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A l’aube du vingtième siècle et avec l’essor des progrès technologiques, les physiciens
se trouvèrent tout à coup confrontés à des phénomènes nouveaux pour lesquels les
prévisions de la théorie classique sont en désaccord flagrant avec l’expérience. Il fallait
donc jeter les bases d’une nouvelle théorie susceptible de pallier les insuffisances de la
conception classique.
Densité d’énergie rayonnée par le corps noir pour différentes températures (a) en fonction
de la fréquence, (b) en fonction de la longueur d’onde
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Pour expliquer ces résultats, Rayleigh et Jeans, utilisant la théorie électromagnétique et
la mécanique statistique, proposèrent que “le champ électromagnétique rayonné est
dû à un ensemble dénombrable d’oscillateurs harmoniques linéaires qui vibrent”
Cette loi est quadratique en ν et n’est en accord avec l’expérience que pour les faibles
fréquences.
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La loi R-J est quadratique en ν et n’est en accord avec l’expérience que pour les faibles
fréquences.
Plus précisément, l’énergie de chaque oscillateur est un multiple entier d’une valeur
donnée ε soit : 𝑬𝒏 = 𝒏𝜺.
𝜺 σ∞
𝒏=𝟎 𝒏 𝒆
−𝒏𝒙
𝑬(𝝂, 𝑻) = σ∞ −𝒏𝒙
𝒏=𝟎 𝒆
Le dénominateur n’est autre que la limite d’une progression géométrique de raison 𝒆−𝒙 :
𝟏−𝒆−𝒏𝒙 𝟏
σ∞
𝒏=𝟎 𝒆 −𝒏𝒙 =𝟏+ 𝒆−𝒙 + 𝒆−𝟐𝒙 +⋯= 𝒍𝒊𝒎𝒏→∞ =
𝟏−𝒆−𝒙 𝟏−𝒆−𝒙
et
𝟖𝝅𝝂𝟐 𝜺
𝑰𝝂 𝝂, 𝑻 = 𝜺
𝒄𝟑 𝒆 ൗ𝒌𝑻 − 𝟏
Pour que cette relation soit en accord avec l’expérience c’est à dire pour que l’on ait
𝒍𝒊𝒎𝝂→∞ 𝑰𝝂 𝝂, 𝑻 = 𝟎, il faut que ε soit une fonction croissante de ν.
Planck a posé 𝜺 = 𝒉𝝂 ou h est une nouvelle constante universelle appelée “constante
de Planck”.
𝟖𝝅𝝂𝟐 𝒉𝝂
𝑰𝝂 𝝂, 𝑻 = 𝟑 𝒉𝝂
𝒄 𝒆 ൗ𝒌𝑻 − 𝟏
𝒉𝝂
Si 𝒉𝝂 << 𝒌𝑻 alors ≪ 𝟏 soit : 𝑬(𝝂, 𝑻) = 𝒌𝑻 et
𝒌𝑻
𝟖𝝅𝝂𝟐
𝑰𝝂 𝝂, 𝑻 = 𝒌𝑻
𝒄𝟑
𝟖𝝅𝝂𝟐 −𝒉𝝂ൗ
𝑰𝝂 𝝂, 𝑻 = 𝒉𝝂 𝒆 𝒌𝑻
𝒄𝟑
𝟖𝝅𝒄 𝒉
𝑰𝝀 𝝀, 𝑻 =
𝝀𝟓 𝒆𝒉𝒄ൗ𝝀𝒌𝑻 − 𝟏
L’intégration de Iλ(λ, T) par rapport à λ permet d’atteindre la puissance totale émise par
le corps noir.
𝒄 ∞
Cette puissance est donnée par : 𝑷 = 𝝀 𝝀𝑰 𝟎, 𝑻 𝒅𝝀 = 𝝈 𝑻𝟒
𝟒
𝟐𝝅𝟓 𝒌𝟒
Où 𝝈 = = 𝟓. 𝟔𝟕 𝟏𝟎−𝟖 𝑺. 𝑰
𝟏𝟓 𝒄𝟐 𝒉𝟑
Cette loi est connue sous le nom de “loi de Stefan” et σ est la constante de Stefan.
Seuil photoélectrique
pour différents métaux
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Lorsqu’on éclaire la cathode par une radiation monochromatique, un courant d’intensité I
peut traverser le circuit.
On constate que :
Ce courant ne s’observe que si les radiations ont une fréquence supérieure à une certaine
valeur ν0 appelée “seuil de fréquence de la cathode
* Lorsque la tension UAC augmente, l’intensité I du courant augmente et tend vers une
limite appelée “intensité de saturation”. Cette limite augmente avec la puissance du
faisceau lumineux incident
* Le potentiel d’arrêt Ua dépend de la fréquence : il est nul pour ν < ν0 et croit linéairement
avec ν pour ν > ν0
Caractéristiques d’une cellule
Variation du potentiel d’arrêt en photoélectrique pour une fréquence
fonction de la fréquence donnée et pour deux puissances
différentes du faisceau incident (P2 > P1)
L’énergie cinétique des électrons est donc comme Ua. Elle est nulle pour ν < ν0 et croıt
linéairement lorsque ν > ν0.
Le courant ne s’observe donc que pour des fréquences supérieures à la fréquence seuil νs.
On remarque aussi que l’énergie cinétique des électrons varie linéairement avec la fréquence
et est indépendante de l’intensité de la lumière, ce qui est conforme à l’expérience.
Cette loi rend donc directement compte des aspects “non classiques” de l’effet
photoélectrique. Elle fournit de plus, une valeur expérimentale de h a partir de la variation du
potentiel d’arrêt avec la fréquence. On a en effet :
diviser l'expression (1) par 1,6 10-19 et multiplier par 109 donc E (eV)= 1241/λ (nm)
3) L'électron arraché de l'atome emporte :2,76 − 2,14 = 0,62 𝑒𝑉 sous forme d'énergie
1
cinétique 𝑚𝑉 2 = 0,62 × 1,6. 10−19 = 10−19 𝐽
2
2 2×10−19
𝑉 = −31 = 2,2 10 11 la vitesse = 4,7 105 ms-1
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9,31 10 Pr. Mohamed BENCHEIKH 30
Spectres atomiques
Problème de la stabilité de l’atome
Le fait que la matière est formée d’atomes et que les atomes contiennent
des grains d’électricité de charges négatives appelées électrons était une
réalité admise à la fin du 19eme siècle : le problème était alors de
concevoir un “modèle” pour la structure de l’atome.
Un des premiers modelés proposes est celui de J.J Thomson ou il
considérait, que l’atome est constitué d’une sphère pleine de rayon R de
l’ordre de 10-8 cm, uniformément chargée positivement et contenant des
électrons qui vibrent librement, le nombre de ces électrons devant
satisfaire la neutralité électrique de l’atome.
L’équilibre entre la force centrifuge et l’attraction coulombienne exercée par le noyau sur
l’électron de charge −q donne :
En fin on obtient : et
avec
avec
où
L’aspect ondulatoire de la lumière est révélé par l’existence des phénomènes de diffraction et
d’interférences. De tels phénomènes se retrouvent d’ailleurs dans de nombreux domaines de
la physique (mécanique, acoustique,...) et trouvent une interprétation générale dans un même
formalisme mathématique.
L’onde, qu’elle soit scalaire ou vectorielle est, avant tout, le déplacement à vitesse finie de la
variation d’une grandeur physique.
Pour l’onde acoustique par exemple la grandeur qui se propage est la variation de la pression
et pour l’onde lumineuse la grandeur qui se propage est la variation vectorielle du champ
électrique ou magnétique.
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Expérience d’interférences des fentes d’Young
Dans cette expérience une lumière monochromatique émise par une source S tombe sur une
plaque opaque percée de deux fentes fines F1 et F2 qui éclairent un écran d’observation E
disposé à une grande distance D de la plaque P
Dans ce cas les grandeurs physiques oscillantes sont les
composantes du champ électrique ou magnétique, de sorte
qu’on peut prendre pour fonction d’onde le champ E tel
que :
qui s’écrit :
Compton a trouvé également que la longueur d’onde λ des rayons diffusés est en fonction
de l’angle θ que font ces rayons avec la direction incidente
La théorie classique de la diffusion des rayons X développée par J.J Thomson ne peut rendre
compte de la relation trouvée par Compton (λ =λ’).
Pour expliquer ces résultats, Compton a supposé que les photons X sont des corpuscules qui
entrent en collision avec les électrons de la cible. Dans une telle collision, il y a conservation
de la quantité de mouvement et de l’énergie et la théorie élémentaire des collisions peut
donc fournir une interprétation même quantitative des résultats expérimentaux.
Comme les photons, se déplacent à la vitesse de la lumière, les équations de conservation
doivent s’écrire dans un formalisme relativiste. On a alors pour la conservation de l’énergie et
de la quantité de mouvement les équations suivantes :
qui est la formule de Compton et qui rend exactement compte des observations
expérimentales.
𝒉
Il est facile de vérifier que la quantité est homogène à une longueur, c’est la longueur
𝒎𝒄
d’onde Compton λc
de façon très séduisante que les couples (E, 𝒑) et (ω, 𝒌) sont relies par :
soit : ou encore :
Dans une expérience d’optique, pour mettre en évidence les propriétés ondulatoires de
la lumière et donc pour déterminer la longueur d’onde λ, il faut s’arranger pour que les
dimensions des instruments de mesure (largeur de fentes, pas du réseau,... ) soient
comparables à λ.
C’est à ce moment que l’on peut observer des déviations par rapport à l’optique
géométrique sous forme d’effets d’interférences ou de diffraction.
et il y aura maximum de diffraction dans les directions θn telles que les ondes Ψ1, Ψ2, ...
soient toutes en phase, c’est à dire qu’on a :
ou encore :
Si le système est dans un état stationnaire, cette densité de probabilité ne dépend pas du
temps et il est possible d'utiliser la fonction d'onde stationnaire; qui est indépendante du
temps t. La fonction d'onde est calculée à l'aide de l'équation de Schrödinger.
Il est évident que la probabilité totale pour trouver la particule n’importe où dans l’espace,
à l’instant t, doit être finie et égale à l’unité : 𝒓(𝜳 , 𝒕) 𝟐 𝒅𝟑 𝒓 = 𝟏
La fonction 𝜳(𝒓, 𝒕) dont l’intégrale sur tout l’espace du carré de l’amplitude est finie est
dite fonction de carrée sommable.
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Illustration de la notion de fonction d'onde dans le cas
d'un oscillateur harmonique. Le comportement
en mécanique classique est représenté sur les images A et
B et celui en mécanique quantique sur les figures C à H.
Les parties réelles et imaginaires des fonctions d'onde sont
représentées respectivement en bleu et en rouge. Les
images C à F correspondent à des états stationnaires de
l'énergie, tandis que les figures G et H correspondent à des
états non stationnaires.
Avec :
L’onde résultante en chaque point de l’espace est définie dans ce cas par :
On remarque que la densité de probabilité cesse d’être uniforme dans tout l’espace
puisqu’elle est maximale dans certaines régions et nulle dans d’autres. L’énergie demeure
toutefois infinie car la particule est délocalisée sur tout l’axe x’x.
cependant qu’une telle superposition d’un nombre fini d’ondes planes conduirait toujours
à une délocalisation de la particule et `a une divergence de l’énergie. La solution du
problème ne peut être qu’une superposition infinie d’ondes planes ayant des vecteurs
d’ondes k très voisins. On parvient ainsi à la définition du paquet d’ondes dont
l’expression est :
𝟏
d’une valeur k0 et est un facteur multiplicatif utilisé pour la normalisation des
𝟐𝝅
fonctions.
Une photographie du train d’onde à l’instant t = 0 conduit à :
Cette relation est appelée relation de Parseval et montre que si g(k) est une fonction de
carré sommable Ψ(x, 0) l’est aussi. On peut donc pallier les insuffisances de l’onde plane
monochromatique en construisant des paquets d’ondes à partir de fonctions g(k)
adéquates.
Ce formalisme se généralise dans l’espace à trois dimensions et on aura :
où et
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Exemple : Paquet d’ondes carré
Prenons pour g(k) la fonction créneau représentée sur la figure et décrite par :
soit :
avec
car
Pour déterminer la vitesse à laquelle se propage le centre du paquet nous allons développer
ω(k) en une série de Taylor autour du nombre d’onde moyen k0 et dans l’intervalle Δk
mesurant l’étendue de g(k), soit :
où
des minima dont les valeurs sont faibles comparées à celles du maximum principal à z = 0
et converge rapidement vers zéro.
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Nous pouvons donc conclure que la superposition
génère un paquet d’ondes dont l’amplitude est
différente de zéro uniquement dans une région limitée
𝒔𝒊𝒏 (𝒛)
de l’espace et décrite par .
𝒛
Comme la densité d’énergie transportée par l’onde est toujours proportionnelle au carré
de l’amplitude, la propagation de l’énergie se fera toujours avec une vitesse égale à la
vitesse de groupe qui est donc la seule vitesse accessible directement à l’expérience.
D’ailleurs on peut s’en convaincre en écrivant Vg sous la forme :
Soit :
Cette vitesse est dans ce cas, égale à la vitesse classique de la particule et le centre du
paquet d’ondes se déplace donc `a la vitesse qu’aurait la particule en mécanique classique.
La vitesse de phase est quant à elle donnée par :
On obtient donc une vitesse de phase supérieure à la vitesse de la lumière c ! ce qui signifie
que la vitesse de phase ne peut d’aucune façon représenter la vitesse de déplacement de la
particule.
Seule la vitesse de groupe a donc un sens physique.
Ou encore :
La relation de Heisenberg peut être obtenue à partir du paquet d’ondes carré formé de la
𝚫𝒌
superposition d’une infinité d’ondes de vecteur d’onde k compris entre 𝒌𝟎 − et 𝒌𝟎 +
2
𝚫𝒌
: dans ce cas l’ étendue du paquet assimilé à sa partie centrale est égale
2
approximativement à : soit
soit
et en multipliant par ℏ on a :
La signification de cette relation est surprenante, elle nous enseigne que l’incertitude sur
la mesure de l’énergie d’une particule est inversement proportionnelle à la durée de la
mesure. Ainsi plus la durée de la mesure est brève, plus l’incertitude sur la valeur de
l’énergie est grande. Cela constitue une violation de la loi de conservation de l’énergie de
la mécanique classique, violation d’autant plus grande que la durée de la mesure est brève.
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Cette relation, propre à la physique microscopique permet d’atteindre la durée de vie
d’un phénomène en connaissant sa plage énergétique. Elle nous permet par exemple
d’estimer la durée de vie τ d’un niveau d’énergie atomique de largeur naturelle ΔE. τ
vaut approximativement :
L’équation que vérifie la fonction d’onde est l’équation de Schrödinger qu’on admettra à
ce stade et `a laquelle on reviendra plus tard. Elle s’écrit :
On remarque qu’il s’agit d’une équation aux dérivées partielles linéaire. Le premier
membre représente l’action sur la fonction d’onde d’un operateur H défini par :
Considérons les dérivées partielles de Ψ(r , t) par rapport au temps et aux coordonnées
de position on a :
Soit :
Ces conditions imposées résultent du fait que la fonction d’onde doit définir entièrement
l’état dynamique de la particule, à savoir son énergie et son impulsion.
𝝏χ ℏ𝟐
aura alors les deux équations suivantes : iℏ = 𝑬𝒅𝒕 et − ∆ +𝑽 𝝋=𝑬𝝋
χ 𝟐𝒎
On dit dans ce cas que la particule est dans des états stationnaires c’est à dire pour
ℏ𝟐
où H est l’opérateur hamiltonienH = − ∆ + 𝑽 et 𝝋 tel que :
𝟐𝒎
Cette équation est appelée équation aux valeurs propres : C’est à dire pour des conditions
imposées à 𝝋(𝒓), celle-ci n’existe que pour certaines valeurs de l’énergie E, appelées valeurs
propres de H𝝋(𝒓) est alors appelée fonction propre correspondant à la valeur propre E.
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Marche de potentiel:
Nous devons considérer deux cas, suivant que E est supérieure ou inférieure à la hauteur de
la marche V0.
Etude classique
2E
La particule d’énergie E a une vitesse
m dans la
région (1), elle est ralentie à la discontinuité et
2(E − V0)
prend la vitesse dans la région(2).
m
où 𝑽𝒈𝟏 et 𝑽𝒈𝟐 sont les vitesses de groupe associées aux paquets d’ondes dans les deux
régions : et
Analogie optique
* On a deux milieux d’indices n1 et n2 réels (réflexion vitreuse).
* L’onde incidente donne naissance `a une onde réfléchie et à une onde transmise.
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Cas où 0 ≤ E ≤ V0
Etude classique :
𝟐𝑬
La particule a une vitesse dans la région (1), elle rebondit élastiquement à la discontinuité
𝒎
où
Pour que 𝝋2(x) reste bornée lorsque x tend vers l’infini il faut que B2 = 0, ce qui conduit à :
𝑨′𝟏 𝒌𝟏 −𝒊𝝆𝟐
Les mêmes conditions de quantification que précédemment donnent : = et
𝑨𝟏 𝒌𝟏 + 𝒊𝝆𝟐
𝑩′𝟐 𝟐𝒌𝟏
=
𝑨𝟏 𝒌𝟏 + 𝒊𝝆𝟐
Analogie optique
L’indice n1 est réel alors que n2 est imaginaire : c’est le cas de la réflexion métallique.
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Formalisme mathématiques de la mécanique quantique
Dans les chapitres précédents, nous avons discuté l’existence de la dualité onde-
corpuscule, aussi bien pour le rayonnement que pour les particules. Pour ces dernières nous
pourrons dégager quatre exigences essentielles :
✓ L’existence d’une fonction d’onde dont le carré de l’amplitude représente la probabilité de
présence de la particule en chaque point de l’espace.
✓ L’existence d’une sorte de "Principe fondamental de la mécanique quantique” qui est
l’équation de Schrödinger dont les solutions sont justement les fonctions d’onde de la
particule.
✓ L’existence d’une incertitude sur la mesure des grandeurs physiques qui est régie par le
principe d’incertitude de Heisenberg.
✓ Enfin la quantification d’un certain nombre de grandeurs physiques telles que l’énergie,
dont le spectre peut être discret.
Définitions
𝝍 𝒓, 𝒕 𝟐 𝒅𝟑 𝒓 représente la probabilité pour que, à l’instant t, la particule soit trouvée
dans un volume 𝒅𝟑 𝒓 = 𝒅𝒙 𝒅𝒚 𝒅𝒛 autour du point 𝑟Ԧ . La probabilité totale de trouver la
particule dans tout l’espace est égale à l’unité, on doit avoir :
σ+∞
𝟎 𝝍𝒊 𝒓, 𝒕
𝟐 𝟑
𝒅 𝒓𝒊 = 𝟏 dans le cas discontinu
+∞ 𝟐 𝒅𝟑 𝒓
−∞ 𝝍 𝒓, 𝒕 = 𝟏 dans le cas continue
Produit scalaire
On définit le produit scalaire dans £ d’une fonction 𝜙 𝑥 par une fonction 𝜓(𝑥)
par le nombre complexe note ⟨𝜙 | 𝜓ۧ et valant:
+∞
⟨𝜙 | 𝜓ۧ = න 𝜙 ∗ 𝑥 𝜓 𝑥 𝑑𝑥
−∞
✓ ⟨𝜙 | 𝜓ۧ = ⟨𝜓 | 𝜙ۧ
Il est complet si toute fonction 𝜓 𝑥 peut être développée d’une façon unique
suivant les 𝑢𝑖 (𝑥) : 𝜓 𝑥 = σ+∞
0 𝑐𝑖 𝑢𝑖 (𝑥)
Les fonctions 𝑢𝑖 (𝑥) satisfaisant les conditions précédentes forment alors une base
orthonormée complète discrète.
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Base orthonormée complète continue de £
Définition
+∞ ∗
−∞ 𝑣𝛼 (𝑥)𝑣𝛽 (𝑥)𝑑𝑥 = 𝛿(𝛼 – 𝛽)
Remarque :
La composante 𝑐𝑖 de 𝜓 𝑥 sur les fonctions 𝑢𝑖 (𝑥) est donc égale au produit scalaire
de 𝜓 𝑥 par 𝑢𝑖 (𝑥) soit :
+∞ +∞ +∞
+∞ ∗
(de la même manière on trouve 𝑐𝑖 = −∞ 𝑢𝑗 𝑥 𝜓 𝑥 𝑑𝑥 )
𝜓 𝑥 = ⟨𝑥 | 𝜓 𝑥 ۧ
+∞ ∗ 1 +∞ 𝑖(𝑝′−𝑝)x 1 +∞ 𝑖(𝑝′−𝑝)u
−∞ 𝑣𝑝 (𝑥)𝑣𝑝′ (𝑥)𝑑𝑥 =
2𝜋ℏ
−∞
𝑒 ℏ 𝑑𝑥 = 𝑒
2𝜋 −∞
𝑑𝑢 = 𝛿(𝑝 – 𝑝′)
+∞ 1 +∞ 𝑖(𝑥−𝑥 ′ )p 1 +∞ 𝑖(𝑥−𝑥 ′ )𝑘
−∞ 𝑣𝑝 (𝑥)𝑣𝑝∗ (𝑥′)𝑑𝑝 =
2𝜋ℏ
−∞
𝑒 ℏ 𝑑𝑝 =
2𝜋
−∞
𝑒 𝑑𝑘 = 𝛿(𝑥 – 𝑥′)
𝑥 𝑝
Où 𝑢 = et 𝑘 = le résultat des intégrales découlant des transformées de Fourier des
ℏ ℏ
fonctions de Dirac.
avec :
+∞
1 −𝑖𝑝
𝑥
𝑐𝑝 = ⟨𝑣𝑝 (𝑥)|𝜓 𝑥 ۧ = න 𝑒 ℏ 𝜓 𝑥 𝑑𝑥 = ഥ
𝜓 𝑝
2𝜋ℏ −∞
+∞
𝜓 𝑥 =න ഥ
𝜓 𝑝 𝑣𝑝 (𝑥) 𝑑𝑝
−∞
𝜓ത 𝑝 = ⟨𝑝 | 𝜓 𝑥 ۧ ou ( ഥ
𝜓 𝑝 = ⟨𝑝 | 𝜓ۧ )
Définition
On représente le vecteur ket |𝜓ۧ dans une base donnée en rangeant ses
coordonnées verticalement sous la forme d’une matrice à une colonne et à
plusieurs lignes :
𝑐1 𝜓 𝑥
|𝜓ۧ = … = …
𝑐𝑖 𝜓(𝑥 𝑖 )
A chaque vecteur ket |𝜓ۧ on associe un nouvel être note ⟨𝜓| qu’on appelle
vecteur bra.
Nous allons reprendre dans ξ, toutes les notions définies dans £, et ceci en utilisant
la notation de Dirac.
Base discrète :
On a les propriétés suivantes : ⟨𝑢𝑖 |𝑢𝑗 ۧ = 𝛿𝑖𝑗 et 𝜓 = σ𝑖 𝑐𝑖 |𝑢𝑖 ۧ avec 𝑐𝑖 = ⟨𝑢𝑖 |𝜓ۧ
σ𝑖 |𝑢𝑖 ۧ⟨𝑢𝑖 | = 1 où 1 est l’opérateur identité. Cette relation traduit le fait que
{|𝑢𝑖 𝑥 ۧ} constitue une base.
24/05/2021 Pr. Mohamed BENCHEIKH 122
Base continue :
⟨𝑢𝛼 |𝑢𝛼 ′ۧ = 𝛿(𝛼 − 𝛼′) et |𝜓ۧ = 𝛼𝑑 ۧ 𝛼𝑢| )𝛼(𝑐 avec 𝑐(𝛼) = ⟨𝑢𝛼 |𝜓ۧ
= 𝛼𝑑 | 𝛼𝑢⟨ۧ 𝛼𝑢| 1 , cette valeur traduit le fait que {|𝑢𝛼 𝑥 >} constitue une base.
Définition
Un opérateur linéaire A fait correspondre à tout ket |𝜓ۧ appartenant à ξ un autre ket
𝜓′ appartenant à ξ.
ℏ 𝛛
Opérateur P : 𝛙 𝐱 −−−−→ 𝛙(𝐱)
𝐢 𝛛𝐱
(𝐴𝐵) 𝜓 = 𝐴 (𝐵|𝜓ۧ)
[𝐴𝐵] = 𝐴𝐵 − 𝐵𝐴
ℏ 𝜕 ℏ 𝜕
𝑋𝑃 𝜓 𝑥 = 𝑥 𝜓 𝑥 = 𝑥 𝜓 𝑥
𝑖 𝜕𝑥 𝑖 𝜕𝑥
ℏ 𝜕 ℏ ℏ 𝜕
𝑃𝑋 𝜓 𝑥 = 𝑥𝜓 𝑥 = 𝜓 𝑥 + 𝑥 𝜓 𝑥
𝑖 𝜕𝑥 𝑖 𝑖 𝜕𝑥
ℏ 𝜕 ℏ ℏ 𝜕 ℏ
𝑋𝑃 − 𝑃𝑋 𝜓 𝑥 = 𝑥 𝜓 𝑥 − 𝜓 𝑥 − 𝑥 𝜓 𝑥 = − 𝜓 𝑥
𝑖 𝜕𝑥 𝑖 𝑖 𝜕𝑥 𝑖
Translation finie a
𝑎 (ou encore translation 𝑇𝑎 )
Donner l’expression de l’opérateur déplacement 𝐷
en fonction de l’opérateur impulsion 𝑝Ƹ , ceci à partir du développement de la
fonction d’onde Ψ.
On voit que :
Remarque
On peut dire que le déplacement de l’état |Ψۧ d’une petite distance δ le long des x produit
un nouvel état |Ψ′ۧ et que ce nouvel état est l’ancien état avec un petit morceau en plus :
+∞
𝐴𝑖𝑗 = ⟨𝑢𝑖 𝐴 𝑢𝑗 ۧ = න 𝑢𝑖∗ 𝑥 [𝐴 𝑢𝑗 𝑥 ] 𝑑𝑥
−∞
Le même formalisme peut se concevoir dans la base continue {vα} ; on aura en effet :
+∞ ∗
𝐴𝛼𝛼′ = ⟨𝑢𝛼 𝐴 𝑢𝛼′ ۧ = −∞ 𝑢𝛼 𝑥 [𝐴 𝑢𝛼′ 𝑥 ] 𝑑𝑥 et 𝑐𝜎′ = 𝛼𝛼𝐴 ′ 𝑐𝜎 𝑑𝛼
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Exemple d’opérateur linéaire : Le projecteur
On appelle projecteur sur l’état normé |𝜓ۧ l’opérateur 𝑃𝜓 défini par : 𝑃𝜓 = |𝜓ۧ⟨𝜓|
𝑃𝜓 est bien un opérateur, car dans une base donnée, il est représenté par une matrice.
On a en effet dans la base {𝑢𝑖 } :
𝑐1 𝑐1 c1∗ ⋯ 𝑐1 c𝑛∗
𝑃𝜓 = ⋮ |c1∗ … c𝑛∗ | = ⋮ ⋱ ⋮
𝑐𝑛 𝑐n c1∗ ⋯ 𝑐n c𝑛∗
L’interprétation géométrique de 𝑃𝜓 est donc la suivante : 𝑃𝜓 agissant sur un ket |𝜙ۧ donne
un ket proportionnel à |𝜓ۧ , le coefficient de proportionnalité étant le produit scalaire
⟨𝜓|𝜙ۧ
C’est à dire la projection de |𝜙ۧ sur |𝜓ۧ : 𝐏𝛙 est donc l’opérateur projection orthogonale
sur le ket |𝛙ۧ.
Considérons dans la base orthonormée complète discrète {𝑢𝑖 } l’operateur 𝑃{𝑢𝑖 } défini par :
𝑃 𝑢𝑖 = |𝑢𝑖 ۧ⟨𝑢𝑖 |
𝑖
On a donc quelque soit |𝜓ۧ : 𝑃 𝑢𝑖 = σ𝑖 𝑢𝑖 ۧ⟨𝑢𝑖 = 1 , cette relation est connue sous le nom
de « Relations de Fermeture ».
Pour simplifier on considère qu’on passe d’une base orthonormée discrète |𝑢𝑖 ۧ à
une base orthonormée discrète |𝑤𝑙 ۧ telle que : ⟨𝑢𝑖 |𝑤𝑙 ۧ = Sil et donc ⟨𝑤𝑙 |𝑢𝑖 ۧ = 𝑆𝑖𝑙∗
𝑃 𝑢𝑖 = 𝑢𝑖 ۧ⟨𝑢𝑖 = 1
𝑖
𝑃 𝑤𝑙 = 𝑤𝑙 ۧ⟨𝑤𝑙 = 1
𝑙
Soit : 𝑏𝑙 = σ𝑖 𝑆𝑖𝑙∗ 𝑐𝑖
Dans la base |𝑤𝑙 ۧ les éléments de matrice de A sont 𝐴𝑙𝑚 = ⟨𝑤𝑙 |𝐴|𝑤𝑚 ۧ
Définitions
Deux operateurs A et A+ sont dits adjoints si les matrices qui les représentent
dans une base donnée |𝑢𝑖 ۧ sont adjointes l’une de l’autre, c’est à dire si l’on a :
⟨𝑢𝑗 𝐴+ 𝑢𝑖 ۧ = ⟨𝑢𝑖 𝐴 𝑢𝑗 ۧ∗
⟨𝜙 𝐴+ 𝜓ۧ = ⟨𝜓 𝐴 𝜙ۧ∗
(𝐴+ )+ = 𝐴
(𝐴 + 𝐵) + = 𝐴+ + 𝐵+
(𝜆𝐴)+ = 𝜆∗ 𝐴+
(𝐴𝐵)+ = 𝐵+ 𝐴+
Un opérateur A est hermétique s’il est égal à son adjoint c’est à dire si : A = A+. Il
s’ensuit que les éléments de matrice de A dans une représentation donnée {ui} sont tels
que :
𝐴𝑖𝑗 = 𝐴∗𝑖𝑗
⟨𝜓 𝐴 𝜙ۧ = ⟨𝜙 𝐴 𝜓ۧ∗
⟨𝐴𝜙 𝜓ۧ = ⟨𝜙 𝐴𝜓ۧ
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Exemple d’operateur
a en effet : 𝑃𝜓 + = 𝜓ۧ⟨𝜓 = 𝑃𝜓
Remarque
Définition
On dit que |𝜙𝑛 ۧ est vecteur propre ou ket propre de l’opérateur A avec la valeur
propre 𝑎𝑛 si : 𝐴|𝜙𝑛 ۧ = 𝑎𝑛 |𝜙𝑛 ۧ
Remarques
𝐴|𝑢𝑛 ۧ = 𝑎𝑛 |𝑢𝑛 ۧ implique que ⟨𝑢𝑛 |𝐴+ = 𝑎𝑛∗ ⟨𝑢𝑛 |. Ainsi, si |𝑢𝑛 ۧ est ket
propre de A avec la valeur propre 𝑎𝑛 , ⟨𝑢𝑛 | est bra propre de 𝐴+ avec la valeur
propre 𝑎𝑛∗
Pour déterminer les valeurs propres λ d’un opérateur A, il faut chercher s’il existe des
vecteurs |𝜓ۧ tel que : 𝐴|𝜓ۧ = 𝜆 |𝜓ۧ
Pour déterminer les valeurs propres λ d’un opérateur A, il faut chercher s’il existe des
vecteurs |𝜓ۧ tel que : 𝐴|𝜓ۧ = 𝜆 |𝜓ۧ
La projection de cette égalité sur une base orthonormée {|𝑢𝑖 ۧ } donne :
⟨𝑢𝑖 | 𝐴 𝜓ۧ = 𝜆⟨𝑢𝑖 𝜓ۧ = 𝜆 𝑐𝑖
En insérant le projecteur P{|𝑢𝑖 ۧ } entre A et 𝜓ۧ on obtient :
𝐝𝐞𝐭(𝐀 − 𝛌𝐈) = 𝟎
équation caractéristique.
⟨𝜙𝑛 |𝐴|𝜙𝑛 ۧ = 𝑎𝑛 ⟨𝜙𝑛 |𝜙𝑛 ۧ = 𝑎𝑛 et ⟨𝜙𝑛 |𝐴+ |𝜙𝑛 ۧ = 𝑎𝑛∗ ⟨𝜙𝑛 |𝜙𝑛 ۧ = 𝑎𝑛∗ .
Comme A = A+, on obtient 𝑎𝑛 = 𝑎𝑛∗ , 𝑎𝑛 est donc une valeur propre réelle et par
conséquent :
⟨𝜙𝑛 𝐴 = ⟨𝜙𝑛 𝑎𝑛
Ce qui montre que, si |𝜙𝑛 ۧ est ket propre de A avec la valeur propre 𝑎𝑛 , ⟨𝜙𝑛 |est bra
propre de A avec la même valeur propre 𝑎𝑛 .
24/05/2021 Pr. Mohamed BENCHEIKH 147
Deux vecteurs propres correspondant à des valeurs propres différentes sont orthogonaux
Soient deux vecteurs propres ⟨𝜙𝑚 | et |𝜙𝑛 ۧ de A correspondant aux valeurs propres
différentes 𝑎𝑛 et 𝑎𝑚 :
En multipliant la première par ⟨𝜙𝑚 | à gauche et la deuxième par |𝜙𝑛 ۧ à droite, on obtient:
Définitions
Une observable est un opérateur hermétique dont le système de vecteurs propres {|𝑢𝑛𝛼 ۧ}
est non seulement orthonormé mais complet ; c’est-à-dire qu’on a toujours :
𝛼′ |𝑢 𝛼 ۧ = 𝛿
⟨𝑢𝑛′ 𝑛 𝑛𝑛′ 𝛿𝛼𝛼′
|𝑢𝑛𝛼 ۧ⟨𝑢𝑛𝛼 | = 1
𝑛 𝛼
Les {|𝑢𝑛𝛼 ۧ} peuvent alors servir de base dans l’ étude du système considéré.
Le projecteur 𝐏𝛙 :
La valeur propre 𝜆 = 1 est simple et lui correspond le vecteur propre |𝜓1 ۧ alors
que λ = 0 est dégénérée et lui correspond l’ensemble des vecteurs orthonormés sous-
tendant le sous-espace orthogonal à |𝜓1 ۧ. Les vecteurs propres de 𝑃𝜓 forment donc
un système complet et 𝑃𝜓 est une observable.
alors l’ensemble des 𝜑p′ 𝑥 constitue une base orthonormée complète. L’opérateur P est donc
bien une observable.
Un opérateur 𝑈 est unitaire si son inverse 𝑈 −1 est égal à son adjoint :𝑈𝑈 + =
𝑈+𝑈 = 1
Le transformé |𝜙1′ ۧ d’un ket |𝜙1 ۧ par une transformation unitaire associée à
l’opérateur 𝑈 est défini par : |𝜙1′ ۧ = 𝑈 |𝜙1 ۧ . On a alors le vecteur bra ⟨𝜙1′ = ⟨𝜙1 𝑈 + .
On en déduit que :
Soit l’équation |𝜓ۧ = 𝐴 |𝜙ۧ , il s’agit de déterminer l’opérateur 𝐴′ tel que : 𝜓′ۧ =
𝐴′ |𝜙′ۧ, où |𝜓′ۧ et |𝜙′ۧ sont respectivement les vecteurs transformes de|𝜓ۧ et |𝜙ۧ par la
transformation unitaire associée à l’opérateur 𝑈 on a : 𝜓′ۧ = 𝑈 |𝜓ۧ et 𝜙′ۧ = 𝑈 |𝜙ۧ
✓ Les valeurs propres de 𝐴′ sont celles de 𝐴, car l’équation aux valeurs propres
𝐴 𝜙ۧ = 𝜆 𝜙ۧ se transforme en 𝐴 𝜙′ۧ = 𝜆 𝜙′ۧ.
✓ Les éléments de matrice de 𝑈 dans une base orthonormée discrète {|𝑣𝑛 ۧ} sont tels
que: σ𝑙 𝑈𝑙𝑖∗ 𝑈𝑙𝑗 = 𝛿𝑖𝑗
Définition:
✓ L’ensemble des vecteurs {|𝑢𝑖 (1)ۧ ⊗ |𝑣𝑙 (2)ۧ} constitue une base orthonormée dans ξ.
En effet on a :
Les composantes d’un vecteur produit tensoriel sont donc les produits des composantes
des deux vecteurs du produit.
Soient les vecteurs : |𝜓ۧ = |𝜙(1)ۧ ⊗ |𝜔(2)ۧ et |𝜓′ > = |𝜙′(1)ۧ ⊗ |𝜔′(2)ۧ.
On définit leur produit scalaire par : ⟨𝜓|𝜓′ۧ = ⟨𝜙(1)|𝜙′(1)ۧ ⊗ ⟨𝜔(2)|𝜔′(2)ۧ
24/05/2021 Pr. Mohamed BENCHEIKH 158
Produit tensoriel de deux operateurs A (1) et B (2)
Soient A (1) et B (2) deux operateurs agissant dans ξ1 et ξ2. On appelle produit tensoriel
de ces deux operateurs qu’on note 𝐴 1 ⊗ 𝐵 2 un opérateur agissant dans l’espace produit
et défini ainsi : 𝐴 1 ⊗ 𝐵 2 [ |𝜙(1)ۧ ⊗ 𝜔 2 ۧ = 𝐴 1 |𝜙(1)ۧ] ⊗ [𝐵 2 |𝜔 2 ۧ
Lorsque 𝐴 1 ⊗ 𝐵 2 agit sur un vecteur produit, chaque opérateur du produit agit sur
le vecteur du produit appartenant à l’espace dans lequel il agit.
ሚ
On vérifie facilement que : 𝐴(1) ෨
= 𝐴 1 ⊗ 𝐼 2 et 𝐵(2) = 𝐼 1 ⊗ 𝐵 2 où I(1) et I(2)
sont les opérateurs identités respectivement dans ξ1 et ξ2.
On a : 𝐴 1 |𝜙𝑛 1 ۧ = 𝑎𝑛 |𝜙𝑛 1 ۧ
Les |𝑣𝑙 2 ۧ formant une base orthonormée dans ξ2, on voit qu’il existe au moins n2 vecteurs
orthogonaux |𝜙𝑛 1 ۧ ⊗ |𝑣𝑙 2 ۧ (l= 1,..., n2) qui sont états propres de 𝐴ሚ 1 avec la valeur
propre 𝑎𝑛 . Ainsi, même si 𝑎𝑛 n’est pas dégénérée pour A(1) dans ξ1, elle est dégénérée au
moins n2 fois pour 𝐴ሚ 1 dans l’espace ξ.
On a : 𝐴 1 𝜙𝑛 1 = 𝑎𝑛 𝜙𝑛 1 𝑒𝑡 𝐵 2 |𝑤𝑚 2 ۧ = 𝑏𝑚 |𝑤𝑚 2 ۧ
On en déduit que :
Les états propres de 𝐴ሚ 1 + 𝐵෨ 1 sont les produits tensoriels d’un état propre de 𝐴 1 par
un état propre de 𝐵 2 et les valeurs propres de 𝐴ሚ 1 + 𝐵෨ 1 sont la somme des valeurs
propres correspondantes de 𝐴 1 et 𝐵 2 .
24/05/2021 Pr. Mohamed BENCHEIKH 161
Postulats de la mécanique quantique
En mécanique classique l’état d’une particule à un instant donné est complétement
défini lorsqu’on connaît son vecteur position 𝒓 et son vecteur quantité de mouvement 𝒑.
1er postulat
A un instant 𝑡0 fixé, l’état d’un système physique est défini par la donnée d’un ‘’ket’’
|𝜓(𝑡0 )ۧ ∈ 𝜉. Ce premier postulat implique un principe de superposition : une
combinaison linéaire de vecteurs d’état est un vecteur d’état : si 𝜓𝑖 ∈ 𝜉, alors
|𝜓ۧ = 𝛴𝑐𝑖 |𝜓𝑖 ۧ ∈ 𝜉
2eme postulat
On a déjà vu que dans le cas d’une particule quantique, les seules énergies
possibles sont les valeurs propres de l’opérateur H. D’où l’extension à toutes les
grandeurs physiques :
3eme postulat
La mesure d’une grandeur physique 𝒜 ne peut donner comme résultat qu’une des
valeurs propres de l’observable A correspondante.
𝑃𝑛 |𝜓ۧ
⟨𝜓|𝑃𝑛 |𝜓ۧ
24/05/2021 Pr. Mohamed BENCHEIKH 167
Évolution des systèmes dans le temps
6eme Postulat
L’évolution dans le temps du vecteur d’état |𝜓(𝑡)ۧ est régie par l’équation de
Schrödinger :
𝑑
𝑖ℏ |𝜓(𝑡)ۧ = 𝐻(𝑡)|𝜓(𝑡)ۧ
𝑑𝑡
ℏ2
où 𝐻(𝑡) est l’observable associée à l’énergie totale du système . 𝐻(𝑡 ) = − 𝛥 +𝑉
2𝑚
𝑝𝑥2 𝑘𝑥 2 𝑃𝑥2 𝑘𝑋 2
Un oscillateur harmonique à une dimension 𝐸 = + ⟼ 𝐻= +
2𝑚 2 2𝑚 2
𝑝2 𝑃2
Particule dans un potentiel scalaire 𝐸 = + 𝑉(𝑟)
Ԧ ⟼ 𝐻= + 𝑉(𝑟)
Ԧ
2𝑚 2𝑚
En Mécanique classique : 𝑟.
Ԧ 𝑝Ԧ = 𝑝Ԧ . 𝑟Ԧ
Pour cela, on ajoute une règle de symétrisation, qui permet de définir de façon unique le
Ԧ 𝑝+
𝑟. Ԧ 𝑝Ԧ .𝑟Ԧ 𝑅.𝑃+𝑃 .𝑅
produit 𝑟.
Ԧ 𝑝Ԧ . on a : 𝑟.
Ԧ 𝑝Ԧ = ⟼ qui est bien hermétique.
2 2
✓ La probabilité pour qu’une mesure de son impulsion donne un résultat compris entre 𝑝Ԧ 𝑒𝑡
𝑝Ԧ + 𝑑𝑝Ԧ vaut : 𝑑 𝑃 ( 𝑝Ԧ ) = |⟨𝑝Ԧ |𝜓ۧ|2 𝑑 3 𝑝 = |𝜓(𝑝)|
Ԧ 2 𝑑3𝑝
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Quantification de certaines grandeurs physiques
Valeur moyenne d’une observable
La valeur moyenne d’une observable 𝑨, est définie comme la moyenne des résultats
obtenus en effectuant un grand nombre 𝑵 de mesures de 𝓐 sur des systèmes, qui sont tous
dans le même état |𝜓ۧ. Elle est donnée par : ⟨𝐴ۧ𝜓 = 𝜓 𝐴 𝜓 (|𝜓ۧ étant normé).
Exemples :
✓ ⟨𝑋ۧ𝜓 = ⟨𝜓|𝑋|𝜓ۧ = (𝜓𝑥)𝑟( ∗ 𝜓
Ԧ Ԧ 3𝑟
𝑟)𝑑 en représentation {|𝑟Ԧ ۧ}
✓ ⟨𝑃𝑥 ۧ𝜓 = ⟨𝜓|𝑃𝑥 |𝜓ۧ = 𝑝)𝑟( ∗ 𝜓 Ԧ 3 𝑝 en représentation {|𝑝Ԧ ۧ}
Ԧ 𝑥 𝜓(𝑟)𝑑
∗ ℏ 𝜕
✓ ⟨𝑃𝑥 ۧ𝜓 = ⟨𝜓|𝑃𝑥 |𝜓ۧ = )𝑟( 𝜓
Ԧ Ԧ 3𝑟
𝜓(𝑟)𝑑 en représentation {|𝑟Ԧ ۧ}
𝑖 𝜕𝑥
Soit un système dans l’état |𝜓ۧ normé et soit 𝐴 une observable. On montre que :
𝑑 1 𝜕𝐴
⟨𝐴ۧ𝜓 = ⟨[𝐴, 𝐻(𝑡)]ۧ + ⟨ ۧ où H(t) est l’hamiltonien du système.
𝑑𝑡 𝑖ℏ 𝜕𝑡
𝑑 1
⟨𝑋ۧ𝜓 = ⟨𝑃𝑥 ۧ𝜓
𝑑𝑡 𝑚
𝑑 1 𝜕𝑉
⟨𝑃𝑥 ۧ𝜓 = ⟨[𝑃𝑥 , 𝑉(𝑋)]ۧ = −⟨ ۧ
𝑑𝑡 𝑖ℏ 𝜕𝑥
Ces deux équations sont l’expression du théorème d’Ehrenfest. Elles ont une forme qui
𝑑𝑥 𝑝 𝑑𝑝 𝑑𝑣
rappelle les équations de la M.C : =𝑣= et = 𝑚 = 𝐹 (F dérive d’un potentiel).
𝑑𝑡 𝑚 𝑑𝑡 𝑑𝑡
Par définition, on appelle constante du mouvement, une observable 𝐴 qui ne dépend pas
explicitement du temps et qui commute avec 𝐻 :
𝜕𝐴
= 0 et [𝐴, 𝐻] = 0
𝜕𝑡
𝑑
Ce qui donne ⟨𝐴ۧ𝜓 = 0, la valeur moyenne de 𝐴 dans cet état n’évolue pas au cours du
𝑑𝑡
Pour un système conservatif (𝐻 ne dépend pas explicitement du temps), donc 𝐻 est une
constante du mouvement.
𝑑2 𝑥 𝑘
L’équation du mouvement s’obtient en écrivant le PFD : + 𝜔2 𝑥 = 0 avec 𝜔 = est la
𝑑𝑡 2 𝑚
Elle dépend de 2 constantes, 𝑥𝑀 et 𝜑 qui sont déterminées par les conditions initiales du
mouvement. La particule est donc animée d’un mouvement oscillatoire sinusoïdale autour du
point 0, d’amplitude 𝑥𝑀 et de pulsation 𝜔
1
Soit 𝑉(𝑥) = 𝑚𝜔2 𝑥 2
2
𝑝2 𝑥 1
L’énergie totale est : 𝐸 = 𝑇 + 𝑉(𝑥) = + 𝑚𝜔2 𝑥 2
2𝑚 2
1 2
En reportant dans cette expression, la solution générale, on trouve: 𝐸 = 𝑚𝜔2 𝑥𝑀
2
𝐸 est donc indépendante du temps (c’est une propriété générale des systèmes
conservatifs) et elle peut prendre n’importe quelles valeurs positives ou nulles, puisque
𝑥𝑀 peut-être à priori quelconque.
𝑃𝑥2 1
𝐻= + 𝑚𝜔2 𝑋 2
2𝑚 2
Où 𝑋 et 𝑃𝑥 vérifient la relation de commutation [𝑋, 𝑃𝑥] = 𝑖ℏ
H étant indépendant du temps (système conservatif), l’étude quantique de l’oscillateur
harmonique se ramène à la résolution de l’équation aux valeurs propres : 𝐻 |𝜑𝑣𝑖 ۧ = 𝐸𝜈 |𝜑𝑣𝑖 ۧ, où 𝐸𝜈
et |𝜑𝑣𝑖 ۧ sont respectivement les valeurs propres et les 𝑣 propres de H. L’indice 𝑣 peut à priori être
discret ou continu.
24/05/2021 Pr. Mohamed BENCHEIKH 178
L’équation aux valeurs propres s’écrit en représentation {|𝑥ۧ} :
ℏ2 𝑑 2 1 2 𝑥 2 ]𝜑 𝑖 (𝑥) = 𝐸 𝜑 𝑖 (𝑥)
[− + 𝑚𝜔 𝑣 𝜈 𝑣
2𝑚 𝑑𝑥 2 2
𝑃 définies par :
✓ Les observables sans dimensions𝑋𝑒𝑡
𝑚𝜔 1
𝑋 = 𝑋 et 𝑃 = 𝑃
ℏ 𝑚ℏ𝜔 𝑥
𝑃]
on vérifie que [𝑋, =𝑖
= 1 (𝑋 2 + 𝑃 2 )
avec 𝐻
𝐻 = ℏ𝜔𝐻
2
24/05/2021 Pr. Mohamed BENCHEIKH 180
✓ Les opérateurs
1 1
𝑎= (𝑋 + 𝑖 𝑃)
𝑎+ = (𝑋 − 𝑖𝑃)
2 2
1 i
𝑋 = (𝑎+ + 𝑎) 𝑃 = (𝑎+ − 𝑎)
2 2
= 𝑎+ 𝑎 + 1 = 𝑎𝑎+ −
se met sous la forme: 𝐻
𝐻
1
car [𝑎, 𝑎+ ] = 1
2 2
N est hermétique.
1
sont les vecteurs propres de N et vice
𝐻 = 𝑁 + ; de sorte que les vecteurs propres de 𝐻
2
versa.
1
Finalement l’opérateur H s’écrit : 𝐻 = ℏ𝜔𝐻 = ℏ𝜔(𝑁 + )
2
Lorsque cette équation sera résolue, nous saurons que le vecteur propre |𝜑𝑣𝑖 ۧ de N est aussi le
1
vecteur propre de H avec la valeur propre 𝐸𝜈 = (𝜈 + )ℏ𝜔.
2
24/05/2021 Pr. Mohamed BENCHEIKH 183
Détermination du spectre de H
On montre que le spectre de l’opérateur N est constitué des entiers non négatifs.
1
Ce qui permet de conclure que les valeurs propres de 𝐻 sont de la forme : 𝐸𝑛 = (𝑛 + )ℏ𝜔
2
avec 𝑛 = 0, 1, 2, ……
On peut montrer aussi que ces niveaux d’énergies ne sont pas dégénérés.
1
Soit |𝜑𝑛 ۧ l’état propre de H associée à la valeur propre 𝐸𝑛 = (𝑛 + )ℏ𝜔 ⟺ 𝐻|𝜑𝑛 ۧ =
2
𝐸𝑛 |𝜑𝑛 ۧ
On suppose par la suite que |𝜑0 ۧ est normé (⟨𝜑0 |𝜑0 ۧ = 1).
Nous déterminons 𝑐1 en imposant à |𝜑1 ۧ d’être normé, ce qui donne |𝑐1 |2 = 1 donc 𝑐1 = 1.
D’où |𝜑1 ۧ = 𝑎+ |𝜑0 ۧ
On peut de même construire |𝜑2 ۧ à partir de |𝜑1 ۧ : |𝜑2 ۧ = 𝑐2 𝑎+ |𝜑1 ۧ
1 1
En imposant à |𝜑2 ۧ d’être normé, on trouve : 𝜑2 = 𝑎+ |𝜑1 ۧ = (𝑎+ )2 |𝜑0 ۧ
2 2
Déterminons tout d’abord la fonction 𝜑0 (𝑥) = ⟨𝑥|𝜑0 ۧ qui représente l’état |𝜑0 ۧ, il suffit de
projeter l’état 𝑎|𝜑0 ۧ = 0 sur |𝑥ۧ.
𝑚𝜔 2
𝑚𝜔 1 − 𝑥
On trouve : 𝜑0 (𝑥) = ( )4 𝑒 2ℏ
𝜋ℏ
Ainsi en partant de 𝜑0 (𝑥) qui est connu explicitement, on peut déterminer pas à pas toutes
les fonctions propres successives de 𝐻 par l’action de l’opérateur 𝑎+ sur |𝜑0 ۧ, ainsi on
1 1 1 𝑚𝜔 ℏ 𝑑 𝑛
trouve : 𝜑𝑛 (𝑥) = ⟨𝑥|(𝑎+ )𝑛 |𝜑0 ۧ = [ − ] 𝜑0 (𝑥)
𝑛! 𝑛! 2𝑛 ℏ 𝑚𝜔 𝑑𝑥
essentielle entre les résultats quantique et classique peut être considérée comme ayant son
origine dans les relations d’incertitudes, qui interdisent de minimiser simultanément
énergie cinétique et énergie potentielle (𝛥𝑥𝛥𝑝 ≈ ℏ).
*** On peut vérifier que pour les états d’énergies de plus en plus élevés c’est-à-dire pour
des valeurs de 𝑛 de plus en plus grandes, l’allure de la courbe de densité de probabilité
quantique se rapproche de plus en plus de la courbe de probabilité classique (le temps de
présence de la particule en chaque point) pour une même énergie. On retrouve alors le
modèle de physique classique dans le modèle quantique pour les hautes énergies.
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