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COMPOSITION DU 1er TRIMESTRE

TEXTE:

Le 11 Décembre 1960, les Algériens organisèrent une manifestation pacifique pour réaffirmer le
principe de l'autodétermination du peuple algérien contre la politique du Général De Gaulle, visant à
maintenir l'Algérie comme étant une partie de la France dans le cadre de l'idée de l'Algérie
algérienne d'une part et contre la position des colons français qui cultivaient le rêve de l'Algérie
française.

Le Front de Libération Nationale fit en sorte de s'opposer à la fois à la politique de De Gaulle et des
colons, vu que ce dernier comptait sur les Français algériens pour soutenir sa politique et organiser
des manifestations pour l'accueillir à Ain Témouchent le 9 Décembre 1960 et également aux colons
lesquels réagirent à cela par des manifestations pour imposer aux Algériens leur réaction à la
politique de De Gaulle qui considérant que l'Algérie appartenait à tous dans le cadre de la France.
Le FLN ne fut pas neutre mais entra dans le conflit avec une force populaire imposante, brandissant
le slogan de "Algérie musulmane indépendante" contre celui de De Gaulle "Algérie Algérienne"
ainsi que celui des colons "Algérie française".

Aux manifestations de soutien à la politique de De Gaulle du 9 décembre puis celles des colons le
10 du même mois, succédèrent les manifestations populaires sous la direction du FLN le 11
décembre pour exprimer l'unité du pays et le rassemblement du peuple autour de la Révolution, pour
revendiquer l'indépendance totale. Des rassemblements populaires des différentes catégories eurent
lieu dans les places publiques à travers toutes les villes algériennes. (….). Les slogans étaient unifiés
autour de la levée du drapeau national. Avec l'intervention des troupes coloniales au plus profond
des quartiers arabes, de nombreuses victimes algériennes tombèrent sans que cela n'empêche les
manifestants de sortir dans les rues le jour suivant, clamant l'indépendance et la vie du FLN.
A cette occasion, Ferhat Abbès prononça le 16/12/1960 un discours sous forme d'appel dans lequel
il loua le courage du peuple et dénonça publiquement la sauvagerie et la tyrannie du colonialisme.
Les manifestations populaires avaient mis à nu aux yeux du monde la réalité criminelle et l'horreur
du colonialisme français et exprimé l'unité du peuple algérien, sa mobilisation derrière le FLN ainsi
que son attachement à ses principes. Au niveau international, les manifestations populaires avaient
démontré un soutien sans réserve au FLN. Ainsi, l'ONU fut convaincue de la nécessité d'inscrire à
l'ordre du jour de ses travaux le dossier de la question algérienne elles eurent également pour
conséquence l'élargissement du cercle de soutien au peuple algérien à travers le monde , notamment
dans le monde arabe et même en France où les populations avaient organisé des manifestations de
soutien qui eurent une influence indéniable sur les peuples à travers le monde.
D’après données extraites du CD Histoire d’Algérie édité par le ministère des Moudjahidines

Questions
I)Compréhension : (13pts)

1) De quel événement parle-t-on dans le texte ?


2) A partir du texte complétez l’énoncé suivant :
« les algériens sont contre la ……….. de ………….et s’opposent aussi aux………………
3) Relevez un mot et une expression qui renvoient à l’idée de ‘ Indépendance’
4) Précisez trois résultats des manifestations des algériens ?
5) Trouvez trois mots appartenant au même champ lexical que « violence »
6) Réécrivez les phrases suivantes en phrases nominales :
• Les manifestations populaires avaient démontré un soutien sans réserve au FLN.
• Le FLN s’opposa à De Gaulle .

II) Production écrite : (7pts)

Traitez l’un des deux sujets au choix :


1) Faites le compte rendu objectif de ce texte qui sera lu par vos camarades scientifiques.( une
dizaine de lignes).

2) Rédigez un texte historique en vous basant sur les évènements donnés, respectez l’ordre
chronologique et
employez le temps approprié
Evènements de la guerre d’Algérie à partir de 1957
• Au début de l’année 1957 commence la terrible bataille d’ALGER
• En 1959 L´armée française lance une vaste opération de ratissage
• 1960 Semaine des barricades à Alger par les activistes pieds-noirs
• 1961 Un référendum donne carte blanche à De Gaulle pour négocier une solution /.L´OAS
(Organisation Armée secrète) est crée /L´OAS (Salan, Jouhaud, une poignée de colonels) tente d
´empêcher la marche des choses
• Le 18 mars 1962 Signature des Accords d´Évian avec le GPRA/ proclamation de cessez-le-feu
• Juillet 1962….

BON COURAGE
COMPOSITION n°1 de français / 1er trimestre/3as Année scolaire : 2016/2017
Texte :
J'étais arrivé en 1954 en Alsace à l'âge de 25 ans. J'avais travaillé dans les chemins de fer. En
1960, j'habitais à la place de l'Église de Pantin. J'avais accumulé plusieurs petits emplois. Je
cotisais pour le FLN comme tout Algérien. J'assistais aux réunions une fois par mois. On ne se
réunissait jamais au même endroit. J'avais entendu parler des manifestations du 17 octobre, une
semaine avant l'événement, la première fois à la radio française, et ensuite à la réunion. Il était
évident pour moi que cela allait se dérouler dans le calme. Il était impensable de s'armer ni
même de riposter. Le 17 octobre 1961, je pris le métro à l'Eglise de Pantin seul vers 17h00 pour
me rendre à Opéra. A la Gare de l'Est, je devais prendre la correspondance en direction d'Ivry.
Arrivé à Opéra vers 18h30, des policiers armés nous attendaient matraque à la main pour nous
forcer à longer un long tunnel qui reliait le métro au commissariat. Nous n'avions même pas eu
le temps de manifester. Nous pénétrions dans le commissariat les mains sur la tête doucement en
silence sous une pluie de coups, on nous avait parqués dans le couloir où des fourches avaient
été installées au sol et où l'eau ruisselait pour nous éviter de nous asseoir. La police n'avait pas
été prise de court par les événements, au contraire elle paraissait s'être bien organisée. Nous
avions peur et d'autant plus peur qu'au loin nous entendions des hurlements de souffrance.
Personne n'osait parler. Personne ne savait ce qu'il allait nous arriver. Quand soudain vers
24h00, les policiers sont venus nous chercher. Nous embarquions toujours en silence les mains
sur la tête baissée dans les camions. Certains avaient été sauvagement amochés par la police,
d'autres courbaient le dos ou traînaient la jambe. Je ne savais pas où on nous emmenait. Nous
étions terrifiés, mais nous ne l'extériorisions pas.
Nous étions arrivés enfin au centre de tri de Vincennes. L'endroit était aussi immense qu'un
stade. Le spectacle qui s'offrait à nous était impressionnant ; il y avait des centaines et des
centaines d'hommes, certains plus " démolis " que d'autres, qui étaient serrés comme des
sardines. J'étais resté trois jours au centre de tri sans manger et sans dormir. J'appréhendais
l'intoxication alimentaire. Aux rares distributions de sandwichs au chocolat, certains
réussissaient à se procurer des bouts de carton sur lesquels on s'asseyait à tour de rôle.
Vendredi, 17h00, on m'appela. On me fit rentrer dans un bureau. Les policiers procédaient à une
vérification d’identité : prise d'empreinte de tous les doigts de chaque main et photographie des
quatre faces du visage. Seuls ceux, qui étaient supposés appartenir au FLN, devaient subir un
"interrogatoire torture". Ceux qui, étaient tout juste majeurs, (21 ans à l’époque) étaient envoyés
au bled pour se battre contre leurs propres frères. On me relâcha. Je rentrai en métro presque
sans marque à la maison. J'avais eu de la chance. Je n’éprouve aucun regret d'avoir voulu
manifester car la foi m’avait fièrement guidé. Je ne peux être amer envers tous les Français car
beaucoup d’entre eux nous ont soutenus...
Entretien avec Mr A ouaz , Propos recueillis par Samira Mesbah EL Waten le 24/08/2008.
I/ COMPREHENSION :
1/ Ce texte est-il l’œuvre d’un :
- historien.
-journaliste.
-témoin de l’événement
Choisissez la bonne réponse.
2/ De quel événement s’agit-t-il dans ce texte ?
3/A qui s’adresse le narrateur ?
4/ Quelle était la condition sociale du narrateur ?
5/ Complétez le tableau suivant :
Indicateurs temporels Evénements vécus par l’auteur (phrases nominales)
Le 17 octobre vers 18h30 .

Le 17 octobre vers 24 heures.

Vendredi, 17 heures. ………………………………………..

………………………………………………….

…………………………………………………
6/ Relevez du texte une expression qui montre que le narrateur et ses compagnons étaient
courageux.
7/ « … elle paraissait s'être bien organisée. »
« …On me fit rentrer dans un bureau. »
« ...il y avait des centaines et des centaines d'hommes. »
A qui et à quoi renvoie chacun des pronoms soulignés ?
8/« J'appréhendais l'intoxication alimentaire. » L’expression soulignée veut dire :
• j’acceptais.
• je voulais.
• Je craignais.
Choisissez la bonne réponse.
9) « Le spectacle qui s’offrait à nous était impressionnant ; il y avait des centaines et des
centaines d’hommes serrés comme des sardines. »
a) Quel est le rapport logique exprimé dans cette phrase ?
b) Réécrivez la phrase à l’aide d’un articulateur choisi dans la liste suivante : parce que – si bien
que – pour que – bien que
10/ « Je n’éprouve aucun regret d'avoir manifesté car la foi m’avait fièrement guidé. » disait-il
Réécrivez la phrase ci-dessus en commençant ainsi : Il disait
que………………………………………….
11/ Proposez un titre au texte.
II/ EXPRESSIONECRITE: Traitez l’un des sujets suivants :
1/ Vous décidez d’informer vos camarades du contenu de ce texte à travers le journal du lycée,
faites le compte rendu objectif du texte.
1- 2/ Votre région a bien connu des personnages qui ont participé à la guerre contre le
colonisateur français ; votre professeur d’histoire vous demande de faire un exposé pour les
portes ouvertes sur la guerre d’Algérie.

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