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AERODYNAMIQUE

par Pr Mohamed TAQI

Programme
Chap 1 Généralités et définitions
Chap 2 L’air en mouvement
Chap 3 Ecoulement d’air autour
d’une aile d’avion
Chap 4 Les équations de la
mécanique du vol
Chap I Généralités et Définitions
I.1 Introduction

• Tâche principale d’un contrôleur : fournir des avis et


renseignements utiles à l’exécution sûre et efficace des vols afin de :
- prévenir toute collision entre les avions
- accélérer et régulariser la circulation aérienne.

• Connaissances indispensables pour cette tâche :


- renseignements sur l’avion et ses constituants,
- mouvements et leurs stabilité au sol, au décollage, à l’atterrissage et
dans le ciel,
- milieu de vol qui est l’air atmosphérique.
• Sciences de base de ces connaissances : l’aérodynamique, science
s’appuyant sur les résultats de la mécanique des fluides, qui étudie le
comportement des corps (fixes ou mobiles) placés dans l’air (en
écoulement ou au repos). Cette science est essentiellement
expérimentale et ses lois sont le fruit de multiples essais.
la mécanique du vol (branche de l’aérodynamique), traite le
comportement d’un avion en vol. Ses lois et formules permettent de
prédire les performances (vitesse et altitude maximales, vitesse et
pente de décollage, rayon d’action, endurance, …) et les qualités des
avions ou des aérodynes, en général (stabilité et maniabilité
(possibilité de modifier un état d’équilibre))
I.2 Présentation schématique d’un avion
• Rôles d’un avion
- militaires : transport, chasse, bombardement
- civils : transport commercial, transport privé, …

• Description schématique d’un avion (voir figures ci-après)


Vue générale d’un avion Airbus A320
Éléments principaux d’un avion
Éléments principaux d’un avion et leurs rôles

- Le fuselage : partie, la plus massive, généralement allongée, de


forme de fuseau de section cylindrique ou ovale profilé à l’avant et
à l’arrière ; les formes des sections sont diverses selon la vocation
de l’avion
Rôle : transporter une charge, par exemple les passagers, les
marchandises, …
- La voilure : constituée de une ou deux paires d’ailes symétriques
par rapport au fuselage et disposée dans un plan confondu ou
proche de l’horizontale.
Rôle : sustenter et stabiliser l’avion, sert de réservoir de carburant
(structure creuse), à l’accrochage du train d’atterrissage (roues et
leurs mécanismes), de support pour les moteurs (placés sous les
ailes)
-L’empennage : il se trouve à
l’arrière du fuselage ; il est constitué
en général, d’un plan vertical, la
DERIVE et de deux plans
horizontaux situés de part et d’autre
de la queue de l’avion, le plan
horizontal (fixe ou réglable  PHR)
Rôles : la Dérive aide à la stabilité
de l’avion en lacet, le plan
horizontal aide à la stabilité en
tangage.
-Train d’atterrissage : constitué d’un
train principal lié aux ailes et de
roulette de queue situé à l’arrière du
fuselage (avion classique) ou de
roulette de nez sous l’avant du
fuselage.
Rôles :
o permettre un déplacement au sol ;
Train d’atterrissage o absorption de l'énergie cinétique
principal lié aux ailes verticale de l'avion lors de l'impact
et roulette de nez avec le sol à l'atterrissage ;
o absorption de l’énergie cinétique
horizontale lors du freinage de l'avion
sur la piste.
Moteurs sous les ailes
en nacelle.

- Les moteurs : ce sont des dispositifs qui permettent de propulser


l’avion donc de fournir suffisamment d’énergie pour qu’il puisse voler.
Ils peuvent être disposés à des endroits très divers comme sous les
ailes en nacelle, dans les ailes, à l’avant du fuselage devant la cabine
de pilotage, sur les côtés, à l’arrière du fuselage, …
- Les gouvernes de vol : ce sont des surfaces mobiles qui servent à
produire ou à contrôler les mouvements d’un avion autour de son
centre de gravité suivant trois axes : axes de tangage, de roulis et de
lacet.
On distingue deux types :
o Les gouvernes primaires permettent de
modifier l’altitude de l’avion dans les
trois dimensions :
-les gouvernes installées au bord de fuite
des ailes, dites gouvernes de
gauchissement ou ailerons, permettent à
l’avion de s’incliner et ainsi de tourner,
Gouvernes primaires en
couleur jaune
-La gouverne liée à la Dérive, dite gouverne de direction ou de
symétrie, permet à l’avion d’avoir une attitude symétrique par
rapport aux filets d’air durant les phases du vol.
-La gouverne de profondeur, lié au plan horizontal (fixe ou
mobile), permettant de modifier l’incidence de l’avion par
rapport à l’horizontale.
o Les gouvernes secondaires (situées sur l’extrados des ailes) : elles
permettent d’augmenter (par des volets hypersustentateurs ou becs),
de diminuer la portance de l’avion (par des volets hyposustentateurs
ou spoilers) ou de réduire la vitesse de ce dernier (par des
aérofreins).
Gouvernes d’un avion
1: winglet (ailette verticale marginale), 2:aileron basse vitesse , 3:
aileron haute vitesse, 4: rail de glissement des volets, 5 et 6:becs de
bord d'attaque, 7:volets intérieurs, 8:volets extérieurs, 9: spoilers
(destructeurs de portance),10: spoilers/aérofreins.
I.3 L’air atmosphérique, milieu du vol – atmosphère standard
Grâce à la présence de l’air qu’un avion peut voler. Cependant, les
propriétés de l’air atmosphérique (pression p, température T, masse
volumique ρ, …) varient, de manière aléatoire, en fonction du temps,
du lieu et de l’altitude z.
Pour définir les performances d’un avion (mouvements d’un avion)
et pouvoir les comparer à celles d’autres avions, ainsi que pour le
contrôle de la circulation aérienne, il est nécessaire d’adopter une
atmosphère de référence.
Il existe plusieurs modèles d’atmosphère standard de par le monde.
Nous allons ici nous limiter au modèle français (il identique à celui
utilisé par les USA).
Atmosphère standard
C’est un modèle décrivant les variations moyennes de la pression, de
la température, de la densité, …, en fonction de l’altitude. Il se base
sur les hypothèses suivantes :
- l’air est assimilé à un gaz parfait avec une constante massique
r=287J/kg.K, d’où la loi des gaz parfaits reliant les trois grandeurs p
:
(la pression), ρ (la masse volumique), et T (la température) sous la
forme :
p/ρ = rT (1)
P en Pascal (Pa = 1N/m2), ρ en kg/m3 et T en Kelvin (K), dans le SI.

- l’atmosphère est au repos. La relation liant la pression à l’altitude z


par rapport au niveau de la mer, est alors :
dp = - ρ g(z) dz (2)
- l’évolution de la température en fonction de l’altitude est évaluée par :
• entre 0 et 11 000 m , T(K) = 288.15+z*(216.65-283,15)/11000
• entre 11 000 et 20 000 m, T = 216.15 K
• entre 20 000 et 32 000 m,
T(K) = 216.65+(z-20 000)*(228.65-216,15)/12000
• entre 32 000 et 47 000 m,
T(K) = 228.65+(z-32 000)*(270.65-228,65)/12
On représente l’évolution T(z) sur la figure ci-après.
- Les conditions de l’air au niveau moyen de la mer sont :
Altitude de vol
En utilisant l’atmosphère standard,
il est possible de définir des
altitudes de vol (flight level).
Les avions sont répartis sur ces
différentes altitudes par le contrôle
aérien.
L’altitude de vol classique pour un
avion de ligne est de 36 000ft
(FL360). A partir de cette altitude
de référence, les avions sont étagés
tous les 1000ft. Le Concorde volait
à FL600 (60 000ft).
1foot (ft)= 1pied = 0.3048 m
Remarques :
• L’évolution p(z) est obtenue à partir des équations 1 et 2 et de
l’évolution T(z). Et par suite, on peut déduire ρ(z).
• On dispose actuellement d’abaques ou tables donnant la température,
la pression, la masse volumique ou la densité , … en fonction
de l’altitude.

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