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BILAN

ARTICULAIRE
Réalisé par Mr Fahd BENHAYOUN SADAFI (MK)
Définition : son origine est tirée d’un mot grec : biosmetron. Bios : vie, métron :
mesure ; c'est-à-dire la mesure de la vie, c’est une partie de la biologie qui est
appliquée aux êtres vivants des méthodes statistiques et des calculs de
probabilités.
Les buts du bilan articulaire:
-Apprécier la valeur fonctionnelle d’une articulation.
-c’est un examen d’une articulation dans sa situation active et passive à une date
donnée.
-Il permet au kiné d’apprécier les mesures qualitative et quantitative d’une
articulation.
-Le bilan articulaire doit toujours précédé le bilan musculaire, il est toujours
accompagné de mensuration.
-On commence toujours par l’exploration du côté sain avant le côté malade, ceci
peut permettre d’une part la comparaison et d’autre part pour faire comprendre
au malade le mouvement désiré.
-Le bilan articulaire peut être global ou analytique.
-Il doit être fait avant, pendant et à la fin du traitement.
-le rôle du bilan articulaire est de rechercher les rétractions capsulo-
ligamentaire, le manque d’élasticité musculaire, le blocage articulaire qui
peuvent limiter le mouvement. Les mouvements peuvent être exagérés des fois,
là on parle de laxité articulaire.
-Le bilan articulaire permet au kinésithérapeute :
-suivre l’évolution de la maladie.
-Connaitre l’état actuel du patient.
-Suivre l’évolution (c'est-à-dire suivre l’efficacité ou l’inefficacité de la
rééducation).
-ce bilan articulaire seul ne peut pas nous renseigner sur les possibilités
globales fonctionnelles d’un mouvement.
-Ce bilan articulaire doit être accompagné par d’autres bilan ; bilan
musculaire, bilan morphologique, bilan fonctionnel ……etc
2) Classification mécanique et géométrique :
Il existe deux groupes :
-Articulation à surfaces concordantes.
-Articulation à surfaces discordantes.
2-1) Articulations concordantes :
Les surfaces de formes géométriques toujours en contact et elles sont classées
selon le nombre de degré de liberté.
Le degré de liberté est la faculté que possède un levier osseux de se déplacer
dans un plan par rapport à un axe.
Articulations à un seul degré de liberté :
Elles ont un seul axe, elles sont appelées articulations uni axiales. Elles
n’autorisent qu’un seul mouvement l’équivalent d’une charnière.
Cette articulation permet des mouvements autour d’un seul axe, il y’a 2 types de
cette articulation (la trochoïde et la trochléenne).
Articulations à 2 degré de liberté :
Elles ont 2 axes perpendiculaires entre eux, elles sont appelées articulations bi-
axiales, exemple l’articulation métacarpo-phalangienne, il existe 2 types de cette
articulation(les condyliennes et l’articulation en selle).
Articulations à 3 degré de liberté :
Elles ont 3 axes perpendiculaires entre eux, elles sont appelées articulations tri-
axiales (l’épaule et la hanche).
b) Articulations discordantes :
les surfaces articulaires sont de formes variables, les mouvements sont
conditionnées par le jeu articulaire laissé libre par les surfaces articulaires (
articulations entre les vertèbres).

Le système de référence dans le bilan articulaire


Pour analyser et mesurer les mouvements articulaires, il faut choisir et définir 2
éléments:
-les 3 plans de références.
-la position zéro (0) qui est le point de départ des mesures.
a)les plans de références :
Ils sont définis par rapport à l’Homme en position debout. Si le malade est
examiné en décubitus dorsal, ventral ou latéral, il suffira par un effort
d’imagination de déplacer les plans de référence selon la position du malade.
Ces plans sont les plans de référence anatomique, ils sont perpendiculaires entre
eux, ils passent par le centre de gravité du corps qui se trouve au niveau de
l’ombilic.
*le plan sagittal :
Il est vertical, antéro-postérieur, c’est le plan de la marche ; il divise le corps en
2 moitiés symétriques.
*le plan frontal :
Il est vertical et perpendiculaire au précédent.
*le plan horizontal :
Il est perpendiculaire au 2 précédents.
Pour faciliter les mesures des articulations, on déplace ces plans vers
l’articulation à étudier.
b) position zéro :
C’est la position à partir de laquelle seront mesurés les valeurs angulaires, si le
malade se tient en position zéro, toute mobilité articulaire quelque soit leur
possibilités seront considérés comme à zéro degrés.
Normalement la position zéro fonctionnelle est le nom de la position zéro.
*position fonctionnelle :
La position de fonction est celle qui correspond à la moyenne des gestes usuels,
quand on doit immobiliser une articulation, il est souhaitable qu’elle soit
immobilisée dans une position de fonction qui est variable d’une articulation à
une autre.
-position de fonction des articulations du membre supérieur :
Epaule : abduction à 45°, une légère antépulsion et les rotations indifférentes.
Coude : flexion à 90°et une légère pronation.
Poignet : légère flexion dorsale et une légère inclinaison cubitale.
Doigts : ils sont fléchis, le pouce en opposition, ils sont en forme de C.
-position de fonction des articulations du membre inférieur :
Hanche : en rectitude de 180° ou en légère flexion de 20° + rotation externe
légère.
Genou : extension de 180°, en position zéro.
Cheville : angle droit de 90°.
*Position de référence :
C’est la position zéro anatomique, c’est la position du soldat en garde à vous :
debout en attitude (non déformé et non fatigué), les talons joints et la pointe des
pieds légèrement écartés, les genoux tendus, les coudes en extension et le 5ème
doigt sur la couture du pantalon, la paume de la main regardant en avant.
NB : pour certains auteurs comme Castaing dit, il est préférable que la paume de
la main soit retournée vers le dedans, le pouce en avant.
Les étapes du bilan articulaire :
L’établissement d’un bilan articulaire se déroule en 4 étapes :
-Appréciation des axes et recherche des déviations axiales.
-Mesure angulaire de l’amplitude des mouvements passifs et des plans de
références.
-Mesure angulaire de l’amplitude des mouvements en actif, cet examen se
confond avec le testing musculaire.
-La recherche des mouvements anormaux.
b-1) L’étude des axes et déviations axiales :
Il est important de savoir si une articulation est axée ou désaxée.
Cet examen est essentiel pour les articulations portantes (du membre inférieur).
Si l’articulation est désaxée, il faut savoir exprimer le sens de la désaxation et au
besoin mesurer la valeur angulaire de cette désaxation.
Des défauts d’axe peuvent être observés dans le plan frontal appelé valgus toute
angulation anormale à sinus externe écartant le segment distal de l’articulation
de l’axe du corps.
Varus toute angulation anormale à sinus interne rapprochant le segment distal de
l’axe du corps.
Certaines articulations tel que le coude et le genou se présente à l’état normal et
en position anatomique avec un certain degré d’angulation à sinus externe on dit
alors qu’il y a un valgus physiologique.
Pour le coude et le genou la terminologie est d’origine latine, pour le coude on
parle de cubitus varus ou valgus, pour le genou on parle de genu varum ou genu
valgum.
Des défauts d’axe peuvent être observés dans un plan sagittal ; on appelle
recurvatum toute déviation axiale articulaire permettant une extension au-delà
de la position anatomique. On appelle flessum toute déviation articulaire ne
permettant pas d’extension complète.
Les déviations de rotation axiale dans le plan horizontal : y a pas de
terminologie spéciale pour les définir, on parle de déviation en rotation externe
(latérale) ou hyper rotation externe, ou bien on parle d’une déviation de rotation
interne (médiale) ou hyper rotation interne.
b-2) Etude de mesures angulaires actives et passives :
Cette étude doit être faite avec rigueur et l’inscription des informations doit être
normalisée.
-Définition des mouvements :
*Dans le plan sagittal :
On appelle flexion le mouvement qui tend à replier le segment du membre ou
bien le membre tout entier.
On appelle extension le mouvement qui tend à déplier le segment du membre ou
le membre tout entier.
NB : Pour l’épaule uniquement la flexion est appelée antépulsion et le
mouvement d’extension est appelé rétropulsion.
Au niveau du pied l’extension c’est le mouvement qui abaisse le pied appelé
flexion plantaire et la flexion est appelée flexion dorsale.
*Dans le plan frontal :
On appelle abduction le mouvement qui tend à écarter le membre ou un segment
de membre de l’axé médian du corps.
On appelle adduction le mouvement qui tend à ramener le membre ou un
segment de membre vers l’axe médian du corps.
*Dans le plan horizontal :
On appelle rotation externe (latérale) le mouvement qui tend à faire tourner le
membre ou le segment de membre vers le dehors par rapport au sujet et selon le
grand axe du corps.
On appelle rotation interne (médiale) le mouvement qui tend à faire tourner le
membre ou le segment du membre vers le dedans par rapport au sujet et selon le
grand axe du corps.
NB : Au niveau de l’avant bras et le pied on appelle suppination le mouvement
de rotation externe et on parle de pronation pour le mouvement de rotation
interne.
b-3) Mesure de mobilité articulaire :
C’est un temps essentiel de l’activité de surveillance du kinésithérapeute, ces
mesures doivent être faites au début, au cours et enfin du traitement.
Ces mesures doivent être faites dans des conditions identiques de façon à
pouvoir apprécier objectivement l’efficacité de la rééducation.
Pour que le goniomètre puisse nous permettre des mesures justes, 3 conditions
strictes d’utilisation sont à respecter :
-il faut considérer aussi exactement que possible l’axe du goniomètre avec
l’axe de l’articulation à étudier.
-il faut que le plan du goniomètre doive être parallèle au plan du
mouvement.
-il faut réaliser avec des traits l’axe des segments des membres de façon à
les suivre avec le goniomètre.
Les angles à mesurer :
Les angles que nous mesurons sont toujours des angles imaginaires et non pas
les angles réels (réellement formés par les segments).
Ces angles imaginaires sont formés par 2 cotés, un coté réel représenté par la
ligne médiane du segment distal (l’avant bras) de l’articulation et un coté
imaginaire de l’angle est formé par la droite représentant l’axe du même levier
lorsqu’il était en position zéro.
NB : cette règle souffre d’une seule exception qui concerne l’articulation de la
cheville.
Pour chaque articulation la mesure doit être faite lors de la mobilisation passive
par le kinésithérapeute, cette mobilisation doit être douce non douloureuse sans
forcer, ce bilan doit être fait en actif aussi.

Codification des mesures articulaires :


Plusieurs méthodes sont employées, la méthode la plus utilisée en France et
même en Europe, c’est la méthode de MERLE D’AUBIGNE.
Exemple : nous prenons la mesure de mobilité d’un coude dans le plan sagittal
(flexion-extension).
La position de référence du coude c’est la position anatomique, l’amplitude sera
mesurée à partir de cette position et elle sera exprimée en °.
Le chiffre qu’on va trouver sera précédé par un mot définissant le mouvement
ou bien son initial, exemple flexion 140° ou F 140° pour simplifier l’inscription
l’ensemble du mouvement sera transcrit de manière suivante : E.F=0.140.
Au cas où l’articulation du coude est enraidie, les mesures de flexion extension
seront modifiées, l’enraidissement n’intéresse que la flexion (cette flexion ne
peut pas être complète, cette flexion est dite limitée).
L’enraidissement peut intéresser aussi l’extension qui ne peut pas être complète,
elle ne peut pas atteindre 0, il lui manque quelque chose de négatif, dans ce cas
ou dans les cas de déficit de l’extension le chiffre sera procédé d’un moins.
Dans certains cas, exemple le coude et le genou, l’articulation peut être
anormalement souple (hyper laxité), pour éviter toute cause d’erreur on fait
procéder le chiffre par un plus.
NB : il est souhaitable de marquer la cotation du mouvement de l’ouverture vers
la fermeture (extension-flexion, abduction-adduction et rotation externe –
rotation interne), sauf pour la hanche la valeur de la flexion est toujours inscrite
avant l’extension et le reste ne change pas (flexion- extension, abduction-
adduction et rotation externe- rotation interne).
Inscription des mesures angulaires :
La plus utilisable c’est d’aligner les chiffres dans les colonnes.
Définition de mouvement et attitude : il est important de ne pas confondre
statique et dynamique.
Un mouvement est une action dynamique (cinétique) ;
Une attitude est statique c’est un point de l’articulation ;
Cette attitude peut être fonctionnelle comme elle peut être non fonctionnelle
appelée pathologique, l’articulation est plus ou moins bloquée dans cette
attitude.
Principales causes de limitations de mobilité articulaire :
Ils sont au nombre de 3 :
*L’ankylose : baisse ou impossibilité des mouvements d’une articulation qui est
naturellement mobile. C’est la soudure osseuse, elle peut être intra ou extra
articulaire, cette ankylose peut être causée par une position mauvaise ou
vicieuse.
L’arthrodèse veut dire arthrodèse chirurgicale s’elle obtient la fusion intra-
articulaire des os ou extra-articulaire (light), on dit qu’elle a ankylosé
l’articulation ;
*Raideur : on peut espérer la récupération des mouvements, elle entraine une
limitation plus ou moins importante des mobilités, elle peut intéresser un ou
plusieurs secteurs de mobilité (flexion, extension, RI…) ;
Elle est constituée progressivement, elle peut être influencé par le temps, la
fatigue et par le traitement (plâtre) ;
*le blocage articulaire : c’est un arrêt brutal de mouvement dans un secteur
quelconque du mouvement, il est toujours transitoire (passager) durant quelques
heures ou bien un jour ou 2, il peut être stériotypique (toujours le même)
survenant pour le même mouvement et même degrés d’amplitude, dans ce cas
c’est que le blocage est du à un corps étranger fixe. Ce blocage peut survenir
sans respecter aucune règle cela veut dire que le corps étranger est mobile.
Appréciation qualitative d’une articulation :
Pour apprécier la qualité de l’articulation, il faut vérifier les points suivants :
 La fluidité des mouvements : cet examen permet d’apprécier la qualité du
mouvement disponible ou son absence, le test consiste à imprimer des
petits mouvements d’aller retour d’une articulation (flexion, extension,
RI, RE, abduction et adduction).
 Absence de ressort, on va voir si le mouvement se déroule normalement
ou bien est ce qu’on perçoit un craquement lorsqu’on mobilise
l’articulation.
 Absence de bruit, la présence de pathologie articulaire lors des
mouvements de cette articulation malade, on constate une sonorité bizarre
lors de la mobilisation.
 Absence de douleurs : la douleur est le motif le plus fréquent de la
consultation du patient, s’il y a douleur cela peut fausser les mesures de
mobilité articulaire, cette douleur peut rendre cette articulation peu
utilisable même si l’articulation est bien axée et mobile.
L’interprétation des résultats :
Il ne suffit pas seulement de mesurer l’amplitude, il va falloir la comparer.
Il faut comparer les chiffres obtenus par rapport à la normale, la meilleure
comparaison c’est de comparer les deux membres par rapport à la normale.
Parfois la comparaison avec le coté opposé n’est pas possible :
 Soit qu’il s’agit du rachis.
 Soit que les articulations sont malades des 2 cotés (les 2 bras par
exemple).
A ce moment là on peut utiliser des éléments de comparaison, les normes et
les moyens qui seront précisés au bilan articulaire.
Il faut comparer les chiffres aussi par rapport au secteur utile des mobilités,
tout les secteurs d’amplitudes n’ont pas la même valeur fonctionnelle.
Chaque articulation a une position de fonction qui est celle qui permettra la
meilleure utilisation de l’articulation dans les gestes de la vie courante même
si cette articulation est ankylosée.
Le secteur utile de la mobilité : c’est une portion du mouvement qui permet
une bonne utilisation de l’articulation dans les gestes de la vie courante.
Il est évident qu’un secteur de mobilité de 50° proche de la position de
fonction sera beaucoup plus utile qu’une mobilité de 50° proche mais dans la
position extrême. Ainsi donc un coude enraidi dont les mouvements sont
cotés EF=-60/110 (il lui manque 60° pour faire l’extension, ce malade peut
utiliser son coude.
Un coude dont la cotation EF=0/50, ce malade ne peut ni manger, ni se
coiffer.
Cette constatation a amené Rocher à proposer un coefficient fonctionnel de
mobilité. C’est une méthode qui consiste à attribuer aux différents angles de
mobilité un coefficient de mobilité et d’utilité qui varieront selon la situation
de ces angles par rapport à des angles utiles et aux attitudes de fonctions, les
coefficients les plus élevés sont attribués aux portions de secteurs d’angles le
plus favorable à la fonction.
Il suffira ensuite de multiplier les différents angles d’une même articulation
par le coefficient ensuite il faut additionner les chiffres obtenus de façon à
obtenir le coefficient fonctionnel qui représente le coefficient idéal et
maximal de l’articulation.
b-4) La recherche des mouvements anormaux :
On va étudier si l’articulation est stable ou pas, tous les éléments du bilan
articulaire ne peuvent être satisfaisants si l’articulation est instable ;
l’existence d’une instabilité anormale pose des problèmes de chirurgie, pour
nous les kinésithérapeutes il est imprudent de rééduquer un genou qui est
fraichement traumatisé et qui présente des mouvements anormaux.
Si l’articulation présente des mouvements anormaux, certains ligaments sont
certainement touchés.
b-4-1) Etiologie des mouvements anormaux :
Au nombre de 4 :
-les instabilités post-traumatiques.
Les instabilités rhumatismales.
Les instabilités par des troubles statiques des articulations.
-les laxités articulaires constitutionnelles.
Définition et les principaux mouvements anormaux :
On appelle mouvements anormaux, les mouvements passifs ou actifs
possibles au-delà des limites autorisées par la physiologie articulaire
normale.
Leur recherche doit être faites si c’est possible en comparaison avec le coté
sain.
Cette recherche doit être faite sur un sujet complètement relâché.
Il faut adopter la même terminologie, on peut observer 4 types de
mouvements anormaux.
Les mouvements de latéralité peuvent être observés (valgus, varus) que dans
les articulations uni-axiales ou bi-axiales (genou, coude,
métacarpophalangienne et l’interphalangienne) ; ils se produisent dans le
plan frontal.
1) Latéralité interne :
Elle peut être nommée latéralité interne ou valgus, c’est la possibilité d’une
mise en valgus anormale par un valgus forcé du segment distal de
l’articulation (c’est le praticien qui va le faire).
NB : si on parle de latéralité interne on veut dire par cela un valgus interne
qui est du à l’atteinte du ligament interne.
2) Latéralité externe :
Il vaut mieux l’appelé latéralité en varus, c’est la possibilité de mise en varus
anormal par un varus forcé du segment distal de l’articulation.
3) Les mouvements de tiroirs :
Leur recherche n’a en pratique intérêt que pour certaines articulations, le
genou par exemple, la tibio-tarsienne, et métacarpophalangienne.
Ces glissements se font dans le plan sagittal, il existe 2 tiroirs :
Tiroir antérieur : c’est le glissement anormal vers l’avant du segment distal
de l’articulation.
-Tiroir postérieur : c’est le glissement anormal vers l’arrière du segment
distal de l’articulation.
NB : demander au patient de se relâcher.
4) Mouvement de rotation :
Leur recherche n’a de l’intérêt qu’au niveau de l’articulation du genou.
LES COMPLEMENTS DU BILAN ARTICULAIRE
Un bilan articulaire a peu de signification s’il n’est pas accompagner d’un
testing musculaire ou des mensurations et s’il n’y a pas de bilan fonctionnel,
il faut ajouter aussi l’analyse de la douleur.
Le kinésithérapeute doit connaitre les caractéristiques de la douleur ressentie
par le patient, on lui demandera de répondre aux questions suivantes :
-Où ?
-Quand ?
Comment ?
Pour répondre à la question où il est essentiel et nécessaire d’apprécier le
siège de la douleur et son étendue, et si cette douleur est identique depuis le
début de la maladie ou bien s’elle est variable et si oui c’est dans quel sens.
La douleur est ce qu’elle est localisée ou irradiante c'est-à-dire de la racine du
membre vers l’extrémité.
Pour répondre à la question quand, il faut demander au sujet depuis combien
de temps ces douleurs durent et quel est le mode de la survenue de cette
douleur (brutal ou lente et progressive).
Pour répondre à comment ; la douleur est antérieure est un phénomène
subjectif, la même douleur est ressentie d’une façon différente d’un patient à
un autre.
BILAN ARTICULAIRE DU MEMBRE SUPERIEUR
Introduction :
Les articulations des membres supérieurs ont des amplitudes des mouvements
plus importantes que les membres inférieurs.
La stabilité et la solidité sont plus faibles par rapport aux membres inférieurs. Le
membre supérieur est le siège de choix des raideurs.
Il doit être traité avec prudence et compréhension, les mobilisations passives
brutales et les rééducations intensives peuvent être catastrophiques.
Au niveau des membres supérieurs, l’étude analytique est très souvent non
significative, il faut un bilan fonctionnel pour l’accomplir.
SHEMA DU COURS DU MEMBRE SUPERIEUR :
1)L’épaule :
*Le complexe de l’épaule :
-Rappel d’anatomie fonctionnelle ;
-Rappel d’anatomie topographique
*Saillies osseuses ;
*Muscles
*Position zéro
*Etude analytique des mouvements actifs et passifs
*Etude du moignon de l’épaule
*Recherche des mouvements anormaux.

2) Le coude :
-Rappel d’anatomie fonctionnelle ;
-Rappel d’anatomie topographique ;
*Position zéro
-Position de fonction ;
-Position zéro ;
-Axes articulaires ;
-Etude analytique des mouvements actifs et passifs ;
-Recherche des mouvements anormaux.
*La pronosupination.
-Rappel d’anatomie fonctionnelle
-Position zéro
-Définition des mouvements et des mensurations.

3) Le poignet :
*Rappel d’anatomie fonctionnelle
*Rappel d’anatomie topographique
-Position zéro
-Position de fonction
-Etude analytique des mouvements actifs et passifs
-Recherche des mouvements anormaux.
4) La main et les doigts :
*Etude de la palette métacarpienne
-Mouvements des 4 derniers doigts
-Mouvements du pouce (étude analytique et globale)
*La préhension :
-Définition
-Etapes
-Classification des prises
-Evolution de la préhension chez le nourrisson.
EPAULE :
2 procédés mécaniques permettent la libération de l’épaule :
1er procédé ;
-les surfaces articulaires sont de type (balle et secoupe),
-les ligaments sont longs, grêles et plus résistant,
-les tubérosités au voisinage de l’articulation sont peu marquées.
Ces 3 éléments augmentent les amplitudes articulaires de la scapulo-humérale.
2ème procédé ;
La libération de l’omoplate chez le singe et chez l’Homme ; l’omoplate est
libéré du tronc. Elle garde avec le tronc 2 systèmes de liaisons :
*un plan de glissement c’est une fosse articulaire appelée la scapulo-thoracique
(entre l’omoplate et le thorax).
*une tige réglable qui est la clavicule et qui est reliée par l’articulation acromio-
claviculaire et l’articulation sterno-claviculaire.

Le jeu de l’omoplate sur le thorax n’est contrôlé par aucune structure articulaire,
il n’est relié au thorax par aucun ligament, il peut être décollé du thorax. La
scapula fait des mouvements de sonnette d’une amplitude de 60° à 70°.

L’épaule est un complexe articulaire formé par l’union fonctionnelle de 2 unités


articulaire qui sont :
L’unité scapulo-humérale
L’unité scapulo-thoracique.
a)Unité scapulo-humérale :
Elle est apparemment simple, c’est l’articulation scapulo-humérale, le jeu
articulaire n’est possible que si le glissement sous la voute acromio-deltoïdienne
est facilité, ce glissement n’est possible que si 3 conditions sont respectées :
-La tête humérale doit rester stable dans la glène.
-Les muscles de la coiffe des rotateurs, doivent être intacts (supra épineux,
infra épineux, petit rond et même le sub scapulaire)
-La bourse séreuse sous acromio-deltoïdienne doit pouvoir jouer
librement.
A partir de cette constatation, on peut décrire une pseudo-articulation acromio-
deltoïdo-humérale, elle a été décrite par Deseze, il l’appelle la 2ème articulation
de l’épaule.
b) Unité scapulo-thoracique :
-La fosse articulaire scapulo-thoracique
-La sterno-claviculaire
-L’articulation acromio-claviculaire.
*Rappel d’anatomie topographique :
Les saillies osseuses :
Certaines pièces osseuses sont tous sous cutanés, elles sont faciles à palper et à
repérer.
En avant de l’épaule :
La clavicule : on ne peut toucher que le bord antérieur de la clavicule et sa face
supérieure.
L’acromion : sa face supérieure et son bord latéral.
En arrière de l’épaule :
L’épine de l’omoplate, certains repères osseux ne peuvent être palpés qu’à
travers les couches musculaires parfois épaisses.
La pointe de l’omoplate.
Le bord spinal.
Le bord axillaire.
Les muscles :
En avant :
Au dessus de la clavicule et en dedans : sterno-cleïdo mastoïdien
Au dessous de la clavicule et en dehors : la masse du deltoïde.
Au dessous de la clavicule et en dedans : le grand pectoral.
En dehors :
Au dessous de la clavicule et de l’acromion : le deltoïde.
En arrière :
Au dessus de la clavicule : le trapèze supérieur.
Au dessous de la clavicule : le deltoïde postérieur.
*La position de fonction de l’épaule :
Antépulsion 45°
Abduction 45°
Dans une rotation telle que le sujet puisse porter la main à la bouche avec un
minimum d’effort.
*Position zéro :
Le malade est en position zéro (en position anatomique) lorsque le bras pend
verticalement le long du tronc, la paume de la main regarde en avant, le petit
doigt sur la couture du pantalon, le pouce est en dehors.
*Etude analytique du mouvement passif :
L’association fonctionnelle de 2 unités articulaires a pour conséquence :
-Si on étudie sans précaution particulière les mobilités passives ou actives, on ne
pourra mesurer que la mobilité du complexe de l’épaule sans savoir quels sont
les mouvements autorisés par la seule articulation scapulo-humérale d’une part
et quels sont autorisés par la scapulo-thoracique.
Dans toute analyse précise des mobilités de l’épaule, il faut savoir mesurer 2
choses :
-Savoir mesurer l’amplitude des mouvements globaux de l’épaule.
-Savoir mesurer l’amplitude des mouvements de l’articulation scapulo-humérale
(il faut fixer l’omoplate) ou bien au moins pouvoir percevoir le début de ce
mouvement.
Pour bloquer l’omoplate 2 techniques sont possibles :
-Appuyer fortement avec l’une de ses mains sur la partie supérieure de la
ceinture scapulaire.
-Maintenir l’omoplate par l’arrière, les doigts s’appuient sur la face postérieure
de l’omoplate et le pouce dans le creux axillaire, ce pouce maintien le bord
axillaire et la pointe de l’omoplate, cette manœuvre porte le nom de manœuvre
de DESSAULT.
*Etude des mouvements :
-Mouvement d’abduction :
Son amplitude est appréciée en écartant le coude du tronc, on demande au
patient d’amener le bras jusqu’à la verticale.
L’amplitude globale est de 0° à 160°. L’amplitude du mouvement d’abduction
au niveau de l’unité scapulo-humérale est de 0° à 110°.
L’amplitude de l’unité scapulo-thoracique est de 110° à 160°.
On peut donc ainsi mesurer le mouvement d’abduction de l’unité scapulo-
thoracique, il est autorisé par le mouvement de sonnette de l’omoplate.
Dans le complexe de l’épaule s’il y a enraidissement d’une articulation de
l’unité scapulo-thoracique, les mouvements de l’épaule vont être limités.
A l’inverse si l’articulation scapulo-humérale est enraidie, alors que la scapulo-
thoracique est normale, l’épaule peut effectuer des mouvements de certaines
amplitudes.
-Mouvement d’adduction :
L’adduction est normalement de 0°, mais en faisant passer le bras en avant ou en
arrière du tronc, cette adduction est au moyenne de 30° mais elle est mélangée à
l’antépulsion ou la rétropulsion de l’épaule.
-Mouvement d’antépulsion :
Son amplitude est appréciée en amenant le coude en avant et en essayant de
lever le bras jusqu’à la verticale. Les amplitudes sont les mêmes que l’abduction
c'est-à-dire 0° à 160°. L’élévation vraie jusqu’à la verticale est obtenue par une
bascule en arrière du tronc.
L’amplitude dans l’unité scapulo-humérale est de 0° à 100° et dans la scapulo-
thoracique est de 60°.
-Mouvement de rétropulsion :
Son amplitude est appréciée en amenant le coude en arrière. L’amplitude globale
va de 0° à 45° ou 50°.
-Mouvement de rotation :
Le bras peut tourner en dehors on l’appelle rotation externe, il peut tourner en
dedans c’est la rotation interne.
Lorsque le bras est en abduction à 90° la rotation externe peut atteindre
facilement 80° et la rotation interne 60°.
*Etude des mouvements actifs :
On demande au malade d’exécuter activement tout les mouvements qui seront
décrits plus loin.
En pratique il est plus rapide et plus simple et plus significatif de faire au malade
quelques gestes de la vie courante, ce sont des gestes d’appréciation globale. Ces
mouvements correspondent habituellement à des mouvements articulaires en fin
de parcours.
-Le geste de main nuque : c’est le geste pour se coiffer.
On demande au malade de toucher l’oreille opposée , l’échelle de cotation est la
suivante :
Touche l’oreille du coté opposé.
Touche la nuque
Touche l’oreille du même coté.
Il lui reste 10 cm pour toucher l’oreille du même coté.
NB : ce geste associe l’abduction et la rotation externe.
-Le geste main poche ou main fesse :
On demande au malade de toucher la poche arrière du pantalon ou bien aller
toucher la partie haute de la fesse ; l’échelle de cotation :
Possible
Impossible (il lui manque combien
NB : ce mouvement actif va associer la rétropulsion et la rotation interne
-Le geste main dos :
On demande au malade de toucher son dos le plus haut possible et on note ses
possibilités ; l’échelle de cotation :
Toucher la fesse
Pointe de l’omoplate
Ceinture du pantalon
NB : ce mouvement actif va associer l’adduction la rétropulsion et la rotation
interne.
*Etude des mouvements du moignon de l’épaule :
L’omoplate peut effectuer des mouvements d’élévation, exemple lorsqu’on
hausse les épaules et il peut effectuer des mouvements d’abaissement et ceci par
un glissement de haut en bas de l’omoplate sur la grille costale, il peut aussi
effectuer des mouvements d’abduction lorsqu’on rentre les épaules ou des
mouvements d’adduction lorsqu’on éloigne les épaules ou en les rejetant en
arrière.
*Recherche des mouvements anormaux :
-L’articulation acromio-claviculaire est le siège fréquent d’entorse et de
luxations, elle est sous cutanée, elle est facile à palper et à explorer ; à la suite
d’un traumatisme on doit rechercher la douleur à son niveau, une mobilité
anormale de l’extrémité externe de la clavicule en forme de touches de piano
dans le sens antéro-postérieur c'est-à-dire qu’il y a une entorse ou luxation au
niveau de cette articulation.
NB : Cette articulation peut devenir arthrosique et une raideur douloureuse peut
s’installer, cette articulation peut limiter la mobilité du complexe de l’épaule.
-L’articulation sterno-claviculaire : peut être mais rarement luxée, le diagnostic
clinique de cette articulation est beaucoup plus facile que le diagnostic
radiologique car on note une saillie apparente : c’est l’extrémité interne de la
clavicule.
LE COUDE
NB : le bilan articulaire du coude et du poignet ne peuvent pas être dissociés de
la prono-supination. Nous allons étudier successivement le coude, la prono-
supination et le poignet.
1)Rappel d’anatomie fonctionnelle :
C’est un système articulaire complexe, l’articulation du coude unit 3 pièces
osseuses :
Humérus
Radius
Cubitus ou ulna
Ces 3 extrémités articulaires :
La palette humérale
La tête radiale
L’extrémité supérieure du cubitus est contenue dans un seul espace clos ouvert
par la capsule, il a une cavité articulaire commune.
Le coude est formé par l’association de 3 systèmes articulaires :
-L’articulation huméro-cubitale : c’est une charnière qui permet un seul degré de
liberté, elle permet les mouvements de flexion extension du coude.
-L’articulation radio-cubitale supérieure ; elle fait partie du système de prono-
supination.
-L’articulation huméro-radiale : elle autorise des mouvements de flexion
extension du coude.
Les liaisons de l’articulation du coude entraine très souvent des perturbations, le
coude est un système articulaire très instable, la forme des surfaces articulaires
ne forment aucune stabilité articulaire ni dans le plan frontal, ni dans le plan
sagittal.
La stabilité est assurée essentiellement par les muscles et accessoirement par les
ligaments.
L’articulation du coude à tendance à s’enraidir et à rester enraidie après un
traumatisme même léger ou bien après une rééducation qui manque de douceur.
2) Rappel d’anatomie topographique :
*Saillies osseuses :
Elles sont presque toujours facile à repérer car elles sont toutes sous cutanées.
-l’épicondyle
-l’épitrochlée
En dedans de l’olécrane on peut palper la gouttière épitrochléo-olécranienne
dans laquelle passe le nerf cubital.
*Les muscles :
Si on examine le coude par :
En avant :
Le tendon du muscle biceps brachial sous cutané et médian.
En dehors :
La masse des muscles épicondyliens
En dedans :
La masse des muscles épitrochléens.
En arrière :
Au dessus de l’olécrane, on peut palper le tendon du triceps brachial.
*Position de fonction :
En règle générale la position de fonction du coude c’est lorsque le coude est à
90° avec la paume de la main regardant en dedans et le pouce vers le ciel ou plus
une petite pronation pour l’écriture.
*Position zéro :
Lorsque le patient a son bras et avant bras pendant verticalement le long du
corps.
*Axes articulaires :
Si le coude est en supination et extension complète, il est normal de trouver un
valgus physiologique, l’axe de l’avant bras ne prolonge pas l’axe du bras.
Les 2 axes se croisent et le valgus physiologique est en moyen de 10°, il est plus
important chez la femme et chez l’enfant que chez l’homme, il disparait quand
l’avant bras est en pronation et quand l’avant bras est en flexion.
Il peut exister un cubitus valgus (pathologique) si l’angle est supérieur à 15° ou
de 20° ; il peut exister un cubitus varus si les 2 axes sont en même prolongement
ou bien si l’axe est inversé en dedans.
En flexion complète du coude l’axe de l’avant bras coïncide avec l’axe du bras.
3) Etude analytique des mouvements actifs et passifs :
Si les mouvements du coude fonctionnent normalement les mobilités passives et
actives sont les mêmes en moyenne :
-l’extension : 0°
-la flexion : 140°
L’examen doit être toujours comparatif avec l’autre coude s’il est normal.
NB : un recurvatum de 10° à 20° chez l’enfant et la femme est normal, mais un
recurvatum de 20° à 30° n’est pas normal.
4) La recherche des mouvements anormaux :
Le coude étant en extension, le malade en relâchement le plus complet possible
des muscles, on ne peut mettre en évidence que quelques degrés de mouvement
physiologique de latéralité du cubitus, il est rare en pathologie de trouver des
mouvements de latéralité.
LA PRONO SUPINATION
La pronosupination est l’ensemble des mouvements de rotations de l’avant bras
autour de son axe longitudinal. Ce mouvement de pronosupination est possible
quelque soit la position du coude et du poignet.
1)Rappel d’anatomie fonctionnelle :
Dans la pronosupination, le radius s’enroule autour du cubitus qui reste fixe. Ce
mouvement de pronosupination nécessite l’intégrité de plusieurs conditions
anatomiques.
-les articulations radio-cubitales supérieures et inférieures doivent permettre des
mouvements de rotation axiale d’amplitude suffisante.
-les 2 os de l’avant bras (radius et ulna) doivent avoir une forme spéciale qui va
permettre le croisement.
-les 2 os de l’avant bras doivent avoir la même longueur.
-la membrane interosseuse ; doit avoir une structure très particulière, elle doit
être :
-Très serrée.
-Très résistante.
-Elle maintient les 2 os de l’avant bras solidaires entre eux.
-Elle freine la supination.
-Elle doit permettre une grande pronation.
2) La position de fonction :
Pour nous, c’est la même position que la position zéro.
La position zéro : la pronosupination ne peut être valablement étudiée en se
référant à la position anatomique classique qui est la position en garde à vous.
Il y a une position de départ, il faut donc que le coude soit fléchit à angle droit et
maintenu contre le corps. Cette position zéro sera complétée par la mise de la
main dans une position où la paume de la main regarde en dedans et le pouce
vers le haut.
3)Définition des mouvements :
La supination :
C’est le mouvement qui amène le pouce en dehors, la paume de la main
regardant vers le haut.
L’amplitude de la supination varie entre 80° et 90° selon les sujets.
La pronation :
C’est le mouvement qui amène le pouce en dedans, la paume de la main
regardant vers le bas.
L’amplitude de la pronation varie entre 70° à 80° selon les sujets.
Ainsi donc l’amplitude globale de la pronosupination est en moyenne de 150°.
Cette amplitude est réduite à 100° si le coude est en extension.
LE POIGNET
1)Rappel d’anatomie fonctionnelle :
Le poignet fait partie d’un ensemble fonctionnel d’une chaine cinétique
comprenant la main et les doigts.
C’est un ensemble d’articulations plus ou moins mobiles unissant l’extrémité
inférieure des 2 os de l’avant bras à la palette métacarpienne par l’intermédiaire
des 8 os du carpe. Pour simplifier l’analyse des jeux de ces os et des osselets on
réduit le poignet à 2 systèmes articulaires auxquels il faudra ajouter la radio-
cubitale inférieure.
-L’articulation radiocarpienne :
Elle a 2 degrés de liberté, elle permet des mouvements de flexion-extension et
d’inclinaison radiale et inclinaison cubitale.
-L’articulation médio-carpienne :
C’est l’articulation qui unit la première rangée à la deuxième rangée des os du
carpe. Elle permet quelques degrés d’inclinaison radiale et cubitale. Mais une
importante flexion palmaire de 50° et une flexion dorsale de 30°.
Les mouvements de ces articulations ne peuvent pas être étudiés séparément.
En pratique l’étude des mouvements pour mesurer l’inclinaison radiale et
cubitale se fait à partir de M3 qui est le métacarpien le plus fixe de la main.
2) Rappel d’anatomie topographique :
-Saillies osseuses :
2 saillies osseuses sont très superficiels sont recouverts par une peau mince.
En dehors :
La styloïde radiale.
En dedans :
La styloïde cubitale.
Sous la styloïde radiale :
La tabatière anatomique.
Au fond de cette tabatière :
On peut palper le scaphoïde.
-Les tendons :
Si nous examinons le poignet par :
En avant de dehors en dedans :
Le premier tendon est le grand palmaire ou le long palmaire
Le petit palmaire ou le court palmaire (flexion palmaire et inclinaison cubitale)
Le cubital antérieur
En dehors
Nous avons des tendons qui forment les limites de la tabatière anatomique.
En arrière :
On peut palper les 4 tendons extenseurs des doigts
Le cubital postérieur
3) Position de fonction :
En légère flexion dorsale de 30° et une inclinaison cubitale de 10 à 15°.
La position dans laquelle on écrit d’une façon facile est celle avec une légère
pronation ou une pronation de 45°
Position zéro :
Dans la position zéro l’axe de M3 prolonge de face et de profil l’axe de l’avant
bras.
4) Etude analytique des mouvements actifs et passifs :
*Plan sagittal :
Le poignet peut effectuer :
-Flexion palmaire : son amplitude est de 80° dont en moyenne 50° dans la
médio-carpienne et 30° dans l’articulation radiocarpienne.
Passivement cette flexion palmaire peut atteindre 90°.
-Flexion dorsale est de 60° dont en moyenne 30° dans la médio-carpienne,
passivement elle peut atteindre les 80°.
Chez les sujets ayant une laxité articulaire la flexion dorsale du poignet peut
atteindre facilement 90° et même la dépassé.
Chez les sujet patho-hyper laxe, cette amplitude peut atteindre 120° à 140°.
*Plan frontal :
-L’inclinaison cubitale est un mouvement d’inclinaison vers le dedans, ou
mouvement d’adduction. Elle est mesurée à partir de l’axe de M3, l’amplitude
normale est de 30° à 40°.
-L’inclinaison radiale est un mouvement d’inclinaison vers le dehors, ou
mouvement d’abduction. L’amplitude est de 15° à 20° en moyenne.
LA MAIN ET LES DOIGTS
1) Etude de la palette métacarpienne :
La paume de la main peut se creuser en gouttière pour mieux s’adapter à la
forme de certains objets qu’elle saisie.
Une fois creusée, elle forme une gouttière concave en avant dont le grand axe
est oblique, sa base vient de l’éminence hypothénare (5ème doigt) vers le 2ème
métacarpien. Dans ce creusement de la main, le pouce se met en opposition
viendra en face des autres doigts, c’est le verrouillage.
La palette métacarpienne, elle même se creuse. Si le M3 peut être considéré
comme élément fixe sur le carpe, les autres métacarpiens ont une mobilité
antéropostérieure qui ne peut être appréciée qu’en mobilisation passive.
L’amplitude de ces mobilités est de l’ordre suivant :
0° à 5° pour le M2
5° à 10° pour le M4
10° à 15° pour le M5
Pour chaque doigt, il existe 3 articulations : 2 interphalangiennes, et une
métacarpophalangienne.
La tête du métacarpien est convexe et la tête de la première phalange est
légèrement concave, les ligaments latéraux sont tendues en flexion et détendus
en extension.
2) Position zéro :
Position dans laquelle les phalanges sont dans le prolongement des
métacarpiens.
La flexion entraine la fermeture de la chaine digitale qui amène à l’attitude du
poing fermé. L’amplitude moyenne est 90° et augmente du 2ème au 5ème pour
atteindre 110° au 5ème.
La flexion passive est en moyenne supérieure de 10° de la flexion active.
L’extension augmente l’ouverture de la chaine digitale, l’amplitude est de 30° et
l’extension passive augmente à 70°.
Il existe des variations individuelles, ainsi donc cette extension peut atteindre
90° chez les souples. Ces mouvements ne sont qu’en extension ou en zéro
flexion, ils ne sont plus possibles à cause de la tension des ligaments latéraux.
L’amplitude globale de l’abduction – adduction est de :
40° pour le 2ème
30° pour le 5ème
Les mouvements d’abduction-adduction ne sont jamais purs, ils sont mélangés à
la rotation axiale.
3) Mouvements anormaux :
L’instabilité de l’articulation métacarpophalangienne peut être observée s’il y a
lésion des ligaments latéraux, cette instabilité doit être recherchée en flexion ; il
s’agit d’un tiroir antérieur.
*Mobilité de l’articulation interphalangienne :
En forme de poulie, n’autorisant que des mouvements de flexion-extension (1
degrés de liberté), on l’appelle (interphalangienne proximale IPP).
IPP :
Flexion active et passive est de 90° à 100°
Extension 0°
IPD :
Flexion active et passive de 70°
Extension 20° à 40°
La flexion complète, les 2 articulations amènent normalement le contact pulpe
des doigts à la face palmaire de la première phalange.
*Mouvements du pouce :
Le bilan est très complexe, il doit être analytique et global.
Etude analytique de l’articulation trapèzo-métacarpienne :
Articulation en selle, elle permet les mouvements dans les 3 plans de l’espace.
Lorsqu’on place le dos de la main sur la table, on peut voir l’abduction et
l’adduction du pouce.
Lorsqu’on place la main sur le bord cubital, on peut avoir une flexion et
extension du pouce de 50°.
Etude analytique de l’articulation métacarpophalangienne :
En flexion complète cette articulation est stable.
En extension, on peut voir des mouvements de latéralité (varus et valgus).
Amplitude de flexion : 30°, 40° et 45° chez les sujets souples.
Etude analytique de l’articulation interphalangienne du pouce :
Permet que la flexion et l’extension.
Flexion 80° jusqu’à 100°
Extension 10° jusqu’à 30° en passif.
Il existe des variations individuelles très importantes.
BILAN GLOBAL :
*Grande course de DUPARE :
La main avec le pouce écarté, repose à plat sur la table sur la face dorsale, on
examine la main par les extrémités distal doigts, on fait décrire au pouce une
course ascensionnelle qui l’amène à passer plus haut du 3ème doigt, il est possible
de mesurer la distance entre l’extrémité du pouce du pli palmaire distale ou du
pli articulaire métacarpo-phalangien. Cette distance est normalement identique
droite et gauche (9 à 13cm).
*Petite course de DUPARE :
Le pouce est initialement en abduction dans le plan de la paume de la main, on
demande au malade de faire passer son pouce devant le 2ème métacarpien.
*Opposition :
C’est un mouvement combiné qui va associer l’antéposition, adduction et
rotation interne avec une flexion de l’articulation métacarpophalangienne et
l’interphalangienne.
Si toutes les articulations du pouce ont une souplesse normale, la pulpe du pouce
peut toucher la paume de la main au niveau de M5.
En cas de déficit, on mesure la distance de la pulpe du premier doigt et la M5.
LA PREHENSION
Définition :
C’est le fait de prendre un objet, l’utiliser et le lâcher. Elle se passe en 4 phases :
-L’approche
-Le choix de type de prise
-La prise
-Le lâcher
Les différents modes de prises :
Il existe plusieurs classifications :
Les unes tiennent compte de la qualité fonctionnelle de la prise (Sclocum et
Pratt), elle donne deux types de prises :
Les prises fines (pinces)
Les prises de force (grasp) par empaument
D’autres types de classification tiennent compte seulement de l’aspect
morphologique de la prise qui est dénommé en tenant compte des éléments
anatomiques, exemple (prise en crochet, prise en sphère, prise cylindrique…).
A) Classification selon Sclocum et Pratt :
a)les prises par pinces :
a-1) Prise pollicidigitale :
il existe 2 types :
*Pulpo-pulpaire : il existe 2 sortes :
C’est une prise de distinction (test : aiguille sur une table) appelé termino-
terminale soit à pulpes parallèles ou rectangulaires.
Ou une prise par opposition sub terminale, c’est une prise fine pour saisir des
objets plus grands que l’aiguille (test : arracher une feuille du papier entre le
pouce et l’index ou avec un troisième doigt)
Pulpo-digitale :
c’est une prise digitale termino-latérale, exemple entre la pulpe du pouce et la
face latérale de l’index, (test : clés plate, papier…)
a-2) Prise interdigitale :
le test : un stylo en absence du pouce, cigarette…
b)Prise par empaument :
Il existe 2 types :
La préhension palmaire
Opposition digito-palmaire
b-1) La préhension palmaire :
c’est une prise a plein main, cylindrique, prise de marteau, la paume et les 4
derniers doigts s’enroulent autour de l’objet à saisir, le pouce vient verrouiller la
prise, c’est une prise de force.
b-2)Opposition digito-palmaire :
C’est une prise qui oppose les 4 derniers doigts à la paume de la main, cette
prise est faite pour des objets de faible diamètre (volant de voiture, sac à
main…), c’est une prise courante.

La main c’est l’organe de la communication, de relation et d’appréhension et va


se modeler sur l’objet ou bien faire la pince, ceci nécessite 3 éléments :
-le creusement de la paume
-flexion des 4 derniers doigts
-Opposition du pouce
La préhension : l’action de prendre, elle se fait en plusieurs phases :
-L’approche
-Le choix du mode de prise
-La prise.
-Le lâcher
Cette division est une division artificielle, les 4 phases sont souvent mélangées
entre elles, et on ne peut pas les séparer.
1) L’approche :
C’est un ensemble d’actions qui ont pour but de placer la main à proximité de
l’objet à saisir, les mouvements du tronc peuvent jouer un rôle important dans
les mouvements d’approche mais l’essentiel est réalisé dans l’articulation
proximale du membre supérieur (épaule, bras, l’avant bras et la main), le
mouvement d’approche le plus effectué et celui de prendre un objet posé devant
soi, il associe l’antépulsion, l’adduction, la rotation interne de l’épaule,
extension du coude, l’avant bras fait une pronation et une flexion dorsale du
poignet.
Des compensations sont possibles en cas du déficit musculaire ou raideur, une
pronation limitée peut être compensée par une abduction et rotation interne de
l’épaule.
La main controlatérale approche l’objet et aide la main qui fait l’approche,
écarter et débarrasser les objets qui peuvent gêner la prise.
2)Le choix du mode de prise :
Elle est très brève, difficile à isoler de la phase d’approche (un joueur qui se
prépare à recevoir un ballon), fait intervenir l’extension du poignet et des doigts,
les extenseurs des doigts jouent un rôle important.
3)Différents modes de prises :
-pollicidigitales : entre le pouce et l’index.
-terminales : entre les extremités de la pulpe du pouce et de l’index avec
ou sans participation de l’ongle, le pouce est en opposition, son
interphalangienne est en flexion maximale ; les articulations interphalangiennes
de l’index sont fléchies au maximum et la métacarpo-phalangienne est fléchie
aussi.
-c’est le mode de prise le plus précis, il permet de prendre et de saisir un
objet très fin comme une aiguille, allumette…
-plus l’objet est fin plus la participation de l’ongle est primordiale. Si la
forme de l’objet exige, la participation du 3ème doigt est nécessaire.
Pour être efficace, cette technique elle exige d’excellente qualité
mécanique de la pulpe, l’ongle ne doit être ni long ni court et la sensibilité doit
être de grande qualité.
-Subterminale : les 2 pulpes du pouce et de l’index, sur le pouce c’est la
partie interne qui est concernée et l’index sur sa partie externe.
Le pouce : l’interphalangienne du pouce est en extension, la métacarpo-
phalangienne est légèrement fléchie ; le pouce est en opposition.
L’index :l’interphalangienne distale est en extension et
l’interphalangienne proximale fléchie et la métacarpophalangienne est fléchie
aussi.
-Subterminale-latérale : se fait entre la totalité de la pulpe du pouce et la
face latérale de l’index, la métacarpophalangienne du pouce est en extension,
son IP est soit en flexion ou en extension, et pour l’index toutes les articulations
sont fléchies.
Interdigitale latérale :
Sans l’intervention du pouce
Multipulpaire : fait intervenir la pulpe de tout les doigts, le pouce fait une
opposition, un ou plusieurs doigts peuvent ne pas intervenir.
Les MP fléchies
Les IP fléchies
Cette prise est utilisée pour saisir les objets de forme ronde et assez
volumineuse.
Prise digito-palmaire :
Entre la paume de la main et les doigts qui s’enroulent autour de l’objet ; cette
prise fait intervenir le pouce pour réaliser un verrouillage.
4) Le lâcher :
Il y a 2 sortes de lâcher l’objet : consiste à poser l’objet ou le laisser tomber par
simple relâchement de la prise.
La préhension chez les nourrissons :
1) Evolution de la prise chez le nourrisson :
La main est plus souvent fermée du fait de la prédominance de l’activité des
fléchisseurs des doigts qui recouvrent le pouce.
Cette prédominance va s’atténuer et à 2 mois la main est de plus en plus ouverte,
un reflexe apparait à la stimulation des doigts ou de la paume.
L’évolution de la préhension se fait de dedans en dehors par rapport à l’axe de la
main.
Jusqu’au 5ème au 7ème mois, la prise est dite cubito-palmaire, elle se fait entre les
4èmes et 5èmes doigts et l’éminence hypothénare, les 2 premiers doigts
n’intervient pas dans cette prise.
Pour saisir un objet à cet âge les doigts sont disposés en râteaux, la 1 ère phalange
est en extension et les derniers en flexion.
Du 5ème au 8ème mois, le pouce et l’index sont de plus en plus concernés, il y’a un
déplacement de la préhension vers le premier doigt qui commence à participer à
la prise.
2) Evolution des mouvements de l’approche :
A l’âge de 3 mois apparait les mouvements de marionnettes, la vue d’un objet
provoque des mouvements qui évoque celle des marionnettes mais sans que cela
ne déclenche une préhension.
A cet âge, l’enfant est capable de prise par contact des objets mous (draps), il ne
s’agit pas encore d’une préhension volontaire mais plutôt reflexe.
A partir du 4ème mois, on commence à observer des mouvements d’approche,
uniquement dans les épaules, les coudes fléchis et les mains en abduction.
A partir du 8ème mois apparait l’approche directe, elle permet d’atteindre l’objet
directement sans détour inutile, pour que la prise soit réalisée, il faut que la
position assise soit bien maitrisée.
A l’âge d’un an, la préhension est précise, il y a une excellente coordination de
la vue et du sens de positionnement qui permet à l’enfant de saisir un objet sans
le regarder mais après l’avoir repérer.
BILAN ARTICULAIRE DU MEMBRE INFERIEUR
Bilan analytique d’une articulation n’est pas suffisant mais nécessaire, on doit le
compléter par le bilan fonctionnel de la hanche.
Rappel d’anatomie fonctionnelle :
Articulation coxo-fémorale est une articulation parfaite et stable, composé d’une
sphère pleine (tête fémorale) et d’une demi sphère creuse c’est le cotyle, elle
permet des mouvements multi directionnelles, elle permet 3 degrés de liberté
(flexion, extension) (abduction, adduction) (rotation interne, rotation externe).
La hanche supporte des contraintes très élevées.
Rappel d’anatomie topographique :
La hanche est une articulation très fermée, elle n’est jamais directement
palpable, on ne peut palper que son environnement.
Grand trochanter
Crête iliaque qui se termine par l’épine iliaque antérieure supérieure en avant.
Le repérage des EIAS nous sert de bloquer le bassin.
Les muscles :
En avant : on peut palper que la partie haute des muscles adducteurs dans la
région antéro interne de la cuisse, c’est le siège très fréquent des contractures,
des tendinopathies et des rétractions.
En dehors : on peut palper le TFL, MF, PF, et en arrière le GF.
Position de fonction :
C’est celle qui est la plus adaptée, on se laissant aller (confort), ou position
couché en décubitus dorsal, les membres légèrement écartés.
Position zéro :
C’est la position de référence, comme pour les autres articulations c’est celle de
la position debout.
Etude des possibilités fonctionnelles de la hanche :
La cotation proposée par d’Aubigné pour coter les possibilités est utilisée par la
majorité des chirurgiens et orthopédistes français ainsi de nombreux auteurs.
Les hanches sont cotées selon une échelle de valeur définissant à la fois : la
douleur, la mobilité et la marche, ainsi donc 5 cases vides nous permettent
d’enregistrer d’une façon objective les possibilités des 2 hanches et de la
marche.

Quelques unes des plus courantes boiteries de la hanche :


Il faut une longue expérience pour analyser une marche anormale.
Il faut se souvenir qu’à l’état normal, que le bassin et les épaules restent
horizontaux, le malade peut boiter pour plusieurs raisons : l’appui sur la hanche
est douloureux, dans ce cas il peut s’appuyer sur une canne du coté opposé, il
peut éviter le pas sur le membre malade, par ordre de gravité on peut observer 3
types de boiteries :
-La boiterie de l’épaule homolatérale (du coté du membre lésé qui est portant) :
le bassin reste horizontal mais du coté de la lésion, il y a inclinaison du tronc du
coté du membre portant.
-la boiterie de TRENDELENBOURG : le bassin bascule en s’inclinant du coté
opposé du membre portant, cette bascule s’associe presque toujours à une
boiterie de l’épaule homolatérale. Le sujet déplace son épaule vers le coté
malade, exemple du moyen fessier faible ne pouvant plus soutenir le bassin,
celui-ci tombe et bascule du coté opposé et le sujet déplace son épaule du coté
malade pour compenser la chute du bassin.
-la boiterie de Duchenne de Boulogne : le bassin bascule de façon très
importante du coté opposé du pas portant (une bascule du bassin du coté sain,
l’épaule homolatérale du même coté du pas malade lorsqu’il est portant se
déplace très en dehors, c’est la boiterie habituelle des personnes qui ont des
luxations congénitales de la hanche.
Etude analytique des mouvements passifs
Analysé dans les 3 plans de l’espace, la hanche permet 3 degrés de liberté.
Amplitude de la flexion :
Appréciée en fléchissant la cuisse : 0 à 120°, chez l’enfant on peut arriver à 140°
Amplitude de l’extension :
0 à 5°, chez les femmes et les gens souples elle peut atteindre 10 à 20°, si on
veut que la mesure soit juste il faut fixer le bassin pour éviter les compensations.
Il y a 3 façons de mesurer : Décubitus ventral
Décubitus latéral
Décubitus dorsal
Amplitude de l’abduction :
Décubitus dorsal, en écartant le membre : 45°
Amplitude de l’adduction :
Décubitus dorsal : 30° à partir d’une abduction du membre opposé.
Amplitude des rotations :
Le genou étant fléchi à 90°
RE : 30°
RI : 40°
Etude analytique des mouvements actifs :
Il s’agit du testing musculaire, on étudie les possibilités de faire la flexion,
l’extension contre la pesanteur…..etc
Recherche des mouvements anormaux :
Chez l’adulte : inutile et sans intérêt, cependant dans certains cas particuliers,
chez les enfants et les jeunes la présence d’un signe de piston ou bien de ressaut
c'est-à-dire qu’il y a une luxation de la hanche.
Ce piston est appelé D’Ortolani.
Le bilan articulaire de la hanche ne peut pas être réduit à quelques mesures mais
doit être complété par le bilan fonctionnel de la hanche et le bilan fonctionnel du
membre inférieur.
LE GENOU
C’est l’articulation dont le fonctionnement est le plus difficile à comprendre.
Rappel d’anatomie topographique :
Saillies osseuses :
Elles sont presque toujours faciles à palper à condition de savoir appuyer les
doigts à travers les parties molles qui sont parfois épaisses.
Face antérieure de la patella (rotule) directement sous la peau.
Bords latéraux de la patella
Pointe de la patella
Condyles fémoraux
Tubérosité antérieure du tibia
La tête de la fibula (péroné).
Recherche de l’épanchement au niveau du genou :
-œdème
-mensurations
-le signe du glaçon (le choc rotulien)
Les muscles :
En avant : tendon rotulien
Quadriceps
En dehors : tenseur du fascia lata
En dedans : la patte d’oie (gracile ou le droit interne, semi tendineux, sartorius).
En arrière : creux poplité, en dehors le biceps fémoral, en dedans le demi
membraneux et le demi tendineux.
Position de fonction :
Genou en rectitude ou debout relâché.
Position zéro : extension complète.
Les axes articulaires :
Dès l’inspection, on doit regarder le sujet en station debout et en marche, on doit
voir s’il y a déviation axiale (valgus ou genu valgum) les 2 genoux sont en
contact et les malléoles internes sont écartées (varus ou genu varum), les 2
malléoles sont en contact et les faces internes des genoux sont écartées.
Flessum lorsque le genou ne peut pas s’étendre complètement.
Recurvatum lorsque l’extension dépasse l’amplitude normale.
Etude analytique des mouvements actifs :
Pour le genou il est plus significatif d’étudier la mobilité active avant la mobilité
passive, on demandera au malade de fléchir et d’étendre son genou au maximum
de ses possibilités.
Normalement l’amplitude des mouvements de flexion extension (0 à 140°) chez
l’enfant et les personnes souples (+10° pour l’extension à 160° de flexion).
Etude analytique des mouvements passifs :
Les mobilités passives en flexion extension sont :
Si le genou est normal (0 à 160°)
Dans l’étude de la mobilité du genou, il est nécessaire d’étudier les mouvements
de rotation de la jambe (RE :40° et RI :30°)
Toute augmentation unilatérale doit faire craindre à un problème ligamentaire.
Recherche des mouvements anormaux :
C’est l’étude de la stabilité passive du genou, c’est l’un des temps les plus
importants de l’établissement d’un bilan articulaire.
Le renseignement fourni par cet examen ne sera utilisable qu’à 2 conditions :
-on doit chercher cette instabilité du genou lorsqu’on a un relâchement
musculaire complet ;
-terminologie : il faut adapter une terminologie précise.
Latéralité interne : valgus
Latéralité externe : varus
On doit étudier la stabilité du genou en extension :
Le malade en décubitus dorsal, on fixe le genou par une main qui est placée à
l’extrémité inférieure de la cuisse aux environs des condyles fémoraux
Avec l’autre main qui prend l’extrémité inférieure de la jambe, on va chercher et
forcer s’il y a une déviation en varus ou en valgus.
Normalement lorsque le genou est en extension, le genou est parfaitement
stable.
On doit étudier la stabilité du genou en flexion :
La position est identique et la même technique
On glisse un petit coussin sous le genou.

Tiroir antérieur : c’est une subluxation en avant du tibia, elle est palpable et
visible
Tiroir postérieur : c’est une subluxation en arrière du tibia.
On doit chercher le tiroir antérieur en 3 positions :
-le pied étant en position zéro ; le pied se pose spontanément sur la table
-le pied étant maintenu en rotation externe non forcée
-le pied étant maintenu en rotation interne non forcée
Si le genou est normal, on peut constater un léger tiroir antérieur, mais le genou
n’est strictement normal sauf si :
-le tiroir antérieur doit disparaitre en RI et RE
- le tiroir postérieur n’existe pas
CHEVILLE ET PIED
L’étude analytique des possibilités fonctionnelles du pied est dominée par la
notion de la chaîne cinétique complexe et qui est faite par l’association de
plusieurs articulations.
Cette complexité anatomique est nécessaire pour le pied pour 3 raisons :
-Répartir d’une façon homogène le poids du corps dans les zones de contact du
pied au sol.
-Adapté la forme du pied aux circonstances de la marche et aux terrains à
parcourir.
-Faire du pied un organe de locomotion pouvant travailler dans des conditions
variées.
L’articulation tibio-tarsienne est l’élement fondamental de cette chaîne
cinétique.
Rappel d’anatomie fonctionnelle :
L’articulation tibio tarsienne est une articulation unidirectionnelle, n’autorisant
que la flexion dorsale et plantaire, elle est apparemment simple constitué par un
tenon, c’est le corps de l’astragale (talus) et par une mortaise tibio péronière.
La malléole externe : volumineuse, plus basse et plus postérieure que la
mallèole interne, l’axe bimalléolaire est oblique en arrière et en dehors, environ
15° par rapport au plan frontal.
Le couple du torsion est constitué par les 2 os du tarse (astragale, calcanéum) ;
c'est-à-dire l’astragale reposant sur le calcanéum et l’articulation sous
astragalienne qui est large peu mobile ne permet qu’un déplacement limité du
calcanéum sous l’astragale. Ce couple de torsion est l’élement le plus important
de la chaine cinétique, les axes divergents de l’astragale et du calcanéum
conditionnent toute l’architecture de la voûte et le squelette du pied.
De la position respective de l’astragale et du calcanéum dépend la morphologie
de tout le pied et de sa qualité du repos sur le sol.
-L’astragale avec son grand axe oblique en avant, en bas et en dedans , c’est le
premier élément du rayon interne du pied qui est long, souple et arquée.
-Le calcanéum dont le grand axe est oblique en haut, avant et en dehors, c’est le
premier élément du rayon externe du pied, plus rigide, plus simple et plus plat
que le rayon interne.
L’élément distal assure l’appui antérieur qui est assuré par la divergence des
rayons du pied qu’on appelle palette métatarsienne.
L’appui se réparti d’une façon homologue sur les 5 métatarsiens, avec une
prédominance de M1.
NB : l’architecture ostéo-articulaire du pied est complexe et fragile.
Rappel d’anatomie topographique :
Saillie osseuse au niveau de la cheville :
2 saillies osseuses sont faciles à repérer car ils sont directement sous cutanées (
mallèoles externe et interne), au dessus d’elles on peut palper les parties
voisinantes du tibia et du péroné.
En arrière la gouttière rétro malléolaire externe, qui est profonde et large, la
gouttière rétromallèolaire interne qui est moins facile à palper.
Au niveau du pied :
Au dessous et en avant de la malléole interne, le tubercule du scaphoïde. Au
milieu du bord interne du pied on a le tubercule de M1.
Sur le bord externe du pied : saillie osseuse de l’apophyse styloïde de M5.
Les tendons au niveau de la cheville :
En avant et de dedans en dehors :
Tibial antérieur, extenseur propre de l’hallux, tendon extenseur commun des
orteils.
En dehors et derrière la mallèole externe : long et court péroniers latéraux.
En arrière : tendon d’achille.
Les ligaments :
Il faut bien connaitre la projection cutanée du ligament latéral externe qui est
souvent touché par les entorses.
Position de fonction :
5 à 10° de flexion dorsale pour l’homme
5 à 10° de flexion plantaire pour la femme
Position zéro : 90°
Définition des mouvements du pied :
Dans le plan sagittal :
Flexion : c’est le mouvement qui rapproche le pied vers la jambe (flexion
dorsale)
Extension : c’est le mouvement qui éloigne le pied de la jambe (flexion
plantaire)
La flexion dorsale est de 5, 10 à 15°
La flexion plantaire est de 40 à 45°
Dans le plan horizontal :
Supination ; c’est lorsque la plante du pied à tendance à regarder vers le dedans,
elle est de 40°
Pronation ; c’est lorsque la plante du pied à tendance à regarder vers le dehors,
elle est de 5 à 10°
Dans le plan frontal :
Abduction porte l’avant pied vers le dehors
Adduction porte l’avant pied vers le dedans
NB : les mouvements d’abduction adduction avec les supinations pronation
Pronation est obligatoirement accompagnée d’abduction ( éversion)
Supination est obligatoirement accompagnée d’adduction (inversion)
Etude des mobilités passives :
Il s’effectuera sur un malade en décubitus dorsal ou bien assis et en relâchement
musculaire le plus complet.
Mobilité passive de la tibio tarsienne :
Flexion plantaire 40 à 45°
Flexion dorsale 5 10 à 15°
L’étude de cette mobilité doit être faite en flexion et en extension du genou.
Mobilité passive de l’articulation sous astragalienne :
On dit que le calcanéum : tangue, vire et roule.
-Tangue : balancement de l’avant en arrière et de l’arrière en avant, ce sont des
oscillations dans le sens de la longueur
La flexion extension du calcanéum est le tangage
-Vire : abduction adduction
-Roule : il se déplace en tournant sur lui même selon un axe longitudunal, ce
sont des rotations
L’exploration analytique de l’articulation sous astragalienne est difficile, on ne
peut apprécier que la bascule en varus ou en valgus du calcanéum
5° de valgus
15° de varus
Mobilité passive de l’articulation médiotarsienne (Chopart)
Le jeu articulaire de la médio-tarsienne est couplé à la sous astragalienne, on
parle du complexe de l’arrière pied.
La médio tarsienne participe à l’inversion et l’éversion du pied
Inversion : supination + adduction + flexion plantaire
Eversion : pronation + abduction + flexion dorsale
Mobilité passive de l’articulation tarso-métatarsienne (Lisfranc)
Le 1er et le 5ème autorisant des mouvements de flexion extension
La 1ère articulation tarso-métatarsienne 5° de flexion dorsale et 15° de flexion
plantaire
La 5ème articulation tarso-métatarsienne 5° de flexion dorsale et 10° de flexion
plantaire

Mobilité passive de l’articulation métatarso-phalangienne :


1er orteil 70 à 90° de flexion dorsale et 30° de flexion plantaire
Pour les autres orteils : flexion dorsale à tendance à diminuer vers le 5 ème et à
croitre du 2ème à la 5ème en flexion plantaire.
Mobilité passive de l’articulation interphalangienne pour les 4 derniers orteils :
IPP/ Dorsale diffère d’une personne à une autre
Plantaire 90°
IPD/ plantaire 45 à 60°
Dorsale légère.
Pour le 1er orteil : il a un role important dans la marche
Flexion : 60° à 90°
Extension 5 à 15°
NB : le gros orteils supporte le poids du corps à la fin du pas.

Appréciation de la statique de l’arrière pied :


On va regarder par l’arrière pied, le sujet en charge, normalement le talon
apparait perpendiculaire au sol avec un discret débordement vers le dehors.
Il existe un léger valgus physiologique, on peut observer un valgus pathologique
, le tendon vire en dehors, l’axe du talon et du tendon d’achille vont former un
angle ouvert en dehors, le talon est posé sur le sol comme les roues arrières
d’une voiture trop chargée.
L’inverse est possible, il s’agit d’un varus pathologique.
Raideurs : si le pied est en flexion plantaire non corrigible on dit que le pied est
équin
Si le pied est en flexion dorsale non corrigible, on dit que le pied est talus.
Les types morphologiques de l’avant pied :
Voir schémas
La longueur des orteils conditionnent le type morphologique du pied chez l’être
humain, le type de l’avant pied le plus fréquent est le type égyptien A. la forme
des orteils est la suivante 1)2)3)4)5
Ensuite le pied à égalité du 1er et du 2ème (23%) figure D. la forme des orteils est
la suivante 1=2)3)4)5
Le type d’avant pied grec (13,1%) figure B, la forme est la suivante 2)1)3)4)5
Le pied standard (9,2%) figure C 2)3)1)4)5
Le pied carré (3,1%) figure E , la forme 1=2=3=4)5
Le pied hallomégalie (1,5%) figure F la forme 1)2)3)4)5
Pour mieux comprendre les fonctions statiques des orteils il suffit d’imaginer
l’absence de ces derniers.
En cas d’absence des orteils, l’équilibre antéropostérieur du sujet debout n’est
plus assuré, la position de flexion plantaire sera perturbé, les orteils permettent
de s’agripper au sol comme la main, ils assurent l’équilibre du pied, les orteils
font partie du talon antérieur.
Le gros orteil à la particularité fonctionnelle de supporter le poids du corps à la
fin du pas ; c’est le principal propulseur antérieur du pied, les orteils n’assurent
pas seulement l’équilibre antérieur du pied mais prennent également en charge
une partie des pressions qui supporte les têtes des métatarsiens.
Lorsqu’un orteil n’assure plus sa fonction, l’unité de charge n’est plus supportée
que par la tête du métatarsien correspondant.
LA VOUTE PLANTAIRE
Architecture et physiologie et déformations :
La plante du pied repose sur le sol par 3 points d’appui :
-en avant et en dedans : la tête de M1
-en avant et en dehors : la tête de M5
-en arrière : tubérosité postérieure du calcanéum (face inférieure)
Entre ces 3 points d’appui sont tendues 3 arches, on dit que le tarse et le
métatarse sont disposés en une double voûte, l’une transversale et une
longitudinale.
La concavité plantaire est comparable à une demi assiette creuse renversée, les
deux demi voûtes forment alors une coupole et ceci si les pieds sont rapprochés.
Cette voûte plantaire porte le nom de voûte tarso-métatarsienne, elle se divise en
2 éléments.
La voûte transversale ou arche antérieure
La voûte longitudinale ou arche longitudinale
Cette voûte longitudinale comprend 2 arches (externe et interne)
L’externe est celle de l’appui
L’interne est celle du mouvement.
1)La voûte transversale :
C’est l’incurvation plantaire que l’on constate sur une coupe frontale des
métatarsiens, cette incurvation ne se manifeste qu’au niveau du tarse antérieur et
du métatarse, elle est constituée par les têtes des 5 métatarsiens, et elle ne repose
que sur les parties molles.
2)La voûte longitudinale :
Elle s’étend d’arrière en avant, elle s’étend du calcanéum au têtes des
métatarsiens, sa concavité correspond à un arc de 120°, cette voûte longitudinale
se décompose en 2 arches :
a)Arche latérale ou arche externe (c’est l’arche de l’appui), il est statique
b)Arche médiale ou arche interne (c’est l’arche du mouvement), il est
dynamique.
Arche latérale comprend le calcanéum, le cuboïde , le 4ème et le 5ème
métatarsiens, on note que le calcanéum est fortement oblique en haut et en
avant, les os du tarse sont horizontaux et les métatarsiens sont oblique en bas et
en avant.
L’arche latérale est proposé à l’appui dorsal, elle a une fonction statique, c’est
l’arche de l’appui.
Arche médiale comprend : l’astragale, scaphoïde, les 3 cunéiformes, les 3
premiers métatarsiens. Cette arche médiale a un rôle plus dynamique, c’est
l’arche du mouvement.

Le maintien de la voûte plantaire longitudinale est dû :


-d’une pat des muscles long et court péroniers latéraux et le jambier postérieur.
-d’autre part y a des forts ligaments plantaires ainsi que la tension de tout les
éléments fibreux qui sont tendus comme des cordes sous l’arc de la voûte et
empêchent la voûte de s’effondrer.
Empreinte plantaire normale :
Description :
L’empreinte plantaire normale présente une échancrure au niveau de son bord
interne, cette échancrure présente un golfe (partie de la mer qui entre dans la
terre).
Sur une empreinte plantaire normale l’échancrure tombe dans l’axe du pied
(l’axe longitudinal, c’est la ligne qui passe par le milieu du talon et par le 2ème
orteil), certains auteurs disent que cette ligne passe entre le 2 ème et le 3ème, ou
bien cette échancrure dépasse cet axe du pied de 0,5 à 1cm vers l’extérieur.
Lorsque la voûte est très concave c’est le pied est creux, l’échancrure
s’approfondit et elle peut même couper en 2 l’empreinte (un appui antérieur et
un postérieur).
Inversement lorsque la voûte s’affaisse , s’écroule, s’effondre, disparaît on parle
d’un pied plat, donc le golfe dans le pied plat se comble et se remplit, le bord
interne de l’échancrure peut être le bord interne du pied ou le dépasser et devenir
convexe.
En résumé : le pied plat, la voute s’effondre, s’écroule, il existe 3 types de pieds
plats :
a)Le pied plat des 1ers degrés : lorsque l’échancrure dépasse l’axe du pied vers
le bord interne sans arriver à la rectiligne c'est-à-dire le bord interne du pied
b)Le pied plat du 2ème degrés :lorsque l’échancrure dépasse l’axe du pied vers le
bord interne devient rectiligne avec le bord interne du pied
c)Le pied plat du 3ème degrés : lorsque l’échancrure devient convexe donc il
dépasse le bord interne du pied (forme d’haricot).

Le pied creux :
Lorsque la voute est trop concave dans ce cas l’échancrure s’approfondit, elle
augmente et il y a une réduction de l’appui au sol et ceci provoque une
diminution longitudinale du pied.
Il existe 2 types de pied creux :
a)le pied creux du 1er degrés : lorsque l’échancrure s’approfondit et dépasse
l’axe du pied vers le bord externe sans arriver à la rectiligne
b)le pied creux du 2ème degrés : lorsque l’échancrure s’approfondit et atteint la
ligne qui passe par le bord externe du pied, elle peut même divisé partiellement
l’empreinte en 2, le bord externe de l’isthme va présenter une saillie osseuse au
niveau de la styloide de M5.
c)le pied creux du 3ème degré : ici l’empreinte est franchement divisée en 2, une
antérieure et une autre postérieure. La postérieure peut avoir une forme arrondie
dépassant le bord du pied, c’est le pied du cheval.
L’empreinte ne possède pas d’isthme.
Le pied creux du 3ème degré est la conséquence de la paralysie du triceps sural.
Le pied équin : c’est une déformation en extension (flexion plantaire), elle est
souvent accompagné d’un varus, et dans ce cas on parle de pied varus équin et
parfois aussi accompagné d’un creusement de la voûte plantaire, on parle de
pied creux varus équin. Très rarement on observe un pied creux valgus équin.

Le pied talus : c’est une déformation en flexion (flexion dorsale), elle peutt
s’accompagner d’un varus ou d’un valgus et dans ce cas on parle d’un pied talus
valgus ou talus varus.
Le pied talus est toujours accompagné d’un pied creux on parle d’un pied creux
talus varus ou valgus.
FONCTIONNEMENT DU PIED :
La forme de la voûte plantaire dépend d’un délicat système musculo-
ligamentaire agissant sur des multiples articulations du tarse et du métatarse.
La prédominance ou l’insuffisance d’un muscle ou d’un groupe musculaire va se
traduire par une déformation et une désorientation de la plante du pied.
Au cours de la marche, les 2 voûtes transversales et longitudinales se déforment
continuellement, chacun à son tour reçoit l’appui et transmet le mouvement.
L’astragale n’intervient guère dans la voûte plantaire car il est en suprastructure,
l’astragale joue un rôle de transmission du poids du corps qui lui vient du tibia.
Une amputation de l’avant pied modifie l’équilibre de la voûte plantaire, les
pressions reçues au niveau de l’astragale sont transmises par les facettes
articulaires inférieures.
La partie postérieure de l’astragale transmet 3/5 le poids du corps à la partie
postérieure du calcanéum vers la tubérosité postérieure.
La partie antérieure du calcanéum reçoit les 2/5 du poids du corps et le réparti
sur le cuboïde et le scaphoïde.
BILAN ARTICULAIRE DU RACHIS
Chez l’Homme, 24 vertèbres + sacrum + coccyx
Dans le plan frontal la colonne est rectiligne, dans le plan sagittal, elle se
compose de 3 courbures :
-courbure concave en arrière ou lordose cervicale
-courbure convexe en arrière ou cyphose dorsale
-courbure concave en arrière ou lordose lombaire
Selon les sujets, ces courbures sont plus ou moins marquées.
1)Variation des mobilités :
Le rachis cervical : c’est la portion la plus mobile, et le maximum de mobilité se
situe à C6 et C7.
Le rachis dorsal est le moins mobile de toute la colonne
Le rachis lombaire : sa mobilité est intermédiaire entre le rachis cervical et le
rachis dorsal, le niveau le plus mobile est situé entre L4 et L5.
2)Rappel d’anatomie fonctionnelle :
Chaque vertèbre est articulé avec la vertèbre sus et sous jacente par un double
système articulaire.
a)L’articulation entre les corps vertébraux : (existe un disque intervertébral)
le disque avec les plateaux vertébraux forment le complexe disco-corporéal.
b)les apophyses articulaires : sont unies par des articulations complètes, elles
s’appellent les articulations inter-apophysaires.
L’empilement des vertébres constitue un ensemble anatomique fonctionnel.
3)L’unité fonctionnelle ségmentaire
Cette unité fonctionnelle est constitué :
-le complexe disco-corporéal
-les articulations inter-apophysaires
-les ligaments intervertébraux
Les segments articulaires autorisent des mouvements multidirectionnels :
Dans le plan sagittal : flexion extension
Dans le plan frontal : inclinaison droite et gauche
Dans le plan horizontal : rotation droite et gauche
Ces mouvements ne sont autorisés que grâce à l’association des 2 systèmes :
Discocorporéal
Les articulations inter-apophysaires : freins (ligaments limitent l’amplitude des
ces mouvements)
4)Position zéro :
Garde à vous, bras le long du corps, il existe plusieurs variantes selon le sexe, la
cyphose dorsale et la lordose lombaire s’accentuent chez la femme.
Position de fonction : difficile à fixer.
A)RACHIS CERVICAL :
Saillies osseuses :
Seules les apophyses épineuses sont palpables, seules les apophyses épineuses
de C6 et C7 sont palpables.
L’épineuse de C7 est toujours facile à palper et à repérer, elle est très saillante,
visible, c’est l’apophyse la plus proéminente.
Au dessus de C7, l’épineuse de C6 elle est habituellement facile à palper.
Au dessus de C7 et C6 on ne peut palper aucune épineuse, elles sont profondes
séparés de la peau par une lame fibreuse épaisse et résistante, c’est le ligament
de la nuque.
Les muscles :
En arrière : la masse des 2 trapèzes
En avant et latéralement : sterno cleido mastoidien
Il faut étudier le bilan articulaire de la colonne cervicale, les caractéristiques de
la position du repos, il suffit de regarder attentivement le malade de face et de
profil et d’analyser la situation.
L’attitude de la tête et du cou par rapport au tronc et à l’axe longitudinal du
corps
Regarder s’il y a une symétrie ou asymétrie de parties moles et des reliefs
musculaires.
Si on fait cette analyse plusieurs cas peuvent exister :
-Une attitude anormale d’un cou en torticolis acquis ou congénital, dans ce cas
le cou est incliné latéralement, la tête est penchée et tournée et on peut voir le
relief très marqué d’un des muscles SCM (le menton se rapproche de l’épaule du
coté opposé au muscle rétracté).
En cas de torticolis aigue, il est interdit d’essayer d’établir un bilan articulaire du
fait du blocage par la contracture douloureuse.
-Une attitude anormale appelé guindée dite attitude du petit maître, comme un
snobe, le malade a le cou raide, la tête est portée en avant et regardant vers le
haut, une telle attitude est inquiétante ca peut être une défense instinctive contre
une instabilité grave du rachis cervical, dans ce cas il faut s’abstenir de toute
tentative de bilan ou de traitement tant qu’un examen radiologique n’a pas
permis d’éliminer une lésion traumatique, infectieuse, inflammatoire ou
tumorale.
Etude des mobilités passives :
Elle doit être douce, prudente et compréhensive surtout après un traumatisme
Dans le plan sagittal : flexion extension
Technique : une main est sur le menton l’autre est derrière la nuque.
L’amplitude globale est de 150°
70° pour la flexion, 80° pour l’extension
L’amplitude diminue avec l’âge.
Les mesures angulaires sont difficiles à faire au niveau de la colonne
On mesure la distance entre le menton et le sternum, exprimée en cm
Normalement on touche le menton et le sternum
Dans le plan frontal : inclinaison droite et gauche
Technique : une main pousse la tête et l’autre bloque l’épaule du coté opposé.
On mesure la distance entre l’acromion et le tragus de l’oreille exprimée en cm
Dans un plan horizontal : rotation droite et gauche
On mesure la distance menton acromion exprimée en cm.

B)RACHIS DORSO-LOMBAIRE :
1) Rappel d’anatomie topographique :
-saillie osseuse :
A l’étage dorsal :
On peut palper toute les apophyses épineuses (sont très proches de la peau)
A l’étage lombaire :
Les apophyses épineuses sont larges faciles à palper, mais difficiles à
individualiser. Seules les apophyses épineuses de L5 et S1 qui sont en retraits, il
existe à leur niveau une fosse légèrement déprimée et qui se comble lorsque le
sujet se penche en avant.
-saillies osseuses para-rachidiennes :
Les épines de l’omoplate sont normalement sur une même ligne passant entre
D2 et D3.
Les pointes de l’omoplate passe au niveau D7
Les parties les plus hautes de la crête iliaque sont au niveau de L4
Les deux fossettes qui existent dans la région lombo-sacrée correspond aux
EIPS.

-les muscles :
Si on examine le sujet par en arrière :
Le plan superficiel constitué de 2 nappes musculaires : trapèze et le grand dorsal
Le plan profond il y a plusieurs muscles et il y a les 2 masses sacro-lombairees
qui sont allongés de part et d’autre des apophyses épineuses, on peut les palper à
l’’étage lombaire.
Si on examine le sujet par en avant :
Les muscles de la sangle abdominale : le grand droit de l’abdomen , le petit et le
grand oblique

Il faut étudier les caractéristiques de la position du repos :


Il faut savoir si le bassin comme il doit l’être horizontal :
-l’équilibre horizontal du bassin est apprécié en précisant le repère osseux du
bassin par rapport à l’horizontale.
-l’examen se fait de face et de dos.
De face :
a)Repérage des EIAS doivent être sur une même ligne horizontale
b)le niveau le plus élevé des cretes iliaques, ceci est repérée en enfonçant les
doigts au niveau de la taille, ce niveau doit être aussi sur la même ligne
horizontale.
De dos :
a)Repérage des EIPS
b)Crêtes iliaques.
Pour compléter l’examen, on doit faire des clichés radiologiques debout.
Si le bassin est horizontal, lorsqu’on fait pencher le sujet en avant, les deux
hémithorax et les deux lombes paraissent être au même niveau.
S’il y a un hémithorax ou un des lombes plus haut que l’autre, c’est ce qu’il y a
une scoliose.
Normalement dans le plan frontal le rachis est vertical, le repérage des
apophyses épineuses est facile, on l’accroche avec l’index et on les marques.
Le fil à plomb sera appliqué sur le sommet de l’apophyse épineuse de C7, passe
par le pli inter fessier et la ligne des apophyses épineuses.
Si on examine le rachis du profil, on constate une cyphose dorsale et une lordose
lombaire, par habitude on dit une hyper lordose ou une exagération de la
courbure lombaire et on dit un dos rond pour une cyphose dorsale exagérée.

Etude des mobilités passives et actives :


Plan sagittal :
Flexion : essayer d’aller toucher les pieds avec ces doigts et on prend la distance
doigt sol.
Extension : idem
Plan frontal :
Inclinaison latéral droite et gauche : distance doigt sol
Plan horizontal :
Rotations droite et gauche : 15°
NB : en fixant le bassin, prendre la distance acromion EIAS opposée.

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