Epreuve de Droit Et Ethique 2022

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INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNOLOGIES AVANCEES

ET DE MANAGEMENT (ISTAMA)/ANNEE ACADEMIQUE


2022/2023

COURS DISPENSE PAR PROSPER NZOUEKEU Dr. d’état PhD en Droit


des affaires de l’Université de Douala

EPREUVE DE DROIT ET ETHIQUE/SEMESTRE I (SECTION


NORMALE)

SPECIALITE : TRONC COMMUN (T.C)

DUREE DE L’EPREUVE : 2 HEURES

L’épreuve comporte deux parties obligatoires, une partie théorique et un cas pratique.

PARTIE THEORIQUE : 15 points.

I- DEFINITIONS : (5 points)
 Droit
 Morale
 Ethique
 Déontologie
 Valeurs morales
II- Quelles sont les sources du droit et éthique ? (4 points)
III- Rapport entre le droit et la morale (2 points)
IV- L’éthique et la morale (4 points)

CAS PRATIQUE : 5 points

Notre société actuelle semble être celle qui est dotée de plus de principes et de lois.
Ces lois et ces principes ont pour objectif de réguler les actions humaines. Ce qui suppose
qu’en principe notre société devrait être exempte de tous les maux et les calamitées qu’elle
connaît aujourd’hui. Or, le tableau est tout autre. Les valeurs fondamentales ont disparu de
nos sociétés pour laisser libre cours à la dépravation des mœurs, à l’injustice, la guerre, aux

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conflits sociaux, à la violation des droits de l’homme, et surtout, au non-respect de la dignité
humaine.

1- Quelles sont les causes d’une telle situation ? 2,5 points).


2- Selon vous comment peut-on faire pour sortir de ce chao ? (2,5 points).

NB : la méthodologie est de rigueur pour le cas pratique et la violation entraînera


l’annulation de la note pour l’ensemble du cas pratique.

Bonne chance à tous et à toutes.

PROPOSITION DE CORRECTION A TITRE INDICATIF

PARTIE THEORIQUE : 15 points.

V- DEFINITIONS : (5 points)
 Droit :

Le droit doit se comprendre ici dans deux sens : un sens objectif et un sens subjectif. Dans son
sens objectif, le droit s’entend comme un ensemble de règles à caractère général et
impersonnel, destinées à régir la conduite humaine en société et dont l’inobservation est
sanctionnée. La sanction confère au droit son caractère obligatoire. Selon la conception
subjective, le droit désigne l’ensemble des prérogatives reconnues à une personne physique ou
morale par le droit objectif, lesquelles peuvent porter tantôt sur des choses, tantôt sur des
personnes.

 Morale : La morale comme science du bien et du mal est la théorie qui voudrait que
l’action humaine ait pour but le bien.
 Ethique : L’éthique c’est la science de la morale, c’est l’art de diriger la conduite,
c’est la façon de se conduire.

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 Déontologie : Le terme « déontologie » vient du grec (deontos) qui veut dire « devoir
». Dans son sens courant, il renvoie aux obligations que des personnes sont tenues de
respecter dans leur travail. Il peut s’agir de travailleurs d’une même profession de
personnes au service d’un même employeur ; de gens exerçant des fonctions
professionnelles semblables ; ou encore de travailleurs d’un même secteur.

Les obligations partagées par un groupe reflètent des valeurs ou des principes jugés
fondamentaux. On les consigne parfois en code de déontologie. Aussi appelé « la morale
professionnelle ». Bien que très présente dans divers milieux professionnels, beaucoup de
travailleurs ne sont pas encadrés par des codes.

 Valeurs morales : ce sont des idéaux supérieurs auxquels on croit important d’obéir.

VI- Quelles sont les sources du droit et éthique ? (4 points)

Ce sont les sources juridiques : les lois (loi au sens large qui englobe la constitution et les
conventions internationales) et règlements. Les autres sources : la religion, la coutume, la
doctrine, les usages, la jurisprudence.

VII- Rapport entre le droit et la morale (2 points)

La morale comme science du bien et du mal est la théorie qui voudrait que l’action humaine
ait pour but le bien. Si le domaine de la morale est plus vaste que celui du droit, il faut relever
que la plupart des règles du droit sont inspirées de la morale. La morale concerne non
seulement les rapports de l’homme avec son prochain, mais également les devoirs de chacun
envers la divinité et envers soi-même. Par contre, le droit se limite à régir les rapports des
hommes entre eux. Le droit foule parfois au pied les règles de la morale (la légitime défense
ou l’avortement thérapeutique). La morale puise ses sources de l’inspiration divine et résulte
de la conscience individuelle ou collective alors que le droit est l’émanation de la volonté des
gouvernés par le biais des assemblées parlementaires ou des gouvernants. Au niveau des
sanctions, la violation d’une règle de droit est sanctionnée par l’autorité publique alors que la
transgression des valeurs morales est punie au niveau de la conscience de l’auteur et parfois
par l’exclusion radicale de certains cercles.

VIII- L’éthique et la morale (4 points)

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La morale vient du mot latin more qui signifie mœurs. Elle se réfère à un ensemble de valeurs
et de principes qui permettent de différencier le bien du mal, le juste de l’injuste, l’acceptable
de l’inacceptable et auxquels il faudrait se conformer. L’éthique vient du grec ethos qui
signifie mœurs. Sous cet angle, la morale et éthique sont synonymiques. Le rapport entre
éthique et morale est très étroit mais il y’a une ligne de démarcation. Pendant que la morale
est un ensemble de valeur et de principes. L’éthique est une réflexion argumentée en vue de
bien agir. Elle propose de réfléchir et de s’interroger sur les valeurs morales et les principes
moraux qui devraient orienter nos actions, dans différentes situations, dans le but d’agir
conformément à ceux-ci.

CAS PRATIQUE : 5 points

Notre société actuelle semble être celle qui est dotée de plus de principes et de lois.
Ces lois et ces principes ont pour objectif de réguler les actions humaines. Ce qui suppose
qu’en principe notre société devrait être exempte de tous les maux et les calamitées qu’elle
connaît aujourd’hui. Or, le tableau est tout autre. Les valeurs fondamentales ont disparu de
nos sociétés pour laisser libre cours à la dépravation des mœurs, à l’injustice, la guerre, aux
conflits sociaux, à la violation des droits de l’homme, et surtout, au non-respect de la dignité
humaine.

3- Quelles sont les causes d’une telle situation ? 2,5 points).

Les causes sont nombreuses : la crise du système éducatif, l’impunité, la montée de


l’individualisme, la mauvaise éducation au niveau familial, la recherche du gain facile,
l’influence des réseaux sociaux, le non respect des lois…

4- Selon vous comment peut-on faire pour sortir de ce chao ? (2,5 points).

Comme solutions : revoir le système éducatif, introduire le cours de l’éducation à la morale


dès le bas âge (depuis le cour élémentaire première année comme par le passé), lutter contre
l’impunité, enseigner la crainte de Dieu ou introduire un module de religion dès l’école
primaire, bien éduquer ses enfants à la maison car l’éducation commence d’abord à la maison
et les parents doivent y attacher un grand intérêt.

NB : la méthodologie est de rigueur pour le cas pratique et la violation entraînera


l’annulation de la note pour l’ensemble du cas pratique.

Bonne chance à tous et à toutes.

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