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CORRECTION BACC C 2015

Exercice 1 :
1. Première approche : série E

𝑥𝑥 = �2𝑦𝑦 + 3
Soit à résoudre le système � 𝑦𝑦 = √2𝑧𝑧 + 3
𝑧𝑧 = √2𝑥𝑥 + 3
où 𝑥𝑥, 𝑦𝑦 et 𝑧𝑧 sont des nombres réels.
a) Montrons que le triplet (3, 3, 3) est une solution du système.
En remplaçant 𝑥𝑥 par 3, 𝑦𝑦 par 3 et 𝑧𝑧 par 3 dans le système, on a :
�2𝑦𝑦 + 3 = √2 × 3 + 3 = √9 = 3 = 𝑥𝑥
√2𝑧𝑧 + 3 = √2 × 3 + 3 = √9 = 3 = 𝑦𝑦
√2𝑥𝑥 + 3 = √2 × 3 + 3 = √9 = 3 = 𝑧𝑧
Donc (3, 3, 3) est une solution du système.
b) Montrons que si (𝑥𝑥, 𝑦𝑦, 𝑧𝑧) est une solution du système, on ne peut avoir 𝑥𝑥 < 3.
Procédons par l’absurde. On a forcément 𝑥𝑥 ≥ 0, 𝑦𝑦 ≥ 0 et 𝑧𝑧 ≥ 0.
Supposons que (𝑥𝑥, 𝑦𝑦, 𝑧𝑧) est une solution du système avec 𝑥𝑥 < 3.
𝑥𝑥 < 3 ⟹ 𝑥𝑥² < 9 ⟹ 2𝑦𝑦 + 3 < 9 ⟹ 𝑦𝑦 < 3.
𝑦𝑦 < 3 ⟹ 𝑦𝑦² < 9 ⟹ 2𝑧𝑧 + 3 < 9 ⟹ 𝑧𝑧 < 3.
Or 𝑥𝑥 < 3, 𝑦𝑦 < 3 et 𝑧𝑧 < 3 entraînent respectivement :
𝑥𝑥² < 3𝑥𝑥 < 2𝑥𝑥 + 3
𝑦𝑦² < 3𝑦𝑦 < 2𝑦𝑦 + 3
𝑧𝑧² < 3𝑧𝑧 < 2𝑧𝑧 + 3
Et 𝑥𝑥² + 𝑦𝑦² + 𝑧𝑧² < (2𝑥𝑥 + 3) + (2𝑦𝑦 + 3) + (2𝑧𝑧 + 3).
Pourtant, d’après les données initiales, on a :
𝑥𝑥² + 𝑦𝑦² + 𝑧𝑧² = (2𝑦𝑦 + 3) + (2𝑧𝑧 + 3) + (2𝑥𝑥 + 3) = (2𝑥𝑥 + 3) + (2𝑦𝑦 + 3) +
(2𝑧𝑧 + 3).
Il y a donc contradiction ou absurdité car on ne peut avoir 𝐴𝐴 < 𝐵𝐵 et 𝐴𝐴 = 𝐵𝐵 à la
fois.
Donc 𝑥𝑥 < 3 est faux et on a nécessairement 𝑥𝑥 ≥ 3.
c) Montrons que si (𝑥𝑥, 𝑦𝑦, 𝑧𝑧) est une solution du système, on ne peut avoir 𝑥𝑥 > 3.
Supposons que (𝑥𝑥, 𝑦𝑦, 𝑧𝑧) est une solution du système avec 𝑥𝑥 > 3.
𝑥𝑥 > 3 ⟹ 𝑥𝑥² > 9 ⟹ 2𝑦𝑦 + 3 > 9 ⟹ 𝑦𝑦 > 3
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𝑦𝑦 > 3 ⟹ 𝑦𝑦² > 9 ⟹ 2𝑧𝑧 + 3 > 9 ⟹ 𝑧𝑧 > 3.


Or 𝑥𝑥 > 3 et 𝑦𝑦 > 3 et 𝑧𝑧 > 3 entraînent respectivement :
𝑥𝑥² > 3𝑥𝑥 > 2𝑥𝑥 + 3
𝑦𝑦² > 3𝑦𝑦 > 2𝑦𝑦 + 3
𝑧𝑧² > 3𝑧𝑧 > 2𝑧𝑧 + 3
Et 𝑥𝑥² + 𝑦𝑦² + 𝑧𝑧² > (2𝑥𝑥 + 3) + (2𝑦𝑦 + 3) + (2𝑧𝑧 + 3).
Il y a encore contradiction car:
𝑥𝑥² + 𝑦𝑦² + 𝑧𝑧² = (2𝑦𝑦 + 3) + (2𝑧𝑧 + 3) + (2𝑥𝑥 + 3) = (2𝑥𝑥 + 3) + (2𝑦𝑦 + 3) +
(2𝑧𝑧 + 3).
On a donc nécessairement plutôt 𝑥𝑥 ≤ 3.
d) Déduisons de tout ce qui précède l’ensemble solution du système initial.
De a), b) et c), on déduit que :
𝑥𝑥 ≥ 3, 𝑦𝑦 ≥ 3, 𝑧𝑧 ≥ 3 et 𝑥𝑥 ≤ 3, 𝑦𝑦 ≤ 3, 𝑧𝑧 ≤ 3 ; c’est-à-dire 𝑥𝑥 = 3, 𝑦𝑦 = 3 et 𝑧𝑧 = 3.
Donc 𝑆𝑆 = {(3, 3, 3)}.
2. Deuxième approche : série C
a) Démontrons que si le triplet (𝑥𝑥, 𝑦𝑦, 𝑧𝑧) est solution de ce système, alors 𝑥𝑥, 𝑦𝑦 et 𝑧𝑧 sont
solutions de l’équation : 𝑡𝑡 8 − 12𝑡𝑡 6 + 30𝑡𝑡 4 + 36𝑡𝑡² − 128𝑡𝑡 − 183 = 0. (𝐸𝐸)
On a : 𝑥𝑥 = �2𝑦𝑦 + 3 ⟺ 𝑥𝑥² = 2𝑦𝑦 + 3
⟺ 𝑥𝑥² − 3 = 2𝑦𝑦
⟺ 𝑥𝑥² − 3 = 2√2𝑧𝑧 + 3
⟺ (𝑥𝑥 2 − 3)2 = 4(2𝑧𝑧 + 3)
⟺ (𝑥𝑥 2 − 3)2 − 12 = 8𝑧𝑧
⟺ (𝑥𝑥 2 − 3)2 − 12 = 8√2𝑥𝑥 + 3
⟺ [(𝑥𝑥 2 − 3)2 − 12]2 = 64(2𝑥𝑥 + 3)
En développant cette dernière égalité, on obtient :
𝑥𝑥 8 − 12𝑥𝑥 6 + 30𝑥𝑥 4 + 36𝑥𝑥² − 128𝑥𝑥 − 183 = 0.
Donc 𝑥𝑥 est solution de (𝐸𝐸).
De manière analogue, on prouvera facilement que 𝑦𝑦 et 𝑧𝑧 sont solutions de (𝐸𝐸).
b) Déduction des valeurs rationnelles de 𝑥𝑥, 𝑦𝑦 et 𝑧𝑧.
Comme 𝑥𝑥 est solution de (𝐸𝐸) et 𝑥𝑥 solution du système ci-dessus, alors 𝑥𝑥 > 0.
𝑝𝑝
Posons 𝑥𝑥 = fraction irréductible avec, (𝑝𝑝, 𝑞𝑞) ∈ ℕ∗ × ℕ∗ .
𝑞𝑞

𝑝𝑝8 𝑝𝑝6 𝑝𝑝4 𝑝𝑝2 𝑝𝑝


Ainsi, 𝑥𝑥 est solution de (𝐸𝐸 ) ⟺ 𝑞𝑞8 − 12 𝑞𝑞6 + 30 𝑞𝑞4 + 36 𝑞𝑞2 − 128 − 183 = 0
𝑞𝑞
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⟺ 𝑝𝑝8 − 12𝑞𝑞 2 𝑝𝑝6 + 30𝑞𝑞 4 𝑝𝑝4 + 36𝑞𝑞 6 𝑝𝑝2 − 128𝑞𝑞 7 𝑝𝑝 − 183𝑞𝑞8 = 0


⟺ 𝑝𝑝(𝑝𝑝7 − 12𝑞𝑞 2 𝑝𝑝5 + 30𝑞𝑞 4 𝑝𝑝3 + 36𝑞𝑞 6 𝑝𝑝 − 128𝑞𝑞7 ) = 183𝑞𝑞8
⟺ 𝑝𝑝8 = 𝑞𝑞(12𝑞𝑞𝑝𝑝6 − 30𝑞𝑞3 𝑝𝑝4 − 36𝑞𝑞 5 𝑝𝑝2 + 128𝑞𝑞6 𝑝𝑝 + 183𝑞𝑞7 )
Et 𝑝𝑝 et 𝑞𝑞 étant premiers entre eux, il en est de même pour 𝑝𝑝 et 𝑞𝑞 8 , ainsi que 𝑞𝑞 et
𝑝𝑝8 .
Les deux égalités précédentes montrent donc que 𝑝𝑝 divise 183 = 3 × 61 et que 𝑞𝑞
divise 1 (ceci d’après le théorème de Gauss).
Il vient donc que 𝑞𝑞 = 1 et 𝑝𝑝 ∈ {1; 3; 61; 183} (qui est l’ensemble des diviseurs
dans ℕ de 183) ; c’est-à-dire 𝑥𝑥 ∈ {1; 3; 61; 183}.
La seule valeur satisfaisante de (𝐸𝐸) est 𝑥𝑥 = 3.
On en déduit aussi que 𝑦𝑦 = 3 et 𝑧𝑧 = 3.
Les valeurs rationnelles de 𝑥𝑥, 𝑦𝑦 et 𝑧𝑧 sont donc 3, 3 et 3.

Exercice 2 :
1. Complétons les phrases par le mot qui convient.
a) Toute suite croissante et majorée est convergente.
b) Toute suite décroissante et minorée est convergente.
2. Cette proposition est vraie.
Preuve : Soient (𝑈𝑈𝑛𝑛 )𝑛𝑛∈ℕ et (𝑉𝑉𝑛𝑛 )𝑛𝑛∈ℕ deux suites adjacentes avec (𝑈𝑈𝑛𝑛 ) croissante et
(𝑉𝑉𝑛𝑛 ) décroissante.
D’après (i) et (ii), on a : 𝑈𝑈0 ≤ 𝑈𝑈𝑛𝑛 ≤ 𝑉𝑉𝑛𝑛 ≤ 𝑉𝑉0 pour tout 𝑛𝑛.
Ainsi (𝑈𝑈𝑛𝑛 ) est croissante et majorée par 𝑉𝑉0 et (𝑉𝑉𝑛𝑛 ) est décroissante et minorée par 𝑈𝑈0 .
Donc (𝑈𝑈𝑛𝑛 ) et (𝑉𝑉𝑛𝑛 ) sont convergentes (d’après 1).

Posons lim 𝑈𝑈𝑛𝑛 = ℓ
𝑛𝑛→+∞
et lim 𝑉𝑉𝑛𝑛 = ℓ .
𝑛𝑛→+∞
Ainsi, lim (𝑈𝑈𝑛𝑛 − 𝑉𝑉𝑛𝑛 ) = 0 (d’après i)) ⟺ ℓ − ℓ′ = 0 ⟺ ℓ = ℓ′.
𝑛𝑛→+∞
Par conséquent (𝑈𝑈𝑛𝑛 ) et (𝑉𝑉𝑛𝑛 ) ont la même limite.
Ce qu’il fallait prouver.
3. Correspondance entre la courbe (𝐶𝐶) de 𝑓𝑓 et la courbe (𝐶𝐶′) de 𝑓𝑓′.
La colonne (I) montre que 𝑓𝑓 est strictement croissante et a une tangente horizontale
sur ]0; +∞[.
Donc 𝑓𝑓 ′ (𝑥𝑥 ) = 0 pour un unique réel de ]0; +∞[ et 𝑓𝑓 ′ (𝑥𝑥) ≥ 0.
• Seule la courbe (𝐶𝐶′) de (𝐶𝐶) dans la colonne (II) montre qu’on a 𝑓𝑓 ′ (𝑥𝑥) ≥ 0 sur ℝ
avec un unique réel annulant 𝑓𝑓′ sur ]0; +∞[.
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Donc la courbe (𝐶𝐶′) de c) est celle de la dérivée de la fonction 𝑓𝑓 de courbe (𝐶𝐶).

Exercice 3 :
1. Condition sur 𝜆𝜆 pour que 𝑓𝑓𝜆𝜆 soit un automorphisme.
−1 + 𝜆𝜆 1 + 𝜆𝜆
𝑓𝑓𝜆𝜆 est un automorphisme ⟺ det � ( �≠0
𝜆𝜆 1 − 𝜆𝜆) 𝜆𝜆
⟺ 𝜆𝜆(𝜆𝜆 − 1) − 𝜆𝜆(1 − 𝜆𝜆)(1 + 𝜆𝜆) ≠ 0
⟺ 𝜆𝜆(𝜆𝜆 − 1)(𝜆𝜆 + 2) ≠ 0
⟺ 𝜆𝜆 ≠ 0 et 𝜆𝜆 ≠ 1 et 𝜆𝜆 ≠ −2.
𝑓𝑓𝜆𝜆 est un automorphisme ⟺ 𝜆𝜆 ∈ ℝ\{−2, 0, 1}.
2. a) Loi de probabilité de 𝑋𝑋.
On a : 𝑋𝑋(Ω) = {−2; 1; 3}.
Ainsi :
𝐴𝐴2 6 3
• 𝑃𝑃(𝑋𝑋 = −2) = 𝐴𝐴23 = = .
5 20 10

𝐴𝐴2 2 1
• 𝑃𝑃(𝑋𝑋 = 3) = 𝐴𝐴22 = = .
5 20 10

• On sait que 𝑃𝑃(𝑋𝑋 = −2) + 𝑃𝑃(𝑋𝑋 = 3) + 𝑃𝑃(𝑋𝑋 = 1) = 1.


Alors 𝑃𝑃 (𝑋𝑋 = 1) = 1 − 𝑃𝑃(𝑋𝑋 = −2) − 𝑃𝑃(𝑋𝑋 = 3)
6
=
10
3
𝑃𝑃(𝑋𝑋 = 1) = .
5

D’où le tableau :
𝑥𝑥𝑖𝑖 −2 1 3
3 6 1
𝑃𝑃[𝑋𝑋 = 𝑥𝑥𝑖𝑖 ]
10 10 10

b) Calculons 𝐸𝐸(𝑋𝑋) et 𝜎𝜎(𝑋𝑋).


On a :
3 6 1 3
• 𝐸𝐸 (𝑋𝑋) = −2 × +1× +3× ; 𝐸𝐸 (𝑋𝑋) =
10 10 10 10

3 6 1 3 2 27 9
• 𝑉𝑉 (𝑋𝑋) = (−2)2 × + 1² × + 3² × −� � = −
10 10 10 10 10 100

261
Donc 𝜎𝜎(𝑋𝑋) = � ; 𝜎𝜎(𝑋𝑋) ≈ 1,615
100
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3. Équation du noyau et de l’image de 𝑓𝑓(−2)


−3 −1
L’endomorphisme 𝑓𝑓(−2) a pour matrice � �
−6 −2
−3 −1 𝑥𝑥 0
• �⃗ �𝑥𝑥𝑦𝑦� ∈ ker 𝑓𝑓(−2)
𝑢𝑢 �⃗) = ������⃗
⟺ 𝑓𝑓(−2) (𝑢𝑢 0ℝ² ⟺ � � �𝑦𝑦 � = � �
−6 −2 0
−3𝑥𝑥 − 𝑦𝑦 = 0
⟺� ⟺ 3𝑥𝑥 + 𝑦𝑦 = 0.
−6𝑥𝑥 − 2𝑦𝑦 = 0
Donc 𝐾𝐾𝐾𝐾𝐾𝐾 𝑓𝑓(−2) est la droite vectorielle d’équation 3𝑥𝑥 + 𝑦𝑦 = 0.
• Soit 𝑣𝑣⃗ (𝑥𝑥 ′ , 𝑦𝑦′) ∈ ℝ². Cherchons 𝑢𝑢
�⃗(𝑥𝑥, 𝑦𝑦) tel que 𝑓𝑓(−2) (𝑢𝑢
�⃗) = 𝑣𝑣⃗ .
−3𝑥𝑥 − 𝑦𝑦 = 𝑥𝑥 ′ (𝐸𝐸1 )
𝑓𝑓(−2) (𝑢𝑢
�⃗) = 𝑣𝑣⃗ ⟺ �
−6𝑥𝑥 − 2𝑦𝑦 = 𝑦𝑦 ′ (𝐸𝐸2 )
De (𝐸𝐸1 ) : 𝑦𝑦 = −3𝑥𝑥 − 𝑥𝑥′, et en remplaçant 𝑦𝑦 dans (𝐸𝐸2 ) on aura : 𝑦𝑦 ′ = 2𝑥𝑥′.
Il s’en suit que 𝐼𝐼𝐼𝐼 𝑓𝑓(−2) est la droite vectorielle d’équation 𝑦𝑦 = 2𝑥𝑥 ou 2𝑥𝑥 − 𝑦𝑦 = 0.
4. Vérifions si 𝑔𝑔 ∈ 𝐿𝐿(ℝ²).
1 3

La nature associée à 𝑔𝑔 dans la base (𝚤𝚤⃗, 𝚥𝚥⃗) est 𝐴𝐴 = � 1 2 2
1�.
4 2

1 3

𝑔𝑔 ∈ 𝐿𝐿(ℝ2 ) ⟺ ∃𝜆𝜆 ∈ ℝ � 2 2� = � −1 + 𝜆𝜆 1 + 𝜆𝜆�
1 1 𝜆𝜆(1 − 𝜆𝜆) 𝜆𝜆
4 2
1
⎧−1 + 𝜆𝜆 = − 2
⎪ 𝜆𝜆(1 − 𝜆𝜆) = 1
4 1
⟺ 3 ⟺ 𝜆𝜆 = .
⎨ 1 + 𝜆𝜆 = 2
2
⎪ 1
⎩ 𝜆𝜆 =
2

Donc 𝑔𝑔 ∈ 𝐿𝐿(ℝ²) et 𝑔𝑔 = 𝑓𝑓�1� .


2

Problème :
Partie A
1. Déterminons 𝑧𝑧0 .
On a : 𝑧𝑧 3 + 64𝑖𝑖 = 0 ⟺ 𝑧𝑧 3 = (4𝑖𝑖)3 .
L’équation (𝐸𝐸) admet donc une solution 𝑧𝑧0 = 4𝑖𝑖 et 𝑧𝑧0 = −4𝑖𝑖 = −𝑧𝑧0 .
Une autre méthode de résolution de 1).
𝑧𝑧0 tel que 𝑧𝑧0 = −𝑧𝑧0 , ou 𝑧𝑧0 + 𝑧𝑧0 = 0, est un imaginaire.
Donc 𝑧𝑧0 = 𝑏𝑏𝑏𝑏, 𝑏𝑏 ∈ ℝ.
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𝑧𝑧0 est solution de (𝐸𝐸 ) ⟺ (𝑏𝑏𝑏𝑏 )3 + 64𝑖𝑖 = 0


⟺ −𝑏𝑏3 𝑖𝑖 + 64𝑖𝑖 = 0
⟺ 64 − 𝑏𝑏3 = 0 ⟺ 𝑏𝑏3 − 43 = 0
⟺ (𝑏𝑏 − 4)(𝑏𝑏2 + 4𝑏𝑏 + 16) = 0
⟺ 𝑏𝑏 = 4 (car 𝑏𝑏 ∈ ℝ).
Donc 𝑧𝑧0 = 4𝑖𝑖.
2. Détermination de 𝑧𝑧1 et 𝑧𝑧2 .
Nous avons : 𝑧𝑧 3 + 64𝑖𝑖 = 0 ⟺ 𝑧𝑧 3 − (4𝑖𝑖)3 = 0
⟺ (𝑧𝑧 − 4𝑖𝑖 )(𝑧𝑧 2 + 4𝑖𝑖𝑖𝑖 − 16) = 0
⟺ 𝑧𝑧 = 4𝑖𝑖 ou (𝑧𝑧 + 2𝑖𝑖 )2 = 12
⟺ 𝑧𝑧 = 4𝑖𝑖 ou 𝑧𝑧 = 2√3 − 2𝑖𝑖 ou 𝑧𝑧 = −2√3 − 2𝑖𝑖
Donc 𝑧𝑧1 = −2√3 − 2𝑖𝑖 et 𝑧𝑧2 = 2√3 − 2𝑖𝑖.
3. Nature du triangle 𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴 avec 𝐴𝐴�−2√3 − 2𝑖𝑖�, 𝐵𝐵(2√3 − 2𝑖𝑖) et 𝐶𝐶(4𝑖𝑖).
2𝜋𝜋
𝑖𝑖 𝜋𝜋
𝑧𝑧𝐵𝐵 −𝑧𝑧𝐶𝐶 2√3−6𝑖𝑖 −1+𝑖𝑖 √3 2𝑒𝑒 3
On a : 𝑧𝑧 = = = 𝜋𝜋 = 𝑒𝑒 𝑖𝑖 3 .
𝐴𝐴 −𝑧𝑧𝐶𝐶 −2√3−6𝑖𝑖 1+𝑖𝑖√3 𝑖𝑖
2𝑒𝑒 3

Par suite 𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴 est un triangle équilatéral.


�����⃗ �, �𝐴𝐴𝐴𝐴
On pouvait aussi calculer �𝐴𝐴𝐴𝐴 �����⃗ �, �𝐵𝐵𝐵𝐵
�����⃗ � et constater que 𝐴𝐴𝐴𝐴 = 𝐴𝐴𝐴𝐴 = 𝐵𝐵𝐵𝐵 = 4√3.

• Montrons que les points 𝐴𝐴, 𝐵𝐵 et 𝐶𝐶 appartiennent à une conique :


Puisque 𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴 est un triangle équilatéral, alors les points 𝐴𝐴, 𝐵𝐵 et 𝐶𝐶 appartiennent au
2
cercle dont le centre est le centre de gravité 𝐺𝐺 de 𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴 et de rayon 𝐴𝐴𝐴𝐴 = 𝐴𝐴𝐴𝐴′ où 𝐴𝐴′
3

est le milieu de [𝐵𝐵𝐵𝐵].


√3 2 √3
Or 𝐴𝐴𝐴𝐴′ = 𝐴𝐴𝐴𝐴, alors 𝐴𝐴𝐴𝐴 = × × 4√3 = 4.
2 3 2

De plus 𝑧𝑧𝐺𝐺 = 0 = 𝑧𝑧𝑂𝑂 .


Donc les points 𝐴𝐴, 𝐵𝐵 et 𝐶𝐶 sont sur le cercle de centre 𝑂𝑂 et de rayon 4.
4. Nature et éléments caractéristiques de 𝑓𝑓.
On a : (𝑧𝑧 ′ − 4𝑖𝑖 ) = 𝑟𝑟𝑟𝑟 𝑖𝑖𝑖𝑖 (𝑧𝑧 − 4𝑖𝑖) qui est l’expression complexe d’une similitude
directe de centre 𝐶𝐶(4𝑖𝑖), de rapport 𝑟𝑟 et d’angle 𝜃𝜃.
𝐶𝐶𝐶𝐶
𝑟𝑟 = =1
𝐶𝐶𝐶𝐶
On a : 𝑓𝑓(𝐴𝐴) = 𝐵𝐵 ⟺ � � .
�����⃗
𝜃𝜃 = �𝐶𝐶𝐶𝐶 �����⃗ � = 𝜋𝜋
; 𝐶𝐶𝐶𝐶 3
𝜋𝜋
Par suite 𝑓𝑓 est la rotation de centre 𝐶𝐶 d’affixe 4𝑖𝑖 et d’angle .
3
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Partie B :
√3 √3
1. Démontrons que 𝒜𝒜 = − (𝑥𝑥 − 6).
3 6

On a : 𝒜𝒜 = 𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎(𝐺𝐺𝐺𝐺𝐺𝐺) + 𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎(𝐺𝐺𝐺𝐺𝐺𝐺)
𝐺𝐺𝐺𝐺×𝐹𝐹𝐹𝐹 𝐺𝐺𝐺𝐺×𝐷𝐷𝐷𝐷
= + .
2 2
1
Or 𝑀𝑀𝑀𝑀 = 𝑃𝑃𝑃𝑃 = √3, alors 𝐺𝐺𝐺𝐺 = 𝐺𝐺𝐺𝐺 = 𝑀𝑀𝑀𝑀 (car 𝐺𝐺 est centre de gravité du triangle
3

équilatéral 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀).
√3 √3
×(1−𝑥𝑥) ×(1+𝑦𝑦)
Ainsi, 𝒜𝒜 = 3
2
+ 3
2

√3 √3
= (1 − 𝑥𝑥 ) + (1 + 𝑦𝑦)
6 6

√3 √3 √3 √3
= + + 𝑦𝑦 − 𝑥𝑥
6 6 6 6

√3 √3
Donc 𝒜𝒜 = − (𝑥𝑥 − 𝑦𝑦).
3 6
3𝑥𝑥−1
2. Démontrons que = .
3(𝑥𝑥+1)

� ; 𝛽𝛽 = 𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹
Posons 𝛼𝛼 = 𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝐷𝐷𝐷𝐷𝐷𝐷 � et 𝛾𝛾 = 𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝐻𝐻𝐻𝐻𝐻𝐻
� (en radians).
𝜋𝜋 𝜋𝜋 𝜋𝜋 2𝜋𝜋 𝜋𝜋
On a : 𝛽𝛽 = 2 − 𝛼𝛼 − 3 ; 𝛾𝛾 = 3 − 𝛽𝛽 = − 2 + 𝛼𝛼.
3
𝜋𝜋 2𝜋𝜋 2𝜋𝜋
Or 𝛼𝛼 ∈]0; 3 [; donc 3
< 3
+ 𝛼𝛼 < 𝜋𝜋.
𝐷𝐷𝐷𝐷 𝑦𝑦 𝐻𝐻𝐻𝐻 𝑥𝑥
Par ailleurs tan 𝛼𝛼 = = √3
= 𝑦𝑦√3 et tan 𝛾𝛾 = = √3
= 𝑥𝑥√3.
𝐺𝐺𝐺𝐺 𝐺𝐺𝐺𝐺
3 3

𝜋𝜋 2𝜋𝜋 𝜋𝜋 2𝜋𝜋 −1
Mais tan �− + + 𝛼𝛼� = − tan � − − 𝛼𝛼� = 2𝜋𝜋
2 3 2 3 tan� +𝛼𝛼�
3
2𝜋𝜋
2𝜋𝜋 tan +tan 𝛼𝛼 𝑦𝑦 √3−√3 √3(𝑦𝑦−1)
Avec tan � + 𝛼𝛼� = 3
2𝜋𝜋 = 1+𝑦𝑦 = .
3 1−tan� � tan 𝛼𝛼 √3×√3 1+3𝑦𝑦
3

1+3𝑦𝑦 3𝑥𝑥−1
Ainsi, √3 = − , soit 𝑦𝑦 = . Ce qu’il fallait démontrer.
√3(𝑦𝑦−1) 3(𝑥𝑥+1)

3. Déduction de la valeur maximale de 𝒜𝒜.


√3 √3
Nous avons 𝒜𝒜 = − (𝑥𝑥 − 𝑦𝑦) d’après 1).
3 6

√3 √3 3𝑥𝑥−1
= − �𝑥𝑥 − � d’après 2)
3 6 3(𝑥𝑥+1)

√3 √3 3𝑥𝑥 2+1
𝒜𝒜 = − 18 � �
3 𝑥𝑥+1

√3 √3 3𝑥𝑥 2+1
Posons 𝒜𝒜 (𝑥𝑥 ) = − 18 � �.
3 𝑥𝑥+1

√3 4−3(𝑥𝑥+1)2 √3 �2−(𝑥𝑥+1)√3��2+(𝑥𝑥+1)√3�
On a : 𝒜𝒜′ (𝑥𝑥 ) = 18 � (𝑥𝑥+1)2
� = 18 � (𝑥𝑥+1)2

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√3 3𝑥𝑥 2+6𝑥𝑥−1
= − 18 � (𝑥𝑥+1)2
�.

2 2−√3
𝒜𝒜′ (𝑥𝑥 ) = 0 ⟺ 𝑥𝑥 = −1 = , car 𝑥𝑥 ∈]0; 1[.
√3 √3

2−√3
La valeur maximale de 𝒜𝒜 est obtenue pour 𝑥𝑥 = et cette valeur vaut :
√3
2−√3 √3 2−√3 2√3−2
𝒜𝒜 � �= − = ≈ 0,488.
√3 3 3 3

4. Déterminons le système d’équations cartésiennes de la perpendiculaire au triangle


𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 en son centre de gravité.
Soit (Δ) cette perpendiculaire.
√3
�������⃗ �−1
On a : 𝑀𝑀𝑀𝑀 ������⃗ �√3 ; −1; 2√6�
� et 𝑀𝑀𝑀𝑀
0 3 3

4√3 4 2√6
Le centre de gravité 𝐺𝐺 de 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 a pour coordonnées � ; ; 9 �.
9 3
𝑥𝑥
𝑀𝑀1 �𝑦𝑦𝑧𝑧� ∈ (Δ) ⟺ ��������⃗ �������⃗ = 0 et ��������⃗
𝐺𝐺𝑀𝑀1 ∙ 𝑀𝑀𝑀𝑀 ������⃗ = 0.
𝐺𝐺𝑀𝑀1 ∙ 𝑀𝑀𝑀𝑀
4√3
𝑥𝑥−
9
4
𝐺𝐺𝑀𝑀1 ⎛
Or ��������⃗ 𝑦𝑦−
3 ⎞.
2√6
𝑧𝑧−
9
⎝ ⎠
4√3 4
√3 �𝑥𝑥 − 9
� − �𝑦𝑦 − � = 0
3
Donc 𝑀𝑀1 ∈ (Δ) ⟺ �
√3 4√3 4 2√6 2√6
�𝑥𝑥 − � − �𝑦𝑦 − � + �𝑧𝑧 − �=0
3 9 3 3 9

𝑥𝑥 √3 2√6
⟺ 𝑥𝑥√3 − 𝑦𝑦 = 0 et − 𝑦𝑦 + 𝑧𝑧 = 0.
3 3

𝑥𝑥√3 − 𝑦𝑦 = 0
Le système cherché est �
𝑥𝑥√3 − 3𝑦𝑦 + �2√6�𝑧𝑧 = 0

Partie C :
Montrons que 𝑔𝑔 est solution d’une équation différentielle du 1er ordre.
𝑥𝑥
On a : 𝑔𝑔(𝑥𝑥 ) = ln�𝑓𝑓 (𝑥𝑥)� = ln(𝑒𝑒 2𝑒𝑒 ) = 2𝑒𝑒 𝑥𝑥 .
Comme 𝑔𝑔′ (𝑥𝑥 ) = 2𝑒𝑒 𝑥𝑥 = 𝑔𝑔(𝑥𝑥), alors 𝑔𝑔′ (𝑥𝑥 ) − 𝑔𝑔(𝑥𝑥 ) = 0.
Donc 𝑔𝑔 est solution de l’équation différentielle 𝑦𝑦 ′ − 𝑦𝑦 = 0.

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