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D'ABS RPTION
A MIQQE
Applica rions
à l' E CHIMIQ1lE
Tome 1
TOME 1
PROBLÈMES GÉNÉRAUX
PAR
Maurice PINTA
AVEC LA COLLABORATION DE
2e édition
entièrement refondue
MASSON O. R. S. T. O. M.
Paris New York Barcelone Milan 24, Rue Bayard, 75008 Paris
1979
Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction par tous procédés,
réservés pour tous pays.
La loi du 11 mars 1957 n'autorisant. aUl{ term~s des alinéas 2 et 3 d~ l'article 41'
d'une part, que les « copies ou repro1u~tions strictem,nt réservées à l'usage privé du
copiste et non destinées à une utilisation collective », et d'autre part, que les analyses
et les courtes citations dans un but d'e~emple et d'illustration, « toute représentation
ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de
ses ayants droit ou ayants cause, est illicite» (alinéa 1or de l'article 40).
Cette représentation ou repro1uction, par qll~l'lu~ pr~:éH qu~ c~ 5);t, constituerait
donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
AVANT-PROPOS.
Introduction générale 82
Définitions . 82
Perturbations et précision. 83
Classification générale des perturbations. 83
Techniques d'étude des perturbations dans les flammes. 84
Techniques d'étude des perturbations dans les systèmes « sans flamme». 86
Détection des perturbations 87
Perturbations dans les flammes. 89
Processus d'atomisation en milieu simple. 89
Processus d'atomisation en milieu complexe. 96
Perturbations physico-chimiques et chimiques. 101
Perturbations physiques 126
Perturbations spectrales 127
Perturbations dans les atomiseurs électrothermiques. 129
Processus d'atomisation en milieu simple. 130
Processus d'atomisation en milieu complexe. 154
Perturbations physicochimiques et chimiques. 160
Perturbations physiques 170
Perturbations spectrales 174
Conclusion . 177
Perturbations dans les atomiseurs « chimiques». 177
Conclusion. 247
BIBLIOGRAPHIE 249
TABLE DES MA TIÈRES VII
SOMMAIRE DU TOME Il
CONTENTS
TOME 1: GENERALITY
1. Instrumentation.
- Lay out components of an atomic absorption spectrometer.
- Safety, precautions.
- Classified data of commercial atomic absorption spectrometers.
- Automation:
Miniordinator.
Microprocessor.
Applications.
3. Perturbations.
- Introduction:
Perturbation and precision---classification of perturbations-perturbations
in flames-perturbation in non flame atomizer.
Detection of perturbations.
- Perturbation in flames:
Atomization process in simple media-atomization process in complex
media-physico-chemical and chemical perturbations-physical per-
turbations-spectral perturbations.
Perturbations in electrothermal atomizers:
Atomization process-physical chemical, chemical and physical perturba-
tions-spectral perturbation.
Perturbations in chemical atomizers.
BlBLlOGRAPHY.
SUBJECT INDEX.
par
M. PINTA et J. LAPORTE
Office de la Recherche Scientifique Compagnie Nationale d'Aménagement
et Technique Outre-Mer. de la Région du Bas-Rhône-Languedoc.
APPAREILS CLASSIQUES
INTRODUCTION
(*) La première partie du chapitre concerne les appareils commerciaux et est rédi-
gée par M. PINTA.
La seconde partie : l'automatisation en absorption atomique, est rédigée par
J. LAPORTE.
2 APPAREILLAGE
sons ici aux firmes qui vendent les spectromètres d'absorption atomique en
France et aux firmes constructrices (toutes sont mentionnées dans les tableaux
ci-après) nos remerciements pour les renseignements et les notices qu'elles nous
ont fait parvenir. Nous présentons aux lecteurs et à ces firmes nos excuses pour
toute erreur ou omission qu'ils pourraient relever dans le présent chapitre.
Celui-ci a d'ailleurs un but unique: l'information et l'enseignement du lecteur;
son contenu ne peut en aucune manière engager notre responsabilité ni celle
d'aucune firme vis-à-vis de quiconque et il ne peut pas être utilisé par une partie
engagée dans un litige: il n'aurait aucune valeur pour cela.
ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS
D'UN SPECTROM~TRE D'ABSORPTION ATOMIQUE
Br
FIG. 1.2. - Schéma optique d'un spectromètre d'absorption atomique double faisceau.
s,
s, "M, 1 F
-fE-j
x
~~--+-~
10,,) %JI 1
1
1
+
,
,
!
t
1
~
FIG. 1.3. -
o
Schéma optique d'un spectromètre d'absorption atomique double canal.
sont alimentées en courant pulsé) sont envoyés ensemble par le miroir semi-
argenté Ml dans la flamme F (parcours Ml' M 3 , MST) et dans un espace libre
(parcours Ml' M 2 , MST). Le faisceau mixte de mesure (flux énergétique I) et
le faisceau mixte de référence (flux énergétique 10 ) parviennent sur le miroir à
secteurs MST dont la rotation est liée photoélectriquement à la modulation
des deux faisceaux mixtes. Ceux-ci parviennent, le premier sur le sélecteur de
radiation MR suivi d'un photomultiplicateur (PM), et le second sur le sélecteur
de radiations MF.
Ce redressement (détection et démodulation) du signal provenant du PM
du sélecteur MR est synchronisé sur la modulation de SI (à 500 Hz) et le redres-
sement du signal provenant du PM du sélecteur MF est synchronisé sur la modu-
lation de S 2 (à 1000Hz). Ainsi est accomplie la discrimination des deux canaux.
En résumé, la mesure du signal du PM de MR conduit à la mesure de l'absorp-
tion par la flamme de la radiation d'analyse de SI et la mesure du signal du
6 APPAREILLAGE
s,
Dans les dispositifs décrits ci-dessus la sélection des radiations est faite par
dispersion, l'organe dispersif étant un prisme, et plus souvent maintenant un
réseau. Le détecteur à résonance (Sullivan et al., 1965, 1968; Walsh, 1972) ne
comporte pas de système dispersif; il est représenté figure 1.5 et est fondé sur
l'excitation par fluorescence des atomes à l'état fondamental présents dans
Vapeur d'atol'1es
Flux ~
polychrometiqut! .
:;_>.: / ~-- anode
U---l~
~
Radiation de résonance de ftuorescence
l'espace cathodique d'une lampe à cathode creuse. Lorsque ces atomes reçoi-
vent un flux de radiations polychromatique, l'émission de fluorescence com-
prend essentiellement les radiations de résonance des atomes constitutifs de la
cathode.
Le principe du spectromètre à résonance, non dispersif, est schéma-
tisé figure 1.6. Le faisceau de radiations issu du générateur (1) émet la radiation
de résonance des atomes M à mesurer. La solution d'analyse est atomisée dans
8 APPA REILLAGE
(2) (3)
~ -j----t-+-~-___J--+ ~
L 1 (4)
151
1 PM 1
DESCRIPTION COMPARATIVE
DES SPECTROMf:TRES D'ABSORPTION ATOMIQUE
DISPO NIBLES SUR LE MARCHÉ FRANÇAIS
Colonne 3 : « Fahricant ll, le nom de la Société qui fabrique l'appareil est donné
avec le pays d'origine.
Colonne 4 : « Référence appareil ll, c'est la référence du l:atalogue qui est indi-
quée.
1 2 3 4 5 6
OPTIQUE
Nombr
RÉFÉRENCE de
N° FOURNISSEUR FABRICANT APPAREIL Faisceau canau>
MÈTRES DU COMMERCE
-~-------- --~------
7 8 9 10 11 12
Tableau l.l.b
--------------
13 14 15 16
CARACTÉRISTIQUES ATOMISI!URS
DU MONOCHROMATEUR A IŒsEAU ÉLECTROTHERMJQUES
Fentes
Largeurs {mm) ATOMISEURS
N° Bande passante (nm) A FLAMME Référence Type
6 fixes
1 : 0,025 à 1 mm Air/CsH Il, NP/C.H., Ar/H I A-3470 Baguette
bp : 0,1 à 3 nID Ar/C.H., Sep. N. graphite
2 6 fixes
1 : 0,025 à 1 mm idem idem idem
bp : 0,18 à 6 nm
3 7 fixes
1 : 0,010 à 0,64 mm Air/CsH., N.O/C.H. IL-555 Tube
bp : 0,03 à 1,6 nm graphite
section
circulaire
et carrée
4 idem idem idem idem
5 idem idem idem idem
6 7 fixes
1 : O,OllHl,028-o,06-o,13-o2-0,4-o,8 mm idem idem idem
bp : 0,04-0,07-0,15-0,3-0,5-1-2 nm idem
7 12 fixes
1: 0,03 à 1 mm Air/CIlH., N.O/C.H. 1271 Tube
bp : 0,08 à 2,7 nm graphite
10 5 fixes
1 : 0,OlH>,12-o,24-0,48-1,2 mm Air/CsH., N.O/C.H. SP-9-01 Tube
bp : 0,2-0,4-0,8-1,6-4 nm graphite
Il 1 réglable
1: 0 à 2,0 mm idem idem idem
bp : 0 à 4,4 nm
12 5 fixes
bp idem 10 idem idem idem
13 1 réglable
1 :Oà2mm Air/CsH., N.O/C.H.
bp : 0 à 3 nm
14 1 réglable
1 : 0,002 à 0,24 mm Air/C.H., N.O/C.H. H-1475 Tube
bp : 0,1 à 0,6 nm Air/prop. Ar/H. graphite
15 3 fixes
1 : 0,12-0,44-1,25 mm idem HGA-22oo Tube
bp : 0,2-0,7-2 nm graphite
HGA-SOO
- ------- ---------
DESCRIPTION COMPARATIVE DES SPECTROMÈTRES 15
(suite).
17 18 19 20
- - - - - - - - - - - - ----
ATOMISEURS
ÉLECTROTHERMIQUES
Volume RÉCEPTEUR
échan- DE
tillon Programmation MESURE ACCESSOIRES
1 2 3 4 5 6
OPTIQUE
Nombre
lliFÉRENCE de
N° FOURNISSEUR FABRICANT ApPAREIL Faisceau canaux
MÈTRES DU COMMERCE
Dis-
GÉNÉRATEUR CORREe- persion
DE TEUR Nombre Focale Dm/
Nu RADIATION DE FOND TYPE de traits/mm (m) mm
Tableau 1.1.<
------- ---
13 14 15 16
----------
CARACTÉRLSTIQUES ATOMISEURS
DU MONOCHROMATEUR A RÉSEAU ÉLECTROTHERMIQUES
Fentes
Largeurs (mm) ATOMISEURS
N° Bande passante (nm) A fLAMME Référence Type
16 3 fixes
1 : 0,12-0,44-1.25 mm Air/C.H., N.O/C.H., Ar/H. idem idem
bp : 0,2-0,7-2 nm 15 15
17 idem idem idem
18 6 fixes
1 : 0,046-0,11-0,31-1,07-3-10 mm idem idem idem
bp : UV 0,03-0,07-0,2-0,7-2-7 nm
Vis: 0,06-0,14-0,4-1,4-4-14 nm
19 5 fixes
1 : 0,06-0,11-0,31-1,1-3,1 mm idem idem idem
bp : UV 0,03-0,07-0,2-0,7-2,0 nm
Vis: 0,08-0,14-0,4-1,4-4 nm
20 3 fixes
1 : 0,15-0,54-1,5 mm idem idem idem
bp : 0,2-0,7-2 nm
21 3 fixes
bp : 0,2-0,7-2 nm idem ideln it!eln
22 4 fixes
1: 0,07-0,18-0,36-0,71 mm Air/C,H., N,O/C,H. CRA-90 Tube
bp : 0,2-0,5-1-2 nm Air/Prop. Ar/H. ou
coupelle
graphite
23 3 fixes
1 : 0,07-0,18-0,36 mm idem ic/eln idem
bp : 0,2-0,5-1 nm
24 idem idem idem idem
25 idem idem idem idem
28 5 fixes
1 : 0,015-0.05-0,1-0,2-0,5 mm Air/C.H., N.O/C.H. FLA-lOO Four
bp : 0,03-0.1-0,2-0,4-1 nm graphite
29 1 variable
1: 0-1 mm idem idem idem
bp : 0,1-2 nm
30 réglable
1 : 0,1-3 mm Air/C,H" N.O/C.H.
bp : 0,3-10 nm
31 1 réglable
bp : 0,2 nm idem
~._------ - - ---- ------ --
DESCRIPTION COMPARATIVE DES SPECTROMÈTRES 19
(suite).
17 18 19 20
ATOMISEURS
ÉLECTROTHERMIQUES
Volume RÉCEPTEUR
échan- DE
N° tillon Programmation MESURE ACCESSOIRES
1
(entrée I---~
Miroir
Fentes ' /
FIG. 1.7. - MO/lochromateur type
1 sortie 1 ~ /
« LITTROW n.
-----r:- - - -
1 / ----
R6..eu~
~-
Colonne 10 : « Nombre de traits n (du réseau) par millimètre. Il varie selon les
appareils de 600 à 2 SOO; la dispersion du spectromètre est fonction du nombre de
traits par millimètre et de la focale.
1 ~M' .
{
entréel------//~ oroor
l "
_l- ~_-- ~~
J
./ 1
entrée 1 ././ '0
./~ \i?i,
Fentes Re,eeu I<:....~ MIrOir
FIG. 1.9. - Monochromateur type
« EBERT n.
{
sortie 1 -........................... ~
--- ---~-----~
1 fi
Colonne 13 : « Fentes n, les fentes d'entrée et de sortie du monochromateur
sont, soit des fentes de largeur variable et réglable de façon continue de 0 à 2 mm,
soit des fentes de largeur fixe, l'appareil comporte alors un nombre limité de fen-
tes de différentes largeurs; s'il s'agit de fentes « fixes n, le nombre est indiqué
ainsi que la largeur (l) des différentes fentes et la valeur correspondante de la
bande passante (bp), si l'appareil comporte une fente variable Cl réglable) les \ar-
DESCRIPTION COMPARATIVE DES SPECTROMÈTRES 21
geurs (l) qui figurent correspondent aux valeurs extrêmes, ainsi il en est de même
pour la bande passante (bp). On peut rappeler que la bande passante (en nm) est
le produit de la largeur de fente (en mm) par la dispersion. La bande passante cor-
respondant à la plus petite fente du monochromateur est appelée pouvoir de « réso-
lution ».
Le signal exprime soit la densité optique ( log 1-1° ) ou l'absorbance 1og -1--' 1 blanc
essai
soit le pourcentage d'absorption: 10 % d'absorption correspond à une absorbance
de 0,046 (chap. 4). Quelques appareils parmi les plus récemment livrés sur le marché
comportent un microcomputer incorporé au récepteur de mesure; celui-ci permet en
particulier de linéariser la mesure, de calculer les résultats dans l'unité désirée, d'effec-
tuer la moyenne de plusieurs dosages, de calculer l'écart-type, de programmer les
données analytiques, de les conserver en mémoire...
On notera enfin que certains appareils peuvent être équipés d'une imprimante
par l'intermédiaire d'un interface. Cette option n'est pas signalée dans les tableaux;
on consultera le fournisseur.
Colonne 20 : « Accessoires ». De nombreux accessoires équipent les spectro-
mètres ou peuvent être fournis en option.
« Préchauff. lamp» : l'appareil comporte un dispositif permettant de préchauf-
fer à faible débit plusieurs lampes: 2 à 6.
« A. Z. » : « Auto Zéro», il s'agit d'un réglage automatique du « zéro » (absor-
bance = 0) par simple pression d'un bouton; c'est donc une correction de la « ligne
de base n.
« Em » = « Émission». Le spectromètre permet la mesure de l'émission directe
de la flamme. Pratiquement tous les spectromètres sont équipés de ce dispositif.
« F. A. » : « Fluorescence atomique».
L'appareil peut recevoir un équipement pour travailler en fluorescence atomique.
En fait, à notre connaissance seuls les appareils « Baird Atomic » comportent cette
possibilité.
« Cor. Courb. » = « Correction de courbure ». L'appareil comporte un dispo-
sitif électronique permettant de linéariser la relation signal de mesure-concentration.
En fait la fraction de la courbe d'étalonnage (fig. 1.10) entre deux points A et B
est confondue avec la corde AB.
P'
· P'
A
B'
c' 1
w
cr; i : p
::>
l3 B' i 0
:1 C
B
lbl
A
o CONCENTRATION o CONCENTRATION
AUTOMATISATION,
ACQUISITION ET TRAITEMENT DES DONNÉES
INTRODUCTION
GRANDS SYSTÈMES
(CENTRES DE CALCULS, TII!LII!.INFORMATIQUE)
MICROPROCESSEUR
Calculateurs de poche
Le microordinateur industriel
La fédération de microordinateurs
EXEMPLE D'APPLICATION
Logiciel
Le mode d'exploitation du système est basé sur une série de dialogues diri-
gés opérateur-machine, réalisés grâce aux écrans-claviers :
· introduction des paramètres d'identification d'un lot d'échantillons, des
demandes d'analyses, des degrés d'urgence, des cadences de travail, etc.;
· préparation d:s séries analytiques proposées par l'ordinateur pour chaque
poste;
· préparation du lancement de l'analyse en temps réel, identification de
l'appareillage, choix de la gamme d'étalonnage et du témoin;
· lancement du temps réel : le système reçoit une interruption externe en
provenance du passeur d'échantillons, détecte l'arrivée du signal, vérifie sa
validité (moyenne), trace la courbe d'étalonnage, vérifie la valeur de l'échan-
tillon témoin, calcule la concentration des divers échantillons.
Les résultats d'une série d'analyses, vérifiés par l'opérateur, sont mis en
forme par le système et stockés.
Contrôle et édition
Capacité de travail
CONCLUSIONS
par
GÉNÉRATEURS DE RADIATIONS
Conséquences pratiques.
Utilisation des sources à fond continu d'émission
A B
(1)
Ces lampes fonctionnent par passage d'un arc électrique dans la vapeur
du métal: ce principe ne s'applique donc en pratique qu'aux métaux présen-
SOU RCES A SPECTRES DE RAIES 33
Disque de quartz
Cathode creuse·
CI (422.71
1"
~
LJ~~hâ~IJlJ 1"-
1
SOURCES A SPECTRES DE RAIES 37
C. (422,7)
380
1
'---r-
cium, l'une remplie d'argon, l'autre de néon; les raies d'émission du néon,
très intenses et nombreuses sont situées au-delà de 570 nm donc assez loin de
la raie du calcium (424 nm), qui reste bien isolée dans l'un et l'autre cas.
Pour d'autres, au contraire, le néon conduit à une émission plus intense.
Enfin, dans certains cas, l'argon semble seul utilisable quand il existe des raies
du néon proches de la raie de résonance (sodium par exemple).
La pression semble assez critique : au-dessus de 3 mm de mercure,
la décharge est pratiquement impossible à obtenir dans l'argon. Quand la pres-
sion diminue, la tension d'amorçage passe par un minimum situé entre 1,5 et
1 mm de mercure, puis augmente assez vite au fur et à mesure que l'atmosphère
se raréfie. Il est bon que la pression définitive du gaz à l'intérieur de l'ampoule
soit fixée au minimum de la tension d'amorçage. Dans le cas du néon, les pres-
sions optimales atteignent 3 à 5 mm de mercure.
La pureté du gaz a une grande importance: en effet, les gaz tels que l'azote
ou l'oxygène, qui d'ailleurs se combinent entre eux sous l'influence de la décharge
électrique, donnent lieu à un fond continu d'émission, qui diminue ou dissimule
entièrement les raies de résonances émises par le métal de la cathode. Un tel
défaut se détecte facilement en établissant le spectre de la lampe en partant
des courtes longueurs d'onde (180 nm par exemple) où le fond continu, s'il
38 GÉNÉRATEURS DE RADIATIONS, SOURCES D'ATOMISATION
existe, est minimum. Au cours du vieillissement il peut arriver que des gaz inclus
dans les parois ou les électrodes se désorbent entraînant l'apparition des incon-
vénients cités ci-dessus.
+
FIG. 2.5. - Lampe à ca·
thode creuse nue. A :
o anode; C : cathode
c
creuse; F : fenêtre en
quartz (ou en verre).
Ailettes
Fenêtre de uartz
Cathode creuse
/
Quand la décharge a pris son régime normal, ces lampes fonctionnent comme
des stabilisateurs de tension, c'est-à-dire que leur résistance apparente diminue
très vite pour une faible élévation de la différence de potentiel appliquée entre
les. électrodes. C'est la raison pour laquelle ces lampes doivent être équipées
d'une alimentation régulée en intensité.
L'intensité maximale admissible dépend du point de fusion du métal de la
cathode et varie entre quelques milliampères pour les métaux fusibles (zinc,
plomb par exemple) à 30 ou 40 mA pour les éléments plus réfractaires comme
le fer ou le nickel. Il convient toutefois d'observer que l'intensité utilisée doit
rester aussi faible que le permettent les qualités optiques de l'instrument et la
sensibilité du système de mesure : en effet, cette limitation augmente à la fois
la durée de vie de la lampe et la sensibilité des mesures.
Il est possible également d'alimenter les lampes à cathode creuse non plus
avec un courant continu mais avec un courant pulsé stabilisé. Comme la réma-
nence de ces lampes est très brève, l'émission devient discontinue et cette dis-
position permet d'éviter l'installation d'un dispositif mécanique de modulation
du faisceau lumineux.
mentées avee une intensité bien inférieure à l'intensité maximale indiquée par
le fabricant. Les garanties, parfois indiquées en ampères/heure ne semblent
pas avoir, en fait, grande signification, et dans ce cas particulier ne peuvent
jouer qu'en fonction de la bonne foi réciproque du fabricant et de l'utilisateur.
Enfin, il est bon que les lampes à cathode creuse fonctionnent assez souvent:
c'est pourquoi il ya tout intérêt à ce que les lampes rarement employées soient
mises sous tension au moins quelques heures tous les mois éventuellement sur
une alimentation indépendante du spectromètre. li sera toujours utile de vérifier
la pureté et la constance du spectre émis après chaque interruption prolongée
de service.
La lumière émise n'acquiert son maximum qu'après au moins 15 mn de
fonctionnemen t sous l'intensité électrique d'utilisation normale, le flux restant
alors sensiblement constant ou ayant tendance à diminuer lentement pour quel-
ques métaux, alcalino-terreux notamment. Cette caractéristique rend les ins-
truments comportant la possibilité de préchauffer simultanément plusieurs
lampes particulièrement commodes, lorsque plusieurs métaux doivent être
dosés successivement sur les mêmes échantillons.
Le vieillissement des lampes se manifeste soit par une baisse de l'intensité
des radiations émises, souvent sous l'influence du noircissement des parois par
dépôt métallique, soit par une irrégularité dans l'émission, généralement pro-
voquée par l'amorçage d'arcs secondaires entre les surfaces qui se métallisent
progressivement.
Dans certains cas, le vieillissement se traduit par l'apparition d'un fond
continu d'émission dû à un dégazage progressif des parois ou des électrodes.
Il est alors possible de « régénérer» la lampe en la faisant fonctionner pendant
quelques heures après avoir inversé la polarité des électrodes. Ce procédé n'est
vraiment efficace que si l'anode a été munie d'un élément facilement diffusible
(magnésium, bismuth, etc.).
BT
FIG. 2.9. - Lampe à cathode
creuse « haute ùitensité » à
cathode auxilliaire chaude.
a : anode principale; cc :
cathode creuse; aa : anode
auxiliaire; ca : cathode
auxiliaire; BT : circuit
basse tension pour chauf-
+ fage de la cathode. Les ali-
mentations des circuits principaux et auxiliaires sont électriquement indépendantes.
Ces lampes sont de conception beaucoup plus récente que les précédentes.
On a constaté que des atomes soumis, dans certaines conditions, à l'action de
champs électromagnétiques de très haute fréquence, peuvent émettre leurs
radiations caractéristiques.
La source se compose :
- d'un tube de quartz scellé de quelques millimètres de diamètre intérieur
et de quelques centimètres de longueur, contenant quelques centigrammes d'un
sel du métal intéressé (iodure, phosphate...) et un gaz rare sous faible pression;
SOURCES A SPECTRES DE RAIES 43
N~BULISATION
Nébulisation pneu11tatique
liquide
----
NÉBULISATION 45
Leur dimension est fonction des gradients de pression dans la veine gazeuse.
La construction de ces chambres a été très étudiée (Herman, 1962), elles éli-
minent les grosses gouttes par recondensation et séchage. C'est le but des
ailettes (Perkin) (fig. 2.11), le brise-jet ou « contre-flow » (1. L.) (fig. 2.12) et du
chauffage de l'aérosol dans la chambre d'expansion (Beckman), ceci concerne
les dispositifs commerciaux mais, beaucoup d'auteurs (Hwanz, Hieftje, Koir-
tyohan, 1971, Jonshon-Kranz, 1972) décrivent des montages de laboratoire et
annoncent des résultats beaucoup plus performants.
L'échantillon est entraîné dans le capillaire par des différences de pression
Flamme
UFI.m~
d=
585 AO /~
-'V - + 597 (Ji
~
)0.45 (1 000 QI)3/2
-
V p yup Qa
Les valeurs sont ici exprimées par les auteurs de la manière suivante: den
microns, v vitesse de l'air en m/sec, u tension superficielle dyne/cm, p densité
en g/cm3 , Ji viscosité en dyne/cm2 •
On suppose que le liquide issu du capillaire est mis en vibration dans le jet
de gaz à vitesse sonique. En faisant varier QI Stupar (1969) a tracé la courbe
théorique de variation de d (fig. 2.13).
35
30
Débit ml min
a
,
g
Les études théoriques sur le sujet furent effectuées dans un but thérapeu-
tique (Bisa, ...) ou analytique. Il s'agissait dans ce dernier cas d'introduire le
liquide nébulisé :
- entre des électrodes pour la spectrographie d'émission (Dunken, Gers-
ten),
- dans une torche à plasma (West, Mermet),
- dans un brûleur d'absorption atomique (Stupar, Spitz, Rensburg, Ropert,
Isaacq, Thompson, West).
Quels qu'aient été leurs buts, ces travaux expliquent certaines améliora-
tions apportées par ce système de nébulisation en absorption atomique.
Conditions opératoires
f= 2700 kHz
e
où e est l'épaisseur du cristal exprimée en millimètres (Crawford).
plus dense; mais il faudrait admettre que la bulle de vapeur représente la solu-
tion et non pas son distillat.
d= V4;;2
où p et a sont la densité et la tension superficielle du liquide et f la fréquence
de vibration.
Si l'on admet la formule de Nukiyama (citée plus haut pour la nébulisa-
tion pneumatique), pour des valeurs de v de l'ordre de 100 à 200 rn/sec et pour
de l'eau par exemple, d est de l'ordre de 20 IJ.. On voit qu'avec une sonde
ultrasonique travaillant autour de 80 kHz, on peut obtenir des résultats iden-
tiques (Stupar, 1969).
En fait, ces formules ne sont qu'approchées: dans la première, il faut abso-
lument tenir compte de l'énergie dissipée au sein du liquide, et la seconde n'est
valable que pour des valeurs de a, p et IJ. comprises entre certaines limites.
Dunken (1965) a montré qu'il existe, dans le cas du montage de la figure 2.14b,
un niveau du liquide tel que le point focal du système corresponde à la sur-
face de séparation liquide-air. Dans ce cas, le geyser a une hauteur maximum
et la densité de brouillard est la plus grande. Pour une bonne reproductibilité,
il faut maintenir cette valeur constante.
Les céramiques commerciales ayant des formes et des caractéristiques dif-
férentes, il faut calculer cette hauteur pour chaque liquide : la propagation de
la vibration s'effectue à des vitesses différentes ct le point fo~al dépendra donc
des impédances des milieux traversés (céramique, liquide de couplage, verre
ou mylar, liquide à nébuliser).
Dans la mesure où l'aérosol formé peut être entraîné dans une flamme, on
peut utiliser cette technique de nébulisation à l'absorption atomique. Les
auteurs trouvent à ce procédé les avantages suivants :
- quantité et densité d'aérosol complètement indépendantes des débits
gazeux exigés par le brûleur et par conséquent maîtrise totale du liquide injecté,
- gouttes de taille plus faible et surtout plus calibrées.
Il en découle pratiquement :
- une augmentation de sensibilité,
- une possibilité d'étudier des solutions concentrées,
-- un net recul des effets de tiers-éléments.
50 GÉNÉRATEURS DE RADIATIONS, SOURCES D'ATOMISATION
Quantité d'aérosol
On sait l'importance de la quantité d'aérosol introduite dans la flamme,
pour la chimie, la température et le rendement d'atomisation. On prévoira donc
d'alimenter le brûleur sur le modèle de la figure 2.15. Deux arrivées de combu-
rant permettent, l'une de véhiculer l'aérosol avec un débit choisi, l'autre de
régler la flamme par compensation.
On obtient une utilisation quasi totale de l'aérosol injecté ce qui n'est pas
le cas en nébulisation pneumatique. Rensburg montre que le débit d'aérosol le
plus favorable diffère suivant les éléments à doser. Ainsi, toutes choses égales
par ailleurs, il recommande 5 l/mn pour le palladium et 4,21/mn pour le platine.
Hieftje et Malmstadt (1969) ont étudié la trajectoire et le comportement de
gouttes isolées dans une flamme air-acétylène. Ils ont mis en évidence l'impor-
tance du diamètre sur la stabilité de la flamme et les phénomènes qui s'y pas-
sent : désolvatation, vaporisation et atomisation.
Brüleur
FIG. 2.15. - Dispositif
d'alimentation du brû-
leur : A : comburant
plus aérosol, B : com-
B burant.
AVANTAGES
a) Les auteurs ayant choisi une nébulis:ltion par ultra-sons plutôt que pneu-
matique obtiennent au minimum une augmentation des performances d'un
facteur 10, sauf Stupar (1969) qui obtient des résultats tout à fait comparables,
les deux procédés qu'il a mis au point ayant pratiquement les mêmes perfor-
mances au point de vue du diamètre des gouttes formées.
b) Analyse de solur;ons concentrées (Isaacq, 1975). -La quantité d'aérosol
qui arrive à [a flamme ne dépend plus de sa viscosité ni de sa densité, le rende-
ment d'atomisation n'est plus dépendant des paramètres exprimés plus haut.
La puissance électrique devant être appliquée à la sonde, augmente avec la
concentration de la solution. Les solutions concentrées en sels ou chargées en
matières organiques peuvent être déposées goutte à goutte sur la céramique et
l'échantillon est entièrement nébulisé (Thompson) il n'y a alors ni engorgement
du brûleur, ni contamination entre échantillons.
c) Recul des effets de tiers-éléments. - Cette amélioration est surtoilt due
aux faibles débits d'aérosol injecté, l'énergie de la flamme est beaucoup moins
perturbée, son rendement d'atomisation beaucoup plus important et l'alimen-
tation se fait plus régulièrement sur toute la longueur du brûleur.
Autres techniques
d= 3~OV;~
vitesse angulaire et D diamètre du disque,
f11
q tension superficielle et p densité du liquide,
d peut être obtenu entre 5 et 15 x 10- 6 m.
Ventilateur
'---------f-.r----lD'ABSDRPTION ELECTRONIQUE
Valve
Tube en quartz
r Eau
MINUTERIE
La~~~r~811
CHAUFFAGE
HAUTE
laine de"lT1I
FREQUENCE
+ adltate de plomb <!=!F==<=~===='J
Porte tehantillon
ltalant
On peut de ce fait l'entraîner dans une flamme,' mais comme il existe sous
forme atomique, ce moyen est souvent inutile et le Hg est dosé directement
(Thilliez).
Les hydrures As, Se, Te, Sb... forment des composés hydrogénés volatils à
basse température et facilement atomisables qui, entraînés dans une flamme
donnent des résultats très séduisants au point de vue limite de détection
(Hwang, Manning, Dalton, Fernandez, Madsen, 1971, Yamamoto, 1972, Thomp-
son, 1975, etc.).
Le principe en est le suivant : attaque acide suivant la nature du matériau
(minéral, organique...) réduction par IK, Snel 2 , Zn en poudre en milieu chlor-
hydrique et entraînement de l'hydrure formé par argon. La plupart des maté-
riels commerciaux proposent un accessoire - sorte de petit laboratoire annexe-
permettant de mettre en œuvre cette technique. Nous verrons plus loin (cha-
pitre flamme) que l'argon transporteur a en plus l'avantage d'être transparent
aux faibles longueurs d'onde (200 nm et en dessous) où sont les raies de réso-
nance des éléments précités.
Les chlorures (Skogerboe, 1975). - Une technique parente a été proposée
ATOMISATION 55
pour Bi, Cd, Ge, Mo, Pb, Sn, TI, Zn qui forment des chlorures volatils à tem-
pérature un peu plus élevée; ces chlorures sont entraînés dans la flamme par
le gaz comburant, l'air par exemple (fig. 2.17).
Brûleur
ATOMISATION
La flamme
La vitesse d'écoulement des gaz doit tenir compte de ce facteur et pour obte-
nir une flamme stable, on contrôle les débits gazeux et on utilise le plus souvent
des écoulements laminaires, ce qui suppose des parois bien lisses.
Une flamme sera donc laminaire ou turbulente suivant la vitesse d'amenée
des gaz; actuellement, en absorption atomique on utilise surtout le premier
type avec mélange préalable des gaz à la base du brûleur. Deux zones bien dis-
tinctes existent dans une flamme :
Le panache, zone plus importante, et coiffant le dard, est constitué par les
gaz qui en sont issus. Il est très important de noter que sa partie externe est
de type flamme de diffusion car elle utilise comme comburant l'oxygène de
l'atmosphère environnant, et nous verrons plus loin que ceci peut être néfaste.
Dans ce panache, il y a cependant équilibre thermique entre les énergies
de rotation, de translation et d'excitation électronique des espèces existantes.
On peut donc définir et mesurer sa température en différents points. Celle-ci
est maximum immédiatement au contact du dard et décroît quand on s'en
éloigne. Elle est aussi la plus élevée dans des conditions de mélange en propor-
tions stœchiométriques et c'est cette température qui est indiquée dans les
tableaux. Le panache est donc la zone de la flamme la plus convenable pour
l'absorption atomique mais, comme sa composition et sa température varient
à mesure que l'on s'éloigne des lèvres du brûleur, il est essentiel de choisir la
zone où l'on fait la mesure et dans tous les modes opératoires on signale la
hauteur de travail.
Pour les notions théoriques d'atomisation par la flamme, nous renvoyons
au début de cet ouvrage et au chapitre « Interactions », quant à sa réalisation
pratique, le sujet est traité dans la description du matériel commercial.
Nous nous bornerons à citer ici les flammes qui furent et sont utilisées le
plus couramment en absorption atomique avec leurs avantages et leur efficacité
dans tel ou tel problème.
Flammes et brûleurs
11 = ] oe - kvCl
C : concentration atomique de l'élément absorbant,
1 : longueur de la cellule d'absorption en l'occurrence, la flamme.
ATOMISATION 57
Flammes classiques
Les populations atomiques dans les flammes sont très différentes suivant
leur nature et les zones de celles-ci; aussi, il est quelquefois souhaitable d'en
modifier la géométrie pour expanser telle ou telle partie plus intéressante, c'est
ainsi que l'on a fabriqué des flammes : allongées artificiellement sur toute leur
hauteur (Fuwa, 1963, Rubeska, 1968, Moldan, 1970, Uchida, 1975).
On force une flamme généralement turbulente dans un tube en céra-
mique (fig. 2.18). L'absorption atomique se fait sur toute la hauteur du panache
donc prend en compte les différentes zones de: ré:lction donc de: populations
atomiques de celui-ci.
3
4 1
Flanunes séparées
(\ 1
E
t F
~AE D~===----+-A-'------
1
2) Que le débit de combustible doit être choisi pour chaque élément, pour
un débit d'acétylène inférieur à 1,2 llmn, il faut suppléer avec l'hydrogène de
stabilisation
3) Que les anions sulfate, nitrate, chlorure, acétate n'ont pratiquement pas
d'influence, mais dès que les concentrations en acides correspondants atteignent
quelques pour-cent, il est nécessaire de faire des blancs aux teneurs prévues.
A cette méthode, les auteurs trouvent les avantages suivants
- augmentation de la sensibilité,
- stabilité de la flamme et donc précision des mesures,
- suppression de l'émission dans la flamme des bandes OH, etc., ce qui
agit aussi sur les limites de détection.
On peut aussi obtenir des flammes séparées par utilisation de gaz annexes
qui n'interviennent pas dans la combustion et écartent le panache du dard.
Ces gaz, argon, azote, etc., transparents aux faibles longueurs d'onde don-
nent en plus la possibilité de doser des éléments dont les raies de résonance
sont des longueurs d'onde inférieures à 200 nm. C'est dans cette voie que les
résultats sont les plus prometteurs aussi bien en absorption, en émission et en
fluorescence atomique. Kirkbright (1972) dose l'iode à 183 nm en utilisant
en plus de la flamme séparée, un trajet optique purgé d'air par de l'azote, et
le soufre sous vide avec un prisme de fluorine. Plus simplement, Ramirez-
Munoz (1970), Kirkbright (1971) dosent l'arsenic et le sélénium dans une flamme
séparée par de l'azote.
FlalTllTles gainées
ciaux - est le brûleur à trois fentes parallèles, les deux flammes extérieures
protégeant celle du milieu cellule d'absorption (Boling). Actuellement, on uti-
lise un gaz inerte qui gaine la flamme, éliminant les effets perturbateurs de l'oxy-
gène atmosphérique et ses contaminations éventuelles. Ces flammes sont dites
« pures» et toutes les études sur les mécanismes ~himiques de la flamme exigent
ces précautions pour être menées à terme (Alkemade, 1969, Siavin, Kirkbright,
1971-1972).
La torche à plasma
c:::=J
000
00
pyrex
__ Argor,
_ _ Argor
Tube silice
- Les modes de nébulisation sont ceux utilisés pour les flammes classiques
mais les performances exigées quant aux dimensions des gouttes sont plus cri-
tiques. On sait la difficulté d'introduire l'aérosol dans la zone plasmagène, il
aurait tendance à la contourner. La nébulisation pneumatique ou ultra-sonique
est souvent complétée par une désolvatation ou séchage plus ou moins poussé
avec les risques d'effets de mémoire que cela comporte. TI existe (en émission)
de timides essais d'injection de produits solides dans les plasmas.
Les avantages de cette technique sont essentiellement la température élevée
permettant l'atomisation d'éléments difficiles (AI, Nb, W...), la durée plus
64 GÉNÉRATEURS DE RADIATIONS, SOURCES D'ATOMISATION
Limite de dosage
Les limites de détection pour un élément et une radiation donnés sont direc-
tement proportionnelles à la densité des atomes dans les flammes. Or, cette
densité est limitée par de nombreux facteurs comme le montre un examen de
la relation établie par Winefordner et Vickers (1964), soit :
N = 3. 10
21
~~:; .C
On peut les répartir en deux familles selon qu'ils travaillent en régime con-
tinu (cathode creuse, décharge luminescente, bombardement électronique sur
matériaux massifs, ...) ou discontinu (cuvette de graphite, filaments ou rubans,
dégagement de composés volatils).
Ce sont les systèmes discontinus qui connaissent actuellement le plus grand
développement commercial (fig. 2.24, 2.25 et 2.26).
66 GÉNÉRATEURS DE RADIATIONS, SOURCES D'ATOMISATION
Volatilisation en continu
Volatilisation en discontinu
Filaments et rubans
Laser
Montage de L'yoy
C'est L'vov (1969) qui le premier eut l'idée d'utiliser une atomisation ther-
mique autre que la flamme (fig. 2.28).
L'échantillon déposé sur une électrode de graphite est volatilisé et atornisé
dans un tube de graphite chauffé à haute température par effet joule. L'ato-
misation est provoquée par un arc alternatif éclatant entre électrode et tube
de graphite.
L'ensemble est placé dans une enceinte sous argon. La volatilisation est
brutale (0,1 s) et par suite, la sensibilité très élevée.
DESCRIPTION DES DIVERS APPA REILLAGES 71
Montage de Massmann
Sa réalisation est beaucoup plus simple (fig. 2.29); l'échantillon est intro-
duit directement à l'intérieur du tube de graphite (0 6 à 8 mm, longueur 30
à 60 mm) à l'aide d'une microseringue.
La volatilisation et l'atomisation sont assurées par un chauffage à haute
température du tube (2 500 0 C) par effet joule (350 à 500 A sous 5 à 10 V); un
léger courant d'argon protège le tube.
La volatilisation des quelques dizaines de microlitres introduits dans le tube
est plus lente que dans le montage de L'vov; toutefois, actuellement, on cherche
à diminuer l'inertie du système pour arriver à une montée en température très
rapide. Ceci, en vue d'obtenir une concentration maximale d'atomes à un ins-
tant t (hauteur de pic), ne va pas sans certains inconvénients: température de
gaz différente de la température de surface du tube, réaction hors d'équilibre ...
La plupart des montages commerciaux utilisent un tube aux dimensions
72 GÉNÉRATEURS DE RADIATIONS, SOURCES D'ATOMISATION
6
c
FIG. 2.29. - Schéma du four de
MASSMANN. a : tube graphite; b :
a disques pour arrivée du courant;
.7.
g':
c : ouverture pour introduction
de l'échantillon; d : support: g :
isolants plastiques.
proches du montage original (en général un peu plus court), les prises d'essais
variant de 10 à 50 pl environ.
Un four plus petit, appelé généralement « mini-Massmann » constitué d'une
baguette de graphite d'environ 1 cm de long, percée d'un trou de 2 à 3 mm de
diamètre, reçoit des prises de 1 à 5 pl. Le graphite est protégé de l'air par un
courant d'azote.
Ce montage se rapproche dans sa cinétique d'atomisation du filament de
graphite.
Dans la majorité des cas, l'échantillon était injecté sous forme d'un liquide;
pour arriver à l'atomisation, on adoptera généralement une montée en tempé-
rature en trois paliers :
· un premier palier à basse température, 105° C pour les solutions
aqueuses, destiné à l'évaporation du solvant,
· un palier intermédiaire à température très variable selon la nature de
l'échantillon compris entre 250 et 1 000° C destiné à détruire les sels, ou encore
à détruire les composés organiques, ceci en général en vue d'amener les élé-
ments à l'état d'oxydes et à éliminer la formation de « fumées» pendant la
phase d'atomisation,
· un palier d'atomisation à haute température pendant laquelle s'effectue
la mesure.
La phase intermédiaire est la plus délicate car elle peut donner lieu à des
pertes si elle est conduite à température trop élevée, en particulier, en présence
de chlorures, de composés organiques et pour des métaux volatils.
Pour déterminer la valeur optimale de ces paliers, on opère généralement
ainsi: on fixe la température d'atomisation à une valeur très élevée, 2700° C
VOLATILISATION DANS LES FOURS 73
Aspect théorique
Aspect thermodynamique
Celui-ci a surtout pour but de connaître les espèces mises en jeu pour arri-
ver à la formation du signal : volatilisation directe par décomposition, réduc-
tion par le graphite, puis volatilisation...
74 GÉNÉRATEURS DE RADIATIONS, SOURCES D'ATOMISATION
M e° réduction M M -'" M
---- eS ou L ~ e2a ...-- eG
S, L, G indiquent l'état solide, liquide ou gazeux.
Aspect cinétique
le four à l'instant T, t le temps pendant lequel des atomes sont introduits dans
le tube et t 2 le temps pendant lequel ils y séjournent, on peut écrire:
où k 1 est une constance de vitesse du premier ordre pour l'arrivée des atomes
(réduction) et k 2 une constance de vitesse du premier ordre pour la disparition
des atomes (balayage par un courant gazeux).
Le modèle rend assez bien compte de l'allure des courbes.
Plus récemment, Sturgeon (1976) a proposé un modèle contenant l'aspect
cinétique et l'aspect thermodynamique.
Les parois de four réagissent également avec les métaux pour former des
carbures stables; c'est en particulier le cas avec des métaux comme l'uranium
(Hircq, 1976).
Dans le cas des filaments de graphite, des modèles en espace ouvert avec
évaporation d'une couche monomoléculaire ont été étudiés par Torsi et Tes-
sari (1973) et Johnson et al. (1975). Les deux modèles sont voisins et de la forme:
(B)
lA)
(CI
50 100
ABSORPTION %
Hauteur de pic
Intégration
ceci, si T 3 ;;:. Tl + 4T 2 •
L'intégration est indépendante de la durée d'atomisation et ne dépend que
de No dans la mesure où T 2 est constant, ce qui est le cas si on arrête le courant
gazeux pendant la mesure; on a en effet alors :
10 3 12 p
T'"-'--
2 - DoT"
Sensibilité
Pour les tubes le domaine de linéarité est 1,5 fois plus grand en intégration
qu'en hauteur de pic.
Effet d'atomisation
Effets de matrice
Précision
APPLICATIONS PARTICULIÈRES
DE L'ABSORPTION ATOMIQUE SANS FLAMME
Les systèmes sans flamme ont trouvé leur application dans divers domaines
de l'analyse et des mesures physiques:
. Comme détecteur en chromatographie en phase gazeuse, dès que l'on
cherche à déterminer un métal ou un complexe organométallique.
Il est ainsi possible de détecter le mercure sous différentes formes (Segar,
1975).
Plusieurs métaux extraits simultanément sous forme d'acétylacétonate sont
séparés par chromatographie, puis injectés dans un four où ils se décomposent.
JI est vraisemblable que ces applications s'étendront à la chromatographie
haute performance.
. Pour déterminer les forces d'oscillateur.
En utilisant un four fermé à température uniforme, il devient possible de
déterminer les forces d'oscillateur avec un appareillage simple; si la mesure des
valeurs relatives pour les différentes raies d 'un même élément ne pose pas de
grand problème, les mesures de valeurs absolues sont plus délicates (L'vov),
Pour mesurer les largeurs Lorentz des raies de résonance.
Pour déterminer les tensions de vapeur au-dessus d'un bain.
Pour déterminer les coefficients de diffusion des atomes dans les gaz.
Pour déterminer la stabilité thermique des complexes.
CONCLUSION 81
CONCLUSION
L'absorption atomique sans flamme qui en était encore à ses débuts lors
de la précédente édition, est probablement la technique d'absorption atomique
qui s'est la plus développée; jl n'est qu'à lire le nombre de modes opératoires
publiés ces dernières années pour s'en convaincre.
LES PERTURBATIONS
par
C. RIANDEY
INTRODUCTION GÉNÉRALE
DÉFINITIONS
PERTURBATIONS ET PRÉCISION
Les perturbations se présentent comme des facteurs limitant les trois cri-
tères habituels dont dépend la précision finale d'une méthode.
- La justesse (exactitude) : c'est la plus touchée. L'erreur de justesse pro-
vient des erreurs systématiques causées par un étalonnage défectueux qui, pré-
cisément, ne tient pas compte des interactions.
- La sensibilité: les interactions sont fréquemment par défaut. Les consé-
quences sont alors:
une limite de détection moins satisfaisante d~venant insuffisante pour
la détermination d'éléments en traces,
une moins bonne précision.
Par contre, certaines interactions sont par excès, propriété qui peut alors
être mise à profit pour améliorer la sensibilité.
- La fidélité (reproductibilité et répétabilité) : les interactions entraînent
des erreurs irrégulières. D'une part, les effets étant dépendants de la concentra-
tion, le pourcentage d'interaction varie donc avec le rapport des concentrations
élément perturbateur/élément dosé, et d'autre part les interactions varient aussi
avec les conditions opératoires (conditions de flamme notamment).
L'on est d'accord aujourd 'hui (à quelques variantes près) pour reconnaître
trois grands groupes de perturbations.
84 LES PERTURBATIONS
Les principales techniques qui ont été employées avec succès sont les sui-
vantes.
Nous avons mis au point une méthode permettant de recueillir dans les
flammes des solides cristallisés à partir des solutions qui y sont introduites.
On les identifie ensuite par les rayons X (voir pages 112 113 et 114).
La microdiffraction électronique
D'une manière générale, pour mesurer le degré d'ionisation dans les flam-
mes, on fait appel aux sondes. On observe alors une augmentation de la conduc-
tivité électrique des flammes en présence d'atomes ionisés de certains éléments.
La spectrométrie de masse
La diffraction X
C'est une technique de choix pour étudier les transformations subies par
l'él~ment seulet surtout, ici, en présence de diverses matrices. Elle a l'avantage
d'indiquer, de façon précise, l'évolution des composés en fonction des cycles
thermiques imposés et, par suite, d'en déduire les meilleures conditions de pré-
chauffage.
4
/ 2
1
~I 1
3
<0:
ID
a: /
/
/
/' ,.
li!ID / /
<0: / /
/ / FIG. 3.1. - Mise en évidence des per-
/,/ / turbations. 1 : étalons synthétiques
1,/
1-,/ simples, 2 : ajouts dosés, 3 ou 4 :
perturbations.
o
CONCENTRATION
PROCESSUS D'ATOMISATION EN MILIEU SIMPLE 89
Que se passe-t-illorsque l'on nébulise la solution d'un sel dans une flamme?
Quel est le processus physico-chimique ? Ce processus peut être décomposé
en une succession de changements de phases et d'états comme suit:
- aspiration de la solution;
- nébulisation;
- condensation des grosses gouttelettes;
- désolvatation au cours de laquelle ont lieu :
la précipitation du sel dès que son produit de solubilité est dépassé,
. la cristallisation du sel, généralement sous forme hydratée;
- dessiccation de l'aérosol désolvaté : la montée en température se pour-
suivant, à ce niveau quatre processus sont susceptibles d'intervenir. Ce sont:
la déshydratation du sel hydraté qui s'accompagne éventuellement
d'une hydrolyse,
la décomposition thermique du sel résultant (minéral ou organique),
le réarrangement moléculaire, du fait du polymorphisme de certains
composés, lequel apparaît à des températures critiques,
les réactions superficielles avec les composants gazeux de la flamme,
en particulier les réductions;
- volatilisation du résidu sec. Deux cas se présentent
soit volatilisation du sel,
soit, s'il y a transformation en oxyde ou en une autre combinaison
90 PERTURBATIONS DANS LES FLAMMES
Point de fusion
Oxyde (oC) Produits de dissociation
Énergie Énergie
Molécule de dissociation Molécule de dissociation
(eV) (eV)
oxydes (selon divers auteurs, d'après Margrave, 1967). Les premières espèces
chimiques citées sont prédominantes, les dernières étant parfois des consti-
tuants très mineurs, tels MgO et AIO.
En ce qui concerne les énergies de dissociation proprement dites, elles ont
été chiffrées pour un certain nombre de liaisons métal-oxygène. Les valeurs
publiées sont consignées dans le tableau 3.2 (d'après divers auteurs, Wilkinson,
1963, en ayant rassemblé une partie).
Les valeurs entre parenthèses sont incertaines. Pour se faire une idée de la
dissociabilité de ces oxydes dans les flammes, on peut considérer que l'équiva-
lent énergétique de la flamme air-acétylène est de l'ordre de 6 eV et que celui
de la flamme protoxyde d'azote-acétylène approche 8 eV.
MO + C +± M + CO (4)
(5) (6)
Équilibres éléJnents-fla17l17les
Il est essentiel de considérer que dans les flammes les éléments participent
à un certain nombre d'équilibres (voir le schéma de la figure 3.4). En milieu
simple, pour un composé donné, ces équilibres dépendent des conditions de
flamme (nature, température, composition, région, géométrie...).
On distingue quatre équilibres principaux.
L'équilibre de volatilisation
MA(s) +:± M A(g) (7)
M = métal,
A = anion,
et dans les cas les plus fréquents, en passant par l'oxyde correspondant on a :
(8)
La volatilisation dépend de la température mais aussi du temps de séjour
de la particule dans la flamme jusqu'au point d'observation, c'est-à-dire en
définitive de la hauteur d'observation. En conséquence, la vitesse de volati-
lisation du composé de l'élément dosé est décisive: si le point d'ébullition de
ce composé est plus bas que la température de la flamme, il se volatilise vite et
vice versa.
a. Profil de flamme b. Composition de la flamme
~,5 0,5
0,4 0,4
•
.
~.
..
.u
c:
1:
0,3
..
u
c:
..c
.§
o
0,2 .0
«
.~:~ ~.
<{
0,1
0 0
10 13 1&
Hauteur d'observation mm.
FIG. 3.2. - Variation de l'absorbance du magnésium 0,5 pg/ml (MgCI 2 - 285,2 nm),
calcium 3 J,lK/ml (CaCI 2 - 422,6 nm), strontium 4 pg/ml (SrCI 2 - 460,7 nm) et
baryum 100 J,lK/ml (BaCI 2 - 553,6 nm), en jonction des conditions de flamme. Le
débit d'air est constant (10,5 I/minute).
a) Débits de C 2 H 2 : Mg 1,2 I/minute - Ca 1,2 I/minute,
Sr 1,2 I/minute - Ba 1,8 I/minute.
b) Hauteurs d'observation: Mg 8 mm - Ca 7 mm,
Sr 7 mm - Ba 6 mm.
94 PERTU RBATlDNS DANS LES FLAMMES
, ... _,
0,15 0,15
.
/ .
~ l!~-'
~
j/li .
0,10 • / "'\
j
0,05 • i
+/ /
1 .-/
+ I l ! !
FIG. 3.3. - Variation de /'absorbance de l'aluminium 100 pg/ml (AlCl a - 309,2 nm)
et du titane 200 pg/ml (KzTiF. - 364,3 nm) en fonction des conditions de flamme.
Le débit de protoxyde d'azote est constant (5,0 l/minute).
a) Débits de CzH z : Al 3,5 l/minute,
Ti 3,5 l/minute.
b) Hauteurs d'observation: Al 5 mm,
Ti 4 mm.
M + 0 +± MO (12)
M + 2
H 0 +± MO + H 2
M + OH +± MOH
M + H +± MH
M + CO 2 +± MO + CO, etc.
Le plus important est l'équilibre (12) qui est en fait un équilibre d'oxydo-
réduction. Si la recombinaison a lieu avec les mêmes espèces chimiques d'ori-
gine, l'équilibre (12) est le même qu'en (Il). Mais en (11), l'oxygène provient
des acides oxygénés et de l'eau d'hydratation, tandis qu'en (12) c'est, essentiel-
lement, celui du comburant.
Les courbes des figures 3.2 et 3.3 (b) rendent compte de l'effet du caractère
oxydo-réducteur des flammes sur l'équilibre (12).
L'équilibre d'ionisation.
(13)
Les équilibres d'ionisation sont liés, eux aussi, aux équilibres de dissociation.
Ionisation chimique. - Pour les éléments autres que les métaux alcalins, la
densité électronique élevée que l'on observe est incompatible avec leurs poten-
tiels d'ionisation.
D'autres mécanismes doivent donc être invoqués:
- Éléments alcalino-terreux: il semble que l'on doive faire appel à des
réactions de chimionisation (Schofield et Sudgen, 1965; Alkemade, 1969) :
M + OH -- MOH+ + e- (16)
De tels ions MOH+ ont été effectivement trouvés dans les flammes.
- Pb, Mn, Ga, In, Tl... : étant donné les hauts potentiels d'ionisation de
ces éléments, leur ionisation thermique est négligeable. L'ion M+ provient
alors de la réaction d'échange de charge suivante:
(17)
Ici, le donneur, H 3 0+, est généralement l'ion positif le plus abondant dans
les flammes (ce peut être aussi tout autre ion possédant au moins un atome
d 'hydrogène).
- Éléments de transition (Cr, Fe, Ni, Co...) : il a été indiqué que de tels
éléments forment dans les flammes des particules d'oxydes non volatils. Comme
conséquence de la présence de ces particules solides, un processus de produc-
tion d'ions gazeux a été envisagé. Par exemple, schématiquement (Kelly et
Padley, 1969) :
(MyOz)"(.) - - (MyOz)"_l(.) + MO (l8)
MO + H--+ MOH+ + e-
Perturbations
de la production d'atomes absorbants
Avant l'atomisation.
- Perturbation de l'alimentation du nébuliseur en solution et de la flamme
en aérosol.
PROCESSUS D'ATOMISATION EN MILIEU COMPLEXE 97
Après l'atomisation.
- Perturbation de la recombinaison des atomes de l'élément dosé, notam-
ment à l'oxygène, par la présence d'autres éléments également oxydables.
- Perturbation de l'ionisation de l'élément dosé, son degré d'ionisation
variant en présence d'autres éléments également ionisables.
i/
MCI 2 (g)
""
MO~
-}
yMO.xAI 2 0 3
En milieu nitrique (19), les deux sels sont décomposés en oxydes réagissant
ensemble pour former une combinaison thermostable (on observe donc une
dépression du signal d'absorbance). Si M est le magnésium par exemple, cette
combinaison a pour formule MgAI 2 0 4 , oxyde double de magnésium et d'alu-
minium (aluminate de magnésium). En milieu chlorhydrique (20), la fraction de
magnésium, qui se trouve sous forme de MgCI 2 volatil, échappe à la formation
d'oxydes simples et doubles, réfractaires. Cette fraction constitue essentielle-
ment le signal résiduel observé sur les courbes d'interaction.
La formation de ces combinaisons, oxydes complexes ou composés assi-
milables (tels les sels d'acides oxygénés ou leurs pyrosels), ainsi que de simples
98 PERTURBATIONS DANS LES FLAMMES
sels (tels les fluorures), est générale dans les flammes. Ces molécules se forment
en phase condensée (liquide ou solide) :
- par microcristallisation, lors de la désolvatation,
- par réactions entre solides,
- par fusion partielle.
Encore une fois, elles ne sont pas systématiquement plus réfractaires que
le sel de référence; il en est aussi de plus volatiles mais, dans les deux cas, il y
a interaction respectivement par défaut ou par excès. Dans les flammes, la
chaîne des réactions, ci-après, prend place simultanément; donnons-en deux
exemples:
sens 1
sens 2
(22)
En milieu complexe, tous les équilibres étudiés peuvent être perturbés par
les autres éléments présents dans le milieu et entraîner des variations du nombre
d'atomes libres par rapport au milieu simple.
MA --+ MB ~ M + B (24)
d'autre part, on voit que la présence dans la flamme d'un excès de l'un des pro-
duits de dissociation (provenant d'un autre composé présent simultanément),
va faire rétrograder la dissociation (Borovick-Romanova, 1938).
De plus, d'une façon générale, un tiers corps quelconque, facilement disso-
ciable, réduit la pression partielle des atomes de l'analyte (exemple de l'effet
d'halogénures alcalins divers sur le rubidium, étudié par Mandelstam, 1939).
est déplacé dans le sens 2. Autrement dit, l'oxygène peut être fixé par cet autre
élément:
M2 + 0 ~ M 20
et MlO + M 2 4'% M 2 0 + Ml (25)
pMt = pe-
pMi = pe-
et pe- = pMi + pMi (26)
Etat
Ionisé
8j
M~
exité
Etat
Il PROCESSUS
ATOMIQUES
PROCESSUS MOLECULAIRES
ionÎsé
Vapeur
Etats
neutres
exités
Recombinaison
Etats I+OouOH •••l
neutres
non
e)(Îtés <; - ,Olssociation
Vapeur
"'0G- !O
atomiQue -;. ~6
+~..;~~
M1 AX
solide
M'VIAxOz'
Aérosol liquide - - - - - -....
gaz M'V0.
M'VM21 0 •
IliQuid~)------""
Sublimation
et
! vaP.or.eiStation
entralnement
entrainement
ft Fusion
~
Aérosol
solide
gaz
_ '~:::O')
M'V°z
M'VIAxOz'
M'V°z
(composés)
\ résiduels
M'VM 2X Oz
M'V M 2X OZ
+- ----------"
1 Evaporation
fiquide ....
Aérosol gaz
Nébulisation 1 ~ Condensation
Solution I++---~
1M,. M2. A,IAxOz' 1
l-- _
~
EB FIG. 3.6. - Réactions de
CaCI! dans les flammes
en présence de phos-
phore.
en phase vapeur :
- des interactions de dissociation,
- des interactions d'ionisation,
- des interactions d'oxydo-réduction;
._----------2
_------2bU FIG. 3.7. - Courbes schématiques,
caractéristiques des différents
_---------3 types d'interactions.
: interaction d'ionisation; 2,5 :
interactions de volatilisation
(d'un anion); 2 bis, 5 bis: inter-
actions de volatilisation (d'un
cation); 3 : interaction dite
d'oxydo-réduction; 4 : inter-
~------5bi. action de dissociation.
o >
CONCENTRATION DE l'ESP~CE PERTURBATRICE
ou au contraire majorantes) présentent des points d'inflexion plus nets pour les
effets d'anions. Naturellement, un même corps peut produire plusieurs effets
simultanément. On se rend compte, de plus en plus, qu'il existe finalement peu
d'effets purs. Aussi, on s'applique à déterminer la part qui revient à chaque
groupe ou type d'interaction.
Interactions de dissociation
Cause
Mécanisme
La dissociation des halogénures dans la flamme est régie par la loi d'action
de masse. Soit l'équilibre de dissociation du chlorure de sodium:
1
NaCI~Na
2
+ CI (27)
Conséquence
Ces interactions minorent l'absorbance. L'erreur relative peut atteindre 50 %
par défaut. Quelques exemples sont donnés figure 3.8.
On remarque que les courbes du potassium et même du rubidium présentent
des anomalies; les maxima trahissent, ici, la superposition d'un autre effet,
comme c'est souvent le cas. Cet effet exaltateur au départ n'est, ici, qu'un simple
PERTURBATIONS PHYSICO-CHIMIQUES ET CHIMIQUES 103
+so
.'~
---..=:::::.
sur des éléments du groupe 1 A
:-~-~-------
en flamme air-C2 H 2 •
K
Na 4 Jlg/ml (NaCI - 589,0 nm).
K 4 Jlg/ml (KCI - 766,5 mu). • N.
Prévision
Cette interaction concerne les éléments qui forment des monohalogénures
dans les flammes.
Perturbent, les acides halogénés en excès (principalement le plus utilisé,
HCI) et leurs sels, toutefois en plus grand excès encore. Autrement dit, l'action
de masse du chlore n'est sensible qu'à partir d'une concentration élevée. En
outre, il faut signaler que les acides halogénés produisent, également, d'autres
effets : ils perturbent la nébulisation (nous venons de le voir), l'ionisation et
aussi la volatilisation.
Sont perturbés surtout les éléments alcalins mais aussi les alcalino-terreux
et certains autres: Fe, Mn, Cu, Zn, AI. ..
Identification
Correction
Interactions d'ionisation
Cause
Elles proviennent d'une différence d'ionisation d'un élément dans la flamme
en présence d'un autre.
Mécanisme
En présence d'un second métal, également ionisable, la concentration en
électrons libres de la flamme augmente, ce qui provoque classiquement la
désionisation du métal dosé.
Soit l'équilibre d'ionisation du métal le plus ionisable (plus petit potentiel
d'ionisation) :
(28)
_----.Bal
+100
.-----.-
~. + 50
c: • . , , - - . - - - . - - - . lib
.2
~ x _ _x _ _ "--X K
~
-J~------------------ ~
=l:_==-_=_=_==t_Ba Il
500 7500 5000 7500 750 1000 7500 5000
Na p.g/ml (NaCI) Kp.g/ml IKCI)
On remarquera, sur cette figure, que la mesure du baryum, sur sa raie d'ion
à 445,4 nm, confirme Je mécanisme précédent, toujours valable mais la consé-
quence est inversée et une dépression est observée par défaut d'ions.
Prévision
Elle est aisée. Woodward (1971) a calculé les pourcentages d'ionisation des
éléments dans les flammes courantes (tableau 3.3). Le lecteur pourra s'y repor-
ter utilement et prévoir, dans son cas, si cette cause d'erreur sera négligeable
ou non. D'après les observations (en bon accord avec le tableau 3.3) sont per-
turbateurs ou perturbés les éléments suivants :
- en flamme « froide» (type air-propane), seulement K, Rb, Cs;
Flammes Flammes
....,
s::: Air- Air-
Protoxyde
d'azote-
~
~ Air- Air-
Protoxyde
d'azote-
~
'Ill
propane acétylène acétylène ,~ propane acétylène acétylène
22000 K 2550° K 3200° K ,~ 2200° K 2550" K 3200° K
'1:i:l
w
U
Z
~
a:
o
i __- - - ~ - - - - - - - - -
..... AI
0.030
0.025
N. ~Wml
(29)
soit, en présence d'acide chlorhydrique :
(30)
Dans ce cas particulier, les électrons étant captés au lieu d'être libérés, l'équi-
libre d'ionisation de l'élément dosé (réaction 28) est déplacé dans le sens ioni-
sation (sens 1), entraînant une erreur par défaut cette fois. L'acide chlorhy-
drique accroît l'ionisation.
Notons que les flammes d'hydrogène en combinant Cl- (réaction 30, sens 2)
sont de nature à minimiser l'ionisation d'éléments sous forme d'halogénures.
PERTURBATIONS PHYSICO-CHIMIQUES ET CHIMIQUES 107
~ 100
._. • ----- Fe
FIG. 3.12. - Interaction du potas-
sium sur des éléments de la qua-
trième période en flamme air- _+ 50
c
C 2 H z• oBo
Zn 1 ).lg/rnl (ZnCI 2 - 213,8 nm). e ._. - -.....Z"
Mn 4 ).lg/rnl (MnCl 2 - 279,8 nm). ~ =~===~=====~~~n
Fe 12 ).lg/ml (FeCl 3 - 248,3 nm).
Cr 16).lg/rnl
(K 2Cr20 - 357,9 nm). - 5OL250L.-l---'oo-O---2---'-5OO---~
Kf'-giml (Ken
Remarquons que pour perturber, il n'est pas nécessaire qu'un métal soit
lui-même ionisé; il suffit qu'il forme une espèce ionisée. Ainsi, le plomb,
quoique imperturbable, peut, en forte teneur, désioniser notablement.
Identification
La présence de cette interaction est facilement identifiable: l'addition d'un
simple sel de potassium, par exemple, doit annuler l'exaltation observée
(c'est-à-dire, la rendre identique en présence aussi bien qu'en l'absence de l'élé-
ment gênant).
Correction
Au total, ces perturbations sont donc plus fréquentes que la littérature ne
le laisse généralement prévoir. Souvent très perturbantes aussi, elles sont néan-
moins facilement corrigées. Les flammes chaudes sont naturellement déconseil-
lées pour les alcalins. Quoiqu'il en soit, il suffit d'ajouter un tampon d'ioni-
sation, c'est-à-dire le sel d'un élément facilement ionisable (par exemple KCI
108 PERTURBATIONS DANS LES FLAMMES
Interactions d'oxydo-réduction
Cause
Elles ont leur origine dans une diminution de l'oxydation dans la flamme
d'un métal en présence d'un autre.
Mécanisme
Un autre métal en excès, pas forcément plus oxydable mais fixant néan-
moins l'oxygène libre, déplace l'équilibre d'oxydo-réduction de l'analyte (réac-
tion 12) dans le sens réduction, par simple effet de masse. C'est dans les flammes
réductrices où la pression partielle de l'oxygène est évidemment faible, donc
influençable, que cette perturbation est rencontrée.
même si son intervention n'est pas déterminante, explique, en partie, les exal-
tations mutuelles des deux éléments considérés.
PERTURBATIONS PHYSICO-CHIMIQUES ET CHIMIQUES 109
Conséquence
Elles se traduisent par des exaltations mutuelles (30 % au maximum). Rap-
pelons que ces effets ne sont pas purs, qu'il s'y superpose généralement d'autres
types d'interaction: ionisation ou (et) volatilisation. La part qui leur revient
est, sauf exception, relativement peu importante, l'exaltation observée n'étant
que la résultante de ces divers effets.
Prévision
Cette perturbation concerne les éléments qui, dans les flammes, forment des
monoxydes stables. Selon les conditions de flamme (nature, composition,
région...), qui fixent la quantité d'oxygène libre, sont perturbateurs ou per-
turbés, les métaux suivants: Mg, Ca, Fe, AI, Ti, V...
L'interaction bien connue de Al/V ayant lieu en majeure partie en phase
condensée, est donc surtout imputable à une perturbation de la volatilisation.
Identification
On ne sait procéder que par élimination.
Correction
Cette action tend à disparaître avec le caractère réducteur de la flamme.
Le fer nécessite même une flamme oxydante. Cette interaction, étant majo-
rante, peut être compensée par addition du perturbateur aux étalons.
Mais l'addition d'un excès de lanthane est très intéressante. En sa présence,
l'absorption atomique du vanadium, par exemple (majorée aussi) devient indé-
pendante du rapport comburant-carburant. Tout se passe comme si le lanthane
fixait l'oxygène résiduel de la flamme (Urbain et Bacaud, 1972) :
La + a +:t Laa (35)
110 PERTURBATIONS DANS LES FLAMMES
Son monoxyde aurait une stabilité telle que le lanthane se comporte comme
un véritable tampon d'oxydo-réduction. Le lanthane, à la dose habituelle (0,5
à 1 g de La3+ pour 100 ml) est donc tout indiqué contre cette interaction.
Interactions de volatilisation
Cause
Elles s'expliquent par une différence de volatilité de l'élément dosé en pré-
sence d'un autre.
Mécanisme
Dans les flammes, il y a formation de combinaisons entre analyte et conco-
mitants, avant la volatilisation. Du point de vue cinétique, il s'agit d'une compé-
tition entre volatilisation avaitt combinaison et formation d'une nouvelle combi-
naison ou phase (voir réactions 19 et 20). Par exemple, la dépression du chrome
par le fer est due à la formation du chromite FeCr 20 4 . D'après Rubeska (1971),
la réaction suivante a lieu vers 5800 C (FeCI 3 perdant préalablement un atome
de chlore) :
2 K2Cr207 + 2 FeCJ 2 ---+ 4 KCl + 2 FeCr 20 4 + 3 O2 (36)
- Effet des phosphates sur le calcium (signalé par Gouy dès 1877) : le
tableau 3.4 fait état de diverses combinaisons. En fait, ces combinaisons sont
fonction des sels employés ainsi que de la température de récupération des par-
PERTURBATIONS PHYSICO-CHIMIQUES ET CHIMIQUES III
ticules solides, non volatilisées ou recondensées (les procédés varient avec les
auteurs : dépôt flamme éteinte sur une surface chauffée indépendamment, ou
chauffée par la flamme elle-même ou, au contraire, refroidie, ou encore aspi-
ration, passage en réfrigérant, etc.). Il est clair que les composés trouvés cor-
respondent aux divers stades de décomposition. Si la température est suffisante,
ces décompositions successives aboutissent toujours à Ca2P207' Tous ces
composés sont plus ou moins réfractaires, en particulier le stade ultime, le pyro-
phosphate.
112 PERTURBATIONS DANS LES FLAMMES
Quant à nous, deux méthodes ont été appliquées (voir « Introduction géné-
rale ») :
100
Diffraction des rayons X : les particules étant collectées sur une plaque de
silice placée dans la flamme, on identifie Ca2P207'
2,44
l,OI
1,43
l,lIS
FIG. 3.14. - Diagramme de diffrac-
tion aux rayons X (anticathode
cobalt) : formation en flamme us
air-C 2 H 2 du spinelle MgAI 2 0.
(mélange MgCI 2 + AICl a).
Oegrés 0
~~/'
continues.
: Courbe d'étalonnage
' ./ de V.
/ ./ 2 : Mélanges de solutions
;;:/ équimolaires avec :
1 V(V) 1 -~ 1 Al
31
'(/ 3 _ _ 0 ......... 1
,•", 0--0--° l
1
"-
0,- = Cte = 2.1O- aM.
o - I ! IlL ~ 3 : Courbe déduite.
0" 1/2 V--1OO~'
100 ',-AI Rapport molaire AI/V 0 ~;
- Effet des fluorures sur l'aluminium : comme ci-dessus, AIF 3 formé est
beaucoup plus volatil que A1 2 0 3 •
UI
Conséquence
Ce sont, de loin, les interactions les plus fréquentes et les plus gênantes.
Selon la volatilité de la combinaison formée en présence d'un tiers-corps
(par rapport à son absence), on observe:
- soit une erreur par défaut pouvant atteindre en moyenne 60 %et même
100 %(l'élément dosé est alors totalement masqué);
- soit une erreur par excès, avec un maximum de l'ordre de 30 %'
En règle générale, dans la flamme Air-C 2 H 2 , il y a dépression tandis que
PERTURBATIONS PHYSICO-CHIMIQUES ET CHIMIQUES Ils
dans une flamme plus chaude (N 20 - C 2 H 2), ce sont plutôt des exaltations.
Quelques exemples sont donnés dans ces flammes (fig. 3.17, 3.18, 3.19, 3.20).
Les substances organiques ont généralement une action exaltatrice mais il
en existe aussi de dépressives.
+ 50-
,,_-----+-------+ 11
1
1
1 -----
c ------------------
c::
o
~ • Mg
~ - 50
- ~O
°_ _ 0 Ca
- 100 • Sr
50 250 500 150
+50
+100
-"T-- 0 Mg
;0+50 . . - - . - - - - - - - _ V
~ 1
~
L.:±......::::a::::_~- .~ kl~ 1
50 250 500 150 _ 5Ol...l..--L.-----l.-----:'
250 1000 2500 5OlIO
Ti !-Lg/ml (TiCl s OU K2TiF6 • K constant) AlfLglml <AlCI,)
FIG. 3.19. - Interaction du titane sur des FIG. 3.20. - Interaction de l'alumi-
éléments du groupe Il A en flamme air- nium en flamme NaO - CaH a sur
CaHa· le calcium, le titane et le vanadium.
Mg O,S pg/ml (MgCl a - 285,2 nm). Ca 4 Ilg/ml (CaCia - 422,6 nm).
Ca 4 pg/m1 (CaCI 2 - 422,6 nm). Ti 200 pg/ml (K 2TIF.-364,3 nm).
Sr 8 pg/ml (SrCl a - 460,7 nm). V 60 pg/ml (NH.VOa-318,4 nm).
Ba SO pg/ml (BaCI 2 - 553,6 nm).
116 PERTURBATIONS DANS LES FLAMMES
Prévision
Les éléments perturbés sont principalement les suivants: Li, Be, Mg, Ca,
Sr, Ba, Al, Ti, Sn, V, Cr, Mo...
Les éléments perturbateurs peuvent être les mêmes que ci-dessus, citons
essentiellement : Ca, B, AI, U, Ti, Zr, Hf, Si, Ge, P, S, Fe, F, etc.
Autrement dit, il Ya risque d'interaction de volatilisation si, du fait de l'élé-
ment perturbateur aussi bien que de l'élément dosé, une combinaison du type
des suivantes peut se former : borate, aluminate, silicate, phosphate, sulfate,
titanate, vanadate, chromate, chromite, germanate, zirconate, molybdate, stan-
nate, tantalate, tungstate, ferrite, etc. Par exemple, l'aluminium et le fer gênent
le dosage du calcium en formant respectivement un aluminate et un ferrite,
tandis que le dosage du molybdène est perturbé par le calcium en raison de la
formation d'un molybdate ou d'un dérivé assimilable. Qualitativement, il est
donc souvent possible de prévoir ces interactions. Mais, on ne peut connaître,
a priori, le sens et l'importance de la perturbation autrement qu'expérimenta-
lement. La stabilité dans les flammes des divers composés de l'élément dosé (tant
en l'absence qu'en présence de tiers corps) a ençOre été peu étudiée (voir cepen-
dant tableau 3.5). Sur ce point, l'on ne dispose que d'informations fragmen-
taires. On note, par exemple, que les combinaisons du calcium sont bien plus
stables thermiquement que celles du magnésium; les éléments alcalino-terreux
sont d'autant plus perturbés que leur numéro atomique est plus élevé. Au
contraire, l'effet des éléments du sous-groupe IV-A (Ti, Zr, Hf) augmente quand
leur numéro atomique diminue. Les combinaisons de structure pérowskite
sont plus réfractaires que celles de type spinelle, la structure ilméDite étant
moins stable que les deux précédentes. Ainsi, bien que l'on travaille sur solu-
tion, la méthode n'est pas exempte d'effets de structure.
Avec ces solutions solides, peut-être conviendrait-il de faire intervenir le
point eutectique ?
1dentlfication
Ce sont les seules interactions qui prennent naissance en phase condensée.
Correction
On dispose de divers moyens de correction spécifiques de cette interaction,
déjà actifs séparément mais dont la combinaison est encore plus efficace. Ces
moyens sont les suivants :
+-+Flamme N 20 - C2 H2 •
- 100 L5-f:O--2~50::------:5+'00,-----7.150
p ~/mIIH,P041
1.2
25 mm
___ ~17mm
7mm
1.1
2mm
0.9 •
•
0.8
----. Omm
FlG. 3.22. - Interaction du titane sur le magnésium (2 /lg/ml - 285,2 nm) en fonc-
tion de la hauteur d'observation dans la flamme N~O (14,6 I/minute) - C 2H s
(8,8 I/minute).
Énergie
de
Énergie formation
de formation (kcal/
(kcal/mole) mole)
Composé 2 ()()()<> K Composé 24000K
- 96
- 345
MgC1 2 73
MgCI 29
MgO - 77 MgO 57
MgA1z0 4 - 333 MgAl z0 4 - 284
CaO - 96
CaAl z0 4 - 348
SrO - 89
SrAl z0 4 - 339
BaO - 91
BaAlzO. - 340
A1CI a - 104
- 248 AlzO a ~ 216
AIO - 18
AlzO -- 67
AlzO z - 78
LazO a - 293 LazO a - 266
4/3 LaAIO" ,...., - 360
PERTURBATIONS PHYSICO-CHIMIQUES ET CHIMIQUES 121
ceci est moins évident pour SrAI 2 0 4 • C'est alors surtout qu'intervient l'effet
de masse.
Le mécanisme de correction du chlorure d'ammonium a été élucidé par
Rubeska (1971) relativement à l'interaction du fer sur le chrome. L'additif
combine l'élément dosé sous forme d'aminocomplexes. Ces aminocomplexes
du chrome conduisent au chlorure anhydre, volatil, empêchant ainsi la forma-
tion de FeCr Z 0 4 • Les complexants organiques (oxine par exemple) sont encore
plus efficaces en combinant plus fortement à la fois l'élément dosé et l'élément
gênant. Ces complexes se substituent aux sels hydratés qui ne donnent donc
plus, par hydrolyse, les oxydes simples correspondants et, par suite, les oxydes
doubles. Autrement dit, la formation des liaisons métal-oxygène nécessaires
à ces derniers est évitée par la complexation.
Nous nous en sommes tenus aux types d'interaction bien établis. Signalons
simplement deux autres mécanismes.
L'un a été observé par Koirtyohann et Pickett (1968) dans la flamme
protoxyde, mais sans suite. C'est une modification de la distribution perpendi-
culaire de l'élément dosé dans la flamme causée par les acides minéraux, mais
pas par leurs sels. Les auteurs ont suggéré un transport latéral différent des
particules d'aérosols en présence de ces acides.
L'autre est proposé par Rubeska (1976) et Rubeska et Pelikanova (1977) :
c'est une réduction du composé de certains éléments jusqu'au métal et surtout
au carbure, moins volatils que l'oxyde. Le degré de réduction pourrait être
influencé par les tiers-éléments concomitants. Ce mécanisme est à rapprocher
de celui des interactions d'oxydo-réduction.
Comparativement à d'autres méthodes anillytiques, on peut dire que les
perturbations encourues en absorption atomique à flamme, ne sont pas exces-
sives (cf. par exemple Quintin et al., 1973). Il y a même quelques éléments
qui sont assez peu perturbés par quelque type d'interaction que ce soit: Cu,
Zn, Co, Ni, Pb...
Les interactions ne présentent pas que des inconvénients : par exemple,
les effets exaltateurs peuvent être exploités à l'amélioration de la sensibilité
des dosages; l'oxine l'a été très tôt (Voinovitch et al., 1962).
Le tableau 3.6 rassemble des exemples d'interactions classiques de tout
type, observées par nous-même. Le fer s'y trouve mesuré en flamme réductrice
mais rappelons qu'en flamme, au contraire oxydante, il n'est pratiquement
plus perturbé, ainsi qu'il a été montré.
Une réétude générale des interactions a récemment été entreprise par
l'équipe de l'un de nous (Voinovitch et al., 1977).
122 PERTURBATIONS DANS LES FLAMMES
Espèces chimi
Élément
F CI
Li
Na o + o o o o
K o + + +- + + + +- +
Rb
Cs
Mg o o o o + +
Mg (1)
Ca a) o + +
Ca b) + o o +
Ca (2) + + + + + +
Ca (3)
Sr o o o
Sr (2)
Ba 1
Ba 1 (2)
Ba fI (2) o
La (2)
Ti (2) ++
V (2)
Cr
Mo
Mn o + o + + o o o +
Fe + o + + + + + +
Co
Ni
Cu o
Zn o o o + o o o o +
Zn (1) + + + + + + + +
AI (2) +
Si (2)
Pb
PLFS D'INTERACTIONS
qI/es testées
-~----
Élément
Na K Mg Ca Sr Al La Ti Mn Fe
0 Li
><
+
+ +
+
0 0 0
+
Na
X K
++ ++ Rb
++ ++ Cs
+ + >< 0 Mg
>< . Mg (1)
+ ++ 0 >< + Ca a)
+- ++ + >< () Ca b)
++ ++ ++ >< ++-- + ++ + ++ Ca (2)
X Ca (3)
+ + 0 +- >< +- 0 Sr
+
+ >< Sr (2)
Bal
++ Ba 1 (2)
0 Ba JI (2)
+-
>< La (2)
X Ti (2)
++ V (2)
0 0 Cr
+ .L_
1 Mo
0 0 0 0 >< Mn
++ ++ ++ + + ++
0
+ ++ + ><
0
Fe
Co
0 0 Ni
0 Cu
+ + + + ++ + T
1
+ + ++ Zn
0 + 0 + + -1- + + 0 -1- Zn (1)
0 0 X ++ 0 0 AI (2)
+ + 1- Si (2)
0 0 Pb
------ --------._-
Les conditions de flamme sont généralement optimales, les interactions sur Ca sont
données pour deux combinaisons :
a) flamme stœchiométrique refroidie-hauteur d 'observation 3 mm,
b) f1amnié rédUctrice-hauteur d'observation 7 mm.
------~-
124 PERTURBATiONS DANS LES FLAMMES
PERTURBATIONS PHYSIQUES
Ainsi que leur nom l'indique, elles font intervenir les propriétés physiques
des solutions analysées. Lorsque ces solutions sont complexes, et surtout
chargées, il est inévitable d'observer des perturbations, ne serait-ce que phy-
siques.
Correction
100 Cu/Mn
0
ê
FIG. 3.24. - Correction de l'effet
de la variation du débit d'aspira- w
<.>
z
tioh de la solutioH sur l'absorbarire <l:
li)
li:
du cuivre (l Jlg/ml - 324,7 nm) ~ Cu
par la méthode de l'étalon li)
<l:
50
interne (manganèse, 20 Jlg/ml
-403,0 nm). /
L 6
~
8·
0
Correction
PERTURBATIONS SPECTRALES
L'on sait que grâce à la modulation, l'émission continue des espèces chi·
miques présentes dans l'atomiseur est arrêtée au niveau de l'amplification.
Cependant, le détecteur (photomultiplicateur), lui, reçoit tous les signaux,
alternatifs ou continus. Il y a donc risque de saturation de ce détecteur par des
espèces chimiques très émissives.
Il est rarement signalé par exemple que l'émission flamme du sodium rend
les lectures difficiles, voire impossibles pour nombre d'éléments en saturant
le détecteur. II existe bien une raie du sodium (285,28 nm) proche de celle
du magnésium (285,21 nm), quoique faible. En fait, l'intense doublet D du
sodium donne un rayonnement diffus qui s'étend à une grande partie du spectre.
Il va de soi que l'émission moléculaire agit de la même manière. On peut
même dire que les bandes citées parmi d'autres au paragraphe précédent
gênent finalement autant, sinon plus, par leur émission que par leur absorption
moléculaires.
Corrections
Lorsqu'il y a séparation incomplète des raies émises ou absorbées, selon
le cas, on ne peut que changer de lampe, changer de raie, diminuer la largeur
de fente. L'emploi d'un zoom améliore la résolution.
Contre les absorptions moléculaires, on peut faire appel à un étalonnage
complexes, ou (et) surtout au dispositif instrumental de correction de fond
simultanée, du moins lorsque la bande d'absorption est continue. Notons
que des discontinuités ont été mises en évidence, entraînant surcorrection ou
sous-correction (Condylis et al., 1977).
Contre les émissions parasites, il faut diminuer largeur et hauteur de fente,
éventuellement diaphragmer l'optique de l'appareil (mise en place sur certaines
parties du monochromateur de masques, pupilles et chicanes). II est possible
d'interposer un filtre absorbant le rayonnement visible pour travailler dans
l'ultra-violet et réciproquement. Il suffit souvent de régler la cathode pour son
maximum d'émission: un « gain» minimum est le plus sûr moyen de désaturer
le photomultiplicateur.
PERTURBATIONS
DANS LES ATOMISEURS ÉLECTROTHERMIQUES
INTRODUCTION
On ne traitera, ici, que les perturbations dans les fours graphite (pour les
supports métalliques, en partie abandonnés, voir Riandey et Pinta, 1973).
130 PERTURBATIONS DANS LES FOURS
Mécanismes théoriques
Dans certains cas, des atomes absorbants peuvent donc être produits par
ce processus.
Mécanismes observés
température.
pérature d'apparition des atomes) coïncide généralement avec TMD. Elle est
peut-être meilleure indicatrice du début de l'atomisation que TmA car l'excès
d;analyte donne une densité d'atomes détectable à plus basse température.
Taa est quasi indépendante de la quantité d'analyte mais diminue avec la vitesse
de montée en température (pic plus large).
Dans ce mode, le maximum de la courbe est tout à fait indépendant des
deux paramètres ci-dessus. Cette température peut être significativement rap-
prochée des constantes physiques des espèces chimiques de l'analyte pour en
déduire le mécanisme d'atomisation. Naturellement, le précurseur doit être
formé avant Taa.
Bien qu'empiriques, ces méthodes ont l'avantage de refléter la réalité expé-
rimentale.
des phases sera donnée à titté indicatif (l'état physique est bien entendu dêtel'-
miné par la température progral1lthéé).
Pour simplifier, il ne seta pas fait état de la présence, en phase vapeur,
d'espèces chimiques polymérisées:
- molécules: c'est le cas, par exemple, de la vapeur de chlorure de potas-
sium qui contient dimère et monomère :
(KClh(g) ---+ 2 KCI(g) (5])
- atomes : dans la vapeur métallique, au-dessus des métaux (solides ou
liquides), on observe aussi des espèces élémentaires polymérisées, notamment
des dimères :
M 2 (g) ---+ 2 M(g) (52)
C'est le cas d'éléments tels que Pb, Cu, Co, Ni, Sn, Au...
Pour parvenir aux atomes libres (absorbants) les dimères doivent être
dissociés. Il y correspond d'ailleurs des énergies de dissociation connues.
Il faut s'en souvenir, en particulier lorsque l'atomisation procède par vapori-
sation du métal.
E%ernples pratiques. - Les travaux présentés ici ont été effectués sur
atomiseurs Perkin-Elmer HGA 72 ou 74.
Tous les programmes thermiques comportent un séchage des solutions
vers 1()()O C, à raison de 1,5 seconde à 2 secondes par microlitre.
Légende des températures pointées sur les diagrammes :
o : décomposition en oxyde,
d : autres décompositions,
H : hydrolyse,
F : fusion,
S : sublimation,
E : ébullition,
Tr (1) : transition solide-liquide,
Tr (g) : transition liquide-gaz.
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PROCESSUS D'ATOMISATION EN MILIEU SIMPLE 137
Strontium: on voit sur la figure 3.27 que l'on passe les points de fusion et
d'ébullition du chlorure sans perdre l'élément. Le strontium ne se trouve donc
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H8 PERTURBATIONS DANS LES FOURS
plus sous cette forme et il est peu probable aussi qu'il soit sous forme élémen-
taire. Il reste SrO (l'atomisation est maximale à partir de son point de fusion) :
Sr0 vaporisation S S0 0
(g) dissociativ; r(g), r (g)'
La simple vaporisation de SrO semblant être aussi importante que sa vapo-
risation dissociative, on peut ajouter :
SrO(s) dissociation
~
Sr (g) +0
Magnésium: le mécanisme d'atomisation, à partir du chlorure, est le même
que pour le strontium. MgO(g) étant un constituant assez mineur de la vapeur,
sa dissociation devrait peu contribuer à la production d'atomes (voir cependant
la remarque du paragraphe « calcium ))).
CaO(.) vaporisation
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CaO(g)
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140 PERTURBATIONS DANS LES FOURS
Al 2
°
vaporisalion
3(s) -d'--'-'-
IsSOclatlve
AllO
(g)' A 2 (g), A
10
(g), °
AlO(g) est normalement un constituant très mineur, sinon, on le sait,
il peut être dissocié en ses éléments.
A partir du chlorure le processus reste inchangé. Les atomes sont d'abord
perdus sous forme de AlCI 3 , puis ils sont créés à mesure que Al 2 0 3 apparaît
par hydrolyse.
Ainsi, les chlorures hydrolysables le sont rapidement si la température de
décomposition est bien choisie, et les pertes dans les atomiseurs sous forme
de chlorures volatils ne sont finalement guère à craindre (voir aussi à ce sujet,
par exemple les cas de FeCI 3 et CuCI 2 ).
Plomb: dès que le nitrate est décomposé en oxyde, du plomb est perdu
(fig. 3.29 à 283,3 nm). Ainsi, deux possibilités demeurent: soit vaporisation
PROCESSUS D'ATOMISATION EN MILIEU SIMPLE 141
~
.; 3:lN'<IellOSe'<l
142 PERTuR1JATIONS DANS LES FOURS
h . décompdsitibn PbO
rb(N0 3 h(s) 470o_6~O° C (s)
Pb O(s) réduction
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Pb(1)
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PROCESSUS D'ATOMISATION EN MILIEU SIMPLE 145
Au (0) -vaporisation
-----,
Au(g)
Quels que soient le composé d'origine et l'acide, les métaux nobles ont géné-
ralement l'élément pour précurseur.
Béryllium: par la même méthode, Welz (1976) trouve qu'à partir du chlo-
rure et du sulfate le premier signal d'atomisation coïncide avec le point de décom-
position du carbure Be2C qui serait donc le précurseur.
Par contre, avec l'hydroxyde, c'est via le métal (après réduction de l'oxyde
BeO par le carbone) que cet élément serait atomisé.
CdO(.)
décomposition
900" C -+Cd(l) + °;
• soit par dissociation :
CdO vaporisation CdO
CdO
.
(rl
dissocia.ion
(1) - - - - ..
-
Cd (g)
~
~l
+ °
En fait,lorsque le cadmium est en excès (10 Jlg/ml), son atomisation procède
146 PERTURBATIONS DANS LES FOURS
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PROCESSUS D'ATOMISATION EN MILIEU SIMPLE 147
F °
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(s) dissociative
F
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+ °
.>u bièn ce même résultat s'obtient en deux temps
FeO(s) vaporisation FeO(g)
FeO(g) dissociation
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,
Fe(g) + °. ,
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F e (s) réduction F
°
F ers)
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PROCESSUS D'ATOMISATION EN MILIEU SIMPLE 149
Le fer a donc trois précurseurs : FeO, Fe et Fe3C, sans que l'on puisse
préciser lequel des deux premiers prédomine (voir aussi Welz, 1973).
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U.() f'ERTURPATfON$ DANS Les FOURS
décompo$Îtion
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En pr~Q1Ï~re
positiop. ~ç tTouv~ lç métal QQnt le point de fusion e:ot du ~me
ordre que la température maximale de déçompQsitiQIl, d'où le prOCeS81J1I Sl,liYllnt :
CU réduction C
U(s,O
Cu°
(s) - - - - - +
vaporisation
(s,l) - - - - - +
Cu(g)
CU 2 0(l)
décomposition
1 8000 C -+ CU(g) + °
Enfin, il peut ne pas y avoir réduction de l'oxyde (cf. Agget et Sprott, 1974),
on a alors:
CuO(s) -vaporisation CuO(g)
----+
CuO(g) dissociation
-+
Cu(g) + °
- Chlorure:
C uCI 2.2 H 20(s) hydrolyse C °
7300C u (s)
On est alors ramené aux cas du nitrate mais, avant l'hydrolyse, on peut
avoir en outre :
décomposition
CuCl 2(1) 9930 C -+ CuCI(g)
CuCI (g) dissociation
-------+
Cu(g) + CI
Toutefois, étant donné le peu de différence que l'on observe entre les courbes
nitrate et chlorure, il peut être conclu que ce dernier mécanisme est très secon-
daire.
V2 décomposition V °
° 3(.,)
vais) réduction
-+
, V
2
(1)
(s)
V(1) vapolÏsation
--------+
V(g)
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TEMP~RATURE oC ~
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FIG. 3.35. - Vanadium (NH 4 V0 3 ) 10 J.d. Programmation variable (discontinue et continue).
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( (1) V 2 )tg/ml, - 60 secondes,
déco~p~sition 1 700°
S ~
o S h;
dans HCI 10 % J ' atomIsatIon 2 6()()0 -
15 secondes.
( (1 bis) V 200 p.g/ml, 1 600° - 30 secondes.
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l'tl
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152 PERTURBATIONS DANS LES FOURS
Tempé-
rature
d'appa-
rition
des Précurseurs
atomes
Atomes Composés oC (1) (2) (3) (4)
Cr CrCI. ou Cr(NO.h Cr
Cr.(SO.h Cr
K,Cr.O, 1 500 Cr
Mg MgC1, MgO
MgCl, ou Mg(NO.), MgO
Mo H.MoO. 2000 Mo
(NH.).MoO.
(1) D'après nos propres travaux. (3) D'après CAMPBELL et OrrAWAY, 1974.
(2) D'après STURGEON et al., 1976. (4) D'après WELZ, 1976.
PROCESSUS D'ATOMISATION EN MILlEU SIMPLE 153
Tempé-
rature
d'appa-
rition
des Précurseurs
atomes
Atomes Composés 'C (1) (2) (3) (4)
Pb PbCI. Pb
Pb(NO.). 680 Pb Pb Pb
V VOSO,
NH.VO./HCI 1950 V, VO
NaV0 3 V,VO
(1) D'après nos propres travaux. (3) D'après CAMPBELL et OTTAWAY, 1974.
(2) D'après STURGEON et al., 1976. (4) D'après WELZ, 1976.
Colonne (3), les auteurs ont calculé la plus basse température à partir
de laquelle la réaction de carbo-réduction (45) est thermodynamiquement
possible (on sait que la variation d'enthalpie libre AGa devient alors négative).
Lorsque les premiers atomes apparaissent effectivement à cette température,
il est considéré que le précurseur a bien des chances d'être le métal.
Colonne (4), l'auteur a utilisé la méthode de la programmation variable
discontinue.
On constate qu'à quelques détails près, l'accord est bon. Les mécanismes
généraux du moins peuvent être considérés comme acquis.
Retenons que si le chlorure n'est pas hydrolysable, ou s'il est vaporisé
(point de fusion) avant l'hydrolyse, l'atomisation passe bien sûr par la disso-
ciation du sel (rappelons que ne sont pas, ou sont à peine hydrolysés, les sels
constitués par un acide fort et une base forte, tel KCI).
Si au contraire le sel est décomposé (ou hydrolysé) avant sa vaporisation,
un oxyde est formé. Le choix est alors pratiquement limité à deux voies seu-
lement : dissociation de l'oxyde ou carbo-réduction avec subséquente vapori-
sation du métal obtenu. Pour décider on fait appel à diverses considérations,
ainsi qu'il a été expliqué mais, quand l'atomisation débute un peu avant le
point de fusion du métal, ceci indique que c'est le dernier mécanisme qui intervient.
Enfin, une simple décomposition thermique du sel peut directement aboutir
sinon aux atomes absorbants, du moins aux précurseurs. C'est le cas des métaux
précieux dont les sels sont thermiquement instables et décomposés en métal
à l'état solide ou liquide. L'atomisation est alors une simple vaporisation du
métal (voir Rowston et Ottaway, 1977).
d'atomisation diffère aussi. Il est bien connu, par exemple, que la réaction
générale de carbo-réduction (42) est plus rapide que celle de dissociation (39).
Le résultat est une dépression ou une exaltation de l'absorbance mesurée.
Exemples:
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156 PERTURBATIONS DANS LES FOURS
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160 PERTURBATIONS DANS LES FOURS
Conclusions
a) en phase vapeur:
- interaction de dissociation,
- interaction d'ionisation;
b) en phase condensée :
- interaction de volatilisation.
Les interactions sont facilement mises en évidence en faisant varier le rapport
élément testé sur analyte. Il est nécessaire de s'assurer pourtant qu'il ne s'agit
ni d'absorptions non spécifiques, ni de contaminations.
Interaction de dissociation
Interaction d'ionisation
Bien connu en flamme, ce processus semble exister aussi dans les atomiseurs
électrothermiques (Pinta et Riandey, 1975). Baudin et Chaput (1972) attribuent
l'exaltation du technécium par le sodium à cette interaction. Langmyhr et
Thomassen (1973) signalent aussi l'ionisation du césium et du rubidium.
Depuis il a été reconnu que si ionisation il y a, sauf cas encore à découvrir,
elle est peu prononcée et ne perturbe pas les analyses.
Interaction de volatilisation
Cause
Il s'agit d'une différence de volatilité ou de vitesse de volatilisation d'un
élément en présence d'un autre ou de plusieurs autres.
162 PERTURBATIONS DANS LES FOURS
Mécanisme
(53)
b) Avec les gaz dans l'atomiseur: par exemple, si l'azote est le gaz vecteur,
citons la formation de nitrures. C'est le cas de l'aluminium, du baryum, du
titane, du molybdène... D'après Sturgeon et al. (1976), le carbone interviendrait
dans cette réaction, exemple :
(54)
(56)
Par contre, Rowston et Ottaway (1977) montrent que les interactions des
métaux nobles peuvent être expliquées par la formation d'alliages identifiés
par diffraction aux rayons X (voir plus loin les perturbations de l'or).
Ce pourrait être le cas de tous les éléments atomisés via le métal.
On sait aussi qu'il se forme des siliciures (voir page 159), des arséniures,
des séléniures...
Hocquaux et al. (1977) signalent une interaction du chlore sur le plomb. Le
chlore libéré par les chlorures présents combinerait l'analyte. Les auteurs
concluent à une interaction en phase vapeur mais il a été vu qu'une phase,
sinon condensée, du moins mixte, solide-gaz, est plus indiquée (voir aussi
Baudin et al., 1972). Cependant, Czobik et Matousek (1978) viennent de confir-
mer que des réactions en phase gazeuse entre analyte et concomitants vaporisés
simultanément interviennent bien.
- Composés mal définis.
Les combinaisons peuvent être plus ou moitis stœchiométriques. 11 peut
s'agir de solutions solides substituées autres que les alliages ci-dessus, un ou
plusieurs éléments étrangers remplaçant l'analyte dans ces édifices. Enfin,
à la limite, l'analyte peut être simplement occlus dans la matrice en excès;
cette occlusion modifie la vitesse de volatilisation. Les Angle-Américains disent
alors qu'il y a effet de matrice (de charge) alors qu'ils parlent d'interaction
chimique (en phase condensée) si la combinaison est déterminée.
Conséquence
Par rapport à des étalons simples, c'est une erreur par "défaut ou excès,
respectivement s'il y a dépression ou exaltation.
Les figures 3.40 ct 3.41 présentent des exemples d'interactions affectant
des métaux volatils (Pb et Cd). On constate qu'elles peuvent aller jusqu'à la
suppression du signal. II faut expliquer que, dans ces deux tests, la programma-
tion thermique est inadéquate. Pour le plomb, avec Ca, la température de décom-
position est trop élevée tandis qu'avec AI et Fe, elle est volontairement inexis-
tante. Pour le cadmium, la programmation appliquée ici, en milieu complexe,
est en fait la même qu'en milieu simple. C'est ce que nous appelons des effets
maxima. Nous verrons au paragraphe « correction» l'influence d'une program-
mation mieux étudiée sur ces interactions.
La figure 3.42 représente l'effet minimum cette fois de divers cations sur
un élément peu volatil, le cobalt. Un effet exaltateur typique est celui de l'alu-
164 PERTURBATIONS DANS LES FOURS
Décomposition 550 0 -
60 secondes avec Ca,
néant avec Al et Fe.
Atomisation 1 900 0 -
10 secondes. Correc-
tion de fond.
CATlDNS .cghni
,
en
mation pour Cd seul. <Il
<{
Décomposition 150 0 -
60 secondes.
Atomisation 1 800 0 -
\
- 10 secondes. Correc-
tion de fond. ',,-:---
o 100 500
CATIONS pglml
0.10
...-0- - - 0 - - - - - - - - - 0 F.
CATIONS p~ml
PERTURBATIONS PHYSICO-CHIMIQUES ET CHIMIQUES 165
minium sur le chrome (voir Pinta et Riandey, 1975). En ce qui concerne les
éléments réfractaires, tel le vanadium, d'une façon générale nous n'avons pas
relevé de perturbations importantes.
Donnons enfin, figure 3.43, des exemples d'interaction sur un métal noble,
l'or.
1
L Q--&-- Q
0.10 /""U cr-- - Fe
--:----f---------1-----~
U
cium, de l'aluminium, du z
fer, du sodium, du potas-
sium et du magnésium (mi-
lieu ANO, 5 %).
1 ~\\\. '~'1-- \.~
à
"à------à
à AI
L
N.
Gas stop. Correction de fond.
~ 100 -----=~~------==1000
CA TlONS ~g/ml
On peut retenir que les métaux volatils sont les plus perturbés. Les métaux
précieux ne sont pas épargnés.
Il est inutile de multiplier les exemples d'interactions sans s'assurer qu'elles
ne peuvent pas être supprimées ou minimisées au moyen de la seule program-
mation thermique.
Correction
Les moyens de correction spécifiques de la méthode sont les suivants
i1 0.06
cium (CaCia), de l'alu-
minium (AICl a) et du
fer (FeCl a). Program·
mation optimale.
Décomposition 4500 avec
Ca, 8()()o avec At, 500 0
avec Fe - 60 secondes.
Atomisation 2000 0 -
o ltlO 500 1000 20 secondes.
CATIONS .g/ml Correction de fond.
CATIONS .g1mt
PERTURBATIONS PHYSICO-CHIMIQUES ET CHIMIQUES 167
étudié pour le moindre effet. JI n'est pas possible de réduire davantage ces
interactions par ce seul moyen (effet minimum).
- Comparons de même la figure 3.45 à la figure 3.41 : le calcium ne gêne
pas, la dépression de l'aluminium devient négligeable, celle du fer est grandement
minimisée. Notons que les chutes d'absorbance, en l'absence des éléments
perturbateurs (abcisse zéro) sont dues au fait que ces programmes « milieu
complexe» ne conviennent plus du tout en milieu simple (il y a pertes de cad-
mium).
Intégration du signal.
Dans certain cas on observe que si la hauteur de pic change en fonction
de la matrice, par contre sa surface demeure inchangée. Ceci a lieu, semb1e-t-il
lorsque la matrice modifie seulement la vitesse d'atomisation, c'est-à-dire
lorsque le précurseur est le même. Mais, s'il y a aussi variation du nombre
total d'atomes produits, le pic intégré varie également et ce moyen de correction
est inutilisable (voir Fuller, 1977).
PERTURBATIONS PHYSIQUES
Absorption parasite
Cause. conséquence
C'est une perte de lumière, peu répétable, sur les particules solides des fumées
(aérosol solide-gaz) lors de la mesure. Il y a donc majoration de l'absorption.
PERTURBATIONS PHYSIQUES 171
Identification
Correction
Radiatiolls Ralliations
Radiations non Radiations non
Élé- analytiques absorbables Élé- analytiques absorbables
ment (nrn) (nrn) ment (nrn) (nrn)
----".
Mn 279,5 2802(Pb)-
282,4(Cu 1)
soit huit possibilités de tests. Le test le plus probant est celui qui ne doit plus
donner de signal non spécifique (correction de fond) ou spécifique (radiation
non absorbable). C'est une contre-vérification.
Le blanc échantillon contient la même matrice que les échantillons synthé-
tique ou même naturelle, car en raison des impuretés, mieux vaut extraire
l'analyte dans les deux cas : il n'est pas toujours aisé de distinguer absorptions
non spécifiques et contaminations. Ces dernières peuvent être réduites en
employant un matériel en Terfane (plastique de grande pureté).
Le tableau 3.8 propose, d'après de nombreux auteurs, notamment Pickford
et Rossi (l973),queIques radiations non absorbables. Certaines exigent une
cathode multiélémentaire ou de changer de cathode. Pour diverses raisons,
notamment d'intensité insuffisante, toutes ne sont pas toujours garanties.
Mais, on peut trouver d'autres radiations par enregistrement du spectre de la
lampe et à partir des tables. D'une façon générale, une radiation est dite non
absorbable quand, à cause de l'énergie qu'elle met enjeu, il n'y a pratiquement
pas, dans les atomiseurs, d'atomes capables de l'absorber. C'est le cas, par
exemple, des radiations d'ions de certains éléments.
PERTURBATIONS SPECTRALES
Avec ou sans flamme, elles sont bien sih identiques, à quelques particularités
près (voir le même paragraphe page 127).
Absorption moléculaire
~
CULVER ADAMS CULVER ADAMS
Sel et SURLES et al. Sel et SURLES et al.
-----------
Émissions parlJllites
fi> ()
2 .,.,o ~
-
- '"t1
~ -< ID
S 0 0 = _. !l
~ ......
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~
~I \ ...
G-o ::::: E
1 P.o
E. "Tl
_
1
! ~
"-;/' ~
~ :. ~
200 300 400 500 600 700 ~
oC ~ V:l
LONGUEUR D'ONDE nm
~ ~
FIo. 3.46. - Domaine spectral du fond contiull moyen émis par Ilne « cathode hydrogène ll,
"'"
/ln arc au deutérium, une lampe halogène et un tube graphite à 2 200 0 C. f
« Cathode hydrogène ». El=:.
•••••• Arc D z.
-.-. Lampe quartz-iode. [
- - - Tube graphite. c:
fi>
CONCLUSJON 177
CONCLUSION
(60)
(plomb et fer par exemple), donne parfois un précipité noir. L'analyte est alors
bloqué dans ce précipité (Smith et al., 1977).
Enfin, un certain nombre d'ions gênants en solution sont signalés dans la
littérature (MacKay, 1960; Smith, 1975; Pierce et Brown, 1976; Guimont et al.,
1977...). Une considérable atténuation de ces perturbations est obtenue en
complexant les tiers-éléments par l'EDTA (0,1 ou 0,05 M), le sulfocyanure de
potassium (l à 2 ml à 5 %)...
Les perturbations de ces méthodes sont donc essentiellement des problèmes
de chimie en solution classique.
ATOMISATION
DANS LES FLAMMES
ET DANS LES FOURS.
RECHERCHES DES CONDITIONS
ANALYTIQUES
par
M. PINTA
Office de la Recherche Scientifique
et Technique Outre-Mer
INTRODUCTION
G~N~RALIT~S
Sensibilité
Limite DOTnQine pg/mll
Élé- Raie de détection de dosage 1%
ments (nm) Flamme (pg/ml) (pg/ml) absorp.
..- _.- - - ------
Ag 328,1 air-C.H. air-C.H. oxy. 0,01 0,1- \0 0,2
AI 309,3 N.O-C.H. red. 0,5 10 -200 0,7
As \93,7 air-Ho oxy. 3 20 -200 3
Au 242,8 air-C.H. air-C.H. red. 0,1 0,5- 5 0,3
Ba 553,6 air-C.H. red. 1 15 -\00 0,4
455,4 N.O-C.H, red. 1
Be 234,9 N.O-C,H, oxy. 0,02 0,2- 10 0,03
oxy.
Bi 223,1 air-C.H, ou 10 -100 0,7
sto.
Ca 422,7 air-C,H. N,O-C,H. red. 0,01 1 -10 0,05
Cd 228,8 air-C.H, air-C,H. oxy. 0,1 0,5- 5 0,03
Co 240,7 air-C,H. oxy. 0,02 1 - 20 0,2
Cr 357,9 air-C.H. red. 0,10 2 - 20 0,2
air-Hz sto.
Cs 852,\ air-C.H, air-C.H. oxy. 0,1 8 - 80 0,\5
Cu 324,7 air-C.H. oxy. 0,01 0,5 - 20 0,1
Fe 248,3 air-C.H. ·oxy. 0,02 2 - 20 0,2
Ge 265,1 N.O-C.H. red. 0,5 2
Hg 253,7 air-C.H. oxy. 10 20 -200 10
K 766,5 air-C.H. air-C.H. oxy. 0,01 1 - 10 0,01
La 392,8 N.O-C.H. oxy. 2,0
Li 670,8 air-C.H. air-C.H. pxy. 0,005 1 -10 0,07
Mg 285,2 air-C.H. sto. 0,003 0,\- 5 0,0\
Mn 219,5/8 air-C,H. oxy. 0,01 1 - 10 0,05
Mo 313,3 air·C,H, red. 0,2 5 -100 0,5
N,O-C.H.
Na 589,0/6 air-C.H, air-C 3 H. oxy. 0,00\ O,3~ 30 0,03
Nb 405,9 N,O-CtH, sto. 20
Ni 232,0 air-C.H. oxy. 0,01 2 - 20 0,2
oxy.
Pb 283,3 air-C.H. air-Ha ou 0,5 2 - 10 0,5
sto.
Pd 244,7 air-C.H. sto. 0,3 1 - 10 0,3
Pt 265,9 air-C.H. air-C.H. sto. 2 \0 -100
Rb 180,0 air-C.H. air-C.H. oxy. 0,02 2 - 20 0,2
Rh 343,5 air-CoHl air-C.H. sto. 0,3 4 -40 0,3
Ru 349,8 air-CoHl N.O-C.H. sto. 0,25 0,3
Sb 211,6 air-C.H. red. 0,2 0,6
Se 196,1 air-H< oxy. 0,5 0,5
Si 251,6 N.O-C.H. red. 1,0 20 -200 2
Sn 224,6 air-Ho red. 0,\ 1 - 25 0,16
Sr 460,7 air-C,H, red. 0,02 2 - 20 0,1
Te 214,3 air-C.H. air-H t red. 0,4
Ti 364,3 N.O-C.H. red. 0,1 20 -500 2
TI 276,8 air-C.H. oxy. 1,0 0,1
V 318,4 N.O-C.H. red. 1,0 5 -100 0,4
W 400,1 N.O-C~H. red. \0 20
Zn 213,9 air-C.H. oxy. 0,01 0,1- 10 0,05
Zr 360,1 N.O-C.H. red. 1,0 10
U 424,4 N.O-C.H. red.
.. _... _ - - - - .--~---- -- - -----------
oxy. flamme oxydante avec excès de comburant.
red. flamme réductrice avec excès de combustible.
sto. flamme stœchiométrique.
GÉNÉRALITÉS 183
GII!NII!RALlTI!S
Tempé-
Énergie rature
Combustible Comburant Réactioll (kcal) (OK)
PINTI\ - ( 1
184 ATOMISATION DANS LES FLAMMES
!-S~u~~~J
Nébulisation l
1 Aérosol 1
Iliqu~:-ga_z_1
Désolvatation l
1-- Aé~~~cl-l 1 Particules -1
l~?~~~e-~~:_ ! ~ 1 non volatilisées!
Fusion
et volatilisation
j--l
1
Gaz :
'--l-r-
1
J
Décomposition
et dissociation 1
1M~~s--1
1
Atomisation 1
-t
/ / / 'iA~omes..__.1'
Ionisation i/~/
/
l '"
t
l
'"
l '""'~'" Recombinaison
Principales réactions
Décomposition et dissociation
5) MA(v.peur) = MO + A 0 (dissociation),
6) MA(vapeur) = M* + A* (excitation),
7) MA(vapeur) = M+ + A - (ionisation),
8) MA(v'Deur) = MA* (excitation moléculaire).
9) M + a = MO (formation d'oxyde);
10) M + OH = MO + H (formation dIoxyde);
11) M + H 20 = MO + H 2 (formation d'oxyde);
12) M + OH = MOH (formation d'hydroxyde);
13) MO + CO 2 = MC0 3 (carbonate);
14) MO + C = M + CO (réduction).
Ces réactions sont des équilibres qui résultent de la nature de la flamme
et des conditions de la combustion (rapport des débits de gaz). D'autres réac-
tions peuvent encore être envisagées avec les radicaux tels CH, C 2 H, CN, NH...
M + a = MO
M' + a = M'a
et MO + M'a = MOM'.
Exemples pratiques
Phénomènes de volatilisation
HN03
CONCENTRATION AI
RÉACTIONS CHIMIQUES ET PHYSICO-CHIMIQUES 189
Point
de fusion
(OK)
du produit
Types de réactions Exemples formé
posés plus volatils que les oxydes qui résulteraient de la décomposition des
sels minéraux du magnésium et de l'aluminium, ces composés organiques sont,
en outre, facilement dissociés dans les flammes en donnant des atomes.
Nous signalons enfin, que la plupart des métaux en solution chlorhydrique
ou nitrique sont volatilisés avec formation d'oxydes; la proportion d'oxyde
est souvent prépondérante.
Équilibre de dissociation
Principales réactions
On peut résumer par les réactions suivantes se produisant dans une flamme
lorsqu'un sel métallique MA est introduit :
MA + Ao
~Mo (1)
MO ~Mo + a (2)
M + H20~MOH + H (3)
On peut encore noter la formation d'hydroxydes avec [n, Ga, Cu, Be...
(en flamme hydrogène-air).
Dans les flammes, les équilibres sont régis par la loi d'action de masse:
MA === M +A
(A est l'anion ou l'oxygène),
la constante de dissociation K est donnée par
K === [MUA] (l)
[MA]
(M) est le nombre d'atomes libres par centimètre cube.
K dépend de la température de la flamme et de sa nature (gaz et débits).
Tl est indépendant de la quantité de sel introduit dans la flamme.
K s'exprime en fonction des pressions partielles (en atmosphère) des cons-
tituants :
K === PM X PA
(2)
PMA
K (appelé aussi constante d'équilibre) est calculé par la formule de Van't Hoff :
~H
log K === RT + constante
où R est la constante des gaz parfaits === 1,987 cal/mol,
~H est la chaleur de vaporisation ou l'enthalpie de la réaction (en cal/mol).
Lon-
Concen- gueur %
Élé- tratioll d'onde d'atomes
ment Sel (molesfl) (nm) libres
[M]
(3)
IX = [M] + [MA]
(si la dissociation est totale : IX = 1).
Cette expression montre qu'un excès d'anions (A) abaisse Je degré de disso-
ciation, donc réduit le nombre d'atomes libres.
194 ATOMISATION DANS LES FLAMMES
Supposons maintenant que A est l'oxygène, ce qui est le cas des éléments
formant des monoxydes stables : Fe, Ca, AI, Ba... , on a
M + 0 = MO
Parsons (1966) et Alkemade (1969 a) rapportent des valeurs de degrés de
dissociations calculés (tableau 4.8).
ou encore:
Inter- Flamme
férent Flamme réduc-
mg/ normale trice
ml (*) (**)
-----_._---------_.
Fe 8 % 64%
Co 23 /~ 53 %
Ni 35 % 46 %
R~ACTIONS PHYSIQUES
N = No + NI + N2
NI gi - ~
-= -e KT (4)
No go
Dans cette formule, g 1 et go sont les poids statistiques des états atomiques
excité et fondamental (g = 2J + l, J étant le nombre quantique interne),
El est l'énergie d'excitation, K la constante de Boltzmann et T la température
absolue. Précisons que le poids statistique est le nombre d'états possibles
confondus, de même énergie d'un atome dans l'état d'excitation i caracté-
risé par les trois nombres quantiques n, Li,J i .
Nt/No
Énergie
Radia- d'exci-
É/é- tion g11 tation T= T= T=
ment nm go (en eV) 2 ()()()O K 2500° K 3000° K
Ce qui précède montre que dans la répartition des atomes libres, on peut
négliger ceux à l'état excité et écrire :
N = No + N+
L'énergie des flammes est généralement suffisante pour déplacer et éliminer
l'un des électrons périphériques des atomes neutres; il y a alors ionisation.
En fait, l'ionisation se produit lorsque l'énergie de la flamme est supérieure
aux potentiels d'ionisation des éléments. Quelques valeurs de potentiels d'ioni-
sation sont données tableau 4.11 avec les pourcentages d'atomes ionisés (N+)
par rapport aux nombres d'atomes neutres (N°) dans des flammes de tempéra-
tures différentes.
Les énergies d'ionisation sont tout à fait compatibles avec l'énergie dispo-
nible dans les flammes (voir tableau 4.2). On constate qu'en flamme protoxyde
d'azote-acétylène le pourcentage d'atomes ionisés peut devenir prépondérant.
L'ionisation dépend donc de la température de la flamme mais aussi de
la composition chimique de la matrice qui peut contenir également des éléments
et des molécules ionisables et libérer des électrons,
On se trouve donc en présence d'équilibres physico-chimiques qui viennent
s'ajouter aux équilibres de dissociation. Il faut souligner que les réactions
d'ionisation n'interviennent qu'en phase vapeur alors que les réactions de dis-
sociation peuvent se produire aussi en phase solide ou liquide.
Les équilibres d'ionisation sont régis par la loi de Saha
Mo = M+ + e-
Cette réaction s'ajoute aux réactions de dissociation et d'oxydation
MX = MO + X O
et MO + 0 = MO
(MO: atome neutre et M+ : atome ionisé).
La loi d'action de masse s'applique:
(1)
(2)
(4)
Mais le degré d'ionisation d'un élément considéré est modifié par la pré-
sence d'un autre métal ionisable : on a les réactions
M = M+ + e-
et M' = M'+ +e
L'équilibre d'électroneutralité s'écrit:
[M+] + [M'+] = [e-]
Si M'est un élément de la matrice donc en forte quantité, la libération
d'une quantité importante d'électrons [e-] déplace l'équilibre d'ionisation:
MO ~ M+ + e- dans le sens favorable à la formation d'atomes neutres.
On dit que l'élément M subit une interférence d'ionisation due à la pré-
sence du métal M'. Les interactions d'ionisation majorent l'absorbance de
l'élément mesuré.
Les éléments les plus sensibles aux interactions d'ionisation sont les métaux
alcalins et alcalino-terreux (tableaux 4.11 et 4.12) dont les potentiels d'ioni-
sation sont peu élevés. Les interactions d'ionisation sont particulièrement sen-
sibles en flamme chaude (protoxyde d'azote-acétylène).
Des éléments tels que les terres rares, l'aluminium, le titane... peuvent
donner un pourcentage d'atomes ionisés important dans la flamme protoxyde
d'azote-acétylène; quelques valeurs (tableau 4.12) ont été données par Manning
(1966).
%
Éléments d'atomes ionisés
Terres rares. 35 à 80
Thorium 50
Uranium 45
Yttrium 25
Aluminium. 15
Titane . 15
Hafnium 10
Vanadium 10
Zirconium 10
; 50
~----Rb
Na pg/ml
On voit que la courbe tend vers un palier, autrement dit, au-delà d'une
concentration convenable : la perturbation est constante. La correction des
interférences d'ionisation est faite, soit par addition d'une quantité convenable
de l'interférent pour être dans le palier de la courbe, soit par addition d'un
tampon d'ionisation en quantité telle que le pourcentage d'ionisation de l'élé-
ment analysé soit au niveau du palier de la courbe.
HCI
HF
! • 1 •
1000 2500
Concentration acide ml p.lOO Concentration AIp.9 ml
préférables. En général ces interactions sont d'autant plus marquées dans les
flammes de basse température (flammes air-propane, air-gaz de ville).
La présence de cations en quantité relativement importante peut per-
turber les équilibres thermochimiques de la flamme et modifier l'absorbance
relative des cations dosés: l'aluminium, le fer, le titane, le zirconium... dépri-
ment l'absorption des alcalino-terreux, du magnésium (fig. 4.4). Connaissant
les éléments principaux du milieu analysé et leur concentration il importe de
rechercher et mettre en évidence ces interactions; on verra plus loin les remèdes
à apporter.
Certains éléments, en particulier les métaux alcalins ou alcalino-terreux
sont ionisables dans les flammes, autrement dit à côté des atomes neutres
(absorbants), il existe des atomes ionisés et donc n'absorbant pas la raie de
résonance. L'équilibre entre ces deux catégories d'atomes est perturbé par la
présence de tout autre atome ionisable par suite d'un transfert d'électrons :
par exemple, si à côté du calcium mesuré, on ajoute des quantités croissantes
de césium, métal facilement ionisable, il y aura déplacement d'électrons du
césium, captés par le calcium avec formation d'atomes neutres de calcium;
ceci a pour conséquence l'augmentation de l'absorbance relative du calcium
en fonction du césium. L'effet est particulièrement important avec les éléments
à bas potentiel d'ionisation; en particulier les alcalins, alcalino-terreux, l'alu-
minium, les terres rares...
Les éléments à faible potentiel d'ionisation (4 à 6 eV) sont susceptibles
d'être ionisés dans les flammes de haute température: le tableau 4.11 donne,
pour quelques flammes, les pourcentages d'atomes ionisés.
Ainsi certains éléments peuvent perturber l'atomisation des éléments à
déterminer, par effet d'ionisation ou de désionisation. L'interaction doit être
mise en évidence quantitativement à partir d'échantillons synthétiques (fig. 4.2).
Un autre type d'interactions intéresse les éléments donnant des oxydes
réfractaires: AI, Si, Ti, V, Be, W, difficilement dissociables dans les flammes
air-acétylène, air-propane mais atomisés de façon sensible en flamme protoxyde
d'azote-acétylène. L'équilibre de dissociation oxyde-élément : par exemple
V + a +:t va est soumis à la présence de tout autre élément oxydable (alu-
minium...) on constate que l'absorbance relative du vanadium augmente avec
l'aluminium présent.
nable les éléments perturbants (anions et cations) : ceci n'est pas toujours facile
car il faudrait connaître la concentration des principaux éléments du
milieux.
0,5 ~ Cs ~ 100!-,gj~~
~ccO
f PO. -- 10 !-'g/ml
FIG. 4.5. - Influence des ions phosphates FIG. 4.6. - Influence du césium
sur l'étalonnage du calcium. sur l'étalonnage du calcium.
A B
Mg 5 fJ-gjml
.! 0,5 Io-----L-.-,-,-O-O-Op.-g-I-m-I
"'
~
~
c
"'
.0
~
.0
4:
20 60 2 4
Concentration AI, Fe p.gjml Concentration Mg p.g/ml
FiG. 4.7. -
Correction des interactions de l'aluminium
et du fer sur le magnésium par le lanthane.
Courbes A : absorbance du magnésium en fonction du fer et de l'aluminium, avec
ou sans lanthane; courbes B : étalonnages 1, AI = 0, La = 0; 2, AI = 50,
La = 1 000; 3, AI = 100, La = 0 (/lg/ml).
206 ATOMISATION DANS LES FLAMMES
Mise en solution
AbsorbaI/ce
Solvants relative (xk)
Eau. 1
Xylène 7
Acétate d'éthyle 8
CycIohexane 9
Monochlorobenzène 9
Benzène. 10
Méthyléthylcétone. 12
Acétylacétone . 12
Méthanol . 12
n-hexyléther 13
Tétrachlorure de carbone. 16
II-pentane . 16
Nitrobenzène 18
Acétone. 36
208 ATOMISATION DANS LES FLAMMES
Cu
.
>
p
'"
..
~
u
C
FiG. 4.8. - Enregistrement de l'absol'bance
'" du cuivre en solution aqueuse, et dans la
i Cu
méthy/isobutylecétone.
..:
O,2p.g/ml
M.I.B.e.
JL
1p.g/ml
eau
n 1 Faisceau parallèle
I,--t-++\-E~Flam~me=_~3-1-u+~-7~~
Fente
\ r1'1o-\"'---~---i--
or~flce mm '"
1
Flammes
réductrice oxytla•. t.'
l
.~
E
;;:
.!! Cu E
~5
u
~ 1
:::1
.
~
:::1
:r
11000 19000 11000
TemPérature de la flamme
t
M
."'"'" AI100p.!l/ml FIG. 4.12. - Influence du débit
~ d'acétylène sur l'absorbance
.
~
c
€0
de l'aluminium en flamme
protoxyde d'azote acétylène
E (N 20 : 4,31 mm).
..:
0
3,2 3,4 3,6
Acétyléne I/mn
CONDITIONS ANALYTIQUES ET INSTRUMENTALES 211
100
c: 10-
o
FIG. 4.13. - Étalonnages à
partir de diverses raies du
cuivre.
1
~ 1,0
Concentration Cu p. olmi
Tableau 4.14. - RAIES UTILISÉES EN ABSORPTION ATOMIQUE ET DOMAINE D'APPLICATION
-
N
N
Raie Sensibilité
de en absorption
Énergie réso- Raie atomique
Éléments Intensité Spectre des niveaux nonce renversée (pg/ml) Gamme
raies dans l'arc atome (1) en Kayser (atome dans Force 1% de dosage :l..
(nm) (N. B. S.) ion (II) (cm- l ) ou ion) l'arc d'osci//ateur absorption (pg/ml)
èS
êS
Aluminium ~
396,1 900 1 112-25348 non non 0,15 0,9 P.A.A. 20 - 500 ::l
394,4 450 1 0-25348 oui non 0,15 1,4 P.A.A. 20 - 500 C
<:
309,3 650 1 112-32437 non non 0,22 0,7 P.A.A. 10 - 200
308,2 320 1 0-32435 oui non 1,0 P.A.A. 10 - 200 t:::l
:l..
237,3 36 1 112-42234 non oui 2,3 P.A.A.
236,7 18 1 0-42234 oui oui 2,8 P.A.A. ~
t--
Antimoine e;
217,6 300 1 0-45945 oui non 0,045 1 A.A. 5 - 100
206,8 300 1 0-48332 oui oui 0,1 0,5 A.A. 10 - 200 ~
:l..
Argent
338,2 1000 1 0-29554 oui oui 0,25 0,2 A.A. 0,5- 20
~
328,1 2000 1 0-30473 oui oui 0,51 0,1 A.A. 0,1- 10 ~
Arsenic
197,2 28 1 0-50694 oui 0,07 2 A.A. 20 - 200
193,7 17 1 0-51 610 oui 0,095 3 A.A. 20 - 200
Baryum
553,6 650 1 0-18060 oui oui 1,4 0,4 A.A. 10 - 200
455,4 6500 II 0-21 952 oui oui 0,4 P.A.A. 5 -
100
Béryllium
234,9 2000 1 oui oui 0,24 0,03 P.A.A. 0,2- 10
Bismuth
223,1 100 1 0-44 817 oui oui 0,012 0,7 A.A. 10 - 100
222,8 100 l 0-44 865 oui oui 0,0025 2 A.A. 50 - 1000
Cadmium
326,1 32 1 0-30656 oui non 0,0019 20 A.A.
228,8 1 500 1 0-43692 oui oui 1,2 0,03 A.A. 0,5- 5
~
226,5 110 II 0-44 136 , oui non 0
<:
Calcium t:::l
.....
422,7 1 100 1 0-23652 oui oui 1,49 0,05 A.A. 1 - 10 ~
0
239,9 4 1 0-41 679 oui oui 0,037 20 A.A.
396,9 2200 II 0-25 192 oui oui ~
~
Césium
894,3 800 1 0-11 178 oui oui -A.A. ~
t"-
852,1 1 500 1 0-11 732 oui oui 0,8 0,15 A.A. 8 . 80 ~
455,5 40 1 0-21 947 oui oui 0,012 20 A.A. ~
10
Chrome §
CI)
425,4 1 700 1 0-23499 oui oui 0,10 0,5 A.A. 10 - 100
357,9 2400 1 0-27935 non oui 0,34 0,15 A.A. 2 - 20 t'r1
'-l
.....
Cobalt
352,7 400 1 0-28346 oui oui 3 A.A. 30 - 300
~
345,3 1 300 1 3 483-32431 non oui 4 A.A. 30 - 300 ~
252,1
242,5
180
130
1
1
0-39649
0-41226
oui
oui
oui
oui
0,19
0,19
0,5
0,3
A.A.
A.A.
4 -40
4 - 40
~t'r1
241,2 140 1 816-42269 non oui 0,7 A.A. 10 - 100 <:
240,7 140 1 0-41 529 oui oui 0,22 0,2 A.A. 4 -40 ~
t"-
Cuivre ~
327,4 2500 1 0-30535 oui oui 0,38 0,2 A.A. 4 - 40
324,7 5000 1 0-30784 oui oui 0,74 0,1 A.A. 2 - 20
249,2 36 l 0-40114 oui oui 9 A.A.
224,4 25 l 0-44558 oui non 22 A.A.
-
222,5 3,5 l 0-44 916 oui non 0,004 2 A.A. 40 400
-
N
W
Tableau 4.14 (suite) ~
.".
Raie Sensibilité
de en absorption
Énergie réso- Raie atomique
Éléments Intensité Spectre des niveaux nance renversée (Jlg/ml) Gamme
raies dans l'arc atome (1) en Kayser (atome dans Force 1% de dosages ~
(nm) (N. B. S.) ion (II) (cm- 1) ou ion) l'arc d'oscillateur absorption (Jlg/m1)
Cl
~
t;;
Étain ~
286,3 300 1 0-34914 oui oui 0,23 2.5 A.A. 20 - 200 :::j
224,6 100 1 0-44 509 OUi oui 0,41 0,8 A.A. 5 -
50 0
<:
Fer i::l
372,0 600 1 0-26875 oui oui 0,04 1 A.A. 10 - 100 ~
271,9 260 1 0-36767 oui oui 0,15 0,4 A.A. 2 - 20 ~
252,7 140 1 416-39970 non oui 0,6 A,A. 5 - 50
t"'<
252,3 280 1 0-39626 oui oui 0,30 0,2 A,A. 2 - 20
~
248,8 260 1 416-40 594 non oui 0,2 A.A. 2 - 20
248,3 280 1 0-40 257 oui oui 0,34 0,3 A.A. 2 - 20
~
~
Lithium
~
670,8 3600 1 0-14904 oui oui 0,71 0,07 A.A. 1 - 10
323,3 17 1 0-30925 oui oui 0,026 15 A.A. ~
Vj
Magnésium
285,2 6000 1 0-35051 oui oui 1,2 0,01 A.A. 0,1 5
279,6 1000 II 0-35761 oui non 1,65 5 A.A.
Manganèse
403.1 2000 1 0·24802 oui oui 0,8 A.A. 10- 100
280,1 480 1 0-35690 oui oui 0,15 A.A, 2 - 20
279,8 650 1 0-35726 oui oui 0,05 A.A. 1 -
10
279,5 800 1 0-35770 oui oui 0,58 0,08 A.A. 1 -
10
Mercure
253,7 1500 1 0-39412 oui oui 0,03 10 A.A. 20 - 200
185,0 1 0-54066 oui 1,184
.. Molybdène
390,3 1 800 1 0-25 614 oui oui 3 A.A. 20 200
...Z
~
379,8 3200 1 0-26321 oui oui 0,13 2 A.A. 20 200
319,4 950 1 0-31 300 oui oui 2 A.A. 20 - 200
317,0 1 100 1 0-31 533 oui oui 0,12 1,1 A.A. 20 - 200
313,3 1 800 1 0-31913 oui oui 0,2 0,5 A.A. 5 - 100
(j
Nickel a
352,4 750 1 205-28569 non oui 0,12 2,5 A.A. 30 300 :<:
341,5 750 1 205-29481 non oui 0,30 3 A.A. 30 300 ~
.....
232,0 44 1 0-43090 oui oui 0,095 0,2 A. A. 2 20 ::j
231,1 30 1 0-43259 oui oui 0,4 A.A. 4 40 a
~
Platine :t..
306,5 2000 1 0-32620 oui oui 5 A.A. 20 500
265,9 2000 1 0-37 591 oui oui 0,12 2 A.A. 10 100 ~
t"'<
~
Plomb ::j
217,0 1000 1 0-46069 oui oui 0.39 la
283,0 500 1 0-35287 oui oui 0,21 0,5 A.A. 2 - 10 §i
VJ
Potassium t!:l
...,
766,5 1 800 0-13 043 oui oui 0,69 0,1 A.A. 1 - 10 .....
404,4 32 0-24720 non oui 0, Il 5 A.A. 100 -1 000
...,~
Rubidium ~
780,0 3000 1 0-12817 oui oui 0,80 0,2 A.A. 2 20 c:::
420,2 32 1 0-23 793 oui oui 0,40 10 A.A. ~
:<:
Sélénium ~
196,1 0-51 001 oui oui 0,12 0,5 H.A. 5 - 50 t"'<
~
Silicium
252,8 200 1 223-39760 non non 3,7 P.A.A.
251,6 360 1 223-39995 non non 0,26 1,2 P.A.A. 20 - 20
00 251,4 160 1 0-39760 oui non 0,54 3,8 P.A.A.
220,7 2 1 0-45276 oui non 16 P.A.A.
N
._._--_. \JI
Tableau 4.14 (suite et fin) ~
0\
----.-------
Raie Sensibilité
de en absorption
Énergie réso- Raie atomique
Éléments Intensité Spectre des niveaux /lance renversée (pg/ml) Gamme
raies dans l'arc atome (l) en Kayser (atome dans Force 1 01.
,0 de dosages
(nm) (N. B. S.) ion (Il) (cm- l ) ou ion) l'arc d'oscillateur absorption (.ug/ml)
--------------------- ..- - - _.--. -- ----
::....
...,
Sodium 0
589,0 2000 1 0-16973 oui oui 0,76 0,03 A.A. 0,3- 30
330,2 30 1 0-30273 oui oui 0,055 4 A.A. 100 -1 000 ~
~
Strontium ::j
460,7 650 1 0-21 698 oui oui 1,54 0,1 A.A. 2 - 20 0
:<:
407,8 4600 Il 0-24517 oui oui 0,76 3,5 P.A.A.
0
::....
Tellure
214,3 0-46645 oui oui 0,8 0,4 A.A. 5 - 50 ti
t-<
Titane ~
399,9 650 1 387-25 388 non non 3 P.A.A.
364,3 550 1 170-27 615 non non 0,25 2 P.A.A. 20 - 50 ~
363,5 400 1 0-27499 oui nOIl 2,5 P.A.A.
:...
~
335,5 340 1 170-29971 non non 2,2 P.A.A.
~
Vj
Vanadium
437,9 950 1 2425-25254 non oui 0,20 15 P.A.A.
370,4 400 1 2425-29418 non oui 7 P.A.A.
318,4 700 1 1 0-31 399 oui oui
11,2 P.A.A.
1 323-31 722 non OUI 0,66 5 - 100
306,6 320 1 553-33 155 non oui 7 P.A.A.
Zinc
307.6 26 0-32502 oui non 0,0016 150 A.A.
CONDITiONS ANALYTiQUES ET INSTRUMENTALES 217
~
B 0,70 0,10 0,10
«
o ~-'---'---'-----
10 10 30 10 30 40 8 12 16 70
Courant d'alimentation en mA
Mais la règle énoncée plus haut n'est pas toujours valable dans la pratique :
Elwell et Giddley (1961) ont des conclusions différentes pour le plomb (fig. 4.14, B).
L'absorbance de 100 /lg de Pb/ml varie en raison inverse du courant de
lampe. Pour leur part Amos et Thomas (1965) étudiant l'absorbance de l'alu-
minium (100 /lg/ml) en flamme oxygène-acétylène en fonction du courant de
lampe ont des courbes présentant un maximum (fig. 4.14, C).
Le choix entre la lampe à un seul élément et la lampe multi-éléments peut
se poser fréquemment: les lampes mixtes sont plus économiques; elles doivent
être chauffées au courant correspondant à l'élément le plus volatil, en outre
le courant est inférieur d'environ 50 % à celui de la lampe à un élément : il
en résulte une baisse de l'émission de 30 à 70 %' Par ailleurs la durée de vie
est plus courte pour l'élément le plus volatil. Lorsque l'on exige une grande
sensibilité la lampe à un élément est préférable.
faisceau incident : celui-ci doit en effet traverser la plus large région possible
où la population atomique est la plus dense; en d'autres termes il convient de
déterminer la largeur ou le diamètre optimal du faisceau, centrée dans la région
de plus grande densité atomique qui conduit à l'absorbance maximale, ceci
résulte des graphiques des figures 4.11.
Remarquons également que la largeur optimale du faisceau dépend du
rapport comburant-combustible : pour les éléments dont l'atomisation est
meilleure en flamme oxydante (pauvre en combustible) la zone de densité ato-
mique maximale est plus près de la base du brûleur et de dimension plus
réduite (Ag, As, Be, Bi, Cd, Co, Cs, Cu, Fe, K, Li, Mn, Na, Ni, TI, Zn...)
que pour les éléments atomisés en flamme réductrice : le point de densité
maximale est plus haut dans la flamme et la zone d'atomisation plus large
(AI, Au, Ba, Ca, Cr, Mo, Sb, Si, Sn, Sr, Ti, V...).
Largeur Seuil
de fente Bande passante de détection
(mm) (nm) (fLg{ml)
----------------------
0,03 0,32 5
0,05 0,32 5
0,075 0,39 6
0,10 0,47 6
0,20 0,77 6
0,30 1,18 7
0,40 1,61 7
0,60 2,47 10
1,0 plus de résolution 50
1,5 plus de résolution 100
- - - - - - - - - - - ---------------- ------
220 ATOMISATION DANS LES FLAMMES
1962) le montre à propos du nickel (raie 341,4 nm) : les seuils de détection sont
donnés pour des conditions instrumentales déterminées.
Ainsi met-on en évidence une largeur de fente à ne pas dépasser. Si une fente
trop large conduit à un défaut de sensibilité par suite d'une résolution insuffi-
sante, une fente trop étroite est aussi déconseillée car elle laisserait passer un
signal insuffisant sur le récepteur photo-électrique, il résulterait aussi bien un
manque de fidélité qu'un manque de sensibilité.
La largeur optimale de la fente du monochromateur définit également le
rapport signal-bruit de fond du photomultiplicateur. On peut dans certains cas
réduire le bruit de fond en décalant la longueur d'onde du monochromateur.
C'est le cas lorsque le fond de la source d'émission est différent de part et
d'autre de la raie (fig. 4.15 : Marucic et Voinovitch (1969)). En décalant la
bande passante 6S vers les courtes longueurs d'onde on diminue le bruit de
de fond.
Dans le cas des lampes à faible bruit de fond dans le domaine spectral
considéré on augmente le rapport signal-bruit de fond en élargissant la fente. Pour
les lampes à fort bruit de fond (bruit de lampe supérieur au bruit du photomulti-
plicateur) il convient de réduire la fente et d'augmenter le gain du récepteur.
L'augmentation du gain du récepteur (donc de la sensibilité du récepteur)
par une élévation de tension entre électrodes a pour conséquence une aug-
mentation du bruit de fond. Une autre caractéristique du récepteur est sa
stabilité. Le bruit de fond et l'instabilité (dérive) proviennent de défauts
inhérents au photomultiplicateur et à l'amplificateur, mais également de para-
sites externes transmis par le secteur. Un antiparasitage et une mise à la terre,
un stabilisateur de tension à l'entrée sont un remède efficace. Il faut noter
également la sensibilité des récepteurs de mesure aux variations de température
et d 'humidité dans le 1aboratoire.
Temps
Sp.g/ml
s
rs
A2
!);
.~
Ax
~ FIG. 4.17. - Détermina-
Ô A,
:il tion graphique d'une
-e concentration.
S;
D
«
o C, Cx
Concentration
PROPRIÉTÉS DES MÉTHODES 223
C x = CI + (C 2 - Ct) 1: =1:
Cette expression peut être programmée pour une calculatrice.
6° Étalons de référence naturels ou fabriqués : on entend par-là des échan-
tillons semblables aux échantillons analysés mais de composition connue;
ce sont des produits : roches, sols, plantes, minerais, alliages, ciments... dont
l'analyse résulte d'étude collaborative inter-laboratoires. Ce peut être aussi
des échantillons analysés au laboratoire selon des méthodes autres mais éprou-
vées et dignes de confiance. En fait l'utilisation d'échantillons « naturels»
permet plutôt de contrôler une méthode, de vérifier un étalonnage.
7° Étalonnage par la méthode des « ajouts dosés )) : cette méthode corrige
les perturbations dues à la matrice (fig. 4. [8).
On mesure les absorbances de solutions contenant x, x + 1 et x + 2
Jlg/ml de l'élément dosé, soit A x , A x + 1 et A x + 2' la droite passant par les points
correspondants coupe l'axe des abscisses au point 0; OX est la concentration
recherchée.
La méthode des ajouts dosés suppose que cette courbe absorbance-concen-
tration est rectiligne et qu'il n'y a pas d'absorption non spécifique à la longueur
d'onde de mesure; dans le cas contraire, il conviendrait d'effectuer la mesure
avec correction d'absorption non spécifique (voir chapitre 1er).
AX-+ 3
w
"z
'c:a"> AX,l
0
FrG. 4.18. - Étalonnage '"
al
Solutions organiques
---~------- -------
MIBC : Méthylisobutylcétone.
- - - - - - - ---------_.
226 ATOMISATION DANS LES FLAMMES
Iblanc
A = 0 essai - 0 blanc = 1og -1-,
essaJ
10 = 100
Facteur Facteur %
1 de transmission d'absorption ot d'absorption Absorbance
100 1 0 0 0
95 0,95 0,05 5 0,02
90 0,90 0,10 JO 0,046
80 0,80 0,20 20 0,097
70 0,70 0,30 30 0,154
60 0,60 0,40 40 0,222
50 0,50 0,50 50 0,300
40 0,40 0,60 60 0,398
30 0,30 0,70 70 0,523
20 0,20 0,80 80 0,700
10 0,10 0,90 90 1
5 0,05 0,95 95 1,30
0 0 1 100 <X)
La validité d'une méthode est finalement contrôlée par les tests suivants.
Contrôle de sensibilité
Contrôle de précision
c. V. = (1 x 100
x
Rappelons que pour un écart-type (1 la précision est exprimée par ± 2 (1
pour une probabilité de 0,95.
Inversement, les exigences de l'analyse définissent le nombre de répé-
titions à effectuer.
Contrôle de justesse
L'erreur de justesse est définie par l'écart entre la valeur trouvée et la valeur
vraie.
L'erreur de justesse provient en général d'effets de matrice mal corrigés
ou d'un étalonnage défectueux.
Pratiquement, le contrôle de justesse est fait en analysant des échantillons
standards de composition connue et analogue aux échantillons d'analyse.
Il existe pour les roches, les minerais, les matériaux industriels (ciment, verres,
céramiques...), les métaux et alliages... des échantillons étalons vendus avec
leur bulletin d'analyse.
La méthode des ajouts dosés permet également, dans certains cas, le contrôle
de justesse d'une méthode.
SOURCES ÉLECTROTHERMIQUES D'ATOMISATION 229
ATOMISATION ÉLECTROTHERMIQUE
Appareillage
L'élément chauffant
Gaz vecteur
Programmation thermique
Décomposition
w
FIG. 4.19. - Enregistrement de l'ab~or
..
U
2
CIl
li:
bance pendant les différentes étapes de
la programmation thermique.
..li!
CIl (2500°CI J: Séchage ou désolvatation; 2 : décom-
position; 3 : atomisation.
20 40 60 Ba T
TEMPS (secondes)
Les interférences
M~CANISME DE L'ATOMISATION,
D~TERMINATION DES CONDITIONS OPTIMALES D'ANALYSES
Décomposition
Atomisation
t
nMX(s) ~ nMX(l) ~ nMX(g) ~ nX + nM ~ A.
MÉCANISME DE L'ATOMISATION 239
Exemples pratiques
Cadmium
o~
0 N
s s
N
Z
ü
1:: ."
l)
;;
l) é3 ."
l)
!il iilU
...... "
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> 'Ciel- ' 5' n
FIG. 4.21. - Courbes de programmation du cadmium. :<:
t 03 \ 0) Cd 0,01 Jtg/ml, décomposition 150°-60 secondes.
Co "0 CuCI 2 atomisation 1 800° - 10 secondes.
> (i: 1(1 bis) Cd 10 jJg/ml, 150° - 30 secondes.
ô
. 150° ~.~ 1 200°,
(2) Cd 0,01 jJg/m1, décomposition 400° - 60 secondes,
---- Cd(N03)2 atomisation 2 000° - 10 secondes.
1
(2 bis) Cd 10 jJg/m1, 400° - 30 secondes, Iv
-
.j>.
400° ~ 1 200°.
242 ATOMISATION ÉLECTROTHERMIQUE
Cuivre
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l'échantillon ainsi que ceux des éléments apportés par le traitement chimique
de l'échantillon.
Il faut distinguer deux effets perturbateurs :
a) la présence d'un excès d'acide modifiant les équilibres chimiques et la
nature du sel en solution;
b) la nature qualitative et quantitative de la matrice, c'est-à-dire du milieu
analysé. Comparativement au milieu simple, le mécanisme d'atomisation peut
être modifié ainsi que le montrent les courbes de décomposition et d'atomisation;
la détermination de nouvelles températures caractéristiques doit permettre de
réduire les interactions et, par là, améliorer la précision et l'exactitude analy-
tique.
L'influence de l'anion associé a été discutée ci-dessus à propos du cadmium
et du cuivre. On se reportera également, chapitre 3, aux figures '>uivantes :
3.28 (influence des anions NO~ - et CI- sur l'aluminium), 3.35 (influence
des milieux HCI et HN0 3 sur Je vanadium), 3.38 (influence du milieu H zS0 4
sur le chrome).
La présence d'éléments en fortes quantités à côté de l'analyte peut modi-
fier les processus d'atomisation énumérés ci-dessus.
Ainsi, par exemple, les matrices de roches, sols, milieux végétaux ou biolo-
giques, renferment des éléments tels Si, AI, Fe, K, Na, Ca, Mg, susceptibles
de modifier de façon plus ou moins importante les courbes de décomposition
et d'atomisation; autrement dit, les conditions de programmation à partir
d'un milieu simple et contenant un acide déterminé ne sont plus valables.
Il importe d'étudier, selon la méthode décrite à propos du milieu simple, les
conditions optimales tenant compte de la matrice. Partant de là, on définira
l'étalonnage convenable.
En se reportant encore au chapitre 3 (p. 155), on trouvera quelques
exemples montrant :
figures 3.36-3.40-3.44 : l'influence de Ca, Al, Fe sur le plomb (Pb(N0 3 h),
figures 3.37-3.41-3.45 : l'influence de Ca, Al, Fe sur le cadmium (CdCl z),
figure 3.38 : l'influence de Al sur le chrome (K ZCr Z 0 7 ),
figure 3.39 : l'influence de Al et Si sur le nickel (NiCl z),
figure 3.42 : l'influence de Ca, Al, Fe, Mg, sur le cobalt (CoCl z),
figure 3.43 : l'influence de Fe, Mg, Ca, AI, K, Na sur l'or (AuCI 3 ).
Il en résulte des exaltations ou des dépressions de l'absorbance mesurée.
Pour stabiliser une absorbance, autrement dit pour réduire l'influence des
corps étrangers (qualitativement ou quantitativement) on peut être amené à
ajouter à la solution d'analyse un tampon spectrochimique correcteur d'inter-
actions.
Les phénomènes d'ionisation trouvent leur siège dans les sources électro-
246 ATOMISATION ÉLECTROTHERMIQUE
CONCLUSION
- -. - - - - - - - - - - - - , - - - - - - - - - - - - .0 ____ - _
Sensi-
Limite de détection bilité
absolue (ng/ml Domaine
Élé- Raie pour analytique Milieu
ment (nm) (ng) (ng/ml) 1 % abs.) (ng/ml) recommandé TnoC T"oC
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256 BIBLIOGRAPHIE
MASSON, lOditeur
120, Bd Saint-Gemlain
75280 Paris Cedex 06
Dépôt légal: 4" trim. 1979
Imprimé
en France
IMPRIMERIE BARNÉOUD S. A.
LAVAL (Mayenne)
N° 7745. - 9-1979
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D'ABScpRPTION
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1 Tome II
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TOME II
COLLABORATEURS
TOME II
PAR
Maurice PINTA
AVEC LA COLLABORAT10N DE
2e édition
entièrement refondue
MASSON O. R. S. T. O. M.
Paris New York Barcelone Milan 24, Rue Bayard, 75008 Paris
1980
Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction par tous procédés,
réservés pour tous pays.
La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41
d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du
copiste et non destinées à une utilisation collective », et d'autre part, que les analyses
et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation
ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de
ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l'article 40).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait
donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
TOME Il
APPLICATIONS A L'ANALYSE CHIMIQUE
AVANT-PROPOS XIJJ
Cobalt 405
Arsenic 406
Sélénium . 407
Détermination des oligo-éléments et éléments traces par absorption atomique
électrothermique . 408
Intérêt de la méthode 408
Préparation des échantillons. 409
Détermination électrothermique des éléments traces. 410
Applications pratiques. 417
Avant-propos . 585
Analyse des ciments et des laitiers. 588
Étude bibliographique. 588
Méthodes d'analyse 590
Eaux 607
Nouvelle méthode d'élution sélective pour l'extraction des métaux dans
l'eau de mer et les eaux salines sur résine chélatante. 607
Dosage du mercure dans les eaux après collecte sur amalgameur en laine
d'argent. 609
Principe des dosages 609
BIBLIOORAPHIE 670
CONTENTS
TOME 1 : GENERALITY
1. Instrumentation.
3. Perturbations.
6. Waters.
- General concepts:
Classification of natural waters; sampling.
- Flame atomic absorption methods:
Natural waters analysis, sea wàter; indirect determination of non metals.
- Electrothermal atomic absorption:
Analytical range; practical methods; determination of volatile ele-
ments (As, Sb, Se, Te...); applications.
7. Vegetal m/lterials.
8. Biochemistry. Toxicology.
- Introduction.
General concepts:
Samples; analytical methods.
Major and trace element determination:
Alcalins; alcaline earth; copper and zinc.
Trace elements and toxic elements: AI, Sb, Ag, As, Bi, Cd, Cr, Ga, Mn, Hg,
Ni, Au, Pb, Se, TI.
10. Engineering.
- Cement and slag analysis:
Bibliography; analytical methods.
- Rocks and soils.
- Steels:
Bibliography, analytical methods; compensation method; use of inter-
action buffer.
- Paint pigments:
Bibliography; analytical methods.
- Waters:
Selective elution of trace elements from sea water with chelating resin;
mercury determination as silver amalgam.
11. Miscellaneous.
- Nuclear energy:
Nuclear combustibles analysis (uranium, uranium-molybdenum alloys);
sheath material (zirconium alloy, magnesium and aluminum alloys).
- Atmosphere and atmospheric dusts.
- Pharmaceutical products. Applications.
Glass and ceramics.
- Multielementary analysis:
Photon generators; detectors.
- Isotopie analysis.
AVANT-PROPOS
M. PINTA
On peut entendre par roches et sols les couches externes du globe terrestre
à l'exclusion des eaux; les sols constituent une partie importante de la couche
superficielle, tandis que les couches sous-jacentes comprennent des roches
éruptives, des roches sédimentaires, des sédiments marins de profondeur.
Les roches et les sols sont composés des éléments chimiques principaux sui-
vants (0,1 à 50 %) : silicium, aluminium, fer, magnésium, calcium, d'éléments
en quantité plus faible (0,001 à 1 %) : sodium, potassium, titane, manganèse,
nickel, phosphore, carbone..., enfin des éléments à l'état de traces allant des
teneurs infinitésimales à quelques partIes par million (10- 6 ). On peut y trouver
tous les autres éléments de la classification périodique, le tableau 5.1 indique
des valeurs moyennes des différents éléments chimiques des principales roches
de la croûte terrestre et la figure 5.1 représente schématiquement la variation
des teneurs de chacun des éléments.
Les sols, qui résultent de l'altération des roches, ont une composition chimi-
que quelque peu différente.
Certains éléments appartenant à des minéraux particulièrement stables :
silicium, fer, aluminium, s'y trouveront en fortes quantités (1 à 50 %);, d'autres,
beaucoup plus mobiles, ne subsistent qu'à des teneurs de 0,01 à 0,1 %, c'est
le cas souvent des métaux alcalins (sodium et potassium) et alcalino-terreux
(calcium et magnésium) ; un grand nombre de métaux lourds se retrouvent
dans les sols: 1 à 1 000 ppm : Mn, Ba, Zr, Sr, Cr, V, Ni, Zn, Li, Ga, Pb Cu, B.
264 ROCHES, SOLS ET MINERAIS
Si
10-' 1 10- 1
111 1 1 (
AI Ft 119
10- 2
1III ra1 K 1 10- 1
Il Mn.• ~ : • • 1 • • 1 1
Ti •
-)
10 10-]
111u~ 11 11
10-~ IlcoZ Il 10-!t
1 iiMoSb111l11
1 BeT.5cCS~
10-· 11 1 1 1 1 ï ~ 1 10-·
1 Cd •
10- 7
1 Bi 1 10- 1
IAgI
1 St
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Si
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A/Fe
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10
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10
-, 1 1IIIPbCUBy 1o
-,
1IIIiAsCo!!1 -,
-, 111 110 11 10
10
11i Ag
1.
et inférieurs à quelques ppm : As, Co, Sn, Be, Mo, Se, Ag... Le tableau 5.2
donne des valeurs moyennes des teneurs de divers éléments dans les sols, et la
figure 5.2 leur répartition. Une fraction déterminée de certains éléments du sol
Tableau 5.1. - CONCENTRATIONS MOYENNES DE QUELQUES ÉLÉMENTS CHIMIQUES DANS LA CROÛTE TERRESTRE (p. p. fi.)
Granites
SiOg 60 -90
AlgO a 2 -30
Fe 20 a 0,5 -20
TiOg 0,1 - 2
CaO 0,01- 3
MgO 0,01- 1
Na20 0,1 - 2
Kp 0,01- 1
Ag 0,01- 1 0,1
As 1 50 5
B 2 - 100 8
Ra 50 ~3 000 300
Co 0,5 - 40 3
Cr 5 -1 000 200
Cu 2 - 100 20
Ga 2 50 15
Li 5 - 200 10
Mn 200 -3 000 600
Mo 0,2 - 5 2
Ni 5 - 500 30
Pb 2 - 200 10
Rb 20 - 500 50
Sn 0,1 - 10 5
Sr 50 -1 000 20
V 20 - 500 50
Zn 10 - 300 50
Zr 10 -1 000 100
joue un rôle dans la nutrition des plantes, ce sont les éléments échangeables :
Na, K, Ca et Mg, ils sont extractibles à l'acétate d'ammonium, et les éléments
assimilables (oligo-éléments du sol) : Fe, Mn, Cu, Zn, B, Mo, Co, P... extrac-
tibles par un réactif convenable (tableau 5.3).
Les minerais sont des agrégats de minéraux contenant des éléments chimi-
ques utiles à l'industrie. Ce sont généralement des oxydes, des sulfures, des
sulfosels, parfois des carbonates, des sulfates, des halogénures... ou, plus
rarement, des éléments à l'état natif: métaux nobles, soufre...
MlSE EN SOLUTJON DES ROCHES, SOLS 267
Valeurs extrêmes
rn
fI).!!
..... .0 Na 200 -8 000
.1=: tU
K 20 -2 500
ë~ Ca 10 -6 000
~.;.
'~..c::
t)
Mg 50 -2500
.~
Fe 2 50
Mn 20 - 100
rn
.2 Cu 1 8
.0
.~
Zn 1 2Q
B 0,1 10
ï§ .
0;; Mo 0,0 - 0,2
ri)
tU Co 0,02- 5
....rn Ni 1 10
5 Cr 0,0 - 0,3
8 Pb 0,0 - 20
~
'J.Ll V 0,0 - -0,5
MÉTHODES D'ANALYSE
ET PROCÉDÉS DE MISE EN SOLUTION
- soude : 15 pastilles,
- fusion à 800°,
- dissoudre par 200 ml H 2 S04 0,25 N.
- échantillon : 2,5 g,
- volume final : 100 ml HCl 10 % (l,2 N).
- échantillon : 0,5 g + 2 ml H 2 0,
- 5 ml H 2 S04 + 1 ml HF,
- chauffer à 80° C 2 à 15 heures,
- refroidir et ajouter 20 ml H 3 B0 3 à 2,5 %; chauffer,
- évaporer en capsule de téflon,
- reprendre le résidu par 2 ml HF + 5 ml H 2 S04 (ou HN0 3), évaporer
puis redissoudre dans 20 ml HCl (2,4 N) à 20 % et jauger à 100 ml.
- échantillon: 10 à 50 g,
- acétate d'ammonium N : 100 à 200 ml.
Méthode 11. - Extraction des éléments traces du sol assimilables par les
plantes (oligo-éléments).
Le sol est agité avec un réactif convenable, soit spécifique d'un élément
donné, soit approprié à un groupe d'éléments.
Prise d'essai
Éléments Réactifs d'extraction Volume final
Prise d'essai
Éléments Réactifs d'extraction Volume final
Fe, Mn, Ni, Co, Mo, Zn, H Ac. 2,5 % pH 2,5. 20 g-800 ml
Cr, Pb, Sn.
Fe, Mn, Cu, Ni, Co, Zn. HCI, 0,1 N. 20 g- 50 ml
50 g-500 ml
B, Fe, Co, Cu, Mn, Mo, NH4 Ac. 20 g + (NH4)2S04 (66 g) 50 g-250 ml
Zn. + H Ac. (62,5 g) pH 4, eau p. f.
1000 ml.
Cu, Co, Ni, Mo, Fe, Zn, NH4 EDTA, 0,05 N. 10 g- 50 ml
V, Ti, Cr, Mn, Pb.
Cu, Zn, Mn, Co, B, Mo. KNO., N + HNO. (pH 3). 40 g-400 ml
Éléments traces. NH 4 Ac. 1,25 N + NR. F 0,03 N. 10 g-l00 ml
MISE EN SOLUTLON DES ROCHES, SOLS 271
Il est évident que toutes les méthodes décrites ci-dessus n'ont pas la même
portée, le choix est à faire en fonction :
- du milieu analysé : roches ou sols, argiles, sédiments...,
- de la nature de l'analyse: majeurs ou traces,
- des éléments à déterminer : Si, Al, Fe...,
- de leur concentration dans la solution,
- des interactions,
- des limites inférieures exigées des dosages.
Quantité (mg)
de minéral décomposée à 95° après : Quantité (mg)
Minéraux décomposée
à la bombe
20mn 40 mn 60mn
« modérée» réservée aux éléments traces des sols, argiles, sédiments, facilement
décomposables; d'ailleurs certains sols renferment parfois des minéraux
primaires forts résistants. La solubilisation aux acides fluorhydrique et chlorhy-
drique ou fluorhydrique et perchlorique bien qu'énergique est souvent insuffi-
sante: le tableau 5.6 (d'après Langmyhr et Sveens, 1965) montre la résistance
de quelques minéraux classiques des roches aux attaques fluorhydrique-perchlo-
rique comparativement à l'attaque en bombe plus efficace dans la plupart des
cas.
Certains éléments échappent totalement ou partiellement à certaines
méthodes : les méthodes 2, 6, 7 comportent une élimination du silicium;
en outre, certaines attaques présentent le risque d'insolubilisation partielle
de fluorures d'aluminium et de calcium (méthodes 6 et 7).
Facteur
de Absorption
N° dilution atomique
méthode V ml/pg Absorption atomique en flamme électrothermique
Prise Volume
d'essai Réactifs final
Minerais en g d'attaque Conditions d'attaque en ml
Prise Volume
d'essai Réactifs final
Minerais en g d'attaque Conditions d'attaque en ml
Le tableau 5.9 indique les éléments couramment dosés dans chaque espèce
de minerais solubilisés par les méthodes indiquées.
MISE EN SOLUTION ET MÉTHODES D'ENRICHISSEMENT 275
L'acide perchlorique peut être remplacé par l'eau régale : HCl + HN0 3
(3 : 1), ou par l'acide sulfurique.
Dans les attaques acides qui comportent l'élimination de la silice (volati-
lisation ou insolubilisation), il convient ensuite d'évaporer à sec la solution
d'attaque pour éliminer totalement les excès d'acide pour reprendre finalement
le résidu par un acide de concentration déterminée.
La complexité des solutions, ainsi que la limite de sensibilité des techniques
spectrométriques peuvent exiger une séparation des éléments traces pour,
à la fois, simplifier et enrichir la solution d'analyse: détermination d'éléments
tels que Ag, Au, Be, Zn, Cd, Mo, Co, Ni... dans les roches et les sols et certains
minerais.
Les méthodes les plus utilisées sont basées sur l'extraction des complexes
métalliques formés avec les dithiocarbamates, dans un solvant convenable.
Si l'analyse est multi-élémentaire, on cherchera à extraire globalement l'ensem-
ble des éléments traces à l'exclusion des éléments majeurs de la matrice. Les
agents chélatants les plus utilisés sont le sodium dithiocarbamate, l'ammonium
pyrrolidine dithiocarbamate, l'hydroxy-8-quinoléine... ; la solution de l'échan-
tillon est tamponnée à pH convenable et agitée avec un solvant non miscible
à l'eau. Parmi les plus utilisés, on peut citer la méthylisobutylcétone, l'éthyl-
acétate, la diisobutylcétone, le n-butyléther... Le solvant doit être compatible
avec la combustion de la flamme. Récemment, Busev et al. (1972) ont proposé
l'hexaméthylène ammonium hexaméthylène dithiocarbamate pour l'extraction
des éléments Cu(In, Sn(II), Pb(TI), As(III), Sb(lTI), Se(IV), Te(IV), Fe(III),
Co(Il), Ni(lI) et Mo(VI).
Ce réactif a été utilisé également par Alimarin et al. (1972), Tsalev et al.
(1972 a, 1972 b, 1973).
Mais, dans l'analyse des silicates naturels, ces réactifs ont l'inconvénient
d'extraire, à côté des éléments traces, une quantité importante de fer, ce qui
limite l'efficacité de l'enrichissement. Dans ce cas, on peut, au préalable,
séparer sélectivement le fer (ou la plus grande partie de celui-ci) par extraction
sous forme de FeCl 3 à pH 1 dans l'acétate d'isobutyl ou la méthylisobutyl-
cétone (MIBe).
En revanche, des méthodes d'extraction spécifiques d'un élément déterminé
sont proposées. L'argent est séparé des minerais par extraction de l'iodure
dans l'alcool isoamylique (Fishkova et al., 1971), ou avec une solution de
trialkylbenzène-chlorure d'ammonium dans le benzène (Galanova et al.,
1974). L'or est séparé des solutions de minerais par précipitation avec l'acide
sélénique en présence d'hydroxylamine (Bazhov et al., 1972), ou encore par
extraction avec une solution de 0,1 M dibutylsulfide dans le toluène (Gala-
nova, 1972). Les éléments donnant des hydrures volatils As, Sb, Te... sont
séparés des solutions de minerais par réduction à l'aide de chlorure stanneux
ABSORPTION ATOMIQUE EN FLAMME 277
PRINCIPES G~N~RAUX
Titre
Élément pgfml Constituants de base Conditions de :,olubilisation
Sous le terme « éléments majeurs » des roches et des sols, on entend géné-
ralement les éléments suivants: Si, Al, Fe, Ti, Ca, Mg, Na, K, parfois aussi
S, P, Mn. En fait, il s'agit plutôt des éléments supérieurs à 1 p. 1 000. Ces
éléments sont dosés directement sur la solution d'attaque convenablement
diluée pour que l'élément recherché se situe dans le domaine analytique :
concentrations dosables avec une précision convenable.
Le tableau 5.11 indique les conditions générales d'analyse par absorption
atomique en flamme des différents éléments. La colonne 1 fait référence à
l'élément dosé; la colonne 2 indique les modes d'attaque et de mise en solution
recommandés; la colonne 3 la radiation la plus sensible et la colonne 4 les
bandes passantes à utiliser. Le type de la flamme est donné colonne 5, avec
Tableau 5.11. - DOSAGE DES ÉLÉMENTS MAJEURS DANS LES ROCHES ET LES SOLS
Bande
Méthode Radiation passante Domaine Correction Précision
Élément d'attaque nm nm Flamme analytique Interactions des interactions (erreur)
-._---
Les méthodes de mise en solution des minerais ont été données tableau 5.8.
Les conditions d'analyse par absorption atomique sont très semblables
à celles données pour les sols, les roches et les sédiments; c'est en particulier
le cas pour le dosage des éléments alcalins, alcalinoterreux, fer, aluminium,
dans leurs propres minerais.
Pour les autres éléments: Cr, Mo, W, Mn, Ni, Co, Pt, Cu, Ag, Au, Zn,
Cd, Hg, les conditions spectrales sont résumées dans le tableau 5.12. La flamme
conseillée (colonne 4) est celle offrant le minimum d'interactions sans pour
autant présenter la sensibilité la meilleure. Le domaine analytique est donné
dans la colonne 5; la limite supérieure indiquée dépend de la sensibilité de
l'appareillage, de la linéarité de la courbe d'étalonnage et de possibilité d'en
corriger la courbure. Pour les fortes teneurs, il est possible de travailler avec
un brûleur de 50 mm qui peut aussi être disposé perpendiculairement à l'axe
optique.
Quelques interactions sont signalées tableau 5.12; il s'agit le plus souvent
d'interactions chimiques obtenues en flamme chaude : protoxyde d'azote-
acétylène. Des interactions sont souvent signalées lorsque le fer est présent
en forte quantité. Les limites inférieures de dosage sont exprimées en % de
Tableau 5./2. - DOSAGE DES ÉLÉMENTS MAJEURS DANS LEUR M1NERAIS
~
~
Bande
pas- Limite
Radiation sante Domaine Correction infé- Précision
Élément nm nm Flamme analytique Interactions des interactions rieure (erreur) ~'
~,
- - - - ----------- ~
~
Cr 357,9 0,2 N 2 0 - C 2 H 2 (Réd.) 25- 200 J-Ig/ml Fe, Ni, (fi. air- NH 4CI ou fi. % % ~
~
C 2 H 2) N 20 - C2H 2
Mo 313,3 0,7 N 20 - C 2 H 2 (Réd.) 25- 250 J-Ig/ml Ca, Fe, S04 (fi. NH 4CI ou fi. % %
air-C2 H 2 ) N 20 - C2H 2 t;;
W 400,9 0,2 N 20 - C 2 H 2 (Réd.) 50-1 000 J-Ig/ml 1 % 5 % c:::
~
Mn 279,5/8 0,7 air-C 2 H 2 5· 100 J-Ig/ml Fe (fortes quan- Ca (pOUT Si) 0,2 % 1% v,
tités Si) t:I
Ni 352,4 0,2 N 20 - C2H 2 ou 5- 200 J-Ig/ml Fe 0,2 % 1 % t;;
air-C 2 H 2
Co
Pt
252,1
265,9
0,2
0,7
N 20 - C 2 H 2
air-C 2 H 2 (Ox.)
5- 200 J-Ig/ml
5- 100 J-Ig/ml
Fe
Na, Fe, Sn Cu (S04)
0,2 %
0,2 %
1%
2%
~
Cu 324,7 0,7 air-C 2 H 2 (Ox.) 1- 100 J-Ig/ml Fe (fortes quan- 0,04 % 1% ~
tités) ~
Ag 328,1 0,7 air-C2 H 2 (Ox.) 1- 20 J-Ig/ml AI 0,04 % 1% t;;
Au 242,8 0,7 air-C 2 H 2 (Ox.) 1- 20 J-Ig/ml Fe, Ca 0,04 % 2%
Zn 213,8 2 air-C 2 H 2 (Ox.) 1- 100 J-Ig/ml Si 0,04 % 1 %
Cd 228,8 0,7 air-C2 H 2 (Ox.) 5- 200 J-Ig/ml Si 0,2 % 1%
Sn 224,6 0,7 N 20 - C2 H 2 10- 200 J-Ig/ml Alcalins, Fe Na 0,4 % 5%
Pb 283,3 0,7 air-C2 H 2 (Ox.) 5- 250 J-Ig/ml AI, alcalins, Fe 0,2 % 1 %
Sb 231,1 0,2 air-C2 H 2 (Ox.) 25- 250 J-Ig/ml Acides 1 % 2%
N
00
VJ
284 ROCHES, SOLS ET MINERAIS
Ag 0,01 1 0,4
As 3 300 120
Au 0,1 10 4
Ba 1 100 40
Be 0,02 2 0,8
Bi 1 100 40
Cd 0,1 10 4
Co 0,02 2 0,8
Cr 0,1 10 4
Cs 0,1 10 4
Cu 0,01 1 0,4
Hg 10 1000 400
La 2 200 80
Li 0,005 0,5 0,2
Mn 0,01 1 0,4
Mo 0,2 20 8
Ni 0,01 1 0,4
Pb 0,5 50 2
Pt 2 200 80
Rb 0,02 2 0,8
Sb 0,2 20 8
Se 0,5 50 2
Sn 0,1 10 4
Sr 0,02 2 0,8
Te 4
Ti 0,1 10 40
V 100 400
W 10 1000 0,4
Zn 0,01 1 40
Zr 1 100
U
- - - - - - _._._~------ - - --- ----_.- -_. - ~~~-
Tableau 5.14. - SOLUTIONS DE BASES (.) DES MILIEUX NATURELS (basaltes, granites,
éléments majeurs). Composition en fonction des méthodes d'attaque 6 et 7 (p. 268)
(concentration en % du milieu analysé et en ,ug/ml de solution).
Basaltes Granites
M6 M7 M6 M7
~-~- -~------~ - . _. ------_._-_._-----_._~-----------
Al % échantillon 8 8 7 7
,ug/ml solution 1600 6400 1400 5600
K % échantillon 1 1 4 4
,ug/ml solution 200 800 800 3200
(.) Les solutions sont à diluer deux fois pour la préparation des étalons d'analyses.
-----------
Bande Domaine
Radiation passante analytique Étalons,
Élément nm nm Flamme mg/ml Interactions tampon spectral Précision ::tI
a("J
~
.vs
CI)
Ag 328,1 0,7 air-CzH z (Ox.) 0,25- 10 AI Matrice 5% at-<
Au 242,8 0,7 air-CzH z (Ox.) 2,5 - 25 Fe, Ca Matrice 6% CI)
Ba 553,6 0,4 NzO - CzH z 25 -500 AI, Fe, Na... Matrice + 0,1 %Cs 10 % t"r1
Be 234,9 0,3 NzO- CzH z 0,5 - 25 AI Matrice 10% ....,
Cd 228,8 0,7 air-CzH z 2,5 - 25 Matrice 10%
Co 240,7 0,2 air-CzH z (Ox.) 0,5 - 25 Fe Matrice 6% ~
Cr 357,9 0,2 air-CzHz (Réd.)
air-CzH z (Ox.)
0,5 - 50 AI, Fe, Ca Matrice -1- 1 %La 10% ~
Cu 324,7 0,7 0,25- 25 Matrice 6% ::1:1
Li 670,8 4 air-CzH z 0,5 - 25 AI, Fe Matrice + 1 %La 5%
À
ë;;
Mn 279,5/8 0,7 air-CzH z 0,5 - 25 Fe, Ti, Ca, Mg Matrice + 1 %La 4%
Mo 313,3 0,7 air-CzH z (Réd.) 5 -100 Ca, Fe, Mn Matrice 10 %
Ni 232,0 0,2 air-CzH z (Ox.) 0,5 - 25 Fe Matrice + 1 %La 4%
Pb 283,3 0,7 air-CzH z (Réd.) 0,25- 10 Matrice 5%
Rb 780,0 4 air-CzH z 1 - 25 Al, Fe. Na, K Matrice + 0,5 % Na 5 %
Sr 460,7 1,3 NzO - CzH z 2,5 - 25 S04, AI, Fe, Ti, Ca, K Matrice + 1 % La 5%
V 318,4 0,7 NzO - CzH z 1 -100 AI Matrice + 0,5 % AI 6%
Zn 213,9 2 air-CzH z (Ox.) 0,1 - 10 AI, Fe, Ti, Ca Matrice + 0,5 % La 5%
SÉPARATION DE COMPLEXES ORGANIQUES 289
L'hydrure est entraîné par un courant d'argon dans une flamme argon-
hydrogène pour être décomposé en atomes :
La réduction arsénate ~ arsénite est faite à l'aide d'un réducteur tel que
SnCl z, IK + SnCl z.
L'arsénite est réduit en arsine par l'hydrogène obtenu par addition de
poudre de zinc à la solution de l'échantillon. La flamme argon-hydrogène
est préférée à la flamme air-acétylène en raison de sa température relativement
basse (les hydrures sont décomposés vers 1 000° C) et du fond spectral très
peu intense que présente cette flamme dans la région ultra-violette 190-200 nm
où se situent les raies de résonance des éléments en question. En ce qui concerne
la source de radiations, on tend à utiliser de plus en plus les lampes à décharge
« sans électrodes» (lampes EDL) de meilleure qualité et plus énergétique que
les lampes à cathode creuse.
De très nombreuses méthodes ont été proposées pour le dosage des quatre
éléments : As, Sb, Se, Te. Cependant, aujourd'hui, la double réduction peut
se faire avec un réducteur unique : le borohydrure de sodium NaBH4 •
La solution de l'échantillon (1 à 5 ml) doit contenir 10 % d'acide chlor-
hydrique et entre 0,2 et 2 J1.g de l'élément à doser (As, Sb, Se, Te); elle est
disposée dans une fiole spéciale (voir chapitre 8, figures 8.6 et 8.7). Après barbo-
tage d'argon (10-15 I/minute) pour chasser l'air, 2 à 5 ml de solution de boro-
hydrure de sodium à 1 % sont introduits dans la fiole à réaction.
L'hydrure qui se forme après quelques secondes est entraîné par l'argon
dans la flamme argon-hydrogène où il est immédiatment décomposé en atomes
Tableau 5.17. - DÉTERMINATION DES ÉLÉMENTS As, Sb, Se, Te, APRÈS SÉPARATION
sous FORME D'HYDRURE (générateur de radiation : lampe « sans électrode» ;
source d'atomisation: flamme argon-hydrogène).
Domaine Limite
Radiation Bande analytique de détection
Élément nm passante Jlg (absolu) Jlg (absolu) Précision
------- -_._-- -~-------~~-------
Ag Minerais 0,5-10 ppm Air-propane Extraire sous forme d'iodure ou de FISHKOVA et al.
DDC dans l'alcool. (1971).
Cr Roches 4-1000 ppm Décomposer avec HF + HCIO,; RUBESKA et al. (1972).
ajouter NH,CI.
Se Roches 1-5000 ppm Dissoudre dans HN0 3 + HCIO,; SEVERNE et al.
et sols coprécipiter Se avec As. Dis- (1972 a).
soudre dans HN0 3 •
Se, Te Sols 5-5000 ppm Dissoudre dans HN03 + HCIO,; SEVERNE et al.
coprécipiter Se avec As. Dis- (1972 b).
soudre dans HN0 3•
Cd, Pb Sols 0,1-1,5 ppm Extraire avec HCI 0,05 M +H 2SO, KAHN et al. (1972 a).
10-200 ppm 0,025 M ou avec NH,CH 3C0 2 •
Co, Cu, Ni Sols Trace, ppm Dissoudre dans acide ou extraire BUSEV et al. (1972).
les éléments assimilables.
Extraire les éléments traces avec
1'hexaméthylène ammonium di-
thiocarbamate.
Mo Roches 3-20 ppm Dissoudre dans HF + HCI ou VAN LooN (1972).
et sols HF + HCI + H 2 SO,.
As, Se Sulfures > 0,17 ppm Dissoudre dans acide; ajouter NAKAHARA et al.
SrCI 2 pour supprimer les inter- (1973 a).
férences.
Au Minerais 5 ppm Air-butane Calciner, attaquer avec HC1 BAZHOV et al. (1972).
+ HN03 ; précipiter Au avec
l'acide sélénique + NH 20H;
dissoudre dans HCI + HN03 •
Ba Silicates > 20 ppm Décomposer avec HF + HCIO,; RUBESKA (1972).
dissoudre dans HC1 + KCI ou
fondre avec LiF + H 3B03 ; dis-
soudre dans HCL
Cc Phosphates 60-750 ppm NzO - CzH z Décomposer avec HNOa+HCIO,; JOHNSON et al.
ou air-C2H z oxyder avec MnO,K; ajuster (1972).
le pH à 1-2; passer sur résine
échangeuse d'ions; évaporer en
présence de HzSO, pour avoir
Cr = 0,5-4 mgj!.
Co, Ni, Cr, Minerais > 75 ppm Décomposer avec HF, HNO a PEARTON et al. (1972).
Fe, Mn et silicates - HCIO. ou fondre avec NazO z
+ KNO a; ajouter tampon d'ioni-
sation.
Cs, Li, Rb, Silicates 1-100 ppm Solubiliser; ajouter NaCI ou GOVINDARAJU et al.
Pb, Zn Na2COa; immerger une vis en (1972).
fer; traiter avec acétone-eau
(95 + 5); introduire la vis dans
la flamme. GOVINDARAJU (1973).
Éléments Roches ppm Décomposer en bombe téflon. FERNANDEZ (1973).
traces étalons
Éléments Phosphates ppm Air-CzH z Décomposer avec HF + HCI HENDEL (1973).
traces ou NzO - C 2H 2 + HNO a; ajouter HaBOa; diluer.
Éléments Argiles ppm Air-CzH z Fondre avec LiB0 2; dissoudre BROWN et al. (1973).
traces dans HNO a, ajouter 1 % La.
As Sols 0-25 ppm Dissoudre dans HCI; ajouter KI MELToN et al. (1973).
+ SnCl 2; porter à 33° C. Ajou-
ter Zn métal - AsH a.
Cr. Pb, Ni, Sols Traces Extraire avec HNOa à 10 % à BAUMSLAG et al.
Zn 100°C. (1972).
Cu, Zn Sols 0,5-130 ppm Éléments totaux : solubiliser dans MAClAS (1973).
HClO•.
Éléments assimilables: extraire par
CHaOzNH,HCI, acide citrique,
oxalate d'Am.
Éléments Sols ppm Extraire avec CHaCOzNH, 1,25 N McINTOSH (1973).
traces + NH.F 0,03 N.
assimilables
Au Minerais ppm Air-propane Solubiliser avec HCI + HNO a GALANOVA et al.
(3 : 1); extraire Au par le dibu- (1972).
tylsulfure dans le toluène; mélan-
ger (1 + 1) avec C 2H OH. Ato-
miser.
Tableau 5.18 (suite)
Ag Minerais > 0,005 p.g/ml Air-propane Solubiliser dans acide. Extraire GALA NOVA et al.
avec un mélange trialkylbenzène- (1974).
NH.tCl dans CeHe. Diluer (1 : 1)
avec CsHe0H.
As, Sb Minerais > 0,04 ppm Solubiliser dans acides. Ajouter TERASHIMA (974).
et scories MnO,K; évaporer; reprendre le
résidu dans HsSO,; évaporer et
dissoudre avec HCI. Ajouter
KI + FeCl s + SnCl s + Zn
- AsH s .
Au, Pt Minerais 0,03-10 ppm Fondre avec NasCOs + NasB,07 ROBERT et al. (1972).
et scories (2 : 1) contenant NiO + S.
Broyer le bouton; dissoudre
dans HCI; filtrer, traiter le résidu
par HsOs + HCI.
Be, V, Ba, Rb Roches Be : 0,04-50 ppm Décomposer aux acides; extraire TERASHIMA (1973 a).
V : 5-500 ppm sous forme d'acétylacétonate
dans CHCls.
Cu, Zn, Fe Roches Traces Décomposer avec HF + HCIO,; KOESTER (1973).
dissoudre dans HCI; filtrer sur
résine. Éluer les corn plexes
cWorés de Fe et Cu avec HCI
0,2 N et Zn avec HCI 0,05 N.
Mo, V Matériaux ppm Solubiliser dans acide; filtrer la KORKISCH et al.
géologiques solution sur Dowex 1-8. Éluer (973).
avec CHsOH + HCI 6 M (9 : 1).
As Sols 0,2-1,2 ppm Ar-H s + air Décomposer dans acide; dissoudre NAKAMURA et al.
résidu dans HCI. Ajouter KI (1973 b).
+ HsSO, + Zn.
Fe, Mn, Cu, Sols Traces Extraire avec CHsCOsNH.t; AOBA et al. (1973).
Zn, Ni, Cr, Co ajouter 1000 p.g Sr/ml; + excès
(assimilables) Ca pour réduire interférence Si
sur Fe.
Cd Sols Traces Solubiliser dans acide; extraire y AMASAKI (1973).
avec APDC/MIBC.
Co, Cu, Pb. Sols Co: 1- 20 ppm Extraire avec NH 20H, HCI 0,1 M CHAO et al. (1973).
Zn, Mn et sédiments Cu : 10- 100 ppm dans HNO s. Déterminer Mn, Fe,
Mn : 500-5 000 ppm Zn dans la solution. Extraire Co,
Pb: 5- 120 ppm Ni, Cu, Pb avec APDC/MIBe.
Zn 10- 200 ppm
Mo Sols 1-5000 ppm Décomposer dans acides; dissou- KIM et al. (1974).
et roches dre résidu dans HCI; ajouter
NH 4 SCN + ac. ascorbique
+ SnCI 2 ; extraire dans MIBe.
20 éléments Sédiments ppm Décomposer dans acides en bombe AGEMIAN et al. (1975).
traces de lac téflon. Dissoudre le résidu avec
acide borique + eau.
Cu, Co, Ni, Matériaux Traces Préparer une suspension de poudre WILLIS (1975).
Mn, Zn, Pb géologiques « 44/-lm) dans l'eau (5 %) et
l'introduire dans la flamme.
Cu, Pb, Zn Matériaux Cu : 10-2 000 ppm Attaquer en bombe téflon; repren- SANZOLONE et al.
géologiques Pb: 5-5 000 ppm dre le résidu par HCI + H 20 2; (1976).
Zn : 10-2 000 ppm évaporer et redissoudre. Nébuli-
sation directe pour Cu et Zn.
Extraire Pb avec KI/TOPO/
MIBC.
Nb, Ta Minerais 200-600 /-lg/ml Fusion avec K 2S20 7; dissoudre ELINSON et al. (1975).
dans l'extrait dans H 2SO,. Neutraliser avec
NH4 0H; filtrer le précipité et le
dissoudre dans HF. Ajouter
3 mg Fe/ml (tampon).
Sb Matériaux ppm Fondre avec K 2S20 7; dissoudre McHUGH et al.
géologiques dans HCI 8 N. Ajouter du sul- (1975).
fate cérique. Extraire dans
MIBe.
Sn Matériaux 1-20/-lg/ml Chauffer avec NH4J. Recueillir Sn WELSH et al. (1976).
géologiques dans l'extrait volatilisé; réduire avec acide
ascorbique. Extraire par TOPO/
MIBe.
Te Roches Traces Attaquer par acides. Dissoudre NAZARENKO et al.
et minerais résidu dans HCI, 5 M. Oxyder (1976).
avec K2Cr207; extraire Fe, Cr,
Au dans MIBe. Bouillir pour
réduire Te. Extraire dans MIBe.
Tableau 5.18 (suite)
As Matériaux 0,04-4 000 ppm Ar - H~ Attaquer par HCI04 + HNO a TERASHIMA (1976).
géologiques + HF. Ajouter Mn04; éva- KOKOT (1976).
porer ; dissoudre le résidu dans
HCI dilué. Libérer l'arsenic par
addition de KI, SnOa et Zn.
Cu Silicates ppm Attaquer par HCI + HNO a + HF. UCHIDA et al. (1975).
Ajouter citrate NH4 M et
NH40H pour faire pH 4. Passer
sur Dowex A-l. Laver à l'eau.
Éluer avec HNOa 2 N puis
NHO a 4 N. Évaporer. Dissoudre
dans NOaH 0,5 N.
Éléments Minerais Traces Dissoudre en bombe téflon par PAUS (1976).
traces attaque acide. Ajouter HaBO a;
amener àpH = 3. Extraire Fe par
acétyl-acétone + CHCl a .
Extraire les éléments traces par
APDC/CHCla.
Be Sols ppm Fondre avec NaaCO a. Dissoudre ASAMI (1975).
dans HCl. Ajuster pH à 1,5.
Ajouter Na EDTA + acétyl-
acétone. Ajuster pH à 7 avec
NH40H. Extraire par MIBe.
Cd, Zn Sols Traces Tamponner l'extrait de sol à ROBERTS et al. (1976).
pH 4,5. Extraire par dithizone
+ CHCla; réextraire dans HCIO
1 M.
Cu Sols Traces Solubiliser avec HCI 0,5 + AICl a MEHLICH et al.
(assimilable) > 0,01 ppm 0,05 N. Extraire avec APDC (1975).
+ éthanol + acétate de butyle.
Cu (total Sols Traces Attaquer en bécher téflon par KARIM et al. (1976).
et assimilable) HNO a + HF + CI04 + H 2 S04 •
Evaporer puis redissoudre dans
HCI.
Au Minerais 0,3-8,3 ppm Air-propane Dissoudre dans HCI + HNO a BOGOSLOVSKYA et al.
(3 : 1). Évaporer et reprendre le (1975).
résidu dans HCI 3 N. Extraire
Au dans l'alcool isoamylique.
Au Minerais Dissoudre dans HCl + HNO a SUKIMAN (1976).
(3 : 1). Evaporer et reprendre le
résidu dans HCI 3 N. Passer la
solution sur amberlite XAD-7.
Laver avec HCI N. Éluer avec
un mélange acétone + HCI N
(4 : 1).
Au Roches Traces Air-solvant Dissoudre dans HCI + HNO a BAZHOV et al. (1976).
(3 : 1). Evaporer et reprendre le
résidu dans HCI 3 N. Extraire
par l'alcool isoamylique.
Be Matériaux 0,2-\3 ppm Attaquer en bombe téflon avec KORKISCH et al.
géologiques HF + HCIO.. Evaporer. Dis- (1976).
soudre dans HCI6 N. Ajuster à
pH = 7. Ajouter EDTA +acide
ascorbique et extraire par acétyl-
acétone + CHCl a. Fixer sur
résine Dowex-50 à partir de solu-
tion chloroforme + tétrahydro-
furane + méthanol + HCI
(6 : 3 : 1). Eluer avec HCI 6 N.
Terres Roches 10-1000 ppm Dissoudre dans acide. Evaporer. SEN GUPTA (1976).
rares et minéraux Dissoudre le résidu dans
C 2H 50H absolu.
DDC : Diéthyldithiocarbamate.
APDC : Ammonium pyrrolidine dithiocarbamate.
MIBC Méthylisobutylcétone.
TOPO : Tri-n-octylphosphine oxyde.
298 ROCHES, SOLS ET MINERAIS
dont l'absorption est enregistrée (à partir d'une lampe EDL à 194 nm) sous
forme d'un pic. La sensibilité permet le dosage de l'arsenic entre 0,2 et 2 Jlg
de As (quantités absolues); la précision est de l'ordre de 3 % au niveau de
0,3 Jlg.
Les conditions spectrales pour As, Sb, Se, Te sont données tableau 5.17.
Des tentatives ont été faites pour appliquer cette méthode à d'autres éléments
susceptibles d'être séparés de la matrice sous forme d'hydrures: Bi, Ge, Sn.
Thompson (1975) détermine les éléments As, Sb, Se, Te après séparation
sous forme d'hydrures et atomisation dans une flamme argon-hydrogène par
mesure de leur spectre de fluorescence atomique excité à partir de lampe
« sans électrode ». La sensibilité est 5 à 30 fois supérieure à celle obtenue en
absorption atomique.
APPLICATIONS PRATIQUES
ABSORPTION ATOMIQUE.
ATOMISATION ÉLECTROTHERMIQUE
G~N~RALlT~S
Température Température
de décompo- d'atomi- Limite Correc-
sition sation Tampon de détection tion
Élément OC oC spectral ng de/ond
tante; ainsi, les meilleures conditions exigent un milieu nitrique pour le plomb,
l'or, un milieu chlorhydrique pour le cobalt, le vanadium (Riandey et al.,
1975).
La mise en solution de l'échantillon, selon les méthodes décrites section 2,
doit en tenir compte.
En fait, les méthodes d'attaque et de mise en solution recommandées
sont celles qui utilisent les quantités minimales d'acides, en particulier les
attaques en bombe téflon : méthodes 8 et 9. Les contaminations constituent
une source d'erreur importante pouvant atteindre plus de 100 % : les quantités
absolues d'éléments à doser sont de l'ordre de 10- 10 à 10- 12 g. Malgré l'utili-
sation de réactifs de très haute pureté, les contaminations par les réactifs,
l'appareillage et l'atmosphère du laboratoire étant souvent importantes,
il est pratiquement indispensable de travailler dans une salle où l'atmosphère
est dépoussiérée par filtration de l'air à travers un filtre à 0,5 p..
Une autre difficulté rencontrée est la représentativité de la prise d'essai.
La mise en solution doit porter sur des quantités d'au moins 50 ou 100 mg,
encore faut-il que cette prise d'essai corresponde à un échantillon homogène;
les broyeurs et homogénéiseurs sont encore des sources de contaminations.
CONDITIONS ANALYTIQUES
APPLICATIONS PRATIQUES
La plupart des méthodes appliquées au dosage des traces dans les milieux
minéraux naturels sont encore à l'étude; il est donc difficile de présenter des
modes opératoires détaillés.
APPLICATIONS PRATIQUES 301
Le tableau 5.20 donne un aperçu des méthodes les plus courantes et qui
intéressent les éléments suivants: Ag, Au, Bi, Cd, Co, Cr, Cu, Ni, Pb, V, Zn...
On remarquera que, malgré le gain de sensibilité qu'offrent les méthodes
électrothermiques, on est parfois amené à séparer les éléments traces à doser
par extraction; en effet, l'objectif n'est pas d'enrichir la solution à mesurer,
mais de simplifier la matrice.
Parmi les méthodes sans flamme, l'une des plus répandue est le dosage
du mercure après séparation sous forme de vapeur atomique de mercure à
la température ambiante. Le mercure est extrait du milieu par chauffage à
900-1000°, en atmosphère d'hydrogène (Aston et al., 1972); Kato (1971)
chauffe seulement à 500° dans un courant d'air. Le mercure peut être entraîné
directement dans la cellule d'absorption, ou encore fixé sous forme d'amal-
game sur une grille en or qui est ensuite chauffée pour libérer le mercure.
Mais, dans les méthodes dassiques, le mercure est libéré par réduction chimique;
l'échantillon est solubilisé dans un milieu acide oxydant; l'addition de réduc-
teurs (SnCI2 et acide ascorbique, NH 2 0H) aboutit à la formation de mercure
Hgo. Celui-ci peut être entraîné par un courant d'air soit directement dans
la cellule d'absorption, soit sur un fil d'or ou d'argent pour y être amalgamé.
Celui-ci est finalement chauffé à 800° et le mercure recueilli dans la cellule
d'absorption. La limite de détection est de 1 ppb.
Les éléments As, Sb, Se, Te..., dont les composés sont réductibles à l'état
d'hydrures (AsH 3 , SeH2 ... ) (voir page 290), peuvent aussi être déterminés en
décomposant l'hydrure dans un four d'absorption (tube en silice) à des tempé-
ratures convenables (800 à 1 200° C).
La décomposition électrothermique des hydrures tend à supplanter l'ato-
misation en flamme argon-hydrogène. Le dosage de l'arsenic, par la méthode
des hydrures (réduction par le borohydrure de sodium), n'est pas totalement
exempt d'interférences: le fer, l'aluminium, le cadmium montrent une dépres-
sion du signal pouvant atteindre 50 %pour des rapports Al/As, Fe/As, Ca/As
compris entre 1 000 et 4000 (Bénard et al., 1979). En effet, le borohydrure
de sodium peut réduire à l'état métallique certains éléments de la matrice (Fe...)
qui pourraient retenir une partie de l'arsenic (formation d'un alliage).
Aujourd'hui, il apparaît possible de déterminer directement les éléments
As, Sb, Se, Te... sur la solution d'attaque par décomposition et atomisation
en four graphite à 2300° C (Bénard et al., 1979).
Il s'agit de décomposer et d'éliminer les constituants volatils de la matrice
à une température convenable sans volatiliser l'arsenic; ceci est maintenant
possible en présence d'un tampon spectral : nitrate de nickel. Le nickel forme
avec As un arséniure de nickel stable à 1 500° C, ce qui permet une décompo-
sition de la matrice à une température entre 1 000 et 1 200° C. Pour des quan-
tités d'arsenic de 0,1 à 5 ng As, la quantité utile de nickel est de 20 jlg.
Le sélénium peut également être déterminé dans des conditions semblables.
Tableau 5.20. - ApPLICATION DE L'ABSORPTION ATOMIQUE ÉLECTROTHERMIQUE A L'ANALYSE DES ROCHES, DES SOLS ET DES MINERAIS
Ag,Au Matériaux Au: 0-1.2.10-° g Baguette Décomposition acide. Solubilisation. Extrac- BRATZEL et al.
géologiques Ag : 0-1.10-10 g de carbone tion de Au sous forme de complexe chloré (1972 a, 1972b).
':l
dans MIBC. Extraction de Ag sous forme C
Métaux Matériaux Traces Four graphite Fusion au Pb. Dissoudre dans acide. Traiter MANNING et al.
précieux géologiques au four 100 Ill. (1976).
chromifères
As Sols Traces Tube Si0 2 Dissoudre dans HCI concentré. Diluer W AUCHOPE et al.
chauffé ensuite à 2 %' Ajouter KI 1 %, puis (1976).
NaBH4 pour libérer l'arsenic. YUAN et al. (1976).
Au Matériaux Traces Four graphite Attaquer avec HF + HCI + HNOa + Br. SIGNINOLFI et al.
géologiques Extraire Au par MIBC. (1976).
Cd Roches > 40 ppb Four graphite Attaquer avec HF + HCI04 • Évaporer. Dis- SIGNIFOLFI et al.
soudre dans HI. Extraire Cd par amberlite (1976).
LA-2 dans le xylène. Réextraire avec éthy-
lènediamine à 8 %'
Cd, Cr, Charbons 1-20 ppm Four graphite Calciner à 4500 e. Dissoudre dans un acide. CULVER et al.
Co,Cu, Étalonner par méthode des ajouts dosés. (1976).
Pb
Ga Silicates 10-20 ppm Four graphite Dissoudre dans HCl 6 N. Extraire dans WARREN et al.
MIBe. Atomiser 20 Ill. (1976).
Ga Roches 17-370 ppm Four Attaquer en bombe. Reprendre le résidu dans OHTA etai. (1976).
ou ruban HCI 6 N. Extraire dans éther isopropy-
de métal lique.
Hg Sédiments ppm Vapeur froide Attaquer par H 2SO, + HNO s (2 : 1). Dis- AGEMIAN et al.
et minerais soudre le résidu par HCI. Ajouter KMnO, (1976).
puis K 2 S2 0 S ' Laisser reposer et ajouter
NH2 0H, HSO, + NaCI.
Hg Sédiments 0,1-14 ppm Vapeur froide Solubiliser dans HCI + HNOs. Oxyder avec GRAIG et al. (1976)
K 2Cr2 0 7 - K 2S2 O S , puis réduire pour
avoir Hgo.
Sn Minéraux, Traces Cellule Séparation de Sn sous forme d'hydrure. VuAN et al. (1976).
roches chauffée
Ag Roches 0,017-0,14 ppm Tube graphite Attaquer HF + HClO, en bécher téflon. TERASHIMA et al.
Evaporer à sec. Dissoudre dans HNO s 3 M. (1976).
Ajouter acide citrique+NHsOH+EDTA.
Ajuster pH 8, 0-8,5. Extraire par dithizone ~
+ benzène. ~
Ag Minéraux 0,01·102 ppm Tube graphite Attaquer HF + HCIO•. Extraire avec diphé- VALL el al. (1976).
....~
nyIthiourée 0,05 M dans CHCls. Diluer
Q
l'extrait avec butanol (1 : 1). :::J
a
As, Sb. Roches 0,5-10 ppm Cellule Solubiliser et séparer les hydrures; HNO s TERASHIMA (1975). ~
Sn chauffée interfère sur As, Cu - Co - Ni - HNO s ."
sur Sb. ~
~
Au, Pd Silicates ppb Four graphite Attaquer HCI + HNO s. Extraire par DBS RUBESKA et al. :::J
!C)
0,2 M dans le toluène. Atomiser 50 /lI à (1976).
2600° C. ~
CIl
Au Minerais, 0,1-50 ppm Four graphite Attaquer HCI + HNO s + Br 2• Extraire par MARICHOUX et al.
sulfure Pb, MIBC. (1976).
Zn
Ba Silicates 3-1200 ppm Four graphite Attaquer par HF + HCIO,. Evaporer. Dis- CIONI et al. (1976).
traité soudre le résidu dans HCI. Fixer Ba sur
par Ti0 2 Dowex 50 x 80.
Cd Roches 10-1 000 ppm Four graphite Introduire directement l'échantillon solide GONG et al. (1976).
et minerais dans le four. Étalonner avec des solutions. ....0
Vl
EAUX (*)
par
GÉNÉRALITÉS
(*) Les deux premières parties (p. 306 à 359) sont traitées par F. ECREMENT et
F.-P. BURELLI ;la troisième (p. 360 à 377) par M. PINTA.
CLASSEMENT DES EA UX NA TU RELLES 307
Si la nature d'une roche ou d'un sol peut être déterminée assez facilement
à partir de l'analyse, il n'en est pas de même pour une eau. En effet, sa minéra-
lisation est régie par trois facteurs :
- La solubilité des matériaux constituant l'encaissant (roche, sol, maté-
riaux divers), elle-même conditionnée par sa teneur en gaz dissous (anhydride
carbonique, oxygène) et par sa vitesse de circulation.
La détermination analytique de ses composants permettra en première
hypothèse de déceler certains aspects caractéristiques de son origine, mais
l'interprétation synthétique des résultats est, dans la pratique, bien souvent
difficile et délicate.
Dans ces conditions, il est vain de donner les concentrations relatives des
éléments majeurs et mineurs constituant la minéralisation des différents types
d'eau. Nous préférons nous référer à la classification établie par Noisette
Tableau 6.1.
~-------~-~-~ ----
Dureté
Conductivité Degrés Minéralisation
Classement des eaux /.lS/cm français mg/l
Classe 1
Eaux très douces et sans minéra-
lisation 14 à 62 oà 3 oà 50
Classe II
Eaux douces et à faible minérali-
sation 66 à 200 4 à 12 40 à 200
Classe III
Eaux de dureté moyenne et miné-
ralisation légère. 250 à 5000 14 à 35 200 à 500
Classe IV
Eaux nettement dures et de miné-
ralisation notable 500 à 1250 40 à 65 500 à 1000
Classe V
Eaux extrêmement dures et forte-
ment minéralisées . 1 100 à 2 500 60 à 120 > 1000
308 EAUX
(1961) que nous reproduisons ci-après et basée sur celle utilisée par les minéra-
logistes pour les roches (tableau 6.1).
Cette classification fait clairement ressortir les origines diverses dont l'eau
peut être issue et par conséquent la diversité des concentrations des éléments
dissous.
PR~L~VEMENT
L'eau prélevée de son milieu naturel est un milieu chimique souvent instable.
Certains composants : matières organiques, gaz dissous... en équilibre dans
le milieu naturel, évoluent lorsque l'échantillon est séparé et disposé dans un
tlaconnage hermétique. Une modification du potentiel d'oxydo-réduction
résultera, par exemple, de l'oxydation des matières organiques par l'oxygène
dissous.
Un autre phénomène fréquent est l'oxydation de l'eau mise en contact
avec l'air ambiant au moment du prélèvement. Les sels ferreux en solution
s'oxydent en donnant des sels ferriques qui précipient sous forme d'hydroxydes
pouvant entraîner d'autres éléments.
Le départ de gaz carbonique dissous dans les eaux de rivières amène à
un déséquilibre carbonates-bicarbonates s'accompagnant d'une précipitation
de carbonate de calcium pouvant encore entraîner des éléments traces. Ainsi,
les éléments en très faibles traces n'échappent pas à cette évolution. Notons
encore des absorptions de métaux (Pb, Cu...) sur les parois du récipient, ceci
étant constaté avec le flaconnage plastique. On peut donc craindre, avec le
temps, une diminution relativement importante des éléments initialement
dissous au niveau des ppb. Il est possible de prévenir ces précipitations en
ajoutant à l'échantillon une quantité convenable mais minimale d'acide
nitrique (1 %0 d'acide libre).
Inversement, les parois des récipients de stockage (plastique, verre...)
ne sont jamais d'une pureté absolue, si bien qu'il y a toujours lieu de craindre
des échanges chimiques entre le matériau du flacon et l'eau. En conséquence,
il est important de procéder aux analyses le plus rapidement possible après le
prélèvement.
Un autre cas particulier à signaler concerne le dosage du mercure dans
les eaux. Cet élément qui se trouve dissous à des teneurs de 0,1 à 10 ng/ml
dans les eaux naturelles n'est plus retrouvé après quelques jours de conser-
vation.
Tous ces problèmes compliquent singulièrement le dosage des éléments
traces dans les eaux.
ANALYSE DES EAUX NATURELLES 309
B C
FIG. 6.1. - Appareil pour
filtration des eaux sous
A
pression (fabriqué par
« MILLlPORE »).
A : introduction de la
pression; B : introduc-
tion de l'eau; C : mano-
mètre; D : sortie de
l'eau; E : filtre.
Le dosage des matières en suspension dans les eaux est envisagé plus loin.
L'eau prélevée, les matières en suspension séparées, l'échantillon est
conservé, après acidification, en flacon plastique de pureté suffisante et stocké
au réfrigérateur. Pour réduire les sources de contamination, l'échantillon
devra subir le moins possible de manipulations et de traitements.
Nous traitons dans la suite des méthodes d'analyse en flamme, puis des
méthodes électrothermiques.
Sont considérés comme éléments majeurs ceux qui, à des degrés divers,
sont responsables de la minéralisation de l'eau, donc de sa dureté (Donati,
310 EAUX
Nous désignons par éléments traces les métaux ayant peu d'influence sur
la dureté et la minéralisation de l'eau et s'y trouvant à des concentrations
généralement faibles.
La détermination de ces éléments intéresse à des degrés divers de nombreux
spécialistes. Elle permet par exemple :
- de déceler dans les eaux de distributions l'origine d'une pollution due
à la corrosion des parois internes des canalisations,
- d'étudier le rôle de certains éléments dans le métabolisme. On sait aujour-
d'hui que le fer, le cuivre, le zinc, le manganèse et le molybdène entrent dans
la composition de certains enzymes,
- d'étudier la géochimie des eaux,
- d'identifier le ou les métaux polluant les eaux naturelles et indus-
trielles, etc.
La détermination de ces éléments pose certains problèmes en raison des
concentrations très diverses dans lesquelles ils se trouvent dans les eaux, très
souvent comprises entre 1. 10- 4 et 1. 10- 10 g/l. Dans ces conditions, certains
d'entre eux ne peuvent pas être déterminés directement. On doit alors procéder
soit à une concentration par évaporation de l'échantillon, soit à une séparation
du ou des éléments par passage sur résines échangeuses d'ions ou par forma-
tion d'un complexe organique avec les métaux recherchés extrait par un solvant
approprié.
Méthodes de séparation
éléments traces d'un milieu déterminé. Pour une étude plus approfondie, il
convient de se reporter aux ouvrages de Samuelson (1952), de Trémillon (1965)
où l'on trouvera tous les éléments utiles à leur application en chimie analy-
tique.
A titre d'exemple. nous reproduisons la technique utilisée par Riley et
Taylor (1968), pour la concentration des éléments traces dans l'eau de mer.
Résine utilisée. - Chelex 100 (50-100 mesh) qui est du type Dowex A. 1.
Prétraitement des résines. - Mettre en contact les résines avec de l'acide
nitrique 2 N puis les laver à l'eau permutée jusqu'à élimination complète de
l'acide et les placer dans une colonne de 12 mm de diamètre et de 60 mm de
hauteur.
Concentration des éléments traces. - L'eau utilisée est préalablement
filtrée sur membrane (0,5 Jl) et son volume fonction des éléments recherchés:
- 1 litre pour le zinc, le cuivre, le nickel;
- 10 litres pour le cobalt, Je cadmium et le molybdène.
La vitesse de passage de l'échantillon à travers les résines ne doit pas
dépasser 300 ml/heure.
Éluer le cuivre, le nickel, le zinc et le cadmium avec 30 ml d'acide nitrique
2 N puis le cobalt avec 20 ml d'acide chlorhydrique 2 N. Les é1uats recueillis
sont évaporés à sec.
Ajouter à chacun d'eux 1 ml d'acide nitrique pour dissoudre le résidu
puis 9 ml d'acétone,
La détermination des éléments traces est faite par spectrométrie d'absorp-
tion atomique.
Les teneurs trouvées sont pour le cuivre 4,86 ± 0,06 Jlg/I; le nickel 4,1
± 0,1 Jlg/I, le zinc 3,88 ± 0,03 Jlg/I, le cadmium 0,060 ± 0,01 Jlg/I, le cobalt
0,12 ± 0,01 Jlg/l.
2,8 avec le diéthyléther. Par contre, lorsqu'il est complexé par le diéthyldithio-
carbamate et extrait par le diéthyléther, la sensibilité est multipliée par 8.
Cet exemple fait nettement ressortir la double influence du complexe organique
et du solvant.
Pour une étude plus approfondie, il convient de se reporter aux ouvrages
de Morrison et Freiser (1957), de Pinta (1962, 1970), où l'on trouvera tous les
éléments nécessaires à leur application en chimie analytique.
Les nombreux complexes mis à la disposition de l'analyste permettent de
résoudre la plupart des dosages des métaux présents dans les eaux à l'état
de trace. Par un choix judicieux on peut déterminer les formes réduites ou
oxydées de certains ions (fer, chrome, cuivre). Cette propriété mérite d'être
soulignée puisqu'elle contribue à étendre le domaine d'application de la spec-
trométrie d'absorption atomique au dosage des eaux.
Recommandation : Les méthodes concernant la détermination des éléments
traces, décrites ci-après, impliquent l'utilisation de réactifs qui doivent être
tous de qualité Suprapur.
Chrome
Certains auteurs ont démontré son rôle dans le métabolisme : Schwarz
et Mertz (1959), Feldman et al. (1967), ce qui incita les chercheurs à mettre
au point des méthodes de dosage très sensibles. A l'heure actuelle, de nombreux
travaux ont été publiés. Leurs auteurs utilisent une concentration préalable
de l'élément: ainsi Delaughter (1965) extrait le complexe diphénylcarbazone-
chrome par la méthylisobutylcétone, d'autres concentrent les traces de chrome
par coprécipitation avec la dibromooxine. Feldman et Purdy (1965), Burelli
et Ecrement (1969) utilisent la méthylisobutylcétone pour extraire le chrome
hexavalent.
Cobalt. - La concentration de cet élément dans les eaux est très faible :
0,001 Jlg/l dans les eaux naturelles (Burrel, 1965). Le dosage ne peut être fait
qu'après une concentration préalable soit sur résines échangeuses d'ions soit
par coprécipitation en présence d'hydroxyde ferrique suivie d'une extraction
par solvant organique.
L'étalonnage doit être préparé dans les mêmes conditions que les échan-
tillons d'eau.
Cuivre. - On trouve cet élément dans les eaux naturelles à l'état de traces.
Le cuivre présent dans les eaux de distribution provient généralement de la
corrosion des canalisations ou des pièces de bronze ou de laiton faisant partie
des corps et des clapets de vanne, des corps de pompe, etc.
Eaux naturelles :
- Résines échangeuses d'ions selon le mode opératoire décrit p. 311.
Dans le cas d'une eau déficitaire en oxygène dissous, oxyder préalablement le
cuivre en traitant l'échantillon d'eau par une solution de peroxydisulfate de
potassium.
316 EAUX
fL911-rceumes 8 efQ
0 10 20 30
0,14 0,7
.
li: 0,10 0,5
. A : 0-250 /lg Cu/l, sans
~ ~
è B extraction; B : 0-25 /lg
1
1 Cu/l, extraction par
.
CD
>
..""
:p
> 0,06 0,3 l'acétate d'éthyle; C:
ï! 0-4 /lg Cu/l, extraction
~
"ufij .
CD
U
-e"
par méthylisobutyl-
e st cétone.
§ 0,1 .c
00:
ce
Fer. - Cet élément est présent dans les eaux naturelles soit à l'état ferreux,
soit à l'état ferrique. Suivant le cas, il peut exister en solution à l'état colloïdal,
sous forme de complexes organiques ou minéraux. Le fer provient d'origines
diverses: nature des terrains traversés, composition minéralogique de la roche
encaissante ou de la corrosion des canalisations de distributions. Il est impor-
tant de connaître de degré d'oxydation sous lequel se trouve le fer. Sa présence
à l'état réduit ou oxydé est toujours liée à la quantité d'oxygène dissous et
sa détermination est un des éléments de l'étude géochimique de l'eau.
Nous donnons, à titre d'exemple, les méthodes d'extraction du fer ferreux
318 EAUX
~iilt-_Flltre millipore
Flacon de
1 Plaque de verre frit!;é
FIG. 6.3. - Prélèvement d'une
r-j~-"'prélèvement
eau en vue du dosage du fer
ferreux.
L -vers trompe à vide
0-0,1 J-lg/ml
Remarques : La gamme étalon de fer ferreux est obtenue en réduisant la
solution de base utilisée pour sa préparation en ajoutant à chaque point de
la gamme 2 ml de chlorhydrate d'hydroxylamine à 10 %'
Lithium. - Cet élément est présent dans les eaux naturelles à des concen-
trations comprises entre 0,010 et 5 mg/!. Scharrer et al. (1933) ont montré
l'effet toxique du lithium sur la croissance des plantes. L'étude de Aldrich et al.
(1951) fait ressortir l'extrême sensibilité des agrumes aux concentrations de
lithium contenu dans les eaux d'irrigation et dans les sols.
Manganèse. - Cet élément est présent dans l'eau naturelle à des concen-
trations variables. Tout comme le fer qu'il accompagne presque toujours,
le manganèse provient d'origines diverses : nature des terrains traversés,
composition minéralogique de la roche encaissante, etc. Sa détermination
est, avec celle du fer. un des éléments importants de l'étude géochimique des
eaux.
Dans la plupart des cas, son dosage nécessite une concentration soit par
passage sur résines échangeuses d'ions, soit formation de complexes. L'insta-
bilité des complexes de manganèse dans les solvants organiques est rapportée
par divers auteurs: Mansell (1965), Mansell et Emmel (1965). Yanagisawa
et al. (1968) dans une intéressante publication montrent l'influence de divers
solvants organiques et du pH d'extraction sur la stabilité des complexes
formés.
A
0,6 B
CIJ
u
<:
ni
0 C
...
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VI
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-1.0
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0
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-30 D
0(
0,2
•
<: -40
Ë
ë
5 10 1.5 20 25 30
Temps minutes 4 • 10
Molybdène. - Cet élément est présent dans les eaux naturelles à très
faibles teneurs. Son dosage implique une concentration préalable.
322 EAUX
0-0,1 Jlg/ml
Plomb. - La présence de cet élément dans les eaux est généralement due
à la corrosion des canalisations de distribution ou à la dégradation de certaines
peintures (minium par exemple) utilisées pour la protection des parois internes
des réservoirs métalliques.
En raison de sa toxicité, on peut être amené à en rechercher les traces pré-
sentes dans les eaux de distribution. Dans ces conditions, on doit concentrer
l'échantillon soit à l'aide des résines échangeuses d'ions soit par évaporation,
le type de concentration pratiqué étant fonction des teneurs en plomb pré-
sentes dans les eaux.
ANALYSE DES EAUX NATURELLES 323
0-0,2 JLg/ml de Pb
Strontium. - Cet élément est présent en très faibles quantités dans les
eaux naturelles.
Zinc. - Le zinc qui peut être trouvé dans l'eau provient habituellement
des canalisations de laiton ou de fer galvanisé.
Iml=lmgAs
"
l
,/
l '.
Il
.".
FIG. 6.6. - Dispositif d'extraction. De gauche à droite
Agitateur à tige vibrante ; Tige vibrante et sa palette d'agitation (détail) ; Tête de
décantation sur col rodé; Ballon muni de sa tête de décantation en position retournée.
N° étalon,
0 2 3 4
Co 0 2,5 5 7,5 10
Cu 0 1 2 3 4
Fe 0 2,5 5 7.5 10
Mn 0 5 10 15 20
Mo 0 25 50 75 100
Zn 0 0,5 1 1,5 2
ANALYSE DES EAUX NATURELLES 329
Distance :
Radiation Largeur de fente Flamme centre du faisceau
Élément
(nm) (mm) tête du brtîleur
Co 240,7 1 oxydante 10 mm
Cu 324,8 0,3 10 mm
Fe 248,3 0,3 10 mm
Mn 279,5 0,3 10 mm
Mo 313,3 1 réductrice 6 mm
Zn 213,8 1 oxydante 10 mm
-------"'-- --~---_.-
Généralités
Éléments %
CI- 55
SO; 7,7
HCO; 0,4
Br- 0,2
F- 0,003
H 3BOa 0,07
Na+ 30,6
Mg++ 3,7
Ca++ 1,2
K+ 1,1
Sr++ 0,03
Li+ 0,004
Rb+ 0,003
Ba 30 Sn 0,8
Al 5 Se 0,4
Fe 10 Cs 0,5
Zn 10 y 0,3
Mo 10 Sb 0,3
Cu 3 Co 0,1
As 3 Cr 0,05
V 2 Cd 0,1
Mn 2 Sc 0,04
Ni 2 Ag 0,04
Ti 1 Pb 0,03
V 3 Hg 0,03
L'eau de mer doit être considérée comme étant biologiquement très active.
Cette activité doit être neutralisée par addition d'acide nitrique concentré
de qualité suprapur (5 ml/l) de façon à abaisser le pH à 2. De plus, il est conseillé,
si l'analyse a lieu plusieurs heures après le prélèvement, de congeler à-20° C
l'échantillon pour éviter les modifications d'équilibre et arrêter le développe-
ment de l'activité bactérienne.
Il n'a jamais été constaté de changement de concentrations en éléments
traces des échantillons congelés pendant plusieurs semaines.
Avant toute analyse, les eaux seront filtrées sur membrane millipore à
0,45 j1..
Na 10800
Mg 1290
K 390
Ca 420
Sr 13
Li 0,17
Rb 0,12
lliDO
r-----. .
~ 10110
-
------...
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - . - - - - - - O.4mgMolml
J...
a:
18
-:1;
liDO
FIG.
1000
6.9. -
- '0000
CONC~NTRATioN
2110
100
Litbium. - Cet élément est présent dans l'eau de mer à des concentrations
comprises entre 0,1 et 0,2 mg/l- 1 ; jusqu'à 1962 il n'avait pratiquement pas
ANALYSE DE L'EAU DE MER 335
été étudié et l'on savait peu de choses au sujet de son rôle dans la géochimie
des eaux. Chow et Goldberg (1962) pensent que la teneur du lithium dans l'eau
de mer est liée à la concentration saline de l'eau. Angino et Billings (1966)
démontrent que la teneur en lithium diminue avec la profondeur (fig. 6.11).
UI!-'gllJ Ul!-'glll
170 110 1'lO 200 210 220 170· 110 1'lO 200 210 220
o["""1"""'nTTf'''''''''"1'''"''''''::lI!!!!::F'!~
--0 r---- __ o fl'"TJ'TT"!E"'''''§'T'''''''''''''"T"""'l'''''"''l''"'"l"''''1
o-==:__:~
500 250
~~~:o.o "./
1000 ~. 500 ",.-A
~
: </
- . - ........ ;)0
1 ...................
1
/ p/
1
1 .5
2000 1
1 ~ 1000
QI
~ "0
>
C
\
~
\
\
\ 1
\ 1
\ 1
\ 1
\ 1
JOOO 1500
~ /
1
Colle de Medoo
,.° 26, W
1
1
1
1 ,: -0()-- 25° 30' H
1 d
1
1
1 - - 27' 04' N 94' 54' W
1
4000 2000
/ Océan Atlantique
" 21'00' N 67'33'W
--<)0-
5000
d
" B
~--------
Méthode
Dilution de dosage
Sensi- Gamme de
bilité étalon Correcteur l'échan- Radiation
Éléments ,ug/ml-1 ,ug/ml-1 d'interaction tillon nm Flamme
Méthodes générales
L'analyse des éléments traces dans l'eau de mer est essentielle pour la
connaissance du milieu et permet d'établir la notion complexe de niveau
naturel (Martin, Meybeck, Salvadori, Thomas (1976)).
Certains métaux comme le fer, le cuivre, le cobalt, le molybdène, le vana-
dium, le chrome, interviennent dans les processus biologiques marins (pora
(1969)).
A des niveaux de concentration supérieure au seuil normal, ils peuvent
avoir des effets néfastes et devenir toxiques. Ils présentent alors une menace
pour l'homme et l'environnement, car l'accumulation des micropolluants
intervient tout au long de la chaîne alimentaire.
Le comportement toxicologique et la grande diversité des éléments métal-
ANAL YSE DE L'EAU DE MER 337
liques dissous dans l'eau de mer (Goldberg, 1965) (tabl. 6.6) donnent les
concentrations moyennes qui ont conduit Wolfe et Rice (1972) (tabl. 6.9) à pro-
poser une classification « biologique » de ces métaux.
OIigo-éléments indispensables
Co 0,001 - 0,5
Cu 0,5 - 3,0
Fe 1 -70
Mn 0.3 -20
Zn 0,5 -10
AI 1 -10
Mo 5 -10
V 1 - 2
OIigo-éléments secondaires
Au 0,5.10- 3• 7.10-3
Cs 0,3 - 0,5
Cr 0,02 - 3
Ni 2
Sn 0,02 - 3
Oligo-éléments toxiques
Sb 0,1 - 0,5
As 0,5 - 3,0
Ba 30
Be 0,0006 - 0,005
Bi 0,02
Cd 0,02 - 0, Il
Pb 0,03 - 4
Hg 0,001 - 0,1
Se 0,08 - 4
Ag 0,002 - 0.3
Th 0,05
U 5 - 6
Malgré les progrès des techniques d'analyse, le dosage des métaux traces
dans l'eau de mer à des teneurs de l'ordre du jlg/l-l, nécessite une séparation
de la matrice, suivie d'un enrichissement de leur concentration.
Au cours des dernières années de nombreux travaux ont été consacrés à
338 EAUX
Depuis une dizaine d'années, les travaux consacrés à cette technique sont
nombreux et la revue des couples chélatant-solvant utilisés pour la séparation
et la concentration individuelle ou simultanée des éléments traces comprend
les associations suivantes : ammonium pyrrolidine dithiocarbamate (APDC)/
méthylisobutylcétone (MIBC), diéthyldithiocarbamate (DDTC)/méthyliso-
butylcétone (MIBC), pyrrolidine dithiocarbamate (PDTC)/méthylisobutyl-
cétone (MIBe), diéthyldithiocarbamate (DDTC)/cylène, dithizone/chloro-
forme, 2-naphtyl bismuthiol/cyclohexanone.
Aujourd'hui, l'emploi du couple APDC/MIBC s'est généralisé pour ne
pas dire imposé.
Freiser et Morison (1957) ont largement développé la théorie de l'extraction
par solvant. En 1955, Malissa et Schoeffmann avaient recensé 30 métaux
pouvant être chélatés par l'APDC. Les complexes obtenus sont très solubles
dans les solvants organiques notamment la MIBC.
En 1967, Brooks utilise le couple APDC/MIBC pour le dosage par spectro-
métrie d'absorption atomique de certains cations dans les eaux salées.
480
~ozn
:~".
300
z
0
ii: • Mn
"0
UJ
dl
...~
.!r"
::>
200
100
.-----.-----. ---~
_______ _ _ .. Pb
•
1.5 2.5
pH
FIG. 6.12. - Étude du pH sur l'extraction des éléments Cd, Co, Cr,
Cu, Fe, Mn, Ni, Pb, Zn.
---_._----
Radiation Gamme
spectrale Sensibilité étalonnage
Élément nm /lg ]-1 /lg 1- 1 Flamme
_... _----
Ag 328,1 0,5 1- 40 A
Cd 228,8 0,2 1- 40 1
Co 240,7 0,2 1-200 R
Cr 357,9 0,5 1-200
Cu 324,7 0,2 1- 40 A
Fe 248,3 1,0 2-160 C
Mn 279,5 1,0 2-200 E
Ni 232,0 1,0 2-200 T
Pb 217,0 0,5 1-160 Y
Zn 213,8 0,2 1- 20 L
E
N
E
optimisée
avec la MlBC
L'étalonnage est rectiligne pour des teneurs allant jusqu'à 200 Jlg 1- 1
(fig. 6.13 et 6.14).
Cd
2500
2000
1000 Ag
500
Pb
20 30 40 "g/l
CONCENTRATION
Fe
Ni
z
2
li:a:
0
ii::o 1500
..
MI
a:
~
MI
lE
Cr
1000
500
FIG. 6.14. - Courbes d'étalonnage des éléments Cr, Fe, Mn, Ni,
après extraction par APDC/MIBe.
Interactions. - Déjà étudiées dans le cas des eaux douces par Legrand
et Louvrier, 1978, elles concernent essentiellement l'effet des éléments sur le
dosage du cuivre et du nickel. Les autres interactions multiples et de sens
contraire s'annuleraient.
ANALYSE DE L'EA U DE MER 343
Argent. - La teneur dans les mers reste faible, comprise entre 0,002 et
0,3 Jlg, 1- 1 • Mais une concentration de 5 Jlg 1- 1 aurait un effet toxique pour
les larves d'huître et les poissons (Martin et al. (1976».
Le système d'extraction APDCjMIBC, à pH 2,5, est un des plus efficaces.
Zinc. - Il y a dans les eaux de mer entre 0,5 et 10 Jlg 1-1.Pora (1969)
pense qu'il joue un rôle spécial dans la protéosynthèse. Brereton et al. (1973)
ont montré qu'une concentration supérieure à 0,1 Jlg 1- 1 affecte le dévelop-
pement larvaire des huîtres~
L'extraction et la concentration de cet élément se font avec le couple
APDCfMIBC à pH 2,5.
ANALYSE DE L'EAU DE MER 347
A la suite des travaux de Riley et Taylor (1968) dont la méthode figure p. 312
et de Pinta (1970) la séparation des cations métalliques sur résine chélatante
est largement utilisée pour concentrer les éléments traces contenus dans l'eau
de mer. Plus récemment, Lamathe (1978) a appliqué la méthode de Riley
et Taylor et étudié les conditions d'absorption sur résine Chelex 100 pour le
cuivre, le plomb, le cadmium, le zinc, le cobalt et le nickel.
La technique de séparation retenue est la suivante :
H He
Li Be B C N 0 F Ne
Na Mg Al Si P S CI AI
K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br . Kr
Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te Xe
Cs Ba La Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Ti Pb Bi Po At Rn
Fr Ra Ac
Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu
Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No
Méthodes spéciales
Le mercure est présent dans les eaux de mer à des teneurs comprises entre
0,001 et 0,1 p.g/I-1.
Les effets de son accumulation sur l'écosystème marin sont connus: maladie
de la baie de Minamata au Japon. Le mercure et les composés organo-mercu-
riels réduiraient la photosynthèse du phytoplancton à partir de 0,1 p.g 1- 1.
Aubert et al. (1973) estiment la concentration en mercure et méthylmercure
des poissons de la baie des Anges jusqu'à 2,6 p.g g-1 et 0,9 p.g g-1.
Le dosage du mercure est réalisé en « vapeur froide» et s'inspire de la
méthode de Hactch et Ott (1968).
Le principe consiste après réduction des composés du mercure à entraîner
le mercure atomique dans une cellule pour mesurer l'absorption à 253,7 nm.
La sensibilité est de 0,1 p.g 1- 1.
43 ml 1 mn 10 mn 25 ml 1 mn 10 mn 50 ml
350 EAUX
Essai à blanc (Le Bihan, 1976). - Dans une seconde ampoule à décanter
(200 ml) 50 ml environ l'eau de mer (qui a déjà été extraite deux fois) sont
agités avec 25 ml de méthylisobutylcétone. L'absorbance mesurée pour ces
25 ml de solvant est à 1 % près celle du blanc.
!GO
A
10 20 1O li
" 10
Concentration S04?' ~'ml
Aluminium. - Cet élément est présent dans les eaux naturelles à des
concentrations de 0,1 à 2 mg/l et dans les effluents industriels provenant des
usines métallurgiques. En effet, l'aluminium est très utilisé dans la fabrication
d'alliages légers (alpax, duralumin, etc.), et entre dans la composition de cer-
taines peintures anticorrosives sous forme de poudre d'aluminium. Il peut
Éléments
Industries utilisant
en produisant l'élément "S
2
o
~---~--------------------------
Bijouterie et joaillerie. x
Extraction de minerais x
Fabrication d'encre . x x x x x
Industrie du caoutchouc. x x x
Industrie de la céramique x x x x x x
Industrie chimique x x x
1ndustrie des ciments spé-
ciaux . . . . x
1ndustrie électrique . x x x x
1ndustrie électronique x
Industrie galvanoplastique x x x x x x x x x
Industrie des parfums et cos-
métiques . . . . x x x
Industrie de la peinture . x x x x x x x
Industrie des pesticides . x x x x x x
Industrie pharma::eutique x x x
Industrie photographique et
lithographique. x x x x x
Industrie des pigments x
Industrie de la porcelaine x x
Industrie pyrotechnique. x x x x x
Industrie de la soie x
Industrie de la teinture x x x x x x x
Industrie textile x
Industrie du verre x x x x x x x x x
Métallurgie :
Acier x x x
Aciers durs. x
Alliages. . . . . . x x x x x x x x
Traitement thermique des
métaux x x
Mines. x x x
Papeterie . x x
Technologie de l'industrie
nucléaire X x
Tannerie x x x x
Raffineries (essence à mo-
teur) x
354 EAUX
être également rencontré dans les eaux de distribution qui ont été préalablement
traitées par le sulfate d'alumine.
Argent. - Cet élément peut être présent dans les effluents des usines de
traitement ou de fabrication de films ou de plaques photographiques.
ANALYSE DES EFFLUENTS INDUSTRIELS ET URBAINS 355
Baryum. - La dose limite du baryum présent dans les eaux ne doit paS
excéder 1 mg/!. A cette concentration, cet élément peut être déterminé directe-
ment dans les eaux en utilisant la radiation 553,6 nm (se reporter p. 351)
Pour des teneurs inférieures, il est indispensable de procéder à une concentra-
tion de l'échantillon soit par évaporation soit par passage sur résines échan-
geuses d'ions. Nous donnons à titre d'exemple, la méthode d'enrichissement
sur résines préconisées par Andersen et Hume (1967).
Cadmium. - Cet élément est présent dans les eaux polluées par les
effluents provenant de l'industrie galvanoplastique.
La teneur admissible dans les eaux de consommation est de 0,01 mg/1.
Les eaux destinées à l'analyse doivent être prélevées dans des flacons en
polyéthylène très propres. Acidifier les échantillons au moment du prélèvement
avec 5 ml d'acide nitrique par litre d'eau.
La détermination des concentrations inférieures à 0,5 mg/l peut être faite
en complexant le cadmium par le diéthyldithiocarbamate à pH 6, la dithizone
à pH 8, l'ammonium pyrrolidinedithiocarbamate à pH 3 ou par l'iodure en
présence d'acide sulfurique.
0-0,100 Jlg/ml.
b) Dosage direct du cadmium:
0-5 Jlg/ml.
Prélever 40 ml de l'échantillon et l'introduire dans une ampoule à décanter
de 100 ml.
Ajouter 2,5 ml de H 2 S04 concentré; laisser refroidir la solution.
Ajouter 5 ml de KI 0,1 M et compléter à 50 ml avec Hel 2,5 % et 10 ml
du mélange d'extraction (50 ml amberlite 2 A + 950 ml MIBC).
Agiter 3 minutes. Laisser décanter 15 minutes environ puis séparer les deux
phases; filtrer la phase organique sur un papier séparateur de phases (hydro-
phale) Whatman 123.
Conditions spectrales. - Radiation : 228,8 nm.
Flamme : air-acétylène oxydante.
Cuivre. - Cet élément est présent dans les eflluents provenant des usines
métallurgiques et galvanoplastiques ainsi que dans ceux de certaines usines
fabriquant de la rayonne à partir du procédé au cuivre (dis'iolution de la cel-
lulose dans une solution cupro-ammoniacale). Il est également présent dans
les eaux de drainage des régions viticoles.
Pour des teneurs de 0,25 à 2,5 mg/Ile cuivre est dosé directement sur l'échan-
tillon en utilisant une gamme étalon établie à partir de la solution de base
pour avoir :
0-2,5 /lg/rnJ de Cu.
358 EAUX
Manganèse. - Cet élément est présent dans les eaux de drainage des
mines de charbon et les effluents des usines métallurgiques et de peinture.
Certaines industries alimentaires veillent tout particulièrement à ce que
les eaux utilisées pour le lavage de leurs produits soient exemptes de fer et de
manganèse. Par exemple, les eaux chargées de traces de sels de ces éléments
provoquent un rancissement du beurre.
Le dosage des traces de manganèse est fait selon les techniques décrites
p. 321. Il est déterminé directement dans les eaux dès que sa concentration
atteint 0,1 à 0,2 mgfl. Dans ces conditions, utiliser une gamme étalon compor-
tant:
°
0-1 Jlg/ml de Mn.
Plomb. - Le plomb peut être présent dans les effluents des mines, et les
industries fabriquant des accumulateurs, des pesticides et des peintures
(minium). Il peut également être rencontré dans les eaux de distribution
provenant de la corrosion des canalisations. La législation française précise
que l'eau ne doit pas contenir plus de 0,05 mg/l.
Les conditions opératoires et spectrales sont données p. 323.
ANALYSE DES EFFLUENTS INDUSTRIELS ET URBAINS 359
Zinc. - Cet élément est présent dans les effluents rejetés par les industries
galvano-plastiques, du caoutchouc, de la peinture, des pesticides et du
textile.
a) Dosage direct :
0-0,1 - 0,5 -1 - 2,5 - 5 Ilg/ml.
Conditions spectrales :
Éléments de mer
Valeurs jlgjl
Domaine moyennes SAAF SAASF
jlgjl jlgjl jlgjl rlgjl
Nous envisageons, dans les paragraphes qui suivent, les conditions analy-
tiques spécifiques des éléments traces dans les eaux au niveau des ppb (nano-
grammes par millilitre).
Dans ces cas, on est conduit à envisager une extraction chimique des élé-
ments traces recherchés. Cette extraction peut donc avoir un double objectif:
- enrichir la solution d'analyse,
- séparer les éléments gênants.
L'effet de matrice est bien connu en absorption atomique « électrother-
mique »; il est souvent très gênant et difficile à éliminer ou à corriger. Il a pour
origine l'émission au moment de l'atomisation de produits dispersés à l'état
solide, liquide ou gazeux, provenant de la matrice qui donnent lieu à des absorp-
tions non spécifiques se superposant à l'absorption atomique de l'élément
mesuré.
Quatre méthodes sont à envisager.
1° Choix d'un programme convenable d'atomisation ayant pour but
d'atomiser aussi « sélectivement que possible» l'élément à doser, c'est-à-dire
à une température supérieure ou inférieure à la température de décomposition
et de volatilisation de la matrice.
2° Correction optique et électronique des absorptions non spécifiques,
ceci se faisant à l'aide d'une « correction de fond », lampe à hydrogène au
deutérium.
3° Élimination chimique préalable des éléments gênants de la matrice.
4° Utilisation de tampons spectrochimiques. Il s'agit d'ajouter à l'échan-
tillon un corps (tampon) destiné à modifier le comportement soit de la matrice,
soit de l'élément à doser, de manière à différencier au maximum la température
d'atomisation de l'élément de la température de décomposition.
Nous donnons, plus loin, des exemples pratiques concernant notamment
des exemples.
Plusieurs auteurs ont étudié et préparé des méthodes générales utilisant
l'addition de tampons spectrochimiques pour les interactions, autrement
Pb 100 141
Pb + Ca 100 g/ml 64 142
Pb + Mg 100 g/ml 12 131
Pb + Sr 100 g/ml 77 138
Pb + Ba 100 g/ml 83 143
364 EAUX
M~THODES PRATIQUES
Cor- Nom-
Domaine Programmation thermique rec- bre
analy- Volume tion de
~
-----------
"tl
Cd 228,8 2,5- 10 RNO,I % + 10pl 10 100° C 25 S 45()o C 508 1950° C 48 + 3 10 % ~
:l..
R,PO, 0,2 % ~
Cr 357,8 10 - 50 RNO,I % 10 100° C 15 S 1400° C 508 2500° C 4 S + 2 8% 10
(+ nettoyage ~
2700° C 4 8) ~
Cu 324,7 5 -100 RNO,I % 10 100° C 30 S 800° C 40 S 2 600°C 58 + +
Mn 279,5 5 - 50 RNO,I % 100° C 158 1200° C 458 26oo°C 48 + + 2 8%
Ni 232,0 10 -100 RNO,I % 10 15()O C 308 1 2000 C 45 8 28oo°c58 + 2 10 %
Pb 283,3 5 - 50 RN0 3 1 % + 10pl 10 125° C 40 8 450° C 458 2000°C58 + + 3 10%
R 3 PO, 0,2 %
Zn 213,9 2,5- 50 RN0 3 1 % 10 100° C 258 500° C 40 8 2000°C5s + + 3 10 %
---------- - -----
I.H
0\
VI
366 EAUX
Limite
de détection
ng/l Séchage Décomposition Atomisation
Limite
de détection
(eau brute)
Éléments Système d'extraction ng/ml
~i
JI
DÉTERMINATION D'ÉLÉMENTS VOLATILS 369
Le dosage des éléments As, Sb, Se, Te... dans les eaux après séparation
sous forme d'hydrures (AsH 3 ••. ) et atomisation en flamme argon-hydrogène,
a été exposé plus haut (voir p. 326). Les hydrures peuvent également être
décomposés en atomes par voie électrothermique. Libérés chimiquement,
ceux-ci sont entraînés par de l'azote ou de l'argon dans un tube en silice,
chauffé électriquement à une température de l'ordre de 800 à 12000 C. La
sensibilité est comparable à celle obtenue en flamme mais la précision est
améliorée. Pierce et al. (1976) ont mis au point une technique automatisée
utilisant un manifold Technicon leur permettant de doser As et Se à des concen-
trations entre 0,1 et 40 ng/ml d'eau. L'échantillon d'eau est mélangé à débit
égal à une solution à 0,5 %de NaBH 4 et une solution d'acide chlorhydrique 1/2.
Les gaz dégagés (hydrures) sont séparés de la solution par passage dans une
colonne chauffée, puis refroidis dans une seconde colonne avant d'être dirigés
..
dans le four d'absorption chauffé à 8500 C (pour As et Se). Les limites de détec-
tion sont: As 0,011 Jlg/l et Se 0,019 Jlg/l. Le domaine analytique est le suivant:
Se 0,1-2 Jlg/l, As 0,05-2 Jlg/I.
L'atomisation de l'arsenic (et autres éléments volatils) se prêtait mal
au dosage en raison des absorptions non spécifiques dues à la matrice. Aujour-
d'hui, l'addition d'un tampon à base de nickel à la solution d'analyse aboutit à
la formation d'un arséniate nickel stable à 1 1000 C et décomposable en
atomes à 2 3000 , ce qui permet de décomposer la matrice à une température
suffisamment élevée (1000-1 1000 C) avant d'atomiser l'arsenic (Rains et
al., 1976). Le nitrate est également valable pour Se, Te...
Enfin, une dernière méthode qui doit être mentionnée (déjà signalée plus
haut), comporte une extraction des éléments (As, Sb, Se, Te...) à l'APDC dans
la MIBC. Un volume de 20 Jll d'extrait organique est traité au four (four
graphite), dans les conditions suivantes : séchage et élimination du solvant :
30 secondes à 3500 C; décomposition de la matrice organique: 120 secondes
à 1 050 0 C; atomisation : 7 secondes à 2 400 0 C. Pour un rapport volume
eau-volume solvant de 5, la sensibilité est de 0,4 Jlg As/l pour 2 %d'absorption
(Kamada, 1976).
Tableau 6.18. - ApPLICATION DE L'ABSORPTION ATOMIQUE ÉLECTROTHERMIQUE A L'ANALYSE DES EAUX
,
Élémellts Échantillons Concentrations Atomisation Traitement des échantillons Références
AI, Cd, Co, Eaux /lg/I Tube graphite Introduction automatique des échan- PICKFORD et al.,
Cr, Fe, Mn, naturelles tillons dans le four. 1972.
Ni, Pb, Sb,
V
~
As Eaux usées Tube chauffé Séparation de As sous forme AsH a. HWANG et al., c:::
~
1972.
Cd Eaux 0,1-1 /lg/I Baguette Dosage direct. DOLINSEK et al.,
de carbone 1972.
Cu, Fe, Mn, Eau de mer Cu 1 - 2/lg/1 Baguette Dosage direct. SEGAR et al., 1972.
V Fe 10 -100/lg/1 de graphite
Mn 0,5- 3/lg/1
V 0,2- 7/lg/1
Se Eaux 26 pg Baguette Traiter avec HNO a + HCIO(. BAIRD et al., 1972.
de carbone
Cd, Pb, Ag Eaux Traces Ruban Dosage direct. RATONEITI et al.,
naturelles de tantale 1973.
Cd,Cu,Mn, Eaux /lg/I Tube Dosage direct. EDMUNDS et al.'
Pb, Mo, Ni naturelles de graphite 1973.
eaux salées
Cd, Cu Eau de mer 0,3-1,6/lg/1 Baguette Ajuster pH = 8 avec NH 40H, extraire SHiGEMATSU et al.,
de graphite par APDCjMIBC 1973 a.
Hg Eaux 0,08-2,4 pg/l Vapeur froide Hg minéral : ajouter H 2 SO" réduire KAMADA et al.,
avec SnCI 2 • Hg organique : ajouter 1973.
CdSO., réduire avec SnC1 2 pour
libérer Hg minéral. ajouter NaOH,
recommencer.
Hg Eau de mer Vapeur froide Ajouter H 2 SO" extraire à la dithizone. GARDNER et al.,
1973.
Hg Eau de mer > 0,1 pg/I Vapeur froide Oxyder avec KMnO., réduire avec GILBERT et al.,
SnCI 2 • 1973.
Al, Mn, Cr, Eaux pg/I Tube graphite WELZ,1972.
Cu naturelles
Cd, Cu, Cr, Eaux Traces Tube graphite Dosage direct, étalonnage par méthode BARNARD et al.•
Mn, Pb, Fe des ajouts 1973.
Éléments Eau de mer Traces Tube graphite Ajuster pH 2-5, extraire par APDC; PAUS, 1973.
traces MIBe.
Be Eau > 0,051I g/ 1 Tube graphite Dosage direct. JANOUSKOVA et al.,
minérale 1974.
Cd Eau de mer > 3.10-13 g Tube graphite Atomiser à 750 0 C. LUNDGREN et al.,
1974.
Cd Eaux usées > 6.10- 13 g Tube graphite Traiter au four à 1700 C. décomposer YASUDA et al.,
à 3300 C, atomiser à 1 400 0 e. 1974 a.
Cd Eau de mer 0.5-4,5 pg/I Fil Fixer Cd sur fil W par électrolyse. LUND et al., 1974.
de tungstène
Cd, Pb, Zn Eau de mer 0-11 ng/l Tube graphite Fixer les éléments sur goutte pendante JENSEN et al., 1974.
de Hg par électrolyse.
Cu Eau de mer 0,5-20 pg/l Tube graphite Sécher, calciner à 1 000" C, atomiser. EDIGER et al.,
1974.
Cu Eau de mer 0,2- 611g/l Tube graphite Filtrer sur Millipore, traiter au per- MUZZARELLI et al.,
sulfate, passer sur colonne de chito- 1974 a.
san, éluer avec H 2 SO., M ou 1.10-
phénanthroline.
-----._--
Tableau 6.18 (suite)
Ag Eau de mer 10-100 pg/I Vapeur froide Extraire à la dithizone. CHESTER et al.,
1973.
Hg Eau de mer 10-20 ng/I Vapeur froide Ajouter SnCl s, entraîner HgO par cou- OLAFSSON, 1974.
rant d'argon sur une feuille d'or,
chauffer.
Hg Eau de mer 3 ng/I Vapeur froide Réduire selon méthode classique et FrrzGERAND,1974.
fixer HgO dans tube en V d'azote
liquide, chauffer.
Hg Eaux 1-100 pg/l Vapeur froide Ajouter KsSsOs + H 3 P04, chauffer en ALBERTS et al.,
naturelles ampoule scellée à 120° C. 1974.
Pb Eau de mer 1,7-8 pg/I Tube graphite Extraire par DDC/MillC. SHIGEMATSU et al.,
1973 b.
As, Sb Effluents 0-200 pg/I Tube graphite Traiter 20 pl, sécher à 270° C, calciner Y ASUDA et al.,
industriels 0-100 pg/I à 330° C, atomiser à 2 300° C. 1974 b.
eau de rivière
v Eau de mer 0,2-12 pg/I Tube graphite Ajuster pH = 4, fixer V sur colonne de MUZZARELLI et al.,
chitosan, éluer. 1974 b.
AI, Cr, Cu, Eaux ppb Tube graphite WELTZ et al., 1973.
Fe, Hg, Mn, naturelles
Pb et eaux usées
Mo Eau de mer 0-10 pg/I Tube graphite Ajuster pH = 2-5, séparer Mo par MUZZARELLI et al.,
fixation sur colonne de p-amino- 1973.
benzyl cellulose ou de chitosan,
éluer.
Hg Eau 10 ng/I Vapeur froide Ajouter Mn04K + HN03 + HsSOc. MONTIEL, 1972.
réduire excès MnO,K par NHsOH,
HCI, réduire HgH par SnCl s pour
libérer Hgo.
Cr Eau de mer 0,3-330 ng/ml Tube graphite Ajouter acide acétique et acétate Na HURO et al., 1976.
pour faire pH 4,0, extraire par Na
DDCjMlBC, traiter au four.
Cu Eau de mer 4-14 ng/ml Tube graphite Extraire par DEDC + MlBe. SHIGEMATSU et al.,
1975.
Hg Eau ng/I Tube graphite Ajouter KMn04/H 2 S04, réduire par SIEMER, 1975.
SnCI 2 , faire HgO, entraîner HgO dans
un four graphite avec revêtement
d'or.
Hg Eau de mer 0,2 ng/ml Fil Cu chauffé Immerger dans l'eau à pH 1,0 un fil de NEWTON et al.,
Cu pour former un amalgame; 1975.
ensuite chauffer électriquement le fil
en atmosphère Ar/H 2.
Hg Eaux Vapeur froide Acidifier à pH 2,5-2, passer à travers DOGAN et al., 1976.
naturelles colonne de cuivre (amalgame),
chauffer le cuivre pour libérer HgO,
passer la vapeur HgO à travers une
colonne de A 20 3 puis dans la cellule.
Hg Eaux 0,05-6 ng/ml Vapeur froide Oxyder par K 2S20 S ou K 2S20 S EL-AWADY et al.,
naturelles + KMn04 ou K 2S20 S + K2Cr207; 1976.
et résiduaires réduire par SnCI 2.
Hg Eaux ng/ml Vapeur froide Oxyder les composés organiques de KIEMENEIJ et al.,
naturelles Hg par irradiation U. V.; méthode 1976.
classique ensuite.
As Eaux 0,1-42 ng/ml Tube chauffé Ajouter à l'eau 0,5 % NaBH 4 + HCI PIERCE et al., 1976.
de surface (l0000) (l : 1), condenser les hydrures for-
més et les envoyer dans le tube
d'atomisation.
As, Sb, Te, Eaux 0-50 ng/ml Tube graphite Traiter au four 100 pl, décomposer à KUNSELMAN et al.,
Se naturelles 1 000° C (700° C pour Te), étalon- 1976.
nage : ajouts dosés.
As, Se Eaux ng/ml Tube chauffé Ajouter NaBHN4, H 2S04, entraîner MORROW et al.,
naturelles (800° C) les hydrures dans le tube. 1976.
Tableau 6.18 (suite)
APPLICATIONS DIVERSES
PINTA - II
MILIEUX VÉGÉTAUX (*)
par
(*) Les cinq premières parties (p. 378 à 410) sont traitées par J. LAPORTE et
G. KOVACSIK; la sixième partie (p. 410 à 421) par M. PINTA.
COMPOSITION MINÉRALE QUALITATIVE 379
Feuilles de 5 à 30 %
Fruits. deO,là 3 %
Tubercules et bulbes. de 2 à 14 %
Racines de 3 à 5~-;;
Éléments majeurs
% de matières sèches 0 .2 3 4 5 6 7 8 9 10
1 1 1 1 1 1 1 1 1
Potassium L-_-=d-=-e-=1-=à=-=-3---'%'-"o---'--_U~~.9_1I_~~ ~__ ~__ ~~~~__ !~~J~~!!!~s_Ael pommes de terre, pétioles de betterave à sucre
Chlorure de 0 à 4 %
Aluminium
Silice L~O à 2 ~ teneurs importantes pour conifères, chênes, fougères, cypéracées, graminées
Azote deOà2%
Magnésium , 1 de 0,1 à 1 %
Phosphore IdeOà1%1
Soufre IdeOàl%1
Bore de 1 à 200
Cuivre de 1 à 100
Zinc de 1 à 100
Nickel de 0,1 à 50
Titane de 0.1 à 20
produit broyé. Les débits peuvent être importants, l'échauffement reste modéré.
Les poudres obtenues sont assez grossières, les tamis usuels ayant une ouver-
ture de 1 ou 0,5 mm. L'importance des pièces constitutives généralement
réalisées en matériaux classiques (acier, cuivre) rend très onéreuse leur fabri-
cation en matériaux non contaminants.
Broyeurs, mixer. - Généralement usinés en acier inoxydable, ces broyeurs
sont équipés de couteaux; leur vitesse de rotation étant très élevée, un échauf-
fement de la matière végétale est à craindre lorsque l'on veut obtenir une poudre
de très fine granulométrie (100 mesh). L'utilisation des aciers durs peut entraî-
ner des contaminations de chrome, manganèse, molybdène et vanadium.
GI'!NI'!RALITI'!S
Mode opératoire :
- Homogénéiser la poudre végétale finement broyée et la sécher 16 heures
à 70°-80° C, refroidir 30 minutes au dessiccateur.
- Peser 2 g d'échantillon en capsule de platine.
- Disposer la capsule dans le four froid, élever la température à 450° C en
2 heures et la maintenir 2 heures, refroidir. Les cendres obtenues doivent être
claires.
- Humecter les cendres par 2 à 3 ml d'eau et suffisamment d'acide chlorhy-
drique concentré pour assurer une franche réaction acide (pH inférieur à 1),
2 à 3 ml suffisent généralement.
- Chauffer sur plaque chauffante jusqu'à apparition des premières
vapeurs.
- Filtrer sur filtre sans cendres, dans une fiole jaugée de 100 ml, rincer
3 ou 4 fois à l'eau à 30°-40° C.
- Incinérer le papier-filtre et son contenu dans la capsule pendant une
demi-heure à 5500 C maximum.
- Reprendre par 5 ml d'acide fluorhydrique.
- Aller à sec sur plaque chauffante douce, ou bain-marie, sans dépasser
250° C.
- Reprendre par 1 ml d'acide chlorhydrique concentré. Laver à l'eau
tiède. Amener à 100 ml, compléter au trait de jauge après refroidissement.
Appareillage :
- Fiole de Schôniger de 1 1 avec régulateur de pression au chlorure de
zinc (d = 2).
- Nacelle porte-échantillon en papier-filtre sans cendres sur support en
toile de platine.
- Générateur d'étincelles, électrode de platine.
- Bouteille d'oxygène munie de détendeur et de robinet débitmètre à
pointeau (voir fig. 7.1).
-.
l*lIt.
Fiole de
garde
Régulateur
de pre.>ton
Panier
Fiole de
comtJustlon
SOlution absorbante
Réactifs:
- Solution absorbantel: eau 80 ml, acide sulfurique 20 ml.
- Solution absorbante 2 : eau 80 ml, peroxyde d'hydrogène à 10 vol.
10 ml.
Mode opératoire
- Peser 1 g de poudre végétale dans une nacelle en papier-filtre sans
cendres.
- Verser dans la fiole Schoniger la solution absorbante convenable :
(solution 1 pour potassium, sodium, calcium, magnésium, phosphore; solu-
tion 2 pour chlore et soufre).
- Mettre en place la nacelle de papier, répartir J'échantillon en couche
mince en évitant une accumuJation sous l'électrode d'allumage.
MINÉRALISATION PAR FUSION 391
Tube d'évacuation
'~
:
~--~ --'1
128 cm 1
Joint ,à rodage
.. Trompe à eau
lnnnnnF?:.i7
en verre
1 1
Piège à hYdroxyde
de sodium _____
L'auteur indique que cette prédigestion dans l'acide nitrique p'révient les
dangers d'explosion et permet d'augmenter sans risque la concentration de
l'acide perchlorique employé par la suite. Cette méthode permet le dosage
de tous les éléments minéraux excepté la silice qui est quantitativement inso-
lubilisée et déshydratée.
Calcium
Magnésium
oet 1,5Ilg/ml et contenant 1 500 Ilg La/ml. Effectuer les lectures dans les condi-
tions classiques. Tracer la courbe d'étalonnage.
Sodium. Potassium
Soufre
Plomb
Cadmium
Molybdène
Cobalt
La teneur en cobalt des végétaux est trop peu élevée pour permettre un
dosage direct; une extraction est donc nécessaire (Daniel, 1978).
De nombreux complexants peuvent être utilisés. L'ammonium pyrrolidine
dithiocarbamate (Sprague et coll., 1964), le sel nitroso-R (Pinta, 1962) l'o:-nitroso-
p-naphtol (Binnerts et coll., 1968), le p-nitroso-o:-naphtol (Baron, 1953).
Arsenic
(DANIEL, SHENDRIKAR, 1976)
1NT~RI!T DE LA M~THODE
Sélénium
(SHENDRIKAR, REISZNER, 1976)
Méthodes générales
Programmation
~
Domaine Correction
~
:j
analytique Volume de Gaz C
Élément Ilg/I injecté Tampon Séchage Décomposition Alimentation fond « stoP» Précision ~
tl
~
~,
Cd 1- 10 10 III 10 III HsPO. 100°C 25 s 3500 C 40 S 1 9000 C 4 s oui oui tri,
10%
2% ~
Cr 20-100 10 III 100° C 20 S 1 400°C 60s 2500° C 4 S non oui 8% ~
Cu 5-100 10 III 100° C 30 S 800°C 40 S 2600°C4s oui non 8% ~
Mn 2- 50 10 III 100°C 20 s 1 200°C 60s 26000 C 5 s oui oui 8%
Ni
Pb
5Q-500
5-100
10 III
10 III 10 III H 3PO.
100° C
100°C
20 S
30 s
1200° C
450° C
60 s
50 s
2 800°C 5 s
2000° C 5 s
oui
oui
oui
oui
8%
10%
2
0,1 % Q
Vj
Zn 1- 10 10 III 100°C 30 s 500° C 60 s 2 ()()()O C 5 s oui oui 10%
-
~
412 MILIEUX VÉGÉTAUX
Étalonnage
Domaine Programmation avec
analy- ou sans
tique Volume éléments
Éliment p.g/\ injecté Séchage Décomposition Atomisation matrice
Méthodes spéciales
Détermination du cobalt
Détermination du molybdène
Détermination du cadmium
Une mise en solution par digestion acide est recommandée. Nous avons
retenu la méthode de Ganje et Page (1974) qui permet de doser des teneurs
de 20 à 100 ppb dans le végétal sec.
La méthode est la suivante :
- disposer 100 mg d'échantillon sec dans un tube gradué de 50 ml;
- ajouter 1 ml HN0 3 - HCI04 (2/1);
- chauffer à 60° C 15 minutes, puis à 1200 C jusqu'à dissolution (environ
2 heures);
- refroidir et étendre au volume (20 ml).
414 MILIEUX VÉGÉTAUX
A consulter: BEAUFAYS et al. (1976); ROWE et al. (1973); LINNMANN et al. (1973).
Détermination du sélénium
Le sélénium doit être déterminé à des concentrations très faibles : 0,025 ppm
dans les produits végétaux. La méthode la plus sensible fait appel à une extrac-
tion du sélénium sous forme d'hydrures SeH 2 gazeux et décomposition de
ce dernier dans un four en silice chauffé à une température convenable.
Vijan et Wood (1976) proposent un mode opératoire automatisé sur mani-
fold Technicon.
La méthode est la suivante : l'échantillon (0,2 g) est minéralisé à l'acide
nitrique-perchlorique (4/1) et jaugé à 10 ml; une fraction aliquote est additionnée
DÉTERMINATION DES ÉLÉMENTS TRACES 415
Détermination de l'arsenic
Une méthode automatisée sur le même principe est proposée par Vijan
et al. (1976) pour le dosage de l'arsenic: solubiliser 0,1 g d'échantillon avec
3 ml d'acides HN0 3 + HCI04 (4/1). Après minéralisation, diluer à 15 ml.
Solutions et réactifs sont mélangés à l'aide d'un manifold « Technicon »
où ils sont introduits avec les débits suivants :
- solution d'échantillon : 3,90 ml/minute;
- solution acide (mélange HN0 3 + HCI04 4/1 dilué 5 fois) 3,9 ml/
minute;
- air : 3,90 ml/minute;
- NaBH4 (0,8 g NaOH dans 400 ml + 4,0 g NaBH 4 ) : 2,00 ml/minute;
- argon: 500 ml/minute;
- bobine de mélange : 28 spires.
Après formation d'hydrures, les gaz (AsH 3 + Ar) sont séparés dans un
séparateur gaz-liquide et dirigés vers la cellule d'absorption chauffée à 700-
800°C.
La courbe d'étalonnage est préparée à partir d'une solution As à 1 000 ppm
416 MILIEUX VÉGÉTAUX
0,001 à 0,02 mg Hgo/l. Les volumes de 5 ml sont traités comme les solutions
d'analyses.
La limite de détection est d'environ 20 ppb sur l'échantillon sec.
APPLICATIONS PRATIQUES
As Plantes Traces Tube silice Solubiliser dans HClO. - HNO a; ajouter WAUCHOPE et al.,
chauffé KI 1 %; libérer AsH a avec NaBH4 • 1976.
VUAN et al., 1976.
Cd Plantes Traces: Tube graphite Solubiliser dans HNO a - RClO.; évaporer; BEAUFAYS et al..
0,02-0,2 ng/ml dissoudre dans RCI 0,01 N. Comparaison 1976.
(extrait) avec polarographie.
Cd, Pb, Plantes Traces Tube graphite Calciner, dissoudre les cendres dans HCL VONDENHOFF,1975.
CU,Zn
Hg Plantes < ppm Vapeur froide Brûler l'échantillon dans 0a; condenser les CAVALLI et al.,
vapeurs dans Na liquide; dissoudre dans 1976.
HNO a 10 %; réduire par SnCl a; entraîner
HgO par courant d'argon sur ruban d'or;
chauffer et mesurer la fluorescence.
As Plantes ppm Flamme Hz/Na Solubiliser par HNO a - H aS04 - HaO a; KOIC:OT et al., 1976
entraînée tamponner avec citrate ou acétate Na;
par air libérer AsH a avec NaBHe.
Tableau 7.6 (suite)
As Feuilles 75 ng/g Tube silice Calciner, solubiliser les cendres; ajouter IK SIEMER et al., 1976.
de vergers chauffé pour réduire As(Y) -+ As(I1I); traiter avec
NaBH4en solution pour libérer l'arsine.
Hg Plantes 0,025-0,15 ppm Vapeur froide Chauffer échantillon dans four induction KUWAE et al., 1976.
(13,6 MHz) sous N 2 • Absorber HgO dans
KMn04 - H 2 SO" HCI + SnCI 2 •
Se Végétaux > 0,25 ng/g Tube silice Solubiliser dans HN03 - HCI04 (4 1); VUAN et al., 1976.
chauffé ajouter NaB~ -+ hydrures; étalonner par
méthodes ajouts.
As, Sb, Aliments > 10-20 ng/g Flamme H 2 /N2 Solubiliser dans HN03 - H 2S04 - HCIO, FIORlNO et al. 1976.
Se, Te (sur 1 g) entraînée (4 : 1 : 1), traiter avec NaOH et NaBH 4
par air pour libérer les hydrures. Pour As et Sb,
prétraiter avec Na!.
Cd,Pb, Sucre Traces Four graphite Fermenter; ajuster pH 4,5-5; centrifuger, MORRIS et al., 1976.
Zn évaporer. Décomposer au four à 500° avant
atomisation.
Cr, Zn Sucre 2-2000 ng/g Four graphite Solubiliser soit avec HN0 3 - HCl04 soit CHRISTENSEM et al.,
après calcination à basse température et 1976.
HCI, soit avec HCI M.
Cu, Fe Bière Traces Four graphite Comparaison avec différentes méthodes. MOLL et al., 1975.
Cu. Fe, Huiles ng/g Four graphite Diluer avec MIBC (pour Ni et Fe ajouter OLEJKO, 1976.
Ni, Mn et graisses HN0 3 ); traiter au four 5-50 pl; sécher à
100° C; décomposer à 800° C; atomiser à
2 300°. Étalonnage: méthode des ajouts.
Pb Vins 0,14 pg/ml Four graphite Traiter échantillon au four avec addition HALLER etaI., 1975.
H.PO,.
Pb Aliments Traces Four graphite Évaporer à sec; traiter avec HaO. ou HNO. LEE et al., 1975.
jus - HClO,; extraire avec dithizone.
de fruits
Se Aliments > 25 ng/g Four graphite Solubiliser avec HNO. - HClO, - H.SO,; IHNAT, 1976.
précipiter Se avec acide ascorbique; filtrer;
solubiliser dans HNO. et traiter au four.
Cd Boissons pg/l Tube graphite Mélanger avec HNO. (1 : 1) et injection ROWE et al., 1973.
directe au four.
Cd Aliments 0,1 ppm Tube graphite Attaquer 1 g avec 5 ml HNO., diluer à 10 ml ROWE et al., 1973.
pour et injection directe.
bébés ~
Se Poudre ppb Tube graphite Dissoudre 5 g dans 50 ml HaO + 20 ml de KApUR et al., 1974. ~
de café citrate d'ammonium, acide citrique (50 %), ....t'"'
et de thé pH 9; diluer à 100 ml. Q
::j
Cd Graines 100 ppb Tube graphite Calciner et dissoudre dans HNO. M. LINNMANN et al., C
1973.
~
Hg Graines 10 ppb Vapeur froide Oxyder l'échantillon dans un tube à combus- HAGEMAN et al., .."
tion; recueillir Hg sur coupelle carbone
recouverte d'une feuille d'or.
1974
~
::j
Cd, Cr, Huiles ppb Tu be graphite Injection directe. RLACK, 1975. te
Cu, Fe, ~
V5
Mn, Ni,
Pb,Zn
Cd, Fe, Huiles ppb Tube graphite Dissoudre dans acétate d'isoamyle; introduire KUNDU et al. 1974.
Ni au four (20-25 Ill); décomposer à 4900 sous
courant Na/O. (1 : 2).
Cr Sucre ppm Tube graphite Dissoudre 1 g/IO ml HaO; filtrer; évaporer WOLF et al., 1974.
1 ml. calciner; redissoudre dans HCll,2 M.
-
~
N
BIOCHIMIE, TOXICOLOGIE
par
R. BOURDON et F. ROUSSELET
INTRODUCTION
Avant d'aborder le détail des méthodes utilisées pour doser les principaux
constituants minéraux des organismes vivants, il convient de procéder à un
bref rappel du contexte de ces mesures, en traitant successivement :
.
DES DONNI!ES BIOLOGIQUES
Les organismes vivants sont le siège d'équilibres incessants entre les divers
tissus. Or, par simplification, les mesures concernent généralement le sang ou
le L. C.-R., voire un liquide d'excrétion, telle l'urine. L'expérience montre à
l'évidence que l'analyse des autres tissus conduit à des résultats moins ambigus,
qu'il s'agisse de ponction-biopsie obtenue par voie trans-cutanée, de biopsie
prélevée au cours d'un acte chirurgical ou d'organe extrait au cours d'une
autopsie.
Par principe, le tissu analysé doit satisfaire à l'un au moins des deux critères
suivants:
- refléter des conditions d'exposition anormales (déficiente ou excessive);
- être lié par sa fonction au syndrome exploré.
Par exemple : les systèmes rein-hypertension-cadmium ou pancréas-
diabète-chrome satisfont à ces conditions.
424 BIOCHIMIE, TOXICOLOGIE
D'un point de vue biologique, les tissus peuvent être classés en quatre
catégories (Mertz, 1975) :
b) Les tissus dans lesquels l'élément considéré assure une fonction biologique
majeure.
Exemples : Les systèmes : érythrocyte-hémoglobine-fer; érythrocyte-
anhydrase carbonique-zinc.
En fait, la teneur en fer des érythrocytes et les dosages d 'hémoglobine ne
donnent pas d'information sur les faibles déficiences en fer, sauf lorsque les
réserves de fer ont été épuisées. De même, la régulation homéostatique de la
concentration du zinc dans le foie est si puissante que la concentration en zinc
chez des animaux très carencés n'est pas significativement différente des
contrôles.
d) Les tissus de fixation qui immobilisent les éléments et les placent hors
de l'équilibre avec les autres organes. C'est le cas du poumon, des reins,
de certaines fractions du système réticulo-endothélial, des ongles, des cheveux,
de la peau. Tous ces tissus peuvent être utilisés comme index de surexposition
chronique (plus particulièrement les cheveux) pour divers éléments normaux
des liquides biologiques, zinc, cuivre, chrome et aussi pour l'arsenic, le mercure
au cours des intoxications.
• L'INTERPR~TATION PHYSIO.PATHOLOGIQUE
GÉNÉRALITÉS
~CHANTILLONS
La prise d'échantillon
La nature de l'anticoagulant
La conservation
A B C=A-B
perte Hg Hg adsorbé Hg volatilisé
Conservateurs en solution en % (parois) en %
1. Rien. 95 ± 2 77 ± 1 18 ± 2
2. HNO a, pH 0,5. 16 ± 1 4 ± 1 12 ± 1
3. K.Cr.O. (0,05 % en poids). 25 ± 1 24 ± 1 1 ± 1
4. K.CraO. (0,05 %) + HNO a, 2 ± 1 2 ± 1 o± 1
pHO,5.
5. Au3+ (in HAuCl•. 3 HaO) 0,2 ppm. 90 ± 2 86 ± 1 4±2
6. Au3+ 0,2 ppm (in HAuCI•. 3 H.O) 2 ± 1 2 ± 1 o±1
+ RNO., pH 0,5.
7. H.O. (0,1 % en vol.). 87 ± 2 37 ± 2 50 ± 3
LES MÉTHODES DE DOSAGE 429
Conditions
expérimentales Cadmium Cuivre
Séchage:
- durée 20 s ..... 30 s 20 s ...... 30 s
- intensité 1 - 2 (to : # 120° C) 1 - 2
Minéralisation :
-durée 25 s 20 s ..... 25 s
- intensité 4,5 (to : # 500° C) Sérum 5,5 Urines 7
Atomisation :
- durée 2,5 s 3s
- intensité 6 (to : # 1 800° C) 8,5 (tO : # 2400° C)
Solution étalon Métal purissime Métal purissime
concentrée à 1 000 ppm dans H.SO, 2 N dans HNO. + HO
Solution d'ajout 0,05 /lg/ml dans diluant 0,5 /lg/ml dans diluant
APRÈS DILUTION
3s 4s 6s
6,5-7 (t" : # 2100° C) 7-7,5 (to # 2 200" C) 4,5 (tO # 1 300° C)
0,5 f-lg/ml dans diluant 0,1 Jlg/ml dans diluant 0,5 f-lg/ml dans diluant
environ: 0,15 et 0,30 ng environ : 0,03 et 0,06 ng environ : 0,15 0,30 0,45 ng
1) Diluer le sang total au 1Il 0 1) Diluer le sang total au 1/5 dans Dilution idem manganèse.
dans Triton à 5 %. Triton à 5 %.
2) Tracer le graphe d'ajouts. 2) Tracer le graphe d'ajouts.
Sang dilué Ajout Diluant Sang dilué Ajout Diluant Plasma Ajout Diluant
Exemples relatifs à Cd, Cu. Pb. Bi, Mn (Bourdon et al., 1974) (v. tabl. 8.2)
Interactions
Les halogénures. - Les figures 8.1 et 8.2 représentent les spectres molé-
culaires des principaux halogénures alcalins parmi lesquels le chlorure de Na,
constituant minéral majeur des liquides biologiques (Culver et al., 1975).
On observe que les zones d'absorption maximales sont comprises, pour ces
halogénures, entre 200 et 310 nanomètres, intervalle spectral où s'effectue
précisément le plus grand nombre des mesures d'absorption atomique. Dans
tous les cas, la transition correspond au passage de l'état fondamental de
caractère ionique à l'état excité d'ordre l, de caractère essentiellement molécu-
laire. L'interférence avec les mesures est donc évidente, même si l'on réalise,
lors d'une atomisation électrothermique, une programmation optimale.
Remarquons que les anions oxygénés ont un comportement différent, car ils
se décomposent aux températures atteintes dans les fours en formant des
espèces telles aNa, NaS, NaN, qui n'absorbent pas de façon notable.
LES MÉTHODES DE DOSAGE 433
1.a 1.0
.9 .8
.8 .8
.7
... .7
~
,6 ~ .6
'"
.5
~ .Ii
,4 .4
,3
.2
"
400
Hauteur Intensité
optique relative
Système (mm) du signal
Déprotéinisation
Minéralisation
qui sont employés soit seuls, soit en mélange, parfois additionnés d'eau oxy-
génée.
Il reste évident qu'une prise d'essai liquide (ou solide), riche en matière
organique, pourra ainsi être fortement concentrée lors de la reprise par un
volume réduit d'un solvant convenable.
Chélation. E%traction
aqueuse, acide ou alcaline, bien soluble dans les solvants organiques usuels.
Son caractère amphotère amène à l'utiliser en milieu nettement acide ou net-
tement alcalin. Le tableau 8.5 résume les conditions de formation et d'extrac-
tion des principaux chélates.
b) Les réactifs spécifiques. - Ils sont actuellement peu utilisés sauf dans le
cas du nickel où l'on fait appel soit à la diméthylglyoxime, soit à l'IX-furil-
dioxime. L'usage de ces réactifs est rendu nécessaire d'une part en raison de
la très faible concentration du nickel dans les milieux biologiques, d'autre
part de l'extrême sensibilité de cet élément aux interférents cationiques, notam-
ment le cuivre et le magnésium.
considéré. Les figures 8.3, 8.4 et 8.5 (Kinrade et al., 1974) objectivent ces
remarques à propos d'une part de l'APDC (*) et du DDDC (**), de quelques
cations, d'autre part (Ag, Cd, Cu, Co, Fe, Pb). Il est clair que l'on a avantage
à se placer dans des conditions qui minimisent l'action du pH et qui assurent
une extraction homogène de nombreux cations (s'il n'y a pas d'interférence
lors de la mesure entre ces éléments).
2.0
.
u
z 1.4
«al
lE: 1.2 Cu
i 1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0 2 4 8
pH
FIG. 8.3. - Extraction par l'APDC de Ag, Cd, Co, Cu, Fe.
Influence du pH.
2.0
..
u
z
~
lE: 1.2
0
~ 1.0
0.8
0.8
OA
0.2
0 2 4 10 12 14
pH
FIO. 8.4. - Extraction par APDC + DDDC de Ag, Cd, Co, Cu, Fe.
Influence du pH.
2.0
...
u
Z
~
a: 1.2
g 1.0
z.
o.. NI
OJI
004 Pb
0.2
0 2 4
• pH
10 12 14
Coefficients Coefficients
de de
Éléments partage Éléments partage
Ag 1800 Co 8000
Fe 2800 Pb 2300
Cd 2500 Cu 5000
Ni 4200 Zn 160
- échantillon minéralisé. 1 ml
--- tampon citrate pH 5 . 0,5 ml
(citrate de sodium 1,2 M-acide citrique 0,7 M)
- réactif de chélation ml
(1 % plv d'APDC + 1 % DDDC dans l'eau bidistillée).
PINTA - D 7
442 BIOCHIMIE, TOXICOLOGIE
Certains éléments des groupes VI B (Se, Te), V B (As, Sb, Bi) et IV B (Ge)
peuvent être dosés soit par les méthodes usuelles de la SAA avec ou sans flamme,
soit grâce à la volatilité de leurs hydrures. Pour ces éléments, les méthodes
classiques en flamme ne peuvent être que rarement appliquées aux liquides
biologiques car leur sensibilité est trop faible (sauf dans la phase aiguë des
intoxications graves). Toutefois, les méthodes par atomisation électrother-
mique s'appliquent bien au bismuth (Bourdon et al., 1974) et à un moindre
degré au sélénium, car on observe dans ce cas de très nombreuses interférences
(Henn, 1975).
La méthode des hydrures volatils beaucoup plus simple est une extension
de celle de Gutzeit décrite initialement pour l'arsenic. Fondée sur une réduction
par Sn + + et HI, cette méthode donne de bons résultats pour As et Se, mais ne
s'applique pas aux hydrures des autres éléments tels Sb et Te. Pour pallier
cet inconvénient, on a proposé l'usage de divers réactifs réducteurs :
- La poudre de zinc qui, réagissant en phase hétérogène, conduit à des
résultats difficilement reproductibles et à des « blancs » élevés en raison de
la présence de traces d'arsenic dans le réactif.
- Le chlorure d'hydroxylammonium ou le chlorure titaneux en associa-
tion avec d'autres métaux, calcium, magnésium. Dans ces conditions, on peut
étendre la méthode à l'antimoine et au bismuth. Mais, le dégagement lent des
LES MÉTHODES DE DOSAGE 443
hydrures entraîne l'obligation de stocker les gaz avant analyse (jusqu'à déga-
gement complet). Le rythme des mesures est donc peu rapide; de plus, le
mélange des gaz stockés à ceux qui alimentent la flamme provoque une modi-
ficationdu régime de cette dernière; une absorption non spécifique se superpose
au pic atomique.
Tous 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
cations
SiO~- 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Cr,o~- 0 0 0 10 10 20 40 0 0 0 0 10 20 40
MnO~- 0 0 10 10 20 30 SO 0 0 0 0 20 40 SO
VO~- 0 0 10 20 20 40 SO 0 0 0 10 20 40 60
S20 :- 0 0 10 20 20 30 SO 0 0 0 10 20 40 40
NO~- 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
MoO:- 0 0 0 0 10 20 40 0 0 0 10 20 40 60
PO:- 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
A13+ 0 0 0 0 100 100 100 0 S S 0 10 20 60
Ba2+ 0 0 0 0 0 0 S 0 0 0 0 10 10 0
Cd2+ 0 0 10 10 SO SO SO 100 100 100 100 100 100 100
Cr2+ 0 0 0 0 10 SO 100 0 0 0 0 0 0 0
C 0 2+ 0 SO 100 100 100 100 100 0 100 100 100 100 100 100
CuO+ 0 7S 100 7S 7S 100 100 0 10 100 100 100 100 100
Fe"+ 0 0 100 100 100 100 100 0 0 0 0 0 0 SO
Pb2+ 0 0 0 100 100 100 100 0 0 0 0 100 100 100
Mn2+ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 S S
M 0 3+ 0 0 0 0 0 S 10 0 0 0 0 0 S 10
Ni2+ 0 S 10 0 SO 100 100 0 0 10 SO SO 100 100
Agl+ 0 0 0 0 100 100 100 0 10 100 100 100 100 100
Sr2+ 0 SO SO SO SO 40 30 100 100 100 100 100 0 0
Sn2+ 100 100 100 100 100 100 100 0 10 100 100 100 100 100
V2+ 0 0 40 100 100 100 100 0 0 10 100 100 100 100
Zn2+ 40 30 100 100 100 100 100 0 0 10 SO 100 100 100
Si02- 0 0 0 0 0 0 ·0 0 0 0 0 0 0 0
Cr,O~- 0 0 0 0 10 SO SO 0 0 0 0 0 20 60
MnO~- 0 0 10 20 80 100 100 0 10 100 100 100 100 100
VO~- 0 0 0 10 20 SO 60 0 10 SO 100 100 100 100
S,O:- 0 10 20 30 60 100 100 0 SO 100 100 100 100 100
NO~- 0 0 0 10 20 40 40 0 10 20 100 100 100 100
MoO:- 0 0 10 20 40 40 ·60 0 0 0 10 20 40 40
PO:- 0 0 0 0 10 20 20 0 0 0 10 20 30 30
Point
d'ébullition
Élément Hydrure (oC) Stabilité
Ge - 88,5
Sensibilité
Intervalle absolue (ng)
optimal (20 ml
Concentration de travail Sensibilité de volume
en acide (ng) (ng/ml) final)
f) Exemples méthodologiques.
reppe -..
Déport /Uotll
+ Hydru", ven le brû....r
FIG. 8.6. - Accessoire pour formation
des hydrures volatils (Varian).
+-_ _ v_ de rUction
LES MÉTHODES DE DOSAGE 447
Soude . 0,1 g
Hydroborure de sodium 5 g
Eau distillée qsp 100 g
Cette solution ne doit pas dégager d 'hydrogène dont la formation objective
une diminution du caractère réducteur et une diminution de la concentration
chimiquement active (à préparer extemporanément).
III --
D D'
~l J L._.r--
If lr-- T
c
~r.
A
c-
L'analyse par voie chimique des métaux alcalins s'est toujours montrée
relativement difficile du fait de la grande solubilité de la plupart des sels et
de la rareté des réactions spécifiques. Par contre, les atomes alcalins s'excitent
facilement et à température relativement basse en émettant des raies intenses
(doublets) situées dans la zone visible du spectre. C'est la raison pour laquelle
l'analyse spectrographique a été appliquée aux alcalins d'une manière très
générale et que la photométrie de flamme par émission est d'emploi constant
dans les laboratoires d'analyse biologique depuis vingt ans environ.
Les sensibilités atteintes avec des instruments relativement simples (appa-
reils à filtres interférentiels) apparaissent largement suffisantes, compte tenu
des concentrations relativement importantes de sodium et de potassium dans
les milieux vivants. La spectrométrie d'absorption atomique, plus spécifique
que la technique d'émission mais du même ordre de sensibilité, ne présente
donc d'intérêt réel, en ce qui concerne les alcalins, que pour la détermination
de faibles quantités en présence d'un grand excès d'ions gênants en émission.
Si les interactions chimiques apparaissent généralement très réduites, les
phénomènes d'ionisation sont au contraire souvent gênants, entraînant une
apparente diminution de sensibilité lors du dosage de solutions diluées pures.
En effet l'énergie d'ionisation des alcalins est relativement basse et il convient
450 BIOCHIMIE, TOXICOLOGIE
de créer une forte pression partielle en électrons, par addition d'une grande
quantité d'un autre alcalin, pour éviter l'ionisation irrégulière du corps à
doser.
Sodium
Cet élément est très abondant dans les milieux biologiques (3,20 g/l dans
le sérum par exemple) donc à des concentrations très supérieures à celles qui
sont considérées comme optimales pour les dosages par absorption atomique
(inférieures à 5 mg/l).
Les dosages par cette technique nécessitent donc des dilutions importantes.
Mais à ces faibles concentrations on est souvent gêné par les contaminations
dues aux gaz carburants (surtout l'acétylène), à l'air ambiant, à l'eau, etc.
Dans les flammes air-acétylène en particulier, on voit souvent apparaître
des éclairs jaunes dus au passage d'une particule contenant du sodium dans la
flamme, créant ainsi une émission intense et fugace qui peut provoquer un
bruit de fond important, même sur les appareils les mieux conçus pour éliminer
l'influence de l'émission dans la flamme.
Le protocole opératoire est différent selon que l'on désire doser de faibles
concentrations ou de fortes concentrations.
Potassium.
Le potassium est moins abondant que le sodium dans les espaces extra-
cellulaires et, en outre, la spectrophotométrie d'absorption atomique est
moins sensible pour cet élément que pour le précédent. Les dilutions exigées
sont donc plus accessibles aux travaux courants, et il devient rarement utile
de faire appel à la raie de résonance secondaire (404,4 nm) de faible sensibilité
(environ 10 mg/l pour 1 % d'absorption).
Lithium
ALCALI NO·TERREUX
Calcium
Magnésium
Strontium.
Ce corps n'existe qu'à l'état de traces dans l'organisme (moins de 0,01 mg/l
dans le sérum). Mais sa parenté chimique avec le calcium et son manque de
toxicité aux faibles doses le font utiliser pour l'étude dynamique du métabo-
lisme osseux.
Bien que les dosages par photométrie d'émission soient possibles, la spectro-
métrie d'absorption atomique, plus sensible et plus spécifique, doit être préférée.
Le strontium se comporte vis-à-vis de cette technique comme le calcium
et les conditions opératoires sont identiques sauf en ce qui concerne les points
suivants:
- lampe: à cathode creuse spécifique (néon);
458 BIOCHIMIE, TOXICOLOGIE
FER
Le fer présente un cas à part en biologie puisqu'il est très abondant dans les
hématies et dans certains tissus mais en très faibles quantités dans le sérum :
le problème de son dosage se pose donc très différemment dans les deux cas.
Le fer, métal de transition, fournit un spectre complexe où les raies réser-
sibles sont assez nombreuses. En pratique, deux seulement sont utilisées,
situées respectivement à 248,33 nm et 371,99 nm; la première, plus sensible,
restant la plus intéressante en biologie.
Conditions générales
- Longueur d'onde: 248,33 nm. II existe une autre raie réversible située à
248,88 nm, presque deux fois moins sensible que la première. Si, pour les
mesures de concentrations assez élevées, la résolution peut rester modérée
(0,5 nm par exemple) il est intéressant d'améliC'Ter li>, résolution (0,05 nm)
pour isoler la raie 248,33 nm, lorsqu'une grande sensibilité devient indispen-
sable.
Seuls les appareils les plus perfectionnés permettent le dosage direct après
simple dilution au 1/5 dans HCl à 0,2 %' Dans ces conditions, il est prudent de
tenir compte de la viscosité du milieu, qui conditionne le rendement du nébu-
lisateur, en pratiquant un second dosage avec une surcharge connue (Girard
et Rousselet, 1967).
La gamme d'étalonnage s'étage entre 0 et 1 mg/l. Le gros problème reste
que la S. A. A. dose le fer total contenu dans le sérum et non seulement le
fer lié à la sidérophiline : toute trace d 'hémolyse se traduira donc par une
erreur par excès.
L'expérience montre qu'il est préférable de pratiquer le dosage sur du plasma
(recueilli sur héparinate de sodium), plus facile à obtenir sans hémolyse.
Lorsque celle-ci existe néanmoins, il est possible de précipiter sélectivement
le fer hémoglobinique en libérant seulement le fer sidérophilique en opérant
comme suit:
- Sérum ou plasma : 1 ml.
- HCI 6 N : 0,5 ml.
Agiter, laisser en contact 10 minutes puis ajouter:
- Acide trichloracétique 20 % : 1 ml.
Agiter, attendre 10 minutes puis ajouter:
- Eau bidistillée : 2,5 ml.
Centrifuger.
Le surnageant est dosé comparativement à une gamme étalon lraitée dans
les mêmes conditions, permettant de tenir compte d'un éventuel apport de
fer par les réactifs.
460 BIOCHIMIE, TOXICOLOGIE
Cuivre
Le cuivre n'existe pas à l'état libre dans les milieux biologiques, mais se
trouve toujours sous forme de métallo-protéine (céruloplasmine, hépato- et
cérébrocupréine...). Les techniques de dosage par voie chimique, généralement
colorimétrique, nécessitent donc une libération préalable du cation et demeurent
souvent imprécises. Le spectromètre d'absorption atomique est, bien entendu,
d'emploi beaucoup plus commode, surtout du fait qu'il n'existe pas d'inter-
actions chimiques gênantes dans les milieux biologiques (Rousselet et Girard,
1965).
résonance: 324,75 nm et 327,40 nm. La première de ces raies, deux fois plus
sensible que la seconde, est facile à isoler et pratiquement seule à être utilisée.
Il existe également un triplet réversible (216,51, 217,89 et 218,17 nm)desensi-
bilité environ dix fois moindre.
Zinc
Dans les milieux biologiques, le zinc se trouve également lié à des protéines,
supports le plus souvent d'activités enzymatiques.
Le dosage par absorption atomique est d'une part facilité par la grande
sensibilité de la méthode vis-à-vis de cet élément, et d'autre part, rendu délicat
par la très courte longueur d'onde de la raie de résonance.
- Longueur d'onde : raie unique située à 213,8 nm. Avec les cathodes
de laiton, la résolution choisie doit être suffisante pour éliminer les raies de
résonance secondaires du cuivre, voisines (216 nm).
- Sensibilité: une absorption de 1 % est obtenue avec des taux de 0,04 mg/l
en flamme air-acétylène et de 0,02 mg/l en flamme air-butane ou air-hydrogène.
Aluminium
- Plasma : 10 p,g/I
- Urine : S p,g/I,
- Foie : 1 à 4 mg/kg (poids sec).
- Cerveau : 1 à 3 mg/kg (poids sec).
- Os : 3 à S mg/kg (poids sec).
Partie technique
2) Sur Varian CRA 63 (Bourdon et al., 1977). - lX) Préparer les dilutions
suivantes:
Résultats
Antimoine
L'antimoine n'existe qu'à l'état de traces dans les liquides biologiques des
sujets n'ayant jamais été soumis à une thérapeutique à base d'antimoine.
Le rôle biologique de l'antimoine est en conséquence totalement inconnu.
Partie technique
Argent
vomissements, collapsus, ainsi que par la formation abondante sur les muqueuses
d'un enduit blanc de chlorure d'argent noircissant progressivement.
Les intoxications chroniques, généralement d'origine maniaque, sont dues
à l'absorption prolongée et incontrôlée de médicaments argentiques. EUes se
manifestent, outre les symptômes digestifs, par une asthénie et par l'apparition
d'un liséré gingival comparable au liséré de Burton, puis par un prurit, enfin
par l'apparition d'une coloration ardoisée de la peau extrêmement tenace,
voire indélébile.
Méthodes de dosage
Partie technique
Ajouter respectivement :
- urine: 10 ml,
- mélange de redissolution : 1 ml,
- tampon pH 9 : 1 ml,
- diéthyldithiocarbamate à 2 % : 1 ml.
Résultats
Arsenic
Composé ubiquiste, l'arsenic existe à l'état de traces dans les liquides bio-
logiques sans qu'on lui connaisse pour autant une action biologique précise.
Les composés organiques et, plus encore, les composés minéraux de l'arsenic
sont extrêmement toxiques, soit par inhibition enzymatique, soit par compé-
tition avec les ions phosphate. Au cours des intoxications, l'arsenic se fixe dans
les viscères, plus encore dans les phanères et dan'> les ongles; l'élimination s'effec-
tue essentiellement par l'urine.
Méthodes de dosage
Partie technique
Résultats
300
200
100
Injections
PINTA - Il 8
474 BIOCHIMIE, TOXICOLOGIE
Bismuth
Méthodes de dosage
Partie technique
2) Minéralisation
Dans un matras pyrex de 100 ml, introduire successivement:
Sang total 5 ml
H ZS04 concentré. 2 ml
HN0 3 • 5ml
Concentrer sur bec Bunsen jusqu'à fumées sulfuriques blanches puis alter-
ner l'addition de 1 ml RN0 3 et le dégagement par chauffage de fumées blan-
ches jusqu'à minéralisation totale.
Refroidir, ajouter précautionneusement 5 ml d'eau et porter de nouveau à
fumées blanches.
Refroidir. Ajouter 8 ml d'eau et transvaser quantitativement dans une fiole
jaugée de 20 ml. Compléter à ce volume par de l'eau distillée après refroidisse-
ment complet.
Faire par ailleurs un essai «( à blanc» en utilisant les mêmes volumes de
réactifs.
E
--
E
Ra : Remplissage de l'éprouvette.
R4 : Mise sous pression du réservoir.
Circulation de l'argon: _ vannes fermées,
--~ vannes ouvertes.
ÉLÉMENTS TRACES ET TOXIQUES MÉTALLIQUES 477
Résultats
Cadmium
Méthodes de dosage
Par S. A. A., la mesure du cadmium est parmi les plus sensibles. Toutefois,
la concentration dans les liquides biologiques (sang, urine), toujours faible
(quelques p,gjl), entraîne l'emploi préférentiel des techniques d'atomisation
électrothermique. Les mesures effectuées sur les ponctions-biopsies (foie, rein)
présentent un intérêt particulier, comme celles qui concernent les tissus du
règne animal, notamment ceux des poissons, en raison de la capacité de ces
derniers à concentrer le cadmium de leur milieu ambiant. Dans tous les cas,
le dosage du cadmium est parmi les plus délicats en raison de l'importance des
contaminations par l'atmosphère, par les réactifs, par les matériels de recueil
ou d'analyse. En conséquence, la conduite de mesures précises doit s'accom-
pagner d'un maximum de précautions (voir Généralités, voir aussi le chapitre
Nickel où sont exposées en détailles précautions à prendre pour doser les traces
métalliques).
Soulignons qu'en raison de l'inégale répartition du cadmium entre plasma
et érythrocytes, il est indispensable d'opérer soit sur le sang total, soit sur le
ÉLÉMENTS TRACES ET TOXIQUES MÉTALLIQUES 479
Partie technique
Réactifs nO 0 /10 1 nO 2 nO 3 nO 4
Urine: 2 ml.
Tampon pH 4 (acétate 2 M, pH 4) : 1 ml.
APDC solution 1 ml
Méthylisobutylcétone. 5 ml
Urine. 1 ml
HN03 • 0,2 ml
c) Applicable aux tissus: rein, foie, cœur, etc. Méthode par digestion acide
(Syversen et Syversen, 1975).
482 BIOCHIMIE, TOXICOLOGIE
Chrome
Méthodes de dosage
Partie technique
Gallium
Méthode de dosage
0,1 à quelques mg/l), il est souvent nécessaire d'opérer par atomisation électro-
thermique. L'atomisation par flamme est toutefois possible sur certains échan-
tillons urinaires.
Notons à ce propos que :
Partie technique
Dilution au 1/4. 1 ml 1 ml 1 ml 1 ml
Solution gallium à 1 mg/l.
Acide nitrique à 1 %'
°mlml
1
0,1 ml
0,9 ml
0,2 ml
0,8 ml
0,3 ml
0,7 ml
J ÉLÉMENTS TRACES ET TOXIQUES MÉTALLIQUES
Introduire 5 III de chacun des ajouts dam le microfour réglé selon le pro-
485
gramme:
Urine . 2 ml 2 ml 2 ml 2 ml
HN03 à 1 %' 2 ml 2 ml 2 ml 2 ml
Solution étalon à 1 mg/l. o ml 0,2 ml 0,5 ml 0,8 ml
Eau distillée 0,8 ml 0,6 ml 0,3 ml o ml
0 1 2 3
Résultats
BIOCHIMIE, TOXICOLOGIE
\
Les quantités mesurées dépendent de la posologie et de l'horaire de l'échan-
tillonnage. Toutefois, aux doses thérapeutiques usuelles (0,3 mg de gallium/kg
jour), l'élimination urinaire est voisine de 4 mg/Ile 1er jour, de 1 mg/l au cours
du 2e nycthémère; dans le sang, la concentration atteint un maximum de quel-
que 1,5 mg/l.
Après quelques semaines de traitement, la concentration dans le foie et le
rein est de l'ordre de quelques mg/kg, inférieure à 1 mg/kg dans l'encéphale
(tissus frais).
Manganèse
Méthodes de dosage
phate notamment (Smeyers et al., 1976); c'est pourquoi une méthode est a priori
d'autant plus satisfaisante que la préparation des échantillons y est plus réduite;
en toute hypothèse, les résultats dépendent avant tout des précautions prises
au cours de l'exécution, à commencer par celles qui concernent les échantillons.
Ceux-ci doivent être collectés en tube de silice pure soigneusement lavé (sans
anticoagulant). La simplicité des méthodes sans flamme oriente d'emblée vers
l'usage des fours graphite. La sensibilité intrinsèque des mesures du manga-
nèse par S. A. A. étant très élevée, l'emploi des méthodes en flamme demeure
néanmoins possible conformément aux travaux de Suzuki et Wacker (1974).
Ces auteurs ont décrit une technique fondée sur :
- l'emploi d'un appareillage non commercial utilisé initialement par Fuwa
et Vallé (1963). Cet instrument associe à la nébulisation et à l'atomisation clas-
sique en flamme d'hydrogène une mesure d'absorption à l'intérieur d'un long
tube de carborundum;
- l'addition d'oxime au liquide pulvérisé afin de lever l'interaction des ions
phosphate.
Dans le cas des liquides biologiques, cette addition s'effectue après miné-
ralisation de l'échantillon à 450 0 C en four de quartz. Sensibilité et reproduc-
tibilité deviennent alors excellentes.
Partie technique
Résultats
Mercure
Partie technique
NaCI 9 g
EDTA sodique. 0,7545 g
l-cystéine . 0,1 g
L'étalon ainsi obtenu renferme 0,5 Jlg/ml (stable plusieurs mois à basse
température).
- Solution étalon diluée: dilution au 1/50 dans l'eau (concentration 10 ng/
ml). Préparation extemporanée.
b) Technique. IX) - Dans un ballon à long col, volume 125 ml (muni d'un
rodage), introduire:
Sang total 5 ml
HN03 1g
Eau distillée . 3 ml
H2S04 purissime. 6ml
Eau distillée. 50 ml
Minéralisat . 50 ml
HNOa • 5 ml
SnCI 2 • lOg
H 2 SO. 16 N exempt de Hg. 30 ml
Eau distillée q. s. p.. 100 ml
SNCI 2 sec . 25 g
CdCI 2 sec . 5g
Eau distillée q. s. p. 50 ml
494 BIOCHIMIE, TOXICOLOGIE
Solution de l-cystéine 1 ml
Solution de NaCI . 21 ml
H 2 SOt 16N . 10 ml
Réactif SnCl 2 + CdCI 2 • 1 ml
Soude à 45 % : 20 ml.
Mesurer la déflexion maximale Db.
NaCI. 18 ml
Sang. . . 1 ml
Etalon dilué. 1 ml (10 ng)
Phosphate monosodique P. A .. 35 g
Soude 10 N . 20 ml
Eau distillée q. s. p.. 500 ml
deux extrémités. Faire arriver les gaz dégagés dans ce tube de mesure par une
tubulure, diamètre 6 mm. Chauffer le tube à l'aide d'un circuit électrique
réglable, à température voisine de 8500 C (Toffaletti et al., 1975),
. un flacon à dégagement (volume 30 ml, diamètre 30 mm environ) fermé
par un bouchon de caoutchouc muni des orifices conformes au schéma,
une seringue d'injection volume 2 ml,
. une source d'argon.
3) Méthodologie. - a) Applicable à l'échantillon. - Introduire dans le
flacon à dégagement :
Urine. 1 ml
Sol. de sulfate de cuivre (l gjl). 10 j.tl
Tampon pH 6,5 . 1 ml
Résultats
La concentration normale dans le sang et dans l'urine est < à 10 p.gjI. Des
concentrations voisines de 50 p.g/l reflètent des conditions de travail accep-
tables pour des sujets professionnellement exposés.
Au cours des intoxications aiguës d'origine minérale, dans le sang comme
dans l'urine, la concentration peut atteindre plusieurs mg/!.
Nickel
Élément nutritionnel essentiel, le nickel est véhiculé dans le plasma par une
protéine spécifique. L'absorption journalière est voisine de 400 p.g et l'élimina-
tion presque exclusivement par voie fécale (l'élimination urinaire n'est que de
quelques p.g par jour). Les intoxications sont provoquées soit par le nickel ou
ses sels, soit par le nickel carbonylé intermédiaire de sa préparation industrielle.
Les premiers provoquent de fréquents cancers des voies respiratoires alors
que le second provoque des troubles pulmonaires et des hémorragies cérébrales.
L'ensemble de ces problèmes a fait l'objet d'une mise au point de Sunder-
man (1977).
Méthode de dosage
Partie technique
Appareillage spécifique
- lampe à cathode creuse de nickel utilisée sur sa raie). = 232 nm,
498 BIOCHIMIE, TOXICOLOGIE
Réactifs. - Dans un flacon de verre, volume 100 ml, muni d'un rodage,
peser:
• acide nitrique . 84 g
• acide sulfurique 37 g
• acide perchlorique. 34 g
Nickel
Nickel dans Nickel
Nombre dans le plasma dam
de les cheveux sanguin l'urine
sujets (j1g{g) (j1g/l) (pg{l)
Sujets exposés
D'après SPRUIT et BONGAARTS (1977) :
- avant les vacances . 7 Il,1 18
- après les vacances . 8 5,3 1,8
ÉLÉMENTS TRACES ET TOXIQUES MÉTALLIQUES 501
Or
Importance biologique
Sans rôle physiologique connu, l'or est néanmoins assez largement utilisé
en thérapeutique pour ses propriétés anti-rhumatismales sous forme de com-
plexes où l'or est lié au soufre.
L'aurothérapie conduit à des accidents très variés, notamment cutanés,
avec érythème plus ou moins localisé, érythrodermie. Les intolérances diges-
tives ou hépatiques sont fréquentes, plus encore les accidents rénaux avec pro-
téinurie et insuffisance rénale. La répartition de l'or s'effectue préférentielle-
ment dans le foie, le rein et les poumons. Dans le sang, l'or est localisé presque
exclusivement dans le plasma (les concentrations thérapeutiques sont infé-
rieures à 2 mg/l).
L'élimination est faite essentiellement par les urines. Relativement intense
peu après l'administration, elle est ultérieurement très lente.
Méthodes de dosage
Le dosage de l'or ne présente d'intérêt que sous traitement, car les intoxi-
cations accidentelles sont pratiquement inexistantes et la concentration nor-
male des liquides biologiques inférieure aux limites de détection des méthodes
usuelles. Même dans ces conditions, les méthodes en flamme demeurent le
plus généralement de sensibilité insuffisante et seules peuvent être utilisées les
méthodes par atomisation électrothermique.
Celles-ci se limitent néanmoins à quelques difficultés dues :
rure d'or. C'est pourquoi il est souhaitable de disposer d'un étalon secondaire
stable, par exemple une solution d'aurothiosulfate de sodium (Bourdon et al.,
1974).
Partie technique
Réactifs na 0 nO 1 nO 2 nO 3
Plasma ou urine 1 ml ml 1 ml ml
Solution de Triton X 100, solution à 5 % . 1 ml 1 ml 1 ml 1 ml
Solution étalon secondaire (l mg/!). o ml 0,5 ml 1 ml 1,5 ml
HCI dilué à 1 %0 (plasma) 3 ml 2,5 ml 2 ml 1,5 ml
ou
HCI à 1 %0 (urine) 8 ml 7,5 ml 7 ml 6,5 ml
i'LÉMENTS TRACES ET TOXIQUES MÉTALLIQUES 503
Réactifs
Plasma . 1 ml ml ml ml
Solution aqueuse de butanol à 8 %
dans l'eau . 3 ml 2,SOml 2,60 ml 2,40 ml
Solution étalon à 1 mg/I . Oml 0,20 ml 0,40 ml 0,60 ml
Conditions d'emploi:
Séchage : 100° C pendant 60 secondes.
Minéralisation : 900° C pendant 40 secondes.
Atomisation : 2400° C pendant 1 seconde (Ramp rate 400° C/s~conde).
Gaz : hydrogène, azote.
R.ésultats
Plomb
Sans rôle biologique connu, le plomb est l'élément minéral toxique d'ori-
gine industrielle qui a fait l'objet du plus grand nombre de travaux. Les très
nombreuses intoxications observées forment deux classes distinctes selon l'état
minéral ou organique du plomb.
Les intoxications d'origine organique sont généralement dues au plomb
tétra-éthyle largement utilisé dans les carburants pour ses propriétés antidéto-
nantes. Elles sont essentiellement caractérisées par des troubles du système
nerveux central. Beaucoup plus fréquentes, les intoxications dues au plomb
minéral sont d'origine professionnelle, industrielle (pollution atmosphérique)
ou accidentelle (absorption de peinture, de sels solubles, etc.).
Dans ces circonstances, le plomb est toxique, car il intervient :
- à plusieurs stades de la synthèse de 1'hème, par son action inhibitrice
enzymatique, notamment sur la porphobilinogène-synthétase,
- sur la chélation du fer par 1'hème.
Le plomb se fixe essentiellement sur l'os. Dans le sang, il est essentiellement
localisé dans les globules rouges alors que sa concentration plasmatique est
plus variable. L'intoxication saturnine s'accompagne, en outre, d'une élévation
du porphobilinogène et de la coproporphyrine urinaire, de la protoporphyrine
libre des globules rouges, de l'acide b-aminolévulinique, plasmatique ou uri-
naire.
ÉLÉMENTS TRACES ET TOXIQUES MÉTALLIQUES 505
Méthodes de dosage
Partie technique
Sang total. ml
Tampon T. H. A. M. pH 7 . 1 ml
Triton X 100 à 5 % . 0,3 ml
Mélanger, centrifuger.
Introduire 15 jll de la phase aqueuse claire dans le four graphite.
Étalonner à l'aide de solutions étalons de plomb à :
0-50-100-150-200 jlg %0 (correspondant respectivement à 0-250-500-750-
1000 jlg de plomb pour 1000 dans l'échantillon pur).
Résultats
Sélénium
Méthodes de dosage
Partie technique
•
510 BIOCHIMIE, TOXICOLOGIE
Sang total . 1 ml
Acide perchlorique. 2 ml
Acide nitrique . 5 ml
Ajouter quelques billes de verre, 2 gouttes de kérosène pour éviter les mous-
ses. Introduire le tube dans un bloc chauffant et élever lentement la tempé-
rature en 20 minutes environ jusqu'à 210° C.
Maintenir cette température jusqu'à apparition des fumées blanches per-
chloriques. Poursuivre encore l'ébullition pendant 15 minutes. Laisser refroidir.
Ajouter 2 ml d'acide chlorhydrique dilué au 1/2 (l'opération dure au total 1 heure
et demie environ).
•
ÉLÉMENTS TRACES ET TOXIQUES MÉTALLIQUES 511
tue dans les conditions classiques en utilisant d'après l'auteur une combustion
en flamme d'hydrogène.
Al + 15
As 0
B 19
Ba 4
Be 46
Bi + 27
Ca 4
Cd 12
Co + 19
Cr + 196
-L 108
Cu
Fe + 192
Ge + 69
Hg + 177
K + 35
Li 9
Mg + 30
Mn + 13
Mo + 243
Na + 35
Ni + 86
Sb + 96
Sn 61
Sr + 26
Te + 78
Ti + 74
TI 4
V + 278
W + 70
Zn + 39
Zr + 217
Conditions d'utilisation:
- Séchage : 1400 C pendant 8 secondes.
- Calcination : 9000 C pendant 8 secondes.
- Atomisation : 2 5000 C pendant 1 seconde.
Résultats
ThalliuTn
Méthodes de dosage
Les difficultés rencontrées pour doser le thallium participent de
- la nécessité de disposer d'un éventail de méthodes permettant de mesu-
rer une gamme de concentrations très large.
ÉLÉMENTS TRACES ET TOXIQUES MÉTALLIQUES 513
Partie technique
Préparation extemporanée.
Méthodes.
Réactifs
Résultats
par
G~N~RALlT~S
(*) La première partie « Fontes et alliages non ferreux» est traitée par V. KUHN
et S. RYSER.
La seconde partie « Alliages ferreux et à base de nickel et de cobalt» est traitée
par A. CONDYLIS et H. HOCQUAUX.
BlBLIOGRAPHlE 517
S'agissant des métaux et alliages non ferreux, nous avons considéré essen-
tiellement ceux qui sont utilisés en fonderie (bases : aluminium, cuivre, zinc,
magnésium, plomb) ainsi que le nickel.
Il nous semble prématuré d'aborder la question de l'absorption atomique
sans flamme qui est très peu utilisée dans le domaine des alliages non ferreux,
le cas des alliages ferreux ayant été traité par ailleurs.
Les méthodes d'analyse des métaux par S. A. A., comme toutes les métho-
des d'analyse chimique, peuvent se diviser en trois classes :
1) Les méthodes de « recherche» qui traitent de problèmes nouveaux ou
mal résolus, le plus souvent d'analyse de traces.
2) Les méthodes de routine pour un contrôle journalier dont on exige la
rapidité mais pas toujours la haute précision.
3) Les méthodes d'étalonnage et de référence dont l'exactitude, la précision
et la fiabilité sont les qualités primordiales.
Il est à noter que les analyses de routine sont de plus en plus souvent exé-
cutées par des méthodes physiques (spectrométrie d'émission lumineuse ou
de fluorescence de rayons X) incomparablement plus rapides que toutes les
méthodes chimiques, S. A. A. comprise.
Il nous paraît donc indiqué de nous intéresser particulièrement aux dosages
de traces et aux méthodes de référence, ce qui répond d'ailleurs aux préoccu-
pations de la majorité des analystes, si l'on en juge par les publications parues
récemment.
BIBLIOGRAPHIE
Limite de détection
Signal
Mais elle dépend avant tout de la nature de l'élément et ceci dans des pro-
portions très importantes. Ainsi, pour le magnésium, on obtient facilement
une sensibilité meilleure que 0,01 Jlg/ml, alors que, pour le niobium, elle se
situe vers 20 Jlg/ml.
En présence de sels étrangers, en forte proportion, la sensibilité diminue
généralement par suite d'une baisse des rendements de nébulisation. Mais
les interactions les plus importantes sont d'ordre chimique : le plus souvent
elles produisent une dépression mais peuvent également exalter le signal (spé-
cialement en flamme N10 - C1H l ). Par un choix judicieux de certaines addi-
tions minérales ou organiques, on peut parfois augmenter la sensibilité d'un
facteur 2 à 3.
La sensibilité dépend également de la nature et du régime de la flamme.
Le plus souvent on emploie pour l'analyse des métaux des flammes « chaudes »,
air-ClHl ou N10 l - C1 H 2 , dans lesquelles les interactions chimiques sont
limitées. Mais les flammes air-hydrogène et plus encore les flammes gaz inerte-
hydrogène (air entraîné) restent très intéressantes pour le dosage de certains
éléments dont les oxydes sont facilement réductibles à température modérée :
les sensibilités sont nettement augmentées et, la flamme étant par elle-même
plus absorbante, on améliore le bruit de fond, et donc la limite de détection,
spécialement dans l'ultra-violet lointain.
Cependant ces flammes « froides» s'accompagnent d'interactions chimi-
ques importantes. Juliano et al. (1970) les ont étudiées dans le cas de l'étain.
Norris et al. (1974) notent des interactions importantes pour le dosage de l'anti-
moine et préconisent une séparation préalable par extraction. Mais Naka-
hara et al. ont trouvé des correcteurs d'interaction qui ouvrent des perspec-
tives nouvelles pour le dosage de l'étain, du bismuth, de l'arsenic et du
sélénium (Nakahara et al., 1972, 1973 b, 1973 d, 1975).
Bruit
Nous ne parlerons pas ici du « bruit de fond» de l'appareillage qui est déjà
pris en compte dans le calcul de la limite de détection sur solution pure, mais
du bruit supplémentaire dû aux absorptions non spécifiques qui, s'agissant
d'analyses de traces, prennent une grande importance relative, tant par leurs
fluctuations que par l'incertitude qui subsiste sur leur origine.
La question générale des absorptions non spécifiques et de leur correction
est traitée dans un autre chapitre. Il est néanmoins opportun de rappeler ici
les limites d'application du dispositif correcteur de fond, à l'aide d'une lampe
à spectre continu (hydrogène ou deutérium), monté maintenant sur presque
tous les appareils commercialisés.
Zander et al. (1977) analysent les absorptions non spécifiques à l'aide d'un
TRACES SANS SÉPARATION PRÉALABLE 521
3) Superpositions spectrales.
Nous entendons par teneurs moyennes celles dont le dosage peut se faire
directement sur la solution d'alliage dans une zone située au-delà du « seuil de
mesure» que l'on admet généralement égal à 5 ou 10 fois la limite de détection.
Cette définition peut englober des teneurs en réalité très faibles si l'élément à
doser bénéficie d'une grande sensibilité.
Dans ces conditions il n'est généralement pas difficile d'obtenir une bonne
reproductibilité de la mesure, mais il n'en reste pas moins que l'exactitude du
dosage dépend étroitement du bon contrôle des interactions.
Interactions chimiques
Fortes teneurs
priée. Cette manière de faire évite une étude sur les interactions, mais ne résout
le problème que pour une gamme étroite de composition, et laisse entière la
question de la méthode de référence utilisée pour l'étalonnage.
MISES EN SOLUTION
Dans la majeure partie des cas, on choisit pour dissoudre les métaux et
leurs alliages, les acides chlorhydrique, nitrique ou perchlorique, seuls ou en
mélanges.
Toutefois, comme il est souhaitable et même nécessaire, dans la quasi-géné-
ralité des cas, d'obtenir une mise en solution totale de l'échantillon, on est
parfois conduit à introduire d'autres acides - tels que phosphorique, fluor-
hydrique, sulfurique, tartrique - et à traiter les résidus d'attaque éventuels.
La plupart du temps, on évite les mises en solution alcalines ou par fusion
qui se traduisent finalement par une forte concentration de sels en solution.
Fontes
Alliages cuivreux
les variétés d'alliages mais n'est pas recommandé pour le dosage de certains
éléments : aluminium, béryllium, silicium, étain.
Le réactif a la composition suivante :
Acide borique à 40 g/I, 300 volumes.
Acide fluorhydrique d = 1,14, 300 volumes.
Acide nitrique d = 1,33, 650 volumes.
Le zinc et ses alliages sont normalement mis en solution sans difficulté par
l'acide chlorhydrique et addition de peroxyde d'hydrogène ou d'acide nitrique
en faible quantité.
Par exemple, le mélange acide suivant :
Par contre, dans le cas des alliages réfractaires, des mises en solution par-
ticulières devront être prévues suivant la composition (v. chap. Alliages ferreux
et à base de nickel ou de cobalt par Condylis et Hocquaux).
M~THODES DE S~PARATIONS
a) Les extractions par solvant. - L'extrait peut être, soit nébulisé directe-
ment dans la flamme, soit traité de manière à faire repasser au préalable les
éléments à doser en phase aqueuse. Les solvants organiques exaltent en général
le signal, mais perturbent le régime de la flamme, ce qui se traduit souvent par
une détérioration de la limite de détection. Parmi les solvants les plus courants,
la 4-méthyl-2-pentanone ou méthylisobutylcétone (en abrégé MIBK) donne
le moins de perturbations.
Malusecka et al. (1975), déjà cités (page 529), dosent certaines impuretés de
l'aluminium par extraction sous forme de diéthyldithiocarbamates par la MIBK
en milieu chlorhydrique de pH 3. L'extrait est évaporé et minéralisé avant d'être
repris en phase aqueuse.
L'oxyde de trioctylphosphine (TOPO) est un réactif qui permet d'extraire
un grand nombre d'éléments formant des complexes avec les iodures en milieu
acide. Dans les alliages à base d'aluminium, de fer ou de nickel, Burke sépare
ainsi Sb, Bi, Pb et Sn (1972) ainsi que TI (1974 a) et Ag (1976 b). Musil (1975)
applique un mode opératoire analogue pour doser Pb et Sn dans les alliages
ferreux, les ferro-alliages et le nickel. Dans tous les cas le solvant est la MIBK
et l'extrait est injecté directement dans la flamme.
Spivakov et al. (1976) montrent qu'un grand nombre d'éléments peuvent
être extraits sous forme d'iodure par la trioctylamine dans xylène ou la MIBK,
le fer n'étant pas extrait. On applique cette méthode dans les aciers pour sépa-
rer Cu, Zn, Cd, Pb, Sb, la limite de détection pouvant atteindre 0,1 ppm dans
la matrice.
Tsukahara et al. (1972-1973) ont essayé l'extraction des bromures en pré-
sence de trioctylamine, mais préfèrent utiliser le bromure de méthylbenzyllau-
ryloctylammonium qui permet d'opérer dans des conditions d'acidité plus
larges. Ils dosent ainsi Bi (1973) dans le plomb, le cuivre, l'étain et le nickel,
ainsi que les traces de Pb (1972) dans le cuivre, le nickel, l'aluminium et les
alliages cuivreux. Dans le cas de ces alliages, la sensibilité est limitée par la
présence gênante du zinc.
Rappelons également que le fer ferrique, en milieu chlorhydrique concentré,
peut être extrait par divers solvants. Ce procédé permet d'éliminer la « base»
des alliages ferreux et de doser de nombreux éléments résiduaires non extraits
dans ces conditions.
décrire tous. Cependant, on peut établir des schémas opératoires complets par
catégories d'alliages. Ainsi Kirk et al. (1975) indiquent le processus de sépara-
tion sur résine des traces de Pb, Ag, Zn, Bi, Cd dans les alliages de nickel.
Les références des articles relatifs aux dosages spécifiques des éléments
sont groupées dans le tableau ci-après. Entre parenthèses, on indique ceux de
portée plus générale : schémas d'analyse pour un type d'alliage donné (p. 517,
Bibliographie) ou méthodes globales de séparation (p. 528, Séparations).
Dans notre texte nous ne traiterons que de.> éléments importants en métal-
lurgie des fontes et des principaux alliages non ferreux, et nous ne citerons que
les références donnant lieu à des remarques particulières.
Aluminium
Dans les bronzes, des essais coopératifs (I2 déterminations dans 3 labora-
toires français) ont permis d'obtenir un écart-type de 0,0005 pour une teneur
moyenne de 0,0092 %, ce qui a permis à la Commission compétente de l'ISO
d'adopter notre méthode comme référence pour doser l'aluminium au niveau
de 0,01 % ou supérieur.
Les documents AFNOR ou ISO décrivent les applications relatives au
zinc et aux alliages de nickel.
2) Dosage après séparation. - Après extraction du chlorure ferrique par
l'acétate de butyle, Cobb et al. (1975) dosent l'aluminium dans la solution
résiduelle et obtiennent dans les aciers non alliés une limite de détection de
0,0002 %'
Headrige et al. (1973) après une attaque en « bombe» sous pression qui
permet de solubiliser toutes les fractions de l'aluminium, extraient le fer par
le MIBK, puis l'aluminium par l'acétylacétone, arrivent à une limite de dosage
de 0,001 % même pour les aciers alliés.
Dans le nickel raffiné, un document ISO propose de séparer l'aluminium
par co-précipitation avec l'hydroxyde de lanthane.
Ce même procédé pourrait probablement être appliqué au cuivre pur.
Argent (or-palladium)
L'analyse des métaux précieux ne fait pas l'objet de notre propos. Sauf
en ce qui concerne les alliages industriels.
L'argent est un constituant important de certaines brasures. Tl est .ajouté
au cuivre à l'argent au taux de 0,02 à 0,12 %, à certains alliages cuivreux et
aux alliages aluminium-cuivre-argent à traitement thermique de développe-
ment récent.
Par ailleurs les métaux précieux constituent souvent des impuretés des mine-
rais des métaux non ferreux en particulier du cuivre.
La plupart de leurs séparations ont déjà été décrites aux paragraphes
b) et c), pages 528 et 529 : en particulier par Mizuike (1973) pour l'argent
dans le cuivre et le plomb; ainsi que par Burke (1974) pour les traces d'argent
dans les matrices AI-Fe-Ni (limite de détection 0,02 ppm).
Cependant l'or, le palladium et surtout l'argent peuvent être dosés avec une
bonne sensibilité en flamme air-acétylène et subis .ent peu d'interactions, ce
qui permet d'analyser les basses teneurs dans de nombreuses matrices sans
séparation.
La précipitation de l'argent à l'état de chlorure est un écueil qu'il convient
d'éviter; plusieurs mises en solution sont possibles:
a) Par l'acide nitrique absolument exempt de chlorure, ce qui est difficile
534 MÉTA UX ET ALLIAGES
Ces trois modes d'attaque sont possibles dans certains cas (notamment
pour l'analyse des cuivres à l'argent), mais la méthode c) est la plus générale :
elle permet la mise en solution totale des alliages contenant de l'étain et de
l'antimoine ainsi que le dosage de l'or sur la même attaque.
Briska (1975) dose les traces de Cu-Ag-Pd sans séparation dans les alliages
plomb-étain après attaque nitro-fluorhydrique. Pour améliorer les limites de
détection, il mesure les absorptions de l'argent à 338,3 nm et du palladium à
276,3 nm : ces radiations ne correspondent pas aux maxima de sensibilité mais
elles sont très peu absorbées par les éléments de la matrice.
Britske et al. (1972) dosent l'argent et l'or dans le cuivre ainsi que dans les
minerais, concentrés et résidus. Pour le cuivre métal, ils utilisent l'attaque chloro-
nitrique avec une concentration finale HCI, 2N; les teneurs en argent supé-
rieures à 0,001 % et en or à 0,01 % sont dosées sans séparation. A l'état de
traces (limite de détection 0,2 ppm) l'argent est séparé sur résines échangeuses
d'ion et l'or par extraction de l'ion chloro-aurique par l'alcool isoamylique.
Ces auteurs signalent qu'en présence de fortes teneurs en fer, le dosage de
l'or if 242,795 nm serait perturbé par la radiation d'absorption de fer
à 242,820 nm. A noter que Fleming (1972) étudiant cette même région de spec-
tre, attribue l'absorption parasite du fer à une bande moléculaire de FeO (voir
Cobalt).
Hofton (1974) dose l'argent dans les fontes et les aciers sans séparation
après attaque chloro-nitrique.
Arsenic
Cet élément est employé en addition dans les cuivres à l'arsenic, certains
laitons et certains alliages de plomb, mais dans la majorité des cas, il est consi-
déré comme une impureté nocive.
Comme l'indiquent Barnett et al. (1974) c'est un élément « difficile» à doser
par S. A. A. car sa radiation principale d'absorption se situe dans l'ultra-violet
lointain, zone où les absorptions parasites, y compris celle de la flamme, sont
généralement très importantes.
DOSAGE DES ÉLÉMENTS 535
Bore
Son dosage par S. A. A. est caractérisé par une faible sensibilité très insuf·
fisante pour résoudre la majorité des problèmes posés à la métallurgie (métaux
ferreux et alliages d'aluminium).
Price et al. (1975) ont proposé récemment l'emploi d'une flamme hydrogène-
protoxyde d'azote pour augmenter la sensibilité mais, à notre connaissance.
les tentatives d'application de cette technique se sont révélées décevantes en
métallurgie, tout au moins en ce qui concerne les mesures par absorption.
536 MÉTAUX ET ALLIAGES
Béryllium
Bismuth
Cet élément, même à l'état de traces, est considéré comme nocif dans la
plupart des alliages ferreux ou non ferreux. C'est pourquoi de nombreuses
publications ont trait à son dosage après séparation. Elles ont été mentionnées
au chapitre précédent et nous n'y reviendrons pas.
Le bismuth est parfois additionné en faible dose (30 à 50 ppm) à certaines
fontes, en tant qu'agent retardateur de la graphitisation. A ces concentrations,
il peut être dosé sans séparation en flamme air-acétylène. Sur des solutions à
50 g/I d'alliage, nous obtenons les meilleurs résultats après correction auto-
matique du fond continu qui est relativement important.
Nakahara et al. (1972) dans leur flamme gaz inerte-hydrogène, déjà men-
tionnée, observent une bonne sensibilité et une très faible absorption du fond,
DOSAGE DES ÉLÉMENTS 537
mais des interactions chimiques importantes par les éléments formant des oxydes
réfractaires (Al, Be, Si); ces interactions seraient efficacement compensées par
un ajout de sel de magnésium. Les alliages à base plomb ou étain peuvent être
analysés sans aucune addition, les alliages d'aluminium et les minerais sulfurés
avec une addition de magnésium.
On pourra consulter les fascicules de documentation AFNOR ou les docu-
ments ISO concernant le dosage du bismuth dans le plomb et le nickel, avec
ou sans séparations préalables.
Cadmium
Il est classé par Barnett et al. (1974) parmi les éléments « difficiles)) car son
émission par cathode creuse n'est pas très stable. En outre, sa mesure à 228,8 nm
est affectée par les absorptions non spécifiques de certaines matrices. Néan-
moins, grâce à sa très bonne sensibilité, le dosage par S. A. A. se révèle l'une
des meilleures méthodes de dosage du cadmium en tant qu'impureté ou composé
d'addition en basse teneur : les documents ISO et AFNOR les décrivent dans
les matrices cuivre, aluminium, zinc et plomb.
Balla et al. (1975) l'ont étudié dans le cuivre de haute pureté, Driviega et al.
(1975) dans l'aluminium de haute pureté.
Cobalt
Chrome
Cuivre
Cet élément est dosé avec une très bonne sensibilité et subit peu d'inter-
actions chimiques en flamme air-C 2 H 2 •
Ces avantages ont été mis à profit; il en est résulté un très grand nombre
d'applications, tant dans la littérature que dans la documentation ISO
et AFNOR. On arrive facilement à obtenir sans séparation des teneurs-limites
inférieures de dosage situées entre 0,0005 et 0,002 %, ce qui est suffisant pour
un grand nombre de besoins pratiques. Pour les traces ultimes, on peut opérer
des séparations préalables (Ichinose-Norio, 1974; Jackwerth et al., 1973; Lau
et al., 1971; Spivakov et al., 1976).
Fluor
Fer
Lanthanides et Yttrium
Magnésium
Parmi tous les éléments, le magnésium est celui qui bénéficie de la meilleure
sensibilité en S. A. A., ce qui permet son dosage sans séparation dans toutes
les catégories d'alliages.
S'agissant de dosage de traces, la S. A. A. est, sans conteste, une méthode
de choix; elle concurrence également d'autres procédés dans le domaine des
fortes teneurs (voir documents ISO et AFNOR).
En flamme air-C 2 H 2 , les interactions chimiques les plus importantes sont
bien connues : fortes dépressions du signal par les éléments formant avec le
magnésium des composés réfractaires (Al, Si, P...). Le strontium et le lanthane
combattent efficacement ces effets dépressifs mais ne les compensent pas tou-
jours quantitativement (voir ci-dessous : alliages d'aluminium).
En flamme N 2 0 - C 2 H 2 la sensibilité, quoique plus faible, reste en général
très suffisante pour résoudre tous les problèmes pratiques. Les interactions
deviennent beaucoup moins importantes : on observe néanmoins une exalta-
tion de signal non négligeable en présence de nombreux autres éléments.
Les considérations ci-dessus sont illustrées par deux domaines d'application
particulièrement importants en métallurgie : alliages d'aluminium et fontes
à graphite sphéroïdal.
DOSAGE DES gLÉMENTS 541
Les modes opératoires pour alliages d'aluminium sont décrits par les docu-
ments ISO. En outre, des schémas généraux d'analyse de l'aluminium de haute
pureté sont préconisés par Driviega et al. (1975) ainsi que 'par Malusecka
et al. (1975). Ces derniers prévoient une séparation préalable par la soude en
présence d'hydroxyde de lanthane. En ce qui concerne le dosage direct, plus
couramment pratiqué, Kuhn et al. (1971) émettaient une opinion qui reste
valable: quelle que soit la flamme adoptée air-C 2 H 2 ou N 2 0 - C 2 H 2 , on doit,
pour compenser les effets mineurs, maintenir dans les étalonnages une concen-
tration en sels d'aluminium voisine de celle des solutions à mesurer. En flamme
air-C 2 H 2 on doit, en outre, introduire à titre de tampon d'interaction du stron-
tium ou du lanthane, ce dernier étant préférable, car il permet plus facilement
d'obtenir un « plateau d'interaction n.
Dans les fontes, le dosage rapide du magnésium est pratiqué d'une manière
originale par Jones et al. (1969) qui effectuent une dissolution électrolytique
du métal solide, gagnant ainsi les temps d'usinage, de pesée et de mise au volume.
Une électrolyse de 30 secondes permet de dissoudre une quantité de matière
sensiblement constante, suffisante pour la mesure par S. A. A. Les interactions
chimiques sont étudiées par Borlera et al. (1970) qui préconisent l'addition
de strontium. Kuhn et al. (1971) avaient indiqué que ces interactions étaient
pratiquement négligeables après attaque perchlorique et insolubilisation du
silicium: ceci ne semble vrai que si l'on opère sur une solution de 1 g/l d'alliage,
c'est-à-dire avec des appareillages relativement peu sensibles. Avec les appareils
modernes, on est amené à diluer les solutions d'un facteur 5, et l'on s'aperçoit
que les effets des cations et des anions sont beaucoup plus difficiles à contrôler,
probablement parce que l'on se trouve alors en deçà du « plateau d'interaction n.
Une addition de fer exempt de magnésium ou, mieux encore, de lanthane
permet de remédier à ces inconvénients.
Manganèse
Cet élément est mentionné dans les schémas généraux d'analyse de nom-
breux types d'alliages, mais n'a pas fait J'objet, à notre connaissance, d'essais
systématiques en ce qui concerne les interactions des autres éléments. II est
vrai que ces interactions sont généralement faibles et aisément compensées si
l'on introduit, comme il se doit, l'élément « matrice n dans l'étalonnage.
Le manganèse est donc considéré comme un élément « facile n d'autant
qu'il bénéficie d'une bonne sensibilité en flamme air-acétylène.
Notre opinion est cependant qu'il convient d'être très prudent en ce qui
concerne les déterminations des traces de manganèse dans les alliages complexes
car, en solutions concentrées, des interactions importantes peuvent se présenter.
Dans ce cas, il faut recourir à la flamme N 2 0 - C 2 H 2 , moyennant un sacrifice
sur la sensibilité, ou opérer en présence de sels de lanthane.
542 MÉTAUX ET ALLIAGES
.. Molybdène
Élément d'addition des fontes et surtout des aciers alliés, son dosage est
étudié par Condylis et Hocquaux dans la section relative à ces alliages et par
Wada (1972). Dilli et al. (1974) mettent en évidence l'importante interaction
des anions (acides d'attaque).
Les conclusions des diverses publications sur le molybdène sont parfois
en désaccord, et ceci est dû probablement au fait que chaque appareillage réa-
git aux interactions de manière parfois très différente.
Toutefois, d'après les derniers travaux coopératifs en ce domaine, l'emploi
de la flamme N 2 0 - C 2 H 2 , avec addition d'aluminium à titre de correcteur,
résout la plupart des problèmes pratiques.
La sensibilité, relativement médiocre, ne permet pas le dosage direct du
molybdène à l'état d'impureté à faible dose.
Sodium
Le dosage de cet élément dans les alliages d'aluminium a été décrit par
Kuhn et al. (1971) ainsi que par Janousek (1973).
Niobium
Cet élément, additionné aux aciers, est étudié dans le chapitre qui les con-
cerne (v. Condylis et Hocquaux) ainsi que par Thomerson (1971); Husler (1972)
a mis au point, pour les roches et les minerais, une méthode également appli-
cable aux aciers.
Malgré l'addition de « tampons spectraux» qui augmentent la sensibilité,
celle-ci reste faible et c'est pourquoi des méthodes de séparation sont envisa-
gées pour doser les basses teneurs.
Schiller (1970), déjà mentionné page 528, a), sépare le carbure de niobium
dans les aciers par attaque sélective à l'acide sulfurique 3 N. Martin (1972)
indique les limites d'application de cette méthode et préconise un procédé,
plus général, de précipitation de l'hydroxyde de niobium en milieu acide dilué.
L'ISO recommande, dans le nickel raffiné, la co-précipitation avec
l'hydroxyde de lanthane.
Voir également Kirkbright et al. (1968), page 549: 8-Méthodes indirectes.
Nickel
Bien que Helsen et al. (1977) indiquent une interaction du cuivre sur le dosage
du nickel, cet élément est généralement analysé avec succès dans toutes les
DOSAGE DES ÉLÉMENTS 543
matrices ferreuses ou non ferreuses. Si l'on prend soin d'ajouter ces matrices
en quantités convenables dans les étalonnages, on compense en général toutes
les interactions en flamme air-C 2 H 2 , sauf dans le cas. des aciers' très alliés
(v. Condylis et Hocquaux).
La plupart des problèmes pratiques sont résolus sans effectuer de séparation
préalable car la sensibilité est satisfaisante. La reproductibilité du signal per-
met en général d'obtenir, pour les teneurs moyennes, une précision au moins
égale à celle de la spectrométrie d'absorption moléculaire.
La plupart des références citées décrivent des schémas généraux d'analyse
pour les aciers et fontes (Endo et al., 1976; Harrison et al., 1973; Sire et al.,
1975), les aciers très alliés (Gregorczyk et al., 1973; Knight et al., 1969), l'alu-
minium (Helsen et al., 1977), les alliages de plomb (Broncano, 1975).
Des méthodes de séparation sont préconisées pour les métaux de haute
pureté: Zn, Cd (Jackwertz et al., 1972-1973), Al (Lau et al., 1971).
Voir également les documents ISO et AFNOR.
Phosphore
Plomb
Ainsi que l'indiquent Baruett et al. (1974) le plomb est dosé avec le maxi-
mum de sensibilité à 217 nm, mais on préfère parfois utiliser la radia-
tion 283,3 nm, moins sensible mais beaucoup moins perturbée par les absorp-
tions non spécifiques.
Dans la flamme air-C 2 H 2 , couramment employée, les interactions chimi-
ques sont généralement faibles ou négligeables.
Nakahara et al. (1975) dans la flamme gaz inerte-hydrogène-air (moins
absorbante à 217 nm) notent des interactions notables (AI, B, Si) efficacement
masquées par un excès de magnésium.
Le plomb est analysé couramment sans séparation dans les alliages non fer-
reux à l'état de composé d'addition ou d'impureté (Driviega et al., 1975; Oku-
neva et al., 1973; les documents ISO et AFNOR). Il en est de même pour les
aciers au plomb pour décolletage.
Mais la limite inférieure du dosage est souvent insuffisante dans le cas des
métaux purs et des alliages ferreux, où le plomb est considéré comme une impu-
reté « nocive », car les absorptions non spécifiques par la radiation la plus sen-
sible (217 nm) deviennent relativement très importantes, notamment pour les
matrices fer et cuivre. Nous obtenons cependant, dans le cas des fontes non
alliées, une limite de détection de 5 ppm en opérant sur des solutions à 50 gJl
544 MÉTAUX ET ALLIAGES
Antimoine
Il est classé par Barnett et al. (1974) parmi les éléments « difficiles » dont la
limite de détection est améliorée par l'emploi des lampes « sans électrodes ».
Ces mêmes auteurs préconisent l'emploi de la flamme N 2 0 - C 2 H 2 • Cepen-
dant, dans la flamme air-C 2 H 2 on obtient une meilleure sensibilité; les inter-
actions chimiques restent faibles et, dans la pratique, aisément compensées
si l'on prend soin de s'étalonner en présence de la matrice de l'alliage.
Norris et al. (1974) utilisent la flamme argon-hydrogène-air qui améliore
nettement la sensibilité mais augmente les interactions, ce qui conduit à effec-
tuer une séparation préalable (extraction par MIBK en milieu HCl 6 M).
Certains alliages de plomb, d'aluminium ou de cuivre contiennent des addi-
tions d'antimoine qu'il est relativement facile de doser sans séparation; on
pourra consulter à ce sujet les documents ISO et AFNOR, ainsi que, pour
certains alliages de plomb (Broncano, 1975; Pandey et al., 1977; Gouin et al.,
1972; Quarrell et al., 1973).
Dans les alliages ferreux, l'antimoine est généralement une impureté à basse
teneur. Nous arrivons à obtenir dans les fontes une limite de détection de 5 ppm
en opérant dans des conditions analogues à celles du dosage du plomb. Condy-
lis et al. (1975) étudient systématiquement les interactions des différents consti-
tuants des aciers alliés.
Pour le dosage des traces, des méthodes de séparation s'imposent. Elles
ont été décrites au paragraphe 6, notamment celles de Burke (1970-1972), de
Mullen (1976), de Reichell et al. (1974) et de Spivakov et al. (1976).
Sélénium et Tellure
Ces éléments présentent des analogies, tant dans leurs propriétés chimiques
(qui déterminent leurs méthodes de séparation) que dans leur mesure
par SAA.
DOSAGE DES ÉLÉMENTS 545
Ils sont classés parmi les éléments « difficiles» par Barnett et al. (1974) car
leurs lampes à cathode creuse émettent des radiations faibles et instables et
leur dosage s'effectue dans l'ultra-violet lointain. La limite de détection est
améliorée grâce aux lampes « sans électrodes» et à la correction automatique
des absorptions non spécifiques.
La radiation la plus sensible du sélénium se situe à 196 nm, mais il est sou-
vent avantageux d'utiliser la radiation 204 nm, un peu moins sensible, mais net-
tement moins perturbée par les absorptions parasites.
La flamme air-C 2 H 2 est la plus employée et permet d'obtenir en général,
des interactions chimiques faibles ou négligeables. Nakahara et al. (1973) pré-
conisent toutefois pour le sélénium (comme pour l'arsenic) la flamme gaz inerte-
hydrogène-air, moins absorbante, mais donnant lieu à des interactions; celles-ci
seraient supprimées par addition de chlorure d'étain.
Le sélénium est un élément d'addition de certains aciers inoxydables dont
l'analyse a été étudiée par Condylis et al. (1977) ainsi que par Peterson (1970).
Le tellure est également ajouté à certains alliages ferreux ou non ferreux.
Cobb et al. (1976) décrivent son dosage dans les aciers et un document AFNOR
dans les alliages de plomb. Ces modes opératoires pourraient être transposés
au cas du cuivre au tellure.
Pour les deux éléments, et particulièrement pour le sélénium, la sensibilité
est médiocre et les absorptions non spécifiques relativement élevées; on est
donc amené à effectuer des séparations en vue des dosages de traces.
Dans le cas des fontes notamment, le tellure est, à très faible dose, un puis-
sant agent anti-graphitisant. Kuhn et al. (1971) le dosent après précipitation
à l'état élémentaire par l'acide hypophosphoreux, l'arsenic servant d'entraÎ-
neur, et indiquent qu'une méthode analogue peut être utilisée pour le sélénium.
Des méthodes de séparation communes pour les deux éléments dans le
cuivre pur sont indiquées notamment par Bedard et al. (1976) et Reichel (1974) :
elles ont été développées page 529. Une méthode extractive du tellure dans
les aciers est décrite par Spivakov et al. (1976).
Silicium
pas toujours en accord avec les valeurs certifiées (obtenues généralement par
gravimétrie). Ceci tient très probablement au fait qu'il est difficile d'obtenir
des solutions « vraies» (non colloïdales) d'acide silicique de constitution chi-
mique définie. La meilleure manière d'y arriver semble l'acidification des solu-
tions diluées de silicates, mais elle n'est applicable qu'aux substances dont la
mise en solution est possible en milieu alcalin.
Les alliages d'aluminium sont dans ce cas, car ils peuvent être attaqués
par la soude caustique (v. documents ISO et AFNOR). Mais le dosage final
se fait en présence d'une grande quantité de sels de sodium qui obligent à diluer
la solution à analyser, donc à renoncer au dosage de très faibles teneurs. La
méthode est délicate, car il peut se produire des précipitations partielles au
moment de l'acidification; avant de procéder à la mesure on doit s'assurer de
toute absence de trouble.
Les autres alliages (base fer, cuivre, nickel, etc.) ne sont attaquables que
par les acides et l'on constate alors que des résultats exacts ne sont obtenus
que dans le cas des teneurs modérées en silicium, et que le choix de l'acide d'atta-
que est très critique.
Par contre, les limites inférieures du dosage peuvent être ici assez basses
(0,01 % ou même inférieur) car on peut opérer sur des solutions assez concen-
trées en métal à analyser.
Des travaux coopératifs récents entre laboratoires ont montré que, pour les
alliages ferreux non alliés, les basses teneurs (0,2 %) peuvent être dosées sans
difficultés particulières après des mises en solution très variables. Les teneurs
moyennes (1 à 2 %) peuvent être déterminées correctement moyennant une
stricte sélection du mode d'attaque. Les teneurs plus élevées, notamment dans
les fontes, donnent lieu à des mécomptes fréquents.
Pour les alliages base Cu ou Ni, on peut consulter les documents ISO et
AFNOR. Voir également la notice CTIF-Cu 41 (1976).
Forster et al. (1973-1974) dosent le silicium dans le ferro-manganèse en
présence d'acide fluorhydrique et d'acide borique, mais notent un écart systé-
matique de 15 à 20 % relatif entre l'étalonnage sur solution synthétique et
celui réalisé à partir d'échantillons-types.
Gomez Coedo et al. (1976) préconisent également une attaque fluorhydri-
que, dans un réacteur à pression, pour les alliages d'aluminium.
Thormalen et al. (1971) dosent le silicium dans des alliages variés, en parti-
culier ceux contenant du niobium, par une attaque sulfurique en présence de
perhydrol.
Burdo et al. (1975) opérant sur des verres et des minéraux, reprennent le
résultat de la fusion alcaline par une solution nitrique de molybdate d'ammo-
nium, de manière à former l'acide silico-molybdique, ce qui aurait pour effet
d'augmenter la sensibilité et de supprimer les interactions des tiers éléments.
Parmi les articles de portée générale, on peut citer: Musil et al. (1976) pour
DOSAGE DES ÉLÉMENTS 547
leur étude systématique des interactions, Urbain et al. (1975) pour celle de la
superposition spectrale des radiations du vanadium avec celles du silicium,
Gabrovsky et al. (1973) pour la mise au point d'une méthode indirecte (v. p. 549).
Étain
Titane
Cet élément est additionné principalement aux alliages ferreux et aux allia-
ges d'aluminium ou de nickel.
Bien que dosé en flamme N 2 0 - C2 H 2 , il subit de très nombreuses inter-
actions chimiques étudiées notamment par Cobb et al. (1975), par Condylis
548 MÉTAUX ET ALLIAGES
et al. (1975) et par Nakahara et al. (1973). Ces trois publications sont
d'accord sur un point: l'ajout d'aluminium en quantité mesurée augmente
sensiblement le signal et élimine la plupart des interactions lrencontrées dans
les métaux ferreux (éventuellement dans les alliages de nickel). Cependant,
Nakahara, ayant également étudié l'effet de plusieurs produits organiques,
trouve que l'addition de 20 % de diéthylène-glycol monobutyl éther est
encore plus efficace que celle d'aluminium. En variante, il décrit une
méthode de séparation (extraction du cupferronate de titane par le M. I. B. K.)
qui permet d'augmenter la sensibilité, relativement médiocre, en concentrant
l'élément à doser dans un faible volume.
Les applications envisagées ont trait essentiellement aux métaux ferreux
qui, seuls, ont donné lieu à des documents de normalisation.
Les fortes quantités d'aluminium ont un effet dépressif important; dans
l'aluminium de haute pureté, Driviega et al. (1965) indiquent une limite infé-
rieure de dosage de 1 000 ppm (0,10 %), ce qui est très insuffisant.
Vanadium
Zinc
isopropylique. Spivakov et al. (1976) préfèrent extraire le zinc (en même temps
que de nombreux autres éléments).
Le zinc figure également dans les schémas généraux d'analyse de nombreux
alliages non ferreux.
Comme l'indiquent Barnett et al. (1974), la précision du dosage du zinc
est affectée par la relative instabilité de sa lampe à cathode creuse. C'est pour-
quoi nous estimons que la S. A. A., en tant que méthode de référence, devrait
être limitée aux teneurs moyennes (par exemple 3 % au maximum pour les
alliages cuivreux). D'autres méthodes, certes plus lentes, permettent d'obtenir
des résultats plus précis que la S. A. A. dans le domaine des fortes teneurs.
M~THODES INDIRECTES
INTRODUCTION
Au cours de ces dernières années, les progrès techniques, réalisés dans les
différents domaines de la sidérurgie et la métallurgie des alliages ferreux (ou
à base de nickel ou de cobalt), ont permis de mettre en évidence l'influence que
peuvent exercer les différents éléments, présents dans les produits métallurgi-
ques, même à l'état de très faibles teneurs ou de traces.
Des problèmes analytiques nouveaux se posent, donc, aux laboratoires
d'analyses métallurgiques, non seulement en ce qui concerne la grande variété
des éléments à doser, mais aussi quant aux teneurs excessivement faibles, qu'il
y a lieu de déterminer.
Parmi les techniques modernes d'analyses fines, l'absorption atomique,
utilisant comme mode d'atomisation la flamme ou les fours, employée avec
soin et avec un certain nombre de précautions, apporte des solutions simples
et élégantes aux nouveaux problèmes analytiques posés.
Les différents alliages ferreux ou à base de nickel ou de cobalt, ainsi que
la grande diversité des éléments susceptibles de concerner l'analyste métallur-
giste, sont rassemblés dans les tableaux 9.2, 9.3 et 9.4.
ment très lourdes. Dans ce dernier cas, il n'est pas concevable également d'envi-
sager un seul mode de mise en solution des aciers et alliages à analyser; ces
matériaux peuvent contenir des éléments plus ou moins facilement solubles
et plus ou moins réfractaires, ce qui implique l'emploi de réactifs de mise en
solution appropriés et des réactifs complexants.
A noter enfin que, si l'analyse de plusieurs éléments à partir d'une seule
mise en solution est relativement aisée dans les deux premiers cas, pris comme
exemple, il est beaucoup plus délicat d'envisager l'analyse multi-éléments dans
le troisième cas où les concentrations des éléments à doser peuvent être très
différentes d'une matrice à l'autre.
La technique de mise en solution à utiliser dépend donc de l'ensemble des
facteurs décrits plus haut et, aussi, des éléments constitutifs de la matrice, des
propriétés chimiques de l'analyte (réfractaire, volatil et autres...).
PréaTnbule
Cette partie comporte deux volets. Dans le premier volet nous nous sommes
attachés à définir et décrire les différentes techniques et les conditions opé-
ratoires favorables à la réalisation d'une bonne analyse par absorption ato-
mique utilisant la flamme. En particulier, nous décrivons les techniques de
mise en solution, les interférences inter-éléments et leurs corrections, les phé-
nomènes d'absorptions non spécifiques et les interférences spectrales. Le
deuxième volet est consacré aux applications de cette technique dans l'ana-
lyse des différents éléments (p. 563).
Les différents acides minéraux sont fréquemment utilisés pour obtenir une
bonne mise en solution des aciers et alliages, à savoir : nitrique, chlorhydrique,
sulfurique, perchlorique et fluorhydrique. En particulier, les deux premiers
sont employés plus souvent.
Dans certains cas, si la mise en solution n'est pas complète (carbures, oxydes
divers), on peut avoir recours à l'acide perchlorique (c'est souvent le cas pour
les fontes) et moins souvent à l'acide sulfurique (cas du silicium). L'acide phos-
phorique et, à un degré moindre, l'acide sulfurique sont très peu employés à
cause des interactions très marquées qu'ils entraînent sur le dosage de nom-
breux éléments.
Dans le cas de matrices contenant des éléments réfractaires qui conduisent
ANALYSE PAR ABSORPTION ATOMIQUE 553
à la mise en solution a une influence marquée sur l'élément à doser, il est indis-
pensable de porter d'abord cette solution à sec, par évaporation ménagée, et
de remettre ensuite en solution, par addition d'une quantité connue et exacte-
ment mesurée d'un réactif n'ayant que peu ou pas d'influence. Fréquemment,
dans le cas des aciers alliés, le réactif de reprise est une solution d'acide chlor-
hydrique.
La concentration d'acide dans la solution finale destinée à l'analyse ainsi
que dans les solutions d'étalonnage doit être optimisée en tenant compte de
certains paramètres, à savoir:
- l'influence des anions : on choisira une concentration en acide telle,
qu'une légère variation de cette concentration ait une influence minime et négli-
geable sur l'absorbance. Il faudra donc choisir, après essais, une concentration
en acide située sur un palier de la courbe représentative de la variation de l'ab-
sorbance en fonction de la concentration en acide,
- la réalisation d'un milieu approprié permettant une séparation éven-
tuelle (extraction, résines échangeuses d'ions, ou autres),
- la conservation des solutions (dans les milieux peu acides, certains élé-
ments peuvent s'hydrolyser),
- la corrosion éventuelle du matériel,
- le bouchage du brûleur: les solutions chargées en fer, chrome et nickel
peuvent provoquer des bouchages lorsque les séries sont longues. Dans ce cas,
une concentration assez élevée en acides favorise la présence dans les solutions
de concentrations importantes de cations sans gêner le bon fonctionnement du
matériel.
On peut également envisager d'ajouter à la solution certains solvants orga-
niques miscibles à l'eau, qui améliorent la nébulisation et stabilisent, parfois,
le signal.
Enfin, lorsque l'acier contient des éléments réfractaires (Ti, Nb, W, etc.),
en fortes proportions, ces derniers peuvent, si les solutions ne sont pas suffi-
samment acides, se déposer à l'intérieur du brûleur et conduire à des effets de
mémoire. Il conviendra alors de les complexer.
Les difficultés analytiques que l'on peut rencontrer pour le dosage de ces
différents éléments dans les aciers et alliages sont plus ou moins grandes
suivant la catégorie à laquelle ils appartiennent.
Absorbance
enregistrée
Composition des solutions synthétiques testées. Teneur en Mo 0,5 % constante (pics en mm)
Sans Avec AI
Ni Cr V Co Cu Al Mn Ti W Nb Si Fe tampon à 10 %
nombreuses régions du spectre lorsque la solution est très chargée en fer, et/ou
nickel et/ou chrome.
D'autre part, lorsqu'on injecte dans la flamme des solutions très riches en
sels de ces éléments (Fe, Cr, Ni), on observe de nombreux phénomènes d'ab-
sorptions moléculaires qui, le plus souvent, ont été attribués à des composés
qui se forment dans la flamme (exemple l'oxyde de fer FeO). Dans la littéra-
ture scientifique, on décrit d'ailleurs, les phénomènes d'absorptions molé-
culaires continues et discontinues (raies fines de radiation), dans le cas du fer
(Marks et al., 1976 et Fleming, 1972) ou du nickel (Marks, 1976).
32(J 310 300 ;!90 280 ·270 280 260 240· 230 22Q 210 200 190
LONGUEUR D'ONDE (nml
Mais dans certains cas, les deux types de phénomènes décrits plus haut
(effet « scattering » et absorption moléculaire) ne suffisent pas toujours pour
expliquer certaines absorptions parasites, notamment lorsque la solution con-
tient du fer, du chrome ou du nickel. En effet, les spectres de ces trois éléments
qui entrent dans la composition de très nombreux aciers sont très riches en
raies et on note des perturbations dues précisément à un recouvrement plus
ou moins important des raies de l'analyte, surtout lorsqu'il est présent à l'état
de traces, et de l'un de ces trois éléments. En effet, ces éléments principaux qui
entrent en fortes proportions dans la composition des aciers présentent des
spectres d'absorbance très riches en raies et conduisent à des phénomènes d'in-
terférences spectrales, contrairement à l'opinion assez générale qui a prédo-
miné durant ces dernières années. Dans la figure 9.1 nous donnons comme
exemple un tel type de spectre dû à l'élément fer que nous avons enregistré. Mais
cet exemple n'est donné qu'à titre indicatif pour montrer la complexité de ces
spectres sans vouloir prétendre à leur analyse complète et à l'identification des
raies d'absorption, car la résolution du monochromateur et la vitesse de défi-
lement ne sont pas suffisantes pour permettre de telles observations.
A noter, enfin, que les interférences spectrales, inhérentes à des éléments
en fortes concentrations, correspondent souvent à des raies de faible intensité
mais qui, en raison, précisément, de la forte concentration, deviennent assez
intenses et subissent un élargissement prononcé dans leur base. Cet élargisse-
ment et cette augmentation de leur intensité peut donc conduire à des interfé-
rences spectrales. Ces phénoménes donnent lieu à des absorptions parasites
conduisant à des difficultés analytiques importantes lorsqu'il s'agit du dosage
de faibles teneurs (Condylis et Hocquaux, 1977).
signalé précédemment, les absorptions parasites sont, dans certains cas, dis-
continues (absorptions moléculaires, absorptions spectrales). Aussi, selon
l'importance du recouvrement avec la raie de l'analyte, seront-elles, si on a
recours à ces modes de correction, soit partiellement corrigées, soit surcorri-
gées (Urbain et Granet, 1975 et Condylis et Hocquaux, 1977). Dans ce cas, il
est préférable de-choisir une autre raie analytique ne présentant pas ces inconvé-
nients. Si, toutefois, cette solution n'est, également, pas possible, il convient
de réaliser un étalonnage en utilisant des étalons qui renferment les consti-
tuants principaux de la matrice. Les matériaux à utiliser alors, doivent être
très purs et exempts de l'élément à analyser. Dans certains cas, il peut être inté-
ressant, cependant, d'utiliser une lampe à fond continu pour la correction des
interférences non spécifiques, même si cela conduit à une surcorrection. C'est
le cas, par exemple, pour l'arsenic dont la stabilité de réponse est très affectée
par la moindre fluctuation de la flamme (Condylis et Hocquaux, 1977).
Nous avons rassemblé dans le tableau 9.2 des cas précis pour lesquels on
a pu mettre en évidence des absorptions non spécifiques discontinues (le plus
souvent d'ordre spectral) et pour lesquelles l'emploi d'une lampe à fond continu
conduit, soit à une surcorrection, soit à une correction partielle. A la lecture
de ce tableau, on peut remarquer, également, que l'utilisation d'une raie non
absorbante, en vue de la correction du fond continu, n'est pas toujours envi-
sageable, car elle est, elle-même, perturbée par la matrice (Fe, Cr, Ni). Ce type
de difficultés n'affecte notablement que le dosage des traces en présence de
matrice très chargée. Dans la plupart des cas il convient alors de réaliser une
étude préalable pour déterminer la nature de l'absorption et vérifier l'absence,
------ - - ---
Dans les paragraphes précédents (p. 554), nous avons décrit un mode à
suivre pour l'établissement d'une méthode d'analyse par absorption atomique,
d'un acier. Mais pour effectuer un choix définitif, il est nécessaire de fixer, aussi
précisément que possible, l'objectif que l'on veut atteindre, à savoir: dosage
de traces, dosage de fortes teneurs ou encore dosage de plusieurs éléments à
partir d'une seule mise en solution (souvent un problème industriel). Pour
chaque cas, les paramètres dont il conviendra de tenir compte sont différents.
Toutefois, qu'il s'agisse du dosage de traces ou de fortes teneurs ou encore
d'analyse multiélémentaire, on est amené, parfois, à procéder à des séparations
préalables de certains éléments gênants, quoiqu'un des principaux avantages
de l'absorption atomique est de permettre des dosages directs, sans séparation.
Nous décrivons, ci-après, les principales possibilités offertes en vue d'une sépa-
ration avant dosage. Mais les exemples cités sont volontairement très généraux
et incomplets, car on est amené strictement à un problème analytique de chimie.
APPLICATIO NS
Bande Limite
passante de détection
Élément Matrices À(Â) (Â) (ppm) Flamme Références bibliographiques
Aluminium · Aciers f = 3093 7 10 Proto- JENKINS (1972), THOMPSON (1976), COBB (1975),
F = 2376 7 xyde HEADRIDGE (1973), CONDYLIS (1975).
· Ferro-alliages deN z NIKKAILOVA (1973).
· Fe-Si DAMIANI (1975).
~,
Antimoine · Aciers 2176 2 10 Air BARNETT (1975), CONDYLIS (1975). ~
· Fe-Mn FOSTER (1972). ~
Argent · Base Ni 3281 7 2 Air KIRK (1975), BURKE (974). ~
· Fer-aciers 3281 7 2 Air HonoN (1974), BURKE (1974). ~
Bande Limite
passante de détection
Élément Matrices À (À) (À) (ppm) Flamme Références bibliographiques
Sélénium · Aciers 1960 20 5 Air HOCQUAUX (1977).
tion par fusion à l'aide d'un fondant alcalin (NaKC03 ou K 2 C03 + H 3 B03 ).
A noter, toutefois, que le sodium crée un fond de flamme, parfois important,
susceptible de détériorer pour certains appareils le rapport signal sur bruit.
L'aluminium a tendance à former des composés réfractaires qui peuvent être
à l'origine d'interactions avec certains éléments comme par exemple: Ti et
V, présents en forte concentration dans les aciers ou alliages.
- Gamme habituelle de dosage: 0 à 1 % dans les aciers et 0 à 6 % dans les
ferro-alliages.
Cobalt, cuivre, manganese : ces éléments sont peu sensibles aux interfé-
rences.
- Gamme de teneurs: cobaIt 0 à 15 %; cuivre 0 à 5 %; manganèse 0 à 20 %'
- M. S. : HCI + HN0 3 •
- M. D.: HCL
Chrome : cet élément est très sensible aux différents types d'interférences.
En dehors de certains cas particuliers, les fortes teneurs sont très difficiles à
doser. Le domaine de teneurs susceptibles d'être dosées correctement se situe
entre les traces et 2 %' Mais, c'est surtout l'analyse des traces qui présente un
réel intérêt car, dans ce domaine, les méthodes classiques sont peu performantes.
Fer: le dosage de traces de fer dans les alliages à base nickel, par exemple,
est délicat, car les matières réputées « pures », utilisées pour fabriquer les éta-
lons, en contiennent une quantité non négligeable. II est donc indispensable
de choisir soigneusement ces produits et de prendre tout particulièrement des
précautions pour le prélèvement (pollution par les outils).
très alliés on note des interférences assez importantes, produites surtout par
le chrome et le cobalt entre autres. Dans le cas du dosage de teneurs résiduelles
dans les aciers très chargés en éléments d'alliages (acier à coupe rapide par
exemple), il est recommandé pour l'étalonnage de reproduire la matrice de
l'acier à analyser. Si le milieu de dosage ne renferme pas d'acide fluorhydri-
que, on peut utiliser le chlorure de lanthane pour corriger certaines interfé-
rences.
- Gamme de dosage: 0 à 3 %'
- M. S. : HCI + HN0 3 - M. D. : HCL
~
Niobium, tantale, zirconium : ces éléments sont relativement peu sensibles.
Les teneurs dosables sont supérieures à 0,005 %' La mise en solution complète
de ces éléments, réfractaires et carburigènes, nécessite l'emploi de l'acide fluor-
hydrique. Des interférences sont à craindre lorsque l'acier contient d'autres
éléments susceptibles de former des spinelles réfractaires. Pour l'étalonnage,
il est recommandé de reproduire la matrice de l'acier à analyser. Cela semble
être pour l'instant la technique la plus employée.
Position
Élément Aliquote Ànm du brûleur Flamme
(*) Depuis peu, du matériel nouveau commence à faire son apparition sur le marché,
à la suite d'un effort récent des constructeurs. Les nouveaux avantages sont : Tubes
de graphite pyrolytique prétraité. Températures atteintes très élevées et mieux régu-
lées. Montée en température extrêmement rapide. Ce nouveau matériel devra être
testé durant les années à venir.
572 MÉTAUX ET ALLIAGES
Éléments moyennement volatils: Cu, Co, Mn, Ni, Cr. Ils peuvent être
atomisés plus facilement et leurs limites de détection sont, soit du même ordre
de grandeur, soit plus favorables que dans la flamme.
- Éléments volatils : As, Se, Bi, Pb, Ga, Te, Be, Sb, Sn, TI. Pour ces élé-
ments, l'atomisation sans flamme accuse une sensibilité très supérieure à celle
obtenue avec une flamme.
C'est donc ce dernier groupe d'éléments qui a fait l'objet du plus grand
nombre d'études. Mais, précisément, ce sont ces éléments qui présentent actuel-
lement un grand intérêt à l'état de traces dans les aciers et les alliages.
j(-------lt Ce + HN03 + NI
r)
.'
+ - - .. + HNO, + F. i
TEMPERATURE
/
,/
le cas des aciers, c'est la matrice principale) sur certains éléments volatils (Shaw,
1974 et MacLaughlin, 1974).
Mais cette interaction est, elle-même, influencée par d'autres paramètres,
comme par exemple: la nature des anions (HCl, HN0 3 •••), le programme élec-
trothermique, la quantité totale de sels présents. D'une manière générale, cepen-
dant, les diverses études ont montré que le milieu chlorhydrique favorise et
accentue les interférences provoquées par le fer sur ces éléments, alors que le
milieu oxydant les supprime, presque complètement, dans la plupart des cas·
La valeur de l'absorbance que l'on obtient alors est voisine de celle obte-
nue en l'absence de matrice à condition que les programmes électrothermiques
soient bien optimisés. En raison de ces phénomènes complexes, les auteurs
précités (Shaw et MacLaughlin) préconisent simplement l'emploi d'autres
acides que l'acide chlorhydrique. Par contre, Frech (1975), dans une étude très
approfondie, a recherché l'origine de ces interférences dans le cas précis du
dosage du plomb dans les aciers.
Toutefois, lorsqu'il s'agit de l'analyse des aciers inoxydables et de certains
alliages réfractaires, l'emploi de l'acide chlorhydrique pour la mise en solution
est indispensable et la connaissance des phénomènes d'interférences dans ce
milieu est absolument nécessaire. La figure 9.4 montre l'influence du fer sur le
plomb en présence de différents acides. Cette interaction est directement liée
à la nature de l'acide présent et au rapport des concentrations de l'élément
interférent et de l'analyte. Lorsque ce rapport atteint des valeurs très élevées,
on constate la suppression totale du signal d'absorbance. On notera égale-
ment l'influence du programme électrothermique, qui doit donc être choisi
avec soin. Mais quel que soit ce choix, on ne peut pas corriger complètement
les interférences de la matrice en milieu chlorhydrique. Ce type d'interaction
existe dans de nombreux cas et nous donnons comme exemple les interactions
très importantes de : Ni sur Pb, Fe sur Bi, Fe et Ni sur Sb, Fe et Ni sur Ga (cette
énumération n'est absolument pas limitative). Nous avons montré que ces
phénomènes ne sont pas dus à une perte de l'élément analysé, pendant la phase
de prétraitement thermique, mais, vraisemblablement à une interaction en
phase vapeur au moment de l'atomisation. Au cours de cette phase du pro-
gramme, le chlore résiduel (après prétraitement thermique), retenu par les sels
de fer (et de nickel), se combine avec l'analyte, qui est, alors, entraîné hors du
four sous forme de chlorures pendant la phase d'atomisation (Hocquaux et
Condylis, 1977). A signaler enfin que la nature du graphite et la géométrie de
la cuvette peuvent avoir une influence sur ces phénomènes qui ont été cepen-
dant mis en évidence sur la plupart des systèmes commerciaux actuels.
Pour notre part, nous avons pu les mettre en évidence dans le cas des dis-
positifs HGA 72, HGA 76 (Perkin-Elmer) et IL 455 (Instrumentation Labo-
ratory). Frech (1975) les a également observés en utilisant les deux appareil-
lages : HGA 72 et CRA 73 (Varian Techtron).
ABSORPTION ATOMIQUE SANS FLAMME 577
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580 MÉTAUX Er ALLIAGES
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o 500 1000 1500 2000 2500
TEMPERATURE oc
FIG. 9.7. - Influence des températures 62 et 63 sur les absorptions non spécifiques
qui ne sont pas d'origine spectrale: antimoine À. 217,6 nm.
FA : RN0 3 5 %'
C : Fe 0,1 % - RNO a 1 %'
B : Fe 0,1 % - RN03 5 %'
C-G : Fe 0,5 % - RNO a 5 %'
D-E : Fe 0,5 % - RN0 3 5 % - Sb = 20 ppm.
Courbes A, B, C, D _ PE : 81 = 110° C; 82 = variable; 83 = 26500 C.
Courbes E, F, G _ Pe : 81 = 110° C; 82 = 600° C; 83 = variable.
Les courbes A, B et C correspondent au pic nO 1.
Les courbes F et G correspondent au pic nO 3.
Les courbes D et E sont celles de l'antimoine.
ABSORPTION ATOMIQUE SANS FLAMME 581
pératures Oz et 03 sur les pics 1 et 3 (*). On pourra aussi remarquer que la pré-
sence d'une matrice non volatile conduit à des teneurs en sels, résiduelles (chlo-
rures, nitrates) susceptibles de générer des phénomènes d'absorptions non
spécifiques qui deviennent négligeables pour des températures plus élevées
qu'en J'absence de matrice. Ainsi, d'une manière générale, pour éliminer le
pic 1 (fig. 9.5) on adoptera la température de « décomposition» la plus élevée
compatible avec la non-volatilisation de l'élément analysé. Par contre, dans le
but de supprimer ou d'atténuer le pic 3, on choisira la température d'atomisa-
tion la plus basse possible.
Dans certains cas, on diminue la volatilité de l'analyte ou des sels de la
matrice en introduisant soit dans la solution de départ, soit dans le four, un
élément stabilisant, qui permet l'utilisation d'une température de « décompo-
sition » plus élevée sans risque de perte de l'analyte. Dans la plupart des cas,
l'emploi d'un ou de plusieurs modes de corrections combinés permet une nette
amélioration de la limite de détection pour les éléments volatils (0 2 , programme
thermique), par rapport à celles obtenues dans la flamme.
(*) L'exemple est donné ici à titre indicatif dans le cas de l'antimoine, mais de
nombreux cas analogues peuvent être rencontrés en analyse par S. A. A., en métal-
lurgie.
582 MÉTAUX ET ALLIAGES
APPLICATIONS
Nous avons rassemblé dans le tableau 9.5 les éléments que l'on peut, à notre
connaissance, analyser à l'heure actuelle dans les matériaux sidérurgiques et
nous indiquons les limites de détection, accompagnées des principales réfé-
rences bibliographiques. Pour certains éléments, nous faisons, ci-après, quel-
ques recommandations relatives aux programmes thermiques, les correcteurs
à employer et les milieux de dosage à utiliser.
Recommandations particulières
Arsenic: bases nickel et fer pur: mise en solution HN0 3 (5 %); Pro-
gramme électrothermique (P. E.) : 120° C (30 s); 500° C (30 s); 26500 C (10 s);
() maxi (30 s). Utilisation du système de suppression automatique du courant
gazeux pendant la phase d'atomisation (avec « gas stop »). Correction de fond
par la lampe au deutérium (ou H 2 ). À. = 193,7 nm.
· Béryllium: base nickel: mise en solution HN0 3 - P. E. : 120° C (30 s);
1000° C (30 s); 2650° C (10 s); () maxi (30 s). Sans « gas stop ».
· Bismuth: base nickel ou fer: mise en solution HN0 3 (5 %) - P. E. :
120° C (30 s); 700° C (60 s); 2250° C (10 s); () maxi (30 s). Aciers inoxydables
et alliages réfractaires : mise en solution HCl + HN0 3 • Séchage et reprise par
HCI (5 %). 1er P. E. : 120° C (30 s); 450° C (30 s) - arrêt. Introduction du
correcteur HN0 3 • 2e P. E. : 1200 C (30 s); 7000 C (60 s); 22500 C (30 s); () maxi
(30 s). Correction du fond continu avec D 2 ou H 2 (légère surcorrection due au
nickel). Utiliser le « gas stop ».
· Cuivre : dans aciers faiblement alliés ou nickel pur : mise en solution
HN0 3 (5 %). P. E. : 130° C (30 s); 950° C (60 s); 2 600° C (40 s); () maxi (30 s).
· Gallium: base nickel, alliages réfractaires: mise en solution HCI + HN0 3
+ HF. Évaporation - reprise HCI + quelques gouttes d'acide fiuorhydri-
APPLICATIONS 583
Limite
de (.)
détection
(ppm)
Élément Matrice analysée dans le métal Références bibliographiques
par
I. A. VOINOVITCH
Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
AVANT-PROPOS
Si l'on examine rapidement les différents matériaux utilisés dans les tech-
niques de fondation et de construction des bâtiments, des routes et des ouvrages
d'art: ponts, barrages, etc., on constate la très grande diversité des matériaux
mis en œuvre pour effectuer ces constructions.
Les sols, roches, sables, eaux d'infiltration touchent les problèmes de fon-
dation.
Les aciers et les métaux concernent les pieux, ancrages de fondation, arma-
tures de béton, câbles de ponts suspendus, éléments de ponts métalliques et
de bâtiments, etc.
Les ciments sont d'un usage multiple; on les utilise pour les fondations, les
injections et consolidations des sols et pour toutes les constructions en éleva-
tion, enfin pour les routes et surtout les autoroutes en béton.
Les laitiers de hauts fourneaux, sous forme concassée et surtout granulée,
Éléments
Matériaux
Si Al Ca Mg Fe Ti Mn Na K Li Cu Cr Co Pb Zn Ni W P S Mo Cd
~
~
';'i
Ciments + + + + + + + + + + + + + +
'"
::tI
~
Laitiers. + + + + + + + + + + + + cV:l
Aciers + + + + + + + + + + + + +
Pigments, pein-
tures . + + + + + + + + + + + + + + + + + +
-----
Sols, roches + + + + + + + + + + + + + +
Eaux + + + + + + + + + + + + + + + + +
lA
00
-...1
588 GÉNIE CIVIL
~TUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Il semble bien que ce soient les chimistes japonais qui, les premiers, ont
abordé le problème de l'analyse des ciments par cette méthode.
En effet, Takeuchi et Suzuki (1964) décrivent dans Talanta une méthode
de dosage de Na, K, Mg, Ca et Mn dans ces matériaux. Leur travail cite les
conditions de dosages et les avantages de la méthode : rapidité, absence de
séparations, précision. Enfin, les interactions de Al, Si et P sur Ca sont suppri-
mées ou fortement atténuées par addition de strontium aux étalons et aux solu-
tions à analyser.
Ikuo Atsuya, Shigero Ikeda, Midehiro Goto (1966) et Ramirez Munoz (1967)
publient des méthodes de dosage des laitiers.
Les auteurs japonais décrivent le dosage du magnésium et du calcium, en
air-acétylène. Ils précisent les précautions prises pour éliminer l'interaction
de Al et Si sur Mg (par addition de Ca ou Sr) et ceux de PO~ -, SO~ -, Si et Ti
sur Ca (par addition de Sr). Les résultats obtenus, estiment-ils, valent ceux
donnés par gravimétrie et titrimétrie.
Ramirez-Munoz, dans Flames Notes, 2 (4), pp. 77-80, 1967, décrit les dosa-
ges de : Si, Ca, Fe, Mn, Mg et Al en utilisant la flamme protoxyde d'azote-acé-
tylène pour Si et Al.
La même année, Capacho-Delgado et Manning publient dans Analyst les
dosages de Si, Al et Ti dans les ciments en utilisant la flamme protoxyde d'azote-
acétylène. Ces deux derniers travaux se complètent bien et leur synthèse forme
un ensemble cohérent.
Le dosage principal de l'analyse des ciments est indiscutablement celui du
calcium; il est aussi un des plus difficiles à mettre en œuvre: fortes teneurs,
interactions, etc.
Rocchiccioli et Townshend (1968), ont publié dans Anal. Chim. Acta un
travail intitulé : Sorne interferences in the atomic absorption spectrophoto-
metry of calcium; on peut recommander la lecture de ce travail qui apporte
des informations intéressantes sur ce sujet.
Langmyhr et Paus, dans leur série de travaux consacrés à l'analyse des
silicates, publient dans Anal. Chim. Acta, 1969, Part. IV, une technique consa-
crée à l'analyse des ciments, crus de cimenterie, clinkers, etc.
La mise en solution particulière par l'acide fluorhydrique en récipient fermé
et à chaud (100°-1200 C) constitue l'originalité de leur travail.
Tenoutasse et De Donder publient dans Silicates Ind., en 1972, un travail
CIMENTS ET LAITIERS 589
intitulé « Analyse précise des ciments par absorption atomique ». Après une
mise en solution par attaque HCI + HF (sans volatilisation de la silice) et en
utilisant des solutions étalons complexes, ces auteurs obtiennent pour dix oxy-
des de très bons résultats et, notamment, des écarts-types très faibles pour les
éléments majeurs (0, Il pour CaO).
Dans un travail collectif, nous avons comparé les analyses de plusieurs
ciments par spectrométrie de fluorescence X et d'absorption atomique. Les
résultats publiés dans Analusis, 1, 1973, montrent que l'absorption atomique
donne des résultats excellents pour le magnésium et le fer, bons pour l'alu-
minium et le silicium et acceptables pour le calcium (écart-type de l'ordre de
0,25).
La même année, Degré publie dans la Revue des Matériaux une méthode de
dosage semi-automatique pour Il éléments en procédant, pour la mise en solu-
tion et l'étalonnage, comme préconisé par Tenoutasse et De Donder. Les écarts-
types donnés par cet auteur sont excellents, mais varient en fonction des maté-
riaux analysés (ciments, laitiers, crus, etc.).
Nous avons publié dans Al1illusis, 2, 1975, une étude sur l'influence d'un
étalon interne (strontium) sur la précision du dosage du calcium dans les ciments
et montré que, pour les fortes teneurs de CaO, cette technique n'apportait pas
d'amélioration appréciable (écart-type variant de 0,10 à 0,30), contrairement
à ce que l'on a trouvé pour le dosage du chrome dans les aciers.
La même année, Crow, Connoly et Hime publient un chapitre, consacré
à l'analyse des ciments Portland et des crus de cimenterie, dans le volume nO 3
du traité de Dean et Rains, déjà cité. Abandonnant la mise en solution par
fusion à la soude utilisée dans leurs travaux de 1967, ils préconisent maintenant
pour le dosage des principaux oxydes, soit l'attaque par HCI, soit la fusion
au métaborate de lithium (la silice étant dosée seulement sur cette dernière).
Falinower publie en 1976, dans le nO 5 de Analusis, une méthode d'analyse
entièrement automatique des ciments et des crus de cimenterie. La fusion rapide
est effectuée par le métaborate de lithium dans un four à induction et l'ensemble
des sept dosages est conduit par un mini-ordinateur. L'auteur estime que l'auto-
matisation de la procédure de dosage a accru la précision des déterminations
et le potentiel d'analyse. Ainsi, l'écart-type obtenu pour la chaux est de 0,16.
Une approche originale en vue de l'amélioration de la précision du dosage
de la chaux est décrite dans le travail de Maruta et Sudoh, paru dans Anal.
Chim. Acta, 86, 1976. Ces auteurs préconisent l'emploi d'une lampe de ger-
manium et travaillent à 422,657 nm, longueur d'onde se superposant prati-
quement à celle utilisée normalement avec une lampe de calcium. La sensibilité
est diminuée d'un facteur lOüet, de ce fait, les dilutions nécessaires sont réduites
dans les mêmes proportions. On a confirmé cette diminution de sensibilité,
mais la stabilité du signal n'est pas aussi bonne qu'avec une lampe de calcium.
Une méthode inédite de dosage direct et sans interférences de la silice des
590 GÉNIE CIVIL
ciments et autres silicates est proposée par Bosch Arino et al., et publiée dans
Quimica Analitica, 2, 1976. Le procédé consiste à distiller la silice sous forme
d'acide fluosilicique que l'on dose ensuite par S. A. A. après sa récupération
quantitative. Les autres oxydes après leur mise en solution acide peuvent être
dosés sans interférence de la silice. La technique est simple, rapide et intéres-
sante.
Nous avons publié dans le Bulletin de Liaison des Laboratoires des Ponts
et Chaussées, 88, mars-avril 1977, la remise à jour par Bouzanne de notre
méthode d'analyse des ciments établie en 1969. On verra, au paragraphe sui-
vant, l'essentiel de cette technique.
Signalons, enfin, le travail de Schele et Ludwig, publié dans Tonind. Ind., en
1977 et consacré au seul dosage de la silice. Les auteurs utilisent des étalons
synthétiques de SiO z avec différentes compensations en chaux, les mises en
solution étant faites par le mélange HCl + HF.
M~THODES D'ANALYSE
dosages est vérifiée par passage dans chaque série d'échantillons inconnus
d'un matériau de référence de composition voisine.
La flamme N 20 - C2H 2 est utilisée bien entendu pour les dosages de Si02
et A1 20 2, les mesures étant faites respectivement à 251,6 et 309,2 nm.
Pour CaO, MgO et Fe203, on travaille en air-acétylène aux longueurs d'ondes
respectives de 422,7, 285,2 et de 248,3 nm.
Pour inhiber l'interaction de Al et Fe sur le dosage de Ca, on ajoute dans
ce cas aux solutions à doser et aux étalons de faibles quantités d'oxyde de lan-
thane (0,5 %) préalablement dissous en milieu acide.
Dans ces conditions, on constate que les écarts-types moyens pour des séries
d'analyses sont de l'ordre de :
0,20 pour CaO; 0,04 pour A1 20 3; 0,10 pour Si02; 0,008 pour Fe203; 0,004
pour MgO.
Les résultats obtenus pour le magnésium sont excellents et il semble que
la S. A. A. soit la méthode de choix pour le dosage de cet élément.
En outre, les alcalins : sodium et potassium, peuvent être dosés par absorp-
tion atomique avec une assez bonne précision et d'une façon directe en pré-
sence de forte teneur de calcium (65 %), ce qui n'est pas le cas des dosages effec-
tués par photométrie d'émission de flamme.
Pour terminer, on peut constater, en se référant aux écarts-types donnés
dans la première édition de cet ouvrage, que des progrès considérables ont été
réalisés en moins de dix ans pour les dosages des constituants majeurs des pro-
duits de cimenterie. L'automatisation complète des mesures peut maintenant
être réalisée grâce au pilotage des spectromètres par des mini-ordinateurs.
SOLS ET ROCHES
Avec la partie VI, The analysis offeldspars (même revue, 45, 1969, pp. 176-
179), nous revenons à l'analyse des silico-alumineux. Il s'agit à nouveau des
dosages de Si, AI, Fe, Mg, Ca, K et Na, effectués sur un feldspath, échantillon
nO 99 du Bureau of Standards et une néphéline (néphéline-syénite). Les teneurs
de Si et Al, d'une part, et des alcalins d'autre part sont assez différentes dans
ces deux matériaux. Néanmoins, les résultats trouvés sont encore très bons.
La publication suivante : Partie VII, The analysis of iron and slags (même
revue, 45, 1969, pp. 157-162), sera examinée au paragraphe suivant.
Enfin, il faut lire le tableau des résultats obtenus par ces mêmes auteurs
pour neuf matériaux et neuf dosages par produit, publié dans l'article qui para·
chève cette œuvre : Hydrofluoric acid decomposition atomic absorption analysis
of nine silicute minerai and rock reference samples (Anal. Chim. Acta, 47, 1969,
pp. 371-373) pour se rendre compte des progrès effectués en si peu de temps
par cette méthode dans le difficile domaine de l'analyse des silicates. Le lecteur
trouvera dans les publications des auteurs norvégiens beaucoup de détails con-
cernant les analyses de ces différentes classes de silicates.
Katz (1968), dans son intéressant travail, examine uniquement le problème
des dosages de Si et Al dans les roches. Il effectue la mise en solution du maté-
riau par de la soude. L'auteur étudie les interactions et les interférences spec-
trales dans le cas de ces deux dosages « clefs» de l'analyse des silicates.
Il trouve des résultats corrects pour AI 2 0 3 et beaucoup plus dispersés pour
Si02 , ce que nous constatons également dans le cas de telles analyses.
Pour pallier l'inconvénient que présente le dosage et l'interaction de la
silice, Bernas (1968) élimine cette dernière par volatilisation en traitant le maté-
riau silicaté par un mélange acide nitro-perchloro-fluorhydrique. Sur une reprise
chlorhydrique diluée, les dosages de Al, Ca, Mg, Fe, Mn se déroulent bien.
En 1969, deux équipes publient à peu près simultanément les méthodes
d'analyses des silicates (Medlin, Suhr, Bodkin, 1969) et des silicates et calcaires
(Yule et Swanson, 1969).
Dans les deux cas, on effectue une attaque par fusion du matériau par le
borate de lithium (LiB0 2 ) à 1 0000 C pendant 15 à 20 minutes, avec reprise
faiblement nitrique (Medlin et al., 1969) ou faiblement chlorhydrique (Yule
et al., 1969).
En 1972, Jeanroy publie dans Chim. Anal. une méthode basée sur l'emploi
d'un nouveau fondant des silicates, le métaborate de strontium, qui permet
une attaque aussi bonne qu'avec le métaborate de lithium. Cette fusion pré-
sente l'avantage d'introduire simultanément dans le milieu analysé le strontium,
qui joue également le rôle de tampon d'interaction. Toutefois, cette technique
nécessite la flamme N 2 0 - C 2 H 2 pour le dosage de CaO, car le strontium ne
supprime pas complètement les interférences de l'aluminium et du silicium
sur le calcium. Un deuxième article sur le même sujet, donnant davantage de
résultats analytiques, est paru dans Analusis en 1974.
594 GÉNIE CIVIL
LES ACIERS
~TUDE BIBLIOGRAPHIQUE
pour la séparation des éléments gênants. Des méthodes portant sur des traces
de Mn, Co, Ni et Cr sont également décrites.
Les résultats obtenus sont en bon accord avec ceux donnés par les méthodes
normalisées.
La même année, Rubeska publie un travail sur les interférences de volati-
lisation de l'élément dosé en spectrométrie de flamme. Il étudie le mécanisme
de ces interférences en S. A. A. et notamment celles de Fe, Co, Ni sur Cr d'une
part et les interférences mutuelles de Mn, Fe, Co et Ni, d'autre part.
En 1973, Voinovitch et al. publient dans Analusis une étude comparative
par spectrométrie d'absorption atomique et spectrophotocolorimétrie du dosage
de : Ni, Cu, Cr, Mn, AI et Si dans certains aciers. Ils proposent deux attaques
seulement pour le dosage de ces 6 éléments.
Dans tous les cas examinés, les dosages par S. A. A. sont directs, donc plus
rapides que par colorimétrie et l'interférence de Fe sur Cr, Mn et Ni peut être
facilement inhibée. Les sensibilités obtenues par les deux techniques pour Ni,
Cu, Cr, Mn et AI sont comparables, ainsi que leur justesse.
La sensibilité du dosage de Si est plus grande par colorimétrie; néanmoins
on peut doser des teneurs voisines de 0,005 % de Si, sans interférence due au
fer.
Fassel et al. publient dans Spectrochim. Acta de 1973 à 1976 plusieurs arti-
cles théoriques sur les interférences interéléments et les mécanismes des phé-
nomènes se produisant dans les flammes. Ces études concernent les éléments
que l'on peut rencontrer dans les aciers.
En 1975, dans le volume 3 du traité de Dean et Rains, cité au paragraphe
« Ciments », BeJcher décrit au chapitre 21 « Ferrous metals and alloys » de cet
ouvrage la marche générale de l'analyse des aciers et le dosage de 23 éléments.
La même année, Chakrabarti et McNeil précisent, pour certains éléments
d'addition dans les aciers et notamment pour Je vanadium, les régimes de
flammes et les hauteurs d'observation optima.
Au XVIIIe C. S. 1., en 1975, Sire et al. ont présenté un travail sur le dosage
direct de : Cr, Mn, Ni, Cu et V dans les aciers et publient un article détaillé
sur ce sujet dans Spectrochim. Acta en 1978. Ce travail, axé sur l'étude des inter-
férences exercées par de nombreux cations et quelques anions sur le dosage
du vanadium, en fonction des régimes de flamme N 2 0 - C2 H 2 et des hauteurs
d'observations, a conduit à la réalisation d'un tampon d'interaction à base de
NH4 Cl, MgCI 2 et LaCI 3 , permettant des dosages directs et sans interférences
de : V, Cu, Cr, Ni, Mn, sans aucune compensation en fer.
En 1977, Condylis et al. présentent au xxe C. S. 1. trois études que nous
relaterons brièvement.
- Dans « Analyse des aciers par S. A. A. : interférences et corrections du
fond continu », on peut noter que lors de l'analyse par S. A. A. avec flamme de
600 GÉNIE CIVIL
traces d'éléments dans les aciers et les alliages, on constate des phénomènes
d'absorption non spécifiques dus à la présence d'éléments en forte concentra-
tion (Fe, Ni, Cr). Dans ce travail, les auteurs mettent en évidence l'existence
des absorptions parasites discontinues liées à la présence en forte teneur d'un
ou de plusieurs éléments constitutifs de la matrice.
Cette perturbation serait, soit d'ordre moléculaire, soit due à un recouvre-
ment de raies de l'analyte et d'un élément de la matrice. Les méthodes de cor-
rection par une radiation à spectre continu (Hz ou D z ), sont peu efficaces. Il
est nécessaire de réaliser un étalonnage contenant les constituants principaux
de la matrice exempt de l'élément à doser et d'effectuer le dosage par rapport
au terme zéro de la gamme d'étalonnage.
- Dans Il Analyse des aciers par S. A. A. sans flamme: interférences inter-
éléments et corrections », ces auteurs trouvent que lors de l'analyse par S. A. A.
sans flamme d'éléments traces dans les aciers, sans séparation préalable de la
matrice, on rencontre des interférences très importantes. En outre, la nature
des acides servant pour la mise en solution a une importance considérable.
Si en milieu nitrique ces interférences sont relativement faibles, en milieu
chlorhydrique on peut aller jusqu'à la suppression totale de l'absorbance pour
un rapport fer/analyte suffisamment élevé.
Cependant, par le choix du programme thermique et grâce à l'addition
de correcteurs, on peut (même en présence d'acide chlorhydrique, HCI + HN0 3)
améliorer, d'une façon notable, le dosage des faibles teneurs et des éléments
volatils (Sb, Bi, Ga, Pb).
- Dans leur troisième communication « Analyse des aciers et alliages par
S. A. A. sans flamme: Absorption non spécifique », ces auteurs étudient les
phénomènes d'absorption non spécifiques et les moyens à mettre en œuvre
pour les corriger lors de dosages directs de faibles traces d'éléments dans les
aciers par S. A. A. en four graphite.
L'emploi d'une lampe à fond continu permet la correction des absorptions
moléculaires continues ou des effets Il scattering », mais les absorptions molé-
culaires discontinues (raies fines de rotation) ne peuvent être corrigées d'une
façon absolue.
Le choix du programme électrothermique est très important pour atténuer
ces absorptions parasites.
Pour éliminer le premier pic non spécifique, on adoptera la plus haute tem-
pérature de l( décomposition » compatible avec la non-volatilisation de l'élé-
ment analysé et, pour diminuer le second, on choisira la température d'ato-
misation la plus faible possible. On peut diminuer la volatilisation de l'analyte
ou des sels de la matrice en utilisant un « stabilisant » permettant l'obtention
d'une température de « décomposition » plus élevée sans risque de perte de
ACIERS 601
M~THODES D'ANALYSE
Les mesures. - Pour certains des éléments d'addition dosés par S. A. A.,
on est obligé de compenser l'action perturbatrice du fer, ainsi que nous le ver-
rons par la suite, mais on n'a pas constaté d'interaction entre les différents
éléments d'addition aux teneurs où ils se trouvent dans les aciers analysés, ni
d'action perturbatrice significative exercée par les acides aux dilutions utilisées.
On dissout les deux premiers composés dans 300 ml d'eau, puis le lanthane
par l'ajout de HCl concentré, on ajuste ensuite à 1 000 ml avec de l'eau distillée.
Ce tampon d'interaction est ajouté à raison de 5 % dans les solutions d'aciers
et les gammes d'étalonnage. Ce tampon est aussi utilisé pour les dosages de
Cu, Cr, Mn et Ni.
PIGMENTS DE PEINTURES
~TUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Dans les deux éditions du livre Analyse des Silicates (Hermann, novem-
bre 1962 et Daniel Davey & Co., New York, 1967), nous avons rédigé un cha-
pitre sur l'analyse chimique des émaux techniques, en cherchant à donner au
lecteur quelques schémas cohérents d'analyses pour ces produits extrêmement
complexes par leur composition. Ces schémas d'analyse ont été repris et amé-
liorés par Sinha et al. (1976). Les pigments de peintures ressemblent à cet égard
PIGMENTS DE PEINTURES 605
aux émaux. Dans leur formulation peuvent entrer, outre les constituants habi-
tuels des matières silicatées (talc, argile, ocres, kaolin, etc.), de nombreux autres
éléments suivant les propriétés ou la couleur que l'on désire obtenir.
C'est ainsi que l'on peut rencontrer' dans les pigments de peintures de pro-
tection d'ouvrages d'art et de marquage de chaussées, différents cations: Zn,
Pb, Mo, Ti, Cr, Fe, Cu, Cd, etc., introduits sous diverses formes : oxydes et
hydroxydes, carbonates, sulfates, sulfures, phosphates et surtout en concen-
trations très variables de l'un à l'autre de ces cations en fonction de la teinte
ou de la performance recherchée.
Il va sans dire que l'analyse de tels matériaux est une opération extrême-
ment délicate et qu'il est impossible de donner un mode opératoire qui puisse
s'appliquer sans discrimination à tous les cas susceptibles de se présenter. Un
des avantages de l'absorption atomique pour l'analyse de tels pigments est
de pouvoir effectuer certains dosages d'une façon directe avec une bonne sen-
sibilité et le minimum d'interaction possible.
Par chimie, le dosage, lors de la présence simultanée des éléments, de Zn,
Pb, Cr, Ca, Al ou Pb, Cr, Mo, Zn, Si, Ca, Mg est long et demande de nom-
breuses séparations préalables.
Par absorption atomique ces dosages peuvent se faire directement, dans
certaines limites de concentration de ces cations et, à l'exception du silicium,
la sensibilité est très bonne pour la plupart des éléments cités.
Nous n'avons relevé dans la bibliographie aucune citation permettant l'ana-
lyse systématique de certaines peintures (rouges, jaunes, blanches, etc.) par
S. A. A. Par contre, quelques travaux ne se rapportant pas d'une façon directe
à l'analyse des pigments peuvent être, à notre avis, appliqués aux différents
dosages des éléments qui nous intéressent dans ce cas. Nous examinerons main-
tenant brièvement ces quelques publications.
Citons tout d'abord l'ouvrage Decomposition tee/Inique in inorgallic ana-
lysis de Dolezal, Povondra et Sulcek, paru en 1968 chez Iliffe à Londres, dans
lequel on trouvera de nombreux procédés de mise en solution de matériaux
demandant certaines précautions au stade de l'attaque, afin d'éviter des pertes.
Nous avons également traité ce problème de la mise en solution dans notre
livre L'Analyse des Silicates.
Le travail de Legrand et al. (1973) peut être consulté pour le dosage du cal-
cium et du magnésium.
Ramakrishna, Robinson et West (1967) décrivent le dosage de Cu, Zn et
Cd que l'on peut adapter à ce type d'analyse.
Le dosage du plomb, décrit par Chakrabarti (l967), peut aussi convenir
pour ces produits.
Pour les dosages d'antimoine, de zinc et de chrome, on peut lire respecti-
vement les publications de Meranger, Somers (l968), Smith, Blasi, Feldmann
(1968), Harris (1969) et de Elrod, Ezell (1969).
606 GÉNIE CIVIL
MéTHODES D'ANALYSE
Parmi les inconvénients, il faut mentionner les difficultés que l'on rencontre
pour doser avec précision les fortes teneurs de ces éléments.
Toutefois, cet écueil n'est pas particulier à l'absorption atomique, car on
EAUX 607
EAUX
Le dosage des métaux lourds dans l'eau de mer, à des teneurs de l'ordre
du microgramme par litre, présente de grandes difficultés du fait de la quantité
importante de sels dissous (en moyenne 35 g par litre). C'est pourquoi, de très
608 GÉNIE CIVIL
nombreuses études ont été effectuées depuis une dizaine d'années, au niveau
mondial, pour isoler et concentrer les métaux lourds des eaux salines.
Lamathe (1978) a expérimenté l'extraction des métaux lourds, présents
dans l'eau de mer, par chromatographie sur résine chélatante « Chelex 100 »
en vue de leur dosage par spectrométrie d'absorption atomique (S. A. A.) sans
flamme.
Elle a pu montrer que les techniques utilisant cette résine sous la forme H+
ne peuvent être appliquées telles quelles, le maximum de rétention des métaux
lourds n'étant pas obtenu avec la résine sous cette forme. De plus, celle-ci se
transforme progressivement au contact de l'eau de mer par fixation de cations
alcalins et alcalino-terreux. Ces cations, élués simultanément avec les métaux
lourds, provoquent des interférences importantes sur les dosages par S. A. A.
sans flamme.
Elle a montré également que la séparation des métaux lourds est quantita-
tive sur la résine « Chelex 100» sous la forme Ca 2 + et une méthode d'élutions
sélectives a été mise au point.
Par traitement à l'acide acétique 1 : 100, on élimine totalement les alca-
lins et les alcalino-terreux fixés sur la résine avant de procéder à l'élution des
métaux lourds.
L'élution par l'acide nitrique N permet de récupérer globalement et quan-
titativement : Cu, Pb, Ni, Zn, Cd et Co.
Il est possible également, en effectuant une élution intermédiaire avec de
l'acide nitrique 0,01 N d'isoler Zn, Cd et Co du Cu et du Pb qui sont élués
ensuite par l'acide nitrique N.
Le nickel est partiellement élué avec Zn, Cd et Co, le reste de ce métal se
retrouvant avec Cu et Pb.
En effectuant l'extraction sur 100 ml d'eau de mer, on peut, dans ces condi-
tions, effectuer les dosages par S. A. A. sans flamme avec le minimum d'inter-
férences interéléments.
Les interférences importantes constatées sur les dosages des métaux lourds
par S. A. A. sans flamme par la présence de teneurs en alcalino-terreux de
l'ordre de 50 mg/l, nous incitent à proposer également l'utilisation de la sépa-
ration sur résine chélatante pour l'analyse des eaux douces (de surface ou de
nappe), celles-ci renfermant généralement des teneurs en alcalino-terreux net-
tement supérieures à 50 mg/!.
Des publications récentes signalent d'ailleurs ces effets de matrice pour les
eaux douces, qui faussent les résultats, et proposent pour éliminer ces effets,
soit le traitement préalable du four graphite par le nitrate de lanthane (Thomp-
son et al., 1977), soit la co-précipitation des métaux lourds sous forme de com-
plexes avec le tétraméthyldithiocarbamate (Hudnick et al., 1978).
Enfin, sur le plan spécifiquement génie civil, la méthode de séparation sur
EAUX 609
Après réduction par le chlorure stanneux dans une fiole à réaction, le mer-
cure libéré est entraîné, par un gaz vecteur (air ou argon) exempt de mercure,
610 GÉNIE CIVIL
par
G. BAUDIN, J. NORMAND,
M. PINTA, F. ROUSSELET, 1. A. VOINOVITCH
ÉNERGIE NUCLÉAIRE
INTRODUCTION
Ceux-ci sont, soit des métaux purs dans lesquels on dose les traces d'impu-
retés, soit des alliages où, outre ces traces, on détermine aussi les constituants.
Les impuretés sont en général analysées après séparation de la matrice par
extraction au tributylphosphate ou échange sur résine.
Pour les éléments d'alliage, la méthode de séparation reste valable; toute-
fois, pour des raisons de rapidité d'analyse, il est souhaitable d'opérer direc-
tement sur les solutions d'attaque, la sensibilité étant alors suffisante.
Nous donnerons ci-dessous deux exemples d'analyse d'alliages fréquem-
ment utilisés comme combustibles : uranium-aluminium-fer (SrCRAL) et
uranium-molybdène.
Un mode opératoire voisin est applicable à tous alliages d'uranium: ceux-ci
sont en général mis en solution par attaque nitrique à chaud, mieux, par atta-
que sulfo-nitrique. La dissolution chlorhydrique de copeaux ou de poudres
métalliques peut se révéler dangereuse en raison de la grande vitesse de la réac-
tion et de son caractère fortement exothermique.
Certains alliages tels que uranium-zirconium et uranium-niobium ne sont
totalement dissous en milieu sulfo-nitrique qu'après addition de quelques gout-
tes d'acide fluorhydrique; celui-ci est chassé avant analyse par évaporation.
La dissolution des oxydes U0 2 frittés est lente; toutefois, si les éléments
analysés ne sont pas volatils, une calcination à l'air, à 9000 C, les transforme
en oxyde U 3 0 8 pulvérulent facile à dissoudre.
Pour l'analyse de tous ces produits, les précautions de filtration et de lavage
des gaz de combustion citées précédemment s'imposent. On pourra limiter
la formation d'aérosols, par tracé de la courbe d'étalonnage en l'absence d'ura-
614 APPLICATIONS DIVERSES
A consulter : Outre les articles généraux sur l'analyse des combustibles nucléaires
(W ALKER et VITA, 1968; HAINSKI et al., 1966), la littérature fournit des études plus
précises du dosage de certains éléments dans l'uranium : Al, Fe, Ni, Cd, Mg, Mo,
Ru, Pd, Rh, Sb : BAUDIN et al. (1968), BUFFEREAU et al. (1968), JURSIK (1966), SCAR-
BOROUGH (1969), SHEPHERD et JOHNSON (1966), WALKER et al. (1969), ou dans le plu-
tonium : GANIVET et BENHAMOU (1968 et 1969), MILLER (1968).
Principe:
Attaque nitrique de l'échantillon.
Extraction de l'uranium par le tributylphosphate de sodium dans le tétra-
chlorure de carbone.
Dosage des impuretés dans la phase aqueuse.
Débit
Intensité Comburant
Élément Longueur d'onde p = 2,7 bar
(nm)
d'utilisation
de la lampe Combustible O/mn)
C 2H 2 p = 0,7 bar
(l/mn)
air N 20
Ag 328,1 12 mA 3 18
Al 309,2 25 mA 8 (*) 14
Be 234,9 40 mA 8 (*) 14
Ca 422,7 10 mA 3,5 18
Cd 228,8 6mA 3 18
Co 240,7 20 mA 3 18
Cr 357,9 20 mA 4 18
Cu 324,8 15 mA 3 18
Fe 248,3 20 mA 3 18
K 766,5 350 mA 3 18
Li 670,7 15 mA 3 18
Mg 285,2 6mA 3,5 18
Mn 279,5 15 mA 3 18
Ni 232,0 25 mA 3 18
Pb 217,0 30 mA 3 18
Sr 460,7 lOmA 3,5 18
Zn 214,0 15 mA 3 18
Principe:
Attaque sulfo-nitrique.
Pulvérisation directe de la solution dans la flamme.
Gamme de dosages:
Fe : 0-1-2-4-5 Jlg/m1.
Al : 0-1-5-10-15 Jlg/ml.
En présence de U = 10 mg/ml et H 2 SOC 0,1 N.
Alliages uranium-Trwlybdène :
dosage du molybdène
Principe:
Attaque nitrique.
Pulvérisation directe de la solution dans la flamme air-C 2 H 2 •
MATÉRIAUX DE GAINAGE
Pour le zirconium et ses alliages, la difficulté réside dans l'attaque qui néces~
site toujours la présence d'acide fluorhydrique; on opère en général en milieu
sulfo-fluorhydrique, ce dernier acide est chassé par passage à fumées blanches;
il y a lieu, alors, d'éviter toute précipitation des sulfates (ou des hydroxydes)
particulièrement difficiles à reprendre.
La méthode de dosage d'impuretés décrite pour le magnésium pur s'appli-
que aux alliages (Halls et Townshend, 1966; Mansell et al., 1966).
Les éléments d'alliages dosés sont en général le cuivre pour les alliages Zr-Cu
au niveau de quelques pour-cent, le cuivre et le molybdène au niveau de 0,5 %
dans les alliages Zr-Cu-Mo, l'étain, le fer et le chrome dans les zircaloys.
Nous donnons à titre d'exemple le mode opératoire pour les alliages Zr-
Cu-Mo.
Alliage de zirconiuTn :
dosage du cuivre et du Tnolybdène
Principe:
Attaque nitrique chlorhydrique de l'échantillon métallique.
Addition d'acide fluorhydrique; évaporation; reprise en milieu nitrique
décinorma1.
Pulvérisation de la solution dans la flamme.
Analyse du m.agn.éslum
Al 30 à 400
Ca 2S à 150
Li 0,8 à 4
-Mn 5,5 à 40
Zn 15 à 250
Princi,e ,
Attaque chlorhydrique de l'édlanlillon -métallique.
Dilution de la solution d'attaque aans l ' alcool éthylique.
Pulvérilltion de la solution étllylique da.nsla flamme.
Réactif· ,
1. Solu~1I étalon de magnés"": Dissoudre 10,00 g de magnésium de
haute pure6 dans l'acide chlorhydrique; apres dissolution complète, ajuster
à 100 ml a'C l'eau, 1 ml de la solution cOOl.tieat 100 mg de magnésium.
MATÉRIAUX DE GAINAGE 621
Concentration de l'élément
Élément Volume prélevé dans la solution (5) en Jlg/ml
Al 25 ml 1000
Ca 10 ml 400
Li 2,5 ml 10
Mn 25 ml 100
Zn 15 ml 600
Principe:
Fusion de la zircone avec du peroxyde de sodium.
Addition de chlorure de lanthane.
Pulvérisation de la solution dans la flamme.
Réactifs:
1. Solution étalon de calcium : Dissoudre lentement 2,500 g de carbonate
de calcium de haute pureté dans l'acide chlorhydrique; compléter à 1 000 ml
avec l'eau après dilution totale. 1 ml de la solution contient 1 mg de calcium.
2. Solution étalon de cuivre: Attaquer 1,000 g de copeaux de cuivre de
MATÉRIAUX DE GAINAGE 623
Précision : On dose :
Principe
Attaque chlorhydrique de l'échantillon métallique.
Pulvérisation de la solution dans la flamme.
Applications
Cd,Pb Air-C2H. Recueillir sur filtre, traiter à HF, dissoudre dans ZOROJEWSKI et al. (1972).
HNO. + H 20, filtrer.
Ca, Cu, Fe, Mg 1-6/lg/m" Air-C.H 2 Recueillir sur filtre cellulose, calciner en creuset HOSCHLER et al. (1973).
0,16-1,5 /lg/m' de Pt à 550 0 C, fondre avec Na2CO., dissou-
0,9-4,5 /lg/m' dre dans HCI, ajouter 1 % La pour dosage Ca
0,6·2,4 /lg/m' et Mg.
Cd, Cu, Fe, Ni, Air-C.H. Filtrer, traiter par H.SO., calciner 30 mn à KOMETANI et al. (1972).
Pb, Zn 3000 C, 60 mn à 500 0 C, dissoudre dans HF
+ HNO., évaporer, redissoudre.
Cd, Cu, Mg, Mn, Air-C.H. Filtrer, traiter par HCI + HNO., dissoudre. SEVERS et al. (1972). ~
~
Pb, Zn N.O - C.H.
Pb 0,1-4 /lg/m" Air-C.H. Recueillir Pb organique dans solution CI J, PURDUE et al. (1973).
(Pb organique) extraire avec APDC/MJBC. 0
0,4-10 /lg/m' ~
Pb
(Pb particulaire)
Air-C.H. Recueillir sur filtre de verre, traiter par HF, ZDROJEWSKI et al. (1972 a).
~,
~
évaporer, dissoudre dans RNO•. "':1
Pb,Zn Air-C.H. Dissoudre dans HCI + HNO•. HERMANN (1972).
AI, Mn, V, Pb N.O -- C.H. Filtrer (2 m'/mn), dissoudre dans HCI + RNO. GALLORINI et al. (1973).
Air-C.H. + HCIO. (5:3 :2).
Be N.O - C.H. ZDROJEWSKI et al. (1972 b).
Cd 2,5 ng/m' Air-C.H. Filtrer à travers fibre de verre, traiter par HF, QUICKERT et al. (1973).
évaporer, dissoudre dans HNO•.
Pb Air-C.H. Filtrer et traiter filtre avec acide. ANON (1973).
Éléments traces trace Air-C.H. Filtrer et traiter filtre dans four r. f. sous oxy- TSUJI et al. (1972).
gène à basse température, solubiliser, doser
soit directement, soit après extraction APDC/
MIBC.
Éléments traces 0-100 /lg/m" Air-C.H. Filtrer, dissoudre dans HNO. 1:5. STUPAR et al. (1974).
Air-H.
Éléments traces Air-C.H. Filtrer, calciner à 450 0 C avec H.SO., solubi- MUNOZ-RIBADENEIRA et al.
liser résidu dans HCI, 2 N. (1974). 0'1
N
----~----- --- \0
Tahleaull.9. - ApPLICATIONS DE L'ABSORPTION ATOMIQUEÉLECTROTHERMIQUE A L'ANALYSE DE L'ATMOSPHÈRE 0\
\H
0
Hg 1-30 Jlg/ma Baguette de Passer échantillon sur carbone chauffé. ROBINSON et al. (1972).
carbone
chauffée
Pb > 5.10- 12 g Four graphite Filtrer à travers creuset de graphite; placer le WOODRIFF et al. (1972).
creuset au four. :...
Cd,Pb 1-100 Jlg/m a Tube graphite Filtrer sur Millipore 0,22 Jl; ajouter H aP04 • MATOUSEK (1973). ::g
Cd 0,02-0,035 Jlg/m a Lit Atomiser sur lit de carbone à 1 400° C. ROBINSON et al. (1973), r.;;
de carbone ......
Hg 0-20 Jlg/m a Vapeur froide Recueillir sur film d'or; atomiser par chauf- SCULLMAN et al. (1972). Q
fage à 500° C sous azote. ::::l
Cl
Hg 15 ng-l0 Jlg/m a Vapeur froide Recueillir sw' laine d:argent; atomiser par LONG et al. (1973).
chauffage à 400° C. ~
Pb 0,1 Jlg/m a Tube graphite Recueillir sur Millipore 0,22 Jl; ajouter H aP04 ; MATOUSEK et al. (1973). t:1
sécher. ......
Pb 10-10 g Ruban Recueillir sur impacteur à cascade. ROQUES et al. (1973). ~
de tantale :::tl
Pb 0-5 Jlg/m a Tube graphite Recueillir sur filtre; extraire par HNO a. JANSSENS et al. (1973). ~
c..:i
Pb 1-10 Jlg/m a Tube graphite Recueillir sur filtre à pore de 0,22 Jl en gra- AMos et al. (1973).
phite.
Éléments trace Ruban Recueillir sur filtre. SMITH et al. (1973).
traces de tantale
Éléments Baguette PARKER et al. (1973).
traces de carbone
Éléments Baguette Filtrer à travers tube graphite poreux. SIEMER et al. (1973 a).
traces de carbone
As Tube SiOa Filtrer à travers fibres de verre; dissoudre dans VUAN (1974).
HNO a - H aS04 ; ajouter NaBH 4 ; faire pas-
ser AsH a dans tube SiOa chauffé.
Be 2-20 Jlg/ma Coupelle Filtrer à travers coupelle graphite poreux; ato- SIEMER et al. (1973 b).
graphite miser en chauffant coupelle.
& > 0,1 ng/ma Tube graphite ZDROJEWSKI et al. (1972 b).
Cd > 0,2 ng/m a Tube graphite Filtrer et solubiliser dans acide. ANON (1973).
Cd > 0,2 ng/m3 Tube graphite Filtrer à travers fibres de verre; traiter par HF; QUiCKERT et al. (1973).
évaporer; dissoudre dans HN0 3 ; atomiser:
séchage 95 0 C, calcination 3300 C, atomisa-
tion 1 900 0 C.
Cd 8 ng/m 3 Baguette Filtrer à travers Millipore 0,22 p; traiter avec BRoDIE et al. (1974).
graphite H aP04.
Cd 50-200 ng/m 3 Tube graphite Filtrer; extraire résidu par HN0 3 0,1 M avec JANSSENS et al. (1974).
agitation ultrasonique.
Hg 1-20 ng/m 3 Tu be graphi te Recueillir sur coupelle graphite couverte d'or; LECH et al. (1973).
chauffer à 850 0 C.
Hg 10 ng/m 3 Tube graphite Recueillir sur coupelle graphite couverte d'or; SIEMER et al. (1974 a).
chauffer à 850 0 C.
Hg 0-1 500 ng/m 3 Vapeur froide Filtrer à travers charbon; chauffer sous N 2 ; SCARINGELLI et al. (1974).
fixer Hg sur laine d'argent; chauffer pour
libérer Hg.
Hg 1-10 mg/m 3 Vapeur froide Faire passer l'air dans solution L-cystéine 0,1 % TOMIKICHI (1973).
pour absorber Hg non métallique, puis dans
H 2S04, 5 % + Mn04K 0,5 % pour absorber
::t...
Hg métallique; séparer Hg organique et inor-
ganique de la solution L-cystéine par traite- ~
0
ment avec HCI - C 6H 6 et ajouter H 2S0 4
+ Mn04K. Réduire les trois solutions par ~
Éléments pg/m 3 Tube graphite
SnCI 2 •
Filtrer à travers le tube graphite d'atomisation. SIEMER et al. (1974 b).
~,
~
traces t!]
Éléments trace Tube graphite Étude sur la préparation des étalons. LECH et al. (1974).
traces
Éléments trace Tube graphite Filtrer et traiter le filtre au four. NULLENS et al. (1974).
traces
Cd, Pb trace Tube graphite Dissoudre 10 mg dans HN0 3 0,1 M; diluer à DAMS et al. (1975),
1 000 ml; traiter 10-50 pl au four.
Cd, Pb trace Tube graphite Collecter sur filtre Whatman 41; séparer ensuite DEMUYNCK et al. (1970).
par agitation ultrasonique.
Cd, Pb trace Tube graphite Dissoudre les fibres dans HF/H 2S04/HN0 3 et PEDEN (1976).
diluer.
Cd trace Tube graphite Filtrer l'air sur Millipore (0,22 pm); traiter di- BRoDIE et al. (1975).
rectement le filtre au four.
-
0'>
t.J
Tableau 11.9 (suite) 0\
w
N
GÉNÉRALITÉS
•
Problèmes analytiques
APPLICATIONS
Méthodes directes
Quant aux solutés de dialyse rénale, ils nécessitent une dilution extemporanée
contrôlée par résistivité. Ne sont acceptables que les lots pour lesquels le taux
de Na est compris entre 98,5 et 102,5 % de la théorie.
Il est le plus souvent utilisé lors de la fabrication des anesthésiques et des anal-
gésiques locaux qui contiennent des vasoconstricteurs (adrénaline) oxydables
par le Cu. Ainsi, le taux limite du Cu dans les anesthésiques et analgésiques est
de 5 mg/l.
Or. - Les sels d'or continuent, malgré leur toxicité, à être utilisés pour
leurs propriétés anti-rhumatismales. Les Pharmacopées de Grande-Bretagne
et des U. S. A. préconisent pour le dosage de l'aurothiomalate de sodium une
minéralisation et la pesée de l'or précipité.
Cette méthode gravimétrique est très lourde d'emploi et de plus non dénuée
de dangers pour le manipulateur (fumées toxiques).
Les médicaments sont le plus souvent des solutions injectables dont le dosage
par spectrophotométrie d'absorption atomique ne présente pas de difficultés,
contrairement aux autres méthodes (Rousselet et a!., 1975).
Solution mère à 100 mg/l d'or: cette solution est préparée par disso-
lution de 209,09 mg d'acide dans de l'eau bidistillée.
- Solutions de travail : elles sont préparées à partir de la solution mère.
On prélève respectivement l, 2, 3, 4 ml de cette solution et on complète à 20 ml
avec de l'eau bidistillée pour obtenir les concentrations de 5, 10, 15, 20 mg/!.
La méthode des ajouts dosés peut être utilisée en ajoutant à la solution à
doser 5 et 10 mg/l d'or en utilisant les solutions filles d'étalonnage.
Résultats obtenus. Interactions. - La droite d'étalonnage obtenue avec
une solution aqueuse d'acide tétrachloroaurique est sensiblement paraJlèle
à celle obtenue par la méthode des ajouts dosés; par conséquent, les correc-
tions à apporter en utilisant ce mode d'étalonnage restent minimes.
La solutIOn à 0,1 g contient théoriquement 0,033 g d'or pour 2 ml; nous
avons trouvé 0,038 g d'or pour un contenu total d'ampoules renfermant 2,3 ml,
ce qui correspond bien à la concentration annoncée.
La solution à 0,05 g contient théoriquement 0,0166 gpour 2 ml; nous avons
trouvé 0,0170 g.
D'autre part, Smart et Campbell (1974) ont montré, en dosant l'or dans
l'aurothiomalate de sodium avec un Perkin-Elmer 303 et en utilisant une gamme
faite avec de l'acide tétrachloroaurique (HAuCI 4 , 3 HzO), qu'ils retrouvent 95 %
de l'or (23,75 mg/ml pour 25 annoncés).
La méthode gravimétrique donnant 100,64 % semblerait supérieure, bien
que la spectrophotométrie d'absorption atomique ait une meilleure spécifi-
cité et qu'il y ait moins de possibilités d'erreurs analytiques.
Le fer et le calcium sont réputés provoquer des interactions à la longueur
d'onde utilisée. En cas de présence de ces éléments dans les échantillons à doser,
on pourra utiliser, soit des étalons surchargés dans les mêmes proportions,
soit, dans le cas où il se produit une absorption non spécifique, corriger celle-ci
par les moyens habituels.
LaCl a 50 g,
NaCI 10 g,
KCl 2 g,
Eau hidistillée q. s. p. 1 000 ml.
Calcium. - Les sels de calcium sont très souvent employés dans les pré-
parations pharmaceutiques, soit purs, soit mélangés, comme recalcifiant dans
les carences, comme antianaphylactiques, antiasthéniques et également comme
antiacides. Les sels les plus utilisés sont les lactates, gluconates, carbamates,
glucoheptonates, chlorures, ascorbates et glycérophosphates.
Ces préparations se présentent sous forme de comprimé, solution, sirop,
suspension, élixir.
Les méthodes de dosage utilisent la complexométrie (sels d'EDTA dans
l'hydroxynaphtol, Pharmacopée U. S. A., 1965), mais les phosphates et com-
posés organiques interagissent (Dalrymple, 1969) nécessitant une extraction
de ces composés par un mélange chloroforme-butanol (David, 1959).
L'analyse par spectrophotométrie d'absorption atomique du calcium se
fait directement.
LaCl a SO g,
NaCl 10 g,
KCl 2 g.
Eau bidistillée q. s. p. 1 000 ml.
RNO a 58 ml,
RaSO, 67 ml,
RaO q. s. p. 1 000 ml.
- Solution de travail :
Diluer la précédente dans une solution de HCl 0,05 N pour obtenir une
concentration finale de 1 mg/!.
3) Matériel. - L'appareillage utilisé peut être schématisé : figure 11.2.
4 ml de la solution à doser obtenue précédemment, soit environ 1 flg d'Hg,
sont dilués au 1/4 dans la solution 2. On relie à l'appareil et on règle le zéro de
l'appareil. On ajoute dans le flacon 20 ml de solution l, on branche immédia-
tement la pompe et on mesure le signal obtenu.
APPLICATIONS DIVERSES
lumineux '----4
lage pour le dosag,
du mercure.
1 : ballon de 250 ml
(solution d'analyse).
2 : erIenmeyer.
3
3: pompe.
4 : cellule d'absorption
en quartz.
Mandrou et Bres (1970) ont effectué des dosages avec une gamme conte-
nant 10 % d'H 2 S04 et 5 % d'alcool isobutylique.
Pour l'échantillon, avant d'ajuster à 20 ml, on ajoute 1 ml du même alcool.
La sensibilité est ainsi accrue sans modification de la précision.
- de plus:
NaCl9 g/l diminue l'absorbance de 10 %, NaCI 4,5 g/l diminue l'absor-
bance de 6 %,
Na2 SO., NaHP04 , NaCHsCOO réduisent également l'absorbance.
L'acide acétique augmente l'absorbance comme l'aluminium, le strontium
et les sulfates.
Le fer n'interfère pas.
Méthodes indirectes
1 ml d'une solution de sel cuivrique (Cu II) 10- 3 M est ajouté à cette prise
d'essai. Le mélange est porté au bain-marie jusqu'à évaporation du méthanol.
Le résidu est lavé 2 fois par 1 ml d'acétate d'éthyle. Le temps de contact
entre le résidu et l'acétate d'éthyle doit être compris entre 10 et 30 mn à tem-
pérature ambiante.
Le résidu est ensuite repris par 5 ml de solution de bathophénanthroline
(l,5 .10- 3 M) dans la MIBC, qui en extrait le complexe de cuivre. La chroma-
tographie sur papier a révélé qu'il se forme un complexe ternaire Cu (II), PABA
et bathophénanthroline.
Dosage des halogènes. - Les halogènes, qu'ils soient sous forme ionisée
ou inclus dans un composé organique, peuvent être mesurés par combinaison
au nitrate d'argent et dosage de l'argent en excès par spectrométrie d'absorp-
tion atomique (Kidani et al., 1973).
c) Interactions. - Si les interactions avec Na, K, Cu, Mg, Ca, Al, Bi sont
nlllles, les sulfures réagissent avec Ag. Il est alors nécessaire d'ajouter avant le
nitrate d'argent du nitrate de cuivre qui précipite les sulfures.
Caractérisation de l'héroïne
Conclusion
VERRES ET CÉRAMIQUES
(1. A. VOINOVITCH)
dans les matériaux cités est fait en usine le plus souvent par spectrométrie d'émis-
sion (quantomètre) ou par fluorescence X, entièrement automatisée.
En ce qui concerne les analyses de recherches, plus diversifiées, effectuées
en laboratoire, l'absorption atomique apporte maintenant une contribution
précieuse.
En effet, le dosage de traces ou de faibles teneurs d'une trentaine d'éléments
intéressant ces industries, tels que: Al, Ag, As, Au, Bi, Ca, Cu, Cd, Co, Cr,
Cs, Fe, K, Li, Mg, Mn, Ni, Pb, Se, Sr, Zn et de certaines terres rares peut être
réalisé maintenant par cette méthode avec plus de souplesse et, dans certains
cas, avec plus de sensibilité que par les deux méthodes physiques citées, notam-
ment par S. A. A. sans flamme.
Toute analyse chimique de silicates, naturels ou manufacturés, et l'absorp-
tion atomique opérant pratiquement sur des solutions n'échappe pas à cette
règle, commence par une désagrégation appropriée de la matière et la mise
en solution du produit de l'attaque.
En fonction de la réfractarité des matériaux siliceux ou silico-alumineux
examinés, il y a des différences notables dans le choix du mode d'attaque, dont
dépend en majeure partie le succès de l'analyse.
En ce qui concerne le dosage des traces d'éléments contenus dans une matière
réfractaire (Si0 2 , A1 2 0 3 ) et dont on peut craindre des pertes par volatilisation
à température élevée ou l'entraînement par attaque acide (HF - HCI04 ), il
faut dans chaque cas particulier étudier ce problème et adapter les conditions
de travail en fonction des matériaux traités. Le lecteur trouvera des renseigne-
ments à cet égard dans les éditions française et anglaise de L'Analyse des Sili-
cates et dans l'ouvrage Decomposition techniques in inorganic analysis de J. Dole-
zal, P. Povondra et Z. Sulcek (1968).
Dans le cas de l'analyse des verres et des produits siliceux ne demandant
aucune précaution particulière, on peut recommander la technique bien connue
de l'attaque par un mélange nitro-perchloro-fluorhydrique décrite notamment
par Belt Jr. (1967). Un avantage dans ce cas réside dans l'élimination de Si02
par volatilisation avec suppression de toute interaction possible de cet oxyde
au cours de l'analyse de traces de cations restant en solution.
En cas de risque de pertes de certains éléments par volatilisation ou entraî-
nement, il est préférable d'employer la désagrégation proposée par Langmyhr
et Paus (1968) et Price, Whiteside (1977), qui opèrent par attaque HF à chaud
en récipient étanche (téflon ou similaire).
Enfin, la fusion aux borates de lithium en four à induction, suivant Butler
(1971), est à conseiller comme méthode simple et efficace, surtout si l'on a affaire
à des semi-silices ou à des silico-alumineux. Cette technique est également pré-
conisée par Debras-Guédon (1974).
Ce problème de mise en solution étant examiné avec toute l'attention qu'il
requiert, voyons maintenant les possibilités de dosage des différents cations.
662 APPLICATIONS DIVERSES
Matériaux
AI Ca Co Cr Cu K Mg Mn Na Ni Pb Si Sn Ti Fe v
«Part»
Roches l 15 1,83 et 0,6 et 0,75 et 0,03 et 2,1 et 52,65 et 0,46 et 2,70
10,83 4,5 6,60 0,17 4,0 69,10 1,08
Silices II 0,24 0,026 0,û\0 0,073 0,071
Bauxites III 54,88 0,30 0,04 0,009 0,019 0,007 0,037 5,94 2,65 5,88
Ciments IV 4 et 62 et 19 et 2 et
6 65 21 3
Ferrosilicium V 1,24 0,56 >0,01 0,095 0,10 0,013 0,128 0,079 0,018 75,7 0,187 0,085
Feldspaths VI 19 et 0,36 et 0,38 et 0,058 8,49 et 55,17 et 0,10 et
25 1,37 8,79 Il,0 68,56 0,38
Laitiers VII 1,81 44,34 0,27 7,15 5,06 14,50 0,68 12,23
Minerais de fer 1,25
Éventail des 0,24 0,026 0,04 0,009 0,010 0,007 0,037 5,94 0,085 0,071
concentrations à à à à à à à à à à
54,88 65,0 0,27 8,79 7,15 5,06 Il,0 75,70 2,65 12,23
664 APPLICATIONS DIVERSES
ANALYSE MDLTI-ÉLÉMENTAIRE
(G. BAUDIN et J. NORMAND)
Générateurs de photons
Détecteurs
Système Vidicon
Partie_
isolanle
Hots
sem; condüë +
FIG. 11.3. - Cible pour tube Vidicon -teurs
au silicium. type P
Disque
- - d e Si
\
Zone intermédiaire
e- électron
G trous
Canon à
~électrons
Disque
de Si~-
Système de
balayage /
Système de Faisceau de
focalisation balayage
Signal de sort ie
Autres systèmes
ANALYSE ISOTOPIQUE
(G. BAUDIN et J. NORMAND)
Considérations générales
Applications
Le dosage du lithium 6Li, 7Li a été le premier étudié; son déplacement iso-
topique est si important (0,350 cm - 1 à 670,8 nm) que même l'analyse en flamme
est possible (Manning et Slavin, 1962) (Rade, 1974) (Wheat, 1971). La pulvé-
risation en cathode creuse est malgré tout la plus utilisée, un microgramme de
matière suffisant alors pour une analyse (Zaidel et Korrenoi, 1968; Goleb et
y okoyama, 1964).
La précision de quelques dixièmes de pourcent est améliorée en utilisant
un spectromètre à doubles canaux doubles faisceaux (Butler et Schroder, 1969).
ANALYSE ISOTOPIQUE 669
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690 BlBLIOG RAPHIE
r
Microanalyse, 298.
Minéralisation par attaque acide, 392. atmosphère, 627, 629.
Minéralisation par calcination, 388, 395. eaux, 322, 340, 346, 358, 361, 365,
Minéralisation par fusion, 391. 366, 367, 370.
Minéralisation sous pression, 389. matériaux nucléaires, 615.
Mise en solution des métaux, 524, 601. métaux et alliages, 543, 565, 569,
Mise en solution des minerais, 273. 584.
Molybdène (détermination du) : minerais, 283, 288, 292, 299, 302,
eaux, 321, 367, 370. 663.
matériaux nucléaires, 617, 619. produits industriels et divers, 587,
métaux et alliages, 542, 565, 568, 606, 663.
584, 617, 619. roches et sols, 288, 292, 299, 302,663.
minerais, 283, 288, 292, 299, 302. tissus biologiques, 431, 504.
produits industriels et divers, 606. végétaux, 402, 411, 412, 414, 419.
roches et sols, 288, 292, 299, 302. Potassium (détermination du)
végétaux, 404, 413, 418. eaux, 334.
Nickel (détermination du) : matériaux nucléaires, 615.
atmosphère, 626, 629. minerais, 663.
eaux, 340, 346, 361, 365, 366, 370. produits industriels et divers, 587,
matériaux nucléaires, 615. 663.
métaux et alliages, 542, 565, 568, 602. roches et sols, 279, 663.
minerais, 283, 288, 292, 299, 302. tissus biologiques, 452.
produits industriels et divers, 587. végétaux, 398.
roches et sols, 283, 288, 292, 299, 302. Prélèvement d'eaux, 308, 332.
tissus biologiques, 497. Produits pharmaceutiques, 628.
végétaux, 411, 418. Quinoléine (détermination de la), 656.
Niobium (détermination du) Roches, sols, minerais par absorption
métaux et alliages, 542, 565, 569. atomique électrothermique (analyse
minerais, 292. des), 302.
produits industriels et divers, 587. Rubidium (détermination du) :
roches et sols, 292. eaux, 335.
Oligo-éléments, 266, 269, 270, 337, minerais, 288, 292, 302.
400, 408, 449. roches et sols, 288, 292, 302.
696 INDEX ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES