Paris 2024 Ces Français qui s’entraînent aux États-Unis P.

20 et 21

KMSP VIA AFP

Enquête

L’antisémitisme
décomplexé
Paris • Dimanche 5 mai 2024 • N° 24786 bis • 2 €

n Une étude alerte sur le niveau de haine

antijuive sous couvert de soutien aux Palestiniens.
n Des profs témoignent de la difficulté

SOPA IMAGES/LIGHTROCKET VIA GETTY IMAGES

d’aborder le conflit au Proche-Orient.
n Le président du Congrès juif mondial manifeste
son inquiétude dans une interview exclusive.

Fait du jour · P. 2 à 5

Élection américaine

Taylor Swift,
une femme
AFP/GUILLAUME SOUVANT

d’influence Business Matisse

ISTOCK

Zalando sur Une marche blanche

les traces d’Amazon digne et émouvante
JAMES GOURLEY/SIPA

P. 14 et 15 P. 10 et 11 P. 13

ftp

2 FAIT DU JOUR
L’édito
Nicolas
Charbonneau
Directeur des rédactions
Nauséabond
Scène vécue la semaine
passée à la porte
du campus de Columbia
à New York. Deux policiers
demandent à un étudiant
juif d’opérer un demi-tour.
« Vous comprenez, dit l’un
des hommes du NYPD,
nous ne pouvons pas
garantir votre sécurité. »
Pas de bruit, pas de vague.
Nauséabond.
Simultanément, à Sciences-
po Paris, des étudiants aux
mains rouges de peinture
manifestent et veulent
faire croire qu’ils ignorent
la signification de ces
mains brandies. Preuve
d’inculture ? On peut
en douter dans un tel
établissement, à moins qu’il
ne s’agisse d’antisémitisme.
Comme l’a souligné Gabriel
Attal devant le conseil
d’administration de cette
grande école après qu’une
étudiante de confession
juive s’est vu refuser l’accès
à un amphi : « Le poisson
pourrit souvent par la tête. »
Selon la radioscopie
que nous publions en
exclusivité, l’antisémitisme
se banalise et se camoufle
derrière la haine d’Israël.
On assiste ainsi à de grands
numéros d’équilibriste :
les mêmes qui savent être
protégés par la liberté
d’expression pour dire
leur antisionisme sont
ceux qui affirment la main
sur le cœur ne pas être
antisémites. Or s’il est
légitime d’interroger
et de critiquer la politique
israélienne, de dénoncer
la tragédie vécue par
la population civile de Gaza,
il est insupportable de voir
l’antisémitisme infuser
les esprits. Les intellectuels
et les étudiants en sciences
politiques devraient
comprendre que l’on
ne joue pas avec le feu
quand les plus radicaux
se réjouissent. Ils devraient
avoir honte d’avoir inspiré
ce tweet de l’ayatollah
Khamenei, le guide
suprême iranien qui assume
vouloir la destruction
de l’État d’Israël, message
dans lequel il saluait
ces jours-ci les manifs
devant Sciences-po.
ftp
Antisémitisme
Une haine banalisée
EXCLUSIF | Les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre
et la riposte à Gaza ont « libéré » une hostilité antijuive nourrie
de celle contre Israël. Ce fléau se répand dans les discours
et les actes, alerte une vaste enquête que notre journal dévoile.
Henri Vernet et Charles
de Saint Sauveur
LE POISON de l’antisémitis-
me n’est, hélas, pas un phéno-
mène nouveau. Mais depuis le
7 octobre 2023, date du mas-
sacre perpétré par le mouve-
ment terroriste Hamas, il s’est
déchaîné en France. Pire, il
86 %
des Français de
confession juive
semble décomplexé, voire
banalisé, faisant tomber le
masque entre antisionisme et
antisémitisme. Lundi, le dîner
annuel du Crif (Conseil repré-
sentatif des institutions juives
craignent de France), où le Premier
d’être davantage ministre, Gabriel Attal, doit
victimes d’un prononcer un discours, sur-
acte antisémite vient au moment où le malaise
des juifs français paraît plus
(moquerie, profond que jamais : 92 %
insulte, agression d’entre eux ont le sentiment
physique, tag…) que l’antisémitisme est un
depuis « phénomène répandu », 94 %
le 7 octobre qu’il est « en augmentation ».
Ce n’est pas le seul ensei-
gnement, tant s’en faut, de la
vaste enquête réalisée par
35 %
des 18-24 ans
ont le « sentiment
l’Ifop pour l’antenne française
d’American Jewish Committee
(AJC Paris), en partenariat avec
la Fondation pour l’innovation
politique (Fondapol), que notre
journal dévoile en exclusivité.
qu’il est justifié Ce vent mauvais, il n’y a pas
de s’en prendre que les juifs qui le ressentent :
à des juifs 76 % de l’ensemble de la popu-
lation constate désormais « la
en raison de leur force de l’antisémitisme en
soutien à Israël »
France », selon la formule du
(21 % pour toute politologue Dominique Reynié.
la population De plus en plus intensément :
française) 12 points de plus qu’il y a deux
ans, lors de la dernière radio-
graphie en date de l’AJC. Il n’est
pas inutile de rappeler que,
avec environ 500 000 indivi-
dus, la plus forte communauté
juive d’Europe est française.
« On assiste à une propaga-
tion et à une normalisation de
l’antisémitisme qu’on connaît
depuis deux décennies, et qui
se confond avec le rejet d’Israël,
alerte Simone Rodan, directri-
ce d’AJC Europe. Même si ça
n’est pas majoritaire, ça a
explosé en France et dans tous
les pays. » On pense évidem-
ment au succès stupéfiant du
slogan « From the river to the
sea » (« du fleuve à la mer »),
promesse de destruction de
l’État hébreu, sur les campus
des États-Unis, pays pourtant
allié le plus fidèle d’Israël.
L’école, « premier lieu
d’exposition à ces actes »
Là-bas comme en France, il n’a
pas fallu longtemps pour que
les images effroyables de la
guerre à Gaza fassent oublier
dans l’opinion celles, insoute-
nables, du pogrom du 7 octo-
bre. Dans notre radiographie, la
première cause expliquant
l’antisémitisme est bien, selon
57 % des Français en général
(73 % pour ceux de confession
juive), la « haine d’Israël ». Loin
devant « les idées islamistes »
ou « le complotisme », voire les
extrêmes politiques. « Ce lien
entre l’action d’Israël et la per-
ception des juifs est fort depuis
le tout début des années 2000,
avec la seconde intifada. La
communauté juive est la seule
à qui on demande des comptes
sur ce qui se passe dans un
autre pays, pointe Dominique
Reynié. Est-ce qu’on somme
nos compatriotes d’origine chi-
Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
noise de se justifier sur le sort
des Ouïghours ? »
Directeur de Fondapol,
Dominique Reynié enseigne à
Sciences-po, vénérable pou-
ponnière des élites transfor-
mée en chaudron d’agit-prop à
coups de slogans « Israël
assassin, Sciences-po compli-
ce », sur le modèle américain.
« Il y a chez certains étudiants
une relative insensibilité aux
victimes du 7 octobre, au nom
de ce qui arrive depuis aux
Gazaouis », regrette le politolo-
gue. « Pas sûr qu’en septembre
prochain, beaucoup d’étu-
diants juifs aillent dans cette
école, anticipe la patronne
d’AJC Europe. Autour de moi, je
sais que certains hésitent, ter-
rorisés par ce climat. Est-ce
normal, en France, d’avoir peur
d’aller en cours ? »
Au-delà des facs, le « rajeu-
nissement de l’antisémitisme »
est un grand, et inquiétant,
enseignement de l’enquête.
Ainsi, 35 % des moins de 25 ans
estiment justifié de s’en pren-
dre aux juifs en raison de leur
soutien supposé à Israël, contre
21 % de la population générale,
signe d’un vrai « saut généra-
tionnel », résume Simone
Rodan, pour qui ils « peinent à
voir les juifs comme de possi-
bles victimes ».
« Chez les jeunes généra-
tions, exposées au déversoir
des réseaux sociaux, l’antisé-
mitisme devient ordinaire. Si
l’on ne met pas en place des
politiques publiques vigoureu-
ses, à l’école, à l’université, on d’entre elles) à scolariser leurs
va laisser s’installer une socié- enfants dans le privé. C’est un
té antisémite », avertit Domini- fléau qui paraît infuser dans le
que Reynié. L’école constitue le pays, plus profondément
« premier lieu d’exposition à encore ces six derniers mois.
ces actes », souligne l’étude, En ligne, où les propos antisio-
incitant les familles juives (61 % nistes « outranciers » prospè-
Discours « Repenser
la lutte contre ce fléau »
Pour Anne-Sophie Sebban- Quel enseignement tirez-
Bécache, directrice vous de la radiographie de
de l’antenne française l’antisémitisme en 2024 ?
LP/OLIVIER CORSAN
de American Jewish La persistance,
Committee, les pouvoirs à son paroxysme depuis
publics ne se sont pas donné le 7 octobre, de ce qui
les moyens de le combattre. constitue l’angle mort
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
Paris, le 26 avril. Des militants
pro-Palestine, les mains
peintes devant le bâtiment
de Sciences-po. Un geste
qui évoque le lynchage de deux
réservistes israéliens en 2000.
de l’antisémitisme : la fusion
de la haine d’Israël et des
juifs. On a laissé prospérer
des discours mensongers
diabolisant Israël,
le sionisme, et donc
les juifs, grâce à un habillage
géopolitique fallacieux les
rendant plus acceptables,
au nom de l’antiracisme ou
de la libération des peuples,
et donc plus compliqués
ftp
rent, mais également dans la
« vraie vie ». Un quart des juifs,
révèle l’enquête Ifop, ont été
victimes d’un acte antisémite,
de la sempiternelle moquerie à
l’agression physique pure
et simple.
à déconstruire. Pour
les Français, la haine d’Israël
est la première cause
d’antisémitisme (34 %).
Par quoi commencer
pour enrayer cette dérive ?
Il faut repenser la lutte contre
l’antisémitisme. À l’école,
continuer à enseigner
les mécanismes politiques et
idéologiques qui ont conduit
3
La situation en France en 2024
d’évitement, amorce d’un effa- Un phénomène jugé répandu
cement de l’espace public »,
soupire Simone Rodan : ainsi, et en augmentation
33 % des sondés disent avoir Selon vous, l’antisémitisme est-il aujourd’hui en France
réduit ou arrêté leurs déplace- un phénomène répandu ? Réponses positives
ments en Uber, 44 % ne portent
plus la kippa dans la rue… Ensemble des Français Français juifs
Les agressions ne débou-
chent pourtant que sur très peu En 2024 Rappel 2022
de plaintes : 86 % des victimes
renoncent, convaincus à 43 % 76% 64%
que la démarche n’aboutirait 92% 85%
pas. L’entourage d’Élie Semoun
a néanmoins poussé l’humo- Selon vous, l’antisémitisme est-il aujourd’hui en France
riste à se rendre au commissa- un phénomène en augmentation par rapport
riat après des menaces « très à il y a une dizaine d’années ?
graves » et diverses insultes
dont « sale sioniste ». « J’ai trai- En 2024 Rappel 2022
té les étudiants de Sciences-po
de crétins incultes, dans un 77% 64%
tweet. Je n’aurais peut-être pas 94% 73%
dû… mais je suis tellement en
colère devant cette déferlante
antisémite sur la planète. Ces Les causes
meutes hurlantes ne s’agitent Selon vous, quelles en sont les principales causes
que quand cela concerne les en France (deux réponses possibles) ?
juifs… Les gens ont oublié com-
ment cette guerre a commen-
Causes 2024 Rappel 2022
cé, le traumatisme que ça a été
pour nous. Pourquoi le monde Le rejet, la haine 57% 53%
n’a pas serré les rangs ? J’ai la d’Israël 73% 62%
certitude que les temps vont
être durs pour les juifs », souf- Les idées 45% 48%
fle l’ancien compère de scène
islamistes 56% 45%
de Dieudonné.
Les idées d’extrême 16% 13%
L’affaire de tous pour les
trois quarts des Français gauche 42% 21%
Les clichés, sur lesquels jouait
Le complotisme, 35% 37%
l’ancien duo pour faire rire il a y
plus de trente ans, sont désor- les théories du complot 16% 35 %
mais de sordides pourcenta-
ges. En nette augmentation Les idées d’extrême 33% 36%
chez les personnes interrogées droite 10% 28%
de confession musulmane. Ces
sondés estiment pour 59 % que
les « juifs ont trop de pouvoir
Les groupes religieux les plus victimes
dans les médias » (5 points de d’actes violents
plus qu’en 2022), quand 56 % Selon vous, quel est le groupe ethnique ou religieux qui
considèrent qu’ils « utilisent est le plus largement victime d’actes violents en France ?
dans leur propre intérêt leur
statut de victimes du génocide Ensemble des Français
nazi » (+ 14 points). Auprès des personnes de confession musulmane
Ce tableau noir ne s’effacera
pas de sitôt, mais tout n’est pas
ZUMA PRESS/MAXPPP/MAXPPP
Les juifs 52%
à désespérer. Trois Français
15%
sur quatre (76 %) considèrent
que l’antisémitisme n’est pas
Les musulmans 19%
que l’affaire des juifs, mais le
problème de tous. « L’expé- 61%
rience de ces vingt dernières
Part de la population française qui considère que les juifs
années en France, avant les
autres pays, a permis de cons- sont le groupe ethnique ou religieux qui est le plus
La « peur » pour l’avenir et truire des digues, veut croire la largement victime d’actes violents en France, selon l’âge.
un puissant « sentiment de directrice d’AJC Europe. Cela 70%
76%
solitude » (80 % l’ont ressenti ne suffira pas à contenir la 61%
60%
après le 7 octobre) poussent marée, mais quand on regarde 46%
une partie non négligeable de ce qui se passe ailleurs dans le 40% 32%
la communauté à adopter des monde, on se dit que ça va un 27%
20%
« stratégies d’invisibilisation ou peu mieux ici. »
0%
18- 25- 35- 50- 65- 75 ans
24 ans 34 ans 49 ans 64 ans 74 ans et plus
à la Shoah mais également la vulnérabilité du peuple juif
ceux, liés à l’histoire à travers celle d’Israël et de la Ensemble des Français. Enquête réalisée par Internet, du 29 février
des nationalismes, de la passion antisémite qui a jailli. au 14 mars 2024, auprès d’un échantillon de 2 003 personnes, représentatif
décolonisation et du Proche- Beaucoup ont développé de la population française âgée de 18 ans et plus.
Population juive. Enquête réalisée par questionnaire auto-administré
Orient, dont l’ignorance une hypervigilance, en ligne, du 12 février au 22 mars 2024, auprès d’un échantillon de 500 Français
conduit à cette haine d’Israël, seuls face au trauma. se déclarant de confession juive ou ayant au moins un parent de confession
et des « sionistes ». Les antisémites ont toujours ou de culture juive, représentatif de la population française âgée
voulu faire des juifs des de 18 ans et plus.
Population musulmane. Enquête réalisée par Internet, du 29 février
L’enquête pointe un grand étrangers dans leur propre au 19 mars 2024, auprès d’un échantillon de 527 personnes de confession
sentiment de solitude… pays. La France se trahirait musulmane vivant en France, représentatif de la population musulmane
Le 7 octobre fait resurgir si elle les laissait gagner. âgée de 18 ans et plus.
le démon de la Shoah, de Propos recueillis par C.D.S.
Source : Ifop pour AJC Paris et Fondapol. • Le Parisien-Infographie.

4 FAIT DU JOUR
La délicate mission des profs
En classe, le sujet de la création de l’État hébreu et du conflit israélo-palestinien est devenu brûlant…
mais plus que jamais nécessaire. Paroles d’enseignants.
Thomas Poupeau
« C’EST UN CHAPITRE qu’on
aborde désormais avec un
peu de crainte », soupire
Nathalie, professeure d’histoi-
re-géo dans un lycée lyonnais.
Au cœur de l’inquiétude de
l’enseignante aux vingt
années d’expérience ? Tout un
pan du programme de ses ter-
minales, intitulé « Du conflit
israélo-arabe au conflit israé-
lo-palestinien : de la construc-
tion d’Israël à nos jours ».
Ces heures de cours ont pris
un tour nouveau depuis le
7 octobre. « Les relations entre
Israël et la Palestine ont tou-
jours été un moment délicat, au
même titre que la Shoah, mais,
depuis l’attaque du Hamas, le
débat est parfois un peu
rugueux », résume Chloé, qui
enseigne à Annecy (Haute-Sa-
voie). La douzaine de profs sol-
licités juge le sujet particulière-
ment « inflammable ». Et pour
cause : comme le révèle une
étude d’American Jewish
Committee, la haine d’Israël est
devenue le moteur d’un anti-
sémitisme décomplexé à la
faveur de la guerre à Gaza.
« Ne pas laisser des clichés
imprégner les cerveaux »
« Cela rappelle Samuel Paty,
on avait eu parfois des provo-
cations », relève Sofiane, prof à
Nanterre (Hauts-de-Seine).
Dans la classe de Nathalie, dès
la riposte israélienne, mi-oc-
tobre, un élève a lancé :
« Madame, comment on peut
ne pas détester un sioniste ? »
« J’ai soufflé un coup… et anti-
Comment le mot « sioniste » est devenu pour certains une injure
Le terme, qui désigne le mouvement visant à la formation d’un foyer national juif, a été détourné.
Charles de Saint Sauveur
DEPUIS SIX MOIS, le mot
« sioniste » a fleuri partout,
généralement accompagné de
grossièretés. En ligne, pointe la
radiographie d’American
Jewish Committee (AJC) qui
les a passés au crible depuis le
7 octobre, on a assisté à un « pic
de propos très antisionistes,
souvent caractérisés par un
ton outrancier ». « SSionnis-
teSS, pétainiSSteSS, on vous
crèvera », a-t-il aussi été tagué
sur l’IEP de Rennes.
Avant d’être une insulte ou
un anathème, le terme ren-
voyait pourtant à une défini-
tion longtemps ânonnée dans
tous les Sciences-po de Fran-
ce : le sionisme est « le mou-
vement du peuple juif visant à
la formation d’un foyer natio-
nal juif, et à son autodétermi-
ftp
cipé le début du chapitre sur la
construction d’Israël. Il fallait
déconstruire au plus vite ce
que disait cet élève et ne pas
laisser des clichés imprégner
les cerveaux. » Quitte à y aller
frontalement : Christine Gui-
monnet, enseignante dans le
Val-d’Oise, ex-présidente de
l’Association des professeurs
d’histoire-géo (APHG), a distri-
bué un questionnaire anony-
me à ses ouailles, portant sur
leurs préjugés. « Je leur
demande : un juif, c’est quoi
pour vous ? Beaucoup répon-
dent sur la religion, mais je lis
nation en terre d’Israël ».
« Sioniste a remplacé juif pour
éviter de tomber sous le coup
de la loi, mais aussi parce que
dire sale juif les condamnerait
moralement, au nom de la
Shoah. Sale sioniste, c’est plus
présentable », résume l’histo-
rien Iannis Roder, directeur de
l’observatoire de l’éducation à
la Fondation Jean Jaurès.
Cette substitution n’est pas
une invention contemporaine,
mais une création de… Staline.
Le sionisme criminalisé émer-
ge lors du sinistre procès de
Prague en 1952, quand plu-
sieurs dignitaires du PC tché-
coslovaque sont accusés de
trahison et envoyés à la poten-
ce. Leur origine juive donne un
bon prétexte à cette purge. Le
jeune État hébreu se voit puni
d’avoir rejoint le camp occi-
dental. Une doctrine politique
Déjà « un moment délicat »
auparavant, les cours
sur les relations entre Israël
et la Palestine sont devenus
« inflammables » depuis
quelques mois selon
les enseignants sollicités.
parfois Cyril Hanouna ou Roc-
kefeller (grand industriel
américain du XIXe siècle), —
qui n’est pas juif — voire des
choses sur l’argent, la puissan-
ce. C’est variable, s’ils lisent la
presse ou pas. »
Contacté, le ministère de
l’Éducation indique que depuis
« Le sionisme est le nouveau nazisme », a écrit cette manifestation
lors d’une mobilisation à Paris en soutien aux Palestiniens.
est inventée : la « sionologie »
assimile, selon la définition de
la Grande Encyclopédie sovié-
tique, le sionisme à un « natio-
nalisme bourgeois impérialiste
et colonialiste ». En clair, un
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
ISTOCK
octobre, « 408 actes antisémi- les questions qui reviennent
tes et signalements en lien souvent chez les lycéens »,
avec le conflit au Proche- égrène Paul, enseignant dans
Orient ont été relevés dans les l’Oise. « Le maître mot, c’est de
établissements scolaires », contextualiser, d’expliquer
notamment en cours. Un chif- l’histoire de la région, en com-
fre à mettre en perspective mençant avec des cartes, car
avec les 12 millions d’élèves. la plupart sont incapables de la
« Surtout, les lycéens veu- situer », reprend Christine
lent comprendre ce qu’il se Guimonnet. « On explique des
passe », dit Carine, prof dans concepts employés n’importe
les Hauts-de-Seine. « Pour- comment aujourd’hui, com-
quoi Gaza est contrôlé par me sionisme, qui date du XIXe
Israël ? Le Hamas, c’est quoi ? et reflète la nécessité pour les
Est-ce que tous les juifs sou- juifs persécutés d’avoir un État
tiennent Netanyahou ? De sûr. Rien à voir avec la politi-
quel côté est la France ? Voilà que de Benyamin Netanyahou
en Afrique du Sud. Quelques
jours avant le 11 Septembre,
une conférence de l’ONU sur
l’antiracisme associe 170 pays
et une myriade d’ONG.
Repris par « l’antisystème »
Les débats se focalisent sur
Israël, jugé raciste et colonial, et
AFP/HANS LUCAS/ALEXANDRE BRE
« tournent à la grande foire
antisémite, explique Simone
Rodan, directrice de AJC Euro-
pe. Les juifs ne sont plus haïs
par les racistes mais au nom de
l’antiracisme… » « C’est le
moment où ce glissement
éclate au grand jour. Les victi-
mes de l’État hébreu, c’est-à-
dire les Palestiniens, devien-
fascisme. En 1975, l’URSS nent les génocidés
pousse à l’ONU la résolution d’aujourd’hui, analyse Iannis
3379, qui fait du sionisme une Roder. Israël est satanisé, nazi-
forme de racisme. Elle n’est fié, cela permet d’être antisé-
abrogée qu’en 1991. Le grand mite en se dégageant de la cul-
tournant a lieu dix ans plus tard pabilité de la Shoah. Pour eux,
Dimanche
(le Premier ministre israélien),
d’ailleurs contesté par de
nombreux Israéliens », com-
plète Caroline, professeure en
Seine-et-Marne.
Obligatoire uniquement
en terminale
Combien d’heures sont consa-
crées au sujet dans les pro-
grammes ? Il n’est obligatoire
qu’en terminale, et même si
des ressources existent dès la
3e, cela reste au bon vouloir des
profs. « Dans le tronc commun,
c’est trois à quatre heures par
an, soit 7 à 8 % du volume
d’histoire-géo, nous dit-on à
l’Inspection générale. Pour la
spécialité histoire-géographie,
géopolitique et sciences politi-
ques (HGGSP) — un tiers des
terminale, 200 000 lycéens
environ —, cela représente cinq
à huit heures en plus, donc en
tout, huit à douze heures. »
Le ministère avait anticipé la
complexité pour les ensei-
gnants de faire face à une telle
actualité. « Le 17 octobre, on
leur a envoyé un message avec
de nouvelles ressources sur
Israël et la Palestine, ainsi que
des notions sur le terrorisme »,
nous dit la Rue de Grenelle. Le
23, une visioconférence a été
organisée avec les inspecteurs
d’histoire-géo pour approfon-
dir les recours pédagogiques
des enseignants. « Comme
lors de la guerre en Ukraine,
les élèves débordent de ques-
tions, sont touchés par les fake
news, rappelle un gradé de
l’Inspection générale. Or, ce
sont les profs qui sont en pre-
mière ligne ! »
l’histoire commence avec la
colonisation. » « Remplacez juif
par sioniste, et tout devient plus
confus, ambigu, dangereux. Ce
mot est porté par une vision du
monde qui fait du sioniste, et
par amalgame du juif, la figure
ultime de l’oppresseur occi-
dental impérialiste », renchérit
Simone Rodan.
En France, Dieudonné
reprendra l’affaire à son comp-
te. « Il a mis en place une stra-
tégie de contournement, se
déclarant antisystème… avec
ce sous-entendu que le systè-
me, c’est les juifs, forcément.
Dans tous les mouvements
antisystème qui ont suivi, les
Gilets jaunes ou les antivax, il y
a une dimension antisémite.
Déconstruire tout cela va pren-
dre beaucoup de temps et
nécessiter un véritable enga-
gement des pouvoirs publics. »
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
Ronald Lauder,
homme d’affaires
et président du
Congrès juif mondial,
s’inquiète d’une
possible résurgence
des violences
contre cette
communauté alors
que la contagion
anti-Israël agite les
campus américains.
« Cela me rappelle les heures sombres »
Propos recueillis par
Nicolas Charbonneau
Envoyé spécial
à New York (États-Unis)
SA VIE EST UN ROMAN. Fils
de la fondatrice de l’empire de
cosmétique Estée Lauder,
industriel, ex-secrétaire
adjoint à la Défense des États-
Unis, candidat malheureux à
la mairie de New York en
1989, philanthrope, collection-
neur d’art, Ronald Lauder est
depuis 2007 président du
Congrès juif mondial. À
80 ans, il en parle comme du
combat de sa vie. Il nous reçoit
dans son bureau new yorkais
de la Ve Avenue avec vue sur
Central Park… et l’université
Columbia, fer de lance de la
contagion anti-Israël qui agite
les campus américains. Au
mur, des tableaux d’Egon
Schiele voisinent avec un por-
trait du capitaine Dreyfus.
Comment réagissez-vous
aux propos et actes
antisémites sur
les campus américains ?
RONALD LAUDER. Je suis
choqué ! Ce qui se passe est
terrible. Je suis pour le droit de
manifester, mais jamais vio-
lemment. Cela me rappelle les
heures sombres, quand les
nazis ont commencé à s’en
prendre aux universités, dont
ils ont expulsé les étudiants
juifs. Ce sont des images
qui reviennent…
Les autorités new-yorkaises
ont dit aux étudiants juifs
ftp
New York (États-Unis). Pour Ronald Lauder, ce qui se passe dans les universités outre-Atlantique « n’est plus de la liberté d’expression, c’est de la violence ».
de ne pas venir parce
qu’elles ne pourraient pas
assurer leur sécurité…
Oui, on leur a demandé de
rester prudents pour la simple
raison qu’ils sont juifs et que la
police ne sait pas si elle par-
viendra à les protéger. Vous
vous rendez compte ? Je
n’aurais jamais cru qu’une tel-
le chose puisse se produire ici,
en Amérique. Mais cela mon-
tre aussi que ce danger n’est
pas nouveau, il guette depuis
longtemps. Tout cela est très
organisé et dévastateur.
Financez-vous
toujours l’université
de Pennsylvanie ?
J’ai écrit au président pour lui
signifier que je suspendais
mes financements pour le
moment. Je ne reprendrai que
si la situation évolue…
Suivez-vous la situation
à Sciences-po à Paris ?
Oui, c’est une minorité qui blo-
que tout un ensemble, ils ne
sont même pas 10 %. Je com-
prends parfaitement le désir
d’avoir un État palestinien, et je
suis aux côtés de tous ceux qui
souhaitent une solution à deux
États, qui vivent en paix. La
meilleure manière d’avancer
dans ce sens, c’est de manifes-
ter pacifiquement.
Que répondez-vous à ceux
qui disent qu’il s’agit
de liberté d’expression ?
Je suis attaché à la liberté
d’expression, on peut tout à fait
dire « je n’aime pas ceci, je
déteste cela », mais quand il
s’agit d’un discours de haine,
quand il s’agit d’envoyer les
juifs dans les chambres à gaz,
ce n’est plus de la liberté
d’expression, c’est de la vio-
lence, et c’est à cela qu’on
assiste. Que penserait-on en
France si l’on entendait
« tuons tous les Français » ?
On parlerait de liberté
d’expression ? Non ! Si quel-
qu’un disait « attaquons les
directeurs d’université », ce
serait de la liberté d’expres-
sion ? Non, bien sûr que non !
On entend parfois dire
que ce qui se passe
à Gaza est un « génocide »,
qu’en pensez-vous ?
Non, ce n’est pas le mot, ce
n’est pas un « génocide ». Je
dirais même que l’armée
israélienne fait de son mieux.
Pour autant, est-ce que je suis
d’accord avec tout ce que fait
Israël ? La réponse est non,
absolument pas. Mais je suis
de ceux qui pensent qu’il fallait
a
On a demandé
[aux étudiants juifs
de New York] de
rester prudents car
la police ne sait pas
si elle parviendra
à les protéger.
Vous vous rendez
compte ?
y aller, pour combattre. Le pro-
blème, désormais, c’est le piè-
ge tendu par le Hamas qui met
ses soldats dans les écoles,
dans les hôpitaux et chez les
habitants pour faire des victi-
mes civiles. Israël ne sait pas
comment communiquer là-
dessus et n’a personne pour
dénoncer cela, alors c’est le
récit du Hamas qui l’emporte.
Israël devait-il vraiment
« y aller » ?
Que se serait-il passé en Fran-
ce si un groupe armé avait pas-
sé la frontière pour assassiner
14 000 personnes et était
reparti dans l’autre sens ? Je dis
14 000 car il y a dix fois plus
d’habitants en France qu’en
Israël, or le Hamas a tué 1 400
personnes (1 200 selon le der-
nier bilan) en Israël ce jour-là.
Comment auriez-vous réagi ?
Il ne se serait rien passé ?
Savez-vous qu’en France,
depuis le 7 octobre, le
nombre d’actes antisémites
a bondi de 1 000 % ?
Je trouve cela extrêmement
triste parce que nous savons ce
qui est arrivé au peuple juif en
France pendant la Seconde
Guerre mondiale. Or depuis
cette époque, les juifs s’y sont
toujours sentis en sécurité
mais, pour la première fois
depuis longtemps, j’entends
mes amis dire qu’ils n’ont plus
ce sentiment. Cela me touche
beaucoup car c’est le fait d’une
poignée d’individus qui sèment
l’antisémitisme et ternissent la
réputation de tout un pays. Il
faut se battre contre cela.
On entend beaucoup
le slogan « From the river
to the sea »…
Oui… « Du fleuve jusqu’à la
mer », ce qui veut dire plus
clairement « du Jourdain à la
Méditerranée », et encore
plus clairement : l’extinction
de l’État juif.
Peut-on critiquer Israël ?
Bien sûr ! Et ce n’est pas être
antisémite. Il y a d’ailleurs
beaucoup de monde qui criti-
que ce qui se passe en Israël.
Ce qui n’est pas nouveau…
Le Premier ministre
israélien, Benyamin
Netanyahou, est-il
la bonne personne
pour bâtir l’avenir ?
Pas de commentaire (long
silence).
Quelle voie pour trouver
une solution ?
Je suis optimiste, je l’ai tou-
jours été, même si j’ai souvent
été un peu seul. Dans ma vie,
j’ai toujours travaillé en étroite
collaboration avec les Palesti-
niens et je suis convaincu qu’il
faut une solution à deux États.
La diaspora dans le monde y
est également favorable. Pour
cela, il faudrait mettre en place
une forme de plan Marshall –
à la manière de ce qui s’est
passé après la Seconde Guer-
re mondiale —, pour recons-
truire. Dans le cas du Proche-
Orient, il faudra beaucoup
d’argent, mais c’est nécessaire
pour construire un État non
seulement en Cisjordanie
mais également à Gaza.
5
SHAHAR AZRAN
Qui peut jouer un rôle ?
Les États-Unis, les Nations
unies, l’Europe, Joe Biden et
Donald Trump que je connais
très bien depuis cinquante ans
et qui ne sont pas antisémites,
et puis le pape, que j’ai déjà
rencontré six ou sept fois.
Nous parlons tous les deux
très franchement, avec une
règle : nous ne disons rien
publiquement de ce que nous
partageons en privé…
Est-ce que l’ONU
sert à quelque chose ?
Vous connaissez la réponse…
À l’ONU, si vous prenez les
200 dernières résolutions,
169 ont été prononcées contre
Israël, et 30 ou 40 contre le
reste du monde…
Suivez-vous la situation
des otages ?
Je suis tous les jours en contact
avec les familles et je reviens
juste du Proche-Orient. J’y tra-
vaille tous les jours…
Est-ce qu’un jour
le combat contre
l’antisémitisme
sera gagné ?
J’en suis convaincu, d’autant
que jusqu’ici les juifs « dor-
maient », ils n’étaient pas
« réveillés », pas conscients
de la nécessité de gagner cet-
te bataille. D’une certaine
manière, je ne me bats pas
seulement contre l’antisémi-
tisme, je me bats pour la civili-
sation occidentale. Mon com-
bat, c’est le nôtre, c’est le vôtre,
et si je le perds, alors tout le
monde perd.

6 ACTU
Les difficiles conditions d’une trêve
GAZA | Des représentants du Hamas sont arrivés ce samedi en Égypte pour le début des négociations
au sujet d’une possible trêve de quarante jours des attaques israéliennes dans l’enclave palestinienne.
a
Une opération
militaire à grande
échelle à Rafah
pourrait conduire
à un bain de sang
Tedros Adhanom Ghebreyesus,
directeur de l’OMS
Actu express
Cyberattaques, sabotages… la Russie
maintient la pression sur l’Occident
Dans un communiqué, les
pays de l’Otan se sont dit
jeudi « vivement préoccupés
par les activités
malveillantes » de Moscou
sur son territoire, comme en
Allemagne, en République
tchèque ou au Royaume-
Uni. Il s’agit, selon l’Otan,
« d’actes de sabotage, de
violence, cyber, de
perturbations électroniques,
de campagnes de
désinformation et d’autres
activités hybrides ».
Dernier épisode en date,
ftp
INTERNATIONAL
APRÈS QUASIMENT sept
mois d’une guerre dévastatri-
ce, le Hamas discute, ce
samedi au Caire, en Égypte,
d’une offre de trêve dans le
conflit entre le mouvement
islamiste palestinien et Israël
à Gaza, à l’heure où le Premier
ministre israélien, Benyamin
Netanyahou, menace de lan-
cer un assaut à Rafah, située à
la frontière égyptienne et
principal point de passage
terrestre de l’aide humanitaire
pour le territoire palestinien
assiégé par Israël.
n Que contient l’offre
de trêve d’Israël ?
L’offre de trêve proposée par
Israël comprend une pause
de quarante jours de l’offensi-
ve israélienne à Gaza, assortie
de la libération de prisonniers
palestiniens contre celle
d’otages enlevés lors de l’atta-
que sans précédent du
Hamas le 7 octobre 2023
contre Israël, qui a déclenché
la guerre. Depuis cette date,
Israël et le Hamas n’ont con-
clu qu’une seule trêve, fin
novembre. Elle avait duré une
semaine et permis la libéra-
tion de 105 otages, dont
80 Israéliens et binationaux,
échangés contre 240 Palesti-
niens détenus par Israël.
n Que réclame le Hamas ?
Tout en indiquant aller au Cai-
re « dans un esprit positif », le
Hamas, au pouvoir à Gaza
depuis 2007, a réitéré ses exi-
gences ce vendredi : « un
arrêt total de l’agression »
israélienne, « le retrait » des
forces israéliennes de Gaza et
« un arrangement sérieux
pour l’échange » d’otages
contre des prisonniers pales-
tiniens.
l’Allemagne et la République
tchèque ont accusé ce
vendredi des hackeurs
russes du groupe APT28 (ou
Fancy Bear), soutenu par
Moscou, d’avoir mené des
cyberattaques visant des
services de l’État. Par
ailleurs, « les Russes essaient
de saboter des usines de
production militaire »,
complète Denys Kolesnyk.
Un réseau d’agents liés à la
Russie qui voulaient s’en
prendre aux infrastructures
ferroviaires polonaises a
Rafah (Bande de Gaza), vendredi. La grande ville du Sud, qui a recueilli les déplacés palestiniens du conflit, est la prochaine cible d’Israël.
n Qu’est-ce qui coince ?
En fin de journée ce samedi,
les négociateurs semblaient
peu satisfaits. Du côté israé-
lien, un haut responsable a
critiqué la position du Hamas :
« Les informations selon les-
quelles Israël a accepté de
mettre fin à la guerre, dans le
cadre d’un accord sur un
échange de prisonniers ou
qu’Israël autorisera la média-
tion à garantir que la guerre
va s’arrêter sont inexactes.
Jusqu’ici, le Hamas n’a pas
abandonné sa demande
d’une fin de la guerre et entra-
ve, ce faisant, la possibilité de
parvenir à un accord » de trê-
ve, a-t-il déclaré.
Un responsable du mouve-
ment islamiste palestinien a
aussi été démantelé fin 2023
en Pologne.
En plus de tout cela, la Russie
continue de mener une large
bataille informationnelle. Le
20 avril, le ministre délégué à
l’Europe Jean-Noël Barrot
avait affirmé que les pays
européens étaient « pilonnés
par la propagande » russe à
l’approche des élections
européennes de juin. En
février, la France avait révélé
un réseau de 193 sites visant
à légitimer la guerre en
Ukraine. Louis Valleau
de son côté indiqué que les
discussions n’avaient connu
« aucune évolution » : « Les
négociations d’aujourd’hui
(samedi) sont terminées et il y
a u r a u n n o uve a u c yc l e
demain », soit ce dimanche..
n Qui participe
aux négociations ?
Du côté du Hamas, c’est une
délégation menée par Khalil
al-Hayya, numéro deux de la
branche politique à Gaza, qui
participe aux discussions.
Israël a aussi envoyé sa pro-
pre délégation, affirmant vou-
loir le faire seulement en cas
d’avancées sur le « cadre »
d’un possible échange d’ota-
ges contre des prisonniers
palestiniens.
Moscou (Russie), le 17 avril.
Le président russe, Vladimir
Poutine. REUTERS/GAVRIIL GRIGOROV
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
Ces négociations se font en
« présence des délégations du
Qatar, d’Égypte et des États-
Unis », les pays médiateurs, a
déclaré un responsable du
Hamas sous couvert d’anony-
mat. Selon le site américain
Axios, le chef de la CIA,
William Burns, se trouve aus-
si dans la capitale égyptienne.
n Quelles réactions
à l’international ?
Plusieurs instances interna-
tionales craignent un nouvel
assaut dans le sud de Gaza.
« Une opération militaire à
grande échelle à Rafah pour-
rait conduire à un bain de
sang », a prévenu vendredi
Tedros Adhanom Ghebreye-
sus, le chef de l’Organisation
ROYAUME-UNI
Sadiq Khan réélu
maire de Londres
Le travailliste Sadiq Khan a
été réélu ce samedi maire de
Londres lors des élections
locales qui ont vu une large
défaite des conservateurs,
au pouvoir depuis quatorze
ans. Avec ce troisième
mandat historique remporté
largement (43,8 % des
suffrages) face à la
conservatrice Susan Hall
(32,7 %), Khan, 53 ans, fils
d’immigrés pakistanais et
ferme opposant au Brexit,
bat en longévité le record
de son prédécesseur, le
conservateur Boris Johnson.
Dimanche
REUTERS/HATEM KHALED
mondiale de la santé (OMS).
Les États-Unis, pourtant
grand allié d’Israël, ont main-
tes fois manifesté leur opposi-
tion au projet. Selon le secré-
taire d’État Antony Blinken,
Israël n’a présenté aucun plan
pour protéger les civils à Gaza
et, de ce fait, les États-Unis ne
peuvent soutenir une telle
opération, « car les domma-
ges causés seraient au-delà
de ce qui est acceptable ».
Dans le même temps, Blin-
ken a aussi déclaré que le
Hamas était « le seul obstacle
entre le peuple de Gaza et un
cessez-le-feu » : « Nous
attendons de voir si ils peu-
vent accepter de répondre oui
au cessez-le-feu et à la libéra-
tion des otages. » L.P.
UKRAINE
Volodymyr Zelensky
recherché par le Kremlin
La Russie a lancé un avis
de recherche contre le
président ukrainien, sans
rendre public son motif,
selon une notice visible
ce samedi sur le site du
ministère de l’Intérieur.
Zelensky est recherché
« en vertu d’un article du
Code pénal », peut-on lire.
La liste des personnes
recherchées par la Russie est
très fournie et comprend
notamment de nombreux
dirigeants de pays Baltes,
comme la Première ministre
estonienne.
ftp
FR-ADE-00566 - Avril 2024
 8 ACTU
Le chemin de croix des Marcheurs
EUROPÉENNES | À la peine dans les sondages, la liste de la majorité tente de mobiliser son camp
pour le dernier mois de campagne. Avec l’implication du chef de l’État et du Premier ministre.
Olivier Beaumont
et Pauline Théveniaud
CE MARCHEUR déambu-
lant, paquet de tracts en main,
sur un marché de sa circons-
cription francilienne avait le
vent de face ce 1er mai. « À qui
est cette liste ? » demandent
les passants, ne reconnais-
sant pas la cheffe de file de la
majorité, Valérie Hayer. Et
quand il lève le voile, « c’est la
candidate d’Emmanuel
Macron », la réponse est inva-
riablement la même : « J’en
veux pas ! »
Scène ordinaire de la cam-
pagne macroniste pour les
élections européennes du
9 juin, des militants ayant déjà
fait remonter que les affichet-
tes illustrées par une photo du
président étaient repoussées.
Autant dire qu’avec la présen-
tation de la liste ce samedi, du
programme lundi et du grand
meeting de la Mutualité
(Paris V e ) mardi, ces pro-
chains jours sont cruciaux
pour le camp présidentiel :
« L’accélération de mai doit
quand même concourir à ce
que l’on entre dans le débat
européen », estime le direc-
teur de campagne, Pieyre-
Alexandre Anglade.
« Il faut que ça bouge main-
tenant. C’est chaud pour plein
de raisons », s’exclame en
écho un proche du président,
tout en convenant : « On ne
peut pas dire qu’on soit sur un
chemin de roses. » Mais, bien
a
Il faut que ça bouge
maintenant.
C’est chaud pour
plein de raisons.
Un proche du président
D e m a in
a v e c v o tr e
jo u r n al
Votre
supplément
Économie
8 pages
ftp
POLITIQUE Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
Dimanche
au contraire, sur un chemin Alors que la campagne
de croix. En attestent les son- de Valérie Hayer, candidate
dages donnant Valérie Hayer de la liste Rennaissance, peine
toujours plus loin derrière à décoller, le vote sanction
Jordan Bardella (RN) et tou- contre le président Macron
jours plus menacée par s’envole, avec 15 points de plus
Raphaël Glucksmann (PS). Et, qu’aux européennes de 2019.
corollaire, le défaitisme expri-
mé en interne. « C’est sans
doute un vœu pieux, mais rain, notamment après le
chez LR, au PS, au RN, il n’y a week-end de l’Ascension.
pas un cheveu qui bouge, pas Emmanuel Macron a aussi
une critique publique. Nous, secoué ses troupes — à com-
ça s’agite… », a déploré l’ex-tê- mencer par le Premier minis-
te de liste de 2019, Nathalie tre, Gabriel Attal — pas assez
Loiseau, mardi soir, lors de la mobilisées à ses yeux.
première réunion du « comité « Maintenant, on y va et on se
politique » de la campagne. bouge tous », a-t-il intimé.
Depuis, le gouvernement s’est
« Il n’y a pas d’effet mis en mode branle-bas de
Sorbonne 2 » combat, programmant une
Problème, le déclic se fait tou- grande mobilisation le 9 mai.
jours attendre. Ils étaient nom- En cette Journée de l’Europe,
breux à compter sur le dis- « chaque ministre devra faire
cours d’Emmanuel Macron à un déplacement dans son
la Sorbonne et ses proposi- périmètre pour valoriser le
tions formant l’armature du bilan européen » a annoncé
programme, pour enfin — Gabriel Attal, mardi soir, enjoi-
peut-être — enclencher une gnant chacun à « aller cher-
dynamique. Las, si l’Arcom a cher chaque voix avec les
e s t i m é q u ’ i l d eva i t ê t re dents ». Lors de cette réunion,
décompté dans son « intégra- ministres et chefs à plumes de
lité » comme du temps de la majorité continuaient de
parole pour son camp, ce pro- miser sur une remontée au-
pos fleuve n’a, à cette heure, delà de la barre symbolique
pas fait bouger le rapport de des 20 %. Espérant non pas
forces. Et l’actualité nationale gagner, donc. Juste resserrer
— dette, faits divers en série — l’écart. Mais même cela… « Je
a aussitôt repris ses droits. suis effaré qu’on se berce
AFP/LUDOVIC MARIN
« C’est vrai qu’il n’y a pas encore de ce genre d’illusions.
d’effet Sorbonne 2. Mais cer- C’est fou », douche, en aparté,
tains sondeurs nous disent un participant.
que souvent les discours « On ne gagne pas une
comme ceux-là, très denses, campagne en pleurnichant
mettent plusieurs jours, voire Sur ce plan aussi, les son- hauteur de leur déception », en petit comité. Ignorant les mais en se retroussant les
deux semaines, pour entrer dages sont formels. « La part tranche un pilier de la majori- craintes internes liées à son manches et en allant au com-
dans l’opinion. Donc on se du vote sanction (41 % pour les té, observant que, en revan- impopularité, le chef de l’État bat », renvoie Pieyre-Alexan-
raccroche aussi à ça. On électeurs exprimant une che, malgré les difficultés, les continue de monter en pre- dre Anglade, remonté.
essaie de trouver des motifs intention de vote) est infini- militants Renaissance se mière ligne, enchaînant les Ambiance, à la veille du mee-
d’espérer », rit (jaune) un pro- ment supérieure à ce qu’elle mobilisent pour ce scrutin interviews. « Je dis aux Euro- ting de la Mutualité où le
che du chef de l’État, qui ajou- était en 2019, avec 15 points de portant sur leur thème fétiche. péens : Réveillez-vous ! », camp présidentiel s’affichera
te : « À part de Gaulle, c’est le plus », observe le délégué « tous les nationalistes euro- en rangs serrés. Un raout
président qui a le plus long général de l’Ifop, Frédéric « Aller chercher chaque péens sont des brexiters organisé au moment même —
règne avec une majorité : sept Dabi. « Pourquoi nos électeurs voix avec les dents » cachés », a-t-il lancé dans sérieuse concurrence en
ans. Cela cause une usure ne veulent-ils pas aller voter ? Dans cette ambiance morose, « The Economist » en fin de matière d’audience — où le
naturelle, une lassitude, qui Parce qu’ils ne sont pas « il faut serrer les dents et ne semaine. Et ce n’est pas fini : il PSG jouera sa place en finale
nous place forcément dans la d’accord avec le gouverne- pas avoir l’esprit de défaite », veut continuer à s’investir de la Ligue des champions.
position d’outsider. » ment. Leur abstention est à la martèle Emmanuel Macron, dans les médias et sur le ter- Quand ça ne veut pas…
Dynamique Ces champions qui Environnement GRDF déroule
LP/OLIVIER LEJEUNE
accompagnent les start-up P. 2 et 3 ses ambitions pour le gaz vert P. 8
R e t o u r a u tr a v a li
Lundi 6 mai 2024
Économie • D u c o a c h in g
le s f e m m e s a p
p o ur a c c o m p a g n er
r è s la g r o s s e s s e
Organisation
Avoir un bébé S p o rt e t b u s i n ess
sans freiner • C e s c h a m p io
l e s s t a r t- u p
n s q u i b o o ste n t
sa carrière
Une grossesse peut générer de l’inquiétude chez les femmes
vis-à-vis de leur retour au travail et la poursuite de leur
carrière. Alors que certaines ne s’estiment pas suffisamment
accompagnées par leur employeur, des entreprises
proposent du coaching afin de négocier au mieux ce moment.
endu séparément
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis 9

CE QUE VEULENT

« LE PARISIEN »-DA/ARNAUD JOURNOIS

LES FRANÇAIS

Parmi les solutions suivantes pour lutter

contre la violence des mineurs, Mineurs délinquants,
la fermeté réclamée
laquelle serait selon vous la plus eficace ?
Solution Résultat
(mai 2024)
Juger les mineurs de 16 ans et plus
31%
comme des adultes 31 % des sondés se prononcent pour la méthode forte
Supprimer les allocations des
parents d’un mineur délinquant 27% face à la montée de la violence chez les plus jeunes.
Instaurer un couvre-feu à 23 heures
pour les jeunes de moins de 13 ans 15% La sécurité, la Valérie Hacot « Les solutions de long ter-
me qui touchent à l’éducation
« Les émeutes urbaines en
juin - qui ont pourtant été
Envoyer en internat les mineurs préoccupation sont jugées moins efficaces. bien gérées - ont également
qui risquent de basculer
dans la délinquance
12%
qui monte DU TOUT RÉPRESSIF, c’est
en substance le message
Mais ce n’est pas pour autant
un désaveu pour Gabriel
infusé fortement dans l’opi-
nion », constate le député
Dans la cinquième vague
de notre baromètre que font passer les Français Attal, souligne Frédéric Renaissance Florent Boudié.
Accueillir les jeunes à l'école dans la cinquième vague de Micheau, le directeur général Des émeutes qui, de surcroît,
de 8 heures à 18 heures 4% réalisé par OpinionWay
pour « le Parisien » - n o t re b a ro m è t re O p i - adjoint d’Opinionway. Le font écho à celles de 2005 :
« Aujourd’hui en France », nionway pour « le Parisien » Premier ministre a bien senti « Cette nouvelle crise sécu-
Aucune de ces solutions 10% - « Aujourd’hui en France ». le besoin de fermeté. Il n’est ritaire a donné le sentiment
la sécurité prend la
deuxième place sur la Interrogés sur leurs solu- pas en décalage par rapport à que les choses n’évoluaient
Ne se pronconce pas 1% liste des préoccupations tions pour lutter contre la l’opinion ». Il est vrai qu’au pas », abonde Frédéric
des Français, derrière le violence des mineurs, ils diapason des attentes des Micheau.
pouvoir d’achat (50 %). sont 31 % à se prononcer Français, l’hôte de Matignon
Quels seraient, selon vous, les sujets les plus Pour 37 % des sondés, pour la méthode forte : juger avait fait savoir début avril « Immobilisme »,
importants à traiter ? Trois réponses possibles. cette thématique figure les jeunes de 16 ans et plus qu’il envisageait de revenir fustige la droite
parmi les sujets à traiter comme des majeurs. Un sur « l’excuse de minorité ». Le sujet est en tout cas deve-
Class. Thème Résultat Évolution en priorité. En sacré coin dans l’ordonnan- Un projet de loi sur les nu éminemment politique.
(mai 2024) (sur 1 mois) progression de 4 points ce de 1945, maintes fois mineurs délinquants est ain- Comme l’illustre la sortie au
depuis le mois d’avril, réformée, avant d’être rem- si en gestation, même si vitriol de Christian Estrosi
Le pouvoir placée par le Code de la jus- aucun calendrier n’a encore contre « l’immobilisme » du
1
d’achat 50% + 1 pt après avoir déjà gagné
trois points en mars. Les tice pénale des mineurs, été fixé. « On décidera en gouvernement en la matiè-
nombreux faits divers qui entré en vigueur le 30 sep- fonction de la consultation re : « Nous en sommes enco-
2 La sécurité 37% + 4 pts tembre 2021… Et qui semble (en cours, avec notamment re à ce que le Premier minis-
ont marqué l’actualité ces
dernières semaines sont désormais être dans le les responsables politiques tre dresse des constats, se
passés par là. À tel point viseur du gouvernement. d e l ’o p p o s it i on) e t d e s donne encore huit semaines
3 La santé 34% - 3 pts La suppression des alloca- annonces qui seront faites pour réfléchir alors qu’il y a
que la santé a été
reléguée en troisième tions pour les parents de jeu- dans les prochaines semai- urgence. Cette force d’inertie
4 L’immigration 32% + 2 pts position (34 %), talonnée nes délinquants (27 %) est nes », précise Matignon. m’inquiète au plus haut
par l’immigration (32 %, l’autre remède corsé préco- O b j e c t i f ? Fa i r e l a point, a fustigé dans le Figaro
La dette et + 2 points en un mois). La nisé par les sondés. Une démonstration que l’exécutif ce jeudi le numéro deux
5 les dépenses 26% 0 pt transition écologique vieille rengaine de la droite et prend le sujet à bras-le- d’Horizons, le parti
publiques (21 %), les retraites (13 %) de l’extrême droite. L’instau- corps. « Il y a une attente des d’Édouard Philippe. Pendant
et même le logement ration d’un couvre-feu pour Français de mesures plus que le gouvernement se
L’éducation
6 22% 0 pt (12 %) ne suscitent plus les moins de 13 ans, défendu fortes pour régler un problè- regarde, les caïds gagnent du
et la jeunesse
en revanche un grand par le maire de Béziers, me difficilement soluble », terrain, la spirale de la vio-
La transition intérêt. Robert Ménard, ou encore insiste Frédéric Micheau. À lence s’accélère. »
7 21% 0 pt celui de Nice, Christian tel point que le sujet de la Dans la ligne de mire du
écologique
Estrosi, séduit 15 % des per- sécurité n’est plus seulement maire de Nice : les annonces
sonnes interrogées. au centre des préoccupa- de Gabriel Attal le 22 avril
8 Les inégalités 18% 0 pt tions des seniors et des clas- dernier lors de sa visite dans
Un projet de loi ses populaires. Les jeunes et un internat niçois. Même si
9 Les retraites 13% - 4 pts en gestation les plus aisés y sont désor- certains relativisent ces cri-
Quant aux annonces dévoi- mais sensibles. Les faits tiques. « Si Estrosi est agacé,
lées le 22 avril dernier par le divers à répétition, comme le c’est parce que le Premier
10 Le logement 12% 0 pt Premier ministre, Gabriel meurtre de Matisse à Châ- ministre l’a prévenu tardive-
Attal, à savoir l’internat pour teauroux (Indre) par un gar- ment de sa visite et que,
les mineurs risquant de bas- çon de 15 ans, celui de Philip- surtout, il avait d’abord averti
11 Le chômage 8% - 5 pts culer dans la délinquance ou pe, 22 ans, à Grande-Synthe le conseiller départemental
l’accueil des jeunes de 8 heu- (Nord), battu à mort par deux des Alpes-Maritimes… Éric
Enquête réalisée du 26 au 29 avril 2024 par OpinionWay res à 18 heures au collège, ados de 14 et 15 ans, ou enco- Ciotti (le rival d’Estrosi) »,
pour « le Parisien » - « Aujourd’hui en France » par questionnaire elles ne suscitent pas re l’agression au couteau en démine un ténor de la majo-
en ligne auprès de 1 002 personnes représentatives
de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas.
d’enthousiasme (respective- plein cours d’une lycéenne rité. Même si, pour une fois,
ment 12 % et 4 % des sondés ce vendredi à Toulouse le s d e u x r iva u x n içoi s
Le Parisien-Infographie. estiment qu’il s’agit là de solu- (Haute-Garonne), ont mar- partagent un même constat
tions efficaces). qué les esprits. politique.

ftp

10 ACTU BUSINESS
Zalando
change
de pointure
Au sommet pendant la crise sanitaire, la plate-forme allemande,
plus grande boutique en ligne d’Europe pour la mode
et la chaussure, doit trouver un second souffle.
Pour y parvenir, elle se tourne vers l’intelligence artificielle,
mise sur les produits premium et la logistique.
David Charpentier
Envoyé spécial à Berlin
(Allemagne)
LE MONDE DES AFFAIRES
peut parfois offrir des rac-
courcis cruels. Au moment où
Zalando présentait en grande
pompe, début mars, ses résul-
tats financiers 2023 dans sa
tour berlinoise, le géant espa-
gnol Inditex (Zara) en faisait de
même. Et la comparaison
n’était pas à l’avantage de la
plate-forme allemande de
commerce électronique, plus
grande boutique en ligne
d’Europe, pesant 10,1 milliards
d’euros de chiffre d’affaires. Le
a
monde d’avant, avec ses
magasins en dur fermés pen-
dant le Covid, n’a donc pas dit
son dernier mot. En miroir,
après l’euphorie de l’expan-
sion pendant la pandémie, la
parenthèse enchantée pour le
Le retour gratuit secteur de l’e-commerce est
fait partie intégrante bel et bien refermée. Le mar-
de notre ADN ché hexagonal de la mode en
Laura Toledano, directrice ligne ne fait pas exception,
générale de Zalando France avec un repli de 1,8 % en 2023.
ftp
DR
Laura Toledano, directrice
générale de Zalando France.
Zalando a longtemps été
une des valeurs vedettes de la
Bourse de Francfort, avec une
action cotée au Dax à plus de
100 € à son firmament, à l’été
2021. Aujourd’hui, le cours est
quatre fois moins élevé. À
l’image des autres géants de la
tech (Amazon, Meta, Alpha-
bet), le site aux 6 000 mar-
ques référencées a dû se
séparer d’un millier de colla-
borateurs pour préserver ses
bénéfices. Une stratégie à
court terme alors que, pour la
première fois depuis sa créa-
tion en 2008, le nombre de
clients a baissé d’une année
sur l’autre (49,6 millions l’an
passé, contre 51,2 millions en
2022). « La bulle s’est percée,
confirme la chercheuse Phi-
lippine Loupiac, qui travaille
sur l’e-commerce et les tech-
nologies à l’École supérieure
de commerce de Toulouse.
Mais les croissances expo-
nentielles des plates-formes
étaient plus dues au Covid
qu’à leur offre. »
Les deux fondateurs de
Zalando, David Schneider et
Robert Gentz, sont donc atten-
dus au tournant. Ils n’ont plus
rien à voir avec les étudiants
fauchés qu’ils étaient, con-
traints il y a quinze ans de
monter un site de revente de
tongs pour rembourser leurs
dettes. Aujourd’hui à la tête de
16 000 salariés, le duo a iden-
tifié trois piliers de croissance :
l’intelligence artificielle (IA) et
l’utilisation omniprésente des
données ; la montée en gam-
me vers le luxe ; et la logisti-
que. « Le tout avec l’ambition
d’améliorer à chaque fois
l’expérience client pour occu-
per, à long terme, 15 % du mar-
OLIVER TJADEN
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
ché européen de la mode qui
pèse 450 milliards d’euros »,
résume Robert Gentz, courbes
de croissance à l’appui.
Cabine d’essayage
virtuelle
Avoir dans son portefeuille
près de 50 millions de clients
en Europe sans leur faire
essayer pantalons ou chemi-
ses avant l’achat est un joli
gage de confiance. Une réussi-
te qu’il faut sans doute, en par-
tie, attribuer à la politique du
groupe de retour gratuit si la
taille ne convient pas. « Elle fait
partie intégrante de notre ADN
et de notre promesse de servi-
ce », selon Laura Toledano,
l’énergique directrice générale
de Zalando France.
Mais plusieurs expériences
sont en cours pour réduire ces
retours et surtout suggérer
tailles et tenues aux internau-
tes. La cabine d’essayage vir-
tuelle en fait partie. La techno-
logie développée par une
start-up suisse implique de
prendre votre silhouette en
photo. « Une fois votre mor-
phologie connue, une taille
vous sera recommandée »,
assure Tian Su, chargée de la
personnalisation et de la
recommandation, qui précise
Zeos, l’antenne logistique,
génère 900 millions d’euros de
chiffre d’affaires et s’occupe de
l’acheminement des produits
pour 26 marques pas forcément
vendues sur la marketplace.
Dimanche
que les photos ne sont pas
stockées afin de respecter la
protection des données. Une
autre disposition propose plus
simplement d’indiquer ses
mensurations pour être dirigé
vers les tailles adéquates.
Grâce à ces systèmes, les
retours liés à la taille seraient
en baisse de 10 %. « Zalando a
été très moteur sur ces types
de services novateurs », con-
firme Philippine Loupiac. Pour
le moment, la cabine virtuelle
(Si z e Adv ice Wit h Bo dy
Measurement) n’est disponi-
ble en France qu’en test
auprès d’un groupe sélection-
né de clients. Les recomman-
dations de taille, elles, sont
d’ores et déjà en place. La tech
et l’exploitation des datas sont
au cœur du développement
de la licorne allemande. « Elles
permettent une approche
rationnelle et offrent des pos-
sibilités énormes », s’enthou-
siasme Laura Toledano.
Barbiecore
et effet Taylor Swift
Tian Su, par ailleurs spécialiste
en intelligence artificielle, esti-
me pour sa part que « la mode
et les tendances sont dictées
par les données ». Avec une
équipe de 3 000 personnes,
elle ne cesse de tester
différentes technologies sur
le site marchand. Déjà
500 000 clients ont interagi
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
avec l’outil conversationnel de
recherche vocale fonctionnant
avec l’IA ChatGPT, pour l’ins-
tant valable en anglais et dans
la langue de Goethe. Il suffit de
demander au robot quelle robe
porter pour un anniversaire
style années 1980 pour obte-
nir un flot de suggestions. Ins-
pirer, fidéliser, divertir, ce sont
les missions confiées à l’IA.
Elle est aussi capable de géné-
rer des images et surtout des
vidéos plus engageantes, relé-
guant les photos fixes sur fond
blanc de beaucoup de sites à
l’âge de pierre du numérique.
« L’offre telle que Zalando la
conçoit depuis sa création ne
suffit plus, car beaucoup de
sites le font, comme Asos, au
Royaume-Uni, par exemple,
relève Philippine Loupiac. Il
faut se différencier, d’où le
recours aux technologies. Et
puis tout le monde n’habite
pas dans les centres-villes.
Quand on habite loin, com-
mander mieux et à la bonne
taille, cela a du sens. »
Avec de tels contenus dits
augmentés, les intentions
d’achat seraient multipliées
pas trois. « Il s’agit de détecter
les tendances liées à un évé-
nement, une personne ou une
attente au moment où elles
émergent », affirme Tian Su,
qui évoque le Barbiecore. « La
mode Barbie a émergé à la
sortie du film. Cela exige en
ftp
interne que nous antici-
pions les événements et que
nous soyons attentifs et réac-
tifs. À chaque fois que Taylor
Swift porte un vêtement, on le
remarque immédiatement
dans nos datas. » La généra-
tion Z est la plus susceptible de
répondre favorablement à ces
approches. À l’instar de l’expé-
rience menée avec la chaîne
RTL + : tout en regardant un
programme très populaire
outre-Rhin, le téléspectateur
peut commander en direct les
vêtements vus à l’écran.
La concurrence
de Temu et Shein
L’apparition des nouveaux
acteurs tels que Shein et Temu
a aussi obligé Zalando à revoir
sa copie. Positionnés sur
l’entrée de gamme, les deux
sites chinois taillent des crou-
pières à la concurrence sur ce
créneau dans un contexte
inflationniste. « Un tee-shirt à
3 €, c’est tentant, admet Laura
Toledano, mais ce n’est pas
notre politique ». Avant de se
montrer plus offensive en
refusant d’être placée dans le
même panier que ces sites
d’ultra-fast-fashion que le
gouvernement français veut
taxer. « On peut saluer la per-
formance technologique qui
limite les retours, souligne
Philippine Loupiac. Mais com-
me le consommateur accorde
de plus en plus d’importance à
la consommation raisonnable,
des sites tels que Zalando inci-
tent à la consommation en
proposant d’acheter deux fois
plus et de retourner les arti-
cles. Du point de vue de
l’empreinte carbone, on n’a
rien gagné. » La chercheuse
s’interroge aussi sur l’absence
de seconde main, à l’excep-
tion de la France, et sur le
nouveau type de concur-
rence que ce mode de
consommation pourrait
induire. Sachant qu’en
France, selon la Fevad, la
fédération de l’e-commerce,
Vinted est devenu le premier
site de vente d’articles de
mode en ligne.
Les deux cofondateurs de
Zalando ont donc opéré dès
l’année dernière un virage
pour viser « la qualité plutôt
que la quantité » sur le site.
Leurs équipes sont priées de
se tourner vers des marques
premium et de luxe. Enfin, la
logistique apparaît comme un
relais de croissance. Zeos,
l’antenne logistique, génère
déjà quelque 900 millions
d’euros de chiffres d’affaires et
achemine des produits pour
26 marques pas forcément
vendues sur la marketplace.
« Il ne s’agit pas d’une évolu-
tion naturelle, mais somme
toute logique, vu la contraction
du marché de la mode, d’après
Philippine Loupiac. Amazon
ou Asos le font aussi. C’est une
manière d’occuper le terrain,
de se diversifier et d’amortir
les investissements car les
technologies ont un coût. »
Le numéro
un européen de la vente
de mode en ligne a opéré
un virage l’année dernière
pour viser « la qualité plutôt
que la quantité ». ISTOCK
10,1
milliards
Le chiffre d’affaires,
Berlin (Allemagne). « Les gammes s’étendent », assure Jemma
Garner, responsable du secteur diversité et inclusion chez Zalando.
en euros, du géant
allemand Zalando.
HANDICAP I Le site
parie sur la mode adaptée
SENSIBILISER le monde de
6 000
marques
référencées
la mode au handicap. Zalando
essaie de relever un sacré défi
inclusif en proposant, depuis
octobre 2022, une offre spéci-
fique à destination des person-
nes à mobilité réduite ou
sur la plate-forme atteintes d’autres incapacités.
de vente en ligne. Avec sa force de frappe et sa
présence dans près de 26
marchés européens, la plate-
forme peut espérer percer et
réussir sur un créneau délais-
49,6
sé par les grandes marques de
prêt-à-porter. « Il y a pourtant
un énorme marché, indique
Jemma Garner, responsable
millions
de clients
du secteur diversité et inclu-
sion pour la marketplace. Cent
trente millions d’Européens
souffrent d’un handicap sévè-
en Europe re. Chez Zalando, nous sou-
en 2023. haitons nous adresser à toutes
les communautés, et celle des
personnes souffrant de handi-
cap constitue une énorme part
des consommateurs qui est
sous-représentée. »
À Berlin, lors de la présenta-
tion de l’offre dite « mode
adaptative », un client en chai-
se roulante a expliqué dans
une vidéo la souffrance à
« entrer dans un magasin où
absolument aucun vêtement
ne lui était destiné ». Une jeune
femme passionnée de ski
mais privée de l’usage de ses
jambes a détaillé comment
elle coupait elle-même ses
leggings pour pouvoir les enfi-
ler, tout en reconnaissant que
l’opération relevait du bricola-
11
ZALANDO/DANIEL HOFER
ge et provoquait au final de la
frustration. Jusque-là, les
vêtements adaptés ressem-
blent parfois trop à des dispo-
sitifs médicaux, ou ils sont éla-
borés sur mesure et leur coût
les destine aux clients les plus
aisés. « On a le droit d’aimer la
mode même en situation de
handicap, et on a trop souvent
le sentiment de se sacrifier »,
insistait la jeune femme.
Jouer la carte inclusive
« Seule la moitié des grandes
marques ont une offre adap-
tée », reconnaît Jemma Gar-
ner, qualifiant au passage
l’américain Tommy Hilfiger de
très bon élève avec une col-
lection digne de ce nom en
place depuis 2017, « variée,
complète, et diverse ». Nike a
aussi lancé quelques produits.
Preuve à l’appui, l’employée de
Zalando nous montre une pai-
re de tennis qui se chausse par
l’arrière destinée aux person-
nes en manque de mobilité.
L’ambition de Zalando est de
mettre sur un pied d’égalité les
aspects mode et pratique.
Sans dévoiler la part repré-
sentée dans le chiffre d’affaires
global par l’offre spécifique, la
marketplace souhaite l’étoffer
et l’améliorer chaque année
un peu plus. « Les gammes
s’étendent, et nous apprenons
tous les jours des communau-
tés de personnes handica-
pées », assure Jemma Garner.
« Zalando n’est absolument
pas obligé de s’engager dans
une offre inclusive, mais la
plate-forme a pris conscience
de la diversité de sa clientèle.
Les grands groupes ont une
carte inclusive à jouer, et ils
ont surtout les moyens de le
faire », croit savoir l’ensei-
gnante-chercheuse Philippi-
ne Loupiac. D.C.
Une fois la silhouette prise en
photo, la cabine d’essayage
virtuelle recommande une
taille de vêtements. ZALANDO
 12 ACTU
« J’ai crié à l’anesthésiste :
Tu ne me touches pas ! Il m’a ri au nez »
#METOO À L’HÔPITAL | Comme Sarah Tran, infirmière, des femmes veulent briser l’omerta sur les abus sexuels
et sexistes dans les blocs opératoires. Elles dénoncent un « bastion de résistance machiste ».
Nicolas Berrod
UNE MAIN CLAQUÉE aux
fesses, dans un couloir du bloc
opératoire d’un hôpital pari-
sien. « Il n’y a que mon mari
qui peut me toucher », rétor-
que aussitôt l’infirmière Sarah
Tran, « paniquée et pertur-
bée », à l’anesthésiste, auteur
présumé de cette agression
sexuelle en juillet 2022. Pas de
quoi décourager ce dernier,
qui lui remet une claque au
bas du dos. « Tiens, c’est pour
la route », glisse-t-il alors.
Âgée de 25 ans à l’époque,
Sarah Tran est toujours
« traumatisée » par cette scè-
ne et le harcèlement moral et
sexuel qu’elle dit avoir subi
durant ses trois années pas-
sées à l’Assistance publique-
Hôpitaux de Paris (AP-HP).
On s’en rend compte à sa
mine fermée et sa voix posée,
en la rencontrant le 27 avril
dans un café parisien. Elle a
porté plainte en décem-
bre 2022, mais elle n’avait
pas témoigné publiquement
jusqu’à présent.
Les externes vues comme
de la « chair fraîche »
Ce qui l’a décidée à nous con-
tacter et à parler ? La prise de
parole de Karine Lacombe,
qui a accusé début avril dans
« Paris Match » le médiatique
urgentiste Patrick Pelloux
d’être un « prédateur sexuel »
et auteur de harcèlement, ce
qu’il nie. Dans les nombreux
témoignages qui ont fleuri,
notamment sur les réseaux
sociaux, un univers revient
souvent : le bloc opératoire,
avec la salle de chirurgie et
les pièces attenantes. Désor-
mais intérimaire dans des
établissements privés après
plusieurs arrêts de travail,
Sarah Tran s’y est spécialisée
depuis 2021. Ce qui lui plaît ?
« La rigueur et l’aspect proto-
colaire. Mais c’est aussi un
lieu très cloisonné et très hié-
rarchisé », répond-elle,
dénonçant une « omerta »
particulièrement forte. « C’est
un endroit très protégé et
ftp
POLICE-JUSTICE
limite caché au sein de l’hôpi-
tal quand on y débute », décrit
en écho Axelle, médecin
francilienne passée en
« chir » pendant ses études.
Hélène Poirier, médecin
anesthésiste de 52 ans, se
rappelle très bien de ses pas-
sages au bloc en tant
q u ’ i nte r n e o u ex te r n e .
« Comme les gens travaillent
côte à côte dans un espace
physique restreint, il peut
facilement y avoir des attou-
chements. Le nombre de fois
où on m’a touché les seins…
Je ne les compte plus ! »,
témoigne-t-elle. La médeci-
ne s’est féminisée ces der-
nières années, mais « les
blocs ont été pendant long-
temps un bastion de résis-
tance de la tradition machis-
te, à coups de sous-entendus
graveleux et de domination
des femmes », décrit la prati-
cienne. « Les chirurgiens
Paris, le 27 avril. Sarah Tran
a décidé de parler publiquement
depuis la prise de parole
de Karine Lacombe, qui a accusé
début avril le médiatique
urgentiste Patrick Pelloux
d’être un « prédateur sexuel ».
a
Personne
ne m’a défendue,
ni soutenue
ou protégée
Sarah Tran, infirmière
voyaient arriver les externes
comme une livraison de
chair fraîche. Cela a persisté
pendant longtemps, dans
une impunité totale », témoi-
gne-t-elle crûment. « Le pas-
sif sexiste est plus développé
au bloc, car les chirurgiens
étaient pendant longtemps
surtout des hommes, tandis
que les infirmières étaient et
sont surtout des femmes »,
abonde Karine Lacombe.
Sans parler des vestiaires,
très souvent mixtes, il y a
encore quelques années. Au
bloc, on se change de la tête
aux pieds pour enfiler une
simple tenue. « C’était un
motif de dérives. On arrivait
au bloc, on se mettait à moitié
à poil à côté de mecs, ce qui
leur donnait un ascendant.
Dès qu’on se changeait, ils
venaient mater et ils avaient
des questions graveleuses
pour savoir si on était en cou-
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
LP/FRED DUGIT
ple, quelles étaient nos prati-
ques sexuelles, etc. », témoi-
gne Hélène Poirier.
Marine Lorphelin, Miss
France 2013 et désormais jeu-
ne médecin généraliste, l’a elle
aussi vécu pendant ses stages
au bloc. « Les chirurgiens
peuvent avoir des comporte-
ments de proximité inadaptés,
il y a un manque de respect du
corps de la femme », décrit-
elle dans le documentaire
« Des blouses pas si blan-
ches » de Marie Portolano et
Grégoire Huet, diffusé ce
dimanche à 23 h 10 sur M 6.
Après l’agression sexuelle
dont elle a été victime, Sarah
Tran en a tout de même parlé
à la cadre et à trois collègues.
Sans réaction particulière de
leur part, assure-t-elle. Le
lendemain, elle raconte se
retrouver « nez à nez » avec
ce même anesthésiste. « Il a
posé sa main sur ma tête en
Dimanche
appuyant très fort dessus, j’ai
immédiatement dégagé sa
main et je lui ai crié : Tu ne me
touches pas ! […] Il m’a ri au
nez et il est entré dans la salle
d’intervention […] Personne
ne m’a défendue, ni soutenue
ou protégée », écrit-elle dans
sa plainte.
« La boule au ventre »
en allant au travail
L’AP-HP se dit « pleinement
engagée » contre les violen-
ces dans ses établissements.
En septembre 2021, une cel-
lule spéciale pour tous les
types de conflit et d’abus a été
mise en place : 279 signale-
ments ont été faits à ce jour,
dont seulement 5 % concer-
nant des situations à caractè-
re sexuel et sexiste (les autres
concernent surtout du harcè-
lement moral). Mais Sarah
Tran assure n’en avoir jamais
entendu parler. « On promet
beaucoup de choses, mais il
faut des actes et du concret »,
exhorte-t-elle.
L’infirmière attend désor-
mais — avec un peu d’angois-
se — d’être entendue par la
police, après plusieurs
reports de convocations ces
dernières semaines. « Ce
qu’elle décrit correspond à
des faits très graves, et elle en
restée très marquée », indi-
que son avocate M e Élodie
Tuaillon-Hibon. L’Association
européenne contre les vio-
lences faites aux femmes au
travail (AVFT), pour laquelle
elle travaille, « reçoit depuis
plusieurs années des signale-
ments d’infirmières ou
d’internes victimes de vio-
lences sexuelles ».
Sarah Tran, qui a dit avoir
aussi subi des viols conjugaux
de la part de son ex-compa-
gnon « de nature jalouse », est
tombée à une époque dans la
dépression, l’alcoolisme et le
cannabis. Elle va mieux mais
a toujours « la boule au ven-
tre » en allant au travail.
Désormais, elle souhaite « ne
plus se cacher, car les victi-
mes ne doivent pas devenir
des coupables ».
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
« Moi je n’arriverais pas à avoir
la dignité de ses parents »
MARCHE BLANCHE POUR MATISSE | La ville entière de Châteauroux (Indre) a défilé ce samedi dans le silence,
le cortège rythmé de longs arrêts devant son école, son lieu d’apprentissage et le restaurant familial.
Christel Brigaudeau
Envoyée spéciale
à Châteauroux (Indre)
LES GRANDES FOULES
tristes restent d’ordinaire
cantonnées sur l’écran accro-
ché au mur du Café de la Paix.
Ce samedi, on dirait que
l’émotion est sortie de la télé-
vision. Des familles en blanc
et rose ont envahi le bar-ta-
bac. Il y a des enfants, des
grands-mères qui se cher-
chent dans les images
retransmises en quasi direct.
Châteauroux (Indre) se regar-
de pleurer, abasourdi. Une
femme à la voix rauque se
tourne vers son voisin : « Tu
trouves ça normal, que ça se
passe ici ? »
Il y a une semaine, le
27 avril, Matisse, 15 ans, a été
tué à coups de couteau par un
garçon du même âge. C’était
les vacances pour l’apprenti
cuisinier. Son agresseur pré-
sumé, déjà mis en examen
dans une autre affaire de vio-
lences, a été placé en déten-
tion provisoire. Sa mère,
soupçonnée d’avoir participé
aux violences, a elle aussi été
mise en examen.
Fan de bons plats
et de Mbappé
L’affaire a ému partout en
France. À Châteauroux, elle
endeuille une famille célèbre —
le père, cuisinier, attire à sa
table tous les fins becs de la
région. Il y a des copains d’éco-
le aussi. Tout le monde s’identi-
fie. Véronique, derrière la cais-
se du bar-tabac, en a les larmes
Actu express
Un mort et trois blessés graves à Sevran
Dans la nuit de vendredi à
ce samedi, Karim, 28 ans,
a été tué alors qu’il passait
la soirée dans le quartier des
Beaudottes à Sevran (Seine-
Saint-Denis) avec des amis,
devant la Micro-Folie, un
équipement culturel. Parmi
eux, trois hommes de 25
à 34 ans ont été grièvement
blessés et transportés vers
des hôpitaux parisiens et
des Hauts-de-Seine en état
d’urgence. Le pronostic vital
de l’un d’eux était engagé.
« Ils étaient sur cette petite
place publique où on a tous
l’habitude de se retrouver de
ftp
aux yeux depuis le matin. À
15 h 30, elle donne un tour de
clé pour se joindre au cortège.
Il y a 8 000 personnes, selon la
préfecture. Beaucoup ont enfilé
des tee-shirts blancs ou roses,
la couleur préférée de Matisse,
« un garçon respectueux des
autres, toujours partant pour
aider », selon Colline, 15 ans.
Elle conversait sur les réseaux
depuis janvier avec ce petit
brun au sourire enjôleur, fan de
bons plats et de Kylian Mbappé.
Colline a appris sa mort au
milieu de la nuit. Elle est restée
« immobile un moment ». La
marche blanche est une
temps en temps. Ça aurait pu
être nous », s’émeuvent trois
voisins. D’après les premiers
éléments recueillis, deux
individus suspects circulaient
à bord d’une Peugeot 5008.
Le passager serait alors
descendu pour tirer
à plusieurs reprises avec une
arme à feu en direction du
groupe. Il aurait ensuite pris
la fuite avec le conducteur.
Des impacts de balle ont été
retrouvés sur un véhicule
à proximité : 25 douilles
de calibre 7,62 ont été
identifiées au sol. Ce samedi,
les circonstances du drame
manière de se remettre en
mouvement.
À la demande du père de
Matisse, qui le surnommait
« ma loutre », commerçants
et habitants ont imprimé ou
dessiné par dizaines des ima-
ges du mammifère aux lon-
gues moustaches. Elles voisi-
nent, sur les vitrines, avec les
stickers des Jeux olympiques
— la ville accueillera cet été les
épreuves de tir sportif.
Karine, agent d’entretien aux
cheveux blonds trempés de
pluie ne connaissait ni Matisse
ni ses parents, mais cette
famille la hante depuis une
n’étaient pas encore établies.
Une enquête confiée
à la brigade criminelle
de Paris a été ouverte pour
« homicide volontaire en
bande organisée et tentatives
d’homicides volontaires »,
a précisé le parquet de
Bobigny. Le maire (DVG) de
Sevran, Stéphane Blanchet,
estime que ce
« déchaînement inouï
de violence ne se produit pas
par hasard. C’est l’argent sale
de l’économie de la drogue
qui est responsable ».
Hélène Haus
et Julien Constant
POLICE-JUSTICE ACTU
Châteauroux (Indre), ce samedi.
Les participants font un lâcher
de ballons avant de se recueillir
sur le lieu de la mort de Matisse,
15 ans, décédé d’un coup
de couteau, le 27 avril.
récupération politique, une
partie de l’extrême droite
pousse la théorie d’un crime
raciste commis par l’agresseur,
de nationalité afghane. Karine
et Katheleen ne se mêlent pas
de ces polémiques. Elles vou-
draient cependant « des peines
plus lourdes » pour les
mineurs, surtout en cas de
récidive. « Commettre un acte
pareil à 15 ans… C’est sûr qu’il
recommencera. » Une autre
femme dans le cortège : « Le
meurtrier va sortir à 35 ans, il
aura encore sa vie devant lui.
Et Matisse ne reviendra pas. »
AFP/GUILLAUME SOUVANT
« Matisse, un vrai gentil »
Derrière la peine pointe une
colère rentrée. Un silence de
cathédrale envahit le centre-
ville à mesure que le cortège
semaine : « Moi je n’arriverais avance, derrière le père, la
pas à avoir leur force, leur belle-mère et la grand-mère
dignité. Je ne sais pas com- de la jeune victime, qui mar-
ment ils font. » Elle se tourne chent en se tenant par le bras.
vers Keane, son fils de 11 ans : Un s e r v i ce d e s é c u r ité
« Tu n’es pas près de sortir improvisé, en gilets jaunes,
dans la rue, je te préviens. » tient une banderole « Matis-
Avec sa sœur Katheleen, se, un vrai gentil ».
hôtesse de caisse qui avoue sa La foule s’arrête devant
« peur » de la violence, elle a l’école Saint-Martial. Clélie,
fabriqué une petite pancarte l’ancienne maîtresse de
« Justice pour Matisse ». CM 2 de Matisse, a pris le
Ces trois mots rappellent les micro. Elle ressuscite des sou-
slogans placardés vendredi venirs de voyage scolaire à
matin devant la mairie par une Noirmoutier (Vendée), de rires
dizaine de militants identitai- en récré. Puis les sanglots
res. Malgré les appels de la gagnent. Il en faut du courage,
famille à éviter le piège de la pour dire, après « cher Matis-
GRANDE-SYNTHE
La mère d’un suspect
agressée
La mère de l’un des trois
mineurs impliqués dans
le décès de Philippe, 22 ans,
sauvagement tué en avril
à Grande-Synthe (Nord),
a été agressée ce vendredi.
Cette femme aurait eu le nez
cassé. Selon le parquet de
Dunkerque, elle a désigné
comme auteur de cette
agression un des proches
du jeune homme tué. Une
enquête a été ouverte pour
Sevran (Seine-Saint-Denis), « violences volontaires sans
ce samedi. Les enquêteurs circonstances aggravantes »,
ont relevé au sol 25 douilles les investigations vont
de calibre 7,62. LP/HÉLÈNE HAUS se poursuivre pour
13
se », « je ne veux pas que tu
sois mort pour rien ».
Laetitia, l’ancienne institu-
trice de petite section, cache
dans un mouchoir son visage
rougi de larmes. Lundi, ce
sera la rentrée des vacances
de printemps. « On ne sait pas
comment on va gérer l’émo-
tion des enfants, déjà qu’on a
du mal à gérer la nôtre… »
À hauteur du Saint-Hubert,
le restaurant où l’apprenti
aiguisait son savoir-faire aux
fourneaux, une sono diffuse
un air qu’on croirait de Loua-
ne. C’est l’œuvre de MOrisse,
une cousine de Matisse, com-
positrice-interprète sétoise.
« On me dit que tu es parti, je
ne peux pas y croire », chan-
te-t-elle avec douceur. Une
ado en manteau noir tombe
en larmes sur l’épaule de sa
copine, qui lui caresse la tête
de ses ongles bleu ciel.
Beaucoup déposent leurs
roses blanches devant le res-
taurant familial, une institu-
tion locale connue des gastro-
nomes. D’autres attendent la
fin du lâcher de ballons, et
partent se recueillir là où le
cortège n’est pas passé : sur le
lieu de la mort de Matisse. Des
dessins, des fleurs, des bou-
gies, et un drapeau français
accroché un peu à l’écart mar-
quent l’endroit du meurtre.
Véronique, la gérante du
Bar de la Paix a rouvert son
établissement pour les mar-
cheurs fatigués. Avant de
regagner la caisse, elle a pris
son fils de 35 ans dans les
bras, et la voix pleine de cha-
grin, elle lui a soufflé deux
mots : « Je t’aime. »
déterminer les circonstances
des faits et la nature exacte
des blessures.
MORTELLE RANDONNÉE
Une météo difficile fait
une victime en Corse
Un randonneur de 50 ans
a été retrouvé mort
sur le sentier GR 20, au sud-
est de Calvi, en Corse.
Son compagnon de route,
âgé de 40 ans,a été pris
en charge à l’hôpital.
Le duo s’était retrouvé
en difficulté à cause
de très rudes conditions
météorologiques. Les deux
randonneurs sont originaires
de la Moselle.
 14 ACTU
Taylor Swift,
Miss America
La superstar américaine de 34 ans collectionne les records :
200 millions d’albums vendus, première artiste devenue
milliardaire avec sa musique et première chanteuse désignée
« personnalité de l’année » par « Time ». Elle pourrait même
peser sur l’élection présidentielle outre-Atlantique.
Las Vegas (États-Unis), le
11 février. Taylor Swift embrasse
son compagnon Travis Kelce,
joueur en vue des Kansas City
Chiefs, à l’issue du Super Bowl.
ftp
L'ENQUÊTE
Marc Chalamet membres de la génération Z et
Correspondant à New York les millennials).
(États-Unis) Taylor Swift ne cache pas
son intérêt pour la politique et
les débats de société, comme
TAYLOR SWIFT va-t-elle le racisme, le droit à l’avorte-
influencer la course à la Mai- ment ou l’homophobie… Et les
son-Blanche ? À six mois du Swifties ont la réputation de se
scrutin, et alors que tous les rallier à l’auteur-compositeur-
sondages prévoient une élec- interprète et à ses appels à
tion extrêmement serrée, les l’action. Le 19 septembre der-
démocrates espèrent que, nier, par exemple, pour la
comme en 2020, la chanteuse Journée nationale d’inscrip-
apportera son soutien à Joe tion électorale, la chanteuse a
Biden. Le camp des républi- partagé sur Instagram un
cains, de son côté, redoute une message exhortant ses fans à
telle éventualité, même si s’inscrire sur Vote.org. Selon
Trump, selon le magazine l’organisation, son appel a été
« Rolling Stone », affirme en suivi de plus de 35 000 ins-
privé qu’il est plus populaire criptions, soit une augmenta-
que la star et que ses partisans tion de près de 25 % par rap-
sont plus nombreux que les port à la même journée de
Swifties, le surnom des fans l’année précédente… Lors-
de la chanteuse… qu’on sait qu’il y a quatre ans, le
scrutin présidentiel en Géor-
Intérêt pour la politique gie s’est joué sur 11 000 voix
Difficile bien sûr de mesurer de différence, on comprend
l’influence d’une star, si popu- mieux les craintes des répu-
laire ou riche soit-elle, sur une blicains. En mars, lors d’élec-
élection. Une étude menée en tions primaires importantes,
2020 par Whitman- notamment dans son État du
MRC Data a révélé les célébri- Tennessee, elle avait demandé
tés qui se sont avérées les plus à ses quelque 282 millions de
influentes pour persuader les followers sur Instagram de
fans de voter lors des derniè- voter « pour les gens qui vous
res présidentielles. Taylor représentent le mieux ». Sans
Swift est deuxième de cette préciser pour qui…
liste, après LeBron James, le Même si elle est issue d’un
joueur de basket, et avant Tom milieu plutôt conservateur,
Hanks. Environ 12 % des per- Taylor Swift penche depuis
sonnes interrogées, selon la longtemps du côté démocrate.
même étude, déclaraient Elle a d’ailleurs publiquement
qu’une célébrité ou un artiste regretté ne pas avoir soutenu
avait eu un impact sur leur Hillary Clinton en 2016, avant
choix de vote (17 % pour les sa défaite contre Trump. « S’il
y a une artiste musicale qui
peut faire pencher la balance
pour la présidentielle, c’est
elle, assène Maddie Berna,
19 ans, étudiante new-yorkai-
se qui se dit Swiftie. D’après ce
que j’ai vu au concert du New
Jersey, où je suis allée, la majo-
rité de ses fans sont à gau-
che. » Une impression confir-
mée par l’institut Morning
Consult, qui constate qu’un
peu plus de la moitié des Swif-
ties se disent démocrates, le
reste se partageant entre
GETTY IMAGES VIA AFP/EZRA SHAW
républicains et indépendants.
Le « New York Times »
estime que la chanteuse est
« la plus importante et la plus
influente » des cibles pour le
camp démocrate. « Elle peut
déplacer des millions de par-
Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
tisans avec un post Instagram
ou un aparté avec son public
en plein concert », note le
quotidien, et « un éventuel
appel de fonds de sa part
pourrait valoir des millions de
dollars à Biden ».
Vagues d’attaques
des partisans de Trump
Normal dans ces conditions
que Swift, la première chan-
teuse à devenir officiellement
milliardaire grâce aux seuls
revenus de sa musique, con-
tinue de susciter des vagues
d’attaques de la part de par-
tisans de Trump. Près d’un
Américain sur cinq (et un
républicain sur trois)
pense qu’elle fait
partie d’un com-
plot visant à faire
réélire Biden. Une
bizarre machina-
tion auquel serait
mêlé son compa-
gnon, Travis Kelce,
un des joueurs les
plus en vue de l’équi-
pe de football des
Kansas City Chiefs, pris
aussi pour cible, lui, par-
ce qu’il s’était prononcé
pour les vaccinations con-
tre le Covid. Quelques
jours encore avant le Super
Bowl 2024, le 11 février der-
nier, dans lequel Kelce avait
fait le match de sa vie, une
faction d’électeurs répu-
blicains avait même fait
part de son intention de boy-
cotter la rencontre en raison
de la présence prévue de la
chanteuse. Il y a quatre ans, la
star avait attendu octobre pour
annoncer son soutien à Biden.
Cette année, les démocrates
espèrent ne pas avoir à patien-
ter aussi longtemps…
a
Elle peut déplacer
des millions
de partisans avec
un post Instagram
ou un aparté
avec son public
en plein concert
Le « New York Times »
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
SUCCÈS I La France succombe à la swiftmania
Éric Bureau
ELLE VA REMPLIR quatre
fois les gradins du Paris
La Défense Arena, du 9 au
12 mai, puis à deux reprises le
Groupama Stadium, à Lyon,
l e s 2 e t 3 j u i n . So i t p rè s
de 270 000 spectateurs.
« Nous avions 1 million de
connexions pour chaque
date, avoue, impressionnée,
Bathilde Lorenzetti, la patron-
ne de la plus grande salle cou-
verte d’Europe, à La Défense.
On aurait pu faire au moins
deux soirs supplémentaires.
On a tout vendu en moins
d’une heure. La billetterie a
planté à Paris, Lyon et aux
États-Unis. »
À 34 ans, Taylor Swift bat
tous les records. Elle est la
première chanteuse désignée
« personnalité de l’année »
par « Time Magazine », en
2023, la première artiste à
devenir milliardaire (en dol-
lars) uniquement avec sa
musique. Sa nouvelle tournée
devrait rapporter 2 milliards
fin 2024. En dix-huit ans, elle
a déjà vendu 200 millions
d’albums, dépassé les 34 mil-
liards de vues sur YouTube, et
avoisine les 100 millions
d’auditeurs mensuels sur la
plate-forme d’écoute lea-
der, Spotify.
Mais, dans notre pays,
il lui a fallu plus de
temps pour s’imposer.
« Po u r q u o i ç a n e
EPA/MAXPPP/JOEL CARRETT - AFP/
INEZ VAN LAMSWEERDE AND
VINOODH
ftp
marche pas pour moi en
France ? » Le 17 mars 2011,
Salomon Hazot ne s’attend
pas à ce que Taylor Swift
l’accueille au Zénith de Paris
avec une question aussi cash.
Cinq mois après un showcase
inaugural à la salle Wagram
devant quelques dizaines de
fans, la chanteuse américaine,
alors âgée de 20 ans, donne
son premier concert en Fran-
ce et veut rencontrer son
organisateur.
Seuls les fans de country
la connaissaient
« Elle me reçoit en coulisses,
me serre la main d’une poi-
gne ferme : Bonjour, je suis
Taylor Swift. C’est encore une
gamine, mais elle me fait une
impression extrêmement
forte. » Ce producteur prisé
des stars internationales
(Bruno Mars, Coldplay, Red
Hot Chili Peppers, Metallica…)
a été contacté quelques mois
plus tôt par l’agent anglais de
Taylor Swift pour monter une
date parisienne sur la tournée
« Speak Now », du nom de
son 3e album. « Il veut que je la
programme à Bercy car le
show est conçu pour des are-
nas, raconte Salomon Hazot.
À l’époque, elle est déjà une
star aux États-Unis mais en
France, seuls les fans de
country la connaissent. L’idéal
serait de remplir l’Olympia,
mais ils tiennent à faire au
moins le Zénith. On réunit
4 700 spectateurs, ce qui n’est
pas mal mais, comme je le
redoutais, ce n’est pas plein. »
En 2011, la chanteuse
n’intéresse pas grand monde
en France, et elle s’en inquiète
auprès de son producteur
parisien : que faut-il faire pour
gagner le cœur des Français ?
« Faire partie de leur famille,
lui répond Salomon Hazot. Je
lui suggère de rencontrer ses
fans, de faire tout ce que sa
maison de disques lui propo-
se. Et une heure plus tard, elle
fait entrer trente fans français
dans les coulisses, leur offre
pizzas, glaces et bonbons.
Assise par terre, elle discute
avec eux pendant une heure,
fait des photos… En quarante-
cinq ans de carrière, je n’ai
jamais vu ça ! »
Taylor Swift a reçu ses con-
seils cinq sur cinq. Celle qui
écrit et compose tous ses
titres revient à Paris promou-
voir ses albums suivants.
Pour « Red », elle nous reçoit
en novembre 2012. Du haut
de ses 22 ans, elle nous bluffe
par son intelligence, son indé-
pendance et sa vision de sa
Indio (États-Unis), avril 2023.
Des fans brandissent
une bannière lors d’un festival
de musique country.
carrière. En janvier 2013, elle
fait sa première télé française
a u x N R J Mu s i c Aw a rd s
(NMA), à Cannes. « À NRJ, on
ét a it conva i nc u q u ’e l le
deviendrait une méga star,
mais elle ne faisait pas l’una-
nimité, raconte Jacques Gri-
mal, le coordinateur général
de l’événement diffusé par
TF 1. Elle était toute frêle mais
elle avait fait forte impression.
On voyait qu’elle avait déjà
beaucoup d’expérience. »
Elle accorde deux autres
interviews au « Parisien », en
octobre 2014 pour son album
« 1989 », puis en mai 2019
dans sa loge avant la finale de
USA TODAY NETWORK VIA REUTERS/TAYA GRAY
« The Voice » dont elle est
l’invitée star. Logistiquement
mais aussi physiquement, on
voit qu’elle a changé de statut,
mais elle reste abordable,
nous parle de sa passion pour
Françoise Hardy et Brigitte
Bardot… « La France est clai-
rement une priorité », nous
répète-t-elle. Et elle mouille le
maillot. « Tu vois, je bosse »,
lance-t-elle à Salomon Hazot,
qui la croise. Malgré ses efforts
médiatiques et son tube pla-
nétaire « Shake it Off », ses
tournées ne s’arrêtent pas à
Paris. Excepté le 9 septembre
2019. À la surprise générale,
elle choisit l’Olympia pour le
lancement mondial de son
nouvel album, « Lover ».
Émeute. Les fans ne peuvent
accéder à son mini-concert
gratuit d’une heure que sur
invitation et sur concours via
NRJ, Universal et Deezer .
Une image trop lisse
Mais les ventes de ses disques
LP/FRED DUGIT
ne bondissent toujours pas
chez nous… « Elle a un rap-
port singulier avec la France,
Melbourne (Australie), qui a longtemps considéré sa
le 16 février. Taylor Swift pop comme fade et lisse, con-
lors du premier show de son firme Morgane Giuliani, jour-
« Eras Tour » (à gauche). naliste de 32 ans qui lui con-
En France, la chanteuse (ici sacre le livre Taylor Alison
en 2014) a attendu longtemps Swift : la Rebelle devenue icô-
avant de connaître le succès. ne (sorti jeudi chez Talent Édi-
tions). Nous aimons les pop
stars sexy et sulfureuses
comme Madonna et Britney
Spears et elle n’entre pas dans
ces codes. »
Ce n’est qu’il y a quatre ans
que la swiftmania prend enfin
en France. « On a vu un chan-
gement en 2020 quand on a
mis en vente une date en juin
aux arènes de Nîmes, avoue-
t-on chez AEG, son tourneur.
Le site de Ticketmaster a
explosé. Sa tournée a été
annulée à cause du Covid,
mais c’était un signe. » Un
mois plus tard, en juillet 2020,
elle sort « Folklore », album
folk exceptionnel, qui séduit
un public plus mature, et
dévoile le documentaire Net-
flix « Miss Americana »… « Ce
portrait l’a humanisée et cré-
15
dibilisée, en montrant qu’elle
était une businesswoman
batailleuse, qui a notamment
gagné un procès pour agres-
sion sexuelle, mais aussi vul-
nérable, victime de troubles
du comportement alimen-
taire, rappelle Morgane Giu-
liani. Dans le même temps,
TikTok a boosté sa popularité
et montré qu’elle avait des
textes forts. Beaucoup de
jeunes femmes se reconnais-
sent en elle. »
« Je reviendrai »
Le rouleau compresseur se
met en marche chez nous.
« Shake it Off » propulse
« 1989 » à près de
1 0 0 0 0 0 e xe m p l a i re s ,
« Lover » les dépasse, « Folk-
lore » atteint les 78 000 ven-
tes, l’aride « Evermore » est
disque d’or (54 000), « Midni-
ghts » cartonne avec
118 000 ventes ! Ses trois der-
niers albums se classent en
tête des ventes en France. Son
onzième, « The Tortured
Poets Department », sorti le
19 avril, un an seulement
après « Midnights », est
moins fort. Il réussit pourtant
le meilleur démarrage de sa
carrière, ici comme par-
tout dans le monde, avec
46 000 ventes en une semai-
ne. En toute logique, sa nou-
velle tournée européenne
passe donc par la Ville lumiè-
re. Elle l’a même décalée pour
y intégrer Paris La Défense
Arena avant que la salle ferme
pour les Jeux olympiques. Et
la France le lui rend bien. Une
dizaine de livres et de maga-
zines sortent sur elle, M 6 lui
consacre un « Enquête exclu-
sive », dimanche 12 mai (à
23 h 15). Même « les Inroc-
kuptibles » la met en une :
« Taylor Swift va-t-elle sau-
ver l’Amérique ? »
« L’engouement est aussi
incroyable que son show de
trois heures vingt », savoure
Bathilde Lorenzetti. Pour pré-
parer sa venue, la directrice
du stade couvert est allée la
voir à Tokyo en février. Le
montage à La Défense a com-
mencé jeudi, les répétitions ce
dimanche avec elle. L’artiste,
qui n’a pas donné de concert
depuis fin février et a de nou-
veaux titres à intégrer, ne
prend rien à la légère. Surtout
pas sa promesse à Salomon
Hazot : « Je reviendrai quand
a
je serai énorme. »
TikTok a boosté
sa popularité
et montré qu’elle
avait des textes forts.
Beaucoup
de jeunes femmes
se reconnaissent
en elle.
Morgane Giuliani, journaliste

16 ACTU POINT DE VUE
Qui parle à Colombe ?
SOUDAIN, Colombe fond en
La chronique de larmes devant la caméra. Elle
a 60 ans, elle vient d’écouter
Ruth Elkrief Marine Le Pen en meeting à
Perpignan, elle vote Rassem-
blement national. « On est
dans un monde de fous, con-
fie-t-elle au journaliste de
TF 1 Info, Paul Larrouturou. Je
suis au RSA. On a du mal à
vivre. On vote tous RN ici, on
est tous en colère. » Bien sûr,
Colombe livre son propre
récit, peut-être marqué par
des fissures intimes qui expli-
queraient aussi ce désarroi.
Mais les Colombe sont nom-
breuses et font régulièrement
irruption dans le paysage
social. Et pourtant, la même
question revient : qui parle à
Colombe ?
Les étudiants de Sciences-
po qui occupent « l’amphi
Gaza » et s’affichent les mains
rouges et le visage masqué,
héros de pacotille qui croient
faire la grande histoire alors
qu’ils soutiennent ainsi des
criminels et véhiculent les
plus anciens clichés antisé-
mites ? Selon un sondage
Harris Interactive, la question
de Gaza n’occupe que la
19e place dans les thèmes qui
vont compter dans le choix
Le jeu dangereux des juges
américains ultraconservateurs
À NEW YORK, le premier
La chronique de procès au pénal de Donald
Marc Trump s’est ouvert. Il pourrait
aboutir à une amende assor-
Levy tie d’une peine de prison.
Cette dernière semble peu
probable, mais un verdict
de culpabilité aurait un effet
retentissant. Parce qu’il
s’agit d’une affaire de mœurs
qui concerne le candidat
des électeurs ultraconserva-
teurs, un certain nombre
d’entre eux pourraient être
suffisamment déstabilisés
pour ne plus voter. En cause,
le paiement de 130 000 $
sous le manteau à une call-
girl pour acheter, cette fois,
son silence.
Le procureur veut dé-
montrer que ce paiement
occulte, puisque réglé par un
intermédiaire qui fut rem-
boursé par une fausse factu-
re, avait pour objet principal
d’empêcher la vérité d’écla-
ter en pleine campagne
électorale. Le témoignage
de David Pecker, ancien
ftp
a
Marine Le Pen lui dit :
« On vous aime. »
Mais a-t-elle les solutions
qui vont la sortir
de l’ornière ?
des Français aux élections
européennes. Se soucie-t-il,
ce groupuscule, de la réin-
dustrialisation de notre pays ?
Des innovations nécessaires
en Europe ? Des réponses à
apporter au sentiment de
déclassement culturel et éco-
nomique des couches popu-
laires ? Des classes moyen-
nes ? C’est pourtant le devoir
de ces étudiants, s’ils veulent
diriger le pays plus tard — ce
que je n’espère pas, en tout
cas pour cette petite centaine
d’agités sans conscience.
éditeur du « National Enqui-
rer », le tabloïd le plus connu
des États-Unis, a illustré
u n n ive a u é t o n n a n t d e
corruption. Devant la cour,
il a révélé l’arrangement
conclu avec Donald Trump
pour soutenir sa candidatu-
re, s’engageant à être « ses
yeux et ses oreilles », à
supprimer toutes les affaires
nuisibles, ainsi que la façon
dont il s’était aussi arrangé
pour acheter le silence
d’un portier.
Et pendant que se déroule
ce procès, la Cour suprême
joue à un jeu dangereux.
Les juges nommés par Trump
— Amy Coney Bartett et Brett
Kavanaugh, mais aussi Cla-
rence Thomas dont l’épouse a
participé activement à la ten-
tative de renverser le résultat
des élections de 2020 —
retardent leur décision sur
l’éventuelle immunité abso-
lue d’un président en fonction.
Cette décision aurait pour
conséquence d’absoudre
Qui parle à Colombe ? LFI
qui souffle sur les braises et
distingue la bonne et la mau-
vaise gauche, selon qu’elle
décrète qu’il y aurait un pré-
tendu génocide à Gaza ou
pas ? Qui parle à Colombe ?
Les écologistes, oublieux de
la valeur travail, et qui préfè-
rent se concentrer sur la pro-
chaine norme à imposer ? Un
PS divisé ayant du mal à
cacher son mépris pour les
gens simples qui s’inquiètent
des mutations du monde, qui
veulent que l’école continue à
Donald Trump de la plupart
des crimes et délits pour les-
quels il est poursuivi, et parti-
culièrement celui d’avoir
voulu rester au pouvoir après
l’élection de Joe Biden en
a
Lorsqu’une population
n’a plus confiance
en sa justice,
elle cesse aussi
de croire aux vertus
de la démocratie
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
les aider à tous progresser et
non à se soucier d’abord de
respecter les « différen-
ces » ? Conscients de cette
faille, à gauche, un François
Ruffin ou un Fabien Roussel
alertent régulièrement…
Et à droite, qui parle à
Colombe ? Les députés LR,
ancien parti de gouverne-
ment devenu un canard
sans tête qui dérive au gré
des idées de ses concur-
rents, sans leader ni colonne
vertébrale ?
Qui parle à Colombe ? Un
gouvernement qui a obtenu
une baisse certaine du chô-
mage, mis en place le bou-
clier énergie… mais ne sait
pas trouver les mots pour
l’expliquer, n’arrive pas à se
départir de son origine tech-
nocratique et prouve chaque
jour sa déconnexion ? Un
gouvernement qui, lorsqu’il
présente son projet de réfor-
me de l’assurance chômage,
semble manier une fois de
plus le bâton, sans explica-
tion structurée de l’impact
sur l’emploi ?
Qui parle à Colombe ?
Marine Le Pen et ses amis lui
disent : « On vous aime. »
Mais Marine Le Pen a-t-elle
2020. Il est peu probable que
la Cour suprême accorde une
telle immunité, mais en retar-
dant leur décision, les juges
ultraconservateurs cherchent
à ce que les nombreux procès
Dimanche
les solutions qui vont sortir
Colombe de l’ornière ?
Les moyens de recréer
de l’emploi lorsqu’elle pré-
voit une forme de retour à
la retraite à 60 ans, et
s’apprête à entraîner le pays
dans une crise financière en
étant encore plus dépensiè-
re que la France ne l’est
aujourd’hui ?
Mais qui va démonter,
argument par argument, le
discours démagogique du
RN ? Expliquer qu’ouvrir
grand les vannes budgétaires
ne résoudra en rien les iné-
galités sociales, que la TVA à
0 % sur 100 produits serait
retoquée par Bruxelles,
même si aujourd’hui Marine
Le Pen dit qu’elle changera
tout en Europe… Regardez
Giorgia Meloni, à peine arri-
vée au pouvoir en Italie : elle a
voulu rassurer les marchés et
a accepté les règles euro-
péennes sans hésiter, pour ne
pas isoler son pays. Qui va
dire à Colombe que le RN ne
pourra pas tenir ses promes-
ses fantaisistes et ne pourra
que la décevoir ?
Ruth Elkrief est journaliste
politique.
en cours, et particulièrement
ceux relatifs au coup d’État du
6 janvier, ne puissent pas
aboutir avant les élections
de novembre.
Ce n’est pas seulement leur
intention partisane qui est cri-
tiquable. Parce qu’ils repré-
sentent et symbolisent la plus
haute autorité judiciaire, leurs
manigances ébranlent la con-
fiance envers la justice, et plus
encore chez les jeunes.
D’autres démocraties, qui ne
le sont plus aujourd’hui, ont
connu pareille évolution.
Lorsqu’une population n’a
plus confiance en sa justice,
elle cesse aussi de croire aux
vertus de la démocratie. Les
juges ultraconservateurs,
après avoir ramené les droits
des femmes un siècle en
arrière, semblent résolus à
diriger les États-Unis vers un
système de gouvernance
autoritariste.
Marc Levy est écrivain
et vit à New York depuis 2008.
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
Cette semaine
LUNDI 6
Xi revient
Xi Jinping arrive en France
pour une visite d’État de
48 heures, à Paris et dans
les Hautes-Pyrénées.
Il s’agit de la première
tournée européenne du
président chinois depuis la
pandémie de Covid-19.
Trente ans de tunnel
Coquelles (Pas-de-Calais)
célèbre le 30e anniversaire
de l’inauguration du tunnel
sous la Manche, en 1994,
après sept ans de travaux.
Désormais, plus
de 20 millions de passagers
l’empruntent chaque année.
Les nommés sont…
L’humoriste Caroline
Vigneaux présente la
35e cérémonie des Molières
au Folies-Bergère. La
cérémonie de récompenses
du monde du théâtre est
diffusée sur France 2.
MARDI 7
PSG - Dortmund au Parc
Battus à l’aller 1-0 en
Allemagne, les Parisiens
accueillent Dortmund pour
la demi-finale retour de la
Ligue des champions de
football. Jeudi en Ligue
Europa, également en demi-
finale retour, l’OM se
déplace à Bergame, en Italie
(1-1 à l’aller).
Cauet fixé
sur son sort financier
Le tribunal de commerce
de Paris tranche entre NRJ
et son animateur vedette.
En novembre, Sébastien
Cauet a été suspendu après
avoir été accusé de
violences sexuelles par
plusieurs femmes. Ne
touchant plus d’argent de la
station, il considère que la
rupture de son contrat de
production, estimé à près
de 1,5 million d’euros par
saison, est abusive.
ftp
Coline Berry rejugée
Coline Berry-Rojtman est
rejugée devant la cour
d’appel de Lyon pour
diffamation envers son ex-
belle-mère, Jeane Manson.
Le 5 décembre, la Cour de
cassation a annulé la
condamnation de la fille de
Richard Berry. Depuis
février 2021, celle-ci accuse
son père et Jeane Manson
de violences sexuelles
en 1984 et 1985, alors qu’elle
était mineure.
MERCREDI 8
Marseille s’enflamme
Le ravivage de la flamme,
sur la tombe du Soldat
inconnu à Paris, pour
le 79e anniversaire
de l’Armistice, risque
ce mercredi d’être éclipsé
par l’arrivée à Marseille
de la flamme olympique,
à bord du voilier « Belem ».
La torche entame son
parcours à travers la France,
outre-mer incluse, jusqu’à
la cérémonie d’ouverture
des Jeux, le 26 juillet à Paris.
SAMEDI 11
Eurovision, points finaux
La finale du 68e concours
européen de la chanson
se tient à Malmö, en Suède.
La France y est représentée
par Slimane, qui interprète
« Mon amour ».
COULISSES ACTU
Indiscrétions
AFP/ERIC FEFERBERG
Coquelles (Pas-de-Calais),
le 6 mai 1994. Le président
François Mitterrand, avec
son épouse, Danielle (à g.),
et la reine Elizabeth II
accompagnée du prince
Philip (à dr.) avaient inauguré
officiellement le tunnel
sous la Manche.
MAJORITÉ
Parce que c’est leur projet
Sur le programme que
l’équipe de Valérie Hayer
présentera ce lundi à la
presse, puis distribuera à
travers la France à 6 millions
d’exemplaires, figurent la
tête de liste de la majorité
et… le président de la
République. Deux
candidats pour le prix
d’une ? Le titre qui
accompagne la photo, en
couverture du livret que
nous avons pu nous
procurer, atteste de cette
perception : « Notre
projet ». Une référence
directe au fameux « parce
que c’est notre projet »
hurlé par Emmanuel
Macron à la fin de son
meeting de la porte de
Versailles à Paris, en 2017.
« Inutile de faire comme
si nous n’étions pas la liste
du président », assume un
cadre de la campagne. Un
Le « Belem » est attendu à autre se montre plus
Marseille avec la flamme grinçant : « D’ailleurs, si
olympique ce mercredi 8 mai. nous ne faisons pas un bon
résultat, qui pourra
sérieusement dire que c’est
la seule faute de Valérie ? »
AFFAIRE SAMARA
La suspecte mise au vert
L’adolescente de 14 ans
mise en examen dans
CAISSE D’EPARGNE / MAXIME FRANUSIAK
l’affaire de l’agression de
Samara début avril reprend
« une vie locale normale »
dans un collège loin de
Montpellier (Hérault),
indique son avocat, Mickaël
Poilpré. Le rapport de
l’enquête administrative,
qui n’a pu établir de
DR
« harcèlement scolaire »
visant Samara, a donné
« un souffle d’air pur » à la
collégienne, selon
Me Poilpré, qui précise que
sa cliente n’a pas été
entendue par les
inspecteurs généraux.
INTELLIGENCE
ARTIFICIELLE
La CFDT planche
La CFDT est vigilante sur
la façon dont l’intelligence
artificielle affecte la vie des
salariés. Mais la première
centrale française, dirigée
par Marylise Léon, travaille
aussi à l’utilisation de l’IA au
profit de l’activité syndicale.
Il pourra s’agir de mieux
connaître le profil et les
attentes de ses centaines
de milliers d’adhérents.
Ou d’analyser les bases
de données compilant
l’ensemble des accords
d’entreprise ou de branche,
pour en inspirer d’autres et
faciliter leur rédaction.
EUROPÉENNES
Les déçus de LR
traînent des pieds
La composition de la liste
LR pour les européennes (et
ses 31 premiers noms)
risque de laisser des traces.
Entre les circonspects, les
déçus, les recalés et les
rétrogradés, critiques et
rancœurs sont
nombreuses. Beaucoup
d’élus traînent des pieds
pour faire campagne. De
quoi faire craindre à LR de
ne pas parvenir à atteindre
les 7 à 8 % aujourd’hui
donnés dans les sondages.
17
Valérie Hayer et Emmanuel
Macron apparaissent
côte à côte sur le livret
de campagne du parti
présidentiel pour
les européennes.
ÉLECTRONIQUE
Huawei insiste
sur les objets connectés
Privé par l’administration
américaine de la licence
Android (Google) pour ses
smartphones depuis quatre
ans, le géant chinois
Huawei continue d’essayer
d’en vendre. Mais il a aussi
pivoté sur le marché des
objets connectés. Il dévoile
ce mardi de nouveaux
appareils lors d’une grande
conférence à Dubaï. Il y sera
question de tablettes, de
PC, de montres connectées
et d’une paire d’écouteurs.
JUSTICE
Alliance
chez Dupond-Moretti
Le garde des Sceaux a reçu
vendredi une délégation
d’Alliance dont Fabien
Vanhemelryck, secrétaire
général du syndicat
majoritaire de police. Au
menu : la refonte de la
procédure pénale. Les
responsables syndicaux
sont venus avec plusieurs
dossiers techniques
(problématique pénale
mineurs-majeurs,
simplification de la
procédure, plate-forme
nationale des interceptions
judiciaires).
SÉRIE
Alix Poisson, femme
de ménage boursicoteuse
Après « Sambre » (France 2)
et « la Tribu » (TF 1), Alix
Poisson (photo ci-dessous)
s’apprête à tourner à partir
de ce lundi pour M 6 une
nouvelle série de quatre
épisodes, pour l’heure
baptisée « Clean » et
adaptée du format
britannique « Cleaning
Up ». Elle y campera une
femme de ménage qui
peine à joindre les deux
bouts, lorsqu’elle découvre
un délit d’initiés au sein de
la banque où elle travaille.
L’occasion de résoudre ses
problèmes d’endettement
en jouant en Bourse.
AFP/JOEL SAGET
 18 ACTU
La question se pose à ce jour de savoir si Anne Hidalgo (à g.) se représentera à la mairie de Paris. La candidature de Rachida Dati (à dr.) ne fait, elle, pas l’unanimité, même dans les rangs des Républicains.
Paris 2026 se prépare aussi
ÉLECTIONS MUNICIPALES | Même si l’échéance peut paraître éloignée et que les yeux sont surtout rivés
sur la préparation des JO, les états-majors des partis politiques sont déjà en ordre de bataille.
Marie-Anne Gairaud
OFFICIELLEMENT, à l’Hôtel
de Ville, tout le monde est con-
centré sur les Jeux olympi-
ques. À un peu plus de quatre-
vingts jours du coup d’envoi
des festivités, l’équipe munici-
pale travaille d’arrache-pied
pour que l’événement soit une
réussite. Officieusement pour-
tant, dans les couloirs, un tout
autre sujet alimente les con-
versations : les municipales de
2026. Car tout le monde le
sait : une fois les JO passés, la
politique reprendra ses droits,
et les états-majors se mettront
en ordre de bataille pour pré-
parer l’échéance électorale.
À droite comme à gauche,
ils sont déjà tous dans les star-
ting-blocks. La présidente de
la fédération LR de Paris,
Agnès Evren, a annoncé dès le
mois de mars le lancement
d’un « comité Paris 2026 des
maires et sénateurs ». La pré-
sidente de la fédération PS,
Lamia El Aaraje, elle, présente-
ra en juin, après les élections
européennes, le comité de
réflexion pour « imaginer le
Paris de 2030 ». Quant aux
macronistes, leur patron, Syl-
vain Maillard, a expliqué que
les groupes de travail conti-
nuaient de plancher pour ren-
dre leurs propositions de pro-
gramme d’ici à la fin de l’année.
ftp
GRAND PARIS
« Pour l’instant, tout est en
stand-by, mais cela s’accélére-
ra dès l’automne », prédit un
élu de la majorité municipale.
Anne Hidalgo
laisse planer le doute
Reste néanmoins une incon-
nue de taille : qui sera candi-
dat ? Anne Hidalgo laisse pla-
ner le doute sur son choix de
se représenter ou pas. Dans
les cabinets d’élus, chacun a
son avis sur la question. « Si
elle ne se représentait pas, elle
l’aurait déjà dit, et commencé
à organiser la suite. Or, elle fait
tout le contraire ! », observe
un adjoint. « Sur plein de pro-
jets désormais, le cabinet de la
maire nous demande de tra-
vailler pour l’horizon 2030.
Ça veut bien dire qu’Hidalgo
se prépare à remettre le cou-
vert ! », note un collaborateur.
« Cela dépendra de l’ambian-
ce post-JO, mais je pense
qu’elle ne se représentera
pas », pressent au contraire
un proche de l’élue.
« Elle annoncera sa déci-
sion d’ici à la fin de l’année »,
se contente de rappeler Lamia
El Aaraje, porte-parole de la
maire et adjointe en charge du
handicap. Et si elle décidait de
ne pas se lancer ? « On ne
manque pas de talents »,
avance cette fidèle de la maire.
« Tellement fidèle qu’Anne
Hidalgo l’affiche toujours à ses
côtés et prend un malin plaisir
à la mettre dans les pattes
d’Emmanuel Grégoire dès
qu’elle le peut », observe un
conseiller de Paris. La maire
de Paris aurait-elle décidé de
mettre des bâtons dans les
roues de son premier adjoint
qui se dit déterminé à se pré-
senter en 2026 ?
Si, en façade, les deux affi-
chent l’entente cordiale, en
réalité, c’est une guerre froi-
de qui se joue entre eux.
« L’entourage de la maire
s’amuse régulièrement à
tester des noms comme
pour montrer qu’Emmanuel
ne serait pas son successeur
naturel », rapporte un mem-
bre de l’exécutif. D’ailleurs,
désormais, l’idée d’une pri-
a
Rachida a une cote
incontestable
dans les sondages,
mais avec ses ennuis
judiciaires,
est-il prudent de tout
miser sur elle ?
Un membre du groupe LR
au Conseil de Paris
maire pour désigner la tête
de liste à gauche infuse de
plus en plus dans les esprits.
« Si la maire décide de ne pas
se représenter, je ne vois pas
comment on s’en passerait »,
abonde le communiste Ian
Brossat. Même si d’autres
sont plus réservés. « Quel
serait le périmètre ? Y aura-
t-il un accord programmati-
que avant ? Qui définirait les
règles ? C’est une guerre
d’ego qui pourrait créer des
frictions », redoute un élu
socialiste.
Rachida Dati, une
« candidature naturelle » ?
D’ailleurs, du côté des écolo-
gistes, le sujet n’est pas enco-
re tranché. Regonflés à bloc
par deux sondages les don-
nant entre 14 % et 18 %, et
même devant Anne Hidalgo
pour le sondage de « la Tri-
bune », les écolos se rêvent
en force centrale d’une nou-
velle coalition. Qui pourrait
aller jusqu’à LFI ? Le sujet
divise les troupes. « En fait,
pour le moment, il y a encore
trop d’incertitudes. Atten-
dons déjà de voir comment
se passent les européennes
et les JO », conseille un élu de
Paris rodé à l’exercice.
À droite de l’hémicycle,
aussi, c’est le grand flou.
L’entrée au gouvernement de
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
Rachida Dati rebat les cartes.
Au regard des derniers son-
dages parus qui la donnent en
tête du premier tour, le patron
du parti présidentiel, Sylvain
Maillard, accrédite la thèse
d’une « candidature naturel-
le » et diffuse l’idée d’une
alliance possible entre les
troupes de Renaissance et les
LR. Une hypothèse qui est loin
d’enchanter les macronistes
de gauche et qui pourrait
brouiller la majorité présiden-
tielle. Car du côté d’Horizons,
le parti d’Édouard Philippe, un
candidat est déjà en campa-
gne : Pierre-Yves Bournazel.
L’élu du XVIIIe multiplie les
rencontres sur le terrain, et a
commencé à distribuer un
tract sur les marchés : « Et
vous, maire de Paris, quelle
serait votre priorité ? » Le
conseiller de Paris, déjà can-
didat en 2020 avant de s’effa-
cer derrière le macroniste
Benjamin Griveaux, se pose
en alternative auprès des
Parisiens qui ne voudraient ni
d’Hidalgo ni de Dati.
D’autant que, même dans
les rangs LR, la candidature
« naturelle » de Rachida Dati
ne fait pas l’unanimité. La
preuve ? Le sénateur Francis
Szpiner, furieux de voir la
maire du VIIe mener campa-
gne pour Renaissance aux
européennes, a claqué la por-
Dimanche
LP/DELPHINE GOLDSZTEJN/OLIVIER CORSAN
te pour monter son propre
groupe au Conseil de Paris,
encouragé par le patron des
Républicains, Éric Ciotti, et
sous l’œil goguenard du cabi-
net d’Anne Hidalgo. « Francis
n’a pas réussi à emmener
beaucoup de monde », se ras-
sure un élu LR. Mais le poison
de la division est bien là.
La réforme du mode
de scrutin en attente
« Rachida Dati tente la câlino-
thérapie en invitant systéma-
tiquement les élus parisiens à
chacune de ses sorties minis-
térielles sur Paris » sourit un
élu. Cependant, plusieurs
conseillers de Paris s’interro-
gent en off. « Rachida a une
cote incontestable dans les
sondages, mais avec ses
ennuis judiciaires, est-il pru-
dent de tout miser sur elle ? »,
s’inquiète un membre du
groupe LR au Conseil de Paris.
Le casting de la bataille de
2026 reste donc flou. Et les
règles du jeu aussi. Annon-
cée en début d’année par le
président, Emmanuel
Macron, la réforme du mode
de scrutin pour élire directe-
ment le ou la maire de Paris
semble patiner. Les rumeurs
vont bon train, et aujourd’hui
personne ne sait ce qu’il en
ressortira réellement, ni si le
projet ira à son terme.
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis 19

Les boucheries de Château-Rouge

révulsent les riverains
PARIS | XVIIIe Des vidéos de viande posée au sol et entassée sur des étals au soleil circulent sur Internet.
Des conditions d’hygiène déplorables appliquées dans cette « zone de non-droit » selon les habitants.
L’édition de Paris

C’EST UNE DANSE macabre

qui se joue quotidiennement
sous le regard désabusé des
riverains du quartier Châ-
teau-Rouge, à Paris (XVIIIe).
Toute la journée, des rangées
entières de carcasses
de viande entreposées dans
des camions sont décro-
chées de leurs esses à mains
nues par les employés des
boucheries locales. Jetées
nonchalamment sur leur
dos, les carcasses sont
ensuite déposées parfois à
même le trottoir ou sur des
palettes en bois pour être
découpées à la feuille de
boucher.
Des images saisissantes
ressorties ces derniers jours
sur les réseaux sociaux mon-
trent ces morceaux de viande
entassés contre les parois
d’étals non réfrigérés ou
encore laissés en plein soleil

DR/ASSOCIATION LA VIE DEJEAN

et arrosés par l’eau qui ruis-
selle des auvents des bouti-
ques… Vues des milliers de
fois par les internautes, la plu-
part de ces vidéos et photos
ont été capturées par des
habitants et membres de
l’association de riverains la
Vie Dejean. « Certaines
datent du mois d’avril, mais
d’autres sont aussi beaucoup
plus vieilles car c’est une
situation qui dure depuis des
années », précise Assia*, une
membre de l’association.
« Une odeur putride »
Les magasins épinglés sont
localisés dans les rues Dejean,
Poulet et Poissonniers. Une
zone où se concentrent sur
quelques centaines de mètres
une dizaine de boucheries
détenues majoritairement par
les deux mêmes propriétai-
res. Ceux qui vivent dans les
immeubles voisins décrivent
une situation cauchemardes-
que. « Vous n’imaginez pas
l’odeur putride qui se dégage
des camions de livraison
et qui reste à l’air libre pen-
dant des heures, ça paraît ini-
maginable de l’acheter ici »,
assure une passante.
Pour Yveline Piarroux, pré-
sidente de l’association la Vie
Dejean et habitante du quar-
tier depuis vingt ans, les prix
cassés affichés dans les vitri-
nes expliquent en partie que
ces commerces trouvent tou-
jours acheteur. « C’est sûr
qu’avec trois poulets pour
10 €, on fait des affaires.
Avant, on avait de bons com-
merces avec de bons pro-
duits, mais beaucoup ont fer-
mé ou se sont adaptés à une
clientèle avec peu de moyens
qui venait ici pour la vente à la
sauvette », constate-t-elle.
La question des cultures et
traditions entre elle aussi en
Château-Rouge (Paris XVIIIe),
en avril. Des photos et vidéos
montrant les conditions
d’hygiène questionnables dans
des boucheries du quartier
circulent depuis plusieurs
jours sur les réseaux sociaux.
sociaux, il ne s’agit pas uni-
quement de commerces éti-
quetés hallal. « On le voit
bien, ne serait-ce que sur la
vidéo qui montre des petits
cochons dans un chariot en
plein cagnard », illustre de
son côté Yveline Piarroux.
« J’ai d’abord cru à des pho-
tomontages, avoue la prési-
dente du Syndicat des bou-
chers. C’est tout simplement
impossible de rester ouvert en
l’état. C’est purement scanda-
leux que la DDPP (Direction
départementale de la protec-
tion des populations) n’agisse
pas en conséquence, et c’est
d’autant plus étonnant de voir
ça puisqu’on est soumis à des
contrôles sanitaires très stricts
régulièrement. » Dans ce
quartier, il s’agirait bien d’un
le problème inhérent à ce
quartier. Depuis quelques
mois, on monte en puissance
avec des nouvelles procédures
de saisie des étalages », ajoute
l’élu. Des initiatives qui com-
mencent à changer la donne,
selon ce dernier, mais qui res-
tent longues à mettre en place.
Seules deux saisies ont été
effectuées depuis le début de
l’année. Une boucherie au coin
de la rue Poulet a également
été fermée quelques semaines
pour raisons sanitaires.
Menaces et intimidations
Pour Grace, qui travaille dans
le quartier, pas de doute :
« Les commerçants ont bien
compris qu’ils gagnaient plus
en contournant la loi et qu’il
valait mieux payer des
le combat continue pour
les habitants du quartier Châ-
teau-Rouge qui déplorent
e n c o re c e t t e « z o n e d e
non-droit ».
« Dernièrement, nous
avons insisté sur les vitrines
et camions car c’est visuelle-
ment choquant, mais ce n’est
que le dixième des nuisan-
ces. Ils sont presque devenus
des commerces de gros
donc ils ont tous investi dans
des scies électriques qui
fonctionnent toute la jour-
née. Il y a des livraisons en
continu avec toujours plus
d ’o r d u r e s e t d o n c d e s
camions poubelles qui pas-
sent jusqu’à six, voire huit
fois par jour », liste Assia.
Un comportement qui ne
concerne pas que les bou-

et des étals, c’est ignoble.
En été, c’est un enfer, on ne
peut même pas ouvrir nos
fenêtres. Un immeuble avait
du sang dans sa cave et ses
escaliers sont imprégnés
de morceaux de viande »,
décrit avec dégoût une habi-
tante du quartier.
Une situation telle que
beaucoup n’envisagent
même pas de mettre les pieds
dans ces commerces.
« Quand on voit la viande qui
arrive dans des camions qui
ne sont même pas réfrigérés
jeu, selon Véronique Langlais,
présidente du Syndicat des
bouchers de Paris. « Dans ce
quartier, beaucoup sont des
boucheries communautaires,
souligne-t-elle. Les clients
sont parfois moins regar-
dants sur la manière dont est
conservée la viande du fait de
leurs habitudes alimentaires.
Beaucoup la font bouillir pen-
dant plusieurs heures, ce qui
tue les bactéries. » Elle insiste
cependant sur le fait que,
contrairement à ce qui a pu
être relayé sur les réseaux
a
problème généralisé. En
témoigne le nombre « record »
d’amendes octroyées par la
police municipale aux com-
merces du secteur. « Ne serait-
ce que sur le mois de janvier,
Ne serait-ce que on compte 450 PV pour non-
sur le mois de janvier, respect des règles sanitaires
ou aménagement non autori-
on compte 450 PV sé », détaille Kévin Havet,
pour non-respect adjoint à la mairie du
des règles sanitaires XVIIIe arrondissement chargé
ou aménagement de la sécurité. « On travaille en
non autorisé lien étroit avec la préfecture de
Kévin Havet, adjoint à la mairie police et les services d’hygiène
du XVIIIe chargé de la sécurité p ou r e s s aye r d ’e n raye r
amendes. » En cas de man-
quement aux règles, les
professionnels s’exposent
à une contravention compri-
se entre 200 et 500 €.
La Mairie de Paris a même
demandé à l’État de pouvoir
fixer elle-même le prix des
amendes, ce qui lui a été refu-
sé. En 2018, l’association la
Vie Dejean avait déjà réussi à
faire condamner l’État et la
Ville de Paris pour « faute en
matière de salubrité et de
sécurité vis-à-vis des habi-
tants du quartier ». Pourtant,
chers, d’après les habitants.
« On voit du poisson qui pas-
se la journée dans une vitrine
puis est recongelé la nuit pour
être exposé de nouveau le
lendemain », décrit Yveline
Piarroux. À cela s’ajoute un
climat extrêmement tendu
avec des commerçants qui
n’hésitent pas à menacer ou
intimider toute personne qui
tenterait d’alerter sur la situa-
tion. « C’est pour ça qu’il est
parfois difficile de prendre
des photos », précise Assia.
* Le prénom a été changé.

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 Dimanche
20 PARIS 2024 Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis

L'humeur
Benoît
Lallement
Chef du service
des sports

Marchand,
l’Amérique
en héritage
En tombant l’autre jour
sur un reportage racontant
la vie de Léon Marchand
aux États-Unis, les
souvenirs d’une discussion
avec Xavier, son père,
sont remontés à la surface.
C’était au début du siècle.
Xavier, vice-champion
d’Europe du 200 m 4 nages
en 1997 et mondial en 1998,
à une époque où la France
émergeait à peine en
natation, refermait sa belle
et grande carrière.
À l’heure de tourner la page,
il n’émettait que deux
regrets. Celui de n’avoir pu
participer aux Jeux de 1992
(il était de ceux de 1996
et 2000). Et celui de n’avoir
goûté qu’en toute fin de
carrière à l’exil américain.
En 2004, Xavier a en effet
choisi de quitter Toulouse
pour découvrir Auburn,
Alabama, et son complexe
universitaire.
Une expérience partagée
en famille. Avec Céline,
Welcome au
sa compagne, nageuse
olympique avant
de voler vers une autre
carrière, mais aussi Léon,
à peine 2 ans.
« paradis des athlètes »
Pour découvrir de nouvelles méthodes d’entraînement et surtout pouvoir allier
« Si on avait su, on serait
partis plus tôt aux États-
Unis, confiait Xavier.
études supérieures et sport de haut niveau, des Français ont rejoint les États-
La manière dont le sport Unis, avec pour certains désormais la perspective de participer aux Jeux de Paris.
est considéré, ce qui est
mis à ta disposition,
les infrastructures, Marion Canu athlétisme. Face à l’immensi- nement (très) matinal et une professionnaliser et tenter de
c’est incroyable. » La suite, et Samuel Gothot té de cette mini-ville, en plein séance de kiné pour soigner passer un cap que Clément
il ne pouvait se l’imaginer. Envoyé spécial à Miami cœur de Miami, elle avoue une contracture au quadri- Ducos, 23 ans, a fait ses vali-
Que Léon deviendrait (États-Unis) s’être « perdue quelque fois », ceps. Souriante, consciente de ses. Après avoir obtenu une
nageur. Mais est-ce un craignant même « ne jamais sa chance, Emma Maurel licence en physique-chimie, il
hasard si, au moment de se s’y retrouver ». Dix-huit mois savoure ses dernières semai- a fait le pari de s’installer de
rêver un avenir dans les LA FILE devant le Starbucks plus tard, elle s’y sent comme nes à Miami, son master en l’autre côté de l’Atlantique.
bassins, son fils a opté pour est interminable. Un peu plus chez elle, et profite de tous les éducation aux changements
les États-Unis ? Et l’Arizona, loin, la salle de sport ne avantages qu’offre ce lieu si sociaux s’achevant à la fin du « Une bourse complète
plutôt que l’Alabama, pour désemplit pas, alors que particulier. semestre. « Je ne regrette pas et rien à payer du tout »
mener à bien études en l’hôpital situé en face est con- « En tant qu’athlète, c’est le du tout d’avoir saisi cette « En France, je savais que
informatique et rêves d’ors fronté à un flux incessant. paradis, assure la spécialiste opportunité, assure la Toulou- j’avais le potentiel pour faire de
olympiques… Quatre étudiants profitent, du 800 m. On a tout à dispo- saine, qui voulait absolument grosses perfs, mais je n’avais
Léon, jeune homme eux, du soleil pour jouer sur le sition, que ce soit pour nos rejoindre la Floride. Je vis pas les infrastructures ou
épanoui, est aujourd’hui terrain de basket. Que l’on soit entraînements, notre santé comme une professionnelle l’emploi du temps aménagé
le meilleur nageur du en France, en Europe ou aux ou nos cours. » Piscine exté- alors que je suis toujours étu- pour y parvenir », raconte le
monde. À bientôt 22 ans, États-Unis, des millions de rieure, terrains de tennis, salle diante. On va à nos compéti- spécialiste du 400 m haies qui
il a tout pour devenir, cet villes pourraient être décrites de musculation, diététiciens, tions en avion, on dort dans évolue aujourd’hui sous les
été, la star des Jeux de Paris. ainsi. Mais ici, ce n’est pas une kinés, appareils de réathléti- des hôtels incroyables, tout est couleurs de l’université du
La consécration annoncée ville mais bien un campus, sation, la liste est longue, très financé par l’université, c’est le Tennessee. « Ici, tous mes
d’un talent unique. celui de l’université de Miami. longue, interminable. rêve américain. Je ne suis horaires de cours sont aména-
Une forme d’héritage. Emma Maurel, 24 ans, y On retrouve la Française un même pas sûre que tous les gés pour que je puisse prati-
Un vrai choix de vie. est arrivée il y a un an et demi, lundi, sur les coups de 10 heu- professionnels ont ça en Fran- quer mon sport, poursuit-il.
recrutée pour ses talents en res, entre un premier entraî- ce. » Comme elle, c’est pour se J’ai une bourse complète et

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 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
DR
rien à payer du tout. » Et alors
qu’il avait pris l’habitude de
s’entraîner « tout seul sur la
piste du BEC (Bordeaux Étu-
diants Club) avec son short et
son tee-shirt », l’étudiant en
commerce a intégré un grou-
pe d’entraînement mixte de
très haut niveau. Au quotidien,
sous la houlette de Duane
Ross, médaillé mondial sur
110 m haies en 1999, il côtoie
notamment Emmanuel
Bynum (record à 44”49 sur
400 m) ou encore Jacious
Sears, flashée à 10”77 sur
100 m cette saison.
Si le contenu des séances
n’a pas considérablement
changé — « Je m’entraînais
déjà un peu à l’américaine »,
Les infrastructures à la disposition des étudiants sont
magnifiques, comme cette piscine de l’université de Miami.
ftp
Clément Ducos, spécialiste
du 400 m haies, combine
études et athlétisme de haut
nement, complète-t-il. Ils tra-
vaillent dur, ils n’ont pas peur
d’avoir mal et de s’envoyer dès
niveau au sein de l’université
du Tennessee. Il a réalisé mi-
avril les minima pour les Jeux
le début des séances. Parfois,
c’est un peu à l’extrême, mais
c’est bien aussi d’éteindre un
olympiques de Paris 2024. peu le cerveau et de s’entraîner
dur. » L’environnement y est
particulièrement propice, avec
précise Ducos —, l’intensité des infrastructures hors nor-
est tout autre : « On va vrai- me et un staff médical à portée
ment au bout de nous-mê- de main. La concurrence, aus-
mes, détaille-t-il. La premiè- si, y est colossale.
re année ça a été assez dur,
mon corps a dû s’adapter, « Rien de mieux
mais désormais, je me sens pour progresser »
beaucoup mieux. » Résultat, « À partir d’un certain niveau
et alors qu’il ne sera « prêt » en France, certains sportifs
que dans un mois selon le sont un peu esseulés, consta-
calendrier établi par l’entraî- te Martin Casse, à la tête du
neur, il a réalisé 48”26 sur département Track and Field
400 m haies lors de sa de l’agence Elite Athletes, spé-
deuxième sortie mi-avril, un cialisée dans le placement de
temps synonyme de minima sportifs dans les universités
pour les Jeux olympiques de américaines. Il ne faut pas être
Paris 2024. trop pressé, et ce n’est pas
magique, mais il y a plein de
Des infrastructures choses qui font que, normale-
hors norme ment, sur deux ou trois ans
L e m ê m e we e k- e n d , l e aux États-Unis, on progresse.
nageur Clément Secchi, Les Américains sont très
23 ans, s’affranchissait lui aus- bons en championnat,
si pour la première fois du notamment parce qu’ils sont
temps requis pour espérer régulièrement confrontés à
participer aux JO sur 100 m cette densité. Il n’y a rien de
papillon (51”38). De retour en mieux pour progresser. »
France l’été dernier après une « Je cours tout le temps avec
année passée dans le Missou- des filles dont le niveau est
ri et quatre autres à Montréal quasiment celui de l’équipe de
(Canada), à l’université McGill, France, confirme Lou-Anne
il poursuit aujourd’hui sa pré- Pouzancre, spécialiste du
paration au Cercle des 400 m et installée à l’universi-
nageurs à Marseille. « Les té du Nouveau-Mexique, à
États-Unis, la NCAA (le cham- Albuquerque. On est tout le
pionnat universitaire), c’est un temps dans un esprit de com-
système qui m’avait toujours pétition. Ce niveau et cette
fait rêver, raconte-t-il. Avec ambiance, ce sont des choses
mes parents, j’étais obligé de qui m’animent. » Reste pour
faire des études. Pour eux, la elle, comme pour tous ces
natation, c’était bien gentil, Français made in USA, à réus-
mais ce n’était pas avec cela sir à tenir le rythme dans une
que j’allais gagner ma vie. Et saison commencée plus tôt
faire de bonnes études et en qu’en Europe. « Tu enchaînes
même temps continuer à beaucoup plus alors que, dans
nager, à l’époque en France, ce le demi-fond, pour progresser,
n’était pas possible. » il faut de longs blocs d’entraî-
Malgré une intégration nement. J’ai eu une expérience
moins fluide aux États-Unis très positive, mais ce n’est pas
qu’au Québec, le Français a non plus tout beau tout rose,
continué sa progression et a pu insiste la coureuse de fond
découvrir la ferveur des com- Alessia Zarbo, alumni de l’uni-
pétitions universitaires. En versité d’Oregon qui devrait
février 2023, il s’est imposé participer au 10 000 m des JO.
lors des championnats de sa Il faut du temps pour s’inté-
conférence et avait ensuite été grer. La vie sur place est coû-
célébré par toute son universi- teuse et, pour ma part, il me
té. « Ce que j’ai aimé, c’est leur restait des frais,
volonté de s’arracher à l’entraî- dont mon loyer.
Il faut en avoir
conscience. »
Pour Emma
Maurel non plus,
tout n’a pas été par-
fait. Perturbée par des
changements de
coach à répétition, la
Toulousaine n’est pas
parvenue à répéter ses
UNIVERSITY OF MIAMI ATHLETICS
performances établies en
France avant son départ. « J’ai
un record en 2”04 et, ici, je n’ai
pas fait mieux que 2”06 ,
regrette-t-elle. Ce n’est même
pas stagner, c’est moins bien et
ça m’attriste. J’avais envie
d’aider mon université et de lui
rendre ce qu’elle me donne. »
a
Depuis qu’il est
en Arizona, il est
passé de petit garçon
à petit homme
Bob Bowman, le coach
du nageur Léon Marchand,
quintuple champion du monde
ENTRAÎNEMENT I Ils ont franchi
un cap aux États-Unis
S.G.
L’HERBE EST PARFOIS plus
verte ailleurs. Malgré la quali-
té de la formation française,
certains athlètes ont voulu en
avoir le cœur net, et ont déci-
dé de s’exiler. Direction les
États-Unis, où le sport est
davantage reconnu comme
une manière de briller dans la
société. Ils sont nombreux à
avoir tenté l’aventure, à l’uni-
versité ou ailleurs. Et ils visent
désormais les Jeux olympi-
ques de Paris 2024.
De Léon Marchand à Céli-
ne Boutier, en passant par
Kevin Tillie, Cyréna Samba-
Mayela ou encore Mélanie de
Jesus dos Santos, qui s’entraî-
ne au Texas avec Simone
Biles, ils y ont tous trouvé un
environnement professionnel
propice à la performance.
« Depuis qu’il est en Arizona,
il est passé de petit garçon à
petit homme, souriait Bob
Bowman, le coach de Léon
Marchand, lors des finales
NCAA au mois de mars. Il a
grandi dans tous les domai-
nes, il est devenu plus fort,
l’entraînement s’améliore de
j o u r e n j o u r p a rce q u ’ i l
s’applique tout le temps. »
Un constat partagé par le
nageur, ravi de son expérien-
ce universitaire. « Je n’ai
jamais vécu un truc aussi
intense, et le partager avec
tous ses potes, c’était énorme,
soulignait le quintuple cham-
pion du monde lors de ces
mêmes finales, où il a décro-
ché trois titres individuels, sur
200 yards brasse, 400 yards
quatre nages et 500 yards
nage libre. Au niveau des
objectifs personnels, je suis
vraiment content
21
parce que je me suis amélioré
en crawl et en brasse. »
Une progression, c’est la
quête de tous ces athlètes qui
traversent l’Atlantique, parfois
à la recherche d’un nouveau
souffle et de nouvelles métho-
des d’entraînement. À la fin de
la saison 2023, Cyréna Sam-
ba-Mayela a fait ce choix en
quittant le groupe de Teddy
Tamgho, en France, pour
rejoindre Orlando et l’entraî-
neur irlandais John Coghlan.
Une association qui a déjà por-
té ses fruits puisque la hurd-
leuse a décroché une médaille
d’argent aux Mondiaux indoor
et battu le record de France du
100 m haies.
Un « environnement
de fou »
Au Texas, l’ex-sauteur en hau-
teur Mickael Hanany a com-
posé sa petite équipe. Parti
étudier à El Paso, à l’université
du Texas, le Francilien y est
retourné et offre un cadre idéal
à ses athlètes : les sprinteurs
Pablo Matéo, Ryan Zézé et
Mouhamadou Fall — récem-
ment contrôlé positif à l’octo-
drine, un stimulant — ainsi que
la sauteuse en hauteur Nawal
Meniker. À 23 ans, le premier,
qui évoluait encore il y a quel-
ques mois à Poitiers, sous les
ordres de Fabien Lambolez,
est dans la forme de sa vie. Il
est devenu, le 31 mars, le troi-
sième Français le plus rapide
de l’histoire sur 200 m.
Il ne profite toutefois pas du
système universitaire améri-
cain, comme l’ont fait le vol-
leyeur Kévin Tillie (Californie),
le tennisman Arthur Rinder-
knech (Texas), ou les golfeurs
Céline Boutier (Caroline du
Nord) et Victor Perez (Nou-
veau-Mexique). « À 18 ans, je
ne me sentais pas prêt à pas-
ser professionnel, explique ce
dernier. Arrêter les études ou
arrêter le sport, c’est une déci-
sion difficile à prendre, donc la
NCAA était le bon compromis.
Ça m’a permis de gagner qua-
tre ans pour faire mon choix. »
Son cursus à Albuquerque,
dans un « environnement de
fou » et dans « des groupes
hyper compétitifs », lui a
également permis de pro-
gresser, sans devoir taper
dans la caisse familiale. Un
choix payant puisque le
Tarbais est, comme ses
quatre compatriotes, en
course pour disputer les
Jeux de Paris cet été.
La golfeuse Céline Boutier
et la hurdleuse Cyréna
Samba-Mayela ont toutes
deux choisi de traverser
l’Atlantique.
PA IMAGES/ICON SPORT -
KMSP VIA AFP/JEAN-MARIE HERVIO

22 PARIS 2024
Les contrats confidentiels
des bateaux
de la parade
EXCLUSIF | Plongée dans les accords qui lient, pour la cérémonie
d’ouverture du 26 juillet, les producteurs aux armateurs de la Seine.
D’environ 22 000 € pour une vedette d’une douzaine de passagers,
à près de 200 000 € pour la barge XXL capable de convoyer
jusqu’à mille personnes.
Vincent Mongaillard
SUR LA PROUE ou la poupe,
côté bâbord ou tribord, une
centaine de bateaux com-
merciaux vont convoyer sur
la Seine des délégations d’ath-
lètes lors de la cérémonie
d’ouverture le 26 juillet. Évi-
demment, ils ne le font pas
« gratos », aussi glorieux soit-
il de déambuler entre les
ponts d’Austerlitz et d’Iéna
devant 326 000 spectateurs
et plus de 1 milliard de télés-
pectateurs. Tous, du mini-
yacht à la péniche mastodon-
te sans oublier les Bateaux-
Mouches, ont contracté avec
la société Paname 24, en
charge de la production exé-
cutive de l’événement phare
de Paris 2024.
Des barges
classées par taille
Les signataires se sont enga-
gés à respecter des clauses de
confidentialité incluant le
volet financier. « Il y a beau-
coup de fantasmes autour de
ce sujet, mais on est loin de la
poule aux œufs d’or », résu-
me une source proche du
Paris, le 17 juillet 2023. Trente-neuf bateaux avaient défilé les uns à la suite des autres sur la Seine
pour une première répétition entre le pont d’Austerlitz et celui d’Iéna.
ftp
dossier. « Ça s’apparente plus sonnel à bord) et un forfait par
à une compensation qu’à une jour d’arrêt en amont de la
rémunération », confirme parade du 26 juillet, une
une autre. immobilisation qui devrait
Comme pour la taille des durer une semaine.
vestes de leur capitaine, les
barges sont classées en caté- Loin du jackpot
gories XS, S, M, L, XL et même Pour une vedette avec une
XXL avec, pour chacune douzaine de participants à
d’elles, une sous-catégorie. bord, le chèque s’élève à envi-
Tout dépend du nombre de ron 22 000 €. Il monte à
personnes qu’elles peuvent quelque 42 000 € pour une
recevoir en extérieur, par cinquantaine de passagers. Le
exemple sur les ponts supé- patron d’une péniche trans-
rieurs. Les plus petites peu- portant une centaine d’invités
vent transporter douze encaissera, lui, environ
passagers, les plus grandes 57 000 €. Aux alentours de
jusqu’à un millier. Entre ces 200 passagers, le contrat rap-
deux extrêmes, les porte 85 000 €. Enfin, pour
« médium » en embarquent un géant de la Seine capable
entre 50 et 100. Fruits d’une de faire défiler 1 000 invités,
« démarche collective et la transaction atteint près de
transparente », les contrats 200 000 €. Ces montants
répondent à une grille tarifai- pourraient, finalement, être
re ultra-précise — pour ne pas modifiés à la marge, notam-
dire complexe — en fonction ment si le nombre de tests de
de cette capacité d’accueil. navigation et de jours de
Pour déterminer le prix de « neutralisation » venait à
la mise à disposition, trois évoluer. Deux acomptes ont
don nées sont pr ises en déjà été versés, un premier à
compte : un forfait réglé à l’automne dernier, un second
chaque test de navigation, un au début de cette année.
forfait déminage lors du con- En échange de ce paie-
trôle par les autorités (qui ment, en plus de fournir leurs
pourrait nécessiter du per- bateaux, les armateurs doi-
vent régler les émoluments
du capitaine et des matelots,
la note du gazole ou assister
régulièrement à des réunions.
Pour tous ceux que nous
avons interrogés, c’est loin
d’être le jackpot. La plupart
affirment même enregistrer
un manque à gagner par rap-
port à ce qu’ils auraient tou-
ché s’ils avaient organisé
comme d’habitude leurs croi-
sières. « La semaine où l’on
sera bloqués est d’ordinaire la
plus lucrative de l’année pour
nous », signale l’un d’entre
eux malgré tout « très heu-
reux d’avoir un bateau sélec-
tionné ». « Ce n’est pas une
grosse affaire, c’est pour le
LP/DELPHINE GOLDSZTEJN
prestige. Mais comme de tou-
te façon il y a une interdiction
de naviguer sur la Seine une
semaine avant la cérémonie,
autant prendre l’argent des
JO ! », commente un concur-
rent pragmatique.
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
Les pertes les plus impor-
tantes sont enregistrées par
les grandes compagnies de
tourisme fluvial transportant
à cette saison des foules de
visiteurs dans leurs nom-
breuses navettes quotidien-
nes. « La somme que l’on per-
çoit correspond à une seule
journée de chiffres d’affaires
en plein mois de juillet », éva-
lue un responsable de l’une
d’elles. « Mais on n’est pas à
plaindre, on n’a pas été réqui-
sitionnés, c’est sur la base du
volontariat », poursuit-il.
Les sommes
ont été réévaluées
La transaction semble plus
favorable aux gabarits les plus
modestes. « Moi, je suis plutôt
content, j’aurais dû faire beau-
coup de prestations pour
empocher ce que ça va me
a
Ce n’est pas
une grosse affaire,
c’est pour le prestige
Un armateur
Dimanche
rapporter », apprécie un petit
entrepreneur. Son confrère,
qui acheminera une centaine
d’athlètes est, lui, quasiment
« à l’équilibre ». « Je gagne à
peine moins que si j’avais
tourné tous les jours au moins
une fois fin juillet. Mais bon,
c’était ça ou rien ! »
Selon plusieurs propriétai-
res, les pécules alloués ont
donné lieu à d’âpres négocia-
tions entre, d’un côté, Pana-
me 24 et, de l’autre, la com-
munauté fluviale. « Les
conditions de départ n’étaient
pas à notre avantage. Les
sommes ont été réévaluées »,
souffle une croisiériste.
« Chacun a poussé ses pions.
Les organisateurs ont essayé
de dépenser le moins possi-
ble, la profession a demandé
le plus possible. Une concilia-
tion a été trouvée. Les choses
ont été faites équitablement »,
positive une autre source.
Du côté du comité d’orga-
nisation des JO de Paris 2024,
on se félicite d’avoir eu « une
approche concertée avec les
acteurs de l’écosystème
fluvial parisien pour définir
les modalités de leur partici-
pation à la cérémonie ». Et
de rappeler que celle-ci est
« une opportunité exception-
nelle pour faire rayonner la
Seine et ses bateaux à travers
le monde ».
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
« FROU-FROU » I « Une victoire pour moi ! »
Christine Bravo, dont la vedette prendra part à la parade olympique du 26 juillet.
Propos recueillis par
Benoît Daragon et V.Md
CHRISTINE BRAVO, 68 ans
dans quelques jours, est pro-
priétaire d’un yacht Art déco à
bord duquel sont organisées
des croisières de prestige sur
la Seine. Le 26 juillet, le bateau
de l’ex-présentatrice des
émissions « Frou-frou » et
« Union libre » sera l’une des
vedettes de la cérémonie
d’ouverture des JO.
Votre bateau baptisé
« Frou-frou » va participer
au défilé olympique.
Que ressentez-vous ?
CHRISTINE BRAVO. Je suis
tellement fière ! En recensant
les navires de la Seine, les
organisateurs ont réalisé qu’il
y avait peu de jolis bateaux de
collection comme le « Frou-
frou ». Ce qui est quand même
incroyable, parce que Paris,
c’est tellement beau ! Ils m’ont
rapidement contactée. Après
réflexion, j’ai dit oui car cette
parade sera somptueuse. Je
vais être émue aux larmes car
c’est une victoire pour moi !
ftp
Pourquoi ?
Si j’avais su, punaise, jamais je
ne l’aurais acheté en 2018 ! Je
me suis fait arnaquer car il y
avait des trous dans la coque.
Le « Frou-frou » a passé neuf
mois en chantier naval. Puis,
on a fait de très lourds travaux
de transformation pour pou-
voir accueillir des passagers.
Tout cela a été terminé juste
avant que le Covid ne nous
cloue à quai. Notre activité
commerciale débutait à pei-
ne. On avait zéro chiffre
d’affaires, on a donc eu zéro
aide. J’y ai laissé toute l’assu-
rance vie que je comptais
léguer à mes enfants.
N’importe qui à ma place
aurait jeté l’éponge !
Vous serez à bord
le 26 juillet au soir ?
Malheureusement non ! Ils
ont fait des enquêtes de
moralité, et vous pensez bien
que j’ai échoué ! Plus sérieu-
sement, pour des raisons de
sécurité, il n’y aura que le
capitaine et son matelot à
bord. Je découvrirai quel pays
embarquera sur mon bateau
en même temps que tous les
Français. J’ai cherché sur
Internet la liste des petites
délégations car le « Frou-
frou » ne peut pas accueillir
plus de douze passagers. Ce
ne sera donc ni les États-Unis
ni la France. Mais mon rêve,
c’est que l’un de mes passa-
gers devienne champion
olympique quelques jours
plus tard ! Là, je pourrai mou-
rir tranquille.
Où regarderez-vous
cette parade ?
Aux premières loges puisque
je vis sur une péniche, amar-
rée pas très loin de Notre-
Dame. Les bateaux passeront
à quelques mètres seule-
ment. Il y a une rumeur de
quotas à dix invités. Je trouve
normal qu’il y ait des limites
pour des raisons de sécurité.
Mais dix, c’est trop peu, vingt-
cinq semble plus acceptable.
Je ne vais quand même pas
devoir choisir parmi mes
enfants et mes petits-en-
fants ? Bref, s’ils persistent
avec leur idée de quotas, on
va bloquer la Seine avec tou-
tes nos péniches, comme les
agriculteurs !
Le sommeil
des athlètes couvé
INSIDE INSEP | La literie des sportifs
a été changée. Étude à l’appui,
ils récupèrent mieux.
Rebecca Castaudi, membre de l’équipe de France de pentathlon
moderne, a participé à une étude sur le sommeil.
Marion Canu
DES LITS PLUS GRANDS,
plus larges, et des matelas et
des oreillers tout neufs.
L’Insep, centre d’entraîne-
ment de nombre de nos
futurs médaillés des pro-
chains Jeux, a intégralement
remplacé le matériel mis à la
disposition des athlètes et
para-athlètes dans leurs
LP/AURÉLIE LADET
chambres. À l’année, ils sont
plus de 300 internes à y rési-
der, régulièrement rejoints
par des équipes de France en
stage de préparation. Cet été,
L’ex-animatrice Christine lors des JO, les basketteurs
Bravo, reconvertie dans tricolores doivent même y
le tourisme fluvial, à bord loger le temps de la deuxiè-
du « Frou-frou », est fière me semaine de compétition
de participer à la cérémonie qui se tiendra à Bercy, dans
d’ouverture des Jeux l’actuelle Accor Arena.
grâce à son bateau. À l’origine de ce change-
ment, il y a notamment
Fabien Canu, le directeur
des lieux. « Il a voulu placer
le sommeil comme l’un des
axes stratégiques de l’opti-
misation de la performance,
explique Luis Flaquer, direc-
teur général du groupe Cofel
qui comprend la marque
Bultex. La collaboration s’est
accélérée sous son man-
dat. » Ainsi, à l’été 2023, Bul-
tex est devenu mécène de
l’établissement et a doté de
son matériel l’ensemble des
513 couchages.
Les équipes du laboratoire
de recherches de l’Insep spé-
cialisées dans le sommeil en
ont profité pour réaliser une
a
étude auprès de dix athlètes
âgés de 19 à 26 ans. Une
polysomnographie (analyse
approfondie de leur som-
meil) a été réalisée avant le
changement de literie, puis
Mon rêve, après. Et les résultats sont
c’est que l’un de éloquents. « Le sommeil
lent-profond des athlètes (le
mes passagers moment où ils sont profon-
devienne dément endormis) a été aug-
champion menté de manière très signi-
olympique ficative : 34 %. C’est colossal »,
Christine Bravo juge François Duforez,
23
DR
médecin du sport et du som-
meil. Celui qui exerce aussi
au sein du Centre du som-
meil et de la vigilance à
l’Hôtel-Dieu, à Paris, pour-
suit : « On a aussi constaté
une diminution des micro-
éveils de 18 % par rapport à
leur ancienne literie, signe
que la densité du sommeil
est meilleure. »
« Reposée et plus
en forme » au réveil
Rebecca Castaudi, membre
de l’équipe de France de
pentathlon moderne et inter-
ne depuis près de quatre ans,
en a fait l’agréable expérien-
ce. Initialement, elle avait
sollicité une aide auprès de
son médecin référent à
l’Insep afin de comprendre
les raisons de ses réveils le
matin « un peu fatiguée »,
« grincheuse ». « Je me
posais beaucoup de ques-
tions avant de dormir, j’étais
souvent en réflexion, je me
réveillais beaucoup pendant
la nuit », raconte-t-elle.
Les chercheurs lui ont
proposé de réaliser une
polysomnographie. Des cap-
teurs et des électrodes, reliés
à des machines de mesure,
ont été posés sur son corps
et son visage pendant une
nuit, début octobre, puis
quinze jours plus tard, après
rénovation de sa chambre.
Son bilan montre qu’elle
s’endort aujourd’hui plus
vite. « Avant, j’avais toujours
le cou un peu tendu, le dos
tendu. Désormais, c’est com-
me si j’étais à l’hôtel, rit-elle.
Tu t’enfonces dans le lit, tu as
limite l’impression que quel-
qu’un te fait un câlin. Je me
sens moins lourde et, au
réveil, plus reposée et plus en
forme. » À ces matelas « der-
nier cri » sont venus s’ajouter
l’installation de la climatisa-
tion et de nouveaux stores.
Un nouveau cocon idéal
pour performer, à moins de
trois mois du début des Jeux.

24 SPORTS FOOTBALL
« On est du
genre à sauter
sur les sièges »
LIGUE 1 | Après avoir propulsé Brest au sommet
du handball féminin, Gérard et Denis Le Saint
font de même cette saison avec le SB29,
étonnant troisième de Ligue 1. Entretien croisé
avec deux hommes d’affaires, passionnés
de sports… et de troisièmes mi-temps.
Cyril Simon
Envoyé spécial
à Guipavas (Finistère)
ON A INSISTÉ, et bien nous
en a pris. Même pas une minu-
te d’entretien et déjà un éclat de
rire. Quand nous avons eu
l’idée de réunir Gérard et Denis
Le Saint, on savait que ce ne
serait pas gagné. Autant Gérard,
blagueur et loin de tout forma-
tage, sorte de Loulou Nicollin
du Finistère, aime l’exercice.
Autant le cadet préfère bosser
dans l’ombre. Et puis, leurs
agendas respectifs en tant que
chefs d’entreprise n’aident pas,
nous avait-on prévenus. Un
créneau s’est finalement ouvert
fin mars. Ils nous ont reçus
chez eux, au siège du réseau
Le Saint, deuxième groupe de
distribution de produits frais en
France. Gérard est plutôt sur le
hand, Denis sur le foot.
Mais dans les faits, l’engage-
ment reste le même, le plaisir
aussi. Surtout en ce
moment.Chaque week-end
ou presque, ils ont une bonne
raison de trinquer autour
d’une bonne bière. Alors que
les filles du Brest Bretagne
Handball (BBH) caracolent en
tête du Championnat de Fran-
ce, le Stade brestois 29 épous-
toufle la Ligue 1. Les Ty Zefs
sont troisièmes et toujours en
course pour la Ligue des
champions l’an prochain.
ICON SPORT
Stade Françis-Le-Blé (Brest). Les joueurs du Stade brestois
sont troisièmes et toujours en course pour la Ligue des champions.
ftp
C’est votre plus belle année
en tant que coprésidents ?
GÉRARD LE SAINT. Non, pas
pour moi. J’avais dit à Denis il y
a douze ans en arrivant que je
voulais gagner une Coupe
d’Europe avec le BBH. À l’épo-
que, on reprenait en National 1
(3e échelon), alors on ne l’a pas
dit parce qu’on nous aurait pris
pour des tarés. Mais ça reste
l’objectif suprême. Pour l’ins-
tant, on a juste gagné le cham-
pionnat (2021) et la Coupe
(2016, 2018, 2021).
DENIS LE SAINT. Côté Stade
brestois, oui, c’est certainement
la plus belle. Être deuxième
aussi longuement et tardive-
ment, ce n’est pas un coup de
bol (le club est depuis passé 3e).
C’est la conséquence de choix
réussis au niveau de l’entraî-
neur (Éric Roy), du directeur
sportif et du directeur général.
On dit souvent qu’investir
dans le sport professionnel,
et encore plus dans le
football, c’est le début des
emmerdes. Pourquoi ne pas
être resté dans
l’agroalimentaire ?
DLS. Je ne suis pas d’accord
avec cette idée reçue. Je ne
trouve pas ça dur à gérer finan-
cièrement à partir du moment
où on ne dépense pas le pognon
qu’on n’a pas. C’est notre règle.
Il n’y a donc que du plaisir ?
DLS. Il y a des aléas parfois,
c’est sûr. Notamment quand il
faut se séparer de son coach,
comme l’an dernier (avec
Michel der Zakarian). Là, c’est
de l’exceptionnel. Mais le sport
apporte des émotions que les
affaires n’apportent pas. Le
sport, c’est incomparable.
Quand tu es à égalité tout le
match et que sur la dernière
balle, tu fais la différence… (Il
lève les yeux au ciel.) C’est
l’aventure humaine par excel-
lence. Toutes les couleurs, tous
les âges, tous les sexes sont là
et se sautent dans les bras.
GLS. Quand on va en finale de
Coupe de France avec le BBH,
on envoie 2 000 personnes
avec nous à Bercy. On appelle
ça le mur blanc. Je réserve le
bar dans la semaine, j’appelle le
bonhomme et je lui dis : « T’as
intérêt de réserver la bière par-
ce que les cars arrivent. »
Le sens du show, c’est
primordial chez vous ?
GLS. Bien sûr, faut faire l’évé-
nement. J’ai toujours aimé ça. À
Francis-Le-Blé, on a déjà quel-
ques petites animations pour
boire la tasse. On a une opéra-
tion qui s’appelle Francis paie sa
tourn’. Quand l’équipe gagne et
marque trois buts à domicile,
on donne rendez-vous aux
spectateurs pour le match sui-
vant et on paie notre coup. On
faisait aussi Francis régale à
l’époque de la Ligue 2, une sorte
de gueuleton à ciel ouvert avant
le match. Le truc, c’était de
réussir à avoir le repas offert
par les partenaires. Ensuite, la
buvette était payante. Au final,
tout le monde s’y retrouvait.
DLS. Je vais vous raconter une
autre invention de Gérard.
Quand on est monté en deuxiè-
me division au hand, la mi-
temps ne durait que dix minu-
a
S’il n’y a pas
de nouveau stade
à Brest, il n’y aura
plus de football
professionnel.
Gérard Le Saint
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
tes. Gérard a fait un courrier
circonstancié à la Ligue pour
passer à quinze minutes et faire
en sorte d’avoir le temps de boi-
re un coup !
Il y a des ressemblances
entre votre parcours et celui
de Nicollin à Montpellier. Le
fort caractère, la dimension
locale et le sport féminin…
GLS. C’est quelque chose
auquel je tiens, oui. Punaise, je
n’arrête pas de répéter qu’on a
le troisième budget national
derrière le PSG et l’OL au foot.
Tout le monde est pour le
sport féminin, mais quand tu
demandes 500 balles, il n’y a
plus grand monde… C’est vrai
que Nicollin, c’est une histoire
de famille qui nous parle.
Comment passe-t-on
de passionnés de sport
à dirigeants de sport ?
DLS. Ça s’est fait un peu bizar-
rement. On est depuis long-
temps partenaires d’un certain
nombre de clubs. Mais en 2011,
on a été sollicité après le dépôt
de bilan de l’Armor 29 au hand
féminin. Serge Bonnamour, un
historique, voulait un nom qui
fédère pour ramener les gens et
les entreprises. On n’était pas
trop chauds. Ni Gérard ni moi.
Mais là, il nous a dit un truc qu’il
ne fallait pas dire : « Et si vous y
alliez tous les deux en 50-50 ?
Et moi je fais tout le boulot en
coulisses. »
GLS. Ah bah là, on s’est dit oui.
(Rires.) Ça nous a paru facile
dans ces conditions. Moi à la
base, je suis plus footeux. Je ne
Dimanche
connais pas encore toutes les
règles du hand d’ailleurs.
DLS. Avec le foot aussi, c’est un
peu le fruit du hasard. On était
partenaire et supporter. Mais
pas du tout dans la vie du club.
Et puis Yvon Kermarec (prési-
dent de 2013 à 2016) nous a
demandé de prendre la relève.
Et ça s’est fait comme ça.
Vous avez chacun un droit
de regard sur le sport
de l’autre ?
DLS. Bien sûr. On partage tout,
les victoires, les défaites. Je me
permets de gueuler parfois au
hand, ce que je ne fais pas au
foot, et inversement.
Le monde du hand a quand
même l’air moins coincé.
GLS. Au foot, dans la tribune
officielle, c’est un peu (il siffle)…
un peu protocolaire. Denis doit
se tenir. Alors que nous, on est
plutôt du genre à sauter sur les
sièges. Au hand, heureuse-
ment, on fait un peu ce qu’on
veut, lui comme moi.
L’an dernier, vous avez
menacé de partir si le projet
de nouveau stade (prévu
en l’état pour 2027) ne
se concrétisait pas. Cela dit
quelque chose de votre
influence dans la région…
DLS. On l’a vu avec le hand. S’il
n’y avait pas eu l’Arena, on n’en
serait pas là. Tout le monde
nous envie cette salle. Il nous
faut le même outil aujourd’hui
au foot. On ne peut pas tra-
vailler à Francis-Le-Blé. Il n’y a
pas l’espace foncier, à tel point
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
Gérard et Denis Le Saint,
respectivement président
du Brest Bretagne Handball
et du Stade brestois 29.
que le PC sécurité et les cars de
télé doivent s’installer dans les
cours d’école à proximité les
jours de matchs. Le représen-
tant des Verts, Glen Dissaux
(président du groupe des élus
écologistes à Brest), a beau dire
ce qu’il veut. Il fait de la politique
et n’est pas raisonnable. On en
est à 17 dérogations… Si on n’a
pas l’outil pour travailler, on
n’ira pas chercher de résultats.
Et dans ce cas-là, on préfère
arrêter.
Vous arrêteriez tout ?
DLS. Oui, c’est ce qu’on leur a
dit.
C’est un peu du chantage ?
DLS. Non, non, ce sont des
choix qu’il faut assumer. On
fait ça parce qu’on aime bien
mais si ce monsieur ne veut
pas qu’on avance, eh bien il
assumera [face au] grand
public.
GLS. S’il n’y a pas de nouveau
stade à Brest, il n’y aura plus de
football professionnel.
ON REFAIT
LE SPORT
AVEC LE PARISIEN /
AUJOURD’HUI EN FRANCE
ftp
LIGUE 1 I 32e JOURNÉE
Ce vendredi
n Toulouse - Montpellier 1-2
Buts. Toulouse : Dallinga (34e);
Montpellier : Savanier (27e),
Fayad (81e)
n Lens - Lorient 2-0
Buts. Wahi (57e),
Perreira Da costa (81e)
Ce samedi
n Le Havre - Strasbourg 3-1
Buts. Le Havre : Kechta
(23e, 65e), Ayew (90e + 6);
Strasbourg : Guilbert (85e )
n Monaco - Clermont 4-1
Buts. Monaco : Minamino (16e),
Embolo (37e), Ben Yedder (57e,
87e); Clermont : Cham (34e)
n Metz - Rennes 2-3
Buts. Metz : Mikautadze (17e),
Diallo (44e); Rennes : Gouiri
(22e), Bourigeaud (72e),
Kalimuendo (90e +3)
n Brest - Nantes N.P.
Ce lundi, 21 heures
n Lille - Lyon (Prime)
Mercredi 15 mai, 21 heures
n Nice - PSG (Canal + Foot/DAZN)
n Reims - Marseille (Prime)
. FRANCK BETERMIN FBETERMIN
CLASSEMENT
PtsJ. G. N. P. p. c. Dif
1 PSG 70 31 2010 1 76 29 47
2 Monaco 61 32 18 7 7 62 42 20
3 Brest 56 31 16 8 7 4933 16
4 Lille 55 31 15 10 6 45 27 18
5 Nice 51 31 14 9 8 3625 11
6 Lens 4932 14 7 11 42 348
7 Rennes 45 32 12 9 11 51 438
Comment garde-t-on 8 Marseille 4431 11 11 9 47 38 9
9 Lyon 4431 13 5 13 42 51 -9
une identité locale 10 Montpellier4032 10 11 11 41 44-3
dans l’industrie mondialisée 11 Toulouse 4032 10 10 12 3942 -3
du sport ? 12 Reims 4031 11 7 13 38 45 -7
GLS. Avec des idées qui visent 13 Strasbourg 3632 9 9 14 35 47 -12
14 Le Havre 32 32 7 11 14 33 42 -9
à ce que tout le monde profite 15 Nantes 32 31 9 5 17 29 49-20
du spectacle. Au foot, il y a deux 16 Metz 29 32 8 5 19 3454 -20
matchs complets longtemps à 17 Lorient 26 32 6 8 18 37 63-26
l’avance : le PSG et l’OM. Le res- 18 Clermont 25 32 5 10 17 26 54 -28
te, on fait des opérations com-
merciales pour remplir le stade.
Moi, j’ai toujours dit : « Je veux
les stades à guichets fermés. »
DLS. Le tarif ascenseur, c’est
une autre idée de Gégé. La
semaine qui précède un match,
on fait baisser les prix à 5 €
pour environ 2500-2600 pla-
ces. Si on peut permettre à son
papa et ses deux gamins de voir
le match, on est super content.
Vous vous imaginez léguer
vos deux clubs
à vos enfants ?
DLS. On verra. Le sport, c’est
difficilement transmissible.
On a toujours dissocié la partie
entreprise et la partie sport car
le sport, ça paraît trop à risques
pour les investisseurs. Nos
enfants n’ont pas de droit de
regard là-dessus. On va dire
que c’est un peu notre jouet.
Présenté par
Isabelle LANGÉ
DIMANCHE 19H15-20H
Pour Paris, la Coupe n’est
qu’une première étape
COUPE DE FRANCE | FINALE Les Parisiennes remportent
un nouveau trophée en attendant la possibilité
d’un historique doublé avec les playoffs de D 1.
Stade de la Mosson (Montpellier), ce samedi. Les Parisiennes, victorieuses ce samedi de leur 4e Coupe
de France, posent fièrement avec le trophée, après leur courte victoire contre Fleury (1-0).
durement touché par des
PSG 1
épreuves à classer en rubri-
FLEURY O que faits divers. Sous les
ordres de Jocelyn Prêcheur,
fils de Gérard, présent à la
Sébastien Nieto
Envoyé spécial Mosson de Montpellier, cet
à Montpellier (Hérault) effectif s’est construit, s’est
trouvé et n’aurait pas digéré
UNE GAMELLE de pâtes une saison blanche.
pour fêter la victoire. Élisa « On avait à cœur, elles
De Almeida en avait bien avaient à cœur de marquer la
besoin après un contrôle saison, appuie l’entraîneur
antidopage et 90 minutes parisien. On fera les comptes
d’une finale âpre pour les à la fin. On va savourer au
organismes, usés par les moins ce soir. Je suis content,
demi-finales de Ligue des heureux. Je ne vais pas bou-
champions perdues contre der mon plaisir d’avoir un
l’OL (2-3 ; 1-2). Avec un tacle titre. Quand vous êtes entraî-
salvateur façon Marquinhos, neur, qui est un métier fan-
la défenseuse, nommée tastique, vous avez cette peti-
« Musclor » par la gardienne te frustration de vivre un jeu
Constance Picaud, a permis joué par d’autres. On peut
au PSG de rester en vie face à aiguiller, montrer un cadre
Fleury 91 ce samedi après- mais ce sont elles qui jouent.
midi. Sur l’action suivante, au C’est une satisfaction pour ce
terme d’une finale longtemps groupe qui a appris à se créer.
ennuyeuse, un centre de Lie- On en a vu les effets ce soir. »
ke Martens directement dans
le but offrait la Coupe de « Ça a failli être
France à Paris. une journée noire »
« Élisa a le don de se sacri- Car rien n’était gagné d’avan-
fier pour l’équipe. Si on en ce dans ce derby francilien
avait 11 comme elles, ça serait délocalisé dans l’Hérault,
parfait », sourit Picaud. « Je devant quelque 8 000 spec-
vais pleurer là », chambre sa tateurs tout acquis à la cause
coéquipière et amie à ses de la « locale » Sakina Kar-
côtés. Un échange symboli- chaoui, formée au MHSC.
que d’une saison déjà réussie Fleury 91, qui disputait sa
pour ce PSG en pleine crois- première finale, a tout fait
sance mais avec un groupe pour contrarier les objectifs
en manque de stabilité et d’un PSG privé de Marie-An-
EN PARTENARIAT AVEC
PHOTO : THOMAS PADILLA /
AGENCE 1827 POUR RTL
25
ICON SPORT/ANTHONY DIBON
toinette Katoto, préservée. Et
c’est tout le paradoxe de ce
sport : c’est en supériorité
numérique que les Esson-
niennes ont fini par craquer.
Exclue pour deux fautes « de
jeunesse », Thiniba Samoura
(20 ans) laissait Paris à dix à
l’heure de jeu.
Mais à l’exception d’un
mome nt de f lot te me nt ,
Jocelyn Prêcheur et ses joueu-
ses ont réveillé un stade
assommé par les premières
chaleurs du printemps grâce à
l’unique but, signé Martens
(74e). « Ça a failli être une jour-
née noire et on s’en sort »,
souffle le coach. De quoi laisser
à Fleury 91 et Léa Le Garrec les
valises de regrets. « Qui n’en
aurait pas, lance, émue, l’inter-
nationale française. Si on
gagnait, c’était historique et là,
on perd, tout le monde va trou-
ver ça normal. Mais quand on
est compétitrice… »
Fleury doit vite se recon-
centrer sur la réception de
Montpellier, ce mercredi. En
cas de victoire, le club s’offrira
une demi-finale de D 1 face à
l’OL. Quant à Paris, après le
champagne du soir, place à
u n a u t re d e r by f a ce a u
Paris FC, samedi, en demi-fi-
nale de D 1 Arkema. « On
veut aussi le championnat »,
conclut Picaud. Le goût de la
victoire, personne ne souhai-
te jamais le perdre.

26 SPORTS
PSG - DORTMUND J - 2 | Le latéral marocain, prêté par le Real Madrid en Allemagne de 2018 à 2020, est
immédiatement devenu une valeur sûre de l’effectif de Lucien Favre, malgré des lacunes défensives.
Samuel Gothot
IL Y EST ARRIVÉ tout jeune,
à 19 ans, avec son visage pou-
pin et 17 petits matchs au plus
haut niveau dans les jambes.
Il en est reparti deux ans plus
tard comme le latéral droit le
plus convoité de la planète,
après 77 prestations de haut
vol. Si l’on devait résumer le
passage d’Achraf Hakimi au
Borussia Dortmund, on
pourrait le décrire ainsi. Alors
que le Marocain va accueillir
son ancien club dans son
Parc des Princes pour la
seconde fois de la saison, il
sait ce qu’il doit au club de la
Ruhr, qui a véritablement
lancé sa carrière.
Lucien Favre, entraîneur du
BVB entre 2018 et 2020, lors-
que Achraf Hakimi y évoluait,
est le grand artisan de cette
éclosion. Même si Zinédine
Zidane avait déjà bien entamé
le travail au Real Madrid.
« Celui qui a eu foi en moi et
m’a donné l’opportunité de
jouer pour le Real Madrid,
surtout en professionnel, c’est
Zidane, assurait-il récem-
ment. J’ai essayé de m’impré-
gner de tout ce qu’il disait qu’il
fallait apprendre, et tout m’a
été utile quand j’ai quitté le
Real pour l’Allemagne. »
Même s’il comptait déjà
une Ligue des champions à
son actif, et 13 sélections en
équipe nationale marocaine
sous le mandat d’Hervé
Renard, Achraf Hakimi restait
une promesse à son arrivée
en Bundesliga. « Dortmund
ftp
FOOTBALL
Hakimi, made in Germany
l’avait repéré, nous racontait
Lucien Favre en 2021. À l’épo-
que, je m’étais renseigné
auprès de Zidane qui m’en
avait dit le plus grand bien.
Même chose avec Hervé
Renard, dont l’avis confirmait
les images intéressantes que
j’avais vues de lui. Même si, à
19 ans, il avait des progrès à
faire dans le secteur défensif,
notamment dans la concen-
tration ou sur la tactique. »
Son audace et son amour
pour le jeu offensif lui cau-
sent parfois du tort, comme
c’est toujours parfois le cas
avec le club de la capitale.
Mais Lucien Favre n’hésite
toutefois pas à l’installer
comme titulaire au poste de
latéral droit, reléguant le
Polonais Lukasz Piszczek,
présent au club depuis 2010,
au rang de suppléant. Son
association avec l’Anglais
Jadon Sancho, revenu dans la
Ruhr après un passage raté à
Manchester United, fit
notamment merveille.
« La Bundesliga
est plus tactique »
« Il nous a fait gagner des
matchs à lui tout seul, souli-
gnait Lucien Favre. Je me
souviens que la saison où on
est sorti du groupe de Ligue
des champions où figuraient
Barcelone et l’Inter (2019-
2020), il était pour beaucoup
dans le fait qu’on retourne le
match contre l’Inter Milan à
domicile. Au Slavia Prague,
aussi, c’est lui qui avait mar-
qué les deux buts de la victoi-
re. » Qualifié après la phase
de groupes, le Borussia s’était
tout de même incliné en
8es de finale face… au PSG
(2-1, 0-2). Malgré cet échec,
l’expérience a été bénéfique
pour le Marocain, qui trouva
un terrain de jeu idéal pour
lancer sa carrière.
« J’avais besoin de jouer,
d’acquérir de la confiance et
d’être capable de jouer tous
les week-ends, reconnais-
sait-il à Marca en jan-
vier 2019. Le championnat
allemand est aussi un peu
plus tactique et l’entraîneur
aime développer l’aspect
défensif. Je travaille dur avec
lui pour défendre mieux,
notamment sur mon posi-
tionnement, sachant qu’en
attaque, j’ai les qualités pour
aller de l’avant. »
Le club allemand est, tou-
tefois, rapidement devenu
trop petit pour le défenseur.
Prêté par le Real Madrid,
Achraf Hakimi aurait pu faire
son retour dans la capitale
espagnole, mais sa valeur sur
le marché des transferts avait
tellement grimpé qu’il était
devenu presque impossible à
conserver.
En deux ans, il était passé
du latéral droit prometteur,
estimé à quelques millions
d’euros tout au plus, à une
valeur sûre, vendue pour
plus de 40 millions d’euros à
l’Inter Milan. Un an plus tard,
le PSG a encore fait monter
les enchères en offrant
68 millions d’euros. Avec le
succès que l’on connaît.
RETOUR I « On va gagner » :
la promesse de Luis Enrique
Stéphane Bianchi
IL FAUDRA ATTENDRE ce
mardi, aux alentours de
23 heures, pour savoir si les
mots de Luis Enrique ont été
aussi convaincants auprès
des joueurs du PSG
qu’auprès du peuple parisien.
Ce samedi matin, aux abords
du Campus, le coach espa-
gnol n’a laissé aucune place
au doute quand, lorsqu’un
des jeunes supporters l’a
quasiment imploré, pendant
une séance de selfies,
« d’essayer de tout faire pour
gagner » face à Dortmund, il a
rétorqué : « On va gagner. »
À l’exception de Presnel
Kimpembe, en phase de
reprise suite à son opération
du tendon d’Achille, et de
Lucas Hernandez, opéré ce
samedi en Autriche par le
professeur Christian Fink
d’une rupture d’un ligament
croisé antérieur du genou
droit, tous les joueurs de
l’effectif ont participé norma-
lement à la séance du jour.
Une bonne nouvelle pour
Luis Enrique qui aura, s’il le
souhaite, tout le loisir
d’apporter quelques modifi-
cations au onze de départ. S’il
a travaillé plusieurs options
ces derniers jours, le coach
Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
Signal Iduna Park (Dortmund),
le 18 avril 2020. Achraf Hakimi,
(ici au duel avec Neymar, lors de sa
deuxième saison à Dortmund) sait
ce qu’il doit au club de la Ruhr, qui
a véritablement lancé sa carrière.
Dortmund
fait le plein
de confiance
Une démonstration ! Ce
samedi, Dortmund a
largement dominé
ICON SPORT/A BAPTISTE FERNANDEZ
Augsbourg devant son
public, au Signal Iduna Park
(5-1). Sans bénéficier d’un
aménagement de leur
championnat comme le
PSG, exempté de match ce
week-end, les hommes
d’Edin Terzic n’ont pas eu à
s’employer pour empocher
la victoire. Le technicien a
opéré dix changements par
rapport au onze de départ
qui avait pris le dessus sur
les Parisiens, mercredi
dernier en demi-finale aller
de la Ligue des champions
parisien sait qu’il devra au (1-0). Ce samedi, seul le
moins bouleverser sa défen- portier Gregor Kobel était
se. La blessure de Lucas Her- titulaire au coup d’envoi.
nandez réduisant les choix Ce turnover a permis au
sur un flanc gauche où Lucas jeune Youssoufa Moukoko,
Beraldo ne se sent pas des 19 ans, de briller en
plus à l’aise, celui-ci pourrait, inscrivant un doublé.
en dépit de ses difficultés de Donyell Malen, Marco Reus
mercredi dernier, de nou- et Felix Nmecha ont inscrit
veau revenir à Nuno Men- les trois autres buts
des. Le poste d’axial gauche du Borussia, qui reste à la
se jouerait entre la jeunesse cinquième place en
du Brésilien Beraldo et Bundesliga. Une place
l’expérience du Portugais directement qualificative
Danilo. Dans l’entrejeu se pour la Ligue des
posera aussi la question de champions la saison
Fabian Ruiz, et de la titulari- prochaine.
sation de Lee Kang-in pour Laissés au repos, les
accompagner Vitinha et habituels titulaires devraient
Warren Zaïre-Emery. pouvoir disposer de
l’intégralité de leurs
Mbappé aligné moyens, mardi, au Parc des
sur le côté gauche ? Princes, pour tenter de se
Enfin, en attaque, il n’est pas à qualifier pour la finale de la
exclure non plus que la pres- Ligue des champions.
tation insipide de Barcola,
conjuguée à l’inefficacité de
Mbappé dans l’axe, pousse le
capitaine des Bleus à retrou-
ver le côté gauche. Une
option qui laisserait l’oppor-
tunité à Ramos, voire à Kolo
Muani, de débuter en pointe
aux côtés de Dembélé.
Luis Enrique a encore
deux séances, ce dimanche
et lundi à 11 heures, pour
effectuer ses derniers tests et
faire ses choix.
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
« Le jeu, c’est ancré en nous »
CHAMPIONS CUP | DEMI-FINALE Le troisième ligne centre Alexandre Roumat, qui a intégré le XV de France
durant le dernier Tournoi, sera l’un des atouts majeurs du Stade toulousain contre les Harlequins.
16 HEURES
France 2/BeIN 1
STADE TOULOUSAIN
HARLEQUINS
Le tableau final
Heure française
Demi-finale
Ce samedi,
Croke Park, Dublin
Leinster 20
Northampton 17
Finale
25 mai, 15 h 45
Tottenham
Hotspur Stadium
(Londres)
Demi-finale
Ce dimanche, 16 h,
Stadium de Toulouse
Toulouse
Harlequins
Le Parisien-Infographie.
Challenge Cup :
Clermont n’ira
pas en finale
Terrible désillusion pour
Clermont. Le club français
s’est incliné d’un point
face aux Sharks (32-31), en
demi-finale de la Challenge
Cup, à Londres, ce samedi.
Clermont a pourtant offert
un festival offensif avec
trois essais en trente
minutes en première
mi-temps, atteinte avec
dix points d’avance (18-28),
avant que l’équipe
sud-africaine, comptant
plusieurs champions
du monde dans ses rangs,
prenne le dessus
en fin de match.
« C’est frustrant, on est
retombés dans nos travers
en seconde mi-temps,
on les a laissés faire,
on les a laissés jouer.
On savait qu’avec eux ça
allait être dur », déclarait
Rabah Slimani au micro de
France TV après le match.
Les Clermontois, déjà triples
vainqueurs de l’épreuve,
ne réaliseront pas la passe
de 4, le 24 mai prochain.
Il n’y aura pas d’équipe
française en finale.
ftp
Propos recueillis par
Olivier François
MÊME ŒIL PÉTILLANT,
même besoin de courses et
d’espaces, Alexandre Roumat
a trouvé son paradis aux côtés
d’Antoine Dupont, Romain
Ntamack ou Thomas Ramos.
Le troisième ligne centre for-
mé à Hossegor dans les Lan-
des, où il est né il y a vingt-six
ans, puis façonné par le rugby
basque, à Bayonne et Biarritz,
avant de rejoindre Bordeaux-
Bègles puis Toulouse la saison
dernière, défiera les Harle-
quins avec le Stade toulousain
ce dimanche 5 mai (16 heures)
au Stadium pour une place en
finale de la Champions Cup.
Avant ce duel qui sent le feu
d’artifice, le fils de l’ancien
deuxième ligne international
Olivier Roumat (61 sélections)
s’est ouvert sur la fièvre
ambiante, son approche du
rugby tournée vers le jeu et
l’influence paternelle.
Comment expliquez-vous
l’effervescence à Toulouse,
alors que le club a déjà
atteint les demi-finales
les cinq dernières saisons ?
ALEXANDRE ROUMAT.
C’est la première fois depuis
longtemps que ça va se jouer
chez nous. En 2021, c’était le
cas, mais il y avait les jauges
en raison du Covid (avant
cela, la dernière demi-finale à
domicile remontait au 1er mai
2010, et une victoire 26-16 sur
le Leinster). On sent que
l’atmosphère change lors des
semaines de Coupe d’Europe.
Il y a un autre état d’esprit,
beaucoup d’excitation.
Davantage
que pour le Top 14 ?
Ce n’est pas pareil. Le format
de la Coupe d’Europe est exci-
tant. Il y a quatre matchs de
poule puis les phases finales.
C’est un sprint comparé au
Top 14 qui est un marathon.
On n’a jamais le droit à l’erreur,
le niveau est plus élevé et se
rapproche de celui des ren-
contres internationales. Cela
va plus vite, les arbitres favori-
sent le jeu. J’ai déjà eu la chan-
ce de remporter le bouclier de
Brennus, la saison passée. Si je
devais choisir, honnêtement,
j’opterais pour la Coupe
d’Europe cette année.
C’est votre deuxième
saison à Toulouse,
et l’on vous sent comme
un poisson dans l’eau…
Quand on arrive ici, on res-
sent le poids de l’histoire, du
palmarès, et les responsabili-
tés qui vont avec. Il y a des
internationaux à tous les pos-
tes. Mais surtout, ce qui m’a
plu, c’est la philosophie de ce
club et sa façon de développer
un rugby différent des autres.
L’expression jeu de mains, jeu
de Toulousains, ce n’est pas
une illusion, c’est ancré en
nous. Le but est de jouer
debout, de faire la passe pour
la continuité du jeu.
Vous parlez comme
un trois-quarts alors
que vous êtes un avant…
Mais c’est ma façon de voir le
rugby. Je crois qu’elle m’a été
transmise lorsque je suis
arrivé au pôle Espoirs de
Bayonne. Tout était fait pour le
jeu de mouvements. Quel que
soit notre poste, nous devions
être capables de faire des
passes, d’aller dans les espa-
ces. J’aime ça.
Votre père Olivier,
qui était essentiellement
concerné par le combat
d’avants, a-t-il eu
de l’influence sur vous ?
Je me souviens qu’à 4 ans
j’avais déjà un ballon de rugby
dans les mains et que j’étais
supporter de mon père. On
parle toujours du rôle du père,
mais on oublie la mère. Tous
les deux m’ont dit exactement
la même chose, qu’ils seraient
fiers de moi quel que soit mon
chemin. Je suis fils unique et
ils ne m’ont jamais poussé à
faire du rugby, au contraire.
C’est-à-dire ?
Mon père a refusé que je com-
mence trop jeune. Il ne voulait
Alexandre Roumat, troisième
ligne adepte du jeu au grand
large, s’épanouit à Toulouse,
qu’il a rejoint en 2022.
a
Meafou ? Je préfère
jouer avec
lui que contre lui !
Alexandre Roumat
RUGBY SPORTS
pas que je pratique un sport de
contact trop tôt. C’est pour ça
que j’ai fait de la pelote basque,
de la cesta punta, jusqu’à
15 ans. Je n’ai commencé le
rugby que vers 13 ans et j’ai
adoré les tournois, les dépla-
cements en car. Mon père s’est
contenté de me conseiller en
restant en retrait. Il a toujours
été bienveillant. Je n’ai jamais
eu besoin de prouver quoi que
ce soit, ou de devoir faire
mieux que la légende qu’il a
été. Porter ce nom a été un
atout, pas un handicap.
En parlez-vous avec
Romain Ntamack qui
a connu la même situation
avec son père Émile ?
Non, pas particulièrement. Et
dans le rugby, nous sommes
beaucoup de fils de joueurs,
même s’ils ne sont pas tous
internationaux. Je me souviens
surtout des après-matchs dans
les équipes de France chez les
jeunes avec Romain qui était
surclassé pour jouer avec
nous. Nous nous retrouvions
avec nos pères, qui sont
copains, et nous passions du
temps ensemble.
Comment avez-vous
abordé les dangers
du rugby, et notamment les
commotions cérébrales ?
Il y a eu des accidents et cela
fait réfléchir. J’ai subi trois ou
quatre petites commotions
depuis le début de ma carrière.
L’important, c’est que des cho-
ses soient mises en place. C’est
le cas avec les protocoles.
27
ICON SPORT/ANTHONY DIBONANTHONY DIBON
Depuis deux ans, je fais du ren-
forcement adapté. J’ai évolué
physiquement. C’est le cas de
tout le monde à Toulouse. Le
rugby, ça va tellement vite, ça
tape tellement fort aujour-
d’hui… Avant, il y avait des
« Golgoths », mais ils ne bou-
geaient pas beaucoup, alors
que maintenant ils foncent !
Vous avez Emmanuel
Meafou (2,03 m, 145 kg)
à vos côtés à Toulouse…
Oui, et je préfère jouer avec lui
que contre lui ! Je me souviens
de l’avoir affronté quatre fois
lors de la saison 2020-2021
quand j’étais à Bordeaux, et ce
n’est pas la même chose.
Vous vous êtes retrouvés
tous les deux avec
le XV de France lors
de vos premières sélections
pendant le dernier Tournoi
des Six Nations… Comment
avez-vous vécu cette
expérience ?
Je suis arrivé dans un contexte
difficile avec l’élimination de la
Coupe du monde, puis la
défaite lors du premier match
du Tournoi contre l’Irlande,
alors que je n’avais pas vécu
ces traumatismes. J’ai intégré
le groupe sans être touché
personnellement par tout cela.
J’ai essayé d’apporter ma
fraîcheur, mon enthousiasme
et de profiter au maximum de
cette immense fierté, même
lors du nul contre l’Italie. Je ne
lis jamais la presse ou ce qui se
dit sur nous, alors je suis
préservé.
 Dimanche
28 SPORTS Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis

Actu express

La gymnaste Coline Devillard a dompté ses démons FOOTBALL

Marion Canu moins de trois mois des Jeux
Envoyée spéciale olympiques. Gérer le stress,
à Rimini (Italie) explique-t-elle. « Et le plus
important, c’est de savoir que
la double vrille (qu’elle prévoit
MÉDAILLE D’OR autour du d’ajouter à son deuxième
cou, Coline Devillard est « un saut pour augmenter sa note
petit peu folle de joie » au de difficulté), elle passe faci-
moment de s’approcher de la le. » Ce samedi, elle n’a pas
zone mixte. Victorieuse ce tenté cette nouvelle difficulté,
samedi de la finale du saut des « par prudence et par sécuri-
Auxerre quasiment
en Ligue 1
Ce n’est pas encore officiel
mais c’est tout comme.
Auxerre évoluera en L 1
la saison prochaine après
son succès face au Paris FC
(2-0), samedi. Les hommes
de Christophe Pélissier
comptent six points
d’avance à deux journées
de la fin sur Saint-Étienne et
en signant une 24e victoire.
Le record avait été établi par
le CSP Limoges en 1990.
CYCLISME
Pogacar déjà devant
Ce samedi, le peloton
s’élançait pour la première
étape du Tour d’Italie 2024
entre Venaria Reale et Turin.
Grâce au gros travail de son
équipe UAE-Emirates,
Tadej Pogacar est le grand

AFP/GABRIEL BOUYS
Championnats d’Europe de té », justifie-t-elle. Angers (2e et 3e avec gagnant de cette journée.
gymnastique, organisés à 64 points) et une différence Troisième derrière Jhonatan
Rimini (Italie), la Française Et maintenant, les Jeux ? de buts largement favorable Narvaez (Ineos-Grenadiers)
s’est adjugé un troisième titre Il reste quelques semaines à (+ 33 contre + 18 et + 13). Le et Maximilian Schachmann
après ses succès en 2017 Fiera di Rimini, ce samedi. Coline Devillard a été sacrée championne Coline Devillard pour peaufi- PFC, lui, reste 5e et toujours (Bora-Hansgrohe),
et 2023, sur son agrès de pré- d’Europe au saut pour la troisième fois de sa carrière. ner ce mouvement qui lui en lice pour les playoffs. le Slovène crée déjà
dilection. « Ce sont plein permettrait de viser, à Bercy des écarts au général.
d’émotions différentes, décrit- Pourtant, ce n’est pas la coéquipière Ming Gherardi cet été, le haut du classement BASKET
elle. Je savais que je pouvais sérénité qui habitait la pen- Van Eijken, qui décrochera la sur cet agrès, elle qui a été Paris égale un vieux HANDBALL
l’avoir, mais c’est super dur de s i o n n a i re d e l ’ In s e p a u médaille de bronze à seule- médaillée mondiale en 2022. record de Limoges Metz au Final Four
le faire vraiment ensuite. Je moment d’aborder cette fina- ment 16 ans, elle a dû se Mais patience. « Je ne suis Assurés de terminer Un an après avoir vécu une
suis soulagée, et en même le, l’étiquette de favorite sur le reconcentrer afin de réussir m ê m e p a s e n c o re d a n s deuxièmes de la saison grosse désillusion en quarts
temps hyper contente. » dos. « Le plus dur à gérer ? ses deux sauts. Pour ça, elle l’équipe », tempère-t-elle. régulière, les Parisiens ont de finale, les handballeuses
Sur le podium, devant une Mes pensées, souffle-t-elle. explique « revenir aux bases, Reste que sa régularité fait profité de leur large victoire de Metz n’ont pas gâché
Fiera di Rimini comble, on l’a […] Les pensées parasites, à l’essentiel ». « Physique- désormais d’elle l’un des face à Roanne (90-61), ce l’occasion de rallier le Final
vue chanter à pleine voix, elles font super mal. C’est ment, j’étais là, insiste-t-elle. piliers des Bleues. Ce diman- samedi à l’Adidas Arena, Four de la Ligue des
puis s’amuser avec Luigi, la quelque chose qui te met Je me suis dit : Fonce, et fais ce che, huit mois après leur pour égaler le record du champions de handball (1er-
mascotte, et la banane qu’il vraiment au fond du truc. » que tu as à faire ! » médaille mondiale, elles ten- nombre de succès 2 juin) en confirmant,
balade dans les tribunes et Cinquième concurrente à Coline Devillard se satisfai- teront de décrocher un nou- consécutifs d’un club samedi à domicile contre le
aux abords des agrès depuis s’élancer dans cette finale, sait aussi après coup d’avoir veau podium lors de l’épreu- français toutes CSM Bucarest (29-23),
le début de la compétition. quelques minutes après sa tiré de bons enseignements à ve par équipes. compétitions confondues la victoire de l’aller (27-24).

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Mardi 7 mai 2024

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Olympique
SPÉCIAL J - 80
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Mardi 7 mai
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12 pages
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PHOTOALTO/ODILON DIMIER - PARIS 2024
PHOTOALTO/ODILON DIMIER - PARIS 2024

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 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis QUINTÉ HIPPISME 29

« C’est comme à la maison » Nos pronostics

JOHAN GÉRARD
12 HAVE SEVEN
LUNDI À VICHY | Candidat au premier quinté du meeting par l’intermédiaire de 14
8
GIPSY DE CHAMANT
HARLEQUIN
Harlequin, Guillaume Huguet apprécie les courses sur l’hippodrome de Bellerive. 15
11
FALCON D'ESPACE
GYBOR WELL
9 HOLÉRO LOVE
Propos recueillis par re ligne droite m’a beaucoup plu et 16 ESPOIR DES CHAMPS
Halim Bouakkaz confirme qu’il est en retard de gains. 10 BAHIA DEL CIRCEO
Pour lui, tout va se jouer au départ. Si KÉVIN ROMAIN
INSTALLÉ DANS la Loire, Guillau- tout se passe, il devrait faire l’arrivée. 9 HOLÉRO LOVE
me Huguet, qui a brillé hier à Vin- 12 HAVE SEVEN
cennes grâce à Horchestro, fait par- Vous avez la particularité de faire 10 BAHIA DEL CIRCEO
11 GYBOR WELL
tie des entraîneurs incontournables appel aux meilleurs drivers de la 15 FALCON D'ESPACE
dans le Centre-Est. Le professionnel région, et ce sera encore le cas… 6 HIBOU D'ERPION
de 43 ans présente Harlequin (n°8) et J’aime beaucoup travailler avec Da- 14 GIPSY DE CHAMANT
évoque d’autres espoirs de l’écurie. vid Békaert. Comme il sera à Mar- 8 HARLEQUIN
seille, j’ai pu faire appel à Laurent DIMITRI FORTIN
Que représente le meeting de Lamazière, donc c’est une bonne 12 HAVE SEVEN
Vichy à vos yeux ? chose. Grâce aux résultats de l’écu- 9 HOLÉRO LOVE
GUILLAUME HUGUET. C’est une rie et aux agents, je n’ai pas de mal à 14 GIPSY DE CHAMANT
6 HIBOU D'ERPION
période importante ! Pour une écu- trouver de bons pilotes. Désormais, 15 FALCON D'ESPACE
rie comme la mienne, tout ne se ce sont eux qui appellent, pas moi ! 8 HARLEQUIN
joue pas pendant ces deux mois et 11 GYBOR WELL
demi de compétition mais il ne faut Parmi vos protégés, lesquels 1O BAHIA DEL CIRCEO
passer à côté non plus. Harlequin (n°8) découvre un engagement favorable à l'occasion du premier quinté de seront à suivre en priorité ? HALIM BOUAKKAZ
l'année sur l'hippodrome de Vichy. (ScoopDyga.) Dès demain, Kill Billy Piya devrait 10 BAHIA DEL CIRCEO
Vous considérez-vous comme jouer un premier rôle avec Eric 14 GIPSY DE CHAMANT
l’un des locaux de l’étape ? dans notre métier que le déplace- Qu’attendez-vous de Harlequin Raffin. Dans les semaines à venir, je 15 FALCON D'ESPACE
11 GYBOR WELL
Je suis un pur lyonnais mais, Vichy, ment est finalement assez court (n°8) dans ce quinté ? compte notamment sur Kemma 12 HAVE SEVEN
c’est comme à la maison. On a telle- même s’il y a cent kilomètres à faire. Après avoir été mis au repos cet hi- des Loyaux, Into the Mystic ou en- 6 HIBOU D'ERPION
ment l’habitude de faire de la route ver, le cheval revient bien. Sa derniè- core Konor Highland. 7 HÉROS D'YVEL
9 HOLÉRO LOVE

LEUR SYNTHÈSE
Résultats et rapports en direct au 0.892.683.675 (1,99€/appel) 12 HAVE SEVEN
14 GIPSY DE CHAMANT
RÉUNION 1 - 5e COURSE - PRIX HENRI BERRY 9 HOLÉRO LOVE
ATTELÉ - COURSE D - COURSE EUROPÉENNE - 37 000 € - 2 950 M - DÉPART VERS 13 H 55 15 FALCON D'ESPACE
10 BAHIA DEL CIRCEO
N° CHEVAUX S.R. AGE DIST. DRIVERS ENTRAINEURS PROPRIETAIRES GAINS ORIGINES TEMPS RECORDS COTES 11 GYBOR WELL
NOMBRE DE
CHEVAUX CITÉS
1 COMAND Hb. 7 2 950 N. Raimbeaux N. Raimbeaux A. Zammit 57 667 Jocose - Pay Attention PR - 2 140 - 1'11"9 95/1
2 MADAME AF DJUPMYRA - Q Fb. 9 2 950 J.-C. Piton J.-C. Piton J.-C. Piton 101 168 Formula One - Magica Af Djupmyra PR - 1 640 - 1'11"2 35/1
6 HIBOU D'ERPION
8 HARLEQUIN
10
3 FOREVER MARANCOURT - Q Hb. 9 2 950 G. Fournigault P. Callier P. Callier 116 750 Let's Go Along - Utopie Somolli PR - 1 609 - 1'13"1 70/1
4 HARO DARCHE - A Hb. 7 2 950 Alex. Lerenard F. Nakache F. Nakache 117 040 Laetenter Diem - Ola d'Urzy PR - 2 050 - 1'13"8 16/1
FRÉDÉRIC HAWAS
5 GRANIT PACO Hb.f. 8 2 950 B. Ruet P. Callier P. Callier 117 815 Gazouillis - Reine de la Ville PR - 2 000 - 1'13"3 50/1 12 HAVE SEVEN
6 HIBOU D'ERPION - Q Hb.f. 7 2 950 K. Leblanc F. Leblanc Ec. Sébastien Dupont 123 295 Opus Viervil - Myrtille des Bois PR - 2 550 - 1'13"3 10/1 10 BAHIA DEL CIRCEO
9 HOLÉRO LOVE
7 HÉROS D'YVEL - Q Hal. 7 2 950 L. Verrière M. Cormy Ec. du Vieux Chêne 123 655 Un Amour d'Haufor - Tonia d'Yvel PR - 2 925 - 1'13"4 14/1 11 GYBOR WELL
8 HARLEQUIN - Q Hb. 7 2 950 L. Lamazière G.-R. Huguet Ec. Sidère 126 230 Amiral Sacha - Aglaia PR - 2 100 - 1'11"5 8/1 15 FALCON D'ESPACE
14 GIPSY DE CHAMANT
9 HOLÉRO LOVE - Q Hb. 7 2 975 E. Raffin S. Guarato Ec. Breizh d'Espace 240 450 Boléro Love - Black Rosa France PR - 2 100 - 1'11"3 10/1 6 HIBOU D'ERPION
10 BAHIA DEL CIRCEO Fb. 7 2 975 B. Rochard V. Ciotola F. Gargiulo 246 148 Royal Dream - Gioiella Park PR - 2 100 - 1'10"6 7/1 8 HARLEQUIN
11 GYBOR WELL - A Hal.f. 8 2 975 M. Abrivard M. Abrivard Ec. L.D-M.Abrivard 246 460 Un Mec d'Héripré - Royale Flush PR - 2 100 - 1'11"6 6/1
12 HAVE SEVEN - Q Hb.f. 7 2 975 N. Bazire J.-M. Bazire Y. Desmet 246 640 Prince d'Espace - Vadapolina PR - 2 100 - 1'11"7 3/1
13 FILOU DE CHARDET Hal. 9 2 975 P. Daugeard P. Daugeard Ec. Philippe Daugeard 251 600 Magnificent Rodney - Quomète d'Avignère PR - 2 100 - 1'11"6 99/1
Coup de folie
14 GIPSY DE CHAMANT Fb.f. 8 2 975 P.-Y. Verva P.-Y. Verva P.-D. Paillot 251 679 Quaro - Pepsie de Chamant PR - 2 850 - 1'12" 11/1 16 ESPOIR DES CHAMPS
15 FALCON D'ESPACE - Q Hb. 9 2 975 R. Hue S. Guarato Ec. Breizh d'Espace 251 860 Uriel Speed - Rocket du Closet PR - 2 175 - 1'12"7 12/1 Il a été nettement dominé lors de
16 ESPOIR DES CHAMPS - P Hb.cl. 10 2 975 C. Terry P. Daugeard S. Ouazan 255 830 Village Mystic - Olga des Champs PR - 2 100 - 1'11"6 29/1 sa rentrée après une absence de
Pour 7 à 11 ans inclus, n'ayant pas gagné 256 000 €. Recul de 25 m à 127 000 €. A : déferré des antérieurs. P : déferré des postérieurs. Q : déferré des quatre pieds. quatre mois mais il est invaincu à
Vichy en deux sorties.

L'Argus Les pronostics de la presse

1. Comand, 168; 16. Espoir des Champs, 178. Paris-Turf 12 11 10 9 14 6 8 Le Dauphiné Libéré 12 9 10 11 4 8 15 Entraîneur à suivre
2. Madame Af Djupmyra, 172; Paris-Turf.com 12 9 10 11 15 14 6 Le Républicain Lorrain 12 9 14 6 15 8 11
3. Forever Marancourt, 173; Week-End 10 11 9 12 8 6 4 Equidia 8 9 11 12 10 6 15 MATTHIEU ABRIVARD
4. Haro Darche, 176; « Gybor Well est resté en parfaite
Week-End.com 9 11 10 12 8 14 15 Dernières Nouvelles d'Alsace 9 12 11 10 6 7 14
5. Granit Paco, 172; condition après sa bonne perfor-
6. Hibou d’Erpion, 175; Geny Courses 9 8 11 12 7 6 15 France Antilles Courses 8 11 12 9 10 7 6
SON CLASSEMENT mance sur l’hippodrome d’Angers. Il
7. Heros d’Yvel, 173; Geny.com 12 9 10 11 14 8 6 La Provence 12 9 10 11 14 6 15 adore cette piste de Vichy et j’espè-
INTERPRÉTÉ
8. Harlequin, 177; 10. Bahia Del Circeo 3601 9 12 11 14 10 8 15 Le Progrès de Lyon 12 9 11 14 15 6 4 re poursuivre ses bonnes statisti-
9. Holéro Love, 180; 12. Have Seven La Gazette 12 9 10 8 11 15 6 Confidentiel des pistes 11 9 12 15 14 10 8 ques sur les bords de l’Allier. Have
10. Bahia Del Circeo, 182; 14. Gipsy de Chamant Ouest-France 12 11 10 9 14 6 8
11. Gybor Well, 179; Seven et Holéro Love seront nos
9. Holéro Love principaux opposants. J’espère le
12. Have Seven, 181; 11. Gybor Well LES PRIORITÉS 17 fois : Holéro Love (9), Gybor Well (11), Have Seven (12); 14 fois : Bahia del Circeo (10); 13
13. Filou de Chardet, 176; 16. Espoir des Champs fois : Hibou d'Erpion (6), Harlequin (8); 11 fois : Gipsy de Chamant (14), Falcon d'Espace (15); 3 fois : Haro Darche voir terminer sur le podium. »
14. Gipsy de Chamant, 180; 15. Falcon d’Espace (4), Héros d'Yvel (7). Abandonnés : Comand (1), Madame Af Djupmyra (2), Forever Marancourt (3), Granit Paco
15. Falcon d’Espace, 178; SON CHOIX
8. Harlequin (5), Filou de Chardet (13), Espoir des Champs (16). 11 - 12 - 9 - 10 - 14 - 15 - 8 - 6

JEU DE THAIX RENTRE ET GAGNE ENCORE
Invaincu en deux tentatives sur les haies et absent depuis le
11 novembre, Jeu de Thaix a remporté un troisième succès,
hier à Auteuil, malgré la bonne attaque de Jeune Roi Bleu,
qui n’avait pas été revu depuis avril 2022 ! « Je l’ai trouvé
plus calme que lors de ses courses de l’automne, a confié
James Reveley, jockey du lauréat. J’ai un peu douté mais je
savais qu’il allait bien repartir après la dernière haie. »
NOTABLE SPEECH, PRINCE D’ANGLETERRE
Alors que Ramatuelle défendra les couleurs françaises dans
les 1000 Guinées (R7, C4) à 16h40, son pendant pour les
poulains de 3 ans, les 2000 Guinées, est revenu à Notable
Speech, hier à Newmarket (Angleterre). Bien qu’invaincu en
trois sorties, le lauréat n’avait pourtant pas la faveur des
bookmakers et des parieurs. Grandissime favori de ce mythi-
que Groupe I, City Of Troy n’a été que l’ombre de lui-même.
UNE NOUVELLE APPLICATION POUR PARIER
Depuis le 2 mai, le PMU a lancé une nouvelle application
nommée PMU+. Muni de son smartphone, le parieur peut
désormais préparer ses jeux sur l’interface et les valider soit
directement en point de vente, via un QR code généré, soit
par SMS, et ainsi jouer sur le réseaux offline à n’importe quel
moment de la journée. Pour cela, il suffit de s’enregistrer et
de valider son numéro de téléphone.

ftp
 30 HIPPISME
COMAND 2 950
1 N. RAIMBEAUX
10a 7a 9a (23) Da 5a 7a
C'est, de loin, le moins riche du lot et il n'a pour l'ins-
tant pas montré qu'il pouvait briller dans ce genre de
catégorie. On peut faire l'impasse.
Argentan, 15 avril 2024. Prix du Haras National du Pin.
Bon terrain. Attelé. 27000 €. 2150m. 1. Freedom 2150. 2.
Fetlock Joint 2150. 3. Gerben 2150. 4. Hibiscus de Maisy
2150. 5. Iliade 2150. 6. Hommage de Tillard 2150. 10. CO-
MAND - Q 2150 1'14"6 (N. Raimbeaux 220/1). 16 part.
Cavaillon, 6 avril 2024. Prix Paul Giovanna. Bon terrain.
Attelé. 21000 €. 2600m. 1. Halo Am 2600. 2. Cuba del
Duomo 2600. 3. Halbi 2600. 4. Infante de Toues 2600.
5. Hadès Julry 2600. 6. Jack Scott 2600. 7. CO-
MAND - P 2600 1'15"9 (N. Raimbeaux 27/1). 12 part.
n SA MEILLEURE PERFORMANCE
Orebro, 31 août 2021. Lopp 10. Bon terrain. Attelé.
14126 €. 2640m. 1. COMAND - P 2680 1'15"4 (R. Bergh
). 2. Max Haleryd 2660. 3. Loaded Leila 2640. 4. Gold
Twister 2680. 5. Dansa 2640. 6. Addiction 2660. 12 part.
GRANIT PACO 2 950
5 B. RUET
9a 6a 7a 5a 11a 6a
Second atout de Pierre Callier, il est meilleur lorsqu'il
évolue sans ses fers ou en étant plaqué, ce qui ne sera
pas le cas ici. Pas évident.
Lyon-La Soie, 10 avril 2024. Prix Henri Callier. Bon ter-
rain. Attelé. 26000 €. 2700m. 1. Galopin de Blot 2725. 2.
Haiti Lady 2725. 3. Hold Up Darche 2700. 4. Harlequin
2725. 5. Graal de My 2700. 6. Granit du Mont 2725. 9.
GRANIT PACO 2725 1'16"8 (P. Callier 58/1). 14 part.
Lyon-Parilly, 2 avril 2024. Prix du Périgord. Bon terrain.
Attelé. 28000 €. 2000m. 1. Indus Val 2000. 2. Ippon de
Montceau 2000. 3. Hakim des Champs 2000. 4. Ivana
des Racques 2000. 5. In The Air Délo 2000. 6. GRANIT
PACO - Q 2000 1'13"3 (P. Callier 29/1). 9 part.
n SA MEILLEURE PERFORMANCE
Q Vichy, 4 juillet 2023. Prix de Châteldon. Bon terrain.
Attelé. 32000 €. 2800m. 1. Giant Madrik 2800. 2. Gas-
pard des Loups 2800. 3. GRANIT PACO 2800 1'14"2 (P.
Callier 11/1). 4. Full Dream 2800. 5. Fanfaron de Chenu
2800. 6. Galopin de Blot 2800. 16 part.
HOLÉRO LOVE 2 975
9 E. RAFFIN
13a (23) Da 2a 1a 10a 1a
Il n'a pu se mettre en évidence dans le Quinté+ du
26 avril mais il effectuait une rentrée après six mois
d'absence. Confié à Eric Raffin, il faut le retenir.
Q Paris-Vincennes, 26 avril 2024. Prix Huberta. Bon
terrain. Attelé. 59000 €. 2850m. 1. Gims du Plessis 2875.
2. Gagneur 2850. 3. Gaulthéria 2875. 4. Hardi Crown
2850. 5. Hove Pont Vautier 2875. 6. Harvest de Bulière
2875. 13. HOLÉRO LOVE - Q 2875 1'13"2 (R. Hue 17/1).
16 part.
Paris-Vincennes, 2 novembre 2023. Prix du Dorat. Bon
terrain. Attelé. 71000 €. 2700m. 1. Hannibal Tuilerie
2700. 2. Hélencio 2700. 3. Hove Pont Vautier 2700. 4.
Harmonista 2700. 5. Hotline de Carsi 2700. 6. Hamandi-
na 2700. dai. HOLÉRO LOVE - Q 2700 (R. Hue 3/1). 11
part.
n SA MEILLEURE PERFORMANCE
Q Craon, 4 septembre 2023. Prix V And B. Bon terrain.
Attelé. 80000 €. 2775m. 1. HOLÉRO LOVE - Q 2775
1'20"6 (R. Hue 83/10). 2. Hotline de Carsi 2775. 3. Figaro
Vici 2775. 4. Halicia Bella 2775. 5. Ginko du Roussoir
2775. 6. Héliot de Cahot 2775. 16 part.
FILOU DE CHARDET 2 975
13 P.(23)DAUGEARD
2a 7a 9a Da 6a 14a
Premier atout de Philippe Daugeard, il n'a plus couru
depuis fin décembre et conservera ses fers pour cette
réapparition. On peut l'écarter.
Pontchâteau, 27 décembre 2023. Grand Prix «Paris-
Turf». Bon terrain. Attelé. 33000 €. 2800m. 1. Gabelou
Carisaie 2825. 2. FILOU DE CHARDET - Q 2825 1'14"8
(A. Barrier 12/1). 3. Gaucho de la Noue 2800. 4. Galant
Galaa 2825. 5. Enzo du Klau 2825. 6. Frenchy Berry
2800. 18 part.
Paris-Vincennes, 9 décembre 2023. Prix d'Hautefort.
Bon terrain. Attelé. 59000 €. 2100m. 1. Eros Zola 2100.
2. Gilmour 2100. 3. Hurricane River 2100. 4. Eternel
Amour 2100. 5. M.T.Oscar 2100. 6. Galant Galaa 2100. 7.
FILOU DE CHARDET - A 2100 1'11"6 (F. Lagadeuc
75/1). 13 part.
n SA MEILLEURE PERFORMANCE
Q Cabourg, 13 août 2021. Prix Bruno Coquatrix. Bon ter-
rain. Attelé. 40000 €. 2750m. 1. FILOU DE CHAR-
DET - A 2750 1'15"7 (P. Daugeard 32/10). 2. Fillette del
Green 2750. 3. Des Sabots d'Or 2750. 4. Chouan du Hour
2750. 5. Emoi Spécial 2750. 6. Cador de Babel 2750. 14
part.
La sélection des drivers
Th. Duvaldestin F. Ouvrie
12 HAVE SEVEN 11 GYBOR WELL
11 GYBOR WELL 9 HOLÉRO LOVE
14 GIPSY DE CHAMANT 12 HAVE SEVEN
10 BAHIA DEL CIRCEO 15 FALCON D'EPSACE
15 FALCON D'ESPACE 14 GIPSY DE CHAMANT
6 HIBOU D'ERPION 10 BAHIA DEL CIRCEO
8 HARLEQUIN 8 HARLEQUIN
9 HOLÉRO LOVE 6 HIBOU D'ERPION
ftp
QUINTÉ
MADAME AF DJUPMYRA 2 950
2 J.-C. PITON
Dm 8a Dm 3a 4a (23) Da
Elle n'est pas dénuée de moyens mais la sagesse n'est
pas sa principale qualité. En cas de défaillance des fa-
voris, elle peut créer une surprise.
Reims, 17 avril 2024. Prix du Champagne de Castelnau.
Bon terrain. Monté. 30000 €. 2550m. 1. Zlatan Knick
2550. 2. Nice Present 2550. 3. Hiro de l'Ormerie 2550. 4.
Huis Clos 2550. 5. Indice Deladou 2550. 6. Fine du Co-
lombier 2550. dai. MADAME AF DJUPMYRA - P 2550
(M. Mottier 9/1). 10 part.
Lyon-La Soie, 10 avril 2024. Prix de Nantes. Bon terrain.
Attelé. 34000 €. 2050m. 1. Global Agreement 2050. 2.
Gai Matin 2050. 3. Cointreau 2050. 4. King Cole 2050. 5.
Falko de Nouville 2050. 6. Hippomène Quesnot 2050.
8. MADAME AF DJUPMYRA - P 2050 1'13"5 (JC. Piton
70/1). 11 part.
n SA MEILLEURE PERFORMANCE
Agen, 12 février 2024. Prix Faustin Semeillon. Bon ter-
rain. Attelé. 35000 €. 2625m. 1. In Love With Chenu
2625. 2. Freedom 2625. 3. MADAME AF DJUPMY-
RA - Q 2625 1'14" (JC. Piton 15/1). 4. Icare du Beryl
2625. 5. Iggy Rock 2625. 6. Ici Paris Efji 2625. 17 part.
HIBOU D'ERPION 2 950
6 K. LEBLANC
1a 6a 3a 1a 3a 8a
Absent durant tout l'hiver, ce petit-fils de la cham-
pionne Dryade des Bois a déjà signé deux succès au
printemps. En tête, il a sa chance.
n SA MEILLEURE PERFORMANCE
Bordeaux - Le Bouscat, 29 avril 2024. Grand Prix Baron
d'Ardeuil AOC Buzet. Bon terrain. Attelé. 30000 €.
2650m. 1. HIBOU D'ERPION - Q 2650 1'14"9 (K. Leb-
lanc 14/1). 2. Forever de Pame 2650. 3. Histoire du Lupin
2650. 4. Génie de l'Ouest 2650. 5. Gilberto 2675. 6. Gégé
de Fromentel 2675. 18 part.
Cordemais, 21 avril 2024. Prix Gaspard d'Angis. Bon ter-
rain. Attelé. 27000 €. 2650m. 1. Grégor 2650. 2. Histoire
du Lupin 2650. 3. Habibi 2650. 4. Hermès Haufor 2650.
5. Héros Dhelpa 2650. 6. HIBOU D'ERPION - Q 2650
1'14"3 (O. Raffin 10/1). 13 part.
Reims, 8 avril 2024. Prix du Pressoir. Bon terrain. Attelé.
27000 €. 2550m. 1. Isabelle Story 2550. 2. Halmia de
Vandel 2550. 3. HIBOU D'ERPION - Q 2550 1'13"3 (M.
Barcelo Bisquerra 13/1). 4. Forestrello 2550. 5. Fier d'Ars
2550. 6. Hall Black Mess 2550. 14 part.
BAHIA DEL CIRCEO 2 975
10 B.8aROCHARD
1a 10a 9a 3a Da
Après avoir gagné sur la grande piste de Vincennes,
elle a joué de malchance à Enghien. Pour son premier
essai corde à droite, elle peut redorer son blason.
Q Enghien, 20 avril 2024. Prix de la Porte d'Auteuil. Bon
terrain. Attelé. 68000 €. 2150m. 1. Fonzy d'Héripré 2150.
2. Belzebu'jet 2150. 3. Fashion Touch 2150. 4. Gold Men-
court 2150. 5. Here We Go 2150. 6. Greco Bello 2150. 8.
BAHIA DEL CIRCEO - A 2150 1'11"8 (F. Nivard 9/1). 16
part.
Paris-Vincennes, 6 avril 2024. Prix d'Aubusson. Bon
terrain. Attelé. 68000 €. 2100m. 1. BAHIA DEL CIR-
CEO - A 2100 1'11"5 (F. Nivard 9/2). 2. Help Me Win
2100. 3. Canto Dei Venti 2100. 4. Frodo S 2100. 5. Gil-
mour 2100. 6. Charmy Charly As 2100. 16 part.
n SA MEILLEURE PERFORMANCE
Paris-Vincennes, 17 septembre 2023. Prix d'Avallon.
Bon terrain. Attelé. 60000 €. 2100m. 1. BAHIA DEL CIR-
CEO - A 2100 1'10"6 (F. Nivard 17/10). 2. Canadian Kro-
nos 2100. 3. Kimberly's Wish 2100. 4. Idylle Express
2100. 5. Isabella Ferm 2100. 6. Iseult Flower 2100. 15
part.
GIPSY DE CHAMANT 2 975
14 P.-Y. VERVA
2a 6a 5a 11a 2a (23) 4a
Remarquée par son excellente fin de course dernière-
ment à Vincennes, elle retrouve une piste où elle s'est
déjà bien comportée l'an dernier. Bonne chance.
n SA MEILLEURE PERFORMANCE
Paris-Vincennes, 12 avril 2024. Prix Eukrate. Bon ter-
rain. Attelé. 59000 €. 2850m. 1. Goal Star 2850. 2. GIP-
SY DE CHAMANT - Q 2850 1'12" (PY. Verva 29/4). 3.
Falco du Douet 2850. 4. Gino Viva 2850. 5. Guerrier Cas-
telets 2850. 6. Dirty Loving 2850. 16 part.
Paris-Vincennes, 23 mars 2024. Prix du Tréport. Bon
terrain. Attelé. 59000 €. 2850m. 1. Hemma de Brikvil
2875. 2. Harena de Marzy 2850. 3. Help Me Win 2875. 4.
Gamélia du Lupin 2850. 5. Hostia 2875. 6. GIPSY DE
CHAMANT - A 2875 1'13"8 (PY. Verva 6/1). 14 part.
Q Laval, 13 mars 2024. Grand Prix du Conseil Départe-
mental de La Mayenne. Bon terrain. Attelé. 53000 €.
2850m. 1. Hubble du Vivier 2850. 2. Illusion Jipad 2850.
3. Bordeaux S. 2875. 4. Gendréen 2875. 5. GIPSY DE
CHAMANT - A 2850 1'14" (PY. Verva 18/1). 6. Galiléo
Bello 2875. 16 part.
F. Lagadeuc R. Derieux
11 GYBOR WELL 12 HAVE SEVEN
12 HAVE SEVEN 14 GIPSY DE CHAMANT
8 HARLEQUIN 11 GYBOR WELL
9 HOLÉRO LOVE 10 BAHIA DEL CIRCEO
14 GIPSY DE CHAMANT 9 HOLÉRO LOVE
10 BAHIA DEL CIRCEO 6 HIBOU D'ERPION
6 HIBOU D'ERPION 7 HÉROS D'YVEL
4 HARO DARCHE 15 FALCON D'ESPACE
FOREVER MARANCOURT 2 950
3 G. FOURNIGAULT
9a Da 5a Da 10a 6a
Il a déjà gagné sur le parcours qui nous intéresse et dé-
pend de l'entraînement en forme de Pierre Callier
mais, dans ce lot, sa tâche ne semble pas simple.
L'Isle-sur-La Sorgue, 27 avril 2024. Prix Christian For-
naroli. Bon terrain. Attelé. 19500 €. 2650m. 1. Galion des
Thirons 2675. 2. Into The Mystic 2675. 3. Hayastan de
Rosan 2675. 4. Hold Up Nocturne 2675. 5. Hallo de Cren-
nes 2650. 6. Hall Black Dream 2650. 9. FOREVER MA-
RANCOURT - Q 2675 1'17"8 (P. Callier 64/1). 16 part.
Lyon-La Soie, 10 avril 2024. Prix Henri Callier. Bon ter-
rain. Attelé. 26000 €. 2700m. 1. Galopin de Blot 2725. 2.
Haiti Lady 2725. 3. Hold Up Darche 2700. 4. Harlequin
2725. 5. Graal de My 2700. 6. Granit du Mont 2725. dai.
FOREVER MARANCOURT - Q 2725 (JC. Piton 24/1). 14
part.
n SA MEILLEURE PERFORMANCE
Saint-Galmier, 19 novembre 2023. Prix Dom Sécurité -
Prix des Géraniums. Bon terrain. Attelé. 34000 €.
2650m. 1. Femto de Vauvert 2675. 2. FOREVER MA-
RANCOURT - Q 2650 1'14"9 (P. Callier 29/1). 3. Grant-
chester 2650. 4. Goldie Dry 2650. 5. Emeraude de Ma-
gny 2650. 6. Eckmuhl Jack 2675. 15 part.
HÉROS D'YVEL 2 950
7 L. VERRIÈRE
4a Da 9a Da (23) 7a 1a
En dix sorties sur cette piste, il compte deux victoires
et six places. Bien placé en tête, il ne faudra pas l'oubli-
er trop vite lors du choix.
Hyères, 13 avril 2024. Prix Jean Barletta. Bon terrain. At-
telé. 21000 €. 2650m. 1. Bomber Man 2650. 2. Fuchsia
du Rib 2650. 3. Silver Bullit 2650. 4. HÉROS D'YVEL - P
2650 1'13"8 (M. Cormy 19/1). 5. Apocalypto 2650. 6.
Habanna 2650. 12 part.
Saint-Galmier, 11 février 2024. Prix Saint-Etienne la Mé-
tropole - Prix du Mimosa. Bon terrain. Attelé. 34000 €.
2650m. 1. Ister Man 2650. 2. Emilie des Iris 2650. 3. Im-
plora Mauzun 2650. 4. Fennec Phil 2650. 5. Géant Sar-
thois 2675. 6. Forever Marancourt 2650. dai. HÉROS
D'YVEL - Q 2650 (M. Cormy 11/1). 16 part.
n SA MEILLEURE PERFORMANCE
Cavaillon, 25 avril 2022. Prix Benjamin Th. Diffusion.
Bon terrain. Attelé. 29000 €. 2525m. 1. HÉROS
D'YVEL - P 2525 1'14"3 (M. Cormy 21/1). 2. Harlem du
Boulay 2525. 3. Habanero de Viette 2525. 4. Héros des
Mottes 2525. 5. Hermine Turgot 2525. 6. Hiwi Rocq
2525. 9 part.
GYBOR WELL 2 975
11 M.4a ABRIVARD
Da 8a 2a 1a (23) 6a
La piste de Vichy n'a plus de secrets pour lui puisqu'il y
a déjà triomphé à quatre reprises. Dans son jardin, il
devrait encore jouer un premier rôle.
Q Angers, 3 avril 2024. Grand Prix Angers Loire Métro-
pole. Terrain collant. Attelé. 64000 €. 3100m. 1. Grâce
du Digeon 3125. 2. Horace du Goutier 3125. 3. Hérada-
mès 3100. 4. GYBOR WELL - A 3100 1'17"1 (JE. Abri-
vard 38/1). 5. Gloire du Perche 3100. 6. Gaspar de Brion
3125. 15 part.
Lyon-La Soie, 11 mars 2024. Prix du Printemps. Bon ter-
rain. Attelé. 38000 €. 2050m. 1. Flash de Vely 2050. 2.
Ginkgo Thélois 2050. 3. Gazoline du Seux 2050. 4. Fri-
louz de Kernas 2050. 5. Emoi Spécial 2050. 6. Florine de
Viette 2050. dai. GYBOR WELL - A 2050 (M. Abrivard
11/4). 14 part.
n SA MEILLEURE PERFORMANCE
Bordeaux - Le Bouscat, 11 janvier 2024. Prix Eléazar.
Bon terrain. Attelé. 35000 €. 2650m. 1. GYBOR
WELL - A 2675 1'14"3 (M. Abrivard 81/10). 2. Hold Up
du Digeon 2675. 3. Henzo de Moutiers 2650. 4. Hélios
d'Ela 2675. 5. Giana de Marzy 2650. 6. Gloire du Lupin
2675. 16 part.
FALCON D'ESPACE 2 975
15 R.8aHUE
0a (23) 5m 1m 5a 2a
Après une rentrée nécessaire, il n'a pu s'exprimer dans
l'étape du GNT de Cordemais. Pieds nus, il est à re-
prendre pour son retour corde à droite.
Q Cordemais, 24 avril 2024. Grand National du Trot.
Bon terrain. Attelé. 90000 €. 2800m. 1. Igrec de Celland
2800. 2. Ibiki de Houelle 2825. 3. Goal Star 2800. 4. Hold
Up du Digeon 2800. 5. Have a Dream 2825. 6. Galago
du Cadran 2800. 8. FALCON D'ESPACE - Q 2800
1'12"9 (R. Hue 36/1). 16 part.
Q Caen, 11 mars 2024. Prix de Bellengreville. Bon ter-
rain. Attelé. 35000 €. 2450m. 1. Homard Land 2450. 2.
Hardy des Landes 2450. 3. Figaro Géma 2450. 4. Grou-
pie du Quenne 2450. 5. Hailey d'Ourville 2450. 6. Gala
de Crennes 2475. NP. FALCON D'ESPACE 2475 (C.
Thierry 91/1). 16 part.
n SA MEILLEURE PERFORMANCE
Cabourg, 9 août 2022. Prix des Jacinthes. Bon terrain.
Attelé. 28000 €. 2725m. 1. FALCON D'ESPACE - Q
2725 1'15"3 (R. Hue 28/10). 2. Filarete du Verger 2725.
3. Expeditious 2725. 4. Etoile d'Eole 2725. 5. Eleganza
Fac 2725. 6. Forum de Tillard 2725. 12 part.
Le choix des entraîneurs
S. Provoost A. Ripoll Rigo
12 HAVE SEVEN 9 HOLÉRO LOVE
11 GYBOR WELL 12 HAVE SEVEN
2 MADAME AF DJUP. 11 GYBOR WELL
16 ESPOIR DES CHAM. 10 BAHIA DEL CIRCEO
14 GIPSY DE CHAMANT 8 HARLEQUIN
4 HARO DARCHE 13 FILOU DE CHARDET
8 HARLEQUIN 15 FALCON D'ESPACE
9 HOLÉRO LOVE 2 MADAME AF DJUP.
Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
HARO DARCHE 2 950 Bruits de sabots
4 ALEX. LERENARD Propos recueillis par K. R.
1a 6a 3a 1a 3a (23) 1a
Il aligne les bonnes performances depuis plusieurs COMAND - N. Raimbeaux :
mois qu'il est monté dix fois sur le podium lors de ses « Il est surclassé dans ce rendez-vous.
douze dernières courses. En fin de combinaison.
Cela va lui permettre de monter en
Lyon-La Soie, 10 avril 2024. Prix de l'UNAT Centre-Est.
Bon terrain. Attelé. 8000 €. 3250m. 1. HARO DAR- condition pour des grands prix de pro-
CHE - Q 3275 1'15"6 (G. Nakache 69/10). 2. Galion des vince où l’opposition sera moins forte.
Thirons 3275. 3. In The Air Délo 3275. 4. Iwan d'Avel
Vous pouvez l’écarter mais je vous
3250. 5. Heaven Julry 3275. 6. Houston de Cuigny 3250.
12 part. conseille de suivre mes autres pen-
Lyon-La Soie, 11 mars 2024. Prix des Myosotis. Bon ter- sionnaires au cours de la réunion. »
rain. Attelé. 28000 €. 2050m. 1. Ippon de Montceau
2050. 2. Iliano des Plaines 2050. 3. Isla Mujeres 2050. 4. MADAME AF DJUPMYRA - J.-C. Piton :
Galopin de Blot 2050. 5. Granit Paco 2050. 6. HARO « Elle a enchaîné les courses et va évo-
DARCHE - Q 2050 1'13"8 (T. Briand 7/1). 12 part. luer sans ses fers. Je la pense aussi bien
n SA MEILLEURE PERFORMANCE
que lors de sa troisième place à Agen,
Lyon-La Soie, 20 janvier 2024. Prix du Parc des Grands
Causses. Bon terrain. Attelé. 20000 €. 2700m. 1. HARO sa meilleure performance depuis
DARCHE - Q 2725 1'15"4 (P. Callier 33/10). 2. Helma de qu’elle est à l’écurie. S’il faut prendre le
Busset 2725. 3. Hey You 2700. 4. Hédène d'Eronville
train à notre compte, on peut le faire.
2700. 5. Houpette Rose 2725. 6. Houston Sissi 2725. 16
part. J’affiche un certain optimisme pour fi-
nir dans le quinté. »
HARLEQUIN 2 950 HIBOU D’ERPION - K. Leblanc
8 L. LAMAZIÈRE
4a 10a 9a (23) Da 12a 4a (son driver) :
Après avoir effectué une trève hivernale, il vient de re- « Ce sera plus difficile de s’imposer
nouer avec les bonnes performances en étant pieds dans cette épreuve car l’opposition est
nus. À la limite du recul, il dispose d'une belle chance. plus forte aux vingt-cinq mètres et il
Lyon-La Soie, 10 avril 2024. Prix Henri Callier. Bon ter- est plus facile de rendre la distance à
rain. Attelé. 26000 €. 2700m. 1. Galopin de Blot 2725. 2.
Vichy. Le cheval est en forme mais il
Haiti Lady 2725. 3. Hold Up Darche 2700. 4. HARLE-
QUIN - Q 2725 1'16"2 (D. Békaert 13/4). 5. Graal de My faudra bénéficier d’un bon scénario
2700. 6. Granit du Mont 2725. 14 part. pour terminer dans les cinq premiers. »
Lyon-La Soie, 28 mars 2024. Prix des Fauvettes. Bon
terrain. Attelé. 26000 €. 2700m. 1. Jedi des Brouets HARO DARCHE - F. Nakache :
2725. 2. Jasmin Blanc 2700. 3. Jauress de Cani 2700. 4. « On monte encore de catégorie avec
Falko de Nouville 2725. 5. Istoric Mauzun 2700. 6. Good de très bons éléments au second éche-
Luck Tit 2725. 10. HARLEQUIN 2725 1'16"3 (GR. Huguet
lon de départ. Il aura pour lui d’être
139/1). 13 part.
n SA MEILLEURE PERFORMANCE performant corde à droite et la distan-
Paris-Vincennes, 20 mai 2022. Prix Ara. Bon terrain. At- ce sera un atout. Je serais très content
telé. 44000 €. 2100m. 1. HARLEQUIN - P 2100 1'11"5 de terminer en bout de combinaison
(B. Robin 58/10). 2. Hector de Bassière 2100. 3. Happy
Face 2100. 4. Hed 2100. 5. Haribo du Thiolet 2100. 6. du quinté. »
Happy Boy 2100. 11 part. HAVE SEVEN - J.-M. Bazire :
« Il a été préparé pour cette épreuve
HAVE SEVEN 2 975 après plusieurs parcours où il a gardé
12 N.12aBAZIRE
14a 11a 10m (23) 2m 3a
ses fers. Je le pense compétitif pour le
Vainqueur lors de son seul essai à Vichy, il a désormais
succès malgré ce handicap de vingt-
trois parcours dans les jambes et sera déferré des qua- cinq mètres. »
tre pieds. Prétendant à la victoire.
Q Reims, 17 avril 2024. Prix du Quinté+. Bon terrain. At-
BAHIA DEL CIRCEO - B. Rochard
telé. 35000 €. 2550m. 1. Hedic Géma 2575. 2. Hailey (son driver):
d'Ourville 2550. 3. En Choeur Ferfay 2550. 4. Horace des « Je vais lui être associé pour la premiè-
Champs 2550. 5. Hélencio 2575. 6. Forever Jiel 2575. 12.
HAVE SEVEN 2575 1'13"8 (N. Pacha 141/1). 16 part.
re fois. Jugée sur ses meilleures va-
Paris-Vincennes, 13 avril 2024. Prix de Château- leurs, je pense qu’elle est capable de
Gaillard. Bon terrain. Attelé. 68000 €. 2700m. 1. Charmy jouer l'un des premiers rôles. Les
Charly As 2700. 2. Belzebu'jet 2700. 3. Great of Madrik meilleures chances semblent être au
2700. 4. Hubble du Vivier 2700. 5. Dowhatyoudodowell
2700. 6. Gaylord Am 2700. 14. HAVE SEVEN 2700 deuxième poteau. Il faudra être dans
1'14"2 (N. Bazire 163/1). 16 part. les bons dos. Je suis confiant. »
n SA MEILLEURE PERFORMANCE
Paris-Vincennes, 5 décembre 2022. Prix Les Mathes-La
Palmyre. Bon terrain. Attelé. 51000 €. 2700m. 1. HAVE
SEVEN - Q 2700 1'12"8 (N. Bazire 74/10). 2. Hulysse Di- À vos carnets
geo 2700. 3. Happyjo de Ligny 2700. 4. Hubble du Vi-
vier 2700. 5. Hélios des Arcs 2700. 6. Hidalgo du Rib
2700. 13 part.
è DERNIERS TUYAUX
HAVE SEVEN : préparé pour ce
ESPOIR DES CHAMPS 2 975 rendez-vous.
16 C.13aTERRY GIPSY DE CHAMANT : reste sur
(23) 13a 8a 4a 9a 8a d’excellentes tentatives.
Il n'a qu'une course dans les jambes après quatre mois
d'absence mais il ne faut pas oublier qu'il est invaincu è DES OUTSIDERS
sur cette piste en deux sorties. Notre coup de folie.
Q Reims, 17 avril 2024. Prix du Quinté+. Bon terrain. At-
BAHIA DEL CIRCEO : malchanceuse
telé. 35000 €. 2550m. 1. Hedic Géma 2575. 2. Hailey en dernier lieu.
d'Ourville 2550. 3. En Choeur Ferfay 2550. 4. Horace des GYBOR WELL : performant corde à
Champs 2550. 5. Hélencio 2575. 6. Forever Jiel 2575. 13.
droite.
ESPOIR DES CHAMPS - P 2575 1'14"6 (P. Vercruysse
106/1). 16 part. è DERNIÈRE MINUTE
Q Paris-Vincennes, 20 décembre 2023. Prix de La
Tremblade. Bon terrain. Attelé. 68000 €. 2850m. 1. Gui- HOLÉRO LOVE : associé à Eric
ness d'Herfraie 2850. 2. Fiesta du Belver 2850. 3. Give Raffin.
Me 2850. 4. Equiano 2850. 5. Femto de Vauvert 2850. 6. FALCON D’ESPACE : auteur d’une
Gilmour 2850. 13. ESPOIR DES CHAMPS - P 2850 1'14"
(F. Lagadeuc 54/1). 16 part. prometteuse rentrée.
n SA MEILLEURE PERFORMANCE
n Favoris battus (dernière sortie)
Vichy, 30 mai 2022. Prix de Target. Bon terrain. Attelé.
4,2/1 Harlequin
31000 €. 2800m. 1. ESPOIR DES CHAMPS - P 2800
1'12"9 (M. Abrivard 9/1). 2. Endo d'Azif 2800. 3. Extrême n Numéros en forme
Doudou 2800. 4. Epicure 2800. 5. Falco de Vandel 1 - 4 - 6 - 12 - 14
2800. 6. Filou de Chardet 2800. 9 part.
n Numéros à l'écart
Classement 2 - 3 - 7 - 13 - 15
n Entraîneurs en forme
9 HOLÉRO LOVE 6 fois
G.-R. Huguet - P. Callier
11 GYBOR WELL 6 fois n Jockeys en forme
12 HAVE SEVEN 6 fois L. Lamazière - M. Abrivard
8 HARLEQUIN 5 fois n Entraîneurs à l'écart
10 BAHIA DEL CIRC. 5 fois J.-C. Piton - Ph. Daugeard
14 GIPSY DE CHAM. 5 fois
n Jockeys à l'écart
6 HIBOU D'ERPION 4 fois G. Fournigault - L. Verrière
15 FALCON D'ESPA. 4 fois
2 MADAME AF DJUP. 2 fois è ARRIVÉE DU 03/05/2023
4 HARO DARCHE 2 fois
7 HÉROS D'YVEL 1 fois 1er : Girl Pettevinière - F7 - 2950
13 FILOU DE CHARD. 1 fois 2e : Déesse de Corday - F10 - 2975
16 ESPOIR DES CHA. 1 fois 3e : Fennec Phil - H8 - 2950
ABANDONNÉS 4e : Elène Bourgeoise - F9 - 2975
1-3 -5
5e : Gamay des Crouas - H7 - 2950
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis COURSES HIPPISME 31
PLAT HIER À PARIS-VINCENNES (QUINTÉ, PICK 5)
1re COURSE 1. Jalmarosa (8), Y. Lebour- 15) 7,20 (6-15) 5,10. Trio (14-6-15) : 52,50. PICK

Les espoirs de Mathieu Brasme geois, G. 2,20 P. 1,50 ; 2. Joyce de la Cour (5), L.
Gaborit, P. 3,30 ; 3. Jade Haufor (3), D. Bonne,
P. 2,80 ; 4. Janis Show (11), F. Ouvrie. Coup.
gag. 20,90. Coup. pl. (8-5) : 8,20 (8-3) 7 (5-3)
5 (14-6-15-10-12) : 1.018,80.
8e COURSE 1. In Love du Choquel (8), F.
Lagadeuc, G. 3,60 P. 1,50 ; 2. Graal du Trésor
(7), M. Mottier, P. 1,90 ; 3. Edition Géma (10),
RÉUNION 1 | (12 H 55) Aujourd'hui à ParisLongchamp (quinté, Pick 5) 15,20. Trio (8-5-3) : 41,10.
2e COURSE 1. Kokote (15), M. Mottier, G.
G. Martin, P. 1,40 ; 4. Filwell (9), C. Levesque.
Coup. gag. 12,70. Coup. pl. (8-7) : 4,20 (8-10)
6,50 P. 2,50 ; 2. Kahia de la Croix (4), L.-C. 2,40 (7-10) 3,80. Trio (8-7-10) : 10,70.
Abrivard, P. 2,70 ; 3. Kivala Renardier (12), E. 9e COURSE 1. Horchestro (1), D. Békaert,
Dimitri Fortin Raffin, P. 2,30 ; 4. Kémia du Chêne (16), P.-P. G. 5,40 P. 1,90 ; 2. Have a Dream (10), M. Abri-
chance et le lot semble très ouvert. J'ai Ploquin. Coup. gag. 23,10. Coup. pl. (15-4) : vard, P. 2 ; 3. Eurêka Vrie (5), E. Raffin, P.
préféré cette course à la Listed sur 8,50 (15-12) 7,40 (4-12) 7,70. Trio (15-4-12) : 1,60 ; 4. Bordeaux S. (9), G. Gelormini ; 5.
30,40.
UN DIMANCHE important pour l'en- 2.800 mètres car la distance est plus Eberton (4), J. Guelpa. Coup. gag. 19,90. Coup.
3e COURSE 1. Khal's Fella (9), P.-P. Plo- pl. (1-10) : 5,60 (1-5) 3,50 (10-5) 4,70. Trio
traînement de Mathieu Brasme. Le met- dans ses cordes. Je la pense bien sûr quin, G. 7,30 P. 2,50 ; 2. Keen Winner (5), A. (1-10-5) : 14,50. NP: 2. PICK 5 (1-10-5-9-4) :
teur au point installé à Luché-Pringé (72) compétitive et j'attends un bon compor- Barrier, P. 3,50 ; 3. Kanto Avis (2), B. Rochard, 238,40.
délègue deux représentantes, dont tement de sa part. » Second atout du P. 3,80 ; 4. Keep Going (14), M. Mottier. Coup.
gag. 37,60. Coup. pl. (9-5) : 11,80 (9-2) 10,60
Shakti (6e) dans le Prix d'Hédouville, un jour avec Lilly Lux (8e) : « elle a pris une (5-2) 14,70. Trio (9-5-2) : 103,60.
Groupe III. Avec 3 victoires et 1 deuxiè- bonne quatrième place lors de sa der- 4e COURSE 1. Jazzman Debailleul (6), F.
les gains
me place en 4 tentatives, cette fille de nière sortie et sera sans doute mieux sur Nivard, G. 7,30 P. 2,50 ; 2. Jiosco de Phyt's (4), TIERCÉ 6 - 4 - 11 POUR 1 €
E. Raffin, P. 2 ; 3. J'Aime le Foot (11), A. Lhéré- ORDRE : 140,90 €
Zarak présente un beau palmarès mais un peu plus long, nous apprend Mathieu té, P. 3,40 ; 4. Joconde Sibey (2), L. Bau- DÉSORDRE : 24 €
monte de catégorie ici : « c'est vraiment Brasme. Il y a de bonnes pouliches au douin ; 5. Jango Vici (3), B. Rochard. Coup.
QUARTÉ + 6 - 4 - 11 - 2 POUR 1,50 €
gag. 9,90. Coup. pl. (6-4) : 5,60 (6-11) 13,50
un test pour elle ce dimanche, confie départ mais elle peut certainement se (4-11) 11,60. ORDRE : 854,25 €
Mathieu Brasme. Elle s'est classée deu- placer. J'ai besoin de la voir courir pour 5e COURSE 1. Houston Tuilerie (7), M. DÉSORDRE : 75,15 €
Mathieu Brasme. (ScoopDyga.) xième de Rashford le 19 octobre dans juger si elle peut rester en région pari- Abrivard, G. 3,30 P. 1,90 ; 2. Haria du Bellay BONUS : 10,35 €
(5), Y. Lebourgeois, P. 2,70 ; 3. Hector de Bas-
une Listed. Ce dernier a une première sienne ou retourner en province.» sière (8), F. Nivard, P. 2,50. Coup. gag. 21,60. QUINTÉ + 6 - 4 - 11 - 2 - 3 POUR 2 €
Coup. pl. (7-5) : 6,50 (7-8) 5,10 (5-8) 6,80. Trio N° MAX : (X2: 21, 16, 1, 3, 25, 15, 2, 5, 13, 7, 30, 9) (X10: 8)

1 PRIX DE CROISSY 6 PRIX D'HÉDOUVILLE

13 H 25 16 H 25 (7-5-8) : 24,70. Super 4 (7-5-8-9) : 686,90. ORDRE : 16 888,40 €
CLASSE 2 - 3 ANS - 28 000 € - 2 000 M - GRANDE PISTE GROUPE III - 4 ANS ET PLUS - 80 000 € - 2 400 M - GRANDE PISTE 6e COURSE 1. Feeling Paco (8), F. Nivard, DÉSORDRE : 256,60 €
DERNIÈRE PERFORMANCE DERNIÈRE PERFORMANCE
G. 4,60 P. 2,10 ; 2. Felicita d'Ecouves (9), A. BONUS 4/5 : 6,40 €
TRIO ORDRE - COUPLÉ ORDRE n n v v l TRIO ORDRE - COUPLÉ ORDRE n n v v l Collette, P. 4,20 ; 3. El Pardo (11), A. Barrier, P. BONUS 3 : 4,80 €
F. Charbit K. Plisson 1 DUMONTEILDESAIGLES - O M3 57 1 D. Provost Pro. B 7 55,5 Baron P. Von UllmannF.-H. Graffard 1 GOLIATH H4 57 6 M. Guyon L. C 2 57 13/4 13,80 ; 4. Full Cash de Padd (2), M. Monaco.
G. Baum C. Ferland 2 COLUMBUS M3 57 5 S. Pasquier Ch. TL 3 57 29/4 Coup. gag. 33,40. Coup. pl. (8-9) : 16,30 (8-11) MULTI | 6 - 4 - 11 - 2 POUR 3 €
Drag Consulting S.R.O.M. Demo 2 REX OF THUNDER M6 57 4 C. LecoeuvreEtr. B 1 59,5 43,40 (9-11) 69,50. Trio (8-9-11) : 684,90.
Haras de la MorsanglièreC.& Y. Lerner (s) 3 LOOK DE VEGA M3 57 3 Ronan ThomasFon. C 1 58 27/10 J.-P. Fichaux E&G Leenders (s) 3 TRABUCO - A H6 57 2 H. Lebouc S.C. TL 1 61 29/10 EN 4 : 504 €
Mag Horse RacingG. Bietolini 4 BELIEVER M3 57 4 J. Moutard Cag. C 1 58 9/1 Godolphin S.N.C.A. Fabre 4 GALASHIELS H5 57 3 A. Pouchin L. C 1 57 38/10 7e COURSE 1. Guiness d'Herfraie (14), Y. EN 5 : 100,80 €
Wertheimer & FrèreA. Fabre 5 HAMAVI H3 57 2 M. Guyon L. C 1 56 13/10 F. Hodel Y. Barberot 5 RASHFORD M4 57 1 A. Crastus L. C 5 58,5 égal. Lebourgeois, G. 12,30 P. 2,50 ; 2. Harley Gema EN 6 : 33,60 €
D. FORTIN : 5 - 3 - 2 - 4 l
J. ATTIA : 5 - 2 - 3 - 4 l
H. BOUAKKAZ : 5 - 4 - 3 - 2 Ec. Jacques CyprèsM. Brasme 6 SHAKTI F4 55,5 5 A. Madamet Ch. TL 1 57 31/10 (6), G. Martin, P. 2 ; 3. Invictus Madiba (15), F. EN 7 : 14,40 €
Nivard, P. 1,50 ; 4. Héradamès (10), F. Laga-
D. FORTIN : 1 - 4 - 5 - 6 l
J. ATTIA : 5 - 4 - 3 - 1 l
H. BOUAKKAZ : 1 - 5 - 4 - 3 deuc ; 5. Favori de l'Iton (12), Théo Duvaldes- 2SUR4 | 6 - 4 - 11 - 2 POUR 3€
2 PX GOLD RIVER - FONDS EUROPÉEN DE L'ELEVAGE 13 H 58 tin. Coup. gag. 31,90. Coup. pl. (14-6) : 8,80 (14- GAGNANT : 13,20 €
7 SUPER HANDICAP DU PRINTEMPS
L. - FEMELLES - 4 ANS ET PLUS - 48 000 € - 2 800 M - GRANDE PISTE 17 H 10
DERNIÈRE PERFORMANCE HANDICAP - CLASSE 1 - 4 ANS ET PLUS - 100 000 € - 2 000 M - GRANDE PISTE
TRIO ORDRE - COUPLÉ ORDRE n n v v l
DERNIÈRE PERFORMANCE
Avatara S.A. Y. Barberot 1 DSCHINGIS STAR F4 56 1 A. Pouchin S.C. L 7 55,5 17/1 TRIO - COUPLÉS - 2SUR4 n n v v l ,
Fair Salinia Ltd P.& J. Brandt (s) 2 SALTWELL - A
Wathnan RacingF.-H. Graffard 3 MELO MELO
F4 56
F5 56
3
2
S. Ruis S.C. C 10 55,5 11/1
James DoyleL. B 8 59,5 9/4
A. Sedrati Joël Boisnard
M. Leurson M. Delzangles
1 RUSSIPANT FAL
2 ROCK BLANC
M5 60,5 2
H7 59 5
H. Lebouc Pro. ST 1 60
Gér. Mossé Ch. ST 1 57 69/10
9/1 L INFO
Wertheimer & FrèreA. Fabre
D. FORTIN : 3 - 1 - 2 - 4
4 ANGEL GUIDANCE F4 56
J. ATTIA : 3 - 1 - 2 - 4
l
4 M. Guyon S.C. TL 9 55 32/1
l
H. BOUAKKAZ : 3 - 1 - 2 - 4
V. Tymoshenko F. Vermeulen
A. Mamou C.& Y. Lerner (s)
3 PARTENIT
4 AZKA - A
M6 59
H4 58,5 8
10 T. Bachelot Pro. C 2 56,5 9/4
S. Ladjadj L. C 5 57 11/1
EN IMAGE
T.-E. Kjeseth P.& J. Brandt (s) 5 CASSIUS M4 58,5 4 S. Ruis Ch. ST 3 57 14/1
3 PRIX DE LA SEINE
L. - FEMELLES - 3 ANS - 55 000 € - 2 200 M - GRANDE PISTE
14 H 33 J.-C. Seroul J. Reynier
Sparkling Star J.-M. Béguigné
6 SPLENDINO
7 BROUILLARD - A
M4 58
H7 56
3
1
T. Piccone Cag. C 5 56,5 9/4
A. Pouchin Ch. TL 1 57 égal.
DERNIÈRE PERFORMANCE Wertheimer & FrèreA. Fabre 8 SACRED SPIRIT H4 55,5 11 M. Guyon Ch. TL 2 57 2/1
TRIO ORDRE - COUPLÉ ORDRE n n v v l Ec. Lenglet F.-H. Graffard 9 MAGELLAN H4 54 6 S. Pasquier Dea. ST 2 60 9/2
H.H.Aga Khan F.-H. Graffard 1 SIYANDRA F3 56 4 S. Pasquier S.C. C 1 55,5 6/10 C. Salet F. Bresson 10 EVERILLO H5 54 7 I. MendizabalPro. C 6 63,5 10/1
Beaumelles RacingP. Groualle 2 SOME SKYE F3 56 2 T. Piccone L. C 2 58 21/4 J.-C. Seroul J. Reynier 11 VERITABLE H4 53,5 9 A. Crastus Pro. L 1 56 44/10
N. Bizakov A. Fabre 3 ALAKAI F3 56 5 A. Pouchin S.C. L 3 57 9/4 D. F. : 8 - 1 - 3 - 6 - 4 - 9 - 2 - 5 l
J. A. : 8 - 6 - 3 - 1 - 2 - 11 - 4 - 5 l
H. B. : 7 - 4 - 1 - 8 - 9 - 11 - 6 - 3
P. Bonnifait L. Pontoir 4 KEEN APPROACH F3 56 1 C. LecoeuvreS.C. C 5 57 19/1
Scuderia Dei DuepiA & G. Botti (s) 5 GALA REAL F3 56 3 I. MendizabalS.C. L 1 57 73/10
Wertheimer & FrèreC. Ferland 6 AVENTURE F3 56 6 M. Guyon Dea. B 2 56 7/4 8 PRIX DE LA BRETONNIÈRE
FEMELLES - 3 ANS - MAIDEN - 27 000 € - 2 200 M - GRANDE PISTE
17 H 55
D. FORTIN : 1 - 6 - 5 - 3 l
J. ATTIA : 5 - 1 - 3 - 6 l
H. BOUAKKAZ : 2 - 5 - 1 - 6
DERNIÈRE PERFORMANCE
TRIO - COUPLÉS n n v v l
4 PRIX DU PASSAGE SAINTE-ANNE 15 H 15
HAND. CATÉ. DIV. - 1 ÉPREUVE - CL.3 - 4 ANS - 30 000 € - 2 100 M - MOYENNE PISTE
re
S.A. Aga Khan M. Delzangles
Sarl Al Shira'aa FarmsP. Bary
1 ZERAFA
2 VILLA CASTELLO
F3 58
F3 58
7
3
Gér. Mossé L.
S. Pasquier L.
C 3 57
C 6 57 13/2
4/1

COUPLÉS - 2SUR4 - TIERCÉ - QUARTÉ+ - QUINTÉ+ Ec. Jacques CyprèsM. Brasme 3 LILLY LUX F3 58 5 F. Veron Ch. TL 4 58 7/1
Ec. Billon S. Wattel 4 TRAV'LIN LIGHT F3 56,5 8 A. Massin L. C 4 55,5 27/1
N° CHEVAUX S.R. AGE POIDS JOCKEYS CDE COTES Guy Pariente Holding SPRLL. Gadbin (s) 5 STRASSIA F3 58 6 T. Bachelot L. C 5 57 10/1
1 ZELINA - O Fb. 4 60 Gér. Mossé 10 50/1 G. Poulsen-AllaireY. Barberot 6 AQUA AUGUSTA F3 58 4 A. Pouchin Dea. ST 3 57 7/4
2 ALISTO KING Mb. 4 60 M. Guyon 3 3/1 Riviera Equine S.A.R.L.J.-C. Rouget (s) 7 LATTAQUE F3 58 2 J.-B. EyquemCh. L 8 54,5 10/1
VINCENNES (PARIS XIIe), HIER. Dans une course menée
3 HERMANO - A Mb. 4 59,5 E. Hardouin 14 10/1 Wertheimer & FrèreA. Fabre 8 SOLITE F3 58 1 M. Guyon Ch. B 3 57 6/4 bon train, tous les concurrents du Prix Albert Demarcq
4 AL ALAALI Hb. 4 59,5 H. Journiac 13 5/1 D. FORTIN : 8 - 1 - 4 - 3 l
J. ATTIA : 3 - 5 - 4 - 8 l
H. BOUAKKAZ : 8 - 1 - 3 - 6 (Gr. II) ont pu exprimer leur potentiel. Et celui de Jazz-
5 SAKARI Hb. 4 59,5 T. Bachelot 16 35/1
6 COGNAC Hb. 4 59,5 T. Piccone 2 16/1 man Debailleul (n°6) s’est confirmé. Mené par son fidèle
7 KAPETANIOS
8 GOLDYWAY DE SAON
Hb.
Hb.f. 4
4 59 Mlle M. Brunelli
59 S. Pasquier
1
15
33/1
17/1
9 PRIX DU PASSAGE DES PRINCES 18 H 30
HAND. CATÉ. DIV. - 2 ÉPRE. - CL.3 - 4 ANS - 21 000 € - 2 100 M - MOYENNE PISTE
e
Franck Nivard, le pensionnaire d’Erno Szirmay a signé
DERNIÈRE PERFORMANCE
une cinquième victoire consécutive. Le mâle de 5 ans a
9 MELBORA Fb.f. 4 59 L. Boisseau 9 13/1 TRIO - COUPLÉS - 2SUR4
10 PANGAEA Hb. 4 58,5 A. Pouchin 12 8/1 n n v v l dû venir à bout du favori, Jiosco de Phyt’s (n°4). En
11 DARK ZEL - O Fb. 4 58,5 Ronan Thomas 8 38/1 V. Jud-Frei D. Artu 1 MISS WHITE SOCKS F4 60 7 E. Hardouin Fon. B 5 56,5 13/1 retrait des deux premiers, J’Aime le Foot (n°11) et Jango
12 ALVALDI Fal. 4 58 O. d' Andigné 5 21/1 Ec. BrillantissimeF. Monfort 2 NO BARRIER H4 59,5 4 C. LecoeuvreFon. L 3 58 11/4
J. Mahiques-MuelasG. Pannier 3 GUITRY - O F4 57,5 10 C. Pacaut L. B 10 56,5 39/1 Vici (n°3), les deux fuyards, terminent respectivement
13 STYLE D'EMIRS Hb. 4 58 A. Crastus 4 45/1
14 AMERICANO Mb. 4 57,5 A. Madamet 6 42/1 M.-C. Elaerts A.-S. Crombez 4 RECOLETA NON PARTANTE troisième et cinquième. Joconde Sibey (n°2), seule
15 SAANEN - A Fb. 4 57,5 J. Nicoleau 11 24/1 P.-J. Albigot E. Monfort 5 LIGHT UP THE MOON H4 58,5 5 I. MendizabalFon. B 14 58 52/1 femelle à l'arrivée, est parvenue à s’intercaler entre eux
16 LODOVICO Mal. 4 57,5 C. Lecoeuvre 7 /1 J.-C. Datchi T. Poché 6 PRINCESS KARA F4 55,5 2 L. Plommée Pro. B 9 59 12/1
A. Fouassier A. Fouassier 7 KINDY BÉRÉ F4 55 8 P. Remoué S.C. L 10 57 25/1 au terme d’une bonne fin de course. (SCOOPDYGA.)
J. GÉRARD : 2 - 10 - 3 - 15 - 4 - 9 - 8 - 14 H. BOUAKKAZ : 4 - 6 - 1 - 2 - 15 - 10 - 3 - 12
K. ROMAIN : 2 - 4 - 15 - 10 - 8 - 12 - 9 - 16 SYNTHÈSE : 2 - 4 - 15 - 10 - 3 - 8 - 6 - 9 TIRELIRE J.-C. Seroul J. Reynier 8 PETIT CHOSE - A H4 56,5 6 M. Guyon S.C. L 4 57,5 9/1

500 000 €
D. FORTIN : 2 - 15 - 6 - 10 - 4 - 3 - 7 - 8 Ec. Prunier L. Pontoir 9 BELLE - A F4 55 3 A. Pouchin S.C. L 5 56 35/4
J. Caullery N. Caullery 10 DANSEUSE CÉLÈBRE - O F4 53,5 12 T. Trullier Dea. ST 4 59 10/1
M.-C. Naim J. Da Silva
A. Al Aidarous K. Plisson
11 VENICE WAY
12 CELTIC JABAAR
H4 53
H4 52,5 9
1 A. Crastus L. C 12 54 22/1
D. Provost Pro. B 4 54,5
...ET À BORDEAUX - LE BOUSCAT
5 PRIX DE SÈVRES
FEMELLES - 3 ANS - MAIDEN - 27 000 € - 1 850 M - GRANDE PISTE
15 H 50 D. F. : 8 - 2 - 10 - 1 - 4 - 7 - 5 - 9 J. A. : 2 - 8 - 9 - 10 - 5 - 6 - 1 - 7
l l
H. B. : 2 - 7 - 5 - 6 - 8 - 1 - 9 - 10 1 re COURSE 1. Sirène Al Maury (2), G.
Guedj-Gay, G. 8,80 P. 3,10 ; 2. Fateenah (1), M.
5e COURSE 1. Hitador (6), A. Moriceau, G.
9,80 P. 2,50 ; 2. Kahena (7), P. Blot, P. 3,50 ; 3.
10 PRIX DE LA GRANGE AUX BELLES
DERNIÈRE PERFORMANCE Forest, P. 1,30 ; 3. Ameera Al Shahania (6), V. Le Lascar (2), G. Richard, P. 2,10. Coup. gag.
TRIO - COUPLÉS n n v v l 19 H 05
FEMELLES - CLASSE 3 - 3 ANS - 20 000 € - 1 800 M - MOYENNE PISTE Seguy. Coup. Ordre (2-1) : 33,10. Trio Ordre 68,60. Coup. pl. (6-7) : 14,80 (6-2) 7,90 (7-2)
Ballylinch Stud M. Delcher-Sanchez 1 BASSETT BELLE F3 58 3 I. MendizabalL. C 4 58 55/1 (2-1-6) : 353,10. Super 4 (2-1-6-5) : 944,10. 12,80 (7-2) 12,80. Trio (6-7-2) : 143,20. Super 4
N. Bizakov J.-C. Rouget (s) 2 ALMALY NON PARTANTE TRIO ORDRE - COUPLÉ ORDRE
DERNIÈRE PERFORMANCE
(6-7-2-4) : 6.738,50.
J. Caullery N. Caullery 3 MY DESERT QUEEN F3 58 5 Ronan ThomasFon. B 6 56,5 76/1 n n v v l 2e COURSE 1. Charlus (4), J.-B. Eyquem, G.
M. Delzangles M. Delzangles 4 ALYAQUT F3 55,5 7 S. Chuette S.C. C 5 54,5 55/1 A. Dridi C. Escuder 1 SOKNA F3 59 4 T. Bachelot Pro. C 5 57 8/1 1,90 P. 1,40 ; 2. Bruant (2), H. Mouesan, P. 6 e COURSE 1. Cocoon Quatre (7), M.
A. Odriozola ArzallusC. Laffon-Parias 5 MONBE F3 58 8 A. Madamet S.C. TL 3 58 11/2 Haras de Hus G. Bietolini 2 GRAND ANGEL - A F3 55 2 L. Carboni L. C 2 56 25/4 1,80 ; 3. Zorlo Fal (3), H. Lebouc. Coup. Ordre Meyer, G. 20,90 P. 6 ; 2. Ashutor (8), A. Me-
G. Strawbridge V. Head 6 WITH STARS - O F3 58 1 L. Boisseau Ch. TL 7 58 7/2 J.-C. Seroul J. Reynier 3 COUPE D'EUROPE F3 57 1 M. Guyon Pro. B 3 58 11/4 (4-2) : 7,50. Trio Ordre (4-2-3) : 29,20. Super 4 kouche, P. 3,60 ; 3. Joshua's Spirit (13), M. Fo-
Wertheimer & FrèreC. Ferland 7 SPERA F3 58 6 M. Guyon Pro. TL 2 58 4/1 N. Saltiel J.-C. Rouget (s) 4 ES XARCU - O F3 54,5 3 C. Pacaut Pro. B 4 58 21/4 (4-2-3-1) : 76,10. rest, P. 9,10 ; 4. Mont Steele (9), A. Werlé.
H. Saito H.-F. Devin 8 COSMIC FRONT F3 56 4 C. LecoeuvreSiyouni - Bureaucracy P. Walter J. Parize 5 RUBY IN THE ROCKS F3 54,5 5 M. Vélon L. C 4 57 11/1 3e COURSE 1. Earl of Shannon (2), F. Mula, Coup. gag. 127,30. Coup. pl. (7-8) : 41,60 (7-13)
D. FORTIN : 5 - 4 - 7 - 1 l
J. ATTIA : 5 - 7 - 1 - 4 l
H. BOUAKKAZ : 6 - 5 - 7 - 1 D. FORTIN : 3 - 4 - 2 - 1 l
J. ATTIA : 2 - 1 - 5 - 3 l
H. BOUAKKAZ : 3 - 2 - 5 - 4 G. 6,30 P. 2,30 ; 2. Konfiance Allen (7), A. Re- 64,60 (8-13) 50,70 (8-13) 50,70. Trio (7-8-13) :
nard, P. 1,80 ; 3. Pablo (6), G. Richard, P. 2,30. 763,40.
Coup. gag. 17,70. Coup. pl. (2-7) : 6,50 (2-6) 0e COURSE 1. Jau Ker Sapi (1), K. Dubourg,
è ÉTAT PROBABLE DU TERRAIN : très souple è ENTRAÎNEURS À SUIVRE : A. Fabre - J. Reynier 8,70 (7-6) 7,70. Trio (2-7-6) : 52,80. Super 4 G. 1,80 ; 2. Our Dream (5), F. Mula, P. 5,60 ; 3.
è DERNIÈRE HEURE : Look de Vega - Dschingis Star - Aventure - Saanen - Monbe - è JOCKEYS À SUIVRE : M. Guyon - S. Pasquier (2-7-6-8) : 1.522. Kap Nonantais (2), Q. Bouron. Coup. Ordre
Galashiels - Russipant Fal - Zerafa - Belle - Es Xarcu è NOS SÉLECTIONS : Gagnante : (808) Solite 4e COURSE 1. Pandemonium (11), L. Ar- (1-5) : 89,10. Trio Ordre (1-X-X) : 1,80.
Placée : (105) Hamavi mand, G. 35,50 P. 7,70 ; 2. Feelin Lucky (7), A. 0e COURSE 1. Lwich de Bozouls (7), M.
Werlé, P. 2,40 ; 3. Tigre Rouge (8), M. Forest, Meyer, G. 1,80 P. 1,50 ; 2. Wasib (2), I. Mendiza-
P. 2,10 ; 4. Adhamiy (9), M. Meyer. Coup. gag. bal, P. 2,40 ; 3. Lady Safana (6), M. Foulon.
A : œillères australiennes. O : œillères normales. 138,30. Coup. pl. (11-7) : 32,30 (11-8) 29,10 (7-8) Coup. Ordre (7-2) : 17. Trio Ordre (7-2-6) :
8,50. Trio (11-7-8) : 368,40. 34,20.
n HIPPODROMES n CATÉGORIE/TERRAIN n SPÉCIALITÉ v CHRONO v CLASSEMENT v DISTANCE/POIDS l COTE

ftp
 Dimanche
32 HIPPISME COURSES Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis

PLAT-OBSTACLE TROT TROT

Caladbolg (4e), la base Isis (5e) a des atouts Ivoire (4e) c'est solide
RÉUNION 3 | (09 H 50) Aujourd'hui à RÉUNION 4 | (11 H 20) Aujourd'hui à RÉUNION 5 | (15 H 45) Aujourd'hui à
Nancy La Capelle Caen
PRIx DE LA PLACE D'ALLIANCE PRIx DES VISTANDINES Px DE LA PIERRE D'HAUDROy PRIx DU CENTRE EqUESTRE PRIx DE COURCy PRIx DE LOUVIGNy
1 HAIES - CLASSE 3
26 000 € - 3 800 M
5 HAND. CATé. DIV. - 2e éPREUVE - CLASSE 4
4 ANS ET PLUS - 15 000 € - 2 500 M
1 ATTELé - COURSE NATIONALE
CLASSE D - 23 000 € - 2 750 M
5 ATTELé - FEMELLES - CLASSE E
24 000 € - 2 750 M
1 ATTELé - CLASSE D
27 000 € - 2 450 M
5 ATTELé - COURSE NATIONALE
CLASSE D - 27 000 € - 2 450 M
TRIO ORDRE - COUPLé ORDRE 10 H 20 TRIO - COUPLéS - 2SUR4 12 H 25 TRIO - COUPLéS - 2SUR4 11 H 40 TRIO - COUPLéS - 2SUR4 13 H 40 TRIO - COUPLéS - 2SUR4 16 H 07 TRIO - COUPLéS - 2SUR4 18 H 47
1 GIOTTO DES PLACHIS H8 71 G. Boinard 1 WONDER HOPE - O F6 58,5 11 S. Vogt 1 LOVELY DES BROUETS F3 2 750 F. Giard 1 INÈS DES FORÊTS - P F6 2 750 M. Verva 1 ISÉA DU QUENNE - Q F6 2 450 P. Houel 1 JIVRY - P H5 2 450 J.-E. Le Bec
2 CABOT CLIFFS H7 72 H. Tabet 2 SENDMEASTAR F4 60 8 F. Lefebvre 2 LOVE ME HAUFOR H3 2 750 Charles Bigeon 2 ISIS DU LÉARD - Q F6 2 750 G. Gelormini 2 INSTIGATEUR - P H6 2 450 A. Barrier 2 JABADAO - Q H5 2 450 A. Pacary
3 MACHINOS H6 68 C. Prichard 3 DETESNOUVELLES F5 60 4 A. Mossé 3 LORENZO GEDE M3 2 750 J.-F. Senet 3 IGANA D'ALB - A F6 2 750 J.-F. Senet 3 IMPÉRATRICE LOVE - Q F6 2 450 M. Mottier 3 JAFAR DE FAËL - Q H5 2 450 C. Terry
4 WELL DE VINDECY - A F8 59,5 6 T. Trullier 4 L'AS DES AS H3 2 750 F. Desmigneux 4 IL PLEUT BERGÈRE - P F6 2 750 P.-Y. Verva 4 IL MAGNIFICO - A H6 2 450 D. Locqueneux 4 JASMIN DHELPA - Q H5 2 450 P.-J. Cordeau
4 ESPOIR ROYAL - O H10 69 L. Philipperon 5 IRONIE DU BAS BOSQ - Q F6 2 750 F. Giard
5 GENTEEL STAR H8 68 E. Labaisse 5 FEDE GALIZIA F5 57,5 7 G. Meury 5 LADY DU POMMEREUX F3 2 750 J.-C. Piton 5 INTELLO D'ERABLE - Q H6 2 450 F. Lagadeuc 5 JEUNE AMI - Q H5 2 450 Théo Duvaldestin
6 LUNA KALOUMA F3 2 750 G.-A. Pou Pou 6 INFANTE - Q F6 2 750 B. Piton
6 ONE CALL AWAY F8 68 B. Le Clerc 6 LADYBUG F7 57 14 A. Molins 7 IMAYA CHRISTUBERT - Q F6 2 750 J.-C. Piton 6 INVICTUS ORADEL - Q H6 2 450 G. Houel 6 JUVAMINE RENARDIER - Q F5 2 450 A. Rebèche
7 CATS'AGILITY F5 65 B. Gelhay 7 SCHERWOOD - A H5 55 5 M. Antz 7 LOVE ME ALWAYS F3 2 750 A. Muidebled 7 INDES GALANTES - Q F6 2 450 P. Levesque 7 JAGUAR D'OBRET H5 2 450 P.-E. Trible
8 LOCKDOWN POWER H3 2 750 L. Verva 8 ISLENA F6 2 750 D. Crespel
D. FORTIN : 1 - 5 - 2 - 7 8 SILVER MAGIC H8 58,5 9 Benj. Marie 9 IRIS COURTOISE F6 2 750 F. Ouvrie 8 IDÉO JOSSELYN - Q H6 2 450 L. Goetz 8 JOUR D'ERABLE - Q H5 2 450 Y. Lebourgeois
9 LUCIFER
l

9 KENOR H6 57 3 M. Nobili M3 2 750 E. De Jésus 9 IN YOU - P H6 2 450 A. Dollion 9 JASONIA DANICA - P F5 2 450 B. Coppens
l
J. ATTIA : 5 - 1 - 4 - 2 10 IN RACE LORRAINE - Q F6 2 750 G.-A. Pou Pou
H. BOUAKKAZ : 2 - 1 - 4 - 7 10 MAGIC LEG'S F8 55,5 2 A. Nicco 10 LATINOS DU NOYER M3 2 750 F. Ouvrie 10 IDÉAL DU GOULOT - Q H6 2 450 Y. Lebourgeois 10 JADE DE DAIDOU F5 2 450 C. Chenu
l

11 LOUNA D'OR F3 2 750 J. Koubiche 11 ILONA DE NERET - Q F6 2 750 G. Gillot

11 MITARC M6 55 12 P. Cheyer D. FORTIN : 2 - 4 - 8 - 6 - 11 - 9 11 IHLUNA - P F6 2 450 F. Nivard 11 JEAGLE DREAM - P M5 2 450 C. Gourgand
D. FORTIN : 8 - 2 - 3 - 4 - 10 - 6
l

GRD STEEPLE-CHASE DE NANCy 12 ALWAYS DANCING F7 54 12 IDÉAL DELADOU - Q H6 2 475 12 JOKER D'OCCAGNES - Q M5 2 450 A. Barrier
l

1 F. Valle Skar J. ATTIA : 2 - 4 - 11 - 7 - 5 - 1 Christ. Corbineau

J. ATTIA : 2 - 4 - 3 - 8 - 9 - 10
l

2 STEEPLE - CLASSE 1
54 000 € - 4 200 M
13 AZADORE F5 55 13 S. Maillot
l

l
H. BOUAKKAZ : 2 - 9 - 8 - 4 - 11 - 3
l
H. BOUAKKAZ : 2 - 11 - 4 - 6 - 8 - 10 13 IRÉNO DES PLAINES - Q M6 2 475 C. Terry 13 JO DIBAH M5 2 450 F. Lagadeuc
14 RED SUGAR F5 55,5 10 H. Boutin l
D. FORTIN : 5 - 8 - 10 - 13 - 3 - 4 14 JÉRICHO - Q H5 2 450 F. Nivard
6 PxATTELé
CENTRE D'ENTRAîNEMENT
TRIO - COUPLéS 10 H 55 D. FORTIN : 9 - 4 - 1 - 5 - 11 - 2 - 8 J. ATTIA : 8 - 10 - 3 - 2 - 1 - 12 15 JASMIN PHIL - Q H5 2 450 A. Collette
Px EUROPôLE COMPéTITIVITé
l l

1 IGUANE DES ONGRAIS - A H6 71 Q. Defontaine l

J. ATTIA : 5 - 8 - 4 - 11 - 14 - 1 - 2 2 MONTé - CLASSE F
- MâLES - CLASSE E l
H. BOUAKKAZ : 8 - 10 - 7 - 6 - 13 - 4 16 JACOMO DES BOTS - Q H5 2 450 M. Mottier
H. BOUAKKAZ : 14 - 6 - 11 - 5 - 3 - 1 - 8 24 000 € - 2 750 M
2 CHOUAN H8 66 C. Joubert l
18 000 € - 2 750 M l
D. FORTIN : 5 - 14 - 3 - 4 - 8 - 13 - 15
3 GIPSY DE CHOISEL H8 70 B. Le Clerc TRIO - COUPLéS - 2SUR4 12 H 10 TRIO - COUPLéS - 2SUR4 14 H 15 PRIx DE LILLEBONNE l
J. ATTIA : 8 - 5 - 14 - 16 - 4 - 3 - 12
4 ZAKY H6 68 C. Prichard PRIx DES BOUGAINVILLIERS 1 KASHMIR - A M4 2 750 E. De Jésus
1 IBRA DE LOU - P H6 2 750 F. Rochette 2 ATTELé - FEMELLES - COURSE NATIONALE l
H. BOUAKKAZ : 14 - 13 - 6 - 4 - 5 - 16 - 11
5 RATE H7 69 B. Gelhay 6 HAND. CATé. DIV. - 1re éPREUVE - CLASSE 4
4 ANS ET PLUS - 17 000 € - 2 500 M 2 KIVABIEN D'ARNHEM H4 2 750 R. Hémery
2 ISCO DE WATOU - P H6 2 750
3 IN VIVO - P H6 2 750
T. Depypere
A. André
CLASSE E - 21 000 € - 2 450 M

6 GAI LURON H8 68 G. Meunier 3 KINKY PAN F4 2 750 E. Hot

TRIO - COUPLéS - 2SUR4 16 H 55 PRIx DE LA PORTE-MILET
7 NUMERUS BORGET - O H6 64 G. Faivre-Picon
TRIO - COUPLéS - 2SUR4 12 H 55 4 KORINA DE BEYLEV - P F4 2 750 A. André
4 ISPAHAN TEAM - A H6 2 750
5 ICEMAN DU KLAU - Q H6 2 750
J.-C. Piton
D. Lefèvre
1 KALINE FOUR F4 2 450 J. David 6 MONTé - CLASSE E
21 000 € - 2 450 M
8 OSAXALINA F5 63 G. Boinard 1 JUWEL H4 58,5 9 F. Valle Skar 5 KOLOSSE RHODES H4 2 750 H. Godey 2 KAMA D'EM - P NON PARTANTE
2 LUNA THE GREAT F5 58,5 14 P. Cheyer 6 IN PETTO - Q H6 2 750 M. Verva 3 KOCAÏNE BOND - P F4 2 450 P. Houel TRIO - COUPLéS - 2SUR4 19 H 22
9 IRONIE DU LAC F7 66 E. Labaisse 6 KAYSA DE THIEZAC F4 2 750 J. Maillard 7 IT'S EAGLE COGLAIS - Q H6 2 750 F. Ouvrie
D. FORTIN : 3 - 2 - 1 - 7 3 MOONFLIGHT - A H5 59,5 10 C. Bergé 7 KORLY MONTAVAL H4 2 750 L. Piton 4 KASSIOPÉE WIND F4 2 450 X. Réveillon 1 KAPORAL CARISAIE - P M4 2 450 Christ. Corbineau
l

4 ANNA CARIBEA F4 57 7
A. Nicco 8 INDIAN HORSE - P H6 2 750 F. Desmigneux 5 KALÉA DREAM - Q F4 2 450 C. Terry 2 KARLA QUEEN F4 2 450 M. Tavernier
l
J. ATTIA : 2 - 1 - 5 - 3 8 KETTY KATE - P F4 2 750 A. Garandeau 9 ICARE DU DOLLAR - Q H6 2 750 J. Koubiche
l
H. BOUAKKAZ : 2 - 3 - 7 - 6 5 ZABIR - O H4 57 11
G. Meury 9 KANA DE SUCÉ F4 2 750 F. Desmigneux 10 ILLICO DES BROUETS - Q H6 2 750 C. Nicole 6 KATANA - Q F4 2 450 C. Heslouin 3 KENNEN JIEL - Q H4 2 450 M. Beudard
6 SWEET AUTHOR H7 58,5 6 P. Bazire 10 KARLA D'AVENIR - Q F4 2 750 T. Dromigny 11 IBRAHIM DU RIB - Q H6 2 750 G. Gelormini 7 KELISSA D'AVE - P F4 2 450 Y. Lebourgeois 4 KASH GAGOU - P H4 2 450 R. Marty
PRIx DES BERGAMOTES 7 ANALÉON - O H10 56,5 4 S. Vogt 11 KRESUS LOVE - P H4 2 750 P.-Y. Verva l
D. FORTIN : 9 - 10 - 8 - 6 - 4 - 5 8 KLASSIKA DIDALO - Q F4 2 450 Christ. Corbineau 5 KIARA D'ECOTAY - Q F4 2 450 V. Saussaye
3 HANDICAP DE CATéGORIE - 3 ANS 8 FEARLESS - A H6 58 5
T. Trullier 12 KEA QUICK - P F4 2 750 V. Saussaye l
J. ATTIA : 8 - 9 - 5 - 4 - 1 - 10 9 KINDIA DU CHÊNE
10 KANDIE DJOB
F4 2 450 F. Lagadeuc 6 KENTUCKY SAM - A H4 2 450 J.-Y. Ricart
20 000 € - 2 000 M 9 ENTROPIA - A F6 55,5 2 H. Boutin 13 KAMÈS H4 2 750 H. Huygens l
H. BOUAKKAZ : 10 - 9 - 8 - 4 - 5 - 6 F4 2 450 M. Lecourt 7 KENYAN BLUES - Q H4 2 450 F. Lagadeuc
TRIO ORDRE - COUPLé ORDRE 11 H 25 10 ATREUS H6 54 3
S. Breux 14 KOQUINE D'HÉRIPRÉ - A F4 2 750 C.-E. Lemaire 11 KEYPTOWN - P F4 2 450 S. Dieudonné 8 KÉOPS LUDOIS - P H4 2 450 W. Dersoir-Habib
1 CANDYMAN H3 59 5 P. Bazire 11 PHILIPPE'S GREY - A H5 53 1
E.-R. Weissmeier l
D. FORTIN : 12 - 11 - 13 - 1 - 5 - 10 - 9 PRIx DE LERZy 12 KIARA DES BORDES - Q F4 2 450 A. Rebèche 9 KINA DU RIB F4 2 450 J.L.C. Dersoir
2 NICASTRO - A M3 57 1 R. Mangione 12 THE ROOM F7 53,5 13 Benj. Marie l
J. ATTIA : 11 - 13 - 10 - 12 - 5 - 1 - 8 7 ATTELé - COURSE NATIONALE - CLASSE D 13 KAPUCINE ZEN - Q F4 2 450 M. Mottier 10 KLEMPERER - Q M4 2 450 M. Potier
3 MANOIR - A H3 57 2 H. Boutin 13 MOMOUR H10 53 12
S. Maillot l
H. BOUAKKAZ : 12 - 11 - 9 - 4 - 5 - 10 - 1 AUTOSTART - 27 000 € - 2 700 M 14 KALIE PRIMO F4 2 450 F. Joseph 11 KING OF JIEL - P M4 2 450 A. Voisin
4 SKADOOSH H3 56 3 Benj. Marie 14 SWEET BETSY F6 51 8A. Molins TRIO - COUPLéS - 2SUR4 14 H 50 15 KINSHASA DE CHENU - Q F4 2 450 C. Dreux 12 KALMIA DES NOÉS - Q F4 2 450 E. Callier
5 WALDLADY F3 53,5 4 S. Vogt D. FORTIN : 7 - 4 - 10 - 1 - 13 - 14 - 9 PRIx DE L'ECOLE DES jOCkEyS 1 JOB DU PERSIL - Q H5 2 700 J.-C. Piton 16 KAI LA SHA F4 2 450 F. Nivard 13 KATANGO - Q H4 2 450 M. Durville
3
l

J. ATTIA : 14 - 7 - 10 - 12 - 13 - 1 - 5 ATTELé - FEMELLES - CRSE NATIONALE - CL.F 2 JET SOCIETY - Q F5 2 700 G. Gelormini D. FORTIN : 14 - 16 - 9 - 11 - 15 - 13 - 7 14 KAP ORNE H4 2 450 A. Collette
6 BELHAD JELOIS F3 54,5 6 C. Bergé
l l

AUTOSTART - 18 000 € - 2 700 M 3 JASMINE D'OUILLY - P F5 2 700 L. Verva

D. FORTIN : 2 - 5 - 1 - 3
l
H. BOUAKKAZ : 13 - 14 - 7 - 8 - 5 - 12 - 10 l
J. ATTIA : 13 - 8 - 7 - 3 - 15 - 14 - 16 15 KRONOS - Q H4 2 450 M. Mottier
TRIO - COUPLéS - 2SUR4 12 H 40 4 JERONIMO DU CAUX - P H5 2 700 A. Laurent
l

J. ATTIA : 1 - 3 - 2 - 5
l
H. BOUAKKAZ : 9 - 8 - 15 - 13 - 7 - 3 - 14 l
D. FORTIN : 7 - 15 - 14 - 11 - 8 - 13 - 1
5 JET DE BUSSET
l

1 KALYNKA LANDING - A F4 2 700 B. Piton M5 2 700 P. Vercruysse J. ATTIA : 8 - 15 - 11 - 4 - 5 - 12 - 13

l
H. BOUAKKAZ : 5 - 2 - 3 - 4 6 JALENDRA DE MALAC F5 2 700 F. Desmigneux
l

2 KINA DE WALLIS F4 2 700 E. De Jésus PRIx DE LUNERAy H. BOUAKKAZ : 7 - 8 - 15 - 6 - 14 - 13 - 5

è éTAT PROBABLE DU TERRAIN : l

PRIx THOREy-LyAUTEy très souple

3 KAISERINE - Q F4 2 700 P. Vercruysse 7 JERICHO VÉDAQUAIS - A H5 2 700 A. Garandeau
8 JISMIE GRIFF - Q F5 2 700 J.-F. Senet
3 ATTELé - MâLES - COURSE NATIONALE
4 KANELLE CASTELETS - P F4 2 700 D. Bertrand CLASSE E - 21 000 € - 2 450 M
PRIx DE LITTRy
4 3 ANS - MAIDEN
21 000 € - 1 400 M
è DERNIèRE HEURE : Genteel Star - 5 KIRUNA DU PONCELET F4 2 700 M. Verva 9 JAMINISTAR F5 2 700 D. Bertrand TRIO - COUPLéS - 2SUR4 17 H 40 7 ATTELé - MâLES - COURSE NATIONALE
Chouan - Waldlady - Marharry - 6 KNITULIA - Q F4 2 700 P.-Y. Verva 10 JACK DU BARBEY H5 2 700 C. Nicole 1 KIRWAN THORIS - Q H4 2 450 E. Letouzé CLASSE E - 21 000 € - 2 450 M
TRIO - COUPLéS - 2SUR4 11 H 55 11 JOCKSTRAP - Q H5 2 700 F. Ouvrie
Well de Vindecy - Anna Caribea 7 KLAMA DE NAVARY - P F4 2 700 J. Koubiche 2 KERU DE LOU M4 2 450 A. Dollion TRIO - COUPLéS - 2SUR4 19 H 52
1 CALADBOLG H3 58 2 T. Trullier 8 KALLIOPÉ DU CAÏEU - Q F4 2 700 F. Ouvrie 12 JALIENORTH GAME - Q H5 2 700 M. Dupuis
2 HUNGRY HEART
è jOCkEyS à SUIVRE : 3 KNOCK OUT MAKER M4 2 450 M. Chadeyron 1 LORD LIGNERIES H3 2 450 S. Dieudonné
H3 54,5 7 G. Meury 9 KOPHIE TOYE - P F4 2 700 D. Lefèvre 13 JARDIN D'ERABLE - Q H5 2 700 A. Duperche
3 MARHARRY H3 55,5 8 C. Bergé H. Boutin - T. Trullier 14 JUPITER MADRIK - P H5 2 700 F. Rochette 4 KINGMAN DÉLO M4 2 450 Théo Duvaldestin 2 LOZZI NONANTAIS M3 2 450 Gérald Blandin
è NOS SéLECTIONS : 10 KOMRÊVÉE DIESCHOOT - Q F4 2 700 G. Gelormini 5 KAÏD DEL GREEN - P H4 2 450 C. Heslouin 3 LUGANO M3 2 450 Y. Lebourgeois
4 GRAND MACHO - A M3 58 1 R. Mangione 11 KENZA DE LA BESVRE F4 2 700 L. Verva 15 JACKPOTINA - Q F5 2 700 A. André
5 FLAME D'AMOUR F3 56,5 10 P. Bazire Gagnante : (401) Caladbolg D. FORTIN : 7 - 2 - 1 - 5 - 4 - 11 - 13 6 KENZO DU MONT - P H4 2 450 A. Desmottes 4 LETS GO UP M3 2 450 R.-C. Larue
12 KEY TO SUCCESS - Q F4 2 700 R. Bouvier
l

6 BEST LOOKING F3 56,5 3 H. Boutin Placée : (202) Chouan J. ATTIA : 7 - 1 - 2 - 14 - 13 - 11 - 8 7 KAMARAN MADRIK - P M4 2 450 M. Mottier 5 LOUSTIC DELAURIÈRE M3 2 450 D. Lecroq
13 KARA D'OR - Q
l

F4 2 700 M. Dupuis 8 KAISER LATAL H4 2 450 P. Houel 6 LUXE D'ERABLE

7 OLYMPIC FLAMBÉE H3 52,5 5 P. Le Digabel 14 KAMBA FRO - Q F4 2 700 V. Soyez
l
H. BOUAKKAZ : 5 - 1 - 14 - 7 - 2 - 13 - 8 H3 2 450 F. Lagadeuc
9 KAMARI LOVE - P M4 2 450 D. Locqueneux 7 LABEL GÉMA H3 2 450 P. Beasse
8 TRENO M3 54,5 4 S. Vogt D. FORTIN : 6 - 7 - 8 - 12 - 1 - 4 - 3
8 PxATTELé
FéDé. COURSES DU NORD 10 KOKIN DE BELLANDE - P H4 2 450 B. Coppens
l

9 RAMBAZAMBA F3 54,5 9 S. Breux l

J. ATTIA : 6 - 1 - 8 - 4 - 3 - 12 - 10 8 LOVE DANCER M3 2 450 J. Lebouteiller
H. BOUAKKAZ : 4 - 1 - 2 - 6 - 7 - 3 - 10 - CLASSE F 11 KING GATE - Q H4 2 450 Y. Lebourgeois 9 LOTUS DE BEYLEV M3 2 450 T. Calo
10 MYTHENA F3 54,5 6 M. Abik l
27 000 € - 2 750 M 12 KING BLACK DANOVER M4 2 450 A. Eliphe
A : œillères australiennes. 10 LOOPING MIL H3 2 450 R. Julien
l
D. FORTIN : 1 - 3 - 2 - 8 - 7 - 6 TRIO - COUPLéS - 2SUR4 15 H 32 13 KELLOU DES BRUMES - P H4 2 450 F. Lagadeuc 11 L'ATOLL M3 2 450 C. Gourgand
J. ATTIA : 1 - 5 - 6 - 3 - 7 - 8 O : œillères normales. Px GROUPEMENT PROFESSIONNELS 1 HOT SHOT M7 2 750 T. Depypere
4
l

H. BOUAKKAZ : 1 - 3 - 8 - 4 - 2 - 10 ATTELé - MâLES - COURSE NATIONALE - CL.F 14 KHÉOPS JENILAT H4 2 450 B. Chauve-Laffay 12 L'ARC M3 2 450 Théo Duvaldestin
2 HÉROÏNE RINGEAT F7 2 750 T.-E. Loncke
l

AUTOSTART - 18 000 € - 2 700 M 15 KEL DIABLO ERGÉE - Q H4 2 450 A. Rebèche l

D. FORTIN : 12 - 6 - 11 - 7 - 3 - 8
TRIO - COUPLéS - 2SUR4 13 H 10 3 GUÉPARD DU PIRÉ - Q H8 2 750 A. Duperche 16 KOALA DES ARCS - A H4 2 450 A. Barrier l
J. ATTIA : 12 - 11 - 6 - 7 - 3 - 9
4 GÉNIALISSIME - Q H8 2 750 E. De Jésus D. FORTIN : 16 - 6 - 4 - 2 - 10 - 15 - 9 H. BOUAKKAZ : 12 - 10 - 11 - 6 - 7 - 8
HIER À AUTEUIL 1 KYROC D'ERPION - Q H4 2 700 J.-M. Chaineux l
l

5 GOSSIP - Q H8 2 750 R. Bouvier J. ATTIA : 16 - 6 - 4 - 7 - 15 - 11 - 5

2 KÉFIR COHIAIS H4 2 700 K. Depuydt 6 GÉRONIMO STARDUST H8 2 750 J.-F. Senet
l

3 KRONOS DU GOUTIER - P M4 2 700 P.-Y. Verva 7 GENTLEMAN POWER - Q H8 2 750

l
H. BOUAKKAZ : 4 - 15 - 5 - 9 - 1 - 6 - 2 PRIx D'ANGERVILLE
1re COURSE 1. Ghost Flight (2), A. Ches- 5e COURSE 1. Jeu de Thaix (1), J. Reveley, 4 KEEP COOL BELRI - P H4 2 700 J.-F. Senet 8 HERCULE DE BÉA H7 2 750
D. Lefèvre
L. Verva
8 MONTé - MâLES - CLASSE E

neau, G. 3,70 P. 2,50 ; 2. Static (6), N. Ferreira, G. 1,70 P. 1,60 ; 2. Jeune Roi Bleu (7), C. Lefeb- 5 KILLER MELOC H4 2 700 O. Bizoux 9 HURON - Q H7 2 750 A. Laurent PRIx DE COLOMBELLES 21 000 € - 2 450 M

P. 6,10 ; 3. St Briac (1), C. Poinçot. Coup. Ordre vre, P. 5,10 ; 3. Echo de Champdoux (3), O. 6 KEVIN DES OUBEAUX - P H4 2 700 J.-R. Declercq 10 FOLIE DARLING - Q F9 2 775 J.-R. Declercq
4 MONTé - APPRENTIS ET LADS-jOCkEyS
CLASSE F - 24 000 € - 2 450 M
TRIO - COUPLéS - 2SUR4 20 H 22
7 KHA ETOILE - P M4 2 700 M. Verva 11 GRINGO SAVA H8 2 775 J.-C. Piton 1 LASCAUX DEL PHÉDO H3 2 450 A. Lepage
(2-6) : 44. Trio Ordre (2-6-1) : 129,50. Super 4 Jouin. Coup. Ordre (1-7) : 25. Trio Ordre TRIO - COUPLéS 18 H 12
8 KODEX - Q M4 2 700 J.-C. Piton 12 FAUCON DE L'ALBA - Q H9 2 775 J. Raffestin 2 LEADER SOLEDAD H3 2 450 L. Bertin
(2-6-1-3) : 392,20. (1-7-3) : 155,70. Super 4 (1-7-3-4) : 529,50. 1 ICARE DU POMMEREUX - P H6 2 450 T. Vlaemynck Debost 3 LEROCKY DES APRES H3 2 450 M. Champenois
9 KUIZZ D'AGENVILLE H4 2 700 J. Koubiche 13 FALCON JET - Q H9 2 775 P.-Y. Verva
2 e COURSE 1. Kouca de Thaix (9), M. 6e COURSE 1. King To Be (9), N. Gauffenic, 10 KEL PRESTANCE - Q M4 2 700 C. Martens 2 IVOIRE DU CÈDRE - P H6 2 450 E. Croisic 4 LOVER STRYCK M3 2 450 F. Lagadeuc
l
D. FORTIN : 13 - 7 - 8 - 12 - 5 - 9
Chailloleau, G. 10,40 P. 3,10 ; 2. Kochenka (7), G. 6 P. 1,90 ; 2. Gibralfaro (5), F. de Giles, P. 11 KAIROS DU VAL - Q H4 2 700 R. Bouvier l
J. ATTIA : 5 - 13 - 6 - 7 - 9 - 10 3 HISTOIRE DE LOISIR F7 2 450 O. Placier 5 LOTI SOLO H3 2 450 A. Collette
C. Lefebvre, P. 2,60 ; 3. Comedam (2), T. Bour- 1,90 ; 3. Ecoute en Tête (1), J. Charron, P. 12 KAPITEN DU MELEUC H4 2 700 G.-A. Pou Pou l
H. BOUAKKAZ : 5 - 12 - 13 - 2 - 7 - 9 4 ILLUSIVE GLORY - Q F6 2 450 M. Potier 6 LUIGI D'ISIGNY H3 2 450 V. Saussaye
guigneau, P. 1,90. Coup. gag. 33,50. Coup. pl. 2,20 ; 4. Greatta (3), L.-P. Bréchet. Coup. gag. 13 KLYDE GALAA H4 2 700 F. Desmigneux 5 HOMMAGE LUDOIS - Q H7 2 450 W. Dersoir-Habib 7 LOOK DE LA CÔTE H3 2 450 M. Mottier
(9-7) : 11,10 (9-2) 10,80 (7-2) 10. Trio (9-7-2) : 10,50. Coup. pl. (9-5) : 4,60 (9-1) 5,70 (5-1) 6. 14 KID DE LA BANIO - P M4 2 700 J. Raffestin 6 HECTOR DES BUTTES - P H7 2 450 R. Haghighat 8 LOUXOR DE JOUB H3 2 450 O. Briand
93,10. Super 4 (9-7-2-3) : 3.368,40. Trio (9-5-1) : 29,40. 15 KANADA DES RACQUES H4 2 700 R. Hémery Q : déferré des quatre pieds ; 7 HALIZÉE DES ISLES F7 2 450 C. Roger 9 LÉOPOLD DU CLOS H3 2 450 J.-Y. Ricart
3e COURSE 1. Dashka (5), C. Poinçot, G. 7e COURSE 1. Katovice (3), C. Lefebvre, G. 16 KASHMIR SYGA - Q H4 2 700 A. Laurent 8 IROKO DU LOIR M6 2 450 L. Bertin 10 LEE D'IRAI H3 2 450 A. Rebèche
l
D. FORTIN : 14 - 2 - 3 - 8 - 7 - 15 - 16 A : déferré des antérieurs ; l
D. FORTIN : 8 - 2 - 5 - 4 l
D. FORTIN : 9 - 8 - 10 - 4 - 3 - 6
8,10 P. 2,40 ; 2. Jade Or (3), L. Philipperon, P. 7,20 P. 2,40 ; 2. Krisna (9), N. Gauffenic, P. J. ATTIA : 6 - 10 - 11 - 3 - 1 - 2 - 8 P : déferré des postérieurs. J. ATTIA : 2 - 3 - 5 - 4
l l l
J. ATTIA : 9 - 8 - 10 - 7 - 4 - 5
3,40 ; 3. Les Flots Bleus (1), L. Vandamme, P. 2,40 ; 3. Protektrisse (6), F. de Giles, P. l
H. BOUAKKAZ : 3 - 2 - 7 - 6 - 13 - 4 - 8 l
H. BOUAKKAZ : 2 - 3 - 4 - 5 l
H. BOUAKKAZ : 8 - 4 - 5 - 9 - 3 - 7
2,40. Coup. gag. 35,10. Coup. pl. (5-3) : 9 (5-1) 2,50 ; 4. Kalamata (8), A. Zuliani. Coup. gag.
6,40 (3-1) 8,60. Trio (5-3-1) : 50,90. Super 4 24,80. Coup. pl. (3-9) : 8,10 (3-6) 9 (9-6) 8,80.
(5-3-1-2) : 3.717,50. NP: 6. Trio (3-9-6) : 39,40. NP: 1. è Corde à gauche è Corde à droite
4e COURSE 1. Joue Contre Joue (10), J. 8e COURSE 1. Super Quartz (3), K. Nabet, è DERNIèRE HEURE : Lorenzo Gédé - Kamès - Klama de Navary - Kéfir Cohiais - è DERNIèRE HEURE : Idéo Josselyn - Kai La Sha - Kingman Délo -
Reveley, G. 14,60 P. 4 ; 2. Castle Anne (1), L.-P. G. 9,70 P. 2,60 ; 2. Athéna du Luy (6), C. Pri- Il Pleut Bergère - Illico des Brouets - Jet Society - Gentleman Power Histoire de Loisir - Jafar de Faël - King Of Jiel - L'Atoll - Lee d'Irai
Bréchet, P. 2 ; 3. Sticker (5), F. de Giles, P. chard, P. 2,90 ; 3. Happy Harry (9), A. Zuliani, è DRIVERS à SUIVRE : P.-Y. Verva - G. Gelormini è DRIVERS à SUIVRE : Y. Lebourgeois - F. Nivard
3,80 ; 4. Jumper Sacré (9), R. Mayeur. Coup. P. 1,80 ; 4. Kamyador (10), T. Andrieux. Coup. è NOS SéLECTIONS : Gagnante : (502) Isis du Léard è NOS SéLECTIONS : Gagnante : (402) Ivoire du Cèdre
gag. 33,50. Coup. pl. (10-1) : 12,60 (10-5) 19,10 gag. 48,60. Coup. pl. (3-6) : 12,10 (3-9) 7,70 Placée : (212) Kea Quick Placée : (108) Idéo Josselyn
(1-5) 12. Trio (10-1-5) : 127,20. (6-9) 8,40. Trio (3-6-9) : 34,70.

1re COURSE 1. Amor a Mani (3), T. Trullier,
G. 7,10 P. 2,40 ; 2. Miyalaa (2), J. Delaunay, P.
1,90 ; 3. Sahara Gold (4), T. Piccone, P. 2 ; 4.
Red Iris (10), L. Poggionovo. Coup. gag. 30,20.
Coup. pl. (3-2) : 9 (3-4) 7,10 (2-4) 7,90. Trio
(3-2-4) : 24.
2e COURSE 1. Rue Jonas (3), T. Bachelot, G.
10,20 P. 3,40 ; 2. Kaleona (2), L. Poggionovo,
P. 2,40 ; 3. Philosophy (13), C. Grosbois, P.
4,90 ; 4. Drip (6), G. Trolley de Prevaux. Coup.
gag. 21,90. Coup. pl. (3-2) : 10,50 (3-13) 22,20
(2-13) 19,50. Trio (3-2-13) : 130,50. NP: 11.
3e COURSE 1. Dschingis Dream (1), T. Pic-
cone, G. 3,40 P. 1,40 ; 2. Hudson (10), M.
Guyon, P. 1,60 ; 3. O'Wood (5), I. Mendizabal,
P. 1,70 ; 4. Raimondin (3), D. Boche. Coup.
...ET À ANGERS
gag. 6,50. Coup. pl. (1-10) : 2,80 (1-5) 3,10
(10-5) 3,60. Trio (1-10-5) : 6,80.
4e COURSE 1. Quest For Love (5), T. Ba-
chelot, G. 3,70 P. 1,60 ; 2. Karakoy (4), H. Le-
bouc, P. 3,60 ; 3. Rue d'Albret (10), S. Chuette,
P. 2,20 ; 4. My Harley (2), J. Moutard. Coup.
gag. 27,50. Coup. pl. (5-4) : 10,20 (5-10) 5
(4-10) 16,30. Trio (5-4-10) : 74,40. NP: 7.
5e COURSE 1. Rocheux (7), Benj. Marie, G.
3,40 P. 1,60 ; 2. La Palombière (10), D. Gibello
Sacco, P. 4,60 ; 3. Spinning Mist (9), L. Plom-
mée, P. 2,50 ; 4. Drapeau Blanc (2), A. Baron.
Coup. gag. 27,30. Coup. pl. (7-10) : 9,20 (7-9) 5
(10-9) 15,90. Trio (7-10-9) : 56,40. NP: 5, 8.
6e COURSE 1. Handhy (8), L. Poggionovo,
G. 36,70 P. 6,30 ; 2. Just Light (3), O. d' Andi-
gné, P. 1,90 ; 3. The Top Gatsby (7), M. Guyon,
P. 1,60. Coup. gag. 67,10. Coup. pl. (8-3) : 15,30
(8-7) 13,80 (3-7) 4,90. Trio (8-3-7) : 92,90. Su-
per 4 (8-3-7-9) : 5.411,60.
7e COURSE 1. Laurent (7), Benj. Marie, G.
8,50 P. 2,30 ; 2. Raiku (1), I. Mendizabal, P.
1,60 ; 3. Arown (5), D. Provost, P. 1,70 ; 4. Ala-
thea (12), P. Cheyer. Coup. gag. 15,80. Coup. pl.
(7-1) : 5,90 (7-5) 5,20 (1-5) 4,50. Trio (7-1-5) :
25. NP: 3.
8e COURSE 1. Teardrop Explodes (2), M.
Guyon, G. 4,20 P. 1,70 ; 2. Bramans (7), I. Men-
dizabal, P. 2,30 ; 3. Roudoudou (5), L. Carboni,
P. 4,20. Coup. gag. 12,30. Coup. pl. (2-7) : 4,50
(2-5) 9,40 (7-5) 10,30. Trio (2-7-5) : 37,70. Su-
per 4 (2-7-5-6) : 578,40.

ftp

34 LOISIRS
« Le dimanche, je me fais une tortilla »
DIS-MOI CE QUE TU MANGES… | Le chef du Jules Verne, restaurant mythique de la tour Eiffel, Frédéric Anton,
avoue pouvoir « manger sans faim, n’importe quoi et n’importe quand ».
Le plat que
je préfère...
ISTOCK
« La blanquette de veau.
C’est un plat à la fois
cuisiné, fondant,
moelleux, assaisonné,
crémeux… Surtout, il faut
une bonne sauce,
avec une liaison au jaune
d’œuf et à la crème,
le bon bouillon, et le tout
légèrement citronné
à la fin. Ça peut être
une merveille. »
... le plat que
je déteste
ISTOCK
« Je ne déteste rien…
Si demain on m’apporte
des escargots, je vais
les manger avec plaisir
mais jamais je ne vais
les choisir dans un
restaurant. Aujourd’hui,
pour la construction
de ma cuisine, des plats
et des goûts, j’ai goûté
à tout. J’ai toujours tout
mangé. »
ftp
GOURMANDISES
Propos recueillis par
Laurent Guez
LE JULES VERNE compte
parmi les rares tables pari-
siennes mythiques, convoi-
tées pour célébrer un événe-
ment, ou pour fabriquer un
souvenir inoubliable lors d’un
séjour à Paris. Installé au
deuxième étage de la tour Eif-
fel, il affiche toujours complet.
Alors quand Frédéric Anton,
son chef depuis 2019, a
décroché en mars dernier
une deuxième étoile Miche-
lin, cela a eu pour seul effet
d’allonger le délai d’attente
pour les réservations… À
défaut de remplir la salle qui
l’était déjà, cette récompense
a rempli de joie et de fierté les
équipes du restaurant. « Non
seulement c’est la plus belle
vue de Paris, mais en plus
c’est une vraie destination
gastronomique », se félicite le
meilleur ouvrier de France,
par ailleurs triplement étoilé
depuis 2007 au Pré Catelan,
dans le bois de Boulogne
(Paris XVIe), et titulaire d’une
étoile pour le Don Juan II, un
restaurant sur la Seine des
Yachts de Paris.
Vous mangez comme vous
cuisinez ?
FRÉDÉRIC ANTON. Je ne
cuisine que ce que j’aime, et
c’est très important pour moi.
Cela dit, « déguster » au res-
taurant pour découvrir des
saveurs nouvelles ou « se
nourrir » au quotidien, ce
n’est pas la même chose. Par
exemple, chez moi, je vais me
préparer un bon poulet rôti ou
une tortilla, pas du homard et
du caviar…
Comment, la tortilla ?
C’est mon plat du dimanche
soir : je prends des petites
pommes de terre, je fais bien
confire des oignons, j’ajoute
de l’ail, éventuellement des
herbes, je bats les œufs et je
les mélange aux autres ingré-
dients. Pour la cuisson, j’utilise
la plus petite poêle possible,
pour que la tortilla soit haute,
bien épaisse. Et pour qu’elle
se voile un peu sur le dessus,
soit je mets la poêle sous le
gril du four, soit je pose une
deuxième poêle dessus. Je
n’ai pas de tabou sur ce qu’on
doit ou ne doit pas faire !
Vous faites attention à votre
ligne, et plus généralement
à votre santé ?
J’ai un côté boulimique : je
peux manger sans faim,
n’importe quoi et n’importe
quand. Mais à 59 ans, il faut
faire gaffe. J’ai banni le sucre.
Le sel et le gras, notamment
dans la charcuterie, j’y fais
plus attention. D’autant plus
que, dans notre métier, on
déguste parfois de nouveaux
plats toute la journée. En plus,
j’ai trois équipes. Il m’est arri-
vé de dîner le même jour avec
celle du Pré Catelan, puis de
remanger avec celle du
bateau (le Don Juan II) et
encore une fois au Jules Ver-
ne ! Maintenant, j’ai arrêté, il
faut quand même se réguler.
Vous aimez le cru.
Pourquoi ?
Pour avoir le goût naturel.
Hier, j’ai dégusté une Saint-
Jacques crue coupée en qua-
tre, juste avec un coup de
citron et une pincée de fleur
de sel. C’est la meilleure cho-
se du monde. Je peux aussi
avaler des kilos de viande
crue. En revanche, si je man-
ge une entrecôte ou une
bavette cuite, je ne l’aime pas
bleue, mais saignante.
Êtes-vous attaché aux
spécialités de votre région
d’origine, la Lorraine ?
Ce n’est pas une région très…
Comment dire ? Enfin, si, on a
des spécialités de cochon, la
quiche, la potée au chou, on a
la « truite au bleu » (sa cuisson
au vin ou au vinaigre donne
aux écailles des reflets bleu-
tés), les tartes aux mirabelles
ou aux quetsches… Si j’étais
resté dans les Vosges, j’aurais
sûrement travaillé les plats de
Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
« Je n’ai pas de tabou
sur ce qu’on doit
ou ne doit pas faire »,
affirme Frédéric Anton.
ma région. L’an dernier, après
le voyage à Strasbourg orga-
nisé par le guide Michelin, au
cours duquel on avait mangé
une formidable choucroute, je
suis rentré à Paris et j’ai ima-
giné une petite assiette pour le
Pré Catelan : une mousse de
boudin noir au siphon coiffée
de chou fermenté comme des
fils d’or. Mais pour finir de
répondre à votre question, j’ai
commencé à travailler à
14 ans, je suis très tôt parti à
Reims puis à Paris. Paris nous
donne, à nous cuisiniers, une
totale liberté de création.
Quel repas vous a laissé
le plus beau souvenir ?
En 2008, j’ai voyagé à Tokyo,
c’était la première parution du
guide Michelin au Japon. J’ai
déjeuné chez Jiro, un restau-
rant de sushis installé dans
une station de métro. Vous
êtes face au maître Jiro Ono,
avec son fils à ses côtés qui a
tout juste le droit de toucher le
poisson, vous le voyez tra-
vailler, façonner le riz à la jus-
te température et à la bonne
texture, découper la chair des
poissons, mettre un coup de
pinceau… Quand vous mettez
le sushi dans votre bouche,
vous avez des frissons. Moi,
j’étais à la limite des larmes.
C’était la plus grande émotion
culinaire de ma vie.
À propos de sushi, vous
êtes un fanatique du riz,
au point de lui avoir
consacré un livre il y a
une dizaine d’années…
LP/CHRISTINE HENRY
Oui. J’adore l’Espagne et les
« riz » fantastiques que l’on
mange là-bas. J’étais amou-
reux de ceux que servait à
Paris Alberto Herraiz dans
son restaurant Fogon, aujour-
d’hui fermé*. Chez moi, je
prépare un riz « a banda »,
une recette très goûteuse et
croustillante. Je rêve d’ouvrir
un jour un restaurant de riz,
mais je ne peux pas tout faire :
les trois restaurants, les pro-
jets qui s’enchaînent, comme
la Ferme du pré, la nouvelle
brasserie qui ouvrira à la ren-
a
trée à côté du Pré Catelan,
dans une ancienne laiterie
que nous finissons de réno-
ver. Alors je garde l’idée pour
plus tard, peut-être pour la
retraite !
* Le chef Alberto Herraiz a depuis
Paris nous donne, ouvert une boutique traiteur à
à nous cuisiniers, Paris (VIe), Fogon Ultramarinos, où
une totale liberté l’on peut commander des « riz en
de création paella » à emporter.
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
Le bistrot de la semaine
Laurent
Guez
L’artichaut, un cœur à prendre
Au comptoir
du Cyrano
Avec sa grosse réputation,
le Cyrano fait toujours le
plein. Collègues de bureau
et potes du quartier
s’entassent dans ce bistrot
de poche conservé dans
son jus et son esthétique
Art déco. L’ex-maison close
arbore sur ses murs
des mosaïques et fresques
colorées évoquant
le personnage mythique
d’Edmond Rostand,
ce bourgeois tiraillé
entre gourmandise
et abstinence. Ici, on choie
la première. On peut
déjeuner à table dans
le joyeux brouhaha, ou bien
au joli comptoir en marbre,
si on est esseulé. C’était
mon cas l’autre jour, lâché
au dernier moment par
un camarade désinvolte.
Mais grignoter en solo
ne manque pas de charme,
on peut bavarder avec
ses voisins de chaise haute.
Installé aux premières
loges, on assiste à la finition
des plats, préparés
au sous-sol par la cheffe,
Charleyne Valet, et dressés
au dernier moment,
à l’arrière du comptoir.
Ce jour-là, j’avais démarré
par une vichyssoise servie
froide, avec des chips
de topinambours. Pas mal,
surtout les chips. Ensuite,
je pensais me faire des ribs
de cochon, purée de patate
douce et maïs brûlé. Mais,
manque de pot, il n’y en
avait plus. Le vitello tonnato
qui les a remplacés
avait du goût et une allure
ravissante, mais la sauce
au thon était liquide
comme une vinaigrette,
alors qu’elle devrait être
crémeuse comme une
mayonnaise. Dommage.
Légère déception effacée
par l’ambiance adorable,
le verre de cheverny servi
avec le sourire, et l’excellent
gâteau de maïs anisé.
Une merveille, ce dessert :
c’est un roc, c’est un pic,
c’est un cap !
Le Cyrano, 3, rue Biot (Paris,
XVIIe). Tél. 01.40.07.55.05.
Menus déjeuner à 22 €
(2 plats) et 26 € (3 plats).
Le soir, comptez
une trentaine d’euros.
ftp
TENDANCE FOOD | Boudé par les jeunes, le légume préféré de Catherine de Médicis
fait un retour remarqué dans les restaurants et les rayons de supermarché.
À la base,
un bouton de fleur
Autour de son exploitation,
pionnière du bio en Italie, des
petites mains s’affairent à cueillir
l’or vert de la ferme : des artichauts
Madrigal, « une variété tendre,
avec un goût prononcé », explique
Michele Gaudiano. Une partie
de sa production sera
commercialisée dans l’Hexagone
sous forme d’antipasti pour Gusti
Amo, marque lancée l’an dernier.
« Nous avons eu un très bon
démarrage », se félicite Clarisse
Moutel, la cheffe de projet.
Ce n’était pas gagné : les Français
ne consomment plus que 450 g
d’artichaut par an et par habitant,
contre 8 kg en Italie. Mais un
mouvement se dessine pour
remettre au goût du jour ce drôle
de légume, bouton de fleur
d’un chardon domestiqué
dont Catherine de Médicis,
qui l’a introduit en France, raffolait.
Au comptoir,
à l’apéro
Au Barav, une cave à vin
très animée, près du Carreau
du Temple, à Paris, on sert
au comptoir un artichaut entier
cuit à l’eau, avec une
vinaigrette. « Les gens n’en font
peut-être plus chez eux, mais
ici, ça marche très bien.
C’est très convivial, un vrai plat
de partage. Dès qu’un client
en voit passer, il en commande
à son tour », s’amuse Valentine
Coffinier, la cogérante.
C’est elle qui a eu l’idée de
proposer, à l’heure de l’apéro,
ce « souvenir d’enfance ».
L’établissement ne devrait plus
tarder à le resservir. « On ne
le fait que pendant la saison du
camus de Bretagne, dès qu’ils
sont disponibles chez notre
primeur, en général courant
mai, et jusqu’en octobre. Mais
on nous les réclame déjà. »
Joffrey Vovos
Célébré
par Coluche
Pour beaucoup, l’artichaut est
associé à la manière la plus
simple de le déguster :
en l’effeuillant jusqu’à atteindre
son cœur velu, qui se révèle
charnu et tendre une fois
débarrassé du foin
qui l’entoure. Un mode
de consommation qui a inspiré
la célèbre tirade de Coluche :
« Les artichauts, c’est le seul
plat que, quand t’as fini
de manger, t’en as plus dans
ton assiette que quand
t’as commencé. » Il existe bien
d’autres manières
de l’accommoder, comme
le montre la cheffe triplement
étoilée Anne-Sophie Pic,
dans l’ouvrage (épuisé) de
la collection « Dix façons de le
préparer » qu’elle lui consacre.
35
À chacun
sa recette
« La panisse à l’aïoli reste notre
best-seller, mais l’artichaut n’arrive
pas loin derrière. » Au Valma,
la brasserie méridionale que
viennent d’ouvrir Étienne Ferreira
et Quentin Lescure, quai de Valmy,
à Paris, l’artichaut est cuisiné
« à la juive », c’est-à-dire frit,
un classique du répertoire romain,
servi avec un condiment au yaourt
grec. « Chez nous, dans les
Pouilles, le plus traditionnel reste
le sott’olio, ce qui signifie mariné
à l’huile. Mes filles de 9 et 11 ans
en raffolent, elles pourraient
en manger à tous les repas »,
sourit Daniela Gallo, qui gère
un domaine agrotouristique
à Cerignola (Italie) et cultive
plusieurs variétés dans son
potager. Sa recette préférée ?
« Un risotto aux artichauts. »
Simplement en
papillote au four
« L’artichaut a la réputation d’être
long et difficile à préparer. Du
coup, les gens ont tendance à s’en
détourner », se désole Christian
Bernard, dont la famille en cultive
depuis plusieurs générations
à Taulé, dans le Finistère. Il existe
pourtant des manières très
simples de le cuisiner, par exemple
au four. « Une heure en papillote,
dans une feuille fermée bien
hermétiquement, c’est facile
et délicieux », conseille le chef
Romain Meder. Ce spécialiste
de la cuisine végétale a mis
le camus de Bretagne, l’une
des plus grosses variétés, à la carte
de Sapid, le réfectoire parisien
qu’il a cofondé avec Alain Ducasse.
L’artichaut y est servi dans
une assiette creuse, coiffé
d’une émulsion de pois chiches
avec une vinaigrette moutardée.
ISTOCK/IULIANA NICULAIE - PHILIPPE VAURÈS SANTAMARIA

36 LOISIRS LIVRES
« 10 millions d’exemplaires, c’est fou »
Pour la sortie de « Norferville », un thriller engagé sur fond de violences faites aux femmes au Canada,
nous avons rencontré Franck Thilliez, roi incontesté du polar français, qui fête ses 20 ans de carrière.
Propos recueillis par
Sandrine Bajos
CHAMPAGNE ! 10 février
2004, la maison d’édition la
Vie du rail publie, dans sa col-
lection « Rail noir », « Train
d’enfer pour ange rouge », pre-
mier roman signé d’un certain
Franck Thilliez, dont le héros
est un flic cabossé qui s’appelle
vvvv Sharko. Si l’édition originale
« Norferville », est épuisée, on peut la trouver
de Franck Thilliez, à plus de 100 € sur des sites de
Éd.Fleuve noir, ventes aux enchères. Pas
456 p., 22,90 € ». étonnant. Vingt ans plus tard,
l’auteur est devenu le maître
incontesté du polar français.
Numéro un depuis deux ans,
l’écrivain du Nord cumule plus
de 10 millions d’exemplaires
vendus. Et ce n’est pas fini !
Nous l’avons rencontré lors
de son passage à Paris, pour la
sortie de son nouveau roman,
le formidable et engagé « Nor-
ferville », qui bénéficie d’un
t i r a g e e xc e p t i o n n e l d e
180 000 copies. Une enquête
diabolique dans le Grand Nord
canadien, un univers hostile
où des femmes indigènes se
font violer dans une quasi-in-
différence. Si Franck Thilliez
n’a vraiment pas pris la grosse
tête en deux décennies — il est
reconnu pour sa gentillesse et
sa simplicité —, il confie, avec
son air de garçon sage, qu’il
prend toujours autant de plai-
sir à jouer avec nos peurs.
« Norferville » ne ressemble
à aucun de vos précédents
polars. C’est important
de vous renouveler ?
FRANCK THILLIEZ. Oui,
pour le lecteur, et pour moi
aussi. Je le fais dès lors que
j’écris un polar où mon héros,
le lieutenant de la PJ Sharko,
n’est pas de la partie. C’est le
Notre sélection
Destination Mars
Sunraj, le père d’Indira, vient
de mourir d’un cancer. Avant
de partir, il a confié à sa fille
sa dernière volonté : qu’elle
répande ses cendres sur
Mars. Mars, c’est le nom de
son PMU préféré, là-haut, au
sommet de Superbagnères,
en Haute-Garonne.
Alors Indira prend la route
avec toute une bande
de personnalités éclectiques
afin de rendre un dernier
hommage à son papa.
Pour son premier roman,
« Les Jours mauves », la journaliste Kalindi
de Kalindi Ramphul, Ramphul s’est inspirée
Éd. JC Lattès, 306 p., 20,90 €. de sa propre histoire pour
ftp
Paris, le 25 avril. Dans son 24e roman, Franck Thilliez délaisse
provisoirement son héros, Sharko, pour le Grand Nord canadien.
cas dans « Norferville », mon
24e livre. Mes deux personna-
ges sont un expert en crimi-
nologie français et une flic
québécoise, métisse aborigè-
ne. J’y aborde les violences
envers les femmes, qui con-
cernent tout le monde.
Pourquoi le Québec ?
Après « la Faille », un polar
particulièrement sombre et
urbain, j’avais envie de nature.
Il y a quelques années, lors de
vacances aux Québec, j’avais
été marqué par cet espace
nous embarquer dans un
voyage plein de péripéties,
et ainsi découvrir le destin
d’un père et celui de sa fille.
Loin de l’image habituelle du
deuil, elle manie le cynisme
à la perfection, avant de s’en
détacher quand approche
l’arrivée en haut de la butte,
où elle devra répandre les
cendres de son père. Entre
la désillusion amoureuse,
l’homosexualité, mais aussi
le destin des enfants
uniques, Kalindi Ramphul
manie avec tendresse
et humour des thématiques
contemporaines.
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
avaient disparu, été violées ou
assassinées. C’est énorme.
C’est dix fois plus que pour les
non-autochtones. Selon une
commission d’enquête qui a
rendu ses conclusions en
2019, plus de 2 500 familles
étaient concernées…
C’est comme si ces femmes
avaient été violées
ou tuées dans
une quasi-indifférence…
Cette violence remonte à la
colonisation et à l’isolement
des communautés. C’est
l’image de Pocahontas, cette
jeune Indienne à la poitrine
nue, un peu sauvage, objet de
fantasmes… Avec le mouve-
ment MeToo, la parole s’est
libérée un peu partout dans le
monde, y compris chez les
Indiennes canadiennes. J’ai
beaucoup enquêté sur le
sujet, qui est peu traité dans la
littérature canadienne.
Vous fêtez vos vingt ans
de carrière sur la plus haute
LP/AMÉLIE DIBON
marche du podium.
Que voyez-vous dans
le rétroviseur ?
Ce que j’aime bien, c’est que
ma carrière est progressive,
et c’est fantastique. Mon pre-
mier livre n’a pas vraiment
incroyable et gigantesque, à la marché, et puis, en 2005, ma
fois magnifique et hostile. Je vie a basculé avec « la Cham-
me suis alors laissé imaginer bre des morts » (Éd. le Passa-
une histoire qui se passerait ge), qui a obtenu le prix SNCF
là-bas, et j’ai commencé à me du roman policier français.
renseigner sur ce pays. J’ai toujours été soutenu par
les lecteurs et les libraires. Je
Et qu’avez-vous trouvé ? suis ensuite arrivé chez Fleu-
Je voulais écrire un huis clos, ve noir, qui est une importan-
et les villes minières du te maison d’édition. C’est sûr
Grand Nord canadien, à plus que, quand on passe le cap du
de 4 000 km de Québec, million, puis des 10 millions
étaient un décor parfait. J’ai d’exemplaires vendus, c’est
aussi découvert que, depuis assez fou. Même si je suis
les années 1980, plus de plus serein aujourd’hui, je
4 000 femmes autochtones reste toujours dans le doute.
So british
Avec ce
pépite de l’auteur des
fantastiques « Clara lit
polar qui Proust » ou « l’Enterrement
n’en est pas de Serge ».
vraiment un, « La vie n’est pas un roman
Stéphane de Susan Cooper »,
Carlier de Stéphane Carlier,
nous embar Éd. le Cherche-Midi, 288 p., 20 €.
que dans une aventure
jubilatoire. Autrice de polars, Pas très catholique !
Britannique vivant en France Dans le
avec sa vieille mère et Bruno, village du
son secrétaire particulier, Jura où il
Susan Cooper est contactée débarque,
par une jeune femme sur le père
Instagram qui lui annonce Philippe est
qu’elle vient de tuer un accueilli à
homme. Et qu’elle a besoin bras
d’elle. La romancière ne ouverts. Lui, malgré sa
résiste pas… Encore une soutane, n’a pas l’air très au
Dimanche
Mais c’est aussi un moteur
qui me stimule.
Quelle est votre recette ?
Je n’en ai pas vraiment. Une
fois que j’ai trouvé mon sujet,
je me documente énormé-
ment, car tout doit être crédi-
ble scientifiquement. Dans
mes polars, mes personnages
ont toujours subi un trauma-
tisme, c’est important pour
créer une relation entre eux.
Après, je construis mes
décors, l’intrigue, le meur-
tre, etc. Et, une fois que j’ai
toutes mes pièces, je passe à
l’écriture, qui me prend du
temps car je suis un perfec-
tionniste.
Comment faites-vous
pour nous flanquer
une trouille pareille ?
Enfant, j’étais super trouillard,
et j’ai fait des cauchemars très
tard. La peur me fascine, et
c’est pour elle que je suis
devenu romancier. C’est mon
moteur d’écriture depuis vingt
ans, et elle est l’héroïne de tous
mes thrillers. Je la connais par
cœur… J’adore jouer avec les
peurs des lecteurs (rires).
Quand ils me disent : « Vous
m’avez empêché de dormir »,
c’est que j’ai réussi ma mis-
sion. Et quand ils me traitent
de psychopathe, je le prends
comme un compliment.
Vous avez peur
de la page blanche ?
C’est mon angoisse. Quand je
rends un manuscrit, j’ai tou-
jours la trouille de ne pas
avoir d’idée pour le prochain !
On vous retrouve bien
l’année prochaine ?
Oui, avec Sharko, et cela se
passera dans le milieu de la
psychiatrie lourde.
fait de la liturgie et ne semble
pas aux anges de se
retrouver dans le modeste
presbytère. Pas étonnant :
Lucien (son vrai nom), tueur
à gages, n’a trouvé que cette
couverture pour échapper
à ceux qui veulent lui faire
la peau… Sylvain Vallée
et l’écrivain Jacky
Schwartzmann s’en donnent
à cœur joie dans ce polar
déjanté, petite pépite BD
d’humour pas catholique.
« Habemus Bastard.
Tome I : l’Être nécessaire »,
de Sylvain Vallée
et Jacky Schwartzmann.
Éd. Dargaud. 88 p., 19,99 €
A.A., S.B. et C.L.
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis 37

Ses cadavres sont exquis

Entre les lignes
Tatiana
de Rosnay

Le médecin légiste belge Philippe Boxho a fait un carton avec deux livres en deux
ans. Il achève le troisième. Rencontre dans son institut médico-légal à Liège.

Femmes
à tout prix
Tout a commencé en 2007,
par une histoire d’amitié
entre une poignée de
romancières, Emmanuelle
de Boysson, Jessica
Nelson, Stéphanie Janicot,
Adélaïde de Clermont-
Tonnerre et moi-même, et
une amoureuse des livres,
Carole Chrétiennot,
qui s’occupe de la
communication d’un lieu
mythique aimé par
des artistes : la Closerie
des Lilas. La célèbre
brasserie parisienne de
Montparnasse accueillait
naguère Hemingway,
Verlaine ou encore
Tamara de Lempicka.
Liège (Belgique), le 30 avril. « L’humain est capable de tout », constate Philippe Boxho, l’auteur de deux ouvrages au succès inattendu.
Ainsi est né le prix
de la Closerie des Lilas, qui
Yves Jaeglé (texte) tuer en avalant des médica- best-seller à la belge. Et main- pas que Boxho ferait abattre de chances de ne pas se faire
a pour vocation de mettre
et Olivier Arandel (photo) ments. Quand les secours tenant, on m’arrête dans la son plus gros cochon pour pincer », observe-t-il. Le voilà
en valeur la littérature
Envoyés spéciaux à Liège arrivent, elle est bien vivante rue », lâche, flegmatique, le retrouver des traces de mada- traduit en russe et en italien ;
féminine et qui couronne
(Belgique) et les infirmiers l’installent sur docteur qui « soigne les me dans son estomac. une série, « avec Netflix, enfin,
l’œuvre d’une autrice
un brancard. En traversant sa morts », comme lui avait dit un truc comme ça », et une
francophone en avril de
cuisine, elle saisit un couteau sa fille quand elle était petite. Incroyable mais vrai BD sont en discussion. Il dort
chaque année à la Closerie.
C’EST AU MOMENT où il et se le plante en plein cœur Il est passé deux fois chez Lui aime « les steaks sai- du sommeil du juste, rit beau-
Autre particularité, le jury
fait défiler des photos de dans l’ambulance. Bien morte, Hanouna, a été invité par Hon- gnants », et en a marre qu’on coup et ne parle jamais bouti-
fondateur invite un jury
cadavres aux plaies multiples cette fois. À dormir debout, delatte sur Europe 1. Ses deux lui demande de découper le que avec ses copains. Peu de
tournant composé de
— qui ne figurent pas dans ses mais le docteur a aussi la pho- interviews sur la chaîne poulet dominical : « On me fait souvenirs le hantent. Ah si,
femmes du monde de l’art,
livres — sur son ordinateur, à to dans son ordinateur. Legend de Guillaume Pley ont le coup à chaque fois. Décou- quand même, le viol et le
des lettres et de la culture.
l’institut médico-légal qu’il été virales. Ses deux recueils per un cadavre, ça n’a rien à meurtre de deux gamines à
Ce sont donc des femmes
dirige à l’université de Liège, Son éditeur ressuscité de récits publiés en 2022 voir. » Bon appétit. À 18 ans, la Liège : « Après un choc pareil,
qui votent pour une
que l’on cesse de sourire. Oui, En plus de trente ans d’autop- et 2023 trustent le classement nouvelle star des salles il faut une piste d’atterrissage,
femme. Pour cette édition
preuve par l’image, cet hom- sies, il a tout vu : un agricul- des meilleures ventes d’essais, d’autopsie et de l’édition vou- un cas banal qui te ramène à
2024, la dix-huitième,
me qui s’est suicidé en se teur qui fait disparaître sa alors que le troisième sortira lait devenir prêtre. Il consacre la réalité. Sinon, on reste dans
notre présidente était
tirant quatorze balles, ce n’est femme en la jetant dans l’auge dans quelques mois. Il en offre un chapitre d’« Entretien avec un temps suspendu, on ne sait
Claire Chazal, entourée
pas du mauvais cinéma : « Le aux cochons, une ancienne le teaser avec un sourire de un cadavre » au Christ. Puis il plus quel jour on est, on reste
de Bérénice Bejo, Claire
voilà, le monsieur. Quatorze bouchère qui brûle son ex- pro : « Il y aura une octogénai- a hésité entre devenir méde- dans l’affaire. »
Berest, Anne Goscinny,
trous, tu peux compter. Voilà mari chez elle après l’avoir re qui a buté son mari. Elle cin de famille et « faire du Rien ne le gêne dans ce
Leïla Kaddour, Catherine
son arme. T’imagines, il y a un découpé comme une volaille. était passée sous tous les cadavre », comme il dit : « J’ai compagnonnage quotidien
Meurisse et Helena
ve r rou , i l a dû c h a rge r, Laissons les amateurs savou- radars. Il la trompait. Un soir, compris que je préférais faire avec les morts. L’odeur ?
Noguerra. Avec nos jurées,
décharger, tout le temps. » rer ou se faire peur avec ces quand il a ouvert la porte, elle parler les morts qu’entendre « Indéfinissable. Dégueulasse.
les débats sont
Philippe Boxho tutoie la deux best-sellers inattendus, l’a laissé regarder les photos les vivants se plaindre. » La putréfaction. Les corps
passionnants ! Les avis
mort et son interlocuteur. Ce mais très instructifs aussi sur de sa maîtresse étalées par L’expert aime aussi les cas sont parfois très puants. Il faut
divergent parfois, mais
médecin légiste belge triom- l’anatomie et le fonctionne- terre et lui a tiré dessus. » d’école, comme cet homme être à l’aise avec ça. Le pire,
nous parvenons toujours
phe à la surprise générale, et ment du corps humain. revolvérisé en pleine nuit c’est qu’on va tous se retrou-
à nous mettre d’accord
d’abord à la sienne, avec « Les À 58 ans, Philippe Boxho, « Le cul et les écus » dans son lit par sa fille. Mais il ver comme ça, dans le cer-
sur notre lauréate.
morts ont la parole » et remarié, père de trois grands Un classique pour lui : « Le cul ne dormait pas : il venait de cueil. Moi, j’ai décidé de me
Et cette année, c’est
« Entretien avec un cada- enfants, pensait préparer et les écus. J’aime cette for- succomber dans son som- faire incinérer. »
Arièle Butaux qui a gagné
vre », plus de 100 000 exem- tranquillement sa retraite. mule qui n’est pas de moi. meil à une hémorragie céré-
le prix, avec son roman
plaires chacun. Des faits Quand le succès lui est tombé Dans 80 % des crimes, cher- brale. La femme qui a tiré sur
« le Cratère », qui décrit
divers racontés méticuleuse- dessus. À l’origine, un podcast chez l’amant, la maîtresse ou son père déjà mort échappe
avec dignité et grâce
ment, dans le détail, par un pour la page Facebook de la l e p ro b l è m e f i n a n c i e r. donc aux poursuites, comme
le manque d’un frère pas
expert qui peut vous expli- RTBF, la radio-télévision L’humain est capable de tout. il le raconte dans son antholo-
comme les autres. Un court
quer comment une balle publique francophone belge. La plupart des meurtriers que gie de morts incroyables mais
roman d’une
ralentit en traversant le corps Dix millions de vues. Un édi- j’ai connus n’étaient pas de vraies. À l’origine, ce passion-
grande
humain, se bloque, se cache teur le contacte : Kennes, une franches crapules. C’est Mon- né de dissection anatomique
profondeur
ou ressort. Avec parfois un petite maison qui périclitait. sieur Tout-le-Monde qui, à un voulait expliquer son métier
qui a
humour à froid. Mais les pho- Ces deux succès ont redonné moment donné, placé dans et alerter les autorités, dans
totalement
tos qu’il montre à ses étu- des couleurs à tout le monde. certaines circonstances, com- un pays où l’on ne pratique
bouleversé
diants, elles, glacent le sang. « La presse locale a titré : Ken- met un acte qu’il va regret- que 1 à 2 % d’autopsies sur un « Les morts ont la parole »,
le jury.
Lui-même ne s’étonne plus nes ressuscité par un méde- ter. » Le médecin enquêteur nombre donné de corps, con- 188 p., 19,90 €, et
« Le Cratère », d’Arièle Butaux, de rien, même du pire. Dans cin légiste, sourit l’auteur. Mon s’en charge, des regrets : le tre 10 à 12 % chez les voisins : « Entretien avec un cadavre »,
Sabine Wespieser Éditeur, son prochain livre, il raconte- éditeur m’avait dit : Si on vend fermier qui croyait avoir com- « En Belgique, un meurtrier 216 p., 19,90 €,
125 p., 17 €. ra cette femme qui a voulu se 5 000 bouquins, c’est déjà un mis le crime parfait ne pensait qui s’y prend bien a donc plus de Philippe Boxho, Éd. Kennes.

ftp
 38 LOISIRS
Mais pourquoi autant de biopics ?
Le nombre de films et séries sur l’histoire d’une personnalité connue
n’a cessé de croître ces dernières années. Décryptage de cette tendance qui ne faiblit pas.
Pauline Conradsson
BERNARD TAPIE, Brigitte
Bardot, Bernadette Chirac,
Simone Veil, l’abbé Pierre, Flo-
rence Arthaud, Pierre Bon-
nard, Enzo Ferrari, Bob Mar-
ley, Oppenheimer, Leonard
Bernstein, Amy Winehouse
depuis quelques jours et bien-
tôt Bob Dylan, Charles Azna-
vour, Ayrton Senna ou encore
Karl Lagerfeld… Une liste lon-
gue comme le bras… et loin
d’être exhaustive ! C’est indé-
niable : il y a ces derniers
temps une profusion de bio-
pics, films ou séries sur les
plates-formes comme au
cinéma. Trop, peut-être ?
« Depuis une dizaine
d’années, on remarque une
prolifération de ce genre,
confirme Claire Demoulin,
historienne du cinéma qui
enseigne à l’université de Yale
(États-Unis). Et le phénomène
s’accentue depuis trois ou
quatre ans avec le développe-
ment des plates-formes. »
Pourquoi un tel attrait pour
ce type d’œuvres ? « On assis-
te à un deuxième âge d’or du
biopic, analyse Claire Demou-
lin. Le premier, c’était dans les
années 1930 et 1940, où l’on a
eu près de 300 biopics, avant
une diminution drastique
après-guerre. » La spécialiste
voit de fortes similitudes entre
les deux époques. « En 1930,
on est en pleine crise écono-
mique, et c’est pareil à partir de
2007. Le public, dans ces
moments-là, veut des films
rassurants. Ce sont des pério-
des de doutes, on n’ose pas
trop se tourner vers l’avenir,
on a besoin de se reposer sur
des figures du passé, on regar-
de davantage en arrière. »
Loin d’être une garantie
de succès
Pour Delphine Letort, profes-
seure à l’université du Mans
en études filmiques et améri-
caines, cela répond aussi à
notre monde actuel. « On est
dans une société qui glorifie
l’individu plus que les mouve-
ments collectifs. Le biopic
laisse penser que l’individu a
le pouvoir de changer les
choses, il y a derrière tout ça
le mythe du grand homme »,
estime la chercheuse.
« Souvent, ces productions
traitent de gens qui se battent
pour une cause, ajoute Natha-
lie Piaskowski, directrice
générale de la Société civile
des éditeurs de langue fran-
çaise (SCELF), qui s’occupe
des droits d’adaptation des
livres en production audiovi-
suelle. Dans le contexte de
notre époque, ce sont des
personnages inspirants. Le
ftp
ÉCRANS
public a besoin de s’identifier
à des modèles ».
À une époque où la recher-
che de contenus est énorme et
la concurrence rude, notam-
ment sur les plates-formes,
aller piocher dans l’histoire
d’un personnage, déjà toute
faite et connue du public, ne
relèverait-il pas de la facilité et
d’un manque de prise de ris-
que ? Pas si sûr. Car un biopic
est loin d’être la garantie d’un
succès commercial. Nom-
breux sont les ratés.
« C’est une facilité et un piè-
ge à la fois, remarque Claire
Demoulin. Pour garder le
spectateur, il faut captiver par
l’histoire. S’il connaît déjà les
grandes lignes et la fin, com-
me c’est le cas souvent avec
un biopic, c’est finalement plus
compliqué de l’intéresser. Les
réalisateurs qui arrivent à
déjouer ce piège, c’est parce
qu’ils portent un regard parti-
culier sur cette personne,
s’intéressent à un aspect de la
personnalité, une période. »
Les types de personna-
Catherine Deneuve est
Bernadette Chirac dans
le film « Bernadette », et
Gabriel Leone incarne
Ayrton Senna dans la future
minisérie de Netflix « Senna ».
WARNER BROS - NETFLIX/ALAN ROSKYN
Parmi les derniers biopics
en salle, on compte « Back to
Black », de Sam Taylor-Johnson,
sur la vie d’Amy Winehouse,
avec Marisa Abela
dans le rôle de la chanteuse.
ges choisis ont évolué au fil
des décennies. Comme pour
la mode, il y a des tendances.
« À l’âge d’or de Hollywood, il
y avait une fascination pour
les hommes de pouvoir »,
note Delphine Letort. Le pré-
sident Lincoln, par exemple,
s’est vu consacrer pas moins
d’une centaine de biopics !
« Dans ces années 1930-1940,
le biopic avait une fonction de
mission citoyenne, avec l’idée
d’éduquer les masses sur
l’Histoire avec un grand H »,
remarque l’universitaire.
Beaucoup de rei-
nes européennes
ont eu leur biopic
à cette époque-là.
« Davantage pour
mettre en valeur
une actrice que
par vrai
intérêt
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
Dimanche
cheur américain Dennis Bin-
gham, grand spécialiste du
genre. Une différence de trai-
tement qui tend à s’estomper.
Claire Demoulin note un
vrai changement par rapport
aux années 1930 et 1940. « À
l’époque, on prenait des figu-
res très consensuelles, souli-
gne-t-elle. Aujourd’hui, on se
penche davantage sur des
personnalités méconnues,
qu’on cherche à réévaluer, ou
controversées. C’est une
société plus consciente de
l’importance des figures de
l’ombre, de la petite histoire
qui contribue à la grande. »
L’envers du décor
Les comédiens raffolent des
biopics. Depuis toujours, ils
représentent une étape
importante dans une carrière.
Car ils peuvent être l’occasion
d’une sacrée performance
d’acteur. « Les biopics, ce sont
des films taillés pour les
Os c a r s ! ré s u m e C l a i re
Demoulin. En général, on en
fait un, pas deux, les acteurs et
actrices restent associés à la
STUDIOCANAL/DEAN ROGERS
personnalité qu’ils ont incar-
née », citant l’exemple de
Marion Cotillard pour « la
Môme ». « Quand c’est bien
fait, il y a une magie qui se
crée, le comédien s’efface
derrière son personnage »,
pour l’histoire de la personne observe sa consœur.
et ses réalisations », note Le genre est, bizarrement,
l’enseignante. assez mal aimé des milieux
cinéphiles. « Probablement à
Des personnalités cause de cette idée que c’est
aux figures de l’ombre un peu facile d’aller piocher
Ces dernières années, les dans une histoire préécrite,
chanteurs et musiciens font avance Claire Demoulin. Le
partie des figures imposées Discours d’un roi (sur le roi
comme Freddie Mercury dans George VI, père d’Eliza-
« Bohemian Rhapsody », Céli- beth II), par exemple, n’avait
ne Dion dans « Aline » ou pas été présenté comme un
Elton John dans « Rocket- biopic mais plutôt comme un
man ». « L’émotion ressentie à film historique pour ne pas
travers la musique aide à créer nuire à son image. Il y a un
une puissance dramatique », vrai paradoxe entre l’engoue-
estime Delphine Letort. Les ment populaire pour ces
artistes, inventeurs, hommes figures presque providentiel-
politiques, écrivains ont aussi les et le rejet des amoureux
toujours la cote. Avec des per- du cinéma. » « On remarque
sonnalités parfois encore un côté people, qui relève du
vivantes, comme dans « Ber- divertissement, avec les bio-
nadette » ou « Bardot ». pics, complète Delphine
Autres personnalités à la Letort. Ce qui attire le public,
mode pour les biopics ? Les c’est de voir l’envers du décor
« femmes de », comme chez ces personnages célè-
récemment « Priscilla », bres. Cet aspect voyeuriste
épouse d’Elvis Presley. Et les fonctionne. »
fe m me s tout cou r t . Le s Les prochaines années ? Il
revendications de ces derniè- faudra regarder les plates-for-
res années ont entraîné un mes pour connaître les ten-
intérêt nouveau pour des per- dances à venir, d’après les
sonnalités féminines fortes. expertes. « Ce sont elles qui
« Longtemps, un biopic sur vont impacter ce type de films
une femme était une histoire à la hausse ou à la baisse »,
tragique qui se terminait for- prévient Claire Demoulin,
cément mal là où l’homme imaginant des formats plus
sortait toujours grandi », sou- inventifs, des « marges floues
ligne l’universitaire du Mans, entre autofiction, docu-fiction
citant les travaux du cher- et biopics ».
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis MÉDIAS LOISIRS 39

Dechavanne, l’agitateur qui dérange

« QUELLE ÉPOQUE ! » | Il agace en haut lieu à France Télévisions. Mais l’animateur devrait rempiler
pour une troisième saison au côté de Léa Salamé dans le talk-show du samedi soir, sur France 2.
Benoît Daragon
et Benjamin Meffre

DE CE VIOLENT accrochage,
les téléspectateurs de France 2
n’ont rien su. Ni vu ni connu,
l’altercation était absente du
numéro de « Quelle Épo-
que ! » diffusé le samedi 17 juin
2023. « Coupée au montage »,
comme on dit dans le métier.
Seul le public présent la veille
lors de l’enregistrement aux
studios Rive Gauche, situés au
sous-sol du siège parisien
d ’ E u ro p e 1 e t d e C News
(XVe arrondissement), a pu
assister à la passe d’armes
entre Christophe Dechavanne
et Thierry Ardisson.
En introduction, Léa Sala-
mé avait demandé à son aco-
lyte s’il connaissait leurs invi-
tés du soir, l’homme en noir et
son épouse Audrey Crespo-
Mara. « À une époque, il disait
partout que je voulais lui faire
péter la gueule, alors que
j’étais prêt à la lui péter moi-
même, sans l’aide de person-
ne », a démarré au quart de
tour l’ancienne star de TF 1.
Fidèle à sa réputation de papy
punchline, l’ex-présentateur
de « Tout le monde en parle »,
furax de voir cette vieille

brouille resurgir trente ans
plus tard, a lancé : « Décidé-
ment, tu es devenu le Patrice
Carmouze de Léa Salamé »…
Un style loin de faire
l’unanimité…
Ce genre d’incartades, Chris-
tophe Dechavanne — qui n’a
pas souhaité répondre aux
questions du « Parisien » — en
commet de temps en temps
dans « Quelle Époque ! » le
samedi soir (à 23 h 20). Le
mois dernier encore, Lara
Fabian recadrait sèchement
d’un « excusez-moi, je n’ai
pas fini » le sempiternel
bavard, qui ne rate jamais une
occasion d’épater la galerie.
« Dès qu’il fait une vanne, il se
retourne vers moi pour obte-
nir une validation », plaisan-
tait d’ailleurs ce soir-là, bon
camarade, Paul de Saint-Ser-
public, en aurait soupé. Il
aurait aimé voir l’émission
repartir pour une troisième
saison avec un autre duettiste
au côté de Léa Salamé. Et ces-
ser sa collaboration avec celui
qui fait le siège du groupe pour
proposer ses services en solo,
comme vendredi soir où sa
voix a commenté un docu-
mentaire de France 3 intitulé
« Quand la télé dérape, 40 ans
de scandales ».
… mais des audiences
en progression
Mais depuis des semaines, la
production et la présentatrice
font bloc derrière l’animateur-
chroniqueur. « Quand on se
Depuis des semaines,
la production et Léa Salamé
font bloc derrière Christophe
Dechavanne, conscients que la
complicité des deux animateurs
est une des clés du succès
de cette deuxième saison.
vision se succèdent chaque
semaine. Bref, le programme
est l’un des succès les plus
resplendissants des deux
dernières années à France
Télévisions.
Pas de quoi apaiser Decha-
vanne. Les longues années de
vaches maigres, après avoir
été placé sur liste noire par
TF 1, qui l’avait mis au placard,
ont laissé des traces chez
l’animateur monté sur res-
sorts. « Il s’éclate, il est heu-
reux de faire ce talk-show. Il
vit sa meilleure vie, ravi de
voir Salamé rigoler à ses bla-
gues. Il y a un truc entre eux,
mais il n’est pas serein. Ça se
bouscule toujours dans sa
démesure et les excès qui
vont avec. La dureté des rela-
tions professionnelles aussi.
Cet hiver, alors que Decha-
vanne vendait ses dernières
parts dans sa société de pro-
duction Coyote et sortait une
autobiographie intitulée
« Sans transition… »,
d’anciens collaborateurs ont
dénoncé dans « l’Obs » le
caractère « insupportable »,
d’un homme jugé « odieux,
blessant, méchant », tandis
que son ancienne petite amie,
surnommée « Nes », est
venue régler ses comptes sur
le plateau de « Touche pas à
mon poste ». Cette séquence
a jeté un froid dans le groupe
LP/PHILIPPE LAVIEILLE
qu’on voit partout ailleurs. Sur
le fric, il y va, n’hésitant pas à
demander aux invités com-
bien ils gagnent. Quand il
n’aime pas quelque chose, il
ne s’en cache pas. Ça se voit
sur son visage », confirme
notre interlocuteur.
Sauf crise majeure d’ici à la
fin de la saison, qui sera mar-
quée par un déplacement de
l’émission au Festival de Can-
nes, Dechavanne devrait
rempiler pour une troisième
édition. « Je suis prêt à parier
avec vous qu’il sera là en sep-
tembre », nous défie un con-
naisseur, estimant que l’ani-
mateur, s’il ne le sait pas
encore, a gagné son arbitrage

nin, le « sniper » du talk-
show, après un trait d’humour
peu inspiré.
C’est un euphémisme de
dire que le style de Dechavan-
ne ne fait pas l’unanimité dans
les couloirs de France Télévi-
sions. « Ses interventions ne
sont pas toujours délicates… »,
souffle un des dirigeants du
groupe, crispé par le « style
bouillonnant » et la « perma-
nente envie d’exister à l’anten-
ne » du revenant du PAF.
Même Stéphane Sitbon-Go-
mez, le grand manitou des
programmes du groupe
déplace en région, les gens
nous parlent de lui en bien. Il
ne sera pas là à vie, mais
l’émission plaît au public
comme ça. Alors pourquoi
changer ? », a plaidé la pro-
duction auprès de France
Télévisions. Avec 1,32 million
de téléspectateurs en moyen-
ne depuis le début septembre
et 19,4 % du public, « Quelle
Époque ! » a effectivement
progressé par rapport à une
première saison plus que
réussie (1,26 million et 17,4 %
de PDA). Les invités se bous-
culent et les moments de télé-
a
Quand on se déplace
en région, les gens
nous parlent de lui en
bien. Il ne sera pas là
à vie, mais l’émission
plaît au public
comme ça. Alors
pourquoi changer ?
La production de France 2
tête. Il est agité, il brasse beau-
coup d’air », analyse un pro-
che de celui qui est « plus un
artiste qu’un simple présenta-
teur télé ».
S’est-il vraiment remis des
années fastes, des heures de
gloire ? « Il faut se rendre
compte de ce que c’était, la
télé des années 1990. C’était
une immense star, entourée
d’une armada d’assistants. Il
avait même un mec qui lui
allumait ses clopes. C’était
dingo ! », se souvient une con-
naissance de cette « autre
époque ». Les années fric, la
public où on ne goûte plus
guère l’odeur du soufre.
Un duo qui fonctionne
avec Léa Salamé
« C’est sûr qu’il a des ennemis
et des gens qui lui en veulent
énormément », tempère un
ami, qui veut le défendre. « Il
est complètement imprévisi-
ble et il y a plein de moments
où il apporte quelque chose à
Quelle Époque ! Face à des
politiques, il est capable de
sortir des trucs que peu de
gens diraient, car il pense dif-
féremment des chroniqueurs
avec la chaîne. La semaine
dernière, il s’emportait contre
« Télé Loisirs » qui parlait
d’une possible mise en l’écart,
en dénonçant des « ragots »
et des « propos qui ne reflè-
tent pas la réalité ».
Dechavanne peut remer-
cier la production de son
émission, consciente de ce
qu’il a apporté à sa partenaire
de jeu. « Il a permis de casser
l’image snob intello, très
France Inter de Léa Salamé »,
souffle un témoin aux pre-
mières loges. Et rien que ça,
ça vaut un soutien.

ftp

40 LOISIRS
La Fondation Louis Vuitton présente « l’Atelier rouge » et tous les tableaux que le maître du fauvisme
avait reproduits dans cette peinture monumentale de son atelier d’Issy-les-Moulineaux.
Yves Jaeglé
ROUGE SANG, ROUGE VIE,
rouge vénitien, rouge mystè-
re. C’est l’un des tableaux les
plus surprenants de Matisse
et du XXe siècle. Ce rouge qui
recouvre tout mais laisse voir
les contours d’une commode
ou d’un fauteuil, de six meu-
bles ainsi que de onze peintu-
res aux murs reproduites à
l’échelle de la pièce. Ni une
œuvre réellement figurative
ni un tableau complètement
abstrait. « L’Atelier rouge », un
plan de travail, un plan de vie.
En 1911, Henri Matisse,
41 ans, marié et père de trois
enfants, sort enfin d’une rela-
tive pauvreté grâce au collec-
tionneur russe Sergueï Cht-
choukine à qui le lie un solide
partenariat. Il se fait construi-
re pour la première fois un
vrai atelier sur mesure à Issy-
les-Moulineaux (Hauts-de-
Seine), et le peint. Comme un
symbole de sa nouvelle assi-
se. C’est une commande de
son riche mécène.
© Nathalie GUYON - FTV
ftp
EXPOSITIONS
Quand Henri Matisse voit rouge
Matisse lui propose au
même prix que son œuvre
précédente, « l’Atelier rose »,
plus réaliste, elle, à
10 000 francs. Zéro. Niet ! Le
Russe refuse la toile. Le pein-
tre avait senti ses craintes en
lui écrivant cette étrange
phrase : « Vous ai-je dit que le
tableau représentait mon
atelier ? » Cela ne sautait
donc pas aux yeux.
Vénéré par les peintres
américains abstraits
C e n ’e s t q u ’ a u d e r n i e r
moment que Matisse, jusque-
là fidèle à des scènes très
figuratives, étale ce rouge qui
change tout. Lui-même sem-
ble surpris par son geste.
L’exposition que présente la
Fondation Louis Vuitton
(Paris XVI e ), est née d’une
révélation : il y a quelques
années, les restaurateurs du
m u s é e d ’A r t m o d e r n e
(MoMA) de New York (États-
Unis), à l’occasion d’un chan-
gement du cadre, découvrent
que d’autres couleurs, du
L’exposition réunit pour la première fois ce chef-d’œuvre et les onze
tableaux alors accrochés dans l’atelier, qui apparaissent sur la toile.
ro s e , d u b l e u , d e l ’o c re ,
avaient d’abord été peintes
sur toute la surface, jusque
sur la tranche. Un autre
tableau sous le tableau. Ces
couleurs, réalistes, étaient
celles de l’atelier. « Ce n’était
pas prévu qu’il soit rouge »,
lâche une des quatre person-
nes chargées de cette restau-
EPA/MAXPPP
ration, dans un petit film de
l’expo. Matisse a laissé repo-
ser son tableau initial pendant
plus d’un mois, puis l’a repris
et a appliqué la couleur
« presque d’une seule traite ».
« L’Atelier rouge », acheté
par le MoMA de New York en
1949, a fait naître une vénéra-
tion chez les peintres améri-
Présentée par Caroline Vigneaux
La nuit
des Molières
LE 6 MAI
SUR
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
cains abstraits comme
Rothko. L’exposition réunit
pour la première fois ce chef-
d’œuvre et les onze tableaux
alors accrochés dans l’atelier
et qui apparaissent sur la toile.
L’effet est saisissant.
Du néo-impressionnisme
au fauvisme
Différentes périodes de
l’artiste sont représentées, du
néo-impressionnisme au
fauvisme. Des œuvres rares
sont réunies par le musée
américain et la Galerie natio-
nale du Danemark, à Copen-
hague, à l’origine de cette
exposition qui fait étape dans
les trois pays. D’autres pein-
tures montrent des dominan-
tes rouges ou bleues qui, à
des degrés variés, font bascu-
ler le sujet figuratif, une
chambre ou un modèle nu,
dans un flux coloré.
Cette exposition raconte
une histoire aux tiroirs sans
fin : l’un des tableaux repro-
duits a été détruit par son
auteur, sans explication. Il n’y
En partenariat avec
Dimanche
en a pas toujours. Matisse a eu
une fulgurance. Le rouge
reviendra, mais cette percée
n’est pas suivie par un bascu-
lement vers l’abstraction. Il a
eu bien raison.
On persifle : l’exposition
voisine, qui lui fait écho à la
Fondation, célèbre Ellsworth
Kelly, disparu en 2015, artiste
américain très marqué par
Matisse, et qui, lui, bascule
sous l’influence de son maître
dans une abstraction géomé-
trique colorée. C’est carré,
mais moins complexe. Déso-
lé, mais les interrogations de
Matisse valent mieux que les
réponses de Kelly. L’un tra-
vaille en profondeur, l’autre
en surface.
« Matisse : l’Atelier rouge »,
Fondation Louis Vuitton
(Paris XVIe), de 11 heures
à 20 heures les lundis, mercredis
et jeudis ; 21 heures les
vendredis ; de 10 heures
à 20 heures les samedis
et dimanches ; fermé le mardi.
Tarifs de 10 à 16 €.
Jusqu’au 9 septembre.
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis PROGRAMMES 41
1 2 3 4 5 6 7

21.10 SUICIDE SQUAD 21.10 LA TRAVERSÉE 21.10 HUDSON AND REX 21.15 FORMULE 1 : 21.05 LA SAGA 21.10 ZONE INTERDITE 21.05 LES BRAVADOS
Avec Jared Leto, Avec Alban Ivanov « Une trop longue GRAND PRIX DE DU RAIL « Retards, prix, Avec Gregory Peck,
Margot Robbie Éducateurs de quar- absence » MIAMI De la première ligne grèves : pourquoi Joan Collins
Face à une menace tier, Alex et Stéphanie Quatorze ans après la « La grille » de chemin de fer née la SNCF déraille » Jim Douglas, un fer-
aussi énigmatique emmènent cinq ados disparition d’une en- La marque de en 1827, il ne reste au- La SNCF c’est 156 mil- mier, vient jusqu’à Rio
qu’invincible, l’agent déscolarisés pour fant de 4 ans, Charlie fabrique de Canal+ : jourd’hui que lions de passagers Arraba pour assister à
secret Amanda Waller faire une traversée de Hudson est toujours faire vivre les Grands quelques rails cachés transportés chaque la pendaison de qua-
réunit une armada la Méditerranée et les hanté par cette affaire. Prix au plus près des dans des herbes folles année, près de 280 000 tre truands qu’il soup-
de crapules de la pire réinsérer grâce aux 21.50 « Plus rien pilotes, des mono- près de Saint- salariés, 28 000 km çonne du viol et du
espèce. « valeurs de la mer ». à perdre » places, de l’action. Étienne… de voies ferrées. meurtre de sa femme.
23.25 MORBIUS 23.00 BEAU GESTE 22.30 HUDSON AND REX 22.00 FORMULE 1 : 22.40 CONGO-OCÉAN, 23.10 DES BLOUSES 22.40 GREGORY PECK,
Avec Jared Leto Pierre Lescure, ancien « Chacun ses goûts » GRAND PRIX DE UN CHEMIN DE FER ET PAS SI BLANCHES : LE GENTLEMAN
Gravement atteint président du Festival Sarah et Charlie, qui MIAMI DE SANG ENQUÊTE SUR LES ACTEUR
d’une rare maladie de Cannes, discute passent une soirée en « La course » Entre 1921 et 1934, VIOLENCES SEXISTES Après une enfance
sanguine, et déter- avec les artistes qui amoureux dans un res- Les pilotes de formule le chantier de la voie ET SEXUELLES marquée par le divorce
miné à sauver toutes font l’actualité dans taurant chinois, sont 1 ont rendez-vous à ferrée Congo-Océan, À L’HÔPITAL de ses parents, qui le
les victimes de cette des lieux qui font témoins du décès du l’International Auto- reliant Brazzaville à Un nouveau mouve- confient à sa grand-
pathologie, le docteur sens : salles de commissaire Archer. drome pour le Grand l’Atlantique, a coûté la ment de libération de la mère, Eldred Gregory
Morbius tente un pari cinéma, musées, 23.15 « Un dernier Prix de Miami. vie à une vingtaine de parole a provoqué un Peck découvre le théâ-
désespéré. ou encore librairies. pour la route » 23.45 F1 : Le podium milliers d’ouvriers. véritable raz-de-marée. tre à l’université.

8 9 10 11 12 14 17

21.20 L’HÉRITIER 21.10 PRINCE OF 21.15 NEW YORK, 21.05 MON BEAU-PÈRE, 21.10 LES GORILLES 21.00 DON GIOVANNI 21.10 AU CŒUR DE
De Philippe Labro PERSIA : LES SABLES UNITÉ SPÉCIALE MES PARENTS ET MOI Avec Manu Payet « Opéra de Lille » L’ENQUÊTE
Avec Jean-Paul DU TEMPS « La manipulatrice (1/2) » Après une première Alfonso, agent blasé Guy Cassiers « Chauffards,
Belmondo, Carla Avec Jake Gyllenhaal, Avec Mariska Hargitay approche des plus et brutal du service s’intéresse aujour- rixes, vols et
Gravina Gemma Arterton Benson parvient à catastrophiques, Greg de protection des d’hui à l’immortel disputes familiales :
Fils à papa et playboy Le prince Dastan se sauver April Troost, a finalement réussi à hautes personnalités, séducteur Don Juan, 100 jours avec
renommé, Cordell se trouve accusé à tort une jeune femme en- amadouer son futur est obligé de faire et traque les conflits des gendarmes
retrouve à la tête d’un du meurtre de son ceinte, sur le point de beau-papa, et peut équipe avec Walter, que dissimule son de l’Hérault »
véritable empire à la père adoptif, le roi se suicider en sautant donc envisager jeune recrue inexpéri- masque de liberté Présenté par Shana
mort de son père. Sharaman. d’un immeuble. d’épouser Pam. mentée. sensuelle. Loustau
23.15 HARCÈLEMENT 23.20 LE MEILLEUR DU 22.00 NEW YORK, 23.15 MON BEAU-PÈRE 22.55 CREED : 23.45 LES CAPULET 22.50 AU CŒUR DE
SCOLAIRE - MARRAKECH DU RIRE UNITÉ SPÉCIALE ET MOI L’HÉRITAGE DE ROCKY ET LES MONTAIGU L’ENQUÊTE
LA FIN DU SILENCE « Les humoristes se « Les vieux démons » Avec Robert De Niro, BALBOA L’opéra national de « Accidents
Dans les salles de déchaînent » Vingt ans après avoir Ben Stiller Avec Michael B. Jordan Paris présente Les Ca- de la route, bagarres,
classe françaises, un Avec Jamel Deb- été condamné pour le Greg veut épouser Adonis Johnson n’a ja- pulet et Les Montaigu, cambriolages :
fléau silencieux per- bouze, Kad Merad, viol d’une adoles- Pam. La jeune femme mais connu son père, une tragédie lyrique 100 jours avec
siste, touchant près Caroline Vigneaux, cente, Ray Schenkel s’en trouve ravie, mais le célèbre champion en deux actes de des gendarmes
d’un million d’élèves Gad Elmaleh, Alban est relâché, au grand elle insiste pour qu’il du monde poids lourd Bellini, inspirée du de l’Hérault »
chaque année : le Ivanov, Virginie Hocq, regret de William obtienne l’accord de Apollo Creed, décédé célèbre couple Présenté par Shana
harcèlement scolaire. Arnaud Tsamère… Dorsey. son père, Jack. avant sa naissance. Roméo et Juliette. Loustau

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21.05 FLÉCHETTES : 21.10 LE CHÂTEAU 21.10 LES BROWN : 21.10 FAITES ENTRER 21.05 LES PETITS
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MONDE 2023/2024 L’adolescence de Mar- « À la croisée des « Quand le tueur est CHRISTIE
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Rendez-vous avec la miers émois amoureux Ami Brown et son fils Ils tuent toute leur fa- coupable »
traditionnelle soirée et ses escapades dans aîné luttent pour ren- mille avant de se donner Avec Antoine Duléry,
fléchettes. les collines. dre le ranch rentable. la mort ou de se rendre. Marius Colucci
22.50 L’ÉQUIPE DU SOIR 23.00 KAAMELOTT 22.05 LES BROWN : 22.50 FAITES ENTRER 23.00 LES PETITS
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S P L E E N S B I E L L E O 4 ARIEN REVENU RECOPIER
DÉMODÉ MÂCHER TRONC
S I T L M T O R T J L E T U 3 CHUT DRAPÉ SLEEPING
DÉSTRESSER MEULIÈRE TUNIQUE E V U I I O N I E R E S E S CRI COIN ÉCRAN 7 TRITURER
DISTRICT NOVEMBRE URAÈTE ENA COLT GARER CAPTURE
R O R Q U E N T S I R S L K ENE ÉPAR LORIS TAUREAU
DOUILLET ORNEMENTER VAILLANCE T T U U O C M E A U I E L I ESE HOKI OSIER URANIUM
ÉBLOUI OUTREMER VENDREDI S E A D E R R R H M L N I A
P
ÉMOI PENNE VERMEIL E R E L T V C I E P O C U D
ENGOURDI PHÉNOMÈNE VITESSE D L A R I H A H C V U E E O
T N O T I S C F E S T I F R
ENRÔLÉ PIN-UP ZAKOUSKI
T N U V I A M M E T R A P A
ÉPILATEUR PIVOTER ZÉBRER
C D A O I S B A E D E A U T
ÉQUIPAGE PLURALISME ZÊTA E G E V R R S M N I M T N I
ESCORTE PROTESTANT E R E T E R F E O A E E I O
ESSENCE RAILLERIE E I R E L L I A R L R Z P N R

Ronde des mots© Solutions des jeux de la page

La grille ci-dessous comporte vingt et une cases de définition. Trouvez les mots correspondants et inscrivez chacun d’eux Ronde des mots© Takuzu®
autour de la case de définition qui lui revient. La première lettre de chaque mot est indiquée par le triangle coloré. Chaque mot se 0 1 0 1 0 1 1 0 0 1
lit dans le sens des aiguilles d’une montre. 0 1 0 0 1 1 0 0 1 1
1 0 1 1 0 0 1 1 0 0
Exemple : A C U C E E S arioso, glatir, génial, idoine. 0 1 0 0 1 0 1 0 1 1
LIGNE 3 : terser, vénéré, éosine,
E S
1 0 0 1 0 1 0 1 0 1
Entourés Allonger 1 0 1 1 0 0 1 0 1 0
Elle fait Rendu Andouille Âme Anti- triade, réagir, reggae, obligé.
de par 0 1 1 0 1 1 0 1 0 0
le malin homogène véritable fantôme tussifs
LIGNE 2 : usités, nervis, fédère,
remparts traction 1 0 0 1 0 0 1 0 1 1
C T crétin, étirer, esprit, sirops.
LIGNE 1 : astuce, ceints, unifié,
0 1 1 0 1 0 0 1 1 0

U
1 0 1 0 1 1 0 1 0 0

Mot de trop
Le mot de trop est : RECADRER.
Couram- Organi- Ne
Gars Forme Musique C'est R E G A R N I E Q U R E N E R
ment sation pas rester
du milieu un groupe jamaïcaine forcé E N A E N I A R U M I U R A N
employés chinoise insensible P R E I C O P E R K A E E U R
E T U R C A P R E I O S C T T
E T S E R C H U T T H A N E
E R I E A D L S C A E S I M
Donner Aimé D'enfer Adapté
Colorant Grand air Crier
un autre comme ou à
S I L O R T O P S E N U V E R
rouge dramatique dans l'aire
labour un dieu du tonnerre la situation
E T T E C O U S E Q U I L P A P

S E I O T I I Mots mélangés
Le mot à trouver est : ORCHIDÉE.

ftp
 Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis
jeux proposés par
43
Mots croisés Mots fléchés n°7322 1 2 3 4 5 6 7

A B C D E F G H I J Avec les sept cases numérotées, reconstituez le mot répondant à la définition : faire faire trempette.
DENTIER PETIT CAVITÉ USTENSILE LONGUES METS DE
1 FAMILIER POÈME DE L’ŒIL POUR PÉRIODES POISSONS
RENDRE PERCER TYPE
TENDU INCURSIONS CIRÉS LE CUIR PAYS ARABE INCONNU
2 CÉDA SES
BIENS
ABAN-
3 DONNÉS 2
AGITATION
EN FIN DE
4 BELOTE 1
MUSICIEN
5 ARRIVÉES
À TERME
ARTICLE
6 OPTICIEN
ANDALOU
MAUVAISES COLLANT
LANGUES 5 ÉPAIS
7 OUI,
J’ÉCOUTE !
DÉBIT DE
8 VIANDE
DE BEAUX CITÉ RETOUCHER
JOURS DU MIDI UN
9 ACTIONS
DE CHOIX DISSIMULÉ VÊTEMENT
DÉSIGNE BONNE
10 L’OBJET
INOP-
VOLONTÉ
SINGE AU
7 PORTUN GROS NEZ 4
Horizontalement : 1. Elle hisse les skieurs en haut des pistes. 2. Qui n’arrive pas AURA DE CHARBON-
à point. 3. On y met le pied. Il rougit très tôt le matin. 4. Avec son voisin, il nous joue DE NIÈRES DU
TENDRES JARDIN
GUINGOIS
de bien vilains tours. Il fut casé aux USA. 5. Patron en bref. Sportif avec une lame. SENTIMENTS HEURT
6. Homme familier. Direction du vent. Raccourci pour des milliards de kilomètres. IL N’EST ELLE VIENT
7. Bonne pomme (d’). Aura de l’avenir. 8. Orifice en face. Bruit sec. 9. Défunte lady. PAS CLERC APRÈS LA
Fait un premier emploi. 10. Des bienheureux. Membres d’une Union. BRAME REVANCHE
PROTÉGER UN HOMME
Verticalement : A. Des pays en voie de développement. B. Fait mal DU FROID QUI PREND
au crâne. Parfum de la persillade. C. Perroquet coloré. Indique la raison. CENTIMÈTRE DES POSES
D. Défense du rosier. Cousines de corbeaux. E. Il suit les élèves. Fait à l’atelier. ILS FONT MINUSCULE
F. Grosses artères. Temps géologique. G. Brome au labo. Animaux de la ferme. BIEN HÂLER
A BIEN RÉAGI
Un lien. H. Parties de test. Cône italien. I. Non couverts. Pesant un emballage. PERSONNEL AU GAG 6
J. Qui ne font plus qu’un. COMPTE CYCLE DE
DESSUS BÊTE ET
PARESSEUX LA LUNE
IL VIT DE À LA FOIS
Sudoku expert SON ART
ON Y
MÉDIA
NÉGATION
QUI VA CÉLÈBRE
En partant L’EUCHA-
PAR DEUX RISTIE
des chifres 9 3 1
déjà inscrits, LE REGISTRE ELLE MONTE
D’UNE LE SAMEDI
remplissez 2 5 4 SOPRANO 3 SOIR
la grille de
manière 9 8 Solutions du numéro précédent
que chaque
ligne, chaque 9 7 Mots croisés Sudoku Mots fléchés
colonne, T Y R A N N I S E R D I D A C E
et chaque 8 7 2 4 3 9 6 1 5 T I E N N E F U R A X
carré de 3 x 3
9 4 6 1 3 R O U L E B O U L E 1 5 3 2 7 6 4 8 9 R F A S C I N A N T
L E A R I O N I S E R
contienne une A G D E A U C U N 6 9 4 5 8 1 3 2 7 C R A C R A E S S E
seule fois tous 6 2 F I E R E L A T 9 3 7 6 4 2 8 5 1
O T E S A L E S E M
T O C S I N S P I
les chifres I S T O R E C R S C E N E T O C U T
de 1 à 9. 4 7 2 4 1 9 5 8 7 3 6
C P E L A R G I E A S R A I N E T T E
O U R S I N A R 5 8 6 3 1 7 9 4 2 P R A T R O C E S S
T A V E R N E A B
8 7 3 T R I E G A R E R 7 1 9 8 2 3 5 6 4 T A N I S E E C R I T
B T S T R L I N O
E G E E N L O U A 4 6 8 1 9 5 2 7 3 O L A D E T R O N E R
8 1 9 R E N O L E U R S 3 2 5 7 6 4 1 9 8 E
Le mot à trouver est : ÉBOUEUR
N T E L A S E R S

0
2 508 536 123 263 57 656
OPTION Résultats du tirage du 4,90 € 2,00 € 6,90 €

Résultats du tirage du 2ND TIRAGE 1 26 31 32 39 Résultats des tirages du

samedi 4 mai 2024 vendredi 3 mai 2024 2 1 027 342 242 260 / 3,90 € / 3,90 €

0 / / 436 644 / 2,30 € 2,30 €

samedi 4 mai 2024 Nombres de combinaisons simples gagnantes Gains par combinaison simple gagnante

5 BONS NUMEROS 2 99 946 € Tirage du midi

6 9 10 30 49 3 4
4 BONS NUMEROS 234 999,50 € 4 7 10 11 15 18 20 25 28 33 Combinaisons Grilles EuroMillions gagnantes Gains par grille EuroMillions gagnante*****
1 gagnant en France** à 1 000 000 €
3 BONS NUMEROS 12 656 47,50 € Bons Bonnes
Tous pays En France** Dont Etoile+ à EuroMillions à Etoile+ à EuroMillions et Etoile+
TIRAGE
2 6 12 16 19 3
n° étoiles
2 BONS NUMEROS 209 335 3€ 35 40 44 47 48 52 58 59 62 63
La Française des Jeux, RCS Nanterre B 315 065 292

LOTO® 5 Aucun gagnant, 17 000 000 € reportés au prochain tirage.

Tirage des 10 codes LOTO® gagnants à 20 000 € RH 550 1796
A 4144 9434 B 1048 1419 B 2931 0067 B 9862 0464 C 6330 8606 5 3 1 0 211 741,00 € -- € 211 741,00 €
Nombres de combinaisons simples gagnantes Gains par combinaison simple gagnante**
F 3070 6803 O 3699 6573 Q 4359 2418 T 4035 0904 V 1005 9690 x2 2 417 546 5 8 3 / 18 557,70 € / 18 557,70 €
5 BONS NUMEROS + 1 13 millions €
6 801 846 4 24 6 3
La Française des Jeux, RCS Nanterre B 315 065 292

1 926,70 € 852,60 € 2 779,30 €

5 BONS NUMEROS 13 21 604,90 € Tirage du soir Prochains tirages, mardi 7 mai 2024
4 816 194 87 104,30 € 16,30 € 120,60 €
4 BONS NUMEROS + 180 380,80 € A gagner, au tirage LOTO® du lundi 6 mai 2024 : 1 2 3 4 5 6 9 13 14 15
La Française des Jeux, RCS Nanterre B 315 065 292

A gagner, près de 1 gagnant garanti en France** à

3 1 569 316 160
4 BONS NUMEROS 1 483 166,70 € 57,30 € 8,80 € 66,10 €
27 000 000 € * 1 000 000 €
3 BONS NUMEROS + 5 079 29 € * Montant minimum à partager au rang 1. Voir règlement.
2 000 000 €* **Jeu en groupe : rendez-vous dans votre point de vente muni de votre reçu de jeu ou utilisez
16 22 24 25 40 48 50 59 60 64 4 1 610 426 / 39,30 € / 39,30 € à EuroMillions à My Million
* Montant non garanti (sauf avis contraire publié sur fdj.fr) à partager au rang 1 dans les pays participants. Voir règlement de l'offre de jeux EuroMillions - My Million et du jeu Etoile+.

2 21 715 4 902 2 284

3 BONS NUMEROS 44 442 11,90 € la fonctionnalité Scan de l'application FDJ® (disponible en France métropolitaine et Monaco)
pour connaître la part de gain éventuel associé à votre reçu.
Packs MultiChances : Consultez le règlement pour connaitre les modalités précises de détermination
des gains.
14,50 € 1,50 € 16,00 €
Résultats et Application
57 355 7,20 € Résultats et 3 35 764 9 137 4 255 0,35 / min

2 BONS NUMEROS + informations :

Application
FDJ 3256 0,35 / min

x2 9,80 € 2,20 € 12,00 €

informations : FDJ
3256
6 801 846 Voir règlement de l'offre de jeu EuroMillions - My Million et du jeu Etoile+.

2 BONS NUMEROS 480 145 3,40 € Les résultats ci-dessus sont communiqués à titre indicatif. Seuls font foi les résultats constatés par un commissaire de justice et publiés sur www.fdj.fr.
Les gains sont payables jusqu'à 60 jours suivant le dernier tirage auquel votre reçu participe. Voir règlement. 3 75 020 18 501 / 8,70 € / 8,70 € ** République française ou Principauté de Monaco.
***** Packs MultiChances : Consultez le règlement pour connaitre les modalités précises de détermination des gains.
Les résultats ci-dessus sont communiqués à titre indicatif. Seuls font foi les résultats constatés par un commissaire de justice et publiés sur www.fdj.fr. Les gains sont payables jusqu'à 60 jours suivant le dernier tirage auquel votre reçu participe. Voir règlement.

1 BON NUMERO + 596 846 2,20 € LES JEUX D'ARGENT ET DE HASARD PEUVENT ÊTRE DANGEREUX : PERTES D'ARGENT, CONFLITS FAMILIAUX, ADDICTION...
Résultats et
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Application
FDJ
3256 0,35 / min 1 109 236 23 525 11 145 7,20 € 4,00 € 11,20 €
LES JEUX D’ARGENT ET DE HASARD PEUVENT ÊTRE DANGEREUX : PERTES D’ARGENT, CONFLITS FAMILIAUX, ADDICTION…
0 BON NUMERO + RETROUVEZ NOS CONSEILS SUR JOUEURS-INFO-SERVICE.FR (09 74 75 13 13 - APPEL NON SURTAXÉ) Les gains sont payables jusqu'à 60 jours suivant le dernier tirage auquel votre reçu participe. Voir règlement.
Les résultats ci-dessus sont communiqués à titre indicatif. Seuls font foi les résultats constatés par un commissaire de justice et publiés sur www.fdj.fr. 0 / / 17 433 / 11,90 € 11,90 € RETROUVEZ NOS CONSEILS SUR JOUEURS-INFO-SERVICE.FR (09 74 75 13 13 - APPEL NON SURTAXÉ)

Le Parisien libéré SAS RÉDACTION DU « PARISIEN » ET D’« AUJOURD’HUI EN FRANCE » Séverine Cazes (Notre époque), PUBLICITÉ LES ÉCHOS ABONNEMENTS SERVICE CLIENT DÉLÉGUÉ À LA PROTECTION
10, bd de Grenelle, 75738 Paris Cedex 15. Tél. Directeur des rédactions : Nicolas Charbonneau. Damien Delseny (Police et Justice), LE PARISIEN MÉDIAS « LE PARISIEN » DES DONNÉES PERSONNELLES
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Pierre Louette. Rédaction en chef : Laurence Allezy (Grand Parisien), Jules Lavie (Podcasts), Sébastien Lernould (Économie), Publicité commerciale : 01.87.39.83.11. 01.76.49.11.11 (coût d’un appel local). srcdiff@teamdiffusion.fr Ce journal est imprimé sur du papier porteur de
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Sophie Gourmelen. Directeur de création : Florent Guerlain. (Data), Emmanuel Marolle (Culture), Petites annonces, légales : 01.87.39.82.81. avant 7 h du lundi au samedi et avant POP (La Courneuve). Eutrophisation : Ptot 0,010 kg/tonne de papier.
Éditrice : Mélanie Monsaingeon. Pôles et services : Alexis d’Ancezune (Régions), Julien Perreaut (Infographie), Jean-Louis Picot Emploi : 01.87.39.82.82. 8 h le dimanche. COMMISSION PARITAIRE
Éditrices adjointes : Nathalie Avril (Édition), Aurélie Audureau (Photo), (le Parisien économie), Charles de Saint Sauveur LIGNE TURF Postal : hors « TV Magazine ». N° 0125 C 85979, ISSN 0767-3558
Emmanuelle Pougnet, Hélène Sellier. Élisabeth Beduit (Documentation), Benoît Berthé (Fabrication), (International), Julien Sofianos (Vidéo). 0.892.683.675 (EPA 1,99 €/min). Tarif annuel de base : 312 €. Dépôt légal à date de parution.

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 44 MÉTÉO Dimanche
Dimanche 5 mai 2024 N N° 24786 bis

par Alexandra Marty

Bélier
21 mars - 20 avril
3° 16° Cœur. Une nouvelle que vous n'attendiez
Dimanche 5 mai plus vous mettra du baume au cœur. Réus-
site. Vous n'êtes pas entièrement satisfait
126e jour de l'année de ce que vous faites. Forme. Vous aurez
8° 15° une bonne résistance.

5° 16° Taureau
6 h 21 21 avril - 20 mai
21 h 12 11° 15° Cœur. L'ambiance du jour est régie par la
11° 15° maîtrise et le sang-froid dont vous faites
Dernier croissant de Lune 11° 16° 10° 17° preuve. Réussite. Vérifiez la réalité des faits
avant de vous lancer dans un nouveau projet.
Forme. Vous retrouverez votre énergie.
· Ce dimanche : sainte Judith 11° 14° 13° 20°
Issue d’une famille noble, Judith von 11° 14° 12° 15° Gémeaux
12° 19° 21 mai - 21 juin
Sangerhausen (1200-1260) a
longtemps refusé de se marier Cœur. Vous supporterez assez mal les re-
proches que votre conjoint aura tendance
avant de changer subitement d’avis à vous faire. Réussite. Des remarques vous
et d’épouser un noble pieux. 13° 17°
12° 15° sont faites ? Ne vous braquez pas ! Forme.
Tous leurs enfants entrent 12° 14° Le stress gagne du terrain.
au monastère. Devenue veuve,
13° 22° Cancer
elle prend le voile et se consacre au 22 juin - 22 juillet
13° 16°
soin des lépreux. Cœur. Vous voulez tout, tout de suite. Pa-
· Lundi : saint Jacques Chastan 12° 21° tience pour atteindre votre but. Réussite.
Vous allez être obligé de choisir votre
13° 22° camp dans un conflit professionnel.
De la pluie 13° 20°
10° 19°
Forme. Risque de problèmes intestinaux.
Lion
pour remplir 23 juillet - 22 août
les nappes 11° 21°
Cœur. Vous êtes sur un nuage. L’être aimé
vous comble de tendresse. Réussite.
Encore un temps maussade ce matin Votre bonne humeur et votre enthousiasme
11° 21° seront vos meilleurs alliés aujourd'hui.
du Sud-Ouest au Nord-Est avec un ciel 12° 23°
14° 17° Forme. Le stress s'évapore.
chargé s’accompagnant de 14° 21°
pluie ou d’averses. Les côtes de la Vierge
Manche et l’extrême sud du pays 13° 17°
23 août - 22 septembre
bénéficient de conditions météo plus Cœur. Ce sera le moment d'exprimer votre
agréables. L’après-midi, temps point de vue. Discutez avec votre conjoint de
instable sur les trois quarts du pays 10° 22° vos projets communs. Réussite. Vous par-
viendrez à bien vous concentrer et à faire
avec de la pluie ou des averses 8° 16° du bon travail. Forme. Bonne hygiène de vie.
pouvant prendre un caractère orageux
du Sud-Ouest au Nord-Est. 8° 16° Balance
Les belles éclaircies résistent près de la 23 sep. - 22 octobre
Méditerranée. Le temps reste instable
en soirée et durant la nuit avec des
11° 16° En Île-de-France Cœur. L'heure est aux confidences et à la
tendresse. Réussite. Vous saurez tourner
pluies soutenues du Sud-Ouest aux et dans l’Oise à votre avantage les circonstances insolites
qui se présenteront à vous. Forme. Bonne
frontières de l’Est. Le temps se dégrade dans le courant résistance nerveuse.
Il s’améliore près de l’Atlantique. 10° 16° de la journée. La matinée est calme, Scorpion
11° 15° mais déjà très nuageuse. Des pluies se 23 oct. - 21 novembre
produisent dans l’après-midi, suivies Cœur. Si certaines de vos connaissances
d’averses parfois orageuses le soir. ne vous apportent plus rien, ne perdez pas
11° 15° votre temps, passez votre chemin. Réussite.
La chance est avec vous. Profitez-en pour
épater votre patron. Forme. Belle vitalité.
Sagittaire
27° 32° 26° 30° 13° 20° 7° 17° 11° 23° 22 nov. - 20 décembre
Cœur. Vous êtes en train de gagner en
26° 31° 28° 29° 13° 27° 14° 20° 16° 19° qualité relationnelle. Réussite. Vous ne
24° 28° 14° 25° 7° 16° 12° 20° 10° 12°
pourrez pas être au four et au moulin !
Vous avez entrepris trop de choses à la
fois ! Forme. Bonne condition physique.

Capricorne
Lundi 6 mai Mardi 7 mai Mercredi 8 mai 21 déc. - 19 janvier
Cœur. C'est l'amitié qui sera au centre de
vos préoccupations. Vous pourriez envisa-
ger un voyage. Réussite. Vous aurez envie
de mettre les bouchées doubles. Forme.
Tonus en dents de scie.

11° 16° 8° 17° 9° 18° Verseau

12° 14° 9° 14° 10° 17° 20 janv. - 18 février
9° 14° 10° 17° 9° 19° Cœur. Des moments superbes vous atten-
dent. Réussite. Le domaine financier se
porte bien, et il n'est pas impossible que
vous obteniez une prime voire une hausse
de salaire. Forme. Reprenez le sport !

12° 15° 10° 16° 11° 20° Poissons

19 fév. - 20 mars
14° 16° 11° 19° 13° 21°
Cœur. Vous ne manquerez pas d'inspira-
tion amoureuse. Mettez-la à profit pour
bousculer vos habitudes. Réussite. Vous
serez pointilleux sur des détails pratiques.
Forme. Risque de migraines.

Taureau. Le calme est de rigueur aujour-

d’hui sur le plan affectif. Lion. L’amour va
vous transporter de joie et de ravissement.

Craig David, 43 ans (chanteur).

Chris Brown, 35 ans (chanteur, danseur).

ftp