Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Correction BB 1 - Camus
Correction BB 1 - Camus
Correction BB 1 - Camus
BB 1 - CAMUS
1. Lignes 7-8 : « L’usage était alors qu’il offrît une frite à chacun des camarades qui
savourait religieusement l’unique friandise chaude et parfumée d’huile forte qu’il leur
laissait. »
2. Lignes 12-13 : « Le festin terminé, plaisir et frustration aussitôt oubliés, c’était la course
vers l’extrémité ouest de la plage ».
3. Si par hasard deux d’entre eux avaient la pièce nécessaire, ils achetaient un cornet,
avançaient gravement vers la plage, suivis du cortège respectueux des camarades et,
plantant leurs pieds dans le sable, ils se laissaient tomber sur les fesses, portant d’une
main leur cornet bien vertical et le couvrant de l’autre.
5. a. Les enfants sont heureux au moment de la baignade car ils s’y précipitent à
grande vitesse : « En quelques secondes, ils étaient nus, l’instant d’après dans l’eau
[…] ». La vitesse à laquelle ils se précipitent à la merde montre bien leur joie d’y aller. De
plus, les enfants jouent dans l’eau, la succession de verbes d’action montre bien qu’ils
s’amusent sans s’arrêter : « nageant vigoureusement et maladroitement, s’exclamant,
bavant et recrachant, se défiant […]. L’auteur ajoute même qu’ils ressentent « une joie qui
les faisait crier sans arrêt ».
b. Ils sont transformés par la baignade car ils deviennent riches. Ils sont riches de
« ce que le monde peut donner de plus fastueux », ils sont « assurés de leurs richesses ».
Ces enfants qui n’avaient pas de quoi s’acheter un cornet de frites deviennent les êtres les
plus riches. De plus, le cortège autour du cornet de frites était lent et solennel, durant la
baignade les enfants sont réellement insouciants et excités, la gravité n’est plus, ils ne font
que jouer : « d’une joie qui les faisait crier sans arrêt ».
6. A la fin du texte la nuit tombe : « il faisait encore jour mais des lampes s’allumaient déjà
en prévision du rapide crépuscule d’Afrique. ». Donc la lumière change. De plus, la
chaleur qui dominait les premiers moments du texte semble disparaître, changeant
l’ambiance générale du lieu : « Le ciel, vidé de la touffeur du jour, devenait plus pur. ».
Enfin, contrairement à la joie qui dominait le début du texte, une certaine précipitation
apparaît à la fin du texte puisque les enfants se pressent de rentrer par crainte de « la
main leste » de leur mère.
L’ambiance est ainsi tout à fait différente entre la joie divine du début du texte et la crainte
crépusculaire du dernier paragraphe.
8. Dans ces deux documents on peut constater la présence d’enfants qui jouent
ensemble avec peu. Chez Camus, ce plaisir est partagé autour d’une barquette de frites et
d’une belle baignade. Dans la photo de Doisneau les enfants semblent s’inventer des
aventures dans une vieille voiture, visiblement abandonnée dans une décharge. Dans les
deux cas, les enfants ont l’air heureux : « la gloire de la lumière emplissait ces jeunes
corps d’une joie qui les faisait crier sans arrêt. » ; de même dans la photo de Doisneau où
les enfants font semblant de piloter la voiture, sourires aux lèvres.
Enfin, dans les deux cas, les enfants semblent se satisfaire de peu, dans des conditions
qui ne sont pas forcément simples.
Les attentes de la rédaction
Sujet d’imagination :
Il était bon de jouer la carte de la double énonciation : le regard de l’adulte qui évoque le
souvenir de l’enfant.
Sujet de réflexion :
Il s’agissait de se questionner sur la problématique des récits de vie : lire ou voir des récits
de vie, réels ou fictifs, peut-il nous apporter quelque chose ?
On pouvait envisager l’impact historique avec des récits de vie de personnes réelles qui
ont impacté l’histoire : Simone Veil, Nelson Mandela, Anne Franck…
On pouvait envisager des récits de vie de personnages fictifs comme les super héros ou
les récits fantastiques qui nous présentent des personnages aux valeurs exemplaires, qui
ont été capable de se dépasser, comme un modèle : Harry Potter, le MCU…
Certains récits de vie peuvent aussi faire rêver : on peut penser à Sissi, aux histoires à
l’eau de rose…