Correction BB 1 - Camus

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PROPOSITION DE CORRECTION

BB 1 - CAMUS

Grammaire et compétences linguistiques (18 points) :

1. Lignes 7-8 : « L’usage était alors qu’il offrît une frite à chacun des camarades qui
savourait religieusement l’unique friandise chaude et parfumée d’huile forte qu’il leur
laissait. »

a. Le groupe complément d’objet de « savourait » est « l’unique friandise chaude et


parfumée d’huile forte qu’il leur laissait. »
b. « L’usage était alors qu’il offrît une frite à chacun des camarades qui la savourait
religieusement. »
c. « chaude » est un adjectif épithète du nom « friandise ».
« qu’il leur laissait » est une proposition subordonnée relative qui complète le
nom « friandise ».

2. Lignes 12-13 : « Le festin terminé, plaisir et frustration aussitôt oubliés, c’était la course
vers l’extrémité ouest de la plage ».

Quand le festin était terminé et lorsque le plaisir et la frustration étaient aussitôt


oubliés, c’était la course vers l’extrémité ouest de la plage.

=> Deux propositions (avec verbes conjugués) subordonnées conjonctives


circonstancielles de temps introduites par les conjonctions de subordination « quand » et
« lorsque ».

3. Si par hasard deux d’entre eux avaient la pièce nécessaire, ils achetaient un cornet,
avançaient gravement vers la plage, suivis du cortège respectueux des camarades et,
plantant leurs pieds dans le sable, ils se laissaient tomber sur les fesses, portant d’une
main leur cornet bien vertical et le couvrant de l’autre.

Compréhension et compétences d’interprétation (32 points) :

4. a. Les compléments circonstanciels de temps « Tous les jours » et « La plupart du


temps » montrent bien que la scène évoquée a déjà eu lieu. De plus, la description de la
scène est rédigée à l’imparfait qui est le temps exprimant une habitude.
b. Ce moment est particulièrement important pour les enfants car ils n’ont pas
beaucoup d’argent, ainsi, quand ils ont la possibilité d’acheter un cornet de frites cela
devient extraordinaire : « le petit groupe n’avait même pas l’argent d’un cornet ». Cela est
d’autant plus exprimé par « par hasard » qui montre bien que c’est un jour de chance
quand ils peuvent s’acheter la friandise. De plus, scène est décrite en s’appuyant sur le
champ lexical du sacré et du religieux : « gravement » est répété deux fois,
« religieusement » ou encore « cortège respectueux ». Il y a vraiment toute une mise en
scène du moment de la dégustation qui lui donne un caractère solennel et important.

5. a. Les enfants sont heureux au moment de la baignade car ils s’y précipitent à
grande vitesse : « En quelques secondes, ils étaient nus, l’instant d’après dans l’eau
[…] ». La vitesse à laquelle ils se précipitent à la merde montre bien leur joie d’y aller. De
plus, les enfants jouent dans l’eau, la succession de verbes d’action montre bien qu’ils
s’amusent sans s’arrêter : « nageant vigoureusement et maladroitement, s’exclamant,
bavant et recrachant, se défiant […]. L’auteur ajoute même qu’ils ressentent « une joie qui
les faisait crier sans arrêt ».
b. Ils sont transformés par la baignade car ils deviennent riches. Ils sont riches de
« ce que le monde peut donner de plus fastueux », ils sont « assurés de leurs richesses ».
Ces enfants qui n’avaient pas de quoi s’acheter un cornet de frites deviennent les êtres les
plus riches. De plus, le cortège autour du cornet de frites était lent et solennel, durant la
baignade les enfants sont réellement insouciants et excités, la gravité n’est plus, ils ne font
que jouer : « d’une joie qui les faisait crier sans arrêt ».

6. A la fin du texte la nuit tombe : « il faisait encore jour mais des lampes s’allumaient déjà
en prévision du rapide crépuscule d’Afrique. ». Donc la lumière change. De plus, la
chaleur qui dominait les premiers moments du texte semble disparaître, changeant
l’ambiance générale du lieu : « Le ciel, vidé de la touffeur du jour, devenait plus pur. ».
Enfin, contrairement à la joie qui dominait le début du texte, une certaine précipitation
apparaît à la fin du texte puisque les enfants se pressent de rentrer par crainte de « la
main leste » de leur mère.
L’ambiance est ainsi tout à fait différente entre la joie divine du début du texte et la crainte
crépusculaire du dernier paragraphe.

7. Lignes 1 à 12 : Un divin festin partagé / Un partage sacré / Le cornet sacré


Lignes 13 à 22 : Les seigneurs de la mer : une joie éclatante / Un moment de joie et de
richesse
Lignes 23 à 33 : Une débandade crépusculaire / Le calme avant la tempête / Un plaisir
éphémère

8. Dans ces deux documents on peut constater la présence d’enfants qui jouent
ensemble avec peu. Chez Camus, ce plaisir est partagé autour d’une barquette de frites et
d’une belle baignade. Dans la photo de Doisneau les enfants semblent s’inventer des
aventures dans une vieille voiture, visiblement abandonnée dans une décharge. Dans les
deux cas, les enfants ont l’air heureux : « la gloire de la lumière emplissait ces jeunes
corps d’une joie qui les faisait crier sans arrêt. » ; de même dans la photo de Doisneau où
les enfants font semblant de piloter la voiture, sourires aux lèvres.
Enfin, dans les deux cas, les enfants semblent se satisfaire de peu, dans des conditions
qui ne sont pas forcément simples.
Les attentes de la rédaction

Sujet d’imagination :

Il s’agissait de produire un récit autobiographique, racontant le souvenir d’enfance


correspondant à la photo de Doisneau. L’objectif était de se mettre dans la peau d’un des
enfants de la photo et de se remémorer la séance de jeu autour de la voiture fondue.

Le souvenir devait être joyeux et idéalement, devait prendre en compte le contexte de la


photo qui datait de 1944, donc sous l’Occupation : de fait le jeu était un bon moyen pour
les enfants de fuir la réalité difficile qui les entourait.

On pouvait imaginer une course-poursuite, une course automobile, ou bien transformer


dans l’imagination de l’enfant la voiture en vaisseau spatial, montgolfière… Il fallait bien
mettre en avant le caractère « groupe » du jeu, puisqu’il y avait plusieurs enfants et que
c’est dans ce partage entre enfants que l’on retrouvait l’inspiration puisée dans le texte de
Camus.

Il était bon de jouer la carte de la double énonciation : le regard de l’adulte qui évoque le
souvenir de l’enfant.

Sujet de réflexion :

Il s’agissait de se questionner sur la problématique des récits de vie : lire ou voir des récits
de vie, réels ou fictifs, peut-il nous apporter quelque chose ?

On pouvait envisager l’impact historique avec des récits de vie de personnes réelles qui
ont impacté l’histoire : Simone Veil, Nelson Mandela, Anne Franck…

On pouvait envisager des récits de vie de personnages fictifs comme les super héros ou
les récits fantastiques qui nous présentent des personnages aux valeurs exemplaires, qui
ont été capable de se dépasser, comme un modèle : Harry Potter, le MCU…

Certains récits de vie peuvent aussi faire rêver : on peut penser à Sissi, aux histoires à
l’eau de rose…

Le plan devait être thématique et développer différents arguments. Il était important de


bien prendre en compte le côté « récit de vie » et de varier les exemple de personnages
fictifs et / ou réels.

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