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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

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ACADEMIE D’ENSEIGNEMENT DE BKO
RD UN PEUPLE –UN BUT –UNE FOI
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COMPOSITION DE LA 2e PERIODE 2018-2019
SERIE: T.S. Eco Durée : 4h
Epreuve d’Economie Coef : 4

I- Analyse de document : (5 points)


Evolution de la production alimentaire par région 1960-1980
(Variation annuelle moyenne en %)
Par
Total
habitant
Régions 1960 1970 1960 197
1970 1980 1970 019
80
Pays en développement 2,9 2,8 0,4 0,4
Faible revenu 2,6 2,2 0,2 -0,3
Revenu intermédiaire 3,2 3,3 0,7 0,9
Afrique 2,6 1,6 0,1 -1,1
Moyen-Orient 2,6 2,9 0,1 0,2
Amérique latine 3,6 3,3 0,1 0,6
Asie du Sud-Est 2,8 3,8 0,3 1,4
Asie du Sud 2,6 2,2 0,1 0,0
Europe méridionale 3,2 3,5 1,8 1,9
Pays industriels à économie de marché 2,3 2,0 1,3 1,1
Pays industriels à économie planifiée 3,2 1,7 2,2 0,9
Monde 2,7 2,3 0,8 0,5
Consigne : A partir du tableau ci –dessus :
1-Fais une phrase avec les chiffres soulignés (en gras). (1.5 pt)
2-Calcule les taux d’accroissement de 1960 à 1980 de la production alimentaire
mondiale par habitant. (2 pt)
3-Donne le contenu essentiel de ce document. (1,5 pt)

II Dissertation : 15 points

Sujet : Il existe un lien entre investissement, croissance et emploi.

A l’aide des documents ci-joints et de tes connaissances personnelles tu


montreras que l’investissement est une source de croissance économique
et d’emploi, puis tu expliqueras qu’il n’est pas toujours accompagné par la
création d’emploi.
Document N°1
Investissement et emploi
Taux de variation annuel moyen dans quelques pays industrialisés entre 1974 et 1997

Taux de croissance de Taux de croissance de l’emploi


l’investissement
Etats-Unis +3 +1,8
Japon +3 +0,5
Allemagne +1,2 +0,2
France +1 0
Royaume-Uni +1,5 -0,5
Italie +1 -0,3
Canada +3,5 1,2
Source : communication européenne, calculs Problèmes économiques

Document N° 2

Les formes d’investissement

On distingue habituellement les formes de l’investissement en fonction des effets attendus sur la
structure productive.
- L’investissement de capacité correspond à une augmentation de la capacité de production. On installe
de nouvelles machines, une nouvelle chaine de montage …pour répondre à une augmentation de
demande.
- L’investissement de remplacement représente l’acquisition de machines dans but de renouveler le
capital usé ou obsolète. C’est ce que les entreprises appellent l’amortissement, et la comptabilité
nationale, la consommation de capital fixe.
- L’investissement de productivité ou la rationalisation a pour objet d’accroitre l’efficacité du travail
humain. Il s’agit parfois de remplacer les hommes par des machines ou d’augmenter la productivité du
travail.
Dans la réalité les formes ont souvent tendance à se recouvrir, il n’est pas toujours possible de
séparer, dans une opération donnée, ce qui correspond à l’augmentation de la productivité et ce qui
renvoie à une hausse de la capacité productive.
P.A Corpron « Investissement »
Les Cahiers Français, n°279, Janvier-février 1997
Document N°3
Le taux d’investissement évolue
Il y a certes un ralentissement des taux d’investissement entre le début des années 70, qui clôt la
période dite les « Trente Glorieuses » et, les décennies suivantes. Mais est-ce si surprenant ? Dans un
marché en forte croissance, où les besoins d’équipement de base étaient loin d’être satisfaits, Etats,
ménage et entreprises investissaient sans trop se poser de questions. On augmentait les capacités de
production afin de répondre à la demande. Après la cassure du premier pétrolier, la croissance dévient
plus lente, la concurrence plus vive ; les entreprises développent alors les investissements de
productivité, afin d’abaisser les coûts unitaires. Les taux d’investissement de 25 à 30% de la montée en
puissance industrielle ne sont plus le lot de pays comme la France, ils se sont déplacés vers l’Asie, le
Japon d’abord, ensuite la Corée et les « tigres » asiatiques.
S. Gherardi
Les « mystères de l’investissement »
Le Monde. 11 novembre 19
Document N°4
L’évolution des investissements productifs des entreprises

Document N°5
Des investissements plus ou moins créateurs d’emplois
Dans le cadre d’un investissement de capacité, l’emploi a toutes les chances de progresser. La
question est plus délicate pour l’investissement de productivité. Si on se place dans une
perspective historique, depuis la révolution industrielle il est évident que l’introduction du
progrès technique, par le biais de l’investissement de productivité, ne s’est pas traduit par une
réduction de l’emploi. Elle s’est faite parallèlement à une augmentation de la population active
et elle s’est accompagnée d’une réduction générale du temps de travail.
A court terne, l’investissement de productivité peut provoquer du chômage. Certes, il crée des
emplois dans les secteurs qui produisent les nouveaux biens d’équipement, mais il contribue
souvent à en détruire dans les secteurs traditionnels. Rien ne permet d’affirmer que les deux
phénomènes se compensent. De plus les qualifications nécessaires pour les nouveaux emplois
ne correspondent pas nécessairement à celles des emplois supprimés. Des investissements ou
des emplois ?
La question générale de la machine créatrice ou destructrice d’emploi, posée dès le XIXe siècle,
n’est donc pas résolue. La vision optimiste prévaut dans le long terme, mais c’est dans le court
terme que vivent les individus soumis aux destructions d’emploi.
P.A Corpron « Investissement »
Les Cahiers Français, n°279, Janvier-février 1997
Document 6 :
Au-delà des effets à court terme de l’investissement dans la conjoncture économique, celui-ci
exerce une influence déterminante sur le niveau de croissance durable d’un pays.
L’investissement a en effet un rôle spécifique dans la diffusion de l’innovation. Les nouveaux
équipements, intégrant des procédés plus modernes permettent dans la plupart des cas de
réaliser des gains de productivité. Ils sont ainsi source des gains de parts de marché. De la même
manière, l’investissement immatériel, c’est-à-dire les dépenses de recherche -développement,
de formation de logiciel, ou de prospection commerciale (marketing), contribuent également à
une amélioration de la compétitivité des entreprises par plusieurs canaux :Les innovations dans
les processus de production permises par la recherche et l’utilisation de nouveaux logiciels
abaissent le coût de fabrication et améliorent la compétitivité-prix des produits et favorisent
l’apparition de nouveaux produits ;Les dépenses commerciales accentuent leur différenciation
et permettent leur diffusion, ce qui constitue un élément de la compétitivité hors prix de l’offre
nationale. Le poids décisif de l’innovation et du progrès technique dans la croissance a été
souligné par Schumpeter ; pour lui, l’innovation est liée au montant des investissements
consentis par l’économie. Le cycle de croissance actuel lié à l’essor des technologies de
l’information en est une illustration.

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