Vous êtes sur la page 1sur 8

GRAMMAIRE DE LA PHRASE COMPLEXE :

EXERCICE D’ANALYSE LOGIQUE


CORRIGÉ

Rappel :
L’analyse logique consiste à déterminer la nature et la fonction
d’une proposition à l’intérieur d’une phrase.

1. Je suis arrivé en retard parce que j’ai raté le bus.

Nous avons ici une phrase complexe, composée de deux


propositions, avec pour chacune un verbe conjugué et pour
chaque verbe son sujet : Je suis arrivé en retard est la
proposition principale et parce que j’ai raté le bus est la
proposition subordonnée. On la reconnaît au fait qu’on ne
peut pas l’utiliser seule car elle n’aurait pas de sens : parce
que j’ai raté le bus. Si on supprime en revanche la
conjonction de subordination parce que elle retrouve une
signification : j’ai raté le bus a du sens. Les propositions
subordonnées présenteront le plus souvent cette propriété.
Passons maintenant à l’analyse : Je suis arrivé en retard
pourquoi ? Parce que j’ai raté le bus. Elle complète ici le
verbe de la principale : elle explique pourquoi je suis
arrivé en retard. C’est donc une conjonctive. Elle répond
à la question pourquoi ? elle remplit donc la fonction de
complément circonstanciel de cause.

2. Ils découvrirent un spectacle merveilleux lorsqu’ils


ouvrirent la fenêtre.

On prend soin ici de produire une nouvelle proposition,


avec son verbe conjugué et son sujet (celui-ci peut être le
même) ils ouvrirent la fenêtre, et on relie les deux
propositions avec une conjonction de subordination qui
répond à la question quand ? On obtient ainsi une
proposition subordonnée, lorsqu’ils ouvrirent la fenêtre,
qui remplit la fonction de complément circonstanciel de
temps. Notez que l’on peut inverser l’ordre des deux
propositions sans changer la signification de la phrase ni
le résultat de l’analyse logique : Lorsqu’ils ouvrirent la
fenêtre ils découvrirent un spectacle merveilleux
(proposition subordonnée conjonctive CC de temps +
proposition principale)

3. M. Alfred travaillait même le dimanche afin que son fils


puisse étudier à l’université.

On a toujours deux propositions, la deuxième étant


introduite par une conjonction de subordination qui se
trouve dans la liste de l’encadré de la page 382 : afin que
(pour que convient aussi). Quel était le but de M. Alfred ?
que son fils puisse étudier à l’université. Il travaillait donc
même le dimanche afin que son fils puisse étudier à
l’université.

4. Nous étions inquiets parce que nous n’avions aucune


nouvelle depuis plusieurs jours.

Toujours deux propositions avec chacune son verbe


conjugué. On introduit la subordonnée conjonctive par la
conjonction de subordination que propose votre manuel
pour le complément circonstanciel de cause : parce que, et
nous obtenons une proposition subordonnée CC de cause.
Notez qu’il y a d’autres options, par exemple : Comme
nous n’avions aucune nouvelle depuis plusieurs jours nous
étions inquiets.

Comme pour tous les exercices d’analyse, c’est le


questionnement qui doit vous guider.
1. On cherche la question à laquelle répond la proposition
subordonnée conjonctive en gras pour trouver sa fonction :
Elle lui jurait qu’elle ne souffrait plus du tout.
Elle lui jurait quoi ? qu’elle ne souffrait plus du tout.
C’est donc une proposition subordonnée conjonctive COD
du verbe « jurer ». On continue de la même façon avec la
seconde proposition :
Elle songeait seulement à se relever le plus tôt possible
parce qu’il ne fallait pas se croiser les bras maintenant.
Elle songeait à se relever pourquoi ? parce qu’il ne fallait
pas se croiser les bras maintenant. C’est donc une
proposition subordonnée conjonctive complément
circonstanciel de cause du verbe « songer ».

2. On continue ainsi :
Mais, lorsque sa mère tranquillisée eut tourné le dos,
elle ouvrit ses yeux tout grands, des yeux noirs qui la
suivaient pendant qu’elle retournait dans la chambre.
Elle ouvrit les yeux quand ? lorsque sa mère eut tourné le
dos. Des yeux noirs la suivaient quand ? pendant qu’elle
retournait dans sa chambre. Nous avons deux
propositions conjonctives, compléments circonstanciels
de temps des verbes « ouvrir » et « suivre ».
(…) elle ne voulait pas qu’on la fît dormir.
Elle ne voulait pas quoi ? qu’on la fît dormir : c’est une
proposition subordonnée conjonctive COD du verbe
« vouloir ».
3. Chacun remarqua que le roi avait l’air triste et
préoccupé.
Chacun remarqua quoi ? que le roi avait l’air triste et
préoccupé. C’est une proposition subordonnée
conjonctive COD du verbe « remarquer ».

PSR = Proposition Subordonnée Relative


PSC = Proposition Subordonnée Conjonctive
Toujours le questionnement comme guide ! Mais maintenant,
on se demande si c’est un nom ou un verbe sur lequel repose la
question que l’on peut formuler.
1. Je vais voir fondre sur moi un orage quand ? Lorsque
mon père apprendra les choses. La proposition complète
un verbe ; c’est donc une PSC.
2. Ce sont des gens comment ? qui n’entendent point de
raison. La proposition complète un nom ; c’est donc une
PSR.

3. Tu viens, Sylvestre d’apprendre au port quoi ? que mon


père revient. La proposition complète un verbe ; c’est
donc une PSC.

4. Ma mère dit quoi ? qu’on est obligé d’aimer son mari.


La proposition complète un verbe ; c’est donc une PSC.

1. Nature : Proposition subordonnée conjonctive


Fonction : Complément circonstanciel de cause
Toujours le questionnement : dépêchons-nous pourquoi ?
parce que ma bonne pourrait rentrer. La proposition complète
un verbe (se dépêcher), c’est donc une PSC ; et elle répond à la
question pourquoi ? elle a donc la fonction de CC de cause.

2. 1. Nature : Proposition subordonnée conjonctive


Fonction : Complément circonstanciel de temps
2. 2. Nature : Proposition subordonnée relative
Fonction : Complément de son antécédent (louve)
Question pour 2.1 : les deux vainqueurs regardèrent la louve
quand ? quand il fut mort. La proposition complète un verbe
(regarder) ; c’est donc une PSC. Elle répond à la question
quand ? elle a donc la fonction de CC de temps.
Question pour 2.2 : ils regardaient la louve (qui faisait quoi ?)
qui souriait dans la neige. La proposition complète un nom (la
louve) ; c’est donc une PSR et elle est complément de son
antécédent (louve). On peut procéder autrement en posant une
question à partir de la subordonnée : Qui souriait dans la
neige ? la louve. Elle complète donc un nom et cet antécédent
est « la louve ».

3. Nature : Proposition subordonnée relative


Fonction : Complément de son antécédent
Question : c’est encore plus clair dans ce cas. Partons de la
subordonnée : mon père avait décidé d’installer notre atelier
où ? à la cave. La proposition subordonnée complète un nom et
cet antécédent est « la cave ».

4. 1 Nature : Proposition subordonnée conjonctive


Fonction : Complément circonstanciel de temps
On se pose une question comme toujours : ma seule consolation
était (se produisait) quand ? quand je montais me coucher. La
proposition complète un verbe (être) ; c’est donc une
proposition conjonctive. Elle répond à la question quand ? elle
a donc la fonction de CC de temps.
4.2. Nature : Proposition subordonnée conjonctive
Fonction : Attribut du sujet
Question : ma seule consolation était quoi ? que maman
viendrait m’embrasser. La proposition complète un verbe
(être) ; c’est donc une proposition conjonctive. Elle répond à la
question quoi ? Attention : ici, beaucoup ont pensé qu’il
s’agissait d’un COD puisque celui-ci répond à la même
question (quoi ? qui ?) mais rappelons-nous qu’un verbe d’état
ne peut pas admettre de COD (réservé aux verbes transitifs
directs). À la question qui ? quoi ? les verbes d’état sont, eux,
complétés par un attribut.
5. 1 Nature : Proposition subordonnée relative
Fonction : Complément de son antécédent
5.2 Nature : Proposition subordonnée relative
Fonction : complément de son antécédent
Question pour 5.1 : Qui donc pouvait avoir quarante ans ? un
homme. La proposition subordonnée complète un nom et cet
antécédent est « un homme ».
Question pour 5.2 : un léger embonpoint ne déparait1 pas qui ?
un homme de figure noble et belle, haut de taille. La proposition
subordonnée complète un nom et cet antécédent est toujours
« un homme ».

1. Déparer : rendre moins beau.

Vous aimerez peut-être aussi