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Un deuxième volet qu’il convient d’aborder concernant les acteurs principaux de cette crise

sanitaire est celui du rôle qui ont joué les Agences Régionales de la Santé (ARS) dans la gestion
de l’épidémie en France. Les ARS sont des établissements publics de l’état à caractère
administratif (EPA) placés sous tutelle ministérielle, qui possèdent également une part
d’autonomie.

Elles sont responsables du pilotage de la politique de santé publique ainsi que de la régulation
de l’offre de santé en région (annexe). Elles sont chargées d'attribuer le budget de
fonctionnement des hôpitaux, cliniques, centres de soins, des structures pour personnes
âgées, handicapées et dépendantes.

Nous nous sommes intéressés par ces institutions notamment par leur influence en matière de
santé au niveau régional et afin d’étudier les stratégies utilisées pour faire face à la plus grande
crise sanitaire du 21ème siècle.

La gestion opérationnelle des situations sanitaires exceptionnelles

Il faut savoir que depuis 2015 on compte 13 ARS métropolitaines qui travaillent en
collaboration avec les préfets et les caisses d’assurance maladie. Elles adaptent ainsi leurs
politiques aux spécificités et aux besoins de chaque territoire mais disposent d’une plateforme
de veille et d’urgence sanitaire (PVUS) commune pour suivre l’évolution de la situation qui
s’étale sur 3 niveaux :

- Niveau 1 : veille et gestion des alertes sanitaires


- Niveau 2 : Renforcement par des personnels des différentes directions de l’ARS
- Niveau 3 : Niveau qui nécessite l’activation d’une cellule de crise, elle s’articule autour
des composantes suivantes : « décision », « situation/opération », « communication »,
« expertise » et « supports »

La méthode de travail qui a été adopté par ces agences face à l’épidémie peut être dessinée de
la façon suivante : une fois des cas de Coronavirus confirmés dans une région, tenant compte
que les premiers cas officiellement détectés remontent à la fin janvier 2020 (le 24 janvier, plus
précisément), les agences ont mis en place une cellule de crise appelée Cellule régionale
d’appui et de pilotage sanitaire (CRAPS). Ensuite, les médecins et infirmiers du service de veille
identifient les personnes susceptibles d’avoir été contaminées afin de freiner la diffusion du
virus, c’est le « contact tracing ».

La difficulté de cette méthode se trouve dans la rapidité avec laquelle les informations doivent
être recueillies, en essayant de maintenir un contact humain avec les personnes contaminées.

Adaptation du système de santé

En plus de la recherche de cas contacts, les agences font la suivie de l’occupation des lits
d’hospitalisation, l’ajustement des organisation à l’échelle de chaque territoire, la facilitation
des coopération et des transferts entre hôpitaux.

Le plan blanc est un outil qui permet aux établissements de santé d’anticiper et de préparer sa
réponse à des situations d’urgence sanitaire graves, notamment par l’augmentation de leur
capacité de lits pour les malades Covid-19 en soins critiques et en médecine, le cas échéant en
organisant des déprogrammations, et de réorganiser les plannings des personnels pour assurer
la continuité des soins. Il a été déclenché le 6 mars 2020 dans tous les hôpitaux des régions les
plus touchées et s’est élargi à tous les hôpitaux au niveau national le 13 mars.
D’autres mesures sont prises telles que la déprogrammation des activités non-urgentes afin de
libérer des lits et de rester en dessous d’un seuil critique de saturation des services
hospitaliers. L’on constate avec ces mesures le passage de 250 lits d’hospitalisation
conventionnelle dédiés aux patients Covid début mars à plus de 3500 lits au plus fort de la
crise, pour une quantité de personnes hospitalisées d’environ 2500.

Les contact traceurs

A la suite du déconfinement, les agences généralisent le contact tracing, les test et l’isolement
des malades et des personnes contact. Il faut préciser que le contact tracing a été organisé en
3 niveaux de gestion. Avec les médecins traitants et l’Assurance maladie, l’ARS s’occupe à son
tour le niveau 3. Dans ce contexte l’agence a été chargée de la recherche des cas contacts et
d’investiguer les clusters.

Pour ce faire l’agence a dû adopter une nouvelle forme d’organisation. D’abord les effectifs
ont été multipliés par 5, passant ainsi à une centaine de collaborateurs et de renforts
extérieurs entre internes de médecine et de l’Institut Pasteur. Grâce à près de 800 enquêtes
menées durant la période comprise entre le début du déconfinement et la première quinzaine
de juillet, environ 1800 cas confirmés et plus de 4500 cas contacts ont pu être identifiés.

Outils de communication

Durant le début de la crise et jusqu’à l’actualité, les ARS ont publié des « Bulletins
d’information COVID-19 » (annexe 1) dans lequel l’on peut suivre l’évolution des cas
confirmés, les mesures de gestion, ainsi que d’avoir les informations concernant les personnes
infectées (sexe, âge, lieu de précédence, lieu de confinement que ce soit en CHU, à domicile où
qu’il soit guéri) par région, données qui ont été précédemment anonymisées.

D’ailleurs, comme nous l’avons pu constater, au tout début de la pandémie, les principaux
journaux et sites de référence au niveau national se sont appuyés sur les ressources mis à
disposition par le centre de recherche de l’Université Johns Hopkins, notamment sur leur
tableau de bord interactif.

Nous pouvons retrouver, par la suite des tentatives nationales pour constituer des ressources
de ce type. En effet les membres du collectif Open Covid en collaboration avec le département
Etalab de la Direction Interministérielle du Numérique ont mis en ligne le 28 mars 2020 un
tableau de bord alimenté par les données ouvertes récupérées à partir du site data.gouv. Avec
l’objectif d’informer les citoyens et des citoyennes sur l’évolution de l’épidémie de coronavirus
à échelle nationale, ce tableau de bord a été propulsé en avril 2021 sur gouvernement.fr et a
connu des évolutions successives avec l’introduction de nouveaux indicateurs. Cependant cet
outil n’est plus maintenu à cause des erreurs dans les valeurs des indicateurs exposées et dans
ses méthodes de calcul. D’autre part il existe un tableau de bord officiel du gouvernement qui
présente les indicateurs à jour.

Si l’on réalise une comparaison entre les données proportionnées par le tableau de l’Université
Johns Hopkins et celles présentées par le gouvernement l’on constate quelques différences.
Par exemple, au 09 janvier 2021 le tableau interactif de l’UJH montre

Le 10 mars 2020 l'ARS Occitanie confirme 30 nouveaux cas de coronavirus, ce qui remonte a 90
le nombre de cas confirmés dans la région, dont 9 départements sont concernés.Les visites
dans les établissements hospitaliers EHPAD sont limitées.
1. Coronavirus : des mesures sanitaires renforcées face à plusieurs cas groupés en
Occitanie

À partir de l’adresse <https://www.occitanie.ars.sante.fr/coronavirus-des-mesures-sanitaires-


renforcees-face-plusieurs-cas-groupes-en-occitanie>

Les résidents en EHPAD sont les premiers à être sécurité, ensuite les établissements scolaires,
centre de loisirs et structures d'accueil de la petite enfance dans cette commune ont été
fermés.

La cellule de crise covid du chu de montpelloer a déclenché la préparation du nivau 1 de son


plan de mobilisation, conformément aux directives nationales.

ANNEXES

Bulletin d’information COVID-19 en Occitanie du Samedi 7 mars 2020 à 10h30.


https://www.occitanie.ars.sante.fr/system/files/2020-03/%40ARSOC_%23COVID-
19_BulletinInfo_20200307.pdf

Eléments constitutifs de l’organisation de réponse aux situations sanitaires exceptionnelles


au sein des ARS et ARS de zone.

Ce tableau extrait à partir de l’adresse https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/2013-06-27_-


_Circulaire_gestion_des_SSE_Annexes.pdf permet d’avoir une idée claire les rôles de pilotage
et d’appui de l’ARS et de coordination de l’ARS de zone :

Bibliographie
- Communiqué de presse Coronavirus : des mesures sanitaires renforcées face à plusieurs
cas groupés en Occitanie

-Le 10 mars 2020 https://www.occitanie.ars.sante.fr/media/53859/download

- Bulletin d’information COVID-19 en Occitanie n° 1


https://www.occitanie.ars.sante.fr/system/files/2020-03/%40ARSOC_%23COVID-
19_BulletinInfo_20200307.pdf et n° 2 https://www.occitanie.ars.sante.fr/system/files/2020-
03/%40ARSOC_%23COVID-19_BulletinInfo2_20200309.pdf

- Fiche thématique « Quel est le rôle des ARS dans la régulation du système de soins ? » publié
sur le site Vie Publique le 30 novembre 2021. [Consulté le 08 janvier 2022] https://www.vie-
publique.fr/fiches/37936-les-agences-regionales-de-sante-ars

- Blog « Covid-19 : Coulisses d’une gestion de crise » contenant une série de vidéos sur
l’organisation de l’ARS Hauts-de-France face à l’épidémie. Publié en juillet 2020.
http://www.covid19-2020.arshdf.fr/

[1] Plateforme qui permet aux développeurs de stocker et de partager, publiquement ou non,
le code qu’ils créent

ANNEXES

Bulletin d’information COVID-19 en Occitanie du Samedi 7 mars 2020 à 10h30.


https://www.occitanie.ars.sante.fr/system/files/2020-03/%40ARSOC_%23COVID-
19_BulletinInfo_20200307.pdf

Bibliographie

- Communiqué de presse Coronavirus : des mesures sanitaires renforcées face à


plusieurs cas groupés en Occitanie
Le 10 mars 2020 https://www.occitanie.ars.sante.fr/media/53859/download
- Bulletin d’information COVID-19 en Occitanie n° 1
https://www.occitanie.ars.sante.fr/system/files/2020-03/%40ARSOC_%23COVID-
19_BulletinInfo_20200307.pdf et n° 2
https://www.occitanie.ars.sante.fr/system/files/2020-03/%40ARSOC_%23COVID-
19_BulletinInfo2_20200309.pdf

En effet, cette crise sanitaire s’est aussi traduite par une crise de la confiance vis-à-vis des
institutions nationales et internationales mais aussi des sources « officielles » d’information.
Ceci pourrait expliquer la raison pour laquelle les principaux médias à travers le monde ont eu
eux-aussi recours à ces données pour expliquer à leurs lecteurs / spectateurs / auditeurs

l’évolution de l’épidémie de coronavirus.

Annexe 2 : Bulletin d’information Covid-19 publié le vendredi 06 mars 2020 par l’ARS des Pays
de la Loire.

Nous avons ci-dessous un exemple des bulletins d’information Covid-19 présentés par la
plupart des ARS. Nous pouvons constater qu’à cette date-là nous étions au stade 2.On nous
parle des cas contacts qui sont identifiés pas l’ARS avec appui de Santé publique France. Ainsi

la source officielle à laquelle on fait référence est le site gouvernement.fr . Nous avons aussi la
progression des cas par jour. Ce qui était facile

de la Loire.

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