Vous êtes sur la page 1sur 38

3ème année licence productions végétales

Matière enseignée : cultures maraîchères

Par : Mazouz Lakhdar


Semestre : 6 Unité d’enseignement Fondamentale 1 (UEF 3.2.1) Matière : Cultures
maraichères
Crédits : 6 Coefficient : 3
Contenu de la matière :

Chapitre 1 : Production de plants en pépinière:


1.1. Notion de pépinière,
1.2. Modes de production de plants,
1.3. Techniques de production en mottes,
1.4. Le substrat de culture,
1.5. Le contenant,

1.6. Conduite de la culture,


1.7. Contrôle de la croissance aérienne et la croissance racinaire
1.8. Transplantation des plants,
1.9. Conservation des plants,
1.10. Programmation de la production de plants,

Chapitre 2 : Cultures protégées:


2.1. Introduction,
2.2. Mode protection,
2.3. Principes de base de la protection des cultures,
2.4. Echanges, d’énergie entre l’abri et l’extérieur,
2.5. Amélioration du bilan énergétique,

2.6. Energies nouvelles pour chauffer les serres,


2.7. Rentabilité des cultures sous serre

Chapitre 3 : Cultures hors-sol:


3.1. Historique,
3.2. Définition,
3.3. Domaine d’application,

3.4. Les différents systèmes de cultures hors – sol,


3.5. Les substrats,
3.6. Les solutions nutritives,
3.7. Contrôle de l'alimentation hydrique,
3.8. Aspects phytosanitaires et environnement en culture hors - sol

Chapitre 4 : Cultures maraîchères spéciales:


4.1. Installer les cultures
4.2. Choix des spéculations
4.3. Choix du mode d’installation
4.4. Semis, repiquage ou plantation corrects.
4.5. Entretenir les cultures
4.6. Diagnostic précis des problèmes (mauvaises herbes, maladies, insectes,
carences nutritionnelles, stress bioclimatique)
4.7. Planification correcte de l’entretien en fonction du diagnostic
4.8. Exécution des travaux d’entretien.

Chapitre 5 : Récolte et post récolte


5.1. Récolter la culture
5.2. Déterminer la période de récolte
5.3. Exécution correcte de la récolte
5.4. Evaluation correcte du rendement
5.5. Conditionner les produits de la récolte

5.6. Choix correct des emballages


5.7. Aménagement correct du site en fonction du type de produit
5.8. Exécution correct du transport
5.9. Respect des conditions d’entreposage
5.10. Entreposage correct du produit.
Travaux pratiques seront réalisés selon les moyens ou dispensés en sorties
pédagogiques
N°1 : Production de plants en pépinière
N°2 : Savoir confectionner des planches
N°3 : Savoir installer et suivre des cultures.

N°4 : Cultures protégées


N°5 : Cultures hors –sol
N°6 : La pomme de terre
N°7 : La tomate
N°8 : Désinfection de substrat
N°9 : Mise en place et couverture d’une serre

Mode d’évaluation :
Contrôle continu (TP et/ou TD) et Examen semestriel
3ème année licence productions végétales
Matière enseignée : cultures maraîchères

Par : Mazouz Lakhdar

Introduction :
Pour étudier les cultures maraîchères et les cultures légumières, il s’avère nécessaire
de connaître l’agriculture et ces différentes branches.
L’agriculture : ensemble des activités destinées à tirer de la terre les productions des
animaux et des végétaux utiles à l'homme, notamment sur le plan alimentaire.
L’horticulture : science et art de la culture des fruits, des légumes, des fleurs, des arbustes et
des arbres fruitiers ou ornementaux. Elle a pour origine le mot «hortus» qui désignait autrefois
les jardins des maîtres qu’ils utilisent autour de leurs maisons afin de produire des cultures
vivrières pour satisfaire les besoins familiaux. Le domaine d’horticulture renferme plusieurs
spécialités notamment :
ü Les cultures maraîchères : du maraîcher adjectif (maraîchère, maraîchers,
maraîchères).S'écrit aussi: maraîcher, culture maraîchère en agriculture, c’est la production
intensive de légumes et primeurs, on parle aussi des techniques maraîchères, cultures
maraîchères. (Primeurs, saisons et contre saison) .Un maraîcher : nom commun - masculin,
féminin (maraîchère, maraîchers, maraîchères).
ü L’arboriculture fruitière : branche de l’horticulture qui s’intéresse a la culture
des arbres fruitiers (viticulture, agrumiculture, rosacées à noyaux, rosacées à pépins etc.)
ü Pépinières d’arboriculture fruitière : (multiplication et production des plantes
pour une nouvelle plantation)
ü Floriculture : (plante à massifs, à fleurs coupées, en pot, rosier, espaces verts,
jardins et parcours etc.)
ü Arboriculture ornementale : (plantes ligneuses, arbres et arbustes utilisés pour
l’ornementation)
En effet l’horticulture se caractérise généralement du reste de l’agriculture sur certains plans
par plusieurs points de vue :
v au point de vue économique :
C’est une activité qui fait appel à des capitaux importants pour produire (investissement,
dépenses), des coûts élevés des opérations techniques (taille, éclaircissage, fertilisation
etc.),des Coûts élevés de conditionnement (évaluation) et de stockage.
Culture intensive =
v au point de vue technique : culture sur une étendue
- Diversité des opérations techniques (tailles, pincement, palissage etc.) restreinte produisant un
- Action sur le micro climat (serres, tunnels, châssis etc.) fort rendement à
- Protection sans cesse contre les parasites animaux et végétaux) l’hectare d’une façon
continue.
v au point de vue botanique et physiologique :
Les produits horticoles sont généralement fragiles et périssables et par conséquent, il faut des
moyens et des techniques très poussés pour sauvegarder les produits jusqu’au consommateur
(chambres froides à atmosphère contrôlée, conditionnement, moyen de transport etc.) et tout
cela nécessite des capitaux, c’est à dire de l’argent.
v CONCLUSION : en conclusion on peut dire que c’est un domaine qui exige des
capitaux importants, de la technicité élevée et des structures de commercialisation tés
complexes. Ce sont là quelques caractéristiques du domaine des productions
horticoles.

Définition et historique des cultures maraichères

Le maraîchage ou cultures maraîchères, c’est la culture des légumes et celui qui cultive
les légumes s’appelle un maraîcher. C’est en effet du mot marais que vient le mot
maraîchage : qui est un terrain qui s’étend des marécages (d’abords en un lieu bas et humide
où les masses d’air ont des variations de pression très faibles) consacré à la culture des
légumes, il est très humifère, tourbeux, riche en azote et convient très bien aux légumes et
surtout les légumes feuilles.
Autrefois dans l’actuel quartier du marais en FRANCE, se tenaient des petits agriculteurs qui
produisaient des légumes pour le PARIS de l’époque et le nom de maraîcher est resté pour
tous les producteurs des légumes.
Types de cultures maraîchères :

Cultures maraîchères du plein champs : se distinguent des cultures légumières par leur
intensification ; en effet elles se caractérisent par :

Des exploitations spécialisées dans la production des cultures maraîchères.

Les investissements élevés.

Des terres de bonnes qualités.

Situation dans un climat favorable.

Large emploi des fumures, produits phytosanitaires et technicité.

Succession continue des cultures.

Les cultures maraîchères abritées : ce sont des cultures qui se font à des époques anormales en
utilisant des matériaux destines à transformer le micro climat local en un climat plus proche
des exigences de la plante .ces matériaux peuvent être des serres, des tunnels ou des châssis.
On distingue deux grands groupes de cultures sous abris :

Les cultures hâtées : ce sont des cultures abritées qui n’utilisent pas de sources de chaleur
artificielles (presque 100%des cultures abritées)

Les cultures forcées : ce sont des cultures abritées qui utilisent des sources de chaleur
artificielles.

N.B : cultures primeurs : ce sont des cultures qui arrivent au marché à une période anormale
par rapport à la production de ce même marché.

Classification botanique :
GENRE ET ESPECE NOM COMMUN PARTIE
FAMILLE COMESTIBLE
FRANÇAIS ARABE ANGLAIS

SOLANACEES Lycopersium esculentum tomate ‫الطماطم‬ tomato fruit


Solanummelangena aubergine ‫الباذنجان‬ Egg-plant fruit
Capsicum SP poivron ‫الفلفل‬ pepper fruit
Solanum tuberosum Pomme de ‫البطاطا‬ Ipish potato tubercule
terre
CUCURBITACEES Cucumus sativus concombre ‫الخيار‬ cucumber fruit
Cucumus melo melon ‫الفقوس‬ Musk melon fruit
Citrillus vulgaris pastèque ‫الدالع‬ Water melon fruit
Cucurbita pepo courgette ‫الكوسة‬ squashe fruit
Cucurbita maxima potiron ‫القرع‬ marrow fruit
LEGUMINEUSES Phaseolus vulgaris haricot ‫اللوبيا‬ French pear fruit
Vicia fabae fève ‫الفول‬ broabben graines
Pisum sativum Petit pois ‫الجلبانة‬ Green pea graines
Cicer arientinum poischiche ‫الحمص‬ Chik pea graines
CRUCIFERES Brassica oleracia choux cabbage feuilles
Br.ole.var.capitata Chou-pomme cabbage Pomme de feuilles
Br.ole.var.botrytis Chou-fleur cauliflower inflorescence
Br.ole.var.gemmifera Ch.de Brussel sprout bourgeons
bruxelles
Br.ole.var.sabauda Ch. De milan cabbage Pomme des feuilles
Brassica napus navet turnip racines
Raphnus sativus radis radish racine
COMPOSEES Cynara scolymus artichaut artichoke capitule
Cynara cardunculus cardon feuilles
Lactuca sativa laitue lettuce feuilles
Cichoruim endiva chicoree endive feuilles
Helianth tuberosusus topinambour jerusalem tubercules
OMBELLIFERES Dacus carota carotte carrot racines
Apium graveoleus celeri celery feuilles
Petrosalenum sativum persil parsley feuilles
Coriandium sativum coriandre feuilles
Feeniculum vulgarie fenouil Swet fenel bulbles
CHENOPODIACEES Beta vulgaris betterave rimorache racines
Spinacia oleracia epinard spenush feuilles
LILIACEES Allium cepa oignon onion bulbes
Allium sativum ail garlic bulbes
Allium porrum poireau leek Base des feuilles
Al.cepa var.aggregatum echalotte shallot. bulbes

Asparagus officinalis asperge asparagus turion


CONVULVULACEES Ipomoa batas Patate douce Swet potota tubercules
MALVACEES Hibiscus esculentus gombo Ladys fingu fruit
ROSACEES Fragaria sp fraisier stawberry fruit
MUSACEES bananier fruit
Classification culturale des cultures maraîchères :

GROUPE DE LEGUME ESPECES


Légumes feuilles Chou pomme
Chou de Bruxelles
Chou fleur
Laitue
Chicorée
Epinard
Fenouil
Poireau
Céleri
Coriandre
cardon
Légumes racines Betterave
Carotte
Navet
radis
Légumes tubéreux Pomme de terre
Topinambour
Patate douce
Légumineuses Fève
Haricot
Petit pois
Légumes vivaces Artichaut
Asperge
fraisier
Légumes fruits Aubergine
Concombre et cornichon
Poivron
Tomate
Courge
melon

Chapitre 1 : Production de plants en pépinière:

Introduction

Les pépinières sont des lieux où l'on fait pousser des plantules pour les replanter
ensuite. Les jeunes plants y sont soignés depuis le semis de façon qu'ils deviennent capables
de supporter les conditions difficiles qu'ils rencontreront plus tard sur le terrain. On constate
que les plants de pépinières survivent mieux que les graines semées directement en place ou
par régénération naturelle. C'est pourquoi ce sont les plants de pépinières qui servent de
matériel pour les plantations, qu'il s'agisse de plantations de production, de protection ou
d’agrément.

La production des plants en pépinière repose sur trois éléments fondamentaux:

- Choix des semences


- Un substrat de bonne qualité
- Création d'un environnement favorable.

1.1. Notion de pépinière


Une pépinière est un lieu où l'on élève des plants destinés à être transportés et repiqués avec le
maximum de succès dans les périmètres de production que sont les champs ou les périmètres
maraîchers.

1.2 Les avantages de la pépinière :


L’économie du temps et de la place, en effet elle permet d’attendre la libération du
terrain par une culture précédente.
Si le semis est réalise sur couche, elle permet d’hâter la production.
Il est plus facile de bien travailler le sol sur une surface limitée et la fertilisée avec de
la tourbe, terreau….
Tous les soins de la culture du semis jusqu’à la plantation sont très faciles car la
surface est restreinte (facile à arroser, de protéger éventuellement les plantules contre les
basses températures.)
Les pépinières sont des lieux où l'on fait pousser des plantules pour les replanter ensuite. Les
jeunes plants y sont soignés depuis le semis de façon qu'ils deviennent capables de supporter
les conditions difficiles qu'ils rencontreront plus tard sur le terrain. On constate que les plants
de pépinières survivent mieux que les graines semées directement en place ou par
régénération naturelle. C'est pourquoi ce sont les plants de pépinières qui servent de matériel
pour les plantations, qu'il s'agisse de plantations de production, de protection ou d’agrément.
La production des plants en pépinière repose sur trois éléments fondamentaux: - Choix des
semences - Un substrat de bonne qualité - Création d'un environnement favorable.

1.3 Choix des semences :

Le choix des semences est en fonction :


- De la demande du marché: marché intérieur, marché extérieur, marché urbain ainsi que les
exigences du consommateur.
- Des conditions agro écologiques du lieu de culture, dont l’altitude, le climat de la saison
(saison sèche ou saison des pluies), les températures maxima et minima, la pluviométrie,
l’humidité relative, le vent, les types de sol et leurs caractéristiques physiques, chimiques et
biologiques.
- Qualité des semences: Les semences sont soit récoltées, soit obtenues à partir d'une bonne
source nationale ou étrangère de semences. Dans ce dernier cas, la semence doit être de bonne
qualité:
- Adaptation aux conditions climatiques: nouaison en conditions froides, résistance à la
virescence et à la craquelure.

- Elle doit avoir une productivité gustative et une résistance génétique.


- Elle doit être exempte de poussière et de débris.
- Elle doit être exempte de parasites et d'agents pathogènes.
- Elle doit avoir un fort pourcentage de germination.
- Elle doit être accompagnée d'une note indiquant le nom scientifique de l'espèce, le lieu et la
date de récolte, le nombre de semences/poids unitaire et si un traitement a été appliqué.
Caractéristiques des semences
1) la pureté spécifique (P.S) : elle s’exprime en pourcentage ,en poids et parfois en
nombre de semences pures .Les impuretés étant formes par des substances étrangères comme
les graines de sable ,gaines mutilées (cassées) ne pouvant pas germées ,graines de mauvaises
herbes ou d’autres espèces.
2) la faculté germinative : les graines perdent avec les années leurs aptitudes, leur
longévité est variable d’une part avec les espèces et d’autres part selon les conditions de
récolte et de conservation. La faculté germinative d’un lot de semence se définit par le
nombre de gaines germant sur100 unités et capable de produire en plein terre des plantules
viables et saines. La faculté germinative et la pureté spécifique sont généralement combinées
sous forme d’un seul paramètre appelé : valeur culturale et définie comme suite : V C = F G *
P S/ 100
Exemple : lot1 FG=90% PS=80% donc VC=72% lot2 FG +75% PS=96% donc
VC=72%
La rapidité de germination des graines doit aussi entrer en billet de compte, elle s’exprime par
l’énergie germinative c à d le pourcentage de graines ayant germées au tiers de nombre de

jours admet pour la germination complète de l’espèce considérée, on estime que 50/ des
graines doivent germer dans ce délai.

3) pureté variétale : la pureté variétale est exprimée par le nombre de semences d’une
espèce rapportes à1000et appartiennent bien à la variété considérable (nb/1000)

4) densité : les graines de petit calibre en regard avec la grosseur normale des semences
d’une espèce assure généralement une mauvaise germination et donne des plantes plus
sensibles aux mauvaises conditions car elles sont pauvres en éléments de réserve.

5) état sanitaire : les semences peuvent contenir des germes des maladies et de ce fait elles
doivent être désinfecter, la désinfection peut se faire au niveau du producteur de semences et
aussi au niveau de maraîcher .ces traitements se font soit par trempage soit par poudrage
humide.

6) adaptation à la région de la culture : les espèces légumières sont sensibles au milieu ;


c’est pourquoi il est nécessaire de se procurer des semences provenant des cultures assurées
dans un climat sensiblement identique à celui dans lequel elles doivent être semé.

Remarque sur le processus de germination des graines

La germination est le phénomène par lequel la graine passe de l’état de vie ralentie à l’état de
vie active sous l’influence des conditions externes. Au cours de ce phénomène, l’embryon se
nourrit des substances de réserve stockées dans l’albumen ou les cotylédons et ses racines se
développent suffisamment, elle s’alimente dans le sol et se transforme en une jeune plantule.
Conditions nécessaires pour la réussite d’un semis

Les conditions externes :

a) Humidité : Elle est indispensable à la germination car l’eau ramollie les téguments et
dissout par la suite les éléments nutritifs en réserve dans l’amande (albumen+coty) et les rend
assimilable par l’embryon donc :

Si l’humidité est insuffisante, cette transformation ne peut pas se réaliser et par conséquent
pas de germination.

Si l’humidité est excessive, on assiste à la pourriture de la semence et par conséquent arrêt de


la germination.

Remarque : certaines graines ont des téguments très dures, sont difficiles à ramollir, doivent
être trempés dans de l’eau tiède pendant quelques heures pour faciliter leurs germination. On
peut utiliser certaines substances chimiques, ou des techniques pour activer le ramollissement
des téguments afin de faciliter la germination, (Coriandre betterave…)

b) Température : la température optimum de germination est variable selon les espèces


mais la température moyenne de 14 à 20 convient généralement à la majorité des légumes

potagers.

c) Aération : une graine ne germe que si elle est en contact avec l’oxygène de l’air, donc il
faut semer dans des sols meubles qui permettent facilement la pénétration de l’air si non
l’embryon s’asphyxie.

d) Etat physique du sol : le sol doit être suffisamment léger, frais, aéré et perméable.

e) Profondeur de semis : la graine doit être enterrer à une profondeur sensiblement égale
à 2 ou 3 fois son diamètre. en sol humide ou lourd il est préférable de semer moins profond
qu’en sol sec et léger.

1) les conditions internes : (c’est à dire la qualité de la graine)

a) Bonne faculté germinative (les graines perdent avec les années leurs aptitudes
naturelles, leur longévité est variable selon les espèces, les conditions de récoltes et de
conservation.

b) Bon état sanitaire.

c) Pureté spécifique et variétale.

d) Densité

Il est recommandé de se procurer les semences des meilleures variétés


indépendamment de leur coût qui ne représente finalement qu’une infime
partie du coût de la production. Les semences doivent être achetées en
En conclusion
quantités égales aux besoins afin d’éviter leur stockage prolongé. Elles
doivent être saines, traitées et présenter un taux de germination élevé de 90-
100%.
Renseignements généraux sur les semences maraichères :
Nombre de graines au gramme Poids d’un litre de graines en gramme Durée germinative en année
Espèces
artichaut 25 610 6-10

asperge 50 500 4-5

Aubergine 250 500 6-7

Betterave potagère 50 250 6-10

carotte 900 360 4-5

Céleri à cote 2500 480 8

Chicorée scarole 600 340 8-10

Chou cabus 320 700 6-8

Chou fleur 550 700 5-6

Chou de Bruxelles 340 700 5-6

concombre 35 500 8

Epinard à graines rondes 110 560 5

fève 400 à 500/kg 650-750 6

haricot 700 à 850/kg 810-820 3

laitues 800 425 4

mâche 1000 280 5

melon 35 360 8-10

navet 450 à 700 670 4-5

oignon 250 500 2

poireau 400 550 2

Poirée (bette à cotte) 60 250 5

Petit pois 200à250/ (100gr) 700à800 3

radis 120 700 3-6

tomate 300 300à400 4

Levée en pleine terre en Durée moyenne de la culture en


Espèces Levée sur couche en jours jours Profondeur du semis en mm jours

700-
Artichaut 8-10 15 10 1400

10- 15-20
Asperge 15 30 20 (A)

8
Aubergine 6-8 à15 12 140-160

6-
Betterave potagère 6à8 15 5-10 90-120

20-
Carotte 8 à15 25 12 65-95

Céleri à cotes 6-8 20 4-5 160-190

Chicorée scarole 2 5-8 12 80-120

Chou cabus 3 4-5 6-8 100-150


Chou fleur 4 8 6-10 140-200
Chou de Bruxelles 3 5 6-10 180-300

12-
Concombre 2-3 6-8 21 80-120

10-
Epinard - 12 15 45-120

8- 30-
Fève - 12 40 90-100

75 vert

20- 120
Haricot - 5-8 30 grain

Laitues 3-5 6-8 6-12 60-90

8-
Mâche - 30 6-8 60-180

9- 12-
Melon 5-8 12 20 110-150

4-
Navet - 12 12 110-150

10-
oignon - 20 12 110-130

8-
Poireau - 15 12 120-150

15-
Poirée (bàc) - 6-8 20 50

6- 35-
Petit pois - 15 50 105-130

Radis - 3-4 12 18-25

6-
tomate 10 6-8 110-160

ESPECES

EPOQUE DE SEMIS QUANTITES A L’HECTARE


Ail Sept – oct 40-50000c

Artichaut (graines) Dec – mars 2 kg

Artichaut (plants) Jllet – sept 10-12000plts

Asperges Février 1-1,5kg

Aubergines Oct. nov. Fev. Mar 0,5-1kg

Bettes, blettes ou poirées Sept – avr 5kg

Betteraves potagers Sept – avr 7kg

Cardons oct – avr 1,2kg

Carottes muscades Sept – nov 6 kg

Carottes diverses Nov – mar 5 kg

Céleri Jan – avr 0,3 – 0,5 kg

Chicorées scaroles Jllet – oct 1 kg

Chicorées frisées Jllet - oct . mar - avr 1,5 kg

Chou fleur hâtifs Jui – jllet 1 kg

Chou fleur tardifs Aout – sept 1 kg

Chou divers Sept – dec 1 – 1,5 kg

Chou de Bruxelles Jui – jllet 1 kg


Concombres et cornichons Dec – mai 2 – 2,5 kg

courges . mar – mai 3 kg

courgettes Dec - mai . sept 4 kg

Echalotes (caieux) Oct – jan 750 – 1000kg (360000c)

épinards Oct – dec 15 – 20 kg

Fenouil Jui – sept 4 kg

Fèves Aout – nov 150 – 200 kg

Haricots Aout sept . jan - fev 100 - 150kg

Laitues Fev – mai . sept - nov 0,5 - 0,8kg

Lentilles Automne ou printemps 75 – 100kg(l ou à la v)

Mâches sept – jan 10 kg

Melons Fev – mai 2 – 3 kg

Navets sept – nov . jan - mar 2,5 – 3 kg

Oignons Aout sept et printemps 2 –3 kg

Pastèques Mar – avr 3 – 5kg

Persil Toute l ’ année 10 – 12kg

Piments et poivrons Jan – mar 1kg

Poireaux Aout – fev 1,5kg

Petit pois Fev – mar 100 – 150g

Pomme de terre Aout – nov . Fev - avr 1200 –2300 kg

Radis Toute l’année 40 –50 kg

Tomate Toute l’année 1 –1,5 kg

topinambours Fev – mar 1200 –2000 kg


1.4 Le choix des plateaux :
Le choix des plateaux doit être fait selon les exigences de la plante à produire. Les plateaux en
plastique sont les plus utilisés et peuvent avoir un effet sur la croissance et le développement
du plant (selon leurs caractéristiques). Les plateaux de couleur sombre absorbent mieux la
chaleur, et les plants y poussent souvent plus vite que dans les plateaux de couleur claire. La
grosseur et la dimension des alvéoles influent sur le comportement du plant en pépinière et
lors du transfert au champ (notamment sur la précocité). Les plateaux à alvéoles profondes où
les plantules disposent chacune d’un plus grand volume de substrat, d’eau et d’éléments
fertilisants et tendent à favoriser une croissance plus rapide sans risque d’étiolement ou de
feutrage racinaire. Cependant, malgré une fréquence d’arrosage moins élevée comparée aux
alvéoles peu profondes, les besoins globaux en eaux sont plus importants.

L’utilisation de plateaux
alvéolés en pépinière est une
technique qui permet de
sélectionner les meilleurs
plants et d’assurer aux
plantules un bon démarrage.
Elle présente l’avantage de
produire des plants en mottes
qui offrent une meilleure
reprise au champ.

1.5 Le substrat de culture


Tout en étant économique, un bon substrat de culture doit assurer une bonne rétention en eau,
une meilleure porosité, un bon état sanitaire, une faible concentration saline et un pH compris
entre 6 et 7. Les substrats à base de tourbe sont les plus utilisés et assurent aux plantes un
meilleur drainage et une meilleure aération, ce qui favorise le développement des racines. Le
remplissage du substrat humide dans les alvéoles préalablement nettoyées avec de l’eau de
javel doit être effectué minutieusement afin de garantir une bonne germination.

Le sol ou substrat de semis doit être léger et


indemne de maladies. Il vaut mieux faire la
pépinière en caissettes avec un substrat
contenant 50 % de sable et 50 % de terreau ou
un compost de bonne qualité. Un substrat de
qualité doit avoir les critères suivants:

- Une bonne porosité pour assurer le


développement des racines.

- Une faible teneur en sel soluble

- Bonne richesse en matière organique.

- Une capacité d'échange cationique de 10 à


30 méq/100g. - Un pH H2O entre 5,5 et 6,5.
1.6 Création d'un environnement favorable:
Afin d'atteindre une bonne production, il faut créer un environnement favorable; qui consiste
surtout à:
- Choisir un bon emplacement de la pépinière: construire les pépinières dans un coin bien
protégé, en installant les brise vent constitués par des barrières d'arbres ou d'arbustes plantées
de façon à réduire la vitesse du vent et par conséquent à diminuer l'évapotranspiration et à
empêcher l'érosion éolienne et à modérer les températures extrêmes. Ils offrent souvent des
avantages directs pour les plantations agricoles en permettant des rendements plus élevés et
offrent un abri au bétail, aux pâturages et aux bâtiments d'exploitation agricole. Pour assurer
un bon déroulement des travaux et faciliter l’exécution de tout système d’irrigation il est
avantageux d’aménager la pépinière sur un terrain plat afin d’éviter tout risque de
ruissellement et d’érosion à la suite des irrigations .en choisissant l’exposition sud pendant
l’hiver et ombragée pendant l’été.

- Diverses autres installations peuvent être mise en pratique telles que: les clôtures qui
servent à protéger les végétaux contre les agents extérieurs (vol, animaux divagants…), les
ombrières qui sont destinées à protéger les plantes d'une lumière trop intense ou d'une très
forte chaleur.
- Nettoyage des alentours et désherbage: Les mauvaises herbes consomment de l'eau et des
nutriments du sol. En outre, elles bloquent la circulation d'air et peuvent abriter des insectes et
des organismes pathogènes. Lorsqu'on laisse les mauvaises herbes pousser dans les planches
de semis, les plants produits sont de mauvaise qualité; il faut donc éliminer la concurrence des
mauvaises herbes.
- Installation du paillage total du sol qui sert à maintenir l'humidité, garder une température
du sol élevée autour des racines afin de faciliter la décomposition des éléments minéraux et
limiter les pertes en eau par évaporation.

- Installation d'un système de brumisation: c'est transformer de l'eau en fines gouttelettes


grâce à la pression pour qu'elle soit efficace, il faut obtenir une brume de fines gouttelettes en
maîtrisant plusieurs paramètres du milieu; la pression, la taille et l'homogénéité des
gouttelettes, le débit de l'eau et la Tº de l'eau.
- Installation d'un système de chauffage à air pulsé

1.7 - Etapes de production des plants en pépinière:


La production des plants implique plusieurs opérations, les principales sont décrites ci-
dessous:
Traitement de la pépinière:
Pour stériliser la terre de la pépinière contre les agents pathogènes on utilise une solution à 40
pour cent de formaldéhyde appliquée au taux de 80 cc pour 5 litres d'eau 7 à 10 jours avant de
semer. Pour la désinfection du sol on n'utilise plus bromure de méthyle qui est interdit et il est
remplacé par le DD90 (dichloropropene Dipropene 90).

Remplissage des pots:


On remplit les pots (en polyéthylène) de terre de pépinière en les secouant et en les tapant
régulièrement de façon qu'il ne se crée pas de vides. On laisse un petit espace sur le dessus et
on range les pots les uns à côté des autres sur les planches de la pépinière. On peut utiliser
aussi, au lieu des pots, des plaques alvéolées, des terrines ou d'autres types de conteneurs.
Prétraitement des semences:
On utilise souvent un prétraitement pour accélérer la germination ou obtenir une germination
plus régulière.
- Traitements à l'acide: dans le cas de graines dont l'enveloppe est dure, on fait un trempage
de 15 à 30 minutes dans une solution d'acide sulfurique à 98%.
- Trempage dans l'eau chaude ou bouillante: Les graines de nombreuses espèces
légumineuses ont des enveloppes extérieures extrêmement dures qui peuvent retarder la
germination alors elles sont soumises à un prétraitement par immersion dans l'eau chaude ou
bouillante.

Le semis :
Le semis est une opération qui consiste à mettre les graines en terre en vue de les faire germer,
La réussite d'un semis dépend de trois groupes de facteurs liés: ·
-A la graine elle-même: conditions internes remplies (pas dormante), saines, possède une
bonne faculté germinative et une bonne valeur culturale. ·
- Au milieu: le substrat de semis sera apprécié pour ses qualités physiques (sain, léger,
drainant, retenant suffisamment d'eau…), ainsi chaque espèce est caractérisée par une plage
de température à l'intérieur de laquelle la germination est possible, et par une Tº optimale de
la germination, une humidité relative élevée surtout au moment de la levée, pour maintenir un
taux élevé supérieur à 85%, on pratique la mise à l'étoffée tout en assurant si besoin une
légère aération. Il est aussi important de maintenir un minimum de luminosité aux semis de
fait que la plupart des espèces sont à sensibilité positive et demande de la lumière pour
germer. ·-
A la réalisation pratique du semis: profondeur, granulométrie du lit de semences et toutes les
opérations d'entretien sont donc intimement liées à la réalisation. Le semis en pépinière est
dit direct est s'effectue selon plusieurs techniques: toutefois on distingue deux types et
plusieurs types :
1) le semis en place :
Destiné à produire les plants qui assurent leur cycle végétatif à l‘emplacement même où la
graine a été déposée. Cependant ce mode de semis ne s‘applique qu’à des espèces dont la
germination en plein terre n‘est pas difficile et à celle qui ne supportent pas la transplantation
notamment la carotte, le navet, le radis, l ‘haricot, le radis …..
2) le semis en pépinière :
Utilisé généralement pour la production des plants destinés à la plantation soit sous abri ou en
plein champs. (On emploie aussi ce mode de semis lorsqu’on a affaire à des graines
précieuses ou très exigeantes de soins particuliers et que l‘on préfère utiliser le terrain d‘une
façon maximale. dans ces deux modes de semis on distingue grosso-modo trois méthodes de
semis :
a) le semis a la volée :
C’est un semis dans lequel les graines sont dispersées aléatoirement et d’une manière
uniforme que possible et les graines sont enterrées par ratissage et plombage. les graines sont
réparties sur la surface à semer aussi uniformément q
ue possible mais sans ordre précis,

Les inconvénients :
Il n’économise pas la semence
Il rend difficile les travaux d’entretiens.
Les avantages :
La rapidité d’exécution
b) le semis en ligne :
C’est une opération qui consiste à mettre les gaines dans les sillons traces à l’aide d’un outil et
qui sont espaces d’une distance variable selon les espèces .la profondeur est en fonction de la
grosseur des graines et l’état physique du sol. Se fait souvent en alignement, les graines étant
plus ou moins espacées, cette technique est très souvent utilisée pour les semis en place. ·

Les avantages :
Levée homogène.
Facilite des soins ultérieurs.
Economie de semences.
Possibilité de mécanisation
c) le semis en poquet :
IL consiste à confectionner des trous plus ou moins espaces et dans chaque trou on dépose 3
à4 graines ; cette méthode de semis est utilisée généralement pour les espèces à graines assez
grosses et qui demandent des écartements importants ; cette méthode de semis présente les
mêmes avantages que la deuxième. (Adopter pour les cucurbitacées, petit pois, fève.).
plusieurs graines sont déposées ensembles, ces petits groupes de graines étant régulièrement
espacés, cette technique est essentiellement utilisée pour des semis en place ou réalisée
directement dans des conteneurs pour obtenir des «touffes». ·

Profondeur de semis:

Les graines sont semées à une profondeur égale à une à trois fois leur diamètre. A cette
profondeur, une humidité adéquate et une température optimum accéléreront leur
germination. Un semis trop profond compromettra la sortie des plants.

Moment idéal du semis:

Celui-ci est déterminé par le temps nécessaire pour obtenir un plant de la taille souhaitée. Le
séjour des plants en pépinière est fonction de la taille de la motte et du lieu de plantation.
Le contrôle de la croissance des plants
Les différentes espèces légumières réagissent différemment à la température. Les légumes de
saison chaude (tomates, poivrons, aubergines et cucurbitacées) peuvent subir un « coup de
froid » lorsqu’ils sont exposés pendant une période assez longue à des températures situées
entre le point de congélation et 10°C. Il est important de limiter la hauteur des plants car des
plants longs et grêles résistent moins bien au stress une fois repiqués au champ.
L’allongement excessif de la tige est causé par les fortes chaleurs, l’excès d’arrosage et de
fertilisation, et le trop faible niveau d’éclairage.
Arrosage des plants dans la pépinière:
En effet un arrosage judicieux et une surveillance étroite de celui-ci sont indispensables.
Après le semis, il faut arroser fréquemment les planches de semis à l'aide d'un pulvérisateur à
ajutage fin produisant presque un brouillard. Ceci évitera de déplacer et d'emporter les graines
fines. L'arrosage à la main, que ce soit à l'arrosoir ou avec un tuyau, est la meilleure méthode.
Dans le cas des terrines l'arrosage se fait par aspersion ou par brumisation. L'arrosage doit être
fréquent jusqu'à germination des graines.
Dépiquage des plants:
Lorsque les plants qui poussent en planches ou en caissettes atteignent le stade où ils ont
deux feuilles, on les dépique avec soin à l'aide d'un bâton épointé et on les repique toujours
avec soin dans des pots ou d'autres planches. C'est un processus extrêmement délicat que l'on
évite maintenant en semant les graines directement dans les pots et en éclaircissant par
enlèvement des plants en excédent, en ne laissant qu'un seul bon plant par pot.

La fertilisation
Les cultures légumières ne réagissent pas toutes de la même manière aux engrais; Il est donc
nécessaire d’adapter le programme de fertilisation aux besoins de chacune. Ce programme
agit sur la qualité du plant fini et son aptitude à la reprise au champ. Un plant bien développé
aura accumulé suffisamment de réserves nutritives pour assurer sa reprise rapide dans une
large gamme de conditions de champ.
Les traitements phytosanitaires
La prévention des maladies doit être une priorité des soins apportés aux plants en pépinière.
Les mesures fondamentales de lutte contre les maladies chez les plants en pépinière sont
l’hygiène et le maintien des conditions d’ambiance qui s’opposent à leur développement. La
lutte culturale consiste au choix d’un emplacement sain, propre, protégé par un filet « insect-
proof ». Il faut également assurer un contrôle rigoureux de l’ouverture de la serre et une
ventilation suffisante qui favorise le brassage de l’air autour des plants pour prévenir la
plupart des maladies fongiques.
La transplantation
Du fait qu’elle conditionne la bonne reprise des plants et leur précocité, l’opération de
transplantation de la pépinière à la serre est très délicate. Aussi doit-elle être menée avec le
maximum de soins. L’âge optimal des plants est fonction de l’espèce cultivée mais aussi de la
grosseur d’alvéole utilisée. L’endurcissement des plants est une étape importante, en
particulier lorsque les conditions d’élevage des plants sont très différentes de celles du lieu de
plantation (température, humidité). C’est une opération qui doit être pratiquée une semaine
environ avant la plantation et consiste à habituer les plants à une température et une humidité
plus basses que celles dans lesquelles ils ont été élevés. Ce qui permet de réduire le choc
physiologique à la transplantation. Pour y arriver, nous plaçons les plantes à un régime de
températures basses, proches du zéro de végétation et nous limitons les arrosages. L’aération
sera progressivement augmentée en enlevant le voile de protection. Le durcissement est atteint
en 5 à 7 jours.
La veille de la plantation, nous trempons les mottes ou les mini-mottes ou nous arrosons
abondamment les plantes.
Les plants sont placés sur des plateaux et chargés sur des véhicules. On peut utiliser pour
transporter les plants en conteneurs les caissettes métalliques de la pépinière. On utilise
parfois des plateaux en bois mais ceux-ci sont lourds. Les plants sont souvent endommagés
pendant le transport, le courant d'air peut dessécher les plants, donc ils doivent être bien
protégés pendant le transport;
- On doit bien serrer les conteneurs de façon à les empêcher de bouger.
-Chaque couche de caissettes étant placée sur une étagère, et les étagères étant placées 50cm
les unes au-dessus des autres.
- Il convient de transporter les plants à la saison de plantation lorsque le temps est frais,
nuageux ou même pluvieux, pour empêcher le dessèchement pendant le transport.
Conclusion: Pour réussir dans les zones arides, les pépinières doivent bénéficier d'un
approvisionnement adéquat en eau, d'une source proche de terre appropriée, d'une surface
bien drainée, d'un abri du vent et du soleil, d'une bonne accessibilité et de la connaissance de
la saison des plantations.
TECHNIQUES DE PRODUCTION DE PLANTS

SUR PLANCHES SANS TOURBE :( méthode généralement utilisée pour les variétés
fixes)
Ø choisir un sol n’ayant jamais porte de tomate ni d’autres solanacées dans le cas échéant il
est recommande de désinfecter le sol.
Ø travailler le sol à30cm et briser les mottes.
Ø délimiter les planches de semis de 5 m de long et de 1,20m de large.
Ø incorporer à la sape du fumier bien décomposé à raison de 8kg/m²
Ø bien mélanger le sol et fumier.
Ø prévoir 30m² de pépinière pour 100g de semences.
Ø les dates de semis sont arrêtées en fonction des périodes de production et des prévisions
d’exportations et des variétés et des régions.
Ø utiliser une semence certifiée, ayant un bon pouvoir germinatif et indemne de maladies (
le cas échéant les traiter ) au Thirame à raison de 2à4 g/kg de semences au Manebe à raison de
2g/kg de semences.

Ø utiliser 250g de semences /ha pour les varietés fixes.


Ø semer en lignes avec une densité de 3,5g/m² de pépinière en espaçant de 15cm les lignes de
semis.
2) SUR PLANCHES DE TOURBE : (méthode généralement utilisée pour les variétés
hybrides)
--- choisir un lieu sain et pratique (irrigation contrôlée journalièrement)
--- Délimiter les planches de5m à 20m de long et 1m20 de large.
--- si c’est possible installer un film de plastique perfore sur la planche
--- étaler sur le film plastique une couche de tourbe de semis humectée préalablement d’une
épaisseur de 4 à 5 cm.
--- tasser convenablement la couche de tourbe.
 prévoir 40 à 50 m² pour 70 à 80 grs de semences soit les besoins de la plantation d’un
ha
 semer en ligne avec une densité de 2 à 2,5 g/m², espacer de 10 à 15cm les lignes de
semis.
 couvrir les gaines par une couche de tourbe sèche tamisée ou non.
· installer une ombrière et des brises vents.
3) EN MOTTES : (pour les variétés hybrides)
 Installer les ombrières sur une parcelle de 120 m²/ha
 Prévoir 70 sacs/ha de terreau de 80litres pour des mottes 5.5.5 cm.
 Prévoir une motteuse.
 Humecter convenablement la tourbe.
 Installer convenablement les bandes de film plastique d’environ 70cm de large
espacées de 0,30cm.
 Après la confection des mottes les installer sur le film plastique en bande de 70cm de
large en espaçant les blocs de mottes de 10cm
 semer à environ 1cm de profondeur une graine par motte dans 80%, des mottes et
deux graines par motte pour 20% des mottes.
 couvrir la semence avec la tourbe fine tamisée ou du sable grossier.
 dans le cas ou les trous de semis sont profonds il y a lieu de les combler partiellement.
5) DANS DES PLATEAUX ALVEOLES : (presque la même chose qu’en mottes)
REMARQUE : s’assurer que la tourbe est exempte des maladies et parasites dans le cas
échéant, il est nécessaire de la désinfecter.
Pour assurer une bonne germination, les plateaux, les mottes, les planches doivent être
couverts d’un film plastique les 2 ou 3 jours qui suivent le semis
II. ENTRETIEN DE LA PEPINIERE
+Ombrer les pépinières en cas de forte chaleur.
+desombrer les pépinières en cas de temps couvert.
+mettre les appâts empoisonnés à cote de la pépinière pour lutter contre les rongeurs.
+installer un filet insect- proof au niveau de toutes les ouvertures des serres.
+éliminer les plantes malades et chétives.
+éclaircir si le semis est trop dense sur les pépinières en planches.
+ irriguer tous les jours sur les pépinières en planches jusqu’au stade 2 feuilles et ensuite tous
les deux ou trois jours en évitant de le faire aux heures chaudes de la journée.
+ couvrir les mottes (alvéoles) par un film plastique pendant 3 jours.
+ N’irriguer la pépinière en mottes (plateaux) qu’à la 3éme journée de semis
+ couvrir les mottes le soir et aérer le matin jusqu’à la levée.
+ éviter les excès d’eau.

+ traiter une fois par semaine dés le stade deux feuilles vraies contre les maladies
cryptogamiques et noctuelles.

Chapitre 2 : Cultures protégées:

2.1. Introduction,
La serre est d'habitude une structure close qui permet de cultiver différentes plantes en créant
un microclimat que l'on peut maîtriser. Le principe en est simple: le rayonnement du soleil
pénètre par le haut de la structure et les parois transparentes ou translucides. La serre capte la
chaleur du soleil afin de l'utiliser la nuit et pendant les périodes froides. C'est pour cela qu'il
est essentiel que la serre soit placée en un endroit bien ensoleillé pour apporter un maximum
de lumière. Pourtant, cette définition est très simpliste et ne correspond qu'aux bâtiments des
petits agricultures. Or nous nous intéressons plutôt à l'agriculture maraîchère de grandes
dimensions, c'est à dire la culture de produits alimentaires ou encore de plantes décoratives
dans le but d'en retirer un profit.

2.2. Mode protection,


''Le principal atout des serres est la protection des cultures. En effet, la serre protège
efficacement des changements de conditions climatiques, comme le froid ou la grêle. Les
cultures sont à l'abri de toute nuisance météorologique et de l'amplitude thermique entre la
nuit et le jour. La production est assurée, malgré les changements météorologiques. De plus,
les légumes et jeunes plants sont à l'abri des animaux nuisibles. Il s'agit aussi pour les
agriculteurs de cultiver des légumes hors saison, pour pouvoir les revendre plus cher :
l'atmosphère réchauffée de la serre permet de démarrer les semis (jeunes plants) plus tôt dans
la saison ou bien, pour les plantes frileuses comme les aubergines, elle permet aux plants de
se développer en attendant de trouver leur emplacement définitif dans les champs et de donner
rapidement des fruits. L'irrigation artificielle permet d'éviter le risque de sécheresse ou, au
contraire, de noyer les plantes. Il s'agit donc, dans les serres, de maintenir les conditions
optimales adaptées pour chaque culture et assurer une productivité continue et maximale.

2.3. Principes de base de la protection des cultures,

Puisque dans la serre il faut maintenir une bonne température, plus ou moins grande selon la
culture, les industriels munissent leurs structures d'un système de chauffage, essentiel pour les
cultures hors saison. À cela, vient s'ajouter un système de ventilation afin de maîtriser
l'humidité et d'éviter que la serre ne se transforme en fournaise. Enfin, l'arrosage est capital
pour les plantations : la structure close empêche les arrosages naturels comme la pluie et la
rosée, il faut donc recourir à une installation automatique comme le goutte à goutte. Nous
voyons donc, que la culture sous serre demande un investissement initial immense, mais qui
donne lieu aussi à un grand profit.
Définition :
La serre est une construction fermée dans laquelle il est possible de créer un microclimat
favorable au développement de certaines espèces durant une période où les
conditions climatiques de l’extérieur ne le

permettent pas.

Elle permet une production à l’unité « surface-temps » bien supérieure à ce qu’autorise la


culture de plein air.

Objectifs :

-précocité

-accroissement de la production

-rentabilité

Les trois paramètres sont sous l’influence d’une série d’opérations et de mesures (lieu
d’implantation des serres, date de repiquage, variétés, matériels de couverture…)
visant l’utilisation rationnelle des facteurs influançant le rendement financier.

Le but est de créer une barrière entre 2 environnements différents dont l’un est nécessaire
pour le développement des plantes.

Les serres agricoles constituent un système biologique et énergétique complexe dans lequel la
plupart des modes de transferts thermiques sont mis en jeu (Monteil et al., 1991):
• Conduction au travers du sol ;

• Convection à la surface de la couverture, des plantes, du sol et des échangeurs ;


• Évaporation au niveau du sol et des plantes ;
• Condensation sur la couverture ;
• Renouvellement d’air dû à la perméabilité de la serre ou à une ventilation mécanique ;
• Apports solaires au travers du matériau de couverture ;
• Échanges radiatifs de grande longueur d’onde entre les différents éléments.

Les serres sont conçues pour recréer un environnement dans lequel la température, l'humidité
et la lumière sont contrôlées et modifiées pour optimiser les conditions de culture de plantes
aussi diverses
Le principe de fonctionnement de la serre provient des matériaux utilisés, verres et plastiques,
qui ont la particularité de laisser les rayonnements solaires les traverser tout en absorbant
l'infrarouge renvoyé par le sol. Ainsi, abritées du vent et réchauffées par ce phénomène, les
plantes fragiles peuvent affronter la rigueur de l'hiver.
La serre est également utilisée dans les jardins potagers pour protéger et favoriser la
croissance des semis, souvent trop fragiles pour être directement plantés dans le sol. Les
matériaux de couverture transparente au rayonnement de courte longueur d’onde et opaque au
rayonnement infra- rouge, créent également un effet de serre (l'effet de serre est un
phénomène naturel. Sans cela, la température moyenne à la surface de la Terre serait de - 18
°C, au lieu de 15 °C aujourd'hui. Toute vie sur Terre serait extrêmement difficile. L'effet de
serre tire son nom du phénomène qui se produit dans la serre du jardinier : comme la vitre
d'une serre, l'atmosphère laisse passer une partie des rayons du Soleil, mais emprisonne la
chaleur). Il est recherché durant les périodes froides « saison hivernale ». Par contre, en
périodes (saison) estivales des surchauffes peuvent se produire et donner des dégâts sur les
cultures.

Les types de serre :


Les serres de type tunnel sont largement répandues dans le monde entier dû à leur coût bas,
structure simple et gestion facile. Ce sont des installations légères à ouvrants modulables qui
ne demandent pas un investissement important. Celles-ci ne sont pas très performantes en été,
car le climat estival est naturellement trop chaud. Les serristes constatent alors une diminution
sensible du rendement et de la qualité de la production de leurs cultures. Pour la tomate, qui
constitue la grande majorité des cultures sous serre, il est difficile d’assurer une production de
qualité durant la période estivale. Les conditions climatiques extrêmes, telles que la forte
hygrométrie et les températures élevées, favorisent le développement de maladies et
entraînent une diminution de fermeté et de calibre.
L'ensoleillement naturel des régions tempérées est suffisant pour la croissance des plantes au
printemps et en automne. Si, en hiver, il faut parfois utiliser un éclairage artificiel, en été, il
faut protéger les parties en verre pour réduire l'intensité lumineuse. Pour réduire la chaleur, les
vitres sont opacifiées et la serre est ventilée. En hiver, la chaleur vient en grande partie du
soleil. Au besoin, un chauffage par circulation d'air chaud, d'eau chaude ou de vapeur peut
être installé.
LA SERRE VERRE

Ce sont des abris très perfectionnés pour la production des végétaux car ils permettent une
maîtrise quasi parfaite du climat

La serre multi chapelle

La multi chapelle se distingue des :

Des tunnels par :


- des fondations

- Un espace intérieur plus vaste

- Un système d’aération plus efficace

Des serres verres par :

- la légèreté de la charpente

- Son manque de luminosité

- Un prix moins élevé

- Son matériau de couverture

Les paramètres climatiques dans une serre :


Les facteurs climatiques qui influent sur le climat à l’intérieur de la serre sont la température
et l’humidité de l’air, le rayonnement solaire, le vent extérieur ….
En réalité, chacun de ces facteurs engendre une combinaison d’effets qui peuvent être
favorables ou non au fonctionnement de la serre selon les conditions locales qui règnent:
• La température intervient de façon prépondérante dans la croissance et le développement de
la végétation ;
• Les concentrations de CO2 et de vapeur d’eau, jouent un rôle déterminant dans la
transpiration et dans la photosynthèse des plantes ainsi que dans le développement des
maladies fongiques ;
• Le rayonnement solaire intervient également dans la photosynthèse. Certains matériaux de
couverture comme le verre, transparents au rayonnement de courtes longueurs d’ondes et
opaques au rayonnement infrarouge, créent un effet de serre qui provoque lui-même une
augmentation de température sous l’abri ;
• Le vent génère des différences de pression sur la serre qui peuvent l’endommager dans les
cas extrêmes. Il provoque également des pertes par convection et contribue de façon
déterminante à l’aération naturelle. Un contrôle bien maîtrisé du climat permet donc de gérer
ces paramètres et d’améliorer le fonctionnement physiologique des plantes.
Parmi tous les moyens de contrôle du climat en période estivale, l’aération des serres joue un
rôle essentiel, car elle permet de réguler la température dans la serre.
Le climat dans les serres :
Température :
Rayonnement et effet de serre :
Le climat dans les serres est dépendant du climat extérieur. Le principal facteur est le
rayonnement puisqu'il permet l'augmentation de la température à l'intérieur par effet de serre :
les rayons de courtes longueurs d'ondes émis par le soleil arrivent au niveau des parois de la
serre. Une partie de ces rayons est réfléchie par ces parois, une partie est absorbée et le reste
est transmis (de 50 à 80% selon le type de parois) à l'intérieur de la serre. Ces rayons transmis
sont absorbés par des composés présents dans la serre (les plantes et le sol principalement).
Une partie de ce rayonnement absorbé peut être réémis sous forme de rayonnement de grande
longueur d'onde (infrarouge, λ>5µm). L'énergie du rayonnement émis dépend de l'émissivité
du corps et de sa température (E = εσT4 , ε étant l'émissivité du corps, σ la constante de
Boltzman et T sa température). Ces rayonnement IR sont porteurs d'énergie thermique et sont
en partie réfléchis par les parois de la serre, le verre étant opaque aux grandes longueurs
d’onde (environ 50% des IR sont réfléchis pas les parois) : il y a donc une élévation de la
température. Une surface soumise au rayonnement peut avoir une température jusqu'à 10°C
au-dessus de la température de l'air
Conduction :
La température extérieure a également beaucoup d'impact sur le climat dans la serre : les
parois n'étant pas isolées, il y a des échanges thermiques par conduction (selon la loi de
Fourier) dans l'épaisseur de la paroi de verre. Ceci peut entraîner une perte de chaleur lorsque
l'air extérieur est plus froid ou un gain de chaleur lorsqu'il est plus chaud. De même, il y a des
échanges de chaleur entre l'air de la serre et le sol.
Convection :
La convection correspond aux mouvements internes dans un fluide entrainant des transferts
de chaleur ou de quantité de mouvement (de Parceveaux, 1990). Pour le cas de la température,
la convection naturelle est le fait que l'air chaud monte, la convection forcée étant celle
induite par le vent. Ce processus peut être utile aux producteurs afin de déshumidifier
passivement les serres : lorsque les ouvrants sont ouverts, l’air chaud et humide monte et est
évacué vers l’extérieur. La dépression ainsi créée entraîne l’entrée d’air extérieur, plus sec.
Hygrométrie :
Humidité dans les serres :
L'humidité de l'air est un paramètre très important pour la culture sous serre. Elle est
principalement fonction des conditions climatiques extérieures (précipitations, anticyclones...)
et de la transpiration des plantes. Elle est particulièrement étudiée pour son implication dans
la régulation de la transpiration et pour les risques de condensation pouvant induire la
germination de spores d'agents pathogènes. Elle influe également sur la température puisque
l'eau a un pouvoir d'absorption des IR plus élevé que l'air, elle participe donc à l'effet de serre.
Condensation :
La condensation dépend de la température. En effet, à une température donnée, la quantité
d'eau contenue dans l'air ne peut dépasser une valeur (loi de Clausius Clapeyron). Si la
quantité d’eau dépasse cette valeur, il y a saturation. La différence entre la quantité d'eau
maximale que peut contenir l'air et la quantité qu'il contient est appelée déficit de pression
vapeur, De même, pour une humidité absolue donnée (exprimée en masse d’eau par masse
d’air sec), si la température descend sous une certaine valeur (température de rosée ou « dew
point ») il y a condensation. Par exemple, si un air contenant 8 grammes d'eau par
kilogramme d'air sec passe de 20°C à environ 10,8°C, il y a condensation. Ainsi, si un solide
ayant une température inférieure au point de rosée d’une masse d’air est placé dans cette
masse d’air, de la condensation se forme dessus. En serre, il arrive souvent que l'eau condense
sur les parois ou les châssis métalliques. Ceci diminue la transmission de la lumière et est
donc préjudiciable au bon développement des plantes.
Evaporation :
L'hygrométrie a une forte influence sur l'évaporation puisque le pouvoir évaporant de l'air
dépend du déficit de saturation (i.e. la différence entre la pression vapeur maximale dans l'air
et la pression vapeur réelle). L'évaporation consiste en un changement d'état de l'eau qui passe
de l'état liquide à l'état vapeur lorsque la température est inférieure à la température
d'ébullition. Le taux d'évaporation dépend du déficit hydrique de l'air (plus celui-ci est élevé,
plus le taux d'évaporation est important). L'évaporation, quelle que soit la température, se
réalise avec un échange de chaleur latente (pour l'évaporation) contre de la chaleur sensible,
mesurable par la température et entraîne donc une diminution de celle-ci. L'énergie nécessaire
à l'évaporation est essentiellement fournie par l'énergie solaire et l'advection ("processus de
transport par le vent moyen" (de Parceveaux, 1990)). Un couvert végétal bien alimenté en eau
émet environ la même quantité de vapeur d'eau qu'une surface d'eau libre. L'évaporation d'eau
à la surface des feuilles est régie par deux forces : la tension superficielle et la capillarité. La
tension superficielle correspond à la force de cohésion d'un liquide avec lui-même. La
capillarité est le travail d'adhésion du liquide par unité de surface du solide (de Parceveaux et
Hubert, 2007). Dans le cas des plantes, l’émission de vapeur d’eau va également être
dépendante de la résistance stomatique (i.e. la capacité de la vapeur d’eau à traverser les
stomates). La résistance stomatique va être régulée par la plante via l’ouverture et la fermeture
des stomates.

CONDUCTION :
transmission de la chaleur par des corps solides ou
liquides, de proche en proche. Ex: métal dont une
extrémité est porté au rouge
CONVECTION :
mise en mouvement d’un fluide sous l’influence de
différences de température. Ex: déplacement d’air
entre une pièce chauffée ouverte et l’extérieur plus
frais
RAYONNEMENT :
Mode de propagation de l’énergie sous forme
d’ondes ou de particules (en général d’une source
lumineuse vers un corps solide) Ex : rayonnement
du soleil, d’un feu de cheminée, d’un radiant infra-

rouge
Chapitre 3 : Cultures hors-sol:

L’agriculture hors sol ou culture hydroponique, est la culture de plantes


réalisée sur substrat neutre et inerte (ex: fibre de coco, billes d'argile, laine
de roche etc). Le substrat est régulièrement irrigué d'un courant de
solution qui apporte les sels minéraux et nutriments essentiels à la plante.
La culture hydroponique est très présente en horticulture et dans la culture
forcée de certains fruits et légumes. Elle permet d'accélérer le processus
de maturation des fruits grâce à un rythme nycthéméral plus rapide et
permet plusieurs récoltes par an.

Définition

Au sens strict, la culture la culture hors-sol est la culture dans un milieu racinaire qui n'est pas
le sol naturel, mais un milieu reconstitué et isolé du sol. On parle souvent de cultures sur
substrat, car ce milieu reconstitué repose souvent sur l'adoption d'un matériau physique stable:
le substrat, parfois d'origine manufacturé et industriel, parfois d’origine naturelle. Il existe
cependant des cas de cultures hors-sol n'utilisant pas de substrats: cultures sur film d'eau ou
hydroponiques.
Le substrat, minéral ou organique, est neutre et inerte comme du sable, de l’argile ou de la
laine de roche par exemple. Ce substrat peut être également d’origine industrielle.
Ce milieu de culture est irrigué de façon régulière par des solutions nutritives adéquate à la
plante cultivée. L’irrigation se fait grâce à un système de pompe comme les aquariums.
Les cultures hydroponiques, quant à elles, n’utilisent aucun substrat. Elles se font sur film
d’eau.

Historique

Les premiers essais sont très anciens: ils ont été effectués par des chercheurs travaillant sur la
fertilisation des plantes et la mise en évidence du rôle de l'eau et de l'air dans le sol. En
cherchant le rôle de chacun des éléments constituants le sol, on s'est aperçu que celui-ci
pouvait être entièrement reconstitué de façon artificielle. Il fallait seulement retrouver toutes
les caractéristiques physiques, chimiques et biologiques du sol

2. Plus près de nous, on s'est rendu compte que la répétition de mêmes cultures dans un sol,
favorisaient le développement de parasites du sol (fusarioses notamment), dont on ne pouvait
plus se défaire par des moyens chimiques (pesticides) ou biologiques (non existence de
variétés résistantes): on a alors pensé au remplacement du sol par des substrats voisins, le plus
souvent organique (tourbes ou terreaux) réduits en volume et isolés du sol par une enveloppe
plastique.

3. Enfin, de façon plus pragmatique, les cultures hors-sol se sont développées parce que les
performances agronomiques obtenues étaient supérieures aux performances des cultures
traditionnelles en sol: la réduction du milieu racinaire associée à l'irrigation localisée, la
possibilité de mieux maîtriser la température des racines, la souplesse et la mobilité des
systèmes proposés permettent une meilleure maîtrise des facteurs de production. Aujourd'hui,
on peut dire que c'est ce dernier critère de performance agronomique qui conduit les
producteurs à se convertir à l’hors-sol.

Conditions
Le choix du substrat (ou de l’hydropénie) dépend des moyens et des attentes des producteurs.
De toute façon, quel que soit le support choisi, la plante cultivée doit recevoir tout ce dont elle
a besoin. C’est toute la délicatesse de la culture hors sol. Le substrat doit retenir les éléments
nutritifs de l’eau tout en laissant passer suffisamment d’oxygène. La porosité du substrat doit
donc être contrôlée pour que l’air et l’eau puissent passer dans les quantités nécessaires à la
plante et apporter sa dose de fertilisants.
Par ailleurs, même si c’est le palissage qui permet la position verticale des plants, les racines
doivent être bien ancrées dans le substrat. Le développement racinaire est d’ailleurs
important.
Le nombre de couches (plus ou moins perméables car elles retiennent et/ou drainent l’eau
selon leur emplacement), la hauteur et la texture du substrat doivent également être adaptés à
la plante.
Notons aussi que la solution nutritive est apportée par un goutte à goutte continu pour combler
le peu de réserve du substrat. Cette solution est entièrement adaptée aux besoins de la plante.
Le substrat ne doit en aucun cas venir perturber cet équilibre artificiel. D’où le choix d’un
substrat le plus neutre possible.
Pour ceux qui utilisent malgré tout un substrat nutritif (exemple : fibre de coco), un
lessivage ou une adaptation de la solution nutritive est nécessaire pour équilibrer les quantités
de sodium, de potassium et de chlore de ce substrat. Notons également que pour la culture
hors sol de la tomate (au moins), la solution nutritive doit être moins concentrée que celle
utilisée dans la culture en sol.
La température du substrat est également à surveiller. Etant donné leur petit volume, la
réactivité à la température est rapide. Les cultures doivent donc être protégées des fortes
températures de l’été et des gelées de l’hiver.
Le dernier élément indispensable et délicat à surveiller sur le substrat est la salinité
(concentration totale en engrais). De cette salinité dépend la conductivité du substrat. Une trop
petite salinité a pour effet une pousse exacerbée de la plante au détriment des fruits de la
reproduction (bourgeons, fleurs, légumes).
Avantages et inconvénients :

Les avantages des cultures hydroponiques par rapport à un système de production classique
de pleine terre sont nombreux. Ils permettent de comprendre l’essor de cette technique dans
le monde actuel :

– D’abord, l’hydroponie permet de s’affranchir des contraintes chimiques, physiques ou


biologiques du sol. Une surface imperméabilisée (comme une friche industrielle), des terrains
caillouteux (non mécanisables), ou infestés de ravageurs (nématodes) « deviennent
productifs ».

– Pour le jardinier amateur, les cultures hydroponiques sont synonymes de propreté, et de


facilité pour redémarrer une culture.
Les substrats utilisés dans les systèmes hydroponiques (quand il y en a) sont réutilisables
après désinfection.
– Les cultures hydroponiques sont économes en eau. La solution nutritive précisément dosée
en sels minéraux est apportée directement au système racinaire réduisant ainsi les pertes par
évaporation ou par projection. On considère que les systèmes hydroponiques permettent de
réaliser 75% à 90 d’économie en eau par rapport à un arrosage traditionnel par aspersion.
Les cultures maraichères hydroponiques demandent 90% d’eau en moins qu’une culture de
plein champ. L’économie en engrais dépend du système utilisé: les solutions nutritives qui ont
alimenté les cultures,( appellées effluents) sont de plus en plus recyclés. Ils subissent des
traitements (stérilisation chimique/physique et rectifications en engrais) avant d’être
réintroduit dans les réservoirs de solutions nutritives. Ce recyclage permet de limiter les
transferts de polluants vers le milieu naturel.
– Les rendements en culture hydroponique sont généralement supérieurs aux cultures en terre.
Cela grâce à la gestion de l’éclairement, de la température, de la fertilisation , à la diminution
du stress hydrique et une meilleur utilisation de l’espace disponible

– Les produits cultivés en hors-sol sont de qualité supérieure:


Certaines expériences ont également montré l’augmentation de la teneur en principes actifs
chez des plante
s médicinales et en protéines chez les légumes cultivées en hydroponie.
De plus, les plantes qui poussent en hydroponique sont généralement saines, vigoureuses et
sont donc moins souvent traitées. Conséquences ils y a moins de résidus de pesticides
(insecticides, fongicides, l’utilisation d’herbicide est inutile car les plantes ne sont pas en
concurrence avec des plantes adventices)
Les légumes ne sont pas en contact avec la terre, donc ils ne présentent pas de salissures et
sont plus brillants. Le lavage des légumes après récolte et avant
commercialisation/consommation est limité…Economie d’eau…
– Un des avantage lié à la technique hors-sol est la facilité de déplacement de la culture et la
simplication des techniques culturales…fini les rotations de cultures
Enfin, les cultures hydroponiques sont l’objet de toutes les curiosités, en particulier des
enfants: C’est un moyen ludique de faire découvrir le monde végétal:
Ces enchevêtrements de racines qui dansent avec les bulles d’un système d’aquiculture ne
laissent personne indifférents.

Mais les cultures hydroponiques comportent aussi des inconvénients :

– Les filières de traitements de certains substrats (laine de roche en particulier) sont encore
peu développées dans certains pays. Les Pays-Bas ont pris les devants en imposant un cadre
réglementaire strict, après avoir accumulé des tas de pains (de laine de roche) à proximité des
serres de tomates.
Ces pains de laines de roches usagés sont désormais renvoyés à l’usine de fabrication où ils
sont refondus.
Certains exploitants déchiquettent la laine de roche et l’incorporent dans leurs champs.
– Dans un système hydroponique fermé (Voir chapitre 6) ou la solution nutritive est recyclée,
le risque de propagation d’un agent pathogène d’une plante à l’ensemble de la culture est
grand.

– Les fruits et légumes ont des qualités gustatives, aromatiques homogènes sur toute une
culture.

Explication:
Dans un système hydroponique, un lot de plantes de la même variété bénéficie de facteurs
environnementaux (Température, humidité, éclairement, substrat, etc.), d’une fertilisation
identiques. Rien de comparable à une culture en pleine terre dont des conditions climatiques,
la nature du sol, même à l’échelle d’une parcelle, font varier les qualités organoleptiques
d’une récolte.
C’est la fameuse la notion de terroir…
Mais cela ne signifie pas pour autant que la qualité générale des légumes cultivés en
hydroponie est inférieure, il n’y a aucune différences entre les paramètres mesurables de la
qualité. (Poids, teneur en eau, vitamines, minéraux).
Les systèmes hydroponiques actifs (où l’eau circule grâce à une pompe) demandent de
l’énergie pour fonctionner.
Une panne de la pompe, du programmateur d’arrosage, une coupure du courant prolongée
peut, selon le système utilisé, ruiner votre culture en quelques heures. Pour résoudre ce
problème de sécurité d’approvisionnement en électricité, les fabricants développent des
systèmes hydroponiques alimentés par des panneaux photovoltaïques (énergie solaire.) Grâce
à ce mode d’énergie, les cultures hydroponiques pourront s’installer dans les endroits isolés et
devenir autonome d’un point de vue énergétique.

Chapitre 4 : Cultures maraîchères spéciales:

Les principales interventions techniques inhérentes aux cultures maraichères

HABILLAGE : opération qui consiste à couper l’extrémité des racines dont le but de :
Faciliter la mise en place des racines.
Débarrasser les plantes des racines plus ou moins endommagées et partantes inutiles pour la
reprise.
Eviter leur renversement et leurs cassures.
Favoriser l’émission de nouvelles racines.
Et en contre partie, pour établir un certain équilibre entre la partie aérienne et la partie
souterraine, il est souhaitable de supprimer avec les doigts une partie de feuillage lors de la
plantation pour réduire la surface d’évaporation afin d’éviter le flétrissement du plant.
PAILLAGE : technique utilisée surtout sous serre et qui a pour buts :
De limiter et empêcher le développement des mauvaises herbes
Relever la température au niveau du sol
Protège les fruits du contact du sol
Maintient l’humidité au niveau du système racinaire
ECLATAGE ET DIVISION DE TOUFFES : c’est un procédé de multiplication qui ne
s’applique que pour des espèces vivaces qui ne grainent pas ou qui demandent des soins
particuliers pour le semis il s’agit d’un procédé qui consiste :
Soit à divisé une touffe en un certain nombre de fragment portant chacun une ou plusieurs
pousses et des racines (cas des griffes de l’asperge)
Soit de dégager le pied mère demeurant en place et à détacher des éclats ou œilletons (cas de
l’artichaut)
REPIQUAGE OU PLANTATION : c’est le fait de replanter les jeunes plantes soit à leurs
place définitive soit plutôt pour qu’elles se développent dans des conditions favorables
jusqu’à leur mise en place définitive.
On distingue :
PLANTATION à RACINES NUES : adoptée pour les végé2taux dont la reprise est faible
c’est à dire résistantes à la transplantation à racines nues. (Laitue, oignon, poireau etc.)
PLANTATION EN MOTTES : généralement pour les plantes sensibles et abritées (qui
présentent une reprise délicate exemple : melon, concombre, cornichon, tomate etc. et les
espèces cultivées ou sous abris).
Dans les deux cas les plants provenant de la pépinière doivent être triés parfois habillés et
conservés au frais en attendant la plantation.
BORNAGE : c’est un tassement de la terre autour et contre les racines et le collet des plants
afin d’assurer plus intimement leurs contact avec les particules du sol et éviter toute formation
de poches d’air autour de ces dernières et favoriser ainsi le départ normal de la végétation.
ECLAIRCISSAGE : c’est la suppression des plantes trop rapprochées, pour favoriser le
développement de celles qui sont conservées.
DEMARIAGE : même chose que pou l’éclaircissage, mais cette fois appellation reste
relative pour la betterave potagère, car la semence de cette dernière est un glomérule : qui est
un fruit résultant de la réunion d’un certain nombre de fleur.
EBOURGEONNAGE : c’est le fait d’éliminer les bourgeons en vue de d’avoir une plante
d’une bonne vigueur et bien aérée cette technique se réalise au stade très jeune des
bourgeons (quelques mm de diamètre) car les bourgeons laissées à un stade très avancé auront
comme répercussions :
Un affaiblissement de la plante du à la concurrence entre croissance-floraison et maturation
des fruits.
Le manque d’aération.
La perte considérable des éléments nutritifs exportés par ces bourgeons.
EFFEUILLAGE : Opération qui consiste a enlever toutes les feuilles âgées, jaunâtres ou
apparemment malades sur toute la hauteur de la tige .c’est une technique nécessaire pour
certaines cultures sous serre notamment la tomate car elle permet :
Une bonne circulation de l’air au niveau de la plante, ce qui permet d’éviter le développement
de maladies et une meilleure nouaison des bouquets inférieurs.
Un bon entretien et une récolte plus facile.
PALISSAGE : Opération qui consiste à fixer sur un support la ou les ramifications d’une
plante pour faire prendre à l’ensemble une forme bien déterminée et la préserver des ruptures
qui pourraient se produire par le poids du feuillage et des fruits exemple (tomate, sous abris
ou en plein champ)
TUTEURAGE : c’est le fait d’attacher contre un support une plante faible qu’on veut
soutenir ou redresser exemple (haricot à rames, petit pois etc.).
COUCHAGE : technique qui vise à augmenter le nombre de bouquets par plante en
modifiant l’allure et l’orientation de cette dernière en vue d’augmenter davantage le
rendement par plante ; cette technique est adoptée généralement pour la tomate car c’est une
plante qui se prête bien et qui a une durée de vie assez grande
ECIMAGE OU ETETAGE : c’est arrêter la plante en longueur et ceci par élimination du
bourgeon terminal, pour favoriser le développement des bourgeons latéraux (melon),
accélérer le développement et la maturation des fruits (tomate, melon, concombre).
OEILLETENAGE (artichaut, bananier) : intervention qui consiste à éliminer précocement
les rejets qui surgissent au fur et à mesure de développement de la plante. Elle est pratiquée
continuellement pour réduire la compétitivité des rejets avec le pied mère.
DESTOLONNAGE (fraisier) : opération qui consiste à éliminer manuellement les stolons
(filets, coulants )suivant leur disponibilité sur la plante ; elle a pour but de réserver tous les
éléments nutritifs pour la plante, en évitant toute concurrence étrangère.( Stolon : ramification
particulière qui une fois en contact avec le sol forme rapidement des racines puis la vie
autonome du jeune plant formé )EPISTILLAGE (bananier) : opération facile à réaliser, mais
sa négligence a des conséquences néfastes sur la production. Cette élimination des pistils se
fait manuellement, elle a pour but d’empêcher l’apparition de la maladie appelée couramment
en langage courant le <bout de cigare> due au champignon verticllium théobromae. Maladie
déclenchée par la stagnation de l’eau sur le pistil qui peut provoquer la maladie
AERATION :
Intervention technique nécessaire pour les cultures sous abri serre car si elle est bien gérée;
elle permet de :
Diminuer l’humidité à l’intérieur de l’enceinte
Baisser la température pendant les heures chaudes de la journée
Lutter indirectement contre les maladies cryptogamiques
Améliorer la pollinisation
Renouveler l’air au sein de l’abri

L’assolement-rotation en cultures maraîchères :


L’assolement :

C’est la division des terres cultivées d’une exploitation agricole en autant de parties
qu’il y’ a de cultures principales, c’est donc la répartition en surface des différentes cultures
au cours de la même année ; c’est en quelque sorte une succession des cultures dans l’espace.
et l’ensemble des parcelles qui la même année portant la même culture constituent « une
sole ». Autrement dit l’assolement est le mode de combinaison des différentes soles.

La rotation :

C’est le fait de faire varier les cultures dans les soles de telle façon à respecter l’ordre suivant
lequel les cultures se succèdent.

Raisons d’établissement de l’assolement – rotation

Elles résultent toutes du fait des inconvénients de la monoculture : c’est à dire un légume
déterminé puise chaque année dans la même couche du sol les mêmes éléments, rejette les
mêmes déchets et aussi attaqué par les mêmes parasites ; si on le cultive indéfiniment à la
même place ,le sol se fatigue ,le parasite qu’il l’attaque se multiplie rapidement ainsi que la
prolifération de certaines adventices , le légume vit alors dans des conditions de plus en plus
difficiles, chose qui se répercute sur la culture.
A titre d’exemple les cultures maraîchères tendent à s’éloigner de plus en plus de la cote pour
fuir cette zone épuisée et infestée de nématodes et maladies cryptogamiques.
Vulnérabilité (fragilité) de l’entreprise agricole en cas de conditions climatiques ou
économiques défavorables ou des maladies cryptogamiques.
En effet c’est pour éviter les inconvénients de la monoculture qu’on conseille la pratique d’un
assolement – rotation raisonné car s’il est bien conduit il permettrait :

Une conservation et une reconstitution de la fertilité du sol (éviter l’épuisement du sol)


Une économie d’engrais
Une bonne exploitation des terres
Une limitation maximale des risques d’infestation parasitaires et la prolifération des
mauvaises herbes
Le travail de la terre à des profondeurs et à des époques différentes

Assolement- rotation raisonne

Un assolement maraîcher est difficile à établir il faut tenir compte :

Du grand nombre d’espèces cultivées


A leur durée d’évolution qui varie d’un mois à un an et plus (laitue 2 à 3 mois, tomate 6 à
1an, artichaut 3 à 4 ans, fraisier 2 à 3 ans asperge 12 à 15 ans, topinambour 1 an etc.)
A leurs exigences climatiques et édaphiques

A la botanique de leur système racinaire


a leur importance économique
En général pour établir un assolement - rotation, il faut tenir compte des règles suivantes :
A un légume a enracinement superficiel, faire succéder une plante à enracinement profond.
A une plante d’une famille botanique donnée, faire succéder, un légume d’une autre famille.
A une plante malade, éviter la succession d’une plante sensible à la même maladie.

A une plante vorace (épuisante), faire succéder une plante moins épuisante.
Exemple d’un plan d’assolement maraîcher à cycle triennal :
C’est à dire ne fait appel qu’aux cultures maraîchères, il est caractérisé par un cycle de trois
ans correspondants à trois espèces de cultures appelées cultures principales recommandées
surtout à l’usage des légumes de grosses consommations, cultivés en grands carrés.
N.B : ce type d’assolement doit être interprété assez largement interprété au cas où l’on
voudrait faire introduire on sur l’une ou deux de ces parcelles , quelques cultures telles que :
les salades, radis, navet, quelques plantes condimentaires : appelées cultures dérobées, qui
sont des cultures de quelques semaines ; pratiquées dans l’intervalle des cultures principales,
ces plantes ont généralement une croissance et un développement très rapide.
Conclusion : certaines plantes vivaces et surtout : asperge, fraisier, artichaut, cardon ne
peuvent pas se situer dans l’assolement triennal puis qu’elles occupent le même terrain
pendant plusieurs années. Dans ce cas il est souhaitable de laisser une parcelle pour ce genre
de cultures exactement comme le cas des plantations arboricoles. Généralement les cultures
considérées dans le plan d’assolement sont : les cultures maraîchères, cultures annuelles,
pépinières etc.

Chapitre 5 : Récolte et post récolte

RECOLTE : pour permettre aux légumes de supporter les manipulations de transport, le


stade de récolte doit être respecté, il varie selon les espèces, les variétés et la destination. La
cueillette doit être faite avec soin en évitant de blesser les légumes ; les périodes de la journée
les plus favorables sont le soir et le matin de bonheur .et grosso-modo on distingue deux
stades différents dans la récolte de légumes :

LA RECOLTE DES PRODUITS :

En Voie De Formation, alors qu’ils sont encore tendres et agréables à consommer tels sont :
les choux, les artichauts, les asperges, les salades etc.

A L’état De Complète Maturité, les légumes secs, les légumes racines, exemple (petit pois,
lentilles, échalotes, oignons, carotte etc.)

CONDITIONNEMENT :

Permet de protéger et de sauvegarder la fraîcheur et l’état au stade de récolte des légumes, ce


qui facilite leur commercialisation en attirant l’intention de l’acheteur. Dans ces conditions il
y a des règles à respecter exemple :

- Protection des légumes en contact d’emballage,

- Aération à l’intérieur de l’emballage,

- Mise en relief de la qualité des fruits,

TRIAGE ET CALIBRAGE : permet d’éliminer les légumes anormaux et le reste sera


calibré selon les normes exigées par le marché acheteur.

EMBALLAGE : doit être rigide, résistant pour bien protéger les produits de la production à
la conservation. Selon l’espèce et le marché, les emballages sont construits soit en bois,
plastique, carton, soit en sacs.

COMMERCIALISATION : est l’un des créneaux les plus complexes et auquel le


producteur doit faire beaucoup d’attention avant de se lancer dans une culture.

Les cultures normales (de saison) sont destinées aux marchés intérieurs et les primeurs sont
destinées à l’exportation et au marché intérieur.
CONSERVATION :

Les produits destinés à la consommation à moyen et à long terme exigent une conservation
prolongée. Celle ci se réalise au moyen de matériaux, matériels et structures. On distingue :

CONSERVATION EN PLACE :

Technique qui convient aux légumes rustiques destinés généralement à la consommation


hivernale car ils peuvent supporter un long séjour en terre tels que salsifis, carottes, betteraves
etc. c’est alors qu’à l’approche de l’hiver, qu’on devra couper les feuilles à la hauteur du
collet et répandre sur les planches de ces légumes un lit des feuilles sèches.

CONSERVATION EN SILOS :

(Cachot souterrain réservé pour la conservation des produits agricoles) et on distingue aussi
deux façons :

La première se réalise par une cavité creusée dans le sol dans laquelle seront placés des
légumes racines, réservé pour le sol sain.

La seconde au ras du sol dans le cas des terrains humides.

Apres constitution de tas réguliers au moyen des légumes à conserver préalablement préparés
à cet effet , les silos seront recouverts de terre, puis de paille ; un petit fossé creusé autour de
ceux ci permettra un meilleur assainissement de la plate forme sur laquelle reposent les
légumes.

CONSERVATION EN CAVE OU EN CELLIER : (local souterrain ordinairement situé


au-dessous d’habitation # grenier) : ces abris permettent de réaliser d’excellents magasins de
conservation à la condition de les aménager (apport de terre, tracé de plates bandes)

CONSERVATION EN GRENIERS :

Enfin, pourront être conservées au grenier les légumes secs tels que : haricots, petits pois,
lentilles, fèves, ainsi que les aulx, échalotes ; ces derniers étant suspendues en bottes.

CONSERVATION DANS DES SECHOIRS : (oignon de conservation)

CONSERVATION DANS LES CHAMBRES FROIDES A ATMOSPHERE CONTROLEE

L’utilisation des chambres froides dans le domaine de la production et la conservation des


cultures maraîchères est devenue une nécessité d’actualité ce qui permet :
De sauvegarder la fraîcheur et par conséquent la qualité des produits destinés aux
marchés de plus en plus exigeants.

D’alimenter les différents marchés et rendre disponible les produits de qualité en tout
moment et à des prix compétitifs.

De gagner sur les prix au moment où la production est inexistante sur les marchés en
périodes hors saisons.

Vous aimerez peut-être aussi