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SOMMAIRE

Introduction
I. LES FACTEURS DE LA DECOLONISATION DE L’ALGERIE
1. Le statut politique et administratif de l’Algérie
2. Les inégalités économiques
3. Les inégalités sociales
4. L’action des élites indigènes
II. LA MONTEE DU NATIONALISME EN ALGERIE
1. La naissance des mouvements nationalistes Algériens
1.1. Les mouvements nationalistes avant la deuxième guerre mondiale
1.2. La radicalisation du nationalisme pendant la deuxième guerre
mondiale
2. La radicalisation du nationalisme Algérien après la deuxième guerre
mondiale.
3. Le nouveau statut de l’Algérie en 1947

3.1. Les dispositions du statut


3.2. Les insuffisances du statut

III. LA GUERRE D’INDEPENDANCE DE L’ALGERIE

A. LA GUERRE DE LIBERATION
1. L’insurrection de Novembre 1954
2. L’intensification de la lutte armée 1956-1957
A- DE GAULLE ET L’INDEPENDANCE ALGERIENNE.

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1- La politique Algérienne de Gaulle
2- Les accords d’Evian et l’indépendance
Conclusion générale

Introduction

Conquise dès 1830 et colonisée en 1870, l’Algérie a été la


première colonie Française d’Afrique. A partir du XXe siècle, les
colonisés Algériens manifestent leur volonté de se débarrasser de la
domination Française. Cette volonté se traduit par la création de
mouvements nationalistes qui, soutenus de l’extérieur, va exercer de
fortes pressions sur la France. Ces pressions vont contraindre le
colonisateur (la France) à introduire des reformes qui vont permettre
à l’Algérie d’accéder à l’indépendance en 1962 au prix d’une longue
et sanglante guerre qui dura 8 ans. Quelles sont les étapes de la guerre
de décolonisation de l’Algérie ?

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I. LES FACTEURS DE LA DECOLONISATION DE
L’ALGERIE

1. Le statut politique et administratif de l’Algérie

L’Algérie était une colonie Française qui bénéficiait du statut de


colonie de peuplement. Intégrée à la France, elle fut considérée
comme un département Français et occupée à ce titre par une forte
communauté française (Européenne) qui représentait environ 13,6 %

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de la population totale. Les Français qui vivaient en Algérie étaient
appelés «les pieds noirs». La colonie était gérée par le ministre de
l’Intérieur Français. Ce statut politique de l’Algérie était défavorable
aux indigènes car victimes des abus des colons à l’origine des
inégalités dans la société musulmane.
En tant que département Français, l’Algérie ne bénéficiait pas de
tous les privilèges en ce sens que tous les Algériens ne bénéficiaient
pas de la citoyenneté Française, seule une minorité notamment les
chefs traditionnels ainsi que les arabes ayant abandonnés le statut
coranique pouvaient jouir des droits politiques ou bénéficier d’un code
juridique.
L’Algérie était placée sous l’autorité d’un gouvernement général
nommé par le ministre de l’intérieur assisté d’un conseil de
gouvernement. Au plan local, les assemblées locales votaient le
budget, le territoire était divisé en départements et communes. A tous
les échelons politiques et administratifs, la participation des indigènes
était très limitée car en majorité non citoyens Français.

2. Les inégalités économiques

Toutes les activités économiques étaient dominées par les


européens, ils détenaient la majorité des terres cultivables tandis que
les autochtones étaient refoulées sur des terres arides pratiquant une
agriculture traditionnelle d’où leur extrême pauvreté. L’industrie et le
commerce étaient aussi contrôlés par la minorité européenne. Aussi

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l’industrialisation précoce de l’Algérie n’a pas permis aux autochtones
de trouver des emplois dans les usines car ils n’étaient pas qualifiés.

3. Les inégalités sociales

Elles étaient très accentuées. En effet deux communautés étaient


diamétralement opposées, la société était très inégalitaire. D’un côté
les citoyens français qui constituent la minorité, ils étaient riches et
formaient une société urbanisée à 70%. Ces citoyens étaient instruits
et fournissaient la quasi- totalité des cadres, des techniciens et des
fonctionnaires. Ils occupaient les meilleurs postes dans tous les
domaines.
D’un autre côté, il y a la majorité par les indigènes musulmans
(soit environs 87%). Cette majorité vivait dans les campagnes dans
des conditions qui ne cessaient de se dégrader. Très peu scolarisées
(6%), la société rurale très pauvres ; les paysans appelés fellah venait
souvent à manquer du thé. La vie de ces autochtones se dégradait
continuellement. Ce qui favorisait l’exode rural, l’immigration vers la
métropole, mais aussi et surtout la présence des indigènes dans les
manifestations religieuses qui était nécessaire pour consolider les liens
entre musulmans. Les Algériens étaient également soumit à un code
de l’indigénat.
Ces inégalités très criardes ne faciliteront pas la cohabitation entre
les "pieds noirs" soucieux de préserver leur privilège donc opposer à
toutes idées de reformes et les autochtones musulmans.

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Cependant les nombreuses injustices sociales vont éveiller une
conscience nationale parmi les lettrés (l’élite indigène, immigrés, les
commerçants et les anciens combattants).

4. L’action des élites indigènes


Les nombreuses injustices font naître une conscience nationale au
sein de l’élite indigène. Cette élite sensibilise les indigènes sur les
abus coloniaux et la nécessité mieux de s’organiser pour une
meilleure lutte contre le pouvoir colonial en vue d’obtenir une société
Algérienne plus égalitaire, juste et libre d’où la naissance du
nationalisme Algérien avant et après la deuxième guerre mondiale.

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II. LA MONTEE DU NATIONALISME EN ALGERIE

1. La naissance des mouvements nationalistes Algériens


1.1. Les mouvements nationalistes avant la deuxième guerre
mondiale

Les élites indigènes ont créé avant la guerre mondiale plusieurs


mouvements :
▪ Fédération des Elus Indigènes
Cette fédération est créée en 1927 par Ferhat Abbas, intellectuel,
bourgeois et pharmacien, c’est le parti
des minorités évoluées c’est-à-dire les
intellectuels de la majorité pauvre. Ils
sont partisans de l’assimilation et de
l’intégration progressive. Elle est
animée par la bourgeoisie intellectuelle. Ferhat Abbas

▪ L’Etoile Nord Africaine


Ce mouvement naît des travailleurs Algériens immigrés en
France, l’ENA avait pour but la défense
des intérêts moraux, sociaux et matériels
de ses membres. Plus tard le mouvement
est implanté en Algérie par Messali Hadj
sous le nom de Parti Populaire Algérien
(P.P.A) dont l’objectif est de conduire
l’Algérie à l’indépendance. Ce parti opte
Messali hadj

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pour la lutte et la révolution socialiste mais du fait de son caractère
agressif ses responsables sont arrêtés et Messali hadj contraint à l’exil.
En 1937, ce parti va connaître une désagrégation.

▪ L’Association des "Ouléma"


Cette association créée en 1931 par Abdel-Hamid Ben Badis
prône la renaissance de l’islam et le
rétablissement de la foi dans sa pureté. Elle
revendique l’arabisation de l’Algérie. C’est
donc un parti conservateur. Le coran est la base
de sa lutte et est opposé à la bourgeoisie
intellectuelle. Son slogan est « l’islam est ma
Abdel-Hamid Ben Badis
religion, l’Algérie est ma patrie l’arabe ma langue ».
L’action de ses mouvements nationalistes a contraint en Décembre
1943 le Général De Gaulle alors président du comité français de
libération nationale à accorder à l’Algérie des reformes :
▪ L’attribution de la citoyenneté française à plusieurs musulmans
▪ La suppression des différentes formes d’injustice
▪ L’emploi pour tous sans distinction de race ni de religion
Cependant les revendications modérées ne sont pas toutes satisfaites.
L’insuffisance des formes est donc à l’origine de la radicalisation du
nationalisme Algérien.

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1.2. La radicalisation du nationalisme pendant la deuxième
guerre mondiale

L’Algérie est consciente de son effort de guerre aux côtés de la


France et de la rigueur des français de faire échouer les tentatives
d’amélioration des conditions sociopolitiques (les colons combattent
les administrateurs français soucieux de préparer un avenir aux
musulmans). C’est ainsi que le projet qui prévoyait la participation des
électeurs musulmans au choix des neuf députés fut un échec ; dès lors
les autochtones perdent progressivement les droits civils qu’ils jugent
fondamentaux : la suppression des tribunaux franco -musulmans, la
suppression des collèges francoarabes, la mise à l’écart des conseillers
musulmans élus).
La majorité des Algériens prend conscience qu’elle ne peut
améliorer ses conditions de vie politique que par la lutte. Pour
l’autonomie politique, les Algériens décident ainsi leur revendication :
«Désormais un musulman Algérien ne demandera pas autre que
d’être un Algérien musulman». En d’autres termes, ils décident de
faire valoir leurs identités musulmanes. C’est ainsi que le 10 Février
1944 Ferhat Abbas adresse un message à la France à travers la
manifestation du peuple Arabe. Dans ce manifesté ils demandaient la
représentation équitable des musulmans et français à Assemblée
locale.
Pour lui l’Algérie doit être dirigé en Etat Algérienne doté de sa
constitution propre. La France à travers De Gaulle répond le 07 Mars

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1944 par une ordonnance et il renforce les droits des musulmans à
propos de la citoyenneté et de l’accès à tous les emplois. Pour les
Algériens cette reforme est inacceptable et jugée insuffisante,
dépassée par la préoccupation du moment qu’est l’autonomie. Pour
soutenir les revendications exprimées par le manifeste tous les
nationalistes se regroupent et crée le 14 Mars 1944 «les amis du
manifeste de la liberté»

Le 08 Mai 1945 date à laquelle le monde célèbrent la fin de la


2nde guerre mondiale, à Sétif village natal de Messali Hadj, cette
célébration dégénère en émeute sanglante ; car pendant le défilé est
apparu le Drapeau Vert - Blanc symbole de l’indépendance
Algérienne. Alors la police tire sur la foule qui déchaînée massacre les
Européens. Dès lors les troubles gagnent les autres régions.
L’administration coloniale réagit et réprime sévèrement les
nationalistes. Le bilan est lourd, une centaine de morts européens et
une cinquantaine de morts Algériens. Tous les parties politiques sont
dissouts et leur leader poursuivis pour incitation à la violence et
emprisonnés. Ces évènements de Sétif provoqués par les membres
extrémistes du PPA de Messali Hadj dégradent les rapports entre
Algériens et Français. C’est l’échec de la voie pacifique qui pousse
les Algériens a opté pour la violence.

2. La radicalisation du nationalisme Algérien après la deuxième


guerre mondiale.

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La fin de la deuxième guerre mondiale est marquée par la
réorganisation du nationalisme Algérien. En effet à partir de 1946, les
Algériens organisent mieux leurs actions de revendication à travers la
création des partis et mouvements radicaux autour de deux tendances.
▪ Les modérés dirigés par Ferhat Abbas. Ils créent en 1946 l’U.D.M.A
(Union Démocratique du Manifeste Algérien) qui recrute ses
adeptes parmi les cadres modérés. Ils revendiquent la république
algérienne fédérée à la France c'est-à-dire associée à l’Union
Français mais souveraine pour les affaires intérieures. L’UDMA
aura une audience limitée car ses aspirations ne répondent pas à
l’attente de la population.
▪ Les extrémités révolutionnaires du PPA qui se trouvent dans la
clandestinité créent le MTLD (Mouvement pour le Triomphe des
Libertés Démocratiques). C’est un mouvement populaire dirigé par
Messali Hadj. Il recrute ses adeptes au sein de la masse Algérienne
(ouvriers, paysans). Il est mieux organisé et bien implanté.
Ce mouvement revendique l’indépendance de l’Algérie musulmane.
Pour mener à bien sa lutte, le MTLD crée en 1947 l’O.S (Organisation
Spéciale) qui est une armée sécrète c'est-à-dire une branche armée
avec pour chef Ben Bella. Elle était dirigée contre les Algériens et
Français "Collaborateurs". Elle avait pour but d’organiser une
insurrection. Le MTLD prend également le contrôle de nombreux
mouvements de jeunesse qu’il fanatise. La réorganisation du
nationalisme Algérien oblige la France critiquée par l’ONU a doté
l’Algérie d’un nouveau Statut en 1947.

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3. Le nouveau statut de l’Algérie en 1947

3.1. Les dispositions du statut


Les reformes sont les suivantes :
▪ Le pouvoir exécutif est exercé par la France
▪ Le pouvoir législatif appartient à une assemblée locale Algérienne
élue par deux collèges, celui des musulmans et celui des Français.
Cette assemblée est composée de 60 députés colons et de 60
députés musulmans.
▪ Les décisions sont adoptées à la majorité des 2/3. Cette assemblée
vote le budget et se prononce sur l’application des lois Françaises
en Algérie.

3.2. Les insuffisances du statut

-L’Assemblée locale n’est pas représentative à cause de l’inégalité du


nombre de députés entre les Français minoritaires (environs un
million) et les musulmans majoritaires (environs neuf millions). Dans
ces conditions aucune loi ne peut être votée au profit des musulmans.
-L’assemblée n’est pas souveraine puisqu’en matière budgétaire ses
décisions doivent être soumises à l’approbation des ministres
Français de l’intérieur et des finances. Ce statut est mal accueilli par
les nationalistes Algériens et aussi les élections sont truquées pour

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empêcher l’élection des nationalistes indépendantistes. C’est à partir
de ce moment que les mouvements nationalistes vont opter pour cette
véritable insurrection. Les deux partis à savoir MTLD et l’UDMA
auront dès cet instant une existence éphémère et devront abandonner
la scène politique au profit d’organisation plus puissante et mieux
structurée. En effet des dissensions internes au MTLD aboutissent à
son éclatement et à la naissance de deux courants :
-Les Messianistes : en 1950, l’OS est découverte par la police
Française d’où une répression féroce. Ce qui aboutit à son
démantèlement et à l’assignation de Messali Hadj en résidence
surveillée en France.
-Les excentristes : ces derniers dirigés par neuf (9) chefs historiques
dont Ahmed Ben Bella et Mohamed Boudiaf sont chargés de préparer
l’insurrection. Ils créent alors le CRNA (Comité Révolutionnaire
d’Union et d’Actions) en 1954 avec pour objectif principal de
déclencher une insurrection armée. Pour atteindre cet objectif, ces
chefs mettent en place l’A.L.N (Armée de Libération Nationale).
Au même moment des maquisards qui s’étaient refugiés au Caire
créent le F.L.N dirigé par Ben Bella. La défaite Française de Diem
Bien Phu pousse les nationalistes à la résistance armée. La date
prévue par l’opération est le 1er Novembre 1954. Le FLN revendique
la restauration d’un Etat Algérien social et démocratique dans le cadre
des principes islamiques. Le 1er novembre 1954, il se joint à l’A.L.N
devenue la branche armée du FLN pour déclencher les hostilités.
C’est le début de la guerre d’indépendance de l’Algérie.

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III. LA GUERRE D’INDEPENDANCE DE L’ALGERIE

A. LA GUERRE DE LIBERATION
1. L’insurrection de Novembre 1954

Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre1954, les CRNA


déclenchent des actions dans tout le pays. L’insurrection commence
ainsi par une série d’attentats, des incendies criminels des agressions
etc.

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Face à cette situation, l’attitude du gouvernement français est à la fois
fermeté (renforcement de l’effectif militaire français, répression,
envoi des parachutistes) et conciliation avec la nomination de
Soustelle comme nouveau gouverneur. Pour le gouvernement français,
il n’est pas question de négocier avec les Algériens au demeurant « la
seule négociation c’est la guerre ». Alors le 20 Août 1955, l’ALN
attaque des centres de colonisation et de massacre 123 européens, les
français ripostent et 1273 musulmans meurent. Aux reformes de
Soustelle, les Algériens répondent « trop peu, trop tard ». La
rébellion se transforme guerre de libération ; les modérés basculent
dans le camp des nationalistes et c’est le début de la guérilla. Le
gouvernement français intensifie également l’action militaire.

2. L’intensification de la lutte armée 1956-1957


L’échec des négociations ainsi que l’indépendance de la Tunisie
et du Maroc amènent le FLN à renforcer sa branche armée. Le 06
Février 1956, le nouveau président du conseil Guy Mollet se rend à
Alger à l’installation d’un nouveau gouvernement Catroux en
remplacement de Soustelle. Il est reçu à coup de tomate par les
français d’Algérie qui le jugent trop libéral. Dès son retour, Guy
mollet nomme un nouveau gouverneur pour Algérie en la personne de
Robert Lacoste. Ce dernier est doté de pouvoirs dictatoriaux avec pour
consigne de mater la rébellion et de faire revenir la paix en Algérie.
Celui –ci prend alors un certain nombre de mesures :

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▪ Renforcement de l’effectif de l’armée de 50.000 en 1954, il passe
400.000 hommes en 1956.
▪ Il fait appel à des corps militaires d’élites : il fait venir des
parachutistes français sous le commandement du général Massu.
▪ Il prend des initiatives militaires terroristes rigoureuses.
En octobre 1956 un avion Marocain transportant des chefs du FLN
(Ait Ahmed, Kider
Boudiah, Ben Bella….) en partance du Maroc pour la Tunisie est
détourné sur Alger. De son côté le FLN soutenu par le Maroc, la
Tunisie et l’Egypte déclenche la terreur, le terrorisme urbain fait des
attentats de toute sorte : c’est l’escalade de la violence.
Des barbelés électrifiés sont construits pour isoler l’Algérie de ses
voisins immédiats. Pour maîtriser la situation, le pouvoir engage la
bataille d’Alger. Sakistt est bombardé par la France en guise de
représailles aux Tunisiens pour leur soutien aux nationalismes
Algériens.
De Janvier à Septembre 1957, Alger sera soumis à un régime de
terreur par les parachutistes Français qui réussissent à démanteler le
réseau FLN.
En Février 1958, le village de Sakiet-Sidi Youssouf est bombardé par
l’armée Française pour encore obliger la Tunisie à cesser son aide au
FLN. Résultat : sur le plan militaire, l’armée Française remporte les
combats mais le FNL n’est pas encore vaincu. Sur le plan politique,
l’action militaire en particulier l’intervention en Tunisie provoque des
réactions internationales :

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-une vive protestation des Etats arabes
-le soutien de l’ONU au FLN en condamnant la France
L’intervention militaire Française crée une crise ministérielle en
France qui favorise le retour de Gaulle au pouvoir. Ce dernier est
considéré comme le seul homme
susceptible d’éviter la guerre civile et de restaurer l’unité nationale ou
encore capable de résoudre la question Algérienne.

A- DE GAULLE ET L’INDEPENDANCE ALGERIENNE.


1- La politique Algérienne de Gaulle
De Gaulle n’avait pas au départ, une idée claire de la politique à
mener en Algérie. Cela transparaît dans ses premiers discours
caractérisés par des propos ambigus.
En effet, son discours d’Alger le 4 Juin 1958 est rassurant pour tous à
travers sa célèbre phrase : « Je vous ai compris ». Dans le même
temps, il lance 4 jours plus tard « vive l’Algérie Française ». Le FLN
répond par une intensification de la lutte et la formation du G.P.R.A
(Gouvernement Provisoire de la République d’Algérie) en septembre
1958, présidé par FERRHAT Abbas et installé à Tunis. En Septembre
1958, il propose la « paix des braves » : c’est-à- dire l’arrêt des
combats. Celle-ci est rejetée car pendant ce temps, l’armée française
continue d’attaquer l’ALN. Le 16 septembre 1959, face à
l’autodétermination du peuple Algérien, De Gaulle fait des
propositions :
• L’indépendance (sécession)

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• Le rattachement direct à la France (intégration)
• L’autonomie en association avec la France
Le GPRA trouve la proposition intéressante. Par contre, la
communauté européenne d’Alger est mécontente car elle se sent
trahie. En effet, elle note dans cette proposition l’abandon de l’Algérie
par la France. Elle veut faire échouer cette politique de De Gaulle. A
deux reprises, le pouvoir vacille. D’abord lors de la semaine des
barricades en Janvier 1960 où les étudiants tentent de rallier l’armée à
leur vue. Ensuite par la création de l’Organisation de l’Armée Sécrète
(O.A.S) qui organise la résistance. Et enfin par le « putsch des
généraux » le 21 Août 1961 qui tentent de prendre le pouvoir à Alger.
Ils échouent devant la fermeté de De Gaulle et devant le refus des
soldats de les suivre. Mais n’ayant pas de soutien de la France, les
Français d’Alger capitulent.
Les manifestations n’ont pas empêché De Gaulle de négocier avec le
FLN à partir de 1961.

2- Les accords d’Evian et l’indépendance


Le général De Gaulle entame les négociations avec le GPRA à Evian
le 18 mai 1961. Trois points rendent ces négociations difficiles tels
que : le statut des Européens d’Alger, le Sahara revendiqué par la
France et la G.P.R.A (depuis 1956 exploitation du pétrole au Sahara
par la France) et les modalités de cessez-le-feu. Mais parallèlement à
ces discussions l’Algérie s’enfonce dans la violence extrême.

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L’opinion française excédée veut la paix immédiatement. Ainsi les
négociations aboutissent le 18 mars
1962 à la signature des accords d’Evian qui mettent fin à la guerre et
accordent l’indépendance à l’Algérie. Celle-ci est proclamée le 1 er
juillet 1962.

Conclusion Générale

L’Algérie a acquis son indépendance après huit (8) années de


guerre avec de nombreuses pertes en vie humaines pour la France et
l’Algérie. A la différence des autres colonies française, la
décolonisation de l’Algérie a été très douloureuse et sanglante. Elle a
terni l’image de la France ce qui a nécessité la Ve république avec le
retour de De Gaulle au pouvoir.
L’indépendance de l’Algérie est donc l’œuvre des nationalistes
très déterminés et aussi du général De Gaulle. Le premier président de
l’Algérie fut Ben Bella avec pour parti unique le FLN.

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