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MANUEL DE DOCUMENT DE LA

REDACTION DU BUSINESS PLAN

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Table des matières
FORMES JURIDIQUES, FORMALITÉS ADMINISTRATIVES DE CRÉATION D’UNE
MICRO ENTREPRISE ET FISCALITÉ..................................................................................3
1.1 FORMES JURIDIQUES D’ENTREPRISES.....................................................................3
1.1. FORMALITES ADMINISTRATIVES DE CREATION D’ENTREPRISE..................7
1.2 FISCALITE...............................................................................................................................9
Faisabilité d’un projet d’entreprise.......................................................................................................12
2.1. ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE....................................................................12
2.1. FAISABILITE COMMERCIALE....................................................................................13
2.2. FAISABILITE TECHNIQUE DU PROJET..................................................................21
2.3. FAISABILITE FINANCIERE..........................................................................................24
7.5. IMPACT ENVIRONNEMENTAL, ECONOMIQUE ET SOCIAL DU PROJET.....40
Plan d’affaires......................................................................................................................................41
8.1. DEFINITION ET OBJECTIFS D’UN PLAN D’AFFAIRES.......................................41
8.2. COLLECTE D’INFORMATIONS...................................................................................42
8.3. REDACTION DU PLAN D’AFFAIRES.........................................................................43
CANEVAS D’ELABORATION D’UN PLAN D’AFFAIRE (Au plus 25 pages sans les
annexes)............................................................................................................................................44

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FORMES JURIDIQUES, FORMALITÉS
ADMINISTRATIVES DE CRÉATION D’UNE MICRO
ENTREPRISE ET FISCALITÉ

1.1 FORMES JURIDIQUES D’ENTREPRISES


Conformément au droit OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique
du Droit des Affaires), on distingue :
- l’entreprise individuelle,
- l’entreprise sociétaire,
- l’entreprise coopérative.
 Entreprise individuelle : elle est créée par un seul individu.

 Entreprise sociétaire peut revêtir deux formes :


- Unipersonnelle : créée par une seule personne, c’est-à-dire un seul
associé ou un seul actionnaire ;
- Pluripersonnelle : créée par plusieurs personnes c’est-à-dire plusieurs
associés ou actionnaires.
Les différentes structures sociétaires classiques et usuelles sont :
- SARL (Société A Responsabilité Limitée) ;
- SARLU (Société A Responsabilité Limitée Unipersonnelle) ;
- SA (Société Anonyme) ;
- SAU (Société Anonyme Unipersonnelle).

 Entreprise coopérative
L’entreprise coopérative est un groupement autonome de personnes
volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins
économiques, sociaux et culturels communs, au moyen d’une entreprise dont la
propriété et la gestion sont collectives et où le pouvoir est exercé
démocratiquement et selon les principes coopératifs.
La société coopérative peut, en plus de ses coopérateurs qui en sont les
principaux usagers, traiter avec des usagers non coopérateurs dans les limites
que fixent les statuts.

Les valeurs prônées par la coopérative sont :


- la prise en charge et la responsabilité ;
- la règle de la démocratie, de l’égalité et de l’équité ;
- la solidarité, l’honnêteté et la transparence ;
- la responsabilité sociale et l’altruisme.
La société coopérative est constituée et gérée selon les principes coopératifs
universellement reconnus à savoir :
- adhésion volontaire et ouverte à tous ;
- pouvoir démocratique exercé par les coopérateurs ;

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- participation économique des coopérateurs ;
- autonomie et indépendance ;
- éducation, formation et information ;
- coopération entre organisateurs à caractère coopératif ;
- engagement volontaire envers la communauté.

Toute discrimination fondée sur le sexe ou sur l’appartenance ethnique,


religieuse ou politique est interdite. On distingue les sociétés coopératives
simplifiées et les sociétés coopératives avec conseil d’administration

Les pièces requises pour l’immatriculation d’une entreprise coopérative sont :


- une demande d’immatriculation adressée à Monsieur le Directeur de
la Planification, de la Programmation et de Suivi-Evaluation (DPPSE) au
Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche;
- trois (3) copies des statuts ;
- trois (3) copies du règlement intérieur ;
- trois (3) copies de la liste des membres du Comité de Gestion ou
du Conseil d’Administration de la Société Coopérative ;
- le procès-verbal de l’Assemblée Générale Constitutive ;
- une attestation de suivi technique de l’ICAT ou d’une ONG agréée ;
- un compte d’exploitation prévisionnel ;
- une attestation d’ouverture de compte et de relevé bancaire ;
- les casiers judiciaires des membres des organes élus ;
- une fiche de création ou de modification à retirer à la DPPSE ;
- des frais d’étude de dossiers de 2500 FCFA pour les Société Coopérative
Simplifiée (SCOOP-S) et de 7500 FCFA pour les Coopératives à Conseil
d’Administration (COOP-CA) ;
- s’agissant des activités réglementées, les autorisations préalables
requises (agrément de l’autorité de tutelle).
 Procédures d’immatriculation
Les dossiers d’immatriculation sont transmis aux services d’encadrement
de proximité (étatique ou ONG agréées par l’Etat), qui après étude préalable
sont transmis au Ministère en charge de l’Agriculture par le biais de la
Direction décentralisée. Les dossiers immatriculés ou non sont mis à la
disposition des Sociétés Coopératives à travers les structures d’encadrement de
proximité.
Le suivi des Sociétés Coopératives est assuré par le Ministère en charge de
l’Agriculture qui peut retirer l’immatriculation et interdire leurs activités. Cette
décision doit être motivée et notifiée à la Société Coopérative concernée.

L’ICAT en collaboration avec la Direction Régionale de l’Agriculture de l’Elevage


et de la Pêche (DRAEP) doivent assurer un contrôle périodique des Sociétés
Coopératives et fournir un rapport à l’autorité administrative chargée de la
Coopération Agricole. Ce rapport permettra de prendre des grandes
décisions d’orientation ou de radiation.

La société concernée a un délai pour redressement ou pour contester et en cas


de différends, le MAEP peut déléguer un service pour gérer ces conflits et leur
décision s’impose à tous. Au dépôt, le Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et
de la Pêche délivre une quittance à la Société Coopérative.

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Les avantages et inconvénients des formes juridiques sont présentés dans le
tableau ci-dessous :

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Tableau1 : Avantages et inconvénients des formes juridiques
Statuts Juridiques Avantages Inconvénients
• En cas de faillite, le patrimoine de l’entrepreneur
• Aucun capital minimum exigé pour le démarrage
est engagé
• Formalités de constitution rapides et simplifiées
Entreprise Individuelle • Faible crédibilité vis-à-vis des partenaires :
• Coût de constitution assez faible
banques, fournisseurs, clients…
• Régime fiscal forfaitaire, incitatif et très souple.
• Accès difficile au crédit
• Capital minimum exigé pas trop important 100 000 F CFA • Obligation de passer par un notaire pour les actes
• Responsabilité limitée : les associés ne sont responsables qu’à constitutifs (statuts, déclaration de conformité...)
concurrence de leurs apports ; • Les associés ne peuvent céder librement leurs
• Les associés ont la possibilité d’assurer un contrôle étroit de parts sociales.
S.A.R.L
l’accès de nouveaux associés au capital de la société
• La société pourra continuer d’exister en cas de décès de l’un
des associés ou du gérant (si le contraire n’est pas stipulé dans
les statuts)
• Obligation de passer par un notaire pour les actes
• Capital minimum exigé pas trop important 100 000 F CFA constitutifs (statuts, déclaration de conformité...)
SARLU • Responsabilité illimitée de l’entrepreneur ; • La société a des difficultés de continuer d’exister en
• Le promoteur peut augmenter le capital de la société ; cas de décès du promoteur (si le contraire n’est pas
stipulé dans les statuts)
• Très crédible auprès des tiers ; • Le capital social minimum assez élevé : 10 000 000
• Grande capacité de mobilisation des fonds (la S.A peut faire F CFA
appel à l’épargne publique) ; • Système d’administration très lourde (CA,
• Le risque limité aux apports ; commissaires aux comptes…) pour les nouvelles
S.A.
• La possibilité de libérer seulement le quart du capital au sociétés
moment de la constitution de la société,
• La possibilité pour les associés en principe de céder librement de
leurs actions.
• Relativement crédible auprès des tiers ; • Le capital social minimum relativement élevé : 10
• Le risque limité aux apports ; 000 000 F CFA
SAU
• Faible capacité de mobilisation des fonds (la SAU
aura du mal à faire appel à l’épargne publique) ;
Coopératives • Coopératives ont un capital de départ • Pas de dividende aux membres
• Les formalités de constitution assez souples • Faible crédibilité vis-à-vis des tiers, surtout des
• Flexibilité dans l’organisation et le fonctionnement banques ;
• Régime fiscal forfaitaire, incitatif et très souple • Les membres des coopératives sont solidairement
responsables des dettes des coopératives

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1.1. FORMALITES ADMINISTRATIVES DE CREATION D’ENTREPRISE

1.1.1 Formalités au Centre de Formalité des Entreprises (CFE)


Les formalités administratives de création d’entreprise se font au guichet
unique du Centre de Formalité des Entreprises (CFE) sis à la Chambre du
Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT).

Pour les cas de création d’entreprise, les pièces sont exigées pour la
constitution du dossier selon qu’il s’agit d’une personne physique ou morale.

1.1.2 Personne physique

 Dossier à constituer :

- un questionnaire dûment rempli (Déclaration Mo), disponible au CFE ;


- une photocopie de la carte nationale d’identité pour les nationaux, de
la carte consulaire pour les ressortissants de CEDEAO ou du
passeport pour les étrangers ;
- une photocopie du titre de séjour notamment la carte de séjour, le
certificat de résidence ou le visa pour les étrangers ;
- Une copie légalisée du diplôme ou de l’attestation de diplôme pour les
professions libérales ;
- une déclaration sur l’honneur de non condamnation ;
- une (01) photo d’identité du gérant ou du directeur de l’entreprise ;
- un plan de situation de l’entreprise à main levée.

 Paiement de frais de prestation :

- 31 400 Fcfa pour les nationaux et ressortissants de la CEDEAO;


- 36 400 Fcfa pour les étrangers.

Le paiement s’effectue à la caisse de la BTCI sis au CFE.


Le reçu de versement est remis au CFE comme pièce justificative.
1.1.3 Personne morale

 Dossier à constituer :

- Un questionnaire dûment rempli (Déclaration Mo), disponible au CFE ;


- Une photocopie de la carte nationale d’identité pour les nationaux, de
la carte consulaire pour les ressortissants de CEDEAO ou du
passeport pour les étrangers ;
- Une photocopie du titre de séjour notamment la carte de séjour, le
certificat de résidence ou le visa pour les étrangers ;
- Une déclaration sur l’honneur de non condamnation ;
- Trois (03) expéditions des statuts ;
- Une (01) photo d’identité du gérant ou du directeur de l’entreprise ;
- Un plan de situation de l’entreprise à main levée.
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 Paiement de frais de prestation :

- 58 250 Fcfa pour les nationaux et ressortissants de la CEDEAO;


- 63.250 Fcfa pour les étrangers.

Le paiement s’effectue à la caisse de la BTCI sis au CFE.


Le reçu de versement est remis au CFE comme pièce justificative.

Il est important de signaler que la libre entreprise est reconnue dans le secteur
de l’artisanat. L’exercice des activités artisanales sur l’étendue du territoire par
une entreprise individuelle ou une société, quel que soit son statut juridique,
est conditionné par son immatriculation préalable au Registre d’Entreprise
Artisanale (REA) tenu par l’Union des chambres régionales des métiers. Cette
condition donne droit à l’obtention de la carte professionnelle, l’adoption d’une
dénomination, d’un signe distinctif ou d’une marque de fabrique se référant à la
qualité d’entreprise artisanale.

Les entreprises artisanales sont tenues de mentionner sur leurs factures,


lettres, tarifs, notes, documents bancaires, prospectus, le numéro et le lieu
d’immatriculation au REA.

1.1.4 Formalité à la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS)


Les entreprises mêmes artisanales doivent s’immatriculer à la Caisse Nationale
de la Sécurité Sociale (CNSS). L’entreprise est tenue de demander son
immatriculation à la Caisse dans un délai de huit (8) jours à compter :
- soit de l’ouverture ou de l’acquisition de l’entreprise si celle-ci comporte
l’emploi des salariés,
- soit au premier embauchage d’un salarié.
Les conditions pour la déclaration d'immatriculation d'une entreprise à la CNSS
sont :
- l'immatriculation de l'entreprise au Centre de formalités des entreprises
(CFE) ;
- l’état de recensement des travailleurs rempli avec date, cachet et
signature de l'Employeur ;
- le formulaire de demande d'immatriculation (original) dûment rempli,
signé et cacheté par l'employeur ;
- l’attestation d'adresse (original) de l’entreprise ou une autorisation
d'utilisation de la boite postale ;
- le plan de situation géographique (original) du siège de la structure à
immatriculer.

A la suite de l’immatriculation, la CNSS attribue un numéro d’identification à


l’employeur immatriculé. Ce numéro doit figurer sur tous les documents
officiels de l’employeur.

L’immatriculation du travailleur à la CNSS s’effectue obligatoirement à la


diligence de l’employeur dans un délai de huit (8) jours à compter de la date de
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son embauche sous peine de sanctions. Pour immatriculer un travailleur, il doit
fournir à l’employeur les pièces suivantes :
- un formulaire de demande d'immatriculation d’un travailleur (original)
dûment rempli, signé et cacheté par l'employeur et contresigné par le
travailleur ;
- une copie conforme de la pièce d'identité (une copie authentique)
copie certifiée conforme d'une pièce d'état civil (Carte Nationale d'Identité,
Acte de naissance, Acte de Notoriété, Jugement Supplétif, Jugement
Rectificatif et le passeport).

A la fin de chaque mois, l’employeur verse à la CNSS la cotisation du travailleur


correspondant à 21,5% de son salaire brut (Salaire de base et les primes) dont
17,5% à la charge de l’employeur et 4% à la charge du travailleur.

1.2 FISCALITE

La fiscalité peut être définie comme l’ensemble des lois, règlements, procédures
et pratiques administrative relatives à la perception des impôts et taxes
assimilées. Cette définition n’est mieux appréhendée qu’à travers celle de
GASTON GEZE et PAUL MARIE qui nous semble plus complète : « l’impôt est
une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité et sans
contrepartie préalable, à titre définitif et d’après leurs capacités contributives
en vue de la couvertures des charges publiques ».

Les problèmes de défenses nationales, de la sécurité à l‘intérieur du territoire et


celle de la nation tout entière, la justice, la police, la gendarmerie, le
fonctionnement de l’administration et enfin les activités d’ordres social et
humanitaire telles que la construction d’écoles, d’hôpitaux, les routes, les ponts
exigent les moyens financiers considérables. Pour faire face çà toutes ces
défenses de fonctionnement en capital et en rétribution, l’Etat se pose la
question de savoir où trouver les ressources nécessaires ?
Outre les dons, les emprunts, les subventions, la quasi-totalité des Etats
misent sur l’impôt.

1.2.1 Différents types d’impôts

Au regard du Code Général des Impôts, les impôts perçus au Togo peuvent être
classés en deux (02) grandes catégories :

- Les impôts Directs


- Les impôts indirects.

 Impôts Directs

Il s’agit généralement des impôts annuels perçus par voie de rôle au profit du
budget général, des collectivités locales. La base d’imposition des Impôts directs
est soit le revenu global d’un contribuable, soit son bénéfice annuel, soit le
salaire perçu par ce dernier.
Au nombre des impôts directs on peut citer :

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- L’IRPP (Impôts sur le Revenu des Personnes Physiques), qui a pour
base le revenu annuel global de chaque contribuable ;
- L’IS (Impôts sur les sociétés) qui est calculé sur les bénéfices
réalisés chaque année par les personnes morales ;
L’IS est calculé sur le bénéfice fiscal (BF), il est égal au bénéfice
comptable (BC) plus les réintégrations moins les déductions.
BC = Produits – Charges. Le taux de l’IS est de 30% du bénéfice
imposable;
- L’IMF (Impôts Minimum Forfaitaire) qui est calculé sur l’ensemble
des revenus ;
- La TP (Taxe Professionnelle) qui est calculée à partir des deux
éléments : le chiffre d’affaires et la valeur Locative des Locaux
professionnelles ;
- La TF (Taxe foncière) ;
- La TPU (Taxe Professionnelle Unique).

 Impôts indirects (TVA)

Contrairement aux impôts Directs, les impôts Indirects sont supportés par le
consommateur final du produit.

La TVA est un Impôt indirecte sur le Chiffre d’Affaires dont le payement est
fractionné entre les différents opérateurs économiques qui interviennent dans
l’importation, la fabrication et la commercialisation d’un produit.

Comment se calcule alors la TVA ? Le mécanisme de calcul de la TVA conduit à


la démarche suivante :

o L’entreprise calcule alors la TVA sur le prix de vente total, il s’agit de la


TVA brute dont le montant est facturé aux clients ;
o Lors de la déclaration fiscale, est déduit du montant de la TVA brute, la
TVA qui lui a été facturée par ses fournisseurs lors de ses achats, c’est la
TVA déductible ;
o La différence entre la TVA brute et la TVA déductible constitue la TVA
nette à payer ou le crédit d’impôts.

En ce qui concerne l’impôt annuel forfaitaire des Sociétés et autres personnes


morales passibles de l’impôt sont assujetties à une imposition minimum
forfaitaire dont les tarifs sont fixés dans le tableau 6.
Tableau 2: Barème des Impôts Minimum Forfaitaire (IMF) dû
Tranches de chiffre d’affaires Impôt minimum forfaitaire dû
≤ 5.000.000 50.000
> 5.000.000 et ≤ 50.000.000.000 1%
> 50.000.000.000 500.000.000
Source : Art. 163 du CGI

NB : les personnes physiques passibles de l’impôt sur le revenu en raison de


leurs activités industrielles, commerciales ou non commerciales sont
assujetties, quels que soient les résultats d’exploitation, au paiement de l’impôt
minimum forfaitaire suivant les tarifs ci-dessus.

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Il est très important de prendre contact avec des services compétents
pour avoir des précisions afin d’éviter tout problème avec l’administration
fiscale.
Les entreprises immatriculées et qui sont en règle avec la législation en vigueur
ont l’avantage de postuler aux marchés publics.

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Faisabilité d’un projet d’entreprise

2.1. ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE

L’entreprise est un système ouvert ; elle entretient des relations constantes avec
son environnement. Celui-ci est constitué de tous les éléments extérieurs à
l’entreprise qui ont une influence sur elle. Traditionnellement, on distingue :

 Macro environnement : c’est un environnement général de l’entreprise qui


intègre les aspects, sociologiques, économiques, juridiques, techniques…
tant nationaux qu’internationaux.
Les aspects juridique et règlementaire concernent : Lois, décrets et arrêtés
pouvant favoriser ou défavoriser l’entreprise ou le projet.

Au niveau fiscal, social et administratif, il s’agit :


- La fiscalité (existe-t-il des mesures incitatives pour les créateurs
d’entreprises ? Exonération des taxes sur l’importation de certaines
matières premières et équipement ? Des avantages en matière de droits de
douane et taxes à l’exportation ?
- Les lois sociales (existe-t-il des avantages sociaux pour les créateurs
d’entreprises ? avantages et inconvénients de loi sur la protection social)
- Les mesures incitatives (Fonds d’Appui d’Initiatives Economiques des
Jeunes (FAIEJ) ; Programme d’Appui au Développement à la Base
(PRADEB) ; Fonds National de Finance Inclusive (FNFI) ; Agence
Nationale de Promotion et de Garantie de Financement (ANPGF).
L’environnement général de l’entreprise est constitué de l’ensemble des forces
extérieures à l’entreprise qui agissent et réagissent au profit (Opportunités) ou
à l’encontre de l’entreprise (Menaces).
 Micro environnement : c’est l’environnement spécifique de l’entreprise
constitué de ses clients, ses fournisseurs, ses sous-traitants, ses
concurrents.

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L’entreprise agit également sur son environnement d’une façon positive
(création d’emplois…) ou négative (pollution). L’entreprise possède des facteurs
internes qui agissent et réagissent au profit de sa valeur (Forces) ou fragilisant
sa productivité (Faiblesse).

Une analyse approfondie de l’environnement interne et externe de l’entreprise


permet au promoteur d’utiliser les forces pour corriger les faiblesses et de saisir
les opportunités pour combattre les menaces. Ceci se fait à travers l’analyse
FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces) ou SWOT (Strengths,
Weaknesses, Opportunities and Threats).

Tableau 3: Analyse FFOM


Environnements Positif Négatif
Interne Forces : quelles sont les forces Faiblesses : quelles sont les
internes de vote projet faiblesses internes de votre
d’entreprises ? projet d’entreprise ?
Externe Opportunités : Quelles sont les Menaces : Quelles sont les
forces extérieures qui agissent et éléments extérieurs qui
réagissent au profit de l’entreprise? fragilisent le projet de
l’entreprise?

2.1. FAISABILITE COMMERCIALE

2.1.1. Etude de marché


L’étude de marché est l’analyse qualitative et quantitative d’un marché ou de la
demande et de l’offre d’un bien afin de prendre des décisions commerciales. La
forme et le contenu de cette étude sont spécifiques à chaque projet. L’objet de
l’étude de marché est de fournir des informations permettant de fixer la taille
du projet. Elle permet:
- de limiter les risques d’erreur ;
- l’amélioration des ventes ;
- la définition des besoins satisfaits et non satisfaits ;
- l’identification du comportement du consommateur ;
- la détermination des conditions optimales de lancement d’un produit.

 Produits et ses caractéristiques


La mise en marché d’un produit ne se fait pas au hasard, elle s’inscrit dans une
démarche d’analyse des caractéristiques du produit. Ainsi, il s’agit de décrire le
produit qu’on veut mettre sur le marché tout en précisant les différentes
caractéristiques qui sont :
- l’emballage (très attirant);
- la taille ;
- la simplicité d’emploi et sa disponibilité en toute saison;
- la couleur
- la composition (% de matières grasses, % de sels minéraux, % de
matières glucidiques, etc.) ;
- le goût ;
- l’humidité (% d’humidité et de moisissures) ;
- le mode et la durée de conservation ;
- la possibilité de transport ;

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- Etc.
Il faut que ces différentes caractéristiques physique et technique soient des
éléments pour attirer le consommateur.
 Marchés

Au sens courant, le marché est un emplacement où se tient à intervalles plus


ou moins réguliers, une réunion d’acheteurs et de vendeurs échangeant des
marchandises.

Un marché peut se rapporter à un produit ou à un groupe de produits. On


parlera par exemple des marchés de maïs, de céréales, de fruits, de légumes, de
tomate etc…. Le marché d’un produit peut s’appréhender en plusieurs endroits.
Ainsi, on distingue le marché actuel, le marché potentiel et le marché théorique.

 Marché actuel
Le marché actuel se définit comme l’ensemble des clients qui s’approvisionnent
auprès d’une entreprise de manière régulière ou irrégulière.

 Marché potentiel
C’est le marché futur que l’on peut obtenir.

 Marché théorique
Le marché théorique d’une entreprise est constitué par l’ensemble des
consommateurs actuels et des non consommateurs relatifs.
La situation géographique des consommateurs ou acheteurs par rapport au
producteur ou entrepreneur (individu, société, organisation) et les intensités
d’animation induisent souvent les notions de marchés locaux, de marchés sous
régionaux ou de marchés régionaux. On parlera donc de marchés locaux si le
client, le consommateur est à proximité et que le marché connaît une intensité
d’animation moindre, de marché sous–régional et régional si le client, le
consommateur ou l’acheteur se situe loin ou que ce marché connaît une
intensité d’animation élevée.
 Part de marché
Elle permet à une entreprise de voir l’importance du marché actuel de son
produit par rapport à ses concurrents et lui permet de prendre une décision
Elle est donnée par la formule :

Marché actuel de l’entreprise


Part de Marché = X 100
Marché actuel total du produit

Elle est déterminée à la suite d’un sondage et ou d’une étude documentaire sur
une population cible de consommateurs.

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Exemple
Dans une ville du sahel, 54 480 ménages consomment des tomates concentrées
de 70 g. 6895 ménages consomment la tomate concentrée de 70 g Aicha. Quelle
est la part de marché de l’entreprise Y produisant la tomate Aicha.

Solution
Soit PM Y, la part de marche de l’entreprise Y :

PM Y = 12, 6 %

Si la part du marché de l’entreprise est faible, il faut une croissance en largeur


que l’entreprise peut faire en revoyant le produit (emballage par exemple) ou en
faisant des actions publicitaires (publicité sur les médias) pour amener les
consommateurs à consommer son produit. Lorsque la part de marché est
élevée, l’entreprise opte pour une croissance en profondeur. Elle se fait par des
actes publicitaires pour amener les consommateurs à consommer davantage le
produit.

 Analyse des facteurs d’influence


Il s’agit des facteurs qui peuvent influencer positivement ou négativement la
diffusion du produit. Parmi ces facteurs, on évoquera :
- l’offre et la demande ;
- le prix de vente sur le marché ;
- le goût ;
- le conditionnement ;
- les faits qui modifient les habitudes (urbanisation, libéralisation de temps
pour d’autres activités des femmes) ;
- le commerce extérieur : importation et exportation ;
- les possibilités offertes par d’autres pays voisins,
- l’évolution des modèles ;
- la distribution (circuits de commercialisation) ;
- la publicité.
Il est important de souligner que, même, la stratégie commerciale adoptée à un
moment constitue un facteur d’influence (positif ou non) de diffusion du
produit.
 Circuit de commercialisation
Le circuit commercial appelé encore circuit de commercialisation ou encore
chaîne de commercialisation est définie par Stern et al (1988) comme une série
d’organisations indépendantes impliquées dans le processus de mise à la
disposition d’un produit ou d’un service offert à l’usage ou à la consommation.
La chaîne de commercialisation concerne tous les acteurs et toutes les
organisations impliquées dans le transfert du produit des producteurs aux
consommateurs.
On distingue les grossistes, les collecteurs qui achètent les plus grandes
quantités de produits et les détaillants qui achètent les plus petites quantités
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de ces produits. Les collecteurs achètent les produits dans les plus petits
marchés auprès des producteurs ruraux pour le revendre aux grossistes dans
les plus grands marchés ruraux. Les grossistes revendent le produit acheté
dans les marchés en zone déficitaires aux détaillants.
En prenant en compte le nombre d’acteurs par lesquels le produit transite
avant d’atteindre le consommateur final, on peut avoir les différents types de
circuits suivants :
 le circuit direct dans lequel le promoteur vend sans intermédiaire à un
consommateur;
 le circuit court dans lequel il y a un intermédiaire entre l’entrepreneur
et le consommateur;
 le circuit long dans lequel il y a au moins deux intermédiaires entre le
promoteur et le consommateur.
Ces différents circuits sont schématisés comme suit :

PROMOTEUR PROMOTEUR PROMOTEUR

INTERMEDIAIRE I

CONSOMMATEUR INTERMEDIAIRE
INTERMEDIAIRE II

Circuit direct

CONSOMATEUR CONSOMMATEUR

Circuit long
Circuit court

 Clients et fournisseurs

 Clients
Les clients sont l’ensemble des personnes qui consomment régulièrement ou
irrégulièrement un produit. L’ensemble de ces clients constitue la clientèle pour
un produit donné.
Pour connaître la clientèle, l’entrepreneur doit se poser la question de savoir,
qui sont mes clients et quelles sont leurs caractéristiques ? La réponse à cette
question permet de connaître :
- les différentes strates possibles : grossistes, détaillants, consommateurs à
la base ;
- le niveau de revenu (catégories sociales);
- les exigences par rapport aux caractéristiques physiques et techniques
du produit ;
- la taille de la clientèle.

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Pour connaître la taille de la clientèle, deux procédés sont possibles :
- Premier procédé : la taille est déterminée à partir de la quantité du
produit effectivement consommé ;
- Deuxième procédé : elle est déterminée à partir des informations
démographiques (taille de la population).
Dans le souci d’être plus proche de la réalité, le premier procédé peut être
utilisé.
 Fournisseurs
Ce sont des personnes morales ou physiques qui fournissent des marchandises
ou des matières premières de façon habituelle pour la revente (marchandises)
ou la fabrication de produits (matières premières).
Un contrat de production et de vente peut être formalisé en ce sens définissant
clairement le rôle ou les obligations des différentes parties.
 Coûts de transaction
La vente dans un marché lointain ou non fait intervenir des coûts de
transaction. Les coûts de transaction désignent l’ensemble des coûts qui font
principalement référence aux coûts de la collecte d’un bien, aux coûts de
manutention, aux coûts liés à la profession de commerçants de ce bien, à
l’usage des infrastructures et aux éventuels cadeaux et autres dépenses pour
l’acquisition du bien.
Les éléments qui entrent dans les coûts de transaction sont: le coût du matériel
d’emballage, les frais de chargement et de déchargement du bien acheté, les
frais de transport du bien acheté, les différentes taxes, les frais de magasinage
souvent payés avant la vente, les frais de restauration au cours de l’achat, le
coût de l’information, les frais de déplacement de la commerçante (collecteur,
grossiste ou détaillant) dans le cadre des achats et de la vente, les frais perçus
par les manœuvres dans les marchés et la commission payée.
 Analyse de la concurrence
Pour faire l’analyse de la concurrence, l’entrepreneur doit chercher à répondre à
la question de savoir qui sont ses concurrents et quelles sont leurs forces et
faiblesses.

 Analyse de l’offre
Pour faire l’analyse de l’offre, deux catégories de concurrents sont fréquemment
rencontrées surtout en contexte africain : les producteurs locaux et les
producteurs étrangers.
En ce qui concerne les concurrents locaux, il est nécessaire de connaître :
- leur nombre ;
- les caractéristiques techniques de leur entreprise : le niveau de
technologie, la capacité de production, la qualification du personnel
technique et de production ;
- les caractéristiques de leur produit : physique et technique ;
- les quantités produites ;
17
- les systèmes de distribution mis en place ;
Pour ce qui est des concurrents étrangers, l’entrepreneur ne pourrait obtenir
les renseignements précités, néanmoins, il cherche la quantité du produit
importé. Il peut en principe obtenir ces informations au niveau des services
spécialisés du Ministère du Commerce ou des services de la douane.
En faisant la somme de la production locale et des produits importés,
l’entrepreneur connaît le niveau de l’offre du produit, ce qui constitue pour lui
un outil précieux d’analyse de son marché.

Dans certains cas, des entrepreneurs pensent que leur produit est une
innovation et qu’ils ne disposent par conséquent pas de concurrents. C’est une
illusion car même si le produit a un caractère nouveau, il y avait d’autres
produits qui satisfaisaient les mêmes besoins. Ce sont des produits de
substitution qui peuvent aussi être consommés à la place du produit que l’on
veut mettre sur le marché.

 Analyse de la demande
L’analyse de la demande est axée essentiellement d’une part sur la clientèle et
ses caractéristiques (taille des consommateurs actuels et potentiels,
comportement des consommateurs vis-à-vis du produit, ce qui permettra de
déterminer les variations saisonnières dans la consommation) et d’autre part
sur la demande actuelle et de son évolution dans le temps et dans l’espace.

 Analyse de l’offre et de la demande


La confrontation de l’offre et de la demande permet d’identifier trois cas de
figures
1er cas : L’offre est supérieure à la demande, l’entrepreneur doit beaucoup
réfléchir avant de prendre une décision. Il doit en principe abandonner cette
idée. S’il prend la décision, nonobstant la saturation du marché, de produire, il
doit alors jouer fortement sur les éléments de marketing mix (produit, prix,
place et promotion) pour obtenir une bonne part de marché.
2ème cas : L’offre est égale à la demande. Théoriquement, de nouvelles quantités
de produits devraient compromettre l’équilibre du marché. Ici, le risque est
moins grand que dans le cas précédent. Si le promoteur doit réaliser l’activité,
sa stratégie marketing doit être plus efficace que celle des autres pour
« arracher » une bonne part de marché.
3ème cas : L’offre est inférieure à la demande, l’opportunité de produire de
nouvelles quantités existe. Le promoteur peut réaliser son projet sans risque de
mévente de la production. Cette situation ne doit pas lui faire croire que le
marketing n’est pas nécessaire. Il doit développer des actions dans ce sens pour
accroître sa part de marché dans la perspective d’une maîtrise totale du
marché.

 Qui seront vos clients ?


 Surtout des hommes ?
 Surtout des jeunes ?
 Surtout des femmes ?
18
 Surtout des adultes ?
 Surtout des enfants ?
 Toute personne indifféremment de son âge ?
 Des hommes et femmes ?
 Est-ce que votre produit s’adresse à une clientèle :
 Plutôt riche ?
 Plutôt pauvre ?
 Tout le monde ?
 Où sont-ils en majorité :
 Dans la région ?
 Dans votre ville ?
 Dans votre quartier ?
 Comment achètent-ils habituellement votre produit ou votre
service ?
 En gros ?
 En détail ?
 En gros et en détail ?
 Selon quelle périodicité ?
 Annuellement ?
 Mensuellement ?
 En certaines saisons ?
 Quotidiennement ?
 Occasionnellement ?

 Activité
Remplissez ce tableau en tenant compte de vos différents projets d’entreprise.
Désignation 1er semaine 2e semaine 3e semaine 4e semaine
Le nombre de clients visitant
votre concurrent dénommé
Le nombre de clients qui
effectueront un achat chez vous
Le montant moyen dépensé par
client en FCFA ou (en monnaie
locale)
Le chiffre d’affaires réalisé
(multiplier la ligne 2 par la ligne
3)

 Combien de concurrents existent déjà dans les alentours de votre lieu


d’emplacement ?
 Quelles sont leurs forces ?
 Quelles sont leurs faiblesses ?
 Quelles sont vos forces ?
 Quelles sont vos faiblesses ?

 Stratégies commerciales
En fonction des réalités du marché, le promoteur aura à définir les stratégies
qui lui permettront de s’insérer et de se maintenir sur le marché. Ces stratégies

19
portent essentiellement sur les 4 éléments ci-après : produit, prix, place et
promotion.

Promotion Prix

Clients
(Consommateurs)

Produit Place

Schéma 1: Règle des 4P

 En ce qui concerne le produit : le promoteur présentera la manière par


laquelle la qualité du produit (forme, présentation, couleur, marque) pour
mieux attirer la clientèle.

 En ce qui concerne la place : l’entrepreneur devra analyser tous les


circuits de distribution existants, analyser leur performance et créer au
besoin d’autres canaux de distribution qu’il juge nécessaire.

 En ce qui concerne la promotion : le promoteur présentera les


caractéristiques de tous les supports publicitaires à utiliser (radio, télé,
presses, affiches, crieurs publics, griots, chanteurs, bouches à oreilles). Il
opérera des choix en tenant compte de ses ressources, de l’efficacité du
médium et des résultats visés. En outre, les manifestations commerciales
comme les foires, les salons et les quinzaines seront mis à profit pour faire
connaître le produit.

 S’agissant du prix : sa politique tiendra compte de la combinaison de 3


méthodes sur les coûts, la demande et la concurrence.
La méthode des coûts consiste à tenir compte dans la fixation du prix les
différents coûts engagés dans la production, la distribution et les profits
escomptés.
La méthode de la demande consiste à tenir compte de la réaction de la clientèle
dans la fixation du prix.
La méthode de la concurrence quant à elle consiste à fixer le prix en
connaissance des prix des concurrents.
En tout état de cause, l’entrepreneur doit adopter une politique de prix qui soit
conforme à la réalité du marché et qui assure la rentabilité de l’entreprise.
Il est important de souligner que la stratégie commerciale adéquate se
définit en faisant greffer les autres facteurs d’influence sur le cas devant
lequel on se trouve.

 Positionnement par rapport à la concurrence

20
Le positionnement par rapport à la concurrence est lié aux trois (3) méthodes
sur les coûts, la demande et la concurrence susmentionnées et la qualité du
produit.

2.2. FAISABILITE TECHNIQUE DU PROJET


Il s’agit dans cette partie de faire ressortir les caractéristiques du produit que
vous voulez fabriquer, produire, ou le service que vous voulez vendre. Aussi
vous devez préciser l’emplacement et d’autres éléments informant sur les
moyens techniques et humains appropriés que vous allez mettre en œuvre pour
réaliser le projet.
2.2.1. Description du processus de production
 Procédés de production
En fonction du produit à fabriquer pour la commercialisation, cette partie doit
préciser la description des différents procédés possibles. Dans le cadre de la
production ou de la transformation, il s’agira de décrire les procédés qui
permettent d’obtenir les produits primaires, secondaires ou finis.
 Capacité de production
Il s’agit de donner des informations sur la capacité de production : (Nominale,
réelle, extensibilité) avec des précisions sur les éléments qui déterminent la
capacité réelle de production. La capacité de production avec le plan de vente.
Ceci sous-entend l’acquisition de l’équipement devant avoir cette capacité de
production. Ainsi, des précisions doivent être données sur le type et les
caractéristiques, le mode d’acquisition, le type de technologie, le lieu
d’approvisionnement et les possibilités de services après-vente (maintenance).
 Choix et justification
L’important ici est de pouvoir justifier le choix d’un procédé en fonction de son
adéquation aux conditions locales, de sa compétitivité, de ses références
nationales et internationales.
2.2.2. Stratégies d’approvisionnement
 Programme de production
La stratégie d’approvisionnement dépend du programme de production établi :
volume de production mensuel, trimestriel, semestriel ou annuel par type de
produit en fonction des conclusions de l’étude de marché (plan de vente) et de
capacité de production.
 Contractualisation
Il s’agit d’avoir un contrat d’approvisionnement avec des structures crédibles
après analyse de certaines conditions (prix, délai de livraison, qualité du
produit, .. etc).
 Schéma de l’approvisionnement

21
Il s’agit de faire un schéma où se distingueront les différentes structures qui
interviennent à des degrés divers.
2.2.3. Identification des besoins pour la mise en œuvre du projet.
Il s’agit d’identifier les différents matériels et équipements, matières premières
et marchandises et diverses consommables.

22
2.2.4. Calendrier de mise en œuvre
Le calendrier de mise en œuvre des activités se fait avec le diagramme de GANTT. Ce dernier est un outil permettant de
planifier les activités du projet et de rendre plus simple le suivi de son avancement. Ce diagramme doit servir à atteindre les
objectifs initialement fixés par l’entreprise. Il permet de visualiser facilement le déroulement du projet d’entreprise, ainsi
que de prévoir suffisamment à l'avance les actions à entreprendre. Il donne aussi l’avantage de pouvoir gérer plus
facilement les conflits de ressources et les éventuels retards en visualisant l'impact de ceux-ci sur le déroulement du projet.

Le diagramme de GANTT est un planning présentant la liste des activités et des tâches en colonne et en lignes l'échelle de
temps retenue (Tableau 8). La réalisation d'un tel planning nécessite la mise en œuvre de technique de planification
suivante:

 Les tâches doivent être identifiées,


 Les tâches doivent être quantifiées en termes de délais, de charges ou de ressources,
 La logique de l'ensemble des tâches doit être analysée.

Le tableau 8 donne un exemple de calendrier de mise en œuvre d’un projet d’entreprise.


Tableau 4: Exemple de planning d’exécution de projet d’entreprise
Phases/Activités Année 2 Année 3
Année 1 (mois)
(trimestres) (trimestres)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 1 2 3 4
Elaboration du plan
d’affaires et négociation de
financement
Formalisation de
l’entreprise
Recrutement du personnel
et lancement
Approvisionnement en
équipements
Approvisionnement en
matières premières
Production
Mise en marché

23
Remboursement du crédit

24
2.3. FAISABILITE FINANCIERE
Ce chapitre d’une importance capitale permettra d’une part, de chiffrer les besoins pour la création et le bon
fonctionnement de l’entreprise et d’autre part, de chiffrer les résultats prévisionnels de l’entreprise sur au moins trois (03)
ans.
Il s’agit de faire une analyse financière du projet en vue d’évaluer sa rentabilité à court et moyen terme. L’étude financière
permet de présenter la crédibilité du projet aux tiers (banquiers, fournisseurs et autres) qui doivent être convaincus de la
rentabilité de l’entreprise. Pour ce faire, il faudra élaborer des états financiers tels que : les besoins en investissement et
besoin en fonds de roulement, les comptes d’exploitation prévisionnels, le plan de trésorerie, le bilan d’ouverture, le plan de
financement, le compte de résultat prévisionnel, etc.
2.3.1. Evaluation financière des besoins de l’entreprise
2.3.1.1. Investissements et besoins en fonds de roulement
Il s’agit de déterminer le montant de l’ensemble des investissements et celui des besoins en fonds de roulement.

L’investissement est la valeur des biens acquis pour être utilisés pendant au moins deux cycles de production ou pendant
plus d’un an dans un cycle de production.
Tableau des investissements et des équipements regroupe entre autres les lignes suivantes :
 Charges immobilisées
- Frais d’établissement (frais de constitution de l’entreprise)
- Frais de prospection
- Frais de publicité et de lancement
- Frais d’acquisition et de mise en service
 Immobilisations incorporelles
- Frais de recherche et développement
- Brevets, licences, Logiciels
- Etc…..
 Immobilisations corporelles
- Terrains
- Bâtiments

25
- Installations et agencements
- Matériels
- Matériel de Transport
 Immobilisations Financières
- Dépôts et cautionnement versés, etc.
Tableau 5: Evaluation des besoins des investissements et des équipements
N Désignations Année 1 Année 2 Année 3
° Unit Quantit Coût Montan Unit Quantit Coût Montant Unit Quantit Coût Montant
é é unitaire t é é unitair é é unitair
e e

A TOTAL

Le fonds de roulement s’entend par le montant des fonds dont l’entreprise a besoin pour faire face aux charges
d’exploitation en attendant la vente des premières productions. La période au cours de laquelle l’entrepreneur a besoin de
ce fonds est le cycle de production (ou d’exploitation). Le besoin en fonds de roulement (BFR) représente la trésorerie que
l’entreprise doit mobiliser en permanence pour assurer son cycle d’exploitation. Evaluation des besoins en fonds de
roulement suivant le tableau 10 : (Matière 1ère, Carburant, Electricité, Fourniture de bureau, Téléphone, Charges de
personnel, Fournisseurs avances versées, créances, etc.).
Tableau 6: Evaluation des besoins en fonds de roulement
N Désignations Année 1 Année 2 Année 3
° Unit Quantit Coût Montan Unit Quantit Coût Montant Unit Quantit Coût Montant
é é unitaire t é é unitair é é unitair
e e

A TOTAL

26
L’évaluation du coût du projet intègre les besoins en investissement et en fonds de roulement suivant le tableau 11.

Tableau 7: Cout du projet


Montants
Désignations
Année 1 Année 2 Année 3
A : Besoins d’Investissement et Equipement
B : Besoins en Fonds de Roulement
Coût total projet : A+B

27
2.3.2. Bilan
Tout entrepreneur doit penser à présenter un bilan simple pour son entreprise.
C’est un outil de gestion, un tableau récapitulatif des éléments d’actif d’un côté
et des éléments du passif de l’autre coté à un moment donné. Il permet d’avoir
l’image du patrimoine de l’entreprise à un moment donné. Le bilan est un
document toujours daté, puisqu’il traduit la situation de l’entreprise à un
moment donné. Il est composé de deux grandes parties, l’Actif et le Passif.

Les éléments du passif : D’où viennent les capitaux (ensemble des dettes
auxquelles l’entrepreneur doit faire face)?
- Les emprunts effectués auprès d’une institution financière (banque, IMF,
Fonds d’appui, etc.) ;
- Les crédits accordés par le fournisseur (délais de paiement) ;
- Taxes et impôts dus à l’Etat, etc.
Les éléments de l’actif : là où se trouvent les capitaux de l’entreprise (les
biens et créances)

- Clientèle ;
- Terrains ;
- Bâtiments ;
- Matériels et équipements ;
- Stocks de marchandises ;
- Créances sur clients ;
- Fonds déposés en banque,
- Espèces en caisse.
 Bilan d’ouverture/ prévisionnel
Le bilan d’ouverture est la photographie de ce que l’entreprise devra posséder
pour démarrer et des moyens financiers dont elle aura besoin. A cette étape, il
s’agit d’évaluer financièrement les différents besoins de l’entreprise pour
démarrer : local de l’entreprise, machines, outillages, équipement de bureau,
etc. On doit également évaluer les besoins de stocks en matières premières ou
en produits finis. Le tableau présente un modèle de bilan d’ouverture
prévisionnel.

28
Tableau 8: Bilan d’ouverture prévisionnel
BILAN AU (INSERER LA DATE)
ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT
Actif immobilisé Capitaux propres
Frais de constitution Emprunts
de l’entreprise
Frais de publicité et
de lancement Dettes fournisseurs

Terrains Dettes fiscales et


sociales
Bâtiments

Installations et
agencements

Matériels et
équipements de
production
Matériels
Matériel de Transport
Matériels de bureau
Actif circulant
Stock de
marchandises
Stock de matières
premières
Créances sur clients
Banque
Caisse
Total actif Total passif

2.3.3. Amortissement des Equipements et des Immobilisations


Il est souvent présenté sous un tracé de tableau appelé communément
« Tableau d’amortissement des Equipements et des Immobilisations». C’est un
tableau prévisionnel de réduction des valeurs inscrites au bilan sur une période
déterminée et par tranches successives. L’amortissement permet le
renouvellement des immobilisations et augmente la capacité d’autofinancement
de l’entreprise.

Tableau 9: Amortissement des investissements


Amortissement de Valeur
Valeur l’exercice comptab
Désignatio Durée Tau
Date d’acquisiti ANNUITE le nette
ns de vie x
on Année Année Année
1 2 3

Il est important de signaler que la durée de vie comptable de chacun des


éléments amortissables ainsi que le taux d’amortissement sont fixés par la
législation fiscale. Chaque promoteur devra s’y référer pour établir le tableau
29
d’amortissement des investissements de son projet. La méthode de
l’amortissement linéaire qui correspond à ce tracé est la plus simple, la plus
utilisée par les entrepreneurs et est aussi admise par la législation togolaise.

Le tableau ci-dessous indique la durée de vie et le taux d’amortissement de la


législation togolaise de quelques immobilisations.
Tableau 10 : Taux d’amortissement usuels
IMMOBILISATIONS Durée Taux
Maison d’habitation 50 ans 2%
Bâtiments affectés à l’usage industriel ou
20 ans 5%
commercial
Aménagement et installation 10 ans 10%
Matériel et outillage 10 ans 10%
Moteur 5 ans 20%
Automobile 5 ans 20%
Camion 4 ans 25%
Mobilier de bureau 10 ans 10%
Matériel de bureau 10 ans 10%

30
2.3.4. Compte d’exploitation prévisionnel
Le compte d’exploitation prévisionnel permet de savoir si une activité est rentable ou pas. Il donne une idée de ce que
peut coûter et rapporter la réalisation d’une activité du début jusqu'à la fin du processus.
Le compte d’exploitation prévisionnel comprend 2 parties :
- Les charges : C’est l’ensemble des achats et des frais, engagés par l´entreprise pour produire des biens et
services destinés à la vente. Il s’agit des sommes ou valeurs versées ou à verser. On parle aussi de dépenses.
- Les produits : C’est l’ensemble de toutes les ventes réalisées ; les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir. On
parle aussi de chiffre d’affaires et même de recettes.
La partie des charges comprend :
o Les matières premières et fournitures liées, les marchandises…..
o Les salaires, les loyers, les fournitures de bureau, la communication, le transport, les dépenses de
commercialisation, les imprévus.
La partie des produits comprend :
o Ce qu’on pourra gagner après la vente de vos produits ;
o Ce qu’on pourra consommer dans la famille ou offrir à une des connaissances.

2.3.4.1. Evaluation des produits ou des ventes prévisionnelles

 Estimation des ventes mensuelles

Il s’agit de faire une estimation moyenne du total mensuel des ventes. En suite d’évaluer les ventes pour chaque année et
sur trois ans.
Tableau 11: Estimation des ventes mensuelles
Désignation Unité Quantité Prix unitaire Total mensuel

Total

31
Tableau 12: Evaluation des ventes sur trois ans
N Désignations Année 1 Année 2 Année 3
° Unit Quantit Prix Montan Unit Quantit Prix Montant Unit Quantit Prix Montant
é é unitaire t é é unitair é é unitair
e e

A TOTAL

2.3.4.2. Evaluation des charges


 Besoins en matières premières ou en marchandises
S’il s’agit d’estimer les besoins mensuels en matières premières ou en marchandises puis d’établir les besoins annuels sur
trois ans.
Tableau 13: Besoins mensuels en matières premières ou en marchandises
Désignation Unité Quantité Prix Unitaire Montant Mensuel

Total

Tableau 14: Besoins en matières premières ou en marchandises sur trois ans


N Désignations Année 1 Année 2 Année 3
° Unit Quantit Coût Montan Unit Quantit Coût Montant Unit Quantit Coût Montant
é é unitaire t é é unitair é é unitair
e e

32
A TOTAL

 Besoins en ressources humaines


Il s’agit de déterminer les montants des salaires de l’ensemble des employés à plein temps et à temps partiel sur un mois
puis d’établir ses coûts sur trois (3) ans.

Tableau 15: Coût des besoins en ressources humaines


Postes Qualificatio
Nombre Salaire mensuel Salaire annuel
n

Total

Tableau 16: Coût des besoins en ressources humaines sur trois ans
N Désignations Année 1 Année 2 Année 3
° Unit Quantit Coût Montan Unit Quantit Coût Montant Unit Quantit Coût Montant
é é unitaire t é é unitair é é unitair
e e

A TOTAL

33
 Estimation mensuelle des autres charges
Tableau 17: Estimation mensuelle des autres charges
Désignation Unité Quantité Prix unitaire Total mensuel
Fournitures d’atelier
Fourniture de bureau
Carburant
Loyer
Electricité, eau
Courrier, téléphone, internet …
Taxes
Assurances
Publicité
Frais bancaire
Autres charges
Honoraires professionnels
Charges sociales
TOTAL

Tableau 18: Estimation des autres charges sur trois ans


N Désignations Année 1 Année 2 Année 3
° Unit Quantit Coût Montan Unit Quantit Coût Montant Unit Quantit Coût Montant
é é unitaire t é é unitair é é unitair
e e

A TOTAL

 Calcul de l’intérêt sur emprunts

34
Il s’agit ici de calculer les intérêts à payer sur les crédits à bénéficier.

35
2.3.4.3. Plan de financement
C’est un tableau d’évaluation des besoins durables de financement et des
ressources financières durables. Il permet de vérifier si effectivement la
structure financière de la nouvelle entreprise se maintient et même s’améliore,
malgré de nouveaux besoins durables de financement apparaissant dans le
temps. Une bonne structure financière est une des conditions de longue vie
pour les nouvelles entreprises.

Tableau 19 : Plan de financement


FINANCEMENT
Année Apport
Libellés Crédit sollicité
personnel
A1 A2 A3 A1 A2 A3 A1 A2 A3
INVESTISSEMENTS
Charges immobilisées
Frais d’établissement
Frais de prospection
Frais de publicité et de
lancement
Frais d’acquisition et de
mise en service
Immobilisations
incorporelles
Frais de recherche et
développement
Brevets, licences, Logiciels
Etc…..
Immobilisations
corporelles
Terrains
Bâtiments
Installations et
agencements
Matériels
Matériel de Transport
Immobilisations
Financières
Dépôts et cautionnement
versés,
Etc…
Sous total investissement
Besoin en Fonds de
Roulement (BFR)
Matières premières ou
marchandises
Salaires et charges sociales
Téléphone
Carburant
Électricité et eau
Autres ….
Sous total BFR
Total par année
TOTAL des 3 ans
36
% 100
2.3.5. Comptes d’exploitation prévisionnels sur trois ans

Faire la synthèse des produits des 3 ans (A) et des charges de 3 ans (B) puis
calculer les différents résultats.

Il est important de noter que les amortissements sont les résultats du tableau
13 d’amortissement préalablement établi.

Tableau 20 : Comptes d’exploitation prévisionnels sur trois ans


Rubriques Année 1 Année 2 Année 3
A – Produits (Recettes Ventes)
- Vente de produits
- Autres produits
-
-
-
Total des Produits = A

B - Charges (Dépenses)
- Achats de marchandises ou
matières premières
- Fourniture d’atelier
- Carburant
- Salaires
- Loyer
- Electricité, eau,
- Courrier, téléphone...
- Taxes
- Assurances
- Publicité
- Frais bancaires
- Intérêts d’emprunts
- Autres charges
Total des Charges = B
Résultat Brut d’Exploitation: A - B = C
- Amortissement = D
Résultat Net d’Exploitation: C - D = E

Rentabilité prévisionnelle (Calcul du seuil de rentabilité)

La vente de biens ou services génère une marge proportionnelle au chiffre


d’affaire (la marge sur coût variable). Cette marge doit au moins couvrir les
charges fixes (coût de structure) sinon cela veut dire que l’entreprise ne gagne
pas d’argent. Ce raisonnement amène à s’interroger sur le niveau minimum de
chiffre d’affaire à réaliser pour couvrir ces charges. Ce niveau minimum est
appelé le seuil de rentabilité. Le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires qui
permet de couvrir les charges fixes, qui génère un résultat égal à zéro et pour
lequel la marge sur coût variable est égale aux coûts fixes.

On le calcul à partir du tableau différentiel grâce à la formule suivante :

37
 Concept de coût variables et coûts fixes

Les charges variables sont des charges qui varient en fonction des ventes, de
l'activité de l'entreprise. Elles sont généralement proportionnelles au chiffre
d’affaires. C’est le cas des coûts d'achat des marchandises ou de matières
premières, etc.

Les coûts fixes sont des charges qui ne varient pas en fonction du chiffre
d'affaires de l'entreprise. Elles sont constantes, même si l'entreprise ne gagne
rien. Il s’agit par exemples du loyer qui n’évolue pas en fonction des ventes ou
des salaires. Car quel que soit le niveau d’activité de l’entreprise, il faudra régler
le même salaire.

Les paramètres du tableau ci-dessous donnent le processus de détermination


du seuil de rentabilité.
Tableau 21 : Processus de calcul du seuil de rentabilité
Rubriques Année1 Année 2 Année 3
CHIFFRES D’AFFAIRES
Vente de produits
A- Total chiffres d’affaires
CHARGES VARIABLES
Achats de marchandises ou matières premières
Fournitures
Carburant
Electricité, eau, Courrier, téléphone...
Taxes
Intérêts d’emprunts
Autres charges variables
B- Total charges variables
CHARGES FIXES
Salaires
Loyer
Assurances
Publicité
Frais bancaires
Amortissement
Autres charges fixes
C- Total charges fixes
D- MARGE SUR COUT VARIABLE (A-B)
E- Taux de marge sur cout variable (D/A)
SEUIL DE RENTABILITE (C/E)
MOIS D'ATTEINTE DU SEUIL

Mois d’atteinte = Seuil de rentabilité *12 / Chiffre d’affaire


7.4.6 Plan de trésorerie
Le plan de trésorerie indique les entrées et les sorties d’argent que vous
prévoyez pour chaque mois. Le plan de trésorerie vous assure une disponibilité
constante de fonds. Il permet de vérifier si les ventes encaissées par l’entreprise

38
permettent de faire face en permanence aux dépenses (décaissements) de la
même période
N .B : le plan de trésorerie est l’un des premiers documents que les bailleurs
exigent avant d’accorder ou non le financement demandé. Pour faire un plan
de trésorerie, on doit faire une prévision mensuelle des entrées et des sorties
d’argent dans votre entreprise. Il se présente comme suit. Reportez les
montants dans le plan de trésorerie pour chaque mois. Servez-vous du plan de
trésorerie pour vérifier que vous aurez de l’argent disponible à la fin de chaque
mois. Vérifiez chaque mois que le montant disponible correspond à votre
prévision.

39
Tableau 22 : Plan de trésorerie
Jan Fev Mar Avr Mai Jun Jui Aoû Sep Oct Nov Dec
ENCAISSEMENTS
EXPLOITATION
Ventes au comptant
Ventes encaissées 30 jours
Ventes encaissées 60 jours
Ventes encaissées 90 jours
 HORS EXPLOITATION
Apport en capital
Déblocage emprunts LMT contractés
Primes / Subvention d’équipement
A. TOTAL DES ENCAISSEMENTS (1)
DECAISSEMENTS
 EXPLOITATION
Achats effectués : Paiement marchandises, approvisionnement,
matières premières
Autres charges externes
Impôts et taxes
Frais de personnel
Charges sociales
Charges financières
 HORS EXPLOITATION
Remboursements d’emprunts à terme
Fournisseurs d’immobilisations
B. TOTAL DES DECAISSEMENTS (2)
C. Solde en fin de mois (1 – 2)
D. SOLDES EN DEBUT DE MOIS (+ OU -) (Encaisse d’ouverture)
E
. Encaisse de Fermeture (C+D)

40
7.4.7. Compte de résultat prévisionnel sur trois ans
C’est un outil qui permet d’évaluer le résultat net d’exercice de votre
entreprise (rentabilité) pendant un exercice comptable. Il résume les produits
(toutes les ventes) et les charges de l’entreprise pendant l’exercice donné et
évalue la capacité d’autofinancement (CAF) au bout de l’exercice. Le tableau
ci-dessous présente un modèle de compte de résultat prévisionnel.
Tableau 23 : Compte de résultat prévisionnel de l’entreprise sur trois ans
Bases de calcul Année 1 Année 2 Année 3
PRODUITS N= C1+C2+C3+C4

Vente de X C1= AxB


Production A
Prix B

Vente de Y C2= AxB


Production A
Prix B

Vente de Z C3= AxB


Production A
Prix B

Vente de W C4= AxB


Production A
Prix B

(-) Consommations
intermédiaires T= E+R+V+U
Achats E
Services Extérieurs R
Transports et douanes V
Autres Services U

VALEUR AJOUTEE J= N-T

Salaires et charges salariales Q


Main d'œuvre S
Taxes

= EXCEDENT BRUT
D'EXPLOITATION P= J- (Q+S)
(-) Amortissement I
(-) Intérêt L

= RESULTAT NET AVANT IMPOTS F= P – (I+L)


Impôt sur les Sociétés O

= RESULTAT NET D’EXERCICE G= F-O

CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT
(CAF) G+I

41
7.5. IMPACT ENVIRONNEMENTAL, ECONOMIQUE ET SOCIAL DU
PROJET
L’Etude environnemental et social désigne l'ensemble des modifications
qualitatives, quantitatives et fonctionnelles de l'environnement (négatives ou
positives) engendrées par un projet. Il faut faire ressortir ici :
 Les conséquences sur l’environnement.
 La contribution du projet à la valeur ajoutée nationale (VA =
production – consommation intermédiaire) ; la valeur ajoutée va
permettre à l’entreprise de distribuer des revenus aux différents agents
économiques :

- L’Etat et le les collectivités locales par le biais du versement des


impôts et taxes
- La sécurité sociale par le payement des cotisations
- Les salariés par le payement des rémunérations
- Les banques et autres prêteurs de fonds par le payement des
intérêts sur les crédits
- Les propriétaires par le versement d’une partie des bénéfices sous
forme de dividende.
 Les effets sociaux (nombre d’emplois créés) ;
 Ect.

- Evaluation et gestion des risques


Selon les auteurs Gilles BRESSY et Christian KONKUYT, les risques
d’entreprise sont tous les évènements pouvant survenir et qui sont de nature
à réduire sa rentabilité, voire à remettre en question son existence. Il peut
s’agir de menaces qui se réalisent, d’erreurs de gestion ou de prévision ou
encore de la survenance d’aléas défavorables.

Le plan d’affaires étant un ensemble d’hypothèses (hypothèses de chiffre


d’affaires, de nombre de clients, de calendrier d’exécution des activités, de
résultats prévisionnels, etc.) le promoteur doit réfléchir aux différents
facteurs qui, en se manifestant peuvent entraîner des écarts dans les
prévisions.

Entre autres facteurs on peut citer : les risques commerciaux, les risques
d’approvisionnement, les risques techniques, les risques humains….
En identifiant ces facteurs, le promoteur doit définir des actions concrètes à
prendre et tenir compte des coûts additionnels que le plan de gestion des
risques va entraîner. (Par exemple : pour un projet de cybercafé, prévoir
l’achat de groupe électrogène dans le contexte de délestage. En même temps,
il faut tenir compte de l’impact du coût de carburant et d’entretien du
générateur sur les résultats d’exploitation).

42
Plan d’affaires

8.1. DEFINITION ET OBJECTIFS D’UN PLAN D’AFFAIRES

 Définition

Le plan d’affaires en français ou le business plan en anglais, est la


formalisation écrite du projet entrepreneurial. Il s’agit d’un document , qui
présente les éléments essentiels du projet, et notamment la nature
spécifique et l’opportunité du projet étayée par une analyse du marché et de
la concurrence, l’équipe qui la développe et sa cohérence avec le projet, les
ressources nécessaires à sa réalisation et les perspectives qu’il vise ; le
business plan doit être crédible et attractif ; il doit reposer sur une stratégie
de démarrage réaliste avec des prévisions financières sur une période de 3
ou 5 ans ; il doit comporter des explicitations sur les attentes de l’entreprise
vis–à–vis du partenaire pressenti (besoin financier, accompagnement).
L’élaboration du plan d’affaires force le créateur d’entreprise à réfléchir, à
analyser, à décider. Sa réaction donne corps au projet et permet de passer
des hypothèses aux calculs, de l’envie à l’anticipation, bref, il s’agit de la
dernière porte à franchir avant d’entrer dans l’action. Mais le plan d’affaires
n’est pas le projet lui-même, c’est – à – dire que pour un même projet on
peut élaborer un bon ou mauvais plan d’affaires, de même , on peut lire un
bon plan d’affaires présentant un projet sans grande qualité.
Dans cette section il sera analysé différents points de vue sur les objectifs du
plan d’affaires à savoir :

 Quelles sont les finalités d’un BP ? Il s’agit ici de préciser « le


pourquoi » il est rédigé. Est – ce une obligation ou bien uniquement
un plan relatif à l’avenir du projet, ou encore est – ce aussi un vecteur
de communication ?

 A qui le BP s’adresse t – il ? il s’agit de répondre à la question pour «


qui » est – il élaboré : pour aider le créateur à piloter la future
aventure ou convaincre des tiers d’y participer ?
Il faudrait d’abord se concentrer sur la fonction du plan d’affaires comme
outil de prévision, puis sur son autre objectif qui consiste à rechercher des
ressources.
 Objectifs du plan d’affaires ou Business plan (BP)

Le BP participe concrètement à l’avancement du projet de création


d’entreprise répondant à deux objectifs distincts :
- Aider le créateur à construire puis à mettre en œuvre son projet :
ici c’est la notion de « Plan » du BP qui est concernée. Il s’agit,
plus globalement, de la fonction interne du BP.

43
- Trouver des ressources externes – principalement financières –
afin de pouvoir réaliser son projet. Cette fois, c’est plutôt la
dimension « business » du BP qui est impliquée. C’est la fonction
externe du BP.

Fonction interne Outil de pilotage


du projet

Plan d’affaires ou
business plan

Fonction externe Outil de recherche


de financement

8.2. COLLECTE D’INFORMATIONS


Il convient avant d’entamer la rédaction proprement dite de réunir toutes les
informations nécessaires sur les différents aspects abordés ci-dessus.

 Etude technique

 Description du projet
 Description du produit ou service
 L’emplacement de l’entreprise
 L’identification des moyens techniques, matériels et humains
 L’identification des moyens d’exploitation etc…
 La description du processus de production \ fabrication (pour une
entreprise industrielle)

 Etude de marché

 L’offre et la demande
 La clientèle
 La concurrence
 La politique de prix
 La mise en marché du produit
 La possibilité d’approvisionnement
 Etude économique et financière

 Le coût des activités


 Le tableau des matériels et équipements et leur évaluation
 Le tableau du besoin en fonds de roulement
 Le bilan d’ouverture
 Le tableau d’amortissement des équipements
 Le plan de financement
 Les comptes d’exploitation prévisionnels
 Le compte de résultats prévisionnels
 Le plan de trésorerie

44
 Le bilan prévisionnel à la fin de la première année
 Le tableau d’amortissement du crédit
8.3. REDACTION DU PLAN D’AFFAIRES
Le processus rédactionnel du plan d’affaires est l’ensemble des étapes qui se
font suite à l’étude de faisabilité et qui permettent en dernier ressort de
rendre disponible le document du plan d’affaires.
Les étapes de ce processus peuvent se segmenter en quatre points :
l’intégration des données obtenues, la rédaction du plan d’affaire, la
finalisation du document de plan d’affaire et la soumission du document
finalisé à un bailleur.
8.3.1. Intégration des données obtenues
Les différents aspects de l’étude de faisabilité étant complémentaires, le
promoteur ou la personne ressource mandatée pour rédiger le plan d’affaire
procédera au rassemblement des informations nécessaires à la rédaction des
différentes composantes du plan d’affaire.
8.3.2. Rédaction du plan d’affaire
La rédaction du plan d’affaire doit se faire dans un style clair pour faciliter
sa compréhension par tous. La structure du plan d’affaire doit mettre en
exergue les points que l’on veut entreprendre. Il est souhaitable de mettre en
relief tous les aspects abordés dans l’étude de faisabilité ainsi que les
résultats obtenus.

Un bon plan d’affaire doit avoir les caractéristiques suivantes :

 Clarté : il doit être facile à comprendre par n’importe quel lecteur ;


 Concision : le rédacteur doit éviter les longs développements et mettre
l’essentiel dans le document ;
 Riche en informations utiles : le plan d’affaire étant un instrument de
mobilisation de financement, il est indispensable que toutes les
informations utiles s’y trouvent.

8.3.3. Finalisation du document de plan d’affaire


Il s’agit de procéder à la finalisation du plan d’affaires en s’assurant de la
prise en compte de l’ensemble des composantes devant renter dans la
confection d’un plan d’affaires. Il faut s’assurer aussi si le plan d’affaire
rédigé atteint le but visé.
8.3.4. Soumission du plan d’affaire à un bailleur

Le plan d’affaire finalisé est soumis à un bailleur sélectionné au préalable


grâce à l’étude de faisabilité.

Il n’y a aucune chronologie figée à suivre dans l’élaboration d’un plan


d’affaire. L’essentiel est que le promoteur organise bien ces idées et analyses.
Le plan suivant montre un canevas de rédaction de plan d’affaire :

45
CANEVAS D’ELABORATION D’UN PLAN D’AFFAIRE (Au plus 25 pages
sans les annexes)
Page de garde

TABLE DES MATIERES

TITRE DU PROJET :

RESUME DU PROJET (une page)

Nom de l’entreprise :

Nom du responsable :

Nom des associés :

Secteur d’activités :

But du projet :

Lieu d’implantation :

Nature juridique :

Nombre d’emplois créés :

Chiffre d’affaires (1ère année) :

Bénéfice (1ère année) :

Cout du projet :

Apports Personnels :

Nature (évaluer le coût) : ……

Numéraire :

Total apports personnels :

Crédit Sollicité :

46
1. PRESENTATION DU OU DES PROMOTEUR(S) :

Nom :

Prénom :

Date et lieu de naissance :

Téléphone :

Situation de famille :

Formation professionnelle :

Situation professionnelle :

Adresse (Domicilie) :

Année d’expérience dans le domaine :

Expérience Professionnelle :

Périodes Employeurs Fonctions / postes

2. CONTEXTE ET JUSTIFICATION :
(Présentation du cadre : lieu ou localité, environnement générale,
problématique ou situation présentant le besoin de votre projet ou nécessitant
le produit ou service proposé. Ce qui justifie globalement ou précisément le
projet).

3. ETUDE DU MARCHE

3.1 Produit/Services et caractéristiques (le produit/service sur le marché,


ses caractéristiques, son conditionnement, etc…. )
3.2. Clientèle (caractéristiques essentielles : taille ou effectif, localisation,
sexe, âge, niveau de revenu, statut social…)
3.3. Concurrence (son analyse : quantité, localisation et ou distance par
rapport à vous, forces, faiblesses…)
3.4. Offre (définie à travers une politique de gamme de produits et de qualité
du produit ou service)
3.5. Demande (présenter comment s’exprime cette demande, quelle est sa
taille ou sa quantité, sa fréquence ou périodicité)
3.6. Stratégie commerciale : stratégies de ventes ou de distribution (ventes
en gros, demi-gros ou en détail, force de vente (agents si besoin est) stratégies
du prix (modalités de paiement, fixation des prix…présenter également une
stratégie promotion,)

47
3.7. Evaluation des ventes annuelles (année 1 a 3)
Utiliser ce tableau ou concevez vos propres tableaux
Tableau 1 : estimation des ventes annuelles
N Désign Année 1 Année 2 Année 3
° ations Un Qua Prix Mon Un Quan Coû Mon Un Quan Coû Mon
ité ntité Unit tant ité tité t tant ité tité t tant
aire unit unit
aire aire

A TOTAL

4. ETUDE TECHNIQUE

4.1. Description du projet (but du projet)


4.2. Description du produit ou service
4.3. Emplacement de l’entreprise (Adresse précise, Avantage de l’emplacement
choisi, distance approximative par rapport à la clientèle, inconvénient de
l’emplacement…)
4.4. Identification des matières premières ou des marchandises
4.5. Disponibilité des matières premières ou des marchandises
4.6 Stratégie d’approvisionnement en matières premières ou en marchandises
4.7. Identification des ressources matérielles
4.8. Identification des ressources humaines
4.9. Description du processus de production/fabrication ou de prestation du
service
4.10. Calendrier des activités

5. ETUDE FINANCIERE DU PROJET

a. Evaluation des investissements et des équipements (Terrain,


Construction, Location de bureau, Matériel et Mobilier, Machines et
Outillages, …)
Tableau 2 : Evaluation des besoins en investissements et en équipements
N Désign Année 1 Année 2 Année 3
° ations Un Quan Coû Mon Un Quan Coû Mon Un Quan Coû Mon
ité tité t tant ité tité t tant ité tité t tant
unit unit unit
aire aire aire

A TOTAL

b. Evaluation des besoins en fonds de roulement (Matière 1ère,


Carburant, Electricité, Fourniture de bureau, Téléphone, Charges de
personnel, etc.)

48
Tableau 3 : Evaluation des besoins en fonds de roulement
N Désign Année 1 Année 2 Année 3
° ations Un Quan Coû Mon Un Quan Prix Mon Un Quan Prix Mon
ité tité t tant ité tité unit tant ité tité unit tant
unit aire aire
aire

A TOTAL

5.3 Evaluation du coût du projet

Tableau 4 : Coût du projet sur trois ans


Montants
Désignations
Année 1 Année 2 Année 3
A : Besoins d’Investissement et
Equipement
B : Besoins en Fonds de Roulement
Coût total projet : A+B

5.4 Plan de financement

Tableau 5 : Plan de financement du projet


FINANCEMENT
Année Apport Crédit
Libellés
personnel sollicité
A1 A2 A3 A1 A2 A3 A1 A2 A3
INVESTISSEMENTS
Charges immobilisées
Frais d’établissement
Frais de prospection
Frais de publicité et de
lancement
Frais d’acquisition et de
mise en service
Immobilisations
incorporelles
Frais de recherche et
développement
Brevets, licences, Logiciels
Etc…..
Immobilisations
corporelles
Terrains
Bâtiments
Installations et
agencements
Matériels
Matériel de Transport
Immobilisations

49
Financières
Dépôts et cautionnement
versés,
Etc…
Sous total
investissement
Besoin en Fonds de
Roulement (BFR)
Matières premières ou
marchandises
Salaires et charges
sociales
Téléphone
Carburant
Électricité et eau
Autres ….
Sous total BFR
Total par année
TOTAL des 3 ans
% 100

5.5. Amortissements

Amortissement des investissements et équipements


Tableau 6 : Amortissement des investissements
Amortissement de Valeur
Valeur Duré l’exercice comptab
Désignation
Date d’acquisitio e de Taux ANNUITE le nette
s
n vie Année Année Année
1 2 3

Total

Amortissement du crédit reçu


Tableau 7 : Amortissement financier et Remboursement du crédit
Capital
Taux
Montant début Remboursement restant en
Mois d'intérêt Intérêt Mensualité
de période du principal fin de
(9%)
période

50
5.6. Rentabilité du projet
Tableau 8 : Compte d’exploitation prévisionnel sur trois années
Année 1 Année 2 Année 3
Rubriques
Unité Qté PU Montant Unité Qté PU Montant Unité Qté PU Montant
A – Produits (Recettes Ventes)
- Vente de produits
- Autres produits
-
-
-
Total des Produits = A

B - Charges (Dépenses)
- Achats de marchandises ou de matières
premières
- Fourniture d’atelier ou de bureau
- Carburant
- Salaires
- Loyer
- Electricité, eau,
- Courrier, téléphone...
- Taxes
- Assurances
- Publicité
- Frais bancaires
- Intérêts d’emprunts
- Autres charges

Total des Charges = B


Résultat Brut d’Exploitation: A - B = C
- Amortissement = D
Résultat Net d’Exploitation: C - D = E

51
Tableau 9 : Compte de résultat prévisionnel de l’entreprise sur trois ans
Base de calcul Année 1 Année 2 Année 3
PRODUITS N= C1+C2+C3+C4

Vente de X C1= AxB


Production A
Prix B

Vente de Y C2= AxB


Production A
Prix B

Vente de Z C3= AxB


Production A
Prix B

Vente de K C5= AxB


Production A
Prix B
(-) Consommations
intermédiaires T= E+R+V+U

Achat E
Services Extérieurs R
Transports et douanes V
Autres Services U

VALEUR AJOUTEE J= N-T

Frais de personnel Q
Main d'œuvre S

= EXCEDENT BRUT
D'EXPLOITATION P= J- (Q+S)

(-) Amortissement I
(-) Intérêt L

= RESULTAT NET AVANT IMPOTS F= P – (I+L)

Impôt sur les Sociétés O

= RESULTAT NET APRES IMPOTS G= F-O

CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT
(CAF) G+I

52
Tableau 10 : Plan de trésorerie
Jan Fev Mar Avr Mai Jun Jui Aoû Sep Oct Nov Dec
ENCAISSEMENTS
EXPLOITATION
Ventes au comptant
Ventes encaissées 30 jours
Ventes encaissées 60 jours
Ventes encaissées 90 jours
 HORS EXPLOITATION
Apport en capital
Déblocage emprunts LMT
contractés
Primes / Subvention d’équipement
A. TOTAL DES
ENCAISSEMENTS (1)
DECAISSEMENTS
 EXPLOITATION
Achats effectués : Paiement
marchandises, approvisionnement,
matières premières
Autres charges externes
Impôts et taxes
Frais de personnel
Charges sociales
Charges financières
 HORS EXPLOITATION
Remboursements d’emprunts à
terme
Fournisseurs d’immobilisations
B. TOTAL DES
DECAISSEMENTS (2)
C. Solde en fin de mois (1 – 2)
D. SOLDES EN DEBUT DE MOIS
(+ OU -) (Encaisse d’ouverture)
E
. Encaisse de Fermeture (C+D)

53
VI. IMPACT DU PROJET
Impact social et économique

(Nombre d’emplois créés, impôts et taxes à payer à l’Etat, montant des


cotisations à la CNSS, salaire à payer, etc….)

Impact environnemental

(Impacts négatif et positif sur l’environnement, actions prises pour limiter les
effets négatifs, etc…)

ANNEXES

Attestations de diplômes

Attestations de formation

Tableaux de détails de certaines dépenses d’investissement, charges


d’exploitations, recettes mensuelles ou annuelles, etc…..

Factures proforma

54

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