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PROJET DE FIN D’ETUDES


Filière: SCIENCES DE LA MATIERE PHYSIQUE
SEMESTRE S6

Les propriétés magnétiques des solides

 Réalisé par: LAAROUSSI Noureddine

DENDOUM Mhamed

Sous la direction du Professeur: A Rachadi

Soutenue le: 25/06/2015 devant les jury:

H EZ-Zahraouy : Professeur à la faculté des sciences rabat

A Benyoussef : Professeur à la faculté des sciences rabat


Année universitaire 2014/2015

Remerciements

Ce travail de projet de fin d’études a été réalisé à laboratoire de magnétisme et physique


des hautes énergies à la Faculté des Sciences Rabat l’Université Mohammed 5 Agdal.

Nos remerciements les plus profonds vont à notre encadrant de notre projet de fin
d’études Monsieur le professeur RACHADI Abdeljalil pour ces conseils et pour sa
présence pendant tous la période de préparation de ce travail, malgré son emplois de
temps très chargé.

Je tiens à lui présenté toute ma gratitude pour la confiance et les encouragements


qu’il a su nous donner pour mener à bien ce projet, et aussi la rigueur qui a guidé son
encadrement ainsi que les longes moments passés à corriger et surtout à discuter notre
travail le chose qui a développa beaucoup nos connaissances .

Je tiens également à exprimer ma gratitudes à monsieur H EZ-Zahraouy


professeur à la faculté des sciences rabat et monsieur A Benyoussef professeur à la
faculté des sciences rabat et aussi monsieur A Rachadi d’avoir accepté d’examiner ce
travail et de m’avoir fait l’honneur de faire partie de mon jury de mon projet de fin
d’études.
Tables des matières
Introduction générale
Partie I: Exemples d’utilisation du magnétisme.
1) Introduction.
2) Aimants.
1-1 Aimants et champ magnétique.
1-2 Boussole.
1-3 Moteur asynchrone.
3) Composants à base de matériaux magnétiques.
4) Supraconductivité et ces applications.

Partie II : Explications du phénomène.


1) Introduction.
2) Grandeurs magnétiques.
2-1 Susceptibilité magnétique.
2-2 Perméabilité magnétique.
2-3 Température de curie.
3)Matériaux magnétiques
3-1 Matériaux paramagnétiques.
3-1-1 Définition.
3-1-2 Modèle statistique de paramagnétisme.
3-2 Matériaux diamagnétiques et supraconductivité.
3-2-1 Définition.
3-2-2 Supraconductivité par L’effet Meissner.
3-3 Matériaux ferromagnétiques
3-3-1 Définition.
3-3-2 Cycle d’hystérésis.
3-3-3 Classification des matériaux ferromagnétique.

Partie III : Simulation.


1) Théorie du champ moyen.
2) Modèle d’Ising à deux dimensions.

Conclusion générale.
Bibliographie.
Introduction générale

Tout matériau contient un très grand nombre d’atomes, chaque atome est composé
d’un noyau autour duquel gravite un certain nombre d’électrons: particules chargées dont le
mouvement crée des moments magnétiques qui sont à l’origine des propriétés magnétiques
des corps. L’apparition d’un moment magnétique provient d’une part des mouvements des
électrons autour du noyau sur leurs orbites et d’autre part de la rotation propre de chaque
électron autour de lui-même.

Les manifestations du magnétisme des substances sous l'action d'un champ


magnétique extérieur (perturbation extérieure), sont omniprésentes dans la vie quotidienne,
même si nous ne apercevons pas toujours, les matériaux et les systèmes magnétiques sont
présents partout en électromécanique, électricité et en électronique.
De façon générale les matériaux solides ses différencient du point de vue magnétique en deux
grandes classes : les matériaux magnétiques non ordonnés et ceux qui sont ordonnés.
La première classe correspond au magnétisme non coopératif catégorie dans laquelle on
trouve les diamagnétiques et les paramagnétiques, la seconde au magnétisme coopératif où
l'on trouve les ferromagnétiques, les antiferromagnétiques et les ferrimagnétiques.

Les aimants sont partout ! Présents dans la vie courante de tous les jours afin
d’assurer le fonctionnement d’un moteur électrique, les écouteurs de notre baladeur ou le
disque dur d’un ordinateur

le magnétisme joue un rôle important on le retrouve même à l'échelle de notre planète, ce qui
permet de nous protéger des rayons Solaires trop puissants grâce à des manifestations
spectaculaires : aurores boréales

Du fait de leur nombreuses applications technologiques, les matériaux magnétiques


ont une importance économique exceptionnelle au niveau mondiale , les recherches des
entreprises effectuées ces dernières années et activement poursuivies aujourd'hui dans les
laboratoires des pays industrialisés ont permis de réaliser la synthèse de nouveaux matériaux
magnétiques aux performances toujours plus élevées

Dans la première partie nous rappellerons les exemples d’utilisation du magnétisme.

Dans la deuxième partie nous allons aborder explication de phénomène.

Dans la troisième partie nous rappellerons de la modèle d’ising et champ moyen


Partie I: Exemples d’utilisation du
magnétisme
1) Introduction :

Le magnétisme s’implante aujourd’hui dans tous les domaines


Technologiques et s’invite dans la vie de tous les jours. En particulier, le magnétisme des
supraconducteurs offre des applications industrielles très prometteuses dont certaines
commencent déjà à voir le jour.
Par exemple, c’est grâce au magnétisme que les trains peuvent
Voler (par sustentation magnétique) au dessus de leur voie : c’est le cas du train Transrapide,
développé en Allemagne et mis en service à Shanghai sur une ligne de 30 km. Une
technologie similaire, MagLev, est développée par le Japon à titre expérimental. Le
magnétisme des
Supraconducteurs est amené à jouer un rôle incontournable dans les technologies propres de
demain.
Le magnétisme joue un rôle très important dans le domaine de l’informatique,
disquettes, disque dur, ticket de métro, carte bancaire. Et aussi dans la médecin (IRM et
RMN) et l’enregistrement magnétique du son, des images ou des données a de la vie
courante.
Il s’agit de stocker l’information sur un matériau magnétique Sous forme de régions
d’aimantations distinctes.
Le magnétisme est appelé à jouer un rôle déterminant dans
le domaine des nanotechnologies, avec la création de structures magnétiques d’une taille de
plus en plus réduite. L’effet de magnétorésistance géante (découvert par Albert Fert, prix
Nobel 2007) a par exemple permis de centupler la contenance des disques durs. Il sera ainsi
bientôt possible d’enregistrer toute une encyclopédie dans une mémoire de la taille d’une tête
d’épingle.

2) Aimants:

Les aimants sont très présents dans notre environnement de tous les jours et leur
existence est connue depuis des siècles.
Les aimants sont des éléments fabriqués dans un matériau magnétique dur, ils possèdent deux
pôles opposés(le Nord et le Sud) qui sont inséparables.
Il existe trois types d’aimants différents : les aimants permanents, supraconducteurs et pulsés.
 Les aimants permanents:
Les aimants en néodyme-fer-bore et en alliage ternaire samarium-cobalt sont à ce jour les
aimants permanents les plus forts. Ils peuvent produire des champs magnétiques d’environ 1
tesla – le tesla (T) est l’unité internationale d’induction magnétique : un tesla correspond à 20
000 fois le champ magnétique terrestre Il est constitué d'une structure ferromagnétique qui
produit un champ magnétique permanent Sans consommation d'énergie. Ces aimants,
autrefois très lourds (jusqu'à90 tonnes avec les ferrites), se sont allégés avec l'arrivée des
alliages à base de terre rares (Bore-néodyme-fer). Un aimant de 0,3 T corps entier ne pèse
que 10 tonnes. Un0, 4 T pèse 13 tonnes. Bien que l'on puisse faire des aimants permanents
de 1 T, il est économiquement difficile d'aller beaucoup plus haut que 0,4 tesla. Leurs
avantages principaux sont l'absence de courant de Foucault, une fiabilité exceptionnelle, une
architecture ouverte et un champ vertical perpendiculaire au grand axe du patient, ce qui
améliore les performances des antennes.
 Les aimants supraconducteurs :
Les aimants supraconducteurs sont un type d’électroaimant produisant un champ
magnétique grâce à la circulation d’un courant électrique à travers un matériau sans
résistance. Un aimant supraconducteur peut générer des champs magnétiques d’une intensité
supérieure à 20 T. En 2008, c'est le type d'aimant le plus répandu. L'aimant supraconducteur
utilise le Principe de supraconductivité. Lorsque certains métaux ou alliages sont soumis à
des températures proches du zéro absolu, ils perdent leur résistivité si bien que le passage
d'un courant électrique se fait sans perte, donc sans production de chaleur.
 Les aimants pulsés:
Enfin, les aimants pulsés peuvent fournir des champs magnétiques encore plus élevés, jusqu’à 72
T, mais leur utilisation n’est encore possible que dans les laboratoires de recherche.

2-1) Aimants et champ magnétique :


Une simple expérience avec deux aimants montre que les pôles identiques se repoussent
tandis que les pôles opposés s’attirent.

[1] aimants et champ magnétique

Ces objets magnétiques produisent un champ magnétique, son intensité se mesure en Tesla (T).
Les champs magnétiques peuvent être modélisés par des lignes de champs qui vont du pôle nord
au pôle sud, à l'extérieur du barreau aimanté, et du pôle sud au pôle Nord à l'intérieur. Elles sont
également espacées symétriquement distribuées autour du barreau. Il est très facile mettre en
évidence avec un aimant et de la limaille de fer.

Comme pour l’aimant, les lignes de champ magnétique terrestre pointent vers les deux pôles
magnétiques.
Dans le cas de la Terre elles partent près du pôle sud géographique de la terre,
s’incurvent dans l’espace et convergent près du pôle nord géographique. Pour comprendre le
fait que le pôle nord de l'aiguille d'une boussole s'oriente vers un point fixe de la Terre, il faut
se rendre compte que notre planète se comporte comme un aimant. Le pôle nord terrestre qui
correspond au pôle sud d'un aimant, va donc constamment attirer le pôle nord de l'aiguille de
la boussole. On dit que l’aiguille suit les lignes de champs terrestres. Par conséquent, la
boussole indique le Nord.

[1] champs terrestres

2-2) boussoles:
Une boussole est un instrument de navigation constitué d’une aiguille magnétisée qui
s’aligne sur champ magnétique de la terre. Elle indique ainsi le nord magnétique, à distinguer
du pole nord géographique. La différence entre les deux directions en un lieu donné s’appelle
la déclinaison magnétique terrestre. Selon la précision requise, on s'accommode de cette
différence ou on utilise un abaque de compensation. Observé depuis la France (en 2013), les
deux directions sont sensiblement identiques.
Les lignes du champ magnétique terrestre sur lesquelles l'aiguille de la boussole
s'aligne pointent sous terre au niveau des pôles nord et sud (et non pas à la surface). Dans
l'hémisphère nord, l'extrémité nord de la boussole est donc attirée vers le bas. Pour compenser
ce phénomène l'extrémité sud de l'aiguille de la boussole est légèrement lestée.
Une boussole peut être constituée de n’importe quel dispositif utilisant une aiguille
magnétisée tournant librement sur un pivot, afin qu’elle puisse indiquer la direction du nord
magnétique de la Terre. La loi du magnétisme est telle que les pôles opposés s'attirent. Par
choix de convention historique, le pôle Nord d'un aimant est celui qui pointe le Nord de la
Terre. En conséquence, le pôle magnétique de la Terre à proximité du pole nord
géographique (à l'époque de l'homme moderne) est un pôle sud au sens du magnétisme. Ce
pôle est toutefois nommé «pôle Nord magnétique» parce que c'est plus intuitif pour un pôle
qui donne approximativement le Nord géographique.
La boussole est d’origine chinoise mais il y a des désaccords sur la date précise à
laquelle elle fut inventée. La première boussole chinoise n'était probablement pas conçue pour
la navigation, mais consistait en une pierre d’aimant utilisée pour harmoniser l'énergie
environnementale selon les principes géomantique du Feng shui.

 Boussoles de marine et compas de navigation:

[2] Compas de voilier à sphère (lecture latérale).

Les boussoles de marine sont appelées communément compas. Elles sont de


plusieurs types:

 fixée sur une paroi verticale pour permettre une lecture par le côté.
 placée dans un logement vertical pour permettre une lecture par-dessus.
 suspendue au plafond, dite mouchard et lisible par en dessous en position couchée.
 Elles se composent généralement d’une capsule remplie d'un liquide qui freine les
oscillations de l'équipage magnétique, c'est-à-dire une rose des vents plate ou en forme de
sphère ou d'hémisphère graduée ; la viscosité du liquide force la rose (ou la sphère graduée) à
s’arrêter rapidement sans osciller de part et d’autre du nord magnétique. Une ligne de foi, qui
peut être une inscription sur la cuvette de boussole ou une petite tige fixe, indique l’axe
longitudinal (direction de la marche) du bateau par rapport au cadran de la boussole.

 Boussole électronique :

Certaines montres et autres instruments de mesure possèdent une boussole à base de


composants électroniques. Il s’agit généralement de deux ou trois capteurs de champ
magnétique fournissant les données de base à un microprocesseur. Le calcul trigonométrique
permet d’afficher le cap.
Souvent, le dispositif est un composant discret fournissant un signal (numérique ou
analogique) proportionnel à son orientation. Ce signal est alors interprété par un contrôleur ou
un microprocesseur et traité en interne ou transmis à un dispositif d’affichage (voir
un exemple de réalisation, avec les composants de base et le schéma de câblage
correspondant).
 Boussoles militaires :

[2] Boussole de type Bézard (Sté Lufft) de l’Armée Française (la visée s’effectue à travers les encoches du
couvercle).

Chaque corps de métier utilise des boussoles spécifiques car celles-ci doivent satisfaire
à des exigences différentes.
 Fantassin :
Le fantassin a besoin d’un modèle compact, léger et d’une solidité à toute épreuve. Ce
sont la plupart du temps des boîtiers métalliques repliables protégeant le verre et bloquant
l’aiguille. La société allemande Luft avait fabriqué dès le début du XXème siècle des versions
évoluées de la boussole de type Bézoard utilisée par les armées de nombreux pays européens
dont la France (photo de gauche). La société suisse Recta (reprise par SUUNTO) avait
développé un dispositif à tiroir particulièrement ergonomique (voir galerie).
 Artillerie:
L’artilleur a besoin de mesurer l’angle du site en plus de l’angle de gisement par
rapport à une cible. Ces boussoles ont un inclinomètre et parfois un ou deux niveaux à bulle.
Certains systèmes à loupe et à prisme permettent de voir la rose du compas grossie
en même temps que l’objet visé.

[2] Boussole de l’armée suisse.


2-3) Moteur asynchrone:

Le moteur asynchrone couplé à un variateur de fréquence est de loin le type de moteur


le plus utilisé pour les applications où il est nécessaire de contrôler la vitesse et le
déplacement d'une charge.
Le système moteur-variateur convient bien pour des applications tels que les
ascenseurs car on recherche une excellente précision à fois au niveau de la vitesse (confort des
utilisateurs) et de la précision de la position de la cabine par rapport aux paliers.
Quant au moteur asynchrone seul, sa popularité résulte du peu d'entretien nécessaire,
de sa simplicité de construction, de sa standardisation et de sa robuste.

[3] moteur asynchrone

Le principe de fonctionnement d'un moteur asynchrone repose :

 D'une part sur la création d'un courant électrique induit dans un conducteur placé dans un
champ magnétique tournant. Le conducteur en question est un des barreaux de la cage
d'écureuil ci-dessous constituant le rotor du moteur. L'induction du courant ne peut se faire
que si le conducteur est en court-circuit (c'est le cas puisque les deux bagues latérales relient
tous les barreaux).

 D'autre part, sur la création d'une force motrice sur le conducteur considéré (parcouru par
un courant et placé dans un champ magnétique tournant ou variable) dont le sens est donné
par la règle des trois doigts de la main droite.

Les composants du moteur asynchrone sont:


 Le stator:
Le stator d'un moteur triphasé (le plus courant en moyenne et grosse puissance), comme son
nom l'indique, est la partie statique du moteur asynchrone. Il se compose principalement :

 de la carcasse.
 des paliers.
 des flasques de palier.
 le capot protégeant le ventilateur.
[3] Stators.

L'intérieur du stator comprend essentiellement :

 un noyau en fer feuilleté de manière à canaliser le flux magnétique,


 les enroulements (ou bobinage en cuivre) des trois phases logés dans les encoches du
noyau.

 Le rotor:
Le rotor est la partie mobile du moteur asynchrone. Couplé mécaniquement à un treuil
d'ascenseur par exemple. Il est composes de :

 D'un empilage de disques minces isolés entre eux et clavetés sur l'arbre du rotor afin de
canaliser et de faciliter le passage du flux magnétique.

 D'une cage d'écureuil en aluminium coulé dont les barreaux sont de forme trapézoïdale
pour les moteurs asynchrones standards et fermés latéralement par deux "flasques"
conductrices.

[3] Le rotor

3) Composants à base de matériaux magnétiques:


Parmi les états ordonnés de la matière, le magnétisme est robuste et présent jusqu’à
des températures largement supérieures à l’ambiante pour une large gamme de matériaux. Les
ferromagnétiques sont par conséquent largement utilisés dans les technologies de
l’information. D’un autre côté, les antiferromagnétiques (AF), qui composent la grande
majorité des matériaux magnétiques, ne sont pas utilisés comme éléments actifs. Dans ces
composés, les moments magnétiques atomiques pointent dans des directions opposés entre
voisins. Cette aimantation résultante nulle rend cet ordre insensible à un champ magnétique et
difficile à sonder. Par conséquent, les propriétés intrinsèques de la formation des domaines
AF et la mobilité des parois de domaines (DW) sont peu connues.

4) La supraconductivité et ses applications:


La découverte de la supraconductivité date de 1911, après la liquéfaction de 1'hélium
par Hamerling Omnes qui ouvrit 1'étude des phénomènes
Physiques a basse température. La découverte [1] fut réalisée sur le
Mercure dont la résistance tombe a zéro (dans la limite des mesures) en
Dessous d'une température critique Tc « 4.25 K. Depuis, des centaines de
Matériaux ayant un état de résistance nulle ont été découverts. Jusqu'a 1987, les températures
critiques de ces matériaux, étaient toutes inferieures à 23.5 K, la température critique de
1'alliage Nb3Sn. Le mécanisme responsable de la supraconductivité dans la majorité de ces
matériaux est 1'interaction électrophone, qui est très bien compris. En 1987, une nouvelle
classe de matériaux, les supraconducteurs a haute température ont été découverts, dont les
températures critiques vont de 40K a 120 K. Le mécanisme conduisant à la supraconductivité
n'est pas encore connu, mais on peut dire avec quasi-certitude que ce n'est pas le mécanisme
électron-phonon. De plus, tous ces matériaux présentent des plans atomiques de cuivre et
oxygène qui jouent un rôle clef dans le mécanisme qui induit la supraconductivité (cf. Sec.
11.4.3(1)). II y a donc de nombreux aspects de la supraconductivité qui sont encore mal
connus, et pour cette raison on se limitera aux supraconducteurs « conventionnels ».

4-1) Domaine médical :

Il existe deux techniques :


 IRM :
L’IRM ou Imagerie par résonnance magnétique est l’une des techniques d’imagerie
médicale les plus récentes. Elle permet de visualiser avec une grande précision les organes et
tissus mous, dans différents plans de l’espace. Il est ainsi possible de déterminer la position
exacte de lésions autrement invisibles. Réalisé sous la direction d’un médecin radiologue, cet
examen ne provoque aucune irradiation. Il ne fait appel en effet, qu’aux propriétés des
champs magnétiques.
L’appareil comporte un aimant de grande puissance, d’où le terme « magnétique ». La
technique consiste à faire vibrer les noyaux d’hydrogène qui composent les tissus de
l’organisme. Ces noyaux renferment en effet des protons qui vont agir comme autant de
petits aimants. En vibrant, ils émettent des signaux qui vont être captés par une antenne puis
être transformés en images. Dans la salle d’examen, le patient est allongé sur un lit. L’antenne
est alors disposée sur la zone à examiner, puis le lit glisse doucement dans le tunnel de
l’appareil. L’examen dure généralement de 15 à 20 minutes.
[4] Machine IRM

 RMN :

Résonance magnétique nucléaire (RMN) qui utilise les propriétés quantiques des noyaux
atomique pour la spectroscopie en analyse chimique. L'IRM nécessite un champ magnétique
puissant et stable produit par un aimant supraconducteur. Basée sur le même principe que
l’IRM, la spectroscopie à Résonance Magnétique Nucléaire (RMN) est sans doute la
technique la plus utilisée dans l’industrie chimique et en biotechnologie pour déterminer en
détail la structure de molécules telles que le matériel génétique (l’ADN et l’ARN), ainsi que
d’autres molécules complexes permettant de mettre au point de nouveaux médicaments. Avec
l’avènement de la biologie moléculaire, la demande en spectromètres de résolution toujours
plus élevée ne serait pas satisfaite sans les aimants supraconducteurs.

 train à sustentation magnétique:


Un train à sustentation magnétique est un monorail qui utilise les forces magnétique
pour se déplacer. Il utilise le phénomène de sustentation et n'est donc pas en contact avec des
rail, contrairement aux trains classiques. Ce procédé permet de supprimer la résistance et
d'atteindre des vitesses plus élevées : le record est de 603 km/h obtenu en avril 2015 soit, 28,2
km/h de plus que le record d'un train classique (574,8 km/h par une version modifiée du TGV
en 2007).
Il existe deux principaux types de trains à sustentation magnétique :
 Le type à sustentation électrodynamique (ou EPS), utilisant des aimants
supraconducteur. Des bobines supraconductrices sont placées dans le train et des
électroaimants sont placés le long de la voie. Lorsque le train se déplace, un courant est induit
dans la voie. La force de Laplace résultante fait léviter le train. Le déplacement du train
engendre une traînée électromagnétique très importante, d'où une consommation énergétique
élevée. Le projet le plus abouti est le Maglev japonais.
 Le type à sustentation électromagnétique (ou EMS), utilisant des électroaimants
classiques. La traînée électromagnétique est ici très faible, voire nulle. Le Transrapide
allemand en est le principal exemple. Le rail « porteur » contient des aimants ou des
électroaimants. L'interaction entre les aimants à bord du train et des aimants disposés le long
de la voie crée une force magnétique induite qui compense la gravité et permet la lévitation.
Ces aimants repoussent le train vers le haut et assurent l'existence d'une garde suffisante entre
le "rail" et le train ce qui affranchit le véhicule de toute perte due à la friction. Il apparaît
cependant une traînée magnétique. Par ailleurs, aux vitesses élevées, c'est la résistance
aérodynamique qui représente de loin la principale résistance à l'avancement.

[5] train à sustentation magnétique


Partie II: Explications du phénomène:
1) Introduction :

Lorsque les atomes s’assemblent leurs moments magnétiques interagissent plus ou


moins entre eux a cause de la différence dans leurs structures électroniques et en plus de ça
lorsque on applique un champ extérieur sur ces ensembles d’atomes ne répondent pas de
même manière, la chose qui conduit en magnétisme à classer les matériaux magnétiques dans
plusieurs types:

 Les matériaux paramagnétiques

 Les matériaux diamagnétiques

 Les matériaux ferromagnétiques

 Les matériaux antiferromagnétiques

 Les matériaux ferrimagnétiques

Pour un matériau soumis à un champ magnétique extérieur H ,il apparait une induction
magnétique B à l’intérieur du matériau , liée au champ magnétique H et à l’aimantation M de
la façon suivant: B= μ0 (⃗
H +⃗
M ¿.

2) Moment magnétique totale:


2-1) Moment magnétique de spin et moment magnétique total:
La mécanique quantique nous apprend également, et ceci est confirmé par l'expérience de
Stern et Gerlach, que l'électron possède un moment cinétique intrinsèque, appelé spin, dont la
projection selon z est quantifiée et prend les valeurs :

1
S z =mS ℏ=± ℏ
2

Le rapport gyromagnétique associé à ce moment cinétique intrinsèque vaut sensiblement


le double de celui attribué à

L , et donc on a un moment magnétique de spin tel que :

μ S , z =−2 mS μ B=∓μ B
On doit donc prendre en compte le moment magnétique atomique total, qui est la somme des
contributions orbitales et des contributions de spin. Celui-ci s'écrit alors:

⃗J = ⃗
L+ ⃗
S
Et est soumis aux mêmes règles de quantification que tout moment cinétique:

J Z=m j ℏ
J 2 = j ( j+1 ) ℏ 2
Le moment magnétique associé s'écrit alors :

μ z =−m j gμ B

Où g, facteur de Landé, est un nombre sans dimension prenant en compte à la fois les effets
de spin et les effets orbitaux.

3) Grandeurs magnétiques:
3-1) Susceptibilité magnétique χ :
La susceptibilité magnétique χ est la faculté d'un matériau à s'aimanter sous l'action
d'une excitation magnétique et elle donne la relation entre l’aimantation ⃗
M et l’excitation
extérieure ⃗
H ; avec: ⃗M = χ .⃗
H

[6] :comportement des différents matériaux en fonction de la susceptibilité magnétique


La susceptibilité magnétique des particules magnétiques indépendantes était formulée par
l’équation :

Avec C, la constante de Curie qui dépend du type de matériau θ en kelvin.


L’étape suivante dans les recherches des matériaux magnétiques était faite par Paul Langevin
(1872-1946) qui a expliqué le paramagnétisme et introduit sa fameuse théorie décrivant par
une fonction mathématique la relation entre l’aimantation M le champ magnétique appliqué H
et la température θ:

avec :
 k = 1.381E-23(J/K), est la constante de Boltzmann (Ludvig Eduard Boltzmann,1844-
1906).
 a est une constante exprimée en Vms-1.
La fonction de Langevin £(x) définie par :

La plus grande étape dans la théorie moderne des matériaux ferromagnétiques résulte dans la
prise en considération de l’interaction entre les particules magnétiques. Pierre Weiss (1865-
1940) simulait cette interaction entre les dipôles magnétiques et leurs moments avec une
boucle fermée en modifiant la formulation de Langevin :

où αM est le champ d’interaction, α le paramètre de bouclage (facteur de correction de


Weiss).
A haute température au dessus du point de Curie, la relation précédente nous ramène à la loi
de Curie-Weiss :
3-2) Perméabilité magnétique:
La perméabilité magnétique , en électromagnétisme des milieux en régime linéaire,
caractérise la faculté d'un matériau à modifier un champ magnétique⃗ B, c’est-à-dire à modifier
les lignes de flux magnétique. cette valeur dépend ainsi du milieu dans lequel il est produit où
le champ magnétique varie linéairement avec l'excitation magnétique⃗ H.

Elle s’exprime par le produit de la perméabilité du vide μ0 et la perméabilité relative du


matériau μr avec μ= μ0. μr Avec μ (en henry par mètre, symbole: H/m).

[7] :Comparaison simplifiée des perméabilités : ferromagnétiques (µf), paramagnétique (µp), espace libre (µ0) et
diamagnétique (µd).

Matériaux Perméabilité initiale Perméabilité maximale


Fer pur (99.8%) 150 5000
Fer pur (99.95%) 10000 200000
78permalloy 8000 100000
Super permalloy 100000 1000000
Cobalt pur (99%) 70 250
Nickel pur (99%) 110 600
Acier à 0.9%C 50 100
[6] :La perméabilité maximale et initiale de quelques matériaux magnétiques

3-3) Température de Curie:


Cette température caractéristique tire son nom de Pierre Curie le physicien français qui l'a
découverte en 1895.

Dans un matériau ferromagnétique, la température de Curie, ou point de Curie, est la


température T c à laquelle le matériau perd son aimantation spontanée. Au-dessus de cette
température, le matériau est dans un état désordonné dit paramagnétique le matériau retrouve
ses propriétés ferromagnétiques quand sa température redescend en dessous de la température
de Curie. En revanche il a perdu son aimantation, même s'il peut être à nouveau magnétisé.
4) Classifications des matériaux magnétiques:
4-1) Matériau paramagnétique:
4-1-1) Définition:
Le paramagnétisme est présent lorsque les moments magnétiques des atomes existent et sont
librement orientés c'est-à-dire sans interaction.
En l’absence de champ magnétique, c'est-à-dire de force magnétique extérieure, le moment
magnétique de chaque atome est orienté au hasard.
la somme des micro-aimantations est nulle en moyenne, le corps n'est pas aimanté. Lorsqu’un
champ est appliqué les moments s’orientent dans le sens du champ suivant une loi de type
Langevin.
Dans le cas idéal, l'inverse de la susceptibilité est proportionnel à la température.

(a) (b)
[7] : Paramagnétisme (a) Réseau de spins ; (b) Loi de Curie

4-1-2) Modèle statistique du paramagnétisme :


Dans ce modèle, on considèrera:

- que le champ magnétique local qui agit sur les atomes est le même que le champ
magnétique macroscopique appliqué, puisque l'aimantation des matériaux est supposée faible
χ << 1
( m ).
- Que les moments magnétiques sont suffisamment éloignés pour que l'on puisse négliger
les interactions entre ces moments.
On sait que l'énergie d'interaction entre un moment magnétique et un champ magnétique
extérieur s'écrit:
H=−⃗μ ⃗ B ; avec ⃗μ=g μ B ⃗j le moment magnétique d’un atome.
On pose B //z et les états accessible pour chaque atome est :
J z ¿ m>¿=mℏ ¿ m>¿ ; avec m=−¿j, −¿j +1, …, j −¿1, +j

H¿ m>¿=−¿g μ BB m¿ m>¿
Donc la fonction de partition pour un atome:
m= j
Z= ∑ e
β gμ Bm
B
; on pose: η= β g μ B B
m=− j

Z=
sinh( j+ ( 12 ) η)
η
sinh
2

Et le moment magnétique moyen de l’atome dans la direction de B est :


β Bμz
Tr μ z e
< μ z>=
Z

< μ z> = g μ B j+ ([ 12 ) coth ( j+ 12 ) η – 12 coth ( 12 η)] ; On a :η=g μ B B β=


g μB B
KT

 dans le cas ou le champ est petit on a : g μ B B ≪ KT :

1 η
C'est-à-dire :η <<1 dans ce cas coth η ≈ +
η 3
donc:

1
( j+ )η
( )
1
coth j+ η≈
2
1
1
( j+ )η
+
3
2

η 2 η
coth = +
2 η 6

g μ B j ( j+1 ) g μ B B
On remplace est on trouve : < μ z> =
3 KT

Et l’aimantation totale de N atome est donné par :

M = N < μ z> = N
g μ B j ( j+1 ) g μ B B
3 KT
2 2
∂M N g μB J (J +1)
Et la susceptibilité magnétique χ = = ,donc on remarque que la
∂B 3 KT
susceptibilité et dépende de la température et on trouve ainsi la loi de curie :
2 2
N g μB J (J +1) C
Si on pose une constante C = donc χ= ça implique que
3K T

Si la température T augmente, la susceptibilité magnétique χ tend vers 0.

 si B est très intense, à ce temps η ≫ 1 donc coth η ≈ η:

Donc l’aimantation prendre sa valeur maximale c’est L’aimantation de saturation:

M S = N < μ z> = N g j μ B

En ce qui concerne les matériaux paramagnétiques, cette saturation ne peut être observée qu'à
très basse température et dans des champs très intenses.

Donc à partir de cette étude théorique on démontre que la susceptibilité magnétique est très
petite et positive et inversement proportionnelle à la température.

[6] : Comportement paramagnétique

[6] : Susceptibilités des matériaux paramagnétiques à température ambiante

4-2) Matériaux diamagnétiques et supraconductivité :


4-2-1) Définition :
Le diamagnétisme est une propriété générale de la matière atomique qui provoque l’apparition
d’un champ magnétique opposé à un champ extérieur appliqué, c.-à-d que ce matériau est
légèrement repoussé par le champ magnétique extérieur et aussi il ne conserve pas les
propriétés magnétiques lorsque le champ extérieur est supprimé.

Les matériaux diamagnétiques sont des solides ayant tous leurs électrons appariés et par
conséquence pas de moment magnétique permanent par atome et ça explique l’absence de
l’aimantation spontanée au niveau du matériau.

4-2-2) Supraconductivité par L’effet Meissner:

L'effet Meissner fait référence au phénomène d'exclusion totale de toute induction magnétique
de l'intérieur d'un supraconducteur quand il est porté à une température inférieure à sa
température critique. Il a été découvert par Walther Meissner et Robert Ochsenfeld en 1933
est souvent appelé diamagnétisme parfait ou l'effet Meissner-Ochsenfeld.

[8] : Aimant lévitant au dessus d’un supraconducteur

En effet, si l'on refroidit un matériau supraconducteur en présence d'un champ magnétique, le


champ est expulsé au moment de la transition supraconductrice. Tandis qu'un matériau
hypothétique présentant seulement la propriété de résistance nulle maintiendrait l'intensité (et
le sens) du champ magnétique, qu'il aurait possédé lors de la transition, constante en son sein ;
tant que cette propriété se maintiendrait.
L'effet Meissner est donc une propriété des supraconducteurs qui est distincte de la
conductivité infinie. En fait, l'effet Meissner ou diamagnétisme parfait est la propriété
caractéristique principale d'un supraconducteur. Mais cela ne peut se comprendre seulement
par le fait que la résistance électrique d'un supraconducteur est nulle : les courants de Foucault
induits par les mouvements ultérieurs du matériau dans le champ magnétique ne sont pas
atténués.
Fritz London a pu décrire l'effet Meissner en postulant que dans un supraconducteur il existe
un courant proportionnel au potentiel vecteur électromagnétique :
Cette équation n'est pas invariante de jauge, il faut donc préciser qu'on considère la Jauge de
Coulomb. En utilisant l'équation de Maxwell-Ampère, on obtient :
en supposant où : la fréquence de l'onde
électromagnétique et : est la célérité de la lumière dans le vide.

Comme: , en utilisant les relations du calcul vectoriel sur le double rotationnel,


on trouve :

où est une longueur caractéristique. La solution de cette équation est :

dans le cas d'un milieu supraconducteur s'étendant dans le demi-espace . La longueur


est la longueur de pénétration du champ magnétique. Cette équation montre que les champs
magnétiques ne pénètrent que la surface des supraconducteurs.
Une autre conséquence de l'effet Meissner est que, puisque les courants électriques (du
supraconducteur) génèrent des champs magnétiques tels qu'ils annulent le champ externe, ces
courants électriques s'écoulent essentiellement dans sa surface immédiate.

4-3) Matériaux ferromagnétiques :


4-3-1) Définition :
Contrairement aux matériaux paramagnétiques, les moments atomiques dans ces matériaux
présentent une très forte interaction. Ces interactions d’échange quantique donnent naissance
à un alignement parallèle ou antiparallèle des moments magnétiques atomiques
Les matériaux ferromagnétiques présentent un alignement parallèle des moments, conduisant
à une forte aimantation même en absence d’un champ magnétique (aimantation spontanée).

[9] Illustration de l’alignement du moment magnétique atomique dans le réseau d’un matériau
ferromagnétique (a) et évolution de l’aimantation en fonction de l’amplitude du champ magnétique appliqué
(b)et évolution de l’aimantation spontanée pour T < Tc et(c) de la susceptibilité magnétique pour T > Tc
4-3-2) Cycle d’hystérésis et les propriétés magnétiques:
Lorsque on applique un champ extérieur H croissant, les domaines et les parois évoluent
progressivement jusqu’à obtenir un seul domaine (c.-à-d. que tous les domaines sont
alignées) correspondant à valeur critique H s et une induction de de saturation Bs c’est le point
(a)

[10]: Cycle d'hystérésis d'un matériau magnétique

 Lorsqu’on ramène H à 0 la courbe passe de point (a) au point (b) dans cette point il
reste quelque induction s’appelé la aimantation rémanente Br dans les matériaux malgré que
H est nul (car certaines domaines magnétiques restent alignés alors que les autres ne le sont
plus).

 Quand le champ magnétique est inversé la courbe atteint le point (c) là ou l’induction
magnétique est nul , c’est le point ou on le champ coercitif H C

 Si on augmente le champ extérieur H dans le sens négative le matériau redeviendra


magnétiquement saturé dans la direction opposé c’est le point (d)

 En réduisant H à zéro la courbe arrive a (e) il aura un niveau d’aimantation


résidentielle égale à celui obtenue dans l’autre direction.

 On augmente H de nouveau dans la direction positive jusqu'à la valeur de B atteindra


zéro et si on continue à augmenter H jusqu'à atteindre de nouveau le point (a) de saturation
dans la direction positive ;

On remarque que la courbe ne retourne pas à l’origine car une certaine force est requise pour
supprimer l’aimantation résiduelle.

4-3-3) Classification des matériaux ferromagnétique :


Il existe deux familles des matériaux ferromagnétiques : les matériaux durs et les
matériaux doux.

Cette différence vient de certains paramètres comme l’aimantation de saturation,


l’aimantation rémanente, le champ coercitif et la surface de cycle d’hystérésis.

 Matériaux durs : possède un champ coercitif important donc aussi une aimantation
rémanente très grande et un cycle d’hystérésis très large :

[11] : Cycle d’hystérésis des matériaux durs

Quelques exemples:

Ni : Hc = 150 A/m.
CoPtCr (matériau d'enregistrement utilisé dans les disques durs) : Hc = 1700 A/m.
NdFeB : Hc = 10000 A/m.
Fe48Pt52 : Hc > 12300 A/m.
SmCo5 : Hc = 40000 A/m.

 Matériaux doux : possède un champ coercitif faible donc une aimantation de rémanente
facile à s’annuler et son cycle d’hystérésis très
étroit.
[12] : Cycle d’hystérésis d’un matériau doux

Quelques exemples :

Supermalloy (fer, nickel, molybdène, etc.) : Hc = 0,16 A/m ; Br = 1,2 T (l'un des plus doux).
Fer + 3 % de Silicium, grains orientés : Hc = 8 A/m; Br = 1,0 T.
Certains alliages métalliques amorphes à base de fer.
Les matériaux magnétiques doux sont utilisés pour réaliser des électroaimants (leur
aimantation doit pouvoir facilement être annulée) ou des circuits magnétiques fonctionnant en
régime alternatif (machines électriques, transformateurs), car ce phénomène d'hystérésis est
responsable de pertes d'énergie.

Le tableau suivant illustre une comparaison entre les différentes caractéristiques des
matériaux doux et les matériaux durs.

[13]: Propriétés des matériaux magnétiques doux et matériaux durs


Partie III : Partie Pratique
1) Modèle d’Ising à deux dimensions:
Est un modèle donner par le physicien Ernst ISING en 1927 s’appuis sur un réseau cristallin
2D régulier constituer de N moments magnétiques identiques Si peuvent prendre que deux
orientations possibles (Si=+1 ou – 1) ce modèle et utiliser pour représenter le comportement
des films magnétiques de l’enregistrement magnétique.

[14] Réseau cristallin et moment magnétique atomiques associés

Hamiltonien d’un système (ferromagnétique) des moments magnétiques soumis à un champ


extérieur H est :

les interactions entre moments magnétiques sont supposées isotropes et caractérisé par un
facteur de couplage J identique pour tous les paires (i , j) l’énergie d’ échange principalement
due aux interactions entre moments voisins l’ équation devient :

2) Théorie du champ moyen:


Partons du modèle d’Ising sur réseau. On néglige les corrélations entre fluctuations
des spins voisins et on suppose que le spin du site i «voit» la moyenne des spins de ses
C = 2D voisins. Cette moyenne vaut e et elle est déterminée de façon auto-cohérente.
[15] Principe de l’approximation du champ moyen

L’énergie du spin S au site i dans le champ moyen de ses voisins est donc (en
remplaçant les Sj par e pour les voisins de i dans le Hamiltonien de Ising)

He(S) = −(2DJ e + B) S , S = ±1

(la température est absorbée dans J et B, si bien que T = 1). Les valeur moyenne de
l’aimantation S et de l’énergie par site ε sont:
<S> = tanh(2DJe + B) , ε = (DJe + B)<S>

Noter le facteur D au lieu de 2D qui vient du fait que l’énergie −JSiSj d’un lien est partagée
entre les sites i et j. La condition d’auto-cohérence est que l’aimantation moyenne m soit
égale à e:
m =<S>= e → m = tanh(2DJm + B)

En champ nul B = 0, cette équation admet une seule solution m = 0 si:

2DJ < 1 ) m = 0 → phase paramagnétique

Si le couplage J est plus grand que la valeur critique Jc = 1/2D


L’équation admet deux solutions non nulles supplémentaires:

2DJ > 1 m = ±m0 phase ferromagnétique

Au voisinage du point critique Jc il suffit de développer tanh((2DJm+B) à l’ordre


1 3
trois pour obtenir l’équation d’état approchée: m=2 DJm− m + B+ …
3
Programme

#include<stdio.h>
#include<conio.h>
#include<math.h>
int main(){
float T,J,m0,m;
int z;
z=4;
J=1;
FILE *f;
f=fopen("mf.txt","w");
m0=0.1;
for(T=0.01;T<5;T+=0.01){
do{
m=tanh((J/T)*z*m0);
if(m0==m){
break;
}
else {
m0=m;
}
}while(m0);
fprintf(f,"\n%f\t%f",T,m);}
fclose(f);}
La courbe de l’aimantation en fonction de la température
Conclusion générale

Le magnétisme de la matière a représenté de puis son découvert par


les grecs entre 800 et 600 ans avant J.-C. jusqu'à maintenaient une source de
curiosité pour l’humanité et des propriétés varies qui sont à la base des
utilisations diverses des matériaux magnétiques dans plusieurs domaines comme
l’électronique, l’industrie des capteurs, de l’informatique et des moyennes
d’enregistrement modernes, etc…
nous avons traité dans la première partie des exemples de l’application
du magnétisme dans des domaines qui ouvre des portes vers le futur et qui va
conduire l’humanité vers des découvertes qui vont changer complètement notre
vie.

Dans le cadre de cette étude nous avons traité dans la deuxieme partie
quelques points concernent le comportement de quelques matériaux
magnétiques et leurs propriétés importants à être utilisable dans les différents
domaines d’applications, ces propriétés sont la perméabilité et la susceptibilité
magnétique, les différents énergies qui donne pour chaque matériau ses
propriétés spécifique par rapport les autres matériaux et aussi le champ
coercitif, le champ rémanente.
Bibliographie

[1] Luis césar Nunes, "L’aimant", édition, 2008

[2]Pierre JUHEL, "HISTOIRE DE LA BOUSSOLE" ,edition Quae,2013

[3] Réal-Paul Bouchard, Guy Olivier, "Conception de moteurs asynchrones triphasés", 1997

[4] IDY-Peretti, G. DE Marco, "IRM",2012

[5] Laurent-Patrick Lévy, " magnétisme et supraconductivité ",1997

[6] Abed Benabou , contribution à la caractérisation et à la modélisation de matériaux


magnétiques ,pour obtenir le grade de docteur ,université Lille 1 , page 16, 2002

[7] A. Goldman, "Modern ferrite technology", second edition, 2006


Springer Science, Business Media, Inc.

[8] Physique théorique, Lev Landau, Evguéni Lifchitz.

[9] G. Couderchon, alliages fer-nickel et fer-cobalt – Propriétés magnétiques,


Techniques de l’Ingénieur, Traité Génie électrique D 2 130, 1-24.

[10] S. Capraro, "contribution au développement d’un isolateur coplanaire passif en couche


mince magnétique", docteur de l’université jean monnet de saint-étienne, Octobre 2004

[11] C. Caloz, A. Sanada et T. Itoh, "A Novel Composite Right-/Left-


Handed Coupled-Line Directional Coupler With Arbitrary Coupling Level and Broad
Bandwidth", IEEE Transactions On Microwave Theory and Techniques, vol. 52, no. 3, pp.
980-992, Mars 2004

[12] C. Kittel, "On the Theory of Ferromagnetic Resonance Absorption",Phys. Rev. 73,
pp155–161

[13] M. D. Pozar, "Microwave Engineering", 1998 second edition, by John Wiley & Sons,
Inc.
[14] François David Service de physique théorique CEA-Saclay 91191 Gif –Sur-Yvette
Cedex,France 13 Novembre 2006.
[15] Abed Benabou, contribution à la caractérisation et à la modélisation de matériaux magnétiques,
pour obtenir le grade de docteur, université Lille 1, page 16, 2002.

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