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Cour d'appel d'Aix-en-Provence, 2 mars 2010, n°

09/08411

Chronologie de l’affaire

TGI Aix-en-Provence CA Aix-en-Provence CA Aix-en-Provence


19 mars 2009 > 2 mars 2010 > Infirmation
2 mars 2010

Sur la décision

Référence : CA Aix-en-Provence, 2 mars 2010, n° 09/08411

Juridiction : Cour d'appel d'Aix-en-Provence

Numéro(s) : 09/08411

Décision précédente : Tribunal de grande instance d'Aix-en-Provence, 18 mars 2009, N° 08/7008

Sur les parties

Avocat(s) :
Lionel ALVAREZ Jean-Pierre FABRE Martine GAUDIN Eric AGNETTI
Cabinet(s) :
SCP SYLVIE MAYNARD CORINE SIMONI
SOCIETE CIVILE PROFESSIONNELLE D'AVOCATS SYLVIE MAYNARD ET CORINE SIMONI
SCP ROUGON ST FERREOL TOUBOUL SCP BLANC FALEK NAJSZTAT
Parties :
S.C.I AUBANEL, SCI AUBANEL, SCI BEAUSOLEIL, SCI DUMAS, SCI SAINT PIERRE

Texte intégral

COUR D’APPEL D’AIX EN PROVENCE EZ

1° Chambre A FY

ARRÊT AU FOND Grosse délivrée

DU 02 MARS 2010 le :

J.V. à:

N° 2010/ réf

Rôle N° 09/08411 Décision déférée à la Cour :

SCI H Jugement du Tribunal de Grande Instance d’AIX-EN-


PROVENCE en date du 19 Mars 2009 enregistré au
SCI X répertoire général sous le n° 08/7008.

SCI I APPELANTS

SCI J K G H, agissant poursuites et diligences de son représentant


légal en exercice, domicilié en cette qualité audit siège sis,
P-K A XXX

C/
représentée par la SCP DE J FERREOL-TOUBOUL, avoués pris en sa qualité de mandataire des parts indivises des L
à la Cour, SCI H, X, I et J K.

assistée par Me Martine GAUDIN-VICHARD, avocat au né le XXX à XXX


barreau de MARSEILLE
représenté par la SCP BLANC-CHERFILS, avoués à la
G X, agissant poursuites et diligences de son représentant Cour,
légal en exercice, domicilié en cette qualité audit siège sis,
XXX assisté par Me Eric AGNETTI, avocat au barreau de NICE

représentée par la SCP DE J FERREOL-TOUBOUL, avoués Madame F Y


à la Cour,
née le XXX à XXX06000), demeurant 26 rue Maréchal
assistée par Me Martine GAUDIN-VICHARD, avocat au Franchet d’Espérey – 13090 AIX-EN-PROVENCE
barreau de MARSEILLE
représentée par la SCP MAYNARD – SIMONI, avoués à la
G I, agissant poursuites et diligences de son représentant Cour,
légal en exercice, domicilié en cette qualité audit siège sis,
XXX assistée par Me Lionel ALVAREZ, avocat au barreau d’AIX
EN PROVENCE
représentée par la SCP DE J FERREOL-TOUBOUL, avoués
à la Cour, *-*-*-*-*

assistée par Me Martine GAUDIN-VICHARD, avocat au COMPOSITION DE LA COUR


barreau de MARSEILLE
L’affaire a été débattue le 01 Février 2010 en audience
G. J K, agissant poursuites et diligences de son publique. Conformément à l’article 785 du Code de
représentant légal en exercice, domicilié en cette qualité Procédure Civile, M. VEYRE, Conseiller a fait un rapport
audit siège sis, XXX oral de l’affaire à l’audience avant les plaidoiries.

représentée par la SCP DE J FERREOL-TOUBOUL, avoués La Cour était composée de :


à la Cour,
Monsieur Gérard LAMBREY, Président
assistée par Me Martine GAUDIN-VICHARD, avocat au
barreau de MARSEILLE Monsieur P VEYRE, Conseiller

Madame Marie-Annick VARLAMOFF, Conseiller


Monsieur P-K A, agissant tant en son nom personnel
qu’en sas qualité de représentant légal des L H, X, I et J K.
qui en ont délibéré.
né le XXX à J CLAUDE (39200), demeurant Jumeirah
Greffier lors des débats : Mademoiselle M N.
Beach, Résidence D2, Marsa DUBAI MARINA – PO BOX
125794 DUBAI – 99000 EMIRATS ARABES UNIS
Les parties ont été avisées que le prononcé public de la
décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le
représenté par la SCP DE J FERREOL-TOUBOUL, avoués à
02 Mars 2010.
la Cour,
ARRÊT
assisté par Me Martine GAUDIN-VICHARD, avocat au
barreau de MARSEILLE
Contradictoire,

INTIMES
Prononcé par mise à disposition au greffe le 02 Mars 2010,

Maître E Z,
Signé par Monsieur Gérard LAMBREY, Président et
Mademoiselle M N, greffier auquel la minute de la
né le XXX à TOULOUSE, de nationalité française,
décision a été remise par le magistrat signataire.
mandataire judiciaire, pris en son nom personnel;
domicilié 4, XXX, XXX
***

représenté par la SCP BLANC-CHERFILS, avoués à la


Vu le jugement rendu le 19 mars 2009 par le Tribunal de
Cour,
grande instance d’Aix en Provence dans le procès
opposant la SCI H, la SCI X, La SCI I, la SCI J-K et
assisté par Me P-K FABRE, avocat au barreau de PARIS
Monsieur P-K A à Maître E Z pris en sa qualité de
mandataire judiciaire des parts indivises des SCI H, X, I et
Maître E Z,
J-K.
Vu la déclaration d’appel du 4 mai 2009 des SCI H, X, I et générales d’approbation des comptes de l’exercice 2005 des
J-K et de Monsieur P-K A agissant tant en son nom quatre SCI et la communication préalable des documents
personnel qu’en qualité de représentant légal de ses L; sociaux et comptables;

Vu les conclusions récapitulatives déposées par les Qu’à la demande de Maître Z, Monsieur B a été condamné
appelants le 20 janvier 2010; par ordonnance de référé du 4 mars 2008 à convoquer
dans un délai de 60 jours les assemblées générales
Vu les conclusions déposées par Madame Y le d’approbation annuelle des comptes de l’exercice 2006 des
20 janvier 2010; quatre SCI et à assurer la communication préalable des
documents comptables, comme celle de tous compromis
Vu les conclusions déposées par Maître Z, pris en son nom de vente à intervenir;
personnel et en sa qualité de mandataire des parts
indivises des SCI H, X, I et J-K, le 25 janvier 2010; Que le 9 mai 2008, M. A en sa qualité de gérant des quatre
SCI, a convoqué Mme Y et Me Z pour la tenue des
SUR CE assemblées générales d’approbation des comptes de l’année
2006 de ces L pour le 26 mai 2008; qu’à cette date, en
Attendu que Monsieur A et Madame Y ont constitué présence de Maître C, huissier de justice nommé le
pendant leur mariage les L civiles immobilières H, X, I et
22 mai 2008 sur requête de Madame Y, toutes les
J-K; que le 11 mai 1998 Madame Y a notifié à ses L son propositions de résolution présentées par Monsieur A ont
intention d’être personnellement associée sur les parts
été rejetées et que la révocation de P-K A de ses fonctions
acquises par son mari, conformément à l’article 1832-2 du
de gérant des quatre SCI a été mise à l’ordre du jour, puis
Code civil; que le divorce des époux a été prononcé le adoptée pour la seule SCI J-K;
17 octobre 2001; que par ordonnance de référé du
20 décembre 2005, à la demande de Monsieur A en son Que le 8 octobre 2008, la SCI H, la SCI X, la SCI I, la SCI J-
nom personnel et en sa qualité de gérant des quatre L, K et Monsieur A ont assigné Madame Y et Maître Z en
Maître Z a été désigné en qualité de mandataire commun annulation de la résolution prononçant la révocation de
des parts indivises, soit 499 parts de la SCI J-K, 60 parts de Monsieur A de ses fonctions de gérant de la SCI J-K, en
la SCI H, 51 parts de la SCI I et 99 parts de la SCI X; réparation du préjudice subi par celui-ci, et en
remplacement de Maître Z de ses fonctions de mandataire;
Que le 24 mars 2006, la présidente du Tribunal de grande
instance d’Aix en Provence, saisie sur requête par Maître Z Que par jugement du 19 mars 2009, le Tribunal de grande
l’a autorisé à voter le projet de cession des actifs instance d’Aix en Provence a :
immobiliers des dites SCI; que le 13 juin 2006, le juge des
référés, à la demande de Madame Y , a rétracté cette — reçu Me Z, ès-qualités de mandataire judiciaire des parts
ordonnance sur requête et confirmé l’autorisation indivises des SCI en son intervention volontaire;
accordée tout en rejetant sa demande de consignation du
produit de ces ventes; — dit nulle l’action de la SCI J-K;

Que par lettre datée du 10 août 2006, Monsieur A a — rejeté les autres exceptions de nullité soulevées par
informé Maître Z de la réalisation de la cession de Maître Z;
l’immeuble de la SCI J-K;
— rejeté la fin de non recevoir opposée par Monsieur A;
Que le 12 juin 2006, Monsieur A a adressé à Madame Y
une consultation écrite pour l’approbation des comptes — nommé en qualité d’administrateur provisoire de la SCI
des quatre SCI au 31 décembre 2005 et l’attribution de J-K la SERLARL J RAPT et D représentée par Maître O D,
primes exceptionnelles de 500.000 € à leur gérant par la avec mission de rétablir les comptes de cette SCI et de
SCI H et par la SCI I; que Maître Z lui a rappelé par lettre prendre toutes mesures conservatoires jusqu’à sa
du 18 août 2006 son obligation de le convoquer aux dissolution;
assemblées générales d’approbation des comptes et l’a mis
en demeure par lettres du 16 janvier 2007 et du — rejeté la demande reconventionnelle en révocation de
13 juillet 2007 d’avoir à lui communiquer les bilans des Monsieur A de ses fonctions de gérant des SCI H, I et X et
quatre SCI pour l’exercice 2005 et de lui confirmer les en dissolution des quatre SCI,
ventes intervenues, ce que celui-ci a refusé par lettre du
— condamné Monsieur A à verser à Maître Z à titre
3 août 2007;
personnel la somme de 10.000 € (dix mille euros) à titre de
Que par jugement du 18 octobre 2007, le Tribunal de dommages et intérêts et à Maître Z ès-qualités, la somme de
grande instance d’Aix en Provence a prononcé 1 € (un euro) au même titre;
l’annulation des consultations écrites du 12 juin 2006 et
— condamné Monsieur A à verser à Madame Y et à Maître
des procès-verbaux d’assemblée correspondants, a
Z une indemnité de procédure de 4.000 € chacun au titre
ordonné sous astreinte la convocation des assemblées
des dispositions de l’article 700 du Code de procédure
civile.
— rejeté toutes autres demandes 31/12/2006 DE 4.604.349 € .

— condamné Monsieur A aux dépens; Madame Y indique que les comptes n’ont pas été
approuvés et l’affectation des résultats non plus.
Attendu, sur la régularité de l’appel relevé par la SCI J-K
contre cette décision et de l’assignation introductive Monsieur A rétorque qu’en l’état de son imposition sur le
d’instance, que Monsieur A n’ayant plus qualité pour revenu il doit régler des sommes importantes depuis des
représenter cette société, en l’état de la révocation de son années sur les revenus fonciers des SCI à hauteur des parts
mandat de gérant, le recours qu’il a formé en cette qualité de capital qu’il détient dans chacune'.
au nom de la société comme l’assignation qu’il a fait
délivrer au nom de celle-ci sont nuls et de nul effet; Attendu qu’il apparaît ainsi que Monsieur A, en affectant
notamment à son profit et pour des considérations
Attendu, sur la demande en annulation de la résolution personnelles une partie très importante des résultats de la
révoquant Monsieur A de ses fonctions de gérant de la SCI société s’est affranchi des règles sociales qu’il était
J-K, que l’article 13-III des statuts de la société stipule que pourtant chargé de faire respecter;
'les associés peuvent mettre fin avant terme au mandat
d’un gérant, par décision collective ordinaire', et que Attendu par ailleurs que l’ordonnance de référé du
l’article 18-II rappelle que 'la nomination et la révocation 20 décembre 2005 désignant Maître Z en qualité de
du ou des gérants’ est une décision collective ordinaire; mandataire commun n’apporte aucune restriction
que si l’article 19 précise que 'les décisions collective sont particulière à la mission qui lui est confiée;
prises à l’initiative de la gérante', cela ne peut s’appliquer à
la révocation du gérant, dont il est difficile d’imaginer Attendu que c’est dans ces conditions à bon droit que le
qu’il mette lui même à l’ordre du jour d’une assemblée tribunal a estimé que la demande en annulation n’était pas
générale sa propre révocation; que Madame Y avait, après fondée, après avoir relevé que Maître Z était parfaitement
réception de la lettre de convocation de l’assemblée habilité pour voter la délibération litigieuse, que cette
générale, adressé le 20 mai 2008 au gérant de la SCI un délibération était régulière en droit, dès lors que la
courrier recommandé avec avis de réception dans lequel majorité fixée par l’article 1851 du code civil avait été
elle s’étonnait notamment de certaine anomalie comptable acquise, à la fois au titre de l’inscription de la résolution à
et indiquait que la question de la révocation en qualité de l’ordre du jour et au titre de son vote, que la révocation du
gérant sera abordée au cours de l’assemblée générale; gérant de la SCI J-K était amplement justifiée par son refus
obstiné de fournir les comptes sociaux des exercices
Que Monsieur A fait valoir qu’il n’a réceptionné ces antérieurs à 2006, de répondre aux demandes
courriers que le 26 mai 2008, après les assemblées documentaires de Maître Z, ès-qualités, de se résoudre à
générales; qu’il convient cependant d’observer d’une part convoquer une assemblée générale, si ce n’est après les
qu’il ne rapporte pas la preuve que ces courriers ont été injonctions du tribunal le 18 octobre 2007 et du juge des
retirés après, et non avant l’assemblée générale et d’autre référés le 4 mars 2008, de s’expliquer sur des mouvements
part qu’il lui appartenait de retirer ce courrier, qui avait de fonds importants ne relevant pas de son seul pouvoir
été expédié le 21 mai, avant la tenue de cette assemblée de gestion, en particulier le virement d’une somme de
générale et qu’il n’est dès lors pas fondé à soutenir que 4.470.197€ sur son compte courant provenant de la
cette révocation est intervenue par surprise; qu’il n’a pas réalisation de l’actif de la SCI J-K, ce qui était de nature à
par ailleurs demandé à bénéficier d’un délai pour préparer mettre en péril la vie de la société, les intérêts des autres
sa défense après que Madame Y ait elle-même demandé associés et met en cause l’intégrité du gérant;
l’inscription de sa révocation à l’ordre du jour; que par
ailleurs des circonstances particulières peuvent justifier Que le jugement entrepris doit en conséquence être
l’adoption dans l’urgence d’une résolution qui n’était pas confirmé en ce qu’il a débouté Monsieur A de sa demande
initialement inscrite dans l’ordre du jour; en annulation de la résolution le révoquant de son
mandat de gérant de la SCI J-K;
Attendu qu’il est indiqué dans le procès-verbal dressé par
Maître C et relatant le déroulement de l’assemblée : Attendu que le tribunal a par ailleurs estimé à juste titre,
par des motifs pertinents que la cour adopte, que la
— 'Maître Z interroge Monsieur A sur la destination des révocation de Monsieur A, eu égard aux circonstances
7.500,00 € représentant le prix de cession des actifs de la dans lesquelles elle est intervenue, n’avait pas un caractère
SCI J-K. abusif et vexatoire pouvant justifier l’allocation de
dommages et intérêts;
Monsieur A indique que 300.000 € ont permis de régler la
TVA, le solde des emprunts dus, et les honoraires des Attendu que Monsieur A ne démontre nullement que
avocats dépensés inutilement en raison des procédures Maître Z a agi de façon partiale à son égard, qu’il était
initiées par Madame Y depuis des années et son avocat. normal, en raison des carences de Monsieur A, qu’il s’en
entretienne avec Madame Y ou son conseil; qu’il ne peut
Le solde a été affecté aux comptes courant des associés au lui être reproché, compte tenu du contexte dans lequel a
prorata de leurs parts dans le capital de la société, et c’est été prise la délibération, d’avoir violé le principe du
pourquoi son compte courant fait apparaître un solde au contradictoire, et qu’il n’avait pas, dès lors que le mandat
qu’il avait reçu ne lui en faisait pas obligation, à solliciter de ces L, et de désigner la SELARL J RAPT et D en qualité
d’autorisation judiciaire pour discuter de la question de la de mandataire liquidateur; qu’il est inutile dans ces
révocation du gérant; qu’il n’est enfin pas établi que conditions de se prononcer sur des demandes en
Maître Z n’ait pas effectué des diligences qui lui auraient révocation de Monsieur A de ses fonctions de gérant et en
incombé suite à la révocation de Monsieur A; qu’il n’y a désignation d’un administrateur provisoire, ou d’un
dès lors aucune raison de démettre Maître Z de ses mandataire spécial pour la part indivise au nom de
fonctions de mandataire sur les parts sociales indivises des Madame Y, qui , dès lors que la société prend fin par la
L en cause, et qu’il n’apparaît pas utile de nommer un dissolution anticipée prononcée , deviennent sans objet;
mandataire pour les parts inscrites au nom de Madame Y;
Attendu, sur les condamnations prononcées au profit de
Attendu, sur les demandes reconventionnelles de Madame Maître Z, à titre personnel, et ès-qualités , que Monsieur A,
Y, que les conclusions déposées par celle-ci développent qui ne développe aucune argumentation à ce sujet, ne
de façon exhaustive les moyens et les textes sur lesquels discute pas sérieusement ces dispositions, et que Maître Z,
elle se fonde, et que la fin de non recevoir tirée des articles ne démontre pas l’existence d’un préjudice justifiant
15, 954 et 122 du code de procédure civile que leur offre l’allocation de dommages intérêts de montants supérieurs;
Monsieur A ne peut qu’être écartée; que le jugement sera en conséquence confirmé de ce chef;

Attendu que les demandes reconventionnelles étant aux Attendu que Monsieur A, qui succombe au principal, doit
termes de l’article 567 du code de procédure civile, supporter les dépens, et qu’il apparaît équitable de le
recevables en cause d’appel, et Madame Y ayant en outre condamner à payer des sommes supplémentaires de 3.000
déjà formé en première instance les mêmes demandes en € au titre des frais irrépétibles exposés en cause d’appel à
révocation de Monsieur A de ses fonctions de gérant des Madame Y et Maître Z en son nom personnel, tout en
SCI H, I et X et en dissolution des L en cause, c’est en vain rejetant les autres demandes présentées sur l’article 700 du
que Monsieur A conclut à l’irrecevabilité de ces demandes Code de procédure civile ;
comme nouvelles; qu’il n’y a pas lieu de discuter en cause
d’appel de la recevabilité en première instance des PAR CES MOTIFS
demandes qui sont reprises devant la cour; que le tribunal
n’a enfin fait que tirer les conséquences de la révocation La Cour, statuant publiquement, contradictoirement en
de Monsieur A de ses fonctions de gérant de la SCI J-K en matière civile et en dernier ressort :
nommant en qualité d’administrateur provisoire de cette
Déclare nul et de nul effet l’appel de la SCI J-K ;
société la SELARL J RAPT et D;

Confirme le jugement entrepris à l’exception des


Attendu que la mésentente des associés des SCI H, I et X
dispositions rejetant la demande de Madame Y en
est reconnue par eux; que Monsieur A a été enjoint par
dissolution des SCI H, I, et X;
jugement du 8 octobre 2007 de convoquer les assemblées
générales d’approbation des comptes de l’exercice clos le
Le réformant de ce chef, prononce la dissolution des SCI
31 décembre 2005 de ces SCI, puis, par ordonnance de
H, I et X et désigne la SELARL J-RAPT et D en qualité de
référé du 4 mars 2008, de convoquer les assemblées
liquidateur de ces L;
générales d’approbation des comptes de l’exercice clos le
31 décembre 2006; et que, par ordonnance de référé du
Constate que les demandes en révocation de Monsieur A
23 juin 2009, ces trois L dont Monsieur A est le gérant ont
de ses fonctions de gérant de ces L et en désignation d’un
été enjointes de communiquer à Madame Y le compromis
administrateur provisoire ou d’un mandataire pour les
de vente du 21 décembre 2006 concernant les actifs des L
parts de Madame Y dans ces L sont en conséquence sans
dans le mois de la signification de la décision, et passé ce
objet;
délai sous astreinte de 200 € par jour de retard; que bien
que cette ordonnance ait été signifiée le 16 juillet 2009, ce Condamne Monsieur A à payer au titre des frais
compromis n’a été communiqué à Madame Y que le irrépétibles exposés en cause d’appel 3.000 € à Madame Y
2 octobre 2009, après que celle-ci ait fait délivrer une et 3000 € à Maître Z pris en son nom personnel;
assignation en liquidation d’astreinte le 4 septembre 2009;
Déboute les parties du surplus de leurs demandes;
Attendu qu’il apparaît ainsi que la mésentente des associés
a pour effet de paralyser le fonctionnement normal de ces Condamne Monsieur A aux dépens d’appel et dit qu’ils
L et qu’il convient en conséquence d’ordonner leur seront recouvrés dans les conditions de l’article 699 du
dissolution par application de l’article 1844-7 – 5° pour Code de procédure civile ;
inexécution de ses obligations par un des associés et
mésentente entre associés paralysant le fonctionnement LE GREFFIER LE PRÉSIDENT

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