Vous êtes sur la page 1sur 21

Introduction à l’histoire juive

et à ses groupes pendant la


période du Second Temple
• Pour compléter les présentations précédentes,
celle-ci se penche sur l’histoire du peuple juif
jusqu’au premier siècle, examinant les
développements principaux dans divers
domaines: politique, religion, et culture, y Dr. James Morgan
compris la production de nouveaux textes, et
surtout la traduction des Ecritures en grec) HET-PRO, St-Légier
• La traduction de la Torah de l’hébreu en grec,
dite la Septante (LXX) est présentée dans un
fichier séparé.
Quelques questions au départ…

L’Ecritures juives ont été


rédigées en hébreu et
araméen.
Si la langue des premiers histoire langue
disciples de Jésus était
l’araméen, pourquoi est-ce
les écrits de la Nouvelle
Alliance ont été rédigés en
grec?
Qu’est-ce qui explique ce
changement de l’hébreu au
grec?
pensée / théologie
Et qui sont ces personnages
dans le NT qu’on ne
trouvait pas dans l’AT?
Termes utilisés pour parler de l’époque entre les deux
« testaments »
Période intertestamentaire (« entre les alliances »)
Ce terme présuppose l’existence de deux alliances et les recueils
d’écrits qui portent leurs noms : Ancien Testament et Nouveau
Testament.
La première alliance dont le médiateur fut Moïse et la seconde dont
le médiateur fut Jésus.
Période paratestamentaire
On emploie parfois ce terme qui est beaucoup moins commun par
rapport aux deux autres.

Période du « Second Temple » (516 av. J.-C. – 70 apr. J.-C.)


Un terme qui décrit la période sur un autre plan: le retour des Juifs
de l’exil et la reconstruction du premier temple (ou « le temple de
Salomon, détruit en 586). Le « Second Temple » fut terminé en 516
av. J.-C. et détruit par les Romains en 70 après J.-C.
Ce terme est préférable dans les contextes non-confessionnels.
Révision: Epoques (périodes) de la Grèce
antique
Epoque mycénienne (1600 – 1100 av. J.-C.)
Age bronze
Alphabet « Linéaire B »
Culture mycénienne et déclin
Guerre de Troie et Agamemnon
Epoque « Siècles obscurs » (1100 – 800 av. J.-C.)
Début de l’Âge de fer
Epoque archaïque (800 – 510 av. J.-C.)
Alphabet grec
Homère et Hésiode
Essor des cités (polis)
Solon : homme d’état et législateur athénien (démocratie, libération des tyrans)
Epoque classique (510 – 323 av. J.-C.)
« Âge d’or »
Essor d’Athènes et de Sparte
Guerres médiques (perses) et guerres péloponnésiennes
Socrate, Platon et Aristote
Développement de l’historiographie: Hérodote, Thucydide, Xénophon
Alexandre le Grand
Epoque hellénistique (323 – 168 av. J.-C.)
Règne d’Alexandre divisé; domination des Lagides (Egypte) et Séleucides (Syrie) et leur rivalité
Déclin de Grèce comme puissance militaire – essor de Rome
Epoque romaine (168 av. J.-C. – 330 apr. J.-C.)
Culture gréco-romaine
Historiens grecs et l’histoire de Rome: Polybe, Diodore de Sicile, Dénis d’Halicarnasse
L’histoire juive avant l’occupation romaine

Bonne
question!
Géographie pendant l’époque hasmonéenne
Voir les cartes dans le fichier « 03 Survol historique et
géographique »
Questions fondamentales touchant
l’identité et la culture juives
Questions concernant trois éléments fondamentaux
• La Torah écrite et la Torah orale (les traditions des pères)
• Quelle école d’interprétation faut-il suivre?
• Exemple: Hillel ou Shammaï?
• « Le temple »
• Que faire sans le temple?
• La construction d’autres temples dans la diaspora.
• Synagogues
• La terre
• Comment vivre sous domination étrangère? En Palestine? Et dans
la diaspora?
• Faut-il se battre pour reprendre la terre donnée en héritage à
Israël?
Une théologie de l’exil
L’alliance entre Dieu et Israël peut être résumé par trois éléments principaux:
la Torah, le temple et la terre. Que se passe-t-il lorsque le peuple n’a pas
pleinement ces trois éléments, à savoir ne pas avoir tous les droits pour vivre
leur foi? Comment préserver leur héritage spirituel et leur identité soit dans
la terre d’Israël soit dans la diaspora? Faut-il entourer l’alliance d’une clôture
(ou des clôtures)?

Torah
• Ecrite
• Orale

Terre Temple
Pendant la période du Second Temple,
quels rôles au sein du peuple d’Israël?

• Qui fait quoi? Et à qui revient-il


le droit de désigner les acteurs?
• Quel(s) rôle(s) (fonctions) était
Royal Sacerdotal le(s) plus important(s) pour les
•Politique groupes qui émergèrent pendant
•Culte
•Militaire •Enseignement de la loi écrite
la période du Second Temple?
et orale (à Scribes) • Selon leurs vocations,
aspirations, intérêts, etc…
• Quels effets sur les classes
sociales et leur hiérarchie?
Prophétique • Qu’ont-ils contribué à la
•Rappeler la vocation d’Israël littérature juive?
•Annoncer les oracles de restauration • Quelle influence les Séleucides
et de jugement ont-ils eu sur ces groupes /
•Résoudre le problème de l’idolâtrie
classes sociaux?
Le rôle sacerdotal pendant
la période du second Temple
« L’histoire de la prêtrise à l’époque du Second Temple est complexe. Pendant
une grande partie de la période, la fonction de grand prêtre était un lieu d'autorité
religieuse mais aussi de pouvoir politique. De ce fait, elle a attiré de nombreux
demandeurs. La littérature qui s’y rapporte ne reflète qu'occasionnellement ce qui
s’est réellement passé et présente plus souvent ce que ses auteurs auraient
souhaité ou espéré qu’il en soit ainsi. En outre, la littérature ne se concentre
souvent pas sur la prêtrise dans son ensemble mais sur la grande prêtrise seule.

Nous savons cependant que pendant toute la période du Second Temple, les
prêtres ont exercé les rôles traditionnels de faire des sacrifices (Sir. 50:1-21),
d’enseigner et d'interpréter la Torah (Josèphe, Ag. Ap. 2.184-87), et de donner
des oracles (Zech. 7:3). À l’époque hasmonéenne, ces tâches de base ont été
renforcées, et à certains égards éclipsées, par les pouvoirs royaux et militaires des
grands prêtres. »
Source: Robert A. Kugler, EDEJ, s.v. “Priests,” 1096.
https://accordance.bible/link/read/Early_Judaism_Dictionary#13147

Tradution: deepL
Emergence de nouveaux groupes sociaux - 01
Pendant la période du Second Temple, • Prosélytes
de nouveaux groupes émergent pour • Craignant-Dieu
répondre aux défis politiques et • Hérodiens
religieux ainsi qu’aux besoins du
• Zélotes
peuple.
Voici les expressions les plus
rencontrées dans la littérature:
• Les Maccabées et les Hasmonéens
• Les Hassidéens (ou Assidéens)
• Les Sadducéens
• Les Pharisiens
• Les Scribes
• Les Esséniens
• Les Samaritains
• D’autres expressions dans le NT:
Emergence de nouveaux groupes sociaux - 02
Maccabées ou Hasmonéens? Et Hassidéens?
• Maccabées
« Initiateurs d’une révolte qui, de 166 à 160 avant notre ère, allait libérer
les Juifs de la tutelle séleucide et aboutir à la constitution de l’Empire
hasmonéen ». (Grappe, 285)

• Hasmonéens (ou Asmonéens)


«Qualificatif désignant la dynastie qu’allaient constituer les descendants
de Mathatias, arrière-petit-fils d’Hasmonée et initiateur de la révolte dite
des Maccabées.» (Grappe, 284)

• Hassidéens
Les Hassidéens (de l'hébreu ‫חסידים‬Hassidim, « Intègres » ou « Pieux »)
ou Assidéens (du grec ancien Ἀσιδαῖοι Assidaioi) étaient un groupe
de Juifs pieux qui commença à jouer un rôle important dans la vie
politique au cours de la révolte des Maccabées, bien qu'il ait existé avant.
Les livres des Maccabées les mentionnent trois fois. (Wikipedia)
Emergence de nouveaux groupes sociaux - 03
• Sadducéens : »Parti juif opposé aux Pharisiens; ses membres étaient instruits,
riches, influents ayant des positions officielles. On pense que ce parti fut fondé
par Sadoc en 300 av. J.C., sous l’influence de la philosophie grecque d’Aristote ;
d’autres disent que, puisqu’ils faisaient partie de la plus haute aristocratie
sacerdotale, il s’agissait de Tsadok (2 S 8, v.17). Ils étaient attaché à la Loi (non
aux traditions), mais niaient la résurrection des morts, enseignant que l’âme
meurt en même temps que le corps (Mt 22, v.23). Ils niaient également
l’existence des anges. Jésus-Christ prévint ses disciples: ‘Gardez-vous du levain
des Sadducéens’ (Mt 16, v.6).» (Racine, Lexique d’archéologie, p. 184. Voir
aussi Witherington, p. 49-52.
• Pharisiens : « Le plus austère des trois partis juifs. L’apôtre Paul en donna des
descriptions dans les Actes (ch.23, v.6 et ch. 26, v.5). Ce parti fut créé par des
Juifs pieux qui refusaient l’influence de l’hellénisme et se rattachaient à la loi de
Moïse; Antiochus Epiphane, roi de Syrie (175-163), les persécuta, mettant à
mort ceux qui refusaient l’hellénisme. Le terme ‘pharisien’ apparaît avec Jean
Hyrcan (135-105 av. J.C.), qui en était un. Ils croyaient à la prédestination, à la
résurrection et à l’observation absolue de la Loi de Moïse. Toutefois Jésus-Christ
dénonça plusieurs fois leur hypocrisie (Mt 5, v.20)». (Racine, Lexique
d’archéologie, p. 184.) Voir aussi Witherington, p. 49-52.
• Scribes : « Héritiers des sôferim, ce sont des lettrés, spécialistes plus
particulièrement de la Torah et réputés pour leur capacité de l’interpréter et de
définir son champ d’application». (Grappe, 288)
Emergence de nouveaux groupes sociaux - 04
• Esséniens : « Juifs membres de communautés organisées, de type sectaire, vivant
soit dans des quartiers particuliers d’une ville ou d’un village, soit dans un habitat
de type monacal établi au désert (Qumrân). les esséniens se caractérisent par une
spiritualité alliée à une stricte observance des règles de pureté, ainsi que par une
théologie nettement dualiste. » (Marguerat, ed., Intro. NT, 476). Voir aussi
Witherington, p. 99-102. NB – Ils ne sont pas mentionnés dans le NT!
• Pour les Samaritains: « En hb. sōmrōnîm (2 R 17,29), en gr. samareitai; après la
conquête de Samarie (721), une grande partie de la population autochtone fut
déportée et remplacée par des colons étrangers, venus entre autres de Kuta (2 R
17,24). Esd 4,2.9 s mentionne plusieurs déportations sous Asarahaddon et
Assurbanipal. Telle est l’origine, dans l’ancien royaume du Nord, de la population
mélangée qu’on appelle les Samaritains…Les Samaritains voulurent se joindre aux
exilés judéens revenus de Babylonie, mais Zorobabel et Néhémie les écartèrent (Esd
4,2). L’hostilité des Juifs et des Samaritains aurait commencé à cette époque; c’est
alors que les Samaritains auraient élevé sur le Garizim un sanctuaire propre, au dieu
anonyme, sous la conduite de Manassé, fils du grand-prêtre judéen Yoyada, que
Néhémie avait chassé de Jérusalem à cause de son mariage avec la fille du
gouverneur perse Sânballat (Ne 13,28; A.J. 11,302-303). Mais beaucoup de points
sont encore incertains dans l’historie de cette époque.» (Dict. encyc. de la Bible,
Brepols, 3e éd., 2002, p. 1072). Voir aussi Witherington, p. 199-201.
Emergence de nouveaux groupes sociaux - 05
• Prosélytes: « Non-juif converti au judaïsme observant toutes les prescriptions y
compris la circoncision. Après la cérémonie de la circoncision, le prosélyte était
soumis à un rite de purification, puis offrait un sacrifice au Temple» (Marguerat,
ed., Intro. NT, 480)
• Craignant-Dieu (les « craignant Dieu ») : «Nom donné aux non-juifs attirés par le
judaïsme au point d’en observer certaines pratiques comme le sabbat, les fête et une
part des prescriptions rituelles. À la différence des prosélytes, ils ne sont pas soumis
au devoir de circoncision». (Marguerat, ed., Intro. NT, 476)
• La diapositive suivante montre les versets dans le livre des Actes où on trouve les mots
« prosélyte » et « craignant Dieu »)
• Pour prosélytes et craignant Dieu, voir aussi Witherington, p. 219-220.
• Hérodiens : Ils soutenaient le roi Hérode et son groupe politique, mais se sont alliés
aux pharisiens pour s'opposer à Jésus.
• Zélotes: Ils ont pris Maccabée comme modèle. Ils voulaient se défaire du joug
romain de force et se sont engagés dans un guerre de guérilla. Quand on a demandé
à Jésus s'il allait payer les impôts à César (Mt 22.15-22), on lui a demandé s'il était
un collaborateur des zélotes. Jésus avait un disciple appelé « Simon le zélote ». Voir
aussi Witherington, p. 93-95.
Les prosélytes
προσήλυτος prosēlytos 4 fois NT
Mt. 23.15 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce
que vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte; et,
quand il l’est devenu, vous en faites un fils de la géhenne deux fois
plus que vous.
Actes 2.10–11 la Phrygie, la Pamphylie, l’Egypte, le territoire de la
Libye voisine de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et
prosélytes, Crétois et Arabes, comment les entendons-nous parler
dans nos langues des merveilles de Dieu?
Actes 6.5 Cette proposition plut à toute l’assemblée. Ils élurent
Etienne, homme plein de foi et D’esprit-saint, Philippe, Prochore,
Nicanor, Timon, Parménas, et Nicolas, prosélyte d’Antioche.
Actes 13.43 et, à l’issue de l’assemblée, beaucoup de Juifs et de
prosélytes pieux suivirent Paul et Barnabas, qui s’entretinrent avec
eux, et les exhortèrent à rester attachés à la grâce de Dieu.
Les « craignant Dieu »
φοβούµενος τὸν θεόν – phoboumenos ton theon, 5 fois NT

Actes 10.22 Ils répondirent: Corneille, centenier, homme juste et


craignant Dieu, et de qui toute la nation des Juifs rend un bon
témoignage, a été divinement averti par un saint ange de te faire venir
dans sa maison et d’entendre tes paroles.
Actes 16.14 L’une d’elles, nommée Lydie, marchande de pourpre, de la
ville de Thyatire, était une femme craignant Dieu, et elle écoutait. Le
Seigneur lui ouvrit le cœur, pour qu’elle fût attentive à ce que disait
Paul.
Actes 17.4 Quelques-uns d’entre eux furent persuadés, et se joignirent à
Paul et à Silas, ainsi qu’une grande multitude de Grecs craignant Dieu, et
beaucoup de femmes de qualité.
Actes 17.17 Il s’entretenait donc dans la synagogue avec les Juifs et les
hommes craignant Dieu, et sur la place publique chaque jour avec ceux
qu’il rencontrait.
Actes 18.7 Et sortant de là, il entra chez un nommé Justus, homme
craignant Dieu, et dont la maison était contiguë à la synagogue.
Ecrits juifs de la période du Second Temple
Termes communs pour décrire les écrits produits pendant cette
période
• Apocryphes (de l’AT) : « Désignation utilisée traditionnellement
par les protestants (les catholiques parlent de livres
deutérocanoniques) pour les livres qui figurent dans la Septante
et qui sont absents de la Bible hébraïque. De manière plus
large, on peut appeler apocryphes de l’Ancien Testament les
pseudépigraphes de l’Ancien Testament ».
• Pseudépigraphes : « Ecrits anciens, de genres littéraires très
divers (apocalypses, testaments, expansions de l’Ancien
Testament, écrits de sagesse, prières et psaumes…) qui se
réclament d’une grande figure de l’Ancien Testament et qui
n’ont trouvé leur place ni dans la Bible hébraïque ni dans la
Septante ».
Ecrits juifs de la période du Second Temple
Apocalypse : « Genre littéraire caractérisé par le dévoilement, la
révélation de secrets, de mystères concernant le cours de l’histoire et
la fin des temps. Il se caractérise par ‘un cadre narratif dans lequel
une révélation est transmise, par un être supraterrestre à un
récipiendaire humain. Elle concerne une réalité transcendante, à la
fois sur le plan temporel, dans la mesure où le salut eschatologique
est en ligne de mire, et sur le plan spatial, dans la mesure où
l’avènement d’un autre monde, supranaturel est annoncé’ (J.J.
Collins). (voir aussi Witherington, p. 425-426)

Définitions tirées du glossaire de Initiation au monde du Nouveau Testament de C. Grappe.

Pour aller plus loin, voir les fiches de lectures et les présentations
suivantes :
• La LXX : historique et importance
• Les manuscrits de la mer Morte
• La tradition prophétique continue avec Jean-Baptiste et Jésus
Quelques concepts théologiques importants
Le concept de Dieu

La Loi
Les anges

Le Messie

L’espérance de l’immortalité

L’adoration
Leçon terminée !
Ἡ χάρις τοῦ κυρίου Ἰησοῦ Χριστοῦ
καὶ ἡ ἀγάπη τοῦ θεοῦ
καὶ ἡ κοινωνία τοῦ ἁγίου πνεύµατος
µετὰ πάντων ὑµῶν.

2 Cor 13.13

Vous aimerez peut-être aussi