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VI.

LA GROSSESSE ET SES ÉTAPES

1) La fécondation

La fécondation correspond
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La fécondation permet la réunion de deux combinaisons aléatoires d’allèles en un nouvel individu


unique. Ce processus permet fortement d’augmenter le brassage génétique.

La fécondation permet le passage à la diploïdie contrairement à la méiose qui permet le passage de la


diploïdie à l’haploïdie.

Le fécondation est interne chez les mammifères. En effet, lors d’un rapport sexuel l’homme va venir
déposer son sperme contenant les spermatozoïdes. Les spermatozoïdes sont mobiles et vont pouvoir se
déplacer jusqu’à l’ovocyte grâce à leur flagelle.

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Chaque mois, un ovocyte est libéré par un des ovaires.
Il est ensuite recueilli dans le pavillon de la trompe de
Fallope. L’ovocyte est immobile, il est incapable de se
déplacer. Il se déplacera juste un peu pour venir se déposer
dans l’ampoule de la trompe de Fallope à l’aide des
mouvements ciliaires de cette dernière.

A. Chemin des spermatozoïdes

Ainsi, le sperme contenant les spermatozoïdes (300 M) est


déposé dans le vagin. Ces spermatozoïdes vont essayer
remonter jusqu’à la trompe de Fallope où est déposé l’ovocyte pour pouvoir le féconder. Ils vont
pouvoir se déplacer grâce à leur flagelle. Cependant, les spermatozoïdes font face à plusieurs
obstacles tels que :

- La glaire cervicale, dont le maillage est plus lâche lors de l’ovulation, qui se trouve dans le
col de l’utérus, empêche le passage de 99% des spermatozoïdes notamment ceux qui
présentent une forme anormale. Ceux qui survivent remontent alors vers l’utérus. Cette
remontée vers le col de l’utérus prend environ cinq minutes.
- Les replis de la paroi utérine, l’endomètre, où de nombreux spermatozoïdes se coincent. On
estime que mille des 300M de spermatozoïdes passent cette étape. Ces spermatozoïdes
restants vont alors pouvoir aller vers les trompes.
- Il y a également l’effet des contractions utérines où les spermatozoïdes vont être expulsés au
mauvais endroit et donc potentiellement sélectionner la mauvaise trompe. On estime que la
moitié des spermatozoïdes est éliminée à ce moment-là.
- Finalement, sur les 300 M de spermatozoïdes de départ, seul 500 vont pouvoir aller vers les
trompes et un seul spermatozoïde va pouvoir féconder l’ovocyte.

Le cheminement des spermatozoïdes vers l’ovocyte peut prendre entre 30 minutes et 12 heures. Sur
le schéma suivant :

- Localise la fécondation par une croix bleue


- Trace le trajet des spermatozoïdes depuis
l’éjaculation jusqu’au moment de la fécondation en
vert
- Indique en rouge les lieux où s’effectue une
« sélection »
- Trace le chemin de l’ovocyte en noir

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B. Pénétration d’un ovocyte par un spermatozoïde

La durée de vie des spermatozoïdes comme celle de l'ovocyte étant limitée la rencontre de l'ovocyte
avec le spermatozoïde n'est possible que pendant une brève période féconde de quelques jours autour
du moment de l'ovulation.

Une dizaine de spermatozoïdes arrivent au contact de l’ovocyte. Ce contact nécessite une


reconnaissance entre les gamètes : reconnaissance moléculaire entre des marqueurs situés sur la
membrane du spermatozoïde, et des récepteurs protéiques disposés à la surface de la zone pellucide de
l’ovocyte.

Pour féconder un ovocyte, un spermatozoïde rentre au travers de la zone pellucide en se faufilant


parmi les cellules folliculaires. Ceci est possible grâce aux enzymes contenues dans son acrosome qui
digère celui-ci, de sorte que la tête du spermatozoïde (contenant l’information génétique : n, C)
pénètre dans le cytoplasme de l’ovocyte.

Ce mécanisme s’appelle la capacitation et


déclenche deux phénomènes :

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- La zone pellucide va devenir imperméable grâce aux substances contenues dans l’acrosome
ce qui bloque les autres spermatozoïdes présents en périphérie, la zone pellucide assure ainsi
le contrôle de la monospermie.
- L’achèvement de la maturation de l’ovocyte II qui reprendra la fin de la 2ème division de
méiose : l'ovocyte II expulse un deuxième globule polaire qui va dégénérer puis l’ovocyte
devient un ovule.

C. La fusion des noyaux

Cet acte essentiel de la fécondation appelé caryogamie, réunit en un noyau unique les noyaux des
deux gamètes : on obtient alors une cellule œuf, le zygote (2n = 46 C), qui possède un noyau résultant
d’apports paternels et d’apports maternels et qui ne tarde pas à entrer en division par plusieurs mitoses
successives. Le mélange des chromosomes maternels et paternels forme le génome embryonnaire. Le
caractère aléatoire de la fécondation par tel ou tel spermatozoïde, amplifie le brassage génétique
réalisé par la méiose.

2) Migration de l’embryon vers l’utérus

Dès que la caryogamie est réalisée, la cellule œuf commence ses premières divisions par mitoses et
forme les premiers stades du développement embryonnaire : c’est la segmentation durant laquelle,
l’embryon descend et se divise par mitoses successives dans la trompe de Fallope jusqu’à l’utérus
poussé par les mouvements ciliaires et les contractions de la trompe de Fallope.

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La première mitose se déroule 24 h après la fécondation, le zygote donne naissance à un embryon à
2 cellules identiques appelées blastomères. Puis une deuxième division donne un embryon à 4
blastomères, …

Les divisions se succèdent, et aboutissent à la formation d’une masse sphérique au troisième jour : la
morula (la cellule-œuf prend la forme d’une petite mûre constituée de 16 à 32 blastomères) qu’on
retrouve à la sortie de la trompe de Fallope vers l’utérus. Il n'y a pas de croissance de la taille du
zygote car les cellules qui composent celui-ci se divise par mitose qu'on appelle segmentation du
zygote. De plus, ce dernier se trouve à l'intérieur de la zone pellucide qui est inextensible (on ne peut
pas l’étirer et augmenter sa taille).

La morula se creuse ensuite pour donner un blastocyste qui est constitué :

- D’une masse interne de cellules volumineuses ou


bouton embryonnaire (futur embryon proprement dit)
ou embryoblaste
- De cellules périphériques constituant le trophoblaste
(placenta, futures annexes embryonnaires)
- D’une cavité liquidienne : le blastocœle

A. La nidation

Chez la femme, à la fin de la segmentation, vers le sixième


jour après la fécondation, le blastocyste se libère de la zone
pellucide : c’est l’éclosion. Celle-ci se rompt sous l’influence
d’une enzyme sécrétée par le trophoblaste et se fait au niveau
de l’utérus. Cette phase est indispensable, car la persistance de
la zone pellucide empêcherait la prise de contact entre le
blastocyste et la muqueuse utérine.

Le blastocyste s’implante au niveau de la muqueuse utérine


(endomètre) : c’est la nidation de l’embryon. Cette étape, qui a
lieu le septième jour, marque le début de la gestation.

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La nidation s’effectue aux alentours du vingt-et-unième jour du cycle menstruel, pendant la phase
lutéale : l’endomètre sous l’influences des hormones ovariennes devient épais et richement
vascularisé. Les œstrogènes sont responsables de la prolifération de l’endomètre. La progestérone va
rendre l’endomètre mature et fonctionnel à l’implantation. Le blastocyste y trouve donc les conditions
favorables pour son implantation et sa nutrition.

Il s’implante par son pôle embryonnaire (coté ou est situé l’embryoblaste) et va former des replis ou
villosités (dues à l’activité invasive du trophoblaste). Une hormone, l’hormone chorionique
gonadotrophine (HCG) est sécrétée par le trophoblaste.

Les villosités issues du trophoblaste s’enfoncent dans la paroi de l’utérus, à la


recherche des vaisseaux sanguins de la mère : ces expansions de l’embryon vont
former, dans la paroi de l’utérus, un nouvel organe : le placenta.

NB : Les grossesses extra-utérines vont se faire à des endroits autres que l’utérus. Elles
sont dû à un retard de migration de l’embryon qui va normalement s’implanter dans la muqueuse
utérine. C’est une complication rare mais grave entrainant un risque hémorragique important.

3) La grossesse

Il existe plusieurs moyens de détecter une grossesse :

- Lorsqu'on fait un test de grossesse urinaire, celui-ci détecte la présence d'hormones (HCG)
dans l'urine.
- Un test sanguin peut également être effectué pour détecter la présence de l'hormone dans le
sang.
- Une échographie permettra de visualiser
l’embryon.

A. Surveillance d’une grossesse

L’échographie est également un moyen de suivi du


déroulement d’une grossesse par un gynécologue. Au
cours de la grossesse, trois échographies sont réalisées, l’une à chaque trimestre. L’appareil utilisé

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pour une échographie est un échographe. Il se base sur l’émission et la réception d’ultrasons. Les
ultrasons sont envoyés dans le corps de la femme enceinte et vont être réfléchis par le fœtus. Cela nous
donne des indications sur permet la taille du fœtus, son sexe, son âge, sa position, … les organes
vitaux sont également observables, ce qui permet de détecter les anomalies ou les malformations.

Des tests de laboratoire, tels que des analyses de sang et d’urine, peuvent être effectués pour surveiller
la santé de la mère et du fœtus tout au long de la grossesse.

Des tests de dépistage prénatal au 1 er trimestre peuvent être proposés pour évaluer le risque de
certaines anomalies chromosomiques ou génétiques chez le fœtus. Ils sont réalisés chez les femmes
ayant des facteurs de risques élevés (âge maternel avancé et antécédents médicaux). Ces tests peuvent
inclure des échographies spécialisées, des tests sanguins non invasifs et des tests invasifs pour établir
le caryotype tels que l’amniocentèse ou la biopsie du chorion (détection de maladies génétiques par la
détection d’allèles pour un gène donné).

B. L’embryon et ses annexes embryonnaires

Après la nidation, les différentes annexes embryonnaires se forment :

- Le chorion issu du trophoblaste, constitue la membrane la plus externe entourant l'embryon. Il


est à l'origine de la partie embryonnaire puis fœtale du placenta.
- L’amnios qui est l’enveloppe entourant le liquide amniotique où baigne l’embryon. Il a deux
rôles qui sont d'hydrater l'embryon et de le protéger contre les chocs.
- Le trophoblaste s’intègre totalement à l’endomètre formant le placenta envahit par le sang
maternel. Il contient un réseau sanguin capillaire très important raccordé à l’appareil
circulatoire de l’embryon, via le cordon ombilical.

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C'est à son niveau que vont s'effectuer tous les échanges nutritifs entre le sang de la mère et
celui de l'enfant qui puise des substances indispensables à sa croissance (nutriments et
oxygène) et rejette des déchets (dioxyde de carbone et urée).

Le placenta joue également un rôle protecteur. En effet, on trouve certains anticorps


notamment les immunoglobulines de type G qui peuvent traverser le placenta et fournir une
protection temporaire au fœtus contre certaines infections. Ces anticorps maternels aident à
renforcer le système immunitaire du fœtus.

Durant la grossesse, il n’y a jamais de contact entre sang maternel et sang embryonnaire, ce
qui permet d’éviter la contamination de l’enfant par les microbes de la mère. Toutefois, il ne
filtre pas tout : l’alcool, la nicotine, les drogues ou certains médicaments peuvent passer dans
le sang de l’embryon et influencer sa croissance. Certains microbes peuvent également
infecter l’embryon ou le fœtus : le toxoplasme, le virus de la rubéole, …

Le placenta produit et sécrète plusieurs hormones essentielles pendant la grossesse telles que
l’HCG, les œstrogènes et la progestérone. Ces hormones jouent un rôle crucial dans le
maintien de la grossesse le développement du fœtus et la préparation du corps de la mère à
l'accouchement. L’HCG agit sur les cellules du corps jaune dont elle maintient son activité
Pour rappel le corps jaune est une structure temporaire qui se forme dans l’ovaire après
l'ovulation. Il produit la progestérone qui est une hormone important pour la préparation de

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l'utérus à la grossesse. Pendant les premiers mois de grossesse le corps jaune ovarien est
essentiel pour maintenir la production de progestérone jusqu'à ce que le placenta prenne le
relais. Il va donc ensuite régresser en corps blanc cicatriciel comme lors du cycle ovarien.

Schéma de l’embryon et de ses annexes embryonnaires :

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C. Evolution de la grossesse

La grossesse dure 40 semaines. Elle est constituée de 2 périodes :

 La période embryonnaire (embryogenèse)

Elle dure deux mois (8S) et correspond à la formation d’ébauche des différents organes
(l’organogénèse). Ces organes sont construits à partir des trois feuillets de cellules initiaux :
l’endoblaste, le mésoblaste et l’ectoblaste. Ces trois feuillets sont formés lors du processus de
gastrulation qui est un processus de développement embryonnaire. A la fin du deuxième mois, les
organes sont différenciés.

Le cœur commence à battre dès la quatrième semaine. Comme l’embryon est le siège d’une
organogénèse rapide, pendant le premier trimestre, c’est à ce moment qu’il s’avère le plus vulnérable à
certaines menaces telles les radiations et les médicaments qui peuvent provoquer des malformations. Il
y a également une augmentation de la taille (1 à 30 mm) de l’embryon ainsi que de son poids.

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 La période fœtale :

Elle dure les sept mois suivants et correspond à la fin du développement des organes qui va aboutir à
la formation d’un fœtus viable ainsi qu’à une croissance. La croissance au cours de la vie fœtale
résulte surtout de la multiplication cellulaire mais également de l’accroissement de taille des cellules.
La croissance globale ne rend pas compte de l’évolution morphologique : en effet, le fœtus ne va pas
changer de forme mais va augmenter en taille et en poids (50 cm et 3kg à la naissance). L’activité du
fœtus diminue à mesure qu’il remplit l’espace disponible à l’intérieur des membranes fœtales.

4) L’accouchement

À la fin du 9e mois le fœtus va exercer une pression sur la paroi de l’utérus. Cette pression va
entraîner une diminution de la production de la progestérone et des œstrogènes ce qui va entraîner les
premières contractions utérines. Suite à ces contractions, le complexe hypothalamo-hypophysaire va
libérer une nouvelle hormone : l'ocytocine. Celle-ci va augmenter les contractions utérines qui va
aboutir à l'expulsion du fœtus.

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L’accouchement se déroule en trois étapes :

- le travail :
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- l’expulsion du fœtus :
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- La délivrance :
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5) L’allaitement

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Durant la grossesse, la progestérone, les œstrogènes ainsi que d’autres hormones placentaires
stimulent le développement des glandes mammaires. Elles sont ainsi préparées à la production de lait
sans pour autant en produire car les œstrogènes inhibent la production de prolactine.

L’hormone permettant la production du lait est la prolactine, produite par l’hypophyse. Le lait est
produit dans les alvéoles mammaires et arrive au mamelon en passant par des conduits alvéolaires.
Après l’expulsion du fœtus, le taux d’œstrogènes diminue rapidement, ce qui permet la production de
prolactine. Celle-ci vient alors stimuler la production de lait par les alvéoles mammaires.

Lorsque le bébé tète le sein de sa mère, cela stimule les mamelons, ce qui déclenche la libération de
l'hormone prolactine dans le corps de la mère. La prolactine stimule les glandes mammaires pour
produire du lait. En même temps, la succion du bébé envoie un signal au cerveau de la mère pour
libérer l'hormone ocytocine, qui provoque la contraction des cellules musculaires autour des glandes
mammaires, expulsant ainsi le lait à travers les canaux lactifères jusqu'au mamelon, où le bébé peut le
prendre. Ce processus de libération de lait en réponse à la succion du bébé est connu sous le nom de
réflexe d'éjection du lait.

Tant que le bébé continue à prendre le sein, du lait est produit. Lorsque la succion n’a plus lieu
pendant un certain temps, il y a accumulation du lait dans les seins, ce qui entraine l’arrêt de la
production de prolactine et donc de lait.

Le premier lait, qui est un liquide jaunâtre, est appelé colostrum. Il est très nutritif et riche en anticorps
maternel ce qui aide au développement du système digestif ainsi qu’à l’immunité. Il aide également à
l’expulsion des premières selles (méconium).

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