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Mécanisme involontaire : pas d’intervenant entre le souffle de vie et la fonction.

Mécanisme
involontaire = manifestation primaire de la vie à l’intérieur de la structure (= « fonction universelle
non spécifique »). Il est clair ici que le mouvement inhérent au mécanisme est un effet de la
présence de l’Involontaire. Nous appelons « l’Involontaire » le processus primordial qui sans
commande, sans intermédiaire et sans schémas, individualise la vie, la soutient et la maintient, dans
la masse liquide et cellulaire qui constitue chaque être vivant.

La structure étant le réceptacle de la vie, il a donc une importance capitale. Si forme saine alors bon
récipient de la vie et donc bonne fonction.

Utilisation clinique de l’Involontaire comme force motrice intérieure (pénétrant tous les tissus et
organes) ?

Utilisation clinique de la manifestation liquide et cellulaire (directement issue de l’Involontaire), qui


s’organise en mécanisme involontaire pour animer toute la physiologie du corps et devenir
fonctionnelle : Involontaire  fluctuation liquide – réverbérée et limitée par l’état de tenségrité des
membranes  pénètre la cellule ce qui anime la respiration cellulaire  se répercute par une
mobilité osseuse / + Fulcrum de Sutherland : dans ce système évolue le point d’appui énergétique
central de tout le mécanisme involontaire : le « fulcrum » du mécanisme involontaire (c’est champ
énergétique immatériel qui peut utiliser un lien anatomique pour se manifester et s’exprimer) JE
L’OUBLIE

Donc pour se manifester, pour s’exprimer –pour devenir un « mécanisme »-, l’Involontaire emprunte
(Cf. méridiens qu’emprunte le Qi ou les canaux cristaux qu’empruntent les biophotons) que lui offre ce
corps qu’il anime – liquides, cellules, fascias,…, en fait, tous les tissus et tous les organes ; et il devient
alors, le mécanisme involontaire.

Dans ma pratique actuelle : j’accompagne les tissus à un équilibre de tenségrité qui apaise les
liquides (en diminuant l’agitation des forces physico-émo-psycho-énergétiques bloquées dans les
tissus qui agitaient à leurs tour les liquides et donc diminuer la capacité d’échange liquidien avec les
cellules) et augmente l’imbibition des cellules par les liquides.

Cliniquement et au niveau perception : Tant que c’est « immobile », c’est l’Involontaire ; quand cela
« s’exprime » (bouge, fluctue et respire, mais sans spécificité, c’est le mécanisme involontaire.

OUVERTURE D’ESPRIT : à chaque moment de notre vie, fonctionne en synergie les mécanismes
volontaires et involontaires. C’est pourquoi, en même temps que l’on dynamise le mécanisme
involontaire qui donne au corps la puissance de vie pour fonctionner alors on peut stimuler les
« bons réglages » des mécanismes volontaires comme la posture, la lecture, la parole… (via
podologue, orthophoniste, kiné…). Car suite à une cause X, le mécanisme involontaire a été perturbé
et le sujet a dû l’adapter dans un schéma fonctionnel qui supporte au mieux les nouvelles conditions
d’apport en énergie vitale du mécanisme involontaire. Il a enregistré et vécu pendant longtemps
dans ces nouveaux schémas fonctionnels des mécanismes volontaires et donc important en parallèle
de reprogrammer des nouveaux schémas fonctionnels plus pertinents.
Comme pour les médecines traditionnelles, je dois prendre en compte deux réalités du patient : sa
volonté que je traite la symptomatologie et la nécessité de traiter l’aspect profond du pb. Apporter
un traitement profond avec une vision d’évolution sur du long terme à un patient dans l’aigu qui ne
veut un soulagement à court terme est-ce correct ? A cela, les médecins traditionnels donnent
souvent en complément du traitement profond un remède pour soulager les symptômes du patient.
Le pb de faire une séance pour enlever l’aigu c’est que je vais bouleverser son schéma par en vue
d’une meilleure santé mais pour le soulager et je risque donc d’aggraver la situation profonde en
faisant effondrer son échafaudage. De plus, beaucoup viennent nous voir car les antalgiques ou anti
inflammatoires ne fonctionnent plus ! Je peux aussi avertir mes patients que la douleur est
secondaire pour moi bien que dans leurs préoccupations elle est primaire car c’est elle qui les a fait
venir me voir (aussi je peux leur montrer que la santé ce n’est pas l’absence de douleur ! et que ce
n’est pas parce qu’on a pas mal qu’on est en bonne santé et donc qu’il revoit leur vision de leur
santé) et ne faire que des traitements profonds en leurs donnant des dates de rdv de suivi fixe : ceux
qui ne sont pas contents car pas soulagés rapidement (ceux qui veulent garder leur vision des choses)
ne reviendront plus et se trouveront un ostéo qui les soulages tous les 6mois sans aller plus loin. Je
me dirais ‘’je m’en fou, ça ne m’intéresse pas de travailler avec ces gens’’ un peu comme le dit Pieron
qui vire les patients qui ne font pas les exos chez eux. Comme je peux apprendre à repérer les gens
qui veulent du soulagement local et rapide et je leur donne ce qu’ils veulent et avec les autres je fais
mon boulot comme je le conçois.

Becker : « toutes les cellules vivantes ont deux choses en commun : une fonction universelle et des
fonctions spécifiques. Et nous, en tant qu’ostéopathes, nous travaillons avec leur universalité. » Je
peux laisser donc les autres professions de santé s’occuper des fonctions spécifiques (kiné :
musculosquelettique ; orthophoniste ; podologue ; dentiste ; psy) ainsi nous marchons ensemble vers
la Santé. Aussi, on pourrait faire un parallèle entre la cellule et un bébé dans le concept de motricité
libre : ce dont la cellule a besoin pour réaliser les fonctions spécifiques c’est uniquement d’un
environnement sain (autrement dit, la cellule adapte ses fonctions spécifiques aux conditions dans
lesquels elles se trouvent). Cf. Bleschmidt.

Pour réaliser cet équilibre dont les lois n’ont pas été écrites par la main humaine : A.Einstein : « On ne
résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré ». La Santé (équilibre entre
toutes les forces et êtres) fait partie des lois non écrites par l’homme. La maladie ne survient que
lorsque les déviances nées de l’esprit humain submergent les mécanismes d’autorégulation et de
Santé toujours présents. Qu’est ce qui peut recréer la vie mieux que la vie elle-même ? Mais pour cela,
il faut que l’esprit humain accepte de s’effacer et laisser la place à la vie qui doit reconstruire.

Les symptômes : dans un traumatisme ou dans une maladie, physique ou psychique, il y a


évidemment des points forts et des points clés mais l’ensemble du mécanisme en reçoit la
perturbation et doit s’y adapter, et ce pour chaque région, chaque organe et chaque zone mentale,
dans sa spécificité ; d’où la spécificité des symptômes, qui ne sont souvent que l’expression locale
d’une condition globale.

Une entité pathologique est certainement présente dans cette région précise et elle constitue
maintenant un signal indiquant que quelque chose s’est produit. Et à ce « quelque chose » chaque
tissu, chaque organe, chaque élément du mécanisme impliqué, va répondre dans sa spécificité.
Déformations osseuses, compressions discales et cartilagineuses, élongations et distorsions
tendineuses et ligamentaires, insuffisant apport artériel, stases veineuses et lymphatiques, mauvaises
transmissions nerveuses, troubles sympathiques et hormonaux locaux ou distants, altération du pH,
contractures musculaires mécaniques et réflexes, limitation du mouvement articulaire, etc… - sans
oublier les réaction psychologiques et émotionnelles – seront les réponses spécifiques de ces tissus, de
ces organes, de ce mécanisme ; la cause de tous ces effets étant la présence dans l’organisme de
forces additionnelles non physiologiques que cet organisme, n’ayant pas été capable de dominer et de
rejeter, a dû accepter et intégrer. Certes la position clé de la vertèbre attire elle l’attention ; les
symptômes qui s’organisent autour d’elle aiguillent les plaintes du patient, sa solidité osseuse favorise
la palpation et la manipulation ; mais elle ne constitue qu’une partie du problème et certainement pas
la plus importante.

L’autoguérison : tout mécanisme vivant possède en lui-même les capacités de surmonter les
maladies, tant que le principe n°1 est respecté, c’est-à-dire, tant que fonction et structure demeurent
en état d’équilibre et de réciprocité. Et cette troisième donné (autodéfense), implique la
reconnaissance d’une immunité relative inhérente à la machine humaine ; autrement dit, une
certaine faculté et l’intelligence, d’élaborer les substances et de mettre en place les dispositifs
nécessaires au maintien de la santé et à la neutralisation de la maladie.

Si bien que le rôle du praticien ostéopathe sera de découvrir en quel point structure et fonction sont
entrées en déséquilibre et de rééquilibrer les éléments perturbés (en tenant compte du principe n°2 :
l’unité) – en partant de la Forme originelle et de l’Involontaire – en rétablissant l’équilibre de leurs
échanges rythmiques réciproques (au sein du mécanisme involontaire) puis de laisser agir le principe
d’autoguérison.

« si en traitant mon patient, je peux restaurer la mobilité (adaptation inhalation-exhalation et RE-RI)


et la motilité (respiration cellulaire et liquide) involontaires et les amener à leur pleine potentialité,
les mécanismes volontaires se corrigeront d’eaux mêmes automatiquement ».

La pratique :

 Jamais on ne cherchera à obtenir un résultat « déterminé » / Aucun appétit de « résultat »,


aucune affectivité, aucun égo ne doit se glisser dans son appréciation du problème, il doit
ignorer les doutes, les réticences, les exigences de son patient, surmonter ses propres
impulsions de libérateur et de guérisseur.
 S’intégrer à la totalité de l’être (et à la pièce ?)
 Aller poser ses mains sous la région en souffrance ou région clé que je choisi ou désigné par
le mécanisme involontaire
 S’intégrer aux tissus dans les conditions pathologiques et accompagner par ma présence
consciente (il n’y a pas d’opérateur : quelqu’un qui exécute une action) les indications
perçues : directions, intensités, profondeurs. M’abandonner dans tout cela.
La « puissance » fournit l’énergie, et les bras de levier à quatre dimensions (longueur,
largeur, profondeur, temps) des fascias fournissent les mouvements vivants des
mécanismes anatomophysiologiques à l’intérieur du patient.
 Jusqu’à l’harmonie, à l’immobilité des tensions = état d’équilibre et d’échanges rythmiques
réciproque (= ou point de tension membraneuse équilibrée) = le NEUTRE.
Le neutre est le moment où l’on pénètre vraiment l’Involontaire et où on se retrouve en
présence de l’expression fluidique réelle du mécanisme involontaire. C’est cette présence, ce
rythme et cette puissance de cette fluctuation centrale longitudinale, que l’on peut utiliser au
niveau thérapeutique. Car c’est vraiment dans ce « mécanisme primaire » (considéré dans sa
totalité ou au niveau « respiration cellulaire », « continuité membraneuse » ou « fluctuation
liquide ») que s’exprime le mieux « la force infaillible de la fonction physiologique intérieure ».

Comment le reconnaitre :
o Son point d’appui-contact, avec son immobilité relative et sa puissance, a provoqué
une réaction dans le corps du patient (le corps du patient est aussi une région
stabilisée d’immobilité et de puissance)
o La puissance du point d’appui contact est similaire à la puissance du point d’équilibre
à l’intérieur du patient.
 S’attarder encore un peu jusqu’à ce que sa palpation consciente lui ait appris que non
seulement la région sollicité fonctionne en elle-même, mais encore, qu’elle communique et
« interchange » librement avec les régions voisines et au-delà.
 Continuer vers l’équilibre et les échanges réciproques entre le fonctionnement physiologique
(mécanisme involontaire) et la puissance de la vie ?
o Accompagner les échanges structure/fonction (ou masse/énergie) à quitter les états
désorganisés pathologiques ou traumatiques pour atteindre un point d’immobilité =
faire converger la fonction et énergie vers le Still point – centre de la Puissance.
o Puis travailler directement avec l’Immobilité et donc la Puissance.
o Puis travailler avec l’hôte de la puissance – Le partenaire silencieux (l’âme).

A chaque niveau de travail, on accompagnera les tissus du patient vers un Stillpoint, vers l’immobilité
mais ils seront différents à chaque fois, les Still point sont un temps d’autorésolution et en même
temps la porte vers un niveau plus profond : stillpoint de tenségrité tissulaire (le Neutre)  stillpoint
des forces biodynamiques (là il y en a plusieurs qui se succèdent je crois).

 Le praticien déplace alors son point d’appui-contact vers un autre point clé déterminé par les
besoins spécifiques du patient.
 Le praticien saura à quel moment il devra cesser de traiter un patient en se posant ces deux
questions :
o « Est-ce que la, ou les régions sur lesquelles j’ai travaillé me donnent la sensation
d’appartenir maintenant à la totalité, visible et invisible, du patient ?
o Est-ce que cette, ou ces régions, me donnent l’impression que maintenant elles sont
capables de continuer à se traiter elles-mêmes ? »
(Ce qui ne veut pas dire qu’elles seront alors totalement guéries : par exemple, une
tension peut subsister, mais au lieu d’une « tension tendue » qui enserre, limite et
freine, nous aurons maintenant la sensation d’une tension qui travaille, qui draine,
qui coopère…)

On travaille donc toujours avec le souffle de vie mais à des niveaux de manifestations différents :
 Involontaire :
o Non manifesté : sans schéma ni rythme
o Manifesté : forces biodynamiques (longues marées)
 Mécanisme involontaire : forces vitales ou biocinétiques (moyennes marées)
 Mécanisme volontaire : forces biomécaniques

Les tissus, eux, savent. A travers eux se manifeste la connaissance absolue –issue elle-même de
l’Involontaire- : les entraves à cette « manifestation » leur indiquent la profondeur et la direction de
leurs problèmes, alors que le « passage » (ou PORTE D’ENTREE), malgré tout, de cette manifestation
leur donne la direction, non pas de leur solution, mais de leur neutralisation –à partir de laquelle le
traitement pourra s’établir.

Cas chronique :

Ne pas négliger la quatrième dimension de « temps » qui dans ce cas particulier est le facteur
principal : c’est par rapport à ses indications qu’il faut gérer les autres forces en présence ; c’est par
rapport à son intensité qu’il faut modérer leurs réactions (= si fact temps très élevé car très
chronique alors W sur quelque chose qui prendra lui demandera peu de vitalité (genre s’arrêter au
neutre ne pas enchainer sur les autres niveaux) mais le W longtemps).

En face d’une lésion de longue durée, quelle que soit sa nature, le praticien doit savoir s’intégrer à la
tonalité tissulaire totale actuellement présente et savoir se contenter d’effectuer un « petit bout »
de correction, une « petite modification », disait Rollin, que les autres tissus digéreront aisément et
qui ne les perturbera pas. Au cours d’une prochaine visite, il effectuera, si tout s’est bien passé, un
autre petit ajustement et ainsi de suite.

C’est la règle d’or, dans ses traitements, le praticien doit toujours tenir compte des possibilités de
tolérance des tissus, et refuser toute autre considération (dont l’impatience des patients à être
« soulagés » de leurs symptômes).

Cependant, avec les « étapes » suivantes de l’approche, ce problème ne se posera plus, le


mécanisme – c’est-à-dire son hôte, le « Partenaire Silencieux » (l’âme) – faisant lui-même le travail et
décidant ainsi de la durée, de la profondeur, de la force du geste thérapeutique.

Une fois admise et comprise, cette méthode est simple et doit être maintenue dans sa simplicité. Au
malade, elle demande confiance et patience. Au praticien, elle demande, tout au long du programme
de traitement, de consentir à être utilisé par les ressources physiologiques du corps de son malade. Il
ne fait pas quelque chose pour son malade, il est ce malade lui-même. Dès qu’un patient franchit le
seul de son cabinet, il doit se mettre au diapason de la tonalité des tissus. Bientôt ses mains
prendront position sous une région déterminée : il deviendra dès lors l’accompagnateur attentif et
fidèle, le « catalyseur » qui permettra à n’importe quelle condition traumatique ou pathologique
d’effectuer sa propre réaction vers sa propre résolution.

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