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40 ans de littérature

Littérature FICTION

Fabriquer une femme


Marie Darrieussecq
Roman
Fabriquer une femme raconte l’entrée dans la vie adulte de deux amies adolescentes, Solange et Rose. Ce
sont les années 80 du siècle précédent, en province dans le Pays basque, à Bordeaux, puis à Paris. Deux destins à
la fois liés et différents, Rose fera des études de psycho et restera fidèle à Christian, son premier amour ; Solange
multipliera les aventures, enceinte à quinze ans, elle accouchera d’un petit garçon dont ses parents devront s’occuper,
et suivra une carrière plus ou moins réussie d’actrice. Marie Darrieussecq écrit avec un réalisme audacieux, parfois
cruel, le grand roman de l’apprentissage féminin, maladroit, drôle, souvent douloureux, de la sexualité, de la vie
amoureuse, du couple. Mais aussi celui des ambitions intimes et sociales de deux jeunes femmes « en construction »
dans un monde masculin. Deux « destins de femme », dans une langue follement énergique, pleine d’humour et
d’émotion. Solange se livre à l’excitation et la mélancolie de la vie nocturne, des boîtes de nuit, aux pièges de la
séduction, aux rêves de réussite mais aussi aux petits boulots. Quand Rose construit patiemment une existence
sage et suivie. Le roman déploie une véritable bande-son de l’époque, et se mêle aux aléas de l’Histoire : les
années Mitterrand, la chute du mur de Berlin, le début des années Sida… C’est « la vie d’après Rose » et « la vie
selon Solange », en deux parties, avec un drôle d’épilogue à Los Angeles pour la projection d’une avant-première.
C’est l’histoire d’une amitié féminine sincère mais déséquilibrée, peuplée d’une galerie de personnages savoureux,
Prix (TTC) : 20 € comiques ou pathétiques, et ponctuée de dialogues et de réparties-chocs. On y parle crûment de sexe et de corps,
Office : 4 janvier 2024 de littérature, de cinéma, de folie, de drogues, de passion, de trahison et de fidélité.

Les lecteurs des romans de Marie Darrieussecq retrouveront les personnages et les histoires de ses
Format : 14*20,5
livres précédents (Clèves et Il faut beaucoup aimer les hommes) avec le sentiment jouissif de participer au puzzle
Pagination : 320 p.
Reliure : broché romanesque de Solange et Rose. Mais Marie Darrieussecq réussit surtout ici un magnifique roman, radical et drôle,
ISBN : 978-2-8180-5991-3 sur le désir et la vie au féminin.

Collection : Fiction
Rayon : Littérature Marie Darrieussecq a publié son premier roman chez P.O.L en 1996 : Truismes, best-seller traduit dans
une quarantaine de langues. Lauréate en 2013 du Prix Médicis pour II faut beaucoup aimer les hommes.

Dernier livre paru : Pas dormir (P.O.L, 2021).


40 ans de littérature
Littérature FICTION

Il ne faut rien dire


Marielle Hubert
Roman
Comment raconter le trauma silencieux d’une mère et ses conséquences sur la vie de sa fille ?
En pénétrant par la fiction et l’autofiction dans l’histoire familiale. En revendiquant sa « présence » alors
même que la narratrice n’était pas encore née et que sa propre mère n’était qu’une enfant. « J’ai décidé
de ne pas laisser le silence triompher, explique Marielle Hubert. J’ai décidé de parler. J’ai inventé Sylvette
(ma mère) et tout ce que je ne sais pas de son histoire : son monstrueux père Armand, et Simone, sa
mère complice et passive. Leur folie commune. Fabriquer des personnages à partir du silence de ma
mère a été ma façon de la veiller. Quand ma mère a été diagnostiquée d’un cancer multi métastasé, j’ai
pensé que la mort approchant allait libérer sa parole et la mienne et permettrait de lever les non-dits.
J’ai désiré follement que notre histoire commune quoique difficile se termine par une réconciliation et
une déclaration d’amour. Rien de tout cela n’est arrivé car ma mère a d’abord tout simplement refusé
de mourir. Je connaissais par cœur cette force surhumaine dont elle était capable, elle tenait la mort en
respect en imposant à tous de ne pas prononcer les mots de la fin. Ce silence exigé faisait écho à un autre
silence concernant son enfance, et ses parents. Je savais cette histoire sombre dans ses grandes lignes, j’en
Prix (TTC) : 20 € connaissais surtout les conséquences dévastatrices sur ma vie. Se taire était la force de ma mère, c’est
Office : 4 janvier 2024 comme cela qu’elle avait réussi à survivre à l’horreur étant enfant. Le silence de Sylvette s’arrête avec ce
livre. Pour qu’elle puisse mourir en paix. »
Format : 14*20,5
Pagination : 320 p. Marielle Hubert écrit aussi un grand livre sur le trauma, et sur plusieurs générations. Elle « invente »
Reliure : broché la vérité de la douleur pour révéler tout à la fin les mots terribles du secret familial.
ISBN : 978-2-8180-5996-8

Collection : Fiction
Rayon : Littérature
Marielle Hubert est née en 1983 à Maisons-Laffitte et vit à Lyon. Elle a dirigé la compagnie de
théâtre La Folie Nous Suit jusqu’en 2015. Elle a publié son premier roman en mars 2022 chez P.O.L,
Ceux du noir.
40 ans de littérature
Littérature FICTION

Les Fleurs sauvages


Célia Houdart
Roman
Tout à la fois roman d’apprentissage, thriller, roman d’amour et poème en prose, Les Fleurs sauvages
nous conduit sur le chemin dangereux de la tendresse entre une sœur artiste et un frère qui gagne sa vie par
le commerce des armes. La jeune Milva âgée de 16 ans vit avec son père, ouvrier fondeur, à Saignelégier, dans le
Jura suisse. Pour les vacances, elle rejoint sa mère, chauffeuse de taxi à Mane dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Milva dessine beaucoup et tout le temps. Théo, son demi-frère de 8 ans son aîné, est un petit délinquant tombé
progressivement dans le grand banditisme. Kyoko la petite amie japonaise de Théo, en fouillant l’ordinateur de
son compagnon, découvre que celui-ci se livre au commerce d’armes provenant des Balkans qu’il revend à des
milices libyennes. À cause d’une livraison de marchandise en échange de laquelle il ne perçoit pas la somme qui
lui a été promise, et après un passage à tabac à Beaulieu-sur-Mer, Théo décide de garder trois caisses d’armes et
de se cacher avec elles à Mane, dans un ancien tunnel ferroviaire. Milva voudra se porter au secours de son frère
et lui rend visite clandestinement dans sa cachette, pour lui offrir ce qu’elle a de plus précieux et intime : son
carnet de dessins.

Tout au long du roman, on croise la présence des fleurs : une belladone tatouée sur un bras, un vallon
Prix (TTC) : 19 €
tapissé de bruyères et de rhododendrons, des motifs Art nouveau. Et des armes : un canif, des missiles antichars,
Office : 4 janvier 2024
un fusil d’assaut A47 dont Célia Houdart s’attache à décrire, entre les mains d’un Touareg, en plein désert
libyen, le montage et le démontage patients. Tout un réseau mystérieux de correspondances se tisse, presque
Format : 14*20,5 magiquement, entre le pire du monde contemporain et la délicatesse d’un univers intime et familial. L’univers
Pagination : 240 p. poétique, mystérieux et floral de la jeune adolescente se confronte aux plus violentes réalités géopolitiques.
Reliure : broché Sans manichéisme ni pathos, Célia Houdart décrit deux visions de notre monde aujourd’hui, sombre et solaire,
ISBN : 978-2-8180-5786-5 au plus près des corps et des sensations.

Collection : Fiction
Rayon : Littérature Célia Houdart a été lauréate de la Villa Médicis hors-les-murs, du prix Henri de Régnier de l’Académie
Française en 2008 pour son premier roman Les merveilles du monde, du prix Françoise Sagan en 2012
pour Carrare et du prix de la Ville de Deauville en 2015 pour Gil.

Dernier livre paru : Journée particulière (P.O.L, 2021).


40 ans de littérature
Littérature FICTION

Python
Nathalie Azoulai
Roman
« Les machines du monde tournent grâce à des programmes informatiques qu’on appelle le code. Cette
révolution technique ressemble à celle de l’électricité à la différence près qu’elle se compose de langages, de
grammaires, de traductions, toutes choses qui devraient nous concerner mais dont nous ignorons tout. Je suis
une femme, j’ai plus de cinquante ans, je suis écrivain et, malgré tous ces handicaps, je veux apprendre à coder.
Je veux comprendre ce qui se passe sous les doigts des jeunes codeurs qui pianotent jour et nuit, font défiler sur
leurs écrans noirs des lignes de signes multicolores, véloces, écrites dans notre alphabet mais que nous autres ne
décodons pas. Ils sont là, à côté de nous, silencieux et puissants, et nous ne les voyons pas.
Mes proches se moquent de moi, me rappellent que je panique au moindre bug et ils ont raison, alors que faire ?
Par où commencer ?
Python est bien le nom d’un langage de programmation mais c’est surtout ici une autofiction écrite comme un
conte initiatique, mythologique, au cours duquel je croise Boris, Chloé, Margaux, Enzo, des jeunes gens qui codent
et tentent de m’expliquer comment ils font. Je n’y comprends rien, je laisse tomber, je n’ai plus l’âge, je retourne à
mes livres, à quoi bon ? Mais Python m’obsède et je m’obstine. Je m’y remets, intriguée par ces bataillons de geeks
tournés vers des fonds où ils descendent entre eux, entre hommes. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Que cachent-ils ?
Prix (TTC) : 20 € J’enquête et Python s’écrit en images sur mon mur à coups de visages, de scènes, de mots, de tableaux, de films,
Office : 4 janvier 2024 comme dans la série Homeland. Et brusquement, le visage de mon suspect affleure. Je remonte le temps, je retrouve
Simon qui, le premier, m’a guidée dans le monde des jeunes hommes entre eux, Simon qui planquait ses magazines
porno sous mon lit de jeune fille… »
Format : 14*20,5
Pagination : 310 p.
Reliure : broché Python est le récit fascinant d’une séduction contrariée pour le « nouveau monde » informatique, son
ISBN : 978-2-8180-5866-4 langage, la puissance et la jeunesse qui lui sont associées. L’enquête se fait progressivement plus intime et trouble,
jusqu’à révéler une autre séduction.

Collection : Fiction
Rayon : Littérature Nathalie Azoulai est romancière, lauréate du prix Médicis pour Titus n’aimait pas Bérénice (P.O.L, 2015).
Elle a également travaillé pour le théâtre, la radio, la jeunesse et traduit Mrs Dalloway de Virginia Woolf
(P.O.L, 2021).

Dernier livre paru : La Fille parfaite (P.O.L, 2022).

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