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Physiologie

Respiratoire
Kardass Med Amine
START
Introduction

Durant cette
séance :
Introduction :
Anatomie de l'appareil
respiratoire :
La ventilation :
Les fonctions du poumon :
Physiologie
Respiratoire
Kardass Med Amine
START
Introduction

Introduction :

La physiologie est la science qui permet l'étude des


phénomènes dont les êtres vivants sont le siège, et des
mécanismes qui règlent le fonctionnement des organes et
des échanges qui ont eu lieu.
Le système respiratoire est un système dont la principale
fonction est de fournir de l'O2 à l'organisme et de le
débarasser du CO2 .Cette fonction fait intervenir au moins 4
processus, qui sous-tendent la respiration.
Introduction
Introduction
Introduction

→ Les 4 processus de la respiration : 3- Transport des gaz respiratoire par


1- Ventilation pulmonaire : le sang :
Communément appelée "respiration", elle Le système cardiovasculaire transporte les gaz
comprend l'inspiration qui fait entrer l'air respiratoires (O2 et CO2) par l'intermédiaire du sang
dans les poumons et l'expiration qui le fait entre les poumons et les cellules.
sortir. 4- Les échanges gazeux tissulaires et la
2- Hématose ou respiration externe : respiration cellulaire :
Ou respiration interne. L'O2 di use du sang vers les
C'est la di usion alvéolo-capillaire. L'O2 cellules, et le CO2 des cellules vers les capillaires. Les
di use des poumons vers le sang et le CO2 cellules des tissus utilisent l'O2 et produisent du CO2
du sang vers les poumons durant la respiration cellulaire.

→ Bien que seuls les 2 premiers processus relèvent directement du système


respiratoire, ils sont impensables sans les 2 autres. Le système respiratoire et le
système cardiovasculaire sont donc étroitement liés, tant et si bien que si l'un des
deux défaille, il y aura un manque d'O2 et donc une mort cellulaire.
Introduction

La consommation d'oxygène et la production du dioxyde de carbone,


c'est à dire la respiration cellulaire, sont la pierre angulaire de toutes les
réactions chimiques qui produisent de l'énergie ATP dans l'organisme par
les mitochondries, puisque la vie de la cellule nécessite de l'énergie.
Remarque :
La respiration cellulaire n'est pas une fonction du système respiration

Comme il a pour fonction de déplacer de l'air, le système respiratoire joue aussi


un rôle dans l'olfaction et la parole.

→ La respiration est donc l'ensemble des phénomènes qui concourent à assurer les
échanges gazeux entre le milieu extérieur et la cellule vivante
Récap + Questions
Anatomie fonctionnelle de l'appareil respiratoire

Anatomie de l'appareil respiratoire :


Les élements qui participent à la respiration sont :

1- La cage thoracique :
2- Les voies aériennes :
3- Le parenchyme pulmonaire :
4- La plèvre :
5- Les muscles respiratoires :
Anatomie fonctionnelle de l'appareil respiratoire

1- La cage thoracique :
Anatomie fonctionnelle de l'appareil respiratoire

1- La cage thoracique :

Elle est limitée :


En avant : le sternum
En arrière : La colonne vetébrale
En bas : Une cloison musculo membraneuse dont la périphérie s'insère
sur le bord inféro-interne de la cage thoracique : Le diaphragme
Latéralement : Les côtes

→ Les 12 paires de côtes constituent les parois de la cage thoracique, Elle


s'articulent en arrière avec le rachis.
Anatomie fonctionnelle de l'appareil respiratoire

2- Les voies aériennes :


→ Les voies aériennes sont classées en 2 classes : supérieures et
inférieures .
Les voies aériennes supérieures VAS comprennent toutes les
structures depuis le nez jusqu'au larynx, tandis que les voies aériennes
inférieures VAI se forment de la trachée et de toutes les structures
sous-jacentes .
Anatomie fonctionnelle de l'appareil respiratoire

Les voies aériennes supérieures :


Elles sont constituées par : les fosses nasales, la cavité buccale,
le pharynx, l'épiglotte et le larynx.
Les fosses nasales :
Anatomie fonctionnelle de l'appareil respiratoire

Les fosses nasales :

Le nez est la seule partie du système respiratoire qui soit visible


extérieurement. Souvent rédiculisé et source de frustration, cet
appendice nasal a de très importantes fonctions. En e et, le nez
fournit un passage pour les gaz respiratoires, humidifie et
réchau e l'air inspiré. Il le filtre et le nettoie. Le nez sert aussi de
caisse de résonnance à la voix et abrite les récepteurs olfactifs.
Anatomie fonctionnelle de l'appareil respiratoire

Muqueuse olfactive :
Recouvre la région supérieure des cavités nasales. Elle
contient des cellules du nerf olfactif (récepteurs olfactifs)
Muqueuse respiratoire :
Recouvre la plus grande partie de la muqueuse nasale. Elle
est très vascularisée. Elle est formée d'un épithélium
pseudostratifié prismatique cilié qui comprend des cellules
caliciformes éparses. Donc elle contient des cellules à mucus
et des cellules ciliées.
Anatomie fonctionnelle de l'appareil respiratoire

→ On trouve aussi de nombreux replis de la muqueuse


(cornets nasaux) qui augmentent la surface d'échange
mais génent l'écoulement de l'air. Ce tourbillonnement
permet de dévier les particules non gazeuses, plus
lourdes vers les surfaces recouvertes de mucus qui les
captent . De la sorte, la plupart des particules de plus
de 6 µm de diamètre ne dépassent pas les cavités
nasales.
Anatomie fonctionnelle de l'appareil respiratoire

La muqueuse nasale communique avec le reste des voies respiratoires, ce


qui explique que le rhume qui commence dans le nez (Rhinite) , se propage
souvent à la gorge, puis aux voies respiratoires inférieures. Ces infections peuvent
toucher les sinus paranasaux aussi et entraine la sinusite.
Anatomie fonctionnelle de l'appareil respiratoire

Le Pharynx :

C'est un carrefour aéro-digestif en forme d'entonnoir qui relie les cavités nasales et la
bouche au larynx et à l'oesophage. Ce conduit musculo membraneux collabable (dépourvu
d'os) a une innervation sensitivo-motrice riche qui se fait par les paires crâniennes (V,IX,X,XII)
Il se divise en 3 parties : Nasopharynx (seule partie strictement aérienne), oropharynx et
laryngopharynx
Anatomie fonctionnelle de l'appareil respiratoire
Anatomie fonctionnelle de l'appareil respiratoire

Le Larynx :
Le larynx est une structure hautement spécialisée qui s'étend sur une longueur d'environ 5 cm
de la troisième à la 6 ème vertèbre cervicale. Dans sa partie supérieure, il est relié à l'os hyoïde et
s'ouvre dans le laryngopharynx. Dans sa partie inférieure il communique avec la trachée.

→ C'est un conduit ostéo-cartilagineux rigide qui


comprend :
× L'os Hyoïde
× Les cartilages (cricoïde, thyroïdien, aryténoïde, épiglotte)
× Les structures musculo-tendineuses
Les voies aériennes inférieures :
Du point de vue anatomique, les voies respiratoires inférieures
comprennent la trachée, les bronches, les bronchioles terminales et
respiratoires et les canaux et sacs alvéolaires. Du point de vue
foctionnel, le système respiratoire dans son ensemble compte 3
zones :
Zone de conduction :
Comprend la trachée qui subit une division dichotomique, jusqu'à les bronchioles terminales.
Dans cette zone, l'épithélium est respiratoire, les cellules sont musculaires lisses, il y a une présence
des fibres élastiques, du cartilage et d'un tissu lymphoide
→ Plus on s'éloigne de la trachée, plus on aura des
fibres musculaires lisses.
Les plaques de cartilage diminuent
progressivement de la trachée aux bronchioles où elles
sont absentes.
Les fibres musculaires lisses sont abondantes dans
les bronchioles et persistent au niveau des bronchioles
respiratoires.
Zone de transition :
Cette zone se situe entre la zone de conduction et
celle de respiration. Ce sont les bronchioles
respiratoires.
Les bronchioles respiratoires sont de petits
conduits de 1mm. Leur paroi musculaire lisse présente
un petit nombre d'alvéoles mais sans échanges
gazeux. Elles se prolongent par des conduits sinueux
appelés conduits alvéolaires.
Zone respiratoire : Zone d'échange
Zone respiratoire : Zone d'échange
Les conduits alvéolaires ménent à des grappes
d'alvéoles terminales appelés sacs alvéolaires. Les
quelques 300 millions d'alvéoles constituent la majeure
partie du volume des poumons et o rent une aire
extrêmement étendue aux échanges gazeux.

Remarque :
Au niveau des alvéoles commence le parenchyme pulmonaire.
Un alvéole non tapissé par les vaisseaux ne participe pas aux échanges
3- Le parenchyme pulmonaire :
Le parenchyme pulmonaire est constitué de :

Canaux alvéolaires :
Ce sont des voies de conduction terminales
Espace inter-alvéolaire :
C'est le squelette du poumon, il est constitué des parois alvéolaires, les
capillaires, les fibroblastes, les macrophages, les lymphocytes, les fibres
de collagène, de réticuline, d'élastine et de la substance interstitielle
muco polysaccharidique
Vaisseaux pulmonaires :
Artérioles pulmonaires etc
Lobule pulmonaire :
C'est l'unité respiratoire anatomique. Elle a la forme de pyramide
tronchée avec un sommet hiliaire et une base pleurale. Le lobule
pulmonaire est limité par des septas conjonctifs.
Le lobule est la plus petite subdivision du poumon observable à l'oeil
nu.
Alvéoles :
Pneumocytes de type I :
Ce sont des cellules aplaties (squameuses), fragiles, avec des prolongements cytoplasmiquestrès fins. Ils forment
la majeure partie de la surface alvéolaire (95%) et garantissent des échanges rapides.

Pneumocytes de type II :
Ce sont des cellules cuboïdales avec des microvillosités. Ils représentent 3% de la surface alvéolaire. Leur rôle est
la sécretion du surfactant.
Les pneumocytes de type II sécrètent aussi certaines proteines antimicrobiennes. Ces substances joueraient un
rôle important dans l'immunité innée.

Macrophage alvéolaire :
C'est le principal système de défense de l'espace alvéolaire. Il phagocyte, digère et transporte les bactéries et
les particules étrangères qui arrivent aux alvéoles.
Il reste dans l'alvéole (cellule à poussière). S'il est mort, il est emporté par le courant ciliaire et transporté
passivement vers le pharynx, il est donc éliminé par le tapis muco-ciliaire.
En plus de leur fonction de nettoyage, les macrophages alvéolaires peuvent synthétiser les protéines
nécessaires à la répartition de la structure pulmonaire.
Remarque :
Le film liquidien endo-alvéolaire est un film qui tapisse la face
interne de l'alvéole. Il est formé de 3 couches : Glycocalix (au contact
de l'épithélium alvéolaire), la couche acqueuse contenant les
immunoglobulines et le surfactant au contact de l'air alvéolaire
Le surfactant :
C'est une mixture complexe de lipides et de protéines sécrétée par les pneumocytes
de type II. Elle diminue la tension superficielle des liquides qui tapissent la surface des
alvéoles.
Les molécules de surfactant sont disséminées entre les molécules d'eau avec
lesquelles elles ont une très petite force de cohésion de sorte que la tension de
surfactant est réduite. Cette réduction a 2 conséquenses bénéfiques :
× Augmentation de la compliance des poumons, ce qui réduit le travail nécessaire
pour les gonfler.
× Réduction de la tendance des poumons à se rétracter, et par conséquent, s'oppose à
leur a aissement.
→ Les 3 rôles principaux du surfactant :
◇◇ Diminution de la tension de surface
Coexistence d'alvéoles de di érentes tailles : il
permet la stabilisation alvéolaire en adaptant la
tension à la taille de l'alvéole
◇ Conserver les alvéoles secs : en diminuant la
pression autour des vaisseaux et éviter la sortie
du plasma.
4- La plèvre :
La plèvre est une fine séreuse composée de 2 feuillets, chacun de ces feuillets recouvre un
poumon et délimite une étroite cavité appelée cavité pleurale.
→ Feuillet pariétal : recouvre la face interne de la cage thoracique et le médiastin. Il
tapisse la paroi thoracique et la face supérieure du diaphragme. Il se poursuit entre le
poumon et le coeur, couvre les faces latérales du médiastin et enveloppe la racine du
poumon. De là, la plèvre pariétale adhère à la surface externe du poumon et forme le
deuxième feuillet qui est le feuillet viscéral.
→ Feuillet viscéral : Recouvre la face externe du poumon.
→ Espace pleural : Entre les 2 feuillets. (Espace virtuel)

Les feuillets de la plèvre peuvent glisser facilement l'un sur l'autre, mais la tension
superficielle du liquide pleural résiste fortement à leur séparation.
Les 2 feuillets sont soumis à des forces élastiques
opposées. Ils restent accolés grâce à une pression pleurale
négative.
Cette pression négative (vide partiel) à l'intérieur de la
cavité pleurale est causée par les forces antagonistes des 2
plèvres. La plèvre pariétale est tirée vers l'extérieur par
l'élasticité de la paroi thoracique. La plèvre viscérale est tirée
vers l'intérieur par la tendance naturelle des poumons à se
rétracter et par la tension super cielle des alvéoles.
L'expansion des poumons suit l'expansion thoracique grâce aux plèvres.
En fin d'expiration, les forces élastiques du thorax et du poumon s'équilibrent et la pression
pleurale est de -2 à -5 cmHg.
La pression intrapleurale négative résulte de
l'interaction dynamique et la grande force d'adhésion entre les plèvres pariètale
et viscérale.
La quantité du liquide dans la
cavité pleurale doit être minimale
pour maintenir la pression
intrapleurale négative. Le liquide
pleural est constamment pompé
hors de la cavité pleurale dans les
vaisseaux lymphatiques. Sans ce
mécanisme, du liquide
s'accumulerait dans l'espace
intrapleural, ce qui ferait apparaitre
une pression positive dans la cavité
pleurale. (pleurésie)
→ 80% du liquide est absorbé par les
vaisseaux, 20% par les lymphocytes
pulmonaires.
→ Il y a un équilibre entre la filtration et
l'absorption
→ Le liquide qui reste dans la cavité
pleurale permet aux poumons de glisser sur
la paroi, ce qui facilite la respiration
Remarque :
Tout état qui amène la pression intrapleurale à égalité avec la
pression intraalvéolaire (ou atmosphérique) entraine un
a aissement immédiat dans les poumons.
+ Plus : La
La pression transpulmonaire, étant la présence
di érence entre les pressions intraalvéolaire et d'air dans l'espace
intrapleurale pleural est dit
(Palv - Pip), détermine la dimension des poumons pneumothorax, et la
en tout temps. Plus la pression présence de liquide
dans la cavité
transpulmonaire est grande, plus le volume des pleurale est appelée
poumons est grand. pleurésie
5- Les muscles respiratoires :
Le principal muscle inspiratoire est le diaphragme :
Le diaphragme :
C'est une coupole musculo- aponévrotique (constitué de 2 hémi-coupoles). Chaque hémicoupole innervée
séparément un nerf phrénique (fibres provenant de racines provenant de C3, C4 et C5). Le diaphragme est la
paroi inférieure de la cage thoracique qui sépare la cavité thoracique de la cavité abdominale.

→ Le diaphragme est le principal muscle inspiratoire. Il garantit 75% de la ventilation avec un déplacement
de 1 cm qui mobilise 250 m2 d'air.

Les e ets de la contraction diaphragmatique :


Il y a une contraction diaphragmatique qui abaisse les coupoles ce qui augmente le diamètre
vertical. Cette contraction refoule les côtes
inférieures en haut et en dehors ce qui augmente les diamètres horizontaux. Elle augmente aussi
la pression intra-abdominale.
Les muscles intercostaux
externes :
Leur contraction élève la côte en haut et en dedans (anse de seau)
ce qui augmente le
diamètre latéral du
thorax.

Remarque :
Muscles intercostaux externes → inspiration
Muscles intercostaux internes → expiration
Muscles inspiratoires
accessoires :
Ces muscles sont sollicités en cas d'insu isance respiratoire chronique.
Pendant les inspirations profondes ou forcées (ventilation > 50 l/mn) accompagnant l'exercice
intense et certaines pneumopathies obstructives. Les muscles accessoires de la respiration
augmentent encore plus le volume du thorax.

Sterno-cleido-mastoidien :
Il relève le sternum
Scalènes :
relèvent les côtes supérieures
Pectoraux,trapèze,dentelé
> Inspiration :
C'est un phénomène actif et automatique. L'air pénètre
dans le poumon quand la pression dans les alvéoles est
inférieure à la pression atmosphérique. Le volume de la cage
thoracique augmente par contraction inspiratoires

→ Muscles inspiratoires principaux :


Diaphragme + Intercostaux externes
→ Muscles inspiratoires accessoires :
Sterno-cleido-mastoidien + scalènes + trapèze, dentelé + pectoraux
> Expiration :
C'est un phénomène passif (pas d'intervention de muscles) qui repose plus sur l'élasticité
naturelle des poumons que sur la contraction musculaire. À mesure que les muscles inspiratoires
se relâchent et retrouvent leur longueur de repos, la cage thoracique s'abaisse et les poumons se
rétractent.
L'expiration devient un phénomène actif en cas d'expiration forcée suite à la contraction des
muscles intercostaux internes qui diminuent le volume du thorax.

→ Expiration normale :
Pas d'intervention de muscles
→ Muscles de l'expiration forcée :
Muscles intercostaux internes et muscles de
l'abdomen (droit de l'abdomen, oblique
interne et externe et le transverse de
l'abdomen)
La contraction des muscles respiratoires engendre la mobilisation de la cage
thoracique. La transmission des mouvements thoraciques aux poumons se fait
par la plèvre.

On peut contracter les muscles le maximum possible en position courbée pour


s'assurer d'une bonne inspiration.
Qcms
La ventilation :

La ventilation, communément appelée "respiration", correspond aux


phénomènes de déplacement de l'air de l'environnement externe vers les
alvéoles et des alvéoles vers l'atmosphère. Elle assure la mobilisation des
gaz respiratoires grâce à des mouvements d'ampliance et de retrait de la
cage thoracique.
Les variations de volume engendrent les variations de pression, les variations de
pression provoquent l'écoulement des gaz (le débit), et les gaz s'écoulent pour
égaliser la pression.
Ce sont les variations de pression qui génèrent les variations de débit et non
l'inverse.

1- Structures thoraciques impliquées :


Hormis les muscles respiratoires, le squelette osseux joue aussi un rôle dans la ventilation.
+ Les côtes : mobilisées autour d'un axe horizontal
+ Les vertèbres : font une extension lors de l'inspiration qui fait augmenter le volume du thorax,
et une flexion lors de l'expiration qui diminue le volume du thorax.
Remarque :
Étant donné l'élasticité que leur confèrent les fibres élastiques, les poumons ont
toujours tendance à prendre les plus petites dimensions possibles. De plus, les
molécules du liquide qui tapisse les alvéoles s'attirent entre elles, ce qui produit une
tension superficielle qui fait prendre aux alvéoles les plus petites dimensions possible.
Face à ces forces s'oppose la capacité naturelle d'expansion de la cage thoracique,
qui tend à pousser le thorax vers l'extérieur et oblige les poumons à augmenter le
volume.
2- Volumes et débits :
Moyens de mesure :
Parmi les moyens de mesure, on peut citer :
+ Le spirographe + Le pneumotachographe + Le pléthysmographe +
Le mini-débimètre de pointe

Les combinaisons des volumes respiratoires, appelées capacités


respiratoires révèlent l'état respiratoire. Les divers volumes et capacités
pulmonaires sont souvent anormaux chez les gens sou rant de
pneumopathies.
Les volumes pulmonaires :
Volumes mobilisables :
Ce sont les volumes que je peux mobiliser.
Volume courant ou tidal (Vt= 500ml):
(Tide = marrée ‫ )ﻣﺪ و ﺟﺰر‬: C'est le volume d'air mobilisé par une inspiration ou une expiration
normale.
Volume de réserve inspiratoire (VRI= 2l):
C'est le volume d'air mobilisé par une inspiration profonde faisant suite à une inspiration
normale.
Volume de réserve expiration (VRE= 1,5l):
C'est le volume d'air mobilisé par une expiration profonde faisant suite à une expiration
normale.
Les capacités respiratoires correspondent toutes à la somme d'au moins 2 volumes
respiratoires.
Capacité inspiratoire : CI =Vt+VRI :
C'est un volume d'air mobilisé par une inspiration profonde faisant suite à une expiration
normale (2,5 à 3,5l). C'est tous ce que mon poumon peut inspirer.

Capacité Expiratoire : CE =Vt+VRE :


Le volume d'air mobilisé par une expiration profonde faisant suite à une inspiration
normale.

Capacité Vitale : (CV = 4 à 5l) :


C'est la quantité totale d'air échangeable. C'est le volume d'air mobilisé par une expiration
profonde après une inspiration profonde (et vice-versa)
Volumes non mobilisables :
Même après l'expiration la plus vigoureuse (forcée), il reste encore un volume d'air. C'est le volume de relaxation
ou volume résiduel.

Volume résiduel : (VR= 1,2 à 1,4l)


C'est le volume d'air contenu dans les poumons après une expiration forcée.
Le volume résiduel contribue au maintien des alvéoles libres (ouvertes) et à la prévention de l'a aissement
des poumons.

Remarque :
En cas de pneumothorax, le poumon s'a aisse, et c'est le volume résiduel qui reste dedans.

Capacité résiduelle fonctionnelle CRF :


(CRF = VRE+ VR). C'est la quantité d'air qui demeure dans les poumons après une expiration normale. (2 à 2,5
litres en moyenne)

Capacité pulmonaire totale CPT :


Le volume d'air contenu dans les poumons après une inspiration profonde. C'est la somme de tous les
volumes et elle atteint normalement 6 litres.
Remarque :
À l'exception du volume courant qui peut être le même chez les 2 sexes, les volumes et capacités
pulmonaires ont tendance à être un peu plus faibles chez les femmes par rapport aux hommes, étant
donné les di érences de taille entre les sexes.

Les débits pulmonaires :


Volume expiratoire maximal seconde
(VEMS) :
C'est la fraction de la capicité vitale expulsée pendant une seconde par une expiration
forcée et rapide.
Ce n'est pas un volume. C'est un débit instantané
VEMS = Combien d'air je peux expirer d'une manière forcée et rapide pendant 1 seconde
> Volume inspiratoire maximal par seconde (VIMS) : inverse du VEMS (intérêt dans
l'obstruction de la trachée)
> VEM50% : Pendant 50% de la durée de la Capacité vitale
Débits normalisés :
Ce sont des débits mesurés à un point de la courbe
d'expiration forcée.
> DEM75 : débit au niveau des
grosses bronches (Gros calibre)
> DEM50 : débit au niveau des
bronches de moyen calibre
> DEM25 : débit au niveau des
petites bronches
> DEM25-75 : plus sensible
> DEP : débit expiratoire de
pointe : débit expiratoire
maximal maintenu pendant au moins 3ms
3- Les espaces morts :
Une partie de l'air inspiré remplit les conduits de la zone de conduction et ne contribue jamais aux
échanges gazeux dans les alvéoles. Le volume de ces conduits, qui constitue l'espace mort anatomique, se
situe habituellement à environ 150 ml chez un jeune homme. Cela signifie que, si le volume courant est de
500 ml, 350 ml (à peu prés 70% du volume courant chez l'adulte normal) seulement sont consacrés à la
ventilation alvéolaire, les 150 ml (30% du volume courant) restants se trouvent dans l'espace mort
anatomique.
Si certaines des alvéoles cessent de contribuer aux échanges gazeux (a aissées ou obstruées par du
mucus) , c'est l'espace mort alvéolaire. Si on l'ajoute à l'espace mort anatomique on obtient l'espace mort
total.
4- Compliance pulmonaire :
L'extensibilité des poumons est extraordinaire et cette capacité est appelée compliance
pulmonaire.
La compliance pulmonaire dépend de 2 facteurs :
+ La capacité de distension du tissu pulmonaire
+ La tension superficielle dans les alvéoles
Il faut aussi tenir compte de la compliance de la paroi thoracique. Ce sont les variations de
pression qui génèrent les variations de débit et non l'inverse.
La compliance correspond à la variation du volume par unité de temps. Elle diminue quand la
di érence de pression augmente (système rigide : fibrose pulmonaire)
5- Travail respiratoire :
Le travail inspiratoire : acte actif, s'oppose aux forces de rétraction
élastique du poumon et aux forces d'écoulement de l'air dans les voies
aériennes.
Cette force inspiratoire doit vaincre les résistances élastiques du poumon,
les résistances de la paroi thoracique et les résistances des voies aériennes
(mode d'écoulement de l'air dans les voies aériennes.
6- Ventilation alvéolaire (ventilation
minute) :
C'est la fraction de ventilation pulmonaire qui participe aux échanges gazeux (l'hématose). C'est le
volume d'air par minute qui atteint les alvéoles et les autres structures de la zone d'échange .
On obtient ce volume en multipliant le volume courant par le nombre de respirations par minute.
Pendant la respiration calme normale, la ventilation-minute. Pendant la respiration calme normale,
la ventilation alvéolaire chez un sujet sain peut atteindre 6l/min
> Soit 12 respiration par minute, chacune faisant entrer 500 ml d'air. Pendant l'exercice intense, la
ventilation-minute peut atteindre 200 l/min
> Valeurs normales :
2,6 l/mn/m2 de surface corporelle.
70 à 75% de la ventilation globale

> Rapport ventilation/perfusion (VA/Q) :


On prend la valeur de 2,6 l/min pour la ventilation alvéolaire . VA = 2,6 l/mn
Q= 3,2 l/mn
Donc : VA/Q = 0,8
Il y a concordance entre la ventilation (quantité d'air arrivant aux
alvéoles) et la perfusion (l'écoulement sanguin dans les capillaires
irriguant les alvéoles) .
> Zone mal ventilée, bien perfusée → E et schunt
> Zone bien ventilée, mal perfusée → E et espace mort.

L'apex et la partie haute des poumons sont bien ventilés et mal perfusés
(VA /Q= 3). Les bases et les parties basses sont mal ventilés et bien
perfusés (VA/Q = 0,6)
Qcms
Les fonctions du poumon :
Les principales fonctions pulmonaires sont : la respiration, l'épuration qui est un moyen
de défense, la bronchomotricité et autres

1- La respiration :
2- L'épuration : Moyen de défense
3- La bronchomotricité :
1- La respiration :
L'objectif final de la respiration est : Oxygéner nos cellules et de renouveler l'air alvéolaire.

2- L'épuration : Moyen de défense


> Les particules de diamètre supérieur à 10 µ sont arrêtées par les voies aériennes supérieures
> Les particules de diamètre entre 2 et 10 µ sont arrêtées par les bronches. Les bronches ont un
épithélium cilié à glandes muqueuses (Tapis muco-ciliaire). Le mucus piège les particules et les ciles vont
servir en les évacuant.
> Les particules de diamètre inférieur à 2 µ sont arrêtées par les macrophages alvéolaires (cellules à
poussière)

La phase gel est une phase gélatineuse qui piège les particules. L'épuration se fait dans :
> Les bronches :
Elles sécrètent les immuniglobulines (IgG, IgA), L'alpha1 anti-trypsine et
l'albumine.
> Les macrophages alvéolaires :
Ce sont des cellules à poussière qui phagocytent les particules inhalées.

> L'immunité générale :


Intervient également dans les mécanismes de défense de l'organisme.
3- La bronchomotricité :
La paroi des bronches et des bronchioles est pourvue de cellules musculaires lisses qui
permettent aux bronches de modifier leur calibre.
→ Tous ce qui est en rouge : Constriction/ Broncho-
constricteur.
→ Tous ce qui est en bleu : Dilatation/ Broncho-
dilatateur
LÉGENDE
SNANC : Système Non Adrénergique Non Cholinérgique.
LT : Leucotriène : Ce sont des médiateurs lipidiques qui
jouent un rôle majeur dans l'immunité et l'inflammation.
PAF : Facteur d'activation des plaquettes.
PG : Prostaglandines (F,D et E)
VIP : Vaso-active intestinal peptid
ECF : Facteur chémotactique des éosinophiles
NCF : Facteur Chémotactique des neutrophiles
La ventoline (médicament pour l'asthme)
stimule les récépteurs Bêta du système
sympathique pour donner les broncho-dilatations

Les voies aériennes ont aussi d'autres rôles


comme :
+ Conduction de l'air :
+ Réchau ement et humidi cation de l'air : Mettre l'air à
37°C et de le saturer en vapeur d'eau
+ Filtration et puri cation de l'air
La toux :
C'est un réflexe déclenché par une irritation de la
muqueuse trachéale ou bronchique.
Le mécanisme de la toux se fait selon les étapes
suivantes :
> Fermeture de la glotte
> Augmentation de la pression intra-thoracique
par contraction de certains muscles respiratoire.
> Puis relâchement brutal de l'obstruction
La toux permet de rejeter les corps étrangers (fausse
route ...)
Il faut respecter la toux. C'est un moyen d'évacuation.
Il ne faut pas l'arrêter.
Qcms

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