mercredi 2 novembre 2022

ANALYSE LOGIQUE : LA PHRASE

I. Une seule proposition : LA PHRASE SIMPLE
ex : Paul observait les étoiles.

II. Deux propositions (au moins) : LA PHRASE COMPLEXE

A. PAR COORDINATION
ex : Paul observait les étoiles et sa sœur lisait.

B. PAR JUXTAPOSITION
ex : Paul observait les étoiles, sa sœur lisait.

C. PAR SUBORDINATION

1. Proposition principale [PROPOSITION SUBORDONNEE RELATIVE]

a. Les propositions subordonnées relatives substantives

ex : [Qui observe les étoiles] voit parfois des comètes.

b. Les propositions subordonnées relatives adjectives

ex : Les enfants , [qui observaient les étoiles], n’ont pas vu l’accident.

2. Proposition principale [PROPOSITION SUBORDONNEE COMPLETIVE]

a. Les propositions subordonnées complétives conjonctives pures

ex : Je sais [que Paul aime regarder les étoiles].

b. Les propositions subordonnées complétives infinitives

ex : Je regarde [Paul travailler].

c. Les propositions subordonnées complétives interrogatives

indirectes
ex : Je me demande [si Paul est encore à son travail].

d. Les propositions subordonnées complétives exclamatives indirectes

ex : Regarde [comme il est beau].
ex : Si vous saviez [combien je l’aime].

3. Proposition principale [PROP SUBORDONNEE CIRCONSTANCIELLE]

a. Les propositions subordonnées circonstancielles conjonctives

ex : Marie lisait [pendant que Paul observait les étoiles].

b. Les propositions subordonnées circonstancielles participiales

ex :[Le froid venant], Paul abandonna son poste d’observation.

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Les emplois du mot « que »

1. Je ne mange que des fruits.

« ne … que » = seulement ; « que » est un adverbe de négation.

2. Il est plus grand que sa sœur.

« plus… que » introduisent une comparaison ; « que » est un adverbe comparatif.

3. Il est plus grand [que sa sœur ne l’est].

« plus… que » introduisent une comparaison
On est dans une phrase complexe (deux verbes), et « que » sert à la fois à porter la
comparaison et à introduire la deuxième proposition.
« que » est une conjonction de subordination.

4. Que fais-tu samedi ?

Phrase simple
« que » interroge sur l’objet du verbe « faire » ; « que » est un pronom interrogatif.

5. Je connais l’homme [que nous voyons là-bas].

Phrase complexe
« que » = « l’homme » (nous voyons l’homme là-bas)
« que » est un pronom relatif qui introduit la subordonnée relative.

6. L’idée [que tu as eue] est géniale.

Phrase complexe
« que » = « l’idée » (tu as eu l’idée)
« Que » est un pronom relatif qui introduit une subordonnée relative.

7. L’idée [que tu sois triste] me rend triste.

Phrase complexe
« Que » ne remplace pas « l’idée », donc « que » n’est pas un pronom relatif, c’est
une conjonction de subordination qui introduit une subordonnée complétive.

8. Je crois [que tu es malade].

Phrase complexe
« Que » ne remplace rien, c’est une conjonction de subordination qui introduit une
subordonnée complétive.

9. Il est si grand [qu’il ne passe pas sous la porte].

Phrase complexe / « Que » fonctionne en corrélation avec l’adverbe d’intensité « si »
pour signifier la relation circonstancielle de cause à conséquence. « Que » est une
conjonction de subordination dans une subordonnée circonstancielle.



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Phrases simples et complexes (juxtaposition,
coordination, subordination)

1. Déjà, dans la nuit, une file de voitures roulait lentement vers la grille du bois.
En tête, un homme revêtu d’une peau de chèvre, une lanterne à la main,
conduisait par la bride le cheval du premier attelage.

Enoncé = Phrase simple + Phrase simple

2. Il fit un geste vague et il partit, très vite, plein d’espoir.

E = phrase complexe = 1 proposition indépendante coordonnée à 1

proposition indépendante

3. On tirait, on appelait, on poussait, chacun voulait défaire sa voiture du

fouillis.

E = phrase complexe = 4 propositions indépendantes juxtaposées

4. On lui indiqua Maritain parmi les buveurs [qui chantaient dans la cuisine].

E = phrase complexe = 1 proposition principale [prop subordonnée]

5. Dumas, son beau-père, devait partir en route à quatre heures et la triste

bonne femme, [dont la main droite était recroquevillée par une brûlure
ancienne], se hâtait dans la cuisine obscure pour préparer le café.

E = phrase complexe = 1 proposition indépendante juxtaposée à 1 proposition

principale [prop subordonnée]

6. Je lui racontais avec gaieté [comment j’étais venu]1, [où j’avais passé la
nuit]2 et [que j’avais été bien surpris de voir Madame Meaulnes]3.

E = phrase complexe = proposition principale [prop sub 1], [prop sub 2] et

[prop sub 3].

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7. Je pense {qu’elle veut se prouver [qu’elle a eu raison de faire la sottise (dont
elle parle)3 ]2 }1.

E = phrase complexe = proposition principale {prop sub 1 [prop sub 2 (prop

sub 3)]}.

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Présentation sommaire des trois grandes familles de subordonnées :

Subordonnée RELATIVE COMPLETIVE CIRCONSTANCIELL

E

F o r m e d e l a Prop principale Prop principale Prop principale [prop

phrase [prop sub relative [ p r o p s u b sub circonstancielle
adjective] c o m p l é t i v e conjonctive]
conjonctive pure]

N a t u r e d e l a Prop sub relative P r o p s u b Prop subordonnée

subordonnée adjective c o m p l é t i v e circonstancielle
conjonctive pure conjonctive

Fonction de la Epithète liée ou S u j e t , C O d u Cplt circonstanciel du

subordonnée d é t a c h é e d e v e r b e d e l a procès principal
l’antécédent principale

S e c o m p o r t e Un adjectif Un nom Un adverbe

comme

Est introduite par Un pronom relatif La conjonction de Une locution

(= un terme qui s u b o r d i n a t i o n conjonctive signifiant
remplace un nom « que » une nuance
et sert à relier ce circonstancielle et
nom et ce qu’on contenant « que » :
en dit) : Lorsque, parce que,
« qui, que, quoi, tandis que, alors que,
dont, où, lequel, pendant que…
auquel, duquel »

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E x e m p l e s Le logement [qu’il Il dit [qu’il a trouvé [Puisqu’il a trouvé un

courants a t r o u v é ] e s t un logement] logement], il va quitter
spacieux. la maison.

RESUME : La phrase simple et la phrase complexe

1. Phrase simple et phrase complexe :

La phrase simple, par opposition à la phrase complexe, ne comporte qu’une seule

proposition, dite indépendante. Cette proposition indépendante constitue à elle seule
une phrase.
ex : Tous les chiens aboient.
Analyse : phrase simple = 1 proposition indépendante

La phrase complexe comprend une proposition – construite autour d’un verbe – et

qui est en relation de dépendance ou d’association avec une autre proposition. La
phrase complexe est donc constituée de plusieurs propositions.

ex : Les chiens aboient, la caravane passe.

Analyse : phrase complexe = deux propositions indépendantes juxtaposées
ex : Les chiens aboient et la caravane passe.
Analyse : phrase complexe = deux propositions indépendantes coordonnées
ex : La caravane passe si les chiens aboient.
Analyse : phrase complexe = proposition principale (proposition
subordonnée).

2. Les différents types de relations entre propositions dans la

phrase complexe

a. La juxtaposition
La phrase est constituée d’une suite de propositions qui pourraient chacune former
une phrase autonome :
Ex : [Les Verdurin n'invitaient pas à dîner]: [on avait chez eux «son couvert
mis»].
Analyse : deux propositions indépendantes juxtaposées.

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b. La coordination
Les propositions indépendantes qui constituent la phrase complexe ont la même
fonction syntaxique, et peuvent être reliées :
- par une conjonction de coordination : mais, ou, et, donc, or, ni, car
Ex : [Son premier mouvement fut la frayeur], mais [l’homme la rassura].
- par un adverbe coordinatif (ou de liaison) : alors, puis, pourtant, c’est pourquoi, en
effet, ainsi, néanmoins
Ex : [Elle prétend bien connaître sa leçon], pourtant [elle ne l’a lue qu’une
fois].

c. La subordination
La phrase est construite sur le rapport de dépendance instauré entre la subordonnée
et la principale. Une subordonnée est littéralement sub-ordonnée, c’est-à-dire d’un
ordre inférieur à une autre proposition (la principale).
La proposition subordonnée est généralement introduite par:
- une conjonction de subordination : quand, lorsque, si, comme, que, afin que,
pour que, puisque, parce que, etc.
Ex : Ses souffrances lui semblaient ne mériter aucune pitié [puisque lui-
même faisait si bon marché de la vie d'Odette].
Analyse : phrase complexe : prop principale + prop subordonnée introduite
par la conjonction « puisque » qui exprime la causalité
- un pronom relatif : qui, que, quoi, dont, où, lequel, auquel, duquel…
Ex : Les médecins [qu’on fit venir] n’entendaient rien à sa maladie.
- un outil interrogatif de type adverbial (pourquoi, où, combien…), adjectival
(quel, quelle …), pronominal (qui, ce que, quoi, que):
Ex : Je ne comprends pas [pourquoi tu insistes].

Mais certaines subordonnées n’ont pas de termes introducteurs :

- les infinitives:
Ex : Je me désolais de voir [le vieil homme ainsi lentement dépérir].
- les participiales:
Ex : La mère espéra que son fils, [cette menace aidant], reviendrait encore.

L’étude grammaticale de la proposition subordonnée

Cette étude devra obligatoirement indiquer :
- les limites de la proposition (entre crochets par ex.)
- la nature et, éventuellement, la fonction du mot subordonnant
- la nature et la fonction de la proposition subordonnée

Attention :

Si la structure de la proposition est parfois simple à déterminer :

Ex : [Il fallait] (proposition principale) [qu'elle aille tout de suite à la ville pour
lui apprendre au moins les règles élémentaires de la courtoisie] (proposition
subordonnée).

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Elle procède souvent par enchâssements successifs :
Ex : Il lui annonça {que le diamant avait un défaut grave, [qui en diminuait
considérablement la valeur]}. = prop principale {prop sub n°1 [prop sub n°2]}

On veillera donc à préciser les limites des subordonnées en respectant

scrupuleusement leur hiérarchie de construction.