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Exercices corrigés

des chapitres 4 et 5
Exercice 1
On considère une assemblée d’atomes dont
les niveaux les plus bas sont non dégénérés. On
étudie la possibilité d’un laser continu en anneau sur
la transition 32 de fréquence 0. L’inversion de
population est créée par une pompe peuplant le
niveau 3 avec un taux .
1- Inversion de population
a- Déterminer en régime permanent l’inversion de population N=N3-N2 en présence de
rayonnement laser de fréquence =0 et de densité d’énergie U en fonction de , A31,
A32, A21 et W=g32g(-0)U. On suppose que les atomes sont fixes et que
  
2

 
2  2  A32
g (  0 )  avec   largeur naturelle de la transition.
   
2
2
(  0 ) 2   
 2 
U
b- Montrer qu’on peut définir un paramètre de saturation   où U0 est une constante
U0
N 0
tel que pour =0, on a : N  . Récrire ensuite N en fonction de N0, c, n et
1 
-0.
2- Gain du laser
Les pertes du laser sont T+<<1, T est le pouvoir de transmission du miroir de sortie du
laser et  est un coefficient des autres pertes (diffraction, ...).
A quelle condition sur N l’effet laser est-il possible à la fréquence 0. A.N : T+=0.1,
L=1m, 0=310-6m
3- Couplage optimal : On fait varier T (en la supposant toujours<<1). Montrer que la
puissance de sortie du laser passe par un maximum pour une valeur de T que l’on calculera
pour =0.
4- Élargissement Doppler
a- Reprendre la question 1) pour la classe d’atomes de vitesse suivant Ox comprises entre v
et v+dv. Le taux de pompage étant donné par D(v)dv avec
mv 2

m
D ( v)  e 2kT
2kT
Représenter la loi de distribution N(v).
b- Calculer le gain du laser en sommant sur les classes de vitesse.
c- Déterminer le couplage optimal.
1- Lamb Dip : on considère dans cette question une cavité linéaire à 2 miroirs ; et on
suppose que le milieu amplificateur est parcouru par deux ondes (+) et (-) de même
fréquence  et de même densité d’énergie allant en sens inverse l’une de l’autre. Indiquer

1
qualitativement l’allure de la distribution N(v) en fonction de v quand ≠0 puis pour
=0. Comment le gain varie t-il en fonction de  ?

Solution
 dN 2
 dt  (W  A21 ) N 2  (W  A32 ) N 3
1-a 
dN
 3    WN 2  ( A31  A32  W ) N 3
 dt
W  A32 W  A21
N2   et N 3  
A21 ( A31  A32 )  W  A21  A31  A21 ( A31  A32 )  W  A21  A31 
( A21  A32 )
N  N 3  N 2 
A21 ( A31  A32 )  W  A21  A31 
( A21  A32 ) 1 N 0
b- N  
A21 ( A31  A32 )
1W
 A21  A31  1   g ( )
A21 ( A31  A32 ) g ( 0 )
  
2

 
avec 
g ( )
W
 A21  A31  et g ( ) 
 2 
g ( 0 ) A21 ( A31  A32 )   
2

(   0 )  
2

 2 
g ( ) B23 g ( 0 ) A21  A31  U I
  U 
g ( 0 ) A ( A  A32 ) Us Is
2131 
1/Us

Pour avoir N>0, il faut que A21>A32. Quand  varie de 0 à l’infini, N décroît de N0 à 0.
Le gain décroît également (d’où le nom de paramètre de saturation pour désigner ).
L’inversion de population peut aussi s’écrire sous la forme :
   
2

   
 g ( )    2  
N  N 0 1    N 0 1 
 g ( 0 )   g ( )    
2 
 (   0 ) 2    (1   ) 
  2  
2- Coefficient de gain
  
2

 
h h N  2 
 ( )  B32 g ( )N  B32 g ( 0 )   0 ( 0 )
c c g ( 0 )  g ( )   
2

(   0 ) 2    (1   )
 2 
h 2 4h B32 4h 30 2
Avec  0 ( 0 )  B32 N 0  N 0  N 0  0 N 0
c  c A32 c 8h 2
L’effet laser est possible si l’amplification L est supérieure aux pertes T+.
2 L
Quand l’effet laser apparaît, <<1 et la condition s’écrit : T    0 N 0
2
A.N : N0=6 10 atomes /m .
10 3

2
3- Quand T augmente, les pertes T+ augmentent et U diminue puis l’oscillation cesse. La
puissance de sortie est proportionnelle à TU et passe par un maximum.
 ( ) L  ( ) L 
T   0 0  f (T )  T  0 0  1
T   T  
df
 0  T0   ( 0 ) LU  
dT
4- a- N(v)dv s’obtient à partir des résultats de la question 1) en substituant :
 v
N N(v)dv ; D(v)dv et g(ν(  g ν  ν 0 
 c
 π χ  v 
 ΔN(v)  ΔN 0 D(v) 1  Δν L Δν 1 χ  ν  ν 0  ν 0 
 2 1 χ  c 
 v c
Le terme L Δν 1 χ  ν  ν 0  ν 0  est non nul au voisinage de la vitesse v 0   (   0 ) .
 c 0
c
On assiste donc à la création d’un trou lorentzien centré en v0 de largeur Δv  Δν 1  χ
ν0
petit devant la largeur de D(v).
b- Le gain (,v)dv dû aux atomes de vitesses
comprises entre v et v+dv s’écrit :
  
2

 
 2 
 ( , v) dv   0 ( 0 ) D(v) dv
  
2 2
 v
 ν  ν0  ν0     (1   )
 c  2 
  v
  0 ( 0 ) D(v) dv L 1   ν  ν 0  ν 0 
2 1   c

 c  c 
Comme L

a ( x)dx  1   ( )    ( , v)dv   0 ( 0 ) D
 0
(   0 ) 
 2 1  
 0G ( )
Qui peut s’écrire sous la forme :  ( ) 
1 
 c  c
Avec  0G ( )   0 ( 0 )D (   0 )  est le gain non saturé. C’est une gaussienne
 0  2
centrée en 0.
 0G ( )L
c- La condition gain=perte s’écrit : T   
1 
I   0G ( )L  2 
  I L  TI  I s T  I L  I s T    1
Is  T    
La recherche du maximum de IL donne une équation de 3ème ordre en T dont la solution peut
s’obtenir par résolution numérique.
5- Cavité linéaire : Les ondes + et – interagissent de façon résonnante avec les deux classes de
vitesse v+ et v- tel que :

3
 v   v  
ν1    ν 0 et  1    ν 0 , ce qui donne v   c1  0   v  avec la condition
 c   c    
   0   . La distribution N(v) présente donc deux trous en v+ et v-. Pour =0, on
obtient un trou unique à v=0.

Influence sur le gain : Chaque gain sature sa propre classe de vitesse. Ce gain est donné par le
résultat de la question 4-b). Dans le second cas, la classe de vitesse v=0 interagit avec les
deux ondes. Pour U donné, N décroît plus fortement ce qui diminue le gain. La décroissance
a lieu autour de 0 sur une largeur . La puissance de sortie a un creux (Lamp dip) pour
=0, ce qui permet de stabiliser le laser en fréquence.

Exercice 2
Le milieu amplificateur d’un laser à Rubis est un barreau d’alumine (Al 2O3) dans
lequel les ions Al3+ sont remplacés par des ions Cr3+ qui seuls participent à l’effet laser. Le
schéma des niveaux de ce laser peut être modélisé par un système à trois niveaux non
dégénérés (ion Cr3+) représenté sur la figure ci-dessous. Ce système est considéré fermé, c’est
à dire que le nombre total d’atomes par unité de volume N reste constant: N=N1+N2+N3.
L’effet laser se produit sur la transition 21 de fréquence centrale 0
Le pompage du milieu amplificateur est effectué à l’aide d’une lampe flash de puissance P f
qui fait passer les atomes du niveau fondamental 1 vers le niveau excité 3.
On désigne par Wp la probabilité par unité de temps qu’a un atome du niveau 1 d’être excité
dans le niveau 3. On suppose que les atomes excités dans le niveau 3 se désexcitent
uniquement vers le niveau 2 avec une probabilité . La probabilité d’absorption et de
l’émission stimulées W et le profil de la raie laser g(-0) sont données par :
Ac 2 I
W g(    0 ) ,
8h 30
2
  
 
g (   0 ) 
2  2 
 2
   2

(   0 ) 
 2
Où I est l’intensité du laser.
1) Ecrire les équations d’évolution des populations.

4
2) Calculer en régime stationnaire l’inversion de population saturée N=N2-N1 en fonction de
N, Wp, Wet A. On suppose que la transition 32 est très rapide par rapport à toutes les
autres transitions. A quelle condition obtient-on l'effet laser? Tracer N en fonction de Wp.
3) La cavité est formée des deux miroirs concaves de pouvoirs réflecteurs respectifs
1 = 2 =92%. Les pertes autres que celles dues à la réflexion sont considérées
négligeables. La longueur du milieu actif est L=10cm.
Ecrire la condition d’oscillation laser au seuil et en déduire l’inversion de population
correspondante au centre de la raie laser (=0). On donne: A=232 s-1, =0.6493 µm,
=600GHz , N=9.69.1024 atomes/cm3.
4) Sachant que seulement 10% de la puissance de pompage Pf est utile au pompage, calculer
Wp en régime permanent, on donne Pf=100 kW, 13=0.55 µm, V=10-5 m3.
5) Calculer la puissance du laser en fonction de Pf. En déduire son rendement énergétique.

Solution
1- Equations d’évolution des populations
 dN1
  W ( N 2  N1 )  AN 2  W p N1 (1)
dt
 dN2
  W ( N 2  N1 )  AN 2  N 3 (2)
 dt
 dN3
 W p N1  N 3 (3)
 dt
2- inversion de population en régime permanent
dNi
en régime permanent on a : 0
dt
Wp
(1)  N3  N1

Wp  W W p  W  Wp  A
 N2  N1  N    1 N1  N1
A W  A  W  A  W
N N
N=N1+N2+N3  N1   (>>wp)
Wp Wp  W Wp  W
1  1
 A W A W
En substituant l’expression de N1 dans celle de , on obtient :
( Wp  A)
N  N n>0 si wp>a
Wp  A  2W

N=f(wp)
 pour wp=0, w=0  n=-n
Wp  A
 pour 0  Wp  Wps , w=0  N  N
Wp  A
dN 2A
N  0  n=f(wp) croissante avec wp.
dWp Wp  A2

5
Wps  A
 pour Wp  W , w=0  N  N
s
 N s
Wps  A
p

Wp  A WpS  A
 pour Wp  Wps , w≠0  N  N  NS  N
Wp  2W  A WpS  A
l’oscillation laser demarre. on atteint, apres un régime transitoire le régime permanent.

2 L 2 (  p ) L
3- apres un aller-retour dans la cavité, on aura : I '  1 2 e s I Ie s I
en effet, au seuil, le gain s compense exactement les pertes p de la cavité et l’inversion
de population est égale a celle au seuil (spet n=ns).
2 L
Log 1 2 
1
1  2 e s  1   s  
2L
1 = 2 =92%, l=10cm  s=0.83 m-1.
Ac 2 802  s 4 2 02  s 
s  N S g (0)  N S  
802 Ac 2 g (0) Ac 2
a.n : 0=0.6493µm, a=232 s-1, =600 ghz  ns=2 1025atomes.m-3.
Pu
4- Pu  10%Pf  h13 N1WpV  Wp 
h 13 N1V
 N  N1  N 2 N N s 2Pu
  N1    Wp 
N S  N 2  N1 2 2 h 13V ( N  N s )

Wp  A
5- N S  N
W p  2W  A
 W 
1
2N S

W p N  N S   AN  N S  
 2 Pu 
 AN  N S 
1
PL  h 0 N SWV  h 0V 
2  h 13V 
a.n : h=6.62 10-34 j.s-1, v=10-5 m3, 0=0.6493µm, n=9.691024 atomes.m-3 a=232 s-1 
pl=4.962 kw
P 4.962
rendement du laser:   L   0.05  5%
Pf 100

Exercice 3
L’effet laser se produit entre deux niveaux dégénérés d’un système à 3 ou 4 niveaux (figure
ci-dessous). Le taux d’émission spontanée de cette transition est A.  et  sont les taux de
peuplement des niveaux 1 et 2.
1et sont les taux de relaxation non
radiative.
les taux d’émission et d’absorption stimulées
sont égaux a w. le profil g(0) de la raie
laser est homogène. On donne :

6
2
  
 
Ac 2g  2 
W 2 Ig(    )
0 ; g (   0 )  2
3
8h0    
2
(   0 ) 2   
 2 
1- Montrer qu’en régime stationnaire, l’inversion de population saturée s’écrit sous la
forme : N  N2W 0
1

Exprimer N0 puis 2/ en fonction des durées de vies des niveaux de la transition laser.
N 0
Ecrire N sous la forme : N 
I
.
1
IS
Exprimer l’intensité de saturation IS en fonction de la fréquence.

2- Montrer que le coefficient de gain du milieu amplificateur, en fonction de l’inversion


2
1 dI Ac g2
de population N, peut s’écrire sous la forme : ( )   Ng(   0 )
I dz 8 02

3- En déduire que () peut se mettre sous la forme :


2
  
 
( )  0 ( 0 )  2  où 
I
est le paramètre de saturation.
  2 IS (  0 )
(   0 ) 2   1   
 2 
Donner l’expression de 0(0).

4- Le milieu amplificateur précédent est introduit dans la cavité en anneau dont le


coefficient de perte totale est p. La transmission du miroir de sortie est T et le
faisceau de sortie est assimilable à un pinceau cylindrique de section S.
a- Ecrire la condition de fonctionnement du laser en régime permanent et déterminer
l’expression P() de la puissance laser émise.
b- Donner l’allure de P() en fonction de la fréquence.

Solution
1- Ecrivons les équations d’évolution des populations des niveaux 1 et 2.

 dN1 N N 
  1  W 2  1   1N1
 dt  g2 g1 

 dN 2    W N 2  N1    N

 dt 2 g g1 
2 2
  2
 ni : population du niveau i
i : taux de relaxation total (ou probabilité par seconde de désexcitation du niveau i (s-1)
i : taux de peuplement du niveau i par seconde et par m3 (s-1m-3)
 w=g1wi2= g2w21 : probabilité d’emission stimulee (s-1)
 gi : dégénérescence du niveau i.

7
dNi
En régime permanent  0 i ,
dt

 1g1  W  g  W g  1
N1 N2
1 2

 2g 2  W  2   2
N1 N
 W
 g1 g2
La résolution de ce système d’équations linéaires donne n1 et n2 :

1 W 1g1  W 1
N1  2 2g2  W N2 W 2
 
g1 1g1  W W g2 1g1  W W
W 2g2  W W 2g2  W
N 2 N1
L’inversion de population N   s’exprime par :
g 2 g1
g11 2  g2 2 1
N 
g1g2 12  Wg11  g2 2 
En absence de l’effet laser (w=0), on obtient l’ inversion de population non saturée n0.
g    g2 2 1
N 0  1 1 2 
g1g2 12
Ainsi l’expression de n peut s’écrire sous la forme :
N 0
N 
2W
1

C’est la même forme que celle obtenue en utilisant le modèle simpliste.
2 g11  g 2 2 1 1
Avec    ,
 g1 g 2 12 g11 g 2 2
1 1
qui peut s’écrire en fonction des durées de vie 1  et  2  des niveaux 1 et
1 2
2 1  2
2 de la transition laser.  
 g1 g 2

   2 
2 2

2 2h 03
 I   I S  0 
0

2 
IS S 0 2 avec
g2 Ac 2

2- Coefficient de gain

dI h N N 
dU   N 2 W21  N 1W12 dz  h W21 g 2  2  1 dz  h W21 g 2 Ndz
c c c  g2 g2  c

En remplaçant w21 par son expression dans cette équation, on obtient le coefficient de gain :
1 dI h g 2 W21 Ac 2
  N  g 2 Ng(    0 ) ,
I dz cI 802
qui peut s’écrire sous la forme :

8
h 0 W Ac 2
  (  ) N où ( )   g 2 g(    0 )
I 802
est la section efficace de la transition laser.

N 0 0
En substituant N  dans l’expression du coefficient de gain, on obtient 
I I
1 1
I I
S S
0 est le coefficient de gain non saturé:
 
2

 0   0  0  2 Ac 2g2 N 0

 
avec 0 ( 0 ) 
  0   2
  4 02  L
2 2

En substituant cette expression et celle de is(0) dans celle du coefficient de gain saturé on
obtient :
 

2

2
 
() 0 0  0  0  0 
 () 2 1 2
1 I
IS
2
 
  0   2
2

2
 
2
  0   1  
2

2
2

1 I
I S ( 0)     
0
2
 
2
2

I
 est le paramètre de saturation.
IS ( 0 )
2) a- En régime permanent, le gain s’adapte pour compenser les pertes :
 
2

 p  0  0 
2

  0   1  2
2 2

 2
   
I  ( )  
  0 
   I  I S ( 0 )  P( )  TSI  TSIS 0  0 0  1    allure de p()
I S ( 0 )  p    
  
  2  

dP ( )
* 0 pour    0
d
*
1
  0  0   2

P( )  0 pour    0   avec     1


2   p 

   
P( 0 )  SIS 0  0
 1

 p 

9
Exercice 4
Soit un laser a 3 ou 4 niveaux non dégénérés dont le milieu amplificateur est de longueur l et
de coefficient de gain non sature 0. On considère que l’élargissement des raies est
homogène et que la fréquence laser coïncide avec la fréquence centrale 0. Dans la suite du
problème, on fait varier les pertes de la cavité.

1- La cavité laser est une cavité en anneau et le laser fonctionne en onde progressive. le
coefficient de perte totale pour un tour complet dans la cavité est (sans unité).
a- Déterminer l’inversion de population Ns au seuil de l’oscillation laser.
b- Déterminer l’intensité I à l’intérieur de la cavité et tracer son évolution en fonction de
 0  
x   

.
  
2- La cavité utilisée est maintenant une cavité à deux miroirs, donc à onde stationnaire. Le
coefficient de perte totale pour un aller-retour dans la cavité est . On considère que le milieu
amplificateur est parcouru par deux ondes progressives d’intensités I+ et I- se propageant en
sens inverse. La transmission du miroir de sortie étant très faible de sorte qu’on a
pratiquement I+= I-=I’. En première approximation, on considère que la saturation est
identique à celle produite par une onde d’intensité (I+ + I-).
a- Déterminer l’inversion de population Ns’ au seuil de l’oscillation laser
b- Déterminer l’intensité I’ à l’intérieur de la cavité et tracer son évolution en fonction de
 
x   0  .
  
c- Comparer les résultats obtenus aux questions 1 et 2 pour l’inversion de population au seuil
et pour l’augmentation de l’intensité au delà du seuil.
d- Pourquoi le calcul effectué à la question 2/b n’est-il pas correct.

3- Dans la suite du problème, on tient de la dépendance en z de l’inversion de population N


et du coefficient de gain par l’intermédiaire de I(z).
a- Donner N(z) en fonction de I(z) et IS.
b- Soit dE(z) l’énergie gagnée par unité de temps dans la tranche (z,z+dz) du milieu
amplificateur et E(z) celle correspondante à la totalité de celui-ci. Soit S la section du
faisceau laser, déterminer dE, puis E sous forme d’intégrale. Que devient cette
expression dans le cas d’une faible saturation (I(z)<<IS) ?
2
c- Pour le laser à onde stationnaire, on prend : I(z)  4I0 sin 2 kz avec k  . Justifier cette

expression. Dans le cas d’une faible saturation, évaluer l’énergie par unité de temps
gagnée dans la totalité du milieu amplificateur.
 
On donne :  sin kz 2 dz   ;  sin kz 4 dz 
3
2 8
0 0
d- Les pertes d’énergie par unité de temps pour un aller-retour dans la cavité sont égales
à I 0 S . On pose I’’=I0, déterminer l’intensité I’’ à l’intérieur de la cavité.

10
Solution
1) Cavité en anneau ou à onde progressive
a) En régime permanent de l’oscillation laser, le gain du milieu amplificateur compense
exactement les pertes
Ac 2  2 4 2  02 
 N s   N s 
802  Ac 2 
b) En régime permanent, le gain compense les pertes
  
 
 0  I  IS  0  1  IS x  1
1 I   
IS  

2) Cavité linéaire ou à onde stationnaire


Ici la saturation est produite par I’=I+ + I- = 2I’
Ac 2 2 2 22 02  Ns
a)   Ns'  Ns'  
8 02  Ac 2 2

  1  1
b)   20  I'  IS  0    IS  x  
1 2I'
IS
  2   2

c) – Seuil atteint plus rapidement avec le laser à onde stationnaire.


– Même évolution en fonction de x au-delà du seuil.
d) Calcul de la question 2/b incorrect car les interférences entre les ondes progressives
suivant Oz et Oz’ ont été négligées :
En effet le champ électrique de l’onde laser dans une cavité linéaire s’écrit :
  
E  E eit kz   E eit  kz 
0 0
 
  
 

I  EE*  E0 eit kz   E0 eit kz  E0 eit kz   E0 eit kz   I0  I0  2E0 E0 cos2kz
Si le miroir M2 est parfaitement réfléchissant, on a
E1T  E2T  E0   E0 et I0  I0  I0
Il vient : I=2I0(1-coskz)=4I0sin2kz

3) N n’est pas homogène et dépend de z par l’intermédiaire de I(z) :


N 0
N ( z ) 
I( z )
1
I
S
a) dE(z)=h0W(N2-N1)Sdz = h0WN(z)Sdz

Ac 2SN 0

I( z )
b) E(z )  dz
42 02  I( z )
0 1
IS
En cas de faible saturation I<<IS, on peut écrire :

11

Ac 2SN 0  I( z ) 
E( z ) 
42 02 
0

I ( z ) 1 

dz
IS 

c) Iz   4I 0 sin kz 2 ; cette expression tient compte des effets d’interférence.


 
2
  Ac 2 SN 0
 
I
E( z )  C 4I 0 sin kzdz  16
2 0
sin4 kzdz  avec C
 IS  4 2  02 
 0 0 
   I 
 sin kz  dz 
 3
 sin kz  dz  E(z )  2CI 0 1  3 0 
2
; 4

2 8  IS 
0 0 

d) Pertes par unité de temps = I0S


 I  I S  S 
En régime permanent  I 0S  2CI 0 1  3 0   I 0  I ''  1 
 IS  3  2C 

Exercice 5
2
Le laser à iode atomique fait intervenir une transition entre les états dégénérés P 12 et 2 P3 2
de la configuration atomique fondamentale de l’iode (figure ci-contre). La longueur d’onde
émise par ce laser est =1.315 µm (IR proche). L’élargissement des raies du laser est
inhomogène (effet Doppler).

Oxygène Iode

I) Mesure du gain non saturé 0 et de l’intensité de saturation IS


Le milieu amplificateur du laser est une enceinte de longueur utile l=50 cm fermée par deux
fenêtres à l’incidence de Brewster qui imposent la direction de polarisation du laser. Cette
enceinte est placée dans une cavité en anneau (laser à onde progressive). La transmission du
miroir de sortie est T=0.3%. On place dans cette cavité une lame en fluorine provoquant des
pertes variables avec l’angle entre la normale à la lame et l’axe de la cavité. On mesure la
puissance de sortie PL du laser (assimilé à un faisceau cylindrique de section S=0.12 cm2) en
fonction des pertes totales t (tableau suivant).

t 102 2.6 3.1 3.3 3.6 3.8 4.1 4.3


PL (mW) 310 160 130 75 50 17 0

12
Le laser fonctionne au centre de la raie atomique (=0). Le gain est supposé uniforme le
long du milieu actif.
1- Déterminer 0 à partir des mesures du tableau.
2- Etablir l’expression de la puissance de sortie PL du laser en fonction de 0, l, t,T,S et
de l’intensité de saturation IS. Calculer la valeur de IS à partir des mesures du tableau.

II) Mécanisme d’inversion de populations


Les atomes excités sont produits par le processus suivant :
a) Production de l’oxygène dans l’état excité métastable 1 dans un générateur
chimique en utilisant la réaction
Cl2 + H2O2+2NaOH  O2(1 ) + H2O + 2NaCl (1)
b) Dissociation de l’iode moléculaire par collisions avec des molécules
d’oxygène très excitées :
O2** + I2  O2(3 ) + 2I( 2 P 12 )
c) Excitation de l’iode par collisions ave l’oxygène dans le niveau métastable 1:
O2(1+ I( 2 P12 )  O2(3 ) + 2I( 2 P32 ) (2)
La réaction (2) est réversible et donne lieu à un équilibre dont la constante est :
N1(O2 ) N 2
k
N 2 (O2 ) N1
 N1(O2) est la concentration (nombre de molécules par unité de volume) de O2 dans l’état
3
N2(O2) est celle de l’état 1
N1 et N2 sont les concentrations (nombre de molécules par unité de volume) des niveaux
inférieur et supérieur de la transition laser (c’est à dire des états 2 P 12 et 2 P3 2 ).
1- Expliquer qualitativement le mécanisme d’inversion de population du laser à partir
des réactions (1) et (2).

2- On désigne par la fraction d’oxygène moléculaire qui se trouve dans l’état 1.
N 2 ( O2 ) N (O )
  2 2 où N(O2) est la concentration totale d’oxygène. Soit
N1(O2 )  N 2 (O2 ) N ( O2 )
g1 et g2 les dégénérescences des deux niveaux de la transition laser. Etablir
N 2 N1
l’expression de l’inversion de population N   en fonction de , k et N1.
g2 g1
N
Donner l’allure de la fonction f   . Quelle est la valeur minimale de  pour
N1
avoir un milieu amplificateur ? On donne k=2.92, g1=4 et g2=2.

3- On suppose que le dépeuplement des niveaux 2 P 12 et 2 P3 2 sont produits uniquement


par la réaction (2). Les constantes kf et kb sont les taux de réaction telles que :

13
 dN1
 dt   k b N1(O2 ) N 2
 k
 avec k f
 dN 2 kb
 dt   k f N 2 (O2 ) N1

Déterminer les durées de vie 1 et 2 des deux niveaux de la transition laser en fonction
de, de N(O2) et des taux de réaction kb et kf. On donne kb=2.6 10-11 cm3molécule-1s-1 et
kf=7.6 10-11 cm3molécule-1s-1, 0.50 , N(O2)=3.5 1016 molécules/cm3

III) Caractéristiques de la transition laser


1- Calculer la largeur Doppler D de la transition de l’iode (M=127g et T=300 K)
2- Rappeler les expressions du gain non saturé 0 et de l’intensité de saturation IS au
centre de la raie laser. On notera D la largeur Doppler,  la largeur homogène et A
le coefficient d’Einstein d’émission spontanée, 11/1 et 21/2 les taux de
dépeuplement non radiatifs des niveaux de la transition laser.
3- Calculer la valeur de l’inversion de population N0. On prendra pour 0 et IS les

valeurs calculées en (I), x  = 10-3.
 D
4- En déduire la section efficace et la durée de vie radiative du niveau 2 de la transition
laser.

Solution

Partie I
1) Pour t>4.3 10-2 , I=0 et PL=0 (le seuil n’est pas encore atteint, le gain est insuffisant
pour compenser les pertes)
Pour t=4.3 10-2 on atteint le seuil d’oscillation laser I=0.
2
t 4.310 2 1
 0    t  0    8.610 m
 0.5
2) Pour t<4.3 10 , I0 et PL0 , c’est le régime permanent
-2

 0     2 
   I  I S  0   1
t I   t  
1
IS

    2  PL
 PL  TIS  TSI S  0   1  IS 
  t       2 
TS  0   1
  t  
3)
t 102 2.6 3.1 3.3 3.6 3.8 4.1 4.3
PL (mW) 310 160 130 75 50 17 0
IS(W/cm2) 496 481 517 488 495 473 --------

14
ISmoy=492 W cm-2
Partie II

- Cl2 + H2O2 + 2NaOH  O2(1) + H2O + 2NaCl (1)


- O2** + I2  O2 ( ) + 2I ( P1/2) : production de l’iode dans l’état initial de la
3 2

transition laser.
- O2 (1) + I (2P1/2)  O2 (3) + 2I (2P3/2) (2) : inversion de population: iode dans
l’état final de la transition laser.

1) Par production de O2(1) à l’aide de la réaction (1), on déplace l’équilibre de la réaction


(2) vers la droite pour produire l’iode dans l’état final I(2P3/2) de la transition laser.

N2 N1
2) N   ;
g2 g1
N 2 ( O2 ) N1 ( O2 ) N 2 1 N2
On pose x   k    N 2  xkN1
N1 ( O2 ) N 2 ( O2 ) N1 x N1
N 2 ( O2 ) x 
   x
N1(O2 )  N 2 (O2 ) 1  x 1 

 kx 1   k 1
N  N1     N1   
g   g 1   g 
 2 g1   2 1

N k 1
f ()    avec 0<
N1 g 1   g
2 1
df ( ) k 1
*   f() fonction
d g 1  
2
2
croissante ; f()  + quand   1
1
* f ( )  0 pour  0 
kg1
1
g2
Inversion de population du milieu amplificateur : N>0 si >0.
A.N : g1=4 , g2=2 , k=2.92 d’où 0=14 .6 %

kf N 2 ( O2 ) N (O )
3) k ;   2 2
kb N1(O2 )  N 2 (O2 ) N ( O2 )
 N1 (O 2 )  1  N (O 2 )

N1(O2 ) N 2
k  N1(O2 ) N 2  kN2 (O2 ) N1  kN(O2 ) N1
N 2 (O2 ) N1

15
dN1 1 1
  k b N1(O2 ) N 2   k bkN(O2 ) N1  1  
dt k bkN(O2 ) kf N(O2 )

dN 2 kf N1(O2 ) k k
 kf N 2 (O2 ) N1   N2  2  
dt k kf N1(O2 ) k b 1  N(O2 )
A.N : 1=0.75 µs , 2=2 .20 µs>1

Partie III
Mc2 2
   0 
  

1) Élargissement inhomogène : g  0  c 2RT   0 


M 
e
 0 2RT
qui peut s’exprimer en fonction de la largeur Doppler (largeur à mi-hauteur) D :
2
 
4Log2   0 
g  0  2   D 
Log2
e avec
 D 
2 0 RT 7 T
 D  2 Log 2  7.16  10 0
c M M

0=2.28 1014 Hz ; T=300 K, M=127 g d’où D=251 MHz

 0 ( )
2) Le coefficient de gain saturé peut s’exprimer sous la forme :  ( ) 
1 
2
   0 
4Log2
  D  Ac 2g2 N 0 Log 2 22 h30
où 0 ()0 ( 0 ) e   ; 0 ( 0 )  ; IS  0  
2 2 0  D    g2 Ac 2
I
Dans   , IS(0) possède la même expression que dans le cas d’un élargissement
IS 0 
homogène..

  ( ) I ( ) 2 
0 0 S 0 L
2)  0 ( ) I ( )  N 0 x h  Log 2  N 0  avec x 
0 S 0 0 2 x h  Log 2  
0 D
2 1 1  
   1  2
 g  g22 g1 g2
1 1
0 0 I S  0   1  2 
D’où N0    
xh 0 Log2  g1 g2 
A.N: x=10-3 , 1=0.75 µs , 2=2 .20 µs , g1=4 , g2=2 d’où N0=24.4 1014
atomes/cm3

16
4
0 8.610 18
0=N0    
14
 0.3510 cm
2
N 0 24.4 10
2 2
Ac g 2 2 Log 2 Ac g 2 1 Log 2
 0 ( )  N 0   N 0 avec  
0 2 2
8 0  D  4 0  D 

4 2    2 1 1
0 D
D’où A  6.7910 s , 
A
c2 g Log 2
2

Exercice 6
On se propose d’amplifier une onde électromagnétique grâce à un milieu homogène
remplissant un milieu amplificateur cylindrique de longueur L contenu dans une cavité à deux
miroirs M1 et M2, d’axe Oz et de pouvoirs réflecteurs respectifs 1 et  2 . Le laser
fonctionne au centre de la raie dont l’élargissement est homogène.
A- Amplificateur optique
1- Ecrire l’équation différentielle déterminant la variation de I en fonction de z.
2- Tracer l’allure de I(z) dans les cas I<<Is et I>>Is.
3- Pour quelle longueur de parcours Ls a t-on I=Is.
A.N : 0=3m-1, Is=2.5kW/m2, I0=I(z=0)=Is/100
B- Réparation de la densité de puissance dans un laser
En un point du laser existent deux ondes progressives en sens inverse d’intensités respectives
I I
I+(z) et I-(z). On pose   ( z )   et   ( z )   .
Is Is
1- Ecrire les équations différentielles déterminant l’évolution de +(z) et -(z). Montrer que le
produit +- est indépendant de z. Soit S la section du faisceau supposé cylindrique ; en
déduire que le rapport des puissances P1 et P2 sortant par les deux miroirs vaut :
P2 1  T2 
  
P1  2  T1 
2- En intégrant les équations différentielles, exprimer 1 et 2 et les puissances incidentes sur
les miroirs M1 et M2 en fonction de 0, 1 ,  2 et la longueur L du laser.
3- On suppose M1 parfaitement réfléchissant ( 1 =1) et M2 légèrement absorbant
( T2  T  1   2  A ). Montrer qu’il existe une transmission T optimale permettant
d’optimiser P2. Calculer P2 dans ce cas. A.N : L=1m ; a=2%.

Solution
A - Amplification optique
0
1- On a :  
I
1
Is
I est l’intensité laser, Is l’intensité de saturation et 0 le gain linéaire ou gain non saturé.

17
1 dI 0 1 1 
  dI  Idz  Idz    dI   0 dz
I dz I  I Is 
1
Is
2- Cas où I<<Is et I>>Is
a- I<<Is  dI   0 Idz  I  I 0 e 0 z
b- I>>Is  dI   0 I s dz  I  I s 0 z  I 0
Le gain est d’abord exponentiel  I croit très vite pour I0 faible (1/100 de Is), puis il se
sature et ensuite il devient linéaire.
1 1   I  I  I0
3-   dI   0 dz  Log     0 z
 I Is   I0  Is
 I  I  I0
Pour I=Is, on aura Log  s   s   0 Ls  Ls=1.9m
 I0  Is
B- Réparation de la densité de puissance dans un laser
 
1- Les atomes voient les deux ondes de vecteurs d’onde respectifs k  et k  et d’intensités
respectives I+ et I-.
 0
 dI   I  dz  I dz
 I I  I 
0   ( z )  I 

1
Is
 et 
s
 
I  I I
  ( z )  
 
1  dI   I  dz  0
I dz
Is  Is  I  I 
 1 

 Is
0 0
 d   dz et d   dz
1    1   
d  
     d     d   0  d       0       Cte  k
d  
1=-(z=0) : intensité incidente sur M1.
2==+(z=L) : intensité incidente sur M2.
P2  2  T2 
P1=ST11Is et P2=ST22Is    
P1 1  T1 
 En z  0, on a :    1 et    1 1       1 12  k

 En z  L, on a :     2 et     2  2        2  22  k
2 1 P2 1  T2 
     
1 2 P1  2  T1 
0 0
2- d   dz  dz
1    k
1  


 1 k 
z 
 1 k 
1   2  d   0 dz    0 dz   1   2  d
    0  1 1
  

18
 1 1    
 0 z  k       1 1   Log   

   1  1   1  1 
 1 1    
Pour z=L, +=2   0 L  k      2  1 1   Log  2 
  2 1  1   1  1 
k k
Or 1  et 2  
1 2
 1   1   1 
 0 L   k  2   k  1   Log  
 1    
  2   1 2 
 1 1 

 0 L  Log 1 2  k 1  1 2   
 

 2 

 1

 k 
 0 L  Log 1 2  
 1 1 

1  1 2 
 
  2 
 1

1 
k

 0 L  Log 1 2  
1  1 1 

1  1  2 
 

 2 

 1

2 
k

 0 L  Log 1 2  
2  1 1 

 2   2 1 
 

 2 

 1

P1  ST1 I s 1  ST1 I s
 0 L  Log 1 2  
 1 1 

1  1  2 
 

 2 

 1

P2  ST2 I s  2  ST2 I s
 0 L  Log 1 2  
 1 1 

 2   2 1 
 

 2 

 1

3- Optimum de transmission
On veut récupérer le plus possible d’énergie à la sortie de M2. Si T2 est trop grand, on ne peut
pas atteindre le seuil, l’effet laser ne démarre pas.
1  1 , 2  1  T  A 

P2  ST2 I s
 0 L  Log  2    ST2 I s

 0 L  Log  2   SI T  L  Log 1  T  A
0

 1  1  2 TA
s

  2   2 1 


 2 

21  A  T0 
dP2
dt
0 
T0
A
  0 L  Log  2 
A  T0
 
ST03 I s
 P2 
2 A1  A  T0 

19
Exercices Corrigés
du chapitre 6

Exercice 1
On considère un ensemble de molécules à 4 niveaux d’énergie non dégénérés excités
par une décharge électrique continue. Les collisions ioniques et électroniques (pompage)
portent les atomes depuis le niveau fondamental 0 jusqu’au niveau 3 avec un taux de
pompage wp. Les taux des transitions non radiatives 32 et 10 sont 1  3  1012 s1 .
Le taux d’émission spontanée de la transition
radiative 21 est A =108s-1. L’effet laser se
produit sur la transition 21.
On désigne par w le taux d’émission stimulée.
2
Ac I
w g (   0 )
3
8h 0

Où I et g(-0) sont respectivement l’intensité et


le profil d’émission de la raie laser.
1- Ecrire les équations d’évolution en fonction du temps des populations des niveaux 0,1,2
et 3. Déterminer en régime permanent l’inversion de population saturée N=N2-N1 en
fonction de N0. Etudier N en fonction de Wp ; donner son allure.
2- Déterminer l’expression de la puissance laser en fonction de Wp. Donner son allure.
3- Dans la suite, on étudie le fonctionnement en régime déclenché du laser. Le milieu
amplificateur (de volume V et de longueur l) est contenu dans une cavité linéaire à deux
miroirs de longueur d. Le coefficient de pertes de cette cavité est p. La transmission du
miroir de sortie est T. Le faisceau laser est supposé cylindrique de section S.
a- Ecrire l’équation d’évolution de l’intensité laser en fonction du coefficient de gain saturé
 et p. Exprimer cette équation en fonction de N, de la section efficace de la transition
laser et de l’inversion de population au seuil de l’oscillation laser Ns.
b- Dans l’hypothèse N2>>N1, écrire l’équation d’évolution de N.
c- Déterminer la solution de cette équation dans la phase de pompage. L’exprimer en
fonction de l’inversion de population non saturée N0.
d- Déterminer les paramètres de l’impulsion laser : son intensité instantanée et maximale et
sa puissance maximale).
e- On note Ni et Nf les inversions de population au début et à la fin de l’impulsion laser.
On suppose que l’intensité laser est nulle à la fin de l’impulsion. Déterminer aussi
l’énergie et la durée de cette impulsion.

Solution
1-  Équations d’évolution des populations

20
 dN 0
 dt   1 N 1  W p N 0 (1)
 dN
 1  W ( N 2  N 1 )  AN 2   1 N 1 (2)
 dt
 dN
 2
 W ( N 2  N 1 )  AN 2   3 N 3 (3)
 dt
 dN 3
 dt  W p N 0   3 N 3 (4)

 Inversion de population
dN i
En régime permanent  0 i
dt
W  1  A
(2)  N2  N1  N  N 2  N1  1 N1
A W A W
Wp   A Wp
(1)  N1  N0  N  1 N0
1 A W 1
Wp
1 >> A  N  N0
A W
Wp N0 N 0
On pose N 0   N 
A W
1
A
 Evolution de N en fonction de Wp
- Pour Wp=0, W=0  N=0.
N
- Pour 0<Wp< WpS , W=0  N 0  0 W p
A
N=f(Wp) est une fonction croissante de Wp.
W ps N 0
- Pour Wp= Wp , W=0 et on a : N  N s 
S

A
Wp
- Pour Wp> WpS , W≠0  N  N0
A W

2- Puissance du laser
P=hWNsV
Wp W pS
N 0  N S  N0
A W A
W pS N0
N S  N0  A  W pS
A N s

N S 
Wp
A W
N0
N
 W  W p 0  A  W p  W ps
N S
N0
N S
 
 
P  hVN 0 W p  W pS 
 c   p 
1 dI
3.a-
I dt

21
1 dI
est définie dans l’intervalle [0,d]
I dt
-p est définie dans l’intervalle [0, l]
On peut intégrer l’équation précédente sur la longueur d de la cavité à gauche et sur la
longueur l du milieu amplificateur à droite.
 c    p  I
dI 
(VI.7)
dt d
Ac 2 Ac 2
 g (   ) N   N avec   g (  0 ) (VI.9)
8 02 8 02
0

De la même manière, on écrit : p=Ns


dI c
 N  N s  I
dt d

3.b- Équation d’évolution de l’inversion de population


dN 2
  p  WN 2  WN1  AN 2
dt

dΔ N
N1<< N2   Λ p  WΔN  AΔN
dt
3.c- Phase de pompage
Pendant la phase de pompage on néglige l’émission stimulée (de plus W=0). On aura :
d N
  p  AN
dt
  
t
N p

La solution de cette équation est : N  N 0 1  e   
avec N 0  0 W p 
  A A
3.d- Paramètre de l’impulsion laser
- Intensité laser I(t)
 dI 1  N 
    1I (a)
dt  c  N S 

 dN  WN (b)
 dt
Dans cette phase de l’impulsion laser, on a négligé le taux de pompage et le terme de
l’émission spontanée.
(a)   ΔN 
 dI hcν 0 1 S dΔN
(b ) d  ΔN 
  N (t )  
Pour N(t=ti)=Ni on a I(t= ti)=0  I (t )  hc 0 N S Log    N i  N (t )
d  N i  
- Intensité maximale
dI c
 N  N s  I  0 pour N=Ns (L’intensité maximale est donnée pour N=Ns)
dt d
 N S 
 I max  hc 0 N S Log  N i  N S 
d N i 

22
S  N S 
- Puissance maximale : P max  TSI max  hc 0 T N S Log  N i  N S 
d  N i 
3.e- Energie de l’impulsion laser
L’inversion de population finale Nf : I(t=tf)=0. Nf est donc solution de l’équation :
 N f 
N S Log    N i  N f  0
 N i 
- Energie totale
dN I h 0 dN
 N  Idt  
dt h 0  N
TSh 0 dN TSh 0 N i TSh 0 N i  N f
f i
W  TS  Idt   f N  Log 
i
  N f  N s

- Durée de l’impulsion
Une valeur approchée de la durée d’impulsion p s’obtient par une méthode graphique :
W d N i  N f N i  N f 1
p   c
Pmax cN s  N S  N S r  1  Logr
N S Log  N i  N S 
 N i 
N i d d
Avec r  et  c  
N S cN s c p

Exercice 2
Dans une théorie simplifiée des semi-conducteurs hétérojonction, on modélise la transition
laser comme une transition h0 entre la bande de valence (niveau 1) et la bande de conduction
(niveau 2). On suppose que ces niveaux sont non dégénérés et l’élargissement de la raie laser
est purement homogène de largeur à mi-hauteur . On introduit les grandeurs suivantes :

Rp le taux de peuplement du niveau 2. Dans la


zone active du semi-conducteur d’indice nr et de
volume Vc, N2 est la densité des porteurs de
charges (électrons ou trous) et N1 est supposée
constante. On pose N=N2-N1 l’inversion de
population.

1- Ecrire l’équation d’évolution temporelle de N2. Exprimer cette équation en fonction de


N.
2- On considère le cas du régime permanent (régime en fonctionnement continu).
a- Déterminer N en fonction de N1,  et Rp. Quelle est la condition d’inversion de
population.
b- Donner l’expression de l’inversion de population non saturée N0.

23
c- Quelle serait l’intensité I pour N0=2Ns où Ns l’inversion de population au seuil de
l’oscillation laser
d- Pour obtenir le phénomène d’oscillation laser, les faces du semi-conducteur sont
polis pour former une cavité laser à 2 miroirs dont l’un est de pouvoir de
transmission T, l’autre miroir est parfaitement réfléchissant. Déterminer l’intensité
laser IL() sortant de la cavité.

3- Dans la suite du problème on s’intéresse au régime déclenché du laser.


3.1 Ecrire l’équation d’évolution de l’intensité laser I dans la cavité en tenant compte des
coefficients de gain () et de perte p. Récrire cette équation en fonction de N, de Ns
et du temps c de décroissance de l’énergie dans la cavité.
3.2 A la place des I(t) et N(t), on introduit le nombre total de photons q(t) dans la cavité et
le nombre total n(t) de porteurs de charges dans le milieu amplificateur. Montre que
q(t) et n(t) sont régis par les équations suivantes :
n n
 Kn  ns q
dn dq
 0  Knq ;
dt  dt
Exprimer K en fonction de c, , nr et Vc.

4- Phase de pompage : à t=0, on démarre le pompage du milieu actif avec un taux de


pompage important et constant en maintenant des pertes très élevées dans la cavité.
4.1- Déterminer et étudier n(t).
4.2- Calculer numériquement ti au bout duquel n(ti)=ni=0.95n0 sachant que =10-3 s.

5- Phase de l’impulsion laser :


5.1- Déterminer l’expression de q(t) en fonction de n(t), ni et ns.
5.2- Pour quelle valeur de n, q(t) est-il maximal. Quelle est alors la valeur de
l’intensité maximum Imax sortant du laser.

Solution
1) Équation d’évolution de l’inversion de population
dN 2
 R p  W( N 2  N1)  AN 2
dt
On pose N=N2-N1 (N1=Cte)
 R p  WN  AN  AN 1  R p  W  A N  AN 1
dN
dt

dN R p  AN 1 R p  N1 R p  N1
2) a) En régime permanent 0  N  
dt WA 1  W 1
I
IS
Inversion de population (N>0) quand R p  AN
b) Inversion de population non saturée N0 :
N0
N0=N(I=0)=Rp-N1 d’où N
I
1
IS

24
c) En régime permanent on a : N=Ns et =p
2Ns
Ainsi pour N0=2Ns , on aura Ns   I  I c  IS
I
1
IS
c) Si p est le coefficient de perte de la cavité, il vient :
TIS  0 
e)  p  0  I  TI    1 avec  p  1 LogR
2I
1 2  p  2d
IS  

3- Régime déclenché

I I I 1 I dt 1 dI I 1
3.1 dI  dt  dz  dt  dI      p
t z t Ic n t cn I I dz t cn I
avec cn  c
nr
 
1 I

c
I t n r

  p  

I 1
t I

 n    
c
p
r
0 0

d’où dI  c   p I
dt nr
dI c
  N et p  Ns   N  Ns  I
dt n r
2I 2I 2nr d 2nr nr
Q    c 
I 1  R I c c p c p
t
dI 1  N 
D’où     1 I
dt  c  N s 
dI
Remarquons que l’intensité I est maximale pour N=NS.  0  N  Ns
dt

3.2- Équation d’évolution de n et q


a- Équation d’évolution de n :
 I 
 Vc
 c / nr  nV ch 0
n(t)=N(t)VC ; n0=N0VC ; q  r c I  I q
h 0 ch 0 nrVc
Ac 2 Ac 2 g 2
 g 2 Ng (  0 )  N avec  g (  0 )
8 02 8 02
Ac 2 I
W g(   0 ) I 
8h30 h0
dn n  n0 n  n0 I n  n0 c  n r Vc 
  Wn       I  n
dt   h0  n r Vc  ch0 

25
dn n  n0 c
Soit   Kqn avec K
dt  nrVc
b- Équation d’évolution du nombre de photons q :
dI c c
 N  Ns  I 
dq
 n  ns qI
dt n r dt n r Vc

 Kn  ns q
dq
D’où
dt
4- Phase de pompage
4.1- Pendant cette phase I=0 et q=0 d’où
dn n  n0

dt 
t
dn dt 
La solution de cette équation s’écrit :   n  n0   e 
n  n0 
 t
  
n(t=0)=0 d’où 
n  n 0 1  e  fonction croissante dans le temps
 
 
t

4.2- n(ti)=0.95 n0 , =10-3 s 1  e   0.95  t i  Log(0.05)  3ms

5- Phase de l’impulsion laser


5.1- Pendant cette phase, on peut négliger le taux de pompage et l’émission spontanée, ainsi
les équations d’évolution de l’inversion de population et des photons s’écrivent :
 Kn  ns q
dq dn
(a) et   Kqn (b)
dt dt
(a ) dq ns
  1 d’où q  ns Logn  n  Cte
( b) dn n
q( t  0) et n( t  0)  ni Cte  ns Logni  ni
 n 
q  ns Log   n i  n
 ns 
5.2- L’intensité I est maximale pour n=nS.
n 
q max  q n  n s   n s Log s   n i  n s
 ni 
ch0 ch0 ch0   ns  
I q  I max  q max  ns Log   ni  ns 
Vc n r Vc n r Vc n r   ni  
Intensité maximale sortant du laser : I L max  TImax

Exercice 3
On considère une cavité laser en anneau représentée par un triangle équilatéral de coté  =10
cm. Cette cavité est formée de 3 miroirs : M2 et M3 sont plans et parfaitement réfléchissants ;
M1 est le miroir de sortie du laser. C’est un miroir concave de rayon de courbure R et de
pouvoirs de réflexion  et de transmission T.
La cavité contient un milieu amplificateur de
longueur totale 3 G  25cm constitué d’un

26
mélange basse pression de He/Ne émettant
autour de la pulsation 0=3.14 1015 rd/s (raie
du néon).
1- Pour quelles valeur de R la cavité est elle stable ?
2- On prend R=6  , calculer la dimension w du faisceau gaussien sur M1.
3- Calculer le gain s au seuil de l’oscillation laser pour   0.98 et en tenant compte
des pertes supplémentaires A=1% par passage sur chaque coté du triangle.
4- Le profil de la raie laser est inhomogène par effet Doppler de largeur D=1.33GHz.
Déterminer la plage d’oscillation laser et le nombre de modes pouvant osciller.
0=0.296 m-1.
5- Donner l’expression du gain saturé en fonction de la fréquence et l’intensité de
saturation IS. Etudier la puissance de sortie du laser en fonction de la fréquence.

Solution
1- Séquence de lentilles équivalentes
 1 0  1 3   1 3 
T    1 1      1 1  3  avec
R
f 
  0 1    2
 f   f f 
A D  2  6  1
0 1  0 4   1
4  R4
 1  3  0  R  3
2R 2
 1 3 
2- R=6l  T   1 
 0
 3 
Conservation du rayon de courbure complexe après un tour complet dans la cavité 
Aq  B q  3 1
q    q 2  q  3  0
Cq  D 1 3
 q
3
  9  36  27 2
2 2

 3  i3 3
q , l’autre solution donne w2<0, w étant la dimension du faisceau sur le
2
miroir concave.
1  6  i6 3
q

36 2

1
6

1 i 3 
1 1  6 6
 i 2  w2   w
q R w  3  3

3- Après un tour complet dans la cavité, on aura : I '  (1  A) 3 e


3 s 
G I Ie
 s

p 
3
G
I
Au seuil, le gain s compense exactement les pertes p de la cavité (sp

27
 
 3 s  1
(1  A) 3 e s G 1 
Log (1  A) 3 s  
3 G
 =98%, A=1%, 3lG=25cm  s=0.201 m-1.
2
   0 
 4 Log 2 
  D
4-  0 ( )   0 ( 0 ) e  

Après un régime transitoire, on atteint le régime permanent caractérisé par (p=s


2
   0 
 4 Log 2 
  D       0 
2

  s   0 ( 0 ) e    Log  0   4 Log 2 
 s 
    D 
1 1
    2     2
 Log  0    Log  0  
   s     s  
   
    D
     D 
0 2 Log 2  Oscillation Log 2 
   
   
   
0=0.296 m , s=0.201 m , 3lG=25cm, D=1.33 GHz  Oscillation=0.99GHz
-1 -1

Différence de fréquence entre deux modes longitudinaux successifs :


c 3 10 8
 q    1 GHz
3 0.3
 Oscillation
Nombre de mod es   1 mod e
 q
Il existe un seul mode de résonance dans le profil de gain du milieu amplificateur, le laser est
dit monomode.
5- Puissance laser en fonction de la fréquence
2     
2 
  0    0 
4 Log 2
      
2  8 Log 2
  
 
s  0
e  D 
 I  I 
 0
e  D   1
1  S  s  
 
 
 
    
2 
 
 8 Log 2
0 
   2    
P  STI  STI 
0
e  D   1 avec S=w2 est la section du faisceau sur le
S  s  
 
 
 
miroir concave

Exercice 4
1-Expliquer par une figure (à commenter) le mode de fonctionnement des lasers
impulsionnel.

28
2-Le laser étudié ici est un laser à rubis impulsionnel à 3 niveaux. La concentration en
ions chrome (responsables de l’émission laser) du milieu amplificateur est N0=1.58
1019/cm3. La longueur d’onde de fonctionnement du laser est =0.6943 µm.
a- Quand le système n’est pas pompé la transmission du milieu amplificateur (de longueur
It
L=10cm) est    0.1353 ; I0 et It sont respectivement les intensités lumineuses à
I0
l’entrée et à la sortie du milieu amplificateur. Déterminer la section efficace  de la
transition laser. On néglige dans cette phase d’absorption la population du niveau
supérieur de la transition laser.
b- La cavité laser est à deux miroirs M1 et M2 distants de d=20 cm et de pouvoirs
réflecteurs respectifs 1  1 et  2  0.64 . On pompe le milieu amplificateur, calculer le
coefficient de gain au seuil de l’oscillation laser et l’inversion de population
correspondante. En déduire les valeurs approchées des populations des niveaux de la
transition laser au seuil.
3- Soit q le nombre de photon total dans la cavité. Montrer que l’augmentation de q par
 q  cL
unité de temps lors d’un aller-retour dans la cavité s’écrit :    q
 t  gain d
4- Montrer de même que la diminution de q par unité de temps lors d’un aller-retour
 q  c p L
s’écrit :    q où p est le coefficient de perte dont on donnera
 t  perte d

l’expression.
5- Soit n l’inversion de population totale dans le milieu amplificateur. On pose T=at avec
c p L
a . En déduire que l’équation d’évolution de q s’écrit :
d

dq  n 
 1 q
dT  n 
 s 
Retrouver la condition d’oscillation laser en régime permanent et celle correspondant au
maximum d’intensité.
6- On néglige les pertes de photons dans la cavité laser. Les grandeurs n et q sont
couplées : si q augmente, n diminue, montrer que :
dn dq
 2 .
dt dt
En déduire que l’équation d’évolution de q peut s’exprimer sous la forme :
dq 1  n s 
  1
dn 2  n 
 
7- Déterminer le nombre maximum qmax de photons et la puissance maximale Pmax de
l’impulsion laser.
8- En admettant que l’inversion de population nF à la fin de l’impulsion laser est nulle,
montrer que l’énergie contenue dans cette impulsion s’écrit :
n
i
E  h
0 2

29
Calculer numériquement E et donner une estimation de la durée d’impulsion.

Solution
1- Voir Cours sur les lasers impulsionnels
1 I 
2- I t  I 0 e  kL  k  Log  0   0.2 cm 1
L  It 
k
k=N=      1.27 1020 cm 2  1.27 1024 m 2
N0

2 L 2 (  p ) L
B- Après un aller-retour dans la cavité, on aura : I '  1 2 e s I Ie s I
2 L
Log 1 2 
1
En effet, au seuil, on a : sp   1 2 e s  1  s  
2L
1 =1, 2 =64%, L=10cm  S=2.231 m-1.

s=Ns  N s  s  1.76 1018 / cm 3

 N 0  N 1s  N 2 s
 
 N S  N 2 s  N1s
N 0 N s N N s
N1s    7.02 1018 cm-3 et N 2 s  0   8.78 1018 cm-3
2 2 2 2
1 dq  1 q  1 q  1 q 
3-      c   dz  cdz   d  cL
q dz  gain q t  gain q t  gain q t  gain
q  cL
 d  q
t  gain d
2 L
Log 1 2   Log T 
1 1
4- q '  1 2 q  qe p
 p  
2L 2L
 Log 12    Log 1  y   y avec y  1  12  1  2  T  1
2 L
 
q  perte  q  q '  1  e p q  2 p Lq
 
q  q  q  cL
      (   p )
t  total t  perte t  perte d

5- Une variation de I pendant dt s’écrit :


dq cL dq cL p   dq 
 (   p )q   (  1)q  a(  1)q  (  1)q
dt d dt d p p dT p
c p L
avec a 
d

30
 N n
=N et p=Ns    avec n=NV et ns=sV
 p N s ns
V=SL est le volume du milieu amplificateur
dq n
  (  1)q
dT ns

dq
 0 pour n=ns, c'est-à-dire pour N=s, donc =s représente l’inversion de
dT
population du régime permanent et celle du maximum de l’impulsion laser.
6- Les grandeurs n et q sont couplées : si q augmente d’une unité, n2 diminue d’une unité et
n1 augmente d’une unité, donc n diminue de 2 unités
n 2  n 2  1
Si q  q+1 alors   n n 2
 n1  n1  1
Autrement dit : Partons d’un état initial pour lequel on a ni=n2i-n1i ; si q photons sont émis, à
un instant t, on aura :
n2 (t )  n2i  q dn dq
  n(t )  n2 (t )  n1 (t )  ni  2q   2
 n1 (t )  n1i  q dt dt

Le raisonnement précédent ne tient compte que du gain de photon de la cavité (et ceux perdus
par réflexion par exemple)
dq dq  cL dn c L
   q   2 q
dt dt  gain d dt d
dq dq dn dq 1 dn dq d  cL  dq  dq n
Par ailleurs, on a :     2 q  2q  2q
dT dn dT dn a dt dn c p L  d  dn  p dn n s
dq dq n
Soit  2q
dT dn n s
dq n dq 1 n s
D’autre part, on a :  (  1)q   (  1)
dT ns dn 2 n
7- Puissance maximale
 (  1)  q  n s Logn  n   Cte
dq 1 n s 1
dn 2 n 2
1  n 
A t=ti, on a q(t=ti)=0 et n(t=ti)=ni  q  ni  n  ns Log  i 
2  n 
1  ni 
Maximum de q pour n=ns  q max  ni  n s  n s Log  
2  ns 
I
 Vc
ch 0
q  
c Vc
I  I q avec Vc=Sd est le volume de la cavité
h 0 ch 0 Vc
Tch  0   ni  ch 0 p L   ni  
Pmax  STI max  ni  n s  n s Log    ni  n s  n s Log  
2d   n s  d   n s 
A.N : Pmax=1.1 109 W=1.1 GW (très grande puissance)
8- Energie et durée de l’impulsion laser

31
n2 F  n1F  0 (énoncé) n0
  n2 F  n1F 
 n2 F  n1F  n0 2
n0
E  h 0 ( n 2 i  n 2 F )  h 0 ( n 2 i  )
2
 n2i  n1i  ni n  n0
  n2i  n1F  i
n2i  n1i  n0 2
(i N au début de l’impulsion laser et f  N à la fin de l’impulsion laser )
n
 E  h 0 ( n 2 i  n 2 F )  h 0 i
2
A.N : E=10 Joules

Durée de l’impulsion

E   Pdt  Pmax  dt  Pmax
0

E
  10 ns
Pmax

32

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