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Physique de la matière 2

Leçon IV
La radioactivité 3
Familles radioactives - désintégrations en chaîne. - réactions nucléaires
provoquées - la fission nucléaire réaction de fusion.
Familles radioactives
Lorsqu’un nucléide est radioactif, il se transforme en un autre nucléide qui, s’il
est lui même radioactif va se transformer en un autre nucléide ... Le processus
s’arrête lorsqu’on abouti à un nucléide stable.

L’ensemble des nucléides issus d’un même noyau père constitue une famille
radioactive.

Il existe trois familles radioactives naturelles dont les nucléides subissent des
désintégrations alpha et β- :
232 235 238
90Th 92 U, 92 U

Elles aboutissent toutes aux nucléides stables :

82 Pb, Tl
81
CIMES 4AC06
Familles de l’uranium-238
238
92 U

206
82 Pb
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Désintégrations en chaîne
Dans la désintégration en chaîne un nucléide de type A se désintègre en
produisant un autre nucléide (type B). Ce nucléide, lui même instable, ce
désintègre à son tour en un nucléide C :

λA λB
A B C

Les constantes radioactives des deux processus de désintégration sont λA et


λB.

On parle de chaîne de désintégration, ou chaîne radioactive, ou désintégration


en cascade, ou encore filiation radioactive.
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Désintégrations en chaîne (2)
λA λB
A B C

Déterminons la loi d’évolution du nombre de nucléides A :

λA
A B

Variation instantanée du nombre de radionucléide A en fonction du temps :


dN A
−λ A N A (t ) ⇒
= N 0A e − λAt
N A (t ) =
dt
on en déduit l’activité de A qui correspond au taux de production du
radionucléide B :
dN A
AA (t ) = − = λ A N A (t ) = λ A N 0A e −λ At
dt
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Désintégrations en chaîne (3)
λA λB
A B C

Déterminons la loi d’évolution du nombre de nucléides B :

CIMES 4AC06
Désintégrations en chaîne (3)
λA λB
A B C

Déterminons la loi d’évolution du nombre de nucléides B :

Variation instantanée du nombre de radionucléide B en fonction de la


durée de vie du nucléide B,

dNB
variation du = −λB NB (t )
nombre des dt
nucléides B

Disparitions dues aux


désintégration des
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nucléides B (<0)
Désintégrations en chaîne (3)
λA λB
A B C

Déterminons la loi d’évolution du nombre de nucléides B :

Variation instantanée du nombre de radionucléide B en fonction de la


durée de vie du nucléide B,

Ainsi que du temps dépend du taux de désintégration du nucléide A.


dNB dN A
variation du = −λB NB (t ) −
nombre des dt dt
nucléides B
Apparitions dus à la
Disparitions dues aux
disparition des
désintégration des
CIMES 4AC06 nucléides A (>0)
nucléides B (<0)
Désintégrations en chaîne (4)
λA λB
A B C

dN B dN A dN B
=− − λB N B (t ) ⇒ = λ A N A (t ) − λB N B (t )
dt dt dt

Résolution de l’équation différentielle du premier ordre avec second


membre : dNB A −λ t
+ λB NB (t ) = λAN0 e A
(1) (f ' (t ) + af (t ) = g (t ) )
dt
solution de l’équation sans second membre :
dN B dN B dN B
+ λB N B (t ) = 0 ⇔ = −λB dt ⇔ ∫ = − ∫ λB dt
dt NB NB
⇒ ln N B = −λB t + cst ⇔ N B (t ) = cste × e −λBt
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Désintégrations en chaîne (5)
λA λB
A B C

Méthode de « variation de la constante » :


N B (t ) = cste × e − λBt → N B (t ) = f (t ) × e − λBt (2)
df (t ) −λBt
(1) & (2) ⇒ e − λB f (t ) e −λBt + λB f (t ) e −λBt = λ A N 0A e −λ At
dt
df −λB t A −λAt df
e = λA N 0 e ⇒ = λAN0A e −( λA −λB )t
dt dt
df λ N A

∫ dt A 0 ∫
− ( λ A − λB ) t − ( λ A − λB ) t
dt = λ N A
e dt ⇒ f (t ) = A 0
e + cst
λB − λA
 λ A N 0A −( λ A −λB )t  − λB t λ A N 0A −λ At
N B (t ) =  e + cst  e = e + cst e −λBt
CIMES 4AC06  λB − λ A  λB − λ A
Désintégrations en chaîne (6)
λA λB
A B C

λ A N 0A −λ t
N B (t ) = e + cst × e −λ t
A B

λB − λ A
Conditions aux limites : la condition initiale impose que le radionucléide
B était initialement absent.

λ A N 0A λ A N 0A
N B (0) = 0 ⇒ + cst = 0 ⇒ cst = −
λB − λ A λB − λ A

[e −e ]
λ A N 0A −λ t −λ t
Donc :
N B (t ) = A B

λB − λ A
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Désintégrations en chaîne (7)
AA (t ) = λ A N A (t ) = λ A N 0A e − λ At
λ AλB N 0A −λ t −λ t
AB (t ) = λB N B (t ) =
λB − λ A
(e −e ) A B

L’évolution du nombre de nucléides père et fils est représentée sur les courbes
suivantes :

dAB
= λ AλB N 0A
dt
dAB λ AλB N 0A
dt
=
λB − λ A
(
− λ A e − λ At + λ B e − λ B t )
tm
λB
dAB
dt tm
= 0 ⇒ λB e(−λB t m
− λ Ae − λ At m
)
=0⇔
λA
= e −( λ A −λB ) t m
ln λB − ln λ A
CIMES 4AC06 tm =
λB − λ A
Remarques
λA λB
A B C

t1A2 >> t1B2 ⇒ λA << λB

λ AλB N 0A −λ t −λ t λ A N 0A −λ t
AB (t ) =
λB − λ A
(e −e ) →
A B

λ << λ 1 − λ
e ≅ λ A N 0A e −λ t = AA (t )
A A

A
A λB
B

t1A2 >> t1B2 ⇒ AA (t ) = AB (t )


lnA(t)
dN A dNB dNC
Lorsque la période de A >> à
AA(t) ⇒− =− =−
celle de B tout se passe comme dt dt dt
si C était produit directement par
A.
AB(t)
-λA
CIMES 4AC06
t
Remarques (2)
λA λB
A B C

t1A2 << t1B2 ⇒ λA >> λB

λ AλB N 0A −λ t −λ t λB N 0A
AB (t ) =
λB − λ A
(e −e ) →
A B

λ >> λ λ
(− e −λ t ) ≅ λB N 0A e −λ t
B B

A
B λA − 1
B

lnA(t)
Dans le cas contraire, c’est B qui
domine la chaîne et l’activité de C AB(t)
sera régit par les caractéristiques
de B.
AA(t)

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-λA t
Radioactivité globale d'une chaîne
À l’échelle des temps géologiques, c'est le radionucléide dont la demi-vie est
la plus longue qui domine la chaîne.

λA λB ( )
t1A2 >> t1B2 , t1C2 ⇒ AA (t ) = AB (t ) = AC (t ) = 
>> (t ) ⇒ A (t ) = A
A B C
t1B2 A
12 , t1C2 B C (t ) = 

l'activité globale d'une chaîne de désintégration à l'équilibre est celle de son


maillon dominant, multipliée par le nombre d'étapes de la chaîne.

Pour un minerai d'uranium (majoritairement 238U), la radioactivité due au radon


est du même niveau que celle due à l'uranium, c'est à dire ~1/14=7,14% de la
radioactivité globale (la chaîne de désintégration comporte quatorze étapes).

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Radioactivité globale d'une chaîne
Quand ses descendants sont à l'équilibre, le nombre d'atomes d'un
descendant dans le minerai est pratiquement proportionnel à sa demi-vie.
TA >> TB ⇒ AA (t ) ≅ AB (t )
N B λ A t1 2
B

⇔ λ A N A = λB N B ⇒ ≅ = A
N A λB t1 2

Ainsi, accompagnant l'238U (4,5x109 ans), on trouvera à l'équilibre dynamique


de faibles traces de son descendant l'234U (0,25×106 ans) dans une proportion
de :
234
N 234 t1 2 0,25
≅ 238 = = 0,0056%
N 238 t1 2 4500
expérimentalement, on mesure : 0,0054%.
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Activation d’une cible
Φ λB
n+A B C

Si on bombarde une cible (d’épaisseur dx, de concentration n en noyaux


réactifs de section efficace σ) avec un faisceau de particules de flux Φ
(nombre de particules traversant la cible par seconde) délivré par un
accélérateur ou un réacteur à fissions.

La cible A s’active et produit des radionucléides de type B.

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Activation d’une cible
℘ = 𝒏𝝈𝐝𝒙

L’intensité des particules Φ délivré par un accélérateur ou un


réacteur caractérise le nombre de particules traversant la cible
par unité de temps :
𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁𝑁 𝑑𝑑 𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 𝑖𝑖𝑖𝑖𝑖𝑖𝑖𝑖𝑖𝑖
𝜙= 𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 ∙ 𝑠 −1
𝑈𝑈𝑈𝑈𝑈 𝑑𝑑 𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡

Le nombre d’interactions par unité de temps est fonction du flux


incident et de la probabilité d’interagir :
𝐝𝑵
= ℘ ∙ 𝜙 = 𝒏𝒏𝐝𝒙𝒙
𝐝𝒕

Taux de production de B :
dN B(1)
CIMES 4AC06 = n Aσ T dx ⋅ Φ (1)
dt
Remarques
Le nombre de particules - dN

L’intensité (de particules) – I


I est le quotient de dN par dt ; dN représente le nombre de particules émises, transférées ou reçues
pendant un intervalle de temps dt.
Unité : inverse du temps : s -1 dN −1
Équation aux dimensions : T-1 I= (s )
dt
La fluence de particules - φ
La fluence φ est le quotient de dN par dS ; dN représente le nombre de particules traversant une sphère
élémentaire de section diamétrale dS .
dN −2
Unité : inverse d’une surface
Équation aux dimensions : L -2 ϕ= (m )
dS
Le débit de fluence ou flux - dφ
dφ est le quotient de φ par dt ; dφ représente le nombre de particules traversant une sphère élémentaire de
section diamétrale dS pendant un intervalle de temps dt.
Unité : inverse d’une surface et d’un temps dN −2 −1
Équation aux dimensions : L-2 T-1 φ= (m s )
dSdt
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Activation d’une cible (2)
Φ λB
n+A B C

Les radionucléides B ainsi formés se désintègrent selon la loi :


dN B(2)
= −λ N B (2)
dt
l’équation d’évolution du nombre de nucléides B est :
dN B dN B(1) dN B(2)
(1) + (2) ⇒ = + = n Aσ T dx ⋅ Φ − λ N B
dt dt dt
Equation différentielle du premier ordre avec second membre :
dN B
+ λN B = n Aσ T dx ⋅ Φ
dt
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Activation d’une cible (3)
solution générale de l’équation sans second membre :
dN dN
+ λN = 0 ⇔ = −λdt ⇒ N (t ) = Ae −λt
dt N
Solution particulière de l’équation avec second membre :
dN B
N B = cst ⇒ + λN B = λN B = n Aσ T dx ⋅ Φ
dt
n Aσ T dx ⋅ Φ
⇒ NB =
λ
La solution générale de l’équation avec second membre est alors :
− λt n Aσ T dx ⋅ Φ
N B (t ) = Ae +
λ
Les conditions initiales :
n Aσ T dx ⋅ Φ n Aσ T dx ⋅ Φ
CIMES 4AC06 N B (0) = 0 ⇒ A + =0⇔ A=−
λ λ
Activation d’une cible (4)
Le nombre de nucléides produits par unité de temps est :
nσ T dx ⋅ Φ
N (t ) =
λ
(1 − e )
− λt

L’activité de la cible est donc :

(
A(t ) = λN (t ) = nσ T dx ⋅ Φ 1 − e − λt )

A(t ) → nσ T dx ⋅ Φ = cste A(t)


t →∞

A(0) = 0 A(∞)=nσTdxΦ saturation

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t
Radionucléides artificielles
On a pu obtenir des éléments manquants au milieu de la classification
périodique :
 Le technétium (Z=43)
 Le prométhium (Z=61).

Et synthétiser les transuranien (Z>92). Par exemple, le neptunium ou le


plutonium :

U +n→
238
92
239
92U
239
92U→ 239
93 Np + e − +ν e
239
93 Np → 239
94 Pu + e − +ν e
239
94 Pu → U +α
235
92

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Réactions nucléaires provoquées
Le bombardement de nucléides par les particules diverses a permis d’obtenir
des nucléides artificiels radioactifs (alpha et beta).

92U 93Np 94Pu 95Am 96Cm 97Bk 98Cf 99Es

100Fm 101Md 102No 103Lr 104Rf 105Db 106Sg 107Bh 108Hs 109Mt

110Ds 111Rg 112Uub 113Uut 114Uuq 115Uup 116Uuh 117Uus 118Uuo

Ces réactions nucléaires, provoquées, intéressent les physiciens par la nature


des nucléides artificiels formés et par les réactions en qu’elles produisent
(elles sont très exo énergétiques)

=> production d’énergies

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Recherche des « super lourds »
Dans le tableau des noyaux, la Super lourds
zone autour de l'élément de
Z=114 protons et de N=184 transuraniens
neutrons a depuis plus de vingt
ans été prédite comme un
possible îlot de stabilité.

Radionucléides
Des calculs récents et les naturels
résultats expérimentaux
suggèrent plutôt que cette région
de stabilité se trouve auprès des
noyaux Z=126.

310
Unbihexium-310 : 126 Ubh
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Réactions de fission

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Réactions de fission
La fission nucléaire est le phénomène par lequel un noyau lourd est divisé en
plusieurs nucléides plus légers. On distingue deux types de réactions de
fission :

1. La fission spontanée découvert en 1940 sur des noyaux d'238U.

On parle de fission nucléaire spontanée lorsque le noyau se désintègre en


plusieurs fragments sans apport d’énergie. Ce type de fission n'est
possible que pour les noyaux extrêmement lourds, car l'énergie de liaison
par nucléon est alors plus petite pour le noyau père que pour les noyaux
fils.

ex : l'235U dans une très faible proportion et surtout le 254Cf.


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Réactions de fission (2)
2. La fission induite est la réaction par laquelle un noyau lourd donne
naissance à 2 noyaux plus légers sous l’impact d’une particule comme le
neutron.

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A
Z N + 01n →ZA11 X + AZ22Y + x×01 n + y × γ
Réactions de fission induite
A
Z N + 01n→ ZA11 X + ZA22Y + x×01 n
Bilan d’une réaction de fission (on néglige l’énergie cinétique du neutron initial)
:
E i = mn c 2 + m(N )c 2 = mn c 2 + Zmp c 2 + ( A − Z )mn c 2 − E l (N )
Ef = m( X )c 2 + m(Y )c 2 + x × mn c 2 + Q
= Z1mp c 2 + ( A1 − Z1 )mn c 2 − E l ( X )
+ Z 2 mp c 2 + ( A2 − Z 2 )mn c 2 − E l (Y ) + x × mn c 2 + Q
Conservation de l’énergie :
∆E = 0 ⇔ E f = Ei
⇒ mn c 2 + Zm p c 2 + ( A − Z )mn c 2 − El ( N ) = Z1m p c 2 + ( A1 − Z1 )mn c 2 − El ( X )
+ Z 2 m p c 2 + ( A2 − Z 2 )mn c 2 − El (Y ) + x × mn c 2 + Q
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Réactions de fission induite (2)
A
Z N + 01n→ ZA11 X + ZA22Y + x×01 n
Conservation de la charge : Z = Z1 + Z 2
mn c 2 + Zm p c 2 + ( A − Z )mn c 2 − El ( N )
= Z1m p c 2 + ( A1 − Z1 )mn c 2 − El ( X )
+ Z 2 m p c 2 + ( A2 − Z 2 )mn c 2 − El (Y ) + x × mn c 2 + Q
Conservation du nombre de masse : A + 1 = A1 + A2 + x
mn c 2 + Amn c 2 − El ( N ) = A1mn c 2 − El ( X )
+ A2 mn c 2 − El (Y ) + x × mn c 2 + Q

Q = El ( X ) + El (Y ) − El ( N )
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La fission de l’235U
Fission de l’uranium-235 :
235
92U + 01n →ZA11 X + AZ22Y + x×01 n + y × γ
X et Y sont deux noyaux moyennement lourds et généralement radioactifs : on
les appelle des produits de fission.

La fission de l’235U crée des noyaux de


nombre de masse autour de A=95
(brome, krypton, strontium, zirconium ...)
pour l'un des fragments et de A=139
(iode, xénon, baryum ...) pour l'autre.

La fission est dite asymétrique.


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La fission de l’235U (2)
Exemple de fission de l’uranium-235 :

U + 01n→38
235
92
94
Sr +140
54 Xe + 2× 1
0n

El ( 235U ) = 1 784 MeV 



El (140Xe) = 1 161 MeV  ⇒ Q = El ( Xe) + El ( Sr ) − El (U )
El ( 94Sr ) = 808 MeV  = 185 MeV > 0
La somme des énergies de liaison par nucléon des noyaux fils est supérieure
à celle du noyau fissile (235U). La réaction est très exothermique.

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La fission de l’235U (3)
235
92 U + 01n→38
94
Sr +140
54 Xe + 2× 1
0n

Q = 185 MeV
La fission d’1 kg d’ 235U :
3
m 10
N 235U =Na 235
≅ 6,022 ⋅ 10 23
× = 2,6 ⋅ 10 24
noyaux
92
M ( 92 U ) 235
ETotale = N 235U × Q ≅ 2,6 ⋅10 24 ×185 ⋅106 ×1,6 ⋅10 −19
92

= 7,6 ⋅1013 J = 76 TJ
Une tonne équivalent pétrole (tep) = 41,868 GJ. Donc, en supposant que toute
l’énergie est utilisée, 1 kg d’uranium-235 équivaux à 1 800 tonnes de pétrole.

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Réaction en chaine
235
92U + 01n →ZA11 X + AZ22Y + x×01 n + y × γ
La réaction de fission est produite par l’absorption
d’un neutron (dit « neutron thermique »). Elle libère
entre 2 et 3 neutrons de haute énergie (2 MeV) en
moyenne.

⇒ possibilité d’entretenir une réaction en chaine.

Réflecteurs de neutrons en périphérie.


« Modérateur » pour thermaliser les neutrons.

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La fusion nucléaire

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La fusion nucléaire
La fusion est la transformation de noyaux léger en noyaux plus lourds
s’accompagnant de la production d’énergie et de particules secondaires.

Exemple :

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La fusion nucléaire
Expression générale de la réaction de fusion :
A1
Z1 X+ A2
Z2 Y → N + x×n
A
Z

Bilan de la réaction :

E i = m( ZA11 X )c 2 + m( AZ22 Y )c 2
= Z1mp c 2 + ( A1 − Z1 )mn c 2 − E l ( X ) + Z 2 mp c 2 + ( A2 − Z 2 )mn c 2 − E l (Y )
Ef = m( ZAN )c 2 + x × mn c 2 + Q
= Zmp c 2 + ( A − Z )mn c 2 − E l (N ) + x × mn c 2 + Q

Q = Z1m p c 2 + ( A1 − Z1 )mn c 2 − El ( X ) + Z 2 m p c 2 + ( A2 − Z 2 )mn c 2 − El (Y )


− Zm p c 2 − ( A − Z )mn c 2 + El ( N ) − x × mn c 2
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La fusion nucléaire
A1
Z1 X+ A2
Z2 Y → A
Z N + x×n

Conservation de la charge : Z1 + Z 2 =Z
Conservation du nombre de masse : A1 + A2 = A + x

Q = Z1m p c 2 + ( A1 − Z1 )mn c 2 − El ( X ) + Z 2 m p c 2 + ( A2 − Z 2 )mn c 2 − El (Y )


− Zm p c 2 − ( A − Z )mn c 2 + El ( N ) − x × mn c 2

⇒ Q = El ( N ) − El ( X ) − El (Y ) > 0

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Fission et fusion nucléaire
El ( N ) − El ( X ) − El (Y ) > 0

X +Y
→ N + x×n

N +n
→ X +Y + x×n

CIMES 4AC06
El ( X ) + El (Y ) − El ( N ) > 0
La fusion nucléaire
Réaction de fusion : 2
H + 12H → He+ 01n (3,25 MeV )
3
1
2
1 H + 12H → 13 H +11p (4 MeV )
2
1 H + 13H → 4 He+ 01n (17,6 MeV )
2
1 H + 3He → 4 He+11p (18,3 MeV )

La filière deutérium + tritium a l’avantage de produire un gaz inerte stable,


l’4He, et un neutron dans l’état final qui peut produire un nouveau noyau de
tritium à partir du deutérium pour initier une nouvelle réaction de fusion.

Les conditions à remplir pour réaliser une fusion sont :


1. Une température élevée (108-107K) pour vaincre la répulsion coulombienne
(on parle de réaction thermonucléaire).
2. Un temps de confinement suffisant pour obtenir un bon rendement.

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La fusion nucléaire
Fusion deutérium + tritium :
2
H + 3H → 4
He + n
Bilan de la réaction :

E i = m( 2H )c 2 + m( 3H )c 2
= mp c 2 + mn c 2 − E l ( 2H ) + mp c 2 + 2mn c 2 − E l ( 3H )
Ef = m( 4He)c 2 + mn c 2 + Q
= 2mp c 2 + 2mn c 2 − E l ( 4He) + mn c 2 + Q

⇒ Q = ∑ M i c 2 − ∑ M f c 2 = El ( 4He) − El ( 2H ) − El ( 3H )
El( 2H) = 2,2 MeV 

El( H) = 8,4 MeV  ⇒ Q = 28,2 − 2,2 − 8,4 = 17,6 MeV
3

CIMES 4AC06 E ( He) = 28,2 MeV 


4
l 
La fusion nucléaire
2
H + 3H → 4He + n
Q = 17,6 MeV
La fusion d’1 kg de mélange 2H+3H :
3
m 10
NH =Na = 6, 022 ⋅ 10 23
× = 1, 2 ⋅ 10 26
noyaux 2 H + 3H
M( H)+ M( H)
2 3
5
ETotale = N 235U × Q = 1,2 ⋅10 26 ×17,6 ⋅106 ×1,6 ⋅10 −19
92

= 3,4 ⋅1014 J = 340 TJ


1 tep = 41,868 GJ. Donc, en supposant que toute l’énergie est utilisée, 1 kg de
mélange 2H+3H équivaux à 8 100 tonnes de pétrole.

4,5 fois l’énergie libérée par 1 kg d’uranium-235.

CIMES 4AC06
La fusion nucléaire
2
H + 3H → He + n
4

Les conditions à remplir pour réaliser une fusion sont :


 Une température élevée (108-107K) pour vaincre la répulsion
coulombienne (on parle de réaction thermonucléaire).
 Un temps de confinement suffisant pour obtenir un rendement
satisfaisant.

Deux solutions :
 Le confinement inertiel par laser (FCI).
 Le confinement magnétique (Tokamak).

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Annihilation matière-antimatière

matière + anti-matière → γ + γ

La fusion d’1 kg de mélange matière + antimatière :

( )
2
ETotale =mc =1 ⋅ 3 ⋅ 10
2 8

=
9 ⋅ 1016 J =
90 000 TJ

1 tep = 41,868 GJ. Donc, en supposant que toute l’énergie est utilisée, 1 kg de
mélange matière-antimatière équivaux à 2 150 000 tonnes de pétrole.

1 194 fois l’énergie libérée par 1 kg d’uranium-235.

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Résumé

Source Quantité (kg) Energie (x 109 J)

Pétrole 1 000 42

Uranium-235 (100%) 1 76 000


2H+3H 1 340 000

Matière-antimatière 1 90 000 000

CIMES 4AC06
Fin ...

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