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Proposition subordonnée conjonctive

La proposition subordonnée conjonctive est introduite soit par une


conjonction de subordination
(que, comme, lorsque, quand, si, quoique…), soit par une
locution conjonctive
(afin que, pourvu que, pour que, quoi que…).
On distingue deux sortes de conjonctives :
 les conjonctives complétives, qui sont introduites uniquement par la
conjonction de subordination que ou la locution conjonctive ce que, et qui
sont des compléments essentiels de la phrase.
 les conjonctives circonstancielles, qui remplissent la fonction de
complément circonstanciel
du verbe de la principale, et qui sont des compléments non essentiels de la
phrase.
La conjonction que peut remplacer presque n'importe quelle autre conjonction ou
locution conjonctive dans une proposition coordonnée, ce qui permet d'alléger la
phrase :
Si les enfants sont prêts et que (= et si) tu es d'accord, nous allons partir tout de
suite.
Quand tu auras fini ton travail et que (= et quand) tu seras disponible, je te
parlerai de mon projet.
Complétive
La plupart des complétives remplissent les fonctions de
complément d'objet direct
ou de
complément d'objet indirect
du verbe de la principale :
Je crois que l'adresse est fausse. (COD du verbe croire)
Veille à ce que toutes les portes soient bien fermées. (COI du verbe veiller)
Moins souvent, on peut trouver une complétive en fonction sujet :
Que tu sois présent me ferait plaisir. (sujet du verbe faire)
Certaines complétives peuvent compléter des
adjectifs
ou des
noms
:
Je suis ravi qu'elle vienne avec nous.
La crainte qu'il les dénonce les a fait agir.
La
proposition interrogative
indirecte et la
proposition infinitive
sont également des complétives, mais elles seront ici traitées à part.
Circonstancielle de but
Le verbe de la subordonnée est toujours au subjonctif, le but n'étant jamais un
résultat certain :
J'ai déplacé la réunion pour que tout le monde puisse y assister.
Approche que je te voie mieux.
De crainte qu'on ne les entendît, ils se réfugièrent au fond du jardin.
Circonstancielle de cause
Le verbe de la subordonnée est toujours à l'indicatif :
Je ne l'achèterai pas parce que c'est trop cher.
Puisque tu y tiens, je chanterai aussi.
Du fait qu'il a pris un crédit, il a de grosses mensualités à rembourser.
Comme ils ont été bien sages, ils ont eu droit à une glace.
Circonstancielle de comparaison
Le verbe de la subordonnée est le plus souvent à l'indicatif :
Tout ne s'est pas déroulé aussi bien que nous l'avions prévu.
C'est plus délicat qu'on ne le croit.
On peut toutefois trouver le conditionnel :
Elle s'est comportée comme l'aurait fait une enfant gâtée.
Une subordonnée comparative est souvent elliptique :
Elle court plus vite que son frère. (sous-entendu : que son frère ne court)
Circonstancielle de concession
Le verbe de la subordonnée est au subjonctif :
Quoi qu'il en dise, la conjoncture n'est pas bonne.
Quelle que soit l'option retenue, il faudra en accepter les conséquences.
Si ingrat que soit ce travail, je l'apprécie.
Nous irons marcher, qu'il pleuve ou qu'il grêle.
Cependant, derrière les locutions alors même que, quand et quand bien même, il
se met au conditionnel :
Quand (bien même) tu t'y opposerais, j'accepterais son offre.
Circonstancielle de conséquence
Le verbe de la subordonnée est à l'indicatif, au subjonctif ou au conditionnel :
Ce paysage est si beau que nous ne nous en lassons pas.
Il est trop tard pour que nous fassions machine arrière.
Ils ont résilié l'abonnement sans que je le sache.
Nous avons déjà tellement de soucis que nous préférerions régler cette affaire à
l'amiable.
Circonstancielle de condition
Le verbe de la subordonnée est à l'indicatif ou au subjonctif :
Si tu veux, on fait la grasse matinée.
Si nous avions eu plus de temps, le projet aurait été plus abouti.
Pourvu qu'on me permette d'agir à ma guise, je finirai à temps.
Circonstancielle d'opposition
Le verbe de la subordonnée est au subjonctif ou à l'indicatif :
J'accepte, bien que rien ne m'y contraigne.
Je ne vais pas jeter le yaourt alors qu'il est encore bon !
Circonstancielle de temps
Lorsque l'action de la principale et l'action de la subordonnée sont simultanées, le
verbe de la subordonnée se met à l'indicatif :
Préviens-moi dès qu'il arrivera.
Pendant que je lui parlais, il continuait de jouer.
À mesure que le temps passe, les perspectives de reprise s'éloignent.
Lorsque l'action de la principale se passe après celle de la subordonnée, le verbe
de la subordonnée se met également à l'indicatif :
Après qu'il a reçu la nouvelle, il a vendu tous ses biens.
Nous en reparlerons quand tu seras calmé.
Depuis qu'il est arrivé, tout a changé.
Une fois que tu auras compris, ce sera facile.
Lorsque l'action de la principale se passe avant celle de la subordonnée, le verbe
de la subordonnée se met au subjonctif :
Arrêtons le processus avant qu'il ne soit trop tard.
Je vais jardiner en attendant que vous arriviez.
Il va me relancer jusqu'à ce que je lui réponde.
La règle veut que après que soit suivi de l'indicatif, comme toutes les autres
conjonctions et locutions conjonctives indiquant la postériorité de l'action de la
principale par rapport à l'action de la subordonnée :
Après qu'il est parti, j'ai pu commencer à travailler.
Cependant, l'emploi du subjonctif, par analogie avec la construction avant que,
est de courant dans l'usage. Bien que toujours critiqué, il est de mieux en mieux
accepté :
Après qu'il soit parti, j'ai pu commencer à travailler.
1. Définition
Il s'agit d'une proposition subordonnée, assumant la fonction de
complément circonstanciel du verbe principal.
2. La subordonnée temporelle
La subordonnée temporelle exprime un rapport de temps entre la
principale et la subordonnée.

– L'antériorité : le fait principal se produit avant celui de la


subordonnée (avant que, jusqu'à ce que). On emploie le
mode subjonctif.
Ex. : Je rentrerai, avant qu'il ne fasse nuit.

– La simultanéité : le fait principal se produit en même temps que


celui de la subordonnée (pendant que, lorsque, tant que). On emploie le
mode indicatif.
Ex. : A mesure qu'il grandit, il s'assagit.

– La postériorité : le fait principal se produit après celui de la


subordonnée (après que, une fois que, dès que). On emploie le
mode indicatif.
Ex. : Après que je l'ai vu, j'ai compris sa déception.
3. La subordonnée causale
La subordonnée causale exprime la cause, l'origine du fait de la
principale. On emploie :

– l'indicatif ou le conditionnel (hypothétique)


après comme, puisque, parce que, étant donné que, vu que, du moment
que, dès lors que ;
Ex. : J'ai préféré partir vu que je me serais énervé.

– le subjonctif après soit que... soit que, non que.


Ex. : Il l'appréciait beaucoup, non qu'elle fût aimable, mais parce
qu'elle était compétente.
4. La subordonnée consécutive
La subordonnée consécutive exprime la conséquence, l'effet,
le résultat produit par le fait de la principale. On emploie :
– l'indicatif (réalisé) ou le conditionnel (hypothétique)
après de sorte que, si bien que, tellement... que ;
Ex. : Il est tombé de sorte qu'il s'est/se serait cassé la jambe.

– le subjonctif (envisagé) après trop (assez)... pour que, sans que.


Ex. : Il est trop fatigué pour qu'il puisse travailler.
5. La subordonnée finale
La subordonnée finale exprime le but, l'intention,
l'objectif visé ou évité par le fait de la principale. On emploie
le subjonctif après pour que, afin que, que et
après de peur que, de crainte que (+ ne explétif).
Ex. : Il s'est caché de peur qu'on ne le voie.
6. La subordonnée hypothétique
La subordonnée hypothétique exprime la condition,
la supposition dont dépend le fait de la principale. On emploie :

– l'indicatif après si, suivant que, selon que ;


Ex. : Si tu le veux, nous irons au cinéma ce soir.

– le conditionnel après au cas


où, dans l'hypothèse où, quand bien même ;
Ex. : Au cas où tu le voudrais, je viendrai te chercher.

– le subjonctif après à condition


que, à moins que, à supposer que, pour peu que, pourvu que.
Ex. : A supposer que tu le veuilles, je viendrai te rendre visite.
7. La subordonnée oppositive ou concessive
a. La subordonnée oppositive
La subordonnée oppositive exprime une opposition entre deux faits
indépendants. On emploie
l'indicatif après pendant que, tandis que, alors que, même si, tout... q
ue.
Ex. : Il joue alors que tu travailles.
b. La subordonnée concessive
La subordonnée concessive exprime une contradiction entre deux
faits dépendant l'un de l'autre. On emploie :

– le conditionnel après quand bien même, alors même que ;


Ex. : Quand bien même tu la supplierais, elle refuserait.

– le subjonctif après quoique, bien que, si (quelque,


tout)... que, sans que.
Ex. : Bien qu'il soit fatigué, il continue à travailler.
8. La subordonnée comparative
La subordonnée comparative établit, avec la principale, un rapport
de ressemblance après comme (si), ainsi que, de même que, autant qu
e ou de différence après autre... que, plus (aussi, moins)... que. On
emploie l'indicatif ou le conditionnel.

L'essentiel
La plupart des subordonnées circonstancielles sont des
propositions conjonctives car elles sont introduites par une
conjonction de subordination.
Etant des compléments circonstanciels (de temps, cause,
conséquence, but, condition, opposition ou concession, comparaison),
elles n'assument pas une fonction essentielle dans la phrase et peuvent
donc être déplacées ou supprimées.

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