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Compte Rendu tp1 - Matthieu Tugaut Et Paul Lefevre
Compte Rendu tp1 - Matthieu Tugaut Et Paul Lefevre
tube rectangulaire
droit
TP n°3 MQ08 – A16
Matthieu TUGAUT
Paul LEFEVRE
UTT
Flexion et torsion d’un tube rectangulaire droit
Introduction
L’objet de ce TP est basé sur l’étude et la comparaison des différentes modélisations de calcul de
déformations par éléments finis. En effet, une poutre de géométrie et de caractéristiques simples sera
modélisée suivant différentes modélisations (poutre, plaque et volumique) à l’aide du module d’analyses
de Catia V5. Cette étude sera répartie en deux parties, un premier chargement de la poutre en flexion
simple puis un chargement en torsion simple. Les résultats des simulations avec les différents éléments
seront comparés pour chacun des cas avec la valeur analytique. Dans le premier cas de chargement, la
géométrie de la poutre sera modifiée pour déterminer d’éventuelles limites d’utilisation d’un élément.
I. Description du problème
On considère la géométrie d’étude comme un tube rectangulaire droit encastré à son extrémité comme
présenté ci-dessus. Le tube est réalisé en acier de module d’Young E et de module de cisaillement ν. On
suppose la structure élastique, homogène et isotrope.
On se propose de modéliser par éléments finis sur Catia V5 la flexion puis la torsion du tube du tube dont
on néglige l’impact du poids. Le problème est considéré élastique linéaire dans le cadre des petites
déformations.
Pour les différents cas de sollicitation en flexion, on considère un effort ponctuel résultant 𝐹⃗ = −𝐹𝑧⃗
exercé en bout de poutre, avec F = 8000 N. Pour comparer les différences entres les méthodes de
simulation et pour illustrer les limites de chacune, la flèche en bout de poutre est déterminée.
A. Modélisation analytique
Notre étude s’effectuant dans le cadre de l’hypothèse des petites perturbations, on peut donc utiliser
des éléments de calcul de la mécanique des milieux continus. D’après les dimensions de la poutre, nous
pouvons affirmer que nous sommes dans le cadre de la théorie des poutres minces de Bernouilli
(développé en annexe). Par conséquent, pour une poutre en flexion encastrée à une extrémité et libre
de l’autre, on peut appliquer la formule de calcul de la flèche suivante :
−𝐹𝑥 2
𝑦(𝑥) = (3𝐿 − 𝑥)
6𝐸𝐼
On a donc en 𝑥 = 𝐿 :
−𝐹𝐿3
𝑦(𝐿) =
3𝐸𝐼
Avec I le moment quadratique dépendant de la section de la poutre. Ici le chargement est effectué
suivant la direction Z, et la poutre est rectangulaire creuse, donc le moment quadratique vaut :
𝐵. 𝐻 3 − (𝐵 − 2𝑒). (𝐻 − 2𝑒)3
𝐼𝐺𝑧 =
12
Ainsi on obtient les valeurs de flèche pour les différents cas d’étude :
Les dimensions de la géométrie de base sont ensuite ajustées pour étudier les déformations dans les
différents cas.
La géométrie nous étant donnée, une première étape consiste à appliquer le matériau choisi à cette
dernière. On choisit donc l’acier et on l’associe au tube.
On maille ensuite la structure avec des éléments poutres de taille 10mm. Leur différence avec les
éléments barres réside dans leur capacité à pouvoir subir une rotation en plus des tractions
compressions selon leur axe.
On impose les conditions de géométrie du tube (hauteur, largeur et épaisseur, nécessaire au calcul du
moment quadratique par le logiciel) à notre élément 1D en portant une attention particulière à
l’orientation utilisée.
On applique ensuite les conditions aux limites permettant de simuler notre phénomène de flexion. On
encastre donc le point A et on impose un chargement selon 𝑧⃗ de 8000N orienté vers le bas.
La résolution par la méthode des éléments finis nous donne une flèche de l’ordre de 5,14mm.
Avec une erreur de seulement 5%, on peut dire que le résultat est acceptable. Les hypothèses admises
sont donc cohérentes.
Il nous a paru intéressant également de tester l’influence du maillage. C’est pourquoi les simulations ont
été effectuées avec un maillage quadratique mais également triangulaire.
La section de la poutre est présente dans la géométrie, en revanche l’épaisseur doit être renseignée.
Attention, dans ce cas d’étude, on propose d’exploiter la symétrie plane (xOz) de la géométrie et du
chargement pour alléger la simulation. Il faut donc prendre en contre cette simplification en ajoutant les
conditions de symétrie, c'est-à-dire limiter les degrés de liberté au niveau du plan de cette symétrie
(bloquer une translation selon l’axe 𝑦⃗, et deux rotations autour des axes 𝑧⃗ et 𝑥⃗). Il faut également
appliquer la force diminuée de moitié et définir l’encastrement à l’autre extrémité.
Pour répartir l’effort sur l’ensemble des nœuds de l’extrémité de la poutre, un corps rigide fictif solidaire
aux arêtes de cette extrémité est créé. L’effort doit être appliqué sur une poignée créée en coïncidence
avec l’axe de symétrie de la poutre et donc également avec le plan de symétrie (xOz).
On observe qu’en passant en 2 dimensions on a augmenté le temps de calcul mais que les résultats sont
plus proches de la solution analytique. Avec une erreur inférieure à 5%, on peut dire que les résultats
sont concluants et les hypothèses toujours correctes.
On peut voir en observant la répartition des contraintes que celles-ci sont les plus importantes au niveau
de l’encastrement, ce qui est cohérent. En effet, La face en 𝑥 = 𝐿 est considérée comme libre. On
identifie aussi très clairement la fibre neutre passant au centre de la poutre où aucune contrainte n’est
observée.
Les résultats semblent encore plus précis en utilisant un maillage 3D. Avec une erreur de 1.64% c’est le
résultat le plus précis. Toutefois, le temps de calcul a augmenté. Sur une structure simple comme celle-
ci, la différence semble moindre. Cependant, sur un modèle plus complexe, il peut être plus utile de
réaliser des modèles 2D voir 1D pour obtenir des résultats certes un peu moins précis mais du même
ordre de grandeur et avec un temps de calcul moindre.
Les contraintes de Von Mises sont du même ordre de grandeur en 3D qu’en 2D. Même si la contrainte au
niveau de l’encastrement semble supérieure. La répartition des contraintes reste la même dans les deux
types de modélisations.
Ce tableau résume bien la précision des calculs qui s’améliore avec l’augmentation de la dimension des
éléments (1D, 2D, puis 3D). Toutefois, comme dit précédemment, il convient de relativiser et de prendre
en compte le temps de calcul nécessaire pour les obtenir au profit de la nécessité de justesse des
résultats.
Dans cette partie, l’influence de la longueur de la poutre sur le résultat des calculs a été étudiée. On a
donc appliqué le cas 2 décrit précédemment, c’est-à-dire avec une longueur 𝐿 = 200𝑚𝑚. On obtient les
résultats suivants :
Résultats
Eléments finis Ecart relatif maximal
expérimentaux
Eléments 1D 0.0918 135%
Eléments
0.0702 80%
coques(triangulaire)
0.0390
Eléments coques
0.0707 81%
(quadratique)
Eléments volumiques
0.0674 72%
(tétraédriques)
Tableau 7 : Récapitulatif des valeurs de flèche (cas 2)
Dans ce cas, on observe une nette différence entre les résultats analytiques et les résultats obtenus par
la méthode des éléments finis. De plus, les résultats ne sont plus du même ordre de grandeur selon les
modèles. Tout ceci peut s’expliquer par le fait qu’en réduisant la taille de la poutre, sa longueur s’est
considérablement rapprochée de l’ordre de grandeur de sa section. Par conséquent, certaines
hypothèses tendent à ne plus pouvoir être appliquées. En effet, on commence à sortir des limites de
validité du modèle poutre. Le cisaillement ne peut donc d’ailleurs plus être négligé.
Dans cette partie, l’influence de l’épaisseur de la poutre sur le résultat des calculs a été étudiée. On a
donc appliqué le cas 3 décrit précédemment, c’est-à-dire avec une épaisseur 𝑒 = 25𝑚𝑚. On obtient les
résultats suivants :
Résultats
Eléments finis Erreur
expérimentaux
Eléments 1D 1.49 3.4%
Eléments
1.55 7.6%
coques(triangulaire)
1.44
Eléments coques
1.56 8.3%
(quadratique)
Eléments volumiques
1.43 0.7%
(tétraédriques)
Tableau 8 : Récapitulatif des valeurs de flèche (cas 3)
On constate que pour ce cas d’étude, l’erreur reste acceptable. La poutre garde en effet une longueur
suffisamment élancée par rapport à la section pour respecter les conditions d’applications des
hypothèses.
A. Modélisation analytique
La mécanique des milieux continus permet de déterminer la valeur analytique de l’angle de torsion ϕ (en
rd) pour ce cas simple tel que :
𝐶 .𝐿
𝜑=
𝐺 .𝐽
Avec J le moment d’inertie de torsion spécifique à la géométrie du tube :
𝜑 = 0.420 𝑟𝑎𝑑
moment de torsion de façon uniforme, on propose de créer un corps rigide virtuel confondu avec l’autre
extrémité. Le moment de torsion est appliqué au centre de ce corps suivant la direction de la poutre.
L’angle de torsion est mesuré à l’aide des outils de mesure disponible dans CATIA, en évaluant l’angle
présent entre les deux extrémités de la poutre. Ainsi pour cette modélisation :
𝜑 = 0.378 𝑟𝑎𝑑
On observe que les contraintes sont concentrées de part et d’autre de la pièce. Cela peut s’expliquer par
l’encastrement d’un côté et par l’élément rigide de l’autre.
𝜑 = 0.384 𝑟𝑎𝑑
On observe que les contraintes sont concentrées de part et d’autre de la pièce. Cela peut s’expliquer par
l’encastrement d’un côté et par l’élément rigide de l’autre. Au point de vue des valeurs, celles-ci
semblent quand même plus importantes dans la modélisation 3D.
Angle de torsion ϕ
Erreur
(rad)
Analytique 0.420 0
A nouveau, nous pouvons observer que les résultats issus de la modélisation 3D sont plus précis et plus
proches de la valeur analytique que ceux résultant de la modélisation avec les éléments coques.
Conclusion
A travers cette séance de travaux pratiques, nous avons découvert le module analysis de CATIA V5. Nous
avons pu effectuer grâce à ce logiciel des calculs de poutre en en flexion et en torsion. Nous avons ainsi
eu l’occasion de découvrir des fonctionnalités telles que les éléments rigides. L’utilisation de différents
types d’éléments et de différents paramètres de modélisations géométriques des poutres, a également
attiré notre attention sur la validité des hypothèses émises et appliquées dans le cadre de nos calculs
(poutre élancées, poutres minces…).
Nous avons donc visualisé l’importance de bien réfléchir à la modélisation d’un problème avant
d’effectuer directement un premier calcul. En effet, celle-ci a un impact plus qu’important que ce soit sur
les résultats ou sur le temps de calcul.
Annexe
L’hypothèse de Bernouilli évoque qu’au cours de la déformation, les sections droites restent
perpendiculaires à la courbe moyenne. Selon Navier-Bernouilli, les sections droites restent droites et il
n’y a donc pas de gauchissement.
Ces hypothèses permettent de négliger le cisaillement dans le cas de la flexion. Cependant, elles ne sont
valides que pour des poutres élancées, c’est-à-dire des poutres dont la longueur est grande devant la
section. Autrement, on sort des hypothèses de validité du modèle poutre et le cisaillement doit à
nouveau être considéré. On utilise alors un autre modèle du type de celui de Timoshenko.
Bibliographie
ANONYME. « Théorie des poutres » [en ligne]. WIKIPEDIA l’encyclopédie libre. Mis à jour le 22 décembre
2016. Consulté le [31/03/2017]. Disponible à l’adresse :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_des_poutres#Hypoth.C3.A8ses_pour_les_calculs