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SEQUENCE 2

INTRODUIRE UN TEMOIGNAGE
DANS UN FAIT HISTORIQUE
CONTENU DE LA SEQUENCE

ACTIVITES DE COMPREHENSION
Séance 1
Séance 2
Séance 3
Séance 4
Séance 5
ACTIVITES DE LANGUE
Lexique
Syntaxe
ACTIVITES D’ECRITURE
FICHE METHODOLOGIQUE
EVALUATION FORMATIVE
FICHE D’AUTOEVALUATION
CORRIGES
ACTIVITES DE COMPREHENSION
Séance 1 : TEMOIGNER D’UN FAIT
D’HISTOIRE ET LE COMMENTER

Texte 1 : Didier Daeninckx, « Delphine pour mémoire », Actualité


de l’émigration, Paris, 1987.

Objectifs de la séance :

- Formuler des hypothèses de sens ;


- Lire et vérifier ces hypothèses ;
- Retrouver les indices de l’énonciation ;
- Identifier le degré d’implication de l’énonciateur ;
- Distinguer entre événement historique, réflexions
et commentaires ;
- Dégager le plan du texte.

Plan de la leçon :

- Observation du document ;
- Lecture du document ;
- Questions (analyse du document) ;
- Récapitulation et synthèse (faire le point).

Durée : 1 heure

Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie.


Observe le texte suivant et réponds aux premières questions.

Delphine pour mémoir e

J’ai dix ans. Devant moi un homme marche sur le trottoir,


au milieu d’autres hommes, avenue de la République à
Aubervilliers. Il porte un sac sur l’épaule, un de ces sacs bon
marché, imitation cuir dans lesquels on rangeait sa gamelle. Plus
loin, deux policiers immobiles scrutent les visages. Ils arrêtent
l’homme, fouillent son sac, sans ménagement. L’homme baisse la
tête et se laisse bousculer sans réagir. Il lève maintenant les bras au
ciel. L’un des policiers le palpe, ouvre la veste, soulève le chandail,
puis les mains descendent, desserrent la ceinture. Le pantalon
tombe aux pieds de l’homme pétrifié. Des gens rient, d’autres
baissent la tête à leur tour.
Je n’ai jamais oublié cet Algérien inconnu, pas plus
l’humiliation, l’impuissance qui nous rendaient solidaires.
J’ai onze ans. Sous nos fenêtres, un soir, un barrage de
police. Deux jeunes gens en Vespa tentent d’échapper au contrôle.
Une rafale arrose la façade. Les deux jeunes gens ne se relèveront
pas. Trop mats de peau… On apprendra plus tard qu’il s’agissait
d’enfants d’immigrés italiens.
J’ai douze ans. Un visage sur les murs, celui de l’innocence
assassinée. Le visage d’une gosse de cinq ans, Delphine Renard,
défigurée par la bombe que l’O.A.S destinait à André Malraux.
Puis Charonne, deux jours plus tard, Charonne où Suzanne
Martorell, une voisine, amie de ma mère, perdra la vie. J’étais dans
la rue, le 12 février 1962, un point minuscule dans la foule venue
lui rendre hommage.
Vingt années plus tard, j’ai voulu revenir sur ces émotions
vives d’enfant de banlieue, me souvenir de cette peur, le soir quand
ma mère nous quittait, mes sœurs et moi, pour retrouver
d’énigmatiques personnages qui participaient au comité antiO.A.S
du quartier. Le bouquin devait s’appeler « Delphine pour
mémoire ». J’ai commencé par lire tout ce qui s’était publié sur
Charonne, puis, consultant les archives des journaux à la
Bibliothèque Nationale, je suis tombé sur le 17 octobre 1961, le
plus important massacre d’ouvriers à Paris depuis la Commune. Il
m’a fallu du temps pour prendre la mesure de l’événement,
l’ampleur du refoulement. « Charonne » a laissé la place à « Bonne
Nouvelle », une correspondance qu’il m’aura fallu vingt années
pour découvrir.
J’ai suivi dans les journaux du temps passé la litanie des
morts anonymes : chaque jour de ces terribles mois d’octobre et
novembre 1961, à la page des faits divers, quelques lignes non
signées : « Les cadavres de trois Algériens ont été repêchés au
pont de Bezons. La police enquête. – Un promeneur a découvert le
corps d’un Algérien dans un taillis du bois de Vincennes »…
On leur avait ôté la vie, on effaçait leurs noms.
Et c’est en réalité à cause de cette amnésie volontaire que les
premiers chapitres de Meurtres pour mémoire se sont appelés Saïd
Lilache, Kaïra Guélaline, Lounès Tougourd.
A Charonne, le 8 février 1962, la police du préfet Papon n’a
pas tué 9 manifestants anonymes, elle a tué Daniel Féry, Anne
Godeau, Jean Pierre Bernard, Suzanne Martorell, Edouard
Lemarchand, Raymond Wintgens, Hippolyte Pina Fanny, Dewerpe,
Maurice Pochard.
Le 17 octobre 1961, la police du préfet Papon n’a pas
assassiné 100, 200 Algériens anonymes, elle a assassiné :
- Bélaid Archal, pour mémoire ;
- Achour Boussouf, pour mémoire ;
- Fatima Bédard pour mémoire.
Des dizaines d’autres lignes à remplir pour rendre leur identité à
chacune des victimes afin que l’oubli ne soit plus possible.

Didier Daeninckx, dans Actualité de l’Emigration, Paris, 1987.

Mots expliqués :
- Aubervilliers : quartier de Paris.
- André Malraux : écrivain et homme politique français.
- Charonne, Bonne nouvelle : stations du métro parisien.
Le père de Delphine Renard tenant sa fille dans ses bras

Maifestation antiOAS
Lectur e analytique :

Lis maintenant le texte avant de répondre à ces questions.

1 L’auteur se manifestetil dans le texte ? A quoi le voistu ?


2 Où la scène se dérouletelle ? Relève les indicateurs de lieu qui le
montrent.
3 Quels sont les temps utilisés dans le texte ? L’auteur raconte en
utilisant le même temps ? Pourquoi ?
4 Combien de parties distinguestu dans le texte ? Pour répondre à
la question, tu peux t’aider de la distribution des temps.
5 Quels sont les quatre événements vécus par l’auteur quand il était
enfant et qui sont liés à la guerre d’Algérie ?
6 Qu’estce que l’amnésie ? Qu’estce que l’auteur veut dire en
écrivant : « Et c’est en réalité à cause de cette amnésie volontaire
que… » ?
7 De quoi l’auteur accusetil les représentants de l’Etat français
?
8 Contre quoi défendil les victimes de la répression ?
9 Quelle est la véritable raison de l’assassinat des enfants
d’immigrés italiens ?
10 Dans ce texte, l’auteur relate :
- des faits qu’il a vécus ;
- des faits dont il a été témoin ;
- des faits qu’on lui a racontés.
Note la bonne réponse.
11 Dans ce texte, l’auteur :
- se contente de raconter ce qu’il a vu ;
- fait des commentaires et exprime ce qu’il a ressenti au
moment des faits.
Note la bonne réponse
12 L’auteur de ce texte est :
- neutre ;
- n’est pas neutre ;
- s’efforce de ne pas exprimer ses sentiments.
Note la bonne réponse.

Conclusion n° 1 :

Dans la relation d’un événement historique, le


témoin de cet événement rapporte les faits tels
qu’ils ont été vécus. Mais il peut également, en
témoignant faire part de ce qu’il a ressenti et
ainsi que de la manière dont il a réagi par
rapport aux faits dont il fait le témoignage.
Dans ce cas, de narrateur, il devient personnage
et, de ce fait, le discours n’est plus neutre. Le
« je », indice de l’énonciateur est explicite dans
le discours développé.
Texte 2: Histoire du 8 mai 1945.
M. YOUSFI, L’Algérie en marche, ENAL Ed. 1983.

Objectifs de la séance:

- Formuler des hypothèses de sens ;


- Lire et vérifier ces hypothèses ;
- Déterminer la visée informative ;
- Distinguer entre acteur et témoin de l’événement ;
- Déterminer la position de l’auteur par rapport aux faits
historiques racontés ;
- Déterminer le degré d’objectivité du discours.

Plan de la leçon:

- Observation du document ;
- Lecture du document ;
- Questions (analyse du document.) ;
- Récapitulation et synthèse (faire le point).

Durée : 1 heure

Documents à consulter : dictionnaire.

Observation:

1 Quel est le titre de ce texte? Quelles les autres informations qui


accompagnent le texte?
2 Peuxtu imaginer le contenu du texte à partir du titre et des autres
informations qui l’accompagnent?
Observe le texte suivant et réponds aux questions.

Histoir e du 8 mai 1945

Répression sanglante dans le Nor dConstantinois

Ce jour du 8 mai, de grandes manifestations furent


organisées par le P.P.A à travers tout le pays. L’Algérie
revendicatrice défila en scandant dignement : « A bas le
colonialisme ! » ; « Vive l’Algérie indépendante ! » ; « Libérez
Messali ! » ; « Libérez les détenus politiques ».
A l’exemple du 1er mai, les manifestations eurent un
caractère pacifique, et partout où les forces de police ne
s’interposaient pas, tout se déroula dans le calme absolu.
Puis ce fut la provocation, l’éclatement : « C’est à la suite
de l’intervention des policiers et des soldats dans les villes de
garnison que les bagarres commencèrent », avoua Henri Benzet. Le
colonat, animé par la haine et la violence, donna libre cours à ses
instincts les plus bas. Les massacres atteignirent le paroxysme de la
tragédie dans le Constantinois.
F. Abbas témoigna de Sétif, sa ville : « Le 8 mai 1945 est
un mardi, c’est le marché hebdomadaire. La ville de Sétif abrite ce
jour là entre cinq et quinze mille fellahs et commerçants venus des
régions les plus éloignées… »
Dans cette cité, le cortège parfaitement organisé et autorisé
par les autorités à son départ de la mosquée, parvient sans incident
jusqu’au niveau du café de France. Là, aux alentours, des cars
chargés de policiers étaient postés et prêts à intervenir. L’inspecteur
Laffont (habillé en civil), assis à la terrasse de l’établissement, se
leva, bondit et tenta d’arracher la pancarte portant l’inscription :
« A bas l’impérialisme ! Vive la victoire des Alliés ! ». Le porteur
de la pancarte résista, mais l’inspecteur lui tira trois balles de
pistolet dans le ventre. Les policiers qui encadraient le cortège se
regroupèrent rapidement face aux manifestants. Alors, le scénario
se déroula furieusement, et la fusillade commença. L’émeute gagna
Sétif. La loi martiale fut proclamée ; nul ne pouvait circuler s’il
n’était porteur d’un brassard délivré par les autorités. Tout autre
Algérien était abattu, impitoyablement. La répression s’étendit à la
périphérie : d’abord le petit centre de PérigotVille, puis Chevreuil.
Les troupes françaises quadrillèrent la région. Le ratissage s’opéra
sauvagement et sans frein. C’était l’hystérie. Tout se mêla et se
confondit. Le sang appela le sang ; tout indigène, citadin ou rural,
loyaliste ou militant, était considéré comme une victime qu’il fallait
abattre sans pitié.
A Chevreuil, les légionnaires du colonel Bourdillat se
conduisirent comme en pays conquis. C’était le droit au pillage,
aux viols, aux exécutions sommaires, sous le vocable éloquent
d’opération de nettoyage. Des expéditions « punitives » furent
organisées. On tirait sur tout, partout : fellahs, femmes, enfants,
vieillards, tous tombèrent innocemment. Les morts s’ajoutèrent aux
morts. Sur les routes, dans les champs, au fond des vallées, ce ne
furent qu’incendies et charniers sous le ciel clair de mai.

M. YOUSFI, L’Algérie en marche, ENAL Ed. 1983.

P.P.A. : Parti du Peuple Algérien, parti nationaliste fondé par


Messali Hadj.

Messali Hadj
Corps d’Algériens massacrés le 8 mai 1945 à Sétif

Observation :

Observe le titre et les références du texte. Que peuxtu dire à


propos du thème ?

Lectur e analytique :

1 « Ce jour du 8 mai, des manifestations furent organisées…


» A partir de l’analyse des éléments de cette phrases (temps
verbaux, pronoms personnels, indicateurs de temps et de
lieu), dis à quel type appartient ce texte.
2 « L’Algérie revendicatrice ». Après avoir cherché dans le
dictionnaire le sens du mot souligné, explique ce que
signifie cette expression. Relève les mots ou expressions du
texte qui en reprennent le sens.
3 Comment est formé le terme « dignement » ? Que signifie t-
il ?
4 Trouve dans le 3ème paragraphe le terme ou expression qui
s’oppose au terme « dignement ».
5 Quels sont les personnages en présence dans le texte ?
6 Quelle relation entretiennentils entre eux ?
7 Dans les 3ème et 4ème paragraphes, l’auteur introduit des
« dires » : à qui appartient chacun de ces dires ? Situe ces
personnages dans les groupes que tu as établis dans les
questions précédentes.
8 « Henri Benzet avoua »… ; « Ferhat Abbès témoigna ».
Cherche dans le dictionnaire le sens des deux verbes et
explique leur emploi par l’auteur.
9 Comment la manifestation estelle décrite ? Sur quel aspect de
la manifestation l’auteur insistetil ?
10 Comment la réaction de l’occupant estelle décrite ? Sur
quels aspects de cette réaction l’auteur insistetil ? Qu’en
déduistu sur la position de l’auteur par rapport aux faits ?
11 Quelle est la visée communicative de l’auteur ?
12 Dans ce texte, le narrateur :
- se manifeste explicitement ;
- ne se manifeste pas ;
- se manifeste implicitement.
Note la bonne réponse.

Conclusion n° 2 :

Lorsqu’il relate un événement historique, le


narrateur ne se manifeste pas explicitement.
Toutefois, il peut exprimer son point de vue et sa
prise de position en utilisant la caractérisation
(méliorative ou péjorative) des personnages et
de l’action.
ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance3
: DISTINGUER ACTEUR ET TEMOIN DE
L’EVENEMENT

Texte 3 : Le 1er novembre à Khenchela


Salem Boubaker, « Le 1er novembre à Khenchela », dans Récits de
feu, présentés par Mahfoud Kaddache, éd. SNED, 1976.

Objectifs de la séance :

- Formuler des hypothèses de sens ;


- Lire et vérifier ces hypothèses ;
- Déterminer la position de l’auteur par rapport aux faits
historiques racontés ;
- Déterminer le degré d’objectivité du discours.

Plan de la leçon :

- observation du document
- lecture du document
- questions (Analyse du document.)
- Récapitulation et synthèse à retenir. (faire le point)

Durée : 1 heure

Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie.


Observe le texte suivant et réponds aux questions.

Le 1er novembre 1954 à Khenchela

Le 29 octobre 1954, Laghrour Abbès rentra de Batna où il


venait d’assister à une réunion présidée par Benboulaïd et Chihani.
Nous nous sommes réunis chez moi à 21 heures. Après l’ouverture
de la séance, Laghrour me confia la lecture en français de deux
textes. L’un n’était formé que d’un seul feuillet ronéotypé : c’était
un tract provenant de l’Armée de Libération Nationale, court,
simple et devant être largement diffusé au sein de la population.
L’autre, composé de deux feuillets, était une proclamation du Front
de Libération Nationale définissant clairement la plateforme
politique du F.L.N. Les deux tracts avaient en entête deux petits
drapeaux vert et blanc entrecroisés et frappés du croissant et de
l’étoile rouges. C’est la première fois que l’on entendit parler de ce
mouvement révolutionnaire.
Nous étions tous très émus à la lecture de ces tracts.
Laghrour, plongé dans de profondes pensées, ne disait rien. Ougad
avait les larmes aux yeux. Quant à Benabès, il disait sans cesse :
« Allahou akbar (Dieu est grand), le grand jour est enfin arrivé ! ».
D’un ton solennel, Laghrour nous informa officiellement que le
jour « J » était fixé pour la nuit du dimanche 31 octobre 1954 au
lundi 1er novembre 1954. L’heure « H » : 1 heure du matin.
Les attaques auront lieu simultanément dans toute l’Algérie
à la même heure – les mots de passe pour les opérations de cette
nuit étaient « Khaled » et « Okba »n – Laghrour nous recommanda
de garder pour nous la date et l’heure et de ne les communiquer à
nos combattants que le dimanche.
Ensuite, on procéda à la répartition des tâches.

Salem Boubaker, « Le 1er novembre à Khenchela », dans Récits de


feu, présentés par Mahfoud Kaddache, éd. SNED, 1976.
Peuple algérien,
A l'exemple des peuples qui ont brisé les chaînes de
l'esclavage et de l'oppression,
En accord avec tes frères marocains et tunisiens auxquels tu
es lié par des siècles d'histoire, de civilisation et de
souffrance, tu ne dois pas oublier un seul instant que notre
avenir à tous est commun.
Par conséquent, il n'y a pas de raison pour ne pas unifier,
confondre et intensifier notre lutte. Notre salut est un et
notre délivrance est une ; dissocier le problème maghrébin,
c'est aller contre une réalité historique qui, à dater de 1830,
fait notre malheur à tous.
En outre, pense un peu à ta situation humiliante de colonisé,
réduit sur son propre sol à la condition honteuse de serviteur
et de misérable surexploité par une poignée de privilégiés,
classe dominante et égoïste qui ne cherche que son profit
sous le couvert fallacieux et trompeur de civilisation et
d'émancipation…
Extrait de l’appel du 1er novembre 1954 (début)

Observation:

Observe le titre et les références du texte. Peuxtu dire à quel genre


de document il appartient ?

Lectur e analytique :

Lis attentivement le texte et réponds aux questions.

1 Qui est le narrateur dans ce texte ? Justifie ta réponse.


2 Le narrateur parle d’une réunion. Quel est l’objet de cette
réunion ? Où atelle lieu ?
Quelles sont les personnes qui ont assisté à cette réunion ?
3 Quels sont les noms de personnes citées dans le texte ? Que
représentent pour toi les personnes citées ?
4 Ces personnes sont en train de vivre un grand moment.
Lequel ?
5 Ces personnes ontelles conscience de vivre un grand
moment ? Relève les expressions du texte qui permettent de
justifier la réponse.
6 Justifie, dans l’avantdernier paragraphe, l’emploi du futur
simple de l’indicatif : « Les attaques auront lieu… »
7 « D’un ton solennel, Laghrour informa… ». Cherche dans le
dictionnaire le sens du mot souligné. Explique ensuite son
emploi en t’appuyant sur ce que tu sais de la date indiquée
dans le titre.
8 Ce texte estil l’œuvre d’un historien, d’un écrivain ou d’un
témoin de l’événement ?
9 Dans ce texte :
- le narrateur est absent ;
- le narrateur est seulement témoin ;
- le narrateur est personnage (auteur/ acteur)
Relève la bonne réponse.

Conclusion n° 3 :

Lorsqu’il s’agit de relater le témoignage d’une


personne qui a participé à l’événement rapporté,
le narrateur le fait à la première personne. Dans
ce cas, le témoin n’est plus narrateur : il devient
un personnage impliqué.
ACTIVITES DE COMPREHENSION
Séance 4 : REPERER LA SUBJECTIVITE
DE L’AUTEUR DANS LE TEXTE

Texte 4 : Femmes algériennes dans les camps

Objectifs de la séance :

- repérer la subjectivité de l’auteur et la dimension


argumentative dans un texte historique.

Plan de la leçon :

- observation du document
- lecture du document
- questions (analyse du document.)
- Récapitulation et synthèse à retenir. (faire le point)

Durée : 1 heure

Documents à consulter :

- dictionnaire, encyclopédie.
Femmes algér iennes dans les camps
Récit d’une ancienne détenue qui, dans un rapport
adressé au F.L.N., a relaté les souffrances et le courage des
femmes algériennes dans les camps. Ce document nous a été
transmis par Meradi Mehadji. (Note de l’auteur)

Comme dans toutes les prisons du monde, nous passions par


des états extrêmes. Nous avions aussi nos bons moments…
Avec L…, belle nomade, nous voyagions…Elle dansait et chantait
et nous battions des mains. T… nous apprit pas mal de chansons
patriotiques, et c’est la vieille H…, boiteuse énigmatique, qui,
avant de nous endormir, nous racontait le plus de légendes, d’une
voix grave, un peu pour nous bercer.
Nous supportions la faim, le froid, les poux, les fameuses
listes blanches… Mais notre grande terreur, c’était « Bouchkara »
(l’homme à la cagoule). Lorsque l’une d’entre nous l’apercevait au
loin descendant d’une jeep, elle rentrait, l’œil dilaté, pour
l’annoncer. Aussitôt, chacune saisissant un châle, un linge, un haïk,
s’en couvrait la tête et les épaules ne laissant entrevoir qu’une
partie du visage. « L’homme à la cagoule » s’approchait, encadré
de deux paras : le visage et le buste cachés par un sac troué à
l’endroit des yeux. Souvent, il se traînait, soutenu par les paras,
visiblement amené d’une séance de torture, mains liées derrière le
dos. A sa vue, les hommes aussi se retiraient des fenêtres. La peur
s’emparait de nous tous. Cet homme venait dénoncer un complice :
il cachait son visage pour qu’on ne le reconnaisse pas. On le faisait
entrer dans chacune des chambrées où les détenues, debout,
attendaient dans l’anxiété d’être « passées en revue ».
Impressionnées par sa cagoule, plusieurs d’entre nous
s’évanouissaient. Notre état physique et cette peur quotidienne ne
nous permettaient plus de supporter de tels spectacles. Nous
savions qu’il arrivait à « l’homme au sac » de dénoncer n’importe
qui pour gagner du temps ou pour abréger ses souffrances ; ou bien
il indiquait une personne de sa connaissance par animosité ou
jalousie. Nous avions ainsi toutes les raisons de le craindre.
L’homme dénoncé redescendait avec lui en jeep. Parfois,
« Bouchkara » s’en retournait seul, n’ayant reconnu personne.
Nous n’osions penser à ce qui l’attendait au retour.
Discutant politique avec l’adjudant et le sergent, nous
apprîmes à connaître ces gens, ceux qui nous gardaient et ceux qui
nous torturaient. Quelques orphelins, d’anciens enfants assistés, des
aînés de familles nombreuses, beaucoup de cassecou ; en général,
des inadaptés, des têtes dures ou de petits hommes à complexes. Un
aprèsmidi, deux d’entre eux se battirent au couteau, au milieu de la
cour, tandis que, de nos fenêtres, nous regardions, la joie dans
l’âme, nos bourreaux s’entretuer. J’appris au milieu de la cour,
grâce à ces bavardages, certains détails sur le camp, entre autres
que celuici n’était pas déclaré, que les cris entendus les premiers
jours étaient ceux d’un malade que les paras amputaient. Que
d’autres camps « noirs » existaient autour d’Alger, d’El Biar, de
Sidi Fredj, de la Redoute, etc.

Récits de Feu, présentés par Mahfoud KADDACHE, SNED, 1976

Quelques Algériennes, héroïnes de la lutte de libération

Djamila Bouhired et Hassiba Benbouali.


Combattantes algériennes dans les maquis

Observation:

Observe et mets en relation le titre et les éléments périphériques du


texte. De quels camps pourraitil s’agir d’après toi ?

Lectur e analytique :

1 Par quels termes ou expressions les prisonnières sontelles


désignées dans le texte ? Pourquoi ?
2 « Avec L…, belle nomade, nous voyagions » (1er §). Pensestu
qu’il est possible de voyager quand on est enfermé dans un
camp ? Comment expliquestu alors l’emploi du verbe «
voyager » dans ce contexte ?
3 « Comme dans toutes les prisons du monde, nous passions par
des états extrêmes. » Trouve dans le texte, les deux états par
lesquels ces prisonnières passaient. Qui était à l’origine de
ces états ?
4 « L’homme à la cagoule » : quelles explications le texte
donnetil du comportement de cet homme ?
5 Quel sentiment l’apparition de l’homme à la cagoule
provoquetelle chez les prisonnières ?
6 Dans le dernier paragraphe, quels personnages apparaissent
? Par quels termes ou expressions sontils désignés ?
Pourquoi le texte donnetil des informations sur leur
situation personnelle ?
7 Quel sentiment le duel entre les gardiens provoquetil chez les
prisonnières ? Explique pourquoi.
8 Relis attentivement le texte et les réponses que tu as données
aux questions.
Dégage le plan du texte.

Conclusion n° 4 :

Lorsque, dans la relation d’un fait, le témoin


introduit une description morale des personnes
avec qui il a vécu l’événement, il ne fait plus
preuve d’objectivité.
Son discours prend alors une dimension
argumentative et devient de ce fait empreint de
subjectivité.
ACTIVITES DE COMPREHENSION
Séance 5 : REPERER LA VISEE
INFORMATIVE ET SAISIR A TRAVERS LA
SYMBOLIQUE LA NOTION D’ENGAGEMENT
DANS LE TEXTE POETIQUE

Texte 5: Dans la gueule du loup, de Kateb Yacine


Objectifs de la séance :
- identifier la visée informative dans un texte poétique ;
- saisir la particularité de la transmission du message de la
relation du fait historique, dans ce type de texte par
rapport aux autres types ;
- repérer la symbolique, les métaphores et l’aspect
esthétique de ce type de texte ;
- repérer la position de l’auteur et saisir la notion
d’engagement par rapport aux événements.
Plan de la leçon :
- observation du document
- lecture du document
- questions (analyse du document.)
- récapitulation et synthèse.
Durée : 1 heure
Documents à consulter :
- Dictionnaire, encyclopédie,
- Livres d’Histoire, Internet…
Dans la gueule du loup
Après une perquisition de la D.S.T. dans ma chambre, j’avais
quitté Paris pour Milan, puis j’étais allé à Tunis. Les
manifestations du 11 décembre 1960 à Alger m’avaient inspiré
un tableau de « La femme sauvage », publié par « El Moudjahid
» clandestin, n° 81, du 4 juin 1961.

Chœur :
Présents et absents
Pardessus les murs
Parmi les cadavres
Présents et absents
En tant de charniers
Présents et absents
Partageons nos pertes
Nos seules richesses
Lakhdar :
Présents et absents
Restent les vieux murs qui chantent
Sur des points d’enfants
Reste Barberousse
Reste la prison
Et les cris des femmes
Sur des poings d’enfants
Chœur :
C’est l’école du soir
A.L.N. F.L.N.
Tel est notre alphabet
Toutes les lettres sont
majuscules
Sur tous les murs où
sont écrites
D’inébranlables
volontés.
Kateb Yacine.
Barberousse : prison situé en haut de la Casbah d’Alger, appelée
maintenant Serkadji, où l’on exécutait les combattants condamnés à
mort.

Observation:

Quelles hypothèses te suggèrent les éléments périphériques du


texte ?
Lis à présent le texte et vérifie tes hypothèses. Ensuite réponds aux
questions d’analyse pour confirmer.

Lectur e analytique :

1 De qui l’auteur parletil quand il dit « présents et absents


»?
2 Dans la première strophe, on parle de « cadavres » A qui, à
quoi l’auteur faitil référence ?
3 Qu’estce que des « charniers » ? Qu’évoque pour toi ce mot
employé au pluriel par rapport au thème du texte ?
4 D’après toi, que symbolisent « les poings d’enfants » dont
parle l’auteur dans cette strophe?
5 Relis à présent attentivement la troisième strophe. L’auteur
parle de « l’école du soir ». Quel sens cette expression
prendelle dans cette strophe ?
6 A quel « alphabet » l’auteur faitil référence ? Quel sens revêt
il ?
7 Relève les métaphores et les symboles dans cette dernière
strophe. Quels sens revêtentils ?
8 a Dans cette strophe, l’auteur :
- Dénonce la soumission et le refus de se battre contre le
colonialisme ;
- Appelle à la mobilisation et à la lutte contre le
colonialisme ;
- Montre l’aspect décidé et résolu de la lutte contre le
colonialisme.
Relève la bonne réponse.
b Relève l’expression du texte qui justifie ta réponse.

9 Relis à présent tes réponses, fais le lien avec le titre du texte,


compare avec tes hypothèses de début et rectifie si
nécessaire.

Conclusion n° 5 :

Dans un texte poétique, l’auteur peut témoigner


à sa manière d’un événement historique et de
son engagement par rapport à une cause à
travers un travail sur la langue, les mots, la
symbolique, les métaphores…
ACTIVITES DE LANGUE (1)
LEXIQUE :

Titres de la leçon :
1 Les mots de la famille de « mémoire ».
2 La dérivation : la for mation des mots par affixation
(préfixes et suffixes).
3 Champ lexical de la mémoire.
Objectifs de la séance :

Réviser et consolider la notion de « famille de mots » en


travaillant la formation des mots par affixation ;
Identifier le vocabulaire lié à la mémoire;
Saisir l’utilité des champs lexicaux pour la
compréhension des textes ;
- Réemployer le vocabulaire acquis.
Plan de la leçon :
- lire, identifier ;
- décomposer ;
- composer
- réemployer ;
- évaluer.
Durée : 2 heures
Documents à consulter
:
- textes d’étude ;
Activité 1 :

Voici une liste de mots : mémoriser, mémorable, mémoire,


mémorialiste.

- Qu’ontils en commun ? Comment sontils formés ?


- Consulte un dictionnaire et donne le sens de chacun d’eux.

Activité 2 :

a A partir du radical« mémo », forme le maximum de mots en


ajoutant un préfixe, un suffixe ou les deux chaque fois que
cela est possible.
b Utilise chacun des mots formés dans une phrase personnelle.
c Trouve des expressions ou des citations où ces mots sont
utilisés.
Pour t’aider, voici quelques exemples :
- rafraichir la mémoire ;
- dresser un mémorial en souvenir, à la mémoire de
quelqu’un.
- « Aucun homme n’a assez de mémoire pour réussir dans
le mensonge ». (Abraham Lincoln).

Activité 3 :

Voici deux listes de mots. Ils renvoient tous à l’idée de


« mémoire » :
Verbes : évoquer, se rappeler, témoigner, se souvenir.
Noms : souvenance, souvenir, résurgence, réminiscence.
a Utilise chacun de ces mots dans une phrase personnelle.
b Trouve des expressions, des phrases ou des citations dans
lesquelles ces mots sont employés. (Tu peux chercher dans
les textes étudiés, les livres d’histoires, la presse, les
dictionnaires, Internet, etc.)
Activité 4 :

Complète ce poème à l’aide du verbe qui convient : souviens,


souvienne, souviendrai.
N.B : Tu dois faire attention au temps et mode du verbe. L’un des
verbes est employé 2 fois.

" Il n'y a pas grandchose dont je me ……………


j'ai dû vivre à côté tout le long
sans être ailleurs non plus
je m'en ……………….

Je ne me …………. pas qu'un jour tout


ou quelque chose ait basculé.

……………toi de rester vivante. "

Oscarine Bosquet

Activité 5 :

Complète à l’aide des mots qui conviennent pris dans la liste ci


après :

Mémorial, rappels, mémoire, souvenirs, se rappeler, mémoriser.

Entretenir sa mémoire

La…………. est une fonction essentielle de notre cerveau. Elle est


continuellement sollicitée. Aussi estil important de la préserver et
de l'entretenir. Comment fonctionnent nos……………… ? Quels
sont les troubles qui empêchent de bien …………..? Toute la
lumière sur notre matière grise.
ACTIVITES DE LANGUE (2)
SYNTAXE :

Titre de la leçon :

Les temps du récit

Objectifs de la séance

reconnaître les temps du récit ;


distinguer le présent de narration du présent
d’énonciation ;
- distinguer information et commentaire

Plan de la leçon :

- observer ;
- s’entraîner;
- s’autoévaluer ;
- faire le point.

Durée : 1 heure 30 mn

Documents à consulter :

- fascicule de 2ème A.S ;


- manuel de grammaire et conjugaison.
Activité 1:

Lis attentivement les phrases suivantes et réponds aux questions :


1 Le 1er novembre 1954, éclate la guerre de libération
nationale.
2 Le 8 mai 1945, de grandes manifestations sont organisées
par le P.P.A à travers tout le pays.
3 Le 7 novembre 1961, la France réalise son premier essai
nucléaire souterrain.
4 Alger garde aujourd’hui encore la trace architecturale de
l’époque ottomane.
- Quelle est la valeur du présent dans chacune de ces
phrases ?
- Justifie l’emploi de cette valeur.

Activité 2:

1 Mets les verbes des phrases de l’activité précédente au passé


simple.
2 Cette transformation estelle possible dans tous les cas ? Pourquoi
?

Activité 3:

Repère dans le texte suivant les passages où l’auteur fait des


commentaires.
La guillotine à Alger
20 octobre. L’autre jour, à Alger – nous entrions dans ce mois
d’octobre qui est si beau quand il fait beau –, le soleil se couchait
splendidement.(…)
Sur le débarcadère, des douaniers ouvraient les colis (…), et, sous
les toiles d’emballage, on distinguait des objets étranges : deux
longues solives peintes en rouge, dans laquelle semblait emboitée
par un de ses côtés une lame épaisse et énorme de forme
triangulaire.
Spectacle autrement attirant, en effet, que le palmier, l’aloès, le
figuier et le lentisque, que le soleil et les collines, que la mer et que
le ciel : c’était la civilisation qui arrivait à Alger sous la forme
d’une guillotine.
Victor Hugo, Choses vues, 1842.

Activité 4:

Relis le texte « Delphine pour mémoire » et relève quelques


passages où le narrateur fait un commentaire.

Conclusion :

L’information désigne des faits, des


événements que l’on porte à la connaissance du public
Le commentaire est constitué par l’ensemble des réflex
L’information et le commentaire peuvent être distingué
ACTIVITES DE SYNTHESE ET D’ECRITURE

SYNTHESE :

Retiens :

Dans un témoignage, l’énoncé est ancré dans


la situation de communication. Les indices qui le
montrent sont :
ère
le pronom personnel à la 1 personne (moi,
je…) ;
- les temps verbaux : présent, passé composé ;
- les adverbes de lieu et de temps comme
aujourd’hui, hier, ici, làbas… ;
- les adjectifs pour la description (méliorative
ou péjorative) de personnes ou de lieux et les
adverbes permettant d’exprimer un jugement ou
une appréciation.
La nature des faits choisis, leur
caractérisation et les commentaires que peut
faire l’auteur (ou le témoin), les descriptions des
personnages et les jugements portés montrent
que le texte historique ne relève pas de la
simple narration de faits mais aussi du discours
argumentatif (volonté de convaincre le lecteur
d’une vision propre à l’auteur).
ACTIVITES D’ECRITURE

Objectifs :

- Distinguer les énoncés ancrés dans une situation de


communication et ceux qui en sont coupés ;
- Identifier les caractéristiques du compte rendu objectif
d’un écrit ou d’un événement ;
- Lire et faire part de sa lecture sous la forme d’un compte
rendu écrit.

Plan de la leçon :

- observer ;
- identifier ;
- s’entrainer ;
- appliquer ;
- s’autoévaluer.

Durée : 2 à 3 heures

Documents à consulter :

- les cours précédents de la séquence 2 ;


- la fiche méthodologique relative au compte rendu ;
- dictionnaire, encyclopédie.
Activité 1 :

Lis attentivement les énoncés suivants puis réponds aux questions :


1 Ces énoncés sontils ancrés dans la situation d’énonciation
ou coupés de cette situation ?
2 Relève pour chacun d’eux les indices qui te permettent de
justifier la réponse.
a Un jour de 1824, un matelot écossais du nom de Filtz
Patrick déserta un navire baleinier américain et s’installa en
solitaire sur une des îles Galapagos, à quelques trois cents
milles au large des côtes de l’Équateur.
b Lorsque les bateaux arrivèrent en vue des côtes d’Afrique,
Elissa comprit que le long voyage touchait enfin à son
terme. Elle donna l’ordre à ses marins épuisés de débarquer
sur une plage bordée par une forêt de pins.

Activité 2 :

Voici un extrait du texte « Delphine pour mémoire ». Lisle


attentivement puis réécrisle en procédant à toutes les modifications
nécessaires qui te permettront d’obtenir un énoncé coupé de la
situation d’énonciation.

J’ai onze ans. Sous nos fenêtres, un soir, un barrage de


police. Deux jeunes gens en Vespa tentent d’échapper au contrôle.
Une rafale arrose la façade. Les deux jeunes gens ne se relèveront
pas. Trop mats de peau… On apprendra plus tard qu’il s’agissait
d’enfants d’immigrés italiens.
J’ai douze ans. Un visage sur les murs, celui de l’innocence
assassinée. Le visage d’une gosse de cinq ans, Delphine Renard,
défigurée par la bombe que l’O.A.S destinait à André Malraux.
Puis Charonne, deux jours plus tard, Charonne ou Suzanne
Martorell, une voisine, amie de ma mère, perdra la vie. J’étais dans
la rue, le 12 février 1962, un point minuscule dans la foule venue
lui rendre hommage.
Activité 3 :

Relis attentivement le texte : « Femmes algériennes dans les


camps » et fais le compterendu objectif de ce texte.

Activité 4 :

Fais le compte rendu du dernier livre que tu as lu.


FICHE METHODOLOGIQUE

LE COMPTE RENDU OBJ ECTIF :

Rendre compte objectivement, c’est rapporter le plus


fidèlement possible ce dont il est question dans un texte.
Globalement, il te faudra informer le lecteur sur la nature du
texte (titre, auteur, source, date et maison d’édition) et les grandes
idées qui le structurent. Tu pourras utiliser les
expressions suivantes : selon l’auteur ; d’après l’auteur ; il affirme ;
il ajoute que, etc.
Tu peux utiliser ce plan :
- Introduction : présentation du texte et du thème (titre – source –
auteur – maison d’édition) ;
- Développement : résumé des idées essentielles ;
- Conclusion : synthèse.

1 Les qualités du compte r endu

Ton compte rendu devra avoir un certain nombre de


qualités :
1 Il sera bref : tu te contenteras de conserver les informations
essentielles en éliminant les détails superflus.

2 Il sera clair : tu choisiras les mots avec attention et tu


veilleras à ne pas oublier de citer des informations ou des
faits importants. Si certaines précisions manquent, ton
lecteur ne comprendra pas de quoi il s’agit.

3 Il sera pr écis : tu devras nommer les personnages ou les


personnes qui interviennent ; n’oublie pas de donner des
précisions concernant le temps et le lieu.

4 Il sera complet : quand tu auras terminé ton compte rendu,


relisle pour vérifier qu’il ne manque rien d’essentiel.
5 Il sera objectif : tu dois rapporter ce qui s’est dit ou ce qui
s’est passé sans porter de jugement personnel, sans ajouter
de commentaires.

II Les différents types de comptes rendus :


On peut être conduit à faire un compte rendu dans différentes
occasions ; en voici quelques unes :
1 après la lecture d’un extrait d’ouvrage ;
2 après la lecture complète d’un ouvrage, par exemple un
roman ;
3 après avoir vu un film ou une émission de télévision ; 4
après avoir assisté à une réunion.

III Exemple de compte r endu de lectur e portant sur un


extrait d’ouvrage :
Moins long que le résumé dont il est proche, il doit fournir
l’essentiel des infor mations contenues dans le texte, avec
précision, sans détails inutiles. Ce que tu dois retenir variera
naturellement en fonction de chaque texte, mais tu pourras toujours
vérifier que ton compte rendu donne des précisions sur :
- le genre du texte (estce un poème, un texte en prose,
une scène extraite d’une pièce de théâtre ?) ;
- l’auteur du texte ;
- l’époque à laquelle le texte a été écrit (que tu ne dois
pas confondre avec l’époque à laquelle se déroule
l’action ; exemple : en 2010, un auteur peut très bien
écrire un roman dont l’action se situe au Moyen Age),
- les per sonnages qui apparaissent ;
- les sentiments de ces personnages ;
- les actions de ces personnages ;
- le lieu ou les lieux où se déroule l’action.
EVALUATION FORMATIVE

L’évasion

Le groupe décida d’opérer de 19 h à 20 h, à la faveur de


soirées de chants et de prières, tolérés en salle mais non autorisés.
Dans l’obscurité, le glissement de la lime allait et venait,
subtil et menaçant, vite absorbé par la houle des incantations
religieuses et des hymnes patriotiques. Les clameurs nocturnes ne
troublaient déjà plus la garde.
La nuit du 15 au 16 mars 1952 fut la nuit de la grande
fraternité militante : Arab Mohamed et Bouda Abdelkader (ce
dernier tomba au champ d’honneur dans la région de Boudouaou
Alma), se relayèrent au limage du barreau. L’émotion fut grande
lors de l’arrachement soudain du barreau central après une heure de
travail.
La victoire fut partagée intensément en silence. Mais
l’espoir, le doute, les craintes mêlés tourbillonnaient dans les
esprits. Il fallait y aller et agir avec audace, demeurer soimême le
plus longtemps possible.
Il était 2 heures du matin, entre deux rondes. Ben Bella et
Mahsas se glissèrent par la fenêtre.
Ils avancèrent prudemment dans la douce fraicheur de la
nuit. 2 heures 05, les deux fugitifs commencèrent à escalader leur
premier mur : courbés, la silhouette ronde, bondissant à saute
mouton. Mais le mur semblait plus haut que prévu, sans doute un
effet d’appréhension ou d’impatience.
Après le premier obstacle, Ben Bella reprit son souffle, puis
fixa le repère et lança la corde qui retomba mollement dans
l’anfractuosité du créneau. Il avait suffi d’une fois ! Etaitce possible
? Une chance ! La corde se tendit peu à peu. A 2 heures 20,
l’homme attendu était au rendezvous. La corde s’agita. La liaison
confirma la réception. Pour les compères, la volonté et le courage de
la rude école de l’O.S. firent le reste. L’un après l’autre
et geste après geste, chacun se hissa, émergea et bascula à
l’extérieur.
M. Yousfi, L’Algérie en marche, Ed. ENAL, 1985.

Questions :

I Compréhension :

1 « …après une heure de travail. » De quel travail, l’auteur


parletil ici ?
2 « La victoire fut partagée intensément en silence » A quoi
l’auteur faitil référence ?
3 Relève quelques passages du texte où l’on note la prise de
position de l’auteur. (manifestation de l’auteur par des
marques de subjectivité).

II Production écrite :

Fais un compte rendu objectif de ce texte.


FICHE D’AUTOEVALUATION

Pour vérifier si tu as fait un bon compte rendu, consulte la fiche ci


dessous et corrige ton travail chaque fois que tu répondras « non »
dans la dernière colonne du tableau.

OUI NON
CRITERES DE REUSSITE

- J’ai commencé par indiquer les références


du texte (titre, auteur, genre du texte).
- J’ai été bref : je me suis contenté des
informations essentielles, je n’ai pas repris
tous les détails.
- J’ai été clair : j’ai fait des phrases courtes et
j’ai cité tous les éléments qui permettent de
comprendre les phrases que j’ai écrites.
- J’ai été précis : j’ai utilisé des mots
appropriés, j’ai évité de rester dans le vague
et dans le flou.
- J’ai été complet : je n’ai pas oublié des
passages importants du texte.
- J’ai été objectif : je n’ai pas exprimé mes
opinions et mes sentiments à propos du
contenu du texte.
- J’ai été fidèle : j’ai essayé de ne pas
déformer le contenu du texte et je n’ai pas
rajouté des informations qui n’y figurent pas.
- J’ai respecté les temps utilisés par l’auteur.
- J’ai relu mon travail pour contrôler la
ponctuation, l’orthographe, la conjugaison
des verbes.
CORRIGÉS
ACTIVITES DE COMPREHENSION :

Séance 1 :

Observation :

1. Titre du texte : « Delphine pour mémoire ».


Les autres informations qui accompagnent le texte : le nom de
l’auteur, le titre de l’ouvrage d’où est extrait le texte, le lieu et la
date de parution.
2. Oui, on peut toujours faire des hypothèses et imaginer le
contenu du texte à partir du titre et des autres informations qui
l’accompagnent.
(Réponse libre, chacun pourra faire des hypothèses et les vérifier à
la lecture).

Lectur e analytique :

1.Oui, l’auteur se manifeste dans le texte. C’est un narrateur qui dit


« je ».
2. La scène se déroule à Paris, en France. Les indicateurs de
lieu qui le montrent : Avenue de la République à Aubervilliers,
Charonne (station de métro), le pont de Bezons, le Bois de
Vincennes.
3. Les temps utilisés dans le texte : essentiellement le présent de
narration, le passé composé et l’imparfait. On y trouve aussi le
plusqueparfait et le futur simple de l’indicatif. L’auteur raconte
au présent dans une partie du texte pour actualiser les faits, pour
les rendre plus vivants pour le lecteur. Il raconte au passé dans
l’autre partie pour raconter les événements vécus quand il est
devenu adulte.
4. Il y a deux parties dans le texte :
1 l’auteur, enfant ;
2 l’auteur, adulte.
5. Les quatre événements vécus par l’auteur quand il était
enfant et qui sont liés à la guerre d’Algérie :
- à 10 ans : un homme est humilié par des policiers ;
- à 11 ans : des policiers tuent des immigrés italiens ;
- à 12 ans : Delphine Renard est défigurée par une bombe de
l’O.A.S. ;
- A Charonne : mort d’une voisine, Suzanne Martorelle, une
amie de sa mère.
6. L’amnésie, c’est la perte totale ou partielle de la mémoire. En
écrivant « Et c’est en réalité à cause de cette amnésie volontaire
que…», l’auteur veut parler de l’oubli dont sont victimes les
morts « inutiles » ; pour beaucoup, on ne cite même pas leurs
noms, ils sont anonymes, on ne veut pas qu’on parle d’eux, on
veut qu’ils soient oubliés.
7. L’auteur accuse les représentants de l’Etat français de tuer
puis d’effacer les noms de ceux qui ont été tués.
8. C’est contre l’oubli et le déni d’identité que l’auteur défend
les victimes de la répression car ce ne sont pas des anonymes ;
ils ont une identité.
3. La véritable raison de l’assassinat des enfants d’immigrés
italiens : ils ont été tués parce qu’ils étaient « trop mats de
peau » ; autrement dit, on les a pris pour des gens qui venaient
d’Afrique, du Maghreb ou d’ailleurs.
4. Dans ce texte, l’auteur relate des faits dont il a été témoin.
5. Dans ce texte, l’auteur fait des commentaires et exprime ce
qu’il a ressenti au moment des faits.
12 L’auteur de ce texte n’est pas neutre.
Séance 2

Observation :

L’observation du titre et des références du texte nous amène à


penser à la répression sanglante du 8 mai 1945.

Lectur e analytique :

1. Ce texte est un document d’Histoire (date, lieu, énonciation).


2. « L’Algérie revendicatrice » : action de revendiquer, de
demander avec force, de réclamer quelque chose à quoi on a
droit. Cette expression signifie donc « l’Algérie qui réclame ses
droits ».
Les mots ou expressions du texte qui en reprennent le sens : les
manifestants ; « Vive l’Algérie indépendante » ; « le sang
appela le sang ».
3. Le terme « dignement » est formé avec l’adjectif « digne » et
le suffixe d’adverbe « ment ». Il signifie avec dignité,
honorablement.
4. L’expression du 3ème paragraphe qui s’oppose au terme
« dignement » est « instincts les plus bas ».
5. Les personnages en présence dans le texte sont les
manifestants algériens, les policiers et les soldats français.
6. Ils entretiennent entre eux une relation d’opposition, de
conflit. Ils s’opposent, ils sont ennemis.
7. Dans les 3ème et 4ème paragraphes, l’auteur introduit des
« dires » de Ferhat Abbas, qui appartient au groupe des
manifestants algériens, et des dires de H. Benzet, qui appartient
au groupe ennemi des policiers et soldats français.
8. Sens des deux verbes et explication de leur emploi par
l’auteur.
- « Henri Benzet avoua » : reconnut la vérité
- « Ferhat Abbès témoigna » : rapporta ce qu’il avait vécu.
Il s’agit donc dans les deux cas de faits avérés, véridiques.
1. La manifestation est décrite avec violence. L’auteur insiste
sur son caractère pacifique au départ et sur la répression
violente qui s’ensuivit.
2. L’occupant est décrit comme un bourreau à l’instinct
sauvage, sanguinaire. L’auteur se positionne de ce fait contre
l’occupant français.
3. L’auteur a pour visée de dénoncer le colonisateur.
4. Dans ce texte, le narrateur se manifeste de manière
indirecte.

Séance 3 :

Observation :
L’observation du titre et des références du texte nous permet de
dire qu’il s’agit d’un document d’Histoire.

Lectur e analytique :

1. 1. Le narrateur dans ce texte est probablement S. Boubakeur,


désigné par le pronom personnel « nous » qui est un nous inclusif
et qui inclut donc le « je » du narrateur. Le deuxième indice est le
pronom « moi ».
2. L’objet de cette réunion est d’informer à propos d’une autre
réunion qui s’est déroulée à Batna et sur les actions des
combattants du F.L.N et les dernières instructions. Cette réunion a
lieu chez le narrateur, donc chez l’un des membres de la réunion.
(« chez moi »).
Les personnes qui ont assisté à cette réunion sont Laghrour, Abbès,
Ougad et Benabbès.
3. Les noms de personnes citées dans le texte sont Benboulaid et
Chihani, des combattants de la guerre de la libération nationale.
4. Ces personnes sont en train de vivre un grand moment : la veille
du 1er novembre 1954, déclenchement de la guerre de libération
nationale.
5. Ces personnes ont conscience de vivre un grand moment.
Plusieurs expressions le montrent. Nous pouvons relever : « Nous
étions tous très émus » ; « Ougad avait les larmes aux yeux » ;
« Ben Abbès disait sans cesse : Allah Akabr » ; « Le grand jour est
enfin arrivé » ; « d’un ton solennel, Laghrour nous informa
officiellement que le jour « J »….1 heure du matin. »
6. « Les attaques auront lieu… » : l’emploi du futur simple est
justifié par rapport au moment de l’énonciation (le 29 octobre
1954).
7. « D’un ton solennel, Laghrour informa… » : accompagné de
formalités qui lui donnent une importance particulière ; officiel,
grave, cérémonieux. D’ailleurs, le terme « officiellement » est aussi
employé dans le passage. L’emploi de l’adjectif « solennel » est
justifié par l’importance de l’événement. Il s’agit d’une date et d’un
événement très importants, graves et décisifs quant à l’avenir de
l’Algérie : «déclencher la guerre pour la libération nationale ».
8. Ce texte estil l’œuvre d’un témoin de l’événement.
9. Dans ce texte, le narrateur est un personnage de l’histoire ; il est
en même temps auteur et acteur.

Séance 4 :

Observation :

Il s’agit des prisons où ont été enfermées les femmes durant la


guerre de libération nationale.

Lectur e analytique :

1. Les prisonnières sont désignées dans le texte par des initiales pour
protéger la vie privée des gens. En effet, pour citer le nom d’une
personne dans un texte qui doit être publié, il faut demander
l’accord de cette personne ; or, après tant d’années, il n’était peut
être pas possible à l’auteur de retrouver toutes les personnes dont il
parle.
2. « Avec L. belle nomade, nous voyagions » (1er§).
Non, il n’est pas possible de voyager dans ce contexte. « Voyager »
est employé ici au sens figuré.
3. « Comme dans toutes les prisons du monde, nous passions par
des états extrêmes. » Les prisonnières passaient de l’état de joie et
d’enthousiasme à l’état de la peur et d’angoisse. Et c’est « l’homme
à la cagoule » qui était à l’origine de ces états.
4. « L’homme à la cagoule » dénonçait n’importe qui pour gagner
du temps ou pour abréger ses souffrances, par animosité ou par
jalousie.
5. L’apparition de l’homme à la cagoule provoque chez les
prisonnières la peur et l’angoisse.
6. Deux autres personnages apparaissent dans le dernier
paragraphe. Ils sont désignés par les termes « l’adjudant » et « le
sergent » L’auteur nous donne des informations sur leur situation
personnelle pour justifier leurs actes et leur choix.
7. Le duel entre les gardiens faisait la joie des prisonnières car les
bourreaux oubliaient les prisonnières pendant ce temps là.
8. Proposition de plan :
I. Les moments de joie des prisonnières.
- chants et danse
- évasion (par l’esprit).
II. L’apparition de « Bouchkara », l’homme à la cagoule
- la terreur provoquée par « Bouchkara » chez les
prisonnières.
- la dénonciation par peur ou par vengeance.
III. Le comportement des bourreaux
- l’identité et l’origine des tortionnaires
- l’explication de leurs comportements.
Séance 5 :

Observation:

Les éléments périphériques au texte sont le titre, un chapeau, le


nom de l’auteur et sa photo.
Le titre évoque simplement l’idée de danger.

Lectur e analytique :

1. L’auteur parle probablement des combattants et des martyrs de


la révolution ; les présents sont certainement le combattants qui
sont encore en vie ; les absents doivent être ceux qui sont morts
au combat.
2. Dans la première strophe, on parle de « cadavres » ; l’auteur
fait référence aux combattants tués au combat, assassinés (les
exécutions sommaires), morts sous la torture ou guillotinés.
3. Les charniers sont des lieux où sont enterrés par dizaines les
cadavres des Algériens assassinés par l’armée française. Ce mot
évoque le nombre important de ces morts ; ce nombre élevé est
encore renforcé par l’emploi du pluriel.
4. « Les poings d’enfants » renvoient peutêtre à l’événement du 11
décembre 1960 où ce sont des enfants et des femmes qui sont
sortis dans les rues pour manifester contre le colonialisme.
Parmi les victimes de la répression, il y avait beaucoup
d’enfants.
6 et 7 Troisième strophe.
L’auteur parle de « l’école du soir ». Cette expression prend le
sens du combat, de la lutte pour la libération action. Comme on
allait s’instruire « l’école du soir » après le travail, on apprenait
à lutter contre l’ennemi pendant la nuit.

« Notre Alphabet » : l’auteur fait référence aux lettres des


sigles de l’A.L.N et du F.L.N. Un alphabet symbolisant la lutte
armée pour l’indépendance. Une seule et même école pour le
même objectif : la libération.
- A.L.N (Armée de Libération Nationale)
- F.L.N (Front de Libération Nationale).
C’est un alphabet qui revêt donc le sens de libération,
d’indépendance. Les majuscules symbolisent la noblesse de la
cause.
8 a Dans cette strophe, l’auteur montre l’aspect décidé et résolu de
la lutte contre le colonialisme.
b L’expression du texte qui justifie la réponse est
« d’inébranlables volontés » (dernière strophe).

9 Tu dois maintenant faire un travail personnel en respectant les


consignes.

ACTIVITES DE LANGUE :

I. Lexique :

Activité 1 :
Les mots « mémoriser, mémorable, mémoire, mémorialiste » ont
tous en commun l’élément « mémo ». C’est le radical auquel on a
ajouté un suffixe.
Le sens de chacun d’eux :
- mémoriser : fixer dans la mémoire.
- mémorable : dont le souvenir mérite d’être durable.
- mémoire (féminin) : aptitude à conserver et à restituer des choses
passées.
- mémoire (masculin) : ouvrage traitant d’un sujet de manière
brève.
- mémorialiste : auteur de mémoires historiques.
Activité 2 :
a On peut obtenir des mots à partir du radical « mémo » :
1 en ajoutant un suffixe : mémoire, mémoriser, mémorisation,
mémorable, mémorial, mémorialiste…
2 a. en ajoutant un préfixe et un suffixe : remémorer (se
remémorer), commémoration, commémoratif.
b Réponses libres (phrases personnelles).
c Expressions ou des citations dans lesquelles ces mots
sont utilisés.
Voici quelques exemples :
- perdre la mémoire ;
- devoir de mémoire ;
- « si j’ai bonne mémoire » ;
- « la mémoire me fait défaut » ;
- avoir un trou de mémoire, etc.

Activité 3 :
Réponses libres.

Activité 4 :
" Il n'y a pas grandchose dont je me souvienne
j'ai dû vivre à côté tout le long
sans être ailleurs non plus
je m'en souviendrais
Je ne me souviens pas qu'un jour tout
ou quelque chose ait basculé.
Souvienstoi de rester vivante. "
Oscarine Bosquet
Activité 5 :
Entretenir sa mémoire
La mémoire est une fonction essentielle de notre cerveau. Elle est
continuellement sollicitée. Aussi estil important de la préserver et
de l'entretenir. Comment fonctionnent nos souvenirs? Quels sont
les troubles qui empêchent de bien mémoriser ? Toute la lumière
sur notre matière grise.
II. Syntaxe :

Activité 1 :
Dans les phrases 1, 2 et 3, c’est le présent de nar ration : il
permet de présenter des faits passés mais « coupés de la situation
d’énonciation », comme s’ils étaient entrain de se dérouler au
moment où on les raconte.
Dans la phrase 4, c’est le présent d’énonciation : ancré dans la
situation d’énonciation, il renvoie au moment où le texte a été écrit.
Il signale une réflexion qui vient à l’esprit du narrateur au moment
où il est entrain de l’écrire.

Activité 2 :
La transformation est possible pour les phrases 1, 2, et 3.
1 le 1er novembre 1954 éclata la guerre de libération nationale.
2 Le 8 mai 1945, de grandes manifestations furent
organisées par le P.P.A à travers tout le pays.
3 Le 7 novembre 1961, la France réalisa son premier essai
nucléaire souterrain.
La transformation n’est pas possible pour la phrase 4 car elle
n’exprime pas un fait passé mais une réflexion de l’auteur.

Activité 3:
Les commentaires de l’auteur :
- ce mois d’octobre qui est si beau quand il est beau , le
soleil se couchait splendidement (…) ;
- Spectacle autrement attirant, en effet, que le palmier,
l’aloès, le figuier et le lentisque, que le soleil et les
collines, que la mer et que le ciel : c’était la civilisation
qui arrivait à Alger sous la forme d’une guillotine
Activité 4:
On peut relever par exemple :
- Il porte un sac sur l’épaule, un de ces sacs bon marché, imitation
cuir dans lesquels on rangeait sa gamelle. Plus loin, deux policiers
immobiles scrutent les visages. Ils arrêtent l’homme, fouillent son
sac, sans ménagement. L’homme baisse la tête et se laisse
bousculer sans réagir.
- Une rafale arrose la façade. Les deux jeunes gens ne se relèveront
pas. Trop mats de peau… On apprendra plus tard qu’il s’agissait
d’enfants d’immigrés italiens.
- Un visage sur les murs, celui de l’innocence assassinée. Le visage
d’une gosse de cinq ans, Delphine Renard, défigurée par la bombe
que l’O.A.S destinait à André Malraux.
- J’étais dans la rue, le 12 février 1962, un point minuscule dans la
foule venue lui rendre hommage.
- Je suis tombé sur le 17 octobre 1961, le plus important massacre
d’ouvriers à Paris depuis la Commune. Il m’a fallu du temps pour
prendre la mesure de l’événement, l’ampleur du refoulement.
- J’ai suivi dans les journaux du temps passé la litanie des morts
anonymes : chaque jour de ces terribles mois d’octobre et
novembre 1961…
- On leur avait ôté la vie, on effaçait leurs noms.
Et c’est en réalité à cause de cette amnésie volontaire que les
premiers chapitres de « meurtres pour mémoire » se sont appelés
Saïd Lilache, Kaïra Guélaline, Lounès Tougourd
- Des dizaines d’autres lignes à remplir pour rendre leur identité à
chacune des victimes afin que l’oubli ne soit plus possible.
ACTIVITES D’ECRITURE :

Activité 1:

Enoncé coupé de la situation Enoncé ancré dans la situation


d’énonciation d’énonciation
Enoncé a : Enoncé b :
- absence du pronom « je » ; - description péjorative ;
- emploi di passé simple ; - emploi de « enfin ».
- description neutre.

Activité 2:
Sous les fenêtres, il y a un barrage de police. Deux jeunes
en Vespa essaient d’échapper au contrôle. Des coups de feu
retentissent. Les deux jeunes gens tombent. C’étaient des
enfants d’immigrés italiens qu’on avait pris pour des
Maghrébins.
Delphine Renard, une gosse de 5 ans, est défigurée par une
bombe destinée à André Malraux par l’OAS.. Deux jours plus
tard Suzanne Martorelle perdra la vie. Une foule nombreuse est
venue lui rendre hommage.

Activités 3 et 4:
Réponse libre. Travail personnel.
EVALUATION FORMATIVE :

1. Compréhension :

1. « …après une heure de travail. » Le travail dont parle l’auteur


est le limage du barreau pour l’évasion.
2. « La victoire fut partagée intensément en silence » : l’auteur fait
référence à l’arrachement du barreau central qui n’est donc plus un
obstacle pour l’évasion.
3. On peut relever les passages suivants :
- « …Dans l’obscurité, le glissement de la lime allait et venait
subtil et menaçant, vite absorbé par la houle des incantations
religieuses et des hymnes patriotiques… » ; «la nuit de la
grande fraternité militante… » ; « L’émotion fut grande lors
de l’arrachement soudain du barreau central » ; « La victoire fut
partagée intensément en silence. Mais l’espoir, le doute, les
craintes mêlés tourbillonnaient dans les esprits. Il fallait y aller
et agir avec audace, demeurer soimême le plus longtemps
possible… ».
- Ils avancèrent prudemment dans la douce fraîcheur de la
nuit… les deux fugitifs commencèrent à escalader leur premier
mur : courbés, la silhouette ronde, bondissant à sautemouton.
Mais le mur semblait plus haut que prévu, sans doute un effet
d’appréhension ou d’impatience. »……..

II. Production écrite :

Réponse libre. Travail personnel.


Relis la fiche méthodologique pour améliorer ton travail.

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