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Référence : 13/01655
Référence : 13/01655
Affaire opposant :
0 SOMMAIRE
10 – Conclusions page 37
11 – Annexes page 40
1 EXPOSE DE LA MISSION
Nous soussigné Frédéric PERNON, expert près des Tribunaux près la Cour d’Appel
de Nîmes, domicilié 495, Chemin des Chiffaux, à 07200 Saint Etienne de Fontbellon.
7 – transmettre le rapport définitif avec adjonction des observations et dires ainsi que
des réponses apportées aux parties et au notaire chargé de la liquidation
successorale, Maître Barnavon à Vernoux en Vivarais.
ACCEDIT
Après avoir pris les convenances des conseils des parties et conformément à la
procédure, nous avons invité les parties, par lettre recommandée avec accusé de
réception du 9 février 2015, à communiquer tous documents en leur possession se
rapportant à l’affaire et à se rendre sur les lieux de l’expertise, le LUNDI 30 mars
2015 à 10H00 , afin d’assister aux opérations d’expertise.
Après avoir rappelé notre mission, nous avons écouté les déclarations et explications
des parties (RESUME DES DIRES paragraphe suivant).
Nous avons procédé, ensuite, à la visite des lieux et avons demandé aux parties de
nous remettre tous les documents en leur possession.
Nous avons invité les parties à participer aux relevés, nécessaires à l’exécution de la
mission confiée. Nous avons effectué les relevés en question.
Rapport d’expertise judiciaire
RECHERCHE D’INFORMATIONS
Nous avons reçu des parties diverses pièces reprises partiellement en annexe 1.
Nous avons par ailleurs déposé une demande de Certificat d'Urbanisme opérationnel
auprès de la mairie de saint jean Chambre pour les terrains référencés sous les
numéros C321 et C436 portant sur la construction d'une ou deux habitations sur la
parcelle C321, une habitation sur la parcelle C436.
A – Exposé du litige
Madame Raymonde Antérion, veuve Bouix est décédée le 24 octobre 2011, laissant
pour lui succéder ses sept enfants:
Madame Antérion
Une donation partage du 31 juillet 1999 attribue à chacun des enfants des biens
immobiliers appartenant à la communauté des parents et d'autres ressortant de la
succession du père, Monsieur Franck Bouix.
Pour l'établissement des droits de chacun, elle se réfère à des donations antérieures,
notamment en avance d'hoirie.
Ils notent que le tribunal a tranché la question de la créance de salaire différée dont
leur frère François sollicitait l'attribution.
Par ailleurs ils soulignent qu'une partie des terrains à expertiser n'est pas concernée
par le bail à ferme et qu'ils sont donc libres de toute occupation.
mère.
Compte tenu du nombre important d'héritiers, il conçoit mal la possibilité d'un partage
en nature et retient plutôt la mise en vente des biens par licitation.
Il exploite une partie des terres concernées depuis de nombreuses années et
notamment la parcelle C321 qui pourrait être constructible.
D'autres terrains sont en l'état de bois et il n'intervient pas sur ces parcelles.
Monsieur François Bouix confirme qu'il exploite exclusivement les parcelles en état
de terre ou de pré dans le cadre du bail à ferme conclu en 1980 avec ses parents et
régulièrement renouvelé depuis.
Les parties valident la liste des biens à expertiser telle qu'elle ressort de la
déclaration de succession établie par Maître Barnavon.
D – Conclusions
Le jugement du 31 juillet 2014 exclut de facto les parcelles B102, C261, C262, C283,
C377 et C402 sises sur la commune de Saint Jean Chambre de tout bail à ferme au
profit de Monsieur François Bouix.
Pour les autres parcelles, il est fait référence à un bail consenti à Monsieur François
Bouix par ses parents le 1er février 1980. Ce document ne nous a pas été
communiqué et il ne nous est pas possible de vérifier la liste des parcelles qui y sont
mentionnées.
Il s’agit d’une zone alternant des espaces agricoles, forestiers, naturels et des ilots
d'habitation. Les habitations individuelles se cantonnent aux abords de la voirie
départementale, regroupées essentiellement autour du hameau de Les Collanges.
La pression foncière reste modérée sur la commune de saint jean Chambre éloignée
des centres urbains, et bien que située dans le canton de Vernoux, plateau dominant
directement la vallée du Rhône et assez prisé à ce titre. La raréfaction des parcelles
constructibles, liée aux évolutions réglementaires en matière d'urbanisme, maintient
toutefois un niveau d'offre assez élevé sur les terrains à bâtir.
Valeur retenue de 2 500€ par hectare soit sur 6 427m2 une valeur de 1 610 €.
C –Lieu-dit "Ranchi"
Le volume par hectare est estimé à 400m3 soit sur 1,948 hectare, 780 m3.
Le terrain est grevé d’une servitude de captage de source au profit d’un tiers.
Les parties signalent qu’une offre d’achat des bois à hauteur de 12 000€ a été
formulée en 2011.
Valeur retenue :
Valeur retenue :
Valeur du fonds forestier (terrain nu) : 500€ / ha au regard des prix pratiqués
localement en intégrant les difficultés d’exploitation soit 700€ sur la surface globale
concernée.
Valeur de la superficie (boisements) :
Bois de qualité trituration (60%) : 0.5 X 280 X 5€/m3 = 700€
Bois de qualité palette (40%) : 0.5 X 280 X 14€/m3 = 1 960€
Valeur des prés : 4 000€ par hectare pour intégrer les difficultés d’exploitation et la
valeur agronomique moyenne.
Soit appliqué à la surface de prés : 0.86 ha X 4 000 = 3 440€
Aucun document ne nous ayant été transmis, il ne nous est pas possible de
déterminer si ces terrains sont concernés par un bail à ferme.
Valeur retenue :
Valeur du fonds forestier (terrain nu) : 600€ / ha au regard des prix pratiqués
localement en intégrant les conditions d’exploitation soit 550€ sur la surface globale
concernée.
Valeur de la superficie (boisements) :
L’ensemble des parcelles agricoles situées sur Les Collanges et Serre des Collanges
est évalué à 6 740€.
Parcelle C 321.
Il s’agit d’un terrain de 3 300m2 situé dans le hameau de Les Collanges, en
contrebas de la Rd 13, délimité au Nord par une voie communale revêtue et entouré
à l’Ouest et à l’Est par des habitations individuelles.
En l’état actuel, le terrain est en nature de pré fauchable avec quelques arbres
fruitiers épars.
L’exposition est Sud. La pente faible permet l’équipement du terrain sans difficulté
technique.
La nature du sol et la surface importante garantissent la possibilité de mettre en
place une filière d’assainissement autonome conforme à la réglementation en
vigueur.
Il n’est grevé d’aucune servitude d’utilité publique.
Valorisation du terrain :
Les références de terrains à la vente ou vendus récemment dans les proches
environs permettent de retenir une valeur du m2 de 50€ environ pour des parcelles
situées à Vernoux en Vivarais (surface de 1000 à 1200m2) et des prix proches de
25€/m2 pour des parcelles de l’ordre de 1500m2 lorsqu’on s’éloigne dans un rayon
de 10 à 15 km autour du chef lieu de canton.
Compte tenu de la situation favorable des terrains avec notamment une bonne
exposition, de l’environnement bucolique, de la vue dégagée, des facilités d’accès et
d’équipement, de la présence des réseaux à proximité immédiate, nous retiendrons
ce montant de 25€/m2 que nous appliquerons à la globalité de la surface dans la
mesure où deux lots au moins peuvent être différenciés.
Nous avons étudiés ces documents et les avons pris en compte dans notre étude.
7 Données recherchées
Les parcelles étudiées se situent dans une commune qui ne dispose pas de
réglementation d’urbanisme locale. C’est donc le règlement national d’urbanisme qui
définit les conditions de constructibilité.
Pour s’assurer de la constructibilité d’une parcelle, il est donc obligatoire de déposer
un certificat d’urbanisme.
Un certificat d’urbanisme opérationnel permet de préciser le nombre, la nature et les
conditions des constructions éventuelles.
La parcelle C 436 a fait l’objet d’un CU négatif pour l’édification d’une maison
individuelle au motif de la discontinuité avec le premier groupe de construction
proche sis au hameau des Collanges, de la lutte contre l’étalement urbain et
l’artificialisation des sols, de la protection des terrains à vocation agricole ou
forestière, suite à proposition défavorable du Directeur Départemental des
Territoires.
La parcelle C 321 a fait l’objet d’un certificat d’urbanisme favorable pour la
construction de deux maisons d’habitation sous réserve que l’assainissement
individuel soit conforme à la réglementation en vigueur.
Voir détail en annexe II.
8 ETUDES ET PROPOSITIONS
De tout ce qui précède, compte tenu des dires des parties, au vu de l’état des lieux et
de la situation juridique du bien, compte tenu des relevés effectuées in situ et des
documents consultés, nous formulons ces premières propositions :
A travers les termes du jugement de juillet 2014, il est acquis qu’un bail à ferme a été
consenti à Monsieur François Bouix par ses parents en 1980. Il porte sur une partie
des parcelles dépendant de la succession de Madame Antérion. A défaut d’avoir pu
disposer de ce document, nous ne connaissons pas les parcelles concernées.
Parmi les clauses de non renouvellement d’un bail rural, on relève notamment la
reprise du bien par le bailleur pour la construction d'une habitation.
Ainsi, un bailleur peut demander la résiliation du bail, avant son terme, pour les
motifs suivants :
Dans ces situations, un congé adressé au preneur par acte d'huissier suffit.
Dans toute autre situation, le bailleur devra faire appel au tribunal paritaire qui devra
se prononcer sur le bien fondé de la demande en résiliation de bail.
Par ailleurs, on observe une dominance de terrains forestiers dans le surplus qui ne
peuvent faire l’objet d’une exploitation agricole stricte car très fermés et non
pâturables en sous bois.
Pour l’ensemble de ces raisons et compte tenu des enjeux réduits (quelques prés et
terres éventuellement concernés), nous n’avons pas intégré l’existence d’un bail rural
dans l’estimation des terrains.
Le tableau ci après reprend et résume la valeur retenue pour les différentes parcelles
en fonction de leur nature et état tels que déterminées au chapitre V – « Etat des
lieux ».
Par courrier du 12 octobre 2015, repris en annexe IV, Maître Costantini nous
transmet les dires des demandeurs également portés en annexe IV.
Observations :
Réponse de l’expert :
Nous avons pris en compte les termes du jugement du 31 juillet 2014 qui exclut
certaines parcelles de bail à ferme.
Observations :
Réponse de l’expert :
N’appelle pas de réponse.
Rapport d’expertise judiciaire
Par courriel du 28 octobre 2015, repris en annexe IV, Maître Bancel nous transmet
les observations de Mr François Bouix : « Il estime que l’évaluation que vous avez
faite est trop élevée eu égards aux prix pratiqués ».
Réponse de l’expert :
Monsieur François Bouix ne précise pas si cette appréciation concerne les terres à
vocation agricole, à vocation forestière, le terrain à bâtir, ou l’ensemble des biens.
Par ailleurs, il n’apporte aucun élément tangible permettant d’étayer son affirmation.
Nous avons clairement expliqué la démarche réalisée pour estimer la propriété et
nous nous sommes appuyés sur des références locales qui ne sont pas
contestables.
A défaut de production d’éléments probants, nous confirmons les valeurs obtenues.
10 Conclusions
Le tableau ci après reprend et résume la valeur retenue pour les différentes parcelles
en fonction de leur nature et état tels que déterminées au chapitre V – « Etat des
lieux ».
En foi de quoi, nous avons rédigé et clos le présent pré rapport sincèrement
et de bonne foi.
En 12 originaux remis
- 1 exemplaire transmis au tribunal ordonnateur,
- 1 exemplaire transmis à chacun des avocats des parties,
- 1 exemplaire transmis à chacune des parties,
- 1 exemplaire remis à Maître Barnavon, notaire à Vernoux en Vivarais
- 1 exemplaire à conserver en nos bureaux.
Rapport d’expertise judiciaire
Frédéric PERNON
11 ANNEXES
II- Demandes de CU
Prix du m2 27
parcelle moyenne 2002 m2 : € hors frais d'agence