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Tristane Banon

Naissance 13 juin 1979 (44 ans)

Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine, France)

Nationalité Drapeau de la France France

Activité principale

Romancière, nouvelliste, journaliste essayiste et chroniqueuse.

Distinctions

Prix spécial du Salon des dames de Nevers 2012 pour son essai Le Bal des hypocrites.

Sélection au festival de Chambéry 2005 pour son premier roman J'ai oublié de la tuer.

Prix du livre citoyen 2022 pour son essai « la paix des sexes »

Auteur

Langue d’écriture Français

Genres

Roman, essai, nouvelle.

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Tristane Banon1,2, est une romancière, nouvelliste, essayiste journaliste et chroniqueuse française née
le 13 juin 1979 à Neuilly-sur-Seine.

Biographie

Vie personnelle et familiale

Tristane Banon naît à l'hôpital américain de Paris3 le 13 juin 19794. Prénommée dans son enfance
Marie-Caroline3, elle est la fille de Gabriel Banon3, homme d'affaires franco-marocain, et d'Anne
Mansouret, femme politique française d’origines iranienne et belge. Son père, qui a trois autres enfants,
quitte Anne Mansouret lorsque Tristane Banon n'a que huit mois5. Sa mère, qui est à l'époque femme
d’affaires, laisse une nourrice s'occuper de sa fille3. La nourrice est alcoolique et violente envers
l'enfant3,6. Tristane Banon retracera son enfance difficile en 2004 dans un de ses premiers livres, J'ai
oublié de la tuer6.

Elle fréquente l'École internationale bilingue7. À 14 ans, elle devient jeune fille au pair5. En 2000, elle
est diplômée de l’École supérieure de journalisme de Paris (« ESJ Paris »)3,8. Elle commence sa carrière
professionnelle comme pigiste, notamment auprès du magazine Paris Match et du journal Le Figaro6,9.

Quand elle commence à publier, elle choisit son deuxième prénom (Tristane) comme nom de plume1.

En 2015, elle donne naissance à son premier enfant, une fille prénommée Tanya10,11. Elle raconte la
naissance de cet enfant dans son livre Prendre un papa par la main11,12. Elle se marie le 30 juin 201813
avec Pierre Lefèvre, frère de l'ancienne miss météo Pauline Lefèvre et père adoptif de Tanya14. Elle
donne naissance à son deuxième enfant en 2020, un garçon prénommé Ethan15.

Carrière

Littérature

En novembre 2003, Tristane Banon publie son premier essai, Erreurs avouées… (au masculin), paru chez
Anne Carrière6,16, dans lequel elle recueille les « confessions » des erreurs commises par une dizaine de
personnalités masculines : Jacques Séguéla, Michel Field, Philippe Gildas, Christian Lacroix, Philippe
Sollers, Bernard Werber, Enki Bilal, Calogero et Frédéric Beigbeder.

La même année, elle écrit Noir délire, une nouvelle inspirée du féminicide de Marie Trintignant par
Bertrand Cantat. Son texte est publié aux éditions Flammarion, dans la deuxième édition de la revue
littéraire Bordel, un recueil de jeunes auteurs dirigé par Frédéric Beigbeder et Stéphane Million.

En septembre 2004, Tristane Banon publie son premier roman, à caractère autobiographique, J'ai oublié
de la tuer aux éditions Anne Carrière. La romancière y aborde le sujet de la maltraitance sur mineur au
travers du personnage de Flore, une jeune fille régulièrement battue par sa nourrice alcoolique et
violente, en l'absence de sa mère3,9,17. Ce livre est sélectionné au Festival du premier roman de
Chambéry en 200518.

En novembre 2005, elle participe à l'édition d'un recueil de nouvelles aux bénéfices de l’Unicef, Fais-moi
ta déclaration : les 10 droits de l'enfant, publié aux éditions Belem. Pour cet ouvrage, dix auteurs
écrivent une histoire illustrant chacune l’un des dix Droits de l'enfant. Patrick Poivre d'Arvor en a écrit la
préface19.

En septembre 2006, elle publie son deuxième roman, Trapéziste, aux éditions Anne Carrière, où elle
reprend le personnage de Flore, jeune femme ambitieuse et mondaine évoluant dans les milieux
littéraires parisiens3. En 2008, son troisième roman Daddy Frénésie est publié aux Éditions Plon. L'année
suivante, Tristane Banon rédige la préface du roman Elle ne rentre pas ce soir… de Sonia Vandoux,
roman dramatique sur le thème de la violence routièreNote 1.

En 2011, elle publie le Bal des hypocrites aux éditions Au diable vauvert où elle exprime sa version de l'«
affaire DSK »20. Ce livre tiré à 40 000 exemplaires20 reçoit le 24 mars 2012 le Prix spécial du Salon des
Dames à Nevers récompensant « l’écrivaine ayant marqué l’année »21,22.

Le 7 février 2013, sortie de son roman Le Début de la Tyrannie23 aux éditions Julliard. Le 11 mars 2015
sort son livre Love et caetera24 aux éditions de l'Archipel. Il s'agit d'un recueil de lettres adressées à des
personnalités qu'elle admire25. Le 4 janvier 2018, elle sort son nouveau roman Prendre un papa par la
main aux éditions Robert Laffont11. Il s'agit d'un roman autobiographique où elle évoque sa grossesse et
les mois qui ont suivi11.

Journalisme

D'avril à juin 2007, parallèlement à sa carrière d'écrivain, Tristane Banon s'essaie à la chronique sportive
en intégrant l'équipe d’Eugène Saccomano pour l'émission On refait le match diffusée sur la chaîne de
télévision LCI et la radio RTL26. À l’occasion du 15e anniversaire de Disneyland Paris, elle est engagée
comme journaliste pour le blog des 15 ans27 (11 février 2007 – 5 janvier 2009).

Entre 2009 et 2010, elle est directrice de collection au Cherche midi mais son contrat est rompu en
201028,29. Elle accuse Dominique Strauss-Kahn d'être à l'origine de son licenciement et attaque en
justice l'éditeur devant les prud'hommes30.

Tristane Banon collabore également avec le site internet Atlantico6. À l'occasion de la Journée de la
femme en mars 2011, elle dresse ainsi un portrait des hommes des années 2000, constatant que
nombre d'entre eux calquent leur comportement sur un modèle traditionnellement féminin et propose
la création de la « Journée de l'homme »31.

Le 17 décembre 2011, elle devient chroniqueuse dans Ça balance à Paris, sur Paris Première32. Le 9
février 2012, elle devient chroniqueuse dans Les Affranchis, émission radio dirigée par Isabelle Giordano
sur France Inter33. Le 4 septembre 2013, elle devient chroniqueuse sur France Bleu dans Un Soir à
Paris34, émission radio dirigée par Olivier Daudé. Tous les mercredis à 21 h 25, dans sa chronique les
Magnifiques, Tristane Banon lit une déclaration d'amour35 teintée de rimes, de style, de sons et de
musique. Tous les vendredis à la même heure, elle parle cinéma, théâtre, livres, DVD et spectacles dans
L'Agenda Culturel36.

Agression par Dominique Strauss-Kahn

Tristane Banon est victime, en février 2003, d'une agression sexuelle de la part de Dominique Strauss-
Kahn, alors député du Val-d'Oise. Elle qualifie ces faits de tentative de viol, sa plainte a été classée sans
suite par le parquet 37 : les faits qualifiés d'agression sexuelle ont été reconnus par la justice, mais ils
s'avéraient prescrits.

À l'époque des faits, la mère de Tristane Banon (femme politique du Parti socialiste) lui déconseille de
porter plainte38. Tristane Banon évoque publiquement les faits pour la première fois en 2006 sans
nommer Dominique Strauss-Kahn, notamment dans le livre de Christophe Dubois et Christophe Deloire,
Sexus Politicus39,40, et fait également l'objet du dernier chapitre du Roman vrai de Dominique Strauss-
Kahn de Michel Taubmann, biographie autorisée de l'homme politique39,41,42. Lors de la parution du
livre en mai 2011, Tristane Banon conteste la version que Dominique Strauss-Kahn donne de sa
rencontre avec elle43. Elle a aussi raconté ces faits d'agression dans l'émission télévisée 93, faubourg
Saint-Honoré en 2007, le nom de Dominique Strauss-Kahn étant censuré à la diffusion.

Ce témoignage revient au premier plan le 15 mai 2011, alors que Dominique Strauss-Kahn est accusé
d'agression sexuelle aux États-Unis. Anne Mansouret, mère de Tristane Banon, affirme le même jour
avoir été à l'époque rapidement mise au courant par sa fille de ces violences sexuelles ; elle dit regretter
de l'avoir alors découragée de porter plainte et témoigne également de conséquences psychiques pour
Tristane et de difficultés qu'elle aurait subies dans sa carrière professionnelle par la suite en raison de
cette affaire concernant une « personne éminente »44,45,46.

Si le 16 mai 2011, David Koubbi, avocat de Tristane Banon, déclare qu'elle envisage de porter plainte
contre Dominique Strauss-Kahn47,48, il annonce le 20 mai qu'elle ne le fera pas dans l'immédiat et que
tous deux ne souhaitent pas être « instrumentalisés » par la justice américaine : « Il est absolument hors
de question, dans le dossier de Tristane Banon, qu'un mouvement de notre part ait pour conséquence
une condamnation de Dominique Strauss-Kahn aux États-Unis49,50,51 ». Dans la réédition du Roman
vrai de Dominique Strauss-Kahn en juin 2011, Dominique Strauss-Kahn nie les faits qui lui sont reprochés
par Tristane Banon, déclare que la scène racontée par cette dernière est « imaginaire » et que
l'entretien s'est « déroulé normalement » selon lui52.
Le 4 juillet 2011, l'avocat de Tristane Banon annonce qu'elle porte plainte contre Dominique Strauss-
Kahn pour tentative de viol53,54. Le lendemain, sa plainte est envoyée au parquet de Paris55,56, qui
décide le 8 juillet 2011 d'ouvrir une enquête préliminaire57. De son côté, Dominique Strauss-Kahn
annonce qu'il entend porter plainte pour dénonciation calomnieuse58,59, sans aller jusqu'au bout de
son projet. Dans le cadre de l'enquête, plusieurs auditions ont lieu : François Hollande et Aurélie
Filippetti sont notamment entendus, ainsi qu'Alex-Serge Vieux, propriétaire de l'appartement où a eu
lieu la rencontre controversée, qui déclare que Dominique Strauss-Kahn y résidait à l'époque60,61.

Le 12 septembre 2011, peu après son retour en France, Dominique Strauss-Kahn est entendu comme
témoin par les enquêteurs62. Selon L'Express, il aurait démenti avoir tenté de violer Tristane Banon et
aurait admis avoir essayé, sans succès, de l'embrasser61. Le 29 septembre 2011, une confrontation
entre Dominique Strauss-Kahn et Tristane Banon, sans leurs avocats, a eu lieu à la Brigade de répression
de la délinquance à la personne, à Paris, où chacun donne sa version en présence de l'autre63. Elle
relate la confrontation, le soir même, au cours du journal de 20 heures de TF164.

Le 13 octobre 2011, le tribunal reconnaît que les faits allégués et ceux reconnus par Dominique Strauss-
Kahn « peuvent être analysés comme un délit d'agression sexuelle » et sont dans ce cas prescrits « en
application de la prescription triennale en matière délictuelle »65, mais le parquet de Paris classe la
plainte de Tristane Banon sans suite : il estime ne pas avoir d'éléments de preuve suffisants pour
engager des poursuites pour « tentative de viol ». Les avocats de Dominique Strauss-Kahn nient la
reconnaissance d'une agression sexuelle par leur client et rendent publiques ses déclarations aux
policiers dans lesquelles il admet seulement avoir tenté d'embrasser Tristane Banon66,67.

Œuvres

Romans

J'ai oublié de la tuer, Paris, éditions Anne Carrière, 2004, 130 p. (ISBN 978-2-84337-284-1)

Réédition au format de poche : Tristane Banon, J'ai oublié de la tuer, Paris, Le Livre de poche (no 30743),
2007, 118 p. (ISBN 978-2-253-11547-2)

Trapéziste, Paris, éditions Anne Carrière, 2006, 214 p. (ISBN 978-2-84337-426-5)

Daddy Frénésie : roman, Paris, éditions Plon, 2008, 189 p. (ISBN 978-2-259-20760-7)

Le Début de la tyrannie, Paris, Julliard, 2013, 188 p. (ISBN 978-2-260-02061-5)

Love et caetera, Paris, L'Archipel, 2015, 240 p. (ISBN 9782809816242)

Prendre un papa par la main, Paris, Éditions Robert Laffont, 2018, 234 p.

Essais
Erreurs avouées… (au masculin), Paris, éditions Anne Carrière, coll. « Document », 2003, 200 p. (ISBN
978-2-84337-248-3)

Ouvrage contenant des chapitres consacrés à Jacques Séguéla, Michel Field, Philippe Gildas, Christian
Lacroix, Frédéric Beigbeder, Philippe Sollers, Bernard Werber, Calogero et Enki Bilal.

Le Bal des hypocrites, éditions Au diable vauvert, 2011, 120 p.

Récit des conséquences du scandale Dominique Strauss-Kahn – Nafissatou Diallo sur la vie de Tristane
Banon

La Paix des sexes, Éditions de l'Observatoire, 2021, 186 p. (ISBN 979-10-329-2189-0).

Le péril Dieu, Éditions de l'Observatoire, 2023 (ISBN 979-10-329-2538-6)

Ouvrages collectifs

Avec Anna Rozen, Patrick Eudeline, Bernie Bonvoisin, Jean-Pierre Cescosse, Virginie Despentes et Franck
Ruzé, Bordel numéro deux : toujours aussi pute, Paris, éditions Flammarion, 2004

Dans cette revue littéraire se présentant comme un mélange varié et hétéroclite d’écrivains libres de
toute expression, Tristane Banon publie une nouvelle romanesque librement inspirée d’un fait divers
tragique : le meurtre de Marie Trintignant par Bertrand Cantat.

Avec Patrick Poivre d'Arvor, Dan Franck, Bernard Werber, Bruno Gaccio et Vincent Ravalec, Fais-moi ta
déclaration : les 10 droits de l'enfant, éditions Belem.

« Parce que les enfants ont droit à la paix, parce que leur éducation, leur protection et leur santé seront
toujours prioritaires, parce que s'alimenter ne doit pas être un luxe et que l’identité d’un enfant ne peut
être bafouée, l'Unicef et les éditions Belem ont réuni autour de Patrick Poivre d'Arvor et Tristane Banon,
10 écrivains, dont cette dernière, que rien n'aurait peut-être dû rapprocher. »

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