1.

UP!System
ÉDITION CONSOLIDÉE

Un système universel poulpique

Ykon O'Clast
ykonoclast@protonmail.com
 LE CERCLE INTÉRIEUR DU UP!SYSTEM
Audrey : toujours là aux parties pour betatester, relectrice stakhanoviste des alphas du système et soutien moral. Les éditions du
UP!System se confondent avec sa vie d'adulte et si, durant sa jeunesse, elle put être mise en difficulté par les tableurs, parvenue à la
force de l'âge elle en triompha pour leur montrer qui est la patronne. Toujours volontaire pour les expériences de l'extrême, Audrey
n'hésite pas à mourir régulièrement en partie pour faire avancer la cause.

Boris : co-créateur coopté de plus de la moitié du UP!System originel et relecteur aentif de l'ensemble. Toujours plein de
bonnes idées, c'est juste que je mets en moyenne six mois à dire que ce sont de bonnes idées. Son intransigeance dans le respect des
normes de la langue française n'a pu malheureusement toujours s'exprimer dans ces pages, car bien souvent je suis trop flemmard
après deux semaines d'écriture pour intégrer les nombreuses corrections de qualité qu'il m'envoie. Bref, le processus de rédaction
n'est pas toujours juste envers Boris.

Eddy&Adrien : inséparables (et globalement indistinguables avant de les avoir cotoyés durant environ un an) tortionnaires du
système et déceleurs des moindres caches d'optimisation. Anciens spécialistes incontestés de la mort et de la recréation de persos,
dépassés uniquement par une illustre série de morts d'Alban, leur talent est indispensable à l'équilibrage du système.
Par dérogation Eddy&Adrien sont les seuls autorisés à prendre conjointement l'avantage "frère astral(30XP)" qui suit :
Les deux frères astraux additionnent leurs jauges de force d'âme et partagent cet amalgame, leurs jauges de santé et de fatigue sont augmentées de la
volonté du frère. Tout point de dégât physique reçu par l'un est subi par l'autre sous la forme d'un point de dégât choc. La mort de l'un des deux frères
interdit au survivant l'accès à sa jauge de force d'âme (qui existe encore mais ne peut plus être utilisée par lui). Toute compétence possédée par l'un est
forcément possédée au rang 1 par l'autre s'il ne possède pas déjà des rangs dans celle-ci. Les deux frères partagent constamment un lien émotionnel diffus et
peuvent (chacun) dépenser un point de force d'âme pour se manifester à l'autre et lui parler directement.

Et un peu moi, parce que quelqu'un doit bien faire la maquee pour pouvoir marquer son nom sur la couv' genre « j'ai tout fait
tout seul ».

LES CONTRIBU TEURS

Arnaud : inspirateur de certains points fondamentaux comme la création de persos complètement à l'XP, la philosophie
« d'acheter le système » pour les avantages / désavantages et l'étagement des difficultés. 'il soit remercié de détester ce système
(comme tous les systèmes, mis à part le sien) car ses critiques ont largement permis de progresser.

Jean-Marc : sans qui le UP! serait resté un jouet pour s'amuser à créer un système et pas un système qu'on utilise à toutes les
parties et qui remplace avantageusement ceux d'avant. Premier perso créé (en plus une transposition d'un vieux personnage adoré
dans un autre système) et premières parties du UP!1.

Micky : never gonna give you UP!, never gonna let you down, never gonna run around and desert you (ad lib).

Nico : qui est prêt à sacrifier une partie pour beta-tester un point de règle et est complètement OK pour parler statistiques et
concavité des courbes de réussite aux jets.

Rodolphe : avec qui on créé des systèmes plus consanguins que les monarques d'Europe, puisqu'à une époque chaque nouvelle
édition de ce que nous produisions incorporait des éléments de la dernière version de ce que l'autre avait fait.

Et bien entendu, ma famille, surtout ma bien patiente conjointe qui a dû accepter l'imixtion de ma passion dans notre couple…
UP!System
 2 INTRODUCTION 48 Rang de maîtrise
4 'est-ce que le UP!System? 48 Branches
4 Vous aimerez le UP!System si… 48 Progression
5 Comment lire le UP!System 48 Style de combat
5 Plan de ce livre 49 Liste des compétences d'élite
50 Archerie
50 Armes à distance
PREMIÈRE PARTIE : SYSTÈME DE 51 Armes de corps à corps
52 Assassinat
BASE 52 Deux armes
53 Escrime
8 CHAPITRE I : DÉCOUVERTE 53 Mains nues
8 Les caractéristiques
8 Les jets 56 CHAPITRE VIII : AVENTURES ET
8 Les combats CAMPAGNES
10 CHAPITRE II : CARACTÉRISTIQUES 56 Combat de masse
10 Les traits 58 Génération de PNJ
10 Domaines et compétences 59 Vieillissement
14 Caractéristiques secondaires 60 Voyage
14 Les jauges 62 CHAPITRE IX : ÉQUIPEMENT
18 CHAPITRE III : RÈGLES ESSENTIELLES 62 Armures et protections
18 Jet de compétence 64 Armes
18 Niveaux de difficulté 67 INTERLUDE : LA CONCEPTION DU SYSTÈME
19 Dé explosif
19 Incréments de réussite
DEUXIÈME PARTIE : OPTIONS
UP!System

19 Sources de bonus
21 Emploi de spécialisations
21 Force d'âme MÉDIÉVALES FAN TASTIQUES
22 Jet de trait pur
22 Jets en opposition 76 CHAPITRE X : SORCELLERIE
76 Les caractéristiques du sorcier
24 CHAPITRE IV : ACTION ET COMBAT 76 L'apprentissage mystique
24 Temporalité d'une scène d'action 77 Puissance d'un sort
25 Toucher son adversaire et parer 78 Manipuler la magie
26 Infliger des dégâts 79 Le drain
27 Combat à deux mains 79 Le maintien
27 Combat à distance 79 Les catalyseurs
28 Combat à mains nues 80 Les arcanes
28 Gêne dans les actions 80 Alchimie externe
80 Alchimie interne
30 CHAPITRE V : ÉTAT VITAL 80 Chronos
30 Blessures et commotions 81 Clairvoyance
31 Gestion des jauges 83 Conjuration
33 Rétablissement 83 Cornucopia
35 Séquelles 83 Cosme
35 Peur 84 Destinée
35 Faim 84 Éther
36 Autres sources de dégâts 84 Fantasme
37 Poisons, maladies et intoxications 85 Nécromancie
86 Psyché
40 CHAPITRE VI : CRÉATION ET ÉVOLUTION 86 Transmutation
DE PERSONNAGE
40 Points d'expérience 88 CHAPITRE XI : ARISTOCRATIE
40 Caractéristiques 88 Entrée dans la haute société
41 Avantages et désavantages 89 Suivants
46 Linguistique 90 Castel
46 Capacités spéciales 91 Cercles d'influence
46 Possessions de départ 91 Renommée
92 Mode et allure
48 CHAPITRE VII : ENTRAÎNEMENTS D'ÉLITE 93 Usure
48 Acquisition d'un entraînement 93 Le jeu des quatres saisons
48 Compétences d'élite 93 Événements

2
 94 Incarner un aristocrate 132 Systèmes principaux
132 Distances
98 CHAPITRE XII : GESTION DE FIEF 132 Armement et dégâts
98 Multiplicateur d'opulence 133 Détection de vaisseaux
98 Taille d'un fief 135 Opérations d'ingénierie
98 Revenus d'un fief 135 Réparation de vaisseaux
99 Création d'un fief 136 Tour de combat spatial
100 À la guerre 136 Les manœuvres
102 Construction de bâtiments
104 Gestion de la populace 140 CHAPITRE XVIII : CYBERSPACE
105 Pour aller plus loin 140 Lexique
142 Compétences dédiées
108 CHAPITRE XIII : LE MARCHÉ MÉDIÉVAL 142 Agir dans le cyberspace
108 Variance des prix 143 Emploi des programmes
108 Monnaie ancienne 144 Liste des types de fonctionnalités
108 Biens inhabituels 147 Création de programmes
109 Atours 148 Aventures virtuelles
109 Retouches
109 Bijoux
109 Sellerie QUATRIÈME PARTIE : ANNEXES
109 Équidés 150 Annexe I : statistiques
109 Fauconnerie 154 Annexe II : feuille de fief
109 Accessoires pour bêtes 156 Annexe III : feuille de combat de vaisseau
109 Autres quadrupèdes 157 Annexe IV : feuille de vaisseau
110 Nourriture, nuitées 158 Annexe V : cartes de manœuvre
110 Luxe domestique 160 Annexe VI : référence
110 Services 163 Annexe VII : feuille de bataille

S O M M A I RE
110 Transport terrestre 164 Annexe VIII : fiche de suivi PJ
110 Transport naval 165 Annexe IX : fiche de suivi de scenario
110 Outils et accessoires 166 Annexe X : fiches de PNJ
110 Matériel de voyage 167 Annexe XI : générateur de roleplay
168 Annexe XII : feuille de personnage

TROISIÈME PARTIE : OPTIONS

CON TEMPORAINES ET F U T URISTES
112 CHAPITRE XIV : MODIFICATIONS DES
CARACTÉRISTIQUES
112 Modifications des compétences
112 Domaines additionnels
114 CHAPITRE XV : MATÉRIEL
TECHNOLOGIQUE
114 Niveau de technologie
115 Armes et protections
118 Matériel de communication
118 Matériel de sécurité
119 Matériel scientifique
119 Matériel médical
121 Matériel divers
121 Implants cybernétiques et biologiques
124 CHAPITRE XVI : POUVOIRS
124 Règles générales
124 Perception extrasensorielle
125 Medium
126 Psychokinésie
127 Télépathie
130 CHAPITRE XVII : VAISSEAUX UP!System, un système avec de
130 Échelle des vaisseaux vrais morceaux de poulpe dedans!
130 Caractéristiques des vaisseaux
131 Actions des vaisseaux

3
 INTRODUCTION
Bienvenue dans le UP!System. Le système des poulpes, par les poulpes, pour les poulpes.
QU’EST-CE QUE LE UP!SYSTEM ?
Un système pour aimer le jeu de rôle : la
communauté derrière le UP!System, et son auteur principal
au premier chef, a créé ce système d’abord et avant tout
pour mieux apprécier les parties. Après de nombreuses
frustrations causées par la plupart des systèmes de jeu, il est
apparu que ceux-ci présentaient souvent des défauts qui
pouvaient nuire à l’ambiance. ’il s’agisse
d’invraisemblances dans les résultats, de règles trop lourdes
ou arbitraires et punitives voire, au contraire, excessivement
héroïques : il apparaissait possible de créer un système
permeant de se concentrer sur l’histoire tracée ensemble,
la vraisemblance et la fluidité du système de jeu permeant
de ne pas sortir de l’ambiance.
Cet élément est central : le UP!System n’est pas une
création purement technique, pour la beauté du geste ou
par amour des règles. Il s’agit bel et bien d’un système tout
simplement créé pour mieux apprécier des parties de jeu de
rôle.
UP!System
Un système amateur, mais sérieux : si le UP!System
n’est effectivement pas publié par des canaux
professionnels, sa rédaction n’a rien d’amatrice. Au-delà de
l’auteur principal, il s’agit largement d’une création
collective dont le comité de rédaction a mis, au moment où
ces lignes sont écrites, près de quinze ans à aboutir. Ce n’est
qu’après de nombreuses versions, un immense travail, une
étude statistique complète et d’innombrables relectures que
les objectifs initialement fixés purent être aeints. Le
UP! System dispose même d’une petite communauté (à
laquelle le lecteur est invité à se joindre, le mail sur la
couverture n’est pas là pour rien !) dont les retours ont été
indispensables pour faire de lui ce qu’il est devenu.
Un système universel : le UP!System peut être adapté
à tout univers. Il est d’ores et déjà employé pour motoriser
des jeux médiévaux fantastiques, d’horreur contemporaine
ou de science-fiction. Si les objectifs du UP!System
correspondent à ce que vous recherchez, vous pourrez
l’employer pour remplacer les systèmes de vos jeux ou créer
vos propres jeux sans difficulté.
VOUS AIMEREZ LE UP!SYSTEM SI :
Vous cherchez la vraisemblance : aucun système
n'est parfaitement réaliste mais le but de celui-ci est de
réussir à plus ou moins bien rendre les véritables chances
de réussite d'une action tout en restant assez simple. Une
étude statistique a permis de calculer les courbes des
niveaux de difficulté. Ce qui signifie qu'un personnage
censé, en moyenne, réussir une action le fera réellement. Ce
n'est pas un système punitif où les grands professionnels
ratent la moitié de leurs jets ou un système ultra héroïque
où les personnages débutants massacrent des hordes de
gardes. C'est un système qui essaye d'approximer à peu près
la réalité en ne prenant pas les gens en traître, si vous
choisissez vos difficultés en fonction de leur description, vos
4
personnages réussiront en moyenne comme ils le devraient
conformément à ladite description.
Vous appréciez élégance et fluidité : hors de question
de construire ici de dantesques usines à gaz.
Systématiquement ce sont des règles élégantes (sans
nombreuses exceptions, sans mécaniques lourdes et
complexes) qui ont été recherchées. Les principes du
système s'apprennent vite et tout repose sur un nombre
restreint de règles simples et générales plutôt que sur un
grand nombre de règles spécifiques.
Chacune de ces règles a été pensée pour être rapide à
utiliser en jeu afin d'offrir le moins d'obstacle possible à
l'ambiance. Chaque mécanique a été écrémée pour en tirer
la substantifique moelle à dessein qu'elle soit facile à
apprendre sans sacrifier l'efficacité et le réalisme.
Vous souhaitez simuler la cause, pas l'effet : il y a
des systèmes qui forcent des résultats et d'autres qui les font
émerger comme conséquences naturelle. Le UP!System se
classe résolument dans le second camp. L'idée est de ne pas
générer de façon systématique des effets simplement parce
que telle mécanique a été employée, mais de créer les
éléments qui, conjugués, aeindront le résultat voulu tout
en pouvant très bien fonctionner différemment dans une
autre situation.
Vous pensez qu’il faut respecter les joueurs : les
joueurs ne sont pas punis d'être venus jouer : un chevalier
n’est pas impuissant le jour où il doit se bare avec une
hache parce qu’il n’a « pas la bonne compétence » bien
qu’étant par ailleurs un grand combaant. L'échec critique
ne guee pas chaque action des personnages, même dans
les domaines où ils sont passés maîtres. ant au système
de création, il est conçu pour ne pas nécessiter une trop
grande connaissance de l'art de l'optimisation.
Vous prisez la modularité : la plupart des règles du
UP!System sont suffisamment compartimentées pour qu'il
soit toujours possible de les recombiner et les adapter.
Même des éléments centraux peuvent se voir retirer ou
aacher des pans entiers pour s’adapter à presque
n'importe quel jeu. Il faut un domaine supplémentaire et les
règles de blessures ne conviennent pas? Pas de problème, il
suffit de modifier ces parties, le reste du système restera
intact et capable de rendre des services.
Les options génériques de ce livre et les suppléments du
UP!System sont construits sur ce principe, mais même les
règles de base ont une part de modularité nécessaire à la
généricité : les règles de séquelles, par exemple, seront utiles
pour les ambiances viscérales mais pourraient ne pas
convenir aux cadres plus héroïques.
…ET, vous aimez les poulpes : car pour qu'une chose
soit bonne. Il faut toujours qu'il y ait des poulpes. Alors,
dans ce livre, il y a des poulpes.
 COMMENT LIRE LE UP!
SYSTEM
La majorité des lecteurs n’aura
probablement jamais besoin de lire
l’intégralité de ce livre, sans même parler
des suppléments. Le UP!System est en
effet composé des trois corpus de règles
qui suivent :
• Le système de base : il s’agit de
tout ce qui est présenté dans la
première partie du présent livre (les
chapitres I à IX). Ces règles sont la
seule partie vraiment
indispensable : elles sont la base de
tout le reste. Elles suffisent déjà
amplement pour des aventures
dans des univers médiévaux et
contemporains sans trop
d’éléments surnaturels.
• Les suppléments : ce sont des
livres séparés de celui-ci. Là où le
UP!System de base est purement
générique, les suppléments
présentent des règles spécifiques à
un univers de jeu particulier. Un
certain nombre ont été écrits par
l’auteur principal pour ses propres
campagnes, d’autres sont en cours
de rédaction dans la communauté
au moment où ces lignes sont
écrites. Si, par chance, un
supplément du UP!System existe
pour le jeu auquel vous souhaitez
jouer, il vous suffit de le combiner
avec le système de base pour
disposer directement d’un système
de jeu complet.
• Les options génériques : ces
options sont présentées dans les
deuxième et troisième parties de ce
livre (les chapitres X à XVII). Elles
constituent une vaste boîte à outil
d’éléments génériques permeant
de « construire » un système de jeu
adapté à un univers particulier.
Vous n’aurez besoin de ces options
que si l’univers de jeu que vous
pratiquez nécessite des mécanismes
plus avancés que le système de base
mais qu’il n’existe pas de
supplément pour celui-ci.
On peut donc en déduire les profils de
lecture qui suivent :
• Le simple joueur : le système de
base vous suffira, peut-être votre
MJ vous fera-t-il aussi lire certaines
parties d’un supplément ou des
options (si votre personnage
possède des capacités spéciales).
• Le MJ d’un jeu couvert par un
supplément : le système de base et
le supplément idoine vont vous être
nécessaires. Ignorez les options
génériques et les autres
suppléments.
• Le MJ d’un jeu non couvert par
un supplément : si votre jeu
possède des éléments de science-
fiction ou de surnaturel assez
développés, il vous faudra lire
certaines des options génériques en
plus du système de base. Sinon, ce
dernier pourra suffire. Vous pouvez
ignorer les suppléments.
PLAN DE CE LIVRE
Ce livre est organisé selon le principe
du « au plus juste besoin pour ce qui
suit » : afin de ne pas surcharger le
lecteur de concepts n’étant pas
immédiatement utiles, chaque chapitre
n’aborde que ce qui est strictement
nécessaire pour comprendre les suivants.
C’est ainsi que, si les caractéristiques vous
seront présentées dès le début, les règles
de création de personnage ne le seront
que bien plus tard (comment faire les
bons choix de création si l’on ne connaît
pas le système ?). Une courte exception
est le tout premier chapitre, qui dépeint le
système à gros traits.
PREMIÈRE PARTIE : SYSTÈME DE
BASE.
• Chapitre I : découverte : ce court
chapitre vise à répondre à la plupart
des questions immédiates que vous
pourriez vous poser (notamment
« comment s’effectuent les jets ? »)
de la façon la plus concise possible
afin de pouvoir, dans les chapitres
suivants, prendre le temps de
présenter les choses dans l’ordre.
• Chapitre II : caractéristiques :
présentation des briques
élémentaires composant un
personnage.
• Chapitre III : règles essentielles :
le système de résolution des jets
meant en œuvre les
caractéristiques.
• Chapitre IV : combat et action :
toutes les règles relatives aux
actions physiques, principalement
celles liées aux affrontements.
• Chapitre V : état vital : la gestion
de la santé, de la fatigue, de la
promptitude et des réserves d'effort
des personnages.
5
LES ÉDITIONS DU UP!
SYSTEM
Cee édition consolidée possède
un numéro de suivi de version
propre (en haut à droite de la
couverture) qui permet de suivre ses
révisions.
Elle est intitulée « édition
consolidée » dans la mesure où le
UP!System a connu de nombreuses
versions dans son édition
précédente (jusqu'à la v6.0), ce qui a
conduit le document originel à
croître jusqu'à quintupler de taille
sans changement majeur dans la
maquee. Le résultat est que
l'édition originelle est devenue de
plus en plus difficile à lire et de plus
en plus brouillonne. C'est pour cela
que la décision a été prise de
procéder à sa consolidation, dont
l'édition présente est issue.
Ne vous laissez donc pas abuser
par le numéro de version actuel :
l'édition précédente en a connu
plusieurs dizaines d'autres avant.
INTRODUCTION
LES COMPROMIS
Note de l'auteur : vous êtes
activement encouragé à me
contacter directement (mon adresse
mail n'est pas sur la couverture pour
rien) pour toute question, remarque,
ou simplement pour parler jdr.
Une petite aention néanmoins :
le UP!System est déjà assez ancien
et a connu beaucoup de révisions et
optimisations ; prenez garde à ne
pas former une opinion trop vive
trop rapidement. Il m'est
régulièrement exposé que j'ai fait
des choix « stupides » en créant
certaines règles « verrues » voire
« merdiques » (termes réels,
certaines personnes ignorent la
courtoisie).
Au-delà du respect de nos années
de travail, croyez-bien qu'en tant de
temps, à plusieurs, nous avons
expurgé la plupart des problèmes
du système mais souvent dû avoir
recours à des compromis. Un
compromis n'est jamais optimal,
mais il est souvent préférable à la
solution qui semble évidente, dans
la mesure où celle-ci peut avoir des
conséquences graves dans un autre
pan du système.
Le UP!System est ce qu'il est
grâce aux nombreuses critiques et
retours qui lui ont permis d'avancer.
Mais ses jeunes années, où
beaucoup de problèmes restaient à
régler, sont passées maintenant ; il
est désormais relativement mature.
Aussi, bien que je serais ravi de vous
expliquer les raisons de certains
choix qui pourraient vous
surprendre, demandez-vous, avant
de formuler une acerbe critique, si
vous êtes si certain que votre
solution ne va pas rendre les choses
globalement pires…
 • Chapitre VI : création et évolution de personnage :
abordée une fois que l'essentiel des règles a été
présenté. Car, pour créer un personnage, il faut
connaître les tenants et aboutissants de ses choix.
• Chapitre VII : entraînements d’élite : des capacités
de combat avancées pour les personnages très
martiaux.
• Chapitre VIII : aventures et campagnes : les règles
permeant de gérer le voyage, les aventures à long
terme ainsi que les événements exceptionnels.
• Chapitre IX : équipement : liste initiale réduite aux
univers médiévaux et contemporains sans trop
d’éléments fantastiques ou technologiques.
INTERLUDE
• La conception du système : un article de l’auteur
principal sur les choix et les orientations ayant donné
naissance au UP!System.
DEUXIÈME PARTIE : OPTIONS MÉDIÉVALES
FANTASTIQUES
• Chapitre X : sorcellerie : un système de magie
générique, adaptable à des univers fantastiques.
• Chapitre XI : aristocratie : une collection de règles
UP!System
• Annexe V : cartes de manœuvre : récapitulatif des
manœuvres spatiales des règles optionnelles de
vaisseaux sous forme de cartes pour édition d'aides de
jeu.
• Annexe VI : référence : résumé des règles non-
évidentes sous forme d'un écran trois pans.
• Annexe VII : feuille de bataille : pour suivre les
grands affrontements guerriers.
• Annexe VIII : fiche de suivi de PJ : pour permere
au MJ de noter les informations cruciales du groupe.
• Annexe IX : fiche de suivi de scenario : pour aider le
MJ à suivre les événements généraux.
• Annexe X : fiches de PNJ : matrice pour noter les
caractéristiques essentielles des PNJ d'un scenario.
• Annexe XI : générateur de roleplay : petit tableau
pour aider à donner de la couleur à un PNJ en partie.
• Annexe XII : feuille perso : une feuille de
personnage générique.

pour étoffer le jeu de personnages de la haute société.

• Chapitre XII : gestion de fief : un système pour
simuler les domaines et revenus d'un seigneur.
• Chapitre XIII : le marché médiéval : des indications
de prix pour divers biens du Moyen Âge.

TROISIÈME PARTIE : OPTIONS CONTEMPORAINES

ET F UTURISTES
• Chapitre XIV : modification des caractéristiques : les
changements nécessaires dans les caractéristiques des
personnages pour mieux détailler un univers
technologique.
• Chapitre XV : matériel technologique : un système
permeant de générer des objets technologiques pour
un univers donné.
• Chapitre XVI : pouvoirs : afin de gérer des
capacités mentales, psioniques ou autres types de
pouvoirs particuliers.
• Chapitre XVII : vaisseaux : un système complet de
combat spatial.
• Chapitre XVIII : cyberspace : des règles pour les
aventures dans des environnements virtuels.

QUATRIÈME PARTIE : ANNEXES

• Annexe I : statistiques : l'essentiel des statistiques
ayant servies à étalonner le système
• Annexe II : feuille de fief : adaptée aux règles
optionnelles d'aristocratie et de gestion de fief.
• Annexe III : feuille de combat de vaisseau : pour
garder la trace des batailles spatiales issues des règles
optionnelles de vaisseaux.
• Annexe IV : feuille de vaisseau : issue, elle aussi, des
règles optionnelles de vaisseaux.

6
PREMIÈRE PARTIE : SYSTÈME DE BASE

CHAPITRE I : DÉCOUVERTE

Ce très bref premier chapitre n'a pour ambition que de vous offrir un court aperçu du UP!System.
Tout ce qui y est présenté sera repris plus loin de façon complète. L'idée est simplement de faire un
tour d'horizon des grands concepts du système afin de simplifier la lecture de la suite de ce livre. Si
vous êtes pressé, vous pouvez passez directement au chapitre suivant, qui est le premier à
véritablement aborder le fond du système de jeu.
LES DÉS
Le UP!System standard emploie
uniquement des dés à 10 faces.
Lorsqu'il est fait mention de dés, où
que ce soit dans le texte de ce livre,
ce sont systématiquement des D10.
Certains jeux sont adaptés, par le
biais de suppléments, au UP!System
en conservant certaines de leurs
règles, dont parfois des types de dés
spécifiques à lancer (notamment
pour les dégâts). Mais cela ne
s'applique qu'aux cas particuliers, le
coeur du UP!System restant basé
sur les D10. En tout cas, cela ne
concerne que les suppléments en
question, le présent livre ne
présentant que le UP!System pur.
UP!System
DES « DOMAINES » ?
Ha ! Vous êtes certainement
habitué au couple compétence/
carac (ici appelée « trait »), mais
que sont-ce donc que ces
domaines ?
C’est là une des principales
innovations du UP!System.
Imaginez que vous ayez un bon
niveau dans une compétence
d'éloquence mais que vous
cherchiez à mentir sans avoir la
compétence idoine. Bien des jeux,
pour ceux qui distinguent ces
compétences, vous puniraient en
considérant qu’avoir une
compétence à 0 signifie simplement
être incompétent ; même si l’on
possède par ailleurs une kyrielle de
compétences du même domaine à
de hauts rangs.
Dans le UP!System, les
compétences sont groupées par
domaines, et ceux-ci possèdent
aussi des rangs. Un personnage
utilisant une compétence connexe à
une autre qu’il possède n’y sera
donc jamais complètement
incompétent. Mais vous verrez plus
loin comment cet élément est mis
en œuvre.
8
DÉCOUVERTE
LES CARACTÉRISTIQUES
Tout personnage du UP!System
possède principalement trois sortes de
caractéristiques :
• les traits : qui sont les capacités
innées du personnage ;
• les domaines : qui sont ses
capacités acquises dans des champs
généraux ;
• les compétences : qui sont ses
expertises dans des cadres
particuliers et sont, chacune,
raachées à un domaine.
Un personnage possède un rang dans
chacune de ces caractéristiques. Le rang
est une valeur chiffrée allant de 1 à 5.
Seules des créatures inhumainement
puissantes peuvent dépasser le rang 5
dans une caractéristique.
LES JETS
Généralités : la vaste majorité des
jets du UP!System se présentent sous la
forme suivante :
• lancer un certain nombre de dés ;
• garder parmi eux un certain
nombre de dés (les plus élevés) et
écarter les autres ;
• effectuer la somme des dés gardés.
• comparer le score obtenu à un
niveau de difficulté (ND) fixé par le
MJ. Si le résultat est supérieur ou
égal au ND, le jet est réussi. Sinon
c'est un échec.
Tout jet est donc défini par son
nombre de dés lancés et son nombre de
dés gardés, la détermination de ces deux
valeurs pour chaque jet constitue le cœur
du système de jeu.
Dé explosif : si un dé fait un 10, il est
relancé et son nouveau résultat est ajouté
au précédent. On dit que le dé explose. Il
compte toujours pour un seul dé pour ce
qui est de les garder.
Incréments de réussite : on
quantifie le degré de réussite d'une action
en incréments. Un incrément est une
marge de 5 au-dessus du ND.
Jet de compétence : le jet de
compétence est le jet standard du
UP! System, l’immense majorité des
actions sont des jets de compétence. Pour
effectuer un tel jet, une compétence va
être couplée à un trait.
Après détermination par le MJ de la
compétence et du trait à utiliser ainsi que
du ND de l’action, le jet prend les aspects
suivants :
• le nombre de dés lancés est égal à
la somme des rangs dans la
compétence et dans le domaine
auquel celle-ci appartient ;
• le nombre de dés gardés est égal
au trait spécifié.
LES COMBATS
Initiative : chaque personnage peut
effectuer autant d’a actions par tour de
combat que sa valeur d’iinitiative. Pour
savoir dans quel ordre les actions sont
résolues, on divise le tour en dix phases :
les combaants lancent au début de
chaque tour un nombre de dés égal à leur
initiative, chacun représente une action et
sa valeur est la phase dans laquelle celle-
ci sera jouée.
Jet d'attaque : pour toucher un
adversaire, un personnage doit effectuer
un jet de la compétence appropriée (et qui
dépend de la catégorie d’arme utilisée). Le
ND d’un jet d’aaque est la défense de
l’adversaire, celle-ci est calculée en
fonction de ses caractéristiques.
Etat vital : l’état vital d’un
personnage, c’est à dire sa santé, sa
fatigue, sa force d’âme (qui représente sa
capacité à se dépasser dans les moments
difficiles) ainsi que son initiative, est
représenté par un groupe de
caractéristiques appelées jauges. Les
jauges sont reliées les unes aux autres :
être blessé ou fatigué va, par exemple,
réduire l'initiative.
CHAPITRE II : CARACTÉRISTIQUES
 CARACTÉRISTIQUES
Un personnage en UP!System est, en sus de son concept et de son roleplay, une collection de
valeurs chiffrées permettant d'estimer ses capacités et connaissances. Ce chapitre va vous les
présenter afin que vous possédiez les éléments nécessaires à la mise en œuvre du système, qui sera
illustrée dans les chapitres suivants.
Comment les générer, c'est à dire la création et l'évolution de personnage à proprement parler, ne
vous sera pas présenté dans un premier temps mais vous trouverez toutes les règles afférentes plus
loin dans ce livre. Restons-en pour l'instant à l'aspect descriptif afin de ne pas complexifier les
choses.
QUANTIFIER LES RANGS
La terminologie du UP!System
concernant les rangs est assez
fluide, l'on va ainsi parfois parler
d’un « rang 3 » dans le trait
Coordination ou dire que ledit trait
« possède trois rangs » voire même
parfois simplement mentionner
« une Coordination de 3 ». Ne vous
aardez pas sur la syntaxe précise :
le fonctionnement est toujours le
même, avoir une valeur plus élevée
est toujours meilleur, 1 est toujours
le minimum et 5 est toujours le
UP!System
maximum humain.
SIGNIFICATION DES
RANGS
Rang 1 : novice : le novice a été
très brièvement initié. Ses
connaissances et capacités sont très
limitées. Pour les traits, c'est une
faiblesse, un individu bête, faible
etc.
C’est le rang de l’étudiant en
première année, du bourgeois
provincial amené à la cour pour la
première fois ou de la toute jeune
recrue dans l'Armée.
Rang 2 : apprenti : l'apprenti a
reçu une véritable formation. Il a
des connaissances mais il n'est pas
encore autonome. Il ne pourrait pas
vivre sérieusement de cee activité
mais il est cependant relativement
capable. Dans le cas des traits, il
s'agit de la moyenne humaine.
C’est le rang de l’apprenti
forgeron, de la bleusaille dégrossie
ou du jeune noble à son premier
bal.
Rang 3 : professionnel : le
professionnel est très habitué à son
métier, il peut en vivre. Il est bien
meilleur que l'apprenti, à qui il peut
apprendre son art. La plupart des
actes réguliers dans ce cadre sont
accomplis avec une grande
précision par le professionnel. Pour
les traits c'est une force, quelqu'un
maintenant sa forme physique ou
une personne exerçant une activité
intellectuelle.
C’est le rang du maître
10
Un personnage est principalement
décrit par trois types de caractéristiques :
• les traits : qui sont les capacités
innées du personnage ;
• les domaines : qui sont ses
capacités acquises dans des champs
généraux ;
• les compétences : qui sont ses
expertises dans des cadres
particuliers et sont, chacune,
raachées à un domaine.
Les rangs : afin d'estimer la
puissance des caractéristiques
principales, chacune possède un rang, qui
est une valeur chiffrée allant de 1 (faible)
à 5 (maximum humain). Un personnage
humain ne peut dépasser le rang 5 sans
capacité spéciale (magie, technologie,
avantage spécial), il s'élève alors au-delà
des limites normales de l'humanité.
LES TRAITS
On appelle traits les capacités innées
et les potentialités du personnage. Ce
sont les caractéristiques les plus
importantes en terme de « poids » dans la
valeur d'un personnage. Mais aention !
Malgré leur importance, même si un
personnage possède un fort potentiel
inné, seule la maîtrise lui permera de le
révéler !
Il existe cinq traits :
• Le Physique : il s'agit de la force
et de l'endurance d'une personne.
Sa capacité à courir, encaisser des
dégâts ou enfoncer une porte par
exemple. Plus ce trait est élevé, plus
la personne est musclée et
résistante.
• La Coordination : c'est la
mesure de l'agilité, de la souplesse
et de la dextérité d'une personne.
Plus la Coordination est élevée plus
l'on a affaire à une personne habile
et rapide.
• Le Mental : représente les
facultés d'analyse. Ce n'est pas
seulement l'intelligence pure mais
aussi la capacité à remarquer les
choses, la perception de
l'environnement. Avec un Mental
élevé, le personnage est très
astucieux et perceptif.
• La Volonté : concentre la force
des convictions du personnage ainsi
que sa capacité à résister aux
pressions, chantages et contrôle des
pensées. C'est la force de l'esprit du
personnage.
• La Présence : aeste du charisme
du personnage, de sa capacité à
mere les autres à l'aise et à
inspirer la confiance.
Exemple : prenons l’exemple de deux personnages
qui nous accompagneront dans la suite des règles.
Cnæus est décurion des légions de l'Empire de
Ganæ. Avec une Volonté et un Mental de 2, son
esprit est dans la moyenne : ni particulièrement
intelligent ou déterminé. Par contre sa Présence ne
vaut que 1, Cnæus ne brille guère en société avec
ses façons de caserne ! Il possède un Physique et
une Coordination de 3, c'est un homme puissant et
habile.
A contrario, Éleuthéria, chambellane intelligente et
raffinée, possède une Présence et un Mental de 3.
Son corps frêle ne lui autorise qu’un unique rang de
Physique, elle aeint tout juste la moyenne en
Volonté et Coordination avec deux rangs dans
chacun de ces traits.
DOMAINES ET
COMPÉTENCES
Ces deux ensembles de
caractéristiques sont liés et représentent,
de façon conjointe, les connaissances et
capacités acquises d’un personnage.
LES DOMAINES
Il s'agit des apprentissages généraux
du personnage. Ainsi, un chevalier,
spécialiste du combat à l'épée, s'il devait
se retrouver à se bare à l'aide d'un
gourdin, serait beaucoup moins démuni
qu'un moine qui, lui, ne sait pas se bare
du tout. Cela s'explique du fait que le
guerrier maîtrise le domaine du combat
au corps à corps et donc, même s'il ne
maîtrise pas le gourdin, il reste bien
meilleur combaant que quelqu'un ayant
aussi peu d'expérience que lui dans cee
arme mais n'ayant aucune connaissance
dans le domaine du combat.
Exemple : l’entraînement de Cnæus nécessite le
rang 3 dans les domaines Action et Combat au
corps à corps, car il est un professionnel. Ayant au
moins eu une vague formation à la reconnaissance,
son domaine Analyse est donc au rang 2. Enfin, au
contact des aristocrates qu’il sert, Cnæus a reçu un
vernis de sociabilité, menant son domaine Social au
rang 2.
Pour Éleuthéria, les domaines Social et Analyse
sont le cœur de métier, il sont donc tous deux au
rang 3. Afin de ne pas être totalement démunie
dans le cas où elle devrait assurer sa propre
défense, son domaine Combat au corps à corps est
au rang 2.
LES COMPÉTENCES
Ce sont les facultés acquises les plus
spécialisées. Elles ne servent que dans un
champ assez étroit.
Toute compétence est raachée à un
domaine. Reprenant l’illustration donnée
plus haut pour les domaines, la maîtrise
de l’épée par le chevalier se matérialisera
dans le UP!System par sa possession de la
compétence afférente (là encore, associée
au domaine du combat au corps à corps).
Le rang de base d'une compétence (la
caractéristique pure, sans bonus dû à
l'équipement, à la magie etc.) ne peut
jamais dépasser celui de son domaine de
raachement.
Exemple : Cnæus, pour être un soldat efficace, se
doit de posséder dans son domaine Combat au
corps à corps les compétences Aaque(armes à
lame longue) et Parade(armes à lame longue) au
rang 3. Dans le domaine Action, pour représenter
son entraînement, il possède les compétences
Athlétisme et Équitation au rang 2. Sa brève
expérience de la cour se matérialise par un rang 1
dans la compétence Empathie et sa lointaine
formation d’éclaireur nécessite un rang 2 dans la
compétence Investigation, toutes deux dans le
domaine Analyse. Enfin, la vie aux côtés d’illustres
personnages est représentée par un rang 2 dans la
compétence Art oratoire.
Pour Éleuthéria, ce sont les compétences Art
oratoire, Étiquee et Subterfuge, dans le domaine
Social, qui sont primordiales : elles sont donc toutes
trois au rang 3. Afin de pouvoir modestement se
défendre, sa compétence Aaque(lame courte) est
au rang 1. Dans le domaine Analyse, en bonne
chambellane, Éleuthéria possède une belle
collection avec un rang 3 dans les compétences
Investigation et Politique et un rang 2 dans la
compétence Empathie.
Spécialisations : toute compétence
peut posséder des spécialisations. Une
spécialisation est un cadre d'application
particulièrement étroit d'une compétence.
Les spécialisations ne possèdent pas de
rang : elles sont simplement possédées ou
non. Une spécialisation accorde un bonus
à l'utilisation de sa compétence dans son
cadre (cf. chapitre suivant).
Il n'existe pas de liste définitive des
spécialisations car les possibilités sont
infinies, le MJ est seul juge des
spécialisations qu'un personnage peut
posséder dans ses compétences.
Exemple : Cnæus s’est spécialisé dans le maniement
des épées à une et deux mains dans sa compétence
Aaque(lame longue) et à nouveau dans l'épée à
une main pour Parade(lame longue).
Éleuthéria est spécialisée dans la détection du
mensonge pour sa compétence Empathie.
Un MJ peut aussi employer les
spécialisations pour représenter des
savoirs spécifiques qui ne nécessiteraient
pas qu'un personnage y consacre une
compétence (il pourrait ainsi être estimé
qu'un canon ne peut être pointé que par
un personnage possèdant la spécialisation
Artillerie dans sa compétence d'aaque à
l'arme à feu par exemple).
LISTE DES DOMAINES ET
COMPÉTENCES
Contrairement aux traits
susmentionnés (et qui représentent une
sorte d'absolu), la liste des domaines et
compétences qui suit n'est pas forcément
exhaustive, elle correspond, pour ces
règles de base, à un socle générique
minimal. Un MJ peut tout à fait ajouter
des domaines et compétences spécifiques
pour cadrer avec son univers propre (ce
qui n'est pas l'objet du présent ouvrage,
les suppléments du UP! System sont là
pour cela) et des options génériques pour
mieux détailler les univers médiévaux et
contemporains/SF (comme un domaine de
la magie ou du pilotage) vous seront
fournies dans les règles optionnelles en
deuxième et troisième parties de ce livre.
Action : ce domaine contient les
compétences les plus physiques et liées
aux sports.
• Acrobaties : l'ensemble des actions
de nature sportive basées sur
l'adresse (à l'exception des lancers
qui sont dans le combat à distance).
• Athlétisme : l'ensemble des actions
de nature sportive basées sur la
force ou l'endurance.
• Équitation : capacité à expliquer à
un cheval dans quelle direction il
faut courir et pourquoi il doit
supporter ce poids inutile.
11
charpentier, du mercenaire
d'expérience, du spadassin, du
courtisan de rang intermédiaire ou
de l’avocat.
Rang 4 : expert : l'expert est l'un
des meilleurs pour l'activité
considérée, il est une référence
consultée régulièrement et est
extrêmement compétent. Pour les
traits, c'est un véritable hercule, un
grand intellectuel etc.
C’est le rang du commando
d'élite, du grand général, du juge
d'expérience ou de l’important
homme d'état.
Rang 5 : maître : le maître a
aeint le maximum des capacités
humaines dans le champ en
question. Il est très rare de croiser
de tels individus.
À ce niveau il s’agira d’un maître
assassin, d’une éminence grise ou
d’un très grand philosophe ou
savant.
CARACTÉRISTIQUES
LA LISTE N’EST PAS
DÉFINITIVE !
Le nombre des domaines et
compétences est délibérément
restreint afin de ne pas brider les
joueurs. Bien des systèmes en ont
trop, ce qui amène à des situations
(vécues par l’auteur…) où les
personnages sont incompétents
pour des actions triviales (« je n'ai
pas la compétence ‘ canotage ’ mon
dieu ! Impossible de ramer ! »),
doivent collectionner plusieurs
compétences pour des actions très
similaires (« sincérité » pour mentir,
« intrigant » pour manipuler,
« diplomatie » pour négocier,
« éloquence », pour convaincre,
« cancanier » pour faire naître des
rumeurs, « pique-assiee » pour
amener autrui à subvenir à ses
besoins et tant d’autres…) ou
doivent effectuer des actions
absurdes (beaucoup de
compétences d’armes très
spécifiques et une seule
compétence pour « frapper en
arrière » : un personnage ne
sachant pas manier la hache la
brandit donc mieux s'il frappe dans
son dos !).
La liste proposée ici est donc issue
du compromis entre, d'une part, le
besoin de réalisme et précision du
système et, d'autre part, la nécessité
de ne pas punir les joueurs. Mais,
comme indiqué, le UP!System est
générique et modulaire : vous
pouvez sans difficulté ajouter des
domaines et compétences si cela
vous est réellement nécessaire.

UP!System
Analyse : ce domaine regroupe les compétences de
perception, d'investigation et de détection en général.
• Empathie : un personnage utilise cee compétence
pour discerner les mensonges et deviner les émotions
réelles de son interlocuteur.
• Investigation : sur une scène de crime ou dans une
enquête, le personnage peut relever des indices aidant
à la progression de l'histoire.
• Politique : à l'aide de cee compétence, au cours
d'une réception ou en présence de personnes
influentes, un personnage peut distinguer les
intrigues qui se jouent, les contacts qui se nouent et
comprendre les enjeux cachés.
Arts et Métiers : ce domaine regroupe toutes les
compétences de métiers non spécifiquement intellectuels.
Son fonctionnement est assez différent des autres
domaines : plutôt que de proposer une liste fixe de
compétences, un personnage peut posséder potentiellement
n’importe quelle compétence de métier dont le nom semble
adapté (avec arbitrage du MJ bien entendu). L’idée est de ne
pas forcer un joueur à devoir monter plusieurs compétences
servant juste à donner un peu de saveur à son personnage.
Les compétences de ce domaine sont donc un très vaste et
disparate ensemble allant de la peinture à la menuiserie en
passant par la mécanique, les talents de faussaire et les
premiers soins.
Un bon exemple serait un personnage pirate : il lui
suffirait d’avoir la compétence Marin, celle-ci pouvant alors
servir pour la navigation, pour carguer les voiles et faire des
nœuds sans qu’il ne soit obligé de posséder tout un panel de
compétences (décourageant de fait la création de
12
personnages dotés d'un savoir-faire autre que la routine
rôlistique habituelle).
Avoir un haut rang dans ce domaine illustre le fait que
le personnage sait bien se débrouiller avec ses mains dans
toutes les situations : on pourra compter sur lui pour
réparer une porte, faire un bandage ou faire redémarrer un
moteur.
La limite est qu’une compétence de métier ne doit pas
être un élément central du jeu. L’exemple de la compétence
Marin fonctionne bien dans la plupart des jeux de rôle, mais
si vous jouez spécifiquement à un jeu de pirates dans les
Caraïbes, vous devriez plutôt créer un domaine adapté
regroupant des compétences spécifiques (il en va de même
pour toutes les autres, bien qu'il soit douteux qu’un jeu
centré sur les bûcherons voit le jour, mais on ne sait jamais
après tout).
• Métier : par exemple Alchimiste, Menuisier,
Mécanicien, Cuisinier, Herboriste, Marin, Médecin,
Charpentier bref, tout ce qui pourrait être nécessaire.
Combat au corps à corps : on retrouve ici les
compétences utiles pour frapper un ennemi en mélée ou
parer ses coups.
Ce domaine est d’un fonctionnement assez particulier. Il
possède deux sortes de compétences : celles d’a aaque, qui
sont nécessaires pour frapper un adversaire, et celles de
parade qui ne sont pas indispensables à la défense (qui est
basée sur le trait Coordination) mais donnent la possibilité
d’une seconde chance de parer un coup lorsque l’on est
touché (les règles de combat clarifieront la distinction dans
le chapitre idoine).
Le UP!System possède des catégories d’armes : pour
chacune de ces catégories, il existe une compétence
Aaque(catégorie), par exemple « Aaque(haches) », et une
compétence Parade(catégorie), par exemple Parade(mains
nues), qui pourrait représenter un blocage ou une esquive.
Un combaant moyen possèdera généralement les
compétences d’aaque des catégories d’armes qu’il emploie.
Un très bon combaant disposera aussi des compétences de
parade afférentes pour représenter sa capacité à survivre
aux boes les plus difficiles à contrer.
Voici la liste des catégories d’armes pour les règles de
base :
• Boucliers : utilisée pour la parade à la targe ou la
rondache (pas de parade avec les grands boucliers).
• [Armes] contondantes : masse, fléau, morgenstern etc.
• [Armes d']escrime : épée courte, rapière, sabre,
coutelas etc.
• Haches : hache d'arme, hache à deux mains etc.
• [Armes d']hast : lance, fourche, hallebarde etc.
• [Armes à] lame courte : couteau, dague etc.
• [Armes à] lame longue : épée large, espadon etc.
• Mains nues : pour un combaant n'ayant aucune
arme en main.
Cee liste peut être complétée par d'autres catégories
spécifiques si un univers le nécessite. Les règles
optionnelles, plus loin dans ce livre, en ajoutent aussi.
Combat à Distance : ce domaine fonctionne de la même
manière que le domaine Combat au corps à corps à
l'exception du fait qu'il ne possède que des compétences
d'aaque (mais il est possible de les utiliser pour parer ou
de frapper avec elles en corps à corps en les considérant
comme des armes improvisées, cf. chapitre équipement).
Ces catégories d'armes sont employées pour le combat à
distance dans les règles de base :
• Armes à feu : dès qu'il s'agit de tirer avec une arme
moderne de poing ou d'épaule.
• Armes de jet : comprend les frondes, les javelots et
tous les types de lancers.
• Armes de trait : arcs, arbalètes etc.
• Armes lourdes : armes à feu imposantes ou
collectives : mitrailleuse, canon d'assaut etc.
• Lanceurs : lance-missile, lance-grenade etc.
• Tir automatique : employée pour tirer en rafale
indépendamment de la catégorie de l'arme maniée.
[Le tir au coup par coup emploie bien la compétence
de la catégorie de l'arme (un fusil d'assaut avec
• Survie : c'est la capacité à trouver de la nourriture et
à survivre au milieu d'une nature hostile. Sert aussi à
résister au froid dans la toundra ou à la
déshydratation dans le désert.
Ombres : ce domaine regroupe les compétences des
espions et des voleurs.
• Furtivité : le personnage échappe à la vigilance des
gardes ou passe pour un innocent serviteur à la
réception.
• Larcin : le personnage dérobe des objets de manière
discrète et peut même jouer les pickpockets.
• Sécurité : cee compétence est utilisée lorsque l'on
souhaite faire cesser la résistance de la serrure à la
juste cause du personnage. Cela sert aussi pour les
systèmes de sécurité et les pièges de nature technique.
Social : ce domaine représente une approche des
facultés acquises du personnage en milieu social. L'on y
trouvera des compétences pour manipuler, séduire, mentir
et convaincre.

CARACTÉRISTIQUES
sélecteur de tir nécessitera donc deux compétences
• Art oratoire : cee compétence permet de convaincre
séparées pour être totalement maîtrisé :
par l'éloquence ou de noyer le poisson par baratin. On
Aaque(armes à feu) pour le coup par coup et Tir
peut aussi l'utiliser pour galvaniser une armée.
automatique pour les rafales).
• Etiquee : mesure l'aisance sociale et la capacité à
Comme pour le corps à corps, la liste peut être étoffée s'adapter à un milieu en respectant ses codes et
pour un univers donné et comprendra des ajouts dans les conventions. Peut aussi bien servir à saluer une
règles optionnelles. marquise qu'à comprendre les codes de la rue.
• Séduction : permet de charmer une personne à
Érudition : les arts intellectuels comme l'histoire, dessein de la mener dans son lit ou de la pousser à
l'occultisme, la stratégie, les sciences et autres commere un acte qu'elle n'aurait normalement
connaissances. jamais accompli.
• Culture : somme des connaissances culturelles du • Subterfuge : sert à mentir et à dissimuler.
personnage n'appartenant pas à la simple culture
générale (celle-ci étant un jet du trait Mental). Cee
compétence sert pour les domaines culturels pointus
comme le droit ou la théologie.
• Occultisme : cee compétence permet d'en savoir
plus sur les phénomènes étranges, les démons, la
magie et les horreurs indiscernables et tentaculaires
rodant aux bordures de la réalité.
• Sciences : les connaissances scientifiques du
personnage et sa capacité à mener à bien des
expériences et à mere en pratique des concepts.
• Stratégie : les facultés militaires du personnage et sa
compétence pour mener une armée et remporter une
bataille.

Nature : tout ce qui pourra servir aux chasseurs et

autres coureurs des bois et ne relève pas des arts et métiers.
Ainsi on pourra y trouver « Survie » et « Pister » mais pas
« Tanner » ou « Construire ma cabane en rondins ».
• Piéger : permet de confectionner des pièges
« naturels » (branches pliées, fosses etc…) ou de
dissimuler des pièges dans la nature (piège à loup
etc.), a contrario, on utilise la compétence Sécurité (cf.
plus loin) pour piéger un bâtiment.
• Pister : permet de traquer une proie, animal ou
homme.

13
 CARACTÉRISTIQUES SECONDAIRES
Ces caractéristiques sont dérivées de la valeur des
caractéristiques principales.
Défense : il s’agit de la capacité du personnage à parer,
esquiver et, de façon générale, éviter les coups qui lui sont
portés (voir chapitre dédié au combat). Dans un combat au
corps à corps, c’est lorsque cee capacité est prise en défaut
qu’un personnage peut avoir recours aux compétences de
parade afin d’avoir une seconde chance.
Calcul de la défense : Coordination × 5 + 5
Exemple : avec sa Coordination de 3, Cnæus possède une défense de 20
(3×5+5), Éleuthéria doit se contenter de 15 (2×5+5) avec seulement deux
rangs de Coordination.
LES JAUGES INTERNES
Ces jauges représentent l’état vital proprement dit d’un
personnage, celui de son organisme propre. Les deux jauges
internes gouvernent les deux jauges externes : lorsqu’elles se
remplissent, elles peuvent amener les jauges externes à se
vider au même rythme (là encore, les règles précises seront
vues dans le chapitre « État vital »).
En plus de sa taille, chaque jauge interne possède un
deuxième aribut : le point de rupture (noté “R”). Lorsque le
remplissage de la jauge aeint ce point, le personnage reçoit
des malus (plus de détails dans le chapitre « État vital »). Il
existe aussi un point d'incapacité automatique (noté “I”), qui
a la même valeur que la taille de sa jauge (lorsqu'une jauge
interne est remplie, le personnage est incapable d'agir).

Poids portable : le poids maximum qu'un personnage
peut transporter en ne subissant aucun malus. Ce n'est pas
une limite absolue : la gêne commence à ce point et
augmente ensuite avec la charge (les règles précises seront
présentées en temps utile). Il a pour valeur le décuple du
rang de Physique d'un personnage, en kilogrammes.
Exemple : Cnæus peut porter 30kg sans en être indisposé le moins du
monde, grâce à son rang 3 en Physique. Éleuthéria est à la peine
lorsqu’elle dépasse les 10kg du fait de son unique rang de Physique.
Poids traînable : le poids maximum avant
UP!System
Jauge de santé : cee jauge représente le nombre de
blessures qu’un personnage peut recevoir avant de mourir à
coup sûr. Elle se remplit au fur et à mesure qu’il subit des
dégâts et est donc initialement vide.
• Taille : la taille de la jauge de santé est égale à la
somme du Physique et de la Volonté.
• Point de rupture : le point de rupture de santé est
égal au rang de Physique.
Exemple : la jauge de santé de Cnæus a une taille de 5, somme de ses trois
rangs de Physique et de sa Volonté de 2, le point de rupture est au niveau

du rang de Physique, soit à 3.

immobilisation absolue d'un personnage. A partir de cee
charge, le personnage ne peut plus effectuer aucun Éleuthéria possède une jauge de santé de taille 3 (Physique 1 + Volonté 2)
avec un point de rupture dès la première blessure, du fait de son unique
mouvement. Il a pour valeur le quintuple du poids portable. rang de Physique.
Exemple : cela nous donne 150kg pour Cnæus et 50kg pour Éleuthéria.
Dans les deux cas, nous sommes bien à la limite absolue.
Jauge de fatigue : cee jauge représente le nombre de
commotions (une mesure des effets de fatigue, de sédation et
Vitesse de base : représente le déplacement effectué de choc) qu’un personnage peut recevoir avant de plonger
par un personnage durant une phase de combat (voir dans le coma, elle est donc initialement vide.
chapitre dédié) lorsqu'il se concentre sur une action (comme
• Taille : la taille de la jauge de fatigue est la même
aaquer ou se défendre), elle est égale à la somme de ses
que celle de la jauge de santé : la somme du Physique
traits Coordination et Physique, en mètres.
et de la Volonté.
Exemple : Cnæus peut donc se mouvoir de 6m durant une phase de
combat du fait de ses trois rangs tant en Physique qu’en Coordination. • Point de rupture : le point de rupture de fatigue est
Avec un seul rang en Physique et deux rangs de Coordination, Éleuthéria égal au rang de Volonté.
aeint les 3m sur la même temporalité.
Exemple : les jauges de fatigue de nos deux personnages ont la même
taille que leurs jauges de santé, mais leurs points de rupture divergent :
Vitesse de sprint : représente le déplacement effectué tous deux possèdent un point de rupture au deuxième rang du fait de leur
par un personnage en une phase de combat (voir chapitre Volonté de 2.
dédié) quand il ne fait que courir, elle est égale au quintuple
de la vitesse de base, en mètres.
Exemple : Cnæus peut donc courir un maximum de 30m par phase,
Éleuthéria plafonnant à 15m dans l'intervalle.

LES JAUGES
Les jauges servent à représenter l’éétat vital d’un
personnage. Leur valeur varie en fonction de la situation
(blessures, fatigue etc.). Les règles encadrant le processus de
remplissage et de vidage des jauges dépassent le cadre de
cee simple présentation des caractéristiques, aussi seront-
elles abordées in extenso dans le chapitre « État vital ».
Nous allons néanmoins, dès à présent, prendre le temps de
bien décrire les jauges elles-mêmes.
Toute jauge possède une taille, qui est sa valeur
maximale de remplissage. Il existe quatre jauges : deux
jauges internes et deux jauges externes, les internes
gouvernant les externes (notion qui sera expliquée en temps
et en heure).

14
 LES JAUGES EXTERNES
Ces jauges représentent la capacité d’un personnage à
agir sur le monde. Elles sont gouvernées par les jauges
internes, car la capacité d’agir et réagir se réduit au fur et à
mesure que l’on s’affaiblit.

Jauge d’initiative : cee jauge représente le nombre

d’a
actions qu’un personnage peut effectuer par tour de
combat (voir chapitre dédié), elle est donc initialement
pleine.
• Taille : celle-ci est la somme de deux valeurs : la base
d’initiative et le bonus d’initiative.
La base d’initiative dépend de la Coordination et est issue du
tableau suivant :

CARACTÉRISTIQUES
Le bonus d’initiative dépend du Mental et est issu du tableau
suivant :

Exemple : avec une Coordination de 3, Cnæus possède une base

d’initiative de 3, son Mental de 2 lui donne un bonus d’initiative de 0 ; la
taille de sa jauge d’initiative est donc de 3.
Eleuthéria possède une Coordination de 2, donc une base d’initiative de 2
avec un bonus d’initiative de 0 du fait de ses 3 rangs de Mental. La taille
de sa jauge d’initiative est donc de 2.

Jauge de force d’âme : la force d’âme est la capacité

d’un personnage à se dépasser. C’est ce petit plus qui
permet de se « sortir les tripes » ou, dans certains univers,
peut représenter une forme d’harmonie intérieure, voire de
capacité mystique. Les règles afférentes seront abordées en
divers points du présent ouvrage, dans la mesure où ce
concept se retrouve dans de nombreuses composantes du
UP!System. Cee jauge est initialement pleine.
• Taille : elle est égale au rang du trait le plus bas
parmi ceux du personnage.
Exemple : nos deux personnages ont un rang 1 dans leur trait le plus
faible (Présence pour Cnæus et Physique pour Éleuthéria), entraînant une
jauge de force d’âme ayant une taille de 1.

15
 TRAITS
C NÆUS
DÉFENSE : 20 POIDS PORTABLE : 30kg
PHYSIQUE
VITESSE DE BASE : 6m POIDS TRAÎNABLE : 150kg
COORDINATION
MENTAL VITESSE DE SPRINT : 30m

VOLONTÉ Force d'âme

Fatigue R I
PRÉSENCE Santé R I
Initiative

DOMAINES/COMPÉTENCES
ACTION
Athlétisme
Équitation
ANALYSE
Empathie
Investigation
UP!System

COMBAT AU CORPS À CORPS

Aaque(lame longue) spécialisations : épée à une main, épée à deux mains
Parade(lame longue) spécialisation : épée à une main

SOCIAL

É L E U T H É RI A
Art oratoire

TRAITS DÉFENSE : 15 POIDS PORTABLE : 10kg

PHYSIQUE
VITESSE DE BASE : 3m POIDS TRAÎNABLE : 50kg
COORDINATION
MENTAL VITESSE DE SPRINT : 15m

VOLONTÉ Force d'âme

Fatigue R I

PRÉSENCE Santé R I
Initiative

DOMAINES/COMPÉTENCES
ANALYSE
Empathie spécialisations : mensonge
Investigation
Politique
COMBAT AU CORPS À CORPS
Aaque(lame courte)
SOCIAL
Art oratoire
Étiquee
Subterfuge

16
CHAPITRE III : RÈGLES ESSENTIELLES
 RÈGLES ESSENTIELLES
Ce chapitre aborde les principales mécaniques de résolution des actions dans le UP!System. Dans
la mesure où la plupart de celles-ci peuvent être modélisées par un jet de compétence, c’est ce type
de jet, véritable cœur du système, qui se taillera la part du lion en son sein.
DÉS
Comme indiqué, le UP!system
n'emploie que des D10. Toute
mention de « dés » ne concerne
donc que ce type de polyhèdre.
NOTATION DES JETS
Tous les jets du UP!System sont
présentés de la manière suivante :
XgY.
Ce qui signifie tout simplement
que l’on lance X dés et en garde Y.
Par exemple, un personnage
lançant 6 dés et en gardant 3
effectuera un jet « à 6g3 ».
Pour ce qui est de présenter les
caractéristiques à utiliser lors d’un
jet de compétence, on emploie la
notation suivante :
compétence/trait.
UP!System
Ce qui permet d’indiquer quel
trait utiliser (pour déterminer le
nombre de dés gardés). Le domaine
n’est pas précisé car chaque
compétence n’appartient qu’à un
seul domaine, celui-ci est donc
implicite ; contrairement au trait,
qui peut varier suivant la situation.
Par exemple, un jet de la
compétence Survie, du domaine
Nature, effectué avec le trait Mental
sera un jet de Survie/Mental (le
domaine Nature est implicite).
INCOMPÉTENCE
Un personnage n'ayant aucun
rang dans une compétence effectue
simplement un jet avec le domaine
d'appartenance seul, sans pénalité.
Par exemple, si un orateur
possédant 3 rangs dans le domaine
Social se retrouve contraint
d'effectuer un jet de la compétence
Séduction, dans laquelle il ne
possède aucun rang, il lance
simplement 3 dés (ceux issus de son
domaine), sans malus particulier :
bien que n'étant pas un grand
séducteur, son aisance sociale
générale le rarape.
FORT POTENTIEL
Si un personnage est amené à
garder davantage de dés sur un jet
qu’il n’en lance, il peut intervertir
les deux valeurs.
Ainsi, un jet à 2g4 (qui, dans les
faits, est un jet à 2g2 car il n’est pas
possible de garder des dés qui
n’existent pas !) peut être converti
en un jet à 4g2, représentant le plus
fort « potentiel » du personnage.
18
JET DE COMPÉTENCE
En UP!System la résolution des
actions standards obéit à une série de
stades simples appelée jet de compétence
et correspondant aux étapes suivantes :
• 1 - Le MJ fixe le Niveau de
Difficulté (ND) de l'action. Ce score
devra être dépassé par le joueur
dans son jet de compétence pour
que l'action soit réussie.
• 2 - Le MJ annonce au joueur quels
trait et compétence sont concernés
par le jet puis, s'il le désire, le
niveau de difficulté du jet (qui peut
donc rester secret).
• 3 - Le joueur fait la somme des
rangs du domaine auquel la
compétence est liée et de la
compétence elle-même, ceci
constitue son nombre de dés lancés.
• 4 - Le joueur établit son nombre
de dés gardés : celui-ci est égal au
rang du trait employé.
• 5 - Le joueur lance son nombre de
dés lancés.
• 6 - Parmi les dés lancés, le joueur
garde autant de dés (les plus élevés)
que son nombre de dés gardés et
écarte les autres.
• 7 - Le joueur effectue la somme de
ses dés gardés et annonce le
résultat au MJ qui interprète alors
l'issue de l'action.
NIVEAUX DE DIFFICULTÉ
ND10 : facile : c'est la routine du
domaine considéré. Un novice est déjà un
peu perdu mais, à partir de l'apprenti,
tout le monde est capable d'accomplir
cee tâche.
Exemples : connaître les couleurs des familles
majeures du royaume, passer dans une pièce sans
réveiller une personne endormie.
ND15 : moyen : une tâche de difficulté
normale pour le domaine considéré. C'est
quelque chose qu'un professionnel
parviendra presque systématiquement à
faire mais qu'un apprenti aura quand
même des chances réelles de rater.
Exemples : forger un fer à cheval, connaître les
formes d'adresse standard de la cour et les
salutations d'usage, se dissimuler dans les ombres,
monter un cheval au galop.
ND25 : difficile : c'est un travail
délicat qui sort de ce que l'on demande
habituellement dans le domaine. Un
professionnel commence à devoir
considérer les chances d'échec, un expert
y parvient sans faillir, mais un apprenti
est en réelle difficulté.
Exemples : se bare en équilibre sur une poutre,
connaître toutes les subtilités de l'étiquee,
poignarder un homme dans un bal masqué et sortir
de la salle sans être remarqué, faire de gracieuses
acrobaties martiales accroché à un lustre.
ND40 : très difficile : quelque chose
qui sort vraiment de l'ordinaire et dont
même un professionnel a peu de chance
de se sortir. Un expert n'est pas certain de
l'issue, même s'il n'est pas trop en danger.
Seul un maître affronte une telle difficulté
complètement serein.
Exemples : d'un coin de la pièce deviner la teneur
d'une conversation entre deux personnes plus loin à
un bal, discerner le rang social d'une personne à son
entrée dans la pièce, planter un carreau d'arbalète
dans une pomme sur la tête de son fils, se
dissimuler dans une pièce normale éclairée.
Exemple de jet complet : Éleuthéria, est amenée
devant l'empereur de Ganae, Solos le jeune. Elle
doit se prosterner correctement. Tout crime de lèse-
majesté pourrait être puni de mort par le capricieux
jeune monarque.
Le MJ estime que l’action est difficile et fixe un ND
de 25. Il demande au joueur incarnant Éleuthéria
d'effectuer un jet d'Étiquee/Mental.
Éleuthéria possède, un Mental de 3, un total de 3
rangs dans le domaine Social dont dépend la
compétence Étiquee et un rang 3 en étiquee.
Le joueur lance donc 6 dés (Social + Étiquee) et
obtient :
10 ; 7 ; 6 ; 6 ; 5 et 4.
Il va maintenant garder les 3 plus élevés (car le
Mental est de 3) et écarter les autres, il reste :
10 ; 7 ; 6.
Soit un total de 23. Ce n'est pas assez pour réussir
l'action dont le ND est à 25 ! Mais un point de règle
non révélé peut encore sauver Éleuthéria…
DÉ EXPLOSIF
Si un dé fait un 10, il est relancé et
son nouveau résultat est ajouté au
précédent. On dit que le dé explose. Il
compte toujours pour un seul dé pour ce
qui est de les garder.
Exemple : le joueur incarnant Éleuthéria relance le
10 et obtient un 2, le total pour ce dé valant
désormais 12, au final il a donc les résultats
suivants :
12 ; 7 ; 6.
Soit un total de 25 : c'est réussi, mais à quel point ?
Observons le point de règle suivant pour le savoir.
INCRÉMENTS DE
RÉUSSITE
On quantifie le degré de réussite
d'une action en incréments de réussite. Un
incrément est une marge de 5 au-dessus
du ND.
Il existe quatre degrés de réussite :
• 0 incrément (de ND à ND+4) :
réussite sur le fil : peut-être le
personnage s'est-il tapé sur le pouce
en plantant un clou. Toujours est-il
que, malgré quelques péripéties, la
tâche est accomplie. À noter que
ceci est assez différent de la réussite
telle qu'habituellement présentée
dans la plupart des autres systèmes.
• 1 incrément (de ND+5 à
ND+9) : réussite normale : il n'y a
pas de quoi être particulièrement
fier mais un certain contentement
est justifié.
• 2 incréments (de ND+10 à
ND+14 ) : bonne réussite : c'est
vraiment du bon travail, de quoi
être fier de soi.
• 3+ incréments (à partir de
ND+15) : réussite exceptionnelle : on
ne peut rien reprocher à l'action.
Aention, ce n'est cependant pas
une « réussite critique » au sens
habituel rôlistique du terme. Il n'y
pas vraiment de critiques (positifs
comme négatifs) dans le
UP! System.
Exemple : avec son 25, Éleuthéria a donc réussi sur
le fil : elle n'a aucun incrément! Peut-être a-t-elle
légèrement trébuché ou bafouillé en marmonnant
les salutations cérémonielles. Cela passe à peu près
mais quelques sourires seront esquissés dans la
noble assemblée. Mais qui sait, peut-être un
nouveau point de règle va-t-il l'aider à mieux
réussir ?
SOURCES DE BONUS
Des bonus peuvent être accordés à
certaines valeurs chiffrées d’un
personnage (caractéristiques, jets etc.).
Ces bonus peuvent provenir des
circonstances (le MJ estime par exemple
que, dans le cadre d’un jet social, les
arguments avancés par le joueur en
roleplay sont particulièrement
convaincants), de l’équipement (un viseur
sur une arme) ou d’autres forces (comme
un pouvoir particulier).
Bonus à une valeur calculée : il
arrive que l'on calcule une valeur à partir
d'une caractéristique. La défense en est un
bon exemple (elle est calculée à partir de
la Coordination). Cela peut aussi arriver
dans d’autres cas, comme le calcul d’un
ND (on pourrait baser le ND d’un jet
visant à tromper sur le Mental de la cible
par exemple).
Tout bonus à une valeur calculée ne
s'applique pas aux jets effectués avec la
ou les caractéristiques entrant dans son
calcul.
Bonus aux jets : un tel bonus est
ajouté au score obtenu aux dés. Ce type
de bonus ne compte que pour un jet
spécifique. Il ne peut pas être ajouté à une
valeur calculée à partir d'une ou plusieurs
des caractéristiques utilisées pour le jet.
Bonus de rang : lorsqu'un
personnage aeint le rang 3 dans une de
ses compétences (niveau professionnel), il
obtient un bonus permanent de 5 à tous
les jets effectués avec cee compétence.
Ce bonus représente la marge existant
entre un professionnel et tout niveau
inférieur.
Lorsqu'un personnage aeint le rang
5 (maître), il peut, de plus, relancer une
fois tout jet de cee compétence en
dépensant un point de force d'âme (cf.
plus loin).
Exemple : cela tombe bien, Éleuthéria a un rang 3
dans sa compétence Étiquee! Elle obtient donc un
bonus de 5 à tous ses jets avec cee compétence. Le
résultat précédent passe donc de 25 à 30.
C'est désormais 5 points au-dessus du ND : l’action
est donc réussie avec un incrément, rien ne peut
vraiment lui être reproché.
19
COMMENT CHOISIR LE
TRAIT À UTILISER?
Il n'y a pas réellement de règle
car, même s'il y a des cas généraux
(jet d'aaque avec Coordination),
des exceptions existeront toujours
(compétence d'arme avec Mental
pour comparer deux lames par
exemple). Le trait sera donc
toujours à déterminer par le MJ en
fonction de la situation.
Par exemple, si Éleutherios, le
grand chambellan, tente
d’impressionner la cour par son
éloquence. Le MJ considérera sans
doute qu’il s’agit-là d’un jet d’Art
oratoire/Présence, car, lorsque le
dignitaire tente de briller par sa
verve, il parle au cœur de son
auditoire et pas à sa raison. Dans le
cas d’un exposé lucide et froid,
présentant des arguments
raisonnés, le jet serait plutôt Art
RÈGLES ESSENTIELLES
oratoire/Mental.
GARDER LE ND
SECRET ?
Pourquoi donc le MJ ne devrait-il
pas systématiquement annoncer la
difficulté d’une action ?
Tout d’abord, il peut très bien ne
pas y en avoir ! Il s'agit là d'un jet
ouvert, consistant simplement à voir
quel score le personnage peut
aeindre dans l’absolu (pour forger
une épée par exemple : le résultat
du jet indiquera la qualité de la
lame, sans ND associé).
Ensuite, le MJ peut souhaiter ne
pas mere trop en danger ses PJ :
imaginons qu’un personnage
escalade une falaise, il serait
dommage qu’il meure simplement
pour avoir fait un peu en dessous
du ND. Le MJ peut alors demander
un jet sans ND et voir « ce que cela
donne » : si le score obtenu semble
assez élevé, disons 24, le MJ peut
estimer que « ça passe ». À
l’inverse, si le ND avait été
rigoureusement fixé à 25, le jet
aurait été un échec et le MJ aurait
été dans l’embarras pour sauver ce
personnage (à noter que, sur un
échec si limité, il est certainement
possible d’arguer que le personnage
glisse un peu, s’écorche les mains et
se rarape).
Enfin, des complications dont le
personnage n’a pas conscience
peuvent empêcher le ND d’être
révélé. Si un personnage tente un
jet d’Empathie/Mental pour
discerner ce que ressent une
charmante donzelle à son égard, il
faut absolument cacher le ND
extrêmement élevé qui
représenterait le fait qu’elle est en
vérité une espionne maîtresse du
faux-semblant !
À noter que l’auteur principal du
UP!System ne communique presque
jamais ses ND…
 UP!System

20
À ses côtés, son père, le grand chambellan
Éleutherios (prenons un instant pour saluer la
constance familiale dans le nommage des enfants)
se prosterne lui aussi. Le grand chambellan possède
un Mental de 4, un domaine Social de 5 et une
compétence Étiquee de 5. C'est un redoutable
courtisan : il lance dix dés et en garde 4. Mais
même les plus grands ont leurs faux pas et
Éleutherios n'obtient qu'un résultat de 17 à son jet.
C'est d'autant plus grave qu'on aend de lui la
perfection !
Heureusement, étant un maître (rang 5) de
l'Étiquee, il a la possibilité de dépenser un point
de force d'âme pour relancer son jet : il le fait et
obtient 31, c'est déjà une bonne réussite. Il y ajoute
son bonus de 5 (car un rang 5 dans une compétence
signifie que l'on a aussi un rang 3) et obtient un
résultat final de 36, soit deux incréments par
rapport au ND de l'action (difficile : 25). C'est une
très bonne réussite : on n'en aendait pas moins de
maître Éleutherios !
Heureusement pour lui qu'Éleutherios n'a pas
échoué une seconde fois car l'on ne peut relancer
qu'une fois un jet en dépensant de la force d'âme. Il
aurait alors perdu un point de force d'âme pour
rien.
EMPLOI DES
SPÉCIALISATIONS
Lorsqu'un personnage possède une
spécialisation dans la compétence
utilisée en rapport avec l'action
entreprise, il peut ajouter un dé à son
nombre de dés lancés.
Exemple : quiant la cour avec son père, Éleuthéria
ose demander à celui-ci ce qu’il a pensé de sa
prestation. Il répond qu’il l’a trouvée tout juste
passable. Le joueur d’Éleuthéria suspecte ce PNJ de
lui dissimuler ses pensées réelles. Il demande donc
à effectuer un jet d’Empathie.
Éleuthéria ne possède qu’un rang 2 en Empathie, ce
qui, additionné à ses trois rangs dans le domaine
Analyse, lui conférerait normalement cinq dés
lancés. Mais une vie passée dans les faux semblants
du Grand Palais lui a appris à discerner le vrai du
faux, justifiant sa spécialisation « mensonges »
dans cee compétence. Le MJ, considérant que le
jet est effectué dans le cadre de cee spécialisation,
un dé supplémentaire peut être ajouté au nombre
de dés lancés, portant ce total à six.
Éleuthéria ne bénéficie par du bonus de 5 accordé
pour un rang 3 de compétence : la spécialisation
apporte un dé lancé mais pas un véritable rang de
compétence.
FORCE D'ÂME
La force d’âme représente la capacité
d’un personnage à se dépasser. Elle peut
représenter de l’aplomb, des « tripes » ou
quelque chose de plus ésotérique, comme
une sorte de réserve d’énergie mystique.
« Force d’âme » est le terme générique du
UP!System de base, les différents jeux qui
y sont adaptés peuvent être amenés à
changer le nom de cee caractéristique
pour mieux l'inscrire dans leur contexte
spécifique (c’est d’ailleurs le cas de tous
les suppléments UP!System).
La force d’âme est une jauge, les
règles afférentes au nombre de points de
force d’âme disponibles ainsi qu’aux
modalités de sa récupération sont
détaillées dans les chapitres
« caractéristiques » et « état vital ».
Utilisation : nombre de règles font
référence à la dépense de points de force
d’âme (comme le bonus de rang 5 dans
une compétence, mais aussi bien des
pouvoirs spécifiques). En plus de celles-ci,
l’utilisation de base de la force d’âme est
l’obtention de dés bonus : chaque point
dépensé sur un jet y ajoute un dé lancé et
gardé. Cee dépense peut être effectuée
même après le jet (pour améliorer un
résultat après coup). Ces dés explosent
normalement.
Exemple : admeons que, malgré sa spécialisation,
Éleuthéria ne soit pas parvenue à discerner le vrai
du faux dans la réponse de son géniteur, obtenant
par exemple 21 pour un ND de 25 (qui pourrait
représenter le résultat d’un jet de Subterfuge
d’Éleuthérios). Son joueur décide alors de dépenser
un point de force d’âme pour ajouter un dé lancé et
gardé à son jet. Le dé fait un 10 qui explose
normalement pour un total de 13, portant le score
final à 34 (un incrément par rapport à 25) :
Éleuthéria discerne que, derrière son habituelle
rudesse, le grand chambellan dissimule sa fierté
pour sa fille.
21
FORCE D’ÂME : AVANT
OU APRÈS LE JET ?
Choisir à quel moment dépenser
sa force d’âme est important. Le
faire après coup permet de ne pas
gaspiller ses points en vain car la
dépense ne s’effectue alors que si le
résultat du jet brut était insuffisant.
Mais ajouter 1g1 à son jet avant est
plus puissant car on peut alors
choisir n’importe quel dé à garder.
Par exemple, prenons un jet à 3g2
qui obtient les résultats suivants :
6 ; 5 ; 3.
En gardant deux dés, le score est
de 11 (6+5). Si un point de force
d’âme est ajouté et que le dé bonus
fait 2, le score final passe alors à 13.
Admeons maintenant que le
point ait été dépensé avant, le jet de
3g2 passe alors à 4g3 (bonus de
1g1). Avec les mêmes résultats aux
dés (6 ; 5 ; 3 ; 2), le score final
RÈGLES ESSENTIELLES
vaudrait 14 (on garde les trois dés
les plus élevés).
Il y a donc un choix à faire entre
une dépense potentiellement inutile
pour un jet plus puissant et une
dépense rationalisée pour un gain
potentiellement plus modéré.
OPTION : JOUER LA
PRUDENCE
Le MJ peut autoriser un joueur
dont le personnage n'est pas en
situation présentant un risque
particulier à ne pas lancer les dés :
le joueur multiplie simplement les
dés gardés du jet qu'il s'apprêtait à
effectuer par 5 et utilise la valeur
résultante comme score.
Exemple : avec un mental de 3,
Éleuthéria garde 3 dés sur les jets
d'Étiquee, son joueur peut donc,
avec accord du MJ, choisir d'obtenir
un score de 15.
 JET DE TRAIT P UR
On n’utilise les traits seuls que pour la résolution des
actions les plus simples. Ce n’est pas la majorité des cas
mais il peut arriver qu’une action ne puisse réellement être
raachée à une compétence tant elle s’appuie simplement
sur les forces innées d’un personnage plutôt que sur ce qu’il
a appris à faire.
On lance et garde alors autant de dés que le trait.
Le ND pour ce type de jet est celui correspondant à la
difficulté standard immédiatement inférieure.
Exemple : Un jet de Volonté difficile a pour ND 15 (correspondant à la
difficulté moyenne standard).

Voici des exemples de circonstances où l’on emploiera

un jet de trait pur :
• Jet de perception de base (voir les ennemis) : jet de
Mental.
• Jet de connaissance de base (nom du roi, date
d'indépendance de la région) : jet de Mental.
• Jet de résistance mentale (résister à la torture ou la
peur, encaisser la perte d'un proche) : jet de Volonté.
• Jet de tour de force simple (enfoncer une porte,
soulever un poids) : jet de Physique.
UP!System

JETS EN OPPOSITION
Il existe trois types de jets en opposition :

• Jet contre adversaire actif : lorsque l'adversaire

s'oppose activement à l'action entreprise, les deux
parties effectuent un jet ; le personnage résistant a
pour ND le résultat du jet du personnage
entreprenant l'action, s'il réussit il parvient à résister.
Exemple : un personnage tente de frapper un autre qui pare…

• Actions symétriques en opposition : on sera

dans cee situation si deux actions symétriques
s'opposent directement. Pour qu'un vainqueur
émerge, il doit alors avoir au moins un incrément le
séparant de son adversaire.
Exemple : Cnæus s'adonne au bras de fer avec un camarade de garnison,
tous deux effectuent un jet de Physique pur. Cnæus obtient 17 et son
adversaire 15. Bien que Cnæus ait obtenu un résultat supérieur, ceci n'est
pas suffisant car un incrément n'émerge pas de la différence. Le duel
continuant, Cnæus obtient un 16 mais son adversaire s'effondre et ne
parvient qu'à 10. Avec 6 points de d'écart au score, Cnæus dispose d'au
moins un incrément, il remporte le bras de fer.

• Jet contre adversaire passif : lorsque l'adversaire

n'est pas en mesure d'agir réellement contre l'action,
celle-ci s'effectue simplement avec la nécessité
d'obtenir autant d'incréments que le trait que
l'adversaire utilise pour résister. Par défaut le ND est
moyen.
Exemple : utiliser un pouvoir mental (autant d'incréments que la Volonté
de l'adversaire) etc.

22
CHAPITRE IV : ACTION ET COMBAT
 ACTION ET COMBAT
Les actions physiques, surtout quand elles sont contestées, nécessitent un certain nombre d’outils
de simulation pour entourer les jets de base vus précédemment. Ce chapitre va les exposer en
détail.
TROP DE SIMULATION ?
Il pourrait être reproché au
UP! Sytem le nombre de règles qu'il
dévoue au combat, surtout au
regard du faible nombre de règles
employées pour les autres
thématiques. Le UP!System est-il
donc un système bourrin, focalisé
sur l’affrontement ?
Pas du tout ! La philosophie du
UP!System est de viser un certain
niveau de réalisme tout en restant
simple et fluide. Si une certaine
frugalité a pu être conservée pour
les actions dépendant en grande
partie du roleplay (notamment les
actions sociales), ceci n’est pas
toujours possible pour les actions
physiques. Il s’avère que le jeu de
rôle n’est pas le GN ; assis autour
de la table, les joueurs ne vont pas
UP!System
mimer un affrontement et la simple
description par le roleplay,
éventuellement assorti d’un jet de
compétence, ne pourra régler toutes
les situations. Dans quel ordre des
combaants agissent-ils ? el sera
l’effet d’une boe redoutable ou
d’une parade efficace ? Il faut
pouvoir simuler ces éléments.
Par ailleurs, la confrontation est
toujours le lieu où plus d’aention
(et donc, de règles) doit être
apportée, car les joueurs sont alors
en aente d’une certaine équité,
cela d’autant plus que leurs
personnages peuvent risquer gros, y
compris la mort !
Comme toujours, la conception
d’un système est un compromis.
COMBAT CONTRE
PLUSIEURS ADVERSAIRES
Si, quand un personnage en
aaque un autre, des alliés sont en
contact avec sa cible, chacun
d'entre eux lui accorde un bonus de
+2 à son jet d'aaque.
Si la cible possède deux armes (ou
un bouclier en plus de son arme,
voire deux boucliers), le bonus n'est
compté qu'à partir du deuxième
allié en contact avec elle.
Le bonus est calculé au moment
de l'aaque : si l'un des alliés n'est
plus en contact de la cible lors d'une
aaque ultérieure, il n'accorde plus
aucun bonus.
24
TEMPORALITÉ D’UNE
SCÈNE D’ACTION
Dans les scènes d’action,
particulièrement en combat, il est très
important de déterminer à quels
moments précis les divers participants
agissent les uns par rapport aux autres et
si certains peuvent agir plus que d’autres.
On utilise pour cela le concept d’a action :
un acte (ou court enchaînement d'actes)
précis et généralement représenté par un
jet, associé au concept d’iinitiative : qui est
le nombre d’actions pouvant être
réalisées par un personnage en une
minute.
Ce qui constitue une action : les
actes nécessitant concentration, donc
souvent un jet, ou un mouvement
physique clair. Toutes les aaques et
parades sont des actions ; tout comme
dégainer son arme, actionner un levier ou
se balancer à un lustre. Certains actes
purement intellectuels (lancer un sort,
soutenir une véritable argumentation…)
en sont aussi.
Actions gratuites : dans une
certaine mesure, les personnages peuvent
accomplir autant d'actions très simples
(i.e. : ne requérant pas de jet ou de
mouvement particulier, comme insulter
l'adversaire, ou ne gênant pas le combat,
comme appuyer sur le bouton d’une
télécommande tenue en main) qu'ils le
désirent. Le MJ reste seul juge de la limite
acceptable.
CADENCEMENT DES ACTIONS
Tour : un tour est une période d’une
minute. Afin de déterminer les moments
où les combaants agissent, le tour est
divisé en dix phases numérotées. Chaque
personnage peut effectuer autant
d'actions par tour que la valeur actuelle
de sa jauge d'initiative.
Exemple : Cnaeus possède une jauge d’initiative de
taille 3, en condition normale celle-ci est remplie et
le brave décurion peut donc agir trois fois par tour.
Phase : une phase est une courte
période de 6 secondes. Pour savoir dans
quelles phases ses actions se situent,
chaque personnage effectue au début de
chaque tour un jet d'initiative : lançant
autant de dés que la valeur actuelle de sa
jauge d'initiative. Chaque dé représente
alors une action, sa valeur étant la phase
durant laquelle elle s'effectuera (aention,
il n’y a bien que dix phases : ne pas faire
exploser les dés!).
Exemple : pillant un village barbare que la Légion
est en train de civiliser par l’acier, Cnæus dérobe
une grotesque statuee aux yeux sertis de
pierreries. Mal lui en prend : profaner la hue du
shaman provoque l’invocation malencontreuse
d’une immonde entité tentaculaire. Immédiatement,
l’horreur d’outre-espace l’aaque de ses ventouses
frétillantes.
Cnæus effectue son jet d'initiative, on se souvient
qu'il possède une valeur de 3 dans cee jauge, et
obtient les valeurs suivantes :
2 ; 5 et, une nouvelle fois, 5.
Il agira donc une fois dans la seconde phase et deux
fois dans la cinquième.
L’immonde entité tentaculaire (par ailleurs plutôt
charmante, dans les standards de son espèce)
possède elle aussi une initiative de 3, elle obtient les
valeurs suivante :
1 ; 5 et 10.
Elle agira donc une fois dans les première,
cinquième et dernière phases.
Déroulement d’une scène : les dix
phases sont jouées dans l’ordre : le MJ les
« appelle » une par une. Si un personnage
possède une action dans la phase venant
d’être appelée, il peut alors l’utiliser.
Exemple : le MJ appelle la première phase, le joueur
de Cnæus n’y a pas d’action. Le MJ fait donc agir
l’abomination gélatineuse (qui a une action en
phase 1) : celle-ci effectue immédiatement une
aaque avec gourmandise.
MANŒUVRES PARTICULIÈRES
Interruption : en désespoir de cause,
si un personnage est aaqué et qu'il n'a
pas d'action dans la phase courante, il
peut convertir ses deux prochaines
actions en une seule, immédiate, pour se
défendre en interrompant l'action
adverse. On ne peut normalement pas
utiliser une interruption pour aaquer.
Exemple : goûtant peu l’allure lubrique du tentacule
qui s’abat sur lui, Cnæus le repousse avec l’énergie
du désespoir. Ne disposant pas d’action dans la
phase en cours (phase 1), il consomme ses deux
prochaines actions (en phase 2 et 5) pour ce faire. Il
ne lui reste désormais plus que sa troisième et
dernière action (en phase 5).

Initiative totale : si plusieurs
personnages ont une action dans la même
phase on effectue le total des actions non
dépensées restant à chacun, il s'agit de la
valeur d'iinitiative totale. Le joueur
possédant la plus haute initiative totale
agit le premier.
Exemple : personne ne joue en phases 2, 3 et 4
(Cnæus ayant dépensé son action de phase 2 avec
sa première action de phase 5 pour interrompre).
Une fois en phase 5, il reste à Cnaeus une unique
action dans cee phase, son initiative totale vaut
donc 5.
ant à l’horrible créature squameuse, celle-ci
possède encore deux actions : une en phase 5 et une
en phase 10. Son initiative totale vaut donc 15. Elle
agit donc la première : ses tentacules, frémissant de
plaisir, frappent Cnæus, qui hurle de douleur
quand les ventouses goulues entrent en contact
avec son corps.
Stockage : un personnage peut
décider de ne pas dépenser son action
lorsque vient la phase concernée. Au lieu
de cela il peut la stocker pour l'utiliser
plus tard, par exemple pour parer un
coup.
Exemple : toujours en phase 5, Cnæus décide de
stocker son action car une odeur de souffre émane
désormais d’un coin de la pièce. Il souhaite donc
temporiser pour pouvoir réagir à une éventuelle
nouvelle menace.
Une action stockée conserve son
numéro : elle compte toujours dans
l’initiative totale et sera jouée avant
l’action d’une phase supérieure.
Exemple : si Cnæus aendait la phase 10 pour
jouer son action de phase 5 stockée, il pourrait agir
avant l'entité tentaculaire : une action de phase 10
se joue toujours après une action de phase 5, même
retardée.
Cela étant, une mauvaise nouvelle va de nouveau le
surprendre…
Malgré cela, posséder une action
stockée compte comme une action dans la
« phase courante » et interdit donc les
interruptions.
Mouvement en combat : à toute
action est associé un mouvement gratuit.
Ce mouvement doit être effectué dans la
même phase où l’action est utilisée (si
celle-ci est stockée, il est stocké avec elle).
Le mouvement gratuit s’effectue à la
vitesse de base du personnage (rappelez-
vous que celle-ci est égale à la somme de
la Coordination et du Physique).
Si un personnage souhaite se déplacer
plus rapidement, il peut dépenser son
action pour effectuer un mouvement de
sprint (qui ne se cumule pas avec le
mouvement gratuit). Celui-ci s’effectue à
la vitesse de sprint du personnage (le
quintuple de la vitesse de base).
Exemple : en phase 7, le MJ annonce que d’autres
horreurs tentaculaires commencent à se
matérialiser. Cnæus, qui a toujours su faire le bon
choix entre le courage et la prudence, profite de son
action stockée (avant donc que la première créature
ne puisse l’aaquer de nouveau, car elle n’agit pas
avant la phase 10) pour fuir : il dépense l’action et
court en dehors de la hue du shaman.
TOUCHER SON
ADVERSAIRE ET PARER
Jet d'attaque : pour toucher un
adversaire, un personnage doit effectuer
un jet de la compétence d’aaque
correspondant à la catégorie d’arme
maniée ; le trait utilisé est toujours
Coordination. Le ND d’un jet d’aaque
est la défense de l’adversaire mais celle-ci
est toujours considérée avec un minimum
de 5, quels que soient les modificateurs
appliqués (y compris adversaire
totalement immobile).
Exemple : reprenons la situation de la phase 2 de
notre exemple précédent : la chose issue du noir
abîme de la démence est sur le point de frapper
Cnæus.
La créature possède une Coordination de 3 ainsi
que quatre rangs tant dans le domaine Combat au
corps à corps que la compétence Aaque(mains
nues) (enfin, « tentacules nus » si vous insistez), ce
qui donnera un jet d’aaque à 8g3.
La défense de Cnæus vaut 20 et la créature obtient
un résultat de 23 : sa défense est donc passée.
Pourtant, souvenez-vous, Cnæus s’est sorti de ce
premier coup grâce à son interruption, mais
comment exactement ?
Parade : un personnage dont la
défense est surpassée par un jet d'aaque
peut utiliser une compétence de parade
afin d'annuler l'aaque. Ce type d'action
est distinct de la défense « standard », qui
représente, elle, les mouvements réflexes
25
SITUATION DES
PERSONNAGES
Il y a toujours des cas spécifiques
où les personnages ne vont pas
juste rester l'un en face de l'autre à
respecter les règles de défense. Il est
difficile de tout prévoir, le MJ doit
donc savoir improviser quand les
règles aeignent leurs limites. Voici
cependant quelques pistes :
Arme rengainée : une action
nécessaire pour dégainer et se
mere en garde (entrée en combat).
Personnage immobile ou de
dos mais conscient du combat :
défense réduite de 10.
Personnage au sol ou coincé :
dans ce genre de situation, il faut
sacrifier un mouvement gratuit du
personnage pour se relever ou se
dégager, sa défense est réduite de
ACTION ET COMBAT
15 et ses parades subissent un
malus de 10 au jet.
Il y a bien d'autres situations
(obstacles, adversaire à couvert
partiellement…) et il vaut mieux
laisser le bon sens régner que de
donner des règles (on ne peut pas
bander un arc au corps à corps ou
épauler une lourde arbalète).
ARMURES ET BOUCLIERS
Les protections offertes par le port
d’une armure ou d’un bouclier
seront détaillées dans le chapitre
relatif à l’équipement (elles
consistent en une augmentation de
la défense éventuellement
accompagnée d'une réduction des
dégâts).
À noter qu'un bouclier permet
l'emploi de la compétence Parade
(boucliers) s'il est de petite taille
(targe, rondache…) et une aaque
d'arme improvisée (cf. chapitre
équipement, note : les boucliers ne
cassent pas).
ACTIONS INHABITUELLES
Deux incréments obtenus sur un
jet d'aaque ou de parade
permeent à un personnage
d'employer ces compétences de
façon inhabituelle.
Il peut s'agir par exemple de parer
pour défendre un autre personnage,
choisir de limiter les dégâts de son
aaque (cas d'un duel au premier
sang, le personnage peut choisir
d'infliger des dégâts entre 0 et le
maximum qu'il lui est possible
d'aeindre sans incréments) ou
toute autre action réaliste mais
sortant du cadre habituel.

COUPS CIBLÉS
Pour toucher un endroit
particulier du corps il est nécessaire
d'obtenir un certain nombre
d'incréments au jet d'aaque (que
ce soit au corps à corps ou à
distance).
• Membres : 2.
• Partie du torse (coeur…) : 3.
• Tête : 3 (4 pour plus de
précision, comme les yeux).
• Pieds et mains : 4.
L'intention de cibler doit être
déclarée avant l'aaque et les
incréments employés pour ce faire
ne comptent pas pour le bonus de
réussite aux dégâts.
Les conséquences pratiques d'un
coup ciblé seront abordées dans le
chapitre « état vital ».
LE LANCER
Le ND pour lancer un objet
(comme une grenade) sur un
emplacement est de 5 plus les
modificateurs de tir à distance (de
UP!System
portée, taille, cible mouvante etc.),
la taille étant intéressante pour
déterminer le degré de précision
requis du lancer. La compétence à
utiliser est Aaque(armes de jet)
quel que soit l’objet lancé.
Les portées sont les suivantes :
Petit objet (couteaux…)
Physique × 3 mètres.
Objet moyen (hachee…)
Physique × 2 mètres.
Gros objet (hache…)
Physique mètres.
AUTRES ÉLÉMENTS DES
ARMES
Le chapitre équipement abordera
de nombreuses autres
caractéristiques nécessaires à la
mise en œuvre de l’armement
(modificateurs à l’initiative totale
des armes, actions pour recharger
une arme à distance etc.). Le
présent chapitre se concentrant sur
les actions des personnages.
ARMES À DISTANCE EN
CORPS À CORPS
En corps à corps, une arme à
distance est simplement une arme
improvisée (cf. chapitre relatif à
l'équipement) et peut servir à parer.
Si elle est employée pour tirer sur
un adversaire en corps à corps,
celui-ci peut parer.
26
effectués par un combaant pour se
défendre (et inclut d’ailleurs des parades
simples en plus des esquives etc.).
A contrario, les compétences de
parade sont une forme de défense
avancée et représentent des techniques
particulières qui prennent plus de temps
à mere en œuvre mais permeent de se
protéger plus efficacement. Elles sont
normalement possédées par les
combaants professionnels (les débutants
ayant généralement plutôt tendance à
s’entretuer dans un combat de mêlée).
Pour effectuer une parade, le
personnage doit dépenser une action
présentant au moins l'une des
caractéristiques suivantes :
• Située dans la même phase (peu
importe l'initiative totale, seule la
phase compte) ;
• Stockée
• Ou encore, une interruption.
Il doit ensuite réussir un jet de la
compétence de parade correspondant à la
catégorie de l'arme qu'il brandit ; le trait
utilisé est toujours Coordination. Le ND
de ce jet est le résultat du jet d'aaque de
son adversaire.
Certaines catégories d'armes
accordent un bonus aux parades. Ces
bonus sont cumulatifs en cas de port de
deux armes ainsi favorisées.
On ne peut jouir d'un bonus supérieur
au rang de sa compétence de parade pour
la catégorie d'arme maniée.
• Armes d'escrime : +3.
• Boucliers : +3 (mais réservé aux
rondaches et targes ; pas de parade
avec les grands boucliers, qui
accordent d'autres avantages).
• Armes à lame longue : +2.
• Armes à lame courte : +1.
• Autres : 0.
Exemple : toujours dans la phase 2 de notre
exemple précédent, Cnæus a utilisé son
interruption pour effectuer un jet de Parade(lame
longue)/Coordination avec un bonus de 2 (lame
longue) afin de repousser les ardeurs
blasphématoires de l’entité tentaculaire à l’aide de
sa lourde épée. Obtenant tout juste 23 lui aussi,
cela suffit. Le score étant égal à celui de l’aaque
parée, Cnæus se soustrait, pour cee fois, au
désagrément que représente le contact avec les
membres gluants de la créature.
Durant la phase 5, l’entité tentaculaire avait une
meilleure initiative totale mais cela n’aurait pas
empêché Cnæus de parer s’il l’avait désiré. En effet,
il suffit d’avoir une action dans la même phase
pour ce faire. Cnæus avait décidé qu’il stockerait
son action de phase 5.
À noter qu'existent les compétences
Parade(boucliers), pour les targes et
rondaches ainsi que Parade(mains nues),
qui peut représenter une forme d'esquive.
INFLIGER DES DÉGÂTS
Points de dégâts : lorsqu'un
personnage en touche un autre, il lui
inflige autant de points de dégâts que la
valeur de dégâts (VD) de son arme
additionnée de son rang dans la
compétence employée pour le jet
d’aaque et de son rang de Physique, s'il
s’agit d’une aaque au corps à corps, ou
de Coordination, s'il s'agit d'une aaque à
distance. Cee valeur constitue les dégâts
de base d’une aaque.
Dégâts de base = VD + comp. + trait.
Exemple : fuyant la hue du shaman, au milieu des
indicibles hurlements des immondes créatures,
Cnæus pousse un soupir de soulagement en
constatant que celles-ci sont cantonnées à leur
cercle d’invocation et ne peuvent le poursuivre.
Son répit est de courte durée : sortant du village
barbare, en proie aux f lammes des suites du pillage
de la Légion, il se retrouve nez à nez avec le shaman
lui-même. Celui-ci, le corps recouvert de tatouages
représentant ses dieux blasphématoires, profite de
sa stupeur pour le frapper de sa hache !
Les dégâts de base de l’aaque du shaman valent :
25 (VD de l’arme) + 3 (son rang de compétence) + 4
(son Physique) pour un total de 32.
Aux dégâts de base est additionné un
bonus de réussite, dépendant du nombre
d'incréments obtenus et d'un
multiplicateur.
Bonus = incréments × multiplicateur
d'incréments.
Le multiplicateur d'incréments
dépend du type de dégâts infligés :
• Contondants : 1.
• Tranchants : 2.
• Perçants : 3.
• Énergie (magie, plasma, armes très
puissantes…) : 4.
• Non-typés : les dégâts de nature
générale (chaleur, froid etc.)
admeent un multiplicateur
d'incréments de 2 par défaut, le MJ
peut décider d'un multiplicateur
différent pour les cas particuliers.
Note : le type des dégâts n'est pas
précisé pour les armes. Il est
généralement évident cependant ; cee
marge interprétative est volontaire : les
praticiens du UP!System sont de grandes
personnes.
 La somme finale de la VD, de la compétence, du bonus
de trait employé et du bonus de réussite est un certain
nombre de points de dégâts physiques (par opposition aux
dégâts choc qui seront vus plus loin). Il n'est pas obligatoire
de préciser « physique » : par défaut, lorsque l'on parle
simplement de « points de dégâts » ou de « dégâts », il
s'agit de dégâts physiques.
Exemple : admeons que le shaman ait touché avec un incrément, son
bonus de réussite vaudrait donc : 1 (nb. d’incréments) × 2 (dégâts
tranchants) = 2.
Les dégâts totaux valent donc 32 (dégâts de base) + 2 = 34.
Le shaman peut dûment estimer que son geste a enseigné à Cnæus un
sain respect de la propriété d'autrui.
Dégâts effectifs : une fois les diverses réductions de
dégâts (armure par exemple) et majorations (fragilité face
au feu par exemple) appliquées, les dégâts effectifs sont
reçus par le personnage.
Exemple: admeons que l'armure de Cnæus réduise les dégâts subis de 5,
ce dernier a donc reçu 29 points de dégât effectifs de la hache gravée au
symbole du tentacule noir.
L’influence des dégâts sur l’état vital des personnages,
notamment les blessures, sera vue au chapitre idoine, plus
loin. Sachez simplement que ces dégâts vont se retrouver
dans la jauge de santé.
Dégâts choc : une aaque mentale quelconque ou une
forme d'épuisement grave sera traitée de façon similaire à
une aaque physique, mais avec des dégâts dits « choc ». La
façon de les traiter sera abordée plus précisément dans le
chapitre dédié à l’état vital, plus loin. Sachez simplement
que ces dégâts vont se retrouver dans la jauge de fatigue.
Les dégâts sont généralement non-typés pour le choc (le
typage concerne surtout les dégâts physiques) bien que
parfois contondants (les coups de matraque par exemple).
COMBAT À DEUX MAINS
Main directrice : chaque personnage possède une
main directrice (à déterminer). Il subit un malus de 5 à tous
ses jets utilisant sa main non directrice.
Armes à deux mains : utiliser une arme à deux mains
d'une seule main augmente le physique minimal (voir
chapitre sur l’équipement) de l'arme de 3.
Combat à deux armes : en plus du bonus contre
plusieurs adversaires (voir section idoine, en marge) et d'un
éventuel cumul du bonus de parade, utiliser deux armes
permet d'effectuer deux aaques instantanément. Si un
personnage avec deux armes possède une action dans la
phase en cours et une autre plus tard, il peut dépenser les
deux actions d'un seul coup et porter les deux aaques avec
un malus de 10 (5 pour une petite arme, comme une arme à
lame courte) cumulable avec la pénalité de main non
directrice.
COMBAT À DISTANCE
GÉNÉRALITÉS
Portée : chaque arme à distance possède une portée
maximale. Jusqu'à la moitié de cee distance, on considère
que la cible est à portée courte. Au-delà, la cible est à portée
longue.
Défense : contre une arme à distance, on ne peut pas
utiliser de parade et un bouclier ne compte que si celui-ci
est plus grand qu'une targe, et ce, uniquement contre les
projectiles légers (comme les flèches, billes de fronde etc..).
La défense de la cible est modifiée dans les situations
suivantes (elle vaut toujours au minimum 5) :
• Cible à portée longue : +5.
• Cible plus petite qu'un humain : +5.
• Cible de très petite taille : +10.
• Cible plus grande qu'un humain : -5.
• Cible de très grande taille : -10.
ACTION ET COMBAT
• Cible en mouvement : +10.
• Tireur en mouvement : +15.
• Cible à couvert : +5 à +20 selon la couverture.
Le MJ est juge des questions exactes sur les
modificateurs, notamment la taille. Et peut appliquer des
modificateurs supplémentaires (exemple: archer à cheval,
vent transversal…). L'idée n'est pas ici d'être simulationniste
en fournissant la liste complète de tout ce qui pourrait
arriver.
Exemple: Cnæus, qui a échappé au shaman, fuit et dépasse le sommet
d’une colline… pour se retrouver la cible d’un archer.
Sa défense effective est la suivante : 20 (défense de base) + 10 (cible en
mouvement) + 5 (portée longue) = 35.
and la f lèche le frappe, Cnæus se dit que ce chapitre commence à être
bien long…
Tir ajusté : un personnage peut sacrifier une action
complète (dont mouvement) pour gagner un bonus de 5 à
un tir. Le nombre maximal d'actions pouvant être sacrifiées
est égal au rang de sa compétence de catégorie d’arme.
ARMES À FEU MODERNES
Les règles générales du combat à distance décrivent
correctement le comportement des armes anciennes (de
l’arc jusqu’aux premières armes à poudre noire), mais les
armes à feu modernes possèdent certaines spécificités.
Tir à répétition : les armes modernes permeent de
tirer plusieurs balles en une action. Le personnage sacrifie le
mouvement gratuit associé à l'action employée pour tirer et
tire un nombre de munitions compris entre 1 et la cadence
de son arme (sauf précision, celle-ci vaut 4 pour les petits
pistolet semi-automatiques, 3 pour les pistolets moyens, 2
pour les gros pistolets, revolvers et armes d'épaule).
Chaque balle supplémentaire offre un bonus de 3 au jet
d'aaque.
Tir automatique : certaines armes sont capables de
tirer en rafales. C'est ce que l'on appelle le tir automatique
(qui emploie une compétence spécifique, indépendante de
l'arme maniée). Comme pour le tir à répétition, un tel tir
27
 sacrifie le mouvement gratuit associé à l'action employée.
La plupart des armes automatiques sont capables de
délivrer des rafales courtes, moyennes et longues.
• Rafales courtes : afin d'économiser les balles, seules
trois d'entre elles sont tirées. Le personnage effectue
son jet d'aaque avec deux dés lancés
supplémentaires.
• Rafales moyennes : c'est un tir d'entre quatre et neuf
balles. Pour chaque groupe de trois balles d'un tel tir,
le personnage peut ajouter deux dés lancés à son jet
d'aaque.
• Rafales longues : c'est un tir d'entre dix et vingt
balles. Pour chaque groupe de cinq balles d'un tel tir,
le personnage peut lancer et garder un dé
supplémentaire sur son jet d'aaque.
Un personnage peut aussi très bien utiliser une arme
automatique pour toucher plusieurs ennemis. Chaque dé
lancé bonus sacrifié permet de toucher un adversaire
supplémentaire (deux pour un dé gardé).
COMBAT À MAINS NUES
Base : un personnage utilise la compétence
Aaque(mains nues) pour aaquer. Sa VD est égale à son
rang de Physique. A noter que les dégâts sont bien
UP!System
GÊNE DANS LES ACTIONS
ACTIONS NOCTURNES
Faible éclairage : un personnage y est considéré
comme sonné, ses dés n'explosent plus et sa défense est
réduite (voir le chapitre « état vital » pour plus de
précisions sur cet état). S'il était déjà sonné, on considère la
situation comme étant le noir total.
Noir total : la compétence ne compte pas pour les jets
de compétence, seuls sont lancés les dés provenant du
domaine, de plus ceux-ci n'explosent plus. Si le personnage
était déjà sonné, il ne peut tout simplement pas agir.
ENCOMBREMENT
Rang d'encombrement : un personnage possède un
rang d'encombrement si le poids qu'il transporte dépasse sa
valeur de poids portable. Il possède un rang
d'encombrement supplémentaire par tranche entière de son
physique au-dessus de cee valeur.
Exemple : avec un rang de physique de 3, lorsque Cnaeus transporte 37kg
d'équipement, il reçoit 3 rangs d'encombrement : un pour avoir dépassé sa
valeur de poids portable (30kg) plus deux pour deux tranches entières de
son rang de physique au dessus de ladite valeur.
Effets de l'encombrement : le personnage soustrait

son rang d'encombrement à tous ses jets physiques ainsi

additionnés ensuite du rang de Physique, comme pour les qu'à sa vitesse de base et à sa défense (noter que la vitesse
autres « armes » de corps à corps (le Physique est donc de sprint est un multiple de la vitesse de base actuelle).
utilisé deux fois). Les dégâts infligés seront généralement Un rang d'encombrement très élevé durant une période
choc mais peuvent êtres physiques si les circonstances le étendue peut constituer une « activité physique
justifient. exténuante » pour la fatigue (voir plus loin, dans le chapitre
Exemple : Éleuthéria, volontaire désignée d’office afin de soulager cet « état vital »).
infortuné Cnæus, que nous devons économiser pour d’autres exemples,
apprend qu’une camériste a critiqué son choix de parure pour la cour.
S’arrangeant pour croiser sa rivale non loin de chez l’amant de celle-ci,
afin qu’elle ne puisse pas avouer s’y être trouvée et y avoir vu Éleuthéria,
notre vindicative chambellane la frappe tout en l’ensevelissant sous des
injures de nature à remere sa vertu en question.
Ses dégâts de base sont : 1 (VD égale à son Physique de 1) + 0 (pas de
compétence) + 1 (bonus habituel de Physique) soit un total de 2.
Il faut admere qu’Éleuthéria n’est pas la plus dangereuse des
combaantes.

Lutte : un personnage peut tenter d'en agripper un

autre en obtenant autant d'incréments à un jet
d'Aaque(mains nues) que son adversaire n'a de Physique.
Si la prise est réussie, le personnage agrippé peut tenter de
se dégager en utilisant une action et en réussissant un jet en
opposition de Physique avec son adversaire.
Si le personnage agrippant effectue une action
susceptible d'affaiblir sa prise (comme frapper l'autre par
exemple), le personnage agrippé à droit à une action de
dégagement gratuite.
Exemple : un passant sépare les deux jeunes femmes. Il ceinture
Éleuthéria pour l’empêcher de continuer à frapper sa rivale. Il doit obtenir
un incrément sur son jet d’aaque (du fait de l'unique rang de Physique
d’Éleuthéria), ce qui revient à ajouter 5 à son ND initial de 15 (la défense
d’Éleuthéria). Pour un ND total de 20.
Une fois calmée, Éleuthéria, qui n’a jamais été des plus altruistes, prend la
décision de refuser à l’avenir de se laisser embarquer dans un exemple de
scène d’action, Cnæus devra bien se débrouiller.

28
CHAPITRE V : ÉTAT VITAL

Ce chapitre, qui ne sera peut-être pas des plus agréables pour les joueurs, est consacré aux
blessures (qu'elles soient physiques ou non) et, plus largement, aux dégâts sous toutes leurs formes
ainsi que, de façon plus plaisante, aux moyens d'en guérir.
JETS DE SAUVEGARDE
Ce chapitre introduit un certain
nombre de jets collectivement
nommés jets de sauvegarde, il s’agit
des jets d’absorption, d’incapacité,
d’effondrement et de tous les autres
jets de traits purs utilisés pour se
prémunir d'effets délétères.
Tous ces jets présentent des
caractéristiques communes :
• Systématisme : lorsqu’une
situation appelant un jet de
sauvegarde se présente, celui-ci
est toujours effectué. Par
exemple, recevoir des dégâts
appelle toujours un jet
d’absorption, un personnage ne
peut pas conserver des dégâts
n'ayant pas été ainsi traités.
UP!System
• Immédiateté : un jet de
sauvegarde arrive dès que sa
condition est réalisée, il
interrompt toute action en
cours. Par exemple, si un
personnage reçoit des dégâts
par deux coups séparés, même
de façon rapprochée, il devra
effectuer deux jets d’absorption
et non pas un seul global à
l’issue des deux coups (la
condition de ce jet étant de
recevoir des dégâts) ; à
l’inverse, un personnage
recevant d’un seul coup deux
blessures au-delà de son point
de rupture n’effectuera qu’un
seul jet d’incapacité (la
condition de ce jet étant juste
de dépasser le point de rupture,
les deux blessures sont arrivées
simultanément).
• Explosion : par dérogation,
les jets de sauvegarde explosent
toujours, même pour un
personnage sonné.
COUPS CIBLÉS
Petite partie : une blessure est
infligée à une petite zone du corps
(main, pied, oeil) la détruit (main ou
pied coupé, personnage éborgné).
Point vital : deux blessures d'un
coup à un point vital (oeil, gorge,
coeur),entraînent la mort.
Membres : deux blessures
estropient, trois blessures (ou deux
d'un coup) détruisent le membre.
30
É TAT VITAL
BLESSURES ET
COMMOTIONS
Ces deux notions sont à la base de la
représentation de l'état vital d'un
personnage. L'acquisition et la perte des
blessures et commotions vont modifier
l'état des jauges, ce qui entraînera
certains effets plus ou moins délétères.
RECEVOIR DES DÉGÂTS
Lorsqu’un personnage subit des
dégâts, il doit systématiquement effectuer
un jet d’absorption. Ce jet est effectué
immédiatement, quelles que soient les
circonstances ou la provenance des
dégâts.
Un jet d’absorption est un jet de trait
pur effectué avec :
• Physique, s’il s’agit de dégâts
physiques.
• Volonté, s’il s’agit de dégâts choc.
Dans les deux cas, le ND du jet est le
nombre de points de dégât effectifs reçus.
Exemple : malheureusement pour Cnæus, qui
espérait sans doute un peu de repos, nous n’avons
pas oublié le coup de hache du shaman qui, lors
d’un exemple du chapitre précédent, lui a inf ligé 29
points de dégâts physiques effectifs.
Cnæus effectue son jet d’absorption avec son
Physique de 3 et obtient 29. C’est une réussite, donc
tout va bien, non ?
Une fois le jet effectué, la situation du
personnage va dépendre du résultat
exact :
• Si le jet est réussi, les points de
dégât n’ont pas d’effet immédiat
mais ils sont conservés et seront
ajoutés au ND du prochain jet
d'absorption (leur éventuelle
guérison sera abordée plus loin
dans ce chapitre).
• Si le jet est un échec, les points de
dégât sont effacés et le personnage
reçoit une blessure (s’il s’agissait de
dégâts physiques) ou une
commotion (s’il s’agissait de dégâts
choc) plus une supplémentaire par
tranche entière de dix points en
dessous du ND.
Exemple : le jet étant réussi, Cnæus ne subit aucun
effet délétère particulier pour l’instant, mais les
points de dégâts sont conservés.
Cela étant, même si Cnæus préférerait sans doute
que nous l’oubliions, souvenons-nous que, peu
après, toujours au chapitre précédent, notre brave
décurion a été frappé par une f lèche !
Celle-ci lui a inf ligé 10 points de dégâts effectifs,
Cnæus doit donc immédiatement effectuer un
nouveau jet d’absorption. Comme les précédents
n’ont pas été effacés, ces nouveaux points de dégâts
s’ajoutent à eux, entraînant un ND de 39 (29+10).
Cnæus n’obtient cee fois-ci que 28 à son jet. Il
reçoit donc deux blessures : une pour avoir échoué
et une autre pour avoir une tranche entière de dix
points en dessous du ND.
À noter qu'avec un résultat de 29 il n'y aurait pas eu
une tranche « entière », car il faut que celle-ci soit
« en dessous » du ND (le jet aurait été réussi à 39,
raté à 38, raté avec une tranche entière à 28 etc.).
Aggravation des blessures : après
réception, une blessure doit être stabilisée.
Si tel n'est pas le cas, chaque heure qui
passe après la réception, chaque blessure
non stabilisée s'aggrave et entraîne
l'apparition d'une nouvelle blessure
(stabilisée, celle-ci).
Cee mécanique peut représenter une
hémorragie ou tout autre phénomène
d'aggravation (fracture devenant ouverte
et provocant déchirement des tissus, plaie
souflante s'élargissant etc.).
S'EXTÉNUER : LA FATIGUE
Contrairement aux blessures, qui ne
proviennent généralement que de la
réception de dégâts physiques, les
commotions n'ont pas pour unique source
les dégâts choc.
Repos complet : un personnage a
besoin d'une période de repos complet
(dont la majeure partie constituée de
sommeil) de 10h - 1h par rang de volonté
toutes les 24h. Si cee période est ignorée,
le personnage subit une commotion
automatique.
Exemple : avec un rang 2 de Volonté, Éleuthéria doit
se reposer 8h par jour. L’arrivée d’émissaires
barbares au grand palais la contraint à de
nombreuses cérémonies visant à les impressionner
par la splendeur de l’Empire (peut-être
n’envahiront-ils pas les provinces du nord cee
année de ce fait…). N’ayant, au final, pu dormir que
5h sur les dernières 24h, elle reçoit une commotion.
Activité soutenue : un personnage
passant des heures à pratiquer une
activité physique reçoit une commotion
automatique au rythme suivant :
• Toutes les 8 heures : activité
physique au moins non-exténuante
(marche…).
• Toutes les heures : activité
physique exténuante (sport
intensif…).
Exemple : après sa courte nuit, Éleuthéria aborde
une deuxième journée à recevoir les émissaires
barbares. Durant 8h, elle est contrainte d’arpenter
tout le palais pour s’assurer que les bons mets sont
envoyés aux bons convives, que les bonnes
salutations sont dispensées, que les bons vêtements
de cour sont mis à disposition et, de manière
générale, que le lourd protocole impérial est
respecté. Pendant ces 8 heures, une urgence la force
à courir à l’autre bout de la cité pour quérir une
robe laissée par erreur chez le tailleur, ce qui
représente environ 1h de course.
Cela fait 8 heures d’activité physique au moins
non-exténuante (l’heure de course est comptée
dedans : 7h non-exténuantes + 1h exténuante) et
une heure exténuante, soit deux commotions
automatiques pour un total de 3. Sa jauge de
fatigue remplie, Éleuthéria s'effondre.
i a dit que la vie de château était une sinécure ?
GESTION DES JAUGES
L’état vital d’un personnage à un
instant donné est représenté par ses
jauges. Au départ, les jauges externes
(initiative et force d’âme) sont pleines, car
le personnage dispose de ses pleines
capacités, tandis que les jauges internes
(fatigue et santé) sont vides, car il n’a
encore subi aucun dégât.
Disposition des jauges : les jauges
internes se remplissent de gauche à droite
et les jauges externes de droite à gauche.
• La jauge de fatigue est placée au-
dessus de la jauge de santé, elle
commence au même point que
celle-ci.
• La jauge d'initiative est placée en
dessous de la jauge de santé, son
point initial est situé au niveau du
dernier point de celle-ci.
• La jauge de force d'âme est placée
au dessus de la jauge de fatigue, son
point initial est situé au niveau du
dernier point de celle-ci.
Exemple : au départ, les jauges de Cnæus prennent
la forme suivante :
Force d'âme
Fatigue R I
Santé R I
Initiative
Ses deux jauges internes sont bien vides et ses
jauges externes pleines et disposées chacune de part MIEUX VAUT-IL
et d'autre, tête-bêche en partant de leur fond. ÉCHOUER?
Cee édition consolidée est
l’occasion de répondre à une
DÉGÂTS ET DÉPENSES question souvent posée : n’est-il pas
Remplissage des jauges internes : étonnant qu’il puisse parfois
lorsqu’un personnage reçoit une blessure, sembler plus intéressant, en
celle-ci va remplir sa jauge de santé d’un combat, de rater son jet
d’absorption ? Ne vaut-il pas mieux
cran. La jauge de fatigue se remplit de la prendre une seule blessure que
même façon avec les commotions. d’augmenter le prochain ND ?
Exemple : lorsque Cnæus reçoit ses deux blessures, La réponse est qu’il n’est jamais
suite à la f lèche, celles-ci viennent commencer à intéressant de rater un jet
remplir sa jauge de santé : d’absorption. Non seulement les
dégâts ultérieurs apporteront
autant de blessures en tout que si le
Force d'âme
premier jet avait été raté, mais,
Fatigue R I surtout, l’intérêt principal du jet
d’absorption est de retarder
Santé R I l’arrivée des blessures. Les pénalités
Initiative viennent assez vite : celui qui les
subit le premier à de fortes chances
de perdre le combat. Et il vaut
Vidange des jauges externes : une largement mieux sortir d'un combat
jauge externe ne peut recouvrir une jauge avec des points de dégâts faciles à
interne. Ainsi, lorsqu’une jauge interne soigner qu'avec des blessures
commence à se remplir au point de encombrant sa jauge de santé.
chevaucher une jauge externe, celle-ci
commence à se vider.
É TAT VITAL
Exemple : ayant enfin échappé aux barbares,
Cnæus rentre au camp de la légion.
Malheureusement, à peine arrivé, la foudre le
NIVEAUX DE MORTALITÉ
frappe (son joueur ayant refusé de partager les
chips avec le MJ), ce qui lui inf lige une blessure Les règles d’état vital sont
supplémentaire. Celle-ci est portée dans sa jauge de relativement modulaires. Toutes les
santé qui chevauche alors partiellement sa jauge appliquer donne un jeu très réaliste
d’initiative. La jauge d’initiative est alors vidée d’un et mortel, qui pourrait ne pas
cran afin de ne pas recouvrir une jauge interne : convenir à toutes les ambiances.
Typiquement, les règles de séquelles
Force d'âme conviennent peu pour les univers
médiévaux sans magie de soin
Fatigue R I abondante ; dans la réalité les
Santé R I grandes aventures épiques
finissaient souvent de façon
Initiative malheureuse au gré d'un hasard
malencontreux (pensons aux
Cnæeus agira désormais avec une initiative de 2 au nombreux hardis souverains morts
lieu de 3 tant que sa jauge d’initiative n’aura pu se d’une simple blessure mal soignée
re-remplir. aux croisades).
Afin d’aider à la sélection des
À noter que, si la jauge d'initiative ne règles, les formats suivants sont
se vide globalement que par le proposés :
chevauchement par une jauge interne, la • Héroïque : autoriser la force
d’âme sur les jets de
jauge de force d'âme se vide aussi dès sauvegarde, ne pas appliquer
qu'un personnage utilise des points de les séquelles.
force d'âme (au rythme d'un cran par • Standard : interdire la force
point dépensé). d’âme sur les jets de
Exemple : admeons que Cnæus ait dépensé un sauvegarde, ne pas appliquer
point de force d'âme pour améliorer son jet les séquelles.
d'absorption face à la foudre, ses jauges se • Âpre : autoriser la force
présentent désormais ainsi : d'âme sur les jets de
sauvegarde, appliquer les
Force d'âme séquelles.
Fatigue R I • Désespéré : interdire la force
d’âme sur les jets de
Santé R I sauvegarde, appliquer les
Initiative séquelles.
Il ne peut désormais plus dépenser de points de
force d'âme car il n'en a plus aucun dans sa jauge.
31

Rupture : lorsque le remplissage d’une jauge interne
aeint ou dépasse son point de rupture, le personnage est
sonné :
• Plus aucun de ses dés ne peut exploser (sauf jet de
UP!System
sauvegarde).
• Sa défense est réduite de 5.
Exemple : en plus de réduire son initiative, la troisième blessure de Cnæus
aeint son point de rupture : il est désormais sonné. Les choses vont
décidément de mal en pis pour notre infortuné décurion.
Incapacité : à chaque fois qu’un personnage remplit
une de ses jauges internes au-delà du point de rupture. Il
doit immédiatement effectuer un jet d’incapacité. Il s’agit
d’un jet de Volonté dont le ND est moyen mais nécessitant
d’obtenir autant d’incréments que le nombre de blessures
ou commotions au-delà du point de rupture moins une.
En cas d’échec, le personnage est incapable d'agir. Il est
par exemple au sol à gémir (santé) ou inconscient ou en
léthargie profonde (fatigue).
Si une jauge interne est totalement remplie, l’incapacité
est automatique.
Exemple : s’effondrant suite au coup de foudre, Cnæus tombe fort
malencontreusement sur un pieu de la palissade du fort (son joueur ayant
en effet refusé de remplir la tasse de thé du MJ, déjà ulcéré par l’affaire
des chips), recevant une blessure supplémentaire :
Force d'âme
Fatigue R I
Santé R I
Initiative
atre blessures, cela en fait une au-delà du point de rupture. La jauge de
santé n’étant pas remplie, Cnæus a droit à un jet d’incapacité.
Il effectue donc un jet de Volonté ND 15 (moyen), sans incrément
obligatoire car ceux-ci sont égaux au nombre de blessures au-delà du
point de rupture moins une, comme il n'en a qu'une seule, cela fait donc 0
au total. Ses dix explosent malgré le fait qu’il soit sonné car les jets de
sauvegarde ne sont pas concernés par cee règle.
Malgré cela, il n’obtient que 13 : son jet est un échec, tout devient noir
autour de lui et Cnæus s’effondre dans un monde de douleur.
32
Effondrement et agonie : lorsqu’un personnage tombe en
incapacité, il doit immédiatement effectuer un jet
d’effondrement. Il s’agit d’un jet de Physique dont le ND est
moyen mais nécessitant d’obtenir autant d’incréments que
le nombre de blessures ou commotions au-delà du point de
rupture moins une.
En cas d’échec, le personnage entre en agonie : il
trouvera la mort (si effondrement suite à des blessures) ou le
coma (si effondrement suite à des commotions) au terme
d’une période de Physique × 10 minutes, durant laquelle il
reste possible de lui prodiguer des soins d’urgences.
Si une jauge interne déborde, la mort ou le coma est
automatique.
Exemple : porté sur une civière par ses camarades, Cnæus effectue son jet
d’effondrement contre un ND de 15 sans incrément obligatoire (une seule
blessure au-delà du point de rupture, moins un cela fait zéro) et avec des
dés explosant normalement car les jets de sauvegarde explosent toujours.
Il obtient 17, son jet est réussi, Cnæus délire et gémit mais il vivra.
Heureusement pour lui : la technologie médicale d’un univers médiéval ne
permet guère de sauver quelqu’un à l'agonie…
RESTAURATION DES JAUGES
La restauration des jauges consiste à vider les jauges
internes, ce qui permet de remplir de nouveau les jauges
externes. La vidange de la jauge de santé consiste à guérir
les blessures, la vidange de la jauge de fatigue consiste à
récupérer des commotions. Ces notions de guérison et
récupération seront vues plus loin dans ce chapitre.
Dès que la vidange d’une jauge interne entraîne la fin
du chevauchement d'une jauge externe, celle-ci regagne de
sa taille et peut se remplir de nouveau.
Remplissage de la jauge d’initiative : la jauge
d’initiative se remplit automatiquement pour toujours
aeindre sa taille disponible. Si la ou les jauges internes qui
la chevauchent se vident, la jauge d’initiative se remplit
donc immédiatement, dans la limite de sa taille maximale
(définie dans le chapitre « caractéristiques »).
Exemple : après les soins prodigués par ses frères d'arme, Cnæus voit une
de ses blessures guérir, ne lui en laissant que trois dans sa jauge de santé.
Sa jauge d'initiative se remplit donc partiellement pour occuper l'espace
disponible :
Force d'âme
Fatigue R I
Santé R I
Initiative
Remplissage de la jauge de force d’âme : la jauge de
force d’âme ne se remplit pas automatiquement. Lorsqu’elle
se trouve partiellement ou complètement vide (du fait de la
dépense de points de force d’âme ou du chevauchement par
la jauge de fatigue), et que de l’espace y est disponible (par
exemple suite au vidage de la jauge de fatigue), elle peut se
remplir de deux façons :
• Automatiquement : à l'issue de chaque période de
repos complet, un point de force d'âme est regagné.
• Arbitrairement : le MJ accorde un ou plusieurs points
de force d'âme dans certaines circonstances (action
héroïque, roleplay grandiloquent, expérience
mystique, événement narratif d'ampleur etc.).
Exemple : ayant trois commotions, Éleuthéria est en fâcheuse posture,
bien qu'ayant échappé au coma, ses deux jauges externes sont
complètement vides et ne peuvent en aucun cas se remplir car elles sont
complètement recouvertes par une jauge interne :
Force d'âme
Fatigue R I
Santé R I insalubres ou le matériel absent. Chaque jet prend 20
Initiative
Elle doit donc aendre d'avoir récupéré d'une commotion. Une fois ceci
fait, et à l'issue d'une période de repos complet, elle aura regagné un point
de force d'âme (ainsi, notez-le, qu'un point d'initiative). Ses jauges
prendront donc la forme suivante :
Force d'âme
Fatigue R I
Santé R I assistance médicale est envisageable).
Initiative
Si elle récupère d'une deuxième commotion, elle ne pourra pour autant
pas regagner davantage de force d'âme car la taille maximale de sa jauge
n'est que de 1 (néanmoins elle regagnera immédiatement un point
d'initiative).
RÉTABLISSEMENT
Rémission des points de dégâts : à l’issue d’une
période de repos complet, un personnage perd autant de
points de dégât physiques que son rang de Physique et
autant de points de dégât choc que son rang de Volonté.
On peut effectuer une deuxième période de repos
complet sur une même journée pour récupèrer d'une
seconde volée de points de dégâts (mais pas davantage).
Le taux est doublé avec des soins adaptés (premiers
soins, massages, médicaments etc.).
STABILISATION DES BLESSURES
Si rien n'est fait, les blessures d'un personnage peuvent
très bien se stabiliser d'elles-même. Il s'agit-là de la
stabilisation naturelle. Mais il vaut mieux les panser, on
parle alors de stabilisation médicale (ou premiers soins).
Stabilisation naturelle : chaque heure après la
réception de blessures, un jet de Physique peut être effectué
pour chaque blessure non stabilisée. La difficulté est :
• Moyenne : si le point de rupture n'est pas aeint ;
• Difficile : s'il est aeint ;
• Très difficile : s'il est dépassé.
Elle est augmentée d'un degré si les conditions sont
insalubres ou si rien n'est fait pour améliorer les choses
(neoyer la plaie, faire un pansement de fortune).
Une réussite indique que la blessure s'est naturellement
stabilisée. La stabilisation naturelle est impossible pour un
personnage à l'agonie.
Stabilisation médicale : il s'agit là de premiers soins.
Un personnage peut panser des blessures en utilisant une
compétence appropriée du domaine Arts et métiers, selon le
niveau de précision souhaité pour l’univers considéré (il est
recommandé d’utiliser une unique compétence « Médecin »
pour les univers médiévaux et de distinguer entre
« Premiers soins » et « Chirurgien » pour les univers plus
avancés).
La difficulté est :
• Facile : si le point de rupture n'est pas aeint ;
• Moyenne : s'il est aeint ;
• Difficile : s'il est dépassé.
Elle est augmentée d'un degré si les conditions sont
minutes moins 5 par incrément obtenu.
Stabiliser suffisamment de blessures d'un personnage
pour le faire revenir à son point de rupture met fin à une
agonie et évite la mort du personnage.
GUÉRISON ET RÉCUPÉRATION
Les blessures peuvent se guérir d'elles-mêmes ou être
soignées. Les commotions, quant à elles, ne peuvent que
guérir naturellement par le repos (même si une légère
Récupération des commotions : un personnage
effectuant sa période de repos complet perd une
commotion. On peut effectuer une deuxième période de
repos complet sur une même journée pour récupèrer d'une
seconde commotion (mais pas davantage). Cet effet se
cumule avec la récupération des points de dégâts.
Des soins et médicaments spécialisés peuvent permere
de récupérer d'une commotion supplémentaire par jour
É TAT VITAL
mais ceux-ci doivent rester rares.
Guérison naturelle des blessures : une blessure
stabilisée est guérie tous les dix jours moins le Physique du
personnage. On la retire alors de la jauge de santé.
Exemple : avec son Physique de 3, Cnæus guérit ses blessures au rythme
d'une tous les 7 jours quand Éleuthéria, avec son unique rang de Physique,
ne guérit une blessure que tous les 9 jours.
Guérison médicale des blessures : une fois que toutes
les blessures d'un personnage sont stabilisées, un médecin
peut alors effectuer un jet d'une compétence appropriée du
domaine Arts et métiers (là encore, privilégier « Médecin »
pour les univers médiévaux et distinguer « Chirurgien » de
« Premiers soins » pour les univers plus avancés ; mais le
choix est vôtre).
Le ND vaut 5 × (nombre total de blessures à ce
moment) + 5. Si le jet est réussi, une blessure est retirée de
la jauge de santé.
Ce jet peut être réitéré pour chaque intervalle de dix
jours auxquels on soustrait :
• Le Physique du personnage soigné (la durée de base
correspond donc à l'intervalle de guérison naturelle
des blessures).
• Le nombre d'incréments obtenus sur le dernier jet
du médecin pourvu que le patient dispose de soins
quotidiens durant toute la période.
Il est impossible d'opérer sans un véritable matériel de
chirurgie. Le fait de le faire avec du matériel primitif
(généralement le cas des univers pré-modernes) entraîne un
malus de 15 au jet. Le MJ est libre d'interpréter les
conséquences d'un échec à un jet de chirurgie.
La guérison médicale se cumule avec la guérison
naturelle. Un personnage traité médicalement profite donc
des deux biais.
33
 UP!System

34
 SÉQUELLES
Un personnage peut subir des aeintes de nature plus
durable que le simple système abstrait des blessures et des
commotions. Ce type d’affliction est appelé séquelle.
Acquisition : une séquelle se produit lorsqu'un
personnage reçoit d'un seul coup un nombre de points de
dégât effectifs supérieur à l'un de ses seuils de séquelle. Un
jet doit alors être effectué sur la table correspondant au
seuil dépassé.
• Seuil de séquelle mineure : 5 × Physique + 5.
• Seuil de séquelle majeure : 5 × Physique + 15.
Ces seuils ne se cumulent pas : dépasser le seuil majeur
ne conère qu'une séquelle majeure uniquement (même si,
techiquement, le seuil mineur est aussi dépassé).
Le fait que les dégâts doivent être reçus d'un seul coup
donne un grand intérêt aux armures et protections : en
réduisant les dégâts effectifs instantanés, celles-ci vont
permere d'accumuler les dégâts sur plusieurs actions, ce
qui pourra donner des blessures, mais pas des séquelles. De
manière générale, c'est une très mauvaise idée que de
s'exposer à des armes létales sans aucune protection.
Guérison : il n'est volontairement pas fourni de
système complet de guérison des séquelles. Celles qui sont
temporaires guérissent dans le temps indiqué (pourvu qu'un
minimum de traitement soit apporté, une fracture mal
réduite pourrait par exemple évoluer en lésion permanente),
celles permanentes nécessitent une médecine avancée ou de
la magie, ce qui pourrait être l’objet d’aventures.
PEUR
Rang de peur : tous les objets, créatures et personnages
possèdent un rang de peur. Il vaut généralement 0 car la
majorité des choses ne sont pas effrayantes. Pour les entités
ayant un rang de peur non-nul, celui-ci varie de 1 à 5 en
fonction du niveau de terreur que suscite son possesseur.
Certains effets permeent d'augmenter le rang de peur
(l'avantage boucher par exemple) et donc, potentiellement,
de conférer un rang non-nul à un personnage n'en
possédant normalement pas.
Jet de peur : lorsqu'un personnage est confronté à
quelque chose ayant un rang de peur non nul, il doit
effectuer un jet de volonté contre un ND de 5 × le rang de
peur affronté. Si le jet est un échec, il subit un malus en dés
lancés égal au rang de peur sur toutes ses actions durant un
nombre de tours lui-même égal au rang de peur.
FAIM
Un personnage gagne un rang de faim à l'issue de
chaque période d'un nombre de jours égal à son rang de
Physique durant laquelle il ne se nourrit pas.
Se rationner permet de doubler la durée de ces périodes,
mais un personnage subit 5 dégâts choc par journée de
rationnement.
É TAT VITAL
Les rangs de faim ont les effets suivants :
• Rang 1 : les durées de récupération des dégâts,
commotions et blessures sont doublées.
• Rang 2 : le personnage est considéré comme sonné.
• Rang 3 : le personnage ne peut presque plus se
mouvoir, la mort s'ensuivra rapidement.
35
 POUR QUI SONNE LE
GLAS…
À travers les années, le système
des jauges a pu apparaître complexe
à certains nouveaux-venus. Voilà
pourquoi il fait l’objet d’une
aention particulière dans cee
édition consolidée. S’il vous
apparaît un peu confus, gardez bien
en tête cet élément important : si ce
système est un peu long à expliquer,
il est très simple et rapide à mere
en œuvre en partie. En effet, il est
principalement visuel et consiste,
au fond, uniquement à cocher des
ronds et effacer ceux d’à côté quand
ils se chevauchent.
Avec les domaines, les jauges sont
la marque de fabrique du
UP! System, la présente réécriture
est l’occasion de détailler plus avant
les motifs derrière leur conception :
Mortalité : le UP!System a pour
mission d’aider les MJ à dépeindre
des aventures vraisemblables.
Seules des éléments extraordinaires
(magie, technologie…) permeent à
un humain d’encaisser les coups
UP!System
d’épée sans sourciller.
Aléatoire, pas arbitraire : on ne
sait jamais pour qui sonne le glas.
Avec les jauges, les personnages ne
sont pas des « gourdes à points de
vie » sachant toujours exactement
quand il vont chuter. Jusqu’au point
de rupture, la survie immédiate est
assurée, mais une fois celui-ci
dépassé, chaque blessure ou
commotion est un enjeu : le
personnage va-t-il tenir ou
s’effondrer ? Tout comme dans la
vraie vie, certains tomberont à la
première balle, d’autres resteront
conscients malgré de terribles
mutilations… et il est impossible de
le savoir avant que ce moment
n'arrive.
Progressivité : il y a des étapes
avant le glas. Avec les jauges, un
personnage est d’abord sonné, puis
incapable ou inconscient, puis en
agonie puis, enfin, mort ou dans le
coma. Cela donne une variété de
descriptions aidant à enrichir
l’histoire : ici, le preux chevalier
affrontant le souffle d’un dragon
n’est pas soit blessé sans aucun
malus soit complètement mort, il
peut être tombé au sol, inconscient
et ramené au camp par ses
compagnons en fuite, prêt à ourdir
sa vengeance.
Pour ne pas s'opposer à la
narration, le UP!System cherche à
proposer plus que la simple binarité
actif/mort.
36
AUTRES SOURCES DE
DÉGÂTS
Au-delà des coups infligés en combat,
bien des heurts peuvent blesser un
personnage. Cee section propose des
lignes directrices pour gérer ces
situations.
ACCIDENTS
Asphyxie : permet de représenter la
noyade, la décompression d’un vaisseau
spatial ou toute autre situation où la
respiration est difficile.
Un personnage peut retenir son
souffle pendant Physique × 20 secondes.
Au delà, il perd temporairement un rang
de Physique par tranche de 10 secondes
et meurt quand celui-ci aeint 0.
Chutes : un personnage subit 5
points de dégât par 2m de chute. Il doit
effectuer un jet d'absorption et subit une
blessure supplémentaire :
• Tous les 20 points en dessous du
ND s'il tombe sur une surface ferme
(terre, gravats).
• Tous les 10 points en dessous du
ND s'il tombe sur une surface dure
(pierre ou métal).
Ce système peut être extrapolé pour
des collisions en partant du postulat de
base que heurter une voiture se déplaçant
à 50km/h est équivalent à une chute de
6m de haut sur une surface solide.
CLIMAT EXTRÊME
Un personnage exposé à des
températures extrêmes, ou autre
phénomène particulièrement violent,
subit 5 points de dégâts toutes les 8
heures (ce taux peut passer à toutes les
heures voire plus sans protection
adaptée).
À noter qu'une exposition à un
phénomène particulièrement brutal
durant une heure (traverser une passe
avec des vents glacés très violents par
exemple) peut constituer une « activité
physique exténuante » pour la fatigue.
PHÉNOMÈNES DESTRUCTEURS
Explosions : celles-ci sont définies
par un rang d'explosion noté sur 10. Le
rayon de l'explosion est égal à ce rang en
mètres et ses dégâts en valent le décuple
(doublé si espace clos).
• Rang 1 : explosion d'un pistolet.
• Rang 2 : sachet de poudre.
• Rang 3 : baton de dynamite.
• Rang 4 : tonnelet de poudre.
• Rang 5 : obus de campagne.
• Rang 6 : tonneau de poudre.
• Rang 7 : grosse bombe aérienne.
• Rang 8 : empilement de tonneaux
de poudre.
• Rang 9 : voiture remplie d'explosif
industriel.
• Rang 10 : Sainte-Barbe d'un navire.
Feu et autres énergies : le système
proposé ici vise à modéliser les dégâts
produit directement par une source
d'énergie destructrice. C'est le feu qui
illustrera cee règle, mais tout peut être
extrapolé pour d'autres énergies comme
l'électricité par exemple.
Les dégâts sont égaux à 5 × rang
d'intensité × rang de taille.
Indications pour le rang d'intensité :
• Rang 1 : feu à combustion lente
(ex : cigaree).
• Rang 2 : feu de bois.
• Rang 3 : feu très chaud (forge).
• Rang 4 : feu chimique à très haute
température ou feu de métaux.
• Rang 5 : torche à plasma.
Indications pour le rang de taille :
• Rang 1 : allumee.
• Rang 2 : torche.
• Rang 3 : belle flambée.
• Rang 4 : gros foyer (charree de
foin).
• Rang 5 : énorme foyer infernal.
Radiations nocives : cee
mécanique prend pour exemple les
rayonnements ionisants classiques mais
peut être extrapolée pour d'autres formes
d'émanations sournoises (comme un
artefact maléfique corrompant ce qui
l'entoure).
Un personnage exposé à des
radiations reçoit un certain nombre de
points de dégât radioactifs à un rythme
dépendant du niveau de rayonnement
subi :
• Zone à fond radioactif (site
d’incident nucléaire) : 1/scène.
• Source active mineure (fuite de
réacteur) : 1/tour.
• Source active majeure (exposition
directe à neutrons actifs) : 1/phase.
Tant qu’un personnage possède des dégâts issus de
radiations, il doit effectuer tous les matins un jet de
Physique ayant pour ND le nombre de points de dégât en
question. Un échec lui fait subir les effets du syndrome
d’irradiation aiguë : désorientation, nausées et douleurs (il
est considéré comme sonné).
Chaque blessure reçue du fait d’un échec à un jet
d’absorption suite à réception de dégâts radioactifs fait
subir une séquelle radioactive. Chaque séquelle radioactive
est associée à une douleur invalidante imposant un malus à
tous les jets tant qu’un traitement adapté n’est pas mené à
son terme.
accorder avant de ressentir les effets du manque : un malus
de 10 à toutes les actions tandis que le personnage se débat
avec les crises d’anxiété, les nausées et autres maux,
certaines substances pouvant entraîner la mort.
EXEMPLES DE NOCIFS
Alcool générique : voici un exemple de substance non létale (bien
sûr une surdose invraisemblable d’alcool causera la mort).
• Virulence : 10, 15 ou 20 selon degré.
• Temps avant effet : 10 minutes.
• Intervalle : 1 seul test.
• Effet somatique : désinhibition.
• Effet toxique : nausées, somnolence.
• Dépendance : trois doses par jour pendant une semaine.
• Délai de manque : deux jours.

Amanite phalloïde :
• Virulence : 30.
• Temps avant effet : 1 heure.
• Intervalle : 1 heure (3 tests).
La guérison des blessures par irradiation dépend du • Effet somatique : horribles douleurs abdominales.
niveau de médecine disponible :
• Effet toxique : trois blessures.
• Primitive : une blessure guérit par an, séquelles
• Dépendance : aucune.
permanentes.
• Délai de manque : pas de manque.
• Moderne : une blessure guérit tous les six mois,
séquelles permanentes sur 4 ou plus sur 1D10. Drogue légère :

É TAT VITAL
• Futuriste : une blessure guérit tous les deux mois, • Virulence : 10
séquelles permanentes sur 8 ou plus sur 1D10. • Temps avant effet : 1 minute.
• Intervalle : 1 minute (10 tests, extensible si une dose est reprise).
• Hyper-avancée : les blessures guérissent
normalement. • Effet somatique : plaisir, crises de fous rires.
• Effet toxique : angoisse , nervosité.
• Dépendance : une dose par jour pendant une semaine.
POISONS, MALADIES ET • Délai de manque : trois jours.

IN TOXICATIONS
Métaboliser la substance : l’ingestion d’une substance
ou l’exposition à un toxique nécessite de la part d’un
personnage qu’il effectue un jet d’intoxication à l’issue du
temps avant effet de la substance : il s’agit d’un jet de
Physique contre un ND égal à la virulence de la substance.
• Si le jet est réussi, le personnage subit l’eeffet
somatique de la substance (désinhibition de l’alcool,
soin magique d’une potion etc.).
• Si le jet est un échec, le personnage subit, en plus de
son effet somatique, l’eeffet toxique de la substance.
Le jet d’intoxication doit être effectué à nouveau à
chaque fois qu’un intervalle de temps, s’écoule. Un nombre
maximal d’intervalles est généralement fourni, sinon cela
signifie que la substance est particulièrement active et que
son action ne peut être arrêtée que par des soins.
Le MJ peut autoriser des jets de médecine (ou définir un
antidote ou remède) afin de réduire les effets d'un poison ou
d'une maladie (les modalités exactes étant à définir).

Dépendance et manque : chaque substance indiquera

ses conditions de dépendance. Chaque fois que ces conditions
sont remplies, le personnage doit réussir un jet de difficulté
moyenne avec le minimum de ses traits Physique et Volonté
pour ne pas devenir dépendant.
Chaque substance pouvant générer une dépendance
indiquera le délai qu’un personnage dépendant se voit

37
 Drogue dure :
• Virulence : 15.
• Temps avant effet : 1 minute.
• Intervalle : 5 minutes (12 tests).
• Effet somatique : hallucinations, sentiment de toute-puissance,
bien-être et accélération de l'activité mentale.
• Effet toxique : 2 points de dégâts, angoisse, hypothermie,
hallucinations effrayantes.
• Dépendance : trois doses dans la même semaine.
• Délai de manque : une journée.

Fièvre des moustiques :

• Virulence : 10.
• Temps avant effet : 1 journée.
• Intervalle : 1 jour (10 tests).
• Effet somatique : délires, hallucinations et fièvre.
• Effet toxique : 5 points de dégâts physiques.
• Dépendance : aucune.
• Délai de manque : pas de manque.

Maladie bubonique :
• Virulence : 20.
• Temps avant effet : 3 jours.
• Intervalle : 1 journée (10 tests).
• Effet somatique : squames noirâtres, troubles nerveux, odeur
insoutenable, putréfaction des extrêmites.
UP!System

• Effet toxique : 1 blessure.

• Dépendance : aucune.
• Délai de manque : pas de manque.

Maladie pulmonaire :
• Virulence : 25.
• Temps avant effet : 2 jours.
• Intervalle : 1 journée (8 tests).
• Effet somatique : toux infectée, fièvre, tremblements.
• Effet toxique : 2 blessures.
• Dépendance : aucune.
• Délai de manque : pas de manque.

Poison violent générique (ciguë) :

• Virulence : 20.
• Temps avant effet : 1 heure.
• Intervalle : 1 heure (5 tests).
• Effet somatique : troubles digestifs, vertiges, maux de tête,
altération du sens du toucher.
• Effet toxique : deux blessures.
• Dépendance : aucune.
• Délai de manque : pas de manque.

Poison utilitaire générique (mort aux rats) :

• Virulence : 10.
• Temps avant effet : 10 heures.
• Intervalle : 1 seul jet.
• Effet somatique : irritations cutanées, troubles digestifs, maux de
tête.
• Effet toxique : une blessures.
• Dépendance : aucune.
• Délai de manque : pas de manque.

38
CHAPITRE VI : CRÉATION ET
É VOLUTION DE PE RSONNAG E
 C RÉATION ET ÉVOLUTION DE
L'essentiel des règles étant maintenant connu, il est désormais possible de créer un personnage en
toute connaissance de cause. Ce chapitre présente donc les règles permettant de générer de hardis
héros prêts, tels Cnæus, à affronter horreurs tentaculaires et sadisme des maîtres de jeu.
CRÉATION ET ÉVOLUTION
Le UP!System emploie la même
mécanique (les XP) tant pour créer
un nouveau personnage que pour le
faire évoluer par la suite. Tous les
éléments précisés dans ce chapitre
peuvent donc servir aussi bien dans
la génération initiale que pour des
gains ultérieurs en partie. Ceci
comprend non seulement les
caractéristiques mais aussi les
avantages : la seule limite est ce que
le MJ est prêt à autoriser.
Concernant le gain d'XP post-
UP!System
création, aucune règle n’est
donnée : le MJ les distribue selon
son bon vouloir, une bonne pratique
est d’en donner 4 à 12 en fin de
partie (selon la longueur de celle-ci)
mais il n’y a rien là de prescriptif.
N’oubliez pas que si les
caractéristiques des personnages
évoluent, il faut recalculer les
caractéristiques secondaire
immédiatement : celles-ci ne sont
pas figées à leurs valeurs de départ.
ACHETER LES RÈGLES,
DÉCIDER DU ROLEPLAY
Vous remarquerez que le nombre
total d’avantages et de
désavantages est assez limité. C’est
volontaire : le principe est d’acheter
avec des XP un effet mécanique et
de décider, en accord avec le MJ,
quelle est la signification derrière.
Ainsi vous ne trouverez pas dans ces
pages l’habituelle farandole mais, à
l'inverse, seulement quelques
éléments simples comme « malus
aux jets » ou « perte de contrôle » :
à vous de décider ce qu’ils peuvent
bien signifier pour votre
personnage !
En fournissant une longue liste
restrictive, on ne parvient jamais à
couvrir tout le spectre et l’on
restreint en fait les choix. Il a été
jugé préférable ici de donner peu
d’options, mais qu'elles très
générales afin de rendre la création
du personnage réellement libre.
40
PE RSONNAG E
POINTS D'EXPÉRIENCE
La mesure de la puissance d'un
personnage est son expérience. Elle se
chiffre en points d'expérience (XP). Un
personnage commence avec un certain
nombre d’XP puis en gagnera d'autres au
cours de ses aventures.
Les XP peuvent être dépensés pour :
• Augmenter les rangs des
caractéristiques (pensez alors à
recalculer les caractéristiques
secondaires) ;
• Acheter des avantages ;
• Acheter des langages ;
• Acheter des capacités spéciales
(entraînements d’élite, magie si
l’univers le permet etc.).
À la création, le MJ décide du nombre
d’XP qu’il souhaite conférer aux
personnages des joueurs. Ce nombre va
varier avec le niveau de puissance voulu
pour le groupe ainsi qu’avec les jeux :
certains nécessitent en effet beaucoup
d’avantages (jeux très sociaux) ou, au
contraire, très peu (jeux d’aventure bas
niveau). Le MJ devra donc étalonner la
quantité d’expérience en fonction de ce
qu’il désire. À titre indicatif, un bon point
de départ est de se baser sur les valeurs
suivantes :
• 200XP : personnage débutant.
• 350XP : personnage vétéran.
• 500XP : véritable maître.
En les faisant varier de plus ou moins
50XP en fonction du jeu pratiqué.
CARACTÉRISTIQUES
Rangs à la création : la plupart des
adultes ne sont pas complètements
démunis dans les domaines de base. De
même, la majorité d'entre eux ont au
moins le minimum humain dans leurs
traits. Ainsi, au départ d'une création,
chaque personnage reçoit un rang dans
tous ses domaines et chacun de ses traits.
Création de Cnæus et Éleuthéria : au fur et à
mesure de ce chapitre, la présentation des règles
sera accompagnée par la création de Cnæus et
Éleuthéria.
A ce stade, Cnæus et Éleuthéria possèdent donc
tous les traits et tous les domaines au rang 1, aucun
rang dans aucune compétence et disposent chacun
de 200XP non dépensés (leur MJ a suivi le standard
des personnages débutants).
Achat de nouveaux rangs : chaque
rang possède un coût dépendant de la
caractéristique considérée. De plus,
acheter un rang nécessite d'avoir au
préalable acheté tous les rangs précédents
un à un.
Les coûts sont les suivants :
• Traits : rang désiré × 5XP.
Création de Cnæus et Éleuthéria : Cnæus est un
soldat, il ne faut donc pas négliger son Physique, on
vise le rang 3. Il faut donc d’abord payer le rang 2 (2
× 5XP = 10XP) puis le rang 3 à son tour (3 × 5XP =
15XP) ; pour un total de 25XP (le rang 1 étant
possédé de base).
Sa Coordination est cruciale : c’est après tout ce
trait qui permet de toucher sa cible, on vise donc là
aussi le rang 3. Là encore, le coût total sera de
2×5+3×5 = 25XP.
Un bon soldat ne doit pas être ignare ou timoré,
c’est donc le rang 2 qui est visé pour le Mental et la
Volonté ; chacun à un coût de 10XP, ce qui ajoute
20XP aux dépenses.
C’est la Présence qui est sacrifiée : Cnæus peut être
un rustre tant qu’il manie bien le glaive ; on laisse
donc ce trait au rang 1, sans coût.
Le total d’XP dépensé pour les traits de Cnæus est
donc de 25+25+10+10+0=70XP.
ant à Éleuthéria, une chambellane ne peut faire
l’impasse sur le Mental et la Présence : ces deux
traits sont donc passés au rang 3. Afin qu’elle ne
soit ni gauche ni timide on passe Coordination et
Volonté au rang 2 et c’est le Physique qui est
sacrifié, restant au rang 1. Éleuthéria possède donc
le même nombre de rangs dans ses traits que
Cnæus (2 traits au rang 3, 2 traits au rang 2 et un
trait au rang 1) même si ceux-ci sont répartis
différemment (les mêmes traits n’ont pas les mêmes
rangs). Le calcul est donc le même et Éleuthéria a,
pour l’instant, 70XP investis dans ses
caractéristiques.
Il reste donc 130XP (200-70) aux deux personnages.
• Domaines : rang désiré × 3XP.
Création de Cnæus et Éleuthéria : l’entraînement de Cnæus nécessite le
rang 3 dans le domaine Action. Il faut donc d’abord acheter le rang 2 (2 ×
3XP = 6XP) puis le rang 3 (3 × 3XP = 9XP) ; pour un total de 15XP.
Cnæus a au moins eu une vague formation à la reconnaissance, son
domaine Analyse est donc au rang 2, pour 6XP.
L’essentiel de son entraînement étant martial, le domaine Combat au
corps à corps est son cœur de métier et doit posséder le rang 3, là encore
pour 15XP.
Enfin, au contact des aristocrates qu’il sert, Cnæus a reçu un vernis de
sociabilité, menant son domaine Social au rang 2, pour 6XP.
Avec un total de 42XP investis dans ses domaines (15 + 6 + 15 + 6), il reste
donc 88XP à Cnæus (130 – 42) pour ses dépenses ultérieures.
Éleuthéria, quant à elle, se doit d’avoir une certaine perspicacité, son
domaine analyse est donc au rang 3 pour 15XP. Le domaine Social est son
cœur de métier, on le monte au rang 3 pour 15XP aussi.
Afin de ne pas être totalement démunie dans le cas où elle devrait assurer
sa propre défense, son domaine Combat au corps à corps est passé au
rang 2, pour 6XP.
Éleuthéria a donc dépensé 36XP dans ses domaines, il lui reste au final
94XP.
• Compétences : rang désiré × 2XP (limitation : une
compétence ne peut jamais avoir un rang supérieur à
celui de son domaine). Rappelez-vous que les
compétences commencent bien à 0 (contrairement
aux traits et domaines qui commencent au rang 1 dès
la création).
Création de Cnæus et Éleuthéria : Cnæus se doit de posséder la
compétence Aaque(lame longue) au rang 3 pour être un soldat efficace,
on achète donc d’abord le rang 1 (1 × 2XP = 2XP) puis le rang 2 (2 × 2XP =
4XP) puis le rang 3 (3 × 2XP = 6XP) ; pour un total de 12XP. Son domaine
Combat au corps à corps est lui-même rang 3, donc ce rang est légal pour
cee compétence. Il en va de même pour la compétence Parade(lame
longue), là aussi un rang 3 pour 12XP, soit 24XP au total.
Dans le domaine Action, on passe ses compétences Athlétisme et
Équitation au rang 2, pour 6XP (1×2 + 2×2) chacune, soit 12XP au total. Le
rang du domaine est de 3, ces compétences peuvent donc aeindre le rang
2.
Dans le domaine Analyse, la compétence Empathie passe au rang 1 pour
2XP et la compétence Investigation au rang 2 pour 6XP. Soit 8XP au total,
le rang 2 du domaine autorise ces augmentations.
Enfin, la compétence Art oratoire passe au rang 2, pour un coût de 6XP, au
même rang que celui du domaine.
Cnæus a dépensé au total 50XP (24+12+8+6) dans ses compétences : il lui
reste donc 38XP.
Pour Éleuthéria, ce sont les compétences Art oratoire, Étiquee et
Subterfuge qui sont primordiales : elles sont donc toutes trois passées au
rang 3 pour 12XP chacune, soit 36XP en tout.
Afin de pouvoir se défendre avec son couteau, sa compétence
Aaque(lame courte) est au moins montée au rang 1, pour 2XP.
Tant son domaine Social que son domaine Combat au corps à corps
possèdent suffisamment de rangs pour autoriser ces augmentations.
Il est souhaitable qu’Éleuthéria dispose d’une compétence Empathie au
rang 2 et d’une compétence Investigation au rang 3. Le domaine Analyse
étant au rang 3, il n’y a pas de problème. Empathie passe au rang 2 pour
6XP, et Investigation passe au rang 3 pour 12XP. Cee opération ayant
donc coûté en tout 18XP (6+12).
Au final, Eleuthéria aura donc dépensé 56XP, il lui reste désormais 38XP.
Spécialisations : acheter une spécialisation dans une
compétence coûte 2XP. Il est possible d'en avoir autant que
désiré.
Création de Cnæus et Éleuthéria : Cnæus se dote de spécialisations en
épées à une et deux mains dans sa compétence Aaque(lame longue) et à
nouveau en épée à une main pour Parade(lame longue). Cela fait trois
spécialisations pour 2XP l’une, soit un total de 6XP. Il lui reste 32XP.
Éleuthéria achète une seule spécialisation : mensonge pour la compétence
Empathie. Avec un coût de 2XP, il lui reste désormais 36XP.
AVANTAGES ET DÉSAVANTAGES
Afin de donner à un personnage des facultés ou
positions particulières, il est possible d'acheter des
avantages. Chaque avantage a un coût et des effets qui lui
sont propres.
C RÉATION ET ÉVOLUTION DE PERSO
Si un manque d'XP se fait sentir ou si un joueur souhaite
compliquer l'existence de son personnage pour des histoires
plus intéressantes, il est aussi possible de prendre des
désavantages, dont le prix est ajouté au total d'XP possédé
par le personnage, permeant ainsi de créer des
personnages plus puissants au prix de tourments.
Création de Cnæus et Éleuthéria : Cnæus achète l’avantage Grande
destinée pour 18XP, s’aendant à des dépenses ultérieures, il prend le
désavantage Phobie au rang 2, pour 8XP (nous dirons qu’il a gardé une
certaine crainte des entités tentaculaires…). La somme de ses avantages et
désavantages lui coûte donc 10XP (18-8), il lui reste 22XP.
Éleuthéria s’offre des Économies de rang 2 (pour un total de 8XP) ainsi
qu’une Appartenance de rang 2 (6XP, elle a ses entrées dans une
importante faction du palais). Elle achète aussi l’avantage Résistance à la
fatigue pour 8XP et, enfin, un Sauf-conduit à 10XP représentant son statut
de chambellane. Ceci lui coûte un total 32XP, il lui reste désormais 4XP.
LISTE DES AVANTAGES
Accoutumance à un climat extrême (4XP) : vous
résistez très bien à la chaleur ou au froid, mais le contraire
n'est pas vrai. Les dégâts que vous subissez dans le climat
auquel vous êtes accoutumé sont réduits de 5, en
contrepartie, les dégâts infligés par le climat inverse sont
eux-mêmes augmentés de 5.
Agile (15XP) : votre défense est augmentée de 5.
Allié (variable) : vous possédez un allié dont la
puissance et la loyauté dépendent des XP investis dans cet
avantage (qui peut aussi représenter du chantage) :
Puissance :
• 2XP : individu isolé sans compétence notable.
• 4XP : spadassin compétent isolé.
• 6XP : riche bourgeois ou noble.
• 8XP : individu réellement très influent.
• 10XP : grand et puissant seigneur.
Loyauté :
• 2XP : sympathique amitié menant à des services.
• 4XP : amitié sincère avec aide importante.
• 6XP : loyauté forte avec prise de risques sociaux
importants et mise en danger.
• 8XP : loyauté réelle avec prise de risques mortels.
• 10XP : loyauté absolue s'étendant aux proches du
personnage.
41
 UP!System

42
 Ambidextre (6XP) : vous n'avez aucune pénalité de
main non directrice.
Appartenance (variable) : vous êtes membre d'une
prestigieuse organisation, société secrète, armée ou
puissante guilde. Les avantages exacts sont à définir avec le
MJ mais, en tout état de cause, vous pouvez bénéficier du
soutien des membres et des vastes ressources de
l'organisation en question. En retour, vous devrez parfois
donner de votre personne à son service. Le coup en XP est
variable et dépend de la position effective au sein de
l'organisation.
• 2XP : simple agent, garde, homme du rang ou
novice.
• 6XP : recrue de confiance, petit chef, sergent ou
membre de plein droit.
• 10XP : membre important, chevalier de l'ordre,
actionnaire financier ou capitaine.
• 14XP : membre de haut rang, colonel, préfet ou
membre du conseil.
Apprentissage de Grand Maître (6XP) : l'une de vos
compétences, ainsi que le domaine qui la gouverne, pourra
un jour aeindre le rang 6.
Bonus aux jets (6XP) : vous êtes particulièrement
doué dans une compétence, un domaine ou un trait. Tous
vos jets dans cee compétence, ce domaine ou les jets de
trait pur s'effectuent avec un bonus :
• Compétence : +2g0
• Domaine ou trait pur : +1g0
Ces bonus ne sont pas cumulables (i.e. l'avantage ne
peut être pris à la fois pour un domaine et une compétence
appartenant à celui-ci).
Cela peut être dû à n'importe quoi, des années
d'apprentissage, un pacte démoniaque…
Boucher (10XP) : si vous infligez deux blessures d'un
seul coup à un ennemi, vous pouvez dépenser un point de
force d'âme pour augmenter votre rang de peur de 3 pour le
reste du combat.
Citation (6XP) : vous êtes particulièrement célèbre,
apprécié et reconnu.
Compagnon (10XP) : vous avez loué les services d’un
soldat compétent, voyagez avec un comparse ou votre vieux
professeur etc. Il vous restera loyal tant que vous ne ferez
rien pour l’agacer sérieusement. Ce personnage est doté
d'un rang de menace de 2 (cf. règles d'aventures et
campagnes).
Conscience de l'invisible (10XP) : vous avez
conscience des forces invisibles et mystiques à l'œuvre. Un
jet de perception de difficulté moyenne vous permet de
détecter l'usage de pouvoirs ou la présence de créatures
d'origine mystique dans votre entourage proche.
Crâne de fer (15XP) : vos dés explosent même lorsque
vous aeignez votre point de rupture (fatigue ou santé).
Dégaine rapide (6XP) : vous pouvez dégainer une
arme d’une taille restant crédible sans utiliser d’action.
Économies (4XP par rang) : le personnage débute
avec une certaine somme d'argent (valeurs indicatives, à
adapter à chaque univers, le chapitre équipement donne des
valeurs de prix sur la même base).
• Rang 1 : 250 couronnes.
• Rang 2 : 500 couronnes.
C RÉATION ET ÉVOLUTION DE PERSO
• Rang 3 : 1000 couronnes.
• Rang 4 : 2000 couronnes.
• Rang 5 : 5000 couronnes.
Grand buveur (4 XP) : vous ne tenez jamais compte
des malus liés à un état d’ébriété ou d'intoxication légère.
Grande destinée (18 XP) : quelque chose refuse de
vous laisser mourir. Vous pouvez ignorer la première
blessure mortelle que l'on vous inflige dans une partie.
Héros local (4XP) : vous lancez et gardez un dé
supplémentaire pour vos actions sociales en une ville
spécifique du fait d'une action passée.
Immunité au poison (2XP) : vous ignorez les effets
d’un poison spécifique.
Léthalité (4XP) : vous êtes expert pour donner la mort
avec une catégorie d'arme. Votre multiplicateur
d'incréments est augmenté de 1 lorsque vous brandissez une
arme de cee catégorie.
Localité (4XP) : vous connaissez parfaitement une
région, vos jets impactés par une telle connaissance ont un
bonus de 5.
Organisme résistant (6XP/12XP) : vous gagnez un
bonus de 2g0 / 2g2 selon le prix payé pour contrer les effets
des poisons et maladies mais aussi la nourriture avariée, les
conditions de vie insalubres etc.
Poings de pierre (6XP) : vous vous êtes rudement
entraîné, ou vos membres sont naturellement denses. Vos
dégâts à mains nues sont physiques au lieu de choc.
Rapide (10XP) : vous lancez un dé d'initiative
supplémentaire sans le garder.
Réflexes de combat (6XP) : lors d’un jet d’initiative,
vous pouvez relancer un dé d'action mais serez contraint de
garder ce nouveau résultat.
Réflexes éclairs (15XP) : les interruptions vous
coûtent une action de moins (minimum 1).
Réserves insoupçonnées (6XP) : si votre trait le plus
faible est au rang 1, votre force d'âme se calcule sur la base
du deuxième trait le plus faible.
43
 Résistance à la douleur (8XP) : vous êtes sonné
lorsque vous recevez une blessure de plus que la normale et
bénéficiez d’un bonus de 5 pour résister à la torture.
Résistance à la fatigue (6XP) : vous êtes sonné
lorsque vous recevez une commotion de plus que la
normale et bénéficiez d’un bonus de 5 pour résister à
l'épuisement.
Résistance mystique (6XP) : les tentatives d'user
contre vous de magie ou de pouvoirs psioniques sans votre
consentement voient leur ND augmenter de 5.
Sauf-conduit (6-10XP) : vous possédez un ami
important, avez fait un beau mariage ou détenez une lere
d'introduction, bref, un sésame pour vous sortir de mauvais
pas ou pénétrer en des lieux normalement hors de votre
portée. La puissance de votre sauf-conduit et les avantages
afférents dépendent des points investis dans cet avantage.
Sentinelle (4XP) : vous pouvez utiliser votre
Coordination au lieu de votre Mental pour effectuer vos jets
de perception dans les batailles ou afin de repérer des
embuscades ou des ennemis.
UP!System
Sommeil efficace (4XP) : votre personnage a un
sommeil léger il peut se réveiller sur un jet de perception
facile en cas de besoin et n'a besoin de dormir que la moitié
de la période de repos complet normale (voir règles de
fatigue).
Trait légendaire (6XP) : un de vos traits pourra un
jour aeindre le rang 6.
Tueur né (10XP) : vous pouvez tuer quelqu'un avec
n'importe quoi. Toutes les compétences d'armes dans
lesquelles vous n'avez aucun rang sont considérées comme
étant au rang 1.
Vivacité naturelle (6XP) : si votre Mental est de rang
1, il est considéré comme au rang 2 pour le calcul de
l'initiative uniquement.
LISTE DES DÉSAVANTAGES
Adversité (variable) : vous devez faire face à une
rivalité, une vendea d'une famille rivale, la haine d'une
secte d'assassin ou un ennemi juré qui souhaite votre mort.
Le nombre de points rapportés permet d'évaluer la
virulence de la haine et la puissance de l'ennemi. Cela peut
aussi signifier que vous avez des dees, êtes hors la loi ou
toute autre adversité qu'il peut sembler intéressant de
développer.
Puissance :
• 2XP : individu isolé sans compétence notable
• 4XP : spadassin compétent isolé, organisation locale
• 6XP : famille marchande, riche bourgeois ou noble
• 8XP : puissante société secrète, importante famille
noble ou individu réellement très influent
• 10XP : organisation internationale majeure ou
séculaire, grand et puissant seigneur
44
Virulence :
• 2XP : concurrence sans coups tordus, rivalité
amoureuse.
• 4XP : rivalité amère, la tricherie, la corruption, la
trahison, le complot : tout est bon pour vous bare.
• 6XP : c'est votre ruine qu'ils veulent, votre déchéance
la plus totale et votre mort sociale. Ceux qui vous sont
chers seront utilisés contre vous.
• 8XP : seule votre mort serait satisfaisante ! Vos
proches sont haïs aussi, même si leur mort n'est pas
nécessaire ils pourront être torturés.
• 10XP : vous serez abominablement torturé pendant
l'éternité entière, votre famille et vos amis seront tous
impitoyablement mis à mort sous vos yeux, tout ce
que vous aurez touché devra être brûlé.
Affliction permanente (10XP) : votre corps souffre
d’une blessure qui n’a jamais complètement guérie ou d'une
affliction mentale permanente comme une insomnie totale
sévère. Vous êtes toujours considéré comme ayant une
blessure ou une commotion. Ce désavantage peut être pris
deux fois (une fois pour chaque jauge).
À la rue (4XP) : vous ne disposez pas de demeure et
n'avez presqu'aucune possession, en vérité vous vivez dans
la rue avec les mendiants. Ce désavantage ne peut être
choisi si l'avantage Économies a été acquis.
Amnésique (2XP) : vous ignorez qui vous êtes et ce
que vous fichez là. Les ennuis de ce désavantages peuvent
être combinés avec d'autres, comme par exemple Adversité
ou Secret.
Amputé (10XP) : vous êtes amputé d’une main ou d’un
bras.
Borgne (10XP) : vous n’avez plus qu’un œil valide.
Tous les ND basés sur la perception et l’aaque augmentent
de 5, voir de 10 ou 15 pour le combat à distance.
Code d’honneur (3XP/6XP/9XP/12XP/15XP) : tous
les 3XP rapportés par ce désavantage représentent une règle
d'honneur que vous devez respecter sous peine de perdre un
point de force d'âme. S'il ne vous reste plus de force d'âme
vous subissez un malus cumulatif de 5 sur vos jets.
Conduit ouvert (2XP) : les phénomènes paranormaux
coulent librement à travers vous. Tout utilisateur de magie
ou de pouvoir psionique tentant de vous affecter obtient un
bonus de 5 sur ses jets. La valeur de ce désavantage est
faible car les effets bénéfiques (y compris les vôtres) sont
aussi affectés.
Fragile (10XP) : vous échouez automatiquement à tous
vos jets pour résister à l'inconscience ou l'incapacité.
Honte (4XP) : vous avez été renvoyé d'une organisation
à laquelle vous apparteniez précédemment, avez été vaincu
de manière humiliante et abjecte, avez été dépossédé de vos
terres, avez été exilé du royaume ou avez fait un mariage
très dévalorisant et vous devez faire face à la honte qui en
résulte. Les ennuis de ce désavantages peuvent être
combinés avec d'autres comme par exemple Adversité, À la
rue ou Secret.
Lent (12XP) : vous lancez un dé d'initiative de moins.
Lien de dépendance (variable) : quelqu’un dépend
entièrement de vous.
• 2XP : Adulte.
• 4XP : Personne âgée.
• 6XP : Enfant.
Malus aux jets (6XP) : vous faites face à des difficultés
dans une compétence, un domaine ou un trait. Tous vos jets
dans cee compétence, ce domaine ou les jets de trait pur se
font avec un malus :
• Compétence : -2g0.
• Domaine ou trait pur : -1g0.
Ces malus ne sont pas cumulables (i.e. on ne peut
prendre ce désavantage à la fois pour un domaine et une
compétence lui appartenant).
De plus ce désavantage ne peut être pris dans une
caractéristique de rang inférieur à 2.
Cela peut être dû à n'importe quoi, une lacune
éducative, une vieille blessure…
Mauvaise réputation (6XP) : vous êtes tristement
célèbre. Vos jets sociaux se font avec un malus de 5 avec
toutes les personnes vous reconnaissant (sauf
éventuellement les autres personnes infâmes, qui peuvent
même vouloir devenir comme vous).
Obligation (5XP) : une obligation pesante vous
incombe : vous devez protéger une noble arrogante, avez été
fiancé contre votre gré, servez quelqu'un à votre corps
défendant (peut être par chantage si vous combinez avec le
désavantage Secret), avez prêté serment de fidélité ou devez
accomplir une mission moralement déplaisante.
Organisme faible (6XP/12XP) : vous avez un malus
de 2g0 / 2g2 selon le prix payé pour contrer les effets des
poisons et maladies mais aussi la nourriture avariée, les
conditions de vie insalubres etc…
Perte de contrôle (8XP/15XP) : Il existe un genre de
situation dans lequel vous devez réussir un jet de volonté
moyen(8XP) ou difficile(15XP) pour agir exactement comme
vous le souhaiteriez. Ce genre de situation peut être
n'importe lequel et inclus par exemple, sans s'y limiter :
• Borné : il vous est difficile de changer d'avis.
• Coeur tendre : vous éprouvez un profond respect pour la vie
humaine. Il vous est très difficile de la menacer.
• Compulsif : il vous est difficile de résister à une certaine forme
d'addiction lorsque l'occasion se présente (drogues, sexe, hygiène
etc.).
• Contrariant : vous ne pouvez jamais rester neutre, vous vous
sentez obligé de prendre parti dans chaque dispute et cherchez à
résoudre tous les problèmes.
• Cruel : plus qu’insensible, vous aimez voir souffrir les autres.
• Cupide : pure ambition ou amour de l'argent, il vous est difficile
de résister aux tentations du pouvoir et des richesses. Vos ennemis
vous corrompent aisément.
• Fascination : vous êtes obnubilé par quelque chose, vous pourriez
y sacrifier votre famille, vos amis. Peut-être êtes-vous orphelin,
avez-vous vu passer une belle inconnue dans la rue ou êtes-vous
hanté par le souvenir d'un parfum capiteux.
• Gâté : vous avez toujours obtenu ce que vous souhaitiez. Il vous
est difficile de résister à l’objet de votre désir.
• Impétueux : vous êtes impulsif, et vous cherchez à venger tout
affront.
• Jaloux : vous êtes jaloux d’une autre personne que vous souhaitez
absolument dépasser. Si vous y parvenez, vous tomberez jaloux
d’une autre personne.
• Présomptueux : même dans les situations les plus graves, vous ne
pouvez bare en retraite.
C RÉATION ET ÉVOLUTION DE PERSO
• Vaniteux : vous éprouvez un besoin irrépressible de vous vanter,
vous êtes sûr de vous et fier comme un paon.
Peu réactif (10XP) : vous avez des difficultés à vous
adapter à l'action changeante du combat. Il vous faut trois
actions pour effectuer une interruption.
Phobie (4XP/8XP/12XP/16XP/20XP) : quelque chose
possède un rang de peur supplémentaire contre vous pour
chaque tranche de 4XP rapportés par ce désavantage.
Possédé (8XP) : quelque chose vous hante, vous devez
réussir un jet de Volonté moyen dans les situations s'y
prêtant pour garder le contrôle de votre corps. L'entité vous
parle parfois, le plus souvent dans vos rêves.
Secret (variable) : vous avez un lourd secret. Adultère,
corruption, trahison, assassinat… il pourra vous causer du
tort s'il est révélé.
• 4XP : causera un tort personnel comme la révélation
d'une adultère ou d'une corruption passée.
• 10XP : votre infamie vous causera de lourds ennuis
dans le royaume entier.
• 15XP : des forces vous causeront du tort à l'échelon
international.
• 20XP : nulle part vous ne serez sauf, nulle personne
apprenant votre secret ne vous pardonnera.
Statique (8XP) : vous êtes plus doué pour l'aaque que
pour la défense et présentez une cible aisée. Votre défense
est réduite de 5.
Traumatisme (6XP) : vous souffrez d'un traumatisme
psychologique. Peut être avez-vous connu le grand amour
avant de le voir mourir, peut-être avez vous croisé le regard
d'un démon ou dû achever votre frère mourant dans
d'atroces souffrances. Peut être s'agit-il d'une crise de
religion, votre foi ayant été rudement mise à l'épreuve.
Toujours est-il que lorsque l'objet du traumatisme est
mentionné vous subissez un malus de 5 à toutes vos actions
pendant une scène ou jusqu'à ce que vous dépensiez un
point de force d'âme.
45
 LINGUISTIQUE
Un personnage parle automatiquement sa propre langue
(mais ne sait pas la lire ou l'écrire), toutes les autres doivent
être achetées. Chaque langue d’un univers va posséder un
coût de base en XP suivant son exotisme :
• 1XP : langue très proche de la langue d’un
personnage.
• 2XP : langue étrangère classique.
• 3XP : langue très différente de la langue d’un
personnage.
• 4XP : langue très étrange ou mystique.
À ces coûts de base s’appliquent les modificateurs
suivants :
• Lettrisme : lors de l'achat d'un langage, la seule
connaissance de ce langage qu'en a le personnage est
orale. S'il veut en plus savoir le lire et l'écrire, le
joueur doit dépenser 1XP de plus.
• Notions : pour 1XP de moins, le personnage ne
connaît que les notions d'une langue (verbes
principaux et substantifs courants, erreurs de
syntaxe), ce qui l’empêche de dire ou comprendre
quoi que ce soit de complexe. On ne peut lire ou écrire
UP!System
CAPACITÉS SPÉCIALES
Pour finir, un personnage peut être doté de capacités ou
pouvoirs particuliers. Ces éléments vont dépendre des
univers dépeints et seront généralement décrits dans les
suppléments. Le système de base propose les entraînements
d’élites (cf. chapitre idoine), les options génériques des
seconde et troisième parties introduisent des exemples de
magie et pouvoirs divers.
Création de Cnæus et Éleuthéria : Cnæus achète l’entraînement d’élite
« Armes de corps à corps » pour 20XP, il ne lui en reste plus aucun, sa
création est terminée.
POSSESSIONS DE DÉPART
Les possessions de départ d'un personnage sont à définir
par le MJ en fonction du jeu qu'il pratique.
Par défaut, le UP!System présume qu'un personnage
possède, de base, un équipement minimal : un modeste lieu
d'habitation (ou de l'équivalent minimal comme un bivouac
pour un voyageur), de quelques vêtements sans faste, d'une
arme (ou autre objet nécessaire à son métier) de qualité
minimale.
En plus de cet équipement, le personnage possède les
fonds issus de l'avantage Économies (et peut les dépenser
dès ce stade pour améliorer sa condition de départ) ; si
celui-ci n'a pas été acquis, le personnage dispose de 25

couronnes de trésorerie.
une langue dont on n'a que les notions. À noter que
Si le personnage a été affecté du désavantage À la rue, il
les personnages ont donc toujours de vagues notions
ne dispose d'aucun équipement ou fonds.
des langues très proches de la leur (car le coût modifié
devient donc 0).
• Créole : il s’agit d’un étrange mariage entre deux
langues différentes s'étant longtemps côtoyées. Un
personnage peut connaître un créole au lieu de 2
langues, pour cela il paye les deux langues avec un
rabais total de 3XP. Lorsqu'il doit parler ou se faire
comprendre dans l'une seule des deux langues, il n’y
parvient que la moitié du temps et doit en rester à des
notions relativement simples. Un créole peut posséder
une forme écrite.
• Connaissance parfaite : un personnage parle les
langues étrangères avec un accent. En dépensant 1XP
supplémentaire, il est parfaitement bilingue et ne peut
être détecté comme étranger.

Si, à l'issue de modificateurs à l'apprentissage d'une

langue, le coût de celle-ci tombe à 0 (ou moins) le
personnage sait la parler automatiquement (mais pour
l'écrire il faut que le coût en soit de -1). Cela se produit dans
certains cas (frontaliers habitués à un créole local etc.).
Création de Cnæus et Éleuthéria : pour 1XP, Cnæus apprend à lire sa
propre langue. Avec 1XP de plus, il apprend les notions d’une langue
barbare (dont le coût normal serait de 2XP) afin de pouvoir interroger des
prisonniers. Il lui reste désormais 20XP.

Éleuthéria apprend aussi à lire sa langue pour 1XP et apprend la même

langue barbare que Cnæus, mais correctement (pour 2XP de base) tout en
apprenant aussi à la lire (pour 1XP de plus, soit 3XP en tout pour ce
langage). Avec 4XP dépensés, il ne lui en reste plus aucun, sa création est
terminée.

46
CHAPITRE VII : ENTRAÎNEMENTS
D' É L ITE
 E N T RA ÎN E M E N T S D ' É L I T E
Les entraînements d'élite sont des capacités spéciales qu'un personnage peut acheter moyennant
XP et qui offrent certains talents martiaux comme des attaques uniques ou des avantages
particuliers.
ACQUISITION D'UN ENTRAÎNEMENT
Acquérir un entraînement coûte 20XP. Le personnage
acquiert alors la première capacité d'une branche (cf. plus
loin). Il doit à cet instant décider à quel catégorie d’arme
l’entraînement se rapporte (dans la limite de celles
autorisées par l’entraînement). Un entraînement peut être
acquis plusieurs fois, pour des catégories d’armes
différentes.
Exemple : Cnæus acquiert l'entraînement d'élite « Arme de corps à
corps ». Il dépense donc 20 XP. Il choisit d’assigner à cet entraînement la
catégorie d’arme « Armes à lame longue », il ne pourra donc l’utiliser
lorsqu’il brandira une arme d’une autre catégorie.
COMPÉTENCES D'ÉLITE
A chaque entraînement sont associées 4 compétences.
On les appelle compétences d'élite, l'une d'entre elle est
UP!System
toujours la compétence d'aaque de la catégorie d'arme
assignée à l’entraînement. Les autres fournissent des
capacités particulières et avantages spéciaux intéressants en
combat, parmi elles certaines dépendent de la catégorie
d’arme, d’autres fonctionnent quelle que soit la situation.
L’acquisition d’un entraînement donne simplement
accès à ces compétences : aucun rang n’est gagné à ce stade,
ces compétences commencent donc à 0 et doivent être
montées avec de l’XP. Le domaine de raachement est
Combat au corps au corps ou Combat à distance selon la
catégorie d’arme.
Il est tout à fait autorisé de prendre des spécialisations
dans les compétences d’élite.
Exemple : Cnæus ayant choisi les armes à lame longue pour son
entraînement, il acquiert donc les compétences Coup de pommeau, Coup
puissant(lame longue) et Désarmer au rang 0 (il avait déjà acquis
auparavant la compétence Aaque(lame longue)), ces compétences sont
raachées au domaine Combat au corps à corps.
RANG DE MAÎTRISE
Il existe trois rangs de maîtrise dans les entraînements.
Un personnage commence au rang 1 quand il achète un
entraînement d'élite.
Lorsque le personnage possède toutes les compétences
d'élite de son entraînement au rang 4 il aeint le rang 2. Il
faut ensuite que toutes ses compétences aeignent le rang 5
pour que l'entraînement aeigne le rang 3.
Exemple : Cnæus commence donc au rang 1.
BRANCHES
Chaque entraînement est composé de plusieurs
branches, chacune possédant trois capacités, une pour
chaque rang de maîtrise. Les capacités sont des avantages
spéciaux augmentant les possibilités du personnage en
combat. Comme vu plus haut, l’acquisition d’un
entraînement offre la première capacité d’une branche.
48
Exemple : Cnæus trouve intéressante la branche « spécifique », il choisit
de se dédier à l’épée à une main et acquiert donc la première capacité de
la branche « spécifique » : « arme favorite ».
PROGRESSION
Les compétences d'élite progressent pour un coût
normal en XP. Chaque fois que le personnage gagne un
rang de maîtrise, il apprend une nouvelle capacité. Il peut
aussi dépenser de l'XP à tout moment pour apprendre une
capacité supplémentaire, à raison de 5XP pour une capacité
de rang 1, 10XP pour une capacité de rang 2 et 15XP pour
une capacité de rang 3.
Les restrictions suivantes s'appliquent quant à
l'apprentissage des capacités :
• On ne peut apprendre une capacité que si elle est du
rang 1 ou si l'on possède la capacité du rang précédent
dans la même branche.
• On ne peut apprendre une capacité d'un rang
supérieur à son rang de maîtrise.
Exemple : Cnæus, avant de passer au rang 2, choisit de dépenser 5XP pour
acquérir la première capacité de la branche « finesse » : « souplesse ». Il
était aussi intéressé par la seconde capacité de la branche « spécifique » :
« arme de confiance » mais il n'est qu'au rang de maîtrise 1 et ne peut
donc acheter cee capacité de rang 2 même s'il possède déjà la capacité
précédente de la même branche.
STYLE DE COMBAT
Comme vu plus haut, chaque entraînement est associé à
un ensemble d'armes. On ne peut utiliser un entraînement
avec une arme pour laquelle il n'est pas prévu. Lorsqu'un
personnage achète un entraînement il doit décider pour
quelle catégorie d'arme il va l'utiliser.
S'il souhaite l'utiliser pour une autre catégorie,
l'entraînement doit être racheté. Si l'entraînement est acheté
une seconde fois, on traite les deux entraînements
séparément pour ce qui est des compétences d'élite qui ne
sont pas communes (comme aaque(armes à feu) et
aaque(archerie)) mais les compétences communes ne
dépendant pas d'une catégorie d'arme n'ont pas à être
montées séparément.
Les deux entraînements n'auront pas le même rang de
maîtrise (et donc n'offriront pas le même accès aux
capacités) mais les capacités n'ont pas à être achetées
plusieurs fois.
Exemple : Cnæus utilise son entraînement avec les armes à lame longue. Il
ne peut pas l'utiliser avec des armes d’escrime même si cet entraînement
est aussi disponible pour celles-ci. Pour ce faire, il doit l'acheter une
seconde fois. Même si ses capacités sont communes, s'il possède un rang 1
dans l'un des deux entraînements et un rang 2 dans le deuxième, il ne
pourra pas utiliser ses capacités de rang 2 dans son entraînement pour
lequel il possède un rang 1. Il devra monter ses compétences d'élite
séparément sauf celles non affectées à une catégorie d'arme.
 LISTE DES COMPÉTENCES D'ÉLITE
Attaque(catégorie d'arme) : la même compétence que
celle permeant d'aaquer déjà accessible au personnage.
Elle fait toujours partie des compétences de combat d'un
entraînement et compte pour en monter le rang de maîtrise.
Blocage violent : il s'agit d'une compétence de parade
améliorée et uniquement utilisable contre des aaques à
mains nues. Si vous réussissez à parer avec deux
incréments, vous infligez des dommages à mains nues
normaux (sans incrément) à votre adversaire en plus de
parer son coup.
Ciblage(catégorie d'arme) : en effectuant un jet
d'aaque avec cee compétence et en obtenant un nombre
d'incréments égal au rang de Coordination de l'adversaire,
celui-ci ne peut utiliser une parade pour éviter le tir et sa
couverture ne peut augmenter sa défense de plus de 5.
Marquer(catégorie d'arme) : aaquez en utilisant
cee compétence. Si vous touchez vous n'infligez aucun
dégât mais vous gagnez un point de force d'âme jusqu'à la
fin du combat ou votre adversaire en perd un.
Riposte : effectuez une parade avec votre domaine
Combat au corps à corps seul. Si vous repoussez le coup
vous pouvez contre aaquer, à nouveau avec ce domaine
seul (mais les bonus que vous possédez comme une
spécialisation, un avantage ou le bonus de rang comptent
toujours). Pour chaque rang que vous possédez dans la
compétence Riposte vous pouvez distribuer un dé soit dans
votre groupement de dés de parade, soit dans votre
groupement de dés d'aaque.
Suppression : en effectuant un jet d'aaque à l'arme à
feu ou l'arme automatique avec cee compétence, le tir
n'inflige aucun dégât mais supprime une action de la cible

Coup de pommeau : en effectuant un jet d'aaque
avec cee compétence et en infligeant au moins une
blessure, vous infligez des dégâts à mains nues normaux
(sans incréments), et votre adversaire voit sa défense
tomber à 5 pour cee phase et la suivante.
Coup puissant(catégorie d'arme) : en aaquant avec
cee compétence et en passant la défense en obtenant un
nombre d'incréments égal au rang de Physique de
l'adversaire, le coup ne pourra être paré.
Désarmer : si une aaque adverse échoue contre votre
défense, dépensez une action pour effectuer un jet en
opposition entre cee compétence et la compétence
d’aaque de l’adversaire (en gardant Physique des deux
côtés). Si vous réussissez, l'adversaire est désarmé. Avec
deux incréments, l'arme de votre adversaire se retrouve
dans votre main libre (si vous en avez une).
E N TRA ÎN E M E N TS D ' É L I T E
par groupe de deux incréments obtenus au jet d'aaque.
Tir d'adresse(catégorie d'arme) : par rang dans cee
compétence, les modificateurs à la défense (portée,
couverture, situation etc.) d'un tir sont abaissés de 2.
Tir en cloche(catégorie d'arme) : vous pouvez
augmenter votre portée de 5 mètres par rang dans cee
compétence.
Tourbillon(catégorie d'arme/catégorie d'arme) :
vous pouvez ajouter le double de votre rang dans cee
compétence à vos jets d'aaque contre des adversaires sans
entraînement d'élite.

Déplacements circulaires : si une aaque adverse

échoue contre votre défense vous pouvez abaisser votre
prochain dé d'action de votre rang dans cee compétence,
sans passer en dessous de la phase courante.

Double attaque(catégorie d'arme/catégorie

d'arme) : en utilisant cee compétence vous effectuez deux
aaques en une seule action. Chacune avec un malus de 10
(5 pour une petite arme).

Double parade(catégorie d'arme/catégorie d'arme) :

il s'agit d'une parade améliorée. Si vous réussissez à parer
votre adversaire avec cee compétence vous gagnez un
point de force d'âme qui peut être utilisé pendant un
nombre de phases égal à votre rang dans cee compétence.

Feinte(catégorie d'arme) : en aaquant avec cee

compétence et en passant la défense en obtenant un nombre
d'incréments égal au rang de Mental de l'adversaire, le coup
ne pourra être paré.

Frappe brutale : en aaquant avec cee compétence, le

bonus de dégâts du Physique est quadruplé. Mais durant la
phase en cours votre défense tombe à 5.

49
 ARCHERIE ARMES À DISTANCE
Cet entraînement peut être utilisé par un personnage Cet entraînement concerne les armes à distance d’une
utilisant un arc ou une arbalète. technologie non primitive (à partir des armes à feu).

Compétences d'élite : Aaque(armes de trait), Compétences d'élite : Aaque(catégorie d'arme),

Ciblage(armes de trait), Tir d'adresse(armes de trait), Tir en
Cloche(armes de trait).
BRANCHE IMPACT
Cee branche améliore les dégâts que le personnage
inflige avec son arme.
• Capa1 : f lèche tranchante : le personnage gagne un incrément de
dégâts sur ses aaques par rang de maîtrise.
• Capa2 : bander fort : le personnage utilise son bonus de Physique
sur ses aaques d'archerie en plus de son bonus de Coordination.
• Capa3 : mur de f lèches : le personnage peut dépenser une action
pour effectuer deux aaques. Dans ce cas, il lance deux dés de
moins sur ses jets d’aaque.
BRANCHE PORTÉE
Cee branche améliore la précision du personnage et sa
capacité à toucher des cibles lointaines.
• Capa1 : entraînement intensif : + 10 mètres de portée
supplémentaire, bonus de 2 aux jets d'aaque.
• Capa2 : s'aider du vent : la portée de l’arme augmente de 50
UP!System
Ciblage(catégorie d'arme), Suppression, Tir
d'adresse(catégorie d'arme).
BRANCHE RAPIDITÉ
Cee branche se concentre sur les capacités de tir
réflexe et au jugé et améliore la vivacité du tireur, mais pas
sa maîtrise. Elle est très utile quand il faut agir vite mais
perd son intérêt quand la précision est essentielle.
• Capa1 : rechargement tactique : une fois par tour le personnage
peut recharger son arme sans avoir à dépenser d'action. Il faut qu'il
s'agisse d'une arme à chargeur.
• Capa2 : pistolero : si le personnage commence le combat avec
son arme en main, il peut réduire l'un de ses dés d'action de son
rang en aaque(catégorie d'arme) ou répartir cee réduction sur
plusieurs de ses dés d'action. Cela ne vaut que pour le premier tour
de combat.
• Capa3 : tir rapide : le personnage peut utiliser trois actions pour
aaquer sur une interruption.
BRANCHE CONCENTRATION
Cee branche améliore la concentration du tireur et lui

mètres supplémentaires et le tireur ignore les malus dus à la permet d'accomplir des prouesses avec une arme à distance.
portée.
• Capa3 : où que tu sois : le personnage peut utiliser un point de • Capa1 : focalisation : en dépensant un point de force d'âme, le
force d'âme pour annuler tous les bonus à la défense de la cible personnage peut réduire à 5 la défense de base d'une cible (c'est à
issus des modificateurs de tir (distance, cible en mouvement…). Les dire uniquement sa défense issue de la Coordination, pas les
éventuels modificateurs spéciaux (mains tremblantes etc.) modificateurs au tir venant de la portée, de la situation et autres).
s’appliquent toujours. • Capa2 : deux armes, deux tirs, un mouvement : le personnage,
quand il utilise deux armes à distance, peut effectuer deux aaques
BRANCHE CÉLÉRITÉ avec une seule action (mais il encourt le malus habituel aux double
aaques : 10 + éventuel malus de main non directrice).
Cee branche permet au personnage d'augmenter sa
cadence de tir. • Capa3 : cowboy from hell : le personnage, peut, une fois par tour
de combat, descendre sa défense à 5 pendant une phase entière en
échange d'un nombre d'aaques à l'arme à distance
• Capa1 : mouvement réf lexe : -1 action nécessaire pour
supplémentaires égal à son nombre de rangs de Mental au-dessus
recharger.
du deuxième. Chaque aaque supplémentaire encourt un malus
• Capa2 : enchaînement : si le personnage parvient à toucher sa cumulatif de deux dés lancés.
cible, son dé d’action suivant (et seulement celui-là) prend pour
valeur la phase actuelle.
• Capa3 : tir en alerte : le personnage peut utiliser trois actions
pour aaquer sur une interruption.

BRANCHE SPÉCIFIQUE
Cee branche permet de se concentrer sur un type
d'arme particulier (arbalète légère, arc long etc.) appelé
arme de prédilection et accorde des bonus spécifiques
lorsque le personnage en fait usage.

• Capa1 : arme favorite : le multiplicateur d'incréments du

personnage est augmenté de 1 lorsqu'il brandit son arme de
prédilection.
• Capa2 : arme de confiance : le personnage gagne un bonus de 5
aux jets d'aaque avec son arme de prédilection.
• Capa3 : arme fidèle : la répartition des incréments entre ciblage
et dégâts peut être déclarée après l'aaque ou alors les dégâts sont
augmentés une seconde fois du bonus de trait + compétence.

50
 BRANCHE ASTUCES
Cee branche permet d'apprendre des « tours » à l'arme
à distance qui peuvent s'avérer utiles en combat.
• Capa1 : ce que j'ai sous la main : le personnage peut désormais
utiliser une arme à distance comme une arme de mêlée sans malus
et sait l'utiliser de cee manière sans l'abîmer. Il dispose d'un
bonus de 5 à ses parades avec une telle arme.
• Capa2 : là où ça fait mal : le personnage gagne un bonus de 5 à
toutes les aaques ciblées (contre une partie du corps spécifique
ou un élément de décor).
• Capa3 : mur de plomb : lorsque le personnage utilise une arme
semi automatique ou à pompe, il peut effectuer des rafales courtes.
BRANCHE SPÉCIFIQUE
Cee branche permet de se concentrer sur un type
d'arme particulier (pistolets automatiques, fusils d'assaut
etc.) appelé arme de prédilection et accorde des bonus
spécifiques lorsque le personnage en fait usage.
blessure à son adversaire, il peut choisir de subir une blessure lui-
même pour en infliger une supplémentaire.
BRANCHE FINESSE
Cee branche permet aux combaants qui veulent faire
preuve de subtilité de maintenir un équilibre entre aaque
et défense en préservant leur flexibilité. Cependant, ce
genre de combaant, bien qu'adaptable, n'est vraiment
spécialiste de rien.
• Capa1 : souplesse : le personnage bénéficie d’un bonus de 10 à
son initiative totale. De plus, on considère ses dés d’action
diminués d’une phase lorsqu’il effectue une parade.
• Capa2 : boe certaine : lorsque le personnage rate une aaque de
moins de deux fois son rang dans la compétence utilisée, le coup
touche quand même.
• Capa3 : intimider l'ennemi : chaque fois que le personnage touche
et blesse un adversaire, son rang de peur augmente de 1 face à
celui ci jusqu’à la fin du combat.

• Capa1 : arme favorite : le multiplicateur d'incréments du
personnage est augmenté de 1 lorsqu'il brandit son arme de
prédilection.
• Capa2 : arme de confiance : le personnage gagne un bonus de 5
aux jets d'aaque avec son arme de prédilection.
• Capa3 : arme fidèle : la répartition des incréments entre ciblage
et dégâts peut être déclarée après l'aaque ou alors les dégâts sont
augmentés une seconde fois du bonus de trait + compétence.
ARMES DE CORPS À CORPS
Cet entraînement peut être utilisé par un personnage
utilisant toute catégorie d’arme de corps à corps d’une taille
et d’un emploi plus imposant qu’une arme d’escrime.
E N TRA ÎN E M E N TS D ' É L I T E
BRANCHE SPÉCIFIQUE
Cee branche permet de se concentrer sur un type
d'arme blanche particulier (sabre, hachee etc.) appelé arme
de prédilection et accorde des bonus spécifiques lorsque le
personnage en fait usage.
• Capa1 : arme favorite : le multiplicateur d'incréments du
personnage est augmenté de 1 lorsqu'il brandit son arme de
prédilection.
• Capa2 : arme de confiance : le personnage gagne un bonus de 5
aux jets d'aaque avec son arme de prédilection.
• Capa3 : arme fidèle : la répartition des incréments entre ciblage
et dégâts peut être déclarée après l'aaque ou alors les dégâts sont
augmentés une seconde fois du bonus de trait + compétence.

Compétences d'élite : Aaque(catégorie d'arme),

Coup de pommeau, Coup puissant(catégorie d'arme),
Désarmer
BRANCHE DÉFENSIVE
Cee branche enseigne les techniques permeant une
meilleure défense. Bien que rendant les aaques un peu
molles, elle forme des combaants avec un haut taux de
survie.

• Capa1 : bon jeu de jambes : bonus de 5 aux jets de parade.

• Capa2 : défense impénétrable : le bonus de parade passe à 10 et,
lorsqu'un personnage en effectue une, on considère ses dés
d’action comme diminués d’une phase.
• Capa3 : mur d'acier : +10 à la défense.

BRANCHE OFFENSIVE
Cee branche enseigne les techniques permeant de
porter les meilleurs coups. Elle manque cependant de
subtilité et a tendance à trop exposer son utilisateur.

• Capa1 : le bon moment : le personnage peut retarder une action.

and il utilise cee action pour aaquer, il rajoute son rang de
physique multiplié par le nombre de phases qu'il a aendu aux
dégâts de cee aaque. Le personnage ne peut pas retarder plus
d'un dé à la fois et ne peut pas effectuer d'autre action tant qu'il
possède un dé en réserve pour cee technique
• Capa2 : aaque à outrance : le personnage peut ignorer les effets
d'armure d'un adversaire pour une aaque en dépensant un point
de force d'âme.
• Capa3 : dégâts extrêmes : lorsque le personnage inflige une

51
 ASSASSINAT DEUX ARMES
Cet entraînement est utilisé par les assassins et les Cet entraînement peut être utilisé par un personnage
personnes cherchant à tuer leur cible rapidement et utilisant deux armes de corps à corps en combat. Il faut
discrètement. Il peut être utilisé avec de petites armes donc choisir deux catégories d’arme à son acquisition (qui
comme des couteaux ou d'autres armes pratiques pour peuvent être identiques si le personnage manie deux armes
l'assassinat. proches) : une principale et une secondaire (généralement
une arme à lame courte pour la main non-directrice).
Compétences d'élite : Aaque(catégorie d'arme),
Feinte(catégorie d'arme), Déplacements circulaires, Double Compétences d'élite : Aaque(catégorie d'arme),
aaque(catégorie d'arme/catégorie d'arme). Double aaque(catégorie d'arme/catégorie d'arme), Double
parade(catégorie d'arme/catégorie d'arme),
BRANCHE MORTALITÉ Tourbillon(catégorie d'arme/catégorie d'arme).
Cee branche permet à l'assassin d'être plus sûr que son
coup tuera la victime. BRANCHE LEURRER
Cee branche permet au combaant d'utiliser ses deux
• Capa1 : mort certaine : le personnage gagne un incrément de armes pour manœuvrer et piéger son adversaire. Le forçant
plus pour les dégâts tous les deux incréments consacrés à
à agir contre son gré.
augmenter ceux-ci.
• Capa2 : point vital : lorsque le personnage obtient des incréments • Capa1 : sans espoir : le personnage peut dépenser un point de
pour toucher un adversaire surpris, chaque incrément compte force d'âme pour augmenter son rang de peur de 1. Il ne peut le
triple quand utilisé pour les dégâts. faire qu'une fois par combat.
• Capa3 : instinct de tueur : le personnage peut dépenser 2 points • Capa2 : deux fois plus dur : lorsque le personnage manie une
de force d'âme quand il aaque pour automatiquement infliger arme dans chaque main, ses adversaires doivent obtenir un
une blessure. Si la victime est totalement surprise, il peut dépenser nombre d'incréments égal à son rang de maîtrise pour le toucher.
tous ses points de force d'âme pour infliger autant de blessures.
• Capa3 : profiter de l'ouverture : le personnage peut garder une
action en réserve qui lui servira à aaquer. and il aaque, s'il
BRANCHE DISCRÉTION s'est concentré un nombre de phases égal à la Coordination de sa
UP!System

Cee branche augmente la furtivité du personnage et
lui permet de frapper de l'ombre.
• Capa1 : ombre : +5 sur les jets de furtivité par rang de maîtrise.
• Capa2 : fantôme : si, au début du combat, le personnage réussit
un jet de Furtivité contre 5 fois le rang de Mental le plus élevé
parmi ses adversaires, sa première action se déroule avant toutes
les autres actions du combat et est une aaque surprise.
• Capa3 : spectre : au début de chaque tour, le rang de peur du
personnage augmente de un. Cela dure autant de tours que le
nombre de rangs du personnage en Furtivité.
cible, celle-ci voit sa défense passer à 5. De plus, tant qu'un dé est
en réserve, il ne peut que parer ou mere des dés en réserve. Un
seul dé d’action par phase peut être utilisé pour cee technique.
BRANCHE ENCHAÎNEMENT
Cee branche offre au combaant diverses techniques
lui permeant d'enchaîner les coups grâce à ses deux armes.
• Capa1 : affaiblir : chaque fois que le personnage dépense une
action pour aaquer un adversaire et le touche, la défense de celui-
ci est diminuée de 2 fois le rang de maîtrise du personnage.

BRANCHE PRÉCISION
Cee branche assure au personnage qu'il ne ratera pas
le premier coup, empêchant toute alerte de la victime.

• Capa1 : deuxième chance : lors de la première aaque du combat,

le personnage n'a pas de pénalité de main non-directrice avec une
arme dans chaque main et gagne +5 aux jets d'aaque.
• Capa2 : touche certaine : si le personnage rate une aaque de
moins de deux fois son rang dans la compétence utilisée, le coup
touche quand même.
• Capa3 : ultime regret : le personnage peut forcer un adversaire à
refaire son jet d'absorption en dépensant un point de force d'âme.

BRANCHE SPÉCIFIQUE
Cee branche permet de se concentrer sur un type
d'arme blanche particulier (couteau etc.) appelé arme de
prédilection et accorde des bonus spécifiques lorsque le
personnage en fait usage.

• Capa1 : arme favorite : le multiplicateur d'incréments du

personnage est augmenté de 1 lorsqu'il brandit son arme de
prédilection.
• Capa2 : arme de confiance : le personnage gagne un bonus de 5
aux jets d'aaque avec son arme de prédilection.
• Capa3 : arme fidèle : la répartition des incréments entre ciblage
et dégâts peut être déclarée après l'aaque ou alors les dégâts sont
augmentés une seconde fois du bonus de trait + compétence.

52
 • Capa2 : aaque continue : lorsque le personnage réussit une
aaque, il peut utiliser immédiatement son dé d'action suivant
pour aaquer sans malus (une fois seulement).
• Capa3 : pluie de coups : le personnage peut faire pleuvoir les
coups sur son adversaire ; s’il réussit une aaque avec deux
incréments, il peut tout de suite effectuer une nouvelle aaque qui
doit être réussie avec deux incréments supplémentaires (donc 4) et
ainsi de suite jusqu’à l’échec. On calcule les dommages
séparément. Comme il ne s'agit pas d'actions dépensées, ces
aaques supplémentaires ne sont pas concernées par la capacité 1.
BRANCHE TECHNIQUE À DEUX MAINS
Cee branche enseigne au combaant diverses
techniques et mouvements très spécifiques et impossibles à
réaliser avec une seule arme.
• Capa1 : aisance à deux mains : le personnage n'est pas soumis à
la pénalité de main non directrice pour utiliser son arme
secondaire. De plus, il peut ajouter la phase actuelle à son initiative
totale.
• Capa2 : double garde : si le personnage parvient à utiliser la
compétence Parade(catégorie d'arme secondaire) pour empêcher
une touche, il inflige le double de ses dégâts à mains nues
normaux à l'adversaire (sans incréments : il n'y a pas de jet
d'aaque).
• Capa3 : aaque surprise : le personnage peut utiliser trois actions
pour aaquer sur une interruption.
BRANCHE SPÉCIFIQUE
Cee branche permet de se concentrer sur une paire
d'armes blanches particulière (rapière+main gauche etc.)
appelé armes de prédilection et accorde des bonus
spécifiques lorsque le personnage en fait usage.
• Capa1 : armes favorites : le multiplicateur d'incréments du
personnage est augmenté de 1 lorsqu'il brandit sa paire d'armes de
prédilection.
• Capa2 : armes de confiance : le personnage gagne un bonus de 5
aux jets d'aaque avec sa paire d'armes de prédilection.
• Capa3 : armes fidèles : la répartition des incréments entre ciblage
et dégâts peut être déclarée après l'aaque ou alors les dégâts sont
augmentés une seconde fois du bonus de trait + compétence.
ESCRIME
Cet entraînement peut être utilisé par un personnage
utilisant une arme d'escrime, comme un sabre ou une
rapière.
Compétences d'élite : Aaque(catégorie d'arme),
Marquer(catégorie d'arme), Feinte(catégorie d'arme),
Riposte
BRANCHE DUEL
Cee branche se concentre sur l'art du duel, son
approche est celle de la technicité et des boes complexes.
Elle permet au personnage d'affronter d'autres duellistes, tel
un érudit de la lame.
• Capa1 : bonne garde : le personnage ajoute le triple de son rang
de maîtrise à sa défense.
• Capa2 : boe secrète : le personnage sait faire monter les
enchères : à chaque incrément obtenu sur une aaque réussie
l’adversaire doit obtenir le même nombre d’incréments sur sa
prochaine aaque pour qu'elle porte.
• Capa3 : maître escrimeur : le personnage peut abaisser sa défense
par tranche de 5 (minimum 5). Si on l'aaque ensuite il reçoit
autant de bonus à une riposte en réaction.
BRANCHE VIVACITÉ
Cee branche utilise le poids réduit des armes d'escrime
pour permere une plus grande rapidité des mouvements.
• Capa1 : comme le vent : le personnage lance un dé d’initiative
supplémentaire par rang de maîtrise mais ne le garde pas.
• Capa2 : frappe éclair : le personnage peut agir une phase avant
celle inscrite sur les dés d'initiative.
• Capa3 : dans ton dos : si un adversaire ne parvient pas à toucher
le personnage, ce dernier le touchera à 5 jusqu’à la fin du tour.
BRANCHE PANACHE
Cee branche a une approche très flamboyante du
combat. Les coups pleuvent et les postures pleines
d'emphase s'enchaînent. C'est le type de combat des
hommes de style.
• Capa1 : fine lame : +5 à la défense contre les aaques avec la
compétence marquer. L'initiative peut se calculer avec Présence au
E N TRA ÎN E M E N TS D ' É L I T E
lieu de Mental.
• Capa2 : auguste breeur : une parade gratuite par tour de
combat.
• Capa3 : sidérant combaant : si le personnage réussit un jet
d'aaque avec le trait présence contre son adversaire, il peut ne
pas lui infliger de dégâts en échange de la suppression du prochain
dé d'action de la cible.
BRANCHE SPÉCIFIQUE
Cee branche permet de se concentrer sur un type
d'arme blanche particulier (sabre, rapière, épée courte,
fleuret etc.) appelé arme de prédilection et accorde des
bonus spécifiques lorsque le personnage en fait usage.
• Capa1 : arme favorite : le multiplicateur d'incréments du
personnage est augmenté de 1 lorsqu'il brandit son arme de
prédilection.
• Capa2 : arme de confiance : le personnage gagne un bonus de 5
aux jets d'aaque avec son arme de prédilection.
• Capa3 : arme fidèle : la répartition des incréments entre ciblage
et dégâts peut être déclarée après l'aaque ou alors les dégâts sont
augmentés une seconde fois du bonus de trait + compétence.
MAINS NUES
Cet entraînement peut être utilisé par un personnage se
baant à mains nues.
Compétences d'élite : Aaque(mains nues), Blocage
violent, Déplacements circulaires, Frappe brutale.
BRANCHE LUT TE
Cee branche permet aux combaant de mieux agripper
son adversaire et d'améliorer son endurance.
• Capa1 : nulle échappatoire : un bonus de 5 aux jets pour agripper
quelqu'un et se dégager.
• Capa2 : unis dans la douleur : quand le personnage subit des
dommages inférieurs à 2 blessures, l’adversaire qu’il étreint subit
10 points dégât.
• Capa3 : endurance de l'ours : lorsque le personnage rate un jet
d'absorption, on divise sa marge d’échec de moitié (arrondi à
l’inférieur) pour le calcul des blessures supplémentaires.
53
 BRANCHE P UISSANCE
Cee branche permet au combaant d'effectuer des
aaques puissantes.

• Capa1 : main guidée : un bonus de 5 aux aaques à mains nues.

• Capa2 : poing d'acier : la VD à mains nues est doublée.
• Capa3 : coup de pied broyeur : le personnage effectue un coup de
pied (non ciblé) vers l'adversaire : s'il réussit, l'adversaire subit une
blessure automatique avant de faire son jet d'absorption pour en
subir peut-être d'autres.

BRANCHE CONTRÔLE
Cee branche permet au combaant de contrôler son
adversaire, le rendant impuissant face à ses aaques.

• Capa1 : frappe imparable : bonus de 5 à l'emploi de la

compétence Frappe brutale.
• Capa2 : mise à terre : le personnage peut convertir les blessures
ou commotions infligées à un adversaire en augmentations du
prochain dé d'action de l'adversaire (s'il passe au-dessus de 10 il est
perdu).
• Capa3 : projection : le personnage peut, en plus de sa deuxième
capacité, convertir toute blessure ou commotion infligée à un
adversaire en suppression d'un point de force d'âme.

BRANCHE ESQUIVE
Cee branche améliore les capacités du personnage à
UP!System

éviter les coups.

• Capa1 : intouchable : le personnage peut ajouter le triple de son

rang de maîtrise à sa défense.
• Capa2 : techniques d'esquive : si le personnage entreprend une
parade, il peut décider d'augmenter le jet d'aaque de l'adversaire
de 10. en échange, s'il réussit cee défense plus difficile, il met
l'adversaire à terre.
• Capa3 : nulle part : une fois par tour, le personnage peut forcer
un adversaire à relancer un jet d'aaque.

54
CHAPITRE VIII : AVENTURES ET
CAMPAG NE S
 AVENTURES ET CAMPAG NES
Ce chapitre éclectique présente un certain nombre de règles utiles pour gérer des campagnes au long
cours ou de grandes épopées.

COMBAT DE MASSE Niveau d’engagement : une unité est plus ou moins

engagée dans la bataille. Elle peut être placée en réserve (et
n’être donc utilisée que ponctuellement au sein d’un tour de
GÉNÉRALITÉS bataille), en soutien (servant alors principalement à assister
Lorsque deux armées se rencontrent, ces règles peuvent
d’autres unités) ou sur le front, exposée ou téméraire (suivant
être employées pour déterminer ce qui arrive aux PJ pris
l’intensité des combats auxquels elle est soumise).
dans la bataille et, optionnellement, déterminer le résultat
Les circonstances de l’histoire déterminent le niveau
de celle-ci.
d’engagement initial d’une unité. Par la suite c’est son
commandant (généralement sous les ordres du commandant
Tour de bataille : un tour de bataille représente le
de l’armée) qui pourra choisir d’avancer ou reculer, suivant
temps nécessaire pour que la situation militaire évolue
les modalités décrites plus loin.
notablement. Il peut durer de quelques minutes à plusieurs
Une unité peut aussi, dans certaines circonstances qui
heures en fonction de la taille des armées et des conditions
seront, de-même, vues plus loin, se désengager : elle passe
d’affrontement (notamment du niveau de technologie, les
alors le tour de bataille à se réorganiser et soigner ses
batailles anciennes ayant tendance à être plus courtes).
blessés.
Gagner la bataille : chaque tour de bataille, les
Jet d’engagement : au début de chaque tour de bataille,
commandants de chaque armée procèdent au jet de
le commandant de l’unité (qui peut très bien être un PJ)
commandement, qui est un jet de Stratégie/Mental en
effectue un jet d’engagement : il s’agit d’un jet de Stratégie/
UP!System

opposition (actions symétriques : au moins un incrément

Mental contre une difficulté moyenne. L’on se reporte
d’écart pour déterminer le vainqueur) pour déterminer qui
ensuite à la table d’iintensité d’engagement (cf. plus loin)
l’emporte ce tour-ci. Le premier à remporter trois tours de
pour déterminer la virulence des combats ainsi que les
bataille gagne la bataille. Il est aussi possible que, sous les
chances d’oopportunité héroïque.
pertes, un camp abandonne volontairement le champ de
bataille.
Opportunités héroïques : la table d’intensité
Cee partie du système est optionnelle et plutôt
d’engagement donne pour chaque jet d’engagement une
destinée à un commandement de l’armée par les PJ. Il est
chance d’opportunité héroïque sur 1D10. Chaque PJ teste
tout à fait possible que la bataille soit « scriptée » : les
alors sa chance et, en cas de réussite, pourra influer le sort
résultats de ses tours décidés à l’avance par le MJ en tant
des armes (dans une mesure déterminée par le MJ).
qu’événements du scenario.
L’opportunité héroïque peut être imaginée par le MJ ou
tirée au hasard sur la table idoine. Les opportunités
Bonus : le jet de commandement peut se voir affecter
héroïques doivent être interprétées dans le contexte du jeu
un ou plusieurs bonus. À chaque type de bonus est associé
pratiqué (e.g. « Détruire du matériel ennemi » pourra être
un rang noté sur 5. Le bonus final affecté au jet est égal au
une catapulte ou un canon et « combare un héros
double de ce rang.
ennemi » pourra appeler un grand duel à l’arme blanche
Les types de bonus sont les suivants :
contre un champion ou un combat de snipers contre un
• Mauvaise condition de l’adversaire (faim, fatigue…) ; officier).
• Moral des troupes ;
• alité des troupes ;
• Renseignement ;
• Stratégie adoptée ;
• Surnombre ;
• Terrain (l’avantage localité peut jouer).

D’autres modificateurs plus inhabituels peuvent

s’appliquer (présence d’un mage lançant des boules de feu,
armée ennemie droguée etc.).
GESTION DES UNITÉS
Si les PJ participent directement à la bataille, ils seront
insérés au sein d’u unités. Les règles qui suivent vont
permere de déterminer ce qui arrive à chaque unité
contenant des PJ.

56
 Événements : optionnellement, avant chaque jet
d’engagement, le MJ peut décider d’un événement ou en
tirer un sur la table idoine. Chaque événement est assorti
d’un modificateur au jet d’engagement. Les événements
doivent être interprétés dans le contexte du jeu pratiqué
(e.g. « renforts inaendus » peut être une armée de secours
ou le ralliement de troupe auparavant fuyardes).

AVENTURES ET CAMPAG NES

Désengagement : une unité qui se désengage (sa
capacité à le faire dépendant de l'intensité d'engagement) ne
subit pas les effets de l’intensité d’engagement. Le
désengagement n’est possible que pour les niveaux réserve,
soutien et front. Avant de se désengager une unité peut
reculer au préalable d’un ou deux niveaux d’engagement (ce
qui lui assure de toujours pouvoir aeindre un niveau
autorisant le désengagement).
Durant un tour de désengagement, l’unité soigne ses
blessés, récupère ses fuyards et se réorganise. Elle peut ainsi
récupérer la moitié des pertes subies au tour précédent, le
quart de celles subies au tour d’avant et ainsi de suite.
Chaque PJ peut effectuer jusqu’à trois actions parmi les
suivantes (ainsi que d’autres jugées conformes par le MJ)
durant un tour de désengagement :
• Chercher un ami ou un ennemi sur le même niveau
d’engagement du champ de bataille ;
• ier l’unité pour se rendre un niveau
d’engagement plus haut ou plus bas ;
• Donner ou recevoir les premiers soins ;
• Se reconditionner (retirer ou revêtir une armure,
recharger et désenrayer ses armes, ré-harnacher son
équipement etc.) ;
• Piller des corps.

57
 INTENSITÉ D'ENGAGEMENT
L'intensité d'engagement quantifie la violence des
combats environnant les personnages durant un tour de
bataille. Elle va déterminer les possibilités d’avance, recul et
désengagement ainsi que les pertes (morts, fuyards et
blessés ; peut concerner les compagnons des PJ) et dégâts
subis par les PJ. Elle peut prendre les niveaux qui suivent.
Basse : tout se passe bien pour l’unité. En défense,
l’ennemi se montre désemparé ou inférieur et aisément
repoussé ; en aaque, il n’offre que peu de résistance du fait
de son désarroi, de son faible nombre (peut-être est-il même
encerclé) ou de sa qualité déficiente. L’unité est peut-être
fortement galvanisée.
• Engagement : l’unité peut reculer ou avancer librement d’un ou
deux niveaux d’engagement. Elle pourra aussi librement renoncer
à son prochain jet d’engagement pour passer le tour de bataille
désengagée.
• Pertes : négligeables, de l’ordre du pourcent.
• Dégâts : les PJ ne reçoivent aucun dégât.
GÉNÉRATION DE PNJ
Il est possible de générer rapidement les caractéristiques
d’un PNJ grâce au petit système qui suit. Il peut notamment
être employé pour quantifier la puissance des personnages
de « soutien » comme une entité invoquée ou un robot,
ainsi que pour disposer rapidement d’un groupe
d’adversaires ou d’un antagoniste puissant.
Rang de menace : chaque PNJ se voit affecter un rang
de menace (RM) quantifiant sa valeur en tant qu’antagoniste
ou protagoniste de l’histoire :
• RM1 : débutant
• RM2 : professionnel
• RM3 : terrible menace
• RM4 : surpuissant
• RM5+ : réservé aux entités les plus puissantes
(surnaturelles, alien, machine de guerre etc.)

Traits : les traits sont classés dans l’ordre d’importance

Modérée : les combats se déroulent sans éclat
particulier. L’ennemi ou l’unité sont peut-être hésitants ou
leurs assauts infructueux, ou alors l’unité avance en
rencontrant une défense qu’elle parvient à disperser.
• Engagement : l’unité peut reculer ou avancer librement d’un ou
UP!System
pour le personnage généré, le premier reçoit pour valeur
RM+1 et chaque trait successif est un rang moins élevé que
le précédent avec un minimum de 2.
Exemple : pour un combaant RM3, Coordination : 4, Physique : 3,
Volonté : 2, Mental : 2, Présence : 2.

deux niveaux d’engagement. Elle a aussi 50 % de chances de

pouvoir renoncer à son prochain jet d’engagement pour passer le
tour de bataille désengagée.
• Pertes : sensibles, aux alentours de 5 %.
• Dégâts : les PJ reçoivent 5 points de dégât.
Sévère : l’unité est au cœur des combats. Elle subit des
pertes en avançant difficilement ou tient bon face à un rude
assaut.
• Engagement : l’unité peut reculer ou avancer librement d’un ou
deux niveaux d’engagement. Elle ne pourra pas se désengager.
• Pertes : notables, aux alentours de 10 %.
• Dégâts : les PJ reçoivent 10 points de dégât.
Domaines et compétences : ceux-ci sont égaux à
RM+1 pour ceux correspondant à l’emploi destiné au
personnage. Si le personnage est utilisé « à contre-
emploi » (i.e. la mêlée cesse et une négociation commence
avec un PNJ combaant), le MJ pourra décider de valeurs
plus basses suivant la situation.
Exemple : pour un courtisan RM3 on obtient un rang de domaine et de
compétence de 4 dans les compétences les plus importantes du domaine
social (art oratoire et étiquee en la matière). Le MJ pourra estimer qu’un
rang 3 avec d’autres compétence et un rang 2 voire 1 dans les autres
domaines seront adéquats quand le PNJ sera utilisé à contre-emploi.

Acharnée : l’unité est en difficulté. Elle subit de lourdes

pertes, affronte un ennemi galvanisé, est encerclée au cœur
des combats ou se retrouve en sous-nombre ou face à un
adversaire de meilleure qualité.
• Engagement : l’unité a 50 % de chances de reculer de deux
niveaux. Elle ne pourra pas se désengager ou avancer.
• Pertes : douloureuses, aux alentours de 20 %.
• Dégâts : les PJ reçoivent 15 points de dégât.

Frénétique : les combats sont d’une extrême virulence.

Les morts s’entassent et la situation est absolument
intenable. L’unité va partir en déroute ou se replier en
relatif désordre.
• Engagement : l’unité recule automatiquement de deux niveaux.
Elle ne pourra pas se désengager ou avancer.
• Pertes : catastrophiques, aux alentours de 30 %.
• Dégâts : les PJ reçoivent 20 points de dégât.

58
 VIEILLISSEMENT • Rang 0 : insalubres (mendiant etc.) ;

AVENTURES ET CAMPAG NES

Cee règle, totalement optionnelle, permet de simuler
les effets du vieillissement pour des campagnes s’y prêtant
(jeu multi-générationnel par exemple).
Points de vieillissement : au terme de chaque année à
partir d’un âge de départ dépendant de son espèce (35 ans
pour les humains), un personnage gagne un point de
vieillissement. Des artefacts technologiques ou de la magie
peuvent venir modifier ce rythme d’acquisition (en le
ramenant à un tous les deux ans par exemple). Une telle
modification du rythme d’acquisition est généralement
temporaire (le rituel doit être entretenu, les interventions
chirurgicales répétées etc.).
Seuil de vieillissement : cee caractéristique
représente le rythme auquel un personnage subit les dégâts
de l’âge. Plus elle est élevée, plus des points de
vieillissement doivent être accumulés avant que des effets
notoires ne voient le jour. La valeur de base du seuil de
vieillissement dépend de l’espèce du personnage (5 pour les
humains). Elle peut être modifiée par une transformation
physiologique importante à caractère permanent (mutation,
rituel magique altérant définitivement le corps).
On introduit en conséquence le nouveau couple
d’avantage/désavantage qui suit :
• Corps d’Hébé (avantage, 4XP) : tel la fille d’Héra, le
personnage semble éternellement jeune, son seuil de
vieillissement est augmenté de un.
• Corps de Géras (désavantage, 6XP) : tel le fils de Nyx,
le personnage a toujours semblé prématurément
vieilli, son seuil de vieillissement est diminué de un.
• Rang 1 : rudimentaires (habitat médiéval etc.) ;
• Rang 2 : limitées (élite pré-moderne, basse-classe
moderne etc.) ;
• Rang 3 : médecine et confort moderne ;
• Rang 4 : luxueuses (élite moderne etc.) ;
• Rang 5 : futuristes.
Maux de l’âge : au fur et à mesure que le personnage
acquiert des rangs de vieillesse, il risque de plus en plus de
subir des troubles qui l’amèneront inéluctablement à la
mort. À chaque fois que le personnage acquiert un rang de
vieillesse, il doit immédiatement effectuer un jet de
vieillissement et en confronter le résultat à la table de
vieillissement.
Jet de vieillissement : 1D100 + 5×rang de vieillesse -
10×rang de salubrité).
Un jet sur la table des maux de l’âge va générer un
nouveau trouble à rang 1 (si ce type de trouble n’avait
jamais été reçu auparavant) ou aggraver le rang d’un
trouble déjà existant. Un trouble est un malus à certains jets.
Pour les troubles organiques, il s’agit de tous les jets avec le
trait Physique, pour les autres troubles un jet
complémentaire sur une table dédiée est nécessaire afin de
discerner le type de jet sujet au malus.

Rang de vieillesse : lorsque le total des points de

vieillissement du personnage aeint son seuil de
vieillissement, le personnage gagne un rang de vieillesse et
son total de points de vieillissement repasse à zéro. Un
personnage subit de façon permanente un malus à tous ses
jets égal à son rang de vieillesse.

Rang de salubrité : cee caractéristique va venir

modifier les risques de souffrir effectivement du
vieillissement. Elle représente les conditions sanitaires
moyennes du personnage au cours de la dernière période
durant laquelle il a aeint son seuil de vieillissement :

59
 Le MJ décide, pour chaque trouble reçu, de la cause
narrative sous-jacente au malus (douleurs lombaires,
presbytie etc.).
Les effets des rangs de trouble sont les suivants :
• Rang 1 : premiers symptômes (douleurs articulaires,
essoufflement, pertes de mémoire, vue qui baisse etc.),
-2 aux jets concernés ;
• Rang 2 : affliction discernable (arthrose, insuffisance
cardiaque, maladie d’Alzheimer, cataracte), -5 aux jets
concernés ;
• Rang 3 : affliction invalidante, -10 aux jets
concernés ;
• Rang 4 : personnage devenu grabataire, végétatif ou
mort.

VOYAGE
Un personnage se déplace sur de longues durées à une
vitesse dépendant du rang de difficulté de son voyage :
• Rang 1, conditions optimales : terrain plat et climat
bienveillant, 5km/h.
• Rang 2, conditions dégradées : terrain relativement
difficile et/ou mauvaises conditions climatiques
(neige, averse etc.), 2km/h.
UP!System

• Rang 3, conditions extrêmes : terrain très difficile

(haute montagne, marais etc.) et/ou conditions
climatiques dangereuses (blizzard, tempête de sable
etc.), 1km/h.

Une combinaison d'un effet de rang 2 et d'un effet de

rang 3, ou des deux effets de rang 3, rend tout déplacement
impossible.
Un véhicule ou une monture peuvent améliorer la
vitesse (on pourra considérer qu'un cheval triple le rythme
de déplacement, sauf en rang de difficulté 3 où rien ne va
bien vite).

60
CHAPITRE IX : ÉQUIPEMENT
 É QUIPEMENT
Le système de base est adapté aux univers médiévaux et contemporains sans trop d'éléments
magiques ou technologiques. Les options des autres parties de ce livre permettront de compléter
cette première approche qui n'est que partielle et devrait davantage servir de source d'inspiration.
ARMURES ET PROTECTIONS
Pièces d'armure : les armures sont composées de pièces
d'armure. Chaque pièce possède une valeur en points
d'armure comme indiqué dans la table des points d’armure.
Effets d'une armure : une armure dispose d'un rang
d'armure. Ce rang dépend de la somme des points d'armure
des pièces d'armure dont elle est constituée. On en déduit
des modificateurs aux dégâts ainsi qu'à la défense, comme
indiqué dans la table des effets des modificateurs d’armure.
Par ailleurs, une armure va infliger une pénalité aux
actions délicates (furtivité, calligraphie etc).
Exemple: votre souffre douleur favori, Cnæus, possède une cuirasse
lamellaire, une brassière lamellaire et un heaume ouvert de la même
fabrication. Il ne possède rien d'autre, le vieil Empire n'est plus capable
d'aligner les antiques légions de Ganæ comme au temps de sa splendeur.
La cuirasse fournit 4 points d'armure, la brassière 2 point et le heaume 1
UP!System
point, soit un total de 7 points d'armure. Pour les effets suivants:
+5 à la défense
- 5 aux dégâts reçus.
Une pénalité de 5 aux actions délicates.
Coups ciblés sur une armure : un coup ciblé ignore
les pièces d'armure ne couvrant pas la zone ciblée. On ne
doit donc compter que les pièces d’armure y étant
effectives.
Exemple : Cnæus porte uniquement son heaume, sa brassière et sa
cuirasse, ceci ne le protège pas contre une aaque à la jambe portée par
un loup le mordant : la morsure s’effectue donc comme si Cnæus ne
portait aucune armure. Si le loup cherche désormais à mordre
spécifiquement son bras protégé, on ne compte que les points d’armure
62
apportés par la brassière.
Il est plus tard visé par un séide d'un rival politique de son général qui
cherche à toucher son bras protégé à l'aide d'un arc. Cnæus n'oppose donc
que 2 points d'armure à la f lèche, soit un -5 aux dégâts mais aucun bonus
à la défense.
Poids, prix et qualité des armures : une pièce
d'armure pèse aussi lourd en kilogrammes que sa valeur en
points d'armure et coûte aussi cher que le quintuple de
celle-ci.
Une pièce de haute qualité pèse la moitié du poids
normal pour le double du prix, une pièce de basse qualité
pèsera le double du poids normal pour la moitié du prix.
Exemple : l’armure de Cnæus ne possède pas de qualité particulière et
apporte 7 points d’armure, pour un poids de 7kg.
Protections modernes et armes perce-armure : les
valeurs de points d’armure sont indiquées pour des
protections anciennes. Si la protection est de nature moderne
(composite, kevlar etc.) alors la valeur en points d’une pièce
d’armure est doublée. Les exemples de fabriques sont
données pour des protections anciennes (cuir, maille etc.)
mais peuvent être extrapolés pour des protections modernes
(une protection balistique sera très lourde, un gilet pare-
éclat sera moyenne ou lourde selon l’époque etc.).
De la même manière, les valeurs de points d’armure
sont valables pour des armes simples (n’étant pas conçues
pour contrer les armures). Une arme perce-armure, ne
considère que la moitié des points d’armure (donc la valeur
normale face à une protection moderne, car celles-ci sont
doublées).
É QUIPEMENT

63
 Rangs des armes : à dessein de classification ou de
ARMES stratification de puissance, le système de hiérarchisation des
armes par rang du tableau qui suit pourra être employé.
PROFIL D'ARME Cela peut par exemple aider à quantifier quelle qualité
La liste complète des armes est présentée dans les
d'armement peut être possédé par des PNJ.
tableaux de la fin de ce chapitre. Ces tableaux porteront les
informations suivantes :
• VD : la valeur de dégâts de l'arme.
• Bonus d’initiative : le bonus à l'initiative totale
qu'accorde l'arme.
• Physique minimal : certaines armes nécessitent
un rang minimal dans le trait Physique. Un
personnage n'y satisfaisant pas encourt un malus de
10 sur ses jets avec cee arme par point de différence
entre son Physique et le minimum requis. Le physique
minimal est doublé pour une arme à deux mains
tenue d'une seule main.
• Précision : le modificateur à l’aaque inhérent à
l’arme. L'appellation ne doit pas tromper, il ne s'agit
pas uniquement de la précision mais de tous les
facteurs (amplitude de mouvement et directionalité du MODIFICATION DES ARMES DE CORPS À CORPS
coup nécessaires au marteau, limitations des gestes • Bague d'escrime : bonus de 5 aux feintes. Doigt
possibles avec un katar etc.) cassé si désarmé (conséquences à juger par le MJ).
• Portée : les armes à distance ont une portée • Lame alourdie : +2 à la VD, un dé d'initiative
maximale. augmenté de 1.
UP!System

• Recharge : le nombre de coups disponibles dans un
chargeur / le nombre d'actions requis pour recharger
l'arme entre deux tirs.
• Prix : valeur en « couronnes » (la monnaie de
compte du UP!System). À noter que ce montant est
purement indicatif et relatif à une époque donnée. Les
conditions dans un univers peuvent drastiquement le
modifier.
QUALITÉ ET ÉQUILIBRAGE DES ARMES
Les profils d'armes sont valables pour des armes de
qualité courante à peu près correctement équilibrées. Pour
des équilibrages ou qualités différents les profils peuvent
être modifiés de la façon qui suit :
• Arme de qualité inférieure : prix divisé par deux.
• Arme de corps à corps : -1 au multiplicateur d'incréments, -5 au
ND pour la casser.
• Arme à distance : -5 aux jets d'aaque.
• Arme de qualité supérieure : prix doublé.
• Arme de corps à corps : +1 au multiplicateur d'incréments, +5 au
ND pour la casser.
• Arme à distance : +5 aux jets d'aaque.
• Arme mal équilibrée : prix × 0,75.
• Arme de corps à corps : -5 à l'initiative totale.
• Arme à distance : portée divisée par deux.
• Arme bien équilibrée : prix × 1,25.
• Arme de corps à corps : +5 à l'initiative totale.
• Arme à distance : portée doublée.
• Arme de maître : prix décuplé, l'arme compte
comme étant bien équilibrée et de qualité supérieure
mais sa VD est en plus augmentée de 5.
• Pommeau alourdi : bonus de 5 aux parades, -2 à la
VD.
• Dragonne de soie : si porteur désarmé, l'arme ne
peut être envoyée au loin.
• Garde en panier : +3 aux dégâts de coup de
pommeau, porteur immunisé aux coups ciblés sur la
main.
• Garde en demi-panier : +1 incrément à obtenir
pour coup ciblé sur la main du porteur. +1 aux dégâts
de coup de pommeau.
• Garde en cloche : ND pour coup ciblé sur la main
du porteur augmenté de 2.
• Lame de pommeau sur ressort : +6 aux dégâts
des coups de pommeau, déshonorant.
FLÈCHES SPÉCIALES
• Bodkin : perce-armure, mais VD diminuée de 3.
• Pointe large : VD + 3 mais augmente toute armure
existante d'un rang.
• Légendaire : une flèche bodkin ou à pointe large
sans le malus associé. Leur coût est très onéreux.
MODIFICATIONS SPÉCIFIQUES DES ARMES À FEU
• Âme allongée : +10 mètres de portée. +3 Actions
pour recharger. Prix +25%
• Âme raccourcie : -10 mètres de portée, -3 actions
pour recharger. Prix -20%.
• Calibre abaissé : -3 à la VD et +3 aux jets d'aaque.
Prix -50%.
• Calibre augmenté : +3 à la VD et -3 aux jets
d'aaque. Prix +50%.

64
 ARMES UNIQUES
Forgées par un maître des arts anciens ou enchantées
dans les flammes primordiales du monde, certaines armes
sont uniques par l'art mis en œuvre dans leur fabrication ou
la magie nécessaire à leur existence.
Il s'agit forcément d'armes de maître et les effets ci-
après décrits peuvent se cumuler, au prix d'un doublement
du prix pour chacun d'entre eux.
Forge des anciens : la technique employée pour forger
l'arme lui conère une propriété particulière parmi les
suivantes :
• Flexible : permet de réduire l'un des dés d'action de 1
au début de chaque tour.
• Durcie : +2 aux jets d'aaque, +5 au ND pour briser.
• Tranchante : +3 à la VD.
Sorcellerie : l'arme bénéficie de certaines capacités de
nature magique :
• Liée : l'arme peut se téléporter dans la main de son
propriétaire.
• Réceptacle : l'arme peut stocker un point de force
d'âme indéfiniment (ce qui permet à son propriétaire
d'en disposer d'un de plus lorsqu'il aura regagné celui
chargé dans l'arme). Il peut être dépensé à tout
moment mais uniquement pour des jets en lien avec
l'arme (aaque, parade etc.).
ARMES IMPROVISÉES
L'emploi d'une arme improvisée (aaque et parade)
s'effectue en utilisant les compétences de la catégorie
d’arme la plus proche (souvent armes contondantes) et
inflige des dégâts en fonction de sa taille tout en subissant
un malus aux jets.
Les grosses armes improvisées nécessitent un physique
minimal de 3 et augmentent le dé d'initiative le plus bas de
2 car elles sont difficiles à manier.
Après chaque aaque ou parade, il faut lancer un dé :
sur un nombre supérieur à 6, l'arme improvisée se brise si
elle était fragile (ou est abimée et ne fonctionne plus
correctement, cas d'un fusil utilisé comme une masse et
dont le canon se tord).
Exemple : Cnæus, toujours prêt à être molesté pour les besoins d'un
exemple, est pris dans une bagarre de taverne. Une brute le frappe à l'aide
d'une bouteille brisée (petite arme).
La brute effectue un jet d'Aaque(armes contondantes) avec un malus de
3. Elle lance ensuite un dé pour voir si son arme se brise et obtient 5 :
l'arme reste intacte.
Dans la phase suivante, Cnæus contre aaque, la brute pare mais, elle
obtient un 7 sur le dé complémentaire : son arme est détruite.
É QUIPEMENT
La brute soulève alors une table (grosse arme improvisée) et s'apprête à
frapper Cnæus MAIS, les grosses armes improvisées augmentent le dé
d'initiative le plus bas de 2, la brute se retrouve donc à agir après Cnæus.
Cnæus utilise donc son action pour, une fois n'est pas coutume, frapper et
occire son adversaire avant que celui ci ne l'estourbisse. Il sort alors de la
taverne en sifflotant sans remarquer la lourde statue de bronze qui chute
du haut du bâtiment droit vers lui…
65
 UP!System

66
 INTERLUDE

LA CONCEPTION DU SYSTÈME
 LA CONCEPTION DU SYSTÈME
Contrairement au reste de ce livre, écrit sur un ton référentiel, je me permettrais de m'exprimer de
façon plus personnelle, ainsi qu'à la première personne, dans ce chapitre. Celui-ci a pour but de
vous éclairer sur les objectifs, les problèmes et les choix qui ont présidé à la conception du UP!
System.
Le UP!System n’a pas été conçu au hasard : plutôt que
d’assembler des éléments que je trouvais sympathiques sans
trop vérifier la cohérence et d’aribuer des valeurs chiffrées
au pifomètre (comme le font malheureusement bien
souvent les systèmes commerciaux), c’est un processus
systématique qui a été mis en place pour assurer le
fonctionnement d’ensemble du système en vue d’accomplir
ses buts finaux, décrits dans l’introduction de ce livre.
Mais si ces buts finaux restaient l’objectif, les choix
quant aux moyens à mere en œuvre pour les aeindre
furent parfois cornéliens. Je souhaitais, au travers de cet
article, vous en faire profiter car cela pourra éclairer tout
amateur du UP!System sur sa genèse et, surtout, aider tout
autre créateur de système qui pourra ainsi découvrir un
modèle de conception qui me semble avoir fait ses preuves.
Tout ce qui suit constitue la « pierre angulaire » du UP!
UP!System
System : ce sont les éléments qui ne changeront jamais car
ils structurent ce que le système doit être. L’ensemble peut
être modifié pour mieux s’y tenir (les ND ont déjà été
modifiés pour une meilleure concavité des courbes par
exemple) mais les points décrits ici sont le UP!System, son
socle. Je les ai arrangés par ordre d’importance, du
primordial vers l'éventuellement « négociable ».
1) LE RÈGNE DE LA COMPÉTENCE
Le début de ma réflexion sur le UP!System est venu d’un
débat au long cours sur le rôle des compétences. Je me
souviens de ces jeunes années sur le campus grenoblois où,
dans les longues discussions après les parties de L5R,
revenait souvent la même antienne : pourquoi les
gymnastes sont-ils meilleurs en duel que les maîtres du
sabre ?
Il faut savoir que la première version du Roll&Keep
System (R&K), qui motorisait L5R, répartissait les
caractéristiques en deux groupes notés sur 5 : les traits et
les compétences (ce modèle fut conservé dans les versions
suivantes même si les modalités d’emploi changèrent). Les
jets s’effectuant alors simplement en additionnant ces deux
valeurs, en lançant un nombre égal de D10 et en gardant
autant de dés que le trait (7th Sea reprit ce fonctionnement
dans sa première édition, L5R s’en écarta dans sa seconde).
Un jet d’aaque au sabre (compétence kenjutsu, trait agilité)
d’un personnage ayant un rang 3 en agilité et un rang 5 en
kenjutsu sera donc de 8g3.
Le problème ? Ce jet de 8g3 a une moyenne de 29. Or ce
personnage, qui est déjà relativement agile (3 est au-dessus
de la moyenne) est un véritable maître du sabre : son rang 5
indique une expérience considérable et un niveau quasi-
artistique dans son maniement. Comparons cet auguste
breeur à un gymnaste émérite possédant un rang d’agilité
de 5 et ayant un jour vaguement pris quelques leçons
d’escrime (kenjutsu à rang 1). Son jet vaut donc 6g5 pour
68
une moyenne de… 34.
Ainsi le R&K n'a donc pas de scrupule à permere à un
maître du sabre d’être ridiculisé en duel par un maître de la
gymnastique. Ce problème est grave : il n’est pas possible
dans la vraie vie à tout gymnaste escrimeur débutant, fusse-
t-il extraordinairement agile, de vaincre au sabre un maître
breeur. e l’on ne se réfugie pas derrière l’argument
selon lequel le sabreur « n’avait qu’à monter son agilité » :
le rang 3 est déjà une bonne valeur, peut-être le maître a-t-il
vieilli et son corps noueux perdu de sa souplesse ; toujours-
est-il que, non, un débutant avec un simple rang 1 devrait
être quasi-systématiquement bau par un maître absolu
connaissant toutes les boes, pourvu que celui-ci ne soit pas
devenu un infirme. N’oublions pas que, dans notre exemple,
la différence entre les traits est, de plus, bien plus faible
qu’entre les compétences : 2 pour l’agilité et 4 pour le
kenjutsu. Soit la moitié.
Dans le R&K le trait est roi : un joueur a,
mathématiquement, tout intérêt à ne monter toutes ses
compétences qu’au rang 1 pour ensuite concentrer ses XP
sur les traits. Certain dénonceront cela comme de l’anti-
jeu… mais en arriver à demander à des joueurs de
volontairement mal répartir leurs points pour pallier les
insuffisances d’une mécaniquee ne représentant pas la
réalité est de toute façon un constat de défaillance quant à
l’aeinte de l’objectif de cee partie du système :
représenter de manière crédible un affrontement entre
combaants médiévaux japonais.
Le problème s’est présenté à moi dans exactement les
mêmes proportions lorsque je me mis à masteriser 7th Sea.
Même les palliatifs prévus par le système ne fonctionnaient
pas : un personnage ne possédant pas la compétence ne
pouvait relancer ses dix ; maigre consolation : un gymnaste
avec 5 en dextérité obtient en moyenne 30 à son jet en ne
possédant pas du tout la compétence là où un maître
spadassin à 8g3 continue de faire 29. Si le monde marchait
ainsi, les patineuses à glace russes vaincraient
systématiquement les champions d’escrime aux jeux
olympiques et les gens très intelligents n’auraient pas
besoin d’apprendre un langage informatique pour pouvoir
coder : ils improviseraient simplement du code HTML sans
en avoir jamais vu pour rédiger des pages web.
Le proto-UP!System, qui n’était à l’origine qu’une
collection de règles maisons plaquées sur le R&K
(modification des avantages et des règles de blessures
notamment) s’enrichit de la première différence mécanique
d’importance : je décidai de remplacer le jet de type (trait +
compétence) g trait par 2×compétence g trait.
Les résultats furent immédiats : notre auguste breeur
passe à 10g3 pour une moyenne de 36, tandis que le
gymnaste débutant en escrime passe à 1g5, soit 1g1 pour
une moyenne de 6 tandis que le gymnaste pur, sans
compétence, passe à 0g5 : il ne peut même plus faire de jet !

Bien qu’infiniment plus réaliste, ce changement allait un
peu trop loin : tout homme peut vaguement se servir d’un
bout de fer pointu et un extraordinaire gymnaste devrait
sans doute réussir à se placer avec agilité de façon à être
quand même plus dangereux que le commun des mortels.
C’est ainsi qu’apparut la règle d’inversion : garder plus de
dés que l’on n'en lance permet d'inverser les deux totaux. Le
premier gymnaste passe donc à 5g1 pour une moyenne de
11, représentant mieux son agilité extraordinaire. Le
problème se pose toujours pour le gymnaste sans
compétence. Une succession de mauvaises solutions
dérogatoires se présenta avant l’invention du domaine.
Toujours est-il que ce débat mit à jour le concept
fondamental des caractéristiques du UP!System :
• Les traits : représentent les capacités innées d’un
personnage. On ne peut jamais réaliser son plein
potentiel sans une compétence néanmoins, un
potentiel n’est rien sans la formalisation de l’acquis.
• Les compétences : représentent l’entraînement
acquis dans un champ spécifique. Elles permeent de
réaliser son potentiel (représenté par les traits) mais,
au fur et à mesure qu’elles progresseront, deux
individus de haut rang seront toujours distingués par
leurs capacités innées et un personnage limité dans
ses traits ne pourra jamais complètement exploiter la
puissance de sa compétence.
Ainsi un gymnaste débutant en escrime ne pouvait
réaliser son potentiel. Mais un maître avec juste 3 en agilité
n’exploitait pas complètement son talent. Deux maîtres
pouvaient encore être distingués l’un de l’autre par leurs
capacités innées.
Le renversement de l’ordre d’importance était effectué,
le règne de la compétence commençait.
2) ET LE DOMAINE F UT
Le domaine fut l’acte de naissance du UP!System : le
point où les modifications de règles aeignirent une masse
critique qui le rendit réellement distinct du R&K.
Sa création vint de la réponse au problème qui restait :
comment gérer l’absence de compétence ?
Ce problème est plus complexe qu’il n’y paraît : il faut
non seulement gérer les novices absolus dans un domaine
mais aussi les personnages expérimentés dans une
compétence et n’en possédant pas une autre pourtant
proche. Après le débat du gymnaste, nous nommâmes ce
second débat « le débat du moine et du chevalier ». Il se tint
comme le premier : entre des fins de parties et des soirées
pizzas dans la cuisine d’une résidence universitaire.
i sont donc ce moine et ce chevalier ? Prenons la
situation suivante : un chevalier invite un moine à manger
dans son château, ils prennent place à table et, soudain, un
démon entre par la fenêtre et se jee sur eux : ils doivent
combare ! Tous deux s’emparent des seuls objets proches :
deux longs bâtons pouvant faire office de gourdins.
el est le problème de cee situation ? Aucun des deux
ne possède la compétence « armes contondantes » ou
« gourdin » ou quoi que ce soit d’approchant. Néanmoins, si
le moine ne possède tout simplement aucune compétence
d’arme, ce n’est pas le cas du chevalier qui possède sans
doute une haute compétence pour l’épée. Comme
auparavant, certains diront simplement « le joueur n’avait
qu’à mere des points dans “ gourdin ” bien fait ! » Mais, là
encore, il s’agit d’un effet pervers du système : il est évident
que le chevalier ayant appris à se bare excellemment à
l’épée saura se débrouiller bien mieux qu’un moine avec un
CONCEPTION
gourdin sans devoir y investir spécifiquement des points !
Or là, tous deux auront en vérité exactement la même
compétence effective : 0.
Le début de la solution vint de la réduction du nombre
de compétences : beaucoup de ces problèmes pouvaient être
résolus en adoptant quelques compétences aux champs très
larges plutôt qu’un grand nombre d’entre elles. Je pris le
modèle du nouveau monde des ténèbres, récemment sorti à
l’époque. Un grand nombre de compétence n’est qu’un
moyen de frustrer les joueurs en leur donnant plus
d’occasions de ne pas en posséder une alors qu’ils sont
pourtant très bons dans une autre, connexe. A Rolemaster il
existait une compétence spécifique pour frapper à l’arrière :
un personnage ne sachant pas se bare à la hache mais
ayant cee compétence était donc plus fort pour se bare
de dos que de face quand il avait une hache à la main ! Pour
un personnage social, 7th Sea faisait la distinction entre :
danse, éloquence, étiquee, mode, intrigant, cancanier et
pique-assiee. Malheur au personnage maître de
l’éloquence cherchant à se faire inviter à une soirée : il
n’avait pas la compétence pique-assiee. De plus on pouvait
mentir avec intrigant mais détecter les mensonges devait se
faire à l’aide de deux compétences : empathie pour les
omissions trahies par l’émotion et comportementalisme
pour les mensonges directs. Bien entendu, 7th Sea faisait
acheter les compétences en packs, ces deux dernières
compétences étant dans deux packs différents, eux-mêmes
séparés du pack de courtisan. C’est bien simple : personne
n’avait assez d’XP pour jouer un vrai courtisan.
Mais il restait des compétences proches qu’il fallait
séparer thématiquement au risque de se retrouver avec juste
quatre ou cinq compétences. Sans même parler de la
tentation des compétences free-form (voir ce point vers la
fin).
Et donc apparut le messie : le domaine. La véritable
spécificité et originalité profonde du UP!System : cee idée
qu’il existait un rang intermédiaire entre la compétence et
le trait, l’habituel duopole de tout système de jdr. Ce rang
69
 intermédiaire allait sauver notre chevalier et aussi résoudre
l’horrible inélégance qu’il y avait à doubler les compétences
(on ne lançait alors plus que des nombres pairs de dés…). Je
décidai de créer ces nouvelles caractéristiques (à nouveau
notées sur 5) et de simplement faire lancer (domaine +
compétence) g trait. De plus, en faisant débuter
automatiquement tous les domaines au rang 1 comme les
traits, je réglais définitivement l’absence absolue de
compétence : on avait toujours au moins un dé lancé, la
règle d’inversion permeant alors de tirer un peu parti de
son trait. J’ajoutai la règle cardinale selon laquelle une
compétence ne pouvait dépasser le rang de son domaine
(pour forcer celui-ci à posséder un certain rang malgré son
coût en XP supérieur) et la solution simple et élégante était
là : le chevalier, avec son haut rang pour manier une épée
disposait obligatoirement d’un domaine au même rang et
était donc assuré de lancer au moins la moitié de son
groupement de dés d’escrime lorsqu’il maniait un gourdin,
là où le moine n’avait qu’un seul dé, celui de base de son
domaine.
J’étais cependant un peu chagriné d'avoir bridé les
compétences en les forçant à demeurer en dessous du rang
de domaine. J’ajoutai donc les spécialités : qui augmentent
de un le nombre de dés lancés dans une compétence, afin de
distinguer celle-ci des autres du même domaine.
Le UP!System était né : il était devenu mécaniquement
UP!System
très distinct du R&K : les compétences étaient beaucoup
moins nombreuses et différentes, elles étaient organisées
dans des regroupements de faible taille nommés domaines
et ceux-ci s’additionnaient à elles pour constituer un
nombre de dés lancés, le trait déterminant combien on en
gardait. Ceci m’apparaissait comme fort supérieur au R&K
originel.
3) DE LA CONCAVITÉ DES COURBES
Derrière ce titre, digne d’un roman d’Amélie Nothomb,
se cache l’étape qui suivit dans la conception du UP!System.
Je disposais désormais d’une mécanique définitive et
satisfaisante avec le jeu des traits/domaines/compétences. Il
restait désormais à accorder les niveaux de difficulté pour
obtenir une concavité satisfaisante des courbes de réussite.
Mais de quoi veux-je donc parler ? Un petit dessin vaut
mieux qu’un long discours, voici donc les courbes de
réussite aux jets difficiles du UP!System :
Remarquez comme l’expert et le maître n’ont pas le
même genre de courbe que les autres : les leurs décroissent
moins vite, elles sont courbées dans l’autre sens que les
trois plus basses. Ces deux courbes sont dites concaves, les
trois autres sont dites convexes.
70
Hé bien, les divers ND du UP!System sont le fruit d’un
lent travail d’étalonnage pour assurer une concavité/
convexité correcte des différentes courbes. Il est normal que
sur un jet difficile un novice et un apprenti s’effondrent très
vite, alors que le professionnel tient bon mais va quand
même trouver rapidement ses limites alors que l’expert et le
maître, eux, tiennent la longueur beaucoup plus longtemps
avant que leurs courbes de réussite ne plongent. La forme
des courbes n’est bien sur pas le seul critère : les
pourcentages de réussite ont aussi été étudiés. Pour chaque
ND, chaque type de personnage avait des chances de succès
estimée et le système a été là encore étalonné pour
permere ce réalisme.
La plupart des systèmes fixent leurs difficultés un peu
au hasard, généralement de 5 en 5 parce que cela semble
bien bon. Le UP!System admet que la réalité n’est pas
gentiment linéaire de 5 en 5 et possède donc des trajectoires
de réussite beaucoup plus réfléchies. Chaque type de ND va
présenter des courbes différentes. Sur le ND très difficile par
exemple, la courbe de l’expert devient très franchement
convexe alors que l’on a vu qu’elle était concave sur le
difficile. Le travail réel de statistique prend plusieurs pages
que je vous épargnerai.
La première version des courbes manquait cependant de
« punch » je voulais marquer une frontière plus dure entre
le professionnel et les rang plus bas : pour moi un
professionnel doit réussir bien mieux qu’un apprenti car il
est vraiment autonome. C’est ainsi que j’ai introduit le
bonus de rang : ce bonus de 5 qui accorde
systématiquement un incrément d’avance aux hauts rangs
et produit cee « bosse » de concavité encore notable sur
les ND élevés.
4) LA VALSE DES DÉS
Le fait même d’employer des ND a été un enjeu des
premières versions du UP!System. Il n’était pas évident d’en
user. Grosso-modo, les trois-quarts des systèmes de jdr se
répartissent dans les trois groupes suivants :
• Jet sous un seuil : la réussite est obtenue sur un
résultat inférieur ou égal à un seuil qui dépend des
caractéristiques du personnage(l’Appel de Cthulhu,
Fading Suns, Polaris, Rolemaster…).
• Jet à succès : un dé doit aeindre au moins une
certaine valeur pour que l’action soit un succès, la
difficulté étant fixée par le MJ et correspondant
directement au résultat à aeindre sur le dé. Les
caractéristiques peuvent jouer sur le nombre de dés
lancés et en tant que modificateurs au résultat à
obtenir (Shadowrun, Monde des Ténèbres…).
• Jet à génération de score : on génère un score en
additionnant des caractéristiques et un jet. Le score
doit dépasser une valeur donnée, généralement
nommée « niveau de difficulté » et fixée par le MJ
(R&K, D&D, Cyberpunk…).
Ces trois groupes sont chacun divisés en deux familles :
celle des jets à plusieurs dés et celle des jets à dé unique. En
pratique un jet à succès avec dé unique est difficilement
discernable d’un jet à génération de score. La plupart des
systèmes à succès emploient plusieurs dés et la plupart des
systèmes à génération de score ou sous seuil n’en utilisent
qu’un seul.
 Il était pour moi clair dès le départ que le UP!System
devait utiliser plusieurs dés. Un seul dé est chaotique : il y a
autant de chances d’obtenir 1, 10 ou 20 sur un D20. Un
personnage faisant 5 échecs critiques suivis de 5 réussites
critiques serait donc « moyen ». Cela n’a aucun sens : quelle
que soit la situation, l’on a toujours beaucoup plus de
chances de faire un résultat moyen que de faire un résultat
extrême. Le fait d’employer plusieurs dés assure cela :
lorsque l’on lance 6D10, ils ne feront pas tous dix ou 1,
l’ensemble produira un résultat infiniment plus mitigé et
donc, probable. Cee convergence vers la moyenne produit
au final une courbe gaussienne de bon aloi plutôt que des
résultats chaotiques.
Le jet sous un seuil a l’avantage de permere de faciliter
les jets pour lesquels la difficulté est difficile à connaître : le
joueur fait juste un jet sous la compétence de son
personnage, sans que le MJ ne doive déterminer la difficulté.
Un investigateur de l’Appel de Cthulhu n’a besoin que de
connaître sa compétence en armes à feu pour pouvoir tirer.
Le MJ peut donner des modificateurs (« il fait noir ; le jet
s’effectuera avec un malus de 20 % »), mais ce n’est pas
nécessaire. Le désavantage étant qu’il est difficile de faire
interagir deux personnages ou un personnage avec un
élément externe. Comment gérer le fait que l’agilité d’une
cible va la rendre plus difficile à toucher si le jet n’est basé
système à succès ou un gros malus sur un système à seuil, le
joueur se doute qu’il y a anguille sous roche, ici je peux
simplement lui demander quel est son résultat et estimer si
« c’est assez ».
L’interaction avec les éléments extérieurs est maximale :
toucher un adversaire, c’est réussir à passer un ND qui est
calculé depuis les caractéristiques de la cible, pas juste le
talent du tireur !
Enfin il est beaucoup plus facile de mitiger l’échec.
Reprenons notre grimpeur : si le MJ lui demande un jet et
que le joueur répond simplement « j’ai fait 23 ». Le MJ n’a
pas annoncé de difficulté formellement, il peut très bien
décrire le personnage luant mais y arrivant de peu, là où
un dépassement de seuil ou une absence de succès sonne le
glas d’une action. Même si un ND de 25 avait été annoncé,
cela ne sonne jamais pareil d’obtenir 23 pour 25 que de
n’avoir aucun succès ou de dépasser un seuil tant ces
valeurs sont des absolus là où, inconsciemment, nous
voyons la génération de score comme un effort montant
jusqu’à aeindre un niveau de réussite donné.
C’est pour cela que la base du UP!System est restée le
R&K à travers le temps : malgré ses défauts celui-ci possède
les fondamentaux mécaniques qui, à mon sens, permeent
au mieux la simulation d’une action : plusieurs dés (pour la
convergence vers la moyenne) et de la génération de score

CONCEPTION
que sur la compétence du tireur ? En pratique ces systèmes (pour la flexibilité en partie).
emploient massivement les jets en opposition et possèdent
même parfois des formes raffinées d’opposition comme les
tables de résistance. Un autre problème est l’impossibilité 5) LÀ OÙ LES POINTS DE CRÉATION
de mitiger l’échec : un personnage qui tente un jet
d’escalade et fait un peu au-dessus du seuil a juste échoué,
VON T POUR MOURIR
Lors d’une étape de l’avancée du UP!System je me suis
et le joueur le sait. Tenter, pour le MJ, de mitiger cet échec
rendu compte qu’un point restait problématique : les
en disant « tu te rarapes à une branche » sonne faux car,
possibilités d’optimisation à la création.
techniquement, le jet est un échec simple. De plus, ces
Initialement, comme la plupart des jdr, le UP!System
systèmes ne se prêtent que mal à l’emploi de plusieurs dés.
employait des points de création. Le problème récurrent,
Le jet à succès permet d’employer facilement plusieurs
avec ce type de points à répartir dans les différentes
dés et fournit donc des résultats bien plus intéressants sur
caractéristiques, étant que deux personnages créés avec le
le plan des probabilités. Malheureusement il est impossible
même nombre de points pourront avoir des niveaux de
de lui faire produire des jets « ouverts » (i.e. sans connaître
puissance très différents selon le talent des joueurs pour
la difficulté) de façon satisfaisante. Il est obligatoire de fixer
l’optimisation.
une difficulté pour que le jet puisse se faire : impossible de
Voici un exemple simple : deux joueurs décident de
savoir si les dés génèrent des succès sans cela. L’interaction
créer, chacun, un personnage. Appelons-les Eddy et Alban
avec les éléments extérieurs reste limitée : le jet dépend
par exemple. Tous deux créent un personnage social, car
surtout des caractéristiques du personnages mais cela va
Eddy et Alban sont des personnes très extraverties.
déjà mieux qu’avec un jet sous seuil : on peut par exemple
définir que, pour toucher un adversaire, il faut obtenir
autant de succès que son score dans une caractéristique.
L’impossibilité de mitiger l’échec est encore pire
néanmoins : un personnage qui n’obtient aucun succès a
totalement échoué. Même si le seuil à aeindre sur les dés
était de 6 et qu’il n’a que des 5 (donc beaucoup plus que s’il
avait un seul 6 et uniquement des 1 à côté), cela reste un
échec. Tenter de dire au joueur qu’en fait son personnage
n’est pas tombé est une réelle gageure.
Les systèmes à génération de score ont ma préférence :
ils permeent des jets ouverts, le joueur fait simplement un
jet et le MJ peut estimer si l’action est réussie sans trop
avoir à réfléchir à la difficulté (dans le UP!System si le
joueur obtient 50 à un jet je n’ai pas besoin de réfléchir pour
savoir qu’il a réussi, le score est forcément suffisament
élevé). Cela permet donc de garder celle-ci secrète : si des
rochers sont brinquebalants à l’insu de notre intrépide
grimpeur et que j’annonce une grosse difficulté sur un

71

UP!System
Alban répartit trois points de création de la façon
suivante :
Art oratoire : 1 Étiquee : 1 Subterfuge : 1
ant à Eddy, il répartit ses points ainsi :
Art oratoire : 3 Étiquee : 0 Subterfuge : 0
and tous deux souhaiteront passer au rang 3 dans ces
trois compétences, voici ce qu’il leur en coûtera :
Alban : 3 × 4 + 3 × 6 = 30XP
Eddy : 2 × 2 + 2 × 4 + 2 × 6 = 24XP
Comme Eddy est un vil optimisateur, il a réparti ses
points de création de façon à dépenser moins d’XP plus
tard. Une fois de plus, certains piailleront sur le fait qu’Eddy
est un « sale minimaxeur ». Mais, comme d’habitude, je
reste persuadé que les joueurs ne devraient pas être obligés
de mal jouer pour pallier les insuffisances d’un système
incapable d’équilibrer les chances de tout le monde.
Le point est qu’un système sans optimisation aussi forte
existe : les XP. Pourquoi utiliser deux types de points ?
Pourquoi ne pas se contenter des XP ? De plus, une création
à base d’XP permet de plus facilement acheter des
avantages par la suite (il est toujours problématique
d’acheter ceux-ci post-création en l’absence d’une règle de
conversion claire entre les XP et les points de création). Je
ne suis pas l’inventeur de cee idée, elle m’a été soufflée par
l’un des critiques les plus acerbes du UP!System, qu’il en
soit remercié au passage, ce genre de commentaire fait
avancer, les apologistes faisant parfois stagner.
72
6) LA VÉRITABLE ÉLÉGANCE EST LA
FRUGALITÉ
L’élégance est un aspect important du UP!System. J’ai
souvent fait des compromis pour la maintenir sur un plan
général. Je suis persuadé que l’élégance véritable ne réside
pas dans des mécaniques complexes et subtiles mais, au
contraire, dans une simplicité cherchant à éliminer les cas
particuliers par des règles simples mais s’adaptant à tous les
cas : ce que j’appelle la « frugalité » dans les règles.
Toutes les refontes du UP!System ont été conduites avec
un maître mot : le système n’est pas terminé quand il ne
reste plus rien à ajouter mais quand il ne reste plus rien à
retirer. Je ne suis jamais aussi satisfait d’une passe
d’amélioration que lorsque je suis parvenu à supprimer des
exceptions et à les remplacer par d’élégantes règles
marchant tout le temps.
Les exemples de cee recherche de l’élégance sont
nombreux : au départ, lorsque la compétence n’était pas
possédée, l’on faisait effectuer au joueur un jet sans relance
des 10 et avec un malus. Cee règle a été remplacée par
« tous les domaines commencent normalement au rang 1 ».
Ainsi, il n’y a jamais un nombre de dés lancés égal à 0
(toujours au moins un). Cela permet en plus d’interdire de
façon là aussi élégante certains jets : il suffit de faire
commencer le domaine à 0 (c’est le cas de la magie) ce qui a
pour effet d’empêcher tout jet de magie par des non-
magiciens. Beaucoup plus simple qu’un paquet
d’exceptions.
Cet élégance n’est pas un caprice de diva : la frugalité
permet d’assurer la fluidité en jeu et la facilité
d’apprentissage par les nouveaux-venus. Ce qui est un gain
réel.
7) GRANDEUR ET DÉCADENCE DES
CRITIQUES
Je pense que les échecs et les réussites critiques
n’existent pas. En tout cas pas dans la proportion démontrée
par les systèmes de jdr. Combien d’artistes de cirque
tombent pendant un numéro rodé ? el est le nombre
d’accident que le conducteur moyen aura dans sa vie ?
Lorsque nous accomplissons une action nous avons bien
moins d’un pourcent de chances que son résultat soit
critique. Cela n’arrive que dans des cas particuliers ou des
circonstances extraordinaires qui doivent en fait être gérées
par le MJ. Donner une valeur quantifiable aux chances
infinitésimales que ce genre de profonde variance dans les
probabilités arrive n’a aucun sens pour un système
cherchant à simuler la réalité et ne peut, à mon avis, se faire
qu’au prix d’humilier régulièrement les personnages-
joueurs pour des actes qui n’auraient jamais du avoir de
telles conséquences.
8) POUR QUI SONNE LE GLAS
Comme discuté dans un chapitre précédent, oui le UP!
System est mortel. Non seulement il est mortel mais il est
imprévisible. La réalité est bien méchante
malheureusement, et les balles comme les coups d’épée ont
tendance à faire mal. Au final je suis plutôt content du
fonctionnement actuel : une fois le point de rupture
dépassé, le personnage ne sait pas s'il va défaillir ou non, un
jet en décide. Une fois le personnage incapable ou
inconscient, là aussi, un jet décide de sa mort : les
personnages du UP!System ne sont pas des gourdes à points
de vie, une fois qu’ils sont blessés, leur situation peut
évoluer de façon imprévisible et potentiellement
dramatique. Comme dans la vraie vie.
9) HONNI SOIT QUI FREE-FORM Y
PENSE
La tentation du free-form a existé dans le UP!System
notamment pour régler le problème des compétences trop
nombreuses. Malheureusement mon expérience m’a montré
que trop de free-form se résume simplement à « arbitraire
du MJ ». Dans un système où l’on choisit ses compétences
de façon free-form par nom de métier par exemple (« j’ai
espion rang 3 et cuisinier rang 2 »), l’on se retrouve à
chaque jet à devoir négocier avec le MJ juste pour pouvoir
effectuer une action de base (« comment cela je ne peux pas
négocier avec ma compétence ‘prostituée’ ») et celui-ci peut
en plus changer d’avis (« oui, ta compétence ‘chevalier’
pouvait servir aussi pour les jets d’étiquee mais
maintenant je pense que tu devrais mere des XP dans
‘courtisan’ à la place ») ou alors un joueur malicieux et
meilleur négociateur que les autres peut réussir à tout faire
avec peu de compétences (« j’ai la compétence ‘espion’ et je
l’utilisais pour la furtivité jusqu’à présent mais les espions
sont bien entraînés physiquement alors je devrais pouvoir
l’utiliser pour courir ! En plus les espions sont bons en
combat donc je peux l’utiliser pour frapper! »).
Cet arbitraire vaut aussi pour les pouvoirs. Je me
souviens avoir eu un personnage pouvant invoquer un
démon sans que rien ne précise ce que celui-ci pouvait faire.
La première partie, je l’ai invoqué pour savoir où étaient les
ennemis… le MJ l’a fait aller jusqu’à leur repaire pour tous
les tuer, ruinant tout intérêt à la partie. Lors de la seconde
séance, je l’ai invoqué pour me défendre, cee fois-ci,
cherchant à se raraper, le MJ a décidé qu’il n’intervenait
pas directement, rendant mon pouvoir inutile.
Les règles d’un jeu sont comme la constitution d’un
pays : elles servent à protéger les joueurs de l’arbitraire du
pouvoir central. Dans le UP!System quand les personnages
ont une capacité, ils l’ont sans que je puisse la leur retirer et
sans avoir à argumenter avec moi juste pour effectuer leurs
actions de base.
Cela étant j’ai du faire un compromis car le free-form
est parfois indispensable. C’est ainsi que sont nées les
compétences du domaine Arts et métiers ou une partie du
système de magie par exemple.
10) LE MIRAGE DU NARRATIVISME
Ces dernières années les systèmes traditionnels n’ont
pas forcément été les plus célébrés. Une idée prend de plus
en plus forme : les systèmes devraient s’adapter à l’histoire
et ne pas chercher à représenter la réalité.
Je pense sincèrement qu’il y a là une contradiction :
pour s’adapter à l’histoire, un système doit être réaliste. Je
pense que le roleplay est un élément qui ne doit justement
pas être réduit à un système. Bien souvent, les systèmes dits
« narrativistes » font surgir du système et de la mécanique
là où les paroles devraient suffire. Et cela, toujours au prix
d’aberrations faisant sortir de l'ambiance.
Je me rappelle ainsi d’un jeu où les compétences étaient
des « termes » que le joueur devait assembler pour faire des
phrases, chaque terme apportant un bonus. Ainsi, si le
joueur avait marqué « pistolet », « rue » et « chatons » sur
sa feuille il faisait un meilleur jet pour toucher des chatons
à l’extérieur que pour aligner une cible fixe à l’intérieur
d’un champ de tir. Les défenseur de ce système m’ont
indiqué que « cela renforçait le roleplay ». J’y vois plutôt
l’immixtion d’éléments invraisemblables dans une partie.
Imaginez Joe le détective demandant à combare l’ennemi
dans la rue car « il y tire mieux ». Je trouve largement plus
roleplay ma solution : une bonne vieille compétence indique
le capacité de Joe à se servir d’une arme et un trait nous
CONCEPTION
donne sa coordination innée. Le système est le support du
roleplay, il sert à simuler le fait que le monde continue à
tourner autour des décisions des personnages.
Autre exemple : 7th Sea permeait aux joueurs
« d’activer » les « travers » des « vilains » en dépensant
certains points. el roleplay y-a-t-il là ? Je n’y vois qu’une
mécanique empiétant sur l’histoire. J’assume préférer que
mon joueur me fasse un bon vieux roleplay éventuellement
soutenu d’un jet d’art oratoire pour voir comment son
personnage s’en sort pour déstabiliser l’antagoniste. e se
passe-t-il quand le personnage n’a plus de points ? Il ne sait
plus parler pour confondre un adversaire trop sûr de lui ?
Plus près de nous, certains systèmes meent en place
une « approche gameplay » : développant des formes de
« combat oratoire » par exemple (pour ma part, j'ai l'audace
de penser qu'un roleplay accompagné d'un simple jet vaut
mieux que de brider les joueurs par un système de jeu
encadrant ce qu'ils disent) ou divisant un scenario en
« épreuves » devant être résolues par des « pouvoirs »
spécifiques. Cee approche type jeu de plateau m’apparaît
contraire aux racines du jeu de rôle, où un MJ construit un
scénario sans contraintes, pouvant même surprendre les
joueurs par certains retournements de situation plutôt que
de s’astreindre à une structure conformiste.
L’on classe souvent les systèmes cherchant à
représenter la réalité comme « simulationnistes ». Je rejee
ce terme pour le UP!System : il sous-entend souvent
complexité et lourdeur (qui bien souvent n’amènent en fait
pas plus de réalisme). J’ai cherché à faire un système
vraisemblable mais fluide. Je pense qu’ainsi le roleplay sera
mieux servi qu’en restreignant les décisions des joueurs à
des gimmicks de mécanique. La vraisemblance est suffisante
pour une partie de jeu de rôle, là où l'hyper-réalisme sera
souvent excessif, mais il ne m'apparaît pas possible
d'apprécier une histoire en l'interrompant constamment, de
façon artificielle, par des mécaniques finissant par la rendre
invraisemblable.
73
 CONCLUSION
Et voilà ! Au terme de cet article, est défini le UP!
System. Le UP! c’est juste ça : ces 10 points. Tout le reste est
négociable et sujet à évolution. J’ai souhaité créer un
système qui réponde à ma conception de ce à quoi doivent
ressembler des règles de jeu de rôle et je pense y être arrivé.
Tout système pouvant respecter ces 10 piliers est une
version que je reconnaîtrais comme étant une forme de UP!
System : un système de forme classique où des compétences
peu nombreuses, dont l’importance est plus grande que
celle des traits, sont regroupées dans des domaines
permeant d’en gérer la connexité au travers de jets à
génération de score produisant des courbes de réussite à la
concavité satisfaisante pour des personnages créés avec des
XP, ne pouvant obtenir de critiques, le tout dans un
environnement mortel animé par des règles les plus
frugales possibles avec le moins de free-form possible et un
cadre vraisemblable.
Vous le voyez, le UP!System n’est pas un délire amateur
ou une excentricité. Il est né au travers d’une véritable
réflexion de fond sur ce que doit être un système de jeu de
rôle. Ses révisions passent par un processus encadré où les
suggestions et critiques d’une demi-douzaine de personnes
sont distillées en versions intermédiaires qui sont alors
relues par ces dévoués amis sans lesquels je n’y arriverais
pas. Enfin, surtout, rien de ce qui s’y trouve ne provient
UP!System

d’un caprice : toutes les règles du UP!System ont bel et bien

été créées pour régler de vrais problèmes ayant émergé en
partie et donc, tout simplement, pour rendre le jeu de rôle
plus plaisant.

74
DEUXIÈME PARTIE : OPTIONS
MÉ DIÉ VA LE S FA NTASTIQUE S

CHAPITRE X : SORCELLERIE

Les règles proposées dans ce chapitre sont totalement optionnelles et présentent un exemple
d'implémentation d'un système de sorcellerie générique pour le UP!System.
DÉNOMINATION ET
STYLES
Dans toute cee section on
utilisera les termes de « sort » et
« d'effet » de manière
interchangeable ainsi que les
termes « sorcier » et « arcane ».
Ces termes n'ont d'importance que
pour l'explication des règles.
Ainsi le système de magie
présenté ici est purement générique
et peut représenter toute forme de
magie. Ne vous laissez pas enfermer
par les termes employés ! Si dans
votre univers il n'y a pas de sorciers
mais uniquement des magiciens,
manciens et autres théocrates,
utilisez ces termes. De même les
arcanes sont faits pour être
renommés.
Le point principal est que ce
UP!System
système fonctionne sans a priori sur
le style de magie employé : du
bibliothécaire ritualiste au magicien
sauvage et instinctif en passant par
le shaman en harmonie avec la
nature. En bref, il s'agit d'un
système générique considérant que
les termes employés pour désigner
les sorciers, la source du pouvoir
(comme la différence entre magie
profane et magie divine) et la
manière dont on emploie la magie
peuvent n'appartenir qu'au
background tandis que le système
n'en est qu'une abstraction
transposable.
LES ARCANES NE SONT
QU’UNE PROPOSITION
Le cœur du système présenté ici
est bien le mécanisme de
manipulation de la magie. Les
arcanes, telles que présentés, ne
sont qu’une proposition. Il est tout
à fait possible de les modifier ou
même de les réécrire complètement
pour les remplacer par un ensemble
correspondant mieux à un univers
donné.
Certains univers possèdent par
exemple des « écoles » de magie
chacune possédant des sorts
groupés par « niveaux » : on peut
tout à fait imaginer reprendre ces
écoles comme arcanes et s'inspirer
des niveaux de sorts pour créer des
rangs d'effets.
76
SORCELLERIE
Dans le UP!System, les personnages
ont la possibilité de réellement manipuler
les énergies magiques sans se conformer
à une liste de « sorts » établie à l'avance.
De même, il leur est toujours possible de
se dépasser, nulle limitation de « niveau »
ne viendra entraver leurs efforts.
Cependant ils devront prendre garde, car
la magie est un art dangereux et plus d'un
péril guee les audacieux.
LES CARACTÉRISTIQUES
DU SORCIER
Le Sorcier possède un ensemble de
caractéristiques spéciales lui permeant
de manipuler les énergies mystiques. Ces
caractéristiques sont :
LE DOMAINE MÉTAMAGIE
Un domaine normalement
inaccessible au commun des mortels
(rang 0 : aucun jet possible) et permeant
de manipuler la magie elle-même.
Les sorciers y ont, eux, accès
normalement. Ce domaine contient les
quatre compétences utilisées pour user
d'arts occultes. Toute utilisation de magie
passe par un jet de l'une d'entre elles.
Ces compétences sont :
• Ex Nihilo : cee compétence
permet de générer un effet
magique. Elle est utilisée lorsqu'un
personnage cherche à créer de la
magie là où elle n'existe pas au
préalable. Il s'agit probablement de
la compétence la plus utilisée : les
sorciers étant généralement
occupés à générer des effets
magiques.
Exemple : animer un mort, lancer une boule de feu
et s'élever dans les airs sont des effets magiques
totalement créés, sans magie pré-existante.
• Ad Mutatio : cee compétence
permet de modifier un effet
magique déjà existant. Tout effet ou
enchantement peut être altéré, il
suffit de volonté.
Exemple : transformer une boule de feu lui arrivant
dessus en une gerbe de f leurs, améliorer
l'enchantement d'une arme, altérer une peinture
magique et autres mutations.
• Obviam Terminatus : cee
compétence permet de détruire un
effet magique ou de rompre ses
conséquences si elles sont d'ordre
surnaturel.
Exemple : contresorts, briser les malédictions ou
encore désenchanter des objets.
• Ego Sentio : cee compétence
permet de sentir la magie. Les
sorciers l'utilisent pour ressentir la
présence d'effets et les identifier.
Exemple : sentir que de la magie a été utilisée en un
lieu, identifier quel sort en particulier, révéler la
véritable nature d'êtres magiques ou encore trouver
les lieux où la barrière entre réalité et monde astral
est faible.
LES ARCANES
Il s'agit de caractéristiques spéciales
dénotant le rang de maîtrise qu'à aeint
le sorcier dans un type de magie
particulier. Chaque effet magique
correspond, en terme de puissance, à l'un
des rangs d'un arcane.
Les arcanes remplacent les traits pour
la manipulation de la magie. Une liste des
arcanes et de leurs rangs est disponible à
la fin de cee section.
Ainsi, un nécromancien saura
comment canaliser les énergies de la mort
car son arcane « Nécromancie » aura un
rang suffisant, mais s'il n'a pas pris la
peine d'augmenter son rang dans l'arcane
« Conjuration » il sera incapable, malgré
sa puissance magique, d'invoquer la
moindre créature.
L'APPRENTISSAGE
MYSTIQUE
Avant qu'il ne devienne sorcier,
magicien, druide ou autre shaman, un
personnage doit acheter l'avantage
spécial apprentissage mystique. Le coût de
cet avantage varie en fonction des
prétentions du personnage :
• 10XP : magie immature : le
personnage ne sera jamais un grand
et puissant sorcier. Il ne peut
posséder qu'un seul arcane et celui-
ci ne peut dépasser le rang 3.
 • 15XP : magie focalisée : le
personnage est dédié à une forme
de magie. Il ne peut posséder qu'un
seul arcane, sans limite toutefois
sur le rang de celui-ci.
• 20XP : magie universelle : Être au
vaste potentiel, le personnage n'a
aucune limite sur ses arcanes.
Débuter : une fois l'apprentissage
mystique acheté, le personnage acquiert
le domaine Métamagie au rang 1.
Il commence avec un rang dans un
arcane et, dans le cas où il ne serait pas
capable de magie universelle, devra
prendre garde à celui qu'il acquerra, car il
ne pourra jamais en posséder un autre.
Progresser : selon la caractéristique
considérée :
• Domaine Métamagie et ses
compétences : obéissent aux mêmes
règles que les autres domaines et
compétences, que ce soit pour
l'utilisation et la progression.
• Arcanes : progressent au même
rythme que les traits, à raison de
5XP fois le rang désiré.
Exemple : Caynah est une sorcière passée maîtresse
dans l'arcane de la cornucopia et douée en alchimie
externe et en élémentalisme.
Elle a dû acheter l'apprentissage mystique « magie
universelle » pour 15XP puis, au fil des années, a
maîtrisé l'arcane Cornucopia au rang 5
(0+10+15+20+25 = 70 XP), l'arcane Alchimie externe
au rang 4 (5+10+15+20 = 50 XP) et l'arcane
Élémentalisme au rang 3 (5+10+15=30 XP) sans
compter son domaine métamagie au rang 4 (6+9+12
= 27 XP) et ses 4 compétences de métamagie aussi
au rang 4 ( 4 × (4+6+8) = 72) soit un total de 264 XP.
La magie se paye très cher, mais Caynah est
quasiment maîtresse de deux arcanes désormais et
raisonnablement douée dans une troisième.
P UISSANCE D'UN SORT
Avant toute chose, il faut considérer
la puissance du sort sur lequel on désire
agir (qu'on souhaite le créer, le modifier,
le percevoir ou le détruire). La plupart des
notions gravitant autour de la magie et
qui seront présentées par la suite
(difficulté des jets, drain…) vont être
dérivées de cee puissance de sort
La puissance d'un sort est la somme
de son rang d'effet, de modificateurs
appelés fragments et du rang d'aridité
spirituelle du lieu où est lancé le sort.
Exemple : cet exemple utilise les notions
développées ci-après, vous pourrez y revenir si
besoin pour observer comment rang d'effet,
fragments et aridité spirituelle se combinent pour
déterminer la puissance d'un sort.
Caynah souhaite lancer une boule de feu sur ses
poursuivants, ceux-ci sont à une vingtaine de
mètres. Elle souhaite que la boule ait un diamètre
d'environ deux mètres. OPTION : FRAGMENT
Ceci constitue un effet d'Élémentalisme de rang 4 DISTANCE ET RELATIONS
avec un fragment de temps à 0 (durée : instantanée),
un fragment d’espace à 1 (environ deux mètres de SYMPATHIQUES
diamètre) et un fragment de distance de 3 (quelques Rien n'interdit à un MJ de
dizaines de mètres). Elle y ajoute un peu de considérer que la « distance » est
résilience (+1). une quantité mystique plus qu'une
quantité physique. Ainsi un sorcier
Le lieu est sans particularité, l'aridité est donc de 3.
pourrait, dans certains cas, ne pas
La puissance du sort vaut donc 12. Si ce sort est un considérer la distance métrique
succès, Caynah provoquera l'équivalent d'un tir de jusqu'à sa cible mais plutôt la
canon lourd. distance affective qui l'en sépare.
Une telle vision du fragment
RANG D'EFFET « Distance » pourrait être :
Le rang d'effet est tout simplement le • Rang 0 : soi-même
rang d'arcane correspondant à l'effet du • Rang 1 : liens du sang,
sort. Un sort peut très bien combiner échantillon du corps disponible
plusieurs effets venant du même arcane (poupées vaudous), lieu où l’on
vient de prononcer le Vrai Nom
ou de plusieurs d'entre-eux, dans ce cas du sorcier.
on ajoute les rangs de tous les effets pour
• Rang 2 : meilleur ami, ennemi
obtenir le rang d'effet total. récurrent, possession
Exemple : régénérer son propre corps est un effet de importante, un sort d'éther est
Cornucopia de rang 3. Lancer un éclair (Cosme rang déjà actif entre le sorcier et sa
3) qui sera déclenchée par une condition cible.
particulière (destinée rang 1) et sera invisible à un
• Rang 3 : collègue,
jet d'Ego Sentio (fantasme rang 2) implique donc un
rang d'effet total de 6.
compagnon, possession, on
vient d'y prononcer le nom
SORCELLERIE
usuel du sorcier.
FRAGMENTS
• Rang 4 : connaissance, ennemi
Les fragments ont tous un rang allant du moment, objet utilisé une
de 0 à 5. La somme des rangs de chaque fois, lieu où l’on pense
fragment entre dans le calcul de la fortement au sorcier.
puissance du sort. On peut très bien • Rang 5 : brièvement présentés,
laisser toutes les fragments au rang 0 afin objet touché une fois.
d'obtenir un « sort de base ».
Fragment de distance : Il s'agit de la
portée du sort. FRAGMENTS EXTRÊMES
Comment lancer un sort qui
• Rang 0 : sorcier lui-même.
durera pour l'éternité? Comment
• Rang 1 : toucher. Affecter des continents entiers?
Pour le niveau extrême des
• Rang 2 : quelques mètres. fragments, monter simplement la
• Rang 3 : quelques dizaines de puissance du sort ne saurait suffire !
Dans de tels cas, la puissance du
mètres. sort est doublée et un
• Rang 4 : tout ce que peut voir le « ingrédient » unique est
nécessaire : une larme de déesse, de
lanceur.
• Rang 5 : en n'importe quel lieu
la toison de pégase, une pierre
venue d'un rêve etc.
connu du lanceur.
Fragment de temps : il s'agit de la OPTION : CORRUPTION
durée du sort. On peut tout à fait imaginer un
• Rang 0 : instantané. maître de jeu pervers donnant à ses
joueurs une alternative au drain:
• Rang 1 : quelques minutes. subir des points de corruption à la
• Rang 2 : quelques heures. place de recevoir des points de
drain.
• Rang 3 : quelques semaines. e le drain soit subi par un
démon à l'issue d'un pacte ou qu'il
• Rang 4 : quelques mois.
représente la magie dévorant
• Rang 5 : quelques années. lentement la raison du sorcier, les
justifications sont multiples.
ant à ce que les points de
corruption font au sorcier, que le MJ
décide de la meilleure manière de
les punir de leur ambition !
77
 Fragment d'espace : il s'agit de l'étendue du sort, en aire
d'effet ou en nombre de personnes affectées.
• Rang 0 : aucune zone, une seule cible
• Rang 1 : un cercle de deux mètres de diamètre, une
poignée de personnes.
• Rang 2 : une pièce entière, une dizaine de
personnes.
• Rang 3 : une maison entière, plusieurs dizaines de
personnes.
• Rang 4 : un château entier, une grande foule.
• Rang 5 : une ville entière.
Fragment de résilience : il s'agit de la résistance du
sort. Comme tout fragment, la résilience possède un rang de
0 à 5. Ce fragment ne sert à rien d'autre qu'à augmenter la
puissance du sort, le rendant, certes, plus difficile à lancer,
mais aussi plus difficile à altérer ou à dissiper.
ARIDITÉ SPIRITUELLE
Tout endroit est plus ou moins baigné par la magie. Il
existe des lieux débordant d’énergie mystique du fait de la
proximité d'un royaume magique ou de la présence d'êtres
fantastiques. À l'inverse, certaines zones sont emplies d'une
grande sécheresse spirituelle et la magie n'y est pas
UP!System
naturelle, on nomme cee tendance, l'a aridité spirituelle.
En un lieu dépourvu d'énergie magique en quantité
suffisante, un sorcier devra se concentrer davantage et créer
un sort beaucoup plus puissant (car ne pouvant compter sur
le taux intrinsèque de magie de l'endroit) et patiemment
construit.
Le rang d'aridité spirituelle d'un lieu se déduit des
indications suivantes :
• Rang 0 : monde constitué de magie pure.
• Rang 1 : lieu enchanté.
• Rang 2 : présence d'un lien mystique fort (présence
d'êtres magiques, temple, tombeau d'un personnage
important ou de nombreuses personnes etc.)
• Rang 3 : lieu ordinaire.
• Rang 4 : zone sèche (lieu ou règne un très grand
conformisme, endroit totalement désert, zone
industrielle ou parking sans âme etc.)
• Rang 5 : lieu presque séparé de la magie par une
catastrophe mystique (ou même un sort spécifique).
MANIP ULER LA MAGIE
Pour un personnage sorcier, manipuler la magie
correspond toujours à un jet de l'une des quatre
compétences du domaine Métamagie.
Créer un effet : liéralement « jeter un sort ». On
utilise la compétence Ex Nihilo en utilisant comme trait
l'arcane correspondant à l'effet. Si plusieurs arcanes entrent
en jeu, on utilise le plus élevé. Ce type d'action ne peut pas
être utilisée en interruption.
ND = puissance du sort × 5.
Exemple : Avec une puissance de sort de 12, la difficulté du sort lancé par
Caynah est de 60. Cela semble beaucoup pour Caynah, qui effectuera un
jet à 8g3 (la moyenne se situe vers 33). Mais des bonus existent (cf.
« catalyseurs » plus loin).
78
Altérer un effet : la modification d'un sort déjà lancé.
On utilise pour ce faire la compétence Ad Mutatio en
utilisant comme trait l'arcane utilisé pour l'effet en question.
Si plusieurs arcanes entrent en jeu, on utilise le plus élevé
sauf dans le cas où l'on ne désire que changer le rang de l'un
des effet, en ce cas on utilise l'arcane concerné. On ne peut
changer le rang d'un effet dont on ne possède pas l'arcane.
Cee action peut être utilisée en interruption.
On ne peut changer l'arcane (ou le groupe d'arcanes)
d'un sort, ceux-ci en constituant l'ossature même. On peut
cependant changer tout le reste, comme le rang d'effet (ou
l'effet exact lui même) ou la portée.
La difficulté est un peu plus complexe que pour jeter un
sort, car il faut prendre en compte la puissance du sort à
altérer et celle du sort qui résultera de la modification.
On part de la puissance du sort à modifier sans prendre
en compte l'aridité spirituelle, on nomme cee valeur
puissance de base.
Il faut ensuite déterminer la puissance du sort dans
lequel on souhaite transformer l'effet, on nomme cee
valeur puissance résultante. Là aussi, on calcule cee
difficulté sans prendre en compte l'aridité spirituelle.
Et, au final :
ND = (puissance de base + écart puissance de base/
résultante) × 5.
Exemple : Ilarus l'érudit est visé par son cousin démoniaque. Celui ci
concentre la lumière ambiante en un rayon ardent (arcane Cosme rang 3),
les deux cousins sont à une distance de quelques mètres (distance rang 2)
et le cousin a un peu renforcé son sort (résilience rang 1). On ne considère
pas l'aridité car les deux cousins sont situés en un même lieu.
La puissance du sort est donc de 6. Ilarus souhaite réduire le rang d'effet à
Cosme rang 1, car à ce rang, aucun dégât ne peut être inf ligé. La puissance
du sort résultant est donc 4.
Le ND d'Ilarus vaut donc 40 : soit 6 (puissance du sort originel) + 2
(différence entre les deux puissances) le tout multiplié par 5.
Ilarus obtient 42, en plus de connaître enfin la réponse, il ne reçoit qu'une
faible lueur au lieu du mortel rayon.
A noter que si le sorcier cherche uniquement à dévier le
sort, la difficulté est simplement égale à la puissance du sort
multipliée par 5.
Détruire un effet : les sorciers voulant mere fin à un
effet (« dissiper un sort ») utilisent, pour ce faire, la
compétence Obviam Terminatus en conjonction avec le trait
Volonté ou Mental, selon lequel est le plus élevé. Sur un jet
réussi de cee compétence, l'effet est détruit, le sort dissipé.
ND = puissance du sort × 5.
Exemple : Ilarus contre aaque par un sort de Nécromancie de rang 3 pour
décrépir son cousin avec toujours le même fragment distance de 2 et une
aridité spirituelle de 3.
Celui-ci a donc 40 comme ND de dissipation, il obtient aisément 47.
Dissipant le sort il s'esclaffe « je suis passé maître dans le domaine de la
mort, l'ignorais-tu? ».
Sentir un effet : la compétence Ego Sentio est employée
pour ressentir la magie. Pour détecter un effet, le sorcier
doit effectuer un jet d'Ego Sentio en conjonction avec le
trait Mental. La difficulté d'une telle perception est toujours
très difficile. Le sorcier obtient cependant un bonus à son jet
calculé de la façon suivante :
Bonus = (puissance du sort - 10) × 5.
 Si le jet est réussi, le sorcier détecte
l'effet, mais n'en connait que l'arcane
(l'arcane la plus élevée si plusieurs).
Exemple : Caynah, qui passe non loin de la bataille
entre les deux cousins se pose soudainement la
question « mais, deux cousins maudits par le destin
à s'affronter en une guerre cosmique ne seraient-ils
pas occupés à un duel magique? ». Afin d'y
répondre elle tente une sensation magique. Au
moment où elle l'effectue, Ilarus lance un sort
d'Élémentalisme de puissance totale 11, accordant
un bonus de 5 au jet.
Analyser un effet se fait de manière
similaire mais la difficulté vaut alors cinq
fois la puissance du sort à analyser. En
cas de réussite, le sorcier apprend une
information (rangs d'effets, présence
d'autres arcanes, valeur d'un fragment)
plus une par incrément.
A noter que le personnage peut
choisir d'alimenter sa magie avec son
énergie vitale, subissant
automatiquement et volontairement un
drain physique à mesure que la magie
dévore son corps.
LE MAINTIEN
Un sorcier ne peut maintenir un
nombre de sorts actifs de façon illimitée.
Lorsqu'il maintient un ou plusieurs sorts
en action (généralement via le fragment
de temps), il doit obtenir un nombre
d'incréments égal à la somme de leurs
rangs d'effets (pas leur puissance de sort!).
Exemple : Lestholis, le sorcier aux yeux blancs,
lance un sort dont le rang d'effet est de 3, il lui
faudra obtenir 15 de plus sur tous ses jets d'Ex
Nihilo, Obviam Terminatus et Ad Mutatio.
UTILISATION CRÉATIVE
DES ARCANES
Les arcanes sont un système assez
ouvert et dont il faut bien prendre
la mesure de la puissance.
Tout d'abord il est toujours
possible de combiner les arcanes
que ce soit pour obtenir des effets
plus intéressants (ex : Éther 5 +
Cornucopia 5, transformer un lieu
en une personne ou vice versa !) ou
pour avoir des effets équivalents à
ceux de composantes un peu
particulières (ex : utiliser Temps
pour faire se déclencher un effet
dans le futur, utiliser Éther pour le
faire se déclencher au loin, utiliser
Destinée pour le faire se déclencher
sur une condition particulière).
Les arcanes sont aussi capables de
générer des effets allant au delà des
simples descriptions. Ainsi l'arcane

LE DRAIN Bien sur, l'on peut très bien imaginer

divers moyen d'outrepasser cee limite.
Fantasme peut très bien être
incorporée à d'autres effets pour
La magie doit être alimentée. La contrer une possible détection par
plupart des sorciers la nourrissent à l'aide Ego Sentio.
Un point important est, comme
d'une partie de leur énergie vitale. Pour
des niveaux de puissance dont ils ont la
LES CATALYSEURS d'habitude, de ne pas se laisser
enfermer par les règles ! Souvent, il

parfaite maîtrise, ce drain de d'énergie
n'est généralement qu'une fatigue
passagère. Cependant, lorsqu'un sorcier
tente de manipuler des énergies qui le
dépassent, ce drain devient physique,
alors que la magie dévore son corps.
Importance du drain : lorsqu'un
sorcier fait usage d'une des compétences
de Métamagie autre que Ego Sentio, il
reçoit certain nombre de points de drain :
Drain = (2 × puissance du sort) – (2 ×
incréments sur le jet).
Subir le drain : le drain va avoir des
conséquences dépendant du rang d’effet
du sort et du rang du sorcier dans
l’arcane utilisé pour le lancer :
• Rang d'effet ≤ rang du sorcier dans
l'arcane : les points de drain sont
convertis en dégâts choc devant
être absorbés normalement avec
Volonté.
Exemple : Lorsque Caylah a lancé son sort
d'Élémentalisme de puissance 9, elle a donc subit 18
points de drain, donc 18 points de dégâts choc
qu'elle doit absorber avec son rang de Volonté.
• Rang d'effet > rang du sorcier dans
l'arcane du sort : les points de drain
sont convertis en dégâts physiques
devant être absorbés normalement
avec Physique.
Exemple : Si le sort de Caylah avait été un rang
d'effet plus haut, il aurait dépassé son rang dans
l'arcane Élémentalisme. Elle aurait donc dû
encaisser 20 points de dégâts physiques.
SORCELLERIE
Les difficultés des jets de magie sont
n'était pas possible de lister
élevées. Cela est normal vu la puissance
précisément ou de décrire
des effets déployés ! Bien entendu, la abondamment ce que chaque rang
plupart des sorciers seront incapables de d'arcane rend possible. Si un effet
mere en œuvre la plupart des sorts n'existe pas et qu'il ne semble pas
infaisable, estimez simplement son
possibles de manière simple et
rang d'arcane par rapports aux
immédiate.
effets décrits et c'est parti !
Cependant, il existe ce que l'on
nomme des catalyseurs, divers actes et
objets qui rendent la magie plus facile à
utiliser. En termes de jeu, les catalyseurs
sont des sources de bonus aux jets des
sorciers.
Un sorcier ne peut obtenir davantage
de bonus de 5 d'un type de catalyseur que
son rang dans l'arcane utilisée par le sort.
Les règles qui suivent ne sont que des
indications, le MJ est le meilleur juge des
bonus qu'il peut accorder à un sorcier en
fonction de la situation. Mais avoir
quelques exemples est toujours utile :
Foci : un focus est un talisman, une
bague, une ancienne relique, un ancien
temple ou lieu de pouvoir, bref un objet
ou un lieu dont l'énergie peut être
canalisée pour alimenter un sort. La
plupart des foci accordent un bonus
unique de 5 aux jets d'un sorcier, mais le
MJ peut en accorder plus si le focus en
question est très puissant (relique d'un
dieu mort, temple du noir abîme etc.).
Incantations et gestuelles : un
sorcier qui, plutôt que de lancer son sort
directement, ajoute une longue liste de
mots de pouvoirs et de gestes complexes à
accomplir, rend son sort moins pratique

79
 mais plus aisé à lancer. En termes de jeu, chaque phase
pendant laquelle le sorcier retarde le lancement de son sort,
car il est occupé à psalmodier ou à accomplir les bons
mouvements, donne un bonus de 2 à son jet. Un personnage
ne peut pas retarder son action au delà de la fin du tour
courant (pour un bonus maximum de 18 s'il a retardé son
action de neuf phases à partir de la phase 1).
Études : en se plongeant dans une bibliothèque un
sorcier peut espérer améliorer ses chances de lancer un
sortilège, pour chaque semaine passée à étudier, le sorcier
obtient un bonus de 5 sur son jet.
Rituels : un rituel permet d'obtenir potentiellement
beaucoup plus de pouvoir qu'une simple incantation mais
est beaucoup plus long à mere en œuvre. Pour chaque
heure passée dans un rituel, le sorcier gagne un bonus de 5
à son jet. Les incantations ne peuvent être employées en
même temps.
Sacrifices : un sorcier peut obtenir un bonus de 5 sur
son jet pour chaque tranche de deux blessures qu'il s'inflige
à lui-même ou à une infortunée victime. Le nombre de
bonus est doublé si la victime est vierge. Notez que cela
encourage les sorciers auto-mutilateurs à rester chastes.
UP!System
Spécificité : le sort ne peut être accompli que dans
certaines conditions plus ou moins faciles à réunir. Un sort
ne pouvant être lancé qu'à l'extérieur ou que la nuit
apportera un bonus de 5 aux jets et un sort ne pouvant être
lancé que sur d'anciennes terres consacrées par un sorcier
nu prononçant l'antique nom interdit de XztlTrnk, la
noirceur de l'ombre, pourra en apporter plus.
Sortilège préparé : rien n'interdit à un sorcier de
préparer ses sortilèges à l'avance plutôt que de les
improviser à chaque fois. Un sortilège préparé doit l'être de
manière précise. Pour profiter de son bonus on ne peut en
rien l'altérer. Le rang d'effet, l'effet exact, les fragments ainsi
que les éventuels catalyseurs doivent être respectés.
Un sortilège préparé à l'avance donne un bonus de 5 sur
son jet d'activation. Un sorcier peut posséder un nombre de
sortilèges préparés dont les puissances de sort combinées
n'excèdent pas la somme de son rang de mental et de ses
rangs d'arcanes multipliée par cinq.
Autre : une divinité peut être à l’œuvre, soutenant son
champion, le destin peut être du côté du sorcier. Nombre de
circonstances peuvent permere de catalyser un sort!
Exemple : On se souvient que Caylah avait peu de chances de réussir son
sort d'Élémentalisme de puissance 12 (ND60) avec son jet à 8g4.
Techniquement cela lui donne 2% de chances de réussite en comptant son
bonus dû à son rang 4 dans la compétence.
Si elle possède un focus, et presque tous les sorciers en ont au moins un,
ses chances passent à 6%. Si, de plus, son sort est préparé, et les sorciers
préparent toujours leurs sorts les plus importants, ses chances
augmentent à 14%. Si elle prend trois petites phases en plus pour incanter
et que le sort est un peu spécifique, ses chances dépassent les 50%.
La morale? Ce système n'est pas vraiment conçu pour que les sorciers
lancent leurs sorts directement, nus et sans préparation, les difficultés sont
souvent élevées car de nombreux catalyseurs sont présents, être magicien
ce n'est pas seulement avoir de l'énergie au bout des doigts : c'est aussi un
peu de préparation, de rituels et d'incantations.
80
LES ARCANES
ALCHIMIE EXTERNE
L'alchimie externe, aussi appelée enchantement, est la
capacité à intégrer des effets magiques dans d'autres corps.
Ceux qui la pratiquent en usent pour enchanter des objets
ou créer des potions recelant des effets magiques.
L’alchimie externe n'est jamais utilisée seule. En vérité
un sort servant à créer une potion ou un objet magique est
lancé sur l'objet ou le liquide à altérer avec, en plus du rang
d'effet normal, un rang égal d'alchimie externe.
En échange, le fragment de temps peut être laissé à 0 :
l'effet sera tout de même permanent, désormais lié à l'objet.
Exemple : Caynah décide de créer une potion de soin. Cela nécessite un
rang d'effet de Cornucopia de 4. La puissance du sort sera donc : 4 (rang
d'effet de Cornucopia) + 4 (rang d'Alchimie externe correspondant) + 1
(fragment de distance pour que le sort affecte l'objet touché) + 3 (aridité
spirituelle) soit 11.
ALCHIMIE INTERNE
Il s'agit de la capacité à amplifier ses propres capacités.
L'Alchimie interne peut rendre un sorcier plus fort, plus
rapide, plus beau, plus intelligent et durcir son esprit.
Cee arcane fonctionne de manière plus simple que les
autres. Le sorcier peut utiliser un sort issu d'Alchimie
interne pour augmenter les jets d'une créature ou les siens
(hors jets de magie). Chaque bonus de 5 aux jets liés à un
trait particulier correspond à un rang de l'arcane.
Exemple : Noranjh, faisant appel à l'ancestrale magie des plaines, décide
de se rendre encore meilleur guerrier, il accorde trois bonus de +5 (pour un
total de +15) à tous ses jets effectués avec le Physique. Cela nécessite un
sort d'alchimie interne de rang 3.
CHRONOS
Le Chronos est l'arcane permeant à un sorcier de se
rendre maître du temps lui-même. Certains MJ pourront
décider de restreindre cee arcane, car elle est très difficile à
gérer en terme de jeu.
Dans cee arcane les incréments définissent la portée
temporelle (pour la portée de l'effet, le fragment de distance
fonctionne usuellement) :
• Jet réussi : 1 an.
• Un incrément : 5 ans.
• Deux incréments : 20 ans.
• Trois incréments : 50 ans.
• Trois incréments : 100 ans.
• Cinq incréments et + : 500 ans.
• Dix et + : 1000 ans et plus.
Rang 1 : perception du temps : le sorcier sait instinctivement
analyser le temps.
Exemple : phénomènes cycliques, arrivée d'un mage du passé se
déplaçant dans le futur, Perception instinctive de l'âge des choses et des
époques qu'elles ont traversées.
Rang 2 : vision du passé et du futur : la vision du futur est très
confuse cependant. La combinaison avec Destinée permet de
distinguer des probabilités.
Parfaite précision dans la trame temporelle : permet de se situer très
précisément dans le temps et (en termes techniques, pour le cas où
cela compterait) d'abaisser ses dés d'action de 1 rang plus 1 par
 incrément ou d'augmenter son initiative totale de 5 plus 5 par
incrément.
Vision mentale : vision par la pensée uniquement, plus besoin de
Exemple : araper un verre qui va tomber avec une parfaite ses sens classiques.
précision, Appuyer sur deux boutons exactement en même temps,
compter au centième l'écart entre deux bruits quasi-simultanés.
Lecture d'aura : le sorcier peut discerner les auras des choses et des
êtres (le MJ est juge de ce qu'il y voit exactement).
Rang 3 : contraction et dilatation du temps : chaque incrément
Exemple : voir les arcanes d'un autre mage, voir qu'un homme est
donne une action supplémentaire ou en retire une à la cible.
possédé par un démon.
Exemple : en plusieurs sorts de cet effet, le sorcier peut décorréler les
phases temporelles de plusieurs créatures : les oiseaux d'un même vol
se retrouveront voyageant à des vitesses différentes pour l'observateur. Divination partielle : le sorcier peut désormais voir dans le passé (la
distance temporelle fonctionne de la même manière que l'arcane
Chronos).
Rang 4 : stase temporelle complète : le temps s'arrête sur une zone
déterminée.
Rang 4 : divination avancée : le sorcier peut désormais discerner le
Exemple : sortir du temps pour arrêter une stratégie durant un
futur.
combat.

Projection astrale : le sorcier peut s'extraire de son corps et

Rang 5 : voyage dans le temps : le sorcier peut se déplacer dans le
déplacer sa conscience. Si son corps est détruit, la conscience survit
temps ou y envoyer des êtres ou des objets.
le temps de la durée du sort.
Exemple : c'est la guerre, le sorcier envoie sa maison 50 ans dans le
Exemple : fuir de son corps à l'heure de la mort pour qu'un autre
futur pour qu'elle ne soit pas détruite et l'en ramène une fois que la
sorcier puisse vous intégrer dans un corps de replacement.
guerre est terminée.

CLAIRVOYANCE Rang 5 : divination complète : entendre les pensées des personnes.

La clairvoyance est la magie permeant de voir en
d'autres temps, d'autres lieux et de deviner le futur. La
divination, la lecture d'aura, la communion avec un lieu et
tous les pouvoirs de la perception extra sensorielle sont
issus de cee arcane.
SORCELLERIE
Voir les plans derrière les plans et les grands secrets à la lisière de la
conscience humaine (techniquement ce pouvoir permet de poser des
questions au MJ, en accédant ainsi à la connaissance absolue, on fait
confiance à tous les joueurs et meneurs de bonne volonté pour
qu'aucun abus ne sorte de ceci…).

Rang 1 : perception de la vérité derrière les apparences : très haute

perception, perception de menus détails sur les objets et les
personnes, connaissance instinctive de l'état d'esprit de la personne
rencontrée et possession d'un étrange « sens du danger ».
Exemple : détecter si une personne ment ou capter ses émotions
derrière son masque. Activer son sens du danger pour percevoir à
l'avance l'homme qui va vous tirer dessus.

Rang 2 : intensification des sens : perception extrême et

inhumaine.
Exemple : lire un mot écrit sur une tête d'épingle, entendre un
chuchotement au loin, sentir une légère odeur présente la veille.

Psychométrie : ressentir des sensations et des émotions liées à des

objets (plus l'objet est ancien et aaché à des émotions fortes, plus
le reliquat est fort).
Exemple : sentir que le couteau a servi à un crime, sentir que l'ours
en peluche fut le préféré d'une petite fille. Vérifier que l'ancienne pipe
a bien appartenu à son grand père car son empreinte mentale y est
encore. Voir apparaître fugitivement une scène de meurtre dans un
miroir.

Divination limitée : le sorcier peut déplacer ses sens en un autre

lieu (voir fragment distance) et l'observer.

Rang 3 : nulle dissimulation : ce rang permet à un sorcier de

discerner instinctivement les rapports entre les personnes et les
objets, leurs liens.
Exemple : observer un bal ou une vente aux enchères et y déceler qui
est intéressé par qui ou quoi.

81
 UP!System

82
 CONJURATION
Cee arcane permet d'invoquer créatures, démons et
esprits. Elle permet aussi, dans une certaine mesure, de
communiquer avec eux par delà les plans et de leur imposer
sa volonté.
Définitions des termes de la conjuration :
• Créatures mineures : animaux sauvages
principalement. Ces créatures n'ont pas de
caractéristiques magiques.
• Créatures magiques : créatures possédant des
caractéristiques magiques de puissance modérée.
• Créatures majeures : créatures d'une très grande
puissance comme les démons.
Le MJ reste la référence absolue pour définir quel niveau
d'effet donne accès à quelles créatures exactement. Il peut
par ailleurs spécifier un nombre d'incréments pour invoquer
certaines créatures plus puissantes que d'autres etc.
Rang 1 : contact d’entité : ce rang permet le contact d'une entité
demeurant en un autre plan d'existence. Sans pour autant invoquer
l'entité, le sorcier peut converser avec elle. Cela fonctionne pour les
démons, les fantômes, les esprits etc.
Invocation de créatures mineures : sans pour autant assurer leur
contrôle.
Rang 2 : contrôle des créatures mineures : les créatures en question
obéiront sans hésitation et seront sous contrôle total du lanceur.
Invocation de créatures magiques : sans contrôle.
Rang 3 : contrôle des créatures magiques : obéissance totale.
Invocation des créatures majeures : sans contrôle.
Rang 4 : enfermement des créatures : un effet de ce rang peut
enfermer n'importe quelle créature mineure, magique (avec un
incrément) ou majeure (deux incréments), le MJ peut décider d'un
nombre d'incréments supplémentaires en fonction de la situation.
L'effet est spécifique à une créature (créatures très puissantes ou
tout à fait uniques) ou à un groupe de créatures.
Exemple : Ce genre d'effets peut soit servir à emprisonner une
créature dans un pentacle, soit, à l'inverse, servir à dresser une
protection autour d'un lieu ou d'une personne à protéger.
Rang 5 : contrôle des créatures majeures : obéissance totale, avec
potentielles limites fixées par le MJ.
CORNUCOPIA
La Cornucopia permet de maîtriser l'essence même de la
vie. On s'en sert pour guérir et propager la vie sous toutes
ses formes. C'est aussi l'arcane de la nature, car la faune et
la flore sont les piliers du vivant.
Définition des termes de la cornucopia :
• Organisme simple : les plantes, les êtres
microscopiques, les invertébrés et les insectes.
• Organisme complexe : le reste du règne animal et
les êtres conscients.
• Influencer un organisme : altérer un processus
biologique (faim, sommeil, température corporelle
etc.). Si le sorcier peut influencer un organisme il peut
aussi communiquer avec lui, mais pas forcément lui
imposer sa volonté.
• Altérer un organisme : un jet réussi donne droit à
une altération (nombre de membres, un point en
Physique ou en Coordination, couleur, forme
générale). Le MJ est juge du nombre d'incréments
nécessaires pour une altération particulière. La forme
générale doit être respectée, un cheval reste un cheval,
il peut avoir 8 paes et la robe bleue mais ne peut être
transformé en araignée. Ceci permet aussi d'allonger
la durée de vie en interdisant temporairement (via le
fragment de temps) le vieillissement.
• Soigner par la magie : un sorcier peut soigner une
créature qu'il peut altérer par la magie (organismes
simples au rang 2, puis de mieux en mieux ensuite). Il
effectue un jet au rang nécessaire et soigne une
blessure (ou l'équivalent) plus une par incrément.
• Transformer un organisme : le sorcier peut
transformer l'organisme en un autre de même rang ou
inférieur. Il peut aussi créer de ces organismes. Il lui
est aussi possible de les contrôler. Un sort différent est
nécessaire pour chacun de ces effets. Le MJ est juge
SORCELLERIE
des incréments nécessaires pour la transformation
exacte désirée.
Rang 1 : sentir la présence d'êtres vivants à proximité. Permet de
tout connaître de l'état de santé d'une personne et même des
éléments de sa signature génétique. Détermine par exemple le
Physique d'un individu mais aussi ses forces et ses faiblesses (une
prédisposition pour une maladie par exemple).
Rang 2 : altérer des organismes simples. Le sorcier peut aussi
influencer son propre organisme.
Rang 3 : le sorcier peut, à ce stade, transformer des organismes
simples, altérer son propre organisme et influencer des organismes
complexes.
Rang 4 : le sorcier peut désormais transformer son organisme et
altérer des organismes complexes.
Rang 5 : le sorcier peut transformer des organismes complexes.
COSME
Le Cosme est la magie des forces et énergies. La
gravitation, la lumière, la télékinésie sont au service de ceux
qui le pratiquent.
Rang 1 : percevoir les forces : le sorcier perçoit les fluctuations
dans les énergies et les forces de manière naturelle.
Rang 2 : contrôle mineur des forces : ce contrôle permet toute
sorte de manipulations, sur de petites quantités d'énergie
seulement. Son et silence peuvent être envoyés ailleurs, la lumière
et l'obscurité peuvent être fléchies. Les couleurs peuvent être
changées, les images déplacées. Une lumière rendue cohérente
donnera naissance à un rayon laser. Transformé en aimant à
ténèbres, le sorcier se déplacera habillé d'un manteau d'ombres.
83
 Sont exclues du contrôle la création, la destruction, et la
transmutation d'énergie. Le sorcier peut infliger jusqu'à 10 points de
dégâts (+ Métamagie + Ex Nihilo + 2 par incrément) à ce rang
d'effet.
Exemple : télékinésie : peut contrôler le mouvement d'un objet à
partir du moment où celui-ci bougeait déjà, augmenter la gravité en la
redirigeant à partir d'un autre endroit
Rang 3 : transmutation et création mineure de forces et énergies : à
partir de ce rang, le sorcier peut infliger jusqu'à 20 points de dégâts
(+ métamagie + ex nihilo + 2 par incrément).
Exemple : transformer un type de force en un autre : lumière en son,
son en force télékinétique, télékinésie sans base préalable.
Rang 4 : idem que rang 2, mais les quantités manipulées sont plus
importantes. Le mage pourrait focaliser les rayons du soleil en un
canon laser, rediriger des boulets de catapulte en plein vol, faire
fondre des glaciers ou geler des lacs entiers. Le sorcier peut infliger
jusqu'à 30 points de dégâts (+ métamagie + ex nihilo + 2 par
incrément).
Rang 5 : Idem que rang 3 avec des effets plus importants encore :
ondes de chocs, éclairs, radiations mortelles etc. À ce rang les
dommages aeignent 50 points de dégâts (+ métamagie + ex nihilo
+ 2 par incrément).
DESTINÉE
UP!System
La Destinée est difficile à maîtriser, mais celui qui se
rend maître des forces du hasard, du destin et des
conséquences est un être redoutable.
Rang 1 : percevoir destin et bonne fortune : le sorcier est capable de
sentir la quantité d'entropie d'un système quelconque, ce qui qui
permet de repérer par exemple le point faible d'un objet, ou le
département le plus désorganisé d'une organisation. Cela permet
aussi de détecter les mensonges ou les grandes vérités quand ils
sont révélées.
Exemple : en tirant les cartes ou en regardant dans sa boule de
cristal, le sorcier devine si une action va dans le sens de la destinée
d'un homme ou non.
Rang 2 : contrôler les probabilités : plus un événement est
probable, plus il pourra être provoqué facilement. C'est aussi à ce
rang que le sorcier discerne les relations entre les gens et les objets,
les destins communs et leurs interactions.
Exemple : provoquer le résultat d'un dé.
Rang 3 : affecter le destin d'un objet : le rendre beaucoup plus
efficace ou beaucoup plus fragile. Le MJ est juge du nombre
d'incréments nécessaires pour les effets exacts.
Rang 4 : affecter le destin d'être vivants : le sorcier peut désormais
faire naître des relations entre les personnes et affecter les
événements mineurs (n'entraînant pas la mort ou des changements
importants dans leur vie) qui les concerneront. Ici aussi, le MJ est
juge du nombre d'incréments nécessaires.
Rang 5 : les événements majeurs, la vie, la mort, le destin, tous ne
sont que des paramètres pour le sorcier, qui peut désormais les
affecter comme il le désire.
84
ÉTHER
L'Éther est la maîtrise des espaces. L'art de se jouer de
ce qui sépare choses et lieux. Les maîtres de l'Éther peuvent
se téléporter et se rient des distances entre les objets.
Rang 1 : sensation intime des connexions et des espaces : permet
de se créer un paysage mental à partir d'un sens « spatial »,
semblable à un sens radar (praticable les yeux fermés ou aveugle, ne
couvre que les chemins et les espaces : cela ne permet pas de
détecter des personnes ou des objets mais de s'orienter de manière
sûre et de « sentir » les espaces). Permet aussi de retracer le chemin
d'une personne ou d'un objet.
Exemple : Trouver le nord, détecter les anomalies spatiales, évaluer
les connexions entre les lieux savoir si 2 dessins effectués sous des
angles différents représentent bien la même personne, assister un tir…
Rang 2 : sentir et toucher l'espace : voir/sentir/entendre/goûter/
toucher à distance. Cee perception magique affaiblit la barrière
spatiale entre l'observateur et l'observé, Le sorcier peut utiliser sa
« main spatiale » pour faire bouger de petits motifs à distance. En
refermant sa « main » sur eux, il peut les téléporter vers lui ou au
contraire les poser au loin.
Exemple : boe imparable car la lame se téléporte derrière celle de
l'autre. Boomerang revenant systématiquement dans la main.
Rang 3 : traverser l'espace : tisser et briser des connexions, ouvrir
des brèches dans l’espace.
Exemple : en détruisant les connexions entre quelqu'un et ses
possessions, celui-ci aura tendance à les perdre, téléportation, faire
apparaître de petits motifs où la « main spatiale » du mage à différents
endroits. De cee façon, le mage peut jongler avec un nombre
inimaginable de balles et en laisser plusieurs en l'air immobiles en
même temps. Une utilisation plus belliqueuse consiste à projeter un
coup de pied sur son adversaire de plusieurs directions à la fois.
Ouvrir une porte (ou toute sorte de passage), quelle que soit la
technologie avec laquelle celle-ci est fermée. Là où il n'y avait aucune
relation, le mage en crée une et la porte s'ouvre, sans plus d'explication
que ça.
Rang 4 : tordre et percer l'espace : le sorcier peut se manifester
physiquement à plusieurs endroits à la fois. Son esprit n'existe qu'en
un seul exemplaire, il ne peut penser qu'à une chose à la fois (sauf
avec Psyché) et accomplir un seul effet magique à la fois.
Exemple : créer des poches dans l'espace, des micros-univers refermés
sur eux-mêmes. Tordre l'espace autour de soi. Si on s'y prend bien, la
lumière fait le tour du corps et le mage devient invisible.
Rang 5 : transformer l'espace : modifier n'importe quelle distance
autour du mage. Faire s'interpénétrer deux endroits. Totalement
briser et reconstruire les connexions.
Exemple : on empile des lieux les uns sur les autres : on peut se
retrouver aux alentours de n'importe lequel des endroits empilés. C'est
aussi la co-localisation d'espaces : un lieu se retrouve à différents
endroits. Avec l'aide des arcanes de motif on peut transformer un lieu
en objet, force ou être vivant. Ceci laisse une anomalie spatiale, le
« trou » créé ainsi n'étant pas bouché.
FANTASME
Le Fantasme est la magie des apparences. Cet arcane
permet de faire naître de puissantes illusions mais aussi de
se dissimuler à la vue et à la vision magique elle même.
Rang 1 : sens de la réalité : le sorcier détecte les illusions et
faussetés.

Bien que le thème soit sinistre, il apporte grand pouvoir à
ceux qui l'abordent.
Exemple : le sorcier pourra obtenir une sensation instinctive qu'un
trompe-l'œil n'est pas réel, qu'un prestidigitateur l'abuse etc.
Illusion mineure : le sorcier peut projeter une très petite illusion,
très courte et très limitée.
Exemple : modifier un mot d'une phrase énoncée par son voisin,
changer un bref instant la couleur de la nappe, faire brièvement
apparaître un visage inquiétant dans un miroir, donner l'impression
que la main d'une personne est mouillée.
Rang 2 : le sorcier peut désormais créer des illusions statiques.
Bien qu'incapables de se mouvoir, ces illusions peuvent avoir une
grande taille (fragment d’espace) et durer assez longtemps
(fragment de temps). Ces illusions sont normalement intangibles
mais peuvent générer des sensations tactiles (sensation de milliers
d'insectes sur le corps etc…).
Rang 3 : ce rang permet de créer des illusions dynamiques. Ces
illusions, bien que toujours intangibles sont beaucoup plus réalistes,
complètement mouvantes et envoûtantes.
Rang 4 : les illusions sont tangibles et peuvent même devenir
dangereuses.
Exemple : créer l'illusion d'un homme armé d'une hache de façon si
réelle que la création posera un vrai danger à ceux qu'elle aaquera.
Rang 5 : ce rang assène les illusions directement dans l'esprit de
la victime : les illusions peuvent n'être vécues que par une seule
victime au lieu d’être vues par tout le monde. Il est ainsi possible
d'enfermer une victime dans un horrible délire. Les illusions peuvent
désormais devenir indépendantes et avoir une véritable
personnalité.
Exemple : créer le némésis d'un ennemi et l'enfermer dans l'esprit de
celui-ci.
NÉCROMANCIE
La Nécromancie est la maîtrise des énergies de la mort.
Rang 1 : vision de la mort : le sorcier est capable de ressentir les
énergies de la Mort. Il ressent les charniers, détecte les cadavres. Il
peut même sentir la Mort approcher et ressentir les dernières
impressions d'un cadavre relativement frais.
Rang 2 : parler avec la mort : un effet de ce rang permet de parler
aux morts, ramenant une âme un bref instant (dépendant de la
fragment temps) sous la forme d'un fantôme. Il est aussi possible au
sorcier d'animer des morceaux d'organismes morts. Ainsi si le sorcier
ne peut se faire relever un cadavre, il pourra lui faire tendre le bras
pour agripper ses poursuivants.
Rang 3 : animation des morts : le sorcier peut animer des cadavres
et autres choses mortes. Tous les cadavres peuvent potentiellement
lui obéir (le MJ peut imposer des incréments pour les très grandes
créatures ou les créatures magiques).
Le sorcier possède une maîtrise mineure des énergies de la Mort :
il peut en baigner un lieu ou une personne pour la décrépir
sensiblement (une blessure infligée plus une par incrément). Cee
maîtrise des énergies de la mort lui permet aussi de toucher
SORCELLERIE
physiquement des fantômes et d'ouvrir de petits passages vers l'au
delà, sans pouvoir s'y rendre cependant.
Les énergies de la Mort accordent de nombreux autres pouvoirs
mais ils doivent être laissés à l'imagination du joueur et du MJ car
les lister serait trop long. Soyez créatifs!
Rang 4 : le sorcier maîtrise désormais parfaitement les noires
énergies de la Mort. Il peut altérer des cadavres et des fantômes
comme un sorcier pratiquant la Cornucopia le ferait d'organismes
vivants. Il peut dévorer des fantômes et utiliser leur énergie à
volonté ou les bannir. Inversant le flux de la mort, il peut voler de la
vie à des organismes vivants pour la placer dans d'autres (y compris
lui-même) à raison d'une blessure sur un jet réussi plus une par
incrément.
Le sorcier peut aussi ouvrir un portail sur l'au delà et stopper la
progression de la mort dans son corps : annulant effectivement le
vieillissement et les blessures et se « soignant » de la même façon
que le ferait un pratiquant de la Cornucopia mais avec des effets
beaucoup plus sinistres : le sorcier devient peu à peu un mort-vivant
lui même.
La maîtrise complète du flux de mort permet de nombreuses
autres applications qui ne peuvent toutes être couvertes ici.
L'imagination est la seule limite.
Rang 5 : le sorcier peut créer la mort. Il peut forcer un être vivant
à mourir. Il peut générer des fantômes et esprits de mort. Il lui est
possible de totalement transformer des cadavres comme un
pratiquant de la Cornucopia le ferait d'organismes vivants. Il peut
voler les âmes et les sortir de corps fraîchement morts tout comme il
peut rappeler des âmes de l'au delà. Il peut ensuite placer ces âmes
dans des objets ou des cadavres pour qu'elles les animent. Cela
fonctionne avec sa propre âme.
85
 PSYCHÉ
La Psyché est l'arcane permeant de manipuler les
esprits. C'est l'art de la subtile manipulation mentale et de la
télépathie.
Lorsque la Psyché est utilisée contre un individu, le
sorcier est obligé de prendre un rang du fragment de
résilience égal au rang de Volonté de la cible afin
d'outrepasser les barrières mentales de celle-ci. Cee
résilience compte bien entendu pour ce qui est d'altérer ou
détruire l'effet.
Exemple : faire s'envoler un chariot en altérant sa densité ou encore
bâtir un pont avec des brins d'herbes, rendre la pierre conductrice à
l'électricité ou la coque d'un navire poreuse.
Rang 4 : transmutation complète : le sorcier peut désormais
transformer n'importe quelle matière en n'importe quelle autre. Il
peut aussi générer de la matière (la quantité est le fragment
d'espace).
Rang 5 : par delà la matière : le sorcier peut désormais créer de
nouveaux matériaux aux propriétés originales et permanentes.

Attaque psychique : est un effet accessible à tous les

rangs. Le sorcier infligeant 5 fois le rang d'effet en dégâts
choc à la cible.

Rang 1 : perception des pensées superficielles : le sorcier peut

percevoir l'état d'esprit, quelques pensées superficielles et les
émotions de la cible.

Rang 2 : contact inconscient : le sorcier n'a toujours pas accès à la

raison de la cible mais peut lire des pensées un peu plus enfouies
que les simples pensées immédiates. Le sorcier peut aussi envoyer
des pensées, mais rien de raisonné, uniquement des émotions et des
sensations.
UP!System

Exemple : inspirer la peur, transmere une image à quelqu'un.

Rang 3 : télépathie : lecture et transfert de pensées sans limite.

Rang 4 : contrôle mental : le sorcier peut désormais contrôler les

pensées de quelqu'un et modifier ses souvenirs.

Rang 5 : à ce stade le sorcier peut totalement réécrire la

personnalité de quelqu'un. Il peut aussi manipuler l'esprit de
manière subtile : l'arrachant au corps de quelqu'un pour l'enfermer
dans un talisman ou le transférant dans un autre corps. De la même
manière il peut créer un esprit à partir de rien.
Notez que cela comprend son propre esprit ! Le sorcier peut donc
sortir de son corps et se mouvoir de manière intangible (ne pas
oublier le fragment de temps).

TRANSMUTATION
La Transmutation est l'art des transformations. Les
sorciers la pratiquent pour altérer la matière.

Rang 1 : sentir la matière : le sorcier sait analyser la structure de la

matière.
Exemple : détecter du poison dans de l’alcool, voir quelqu'un à
travers un mur, déterminer l'épaisseur d'une porte et autres sensations
de la matière.

Rang 2 : transmutation partielle : sans changer la forme de la

matière, le sorcier peut la transformer en un élément proche.
Exemple : une chaise en bois pourra être transformée en n'importe
quelle variété de bois ou de paille et une épée en bronze pourra devenir
une épée de fer.

Rang 3 : altération complète de la matière : la forme, la densité et

les propriétés physiques de la matière peuvent être altérées.

86
CHAPITRE XI : ARISTOCRATIE
 ARISTOCRATIE
Ce chapitre est une boîte à outils dont les règles ne sont qu'autant de propositions permettant
d'étoffer le jeu de personnages appartenant à la haute société d'un univers médiéval. Piochez
dedans sans hésiter à adapter ce qui doit l'être : un tel système est difficile à créer de façon
générique et la tunique devra forcément être retaillée.
ENTRÉE DANS LA HAUTE SOCIÉTÉ
Le statut et la richesse d’un personnage vont être
représentés par l’achat d'un ou plusieurs des avantages qui
suivent. À noter que lorsque la notion de rang de noblesse
est utilisée dans les règles qui suivront, celui-ci est égal au
rang de l'avantage Couronne héraldique ou à simplement 1
pour l'avantage Petite noblesse.
Petite noblesse(8XP/12XP) : fait d'un personnage un
membre de cee classe sociale, constituée des simples
chevaliers (quant aux écuyers et pages, ceux-ci n’ont tout
simplement pas encore été adoubés). Si le titre de chevalier
est prestigieux quand on l’emploie dans son sens de noble
combaant, il peut être perçu comme dérogatoire en
comparaison des titres de la véritable noblesse terrienne
UP!System
(commençant généralement au rang de baron) ; le rang de
chevalier n’est donc généralement pas employé directement
dans ce contexte. Ainsi, si pour un fief nommé Lacour l’on
aurait parlé du « comte de Lacour », on emploiera plutôt,
pour un seigneur chevalier, des périphrases comme « sire
de Lacour », « seigneur de Lacour » ou encore « sieur de
Lacour », le terme de hobereau (cf. plus loin) pouvant
apparaître péjoratif.
On distingue ces deux catégories de simples chevaliers :
• 8XP : les bacheliers (« bas-chevaliers »), chevaliers
sans aucune terre. Ils peuvent être simplement au
service d’un seigneur titré car roturiers adoubés ou
enfants de bacheliers sans mariage hypergamique. Il
peut aussi s’agir de jeunes nobles n’ayant pas
(encore?) hérité. Dans le premier cas ils seront
souvent considérés comme n’étant pas réellement
nobles mais plutôt dans un état intermédiaire entre
roture et noblesse. Ils n’ont droit de porter leurs
armes que sur un pennon à leur lance, pour certains il
s’agit-là de la seule distinction d’avec les sergents : ces
combaants de métier non-nobles. Un bachelier reçoit
logis et couvert de son seigneur ; en plus de cee
subvenance à ses besoins, il est soldé de 100
couronnes par an.
• 12XP : les hobereaux, chevaliers possédant des terres
mais aucun vassal. Le terme implique souvent une
certaine provincialité, ce type de seigneur tendant à
rester chez lui, loin de la cour. Leur héraldique peut
être portée sur un fanion. Un hobereau possède un
petit fief, celui-ci lui assurant un revenu de 500
couronnes par an une fois les frais fixes déduits.
Note : cet avantage peut coûter plus cher que le premier
rang de l’avantage Couronne héraldique, pourtant de statut
social plus élevé. C’est voulu : les revenus et terres du
hobereau étant inclus dans son coût.
88
Couronne héraldique (10XP/15XP/20XP/25XP/
30XP) : cet avantage ouvre à un personnage les portes de la
classe des suzerains, ces nobles disposant de fiefs notables et
de vassaux. Un suzerain titré peut ajouter une couronne
héraldique à ses armoiries. L’apparence de celle-ci est
codifiée et dépend du rang du noble (il est possible
d’identifier les armoiries d’un duc des armoiries d’un baron
d’un simple coup d’œil). Certains nobles portent même une
véritable couronne, principalement dans les grandes
cérémonies (comme le conseil des pairs, où les grands
seigneurs se parent de manteaux d’hermine à leurs armes,
se coiffent de leur couronne et s’assemblent autour du Roi,
lui-même en grand habit et portant sa couronne de plus
haute stature).
• Rang 1 (10XP), banneret : il s’agit en vérité d’un
noble de rang de chevalier mais disposant de sa
propre bannière car ayant tout de même des vassaux
(généralement des hobereaux) et donc, pouvant
posséder une couronne héraldique (la plus petite). Sa
seigneurie est plus grande que celle d’un simple
hobereau. Les bannerets sont parfois vu comme une
classe intermédiaire entre la véritable aristocratie et la
petite noblesse.
• Rang 2 (15XP), baron : c’est là le premier véritable
rang de la noblesse titrée et respectée. Le terme est
d'ailleurs souvent employé pour la désigner dans son
entièreté (« les barons du royaumes »). Bien qu’au
dernier rang de l’aristocratie, les vrais barons font
partie de celle-ci de façon incontestable. C'est à partir
de ce rang qu'un noble peut faire appel au Roi dans les
affaires judiciaires. Une baronnie est bien plus étendue
que la petite seigneurie d’un simple banneret.
• Rang 3 (20XP), vicomte : autrefois simples adjoints
des comtes, ils en devinrent les vassaux puis beaucoup
prirent leur indépendance et sont aujourd’hui des
sortes de « hauts barons ». Un vicomté est une très
grande seigneurie, bien plus qu'une baronnie.
• Rang 4 (25XP), comte : première marche de la haute
aristocratie, les comtes sont de grands et puissants
seigneurs. Un comté est généralement une importante
division administrative d’un pays.
• Rang 5 (30XP), marquis : ces anciens « comtes des
marches » ont acquis avec le temps un grand prestige
et un rang protocolaire uniquement inférieur aux
ducs. Un marquisat n’en rend donc qu’à un duché en
superficie.
• Au-delà : ce système n’est pas adapté à des PJ grands
et puissants ducs, princes ou rois. Ceci devrait faire
l’objet de règles spécifiques pour ce cadre de jeu très
particulier, ou alors être intégralement improvisé par
le MJ.
Exemple : messire Clodion Nerval est baron de Duplain. Acquérir sa
baronnie lui coûte donc 15XP. Nous verrons dans l'exemple de l'avantage
Usufruit comment ses revenus vont affecter sa stature.
À noter que cet avantage ne représente que l’acquisition
d’un titre de noblesse : il n’apporte aucun revenu. Pour cela,
il faut aussi acheter l’avantage Usufruit. Posséder un titre
d’un rang supérieur à celui de l’usufruit que l’on en tire va
contraindre le personnage à un niveau de vie inférieur à
celui aendu par son rang. Ceci est source de ridicule pour
lui, entraînant un malus à ses jets sociaux avec les autres
nobles (au fait de sa situation) de -2 (ou, si le système de
renommée, décrit plus loin, est utilisé, la perte d’un rang de
prestige) par rang d’écart. Cee pénalité peut être mitigée
par des dépenses somptuaires (à déterminer par le MJ).
Cee situation résultera généralement de calamités
(pillards, catastrophe naturelle…), de titres de courtoisie
(personnage se voyant conférer un titre de haut rang par
l’amitié du souverain, sans réel fief pour le garnir, les autres
aristocrates sentiront bien que le personnage n’est « pas du
club ») ou d'un fief en nue-propriété (la jouissance pouvant
être conservée par le suzerain), potentiellement reçu en plus
d'un titre principal (ex : un comte avec un usufruit de rang 3
peut très bien être en fait un vicomte avec un vicomté de
bonne tenue et un titre de courtoisie de comte accordé par
le Roi).
Coiffe de pair (8XP) : un personnage de la haute
aristocratie (i.e. ayant au moins rang de comte) peut être
fait pair du royaume. La coiffe est alors ajoutée à sa
couronne héraldique et ce statut est ajouté à son titre (e.g.
« comte et pair du royaume »). Ces nobles de haut rang
forment le conseil des pairs : la plus haute instance de la
couronne. Ils peuvent être convoqués par le Roi pour
prodiguer conseil, rendre jugement ou promulguer
d’importantes lois.
En cas d’absence du Roi (captivité, régence, mort sans
héritier…) ils constituent l’autorité légitime à même de
prendre les plus hautes décisions pour la couronne, y
compris, parfois, désigner un nouveau roi.
Usufruit (10XP/15XP/20XP/25XP/30XP, -2XP si
couronne héraldique) : cet avantage conère à un
personnage des droits sur un bien conférant un revenu. Il
peut représenter une rente, des parts dans une compagnie
ou une tenure non-nobiliaire mais, s'il est acquis par un
noble (y compris de petite noblesse), il représente un fief et
accorde les autres bénéfices afférents (suite, armée, castel…).
Le revenu est présenté net de charges : les frais de
fonctionnement de la source de l’usufruit sont déjà déduits
(les gardes sont payés, le fourrage acheté etc.).
• Rang 1 (10XP) : 1 000 couronnes par an.
• Rang 2 (15XP) : 2 000 couronnes par an.
• Rang 3 (20XP) : 5 000 couronnes par an.
• Rang 4 (25XP) : 10 000 couronnes par an.
• Rang 5 (30XP) : 15 000 couronnes par an.
Par défaut, on considère qu'un personnage débute ses
aventures avec 50% de ses revenus annuels en poche, en
plus de l'avantage Économies.
Exemple : messire Clodion dispose d'un usufruit de rang 1 (pour 10XP), ce
qui est inférieur à son rang de noblesse (il est baron, rang 2). Peut-être la
baronnie de Duplain est-elle une terre sauvage et désolée dont il a reçu la
charge en vue de la développer?
Toujours est-il qu'il possède un rang d'infamie automatique du fait que
ses revenus ne lui permeent pas de tenir son rang.
Il commence à jouer avec la moitié de ses revenus annuels, soit 500
couronnes.
Si cet avantage est acheté à un rang supérieur au rang
de noblesse du personnage, le personnage peut posséder
plusieurs titres en plus de son titre principal (peut-être
possède-t-il une baronnie exclavée en plus des fiefs internes
à son premier titre).
SUIVANTS
Dans les coûts déjà comptés dans les revenus nobiliaires
se trouve la suite d’un aristocrate. En fonction du niveau de
ceux-ci, un personnage noble disposera donc
automatiquement d’une suite plus ou moins ample.
En plus de ses suivants un personnage possède
gratuitement :
• Un écuyer.
• En option, un page : mais le personnage doit alors
assurer sa protection sous peine de représailles de sa
famille.
ARISTOCRATIE
• Le cas échéant, un conjoint. Celui ou celle-ci ayant
un compagnon (dame de compagnie, valet de pied
etc.).
Cependant, être en situation de destitution (rang
d’usufruit inférieur au rang de noblesse) peut entraîner le
départ de ces personnes. À moins que le personnage
n’effectue spécifiquement des dépenses sur son revenu
disponible pour leur garantir le niveau de vie qu’une suite
de son rang mérite.
Rang de suivant : tout suivant possède un rang
indiquant son niveau d’utilité, ce rang peut être utilisé
comme rang de menace (RM) pour générer le PNJ.
• Rang 1, serviteur : un tel suivant n’est apte qu’à des
tâches relativement simples.
• Rang 2, personnel éduqué : il s’agit de dames de
compagnie, de gardes du corps de confiance et autres
professionnels.
• Rang 3, expert : personnel rare et de grande valeur.
• Rang 4, maître : seule la très haute noblesse peut
avoir accès à de tels talents.
• Rang 5, exalté : seuls les monarques emploient des
enchanteurs, des génies ou des esprits.
89

UNE NOBLESSE
SIMPLIFIÉE
Les systèmes nobiliaires des
divers pays à travers l’histoire ont
systématiquement présenté une
bien plus grande complexité et,
surtout, une bien plus grande
diversité. La hiérarchie nobiliaire
présentée ici n'est donc qu'une
simple représentation simplifiée à
dessein de constituer un système de
jeu, en rien une vérité historique.
ADAPTER LA RENOMMÉE
Le système de renommée est
assez libre et flexible. N’hésitez pas
à l’adapter pour mieux le faire
cadrer aux besoins de votre
campagne, vous pouvez vous
inspirer des exemples qui suivent.
• Renommées parallèles : un
personnage peut très bien avoir
plusieurs renommées, une
publique et une au sein de sa
société secrète par exemple.
Ainsi ce chevalier un peu
obscur peut être une véritable
UP!System
célébrité dans les services
secrets de Sa Majesté. Il peut
aussi exister des réputations
par pays dans les univers très
étendus.
• Avantages non-évidents : ce
qui constitue exactement un
avantage social peut être très
largement interprété.
L’avantage économies pourrait
représenter l’obtention d’une
gratification pour services
remarqués par exemple.
L'ÉQUILIBRAGE
IMPOSSIBLE
Les règles qui suivent peuvent, si
appliquées sans réflexion,
déséquilibrer le jeu en un sens
comme dans l'autre. Des
personnages peuvent dépenser un
grand nombre d'XP dans les
avantages nobiliaires et se retrouver
avec peu de points pour leurs
caractéristiques, en faisant des
mollusques. À l'inverse, il est tout à
fait possible avec quelques XP de
disposer d'un pouvoir et de revenus
disproportionés en comparaison du
reste du groupe.
Ces règles se situent donc dans la
zone grise entre le système et le
roleplay et le MJ devra prendre un
rôle actif dans la régulation de leur
emploi, sous peine de créer des
situations qui pourraient diminuer
l'intérêt du jeu.
90
Nombre de suivants : un
personnage noble dispose gratuitement
de suivants ainsi qu’il figure dans le
tableau idoine.
À noter que si le personnage est
marié, une certaine proportion de ses
suivants doit être affectée à son conjoint,
sous peine de déroger à son rang.
Des suivants supplémentaires
peuvent être entretenus par le
personnage pour un coût annuel indiqué
dans le tableau idoine.
Chevaux : un noble adéquatement
doté possède toujours un destrier ainsi
qu'un palefroi (cheval de monte) et un
sommier (cheval de bât) pour lui-même
ainsi que pour chacun de ses chevaliers et
écuyers s'il en a. Il dispose aussi d'un
cheval de monte pour chacun de ses
suivants plus un sommier pour son
conjoint et un poney pour son page.
Exemple : le MJ accorde à messire Clodion un
destrier mais certains de ses chevaliers n'en auront
pas et certains de ses suivants devront se passer de
monture, c'est un pauvre équipage qui se présente
lors des convocations de son suzerain.
L'entretien des chevaux est compris
dans les revenus nobiliaires. Tout cheval
surnuméraire coûte 25 couronnes par an
(quel que soit son type).
Tous les ans, un cheval surnuméraire
à 1 chance sur 10 de mourir ou de devenir
inutile (les autres aussi, mais ils sont
remplacés automatiquement sauf pour les
morts accidentelles comme un destrier
décapité au combat), il en va de même
pour certains chevaux automatiques si le
seigneur est en situation de destitution
avec un rang d'usufruit inférieur à son
rang de noblesse.
Équipage féodal : lorsqu'un noble se
déplace avec ses vassaux, ceux-ci
disposent eux-mêmes de suivants et,
parfois, de vassaux avec leurs propres
suivants. Le train d'équipage qui en
résulte est rapidement de taille
importante.
Exemples de suivants :
• Barde, poète et autres amuseurs ;
• Chambellan, héraut et autres gens du
protocole ;
• Clerc ;
• Courtisan ou dame de compagnie ;
• Cuisinier et autres gens de bouche ;
• Fauconnier, maître-chien, veneur et autres
gens des bêtes ;
• Hétaïre et autres gens de plaisir ;
• Jardinier ;
• Juriste ;
• Médecin ;
• Précepteur ;
• Prêtre ;
• Régisseur ;
• Savant ou ingénieur ;
• Tailleur, coiffeur, barbier et autres gens de
mode ;
• Valet, laquais ou majordome.
CASTEL
Le siège du pouvoir d’un seigneur est
son castel. L’aristocrate peut posséder
plusieurs bastions, châteaux et places
fortes, mais il ne possède qu’un castel, qui
représente son emprise sur sa seigneurie.
Les joueurs sont encouragés à donner un
nom évocateur au leur.
Rang de castel : le rang d’un castel
va déterminer son importance, son degré
de fortification et sa sophistication
générale par rapport aux standards de
l’univers pratiqué. Le UP!System étant
générique, il n’est pas possible de donner
des descriptions systématiques, celles-ci
dépendanr de l'univers : une tour en bois
est un castel de grande qualité au haut
Moyen Âge, là où rien moins qu’un
bâtiment de pierre forte ne sera toléré
dans les univers de high fantasy.
Le castel est le plus souvent entouré
d’un certains nombre de bâtiments
pouvant constituer un véritable village et
abritant la maisonnée seigneuriale et ses
activités (écuries, gardes, bétail, activités
économiques diverses…). Là encore, le
degré d’activité précis va dépendre de son
rang.
• Rang 1 : bâtisse relativement
banale pour les standards de la
noblesse en ce qui concerne ce type
de bâtiment.
• Rang 2 : construction notable dont
la qualité sera reconnue.
• Rang 3 : considéré comme ce qui
se fait de mieux pour l’époque.
Un castel peut prendre les formes
suivantes :
• Manoir : un manoir est une
demeure d’habitation nobiliaire
assez basse (rarement plus d’un
étage) et qui n’est généralement pas
très fortement fortifiée.
• Rang 1 : petit manoir, entouré d’une
palissade ou d’un petit mur.
• Rang 2 : manoir notable, peut-être doté
d’une moe avec remblai ou particulièrement
confortable et élégant.
 • Rang 3 : manoir luxueux ou véritable
maison-forte dotée d’une petite tour ou de
tourelles ainsi que d’un petit mur d’enceinte.
• Donjon : le donjon est une haute
et puissante tour (plus forte que les
tours de flanquement d’une
muraille), elle peut être isolée et
constituer un castel par elle-même
ou servir de cœur à un château.
• Rang 1 : donjon relativement bas et peu
spacieux.
• Rang 2 : donjon notable, doté d’un certain
nombre de dispositifs défensifs intégrés
(hourd…) ou extérieurs (petit mur
d’enceinte…)
• Rang 3 : puissant donjon très fortifié, doté
de tourelles et d’autres dispositifs défensifs
(mâchicoulis, rempart etc.).
• Château : le château est le
pinacle de l’architecture castrale,
qu’il s’agisse des châteaux de bois à
moe du haut Moyen âge aux
puissants châteaux forts des
normalement pas) qui pourrait
représenter une structure exceptionnelle
(dans notre cas ce pourrait être une
exquise villa antique, construite il y a bien
longtemps par un ancien peuple, servant
aujourd'hui de demeure aulique au
vicomte).
CERCLES D’INFLUENCE
Un aristocrate possède naturellement
un rang dans un certain nombre de
cercles qui représentent la société
nobiliaire dans laquelle il évolue. Le MJ
est libre de définir le nombre exact de
cercles, d’une simple société tribale
monolithique à de complexes intrigues
byzantines. Par défaut les cercles sont les
suivants :
• Famille : la maison à laquelle le
personnage appartient.
• Faction : le groupement politique
représentant ses idées (parfois
dépendant de sa famille, parfois une
cabale transverse).
RANG DE PRESTIGE ET
RANG DE NOBLESSE
Les rangs de prestige accordent
des bonus aux jets sociaux,
pourquoi n’en irait-il pas de même
avec les rangs de noblesse ? Après
tout un duc commande quelque peu
l’aention !
En vérité le rang de noblesse d’un
personnage, étant plus permanent,
sera plutôt de nature à modifier le
ND des jets. Ainsi, rabare son
caquet à un simple baron est assez
facile à un duc, mais un grand
seigneur cherchant à mentir n’aura
pas de bonus particulier dû à son
rang : le respect lui est dû mais
comment savoir ce que vaut sa
parole ? À l’inverse, un noble baron

époques ultérieures.
• Rang 1 : petit château avec peu de tours,
une porte simple et une seule cour.
• Rang 2 : château élaboré pouvant posséder
deux cours, un certain nombre de tours et
une porte plus élaborée (pont-levis, châtelet
si l’époque le permet).
• Rang 3 : grand château doté de puissantes
tours et de fortifications avancées
(barbacanes si l’époque le permet).
• Rangs 4 & 5 : contrairement aux simples
manoirs et donjons, les châteaux peuvent
avoir des rang au-delà du rang 3. Si la qualité
générale reste la même, c’est l’échelle qui est
différente. Ces rangs représentent les
immenses et dispendieux châteaux de ces
très grands aristocrates que sont les ducs et
les rois, au-delà des capacités des PJ.
Castel de départ : un personnage
doté d’un fief possède automatiquement
un castel tel que présenté dans le tableau
idoine.
En option,le MJ pourrait autoriser un
personnage à posséder un castel d'un
type inférieur à ceux qui lui sont
autorisés (ex : un manoir pour un
vicomte) en échange d'un rang
« anormal » (dans notre exemple, un
manoir de rang 4, ce qui n'existe
ARISTOCRATIE
au prestige établi mais contraint de
• Royaume : les charges et honneurs mentir pour sortir une dame de
l’embarras aura naturellement droit
à l’échelle du pays (le personnage
à un bonus.
peut être un héraut du Roi par
exemple).
C’est l’avantage Appartenance qui va
représenter ces différents cercles. Un
personnage aristocrate en possède
naturellement le premier rang (équivalent
à 2XP) pour chacun de ces trois cercles. Il
peut augmenter son rang d’appartenance RAISONNER LES
par la suite, notamment en employant le
système de renommée décrit ci-après. SITUATIONS SOCIALES
Bien des règles présentées dans ce
chapitre accordent des bonus et des
RENOMMÉE malus aux jets sociaux. Aention à
ne les employer que lorsqu’elles ont
La vie d’un aristocrate est du sens, un personnage bien habillé
profondément influencée par la façon n’aura pas de bonus pour rallier une
dont il est perçu par ses pairs. Le système troupe en pleine bataille là où, à
suivant va donc permere de suivre la l’inverse, un noble désargenté mais
renommée d’un personnage. brave n’aura aucun malus pour le
faire. Les modificateurs de ces
règles devraient principalement être
Gain et perte de renommée : à employés dans le cadre des cours
l’issue d’actions mémorables, un formelles.
personnage reçoit un certain nombre de
points de renommée. Cee valeur peut être
positive ou négative : un personnage peut
perdre de la renommée par des actions
non-alignées avec la réputation qu’il tente
de maintenir. Le total des points de
renommée d’un personnage peut donc
être négatif.
Le nombre de points de renommée
aribués à un haut fait est librement
déterminé par le MJ. La base est la
suivante : de 1 à 3 points par action
suivant son caractère mémorable,
marquant ou inoubliable. Le MJ pourra

91
 néanmoins estimer que certaines actions rarissimes
méritent plus (sauver la vie du Roi en étranglant un dragon
à mains nues vaudra certainement un plus grand nombre de
points…). De même, les pertes devraient être plus élevées
que les gains (de l’ordre du double) : si un personnage a
jadis délivré la fille du Roi, on se rappellera tout de même
davantage de la fois où il a égorgé un rival lui ayant
manqué de respect en pleine église, les transgressions
choquent toujours plus. Sans aller jusque là, le fait de trahir
une promesse ou briser un hommage sont des actes dont la
société se rapellera.
Des points de renommée peuvent aussi être gagnés par
la présence à certains événements historiques comme le
couronnement d’un roi, un grand mariage ou une
cérémonie d’adoubement particulièrement mémorable. Il en
va de même pour un mariage hypergamique (la renommée
de la famille du conjoint va alimenter celle du personnage)
ou hypogamique (le personnage va perdre de la renommée
par sa mésalliance).
Les points de renommées sont relatifs : un seigneur
pillard pourra gagner de la renommée parmi les siens en
massacrant et violant, là où le paladin d’une religion
défendant la veuve et l’orphelin en perdra (il en perdra
d’ailleurs bien plus que le pillard en aurait gagné, car, une
fois de plus, telle est la nature de la transgression).
Pour les campagnes longues, il est à noter que la
UP!System
renommée tend à s’essouffler avec le temps si elle n’est pas
entretenue : le MJ pourrait ainsi considérer qu’un
personnage perd un point de renommée par an.
Renommée et avantages : si le système de renommée
est utilisé, un personnage ne peut employer d’XP pour
acheter des avantages sociaux (Allié, Appartenance,
Compagnon etc.). À la place, il doit utiliser directement ses
points de renommée pour ce faire (pour le même coût).
Lorsque des points de renommée sont perdus, des
avantages doivent aussi être rendus : le personnage perd la
confiance de ses alliés, est renvoyé de son organisation etc.
Lorsqu’un personnage a perdu tous ses points de
renommée et qu’il en perd de nouveau, sa renommée
devient négative : il peut alors de nouveau acheter des
avantages avec des « points négatifs », mais alors il ne peut
plus s’agir d’avantages liés à la « société officielle » : peut-
être est-il contacté par un culte interdit ou une cabale ?
À noter que la renommée officielle peut aussi servir à
acheter ce type d’avantage plus obscur : le personnage a
alors une face publique reluisante, mais une face privée plus
noire. Sans doute la cabale l'a-t-elle accepté pour profiter de
sa bonne réputation.
Le MJ doit prendre garde à ce qu’il autorise ou oblige les
personnages à acheter. Ainsi, si un personnage sauve la vie
d’un noble en partie, celui-ci pourra naturellement devenir
un allié sans qu’il ne soit nécessaire au joueur d’acheter
l’avantage idoine.
Prestige et infamie : pour chaque tranche de 10 points
de renommée acquis ou perdus, un personnage gagne ou
perd un rang de prestige. Si son nombre de rangs devient
négatif, on parle alors de rang d’infamie.
Le prestige et l’infamie sont notés sur cinq avec les
effets suivants :
• Rang 1 : remarqué ou dédaigné.
• Rang 2 : respecté ou méprisable. Le personnage peut
92
airer l’aention d’un protecteur et/ou d’un
adversaire ou rival. Une figure de la cour locale.
• Rang 3 : notable ou détesté. Le personnage est visité
par des admirateurs et/ou des détracteurs.
Incontournable dans la région entière.
• Rang 4 : célèbre ou tristement célèbre. Le
personnage fait l’objet de menaces et/ou d’invitations.
Reconnu dans tout le royaume.
• Rang 5 : légendaire ou malfaisant. Il est certain que
les événements de la vie du personnage sont
désormais au cœur de la campagne. Connu
internationalement.
Chaque rang de prestige ou d’infamie accorde un bonus/
malus de ±2 aux jets sociaux en fonction de la personne à
laquelle le personnage s’adresse (un loyal serviteur de la
couronne sera sans doute considéré comme quelque peu de
parti pris lors d’une réunion d’une société secrète en vue
d’assassiner le Roi). Il faut néanmoins que la personne ait
une certaine idée de qui est le personnage.
MODE ET ALLURE
Facteur de mode : tout pièce de vêtement possède un
facteur de mode. Ce facteur de mode va agir comme
multiplicateur au coût de celle-ci. Un personnage noble doit
porter des atours d'un facteur de mode valant au moins le
double de son rang de noblesse (+1 s'il est pair du royaume).
Les prix des atours sont indiqués dans le chapitre relatif à
l'équipement médiéval.
En cas d'atours de facteurs de mode disparates, on
prendra le facteur moyen des atours visibles (car les dessous
pourront se voir appliquer une certaine pingrerie… tant que
les domestiques ne parlent pas!).
Splendeur : en situation sociale où cela peut compter,
un personnage ayant bien plus d'allure qu'un autre gagne
un bonus de 1g0 à ses jets sociaux face à celui-ci.
Par contre, si un personnage manque clairement d'allure
au regard de son propre rang, il subit un malus de 1g0 à ses
jets sociaux.
Ces modificateurs peuvent passer à 2g0 en cas de très
fort écart.
Dégradation : un atour garde son facteur de mode
pendant un nombre d'années égal à 12 moins le facteur de
monde initial. Une fois cee durée aeinte, l'atour perd un
facteur de mode, puis un autre tous les ans à partir de cee
date. Ceci représente autant le fait que l'atour se démode
que l'inévitable dégradation des étoffes.
Le MJ peut autoriser la ré-augmentation du facteur de
mode par des travaux spécifiques (de maître tailleur) d'un
coût inférieur à l'achat d'atours neufs. Mais il ne devrait
jamais être possible de le restaurer entièrement.
 USURE
Un aristocrate peut faire appel à un usurier pour quérir
des fonds. En échange de ceux-ci, il devra s’acquier tous
les ans du paiement d’intérêts calculés sur le capital restant
dû.
Ces intérêts dépendent de la situation du personnage
envers l’usurier :
• De confiance : le personnage est un client fidèle ou
un ami personnel, 10 % per annum.
• Recommandé : le personnage est recommandé par un
client de confiance, 25 % per annum.
• Obligatoire : l’usurier doit prêter au personnage car
le seigneur des lieux l’a obligé à le renflouer, 50 % per
annum.
LE JEU DES QUATRE SAISONS
Afin d’aller plus loin dans la simulation de la vie
nobiliaire, le MJ pourra adapter sa campagne afin d’adopter
un format lié aux saisons : divisant l’année en quatre tours
de saison, chacun donnant lieu à des activités différentes.
Tour de printemps : la nouvelle année commence, les
suzerains et le Roi effectuent leurs tournées en leurs terres
afin de les inspecter et visiter leurs vassaux. Ils y tiennent
l’importante cour de printemps : c’est à cee occasion que
sont dressés les plans pour l’année et que les tâches sont
aribuées aux vassaux. C’est aussi à cee occasion, après la
relative isolation de l’hiver, que de nombreuses rumeurs
courent, que les jalousies naissent et que les amours secrets
se nouent. Les personnages peuvent aussi recevoir visiteurs
et intrigants.
Durant ce tour, après la cour, se dérouleront les scenarii
liés aux quêtes conférées aux personnages par leurs
seigneur. Un noble doit, après tout, 40 jours de service par
an à son suzerain, ces jours sont souvent au printemps.
Tour d’été : le climat est à la fois plus clément (peu de
pluies, de gelées…) mais ne se prête pas toujours aux
grandes équipées (la chaleur pouvant être écrasante au plus
fort du soleil estival).
Durant ce tour les personnages pourront soit continuer
à œuvrer pour leurs seigneurs si des tâches de grande
importance n’ont pu être résolues au printemps (guerre de
grande ampleur, quête urgente…) soit mener des aventures
plus générales et des expéditions en leur seul nom. C’est le
tour pour les parties classiques.
Tour d’automne : les nobles retournent en leurs terres
pour y surveiller les récoltes et les semailles, étapes les plus
importantes de l’année pour leurs revenus.
Durant ce tour, les événements liés à la gestion de fief
sont résolus (des surprises peuvent notamment aendre les
personnages à leur retour) et les revenus de l’année sont
calculés. On peut aussi y effectuer des dépenses
somptuaires (1000 couronnes accordant un point de
réputation) pour l’année suivante.
Tour d’hiver : alors qu’un manteau blanc s’abat sur le
monde, la vie semble s’arrêter et tous s’enferment en leurs
manoirs. Les grands seigneurs et le Roi tiennent leur cour
d’hiver, à cee occasion le bilan de l’année est effectué :
• Les récompenses et punitions sont distribuées.
• Les jugements sont rendus.
• Les tributs et parts de pillages sont aribués.
Après la cour d’hiver, ce tour est l’occasion de faire
effectuer des aventures solo aux personnages puis de
clôturer l’année :
• Les vêtements de cour se dégradent et se démodent
• Les personnages perdent un point de renommée.
• Si les règles de vieillissement sont employées, elles
entrent en jeu à ce moment.
• Les personnages se livrent à de l’entraînement afin
de se préparer à l’arrivée du printemps.
• Les paiements de créances sont effectués.
• Les intérêts des capitaux restant dûs sont payés.
• La moitié du trésor des personnages est perdue : il
n’existe pas d’épargne au Moyen Âge, l’économie
ARISTOCRATIE
étant davantage basée sur des flux tendus et
l’essentiel des biens détenus étant de nature périssable
de toute façon.
• Les personnages reçoivent alors leur revenu annuel.
ÉVÉNEMENTS
Le système n'est ici que suggéré : le MJ devrait décider
des événements sans forcément les tirer aléatoirement.
Néanmoins, si vous désirez un peu de hasard, de petites
règles pour le mere en œuvre sont proposées.
Si vous utilisez le jeu des quatres saisons vous pouvez
tirer les événements en tour d'hiver.
ÉVÉNEMENTS FAMILIAUX
Enfants : si vous souhaitez tirer ces événements, les
personnages féminins n’ayant pas verrouillé leur
entrecuisse durant l’année effectuent un unique jet sur la
table d’enfatement et les personnages masculins en
effectuent un par femme qu’ils ont bibliquement connue sur
la même période.
Les années ultérieures, un jet est effectué pour chaque
enfant sur la table de survie infantile jusqu’aux 14 ans de
l’enfant, moment où il devient écuyer.
Autres événements familiaux : un jet annuel (ou,
comme toujours, le choix du MJ) peut être effectué sur la
table des événements familiaux, si une rumeur scandaleuse
est tirée, un jet complémentaire doit être effectué sur la
table idoine, puis un autre sur la table des sujets de rumeur.
93

UP!System
VISITE DU CASTEL
Un noble se présente au castel du personnage. S’il s’agit
d’un véritable aristocrate (surtout si c’est son suzerain
faisant la tournée de ses terres), cela implique festin pour
celui-ci est toute sa suite.
Il arrive que des suzerains, ou même le Roi, imposent
leur présence sur une longue période à leurs vassaux
désobéissants car ceci peut tout simplement les ruiner !
Si vous souhaitez tirer cet événement, utilisez la table
idoine. Au MJ de décider du rang des visiteurs, si c’est le
résultat « haut rang » qui est tiré, sachez que la cour du Roi
coûte 100 couronnes par jour à son hôte (mais cela peut
générer de la renommée).
Coût de la visite : une visite aristocratique coûte 10 ×
rang de noblesse couronnes par jour, sans compter les
échanges de cadeaux. Un duc aura un rang entre 6 et 9 en
fonction de sa puissance.
94
ÉVÉNEMENTS EXTRAORDINAIRES
Ces événements doivent rester rares. Si vous souhaitez
les tirer aléatoirement, l'un d'entre-eux arrive sur un 1 sur
1D10. Ensuite, vous pouvez utiliser 2D10 pour sélectionner
celui qui s'applique.
• 2 : visite d’une créature fabuleuse.
• 3 : étrange fête spontanée célébrée par la population.
• 4 : contact avec un ordre religieux proposant de s’établir sur le fief
(avec éventuel investissement de 1 000 couronnes du suzerain).
• 5 : un signe religieux apparaît sur les terres.
• 6 : un noble conteste les droits du seigneur sur le fief (au titre
d'un héritage par exemple).
• 7 : traître dans la maisonnée (séduit la femme du seigneur ou le
trahit d’autre manière).
• 8 : il est demandé au seigneur d’arbitrer une grave dispute entre
deux seigneurs voisin cherchant une partie neutre.
• 9 : passage de visiteurs venus d’un pays lointain (peut-être avec
une grande caravane).
• 10 : un réseau de contrebande importe des produits interdits ou
déjoue les péages.
• 11 : installation de visiteurs indésirés (nomades violents etc.).
• 12 : des individus veulent s’emparer d’un voyageur (pour le tuer?),
bénéficiant de l’hospitalité du seigneur. Peut-être sont-ils très
puissants ou représentants du suzerain.
• 11 : meurtres inexpliqués.
• 12 : un natif du fief devenu héros au loin revient au pays.
• 13 : émeute religieuse pour des raisons absconses.
• 14 : une importante armée exige droit de passage sur le fief.
• 15 : une lere provenant d’un parent ou proche allié du seigneur
avertit d’un péril urgent (pour le proche ou pour le seigneur) mais
elle arrive abîmée et partielle.
• 16 : grave accident.
• 17 : un paysan ramène un artefact étrange.
• 18 : des créatures harcèlent les voyageurs sur les routes (soit
malicieusement, telles des fées, soit violemment). Peut-être ont-
elles une bonne raison ?
• 19 : un enfant présente d’étranges pouvoirs.
• 20 : le fantôme d’un ancien seigneur hante les terres, pourquoi
donc ?
INCARNER UN ARISTOCRATE
Cee section n’est qu’une série de propositions roleplay
pour aider à l’interprétation de personnages aristocrates.
N’hésitez pas à l’ignorer ou à l’adapter complètement pour
coller à l’univers que vous pratiquez.
LA VIE NOBILIAIRE
Vivre noblement : un noble est celui qui « vit
noblement » et… c’est à peu près tout. Vivre noblement
signifie ne pas vivre de son travail, démontrer un
somptuaire du rang de son titre et servir son suzerain (en
définitive, le Roi) à la guerre. Généralement, en raison de la
forte stratification sociale, dans les faits cela signifiait
hériter de personnes déjà nobles. Néanmoins, dans les
périodes de chaos, de nombreuses usurpations de noblesse
peuvent s’effectuer : un chef mercenaire conquiert un
château et commence à percevoir les taxes du domaine, des
années plus tard son fils en hérite et, sauf vérification, tout
le monde a oublié que la lignée est en fait roturière.
Il peut arriver, dans les sociétés les plus flexibles, qu’un
roturier puisse être adoubé, devenant alors bachelier et
commençant la lente ascension sociale de sa famille. Mais
bien des sociétés féodales refusaient de faire un chevalier de
quelqu’un issu du commun.
À l’inverse, celui qui ne peut vivre noblement, car il est
destitué, pourra connaître un sursis, mais sa descendance
sera certainement considérée comme roturière.
L’adoubement : après une jeunesse comme page, à
partir de 7 ans, puis comme écuyer, à partir de 14 ans,
l’adoubement vient faire du jeune noble (entre 17 et 21 ans)
un chevalier. Après une veillée religieuse, une cérémonie a
lieu durant laquelle, revêtu de vêtements symboliques, il
reçoit son épée avant de sauter en selle.
Étiquette : celle-ci fera toujours l’objet de particularités
de l’univers présenté. Néanmoins toutes les sociétés
féodales tournent autour de quelques concepts simples :
• Le respect de la hiérarchie sociale : paraître devant un
supérieur appelle génuflexion et respect. Ceci peut
prendre des formes élaborées, ainsi, appeler
« monseigneur » un noble n’étant pas le seigneur du
fief local en présence de ce-dernier peut être un
insulte.
• Les marques d’appréciation : l’échange de cadeaux
est pratiqué constamment à presque toutes les
occasions. Il sert à rappeler les liens entre personnes,
sa valeur doit être corrélée aux statuts de l’offrant et
du bénéficiaire.
• Les euphémismes : les sociétés féodales ont de
nombreux tabous et autant de moyens de les
circonvenir tout en maintenant les apparences. Un
bon exemple est le fin’amor avec ses étapes codifiées
servant de palliatif à cee société dans laquelle les
époux n’avaient pas forcément d’affection l’un pour
l’autre et où l’amour hors mariage était réprouvé.
• La paix : troubler la paix est un acte grave. Ces
sociétés guerrières cherchent à encadrer la violence
inhérente de leurs membres. La violence ne peut être
commise dans une cour par exemple. Ceci peut
connaître des extensions : violenter quelqu’un sur une
route royale peut être assimiler à le faire à la cour du
Roi, qui a étendu sa protection à la route de même
qu’en son château.
Droits et justice : celle-ci ne repose pas tant sur
l’arbitraire du souverain que sur une accumulation
d’anciens droits et préséances créant au final une véritable
« constitution ». Bien des droits spécifiques reposent sur
des coutumes, parfois établies par des moyens folkloriques
(comme rassembler une « turbe » de dix paysans au hasard
et leur demander si la coutume prescrit tel fait, si plus d’un
répond non alors c’est que la coutume n’est pas établie).
Un noble peut néanmoins toujours faire appel au Roi (et
éventuellement sa cour des pairs) quand une décision de
justice lui est défavorable. On rechigne d’ailleurs à tuer un
noble : il sera au pire bannis, dégradé pour les chevaliers de
basse extraction (c’est à dire privé de sa noblesse) mais
rarement exécuté, sauf pour les cas les plus graves.
Héraldique : il faut distinguer :
• Les armes : qui sont le dessin et les couleurs
apposées sur un bouclier
• Les armoiries : qui sont les armes entourées des
autres éléments constituant l’héraldique complète
(anges, tours, couronnes, piliers etc.).
• Le blason : la description verbale des armes et
armoiries.
Tout noble possède des armoiries personnelles, qui sont
généralement dérivées de celles de sa famille (le chef de la
maison portant simplement celles-ci). Les armoiries
personnelles ne peuvent être portées par ailleurs que par le
conjoint (et deux conjoints peuvent écarteler leurs armes
mutuelles) du possesseur ou son héraut.
Un enfant porte généralement les armes d’un de ses
parents marquées d’une différence, un détail particulier
permeant de les distinguer.
DES LOIS UNIVERSELLES
Celles-ci sont protégées religieusement : celui qui ne les
observe pas n’encourt pas que l’ire des hommes, mais aussi
la justice divine !
Réciprocité : les liens entre personnes reposent sur des
contrats sociaux établis par serments.
Ce n’est pas une période d’absolutisme mais de lien
ARISTOCRATIE
personnel entre personnes y consentant librement. Ceci
consacre pour les vassaux le droit de révolte : si leur contrat
féodal est abusé par leur suzerain, il est légitime de le
combare. Le problème est qu’en cas de défaite, ils sera
considéré qu’ils étaient des traîtres. En pratique les vassaux
tendent à entretenir la fiction que leur révolte était contre
les « mauvais conseillers » de leur seigneur afin d’éviter
l’accusation de traîtrise.
Les suzerains et, par extension, la couronne, possèdent
aussi des droits : fiscaux, militaires et judiciaires
principalement. Certains crimes relèvent de leur justice
uniquement, certaines exploitations ne sont dues qu’à eux
et leur armée traverse librement leurs terres. De plus ils
peuvent accorder la liberté à certains bourgs et villes, les
installant sous leur directe vassalité (et tirant profits de
leurs commerces et milices).
Hospitalité : celle-ci n’est pas obligatoire, mais elle
n’est que rarement refusée sauf raison sérieuse (elle donne,
comme bien d’occasions, lieu à des échanges de cadeaux).
L’hospitalité interdit toute violence : une fois le pain et le
sel partagés, les invités sont lavés par des femmes de la
maisonnée et sont dès lors sous la protection de leur hôte,
dont il sera aendu qu’ils combae même ceux de sa famille
qui souhaiteraient leur nuire.
Famille : seule l’hospitalité est plus importante que la
famille. Celui qui « assassine sa race » en tuant un membre
de sa famille proche est considéré comme un monstre. La
réputation de la famille influence fortement la façon dont
chacun de ses membres est vu, indépendamment de ses
propres actes.
Loyauté : mise en scène par des serments ritualisés.
Celui qui trahit son juste seigneur est mis au ban de la
société.
Honneur : la couardise, le mensonge, la profanation de
lieux saints, le fait de déroger (en ne vivant pas assez
95
 noblement) ou le fait d’aaquer de façon déloyale sont vus
comme de graves péchés ; même envers un terrible ennemi.
Mais les autres lois sont supérieures. Il est
malheureusement souvent nécessaire de sacrifier son
honneur à la loyauté.
LA VASSALITÉ
Acquisition d’un fief : le fief, ou tenure noble, est un
transfert sacré car la terre est le seul honneur permanent ;
même un paysan peut recevoir de l’or. La cérémonie de
l’hommage préside à ce transfert. Le vassal doit désormais
fidélité « par les mains et la bouche » au suzerain.
Le fief est distingué de la simple tenure, qui est une terre
détenue par un roturier.
Devoirs du suzerain : celui-ci doit protection à son
vassal ainsi que, jusqu’à un certain point, aide à sa
subsistance : un vassal ne peut être laissé dans le
dénuement. Il lui doit aussi bonne justice.
Devoirs du vassal : un vassal doit apparaître à la cour
de son suzerain pour offrir son conseil dès que celui-ci est
requis. Il doit aussi la quarantaine : un service annuel de 40
jours à la guerre, pouvant être étendu de 20 jours
supplémentaires si le suzerain l’exige (mais il est discourtois
d’y avoir recours deux années de suite). Trois mois de
service de garnison au château sont aussi exigibles.
UP!System
À tous ces devoirs, le vassal peut répondre en personne
ou par ses gens. Son contrat féodal précisera généralement
la mesure de ses devoirs.
L'APPELLATION
Le nom d’un noble : celui-ci a trois composantes : le
prénom, le nom de famille et le nom de fief.
Prenons pour exemple François Michel Le Tellier de
Louvois, le prénom est ‘François’, un second prénom
‘Michel’ n'est utilisé que pour le distinguer des (nombreux)
autres François, le nom de famille est ‘Le Tellier’. Il est donc
né ainsi : François Michel Le Tellier, généralement appelé
simplement François Le Tellier. Un jour, François Le Tellier
est devenu marquis de Louvois, ce titre nobiliaire lui permet
d'accoler le nom de fief de ses terres à son nom.
François Michel Le Tellier de Louvois est la forme courte
de son appellation, on l'utilisera quand on parle de lui de
façon générale. Pour le nommer formellement (dans une
liste d'invités, quand on le présente etc.) on inclura le titre
dans le nom : « François Michel Le Tellier, marquis de
Louvois ». Son père s'appelait par ailleurs « Michel Le
Tellier (, marquis )de Barbezieux ». On voit bien que le
véritable nom de famille est avant le ‘de’.
Il est possible qu'un noble n'ait pas de titre nobiliaire
(dans le cas de nombreux enfants pour lesquels il n'est pas
possible de trop diviser le domaine ou des simples
bacheliers par exemple). Une telle personne ne possède
donc pas de nom de fief : Louvois s'appelait tout
simplement « François Michel le Tellier » avant d'obtenir
son marquisat.
Une exception à cee règle : les familles de marques. Un
membre très haut placé d'une famille de haut rang pourra
recevoir un titre de courtoisie, comme le second titre de son
père par exemple.
96
S'adresser à un noble : selon la situation :
• Voix intime : le prénom suffit entre amis de beuverie
(« Sacré François ! Toujours aussi vaillant je vois ! »).
• Voix formelle : monsieur le {titre} ou de {nom de fie}
ou messire {nom de famille} si pas de titre (« Monsieur
d'Amballe je vous prie de me rencontrer à potron-
minet dès demain » ; « Certainement messire
Nerval » ; « Je savais que vous ne me décevriez pas
monsieur le baron »). Pour un simple chevalier on
pourra employer le simple prénom avec messire, sa
famille n'intéresse bien souvent personne.
• Voix générale, demie-formelle : monsieur ou messire
(« messire, j'ai mis tout mon talent dans cee épée, je
pense que monsieur votre frère en sera satisfait »).
• Voix respectueuse (envers son suzerain ou un noble
fort supérieur) : monseigneur (uniquement pour la
noblesse titrée).
• Voix humble : Sa/Votre Seigneurie + troisième
personne (« Sa Seigneurie est-Elle satisfaite? »).
Remarquer l'emploi des majuscules. À noter qu'il ne
peut s'agir d'une forme d'appel (on ne peut pas dire
« Comment allez-vous Votre Majesté ? »), on ne peut
l'employer qu'indirectement (« Comment se porte
Votre Majesté ? »). En pratique, la seule manière de
s'adresser directement à un roi est « Sire ».
• Voix soumise : les serviteurs d'un niveau d'expression
peu élevé appellent leur seigneur « noble-né » ou
simplement « seigneur », ce qui leur est pardonné car
tout le monde sait qu'ils sont idiots de toute façon.
• Cas des femmes : les femmes sont toujours appelées
mademoiselle ou madame (écrit « Ma Dame » en voix
respectueuse), sauf à la voix humble.
• Cas du nommage indirect : lorsque l'on parle de
quelqu'un sans s'adresser directement à lui, il est
possible d'omere le possessif initial (« j'ai rencontré
le sieur de Marly ».; « La dame de Soenville compte
parmi mes amis »).
S'adresser à un roturier en tant que noble : on
n'utilise généralement pas ‘monsieur’ (et encore moins
‘messire’) avec les roturiers. On appelle les bourgeois par
leur nom, leur profession, « maître » ou une combinaison
des trois (« aubergiste ! », « Caron vient par là », « maître
charpentier je viens vous passer commande »). On peut
aussi les nommer « honnête ».
Les paysans et autres gens du commun sont appelés par
leur prénom ou un simple descriptif (« Toi, la vilaine et toi
le bossu ! Approchez-donc. »).
On ne vouvoie que les nobles et les bourgeois, on tutoie
les classes inférieures (« je vais vous acheter de cee belle
étoffe maître marchand, toi le paysan là, ramasse-la
donc ! »).
Cas des hautes fonctions : un roturier peut être appelé,
par dérogation, ‘monsieur’ s'il possède de hautes fonctions
que l'on souhaite honorer à travers lui. En ce genre de cas
l'on ne s'adresse pas à lui en tant que personne mais en tant
qu'institution (« Je suis à votre disposition monsieur le
lieutenant de police » ; « Nous vous écoutons monsieur le
représentant des échevins »).
CHAPITRE XII : GESTION DE FIEF
 G ESTION DE FIEF
Le système présenté ici va beaucoup plus loin que le simple principe d'usufruit du chapitre
précédent. Il peut le compléter utilement ou être laissé de côté si jugé trop complexe.

MULTIPLICATEUR D'OP ULENCE
Les valeurs de population et de taille d'armée des divers
univers de jeu vont varier énormément. Une forte armée
d'un univers rappelant l'an mil de notre ère comptera peut-
être un millier d'hommes, là où les armées du Sengoku Jidai
(souvent considéré comme une sorte de Moyen âge
japonais, bien que contemporain de la Renaissance)
pouvaient en compter cent mille. Il en va de même pour la
population des villes.
C'est ainsi que chaque univers se voit affecter un
multiplicateur d'opulence. Allant de 1 (âges sombres) à 10
(incroyablement riche et prospère).
TAILLE D’UN FIEF
Châtellenies : l’unité de base utilisée pour estimer la
taille d’un fief est la châtellenie. Il s’agit là de l’ensemble des
terres nécessaires à l’économie manoriale. Toutes les
UP!System
nee : une fois tous les frais fixes et entretiens déduits.
Les différents revenus d’un fief ne sont pas tous
assujeis aux mêmes règles, on distingue donc trois cens
différents :
• Le franc-cens : les revenus librement utilisables par le
seigneur ainsi qu’il l’entend. Cee valeur correspond
aux montants de l’avantage Usufruit du chapitre
précédent.
• Le cens servile : les revenus qui ne peuvent être
utilisés par le seigneur qu’au sein de son fief (pour des
constructions, des fêtes, la levée d’une armée etc.).
Ces revenus représentent des corvées, des biens en
nature à péremption courte et autres dotations utiles
au fief mais invendables et non-taxables. Le cens
servile ne s’accumule pas : il est complètement perdu
en fin d’année (en tour d’hiver si le jeu des quatre
saisons est pratiqué).
• Le cens vassal : la mesure de la portion des revenus

châtellenies ne possèdent pas de château loin de là : le fief

des vassaux qui sera utile au seigneur. Il ne s’agit pas
en possèdera généralement un pour son seigneur plus un
de revenus utilisables par celui-ci : impossible
par vassal de celui-ci. Une châtellenie est dite domaniale si
d’utiliser du cens vassal pour acheter une épée,
elle relève directement du seigneur du fief ou vassale si elle
construire une tour ou recruter des mercenaires. Le
relève d’un de ses vassaux.
cens vassal n’est qu’une indication d’à quel point les
La taille et la population des châtellenies va varier : un
vassaux sont en mesure de répondre à leur contrat
bourg marchand en constituera une à lui seul, tout comme
féodal, principalement la taille de l'armée qu'ils lèvent
une petite parcelle contenant une riche mine d’or. À
à son appel.
l’inverse, une vaste étendue de désert ponctuée de
nombreuses petites communautés dans les oasis constituera
une seule et unique châtellenie. La somme du franc-cens et du cens servile constitue le
cens domanial : les revenus totaux du seigneur en son
Tailles standards : par défaut, les fiefs possèdent un domaine.
nombre de châtellenies ainsi qu’il suit :
• Seigneurie de hobereau : 1 châtellenie en tout. Montants des cens : les avantages Petite noblesse et
Usufruit (pour les nobles uniquement) sont étendus ainsi
• Seigneurie de banneret : 2-4 châtellenies domaniales. qu’il en est indiqué dans le tableau idoine.
• Baronnie : 5-8 châtellenies domaniales.
• Vicomté : 9-14 châtellenies domaniales.
• Comté : 15-26 châtellenies domaniales.
• Marquisat : 27-36 châtellenies domaniales.
Le nombre de châtellenies vassales oscillant entre 25 et
100 % du nombre de châtellenies domaniales, ce qui servira
à déterminer le nombre et le rang des vassaux d’un
seigneur.
La baronnie de Duplain : au long de ce chapitre, nous suivrons la création
du fief de messire Clodion Nerval, baron de Duplain. Le MJ décide que le À titre informatif, le cens domanial d'un grand
baron Clodion régnera sur une baronnie fort étendue, constituée du aristocrate (duc de second ordre) sera de l'ordre de 30 000 à
nombre maximal de châtellenies pour ce rang : 8 domaniales et 8 vassales. 50 000 couronnes, celui d'un grand feudataire (les grands
parmi les ducs) de 300 000 à 500 000 couronnes et celui d'un
REVENUS D’UN FIEF roi de 300 000 à près de 2 000 000 de couronnes en fonction
de la taille du royaume, de son autorité et de l'efficacité de
Le revenu provenant de l’usufruit d’un fief est nommé
son fisc.
cens. Il représente principalement les droits et taxes sur tout
La baronnie de Duplain : le baron de Duplain ne possède qu’un unique
ce qui le constitue (généralement des exploitations agricoles
rang d’usufruit, ce qui lui rapporte annuellement un franc-cens de 1000
en majeure partie). À noter que toutes les valeurs couronnes et un cens servile de même valeur. S'il doit faire appel à ses
monétaires de ce système sont toujours exprimée de façon vassaux, la puissance de ceux-ci sera établie à hauteur de 500 couronnes.

98
 Acquêts et abîmes : le cens d’un fief peut être
augmenté par certains atouts ou heureux événements, que
l’on nomme acquêts et réduit par des calamités, que l’on
nomme abîmes.
Les acquêts et abîmes possèdent un rang noté sur 5. La
somme de tous les rangs d'acquêts moins la somme de tous
les rangs d'abîmes donne le nombre de modificateurs de
10% en gain ou réduction à tous les cens.
Les acquêts et abîmes peuvent être permanents (ils sont
un elément constitutif du fie) ou temporaires (il est décidé
de leur maintien par le MJ en fin d'année, donc en tour
d'automne si le jeu des quatre saisons est pratiqué).
Exemple : une seigneurie pourrait détenir un port, lui conférant un acquêt
permanent de rang 2, être la proie de la maladie, engendrant un abîme
temporaire de rang 3, connu un climat relativement clément cee année,
pour un acquêt temporaire de rang 1 puis avoir été perturbée par le
passage de mercenaires pendant les récoltes, générant un abîme
permanent de 2.
La somme des rangs d'acquêts est de 3, la somme des rangs d'abîme est de
5, la seigneurie subit donc une diminution de 20% de tous ses cens cee
année.
Il n'existe pas de règle précise sur la détermination du
rang des acquêts et abîmes. Le MJ est seul juge de ceux-ci.
Un mauvais climat peut être une légère sécheresse ou une
véritable catastrophe faisant geler l'essentiel des récoltes.
De même il n'y a pas de liste limitative : tout événement ou
circonstance peut être un acquêt ou un abîme.
Exemples d'acquêts et abîmes :
• Circonstances commerciales (marché, passage de caravanes, port,
écart des routes commerciales…) ;
• Climat ;
• Fertilité (terre, eaux poissoneuses, riches forêts ou zone
désertique…) ;
• Fréquentation (pélerinage, hommage, tourisme…) ou isolement ;
• Présence ou absence de ressources locales (carrière, marais…) ;
• Robustesse, hardeur ou industrie de la population (ou manque de
celles-ci…) ;
• Santé de la population.
Destitution : si ce système de gestion de fief est utilisé,
il conviendra de prendre plus en compte la signification
d’une différence entre le rang du titre et le rang d’usufruit,
surtout pour un usufruit trop bas : outre la perte d’un rang
de prestige, le château peut être délabré, les montures
malades, le conjoint sur le point de plier ses bagages etc.
Comme pour d’autres situations, le personnage peut
remédier partiellement à ce fait en effectuant des dépenses
sur son franc-cens (achetant des vêtements de luxe et
offrant de riches mets à sa famille pour maintenir le rang de
celle-ci ou payant pour maintenir son château).
Afin que les choses ne soient pas trop dures, lorsque le
revenu diminue (généralement du fait d’abîmes), on ne le
considère d’un rang inférieur que s'il aeint réellement ce
rang.
Exemple : messire Foulques, baron de Vedaines, possède un cens domanial
de base de 4000 couronnes, ce qui correspond au rang 2 d’usufruit. Suite à
diverses calamités, il subit 3 rangs d’abîmes, ce qui diminue donc son
revenu de 30 %. Il se retrouve avec un cens domanial de 2800 couronnes.
Or, le rang 1 d’usufruit représente 2000 couronnes de cens domanial. Avec
2800 couronnes, messire Foulques est donc toujours capable de tenir son
rang.
CRÉATION D’UN FIEF
Afin de déterminer la forme d’un fief, le joueur et le MJ
vont créer ses châtellenies et le contenu de celles-ci ainsi
que les éventuels acquêts et abîmes permanents de la
seigneurie. Le résultat final doit correspondre à la valeur
des cens tels que définis par le tableau idoine, plus haut.
Les censives : afin de déterminer ce qui se trouve sur
les châtellenies du fief, il faut déterminer d’où provient le
cens. Celui-ci est assis sur des biens nommés censives,
généralement taxées mais parfois exploitées directement
par le seigneur. Le revenu d’une censive dépend de son
rang :
• Rang 1, 50 couronnes : hameau paysan, petit
établissement (moulin, péage etc.).
• Rang 2, 125 couronnes : village paysan, établissement
prospère (brasserie, carrière etc.).
• Rang 3, 250 couronnes : bourg, ressource rare (mine,
plantes précieuses etc.).
• Rang 4, 500 couronnes : bourg de marché ou ville,
établissement hyper-avancé pour l’époque (grande
forge pré-industrielle etc.).
G ESTION DE FIEF
• Rang 5, 1000 couronnes : grande ville, ressource
unique (magie, artefact ancien etc.).
Une châtellenie typique possède de 5 à 10 rangs cumulés
de censives (mais des exceptions existent). À noter que les
censives de rang 1 et 2 sont de loin les plus courantes, celles
des rangs plus élevés devraient être très rares.
Exemple : une châtellenie avec 5 rangs cumulés, pourrait posséder 5
hameaux paysans (5 × 1 rang), 3 hameaux et une brasserie (3 × 1 rang + 1
× 2 rangs), une brasserie dans un bourg de marché (1 × 2 rangs + 1 × 3
rangs) ou un unique bois enchanté où poussent des f leurs magiques (1 × 5
rangs).
Création des châtellenies : à la création du fief, le
cens domanial doit être divisé entre autant de revenus issus
de censives et lesdites censives être réparties entre les
châtellenies de la seigneurie. Des acquêts et abîmes
permanents peuvent être utilisés pour créer un fief plus
intéressant (moins de censives, mais très riches grâce à des
acquêts ou plus de censives, mais appauvries par des abîmes
voire un mélange des deux pour un coût, au final, normal
mais avec plus de caractère).
La baronnie de Duplain : le baron Clodion Nerval dispose de 8
châtellenies domaniales devant au final produire 2000 couronnes (1000 de
franc-cens et 1000 de cens servile). La première approche du joueur de
messire Clodion est de simplement décider que ses revenus proviendront
simplement de hameaux paysans : à raison de 50 couronnes par hameau
(censive de rang 1) cela fait 40 hameaux (2000/50=40), soit 5 par
châtellenie (40/8=5).
Mais le MJ, dans son infinie sagesse, trouve ce fief trop banal, d’autant
plus que la différence entre le rang du fief (baronnie, rang 2) et son rang
d’usufruit (rang 1) n’est pas expliquée. Il propose donc au joueur de
messire Clodion de commencer par transformer tous ses hameaux en
villages (rang 2) : cela multiplie le cens par 2,5 (cela fait 10 rangs de
censives par châtellenie), mais le MJ affecte alors au fief deux abîmes. Le
premier, de rang 4 : Duplain a été récemment dévastée par la guerre et
bien de ses villages ont été mis à sac et brûlés, leurs habitants massacrés.
Le second, de rang 2 : une grande anarchie règne dans la baronnie car elle
est longtemps restée sans seigneur.
Ces six rangs d’abîmes provoquent une réduction de 60 % des revenus, le
cens revient à la bonne valeur. Ces abîmes peuvent devenir une source de
99

UN SYSTÈME ABSTRAIT
Il a été jugé préférable d’abstraire
les résultats (voici votre cens, voici
vos soldats) plutôt que de concevoir
un véritable système de gestion
complexe (types de bâtiments, de
ressources etc.). Le problème des
systèmes de simulation est qu’ils
peuvent faire sortir de l’ambiance
en transformant une partie du jeu
en jeu de plateau (ce qui n’est pas
forcément un mal, mais n’est pas le
but ici). L'approche est ici plus
roleplay : les revenus sont fixés par
l’achat d’un avantage mais ensuite
le contenu du fief pour parvenir à ce
revenu est libre.
C’est ainsi qu’il n’a pas non plus
été fourni de règles complètes pour
les sièges et les batailles : il vaut
mieux faire quelques jets avec
d’éventuels modificateurs décidés
par le MJ que de tenter de créer un
mini wargame (de très bons
wargames sur le sujet existent, vous
pouvez les utiliser pour ces
séquences si vous le voulez).
L’ÉQUILIBRAGE
IMPOSSIBLE : LE RETOUR
UP!System
Plus encore que les règles du
chapitre précédent, celles-ci sont
presque impossibles à équilibrer.
Comme dans toute fiction, le jeu de
rôle occulte un grand nombre de
dépenses arrivant réellement dans
la vraie vie (combien de fois les
joueurs payent-ils pour se faire un
gueuleton en jeu ?) et, en même
temps, provoque des situations trop
extrêmes (combien de nobles
étaient réellement en situation de
destitution quand ils n’avaient plus
d’or ?).
Ce système est donc plus un
ensemble de suggestions qui devra
constamment être adapté et guidé
par le MJ. Il faudra prendre garde à
ce qui est réellement compris dans
les revenus (l’aristocrate n’a
probablement pas à se soucier de sa
pitance ordinaire) et ne pas hésiter
à sortir des règles (oui, une censive
de rang 2 peut très bien rapporter
150 couronnes s'il faut caser 50
couronnes de revenus quelque part,
peut-être cee brasserie fait-elle de
la très bonne bière!).
OPTION : ACQUÊTS ET
ABÎMES PARTIELS
Plutôt qu’un effet à l’échelle du
fief entier, les acquêts et abîmes
pourraient n’affecter qu’une
châtellenie, voire qu’une seule
censive, voire qu’un seul type de
censive à travers tout le fief (le
phylloxéra dévaste les vignes!). Il
s’agit là d’un effet plus complexe à
gérer que la règle générale mais qui
peut présenter un intérêt.
1 00
jeu : messire Clodion pourra-t-il relever son fief de
la calamité qui l’afflige ?
Le MJ remplace ensuite certaines des exploitations
par d’autres censives de rang 2 de son invention
(communauté de charbonniers, forgeron etc.), ce
qui donne un peu de relief et de caractère à la
baronnie.
Création des vassaux : celle-ci est,
au final, assez libre mais devrait
s’effectuer en prenant en compte les
tailles de fief standard et la présence ou
non de vavasseurs (des vassaux de
vassaux). Un vassal ne devrait pas avoir
un titre de même rang que son suzerain.
Une fois les châtellenies vassales
réparties, le cens vassal peut à son tour
être alloué aux différents vassaux (et
éventuellement aux vavasseurs s'il est
d’importance).
Pour aller plus loin, les châtellenies
vassales peuvent à leur tour être
intégralement créées (mais il faudra alors
bien prendre en compte que leur cens réel
est plus élevé que le cens vassal, celui-ci
ne servant qu’à modéliser le niveau de
leurs obligations envers le suzerain).
La baronnie de Duplain : le MJ ayant estimé que
Duplain possède autant de châtellenies vassales
que domaniales : il y a donc 8 châtellenies vassales
à remplir. Le joueur de messire Clodion propose de
partir sur deux hobereaux (2 × 1 châtellenie) plus
un banneret ayant lui-même deux hobereaux
vavasseurs (4 châtellenies + 2 × 1 châtellenie). Ce
qui totalise bien 8 châtellenies.
Pour le cens vassal (d’une valeur de 500 couronnes),
le joueur assigne la moitié de celui-ci aux deux
hobereaux (pour, au final, à peine 125 couronnes
chacun) et l’autre moitié à son banneret (250
couronnes, le MJ l’arrondit à 200, estimant que les
50 couronnes restantes représenteront les deux
vassaux miséreux du banneret). Duplain est
décidément une bien pauvre baronnie et le contrat
féodal des vassaux a probablement dû être révisé
très bas pour que leur cens vassal dû soit aussi peu
élevé.
Le joueur et le MJ décident de ne pas créer le détail
des châtellenies vassales, jugeant que connaître les
contours des personnages vassaux est suffisant
pour le jeu.
À LA GUERRE
Ban : celui-ci est composé des
troupes des vassaux d’un seigneur. À la
création d’un personnage, on estime que
ses obligations féodales envers son
suzerain sont équilibrées (i.e. le nombre
de troupes aendu est corrélé au cens
réel du fie). Comme les valeurs de cens
sont exprimées nees des dépenses, un
personnage noble possède
automatiquement et sans autres frais la
quantité de troupes requise par son
contrat de vassalité.
Celle-ci est composée du personnage
lui-même, de son écuyer ainsi que d’un
certain nombre de lances. Une lance
féodale est composée des éléments
suivants :
• Un chevalier ;
• L’écuyer de celui-ci ;
• Trois sergents (des combaants
professionnels non-nobles) piétons.
Le nombre de lances requis se calcule
ainsi :
Nombre de lances = base militaire ×
multiplicateur d’opulence.
Valeur de base : cee valeur est égale
au nombre de tranches de 500 couronnes
dans le cens domanial. Si ce nombre n’est
pas entier, prendre l’entier
immédiatement inférieur et ajouter aux
troupes requises un nombre de sergents
piétons égal au nombre de tranches
entières de 100 couronnes dans le
reliquat, ajusté du multiplicateur
d’opulence.
Exemple : avec un cens domanial de 2800 couronnes
et un multiplicateur d’opulence de 4, messire
Foulques Laroulède, baron de Vedaines doit 20
lances (5 × 500 = 2500 ; puis 5 × 4 = 20) et 12
sergents piétons (2800 – 2500 = 300 ; soit trois
tranches de 100 ; puis 3 × 4 = 12). Si l’on y ajoute sa
propre présence ainsi que celle de son écuyer, cela
fait : 21 chevaliers et 21 écuyers plus 72 sergents
piétons (20 × 3 + 12). Tout ceci est fourni
gratuitement de base par son usufruit.
Arrière-ban : si un seigneur lève son
arrière-ban, il appelle aussi ses
vavasseurs. Ceux-ci sont alors levés par
les vassaux du seigneur suivant les règles
du ban puis se joignent à l’ost.
Exemple : messire Foulques possède deux vassaux :
un hobereau dont le cens vassal est de 200
couronnes et un banneret, dont le cens vassal est de
600 couronnes, possédant lui-même un vassal
hobereau au cens négligeable.
Si messire Foulques lève son propre ban, il
rassemblera :
Son hobereau lui-même ainsi que son écuyer
accompagnés de 8 sergents (200/100 × 4).
Son banneret lui-même ainsi que son écuyer
accompagnés d’une lance et 4 sergents.
Si messire Foulques lève son arrière-ban, il
convoquera le hobereau vassal de son banneret,
celui-ci se déplacera donc lui-même avec son écuyer
(son cens étant négligeable, il n'apporte pas plus de
troupes que sa propre personne).
Au total, les vassaux de messire Foulques lui
doivent une force de 4 chevaliers, 4 écuyers et 15
sergents.
Train d'équipage : un noble se
déplace à la guerre avec au moins une
partie de sa suite (des servants, mais
parfois aussi son amuseur ou de quoi
réchauffer sa couche !) ainsi que les
montures afférentes. Ces personnes ne participent
généralement pas aux combats mais vont gonfler le camp et
l'armée en marche.
Organisation militaire : une fois à la bataille, les
lances de l’ost sont assemblées en conrois d’une dizaine de
lances (varie en pratique de 5 à 15) et les conrois sont eux-
mêmes groupés par dix (avec la même imprécision) dans
des compagnies (aussi appelées bataillons).
L’ensemble de l’armée est alors divisé en trois gardes
(avant, arrière et mi-garde, elle même divisée entre un corps
et deux flanc-gardes).
Gendarmerie : un noble peut très bien entretenir une
armée allant au-delà de la taille requise par ses obligations
féodales. Cee force constitue alors sa gendarmerie car elle
est composées de ses propres « gens d’armes ». Il devra
alors utiliser son cens domanial pour cela car il s’agit-là
d’une dépense non comprise dans le revenu net des
avantages nobiliaires.
Les types et coûts annuel des gendarmes sont les
suivants (mais il faudra les équiper et les entraîner au
préalable) :
• Chevalier (250) : les plus grands seigneurs
entretiennent force bacheliers en leur castel, un
chevalier se déplace avec son écuyer.
• Sergent monté (100) : ce combaant professionel est
une sorte de « chevalier du pauvre », moins bien
équipé et doté d'un destrier de catégorie inférieure. Il
n'en reste pas moins aguerri et redoutable face à la
piétaille impréparée.
• Garde (100) : affublés de divers noms comme
« huskarls », « yeomen » et autres « druzhina », les
gardes sont des combaants lourds en armure dont la
loyauté est suffisament certaine pour que leur tâche
principale soit la protection rapprochée du seigneur.
• Arbalétrier (100) : si la mise en œuvre d'une arbalète
est aisé, la discipline tactique de son emploi et la
technologie nécessaire coûtent fort cher.
• Hobelar (50) : il s'agit d'une cavalerie légère plus ou
moins régulière et dont la spécialité est le
harcèlement de l'ennemi. Les hobelars ne montent pas
des destriers mais des coursiers et ne sont que
légèrement armés et protégés.
• Sergent piéton (50) : la masse des armées médiévales.
'elle soit composée d'archers, de lanciers,
d'hallebardiers ou de porteurs de haches, la piétaille
est composée de combaants professionnels et
raisonnablement équipés.
• Paysan armé (15) : l'ultime recours des seigneurs
appauvris. Maintenir une force plus ou moins
entraînée et plus ou moins équipée ne donne pas des
résultats incroyables sur le champ de bataille, mais en
cas d'urgence une force d'appoint peut toujours être
utile.
Optionnellement, un seigneur peut faire monter tout ou
partie de ses gendarmes à pied. Cela n'en fait pas de
véritables unités de cavalerie : ils ne combaront pas
montés en bataille, mais leurs déplacements entre deux
batailles seront bien plus rapides. Il en coûte un supplément
de 25 couronnes par an d'entretien du cheval.
À noter que la gendarmerie n'est pas affectée par le
multiplicateur d'opulence. C'est voulu : un univers opulent
donnera de plus grandes armées en général (les troupes
gratuites) mais la garde personnelle restera toujours de
taille comparable.
Ne pas répondre à l'appel du suzerain : un contrat
féodal ne peut être modifié que par ré-hommage, ce qui
nécessite l’accord du suzerain comme du vassal. Ceci
signifie que si un fief subit une importante modification de
ses revenus, en positif ou négatif, des tensions peuvent
naître entre eux deux : le vassal peut très bien ne plus
parvenir à tenir ses obligations ou le suzerain s’estimer lésé
par une faible fourniture de troupes au regard des moyens
du vassal.
Si un vassal refuse de répondre à l'appel, son suzerain
peut le punir ou mere en place un système de
compensation :
• Hériban : il s'agit d'une amende (souvent en nature :
des biens utiles à la guerre) payée par un vassal ne
rejoignant pas un ost ou interdisant à ses propres
G ESTION DE FIEF
vassaux de le faire en cas d'arrière-ban.
• Écuage : ce système plus élaboré organise en amont
un système d'imposition pour permere aux vassaux
d'opter entre une participation directe à la guerre ou
son financement.
Mercenaires : les gendarmes ne sont pas soldés très
chers, mais il faut les équiper et les payer à ne rien faire
quand il n’y a pas de guerre, sans parler du temps qu’il faut
pour les former. Ainsi, l’emploi de mercenaires peut s’avérer
plus pratique, bien que plus coûteux à long terme (sans
parler de leur loyauté parfois discutable!).
Le prix à payer est la moitié du coût annuel des
gendarmes, mais cee paye doit être versée tous les mois
(malheur à l’employeur impécunieux! Les mercenaires ne
respectent que l’or et se retournent bien vite contre celui
qui pensait les tromper.).
Levées : la levée de paysans est une pratique de temps
de besoin. Ceux-ci n'ont aucun entraînement ou
équipement. De plus, forcer les paysans à quier leurs
terres les empêche de la cultiver, ce qui peut avoir un coût
et les mécontenter (et donc, générer des abîmes) en fonction
de la durée de levée.
Un fief peut fournir jusqu'à 5 levées sans que les
perturbations ne soient trop fortes. Généralement, elles ne
sont jamais mobilisées en même temps mais une par une
afin d'effectuer un roulement. Chaque levée comporte un
nombre d'hommes égal à 1% du cens domanial, ajusté par le
multiplicateur d'opulence.
Exemple : messire Foulques, avec son cens domanial de 2800 couronnes et
son multiplicateur d'opulence de 4, possède des levées de 112 hommes
chacune, soit 560 au total.
Il est possible de lever plus d'hommes encore en
situation de désespoir (jusqu'à 5 fois plus, au-delà les
hommes seront difficiles à trouver), mais cela aura
forcément d'importantes répercussions.
1 01
 Blutgeld : le prix du sang doit être payé soit comme rançon
lorsqu'un noble est fait prisonnier à la guerre, soit comme
amende pour le coupable d'un meurtre.
Cee valeur est fixée au quintuple du franc-cens annuel
du noble capturé, pour ceux disposant de vassaux. Les
autres sont des inférieurs dont la valeur est bien plus basse.
CONSTRUCTION DE BÂTIMENTS
RÈGLES GÉNÉRALES
Rang de bâtiment : la plupart des bâtiments sont dotés
d'un rang similaire à celui des castels de départ.
• Rang 1 : bâtisse relativement banale pour les
UP!System
standards de la noblesse en ce qui concerne ce type de
bâtiment.
• Rang 2 : construction notable dont la qualité sera
reconnue.
• Rang 3 : considéré comme ce qui se fait de mieux
pour l’époque.
• Rangs 4 & 5 : ces rangs ne peuvent être construits de
façon inhérente. Ils représentent un équipement
supplémentaire d'un bâtiment de rang inférieur (riche
ameublement, fortifications avancées) qui peut être
acheté ou construit séparément. Alternativement ils
peuvent aussi représenter des bâtiments inaccessibles
(construits avec une technologie perdue etc.). oi
qu'il en soit, aucun bâtiment ne peut être construit de
base avec un tel rang.
Temps de construction : le temps de construction
dépend du rang du bâtiment construit (concerne le bâti lui-
même, pas l'ameublement et autres débours).
Rang 1 : 1 jour par tranche de 50 couronnes de coût.
Rang 2 : 1 jour par tranche de 25 couronnes de coût.
Rang 3 : 1 jour par tranche de 10 couronnes de coût.
Modalités de construction : le nombre de bâtiments
pouvant être construits à la fois est égal au rang de la
seigneurie (1 pour tous les types de seigneurie de
chevaliers, 2 pour les baronnies et ainsi de suite).
Le ND pour le chef de chantier est égal au rang du
bâtiment × 5 + 5. Les meilleurs bâtiments nécessitent donc
l’emploi de maîtres ingénieurs.
Le coût peut être modifié par le MJ en fonction des
circonstances (doublé en zone sauvage ou si manque de
matériaux par exemple).
L’entretien des bâtiments sera en temps normal compris
dans le revenu du fief mais, dans des circonstances
1 02
exceptionnelles (bâtiment dispendieux au regard des
moyens, différence entre usufruit et rang de fief, besoin d’un
personnel compétent et/ou nombreux etc.) le MJ pourra
décider de coûts supplémentaires.
CŒUR DE CASTEL
Tous les castels sont établis autour d’un bâtiment en
constituant le cœur et contenant généralement sa salle
aulique. C’est de là que le pouvoir du seigneur rayonne. Il
peut s’agir d’un manoir ou d’un donjon (un château
proprement dit étant justement une forme avancée de
castel, construit généralement autour d’un donjon).
Les prix indiqués sont pour un bâtiment ne disposant
que d’un ameublement spartiate (quelques coffres, des
paillasses etc.) et aucune décoration notable, qui doivent
être achetés séparément.
Il est généralement associé à un cœur de castel quelques
renforcements minimaux comme au moins une petite
fortification annexe (qui pourrait représenter la bue) et au
moins des murs de rang 1 (palissade, chemise…) ainsi que
parfois une petite tour et un portail.
Manoir : un manoir, bien que relativement confortable,
n’est que très peu fortifié. Toutefois, il peut lui être associé à
une petite fortification annexe de même rang pour en faire
une maison forte (cela n’empêche pas d’en ajouter d’autres,
comme une bue). Il peut aussi lui être adjoint d’autres
bâtisses pour en agrandir la taille.
• Rang 1 : 500 couronnes.
• Exemple en âge sombre : une (relativement) grande demeure de
bois d’un seul niveau comprenant l’aula et une cuisine. Une
retraite pour la famille noble est aménagée dans le grenier et des
structures légères adjacentes à la demeure logent les gens de
maison et permeent de stocker des biens.
• Exemple en high fantasy : une grande demeure de pierre (environ
250m² habitables). Une dépendance peut loger le personnel et les
stocks.
• Rang 2 : 1 000 couronnes.
• Exemple en âge sombre : un étage est ajouté pour créer de
véritables appartements nobiliaires ainsi qu’une cave permeant le
logement de la maisonnée et le stockage en interne. Le grenier
peut toujours être utilisé comme retraite du seigneur.
• Exemple en high fantasy : la superficie passe à 500m² habitables,
plusieurs dépendances autour d’une cour.
• Rang 3 : 1 500 couronnes.
• Exemple en âge sombre : un étage est ajouté pour loger enfants,
invités et prestigieux membres de la maisonnée. Le bâtiment a des
murs de pierre avec un toit de bois.
• Exemple en high fantasy : la superficie passe à 1000m² habitables,
la demeure est centre d’un réseau de dépendances et bâtiments
annexes.
Donjon : un donjon est une puissante structure qui
constitue un véritable château miniature et peut être
défendue relativement aisément par elle-même. L’entrée est
systématiquement en hauteur et dispose souvent d’un
dispositif de retrait pour retarder plus encore les assaillants.
On lui adjoint souvent un logis seigneurial séparé qui
permet à la famille nobiliaire de vivre plus confortablement
que dans ce bâtiment à vocation principalement militaire
(mais les ducs et rois peuvent construire d’immenses
donjons des rangs 4 et 5 qui peuvent aussi servir de
confortables logis, comme la Tour Blanche de Londres ou le
château de Vincennes).
 • Rang 1 : 1 500 couronnes.
• Exemple en âge sombre : une tour en bois de trois niveaux dont le
toit est plat et peut en constituer un quatrième à des fins
défensives. Le seigneur loge au-dessus de son aula, qui sert aussi
de cuisine, et le rez-de-chaussée sert de stockage. Peu de
structures entourent la tour car la maisonnée doit pouvoir s’y
défendre.
• Exemple en high fantasy : une forte tour de pierre de 4 niveaux
(ex : château de Gisors, avec chemise), chacun étant une pièce
unique.
• Rang 2 : 2 500 couronnes.
• Exemple en âge sombre : la tour est plus large et peut posséder
des pièces séparées à certains de ses étages. Le toit est plus élaboré
que la simple plateforme (ex : château de St Sylvain d’Anjou)
• Exemple en high fantasy : la tour fait désormais 5 niveaux et peu
posséder deux ou trois pièces par étage (ex : donjon de Villandry).
• Rang 3 : 5 000 couronnes.
• Exemple en âge sombre : la tour fait désormais quatre niveaux et
les deux premiers sont faits de pierre.
• Exemple en high fantasy : la tour aeint les six niveaux et possède
de multiples pièces par étage.
AMÉLIORATIONS DE CASTEL
En plus de son cœur et de ses fortifications, un castel est
constitué d’un certain nombre de bâtiments plus légers,
d’éléments intérieurs ainsi que de finitions diverses.
Ameublement et décoration : le prix de ces éléments
intérieurs est exprimé par pièce à doter.
• Rang 1 : 100 couronnes.
• Exemple en âge sombre : vrais meubles de bois, blanchiment des
murs, vraie cheminée.
• Exemple en high fantasy : meubles luxueux, décoration avec
papier peint, cheminée ouvragée.
• Rang 2 : 200 couronnes.
• Exemple en âge sombre : fresques, meubles avec éléments avancés
(charnières, serrures) ou décoration (gravures, métal ciselé, bois
précieux), fenêtres de verre.
• Exemple en high fantasy : magnifiques meubles (marqueterie,
feuilles d’or…), tableaux de goût.
• Rang 3 : 500 couronnes
• Exemple en âge sombre : mosaïques, tapisseries importées,
vitraux, bains.
• Exemple en high fantasy : grandes baies vitrées, glaces,
marbreries, objets d’arts importés.
Bâtisse : peut représenter tout bâtiment de nature non-
défensive (logis seigneurial, hôpital, écurie, maison d’hôtes,
chenil…). Un surcoût s’applique si le bâtiment est de nature
industrieuse (forge etc.).
• Rang 1 : 50 couronnes, + 50 si industrieux.
• Exemple en âge sombre : un petit bâtiment de bois, d’une seule
pièce.
• Exemple en high fantasy : une grande dépendance en bois, comme
une grange.
• Rang 2 : 250 couronnes, +100 si industrieux.
• Exemple en âge sombre : un assez grand bâtiment de bois, type
maison longue.
• Exemple en high fantasy : une maison de pierre.
• Rang 3 : 500 couronnes, +200 si industrieux.
• Exemple en âge sombre : un imposant bâtiment de bois avec une
structure interne avancée (pièces multiples séparées etc.) ou un
bâtiment de rang 2 mais avec des murs de pierre.
• Exemple en high fantasy : un grand bâtiment de pierre.
Finitions : les finitions sont constituées des éléments
ne correspondant pas à une fonction primordiale du castel
et n’étant pas à proprement parler des bâtiments.
• Rang 1 : 50 couronnes.
• Exemple en âge sombre : jardin floral, totems de bois sculptés,
bassin ornemental.
• Exemple en high fantasy : statue, lice, colombier, obélisque.
• Rang 2 : 100 couronnes.
• Exemple en âge sombre : statue en bois, pilier gravé, obélisque,
cercle de pierres, cave.
• Exemple en high fantasy : fontaine, parements de marbre ou
embellissements de façade.
• Rang 3 : 200 couronnes.
• Exemple en âge sombre : statue grossière en pierre, tunnel vers
groe naturelle.
• Exemple en high fantasy : salle souterraine (geôles ou salle de
torture!), place de marbre ornementée.
FORTIFICATIONS DE CASTEL
G ESTION DE FIEF
Autour de son cœur, un castel est presque toujours doté
de fortifications au moins minimales. Avec leur extension,
un véritable château peut naître.
Petite fortification annexe : il s’agit-là d’un
renforcement d’une structure existante par des défenses
spécifiques.
• Rang 1 : 300 couronnes.
• Exemples en âge sombre : moe castrale, champ d’épieux,
bretèche en bois, passerelle escamotable en hauteur, point
d’observation abrité.
• Exemples en high fantasy : bue fortifiée, mâchicoulis,
échauguee, poterne.
• Rang 2 : 500 couronnes.
• Exemples en âge sombre : poterne de bois avec bretèche, tourelles
de bois, couronne de tour,
• Exemples en high fantasy : petit châtelet à tourelles, tourelles de
défenses sur angles, hourds de bois, pont-levis.
• Rang 3 : 1000 couronnes.
• Exemples en âge sombre : portail fortifié en bois avec tourelles ou
tour-porte, poterne avec structure de pierre, tourelles de pierre,
renfort de murs en pierre, hourds de bois.
• Exemples en high fantasy : grand châtelet renforcé de tours fortes,
hourds de pierre, pont-levis multiple avec îlot.
Grosse fortification annexe : il s’agit-là d’un véritable
« sous-château » avec des moyens de défense propres.
• Rang 1 : 1 500 couronnes.
• Exemples en âge sombre : petit bastion ou barbacane de bois.
• Exemples en high fantasy : petite barbacane (deux tours,
esplanade…), petit bastion de pierre.
• Rang 2 : 2 000 couronnes.
• Exemples en âge sombre : petit bastion de pierre.
• Exemples en high fantasy : grosse barbacane avec tours multiples
ou bastion de même.
• Rang 3 : 3 000 couronnes.
• Exemples en âge sombre : imposante fortification de bois ou petite
barbacane ou bastion de pierre.
1 03
 • Exemples en high fantasy : imposante fortification de pierre (en
essence, un château miniature).
Tour : peut être isolée ou servir à renforcer un mur ou
une autre fortification existante.
• Rang 1 : 750 couronnes.
• Exemples en âge sombre : petite tour en bois de deux niveaux.
• Exemples en high fantasy : petite tour de pierre de trois niveaux.
• Rang 2 : 1 250 couronnes.
• Exemples en âge sombre : tour en bois de trois niveaux voire tour
en pierres sèches.
• Exemples en high fantasy : tour en pierre de quatre niveaux.
• Rang 3 : 2 500 couronnes.
• Exemples en âge sombre : tour en bois de quatre niveaux ou petite
tour en pierre ou tour en bois de trois niveaux avec premier niveau
en pierre.
• Exemples en high fantasy : tour en pierre de cinq niveaux.
Enceinte fortifiée : une enceinte peut prendre diverses
formes et son coût précis dépendra de la taille de la zone à
encercler qui pourra être petite (manoir, moe, tour ou
donjon), moyenne (cour complète) ou grande (périmètre
extérieur d’un château).
• Rang 1 : représente une chemise (un rempart de
moindre force, plutôt utilisé pour ceinturer un
UP!System
bâtiment isolé ou constituer un réduit au sein d’un
plus vaste ensemble). 100 couronnes pour petite
enceinte, 250 couronnes pour enceinte moyenne et
500 couronnes pour grande enceinte.
• Exemples en âge sombre : palissade de bois.
• Exemples en high fantasy : mur de pierre d'épaisseur réduite.
• Rang 2 : représente une douve avec remblai
(supplément de 200 couronnes pour la remplir d’eau,
seulement si une rivière ou un lac existe à proximité).
250 couronnes pour petite enceinte, 500 couronnes
pour enceinte moyenne et 1 000 couronnes pour
grande enceinte.
• Exemples en âge sombre : fossé creusé avec terre mise en talus.
• Exemples en high fantasy : profonde douve maçonnée.
• Rang 3 : représente une muraille (un rempart de très
grande force généralement utilisé pour ceinturer les
châteaux). 500 couronnes pour petite enceinte, 1 000
couronnes pour enceinte moyenne et 2 000 couronnes
pour grande enceinte.
• Exemples en âge sombre : mur en rondins renforcé avec chemin de
ronde ou murus gallicus de pierres sèches sur ossature de bois.
• Exemples en high fantasy : puissante muraille de pierre crénelée.
AMÉLIORATIONS DE FIEF
Ces constructions sont ce qui s’approche le plus des
« travaux public » dans une seigneurie. Ils seront
généralement vus d’un bon œil par la populace.
Infrastructure : ce que notre époque qualifierait
« d’équipements collectifs » ou de « mobilier urbain ».
• Rang 1 : 100 couronnes.
• Exemples en âge sombre : pont de bois, puits simple (trou vers
aquière).
• Exemples en high fantasy : pont de pierre, puits couvert.
• Rang 2 : 250 couronnes.
1 04
• Exemples en âge sombre : puits couvert, bac.
• Exemples en high fantasy : lavoir à eau courante.
• Rang 3 : 500 couronnes.
• Exemples en âge sombre : pont de pierre.
• Exemples en high fantasy : grand pont, petit aqueduc.
Routes : le coût d’une route peut être doublé dans
certaines circonstances (sol sableux, forêt etc.).
• Rang 1 : 25 couronnes le km.
• Exemple en âge sombre : piste de terre.
• Exemple en high fantasy : route pavée.
• Rang 2 : 100 couronnes le km.
• Exemple en âge sombre : route pavée.
• Exemple en high fantasy : route avec drainage.
• Rang 3 : 500 couronnes le km.
• Exemple en âge sombre : route avec drainage.
• Exemple en high fantasy : route avec revêtement.
Censives : le coût d’une nouvelle censive est égal à dix
ans de ses revenus annuels. On ne peut normalement
construire que des censives de rang 3 au plus.
GESTION DE LA POP ULACE
Malcontentement : les habitants d’un fief peuvent se
retrouver malcontents pour diverses raisons (seigneur
étranger, troubles religieux, injustices etc.), ceci peut
générer un abîme particulier dont les rangs, en plus de
réduire les revenus du fief, produisent des effets :
• Rang 1 : les rustres se plaignent (mais quand ne le
font-ils pas?).
• Rang 2 : le peuple semble intégralement constitué de
fainéants et malentendants qui ne comprennent ou ne
perçoivent jamais bien les commandements.
• Rang 3 : beaucoup se cachent dès qu’un noble passe
ou commencent à montrer ouvertement leur hostilité.
• Rang 4 : des émeutiers violents écument le fief.
• Rang 5 : grande jacquerie, cachez votre famille !
Contentement : la vie est injuste et, si l’on est prompt
à se rebeller contre un méchant seigneur, l’on ne fera que
peu d’efforts particuliers pour un sire vertueux. Un peuple
particulièrement content accorde un unique acquêt de rang
1 qui vient en réduction du malcontentement, si celui-ci
n’est pas nul.
Le peuple n’est pas toujours des plus fins. Administrer
son fief avec compétence et lui assurer croissance ne sera
pas toujours aussi reconnu à sa juste valeur que venir une
fois chanter à la taverne avec ses paysans ou prendre une
épouse locale si l’on est étranger.
Répression : il est possible de réprimer le peuple pour
réduire son malcontentement. Mais cela a des limites : le
malcontentement ne peut descendre en dessous du rang 2
de cee façon (ils continueront à mal comprendre!) et,
surtout, non seulement cee réduction n’est que virtuelle, le
malcontentement réel continuant d’être compté pour ses
effets, mais la répression ajoute par elle-même un rang de
malcontentement.
 Gare au seigneur n’ayant pas assez de troupes pour
affronter émeutes et jacqueries !
Taillage : un seigneur peut pressurer son peuple pour
acquérir des revenus d’urgence, on appelle cela le taillage. Il
est représenté par un acquêt dont le rang symbolise le
niveau d’oppression fiscale que le seigneur impose au fief.
Ceci génère malheureusement du malcontement en fin
d’année (à estimer par le MJ en fonction du degré de
compréhension de la situation par le peuple).
POUR ALLER PLUS LOIN
Options parmi les options, si vous souhaitez simulez
plus avant les fiefs, les indications qui suivent pourront
vous être utiles, mais prenez garde, il ne s'agit en rien de
règles d'airain !
COMMUNAUTÉS
Pour décrire plus avant les châtellenies d'un fief, il est
possible de s'appuyer sur ces indications de géographie
humaine.
Types : un royaume féodal sera composé des types de
communautés qui suivent. Pour chacun de ces types, ajuster
les populations indiquées par le multiplicateur d’opulence
(i.e. un campement dans un univers d’opulence 10 aura une
population d’entre 100 et 500 habitants) :
• Campement (10 à 50 habitants) : un habitat
extrêmement répandu. Bien des serfs vivent de façon
semi-nomade dans des hues établies par petits
groupes là où du travail doit être effectué, il n'y a
donc aucune règle quand à leur emplacement.
• Hameau (50 à 125 habitants) : autre type de
communauté très courant, le hameau est permanent
ou semi-permanent (i.e. il est établi par au moins
quelques années plutôt que pour quelques mois) et
généralement établi non loin de ressources à exploiter
sur de longues périodes. De même que pour les
campements, ils sont donc établis sans règle absolue.
• Village (125 à 375 habitants) : dernier des types de
communautés les plus habituels, le village est
permanent et au centre d’un réseau économique
(champs, forêt aménagée et exploitée, artisanat etc.),
ce qui implique que deux villages sont éloignés d'au
moins 2km (parfois davantage dans certains univers).
• Bourg (375 à 625 habitants) : le bourg est
considérablement moins courant que les petites
communautés rurales. Il s’agit généralement d’un
village ayant réussi et s’étant doté d’infrastructures
particulières (pont, industrie etc.). Deux bourgs sont
donc séparés d'au moins 5km.
• Bourg de marché (625 à 750 habitants) : les véritables
marchés sont rares, ils nécessitent sanction royale ou
ducale. On se déplace de loin pour y échanger. Ces
bourgs sont le terminus de l’essentiel des
déplacements de leur région. Les marchands assurent
ensuite les communications et transport vers les
villes.
• Petite ville (750 à 1 500 habitants) : les villes sont très
rares. Les réseaux de nourriture et d’hygiène
nécessaires à leur existence ne sont que peu
développés dans les univers médiévaux. Une petite
ville, bien que peu remarquable à notre époque, sera
vue avec incrédulité par un paysan. Deux villes sont
distantes d'au moins 50km.
• Grande ville (1 500 à 10 000 habitants) : le royaume
moyen ne disposera jamais de plus d’une poignée de
ces communautés, vues comme immenses par leurs
contemporains.
• Cité : un royaume n’aura que très rarement plus
d'’une seule véritable cité ; généralement sa capitale
car c’est là que la présence du roi génère une forte
concentration de population. Les cités sont hors-
normes : leur population varie de 10 000 habitants
(capitale d’un royaume barbare excentré) à 500 000
(capitale d’un empire hautement civilisé, unique dans
le monde).
Distribution de la population : une châtellenie sera
généralement dotée de 10 à 20 communautés (le plus
souvent des campements, hameaux et villages). La
population d’un royaume sera généralement distribuée de la
façon suivante :
G ESTION DE FIEF
• Citadins : en plus de la capitale, une poignée de
grandes villes et d'une à cinq petites villes par grande
ville existante.
• Bourgeois : il existe 4-7 bourgs par ville (grandes et
petites), environ 20% d'entre-eux dotés d’un marché.
• Villageois : 4-7 villages sont nécessaires pour
soutenir chaque ville et chaque bourg (de tous types).
• Grande ruralité : la population totale des hameaux
est égale à la population totale des villages, il en va de
même de la population totale des campements.
Exemple : le royaume du Sharkaï connaît une opulence de 2, c’est donc un
pays d’âge sombre. La population de sa capitale, Nizel-Hirûm, est fixée à
30 000 habitants.
Le pays est très citadin : ses grandes villes sont au nombre de 5 avec une
population moyenne de 11 500 habitants et ses petites villes sont au
nombre de 25 avec une population moyenne de 2 250 habitants. Soit, en
comptant la capitale, un total de 143 750 citadins.
En comptant 5 bourgs par ville, avec une population moyenne de 1 000
habitants (sauf pour 20 % d’entre eux, qui auront un marché et en
moyenne 1 375 habitants), cela fait 155 bourgs, dont 31 avec un marché
pour un total de 166 625 bourgeois.
Chaque ville et chaque bourg est entouré de cinq villages, soit un total de
930 villages. Avec une population moyenne de 500 habitants, cela fait 465
000 villageois.
Il y aura autant d’habitants dans les hameaux que dans les villages, soit,
avec une population moyenne de 175 habitants, environ 2 657 hameaux.
De même pour les campements qui, avec une population moyenne de 60
habitants, seront au nombre de 7 750 à travers le royaume. Pour un total
de grands-ruraux de 930 000.
Le royaume du Sharkaï est donc peuplé d’environ un million sept-cent
mille âmes.
Ces chiffres approximatifs vont permere de mieux
dessiner les contours d'un fief : si un bourg s'y trouve, il y
aura donc probablement une demi-douzaine de villages
autour, ce qui permera alors d'établir le nombre de
campements et hameaux.
Seuls les plus grands fiefs pourront disposer de plus
d'une communauté de taille supérieure à celle d'un bourg (et
jamais plus d'une seule grande ville).
1 05
 AUTRES ÉLÉMENTS
Particularisme féodal : la représentation pyramidale
d’un suzerain avec des vassaux se répartissant proprement
le territoire n’arrivait jamais dans la réalité. Le territoire
féodal était une superposition de droits complexes et de
préséances héritées. Il est tout à fait possible de donner du
caractère à un fief en s’inspirant de pratiques historiques
comme celles qui suivent (et ne sont en rien limitatives, la
réalité dépasse la fiction et quelques recherches vous
montreront que les questions de fief pouvaient devenir fort
complexes).
Certaines peuvent constituer un désavantage
(notamment la querelle d'héritage) dont la gravité devrait
être estimée par le MJ (généralement entre une demi-
douzaine et une douzaine d'XP).
• Affermage : une ou plusieurs des censives du fief est
affermée. Cela signifie qu'elle n'est pas possédée par le
seigneur (mais par son suzerain ou même le Roi), mais
qu'il en a tout de même la jouissance en échange d'un
loyer, la ferme.
• Alleu : une partie du fief est une terre sans suzerain,
directement sous l’autorité du Roi. Le seigneur ne
rend donc l’hommage que pour une partie de ses
terres ou bien il possède au milieu de ses terres un
autre noble qui n’est pas son vassal.
UP!System
• Ancien droit : des droits outrepassant les règles
féodales ont été accordés par une haute autorité
(ancêtre vénéré, haut noble, cour prestigieuse…) à une
communauté, corporation ou individu (droit de faire
paître son troupeau, exemption de taxe, préemption
sur certains champs, passage en armes etc.).
• Communauté franche : ville-franche, franc-bourg…
cee communauté est autonome ou exemptée
totalement de taxes.
• Domaine royal : un château, un bourg de marché ou
autre lieu est sous l’autorité directe du Roi bien que se
trouvant géographiquement sur le fief.
• Exclave/enclave : suite à d’anciennes coutumes et
traités (peut-être le cour de la rivière a-t-il changé…)
une ou plusieurs des terres du fief ne sont pas
contiguës aux autres. Ou alors c’est un autre seigneur
qui possède des terres au sein de celles du seigneur
(ce qui génère nombre de querelles de droit de
passage).
• Fief en l’air : tout ou partie du fief ne consistent
qu’en droits et charges, mais sans territoire associé.
• Fief de retraite : le suzerain peut l’utiliser en cas de
guerre (investir le château, capter ses ressources…),
parfois le fief revient même au suzerain après la mort
du vassal.
• Fief d’honneur : pour tout ou partie de ses terres, le
noble doit « bouche et mains », c’est à dire fidélité,
mais sans service particulier.
• Fief lige : imposant fidélité personnelle absolue au
suzerain, même contre sa propre famille, parfois
même si le fief est perdu.
• Hommage multiple : les terres du seigneur sont
constituées de plusieurs châtellenies accordées par
plusieurs suzerains. Intéressant en cas d'hommage
1 06
lige à l'un d'entre eux.
• Métayage : une ou plusieurs des censives possédées
est exploitée gratuitement par les travailleurs, en
échange d'une partie de la production.
• Ordre religieux : une communauté religieuse est
présente sur les terres (monatiques, militante ou
autre). Ses droits et devoirs envers le seigneur et le
royaume seront plus complexes que ceux d'un vassal.
• erelle d’héritage : tout ou partie du fief fait l’objet
d’une controverse juridique quant au droit du
personnage d’en hériter. Peut-être la coutume locale
(à moins qu’il ne soit pas certain que ce soit celle à
appliquer…) ne reconnait-elle pas la même chaîne
d’héritage ou n’est-elle pas claire (par les femmes ?
Au plus jeune majeur survivant ? Au plus vieux
membre de la famille?). Peut-être les droits d’autres
acteurs semblent-ils s’y opposer (droit de mainmorte,
droit de relief etc.). Un castel et les terres avoisinantes
peut aussi y être occupé ou usurpé de façon plus ou
moins légale de ce fait.
• Ressort légal : une communauté du fief est une cour
juridique importante pour certains droits anciens dont
le ressort s’étend sur un territoire allant parfois bien
au-delà du fief (tribunal de partage des eaux,
parlement des édits et testaments, cour de répartition
ou de contentieux fiscal etc.). Alternativement, tout ou
partie du fief ne dépend pas des mêmes cours (parfois
pour certaines questions uniquement !) que le reste
(peut-être une châtellenie faisait-elle autrefois partie
d'un autre royaume et possède donc toujours sa cour
d'appel dans celui-ci par exemple).
Mystère : il est possible de choisir un mystère pour
certaines châtellenies, ou de le tirer au hasard (en ce cas il y
a une chance sur dix pour chaque châtellenie de posséder
un mystère, celui-ci étant déterminé à son tour sur 1D10) :
• 1 : ancienne tombe ;
• 2 : chêne gigantesque ;
• 3 : fort antique abandonné ;
• 4 : étrange structure en terre ou en argile ;
• 5 : caverne interdite ;
• 6 : cercle de pierre ;
• 7 : bois noir et dense ;
• 8 : marais sinistre ;
• 9 : monument (obélisque, statue…) inquiétant ;
• 10 : terrain spectaculaire (faille, chute d’eau etc.).
CHAPITRE XIII : LE MARCHÉ MÉDIÉVAL
 LE MARCHÉ MÉDIÉVAL
Ce bref chapitre propose des prix standards pour des biens médiévaux.

Gardez bien à l’esprit qu’établir une liste de prix
médiévaux est une véritable gageure, sans compter que
cee proposition n’a en vérité que peu de sens. Le Moyen
âge dura près d’un millénaire, soit plus longtemps que la
période qui sépare notre propre époque de sa fin ! Un
habitant du Moyen Âge médian est aussi éloigné que nos
contemporains du début de la Renaissance.
Les prix ont donc fortement varié tout au long de la
période par le simple jeu de mille ans d'inflation. De plus,
bien des transactions n’étaient tout simplement pas
monétaires ; reposant plutôt sur un système d’obligations et
d’échange de bons procédés.
Au final les prix proposés ici sont donc bien arbitraires
et ne pourront servir qu’à établir une base générale.
VARIANCE DES PRIX
Les prix indiqués sont une base minimale, ils peuvent
varier suivant divers facteurs, notamment :
• Facteur de mode : issu des règles d’aristocratie, ce
UP!System
La conversion en couronne se fera sur la base
approximative de cinquante couronnes pour une livre.
BIENS INHABITUELS
Certains biens ne peuvent être facilement décrits par
une liste de prix.
• Services : le coût d’emploi d’un professionnel
(artisan etc.) non listé dans la table idoine, plus loin,
pourra être estimé en proratisant le coût annuel d’un
suivant du rang adéquat (voir règles d’aristocratie) au
temps de travail passé.
• Poisons et substances inhabituelles : le prix de
telles substance variera fortement, pouvant aller de 10
à 100 couronnes la dose, parfois 1000 pour les
substances les plus exotiques.

facteur peut varier de 1 à 10 pour des personnages

joueurs (et aeindre 20 pour un roi). Il va surtout
servir pour des éléments de costume mais pourra
aussi s’appliquer à d’autres biens (selle, tente etc.).
• Technologie : les zones particulièrement arriérées
(univers d’âge sombre, lieu reculé etc.) verront les prix
multipliés par deux et certains produits s’avérer
introuvables.

MONNAIE ANCIENNE
Pour plus d’ambiance, les prix sont indiqués tant en
couronnes (¢) génériques que dans la monnaie de l’essentiel
du Moyen âge, le stupéfiant système £sd (livre, sou et
denier).
Dans ce système, l’unité de base est la livre (£), basée,
comme son nom l’indique, sur la valeur d’une masse
d’argent d’une livre. La valeur d’une livre est énorme, elle
n’est donc généralement employée que comme monnaie de
compte et, si frappée, apparaîtra sous la forme d’une forte
pièce d’or.
Plus courant est le sou, valant un vingtième de livre et
circulant sous la forme d’une petite pièce d’or ou d’une
forte pièce d’argent. Sa valeur le place néanmoins toujours
hors des moyens du commun.
La dénomination la plus courante est le denier, valant un
douzième de sou (et donc, un deux cent quarantième de
livre) et se présentant sous la forme de petites pièces
d’argent voire parfois de fortes pièces d’un métal plus
commun comme le bronze.

1 08
LE MARCHÉ MÉDIÉVAL

1 09
 UP!System

110
 TROISIÈME PARTIE : OPTIONS
CONTE MPORAINE S ET FUTURISTE S

CHAPITRE XIV : MODIFICATION DES

CARAC TÉ RISTIQUE S
 MODIFICATION DES
CARAC TÉ RISTIQUE S
Les règles optionnelles qui suivent sont le fondement de la création et de l'emploi de personnages
dans un univers f uturiste (ou au moins contemporain). Elles consistent en une modification des
domaines et compétences du système de base.

MODIFICATION DES COMPÉTENCES Pilotage : ce domaine comprend une compétence par

Combat au corps à corps : ce domaine continue de catégorie de véhicules :
fonctionner de la même manière, à savoir, une compétence • Véhicules aériens ;
d'aaque et une compétence de parade par catégorie
d’armes, puis des spécialisations pour des armes précises. • Véhicules marins ;
On y ajoute simplement les catégories d’armes suivantes : • Véhicules spatiaux ;
• Armes énergétiques : épée à plasma, sabre laser etc. ; • Véhicules terrestres.
• Armes lourdes : perceuse industrielle, découpe-
carlingue etc. Sciences : l’ensemble des compétences scientifiques
quantitatives et techniques. N'hésitez pas à en ajouter si de
Combat à distance : de même, une compétence nouvelles sciences existent dans votre univers.
UP!System

d'aaque par catégorie d'armes ainsi que des spécialisations.
On y ajoute simplement la catégorie d’armes « armes
énergétiques », représentant les armes laser, à plasma ou
autres.
Érudition : la compétence Sciences est remplacée par la
compétence Sciences sociales. Celle-ci inclut la psychologie,
l'ethnologie et les sciences politiques mais pas ce qui relève
du champ des sciences quantitatives et des mathématiques.
Ces dernières vont devenir leur propre domaine (cf. plus
loin).
• Biologie : cee compétence est utilisée pour les
sciences de la vie, cela inclut la physiologie et la
génétique. Elle permet de comprendre les
phénomènes biochimiques liés au vivant et peut aussi
représenter la médecine avancée.
• Chimie : tout ce qui s'intéresse à la composition et à
la structure de la matière, mais aussi la science des
matériaux etc.
• Électronique : inclut la microélectronique et
l'électronique de puissance, la conception
d'automatismes etc.

DOMAINES ADDITIONNELS • Informatique : permet de pirater les ordinateurs et de

concevoir des logiciels.
Ces domaines s'ajoutent aux pré-existants et suivent les
mêmes règles que ceux-ci. • Mathématiques : mathématiques pures et appliquées.
• Mécanique : tant la fabrication que la réparation ou
Opérations : ce domaine rassemble toutes les la conception des équipements non électroniques.
compétences liées à la mise en œuvre de machines tant que
l'opérateur n'accomplit pas quelque chose relevant plutôt du • Physique : les sciences physiques au sens large,
pilotage. Les grutiers et artilleurs utilisent ce domaine. inclut les phénomènes spatiaux, les équations de
• Armure mécanisée : permet de se mouvoir dans une l'hyperespace etc.
armure mécanisée. Cee compétence limite le rang • Planétologie : inclut la géologie, la climatologie, la
des autres compétences pour les actions physiques en volcanologie etc.
armure (ainsi on ne peut pas utiliser une compétence
d'arme à un rang supérieur à celui de cee
compétence lorsque l'on se trouve dans une armure).
• Outillage : permet d'opérer de gros outillages
industriels comme une grue par exemple.
• Systèmes : permet d'utiliser une console pour manier
un système. Par exemple un radar, des senseurs ou
une console d'ingénierie à bord d'un vaisseau.
• Tir assisté : permet d'opérer les tourelles d'artillerie,
de cibler avec un missile, de manier les canons d'un
chasseur et autres opérations d'armement que l'on ne
manie pas directement.

112
CHAPITRE XV : MATÉRIEL
TECHNOLOG IQUE
 MATÉRIEL TECHNOLOGIQUE
Ces règles (toujours optionnelles) constituent un système générique capable de simuler presque
tout univers de science-fiction en générant dynamiquement les objets technologiques qui y sont
présent. A l'issue d'un propos introductif sur la règle de base permettant de jauger le niveau de
technologie, ce chapitre est structuré en catégories de matériel présentant, pour chacune, les règles
permettant de générer l'équipement associé.

NIVEAU DE TECHNOLOGIE
Un élément structurant de tout univers de science-
fiction est son niveau de technologie (NT). Ce sont, en effet,
bien souvent les éléments technologiques qui permeent de
distinguer deux univers futuristes. Mad Max et Star Trek
sont, par exemple, deux univers très distincts sur ce plan : le
premier doté d’une technologie très rustique et comparable
à la nôtre (voire même dépassée!), le second permeant le
voyage spatial à des milliers de fois la vitesse de la lumière
et l'utilisation d'armes à énergie ainsi que la téléportation.
La notion de NT sera utilisée tout au long de ce chapitre
pour permere de générer les caractéristiques du matériel.
La première chose à faire lorsque l’on souhaite adapter un
univers au UP!System est donc de définir son NT, au regard
UP!System
• NT7 : hyper avancé : selon la loi de Clarke, une telle
technologie est indistinguable de la magie. Les
sociétés n'ont plus rien de commun avec notre
organisation sociale. La technologie est
incompréhensible et accomplit l'impossible.
• NT8 : limite du développement technologique : à ce
stade on trouve les sociétés ayant évolué au stade du
pur esprit sans corps matériel, les êtres transcendants.
Bien entendu, les NT ne peuvent toujours s'appliquer de
manière stricte. Ainsi, certains mondes cyberpunks
possèdent des armes à énergie, certains univers de space
opera n'en ont pas etc.
Il est donc possible, le plus souvent, de décrire un

de l’échelle suivante : univers comme resortissant d'un NT de base avec de légères

• NT1 : technologie dépassée : seconde guerre altérations : on peut tout à fait considérer, par exemple, un
mondiale et monde pré-révolution informatique. univers NT5-, dans lequel toute la technologie space opera
• NT2 : technologie actuelle : le XXIème siècle et le est disponible sauf le voyage plus vite que la lumière (idéal
début de l'ère de l'information. pour de la hard science très lointaine) ou encore un univers
NT3+, qui serait cyberpunk (donc proche de notre
• NT3 : technologie avancée : le standard d'un monde technologie actuelle) mais avec des vaisseaux spatiaux
cyberpunk. Les ordinateurs sont très puissants, les puissants et un terrain de jeu à l'échelle du système solaire.
réseaux sont mondiaux, on trouve les premiers
véritables robots, l'exploration spatiale est encore De la même façon, le NT rend compte du niveau
limitée mais on peut imaginer des colonies sur la technologique de l'appareil le plus avancé de sa période. Il
Lune et Mars. Pas encore d'armes à énergie. est tout à fait imaginable qu'un modèle commun dans
• NT4 : pré-warp : le standard de la hard-science. Le l'univers en question soit NT-1 ou même NT-2.
système solaire est colonisé et des vols spatiaux
réguliers relient les mondes, les nanotechnologies et
biosciences sont répandues et utilisées par le grand
public. Naissance possible de la transhumanité.
• NT5 : space opera de petite échelle : pas d'empires
galactiques, les différentes nations interstellaires
s'étendent sur un nombre de systèmes inférieur à 10.
Les armes à énergie sont standard mais n'aeignent
pas encore leur plein potentiel. Pas de technologie
ultra avancée comme la téléportation mais le voyage
plus rapide que la lumière est chose courante. Les
vaisseaux ont une taille inférieure à 300m en général.
Souvent une époque ou règne encore l'exploration et
l'optimisme face au futur.
• NT6 : space opera à grande échelle : les empires
s'étendent sur des dizaines voire des centaines de
systèmes. La technologie est ultra avancée : la
téléportation, les machines vivantes, les armements
portatifs capables de destructions massives et les
floes de centaines ou milliers de vaisseaux sont
monnaie courante. C'est souvent le cadre de vieux
empires galactiques en décadence (mais pas toujours :
Star Trek est un contre-exemple).

114
 ARMES ET PROTECTIONS
Avant de déployer brutalement la liste des nouveaux
objets permeant de s'entretuer entre personnes de bonne
volonté, voici les nouvelles règles permeant d'en tirer le
meilleur parti.
TYPES D'ARMES ET ARMURES
La règle des points d’armure du système de base, avec
sa distinction entre protections anciennes et modernes ainsi
qu'entre armes simples et perce-armure, doit être étendue
pour mieux rendre le spectre du matériel de combat
futuriste.
Les armures se classent désormais dans les types
suivants :
• Anciennes : comme dans le système de base, les
armures traditionnelles, dépassées et ne fonctionnant
correctement que contre les armes blanches
classiques : coes de mailles, cuir, plates etc.
• Modernes : comme dans le système de base,
constituées de matériaux pare-balles (composites,
kevlar etc). Une protection moderne protège
efficacement des armes à projectiles classiques.
• Blindage : de lourdes plaques de blindage ou un
matériau de technologie très avancée. La plupart des
balles ricocheront, les armes à énergie peuvent
cependant les découper.
• Bouclier énergétique : la technologie exacte
importe peu (champ magnétique, système inertiel,
champ de conversion d'énergie…). Mêmes les armes à
énergie ont des difficultés à les traverser.
Les armes se classent, quant à elles, désormais dans les
types suivants :
• Simples : comme auparavant, ces armes ne
possèdent de base aucune particularité permeant de
vaincre une armure (armes blanches, arcs etc.).
• Perce-armure : le fonctionnement précédent est là
aussi conservé : ces armes viennent à bout des
armures les plus simples, elles causèrent
historiquement leur perte (arbalète, armes à feu etc.).
• Pénétrantes : ces armes sont capables de traverser
des protections modernes pare balles (balles spéciales
etc).
• Perce-blindage : ces armes (souvent massives) sont
capables de triompher d'épaisses plaques de blindage.
• Énergétiques : ces armes ne sont efficacement
arrêtées que par les boucliers énergétiques.
Interaction entre types : les différentes types d'armes
ne considèrent pas la même quantité de points d'armure
suivant le type d'armure qui leur est opposé. Le tableau
idoine indique le nombre de points en fonction des types
respectifs d’armement et protection.
ARMES CONVENTIONNELLES F UTURISTES
MATÉRIEL TECHNOLOGIQUE
Le NT de chaque arme indique à partir de quand l'arme
devient disponible. Si le jeu est pratiqué dans un univers de
niveau technologique supérieur à celui d'une arme donnée,
il est possible alors de posséder une « version évoluée » de
l'arme en question. Une arme peut donc être utilisée dans
une version à NT supérieur à celui de sa première
apparition : ceci lui accordera des capacités spéciales.
Armes de corps à corps futuristes : les armes déjà
existantes peuvent être améliorées par la technologie. La
dague, par exemple, ne va pas être réinventée dans le futur,
mais elle pourra être électrifiée. Ces modifications sont
possibles pour toutes les armes de corps à corps et
permeent de récréer des outils modernes (une hache à
deux mains thermique peut très bien être considérée comme
une torche à plasma et une épée courte mécanisée peut très
bien représenter une tronçonneuse).
• Arme mécanisée (NT2) : l'arme possède une lame de
tronçonneuse, une pince mécanique ou tout autre
dispositif mécanique augmentant ses dégâts. La VD
est augmenté de 7 mais sa précision est diminuée de 5.
L'arme est alimentée par un générateur fonctionnant
avec des cellules d'énergie (20 charges par chargeur)
qui sont abstraites : dans le cas d'une tronçonneuse
par exemple, il s'agit sans doute d'essence (à moins
que l'arme ne soit alimentée par secteur et, en ce cas,
ne nécessite un fil).
• Arme thermique (NT3) : l'arme est chauffée à blanc
par un générateur fonctionnant avec des cellules
d'énergie (20 charges par chargeur). La VD est
augmentée de 7. Il faut un tour entier (soit 1 minute)
pour la faire chauffer avant de pouvoir s'en servir
correctement. Cee limitation peut être dépassée par
un niveau technologique supérieur.
• Arme neurale (NT3) : l'arme administre des chocs
électriques ou d'une autre forme de nature à étourdir
la cible grâce à un générateur fonctionnant avec des
cellules d'énergie (20 charges par chargeur). Ces chocs
peuvent être administrés soit en plus des dégâts
normaux de l'arme soit en lieu et place de ceux-ci. Les
dégâts neuraux sont un nombre de dégâts chocs égal
aux dégâts physiques de l'arme (ou à la moitié de
ceux-ci s'ils s'y ajoutent).
115
 • Arme monomoléculaire (NT4) : l'arme est épaisse
comme une seule molécule et peut potentiellement
couper n'importe quoi, elle ignore les protections
autre que les champs énergétiques.
En plus de ces armes ancestrales, il existe des armes
lourdes de corps à corps, qui peuvent être conçues comme
armes (tronçonneuse géante) ou être des outils industriels
(perceuse industrielle, marteau piqueur, découpe-
carlingue…). De telles armes ont une VD de 40 mais sont si
encombrantes qu’elles imposent d’agir en dernier dans
toute phase d’action et nécessitent un harnais (malus de 10
à l’aaque sans celui-ci) ainsi qu’un Physique minimal de 3
pour être employées.
Armes à feu futuristes : pour chaque point de NT de
différence, l'arme possède l'une des caractéristiques
suivantes (si applicable) :
• Ciblage/stabilité améliorée : la portée de l'arme est
doublée.
• Compacte : l'arme est très facile à dissimuler et
transporter.
• Grande maniabilité : l'arme offre un bonus de 5 aux
jets pour toucher.
• Indécelable : l'arme ne peut être détectée.
UP!System
• Meilleure capacité : la capacité des chargeurs est
doublée.
• Puissance supérieure : l'arme gagne +3 à sa VD.
• Spéciale : représente des munitions spéciales,
plusieurs points de NT d'écart permeent de cumuler
des effets sur une seule munition :
• Expansive/explosive : VD augmentée de 5 mais l'armure adverse
voit sa valeur doublée.
• Assommante : les dégâts deviennent choc.
• Perforante : l'arme est considérée comme pénétrante.
• Surperforante : l'arme est considérée comme perce-blindage.
Exemple : un bolter de Warhammer 40 000 pourrait être considéré comme
une arme NT6 (en lien avec son univers : space opera à grande échelle avec
immense empire décadent) ; plus précisément comme la version améliorée
du fusil d’assaut NT2. Le bolter est une arme d’épaule tirant en rafale des
obus dotés d’une tête perforante ainsi que d’un explosif à détecteur de
masse (explosant une fois à l’intérieur de la cible), il s’agit de plus d’une
arme très compacte au regard de sa puissance.
Pour représenter le bolter on ajoute au fusil d’assaut 4 capacités (le
différentiel entre NT6 et NT2) :
• Munitions perforantes ;
• Munitions explosives ;
• Puissance supérieure ;
• Arme compacte.
Et l’on obtient une bonne représentation de cee arme futuriste.
Armes lourdes de tir futuristes : ces armes sont très
encombrantes, mais un NT supérieur à leur NT de base peut
améliorer cee situation :
• NT+1 : permet de les transporter avec un Physique
minimal de 4 et la nécessité d'un harnais (en son
absence le jet d'aaque subit un malus de 10).
• NT+2 : supprime le Physique minimal mais le
harnais reste nécessaire (pensez à Vasquez dans
Aliens!).
116
• NT+3 : rend l'arme transportable normalement.
Grenades futuristes : le système de base est étendu de
la façon suivante : le rang d’explosion d’une grenade est
maintenant égal à son NT+2.
ARMES À ÉNERGIE
Les armes énergétiques de corps à corps et à distance
utilisent les mêmes règles, qui suivent ; elles ne dièrent
que dans la compétence qui permet de les utiliser et dans le
fait que les armes de tir ont une portée. Elles ne deviennent
disponibles qu'à partir du niveau technologique 4.
Les caractéristiques d'une arme à énergie dépendent de
trois éléments :
• Son niveau technologique ;
• Son mode de fonctionnement ;
• Sa gradation.
Les tableaux présentant les caractéristiques des armes
énergétiques sont donc établis en fonction de ces trois
paramètres. Le NT a déjà été défini plus haut, les deux
dernières notions vont être abordées dans ce qui suit.
Modes de fonctionnement : défini la façon dont
l’arme émet son énergie, celle-ci ayant tendance à
grandement varier selon les univers. On en définit trois :
• Armes à cellules d'énergie : ce sont des armes qui
émeent toujours à la même puissance, comme des
armes à feu tirant des balles. La valeur d'énergie dans
un chargeur est le nombre de coups que l'arme peut
tirer avec ce chargeur (blasters de Star Wars, armes
laser de Warhammer 40000…). La plupart des univers
dépeignent ces armes comme n'étant guère plus
puissantes (et même souvent moins!) que les bons
vieux fusils d'assauts. En échange, elles sont souvent
beaucoup plus fiables et pouvant tirer de nombreuses
fois. Pour représenter ceci, ces armes sont moins
puissantes que les autres types d'armes à énergie mais
possèdent de nombreuses charges, le MJ pourra gérer
leur fiabilité de manière roleplay.
• Armes à sélecteur de tir : ces armes disposent de
plusieurs réglages. Leur chargeur possède une
quantité d'énergie définie et chaque réglage en
consomme une certaine quantité pour des effets
donnés (ex : phasers de Star Trek). Ces armes sont
généralement dépeintes comme d'une puissance
absolument monstrueuse par les univers de science-
fiction. Voilà pourquoi elles sont plus dangereuses que
les autres (tout en restant moins polyvalentes que les
armes à intensité).
• Armes à intensité : ces armes ont une utilisation
complètement libre. Leur puissance de feu est en
fonction de la quantité d'énergie utilisée, celle-ci étant
décidée par le tireur librement (sans devoir faire appel
à des « réglages » pré-définis, contrairement aux
armes à sélecteur de tir). Ces armes infligent des
dégâts égaux à 6 fois le niveau d'énergie réglé. Le
niveau d'énergie étant un nombre entier compris
entre 1 et le niveau d'énergie maximum de l'arme. La
réserve d'énergie de l'arme est réduite du niveau
 d'énergie utilisé à chaque tir. Les univers de science-
fiction montrent souvent ces armes comme
potentiellement très puissantes (sans aeindre le
niveau des armes à sélecteur de tir) mais sans jamais
causer d'effets de zone, une scène récurrente est un
personnage utilisant l'arme en augmentant
progressivement la puissance pour couper ou
transpercer une surface solide. Voilà pourquoi les
règles qui suivent les rendent plus puissantes que les
armes à cellules d'énergie.

MATÉRIEL TECHNOLOGIQUE
Gradation d’une arme : à l’intérieur d’un même
univers on distingue souvent des armes à énergie moins
puissantes que d’autres (comme la dualité laser/plasma de
Warhammer 40 000), d’où cee notion de gradation entre :
• Les armes à énergies inférieures (souvent soniques, à
radiations ou vibrations), qui causent moins de dégâts.
• Les armes à énergie supérieures (souvent lasers,
plasma, disrupteurs et autres désintégrateurs), qui ont
tendance à causer beaucoup plus de dégâts.

117
 Pour aller plus loin : on peut représenter les armes à
énergie ayant pour effet d'anesthésier plutôt que de tuer par
des armes énergétiques inférieures infligeant des dégâts
choc plutôt que physiques. On peut aussi décider de faire
des versions automatiques de certaines d'entre-elles (mais
pour représenter de façon fidèle la précision au blaster à
répétition des stormtroopers impériaux il faudra en plus
imposer une pénalité de cinq dés lancés au jet pour toucher,
sauf quand la cible est une princesse de dos bien entendu).
Enfin, les armes énergétiques lourdes devraient
normalement suivre les règles des autres armes lourdes
pour ce qui est de la maniabilité.
MATÉRIEL DE COMBAT HORS ARMEMENT
Champ de force portable (NT 5) : un dispositif
permeant d'ériger un champ de force. Un tel champ peut
encaisser jusqu'à 100 fois son niveau technologique en
points de dégât ou jusqu'à 10 fois son niveau technologique
en un seul coup avant de s'effondrer.
Dispositif de visée : il peut s'agir d'une simple lunee
ou d'un complexe système à visée laser avec asservissement
du canon à la force du vent. Un tel dispositif accorde autant
de dés lancés supplémentaires sur un jet pour toucher que
son niveau technologique.
Modulateur de champ (NT 5) : un modulateur de
UP!System
champ permet de neutraliser un champ de force d'un NT
égal ou inférieur au sien pendant un temps égal à deux fois
son niveau technologique en minutes.
MATÉRIEL DE COMMUNICATION
Balise de détresse portable : équipement standard
permeant d'être détecté en cas de problème. Il s'agit d'une
petite balise aisément transportée, pas d'un véritable
équipement de secours embarqué dans un vaisseau. La
balise a un fonctionnement qui dépend du niveau
technologique de l'univers :
• NT1 : 100 km de portée, émet pendant quelques
heures.
• NT2 : 1000 km de portée émet pendant une journée.
• NT3 : 10000 km de portée, émet un message
enregistré de quelques mots toutes les heures pendant
une journée.
• NT4 : 1 million de km de portée, émet un bref
message enregistré toutes les heures pendant trois
jours.
• NT5 : 1 année-lumière de portée, émet un bref
message enregistré toutes les demi-heures pendant un
mois.
• NT6 : 10 années-lumière de portée, émet un message
enregistré toute les demi-heures pendant un an.
• NT7 : un bras de la galaxie, émet un message en
continu toute les demi-heures pendant des décennies.
• NT8 : la galaxie entière, émet un message en continu
pour l'éternité.
Communicateur portable : les communicateurs sont
des pièces d'équipement indispensables pour maintenir le
contact entre plusieurs équipes. Ils peuvent avoir de
118
nombreux autres usages (heure universelle, balise, accès
informatique, traduction de langages etc.). Selon la
technologie disponible, le communicateur pourra être plus
ou moins petit, jusqu'à en devenir invisible, implanté dans
le corps de son utilisateur.
Dans la plupart des cas, les communicateurs peuvent
utiliser des relais qui rendent leur portée sans réelle limite
(comme dans le cas des téléphones portables). Cependant,
dans le cas où de tels relais ne sont pas disponibles
(circonstances illégales, planète inhabitée etc.), leur portée
individuelle devient importante. Celle-ci peut dépendre de
l'environnement (relief, hauteur, obstacles…).
• NT1 : quelques centaines de mètres
• NT2 : quelques kilomètres.
• NT3 : quelques dizaines de kilomètres.
• NT4 : quelques centaines de kilomètres.
• NT5 : quelques milliers de kilomètres.
• NT6 : quelques dizaines de milliers de kilomètres.
Crypteur/décodeur de données : ce genre
d'instrument permet de crypter des données (comme une
communication, ou le code d'une serrure) et, à l'inverse, de
les décrypter. Un tel équipement accorde un bonus de deux
fois son niveau technologique à un jet pour crypter ou
décrypter des données.
Traducteur automatique (NT3) : il s'agit d'un appareil
capable de traduire automatiquement un langage en un
autre sur simple contact oral. Les performances dépendent
du niveau de technologie.
• NT3 : une seule langue qui doit déjà être connue et
complétement encodée dans le traducteur, important
temps de calcul avant réponse, erreurs courantes.
• NT4 : le traducteur peut connaitre un ensemble de
langues (quelques dizaines) et les reconnaitre
automatiquement, la conversation est assez fluide.
L'appareil est assez petit pour être transporté
aisément sur soi et dissimulé.
• NT5 : le traducteur peut analyser une nouvelle
langue entendue et la traduire automatiquement après
quelques heures d'exposition.
• NT6 : la détection de nouvelles langues est très
rapide et presque sans faille. Le traducteur est capable
de masquer la voix de son porteur (qui s'exprime dans
sa propre langue) et d'en modifier les ondes sonores
pour que son interlocuteur ait l'impression que celui-
ci s'exprime directement dans son propre langage (et
vice-versa).
• NT7 : fonctionnement mental complet.
MATÉRIEL DE SÉCURITÉ
Ceinture anti-senseurs : cee ceinture émet des
rayonnements dissimulant le porteur aux appareils de
détection. Elle inflige une pénalité aux instruments de
détection égale à 5 × (niveau technologique – 3) ; ce qui
implique qu'elle n'est pas disponible avant le NT4.
 Combinaison d'isolation (NT 2) : cee combinaison
permet de s'isoler de certains senseurs, elle offre un bonus
de 5 × (NT – 1) à tout jet pour échapper à la détection, dans
la mesure de ses capacités, déterminées par son niveau
technologique.
• NT2 : camoufle la chaleur, cela empêche la détection
par infrarouge et bloque la plupart des détecteurs de
mouvement.
• NT3 : bloque la plupart des dispositifs de détection
(renvoie les ondes des scanners).
• NT4 : la combinaison ne produit aucun bruit.
• NT5 : thermo-optique : le porteur devient invisible.
• NT6 : même les meilleurs senseurs, y compris ceux
fonctionnant aux ondes gravimétriques souffrent de
l'isolation.
• NT7 : à ce niveau de technologie, il n'y a plus
vraiment de limites.
MATÉRIEL SCIENTIFIQUE
Scanner portable : un indispensable compagnon du
héros de science-fiction (notamment avec le célèbre
tricorder de Star Trek), un scanner portable fonctionne en
fournissant un bonus sur certains jets. Cela peut aller de la
compétence Investigation (si le personnage se sert de son
scanner pour trouver du sang) à la compétence Planétologie
(si le personnage tente de prévoir une tempête ou une
éruption volcanique) en passant par la compétence Biologie
(pour détecter certains microbes).
Le bonus offert par un scanner portable est égal à 5 ×
(NT – 3) (ce qui implique qu'il n'est pas disponible avant le
NT4).
En plus des fonctions de scan pures, le scanner peut
rendre d'autres services en fonction du NT, la liste suivante
n'est pas exhaustive :
• NT5 : bases de données contenant de nombreuses
informations scientifiques, fonctions complexes
d'enregistrement des données, fonctionnement en
réseau.
• NT6 : holoprojecteur intégré, scan à très grandes
distances.
• NT7 : réarrangement moléculaire de la matière.
• NT8 : à ce stade, tout est possible !
MATÉRIEL MÉDICAL
Accélérateur métabolique (NT3) : un équipement
permeant de suractiver le métabolisme d'un sujet. Tout
individu en utilisant ne peut plus être sonné et ne reçoit
plus de commotions, il ne peut être plongé dans
l'inconscience et ne ressent plus la douleur. Les effets
secondaires et la durée dépendent du niveau
technologique :
• NT3 : un tour. Le personnage reçoit 1D10 points de
dégâts choc à l'issue et fait un arrêt cardiaque sur un 8
ou plus sur 1D10.
• NT4 : dix minutes. Le personnage reçoit 1D10 points
de dégâts choc à l'issue et fait un arrêt cardiaque sur
un 9 ou plus sur 1D10.
• NT5 : une heure. Le personnage reçoit 1D10 points
de dégâts choc à l'issue et fait un arrêt cardiaque sur
un 10 sur 1D10.
• NT6 : une journée. Le personnage reçoit 1D10 points
de dégâts choc à l'issue.
• NT7 : une semaine, pas d'effets secondaires.
Booster métabolique (NT3) : un booster métabolique
est un appareil augmentant d'un rang un ou plusieurs traits
d'un personnage, les modalités dépendent de son niveau
technologique :
• NT3 : un tour. L'appareil n'opère que sur un trait. Le
personnage reçoit 1D10 points de dégâts choc à l'issue
et perd un rang permanent dans le trait concerné sur
un 8 ou plus sur 1D10.
• NT4 : une heure. L'appareil n'opère que sur un trait.
MATÉRIEL TECHNOLOGIQUE
Le personnage reçoit 1D10 points de dégâts choc à
l'issue et perd un rang permanent dans le trait
concerné sur un 9 ou plus sur 1D10.
• NT5 : une heure. L'appareil opère sur deux traits. Le
personnage reçoit 1D10 points de dégâts choc à l'issue
et perd un rang permanent dans le trait concerné sur
un 10 sur 1D10.
• NT6 : une journée. L'appareil opère sur deux traits.
Le personnage reçoit 1D10 points de dégât choc à
l’issue.
• NT7 : une semaine, autant de traits que désiré, pas
d'effets secondaires.
Bloc opératoire portable (NT3) : un tel équipement
fournit un bonus égal à deux fois son niveau technologique
à tout jet en lien avec la chirurgie.
Caisson de survie (NT3) : un personnage placé
pendant un nombre d'heures égal à (nombre de blessures +
7 – niveau technologique) dans un caisson de survie voit ses
blessures stabilisées automatiquement. Par ailleurs, un
personnage mortellement blessé peut y survivre un nombre
d'heures égal à son Physique + le niveau technologique de
l'appareil.
Cuve de soin (NT3) : une cuve de soin divise le temps
de guérison par (NT – 1) et stabilise automatiquement les
blessures durant ce laps de temps tout en faisant
automatiquement réussir les jets pour guérir les blessures.
De plus, elle en guérit (NT – 1) supplémentaires par période
de récupération.
Intrasondes médicales (NT4) : ces sondes accordent
un bonus égal à deux fois leur niveau technologique à tout
jet pour stabiliser ou guérir une blessure. Elles divisent
également le temps de récupération par (NT – 2).
Système de surveillance de santé (NT3) : ce système
se porte au poignet et surveille l'état de son porteur. Dès
qu'une toxine (ou autre substance) pénètre son organisme,
l'appareil a droit à un jet par heure (dont la difficulté est
déterminée par le MJ) pour la détecter. Pour ce faire,
l'appareil lance et garde autant de dés que son niveau
technologique.
119

Médikit : Un médikit contient de nombreux accessoires
médicaux. Selon le niveau technologique, il peut s'agir
uniquement de quelques médicaments et d'ustensiles
manuels (scalpels, seringues, pansements etc.) ou de
matériel avancé (régénérateur dermal, hypospray etc.).
Le médikit conère un bonus à un jet d'une compétence
de médecine, dans le cas d'une stabilisation (pas d'une
guérison), égal au double de son niveau technologique. Par
ailleurs, le médikit peut rendre certaines interventions
simplement possibles du fait de son niveau de technologie.
Il n'est pas possible de sortir du coma quelqu'un avec une
trousse de soin de la seconde guerre mondiale, mais un
médikit contenant un neuro stimulateur de NT6 le
permera.
Un médikit stabilise en plus automatiquement une
blessure par semaine s’il est entre les mains d'un médecin
compétent (rang 3 dans la compétence).
Un médikit contient d'autres équipements, il ne peut
donc pas être combiné avec les bonus apportés par les
équipements en question (dont la description de certains
suit) qui sont d'usage moins général (et apportent moins
d'aide qu'un véritable médikit si utilisés séparément car l'on
combine presque toujours plusieurs équipements).
Autosuture (NT4) : un autosuture exploite les liaisons
UP!System
moléculaires entre les tissus et peut réparer les coupures,
fractures et autres lacérations. Dans le cas de ce type de
blessure, l'autosuture apporte un bonus à un jet de la
compétence de médecine adaptée égal au double de son
niveau technologique.
Régénérateur dermal (NT5) : un régénérateur dermal
répare la peau et les tissus superficiels. Il peut soigner les
brûlures de toutes sortes, les contusions, et les petites
coupures. Dans le cas de ce type de blessure, le régénérateur
dermal apporte un bonus à un jet de la compétence de
médecine adaptée égal au double de son niveau
technologique.
Hypospray (NT3) : un hypospray est un injecteur de
médicaments sans aiguille permeant une injection rapide,
aisée et sans douleur ni invasion.
Un hypospray possède un nombre d'ampoules égal à
son niveau technologique – 2. Chacune de ces ampoules
contient un nombre de doses d'un médicament égal à son
niveau technologique.
Voici plusieurs exemples de ces médicaments avec leur
durée d'effet. Sauf mention contraire, les doses sont
cumulables en effets seulement (pas en durée) jusqu'à
concurrence de 5 doses :
• Alizine (1D10 +2 heures) : élimine les effets d'une
allergie.
• Analeptique (1D10 heures) : empêche l’aggravation
d’une blessure pendant la durée d’effet (non
renouvelable).
• Anesthésine (5 minutes par dose) : étourdit le sujet
(un jet de volonté très difficile permet de résister).
• Anetrizine (1D10 heures) : anesthésie automatique
complète du système nerveux crânien. Une erreur de
dosage cause des dégâts (malus, voire perte d'un rang
de Mental).
1 20
• Animazine (1D10 heures) : stimulant, conère un
bonus de 5 aux jets de volonté pour résister aux effets
d'un sédatif.
• Arithrazine (1D10 × 10 mins) : conère un bonus de
10 aux jets pour résister aux radiations.
• Asinolyathine (2D10 heures) : analgésique, divise par
deux les commotions liées à la douleur, non
cumulable.
• Axonol (variable) : inflige 10 dégâts choc par dose.
• Benjisidrine (12 heures) : bonus de 10 aux jets pour
résister aux maladies cardiaques.
• Cateline (1D10 heures) : simule un choc
anaphylactique. Nécessite un jet moyen de Physique
pour ne pas subir une blessure.
• Cervaline (1D10 heures) : drogue anti-rejet, +15 aux
jets de Physique pour résister à un rejet d'organe.
• Chloromydride : stabilise une blessure (utilisable au
maximum une fois par semaine, non cumulable).
• Composé tri-ox (1D10 heures) : bonus de 10 pour
résister à la fatigue due à la raréfaction de l'air. Divise
par deux les dégâts subis par suffocation.
• Coradrenaline (2D10 heures) : divise immédiatement
par deux tous les dégâts dus au froid. Non cumulable.
• Cordrazine (1D10 × 15 minutes) : augmente la taille
de la jauge de santé de 2 (non cumulable, sauf pour la
durée, jusqu'à concurrence de 5 doses).
• Corophizine (2D10 heures) : bonus de 10 pour résister
aux maladies bactériennes.
• Cortoline (1D10 phases) : supprime les effets
d'étourdissement.
• Dalaphaline : fait disparaitre une commotion causée
par une aaque psychique.
• Delactovine (1D10 heures) : augmente la taille de la
jauge de santé de 1, non cumulable.
• Desegranine (2D10 heures) : bonus de 10 aux jets
pour se rappeler de quelque chose.
• Dexaline : restaure immédiatement tous les dégâts
dus à la noyade ou à l'asphyxie.
• Formazine (1D10 heures) : stimulant, augmente la
taille de la jauge de santé de 2, cause des sautes
d'humeur diminuant la Présence de 1.
• Hyperzine : stimulant cardiaque, enlève une blessure
causée par un défaut au cœur, utilisable une fois par
semaine.
• Hyronaline (1D10 × 10minutes) : conère un bonus de
5 aux jets pour résister aux radiations.
• Inaprovaline : conère un bonus de 5 aux jets pour
résister aux infections, intoxication et maladies.
• Inpedrezine (1 journée) : divise par deux le temps de
guérison d'un traumatisme osseux.
• Kayolane (1D10 heures) : sédation du sujet (Volonté
difficile pour résister), en outre le Physique est réduit
de 1 même en cas de résistance.
• Kelotane : stabilise toutes les blessures causées par
brûlures et supprime l’une d’entre-elles, utilisable une
 fois par semaine.
• Lectrazine (2D10 heures) : bonus de 10 pour résister
aux problèmes cardiaques ou des reins.
• Lexorine (1D10 heures) : bonus de 10 aux jets pour
résister aux effets psychiques. Divise par deux toutes
les pénalités aux jets basés sur le Mental.
• Masiforme D : antidote à la plupart des neurotoxines
(comme le curare). Supprime les évenuelles pertes de
Physique mais laisse le sujet avec trois commotions
supplémentaires pendant 1D10 heures.
• Melorazine (1D10 × 30 minutes) : sédation du sujet
(Volonté très difficile pour résister), réduit le Physique
de 2 durant la durée d'effet même en cas de résistance.
• Metrazene (12 heures) : bonus de 5 aux jets pour
résister aux maladies cardiaques.
• Morphenolog (1D10 × 10 minutes) : supprime la
douleur et les convulsions, supprime une commotion
sur un patient inconscient.
• Neodextraline (1D10 heures) : fixe mieux l'eau, divise
par deux les dégâts de déshydratation.
• Retinax V (12 heures) : supprime toute anomalie
oculaire. Certains patients y sont allergiques.
• Stokaline (1D10 heures) : supplément de vitamines.
Réduit les besoins alimentaires.
• Terakine (1D10 + 2 heures) : guérit une commotion
obtenue par des coups (pas d’aaque mentale).
Cumulable deux fois.
• Verazine (1D10 +2 heures) : élimine les malus liés à la
gravité 0 ou autre environnement désorientant.
Neurostimulateur (NT5) : un neurostimulateur
permet d'ajuster les fonctions cérébrales pour leur
permere de mieux résister à la peur, la douleur ou
l'inconscience. Le bonus est égal au double du niveau
technologique.
Patch (NT3) : un patch est une sorte de compresse
stérile adhérant automatiquement à la peau et ayant un
nombre d'effets médicaux égal à son NT – 2 (voir la liste des
effets plus loin). La grande force des patchs est qu'ils ne
nécessitent aucune compétence médicale pour être utilisés.
• Auto-médicamenteux : bonus de 5 à un jet pour
résister à l'inconscience, l'incapacité ou à la mort suite
à des blessures.
• Stabilisant : bonus de 5 à un jet de stabilisation
naturelle.
• Antipoison : bonus de 5 à un jet pour résister au
poison.
MATÉRIEL DIVERS
Hologénérateur portables (NT 4) : ce générateur
permet de créer des hologrammes en fonction de son niveau
technologique.
• NT4 : motifs très simples et statiques (nuit étoilée…).
• NT5 : des animations sont possibles mais de façon
limitée, le son est disponible (imitation d'une clairière
ou d'une forêt).
• NT6 : hologrammes très complexes, illusion
complète pour tous les sens.
• NT7 : les hologrammes peuvent acquérir une vie
propre.
Outil réplicateur (NT6) : il s'agit d'un outil universel
capable de réorganiser sa matière pour adopter diverses
formes.
• NT6 : l'outil peut prendre toutes les formes d'outils
mécaniques simples sans parties comportant des
mécanismes (pinces etc.). L'outil permet aussi de
répliquer n'importe quelle clé de n'importe quelle
serrure non électronique ou tout autre usage où la
création dynamique d'une forme particulière serait
utile.
• NT7 : l'outil peut devenir n'importe quel outil, même
MATÉRIEL TECHNOLOGIQUE
des matériels complexes manipulant de l'énergie ou
des systèmes électroniques.
IMPLANTS CYBERNÉTIQUES ET
BIOLOGIQUES
Le corps ne doit plus être la limite. La technologie
permet de le réparer, de le modifier et de l'améliorer à
volonté. Comme pour le reste de ce chapitre, les univers
peuvent varier énormément, raison pour laquelle ces règles
sont purement génériques et ne représentent pas d’implants
spécifiques. Une amélioration de force peut ainsi être due à
un implant cybernétique ou un reséquençage génétique.
Cyber/Bio – amélioration/remplacement (NT3) : la
cybernétique ou la biologie peuvent permere de rendre un
individu plus fort, plus endurant, plus beau ou plus
intelligent. Il peut aussi s'agir d'améliorations plus ciblées
(comme un implant palmaire s'interfaçant avec une arme et
relié à un système oculo-cérébral pour améliorer le tir). De
telles améliorations peuvent permere d'améliorer les jets
liés à un trait ou une compétence dans certaines
circonstances.
Ainsi, des bras cybernétiques n’augmenteront pas
réellement le trait Physique : le cardio, la capacité à résister
aux dégâts et aux maladies et même la force générale (liée
autant au gainage musculaire du torse et à la résistance du
dos qu’aux biceps) ne sont pas considérablement affectés.
Une telle amélioration apporte donc un bonus à certains
jets (Mental dans le cas de la perception pour des yeux
améliorés, Subterfuge pour un synthétiseur vocal etc.)
compris entre 0 (simple remplacement) et le triple du NT si
l’amélioration est voyante (implant cybernétique extérieur)
ou le NT non-modifié si elle ne l’est pas (œil élevé en cuve).
Dans le cas des membres cybernétiques, un avantage
particulier est la résistance aux dégâts : une balle dans le
bras ne risque pas de provoquer l’inconscience ou une
hémorragie comme une véritable blessure. On considère les
membres cybernétiques comme n'étant, de base, pas plus
résistants que les membres réels (ils peuvent recevoir un
blindage complémentaire de la même façon). Comme il n’y
a pas de système de localisation (autre que volontaire ou
séquelle) dans le UP!System, lorsqu’un personnage possède
un ou plusieurs membres cybernétiques, chacun de ceux-ci
1 21
 se voit assigner un chiffre de 1 à 10. Lorsque le personnage
reçoit une blessure, 1D10 est lancé : si le numéro aribué à Puces de compétences (NT3) : un personnage peut
un membre est tiré, celui-ci subit la blessure, qui ne compte utiliser ce genre de puce pour améliorer ses compétences en
donc pas dans la jauge de santé du personnage (mais voir acquérant un savoir qu'il ne possède pas normalement. Une
règles de dégâts aux membres dans le chapitre relatif à telle puce est spécifique à une compétence et apporte un
l’état vital). nombre de rangs supplémentaires à la compétence en
question égal, au maximum, à son niveau technologique.
On peut aussi envisager des « macro-modifications » ou
des améliorations physiques sont cumulées (bras
cybernétique avec remplacement du système squeleique et
bio-greffe musculaire) pour transformer un personnage en
véritable monstre. En ce cas de véritables rangs de Physique
peuvent être gagnés (pour un maximum de rangs
supplémentaires égal à NT-2).

Dispositif implanté (NT3) : On peut implanter dans

un individu un nombre de dispositifs (communicateur,
cyberdeck, scanner…) égal au double du niveau
technologique de la période (chaque implant d'un NT
inférieur à celui de la période prend un emplacement de
plus par point d'écart entre les deux NT).
Ce type de dispositif peut éventuellement être implanté
dans un membre cybernétique (comme un cyberdeck dans
l’avant-bras, pratique pour se connecter). Il peut s’agir
d’une arme.
UP!System

Implants spéciaux (NT3) : réserve d’oxygène

indépendante, contraceptif, poche subdermale, enregistreur
audio ou vidéo, améliorateur de performances sexuelles,
fashionware (cheveux lumineux, peau de couleur non-
naturelle etc.)…

Interfaçage (NT3) : une interface permet à un

personnage de contrôler un appareil (ordinateur, véhicule…)
de façon beaucoup plus intuitive. Elle accorde un nombre de
dés lancés supplémentaires compris entre 1 et son niveau
technologique à tout jet effectué pour contrôler l'appareil.

Main ou pied équipé (NT3) : les extrémités des

membres peuvent connaître des remplacements utilitaires
(monté ou non sur un membre cybernétique) : couteau,
marteau, outil électrique (disqueuse etc.), télescopique, pied
agrippant etc.

Plaques subdermales (NT3) : on peut insérer dans un

organisme des pièces d’armures internes, dont la fabrique
maximal va dépendre du NT :
• NT3 : moyenne, légère si dissimulée ;
• NT4 : lourde, moyenne si dissimulée ;
• NT5 : très lourde, lourde si dissimulée.
• NT6+ : très lourde, même si dissimulée.

L’armure est de type ancienne par défaut, elle passe à

moderne si la valeur en point est divisée par deux.

Proto-appendice (NT4) : il s'agit d'une substance

gélatineuse que l'on relie au système nerveux d'un patient
amputé d'une partie de son corps. Le proto appendice copie
alors les schémas génétiques du patient et remplace le
membre perdu de manière quasi parfaite.

1 22
CHAPITRE XVI : POUVOIRS
 POUVOIRS
Ce chapitre propose des règles permettant de simuler tout type de pouvoir ayant une « saveur » de
science-fiction, c’est à dire ce qui n’est pas à proprement parler de la magie mais une sorte de
puissance mentale (notamment les pouvoirs psioniques). Comme toujours, ces règles peuvent être
extrapolées pour servir dans d’autres circonstances.

RÈGLES GÉNÉRALES un pendule ou une baguee et doit marcher sur le lieu où il

effectue la recherche. La difficulté dépend de l'objet et de
Les familles de pouvoirs décrites dans ce chapitre sont l'étendue de la zone de recherche (à la discrétion du MJ).
représentées par différents domaines appelés potentiels. Les
compétences de ces domaines sont les pouvoirs eux-mêmes. POSTCOGNITION
Comme toutes les compétences, les pouvoirs ne peuvent Mental
dépasser en rang leur domaine de potentiel. Prérequis : -
Le personnage peut voir dans le passé. S’il se trouve en
À l'issue de cee courte section de règles, les divers un lieu il peut tenter de visualiser des événements passés.
domaines de potentiels seront décrits avec les pouvoirs qui Le ND varie avec la durée :
les composent. • Un jour : 15 ;
• Une semaine : 20 ;
Activer un pouvoir : à chaque compétence de pouvoir
est associé un trait particulier. Activer le pouvoir nécessite • Un mois : 25 ;
de dépenser un point de force d’âme et d’effectuer un jet de • Un an : 30 ;
la compétence avec le trait spécifié. La difficulté du jet est
• Cinq an : 35 ;
UP!System

moyenne si le contraire n’est pas spécifié mais le MJ peut

l'augmenter ou exiger des incréments obligatoires en cas de • Dix an : 40 ;
situation stressante ou autre. • Par dix années supplémentaires : +5.

Acquisition d'un potentiel : pour acquérir un
potentiel psychique, un personnage doit dépenser 30XP. Il
acquiert alors le domaine correspondant au rang 1 et peut
commencer à en monter les compétences.
Transe : certains pouvoirs nécessitent que le
personnage les utilisant soit en état de transe. Pour ce faire,
le personnage doit utiliser 10 actions et réussir un jet de
Volonté de difficulté moyenne mais qui peut varier avec la
situation (lieu bruyant, paix totale…). En transe un
personnage ne peut rien faire d'autre qu'utiliser son
pouvoir.
PERCEPTION EXTRASENSORIELLE
CLAIRVOYANCE
Mental
Prérequis : -
Ce pouvoir permet à un personnage de percevoir les
choses au-delà de ses sens, qui sont délocalisés en un autre
lieu à sa convenance.
La difficulté est facile si le lieu est très familier ou
résonne d'émotions très fortes et difficile si le lieu est
totalement inconnu ou s’il est « sec » en émotion ; elle est
moyenne dans les autres cas.
PERCEPTION
Mental
Prérequis : clairvoyance, canalisation Cayce ou
canalisation spirituelle.
Une forme de divination limitée. Le personnage peut
trouver des objets cachés (ou d'autres choses comme de
l'eau pour un sourcier par exemple). Le personnage utilise
La difficulté peut baisser si le personnage a une
connexion avec un événement qu'il pourrait voir (exemple
dans le cas d'un crime : la victime est son frère, le
personnage possède l'arme du crime etc.). On ne peut
utiliser ce pouvoir en un meme lieu qu'une fois par 24
heures.
PRÉCOGNITION
Mental
Prérequis : -
C'est le pouvoir de voir le futur. Il fonctionne de façon
similaire à postcognition, il faut se trouver en un lieu et
chercher à y voir des événements.
Le futur est cependant toujours nébuleux et complexe, il
faudra parfois recourir à la compétence Occultisme pour
interpréter les visions reçues.
La difficulté dépend de la distance dans le futur :
• Un jour : 15 ;
• Une semaine : 20 ;
• Un mois : 25 ;
• Un an : 30 ;
• Cinq an : 35 ;
• Dix an : 40 ;
• Par dix années supplémentaires : +5.
On ne peut utiliser ce pouvoir en un même lieu qu'une
fois par 24 heures.

1 24

PROJECTION ASTRALE
Physique, pour la durée ; Mental, pour naviguer
Prérequis : Clairvoyance.
Ce pouvoir permet à un clairvoyant de séparer sa
conscience de son corps physique et de se déplacer sur de
grandes distances sans lui.
Le personnage doit d'abord entrer en transe. Il effectue
un premier jet moyen avec Physique, ce qui déterminera le
temps qu'il lui sera possible de passer en projection, celui-ci
valant 10 minutes + 10/incrément.
Il effectue ensuite un jet moyen avec Mental pour se
déplacer instantanément en un lieu qu'il peut percevoir
avec Clairvoyance.
Le personnage est invisible mais peut être perçu par des
moyens psychiques. Il peut retourner à son corps en
réussissant un jet moyen avec Mental. Un autre jet moyen
avec Mental lui permet d'être alerté si l'on touche à son
corps inerte.
PSYCHOMÉTRIE
Mental
Prérequis : -
Ce pouvoir permet de « lire » les objets et de détecter
les émotions et souvenirs leurs étant aachés. Le
personnage doit pouvoir toucher l'objet. La difficulté dépend
de l'intensité de l'émotion ou souvenir et du temps écoulé
depuis que l'objet a été marqué (à la discrétion du MJ). Ce
pouvoir peut être utilisé pour lire ce qui est aaché à un
lieu plutôt qu'à un objet mais la difficulté est alors
augmentée d'un degré.
VOYAGE ONIRIQUE
Mental
Prérequis : projection astrale, lecture de pensées et
projection de pensées.
Il s'agit d'un raffinement de la projection astrale
combinée avec des éléments de télépathie. Le personnage
peut entrer dans les rêves d'une autre personne. Il doit
d'abord effectuer une projection astrale puis naviguer
astralement jusque là où dort la cible. Il effectue alors son
jet à difficulté moyenne pour entrer dans le rêve de celle-ci.
Le rêve est tout à fait réel pour le personnage : il peut y être
blessé ou même y mourir.
MEDIUM
APPEL DE FANTÔME
Mental
Prérequis : -
Le personnage peut invoquer à lui des esprits de
personnes décédées. Si le jet est réussi, il devient une
« ancre » pour un fantôme et peut le faire venir à lui sur
simple désir. Si le fantôme résiste, un nombre d’incréments
égal à son rang de volonté est obligatoire.
La difficulté du jet est moyenne mais peut changer avec
l'appariement du fantôme au personnage.
CANALISATION
Mental
Prérequis : -
La canalisation permet à un personnage d'acquérir des
capacités qu'il ne posséderait normalement pas en
canalisant de l'énergie venue d'ailleurs. Il existe trois formes
de canalisation, chacune est une compétence différente à
monter et utiliser séparément. La difficulté du jet est
moyenne. Chaque incrément accorde un rang dans une
compétence définie par le type de canalisation effectuée.
Ces rangs sont possédés jusqu'à ce que le personnage aille
dormir ou tente une nouvelle canalisation. Le personnage
doit entrer en transe avant d'utiliser un tel pouvoir.
• Canalisation Cayce : le personnage en appelle à la
POUVOIRS
conscience universelle, la somme de tout le savoir
humain, pour obtenir de la connaissance. Il ne peut
cependant le maîtriser comme Edgar Cayce le faisait,
il n'a donc pas accès aux détails personnels et aux
événements précis liés à un lieu (les talents de la
perception extrasensorielle sont là pour cela). Ce
pouvoir fonctionne pour des compétences purement
intellectuelles (le MJ est juge, Occultisme et Culture
sont de bons candidats par exemple, Athlétisme n'en
est pas un).
• Canalisation des vies antérieures : le personnage
puise dans le savoir-faire instinctif de ses propres
existences précédentes. Il est plus facile de canaliser
les incarnations très anciennes que celles très
récentes. Voilà pourquoi la plupart des réponses
viendront d'époques primitives. On ne peut donc
utiliser ce pouvoir pour une quelconque compétence
technique ou purement intellectuelle. Les
compétences sociales ou physiques par contre
peuvent être librement apprises.
• Canalisation spirituelle : le personnage appelle un
fantôme à se manifester à travers lui. Le fantôme a
cependant des difficultés à interagir avec les mortels
et ne peut donc accorder aucune compétence sociale.
ÉCRITURE AUTOMATIQUE
Mental
Prérequis : -
Ce pouvoir permet d'accéder à une source de
connaissances paranormales par des moyens indirects. Le
personnage doit entrer en transe. Ses dessins sont au début
juste des figures aléatoires, généralement en spirale, puis,
quand la transe prend, l'écriture devient moins aléatoire.
Une fois la transe terminée, le personnage est entouré
d'étranges dessins contenant des informations sur le
1 25
 mystère qu'il cherche à élucider.
Le jet s'effectue avec un bonus de deux dés lancés si le
personnage possède aussi clairvoyance et canalisation.
VISION DE L'AU-DELÀ
Mental
Prérequis : -
Le médium peut voir des personnes mortes. Il peut
communiquer avec tout fantôme qu'il rencontre. La plupart
des fantômes sentent qu'un mortel peut les voir et tenteront
spontanément de communiquer, l'inondant de requêtes
désespérées pour échapper à leur condition.
PSYCHOKINÉSIE
BIOKINÉSIE
Volonté
Prérequis : -
Permet de manipuler les processus biologiques du
vivant.
Le pouvoir peut être activé pour obtenir divers bonus
valables pendant une scène (un seul par activation) :
• Chaque rang de biokinésie peut être ajouté en dés
lancés à toute tentative de médecine ou d'entrée en
transe (difficulté moyenne).
• Le personnage peut obtenir un avantage physique
UP!System
s’il en satisfait les éventuels prérequis (ND = triple du
coût en XP de l'avantage).
• Gagner un nombre de dés lancés supplémentaires
sur tous les jets effectués avec Coordination ou
Physique égal au nombre d'incréments sur le jet
d'activation (difficulté moyenne).
CRYOKINÉSIE
Volonté
Prérequis : au moins l'un des deux traits Physique et
Volonté doit être plus élevé que cee compétence.
Permet de faire baisser la température dans une petite
zone (quelques mètres carrés). La difficulté du jet est
moyenne, la température baisse d'un certain facteur
dépendant du rang dans la compétence multiplié par le
nombre d'incréments obtenus.
• Rang 1 : 2 degrés par incrément ;
• Rang 2 : 5 degrés par incrément ;
• Rang 3 : 10 degrés par incrément ;
• Rang 4 : 15 degrés par incrément ;
• Rang 5 : 25 degrés par incrément.
Une fois la température abaissée, le personnage peut
soit maintenir sa concentration et la température aeinte,
dépenser un nouveau point de force d'âme et effectuer un
nouveau jet pour baisser la température davantage ou
cesser l'utilisation de son pouvoir pour que celle-ci
s'équilibre avec la température extérieure (une forte
différence pouvant entraîner une explosion).
EMPATHIE VÉGÉTALE
Prérequis : biokinésie.
Activer ce pouvoir ne coûte rien et ne demande pas de
jet. Le personnage peut ajouter son rang dans cee
compétence à tous ses jets en rapport avec des végétaux.
1 26
FAÇONNAGE PYROKINÉTIQUE
Mental
Prérequis : pyrokinésie et immunité pyrokinétique,
toutes deux au rang 4.
Ce pouvoir permet de façonner la façon dont un feu
croît. Le personnage peut par exemple créer un jet de
flammes à partir d'un feu de camp à proximité. Le
personnage doit constamment se concentrer tandis qu'il
manipule les flammes et ne peut rien faire d'autre.
GUÉRISON PSYCHIQUE
Volonté
Prérequis : biokinésie rang 3 pour se guérir soit même,
biokinésie rang 5 pour guérir d'autres personnes.
Ce pouvoir permet d'améliorer la guérison en donnant
un bonus de 5 à un personnage sur tous ses jets pour
stabiliser ses blessures et divise par deux toutes les durées
de rémission des blessures stabilisées.
IMMUNITÉ PYROKINÉTIQUE
Volonté
Prérequis : pyrokinésie.
Une fois ce pouvoir activé avec succès (difficulté
moyenne), les dégâts infligés au personnage par le feu sont
réduits du triple de son rang dans cee compétence.
PYROKINÉSIE
Volonté
Prérequis : -
Ce pouvoir permet de faire s'enflammer spontanément
des objets. Le ND est la somme de trois facteurs : la taille, la
chaleur à obtenir et le type de matériau enflammé.
Un tel feu dure jusqu'à ce que son combustible soit
épuisé ou qu'il soit éteint, ne peuvent brûler que les
matériaux naturellement inflammables.
Taille :
• Chandelle : ND0 ;
• Torche : ND5 ;
• Petit feu de camp : ND10 ;
• Gros feu de camp : ND15 ;
• Feu de taille humaine : ND20 ;
• Bûcher : ND25.
Chaleur :
• Combustion lente (cigaree) : ND0 ;
• Feu de bois : ND5 ;
• Feu très chaud (forge) : ND10 ;
• Feu chimique : ND15 ;
• Chaleur de plasma : ND20.
Matériau :
• Gaz inflammable : ND0 ;
• Liquide inflammable : ND5 ;
• Solide facilement inflammable : ND10 ;
• Solide sec et léger (papier) : ND15 ;
• Bois, carton, vêtements : ND20 ;
• Plastique, chair humaine etc. : ND25.
 TÉLÉKINÉSIE
Volonté
Prérequis : autant de rangs en Volonté que dans cee
compétence.
Ce pouvoir permet de faire bouger des objets par la
volonté seule. Le personnage peut déplacer 20 kg par
incrément sur le jet d'activation (difficulté moyenne).
THERMOKINÉSIE
Volonté
Prérequis : au moins l'un des deux traits Physique et
Volonté doit être plus élevé que cee compétence.
Permet d'augmenter la température dans une petite
zone (quelques mètres carrés). La difficulté du jet est
moyenne, la température augmente d'un certain facteur
dépendant du rang dans la compétence multiplié par le
nombre d'incréments obtenus.
• Rang 1 : 2 degrés par incrément ;
• Rang 2 : 5 degrés par incrément ;
• Rang 3 : 10 degrés par incrément ;
• Rang 4 : 15 degrés par incrément ;
• Rang 5 : 25 degrés par incrément.
Une fois la température augmentée, le personnage peut
maintenir sa concentration et la température aeinte,
dépenser un nouveau point de force d'âme et effectuer un
nouveau jet pour augmenter la température davantage ou
cesser l'utilisation de son pouvoir pour que celle-ci
s'équilibre avec la température extérieure (une forte
différence pouvant entraîner une explosion).
VAMPIRISME PSYCHIQUE
Volonté
Prérequis : biokinésie rang 5.
Ce pouvoir permet de voler des points de force d'âme à
un autre personnage. La difficulté est moyenne avec un
nombre d’incréments obligatoire égal au rang de Volonté de
la cible. Si le jet est réussi un point de force d’âme est
dérobé plus un par incrément supplémentaire.
TÉLÉPATHIE
BRISURE D'ESPRIT
Volonté
Prérequis : projection de pensée.
Ce pouvoir permet d'infliger une folie permanente à la
cible. La cible doit être visible. La folie en question n'est pas
invalidante mais peut être très forte. Le jet d'activation doit
obtenir autant d’incréments que la Volonté de la cible.
COMMUNICATION TÉLÉPATHIQUE
Présence
Prérequis : projection de pensée.
Ce pouvoir permet à un personnage de mere en place
une communication bilatérale avec une autre personne par
le seul biais de l'esprit. La cible doit être visible. Ce pouvoir
ne peut qu'être volontaire, on ne peut forcer quelqu'un à
communiquer. La communication s'effectue par envoi direct
de pensées. Le jet d'activation est de difficulté moyenne
mais peut être modifié par les circonstances.
CONTRÔLE MENTAL
Volonté
Prérequis : -
Ce pouvoir permet de forcer quelqu'un à obéir à un
ordre. La cible doit être visible. Le jet doit obtenir autant
d’incréments que le rang de Volonté de la cible. Le jet peut
avoir des malus liés à la complexité de l'ordre, la réticence
de la victime etc.
EMPATHIE ANIMALE
Mental, pour communiquer ; Volonté pour contrôler
Prérequis : -
Ce pouvoir permet de lire les pensées, communiquer
mentalement et contrôler les émotions d'un animal. La cible
doit être visible.
La difficulté est habituellement moyenne, mais elle peut
être plus élevée si l'animal est hostile ou si l'ordre est très
complexe.
EMPATHIE PSYCHIQUE
Volonté
Prérequis : lecture d'aura et projection de pensées.
Ce pouvoir permet de modifier les émotions ressenties
par une personne. La cible doit être visible. Le personnage
doit tout d'abord parvenir à lire son aura. Il peut alors tenter
« d'ajuster les couleurs ». Le jet d'activation se fait alors
avec un nombre d’incréments égal à la Volonté de la cible.
POUVOIRS
ILLUSIONS PSYCHIQUES
Volonté
Prérequis : contrôle mental et projection de pensée.
Ce pouvoir est un raffinement du pouvoir de contrôle
mental. Plutôt que de prendre le contrôle d'un esprit en lui
soumeant des commandements hypnotiques, le télépathe
fait apparaitre des illusions. Les photographies et vidéos ne
sont pas affectées. Le jet d'activation doit obtenir autant
d’incréments que le Mental de la cible. Une réussite permet
d’affecter un sens plus un par incrément supplémentaire.
INVISIBILITÉ PSYCHIQUE
Mental
Prérequis : contrôle mental et projection de pensée.
Ce pouvoir permet à un personnage de s'effacer de
l'esprit d'autres personnes pour qu'elles ne le remarquent
pas. Les photographies et vidéos ne sont pas affectées. Le jet
d'activation se fait avec un nombre d’incréments
obligatoires égal au rang de Volonté le plus élevé parmi les
cibles. Le personnage doit se concentrer pour maintenir
l'effet et ne peut rien faire d'autre que se déplacer lentement
pendant ce temps.
LECTURE D'AURA
Mental
Prérequis : -
Ce pouvoir permet de lire l'aura d'un sujet pour y
discerner son état général et les sentiments qui l'habitent.
La cible doit être visible. Le jet doit obtenir autant
d’incréments que le rang de Volonté de la cible.
1 27
 LECTURE DE PENSÉES
Mental
Prérequis : -
Le personnage peut lire dans l'esprit d'une autre
personne. La cible doit être visible. Le jet doit obtenir autant
d’incréments que le rang de Volonté de la cible. Des malus
peuvent s’appliquer en cas de pensées enfouies ou
réprimées.
LIEN ANIMAL
Volonté
Prérequis : -
Ce pouvoir s'utilise sans coût et sans jet. Le personnage
peut communiquer à volonté et ajouter son rang dans cee
compétence en dés lancés à tous ses jets sociaux avec un
type d'animal particulier.
LIEN TÉLÉPATHIQUE
Volonté
Prérequis : communication télépathique.
Ce pouvoir permet d'établir une connexion télépathique
permanente avec une personne. Il s'utilise sans jet. En
dépensant un point de force d'âme, le personnage peut
initier une communication avec la personne liée jusqu'à une
distance de 1000km par rang dans cee compétence. Ce
pouvoir peut être acquis plusieurs fois pour plusieurs
personnes différentes.
UP!System

POSSESSION ANIMALE
Volonté
Prérequis : empathie animale.
Ce pouvoir permet de posséder le corps d'un animal,
agissant par ses membres et sentant par ses sens. Le corps
du personnage est inerte, s’il est tué, son esprit meurt
immédiatement. Si le corps animal est tué, l'esprit du
personnage revient dans son corps. L'animal doit être au
moins aussi intéressant qu'un poisson ou un petit rongeur
(les insectes ne peuvent être possédés). Le jet d'activation
doit obtenir autant d’incréments que le rang de Volonté de
l'animal. Des malus peuvent être appliqués si l'animal est
très grand, particulièrement hostile etc.
PROJECTION DE PENSÉE
Présence
Prérequis : lecture de pensée.
Ce pouvoir permet de projeter des pensées vers une
cible qui doit être visible. La cible peut résister à ces
pensées, imposant un nombre d’incréments égal à son rang
de volonté au jet d’activation.
RAFALE MENTALE
Volonté.
Prérequis : -
Ce pouvoir permet d'aaquer une cible par la pensée. La
cible doit être visible. Le jet d'activation a pour ND la
Volonté de la cible × 5 + 5. Si l'aaque réussit, elle inflige 10
dégâts choc plus le rang de cee compétence plus 2 par
incrément.

1 28
CHAPITRE XVII : VAISSEAUX
 VAISSEAUX
Les règles présentées dans ce chapitre permettent de simuler l'emploi de vaisseaux (en combat
notamment) de manière narrative sans transformer une session de jeu de rôle en partie de
wargame. Elles sont conçues pour des vaisseaux spatiaux mais peuvent certainement être
extrapolées pour des sous-marins voire même des bateaux avec un peu de travail.
ÉCHELLE DES VAISSEAUX
Il y a principalement deux échelles de vaisseaux (mais
rien ne vous interdit d'en créer d'autres pour gérer
d'immenses mastodontes!) : les astronefs et les petits
vaisseaux.
Les astronefs emportent un équipage d'au minimum une
dizaine de personnes (mais le plus souvent il se compte en
centaines ou en milliers) et sont de grands navires capables
de naviguer de façon indépendante durant de longues
périodes dans l'éther.
Par opposition, les petits vaisseaux sont des chasseurs
ou de petits transports (comme les navees embarquées
dans les astronefs), ils n'ont absolument aucune chance
dans un combat contre un astronef.
Les deux échelles emploient des règles très proches mais
UP!System
ne peuvent être comparées, ainsi un chasseur ayant une
arme avec la même valeur de pénétration que celle d'un
astronef possède en vérité une arme infiniment moins
puissante mais aussi efficace à son échelle que celle de
l'astronef dans la sienne. De la même manière, les senseurs
d'un petit vaisseau, même s’ils sont d'excellent qualité, ne
lui permeront pas d'analyser un système solaire à longue
portée alors que d'autres de même rang mais de l'échelle
d'un astronef le pourront.
Il n'y a pas vraiment de règles pour faire se confronter
astronefs et petits vaisseaux, les astronefs écrasant sans nul
doute les petits vaisseaux. Si, par contre, un astronef
affronte une grande vague de chasseurs, il vaut mieux
compter ladite vague comme un unique astronef et assigner
des caractéristiques à cet agrégat.
CARACTÉRISTIQUES DES VAISSEAUX
CARACTÉRISTIQUES PRINCIPALES
Chaque vaisseau possède des caractéristiques
permeant de le représenter, ces caractéristiques sont
toutes notées sur 10 et sont généralement valables pour une
période donnée dans un univers donné (le vaisseau le plus
lourd de la Marine stellaire romulienne dans Star Trek est
assez petit en comparaison de certains vaisseaux impériaux
de Star Wars).
• Protection : mesure la capacité du vaisseau à éviter
les coups, cela peut provenir de la puissance de ses
boucliers mais aussi d'une conception intelligente de
la coque, d'une armure ablative ou de propulseurs
spéciaux permeant d’éviter les tirs.
• Furtivité : la capacité de l’appareil à échapper aux
senseurs. Cee valeur est généralement très faible, la
plupart des vaisseaux n'étant pas conçus pour être
furtifs. Il est possible de donner de drastiques bonus à
1 30
cee caractéristique par un usage intelligent du
terrain (se cacher dans une nébuleuse par exemple).
Dans certains univers le fait d'activer ou désactiver les
boucliers change radicalement la furtivité.
• Manœuvrabilité : représente moins la capacité du
vaisseau à changer de cap que la facilité à lui faire
accomplir de complexes manœuvres de navigation.
C'est aussi sa vitesse. Cela ne tient compte que du
comportement du vaisseau à vitesses sub-luminiques.
Les règles ne gèrent pas le voyage plus rapide que la
lumière tout d'abord parce qu'il s'agit plutôt d'un
élément de roleplay (« votre voyage prendra trois
jours ») et que les univers varient très grandement sur
ce sujet (point de saut? Warp?).
• Senseurs : la qualité du matériel de détection du
navire ainsi que des analyseurs et banques de données
décryptant les informations récoltées.
• Structure : la capacité du vaisseau à encaisser les
dégâts une fois sa défense traversée. Cela peut
provenir d'un excellent compartimentage, de
redondance dans les systèmes, d'une architecture
intelligente ou simplement de la pure taille du
vaisseau.
• Commandes : la qualité de l'infrastructure de
commandement du vaisseau, c'est à dire son système
de communication, l'entraînement de son équipage, le
temps de réponse de ses systèmes et le niveau
d'intégration de ceux-ci.
Bien entendu ces valeurs peuvent varier au cours du
temps par manque d'entretien, par l'installation d'un
nouveau système plus performant ou par une anomalie
subite.
De même on peut imaginer qu'un vaisseau sorti de son
époque (un vaisseau musée volé par des pirates par
exemple) puisse subir un malus à toutes ses caractéristiques
pour représenter son obsolescence (-1, démodé ; -2, très
vieux ; -3, totalement ancien ; -4, relique quasi inutilisable).
UTILISATION DES CARACTÉRISTIQUES
Les caractéristiques ne sont presque jamais utilisées
seules, un vaisseau n'est rien sans son équipage. Au lieu de
cela, elles offrent un bonus aux jets de l'équipage. Ainsi la
manœuvrabilité aide à tout ce qui est lié au pilotage, les
commandes aident le capitaine à contrôler son navire etc.
Chaque rang dans une caractéristique est ajouté en
bonus à tout jet effectué par un membre d'équipage dans
son champ d'application.
Exemple : l'officier scientifque de l'USS Valiant cherche à scanner une
planète, la valeur de senseurs du vaisseau est ajoutée à son jet.
 CARACTÉRISTIQUES DÉRIVÉES
On dérive de certaines des caractéristiques du vaisseau
des valeurs principalement utilisées comme ND pour les
actions des adversaires.
• Initiative : de même que pour un personnage,
l'initiative d'un vaisseau est son nombre d'actions par
tour ainsi qu’une mesure générale de sa réactivité.
Elle se calcule en additionnant la base d'initiative
issue de la caractéristique commandes du vaisseau au
bonus d'initiative issu du rang de la compétence
stratégie de son commandant (compétence de pilotage
pour les petits vaisseaux) issus des deux tableaux
suivants.
• La valeur d'initiative d'un personnage est donc ainsi
Intégrité : l'état général du vaisseau. and
l'intégrité tombe à 0, le vaisseau est détruit. L'intégrité
initiale est égale au rang de Structure × 5 + 5.
• Défense : le ND pour être touché du vaisseau. Il est
égal au rang de Protection × 5 + 5.
• Résistance : il s'agit d'une valeur qui est soustraite
à tous les dégâts infligés au vaisseau. La Résistance
est égale au rang de Protection du vaisseau.
• Visibilité : la difficulté qu'il y a à détecter le
vaisseau, elle est égale au rang de Furtivité × 5 + 5.
Bien entendu ces valeurs dérivées peuvent varier
indépendamment des caractéristiques dont elles
proviennent, ainsi même si la Structure d'un vaisseau reste
la même, son Intégrité peut avoir diminué du fait d'un
combat et devra être réparée. De même les boucliers se
régénèrent entre les combats.
ACTIONS DES VAISSEAUX
Les vaisseaux ne sont (généralement!) pas capables
d'accomplir des actions par eux-mêmes. Leur équipage les
contrôle. Voilà pourquoi il est important de différencier les
actions individuelles des membres d'un équipage des
actions effectivement entreprises par le vaisseau.
Manœuvres : les manœuvres sont les actions des
vaisseaux. Une manœuvre utilise les dés d'actions issus de
l'initiative du vaisseau (calculée comme indiqué ci-dessus).
On définit une manœuvre par le fait qu'il s'agit d'une
opération complexe impliquant plusieurs systèmes du
vaisseau. Ainsi faire feu sur une cible est une manœuvre
(les senseurs fonctionnant en conjonction avec l'armement
et la propulsion pour cibler et affecter la cible) de même
qu'accomplir certaines figures de vols en plein combat.
Les manœuvres sont définies dans la liste afférente, plus
loin dans ce chapitre. Cela signifie que, notamment en
combat, les vaisseaux ne peuvent faire n'importe quoi, les
personnages les contrôlant devant choisir les manœuvres
exactes qu'ils utiliseront dans le tour au début de celui-ci.
Actions de l'équipage : le vaisseau ne peut rien faire
sans que son équipage n'entreprenne une action pour le
diriger. Voilà pourquoi, quand le vaisseau accomplit une
manœuvre, chaque personnage y participant doit utiliser
VAISSEAUX
une action (peu importent les phases) pour la réaliser (sans
forcément effectuer de jet).
réduite de chaque manœuvre à laquelle il participera dans le
tour au début de celui-ci.
Exemple : l'officier tactique de l'USS Valiant, possède une initiative de 3.
Cela signifie qu'il peut effectuer trois actions par tour. Ainsi, même si le
Valiant posséde une initiative de 4, il ne pourra pas effectuer 4 manœuvres
tactiques par tour car son officier tactique n'est tout simplement pas assez
rapide pour toutes les accomplir! Il pourra cependant sans problème
accomplir trois manœuvres tactiques et une manœuvre de navigation car
on peut supposer que son navigateur aura au moins une action à lui
consacrer.
Un membre de l'équipage peut utiliser ses éventuelles
actions restantes pour agir dans le vaisseau (comme s'y
déplacer pour éteindre un incendie et revenir à son poste
pour le tour suivant) ou pour faire effectuer au vaisseau une
petite action suffisamment simple pour ne pas compter
comme une manœuvre, une telle action n'est pas défalquée
du total d'actions du vaisseau (encore une fois, l'initiative du
vaisseau ne sert que pour les manœuvres) mais bien de celui
du personnage (qui doit accomplir l'action).
Exemple : ce tour-ci, l'officier tactique du Valiant effectue une manœuvre
tactique, comme il possède une initiative de 3, il lui reste deux actions
dans le tour. Il peut donc par exemple en utiliser une pour scanner un des
vaisseaux ennemis, cela ne compte pas comme une manœuvre (c'est une
action très simple) et donc ne compte donc pas dans le total d'actions du
vaisseau (qui ne prend en compte que les manœuvres) mais bien dans
celui de l'officier tactique (qui l'effectue dans les faits).
Il utilise ensuite son action restante pour tirer avec son arme individuelle
sur un ennemi venant d’aborder la passerelle du Valiant : ce n’est, là non
plus, pas une manœuvre (car cela ne concerne pas du tout le vaisseau) ; il
s’agit juste d’une action individuelle entreprise par le personnage.
1 31
 SYSTÈMES PRINCIPAUX
En plus de leurs caractéristiques, les vaisseaux
possèdent différents sous-systèmes dont il faut tenir compte
de l'état. Ces systèmes sont les suivants :
• Armement : l’ensemble des armes, munitions et
appareillages permeant de les mere en œuvre.
• Boucliers : les systèmes de protection directe du
vaisseau.
• Opérations : les équipements permeant de
contrôler les autres systèmes.
• Propulsion : les éléments permeant au vaisseau
de se mouvoir.
• Senseurs : les appareillages du vaisseau permeant
la détection.
• Systèmes de survie : équipements régulant la
température, la pression, la qualité de l’air,
éventuellement la gravité artificielle etc.
FIABILITÉ
Chaque système principal possède un rang de fiabilité
allant de 1 à 5. Plus le rang est élevé, plus le système est
fiable, peut être possède-t-il plus de redondances ou est-il
fabriqué avec de meilleurs matériaux.
Le rang de fiabilité d'un système est utilisé pour
UP!System
certaines opérations à bord du vaisseau (voir plus loin),
ainsi pousser les moteurs sera plus facile sur un vaisseau
possédant des moteurs très fiables, peu enclins à tomber en
panne quand ils sont trop sollicités.
Test de panne : lorsque, pour une raison ou une autre,
un des systèmes principaux est en situation de
potentiellement tomber en panne (moteurs poussés trop
forts, armement surchargé etc.) un test de panne doit être
effectué.
On lance et garde un nombre de dés égal au rang de
fiabilité du système principal considéré contre une difficulté
moyenne. Si le test est raté, le système tombe en panne ou
se comporte anormalement.
1 32
DISTANCES
Afin de ne pas transformer les batailles spatiales en
wargame, on ne tient pas compte des positions relatives des
vaisseaux entre eux mais uniquement des distances les
séparant. Il existe cinq rangs de distance pouvant séparer
deux vaisseaux, ceux-ci sont utilisés notamment pour
l'armement. Ces cinq rangs sont les suivants :
• 1 : bout portant ;
• 2 : portée courte ;
• 3 : portée moyenne ;
• 4 : portée longue ;
• 5 : portée extrême.
ARMEMENT ET DÉGÂTS
Un vaisseau peut aaquer à l’aide de manœuvres
tactiques (cf. plus loin) permeant un jet d’aaque. Le
résultat de ce jet sera déterminé par les règles qui suivent.
Pénétration : chaque système d’arme d'un vaisseau
possède cinq valeurs de Pénétration notées sur 20 : une
pour chaque distance.
Exemple: une puissante torpille à plasma disposant d'une énergie
monstrueuse mais se dissipant rapidement pourrait avoir les
caractéristiques de pénétration suivantes: 16/10/4/2/0 de même qu'un
canon générique standard fiable et efficace à toutes distances pourrait être
plutôt 10/10/10/10/10.
Protection : la Protection d'un vaisseau va compter en
ceci qu'elle va permere de calculer la défense et la
résistance d'un vaisseau. La défense est le ND pour être
touché, la Résistance est soustraite de la pénétration de
l'arme avant évaluation des dégâts.
Exemple: la torpille à plasma précitée, si elle est tirée à bout portant fera
donc 16 points de dégâts, mais si elle rencontre une protection de rang 6,
elle n'en inf ligera que 10.
Dégâts : une fois la Résistance du vaisseau ôtée de la
pénétration de l'arme, ce qui reste de Pénétration est
soustrait à l'intégrité du vaisseau.
Chaque tranche entière de cinq points de Structure
perdue cause un dommage aux systèmes principaux du
vaisseau.
 Dommages aux systèmes principaux : en temps
normal, un système principal fonctionne à pleine efficacité.
Cependant, dans certains cas, les systèmes peuvent être
endommagés.
A chaque système principal est associé un compteur.
Sur ce compteur sont affichées des pénalités encourues pour
la perte de chaque rang de fiabilité. Chaque fois que le
système est endommagé, sa fiabilité est diminuée de 1.
and la fiabilité diminue, le vaisseau subit les pénalités
associées au rang actuel et à tous les rangs de fiabilité
supérieurs.
Exemple: L'USS Valiant possède des senseurs ayant un rang de fiabilité de
5. Une surcharge endommage ce système qui tombe donc à une fiabilité
de 4. Le Valiant subit donc la pénalité associée au rang 4 de fiabilité : -5 à
toutes les manœuvres.
En contraste, le Godhammer, pas vraiment conçu pour autre chose que le
combat. ne possède des senseurs n'ayant qu'un rang de fiabilité de 3. La
même surcharge fait passer son rang de fiabilité à 2, il subit donc les
pénalités des rangs 4 : -5 à toutes les manœuvres ; 3 : -1 à l'initiative du
vaisseau et 2 : -5 aux manœuvres tactiques
Pour déterminer quel système est touché lors d'un
dommage aux systèmes principaux, on utilise le tableau
suivant :
Boucliers : les boucliers d'un vaisseau commencent
avec une force de 10 : ils sont alors à 100% de leur capacité.
Chaque incrément obtenu sur un jet pour toucher (voir
manœuvres) réduit la force des boucliers de 1.
and la force des boucliers diminue, des pénalités
cumulatives s'appliquent au fonctionnement général du
vaisseau, au fur et à mesure que ses systèmes défensifs sont
surchargés, comme indiqué dans le tableau suivant :
Une fois les boucliers effondrés, la Résistance du
vaisseau tombe à 0.
DÉTECTION DE VAISSEAUX
Repérage : généralement, lorsqu'un vaisseau cherche à
en détecter un autre, il suffit que la personne en charge des
senseurs fasse un jet de la compétence systèmes avec un
ND égal à la Visibilité du vaisseau ciblé.
Lorsqu'un vaisseau est détecté, peu d'informations sont
initialement connues sur lui. Si le jet a été réussi avec au
moins un incrément, alors une information est connue en
plus de la position et de l'existence du contact.
Cee information peut prendre de nombreuses formes
(vitesse, classe du navire, taille, type d'armement, niveau des
boucliers etc.). Si davantage d'informations sont désirées, il
faut alors se livrer à une analyse.
Analyse : une fois qu'un contact est établi, un
personnage peut très bien effectuer un jet de la compétence
Systèmes avec pour ND la Visibilité du vaisseau. Il obtient
ainsi une information, plus une par incrément.
Situation : la situation extérieure peut grandement
modifier les capacités des vaisseaux à se détecter. Ainsi, un
vaisseau qui se cache dans une nébuleuse est beaucoup plus
difficile à débusquer.
Il est préférable de ne pas donner de système fixé pour
toutes les situations, le MJ reste seul juge des bonus/malus
à apporter.
VAISSEAUX
Senseurs passifs et actifs : les senseurs d'un vaisseau
peuvent être utilisés en mode passif ou actif.
Un vaisseau utilisant des senseurs passifs est beaucoup
plus discret mais reçoit moins d'informations de ses
senseurs. Lorsqu'il émet en actif cependant, ses capacités de
détection augmentent mais il est aussi beaucoup plus
aisément repérable.
En termes de jeu, le MJ reste seul juge des effets exacts
des senseurs actifs (tout comme dans le cas des situations).
Notamment du fait que dans certains cas les senseurs actifs
ne soient pas une bonne solution (proto-étoile à haute
énergie renvoyant les ondes des détecteurs).
Une bonne règle basique pourrait être qu'ils accordent
un bonus de 10 aux jets de détection et suppriment le bonus
d'un vaisseau en course silencieuse (voir section suivante)
tout en abaissant le ND de Visibilité du vaisseau de 10.
1 33
 UP!System

1 34
 OPÉRATIONS D’INGÉNIERIE
De nombreuses actions sont possibles aux ingénieurs à
bord de leurs navires. La plupart pourront être improvisées,
en terme de système, par le MJ. Voici cependant quelques
indications.
Transfert d'énergie : lorsqu'un des systèmes a perdu
de la fiabilité et est endommagé, un personnage peut tenter
de transférer de l'énergie d'un autre système pour le faire
fonctionner mieux. Le personnage s'occupant de cee tâche
doit réaliser, selon l'univers, un jet de Mécanique (s'occuper
des machineries du vaisseau) ou de Systèmes (tout est
contrôlé par une console sur la passerelle) d'une difficulté
moyenne et obtenir un nombre d'incréments égal à 5 – le
minimum de fiabilité des deux systèmes considérés.
Si le jet est réussi, le système détourné perd un rang de
fiabilité et le système recevant l'énergie en gagne 1.
La durée est de 10 minutes + 5 par incrément.
Recalibrer les senseurs : un personnage peut
recalibrer les senseurs d'un vaisseau, les rendant plus
capables de repérer certaines éléments mais moins efficaces
pour tous les autres.
Il s'agit d'un jet de Systèmes, Électronique ou
Mécanique, selon l'univers (faut-il régler les senseurs
manuellement ou non?) de difficulté moyenne, difficile ou
très difficile en fonction de la complexité à détecter
l'élément en question.
Une fois l'action réalisée, les senseurs doivent passer un
test de panne et, si réussi, le vaisseau obtient un bonus de
10 à ses jets visant à détecter l'élément ciblé et un malus de
10 pour tout le reste.
Course silencieuse : un vaisseau peut tenter d'être le
plus discret possible pour échapper à un poursuivant ou se
placer en embuscade. L'ingénieur de bord doit réaliser un jet
de Mécanique ou de Systèmes, en fonction de l'univers,
contre une difficulté moyenne pour rendre les machines
discrètes et limiter les flux d'énergie.
Le vaisseau obtient alors un bonus de 5 plus 5 par
incrément obtenu par l'ingénieur à son ND de visibilité.
Renforcer les boucliers : renforcer la force des
boucliers avant qu'ils ne s'effondrent. L'ingénieur de bord
effectue un jet de Mécanique ou Systèmes (selon l'univers)
contre un ND de 15 + 2 par point de force perdu par les
boucliers.
• Si le jet est réussi un bloc de dommage est affecté au
système propulsion et les boucliers gagnent un point
de force + 1 par incrément.
• Si le jet est échoué, le système bouclier prend un
dommage.
RÉPARATION DE VAISSEAUX
RÉPARATION HORS COMBAT
Ce type de réparation est de nature relativement
définitive et nécessite de placer l'appareil en mode « cale-
sèche », uniquement lorsque le vaisseau n'est pas en emploi
intense (maœuvres complexes, combat etc.).
Diagnostic : lors d'une panne, l'ingénieur de bord doit
effectuer un diagnostic du système afin de déterminer plus
précisément d'où vient le problème.
Chaque problème possède un rang d'échelle, allant de 1 à
5. Les problèmes de rang 1 sont mineurs, ceux de rang 5
sont très graves, impliquant des pans entiers du vaisseau. Le
MJ détermine le rang d'échelle du problème à sa
convenance, ce rang peut, par exemple, valoir 6 – le rang de
fiabilité actuel d'un système pour estimer les dégâts subits.
L'ingénieur doit alors effectuer une série de jets de la
compétence appropriée (généralement mécanique) contre
un ND de 5 + 5 fois le rang d'échelle. Chaque jet réussi est
ajouté aux précédents jusqu'à aeindre un résultat cumulé
de 50 fois le rang d'échelle. Chaque jet prend un temps
dépendant du rang d'échelle :
• Rang 1 : 1 minute.
• Rang 2 : 10 minutes.
VAISSEAUX
• Rang 3 : une heure.
• Rang 4 : une demie-journée.
• Rang 5 : une journée.
Le MJ est bien entendu libre de modifier ces règles (le
vaisseau peut par exemple posséder un système de
diagnostic informatisé aidant l'ingénieur en baissant le rang
d'échelle des problèmes).
Réparation : une fois le diagnostic effectué, les
réparations peuvent commencer.
L'ingénieur doit effectuer un jet de la compétence
appropriée (généralement Mécanique) contre un ND égal à
5 + 5 fois le rang d'échelle du problème, cee action prend
un temps égal à celui associé à ce rang d'échelle pour un
diagnostic.
Chaque fois que l'ingénieur réussit un tel jet, le système
principal réparé regagne un rang de fiabilité, il ne peut
remonter au dessus de sa fiabilité initiale et, s'il avait été
détruit, ne pourra jamais remonter au dessus d'une fiabilité
de 3.
1 35
 CONTRÔLE DES DÉGÂTS
L'ingénieur peut aussi effectuer des réparations rapides
en combat, celles-ci ne tiennent jamais très longtemps mais
peuvent permere à un système de rester fonctionnel le
temps de l’affrontement.
Un contrôle de dégâts réussi permet de faire regagner
un rang de fiabilité au système, il ne peut remonter au
dessus de sa fiabilité initiale et, s'il avait été détruit, ne
pourra jamais remonter au dessus d'une fiabilité de 3.
A chaque type de contrôle des dégâts est associé une
durée de réparation, un ND et un temps avant panne.
L'ingénieur doit effectuer un test de la compétence
appropriée contre le ND du contrôle tenté et le système doit
effectuer un test de panne au bout du temps avant panne ou
revenir à son état antérieur.
Rustine : c'est la technique la plus simple et la plus
rapide. L'ingénieur fait marcher le système par tous les
moyens possibles, en utilisant les mauvais composants ou
juste en tapant sur le système à réparer.
• ND : 20
• Temps de réparation : 1 phase.
• Temps avant panne : 1 tour.
Bricolage : l'ingénieur n'a pas le temps de vraiment
réparer le système mais peut au moins rapidement bricoler
UP!System
quelque chose pour le faire tenir.
• ND : 20
• Temps de réparation : 1 tour.
• Temps avant panne : 5 tours.
Contournement : l'ingénieur contourne proprement la
partie endommagée, elle ne fonctionne pas vraiment mieux
mais au moins le problème ne s'étend pas et il est possible
de contrôler le système quelque temps.
• ND : 25
• Temps de réparation : 5 tours.
• Temps avant panne : 30 tours.
Dépannage : l'ingénieur répare rapidement la panne,
en remplaçant quelques composants et en relançant la
machine. Cela prend plus longtemps mais c'est toujours
faisable dans le cas des combats ou des vaisseaux se
traquent durant des heures, par opposition aux véritables
réparations qui nécessitent que le vaisseau ne soit plus au
feu.
• ND : 30
• Temps de réparation : 30 tours.
• Temps avant panne : 100 tours.
TOUR DE COMBAT SPATIAL
Un combat spatial se déroule de manière un peu
différente d'un combat normal. Le tour comporte les étapes
suivantes :
• 1 - Cible principale : s’il s'agit du premier tour de
combat, chaque vaisseau en combat doit choisir une
cible principale. C'est par rapport à cee cible que
s’effectueront la plupart des manœuvres du vaisseau.
Un vaisseau ne peut changer de cible principale qu'en
utilisant la manœuvre de désengagement ou lorsque
1 36
sa cible principale est détruite ou se désengage.
• 2 - Choix des actions : chaque vaisseau choisit les
manœuvres qu'il va effectuer et l'ordre dans lequel il
va les effectuer sans connaître la décision des autres
vaisseaux.
• 3 - Initiative : chaque vaisseau détermine les phases
dans lesquelles il pourra agir en lançant autant de dés
que son rang d'initiative, ceci fonctionne comme un
jet d'initiative classique. Les membres de l'équipage
lancent aussi leur initiative mais en enlevant le
nombre d'actions qui sont réservées pour des
manœuvres. Les dés qu'ils lancent sont donc des
actions supplémentaires qu'ils pourront effectuer à
bord du vaisseau.
• 4 - Manœuvres : phase par phase, on effectue les
manœuvres des vaisseaux (et les actions de leur
équipage s'il y a lieu). Celles-ci peuvent être retardées
pour s'effectuer dans une phase ultérieure.
LES MANŒUVRES
Les manœuvres sont organisées par tiers. Les
manœuvres de tiers 2 sont plus difficiles que les manœuvres
de tiers 1 et ont souvent des pré-requis parmi elles. Les
manœuvres de tiers 3 sont complexes et généralement
entreprises par les meilleurs équipages.
Chaque manœuvre est d'un type particulier, pointant la
personne responsable de son accomplissement. Les
manœuvres de navigation sont effectuées par le pilote, les
manœuvres tactiques par l'officier tactique (artilleur ou
responsable des senseurs selon les cas) et les manœuvres de
commandement par le capitaine du vaisseau.
Dans le cas des petits vaisseaux le pilote doit tout faire
(avec éventuellement un copilote ou deux).
MANŒUVRES DE TIERS 1
Arrêt complet : le pilote se laisse poursuivre par le
vaisseau adverse et stoppe soudainement son propre navire.
Jusqu'à sa prochaine manœuvre de navigation, le vaisseau
gagne un bonus de 10 aux manœuvres tactiques
accompagné d'un malus de 10 à la défense. Cet effet n'est
évidemment pas cumulatif avec d'autres arrêts complets…
• Type : navigation.
• Prérequis : ne peut être utilisée après une aaque évasive, une
aaque rapide ou une manœuvre subspatiale.
• Durée : instantané.
• ND : 15
Balayage à faisceaux larges : l'artilleur oublie la
précision pour balayer tout l'espace autour de la cible. Il y a
plus de chances de toucher mais moins d'énergie
destructrice aeindra la cible au milieu de tout ce
gaspillage.
Le navire ouvre le feu sur sa cible principale. Pour
chaque malus de 2 infligé à la pénétration du système
d'arme, l'artilleur obtient un bonus de 5 au jet pour toucher
(maximum 15).
• Type : tactique.
• Prérequis : pas après une aaque évasive, une aaque rapide ou
une manœuvre d'axe Z.
• Durée : instantané.
• ND : défense de la cible principale.

Élargir la distance : le pilote écarte le vaisseau de
l'ennemi.
La distance entre le vaisseau et sa cible principale
augmente de 1 plus 1 par incrément.
• Type : navigation.
• Prérequis : -
• Durée : instantané.
• ND : 25
Esquive : le pilote effectue plusieurs manœuvres
dilatoires.
Cee manœuvre brise un verrouillage ennemi ou, s'il
n'y avait pas de verrouillage actif, ajoute 5 à la défense du
vaisseau +2 par incrément (uniquement par rapport à la
cible primaire) pour la durée du tour. Cee manœuvre ne
peut être effectuée plusieurs fois pour cumuler les bonus.
• Type : navigation.
• Prérequis : -
• Durée : instantané.
• ND : 25+2 par incrément obtenu par l'ennemi sur son verrouillage
s'il y a lieu.
Feu : le vaisseau fait feu avec l'un de ses systèmes
d'arme sur la cible principale.
• Type : tactique
• Prérequis : ne peut être utilisée après une aaque évasive, une
aaque rapide ou une manœuvre d'axe Z.
• Durée : instantané.
• ND : défense de la cible principale.
Réduire la distance : le pilote accélère et effectue une
série de manœuvres pour se rapprocher de l'adversaire. La
distance entre le vaisseau et sa cible principale se réduit de
1 plus 1 par incrément.
• Type : navigation.
• Prérequis : -
• Durée : instantané.
• ND : 25
Verrouillage : les senseurs du vaisseau ciblent
précisément l'adversaire et enregistrent ses trajectoires de
vol afin que les prochains coups soient mortels.
Le vaisseau obtient un bonus à ses prochains jets pour
toucher la cible principale égal à 5 + 2 par incrément
obtenu.
• Type : tactique.
• Prérequis : -
• Durée : tant qu'il n'est pas brisé par l'adversaire.
• ND : défense de la cible principale.
MANŒUVRES DE TIERS 2
Alignement de trajectoire : le pilote maintient
strictement l'alignement des deux navires, facilitant le
ciblage. Le vaisseau obtient un bonus de 10 à ses jets pour
toucher.
• Type : navigation.
• Prérequis : pas après une manœuvre d'axe Z.
• Durée : tant que la distance est maintenue.
• ND : défense de la cible principale + 10
Axe Z : le pilote effectue une complexe série de manœuvres
exploitant la nature tridimensionnelle du combat spatial.
Si la prochaine manœuvre du vaisseau est une
manœuvre de navigation, elle est effectuée avec un bonus
de 10. En outre, il est possible de diminuer la distance entre
le vaisseau et sa cible de 1 + 1 par incrément ou de briser un
verrouillage ennemi.
• Type : navigation.
• Prérequis : -
• Durée : instantané.
• ND : 25 + 2 par incrément obtenue par l'ennemi sur son
verrouillage s'il y a lieu.
Ciblage système : le vaisseau ouvre le feu sur un des
systèmes principaux de la cible principale.
Calculez les dégâts comme d'habitude, tous ceux qui
passent la Résistance de la cible ne sont pas infligés à
l'intégrité, au lieu de cela, chaque groupe de 3 points de
dégât fait perdre un rang de fiabilité au système ciblé.
• Type : tactique.
• Prérequis : verrouillage.
• Durée : instantané.
• ND : défense de la cible principale + 10.
Désengagement : le pilote manœuvre le navire de sorte
qu'il puisse échapper à l'ennemi.
VAISSEAUX
Le vaisseau peut soit échapper à la détection de l'ennemi
(et alors en profiter pour quier le champ de bataille à
moins qu'il ne soit détecté à nouveau entre temps), soit
changer de cible principale. Dans les deux cas, le vaisseau
subit un malus de 10 à sa prochaine manœuvre de
navigation.
• Type : navigation.
• Prérequis : -
• Durée : tant qu'il n'est pas brisé par l'adversaire.
• ND : 25 + 10 par ennemi.
Éperonnage : le pilote dirige le vaisseau droit sur la
cible pour l'éperonner. La cible principale et le vaisseau
subissent tous deux des dégâts égaux à la force des
boucliers plus la moitié de la structure restant à la cible.
• Type : navigation.
• Prérequis : distance = bout portant.
• Durée : instantané.
• ND : défense de la cible (avec d'éventuels bonus et malus en
fonction de la différence de taille et de manœuvrabilité entre les
deux vaisseaux).
Esquive soutenue : le vaisseau effectue de brutales et
complexes évolutions.
Cee manœuvre a les mêmes effets que l'esquive avec,
en plus, la possibilité d'augmenter ou diminuer la distance
entre le vaisseau et la cible principale de 1 par incrément.
• Type : navigation.
• Prérequis : -
• Durée : instantané.
• ND : 40
1 37
 Feu multiarmes : le vaisseau ouvre le feu sur la cible
principale avec plusieurs systèmes d'arme (potentiellement
tous).
• Type : tactique.
• Prérequis : verrouillage.
• Durée : instantané.
• ND : défense de la cible principale + 15.
Feu multicibles : le système d'arme ouvre le feu sur
plusieurs cibles avec un malus de pénétration de 5 cumulatif
pour chaque cible au delà de la première (qui est toujours la
cible principale).
• Type : tactique.
• Prérequis : toutes les cibles à la même distance à 1 rang près.
• Durée : instantané.
• ND : défense de la cible principale + 5 par adversaire
supplémentaire.
MANŒUVRES DE TIERS 3
Attaque évasive : augmente la distance de 1 et donne
un bonus de 15 à la prochaine manœuvre de navigation
(valable jusqu'à la prochaine action de la cible). L'officier
tactique a droit à un tir gratuit (dans la limite de ses propres
actions).
• Type : commandement.
• Prérequis : esquive ou esquive soutenue.
UP!System
Décélération spatio-temporelle : le vaisseau utilise sa
propulsion supra luminique pour freiner à rebours dans
l'espace-temps. La défense est augmentée de 10 (par rapport
à la cible primaire) pour le reste du tour, la distance entre le
vaisseau et la cible principale augmente de 1, le vaisseau est,
de plus, à l'arrêt complet, et en gagne les avantages et
désavantages.
• Type : commandement.
• Prérequis : esquive, alignement de trajectoire.
• Durée : spécial.
• ND : 40
Immelmann : le vaisseau effectue une version spatiale
plus complexe de la boucle d'Immelmann permeant à un
vaisseau poursuivi de se retrouver en situation de
poursuivant.
Si la prochaine manœuvre des vaisseaux ayant le
vaisseau joué comme cible principale est une manœuvre de
navigation ou une manœuvre tactique, celle-ci s'effectue
avec un malus de 10 ; de plus la distance entre le vaisseau et
sa cible principale diminue de 1.
• Type : commandement.
• Prérequis : réduire la distance et esquive soutenue.
• Durée : spécial.
• ND : 40

• Durée : spécial. Manoeuvre subspatiale : le vaisseau utilise sa

• ND : 40
Attaque rapide : le vaisseau fond sur sa cible et la
dépasse à toute vitesse, l'arrosant de tirs.
Le vaisseau a droit à une manœuvre multi-armes
gratuite (dans la limite des actions de l'officier tactique) et la
distance entre le vaisseau et sa cible principale augmente de
2.
• Type : commandement.
• Prérequis : le vaisseau doit se rapprocher de sa cible principale de
deux rangs en une seule manœuvre.
• Durée : instantané.
• ND : 40
propulsion supra luminique pour modifier légèrement la
vitesse de l'écoulement du temps autour de lui.
Le vaisseau obtient un bonus de 10 à sa défense durant
tout le tour et gagne une manœuvre tactique gratuite (dans
la limite des actions de l'officier tactique).
• Type : commandement.
• Prérequis : réduire la distance, verrouillage.
• Durée : instantané.
• ND : 60

Attaque totale : l'équipage lance le vaisseau dans un

enfer de manœuvres de vol totalement démentes et de feu à
outrance de toutes ses armes. Le vaisseau gagne une
manœuvre gratuite spéciale : feu multiarmes multicibles.
Cee manœuvre permet de tirer sur plusieurs cibles
avec plusieurs systèmes d'arme avec une mécanique
similaire aux manœuvres multiarmes et multicibles
classiques. Le ND se calcule de la même manière que pour
le feu multicibles.
• Type : commandement.
• Prérequis : verrouillage, alignement de trajectoire, distance = bout
portant ou distance courte.
• Durée : instantané.
• ND : 45

1 38
CHAPITRE XVIII : CYBERSPAC E
 CYBERSPAC E
Les règles de ce chapitre sont conçues pour permettre de gérer les hackers arpentant la réalité
virtuelle des réseaux mondialisés du f utur. Elles peuvent néanmoins, au moins partiellement, être
utilisées dans d'autres contextes. La vraisemblance a été recherchée mais elle a parfois du être
adaptée à la jouabilité ainsi qu'au respect des codes du genre Cyberpunk.
LEXIQUE
La complexité du cyberspace empêche d’aborder toutes
les notions « roleplay » qui l’entourent au fur et à mesure
de la présentation des règles, car ces notions font toutes
références les unes aux autres. D’où l’intérêt de les
présenter d’un bloc dès à présent afin que les termes soient
connus.
Gardez bien à l’esprit que ces règles sont génériques,
ainsi les termes peuvent varier avec les univers (ex : le
cyberspace est souvent appelé « Net » ou « Matrice » et les
hackers étaient originellement des « cow-boys » dans le
célèbre Neuromancien).
Abstraction/instanciation : un programme ou un
hacker n’ayant qu’une présence résiduelle dans le
UP!System
cyberspace est en mode abstrait. Par contre, lorsqu’il se
manifeste pour s’incarner visuellement dans une réalité
virtuelle, il est en mode instancié.
Avatar : le frontend d’une entité active sur le cyberspace
(ccybernaute ou démon). Il est particulièrement important car
c’est généralement la seule image qu’en auront tous ceux
qui interagiront avec celle-ci.
Connexion : aussi appelée datalink, il s’agit d’un canal
permeant de passer d’un serveur à un autre. Elles vont de
la petite connexion interne à un LAN à la massive infobahn
entre deux WAN, en passant par la liaison commune entre
LAN d’un même domaine. Chaque connexion possède des
caractéristiques rendant plus ou moins facile la
dissimulation de la trace.
Cyberdeck : un matériel complexe permeant au
hacker de mener ses diverses actions (invocation de démons,
transitoires d’intrusion etc.). L’équivalent, pour les
cybernautes ordinaires, étant le simple cybermodem.
Cybernaute : un utilisateur du cyberspace. Souvent
utilisé pour désigner un « innocent » ne s’adonnant qu’à
des actions légitimes, en opposition au hacker.
Cyberspace : un réseau mondial semblable à Internet
mais permeant de s’y connecter mentalement et offrant un
environnement en réalité virtuelle. Le cyberspace est divisé
en domaines (aussi appelés WAN et reliés les uns aux autres
par des infobahn), eux-mêmes divisés en localités (LAN), ces
dernières comprenant des serveurs. L’ensemble de ces
éléments constituant les réalités du cyberspace.
Le cyberspace apparaît à celui qui l’observe comme une
immense grille fluorescente sur fond noir, zébrée de lignes
scintillantes (les infobahn) reliant des sortes de grappes
luminescentes (les domaines). La grille est
1 40
tridimensionnelle : son relief représente la qualité de la
liaison de données (une infobahn traversant une zone de
connexion lente semblera arpenter une montagne, une
connexion rapide entre deux serveurs haute performance
sera courte et parfaitement plane).
Datalink : cf. connexion.
Datawall : un point d’accès sécurisé vers un serveur ou
un élément (fichier…) d’un serveur, évolution de l’antique
firewall. Le terme est donc parfois trompeur car il s’agit en
réalité souvent plutôt d’une sorte de porte que d’un mur.
Son frontend peut être celui d’un portail fortifié ou d’une
sorte de champ de force iridescent autour d’un fichier.
Démon : un programme autonome à la durée de vie
permanente (certains existant depuis les débuts du
cyberspace). Les démons vont du plus simple (programme
« portier » chargeant les données à l’entrée d’un domaine)
au plus complexe (programme « tueur » conçu pour
infiltrer un serveur en se faisant passer pour un utilisateur
humain afin d’y aeindre un cybernaute connecté et de le
flatliner).
Domaine (WAN) : Wide Area Network, un réseau de
grande taille et composé d’un certain nombre de localités
hétérogènes. La réalité de chaque domaine possède un
frontend général lui donnant un aspect visuel relativement
cohérent au plan de l’environnement (ex : collines
enneigées, cité futuriste… mais chaque localité et serveur
possédant son apparence unique).
Les WAN correspondent à des zones géographiques du
meatspace, ce qui permet aux ordinateurs formant cee
réalité de la générer ensemble car ils sont relativement
proches (la masse de données d’une véritable réalité
virtuelle étant colossale) ; mais il est possible d’imaginer des
domaines relativement modestes ne répondant pas à cee
règle (une mégacorporation pourrait créer un petit domaine
réparti sur ses serveurs aux quatre coins du globe). Au plan
du cyberspace ils correspondent à des sortes de « villes ».
En dehors des domaines il n’est rien d’autre que le
cyberspace vide et les infobahn dit-on. Mais de folles
rumeurs circulent sur des domaines pirates reliés par des
connexions lentes (hors infobahn) et dominés par des
groupes terroristes ou des IA démentes.
Flatline : encéphalogramme plat, la mort cérébrale
(coma profond ou mort plus ou moins rapide). Guee le
hacker affrontant un securom NOIR. Nul n’en réchappe,
même s'il y aura toujours des rumeurs de hackers s’en étant
sortis de façon plus ou moins folklorique (voire ayant vu
leur esprit se séparer de leur corps et résider de façon
permanente dans le cyberspace).

Frontend : désigne l’apparence d’une entité
(p
programme, fichier, cybernaute…) ou d’une réalité (d domaine,
LAN ou serveur). Il peut varier du plus simple (le
programme apparaît comme un flot de 0 et de 1) au plus
complexe (environnement photoréaliste).
Le frontend d’une réalité va dans certains cas influencer
celui des entités qui l’arpentent, sauf si celles-ci font un
override (par exemple, une réalité avec un thème asiatique
habillera ses cybernautes de kimono, sauf si l’un d’entre eux
souhaite conserver spécifiquement son apparence de Rambo
ou de Père Noël).
Hacker : un cybernaute ne se contenant pas d’être un
simple utilisateur mais meant en œuvre des programmes
pour s’infiltrer dans des réalités privées et y mener des
actions délétères (black hat : vol de données, déploiement
de virus etc.), pour défendre celles-ci (white hat) ou les deux
(grey hat, assez opportunistes).
ICE : Intrusion Coutermeasure Electronics, des démons
de défense d’un serveur conçus pour repousser ou éliminer
les intrusions.
Infobahn : les « autoroutes de l’information », aussi
appelées dorsales ou backbone. Ces connexions à forte
capacité relient les domaines entre eux. Elles apparaissent
constellées de petits points lumineux en mouvement rapide
représentant les paquets de données les traversant. Afin de
respecter le degré de compression nécessaire à leur
fonctionnement, on ne peut les emprunter qu’en mode
abstrait.
Instalgos : les algorithmes d'instanciation, la base de la
réalité virtuelle. Le cyberspace est intégralement construit
sur cee technologie avancée permeant de produire
dynamiquement des représentations visuelles d’objets
informatiques. Ils ne peuvent suffire en soit, d’où la
nécessité de créer des frontend pour chaque réalité, mais ils
sont indispensables.
Leurs valeurs par défaut sont connues de tous les
cybernautes, qui peuvent les contempler dès qu’un élément
pour lequel aucun frontend spécifique n’a été défini entre
dans leur champ visuel.
LAN : cf. localité.
Localité (LAN) : Local Area Network, un réseau de
petite taille, composé de serveurs. Si les domaines sont des
sortes de « villes », les localités en sont les quartiers.
Généralement les LAN sont possédés entièrement par un
seul groupe (ex : réseau d’une corporation ou d’une
municipalité). Leur apparence est donc bien plus cohérente
(ex : rue bordée de bâtiments de style asiatique pour une
corporation japonaise) que celle d’un domaine. Mais ce n’est
pas une règle absolue : divers hackers peuvent combiner
leurs serveurs pour former un domaine hétéroclite (et
souvent dangereux!).
Un LAN peut avoir un accès public ou privé (même s'il y
aura généralement au moins un serveur public présentant
une façade « officielle » aux cybernautes) mais il sera
généralement connu et visible au plus grand nombre sur le
WAN. Mais dans chaque WAN on trouvera toujours la
rumeurs de LAN ou sous-LAN occultes contenant soit de
noirs secrets soit « the place to be » pour les hackers en
puissance.
Meatspace : le monde réel, en dehors du cyberspace.
Certains prétendent même qu’il possède encore un intérêt.
Ordinosaure : matériel se connectant au cyberspace en
mode « legacy », sans réalité virtuelle (ex : via clavier et
écran, comme à notre époque). Par extension, opérateur
d’un tel matériel. Bien moins efficace, mais aussi plus sûr
(personne ne peut aaquer le corps inerte d’un tel hacker et
les securom ROUGE et NOIR n’ont aucun effet).
Programme : un élément non statique (i.e.
accomplissant des actions) présent dans une réalité virtuelle.
Il en existe deux types : les transitoires et les démons.
Réseau : une réalité de grande taille, sorte de « région »
ou « sous-région » du cyberspace dont l’apparence visuelle
est relativement cohérente. Un réseau peut être un domaine
(WAN) ou une localité (LAN).
Réalité (virtuelle) : généralement simplement appelée
« réalité », il s’agit d’un lieu du cyberspace (un réseau ou un
serveur). C’est donc un environnement visuel contigu
CYBERSPAC E
constitué physiquement d’ordinateurs fonctionnant
ensemble pour produire cee représentation. Une réalité
grouille généralement d’activité : elle est arpentée par de
nombreux démons et cybernautes occupés à leurs diverses
tâches.
Si une bonne partie de l’allure d’une réalité est définie
par ses créateurs via des travaux de frontend, il est
pratiquement impossible de créer une véritable réalité
virtuelle complète à la main. C’est pourquoi toutes les
réalités sont assises sur les instalgos.
Securom : « security Read Only Memory », désigne le
niveau de sécurité d’un programme (IICE ou transitoire) ou
d’une réalité. Il peut prendre les valeurs suivantes :
• GRIS : détection et alerte uniquement ;
• JAUNE : anti-programme, détruit les démons et les
transitoires ;
• ORANGE : anti-système, aaque le matériel d’un
hacker ;
• ROUGE : anti-personnel, cause des dégâts au
système nerveux ;
• NOIR : létal, flatline, des rumeurs parlent aussi
d’effacement de mémoire et de lavage de cerveau.
Serveur : le plus petit niveau de réalité. Pour reprendre
la métaphore des villes, un serveur est un petit bâtiment ou
une sorte « d’étage » d’un gros bâtiment. Les corporations
enfilent généralement les serveurs les uns après les autres
(d’où la notion d’étage), les plus sensibles étant situés plus
loin dans la chaîne et nécessitant de traverser les autres au
préalable (de l’extérieur, ils peuvent ressembler à des sortes
de « tour » avec un unique point d’entrée, le datawall du
premier serveur). L'équivalent d'une « pièce » dans un
serveur est appelé répertoire.
1 41
 Chaque serveur possède une identité visuelle forte (le
site de la monarchie britannique pourrait, par exemple,
ressembler à un château fort médiéval défendu par des ICE
à tunique rouge et chapeau en poil d’ours).
Répertoire : sous-division d'un serveur ne constituant
pas une véritable réalité séparée. La sécurité est
généralement à l'échelle des répertoires : c'est là que l'on
trouve les fichiers surveillés par les ICE et autres
programmes securom exécutés par le système.
Trace : piste pouvant être remontée pour révéler les
activités d’un hacker, voire la localisation géographique de
son corps (potentiellement inerte).
Transitoire : un programme se terminant à l’issue
d’une tâche unique. Souvent lancé par un hacker via son
cyberdeck.
WAN : cf. domaine.
COMPÉTENCES DÉDIÉES
Selon le niveau d’importance du cyberspace dans votre
campagne vous, serez amené à plus ou moins détailler les
compétences à mere en œuvre pour y agir. Tout le système
présenté dans les pages qui suivent peut fonctionner
UP!System
uniquement avec la compétence Informatique ; cependant,
si les hackers occupent une place de premier plan dans
votre univers, il est préférable de convertir cee
compétence en un véritable domaine comprenant les
compétences suivantes :
• Admin : la capacité à utiliser les ressources d’un
système d’exploitation, à gérer le fonctionnement de
programmes (comme automatiser leur lancement) et à
exploiter une infrastructure informatique (comme une
base de données ou une architecture de réseau). Cee
compétence ne permet pas de réellement programmer
mais s’intéresse à tout ce qui se passe autour de cee
activité (un excellent programmeur ne saura pas
forcément comment rendre son application installable
et exploitable sur tous les environnements). Cee
compétence est limitative pour toutes les actions
entreprises à l’intérieur d’un serveur
Exemple : un hacker infiltré dans un serveur cherchant à décrypter un
fichier avec un rang 5 en Crypto verra sa compétence limitée à son rang 3
d’Admin.
• Backend : cee compétence permet de programmer
le « fond » d’une application : sa logique métier.
L’emploi de Backend seule ne permet que de créer des
programmes sans aucun élément graphique.
• Crypto : cee compétence permet de crypter et
décrypter des données ainsi que de percer les
datawall.
• Frontend : cee compétence permet de
programmer la « forme » d’une application : son
interface et son apparence. L’emploi de Frontend
seule permera de créer des programmes
visuellement complexes mais largement statiques.
À noter que ces compétences ne sont en rien spécifiques
au cyberspace : elles peuvent très bien être employées pour
1 42
de l'informatique non-virtuelle et/ou hors-réseau.
AGIR DANS LE CYBERSPACE
Temporalité : du fait de l’absence de nécessité de
coordonner ses membres ou des limitations du monde
physique, le temps s’écoule environ deux fois plus vite dans
le cyberspace. En terme de jeu cela signifie que l’on
intercale un tour spécifique aux actions effectuées dans le
cyberspace après chaque tour normal (dans lequel sont
effectuées des actions à la fois dans le meatspace et le
cyberspace).
Exemple : N0life, hacker de son état et Angela Deth, la techno-samurai,
infiltrent une corporation. N0life se connecte à un serveur pour y
récupérer des données sensibles quand, soudain, des gardes les aaquent.
Lors du premier tour Angela Deth et les gardes agissent dans le meatspace
pendant que N0life agit de son côté dans le cyberspace. Le second tour est
réservé au cyberspace : N0life y affronte ICE et datawall tandis que les
gardes et Angela Deth n’agissent pas.
Matériel : agir dans le cyberspace nécessite de s’y
connecter via un cyberdeck. Un cyberdeck possède un rang
en fonction de la qualité de connexion offerte et de sa
puissance de traitement :
• Rang 1, ordinosaure : connexion en mode legacy via
écran et clavier. Un tel cyberdeck impose à son
utilisateur d’agir selon la temporalité du meatspace
(étant donc à la merci des autres cybernautes et ICE
un tour sur deux).
• Rang 2, ‘trodes : connexion sans port d’interface
biologique, par des électrodes placées sur les tempes.
L’utilisateur voit le cyberspace comme brumeux et ses
actions y sont plus imprécises, comme dans un rêve.
Ce type de dispositif est généralement un matériel
d’appoint pour amener des non-hackers dans le
Cyberspace ou un dispositif pour le grand public,
agissant principalement en consultation.
• Rang 3-5, port d’interface : les véritables cyberdeck,
se connectant via un implant cybernétique
directement au tronc cérébral de leur utilisateur, par
câble ou réseau sans fil.
Sauf cas particulier (dispositif implanté, de petite taille
car spécialisé ou peu cher car grand public), un cyberdeck
peut émuler le mode legacy et permet à son utilisateur de
protéger sa cervelle en se connectant de façon jurassique au
réseau.
Commandes virtuelles : dans le cyberspace, les
actions sont appelées commandes et fonctionnent de façon
similaire aux actions du meatspace, mais les règles de calcul
sont modifiées de la façon suivante :
• Base d’initiative : celle-ci ne se calcule plus à partir
de la Coordination mais avec le rang du cyberdeck
employé. Le bonus d’initiative reste basé sur le
Mental.
• Vitesse de base : on ne la calcule plus à partir de la
Coordination et du Physique mais plutôt en effectuant
la somme du Mental et du rang du cyberdeck. Les
distances ne sont pas exprimées en mètres mais vont
plutôt dépendre d’autres considérations (bande
passante locale, compression des données…) liées à la
réalité dans laquelle se déroule la scène.
 La plupart des commandes interagissent avec des objets
informatiques (accéder à un fichier, communiquer avec un
démon etc.). Dès qu’une commande nécessite plus qu’une
simple copie, lecture ou envoi d’informations (décrypter
une donnée, aaquer l’intégrité d’une ICE etc.), la
commande nécessite un jet de la compétence adéquate et
doit s’appuyer sur un programme (cf. section dédiée).
Exemple : N0life possède une initiative virtuelle de 3, il accède d’abord à
un premier fichier non-protégé lui indiquant la cartographie du serveur de
la corporation, ceci le renseigne sur la localisation des données cryptées
qu’il souhaite dérober. Cela compte comme une commande mais ne
nécessite pas de jet particulier. Il utilise sa deuxième commande pour se
déplacer en sprintant virtuellement pour aeindre l’emplacement de son
objectif, ceci ne nécessite toujours pas de jet. Une fois devant le fichier
crypté, il doit briser l’encryption de celui-ci ; ceci nécessite l’emploi de la
compétence Crypto, adossée à un programme adapté, ce sera une
troisième commande.
N0life possède un rang 4 dans sa compétence Crypto mais, comme il agit
au sein d'un serveur (il ne décrypte pas la donnée tranquillement chez lui),
toutes ses commmqndes sont limitées par son rang dans la compétence
Admin, qui est de 3. Il agira donc avec une compétence Crypto limitée au
rang 3.
Combat virtuel : lors des combats contre d’autres
hackers ou contre des démons ou des ICE, comme toutes les
actions, les aaques sont des commandes devant s’appuyer
sur des programmes. La défense se calcule à partir du rang
EMPLOI DES PROGRAMMES
Fonctionnalités : un programme possède des
fonctionnalités dotées chacune d'un rang noté sur 5. Chaque
fonctionnalités dote son programme de certains effets. La
plupart des programmes implémentent une combinaison de
fonctionnalités standards (décrites dans la liste de la section
dédiée, plus loin).
À chaque fonctionnalité est associé une compétence. Il
s'agit de la compétence utilisée pour la mere en œuvre.
Exemple : N0life cherche à décryper un autre fichier, il possède un
programme doté de la fonctionnalité « cracker » (aidant justement à
décryper les fichiers avec la compétence Crypto) le ND est estimé par le
MJ, éventuellement à l'aide de la règle des datawalls (cf. plus loin).
Mode de lancement : un programme peut être
employé de façon autonome (il est alors utilisé comme une
compétence par un démon, cf. section dédiée) ou
directement, sous la forme d’un transitoire, par un hacker
qui l’exécute via son cyberdeck.
Programme improvisé : si un hacker ne possède pas
de programme dédié à la commande qu’il souhaite effectuer,
son jet subit un malus de 5 (il doit l’improviser à partir de
commandes standards) et il est considéré comme usant d’un
programme à fonctionnalité unique de rang 1.

CYBERSPAC E
Exemple : N0Life, après l'exécution de son cracker, se fait aaquer par
du cyberdeck et pas de la Coordination. surprise par une ICE qu’il n’avait pas détecté. Il utilise une commande
Lorsqu’un personnage est touché par un programme pour tenter de la neutraliser avec un programme agresseur utilisant la
d’aaque, il lui est possible d’exécuter une parade virtuelle : fonctionnalité « bourreau ». La compétence associée est Backend, mais il
celle-ci s’effectue avec la compétence Admin (le personnage n’a pas de programme préparé pour ce faire : il effectue donc un jet de
Backend avec un malus de 5.
se protège par des datawall et des mécanismes de restriction
d’accès).
Un démon ne possédant pas de programme dédié à une
Mode abstrait/instancié : la plupart des actions sont commande ne peut tout simplement pas l’effectuer du tout.
effectuées dans le cyberspace en mode instancié : Les programmes n'improvisent pas.
l’utilisateur apparaît dans la réalité virtuelle et la vit comme
s’il s’agissait du monde réel, son corps gisant inerte,
quelque part, relié à un port de connexion.
Un utilisateur peut néanmoins passer en mode abstrait :
il visualise alors le cyberspace comme une sorte de réalité
augmentée intangible apparaissant aux limites de son
champ visuel. Cela lui permet de garder le contrôle moteur
de son corps et d’effectuer des actions simples (comme se
déplacer, parler, ouvrir une porte ou lire un fichier) dans le
meatspace tout comme dans le cyberspace. C’est la
temporalité et l’initiative du meatspace qui est employée.
Dès que le personnage souhaite effectuer une action
complexe (généralement nécessitant un jet), il doit rejoindre
complètement l’espace où celle-ci s’effectue (se débranchant
pour agir dans le meatspace ou s'instanciant dans le
cyberspace).
Exemple : après avoir aeint son objectif, N0Life passe en mode abstrait.
Ses sens du meatspace lui reviennent et il peut désormais s'y mouvoir.
Angela Deth a achevé de vaincre les gardes et les deux mercenaires
continuent leur mission ensemble dans les couloirs de la corporation,
N0life conservant une connexion sans fil avec le serveur. Lorsque ses
compétences sont requises, comme lorsqu’il faut ouvrir une porte via le
système centralisé de la mainframe corporatiste, N0life s’instancie tandis
qu’Angela Deth monte la garde pour protéger son corps inanimé.

1 43
 Caractéristiques des démons : comme tout
programme, un démon possède un certain nombre de
fonctionnalités, chacune dotée d’un rang. Les démons sont
cependant des PNJ autonomes. Tout démon est doté d’un
rang, qui est égal à celui de sa fonctionnalité la plus élevée.
Lorsqu’un démon agit, il doit utiliser une de ses
fonctionnalités (il ne peut pas improviser un programme).
Les caractéristiques employées sont alors particulières : le
trait est égal au rang du cyberdeck d’exécution, le domaine
est égal au rang du démon et la compétence égale au rang
de la fonctionnalité employée.
La défense d’un démon se calcule elle-aussi à partir de
son unique trait, le rang du cyberdeck. Il en va de même
pour sa base d'initiative, le bonus d'initiative étant dérivé du
rang du démon.
Un démon possède une valeur d’iintégrité, représentant
sa résistance aux securom. Celle-ci est égale au double de
son rang.
Les ICE ne sont pas exécutées sur un cyberdeck, leur
rang de trait est calculé en fonction du niveau de sécurité de
leur serveur (cf. plus loin).
Invoquer un démon est une commande, tout comme
exécuter n'importe quel programme.
Charge système : un cyberdeck peut contenir un
nombre pratiquement infini de programmes, mais il ne peut
UP!System
suivre l’exécution que d’un nombre limité d’entre-eux à la
fois. Le valeur de charge système d’un cyberdeck se calcule
de la façon suivante :
Charge système = 5 × rang + 5.
Chaque rang de fonctionnalité ou de frontend en cours
d’exécution fait diminuer la charge système disponible de 1.
Lorsque la charge système est insuffisante pour lancer un
nouveau programme, celui-ci ne peut démarrer. La charge
système est généralement surtout constituée de démon (qui
restent en exécution de façon permanente), mais si la
charge disponible restante devient trop basse, alors certains
gros transitoires ne pourront se lancer.
Localité des références : un programme ne peut
s'exécuter que sur un serveur. Dès qu'un personnage
traverse une connexion quelconque, ses programmes,
démons y compris, cessent. Il lui faut donc les relancer à
chaque entrée dans un serveur, ce qui peut prendre du
temps et le laisser vulnérable à la détection ou l'aaque par
des défenses déjà préparées.
LISTE DES TYPES DE
FONCTIONNALITÉS
Les fonctionnalités décrites ci-après sont les plus
standards. Rien n'interdit aux joueurs d'en créer de
nouvelles, le MJ est seul juge.
INTRUSION ET SÉCURITÉ
Arsène (Frontend) : permet d’imiter un frontend
(donnant une apparence inoffensive à un programme
d’intrusion ou à son propre avatar pour infiltrer un
serveur). Le rang du frontend ciblé doit être inférieur à celui
du programme, dont le double est ajouté en bonus au jet.
Cracker (Crypto) : permet de décoder un fichier. Le
1 44
double du rang est ajouté en bonus au jet de décryption
effectué.
Devin (Crypto) : permet de détecter si un frontend
(avatars compris) est une copie d’un autre ou une
contrefaçon (hacker déguisé en démon de gestion du
serveur par exemple). Le double du rang du programme est
ajouté en bonus au jet.
Grimoire (Admin) : permet de rechercher un fichier ou
une entité dans le serveur local. Le double du rang est
ajouté en bonus au jet.
Masse (Crypto) : permet de briser un datawall. Chaque
utilisation soustrait son rang (+1 par incrément) à l’intégrité
de la cible.
Ninja (Admin) : dissimule une entité (programme,
avatar, démon etc.), le double du rang est ajouté en bonus au
jet.
Réplicateur (Admin) : rend plus complexe le traçage
du cyberdeck à travers la dernière connexion traversée. Le
double du rang est ajouté en bonus au jet.
Scrambler (Crypto) : encode un fichier. Le résultat du
jet est le ND à aeindre pour décrypter, le double du rang
du programme y étant ajouté en bonus.
SECUROM
Bourreau (Backend) : fonctionnalité d’aaque de
securom JAUNE. Détruit les démons : chaque utilisation
soustrait son rang (+1 par incrément) à l’intégrité de la
cible.
Braindead (Backend) : fonctionnalité d’aaque de
securom NOIR. Exploite les ressources de la connexion
synaptique profonde pour aaquer directement le système
nerveux. De plus cee fonctionnalité empêche un hacker de
se déconnecter (sauf si on le débranche dans le meatspace)
sauf sur une réussite de parade d'Admin. Les effets
dépendent du rang du programme.
• Rang 1 : l’utilisateur subit aussi un nombre de points
de dégât chocs égal à 5 + 5 par incrément obtenu.
• Rang 2 : comme le rang 1 mais les dégâts sont
physiques car l’aaque dérégule le fonctionnement
des organes vitaux (rythme respiratoire et cardiaque).
• Rang 3 : comme le rang 2, mais l’utilisateur doit
réussir un jet d’absorption contre un ND moyen en
obtenant autant d’incréments que ceux obtenus sur le
jet d’aaque, sinon l’essentiel de ses fonctions vitales
s’arrêtent et il entre en agonie.
• Rang 4 : à ce stade le programme peut effacer des
souvenirs. Les modalités et nombre d’incréments
obligatoires sont à définir par le MJ en fonction de
l’importance de ceux-ci.
• Rang 5 : comme le rang 4 mais au lieu d’effacer des
souvenirs, ceux-ci peuvent être modifiés et de
nouveaux souvenirs implantés, jusqu’à altérer
profondément la personnalité.
 Chien de garde/cerbère (Admin) : fonctionnalité
d’alerte cherchant à couper automatiquement les
connexions non-autorisées. Il s’agit d’un securom GRIS. Ce
programme cherche avant tout à protéger le serveur le plus
vite possible, mais ne permet pas d’identifier la menace et
de contrer une future intrusion. Contrairement au cerbère,
le rang n’est pas ajouté en bonus au jet de détection mais
lors de la tentative de déconnexion, la cible peut effectuer
un jet d’Admin contre un ND égal à 5 × le rang de ce
programme + 5 pour rester connectée (ceci nécessite une
commande disponible, stockée ou éventuellement sur
interruption).
Chien de garde/lévrier (Admin) : fonctionnalité
reniflant la trace d’un cyberdeck à travers la dernière
connexion que celui a traversé. Il s’agit d’un securom GRIS.
Le double du rang est ajouté en bonus au jet.
Chien de garde/pit-bull (Admin) : fonctionnalité
d’alerte détectant les intrusions non-autorisées à proximité
(dans un répertoire de serveur). Il s’agit d’un securom GRIS.
Le rang est ajouté en bonus au jet de détection. Ce
programme vise davantage à affronter l’intrus qu’à
l’empêcher de nuire.
Flashball (Backend) : fonctionnalité d’aaque de
securom ROUGE. Cherche à directement infliger des dégâts
à un utilisateur. De plus cee fonctionnalité empêche un
hacker de se déconnecter (sauf si on le débranche dans le
meatspace) sauf sur une réussite de parade d'Admin. Les
effets dépendent du rang du programme :
• Rang 1 : l’utilisateur est aeint de spasmes qui
réduisent son initiative totale de 1 + 1 par incrément
obtenu.
• Rang 2 : comme le rang 1 mais l’utilisateur subit
aussi un nombre de points de dégât chocs égal à 5 + 5
par incrément obtenu.
• Rang 3 : comme le rang 2, mais l’utilisateur est
étourdi durant un nombre de phases égal à 1 + 1 par
incrément obtenu sur le jet.
• Rang 4 : comme le rang 2, mais l’utilisateur est
plongé en inconscience automatique pendant un
nombre de tour égal à 1 + 1 par incrément obtenu. La
connexion n’est pas forcément interrompue et peut
être tracée pendant ce temps.
• Rang 5 : comme le rang 4 mais l’inconscience est
comptée en heures, pas en tours.
Fusible (Backend) : il existe une variation de ce type
de fonctionnalité pour chaque programme d’aaque (fusible
anti-krash, fusible anti-braindead etc.). Le securom est celui
du programme contre lequel le fusible protège. Exécuter ce
programme conère à une entité (utilisateur ou démon) un
degré de protection égal au rang du programme + 1 par
incrément obtenu.
Lorsque le bénéficiaire du fusible est touché par le
programme contre lequel il protège, le rang du programme
aaquant est réduit du degré de protection (jusqu’à 0 si
nécessaire). Si tout le degré de protection n’a pas été utilisé,
le reliquat pourra être utilisé pour protéger, au moins
partiellement, d’une prochaine aaque.
Méphisto (Backend) : fonctionnalité d’aaque de
securom ORANGE, corrompt le système d’un cyberdeck
pour le rendre inopérant. Les effets dépendent du rang du
programme :
• Rang 1 : le cyberdeck est gelé, l’utilisateur ne peut
exécuter aucun programme durant un nombre de
phases égal au nombre d’incréments obtenus.
• Rang 2 : comme le rang 1, mais en plus un nombre
de programmes du cyberdeck égal au nombre
d’incréments obtenus s’effacent et ne peuvent plus
être utilisés.
• Rang 3 : comme pour le rang 1 mais la totalité des
programmes du cyberdeck sont effacés et le système
de celui- devra être complètement réinstallé pour
pouvoir en accepter de nouveaux.
• Rang 4 : comme pour le rang 3 mais les démons
actuellement actifs du hacker sont copiés sur le
serveur et se retournent contre lui.
• Rang 5 : l’effet est très subtil : le cyberdeck est
corrompu de façon discrète. Les effets peuvent varier
mais il peut contenir un traceur, un virus se répandant
automatiquement parmi ses contacts, un démon
faisant échouer les programmes lorsque le personnage
CYBERSPAC E
s’aaque à l’entité ayant infecté le deck etc.
Snowcrash (Backend) : fonctionnalité d’aaque de
securom ORANGE, génère des perturbations électriques
dans le cyberdeck de la cible, les effets dépendent du rang
du programme :
• Rang 1 : le cyberdeck a des ratés, l’utilisateur et ses
démons subissent un malus de 5 à toutes leurs
commandes durant un nombre de phases égal à 1 + 1
par incrément incrément obtenu.
• Rang 2 : comme le rang 1, mais le signal du
cyberdeck est instable et l’utilisateur ne peut traverser
aucune connexion pendant un nombre de tours égal à
1 + 1 par incrément obtenu.
• Rang 3 : le cyberdeck redémarre et sera inutilisable
pendant un nombre de phase égal à 1 + 1 par
incrément obtenu . La connexion est perdue.
• Rang 4 : comme le rang 3 mais le cyberdeck est
physiquement endommagé et va nécessiter un
nombre d’heures de réparation égal à 1 + 1 par
incrément obtenu.
• Rang 5 : le cyberdeck est physiquement endommagé
comme pour le rang 4, mais les chocs électriques
aeignent l’utilisateur, qui subit un nombre de points
de dégâts choc égal à 3 + 3 par incrément obtenu.
1 45
 UP!System

1 46
 DIVERS
Contrôle système (Backend) : permet de contrôler un
système connecté au réseau (porte, caméra etc.). Le double
du rang est ajouté en bonus au jet.
Heuristique (Crypto) : permet d’endommager ou
corrompre un fichier ou des données. Le double du rang est
ajouté en bonus au jet.
Parité (Crypto) : permet de réparer un fichier
endommagé ou de reconstruire des données parcellaires. Le
double du rang est ajouté en bonus au jet.
Restauration système (Admin) : permet de redonner
de l’intégrité à un démon ou un datawall. Chaque utilisation
reconère son rang (+1 par incrément) à l’intégrité de la
cible.
Utilitaires (variable) : de nombreux autres
programmes peuvent exister pour des objectifs spécifiques
de scenario, comme une encyclopédie, un système de
régulation pour des machines etc.
Le MJ reste seul juge des rangs nécessaires.
CRÉATION DE PROGRAMMES
Durée de travail : il s’agit du temps de travail
nécessaire pour réaliser un élément (fonctionnalité de
backend ou frontend), en fonction du rang de celui-ci :
• Rang 1 : 1 minute ;
• Rang 2 : 1 heure ;
• Rang 3 : 1 jour ;
• Rang 4 : 1 semaine ;
• Rang 5 : 1 mois.
La durée de travail totale est doublée pour les démons.
Jets d’écriture : la réalisation d’un programme consiste
à créer son backend et, éventuellement, un frontend avec les
compétences de même nom. Ces deux éléments applicatifs
devant être réalisés séparément. Chacun par un jet
d’écriture de la compétence appropriée.
La difficulté de base est facile dans le cas d’un
transitoire et difficile dans le cas d’un démon.
Dans tous les cas un personnage ne peut réaliser un
élément supérieur de plus d’un rang à celui de sa
compétence.
Le nombre d’incréments à obtenir peut s’avérer très
élevé (cf règles détaillées, plus loin), aussi peuvent-ils être
accumulés sur plusieurs jets : à l’issue de chaque durée de
travail totale, si le ND de base est aeint, on compte le
nombre d’incréments obtenus. Si celui-ci est suffisant, le
programme est terminé ; sinon il faut effectuer un nouveau
jet prenant la même durée, et ainsi de suite.
Constituer le backend : le backend d’un programme
possède une ou plusieurs fonctionnalités. Dans le cas d’un
transitoire, on associe souvent à un programme principal un
sous-programme permeant de le rendre furtif afin de
l’exécuter discrètement. Les démons les plus autonomes,
quant à eux, ont souvent plusieurs fonctionnalités pour
faire face à diverses situations.
Le jet d’écriture d’un backend nécessite d’obtenir autant
d’incréments que la somme des rangs de fonctionnalités. La
durée de travail totale égale à la somme des durées de
travail de chaque fonctionnalité.
La compétence à employer est toujours Backend, y
compris quand les fonctionnalités sont assises sur d'autres
compétences (l'écriture du code métier d'un programme
préparé est d'abord un travail de backend, le développeur
emploie des librairies standard pour les fonctionnalités qu'il
maîtrise moins).
Exemple : N0Life possède un rang 4 dans sa compétence Crypto et un rang
2 dans sa compétence Backend. Il décide d’écrire un démon avec la
fonctionnalité Crypto cracker au rang 5 (autorisé par sa compétence au
rang 4, le travail ne s’effectuant pas dans un serveur, celle-ci n’est pas
limitée par son Admin de 3) et la fonctionnalité Backend ninja au rang 2.
Le ND de base est de 25 (difficile) et le nombre d’incréments obligatoires
est de 7 (5 + 2). La durée de travail est d’un mois et un jour (rang 5 + rang
2). À l’issue du premier jet N0Life obtient 42 : cela fait trois incréments sur
les sept requis. Son second jet a pour résultat 23 : c’est un échec. Le
dernier jet obtient un sublime 48 : quatre incréments, pour un total de
sept, le programme est achevé après 3 mois et 3 jours de travail.
Concevoir le frontend : celui-ci est optionnel, les
instalgos possédant des valeurs par défaut. La qualité du
frontend d’un programme est définie par son rang :
• Rang 1 : simpliste (2D, très peu de couleurs, formes
CYBERSPAC E
très simples) ;
• Rang 2 : pixel art ;
• Rang 3 : 3D texturée ;
• Rang 4 : photoréaliste ;
• Rang 5 : super-réaliste : presque indiscernable de la
réalité.
Le jet d’écriture d’un frontend nécessite d’obtenir autant
d’incréments que le rang du frontend. La durée de travail
est d’un rang égal à celui du frontend.
Exemple : N0Life souhaite, par coqueerie, donner un frontend à son
démon. Comme il a doté le programme de furtivité (fonctionnalité ninja),
il se contente d’un petit frontend de base issu d’éléments stocks (rang 1).
Le ND de base est difficile, avec un unique incrément obligatoire et une
durée d’une minute.
Ces règles de conception de frontend peuvent être
extrapolées indépendament de la création de programmes,
comme pour réaliser l'apparence graphique d'un avatar par
exemple (similaire en ce cas au frontend d'un démon).
Cas des securom : les securom sont plus complexes à
implémenter car ils doivent incorporer toutes les parades et
exploitations de failles de la cybersécurité. Si une
fonctionnalité du backend d’un programme est de type
securom, le niveau de securom est considéré comme une
fonctionnalité en soit, à prendre en compte dans la difficulté
et les délais de réalisation comme dans la charge système.
Le rang du securom est défini ainsi qu’il suit :
• Securom GRIS : rang 1 ;
• Securom JAUNE : rang 2 ;
• Securom ORANGE : rang 3 ;
• Securom ROUGE : rang 4 ;
• Securom NOIR : rang 5.
1 47
 Exemple : N0Life améliore son démon après une mission pour que celui-ci
puisse désormais le protéger des ICE. Il lui ajoute donc une fonctionnalité
bourreau de rang 3. Ce programme sera donc considéré comme un double
programme avec une première fonctionnalité de rang 3 (le bourreau) et
une seconde fonctionnalité de rang 2 (securom JAUNE).
Création de réalités : il est possible d’écrire une réalité
virtuelle complète, le rang de la fonctionnalité est alors
défini en fonction de l’étendue de l’environnement
construit :
• Rang 1 : un répertoire ;
• Rang 2 : un serveur simple ;
• Rang 3 : un serveur complexe (nombreux objets) ;
• Rang 4 : un LAN ;
• Rang 5 : un WAN.
Le frontend est construit suivant les règles habituelles,
mais avec une durée de travail quintuplée (elle est normale
pour le backend).
Niveau de securom : chaque serveur est doté d’un
niveau de securom. Ce niveau détermine non seulement le
type de programmes de défense qui y sera présent mais
aussi le rang de trait de ses ICE.
Le plus souvent, un serveur est indépendant des autres :
alerter la sécurité d’un serveur ne revient pas à être détecté
automatiquement en passant une connexion menant à un
autre, même si celui-ci appartient à la même organisation.
Les serveurs affrontent constamment de nombreuses
intrusions et un hacker isolé combaant une ICE, bien que
consultable dans les logs, n’est pas forcément un événement
si notable. Ce ne sera bien sûr pas le cas d’un adversaire
humain.
À noter qu’un serveur est souvent peuplé de démons de
traitement et parfois de cybernautes vacant à leurs
occupations. Ceci peut être à double tranchant : un hacker
peut se fondre dans la foule mais il y a de nombreux yeux
pour le repérer. Construire un avatar dont le frontend
ressemble à celui d’une entité native peut s’avérer crucial.

Middleware et assets : il est possible d’acheter (ou de
télécharger de façon plus ou moins légale), sous forme de
briques logicielles, des rang de fonctionnalités (middleware)
ou de frontend (assets) afin de les utiliser pour réaliser des
programmes. Ces rangs ne sont pas comptés dans les
UP!System
Patrouilles : il arrive que des hackers white hat
défendent un serveur. Certains parmi eux seront même des
ordinosaures : moins capables, mais impossible à aaquer
par securom de haut niveau.
De même il peut arriver que le système effectue des

incréments et la durée de travail totale. Le coût est fixé par scans : le serveur se peuple alors d’ICE patrouillant chaque
le MJ. répertoire.
Exemple : N0Life cherche à construire son propre serveur, mais il est limité
par son peu de compétence Frontend. Il pirate donc une librairie d’assets Débrancher : réagir très vite (via un éventuel jet
pour embellir sa réalité. d’initiative) peut permere d’arracher la connexion d’un
personnage en train de subir des dégâts de securom ROUGE
AVENTURES VIRTUELLES ou NOIR. Si effectué à temps les dégâts sont divisés par
deux.
Server crawling : la part active d’une aventure de
À noter par contre que débrancher brutalement un
hacker consiste à arpenter une succession de serveurs,
cybernaute lui inflige toujours une commotion automatique.
passant les datawall qui protègent leurs fichiers et
Habituellement, la déconnexion est une procédure prenant
connexions et affrontant les ICE dans leurs répertoires pour
une vingtaine de seconde et peut être effectuée à tout
y récupérer des données.
moment par le hacker lui-même.
Dans le cas des connexions sans fil, les choses sont plus
Datawall : un datawall est doté d’un rang. Ce rang
complexes si le cyberdeck ne dispose pas d’un commutateur
permet de calculer sa défense (pour les tentatives de
physique (encore qu’il est toujours possible de le détruire
perçage, le rang est alors utilisé de façon similaire à la
physiquement pour être sûr)
Coordination) ainsi que son intégrité (égale au double du
rang).

Trace et connexion : chaque connexion traversée par

un hacker possède un rang de trace qui indique à quel point
il est aisé à un poursuivant de rechercher la trace d’un
cyberdeck. Le jet peut recevoir des bonus (issu de la
fonctionnalité lévrier) et des malus (issus de la
fonctionnalité réplicateur), le ND de base dépend du rang de
trace :
• Rang 1 : très difficile ;
• Rang 2 : difficile ;
• Rang 3 : moyen ;
• Rang 4 : facile ;
• Rang 5 : ND0.

Certaines connexions sont surveillées : un jet d’Admin

pourra alors être nécessaire pour l’emprunter sans être
repéré.

1 48
QUATRIÈME PARTIE : ANNEXES
 STATISTIQUES
Puisque le travail d'établissement des statistiques du UP!System a été effectué, autant vous le
livrer afin d'aider à mieux peser les conséquences potentielles des actions des PJ.

Les tableaux qui suivent donnent l'ensemble des

statistiques du UP!System « réel ». C'est à dire que les
bonus sont comptés : un jet de compétence effectué avec un
domaine à rang 3 et une compétence à rang 3 aura, en
moyenne, un résultat plus élevé de 5 en comparaison d'un
jet avec une compétence au rang 2 et un domaine au rang 4,
même si le même nombre de dés lancés est le même (le rang
3 de compétence accorde un bonus de 5 aux jets).
Si vous souhaitez obtenir un résultat « dans
l'absolu » (par exemple « quelle est la moyenne de 7g3? »),
fixez la compétence à une valeur inférieure à 3 (pour éviter
que le bonus de rang ne vienne fausser le score) et
complétez le nombre de dés avec le domaine (dans notre
exemple, fixez la compétence à 2 et prenez un rang 5 de
domaine pour un trait au rang 3 : cela fera un jet de 7g3
« pur »).
Le tableau des chances de réussite présente tous les ND
de 5 en 5 jusque 55 : ceci permet de déterminer les chances,
pour chaque difficulté standard (pour mémoire facile : 10 ;
UP!System

moyenne : 15 ; difficile : 25 ; très difficile : 40), d'obtenir un

certain nombre d'incréments (40 + 3 × 5 = 55).
Si vous êtes animé de la même perversion que l'auteur
de ces lignes, vous ressentirez peut-être le désir de tracer
des courbes à partir de ces tableaux pour en admirer la
concavité. Ne vous inquiétez pas en un tel cas : cee
réaction est parfaitement normale et témoigne d'une vie
saine et d'un esprit équilibré.

1 50
STATISTIQUES

1 51
 UP!System

1 52
STATISTIQUES

1 53
 FIEF
DE , DOMAINE DE
TYPE DE SEIGNEURIE NOM NOM DU PERSONNAGE

SOUS LA SUZERAINETÉ DE , DE
NOM TITRE FIEF PRINCIPAL

ACQUÊTS FRANC-CENS : CENS SERVILE : CENS VASSAL :

…………………………………… ………………………………….
…………………………………… …………………………………. DÉPENSES FIXES
…………………………………… …………………………………. …………………………………………………….. ……………………………………………………
…………………………………… ………………………………… …………………………………………………….. ……………………………………………………
…………………………………… …………………………………. …………………………………………………….. ……………………………………………………
ABÎMES …………………………………………………….. ……………………………………………………
…………………………………… …………………………………. …………………………………………………….. ……………………………………………………
…………………………………… …………………………………. …………………………………………………….. ……………………………………………………
…………………………………… …………………………………. …………………………………………………….. ……………………………………………………
…………………………………… …………………………………
…………………………………… …………………………………. FRANC-CENS NET : CENS SERVILE NET :

BAN & TROUPES DOMANIALES VASSAUX

……………………………….. ……………………………… ………………………………. ……………………………..
……………………………….. ……………………………… ………………………………. ……………………………..
……………………………….. ……………………………… ………………………………. ……………………………..
……………………………….. ……………………………… ………………………………. ……………………………..
GENDARMERIE VOISINS NOTABLES
……………………………….. ……………………………… ………………………………. ……………………………..
……………………………….. ……………………………… ………………………………. ……………………………..
……………………………….. ……………………………… ………………………………. ……………………………..
……………………………….. ……………………………… ………………………………. ……………………………..

CASTEL DE ………………………………………..………………………….. HISTORIQUE, DESCRIPTION ET AUTRES PARTICULARITÉS

Cœur : .……………….. OOO Ameublement : ………….. OOO
Fort° : .……………………. OOO Fort° : .……………………. OOO
Fort° : .……………………. OOO Fort° : .……………………. OOO
Fort° : .……………………. OOO Fort° : .……………………. OOO
Fort° : .……………………. OOO Fort° : .……………………. OOO
Fort° : .……………………. OOO Fort° : .……………………. OOO
Finit° : .…………………… OOO Finit° : .…………………… OOO
Finit° : .…………………… OOO Finit° : .…………………… OOO
Finit° : .…………………… OOO Finit° : .…………………… OOO
Bâtisse : .………………… OOO Bâtisse : .………………… OOO
Bâtisse : .………………… OOO Bâtisse : .………………… OOO
Bâtisse : .………………… OOO Bâtisse : .………………… OOO
Notes : .…………………………………………………………………
…………………………………………………………………………….
………………………………………..………………………………………….
…………………………………………………………………………….
………………………………………..………………………………………….
………………………………………..………………………………………….
………………………………………..………………………………………….
………………………………………..………………………………………….
………………………………………..………………………………………….
………………………………………..………………………………………….
………………………………………..………………………………………….
………………………………………..………………………………………….
………………………………………..………………………………………….
………………………………………..………………………………………….
………………………………………..………………………………………….
………………………………………..………………………………………….
………………………………………..………………………………………….
CHÂTELLENIE DE …………………………………
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Notes : .………………………………………
…………………………………………………
…………………………………………………
CHÂTELLENIE DE …………………………………
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Notes : .………………………………………
…………………………………………………
…………………………………………………
CHÂTELLENIE DE …………………………………
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Notes : .………………………………………
…………………………………………………
…………………………………………………
CHÂTELLENIE DE …………………………………
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Notes : .………………………………………
…………………………………………………
…………………………………………………
CHÂTELLENIE DE …………………………………
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Notes : .………………………………………
…………………………………………………
…………………………………………………
CHÂTELLENIE DE …………………………………
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Notes : .………………………………………
…………………………………………………
…………………………………………………
CHÂTELLENIE DE …………………………………
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Notes : .………………………………………
…………………………………………………
…………………………………………………
CHÂTELLENIE DE …………………………………
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Notes : .………………………………………
…………………………………………………
…………………………………………………
CHÂTELLENIE DE …………………………………
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Censive : .………………………….OOOOO
Notes : .………………………………………
…………………………………………………
…………………………………………………
 COMBAT DE VAISSEAUX

PORTÉE EXTRÊME

PORTÉE LONGUE

PORTÉE MOYENNE

PORTÉE COURTE

BOUT PORTANT

ÉTAT DES BOUCLIERS

l

100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10%
EFFONDREMENT

EFFETS DE STATUT ACTUELS :

VAISSEAU : ...........................................................................................................................................................
 ARRÊT COMPLET BALAYAGE À FAISCEAUX LARGES ÉLARGIR LA DISTANCE
Tiers 1 Tiers 1 Tiers 1
Jusqu'à sa prochaine manœuvre de Le navire ouvre le feu sur sa cible principale. La distance entre le vaisseau et sa cible
navigation, le vaisseau gagne un bonus de 10 Pour chaque malus de 2 infligé à la pénétration principale augmente de 1 plus 1 par incrément.
aux manœuvres tactiques accompagné d'un du système d'arme, l'artilleur obtient un bonus • Type : navigation.
malus de 10 à la défense. Non cumulatif. de 5 au jet pour toucher (maximum 15).
• Prérequis : -
• Type : navigation. • Type : tactique.
• Durée : instantané.
• Prérequis : ne peut être utilisée après une • Prérequis : pas après une aaque évasive,
aaque évasive, une aaque rapide ou une une aaque rapide ou une manœuvre d'axe • ND : 25
manœuvre subspatiale. Z.
• Durée : instantané. • Durée : instantané.
• ND : 15 • ND : défense de la cible principale.

ESQUIVE FEU RÉDUIRE LA DISTANCE

Tiers 1 Tiers 1 Tiers 1
Brise un verrouillage ou, si pas de verrouillage, Active un système d'arme vers la cible La distance entre le vaisseau et sa cible
ajoute 5 à la défense (+2/incrément) contre la principale. principale diminue de 1 plus 1 par incrément.
cible principale pour la durée du tour. Non • Type : tactique. • Type : navigation.
cumulable. • Prérequis : pas après une aaque évasive, • Prérequis : -
• Type : navigation. une aaque rapide ou une manœuvre d'axe
Z. • Durée : instantané.
• Prérequis : -
• Durée : instantané. • ND : 25
• Durée : instantané.
• ND : 25+2/incrément obtenu sur le • ND : défense de la cible principale.
verrouillage.

VERROUILLAGE ALIGNEMENT DE TRAJECTOIRE AXE Z

Tiers 1 Tiers 2 Tiers 2
Le vaisseau obtient un bonus à ses prochains Le vaisseau obtient un bonus de 10 pour Le vaisseau obtient un bonus de 10 pour
jets pour toucher la cible principale égal à 5 + 2 toucher la cible principale. toucher la cible principale.
par incrément obtenu. • Type : navigation. • Type : navigation.
• Type : tactique. • Prérequis : pas après manœuvre d'axe Z. • Prérequis : -
• Prérequis : - • Durée : tant que la distance est • Durée : instantané.
• Durée : tant que non brisé par l'adversaire. maintenue. • ND : 25 +2 par incrément obtenu par
• ND : défense de la cible principale. • ND : défense de la cible principale + 10. l'ennemi sur éventuel verrouillage.

CIBLAGE SYSTÈME DÉSENGAGEMENT ÉPERONNAGE

Tiers 2
Tir, chaque groupe de 3 points de dégâts
passant la Résistance de la cible principale font
perdre un rang de fiabilité au système ciblé.
• Type : tactique.
• Prérequis : verrouillage.
• Durée : instantané.
• ND : défense de la cible principale + 10.
Tiers 2 Tiers 2
Soit départ de la bataille (sauf si réacquis La cible principale et le vaisseau subissent
entre temps) soit changement de cible tous deux des dégâts égaux à la force des
principale. Malus de 10 à la prochaine boucliers plus la moitié de la structure restant à
manœuvre de navigation. la cible.
• Type : navigation. • Type : navigation.
• Prérequis : - • Prérequis : distance = bout portant.
• Durée : tant que non brisé par adversaire. • Durée : instantané.
• ND : 25 + 10/ennemi. • ND : défense de la cible principale
(modificateur à définir suivant différence
de taille).
 ESQUIVE SOUTENUE FEU MULTIARMES FEU MULTICIBLES
Tiers 2 Tiers 2 Tiers 2
Comme esquive mais permet de réduire ou Le navire ouvre le feu sur sa cible principale Un système d'arme tire sur plusieurs cibles
augmenter la distance de 1 par incrément. avec plusieurs systèmes d'arme. avec un malus de pénétration de 5 pour chaque
• Type : navigation. • Type : tactique. cible au-delà de la principale.
• Prérequis : - • Prérequis : verrouillage. • Type : tactique.
• Durée : instantané. • Durée : instantané. • Prérequis : toutes cibles à même distance
à un rang près.
• ND : 40 • ND : défense de la cible principale + 15.
• Durée : instantané.
• ND : défense de la cible principale + 5 par
adversaire supplémentaire.

AT TAQUE ÉVASIVE AT TAQUE RAPIDE AT TAQUE TOTALE

Tiers 3
Augmente la distance de 1 et conère un
bonus de 15 à la prochaine maœuvre de
navigation (jusqu'à la prochaine action de la
cible). L'officier tactique gagne un tir gratuit
(dans la limite de ses actions).
• Type : commandement.
• Prérequis : esquive ou esquive soutenue.
• Durée : spécial.
• ND : 40
Tiers 3 Tiers 3
Manœuvre multiarmes gratuite (dans la limite Gain de maœuvre tactique spéciale gratuite
des actions de l'officier tactique) et la distance (dans la limite des actions de l'officier tactique) :
de la cible principale augmente de 2. feu multiarmes multicibles (modalités similaires
• Type : commandement. aux deux manœuvres en question).
• Prérequis : rapprochement de deux rangs • Type : commandement.
en une seule maœuvre. • Prérequis : verrouillage, alignement de
• Durée : instantané. trajectoire, bout portant ou portée courte.
• ND : 40 • Durée : instantané.
• ND : 45

DÉCÉLÉRATION SPATIO- IMMELMANN MANŒUVRE SUBSPATIALE

TEMPORELLE Tiers 3 Tiers 3
Si prochaine manœuvre des ennemi ayant le Le vaisseau obtient un bonus de 10 à sa
Tiers 3 vaisseau comme cible principale est de défense pour tout le tour et gagne une
Protection (vs cible principale) + 10 pour le navigation ou tactique, elle reçoit un malus de manœuvre tactique gratuite (dans la limite des
reste du tour. Distance augmente de 1 et 10, de plus la distance entre le vaisseau et sa actions de l'officier tactique).
vaisseau à l'a
arrêt complet. cible primaire diminue de 1. • Type : commandement.
• Type : commandement. • Type : commandement. • Prérequis : réduire la distance,
• Prérequis : esquive, alignement de • Prérequis : réduire la distance et esquive verrouillage.
trajectoire. soutenue. • Durée : instantané.
• Durée : spécial. • Durée : spécial. • ND : 60.
• ND : 40 • ND : 40

GESTION DES DÉGÂTS
Aggravation des blessures : chaque heure, chaque blessure non
stabilisée en entraîne une autre (stabilisée celle-ci).
Agonie : si jauge remplie (mort ou coma auto si jauge déborde),
soins d'urgence possibles pendant Physique × 10 minutes.
Séquelles : si dégâts reçus d'un coup supérieurs à :
• Physique × 5 + 5 : séquelle mineure.
• Physique × 5 + 15 : séquelle majeure.
Rémission des points de dégâts : Physique points physiques et
Volonté points choc à l’issue d’une période de repos complet (deux
périodes max sur une même journée). Taux doublé avec soins
adaptés.
Stabilisation naturelle : impossible si agonie, un jet de Physique
par heure par blessure non stabilisée, difficulté :
• Moyenne : si le point de rupture n'est pas aeint ;
• Difficile : s'il est aeint ;
• Très difficile : s'il est dépassé.
Un degré supplémentaire si conditions insalubres ou négligence.
Stabilisation médicale : il s'agit là de premiers soins difficulté :
• Facile : si le point de rupture n'est pas aeint ;
• Moyenne : s'il est aeint ;
• Difficile : s'il est dépassé.
Un degré supplémentaire si conditions insalubres ou matériel
absent. Chaque jet prend 20 minutes moins 5 par incrément obtenu.
Stabiliser suffisamment de blessures d'un personnage pour le faire
revenir à son point de rupture met fin à une agonie et évite la mort
du personnage.
Récupération des commotions : une par période de repos
complet (deux périodes max sur une même journée).
Guérison naturelle des blessures : une blessure stabilisée est
guérie tous les dix jours moins le Physique du personnage.
Guérison médicale des blessures : chirurgie, une fois toutes les
blessures stabilisées, ND = 5 × (# total de blessures) + 5, une blessure
guérie sur réussite. Malus de 15 si pas de matériel chirurgical
moderne. Un jet tous les 10 jours - Physique - incréments sur dernier
jet (si soins constants).
RÉFÉRENCE 1/3
PHÉNOMÈNES DESTRUCTEURS ÉP UISEMEN T
Explosions : rayon = rang et dégâts = 10 × rang doublé en espace clos). Repos complet : au moins 10h - 1h/rang de
• Rang 1 : explosion d'un pistolet. Volonté toutes les 24h. Une commotion auto
sinon.
• Rang 2 : sachet de poudre.
• Rang 3 : baton de dynamite. Activité soutenue : une commotion auto au
• Rang 4 : tonnelet de poudre. rythme suivant :
• Rang 5 : obus de campagne. • Toutes les 8 heures : activité physique au
moins non-exténuante (marche…).
• Rang 6 : tonneau de poudre.
• Toutes les heures : activité physique
• Rang 7 : grosse bombe aérienne. exténuante (sport intensif…).
• Rang 8 : empilement de tonneaux de poudre.
• Rang 9 : voiture remplie d'explosif industriel.
• Rang 10 : Sainte-Barbe d'un navire.
Feu et autres énergies : dégâts = 5 × rang d'intensité × rang de taille. ACCIDENTS, CLIMAT
Indications pour le rang d'intensité : Asphyxie : souffle retenu pendant Physique
• Rang 1 : feu à combustion lente (ex : cigaree). × 20 secondes, puis perte d'un rang de
• Rang 2 : feu de bois. Physique temporaire par tranche de 10
• Rang 3 : feu très chaud (forge). secondes, mort quand 0.
• Rang 4 : feu chimique à très haute température ou feu de métaux. Chutes : 5 points de dégât par 2m de chute,
• Rang 5 : torche à plasma. une blessure supplémentaire tous les :
Indications pour le rang de taille : • 20 points en dessous du ND si surface
ferme.
• Rang 1 : allumee.
• 10 points en dessous du ND si surface
• Rang 2 : torche.
dure.
• Rang 3 : belle flambée.
• Rang 4 : gros foyer (charree de foin).
Climat extrême : 5 points de dégât toutes
• Rang 5 : énorme foyer infernal. les 8h (toutes les heures sans protection). Peut
constituer une activité exténuante pour la
Radiations nocives : dégâts radioactifs en fonction de fatigue.
l'environnement :
• Environnement à fond radioactif (site d’incident nucléaire) : 1/scène.
• Source active mineure (fuite de réacteur) : 1/tour.
• Source active majeure (exposition directe à neutrons actifs) : 1/phase.
Tant que dégâts radioactifs possédés, jet de Physique (ND = points de LUT TE
dégâts) tous les matins, syndrome d'irradiation aiguë si échec. Séquelle Aaque(mains nues) avec autant
radioactive si blessure reçue par irradiation. d'incréments que le Physique de l'adversaire
pour agripper. Jet d'opposition de physique
pour se dégager (coûte une action, sauf si
l'agripeur affaiblit sa prise).

DIFFICULTÉ ET RÉUSSITE
ND10 : facile : un novice est déjà un peu perdu
mais, à partir de l'apprenti, tout le monde réussit.
ND15 : moyen : un professionnel y parvient
presque systématiquement mais un apprenti a de
réelles chances d'échec.
ND25 : difficile : un professionnel risque l'échec,
un expert y parvient sans faillir, un apprenti est en
réelle difficulté.
ND40 : très difficile : un professionnel a peu de
chance de s'en sortir, un expert n'est pas certain de
l'issue, seul un maître est serein.
Pas d'incrément : réussite sur le fil.
1 incrément : réussite normale.
2 incréments : bonne réussite.
3+ incréments : réussite exceptionnelle.
SITUATIONS PARTICULIÈRES
Adversaires multiples : chaque allié engagé accorde
un bonus de 2 au jet d'aaque (à partir du deuxième si la
cible possède deux armes).
Emploi inhabituel : 2 incréments pour choisir ses
dégâts, parer pour un autre etc.
Arme rengainée : une action nécessaire pour
dégainer et se mere en garde (entrée en combat).
Personnage immobile ou de dos mais conscient
du combat : défense réduite de 10.
Personnage au sol ou coincé : sacrifier un
mouvement pour se relever ou se dégager, défense
réduite de 15 et parades subissent un malus de 10 au jet.
Arme à distance au corps à corps : arme improvisée.
Si tir, l'adversaire peut utiliser une parade.
RÉFÉRENCE 2/3
ARMES À FEU MODERNES COMBAT À DISTANCE
Tir à répétition : sacrifice de mouvement gratuit pour tirer un nombre de munitions Défense : pas de parade et un bouclier ne compte
compris entre 1 et la cadence de son arme (sauf précision, celle-ci vaut 4 pour les petits que si celui-ci est plus grand qu'une targe, et ce,
pistolet semi-automatiques, 3 pour les pistolets moyens, 2 pour les gros pistolets, uniquement contre les projectiles légers. La défense
revolvers et armes d'épaule). de la cible est modifiée ainsi (elle vaut toujours au
Bonus de 3 au jet d'aaque par balle supplémentaire. minimum 5) :
• Cible à portée longue : +5.
Tir automatique : compétence spécifique. Sacrifice de mouvement gratuit pour : • Cible plus petite qu'un humain : +5.
• Rafales courtes : 3 balles, +2g0. • Cible de très petite taille : +10.
• Rafales moyennes : 4-9 balles, +2g0 par groupe de 3 balles. • Cible plus grande qu'un humain : -5.
• Rafales longues : 10-20 balles, +1g1 par groupe de 5 balles. • Cible de très grande taille : -10.
• Cible en mouvement : +10.
Chaque dé lancé bonus sacrifié permet de toucher un adversaire supplémentaire
• Tireur en mouvement : +15.
(deux pour un dé gardé).
• Cible à couvert : +5 à +20 selon la couverture.
Tir ajusté : sacrifier une action complète (dont
mouvement, #max d'actions = compétence d'arme)
COMBAT À DEUX MAINS accorde un bonus de 5 à un tir.
Main non directrice : -5 aux jets.
Lancer : ND 5 pour toucher un emplacement
Armes à deux mains d'une main : physique minimal +3. (+modifs de défense). Compétence Aaque(armes de
jet). Portées :
Combat à deux armes : en plus du bonus contre plusieurs • Petit objet (couteaux…) : Physique × 3 m.
adversaires, permet la double aaque : dépenser action actuelle plus • Objet moyen (hachee…) : Physique × 2m.
la suivante permet deux aaques avec malus de 10 (5 si petite arme).
• Gros objet (hache…) : Physique × 1m.
COUPS CIBLÉS JETS EN OPPOSITION
Ciblage : incréments obligatoires : Jet contre adversaire actif : le personnage
• Membres : 2. résistant a pour ND le résultat du jet du personnage
entreprenant l'action.
• Partie du torse (coeur…) : 3.
• Tête : 3 (4 pour plus de précision, comme les yeux). Actions symétriques en opposition : le
• Pieds et mains : 4. vainqueur doit obtenir au moins un incrément de
plus que son adversaire.
Effet : ainsi qu'il suit :
Jet contre adversaire passif : le personnage
• Petite partie : une blessure détruit.
actif doit obtenir autant d'incréments que le trait
• Point vital : deux blessures d'un coup tuent. employé par le passif pour résister (ND moyen par
• Membres : deux blessures estropient, trois blessures défaut).
(ou deux d'un coup) détruisent le membre.
 RÉFÉRENCE 3/3
VOYAGE, FAIM
Vitesse : en fonction du rang de difficulté :
• Rang 1, conditions optimales : terrain plat et climat bienveillant, 5km/h.
• Rang 2, conditions dégradées : terrain relativement difficile et/ou
mauvaises conditions climatiques (neige, averse etc.), 2km/h.
• Rang 3, conditions extrêmes : terrain très difficile (haute montagne,
marais etc.) et/ou conditions climatiques dangereuses (blizzard, tempête
de sable etc.), 1km/h.

Une combinaison d'un effet de rang 2 et d'un effet de rang 3, ou des deux
effets de rang 3, rend tout déplacement impossible.
Un cheval triple le rythme de déplacement, sauf en rang de difficulté 3.

Faim : un rang de faim à l'issue de chaque période d'un nombre de jours

sans manger égal au Physique. Rationnement double la période mais inflige 5
dégâts choc chaque jour.
Les rangs de faim ont les effets suivants :
• Rang 1 : les durées de récupération des dégâts, commotions et blessures
sont doublées.
• Rang 2 : le personnage est considéré comme sonné.
• Rang 3 : le personnage ne peut presque plus se mouvoir, la mort
s'ensuivra rapidement.

GÊNE DANS LES ACTIONS

ARMES IMPROVISÉES
Compétences : catégorie d’arme la plus proche.
Maniement : les grosses armes improvisées
nécessitent un physique minimal de 3 et
augmentent le dé d'initiative le plus bas de 2 car
elles sont difficiles à manier.
Brisure : après chaque aaque ou parade, l'arme
se brise ou s'abime sur un 6+.
Actions nocturnes : si faible éclairage, personnage
comme sonné (si déjà sonné, considéré comme noir
total), en plus, si noir total, la compétence n'est plus
comptée pour les jets (domaine uniquement).
Encombrement : un rang par tranche de Physique
au-dessus du poids portable. Rang soustrait tous les jets
physiques, la vitesse de base et la défense. Peut
constituer une activité exténuante pour la fatigue.
Peur : jet de volonté contre un ND de 5 × le rang de
peur affronté. Un échec entraîne un malus en dés lancés
égal au rang de peur sur toutes les actions durant un
nombre de tours lui-même égal au rang de peur.
 BATAILLE

ENGAGEMENT DE L'UNITÉ : EFFECTIFS PRÉSENTS, NOTES:

TÉMÉRAIRE

EXPOSÉ

FRONT

SOUTIEN

RÉSERVE

En combat Désengagée
SUIVI DU PERSONNAGE-JOUEUR : SUIVI DU PERSONNAGE-JOUEUR :
APPARENCE : ……………………………………………………………………………………. APPARENCE : …………………………………………………………………………………….
Perception pure : Empathie : Investigation : Politique : Perception pure : Empathie : Investigation : Politique :
Autres caractéristiques notables : Autres caractéristiques notables :

CAPACITÉS ET POUVOIRS NOTABLES : CAPACITÉS ET POUVOIRS NOTABLES :

ALLIÉS, CONTACTS ET ENNEMIS : ALLIÉS, CONTACTS ET ENNEMIS :

AVANTAGES ET DÉSAVANTAGES NOTABLES : AVANTAGES ET DÉSAVANTAGES NOTABLES :

NOTES DIVERSES : NOTES DIVERSES :

AVANCÉE DU SCENARIO : DATE : AVANCÉE DU SCENARIO : DATE :
GROUPE : …………………………………………………………………………………………. GROUPE : ………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………….
CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS : CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS :

PNJ RENCONTRÉS : PNJ RENCONTRÉS :

DÉCISIONS PRISES : DÉCISIONS PRISES :

NOTES DIVERSES : NOTES DIVERSES :

PNJ : ……………… PNJ : ……………… PNJ : ………………
φ : Coord. : Ment. : Vol. : Prés. : φ : Coord. : Ment. : Vol. : Prés. : φ : Coord. : Ment. : Vol. : Prés. :
Initiative : Santé : Fatigue : Initiative : Santé : Fatigue : Initiative : Santé : Fatigue :
Jet principal/aaque : Jet principal/aaque : Jet principal/aaque :

Jet secondaire/défense : Jet secondaire/défense : Jet secondaire/défense :

(Dés-)Avantages : (Dés-)Avantages : (Dés-)Avantages :

Équipement/dégâts : Équipement/dégâts : Équipement/dégâts :

Armure : Armure : Armure :

Notes/RP : Notes/RP : Notes/RP :

PNJ : ……………… PNJ : ……………… PNJ : ………………

φ : Coord. : Ment. : Vol. : Prés. : φ : Coord. : Ment. : Vol. : Prés. : φ : Coord. : Ment. : Vol. : Prés. :
Initiative : Santé : Fatigue : Initiative : Santé : Fatigue : Initiative : Santé : Fatigue :
Jet principal/aaque : Jet principal/aaque : Jet principal/aaque :

Jet secondaire/défense : Jet secondaire/défense : Jet secondaire/défense :

(Dés-)Avantages : (Dés-)Avantages : (Dés-)Avantages :

Équipement/dégâts : Équipement/dégâts : Équipement/dégâts :

Armure : Armure : Armure :

Notes/RP : Notes/RP : Notes/RP :

PNJ : ……………… PNJ : ……………… PNJ : ………………

φ : Coord. : Ment. : Vol. : Prés. : φ : Coord. : Ment. : Vol. : Prés. : φ : Coord. : Ment. : Vol. : Prés. :
Initiative : Santé : Fatigue : Initiative : Santé : Fatigue : Initiative : Santé : Fatigue :
Jet principal/aaque : Jet principal/aaque : Jet principal/aaque :

Jet secondaire/défense : Jet secondaire/défense : Jet secondaire/défense :

(Dés-)Avantages : (Dés-)Avantages : (Dés-)Avantages :

Équipement/dégâts : Équipement/dégâts : Équipement/dégâts :

Armure : Armure : Armure :

Notes/RP : Notes/RP : Notes/RP :

 UP!System

NOM DU PERSONNAGE

PHYSIQUE OOOOO OO
DÉFENSE : POIDS PORTABLE :

VITESSE DE BASE : POIDS TRAÎNABLE :

COORDINATION OOOOO OO
VITESSE DE SPRINT : XP RESTANT : XP DÉPENSÉ :
MENTAL OOOOO OO

VOLONTÉ OOOOO OO OOOOOOOOOOOOOO FORCE D'ÂME

FATIGUE OOOOOOOOOOOOOO
SANTÉ OOOOOOOOOOOOOO
PRÉSENCE OOOOO OO
DOMAINES/COMPÉTENCES SPÉCIALISATIONS
……………………………………….OOOOO OO
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………….OOOOO OO
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………….OOOOO OO
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………….OOOOO OO
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………….OOOOO OO
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………….OOOOO OO
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………….OOOOO OO
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
……………………………………………………..ooooo oo……………………………………..
OOOOOOOOOOOOOO INITIATIVE
ENTRAÎNEMENT ………………………………………….. OOO
Aaque OOOOO OO ………………….. OOOOO OO
…………………….. OOOOO OO ………………….. OOOOO OO
Capa : …………………………. Capa : ………………………….
Capa : …………………………. Capa : ………………………….
AVANTAGES
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
DÉSAVANTAGES
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
ÉQUIPEMENT
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………