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Introduction Au Hydrocarbures
Introduction Au Hydrocarbures
SUPPORT DE FORMATION
Cours EXP-PR-RT030
Révision 0.1
Exploration & Production
Rappel de Théorie
Introduction aux Hydrocarbures
RAPPEL DE THÉORIE
INTRODUCTION AUX HYDROCARBURES
SOMMAIRE
1. OBJECTIFS .....................................................................................................................4
2. INTRODUCTION À LA CHIMIE ORGANIQUE DES HYDROCARBURES ......................5
2.1. GÉNÉRALITÉS .........................................................................................................5
2.2. ORIGINE DES HYDROCARBURES .........................................................................8
2.3. CARBONE ET HYDROGÈNE ...................................................................................9
2.4. LES ISOMÈRES......................................................................................................11
2.4.1. Définition...........................................................................................................11
2.4.2. Isomères de constitution...................................................................................12
2.4.3. Stéréo-isomérie. ...............................................................................................12
2.4.4. Les radicaux alkyles .........................................................................................13
3. LES SIX DIFFÉRENTS GROUPES D’HYDROCARBURES..........................................15
3.1. LE GROUPE DES ALCANES .................................................................................15
3.1.1. Les alcanes linéaires ou normaux (n) ...............................................................15
3.1.2. Les alcanes à chaîne carbonée ramifiée ou isomères (i)..................................17
3.2. LE GROUPE DES ALCÈNES .................................................................................18
3.3. LE GROUPE DES ALCYNES .................................................................................20
3.4. LE GROUPE DES CYCLANES...............................................................................21
3.5. LE GROUPE DES AROMATIQUES........................................................................22
3.6. LE GROUPE DES CYCLÈNES...............................................................................22
4. PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES DES HYDROCARBURES..........23
4.1. GÉNÉRALITÉS .......................................................................................................23
4.2. TEMPÉRATURES DE CHANGEMENT D'ÉTAT .....................................................25
4.3. DENSITÉ / °API ......................................................................................................25
4.4. VISCOSITÉ .............................................................................................................25
4.5. CHALEUR DE COMBUSTION ................................................................................25
5. INTRODUCTION AU TRAITEMENT DES HYDROCARBURES ...................................26
5.1. TRAITEMENT DU PÉTROLE BRUT.......................................................................26
5.2. TRAITEMENT DU GAZ...........................................................................................28
5.2.1. Transport sous forme gazeuse .........................................................................29
5.2.2. Transport sous forme liquide ............................................................................29
5.2.2.1. Le gaz naturel liquéfié :GNL.......................................................................31
5.2.2.2. GPL Gaz de pétrole liquéfié .......................................................................32
5.2.2.3. LGN liquides de gaz naturel .......................................................................32
5.2.2.4. Condensats ou essence naturelle ..............................................................33
6. LES HYDROCARBURES COMME SOURCE D’ÉNERGIE..........................................34
6.1. INTRODUCTION.....................................................................................................34
6.2. COMBUSTION DES ALCANES ..............................................................................34
6.2.1. Exemple : la combustion du méthane :.............................................................34
7. APPELLATIONS ASSOCIÉES AUX HYDROCARBURES ............................................36
7.1. GAZ ET BRUT.........................................................................................................36
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Rappel de Théorie
Introduction aux Hydrocarbures
1. OBJECTIFS
Le but de ce cours est de permettre à un futur opérateur de comprendre les bases dans le
domaine des hydrocarbures.
Écrire les formules chimiques des constituants dans ces mêmes groupes
Définir, comparer, calculer avec les différentes unités de mesures associées aux
hydrocarbures
Interpréter les termes et caractéristiques tels que « G.O.R. », point de rosée, BSW,
teneur en eau, indice de Wobbe et tous les autres termes employés dans l’activité
« routinière » d’un opérateur.
2.1. GÉNÉRALITÉS
La chimie organique étudie les molécules qui comportent des atomes de carbone et
d'hydrogène. C'est le point commun entre toutes les molécules organiques, certaines
molécules ne vont comporter que des atomes de carbone et d’hydrogène, d’autres
contiendront aussi d’autres atomes (par exemple des atomes d’oxygène, d’azote ……)
Il existe donc une grande variété de molécules organiques, ce qui les rend différentes les
unes des autres c’est le nombre et les différents types d'atomes qui les constituent.
Une autre caractéristique qui peut différencier ces molécules est leur structure (une liaison
simple ou une double liaison entre deux atomes par exemple), et la façon dont ces
arrangement se font dans l’espace (molécule plane ou non)
Dans le cadre de ce cours nous nous concentrerons sur l’étude des molécules
d’hydrocarbures qui sont uniquement composés de carbone et d'hydrogène, cette famille
est divisée 6 groupes mais les 5 plus importants sont
les aromatiques.
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Rappel de Théorie
Introduction aux Hydrocarbures
Uniquement composé
d'atomes liés par des
Alcane
liaisons simples
Présence de 2 atomes
d’hydrogène par carbone
Cycloalcane
et arrangé en forme
d’anneau
cyclopropane cyvlobutane cyclohexane, etc
C’est en effet cette caractéristique lui permet de fabriquer les produits finis
(commercialisés) par des processus de traitement qui permettent de séparer de manière
sélective les types de molécules d’hydrocarbures (par ex : distillation, ou autre …)
Les hydrocarbures fossiles sont les constituants des pétroles et des gaz naturels, ils
proviennent de la décomposition de matières organiques accumulées il y a plus de 500
millions d’années
Un pétrole est toujours majoritairement constitué d'hydrocarbures et, parmi ceux-ci, les
alcanes sont les composés prépondérants (jusqu'à plus de quarante atomes de carbone).
On y trouve aussi des cyclanes, des aromatiques, des produits soufrés, azotés, oxygénés
en quantité variable suivant le gisement.
Il va donc falloir séparer ces divers produits (distillation), les transformer chimiquement
(craquage et reformage), les purifier (raffinage proprement dit) pour obtenir des produits
utilisables.
Toutes ces opérations se font dans les raffineries et l'ensemble est appelé le raffinage.
Par exemple les molécules qui ont le maximum d’atomes d’hydrogène sont dites saturées,
ce sont les Alcanes.
Ces molécules organiques peuvent être représentées de diverses façons, les 3 principales
sont :
la représentation développée.
S‘il n’est pas possible d’avoir une seule formule pour définir les hydrocarbures, on peut
cependant utiliser les différentes possibilités de liaisons entre le carbone et l’hydrogène
pour regrouper les d’hydrocarbures en six différentes familles dont les composants ont
des propriétés similaires:
Remarques :
Une molécule est dite saturée quand chaque atome de carbone qui la constitue
porte un maximum d’atomes d’hydrogène possible (toutes les liaisons carbones
sont simples. On la dit saturée car on ne peut plus ajouter de l’hydrogène à cette
molécule.
Une molécule (saturée ou non) est dite aliphatique lorsque sa chaîne de carbone
est ouverte et qu’elle ne possède pas de cycle fermé de carbones (se sont les
alcanes, alcènes et alcynes)
Une molécule est dite cyclique lorsque sa chaîne carbonée se ferme sur elle-
même sans qu’il y ait de cycle aromatique (ce sont les cyclanes et cyclènes).
Bien que nous passerons en revue les principaux hydrocarbures, l’accent sera mis sur les
hydrocarbures paraffiniques ou alcanes car ce sont les alcanes que nous retrouverons
sur toute la chaîne de l'exploitation pétrolière.
A l’inverse, il existe aussi des molécules identiques (par leur formule brute) qui ont des
propriétés différentes, ces molécules sont des isomères.
2.4.1. Définition
Il n'existe qu'un seul méthane, un seul éthane et un seul propane, mais à partir du butane,
il peut exister plusieurs possibilités de lier les atomes de carbone et d'hydrogène.
L’isomère est en fait une molécule ayant la même formule brute que la molécule
« normale », la différence étant que les atomes de carbone de la molécule « normale »
forment une chaîne alors que l’isomère possède une formule semi développée plane
différente (donc une structure et un arrangement différent des atomes), donc des
propriétés différentes dans l’espace.
On fait souvent précéder le nom par les lettres n ou i pour différencier la molécule
« normale » de l’isomère correspondant,
Ainsi il existe deux alcanes à quatre atomes de carbone qui sont le butane normal et
l'isobutane.
Ils ont la même formule C4H10, mais se distinguent notamment par leur température
d'ébullition.
Au-delà de six atomes de carbone, le nombre des isomères croît très rapidement.
Il y a 2 possibilités d’isomères :
Une molécule possédant n atomes de carbone et 2n+2 atomes d'hydrogène, si n > 3, peut
présenter des ramifications (squelette carboné non linéaire).
C'est le cas du butane et du 2-méthylpropane qui ont la même formule brute C4H10
Pour fixer le nom d’un alcane ramifié on considère qu'il est formé d'une chaîne principale
sur laquelle se fixent des groupes plus ou moins complexes dont les principaux sont
appelés les alkyles :
Le nom donné à la molécule est alors celui de la plus longue chaîne linéaire, sur laquelle
on vient ajouter des groupements alkyles (voir ci-dessous) sur des carbones numérotés
2.4.3. Stéréo-isomérie.
Deux stéréo-isomères ont la même formule semi développée plane mais des formes
différentes dans l’espace à trois dimensions.
Remarque :
L'isomérie Z et E se généralise à toutes les molécules de type CHA = CHB, les groupes A
et B n'étant pas des atomes d'hydrogène.
Les radicaux alkyles sont des dérivés d'un alcane auquel il manque un hydrogène et qui
de ce fait peuvent se lier sur une chaîne carbonée en formant une ramification qui se
nomme radical alkyle.
Formule
Radical Formule semi développée
brute
On cherche la chaîne carbonée la plus longue. C'est elle qui donne son nom à
l'alcane.
Lorsqu'il y a plusieurs groupes identiques, on place le préfixe di-, tri-, tétra- devant
le nom du groupe.
3-éthyl-5-méthyl-4-propylheptane
Ce sont des molécules dont la chaîne d’atomes de carbones est uniquement composée
de liaisons simples (chaque atome de carbone possède 4 liaisons, soit avec des atomes H
soit avec des atomes C pour former une chaîne).
Toutes les liaisons possibles du Carbone sont utilisées, c’est pourquoi on appelle ces
molécules des hydrocarbures aliphatiques saturés.
Formule générale des alcanes : CnH2n+2 , que leur squelette carboné soit linéaire ou
ramifié.
On fait une distinction entre les molécules normales (n) à structure linéaire en chaînes et
les iso-molécules (i) à structure ramifiée (iso comme isomère)
A partir de cinq atomes de carbone, les alcanes sont liquides ou solides à l’état naturel
(nous dirons couramment que les liquides sont les C5+).
Ce sont ceux dont le squelette carboné est linéaire, (il n’y a pas ramification)
Le début du nom d'un alcane linéaire dépend du nombre d'atomes de carbone dans la
molécule, la fin du nom se termine par "ane"
Nombre de C 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Préfixe meth eth prop but pent hex hept oct non dec
D’ou les noms: méthane, éthane, propane, butane, pentane ...de formule brute respective
CH4, C2H6, C3H8, C4H10, C5H12,
Quelques représentations :
Figure 8: Méthane – CH4 Figure 9: Ethane – C2H6 Figure 10: Propane – C3H8
(gaz) (gaz) (gaz)
Figure 11: Butane – C4H10 (gaz) Figure 12: Pentane – C5H12 (liquide)
Point
Point de
Nom Molecule d’ébullition Etat à 25oC
fusion (oC)
(oC)
methane CH4 -182 -162 gaz
ethane C2H6 -183 -88.7 gaz
propane C3H8 -188 -42. gaz
butane C4H10 -138 -0.5 gaz
pentane C5H12 -130 36 liquide
hexane C6H14 -95 68.9 liquide
heptane C7H16 -90.6 98.4 liquide
octane C8H18 -56.8 125.6 liquide
nonane C9H20 -51 150.8 liquide
decane C10H22 -29.7 174.1 liquide
undecane C11H24 -24.6 195.9 liquide
dodecane C12H26 -9.6 216.3 liquide
eicosane C20H42 36.8 343 solide
triacontane C30H62 65.8 449.7 solide
Nous voyons sur le tableau ci-dessus, que les composés C1 à C4 (méthane à butane)
sont gazeux à température ambiante, à partir de cinq atomes de carbone les composés
sont liquides et au delà d'une quinzaine d'atomes de carbone, ils sont solides.
En appliquant ce qui a été développé dans la partie des radicaux Alkyle, on peut, par
exemple, décrire les isomères des 3 premiers Alcanes
Le butane, de formule brute C4H10, a deux isomères courants, le butane normal (n-butane)
et le 2-méthyl-propane (jadis isobutane), dont les formules développées sont les
suivantes :
CH3-CH2-CH2-CH3 CH3-CH(CH3)-CH3
Suivant le même principe que pour les isomères du butane, il existe 3 isomères pour le
pentane
Les alcènes Cn H2n (ou hydrocarbures non saturés ayant une seule double liaison) :
Les alcènes sont des hydrocarbures insaturés possédant une seule double liaison. Leur
formule générale dérive donc de celle des alcanes en supprimant 2 atomes H.
Les alcènes sont aussi appelés les oléfines, littéralement « pour faire de l’huile »car ils ont
tendance à rester liquides quand ils se refroidissent.
Figure 15: Alcane : Ethane – C2H6 Figure 16: Alcène : Ethène – C2H4
La double liaison peut se situer à différents endroits dans la chaîne, pour préciser cette
position on indique (dans leur nom) la place de la double liaison en numérotant les atomes
de carbone de la chaîne carbonée de façon à donner aux atomes de carbone portant la
double liaison les plus petits numéros (cette numérotation est inutile pour les deux
premiers alcènes, à savoir l’éthène, communément appelé éthylène et le propène.).
Ensuite seulement on regarde les numéros des atomes de carbone sur lesquels se
trouvent les groupes méthyle, éthyle, etc.
Méthylpropène 3-éthyl-2-méthylpent-2-ène
2,3-diéthylhex-1-ène
Il existe des alcènes à plusieurs doubles liaisons, quand il y a 2 doubles liaisons ce sont
des diènes, quand il y en à 3 ce sont des triènes.
Les Alcynes : Cn H2n-2 (ou hydrocarbures non saturés ayant une seule triple liaison) :
Un alcyne est un hydrocarbure dont la molécule comporte une liaison triple carbone-
carbone.
Les alcynes sont donc bien des Hydrocarbures Insaturés, car un même atome de
carbone, n'est pas entouré par 4 éléments distincts, et ce à cause de la triple liaison entre
les carbones.
C : 4 électrons externes
H : 1 électron externe
Ethyne (acétylène) (4)2 + (1)2 = 10 électrons
5 doubles liaisons
Exemples :
C6H12 C9H18
Cyclohexane 1-éthyl-3-méthylcycohexane
Formule brute : C6H5-Y : C6H5 est le radical phényle et Y une molécule attachée à ce
radical..
Les Cyclènes sont des hydrocarbures alicycliques insaturés possédant une ou plusieurs
liaisons doubles (C=C)
4.1. GÉNÉRALITÉS
D’une manière générale, nous avons vu que les caractéristiques d’un hydrocarbure étaient
directement liées à la famille (groupe) à laquelle il appartient.
Pétrole brut et gaz naturel ont des compositions différentes, en effet en fonction des
caractéristiques des alcanes on voit que les composants C1 à C4 sont gazeux à l’état
naturel alors qu’à partir du pentane les hydrocarbures sont liquides.
En fait, un pétrole ou un gaz à l’état naturel aura pratiquement les mêmes composants,
c’est la fraction de ces composants dans le mélange qui fait que celui-ci est liquide ou
gazeux, comme le montre le tableau ci-dessous.
Au sein de la famille des alcanes, ces caractéristiques sont directement liées, comme le
montre le tableau suivant, au nombre d’atomes de carbone qui constituent la molécule.
On voit donc que toute production de pétrole brut est associée à une production de gaz (
le gaz associé), ce gaz est obtenu par dégazage du brut dans les différents niveaux de
séparation (on récupère ainsi les hydrocarbures léger C1 à C4)
D’autre part, la production de gaz d’un champ de gaz est généralement associée à la
production d’une quantité d’hydrocarbures liquides (à partir du pentane, appelés les
condensats) qui nécessitent une installation spécifique pour être commercialisés.
Nous avons vu qu'à température normale, avec cinq atomes de carbone, les alcanes de 5
à 16 atomes de C sont liquides ; ce sont eux que nous trouverons dans le stockage.
La densité par rapport à l'air pour les alcanes gazeux ou par rapport à l'eau pour les
alcanes liquides ou solides augmente également avec la longueur de la chaîne carbonée.(
voir détails sur le degré API dans le dernier chapitre)
4.4. VISCOSITÉ
On montre par ailleurs, que le pouvoir calorifique, quantité de chaleur dégagée par la
combustion de 1 kg d’alcane, tend vers une limite de 46 000 kJ/kg quand N augmente
indéfiniment.
Les produits commerciaux doivent répondre à des caractéristiques précises, il faut donc à
partir d’un pétrole brut quelconque obtenir des produits finis précis, ce qui revient à
transformer le brut en un ensemble de produits ayant des groupements d’hydrocarbures
précis: c’est le rôle de la distillation.
Les pétroles les plus légers sont les plus convoités par les raffineurs, car ils donnent
directement beaucoup de coupes légères de grande valeur. (voir introduction au
traitement du pétrole brut)
A l'inverse, les pétroles lourds donnent plus de produits, tels que des asphaltes et du fioul
résiduel, qu'il faut soit vendre tels quels à bas prix, soit convertir en coupes plus légères,
notamment par hydrocraquage (ajout d'hydrogène).
Le principe de la distillation est simplement basé sur le fait que les températures
d’ébullition des différents alcanes sont bien séparées d’un groupe d’alcane à l’autre, on
parle d’un fractionnement par coupe.
Le fait que tous les hydrocarbures ne passent pas tous à l'état gazeux à la même
température est lié à la masse molaire de la molécule considérée, un hydrocarbure est
d'autant plus volatil que sa masse molaire est faible (nombre d'atomes de carbone petit).
En tête de colonne, on récupère les produits les plus volatils à l'état gazeux (C1-
C4).
En fond de colonne : les hydrocarbures les plus lourds (C>20, à plus de 20 atomes
de carbone par molécule), appelés « résidus atmosphériques ». Ce sont ceux dont
le point d'ébullition est le plus élevé. Pour subir une séparation plus poussée, ils
doivent être distillés sous vide.
Les coupes plus précises peuvent souvent être obtenues avec des fourchettes de
températures différentes, qui correspondent à des hauteurs particulières de récupération
dans la colonne de distillation.
Les coupes C1-C4 : les mélanges d’alcanes avec des molécules de CH4 à
C4H10) (ce sont les plus les plus légères), sont gazeux à température et
pression ordinaires, ils sont le plus généralement utilisés comme gaz combustibles
(usages domestique et industriel) et comme matières premières pour la
pétroléochimie.
Le gaz s’il est en quantité suffisante, est valorisé par des installations spécifiques aux
traitements du gaz, il est soit commercialisé sous forme gazeuse, ou liquide (après
liquéfaction) en fonction des distances entre le point de production et le point d’utilisation.
Frigg Hassi
Lacq Urengoï Groningue
(Mer du R'Mel
(France) (Russie) (Pays Bas)
Nord) (Algérie)
Méthane (%) 95,7 69,2 98 83,5 81,3
Éthane (%) 3,6 3,3-3,6 7,9 2,9
Propane (%) 0,04 1,0-1,2 2,1 0,4
Butane (%) 0,01 0,6-0,9 1,0 0,2
Diazote (%) 0,4 0,6 1,2 5,3 14,3
Dioxyde de carbone (%) 0,3 9,3 0,3 0,2 0,9
Sulfure d'hydrogène (%) - 15,3 - - -
Les compositions sont données en % en volume.
En plus des hydrocarbures (qui sont valorisables), le gaz naturel contient des impuretés
qu’il faut enlever afin d’éviter des problèmes sur les installations, d’autant plus que les
spécifications imposées par les acheteurs comportent des clauses identiques pour
préserver leurs propres installations.
Pour le transport sous forme gazeuse il faut au préalable s’assurer qu’il n’y aura ni de
formation de liquides dans le pipe (eau et/ou condensats) ni risques de corrosion (CO2
et/ou H2S)
En effet les conditions de pressions et de températures qui évoluent dans le pipe peuvent
provoquer l’apparition de liquides, eau ou HC
Accumulation des liquides en points bas du pipe, créant des bouchons liquides et
des instabilités dans les débits (diphasique)
Formation d’hydrates (eaux qui réagit avec HC dans des conditions particulières
des T / P)
Sur des courtes distances (<30Km) le gaz peut être transporté sans traitement en
s’assurant qu’il n’y aura pas de formation d’hydrates ou des phénomènes de corrosion en
injectant des produits chimiques (par exemple du Glycol et en prévoyant des installations
de récupération de liquide à l’arrivée).
Pour des distances plus importantes, il faudra « sécher le gaz » jusqu’au niveau de
séchage rendant impossible la formation d’hydrates (bouchons solides qui se forment par
réaction entre les hydrocarbures et l’eau que ces derniers contiennent dans des conditions
spécifiques, ces bouchons peuvent obstruer les pipes)
Il existe plusieurs procédés pour la liquéfaction du gaz naturel, le processus retenu est
d’abord fonction de la composition du gaz à liquéfier, en effet cette composition va définir
la température qu’il faudra atteindre pour la liquéfaction.
Dans tous les cas de figure, avant liquéfaction, le gaz est épuré par élimination des
composants indésirables, en particulier CO2, H2S, H2O.
La succession de ces cycles utilisant des échangeurs thermiques permet d'amener le gaz
naturel à une température suffisamment basse pour le rendre liquide à pression
atmosphérique.
En moyenne, une usine de liquéfaction consomme 12 % du gaz naturel entrant pour son
propre fonctionnement.
Le gaz naturel liquifié GNL (en anglais LNG : Liquefied Natural Gas) : méthane (CH4) et
éthane (C2H6)
LNG Properties & mole% Actual LNG to ship Actual LNG to ship Actual LNG to ship Actual LNG to ship
N2 (mole %) 0.71 0.40 1.25
C1 86.98 99.60 67.70 92.55
C2 9.35 19.80 5.37
C3 2.33 8.70 0.59
iC4 0.27 0.10
nC4 0.36 3.10 0.14
C5+ 0.60
Molecular weight 18.36 16.39 22.89 17.18
Boiling point at 760mm Hg deg. C -163 -162 -160 -164
Density at storage conditions kg/m3 474 428 537 456
Gas to liquid ratio Sm3/m3 618 636 555 634
Le gaz naturel est liquéfié (à environ - 163°C sous pression atmosphérique), transporté
sous cette forme par des méthaniers puis regazéifié à l'arrivée dans le pays utilisateur
(-161°C=température d’ébullition du méthane).
C’est un mélange dans des proportions variables de Propane (C3H8) et Butane (C4H10),le
propane étant généralement l’élément prépondérant.
Le gaz liquéfié provient de certains gaz naturels ou est issu du raffinage du pétrole. 60 %
de la production mondiale provient du gaz naturel, 40 % du raffinage du pétrole brut (1 t de
pétrole donne de 20 à 30 kg de GPL lors du raffinage).
Le GPL ne peut être obtenu directement à partir du gaz naturel (qui comporte d’autre
hydrocarbures : CH4, C2H6 par exemple). Pour obtenir du GPL, on doit passer par une
étape intermédiaire, la fabrication de LNG (NGL en anglais) qui est un mélange
d’hydrocarbures gazeux liquéfié par refroidissement.
Est un terme général qui s’applique à tout les liquides obtenus à partir du gaz associé.
Sont des mélanges d’éthane et d’hydrocarbures plus lourds ; propane, butanes,
condensats …. Ils sont gazeux dans le gisement (comme les condensats)
On les liquéfie par cryogénie pour les utiliser, et on les vend (pour les parties C3 et C4)
sous le nom (GPL).
Le NGL s'obtient relativement facilement car il n’est pas besoin de refroidir très bas.
Température d’ébullition du C2 environ -88°C à comparer à celle du C1 -161°C)
Les condensats et les GPL ont une telle valeur marchande que certains gisements sont
exploités uniquement pour eux, le "gaz pauvre" (méthane) étant réinjecté au fur et à
mesure, faute de débouchés locaux. Même lorsque l'essentiel du gaz pauvre est vendu,
on en réinjecte souvent une partie dans le gisement, pour ralentir la baisse de pression, et
récupérer au final une plus grande partie des condensats et GPL.
6.1. INTRODUCTION
La combustion est une réaction chimique qui dégage de la chaleur, durant cette réaction,
un combustible (dans notre cas un hydrocarbure) réagit avec un comburant
(principalement de l’oxygène O2).
Rappel : Le pouvoir calorifique d'un combustible est la quantité de chaleur produite par sa
combustion, à pression constante et dans les conditions normales de température et de
pression (c'est-à-dire à 0°C et sous une pression de 1013 mbar).
La combustion des alcanes à l’air est une réaction fortement exothermique qui est
abondamment exploitée pour la production de chaleur et d’énergie mécanique.
CH4 (g) + 2O2 (g) (les réactifs) → CO2 (g) + 2H2O (g) (les produits)
Le bilan (voir cours « De l’atome à l’hydrocarbure ». ) montre que cette réaction produit
plus d’énergie qu’elle n’en consomme : elle est dite exothermique. En effet l’énergie
libérée (3460 kJ. mol-1) par la création des liaisons des produits est supérieure de 820
kJ. mol-1 à celle qui a été consommée (2640 kJ. mol-1) pour casser les liaisons des
réactifs (donc des molécules de méthane)
Remarques :
La chaleur de combustion du méthane est de - 820 kJ. mol-1 si l'eau est obtenue à l'état
gazeux, mais elle est de - 890 kJ. mol-1 si l’eau est obtenue à l'état liquide : la réaction est
plus exothermique si l'eau est à l’état liquide.(on ne dépense pas l’énergie nécessaire à la
vaporisation de l’eau)
Ce qu’il est important de retenir est que l’énergie calorifique libérée par une mole d’alcane
est d’autant plus importante qu’il y a d’atomes de carbone (une mole de molécule de
méthane est composée de 6.023 1023 molécules de méthane)
Le gaz naturel et le pétrole brut sont souvent associés et extraits simultanément des
mêmes gisements ou encore des mêmes zones de production.
Les hydrocarbures liquides proviennent du pétrole brut pour une proportion moyenne de
l'ordre de 80 % ; les 20 % restants, parmi les fractions les plus légères, le propane et le
butane sont presque toujours liquéfiés pour en faciliter le transport.
Les pétroles bruts sont classés selon leur masse volumique ou leur densité API en :
Le pétrole brut est classifié léger, moyen ou lourd, selon sa gravité ou densité, telle que
mesurée sur l’échelle de l‘American Petroleum Institute (API).
Le « degré API »est utilisé dans le système anglo-saxon pour mesurer la densité d'un
pétrole, on précise toujours la température
Exemples :
Le brut léger a une densité API supérieure à 31.1°, le brut moyen a une densité d’entre
22.3° et 31.1° et le pétrole lourd a une densité de moins de 22.3°.
Lors de la mise en production de pétrole brut, les produits issus du réservoir sont
stabilisés en surface (pour évacuer les gaz qui sont dissous dans le liquide), le gaz ainsi
libéré est appelé gaz associé. Le potentiel q’un brut a de produire du gaz associé est par
définition, appelé GOR (gaz oil ratio)
GOR = total gaz produit (SCF or m^3)/ huile produite (bbl or m^3)
Son prix au départ du Golfe a longtemps constitué la référence des prix de l’OPEP.
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Exploration & Production
Rappel de Théorie
Introduction aux Hydrocarbures
7.7. BRENT
Mélange de pétroles bruts produits par sept champs voisins en mer du Nord, reliés au
même oléoduc.
Les légers sont des hydrocarbures principalement constitués de molécules légères ( qui
ont peu d’atomes de carbone) donc principalement de
Méthane (CH4)
Éthane (C2H6)
Propane (C3H8)
Butane (C4H10)
en fait c’est tout ce qui est en dessous de C5.(voir degré API pour plus de détail)
C'est le volume total de gaz, exprimé dans les conditions standards, associé à la
production d'un volume unités, exprimé dans les conditions de référence, d'huile de
stockage.
Il s'exprime en standards m3/m3.
C'est le pourcentage d'eau et de sédiments par rapport à la phase liquide (huile +eau +
sédiments).
7.12. HYDRATES
Les hydrates sont une sorte de glace où une molécule de gaz est encagée par des
molécules d’eau. Ces cages s’agglomèrent pour former très rapidement des bouchons
solides. Les hydrates se forment à des pressions assez élevées et des températures
basses, mais dans tous les cas de figure il doit y avoir de l’eau libre pour que les hydrates
puissent se former.
Les Hydrates peuvent créer des bouchons solides dans les pipes, empêchant le transport
du gaz, c’est pourquoi avant tout transport de gaz par pipe on s’assure par déshydratation,
que dans le cas le plus défavorable, l’eau qui resterait éventuellement dissoute dans le
gaz ne se transformerait pas en eau libre.
Les hydrates existent aussi dans la nature, et forment des poches de gaz sous forme de
glace, qui constituent un fabuleux trésor énergétique, deux fois l'équivalent de méthane
des réserves prouvées de charbon, pétrole et gaz réunis
Tout gaz est un produit formé d’un ensemble de composants, en particulier différents
types d’hydrocarbures et de l’eau (sous forme gazeuse).
Le point de rosée (pour une pression donnée) est la température à partir de laquelle le
composant passe de l’état gazeux à l’état liquide
Donc pour l’eau : le point de rosée d’un gaz donné, à une pression donnée, est la
température à partir de laquelle l’eau présente sous forme gazeuse se liquéfie.Il en est de
même pour les hydrocarbures gazeux (point de rosée HC).
(water content ).
Tout gaz contient de l’au sous forme gazeuse, la teneur en eau est la quantité
d’eau/volume de gaz, exprimée généralement en Kg/Sm3, cette valeur dépend de la
pression du gaz considéré et de sa température.
Support de Formation EXP-PR-RT030-FR
Dernière Révision: 11/04/2007 Page 39 de 47
Exploration & Production
Rappel de Théorie
Introduction aux Hydrocarbures
La teneur eau qui est obtenue par des courbes permet de déterminer la quantité d’eau que
le procédé de séchage devra enlever au Gaz
On note que :
Pour une pression de gaz donné, plus la température du gaz est basse, plus la
teneur en eau est faible
(Wobbe index)
C’est le pouvoir calorifique supérieur d’un gaz divisé par la racine carré de sa densité,
c’est un paramètre utilisé pour comparer l’énergie de combustion d’un gaz
Deux gaz ayant le même index sont interchangeables (du point de vue énergie fournie)
sans modification du système de combustion.
8. EXERCICES
1. Les 3 molécules ci dessous ont la même formule brute C6H14, quelles sont celles
qui ont la même chaîne carbonée ?
9. GLOSSAIRE
Il n’y a pas de différence entre les molécules A et B, elles contiennent toutes les
deux une chaîne (linéaire) de 5 atomes de carbone avec une ramification CH3 sur
le 2ème atome de carbone.
Cette molécule est dérivée du pentane car sa plus longue chaîne contient 5 atomes
de carbone.- il y a 3 radicaux alkyles identiques (CH3 – méthyle)- 2 de ces radicaux
sont en position 2 et un radical sur le 4ème carbone.
Cette molécule est donc du 2,2,4-trimethylpentane. – mais comme cette molécule
contient 8 atomes de carbone et que sa formule est C8H18 c’est de l’isooctane.
Cette molécule est dérivée de l’heptane car sa plus longue chaîne contient 7
atomes de carbone.- il y a 2 radicaux alkyles : un CH3 (méthyle) sur le carbone 2 et
un CH2-CH3 (éthyle) sur le carbone 4 Cette molécule est donc du 4-ethyl-2-
methylheptane. – mais comme cette molécule contient 10 atomes de carbone et
que sa formule est C10H22 c’est de l’isodécane.
Cette molécule est dérivée de l’hexane car sa plus longue chaîne carbonée contient
six atomes de carbone. Elle contient aussi une double liaison carbone C=C, cette
molécule est donc de la famille des hexènes.- Elle possède 2 radicaux alkyles (CH3
méthyle) qui sont liés aux carbones en position 3 et 5 – cette molécule est du
dimethyl-2-hexene. Cette molécule contient 8 atomes de carbone et sa formule est
C8H16. Ce n’est pas l’isomère de l’octane car l’octane a pour formule brute C8H18.