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Année : 2019-2020
Chapitre 01 : Généralités sur les cultures maraichères
1. Introduction
Pour étudier les cultures maraîchères et les cultures légumières, il s’avère nécessaire de connaître
l’agriculture et ces différentes branches.
L’agriculture : ensemble des activités destinées à tirer de la terre les productions des animaux et des
végétaux utiles à l'homme, notamment sur le plan alimentaire.
L’horticulture : science et art de la culture des fruits, des légumes, des fleurs, des arbustes et des
arbres fruitiers ou ornementaux. Le domaine d’horticulture renferme plusieurs spécialités notamment :
Les cultures maraîchères : c’est la production intensive de légumes et primeurs, et celui qui
cultive les légumes s’appelle un maraîcher. C’est en effet du mot marais que vient le mot
maraîchage : qui est un terrain qui s’étend des marécages (d’abords en un lieu bas et humide où les
masses d’air ont des variations de pression très faibles) consacré à la culture des légumes, il est très
humifère, tourbeux, riche en azote et convient très bien aux légumes et surtout les légumes feuilles. On
parle aussi des cultures maraîchères primeurs, de saisons et contre saison.
Définition d’un légume: Qu’est- ce qu’un légume ? Comment définir un légume ? Peut-on dire
qu’un légume est le produit d’une plante herbacée alors qu’un fruit provient d’un arbre?
+ Réponse: Non, voici des contre-exemples : la tomate et l’aubergine sont des légumes; leurs plantes
sont pourtant ligneuses et non pas herbacées. La plante d’aubergine peut avoir un aspect d’arbuste, en
gobelet, pouvant atteindre plus de 2 m de haut dans des conditions climatiques spécifiques, mais
l’aubergine n’est pas un arbre ; c’est une culture légumière.
Question: Peut-on dire qu’une plante légumière présente un court cycle biologique (plante annuelle)
alors qu’une culture arboricole est pérenne ?
+ Réponse: Deux contre-exemples: L’artichaut qui est un légume est une plante vivace. Elle n’a donc
pas un court cycle cultural. L’oignon est une plante bisannuelle. Même lorsque la plante se comporte
comme une plante annuelle, elle a un long cycle biologique.
* Question: Peut-on dire qu’un arbre produit après plusieurs années de sa plantation alors qu’une
culture légumière produit dès sa première année?
+ Réponse: Même un arbre fruitier peut produire dès sa première année de culture ; la vigne sous serre
dans la région d’Agadir (Maroc) est une culture arboricole qui peut produire dès sa première année.
Par contre, certaines variétés d’oignon importées du Canada nécessitent de longues photopériodes
pour produire des bulbes ; lorsque ces photopériodes ne sont pas disponibles dans une région donnée,
l’oignon peut se transformer en une plante vivace sans produire de bulbe, alors qu’elle est connue
comme légume.
* Question: Peut-on dire qu’un légume nécessite la cuisson alors qu’un fruit arboricole est consommé
comme dessert ?
+ Réponse: Non, la tomate peut être consommée comme hors d’oeuvre sans cuisson alors que c’est un
légume. Le melon et la pastèque (qui sont des légumes) sont consommés comme fruits de dessert sans
cuisson. Le coing est un produit arboricole mais nécessitant la cuisson pour sa consommation.
La conclusion est la suivante: un légume est le produit consommé d’une culture maraîchère connue
ainsi par les habitudes alimentaires des habitants d’un pays donné. La liste des légumes peut différer
entre pays selon les habitudes alimentaires des habitants. Un légume connu dans un pays donné peut
être une mauvaise herbe ou une culture fourragère dans un autre pays; c’est le cas des carottes
fourragères données aux animaux en France, par exemple, alors que le produit est un légume dans les
pays africains pauvres. Une culture est donc considérée comme légumière si les habitants du pays la
considèrent ainsi. Seule l’habitude alimentaire est à l’origine de la différence entre un légume et un
produit arboricole. Un légume peut donc être un fruit mûr (tomate) ou immature (melon), tubercule
(pomme de terre), rhizome (patate douce), racine (carotte), feuille (laitue), bulbe (oignon),
inflorescence (chou fleur), réceptacle floral (artichaut), produit d’une plante annuelle (pastèque),
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Chapitre 01 : Généralités sur les cultures maraichères
bisannuelle (chou), pérenne (artichaut), herbacée (ciboulette) ou ligneuse (aubergine), dont la longueur
de la tige principale dépasse 2-3 m (courge) ou est au ras du sol (fraise), nécessitant la cuisson pour sa
consommation (patate) ou consommé en hors d’oeuvre sans cuisson (tomate) ou se présentant comme
fruit de dessert (melon).
En effet l’horticulture se caractérise généralement du reste de l’agriculture sur certains plans par
plusieurs points de vues :
Au point de vue économique : C’est une activité qui fait appel à des capitaux importants pour
produire (investissement, dépenses), des coûts élevés des opérations techniques (taille, éclaircissage,
fertilisation etc.), des Coûts élevés de conditionnement et de stockage.
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Chapitre 01 : Généralités sur les cultures maraichères
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Chapitre 01 : Généralités sur les cultures maraichères
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Chapitre 01 : Généralités sur les cultures maraichères
D- Classification des cultures maraîchères selon leurs exigences en eau
E- Classification des cultures maraîchères selon la facilité de leur transplantation à racines nues
Le producteur qui ne maîtrise pas cette classification risque de rater par exemple, la production des
bulbes d’oignon (culture bisannuelle) et de produire à leur place des semences de mauvaise qualité et
non commercialisables (en transformant ses plantes bisannuelles en plantes annuelles en agissant sur
la date de semis, sans qu’il ne s’en aperçoive: semis en Août dans une région continentale; le bulbe est
initié en Septembre; il grossit jusqu’à Novembre. Au mois de Décembre, il peut avoir un diamètre de 2
cm; il a donc dépassé la taille juvénile; il peut subir la vernalisation de l’hiver; au printemps, au lieu
qu’il grossisse, il monte en hampe florale et produit des graines).
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Chapitre 01 : Généralités sur les cultures maraichères
Coriandre, cardon
Légumes racines Betterave, Carotte, Navet, radis
Légumes tubéreux Pomme de terre, Topinambour, Patate douce
légumineuses Fève, Haricot, Petit pois
Légumes vivaces Artichaut, Asperge, fraisier
Aubergine, Concombre et cornichon, Poivron
Légumes fruits Tomate, Courge, melon
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Chapitre 01 : Généralités sur les cultures maraichères
L’Algérie produit des pommes de terre de primeurs, de saison et d’arrière-saison. La pomme de terre
est cultivée un peu partout en Algérie mais les grandes zones de production sont : El Oued (1,1
million de tonnes), Ain Defla (0,6 million de tonnes, à l’ouest d’Alger), Mascara (0,35 million de
tonnes).
N.B : Cultures de saison: Ce sont les cultures installées en place lors de la saison normale selon leurs
exigences en chaleur (cf classification thermique).
- Cultures d’arrière saison: Ce sont les cultures installées en place définitive en été pour une
production d’automne.
1.3.2. La tomate
La production pour le marché du frais progresse fortement et a atteint près de 800 000 tonnes en 2012.
Elle est particulièrement importante à Biskra (150 000 tonnes), à Tipaza (76 000 tonnes), à
Mostaganem (78 000 tonnes), à Alger (60 000 tonnes),... 300 000 tonnes (40% de la production)
proviennent de cultures sous serres (dont 150 000 tonnes proviennent de Biskra).
La culture de plein champ n’arrive pas à satisfaire la demande en tomates, d’où la progression de la
production sous abri plastique (plasticulture), notamment à Biskra (où les surfaces sont passées de
689 ha en 2000 à 1200 ha en 2005 et 1400 ha en 2012 correspondant à une production de 150 000
tonnes) mais aussi dans les zones de Tipaza (40 000 t), Chlef (23000 t), Mostaganem et Alger.
Parallèlement, la production de tomates pour l’industrie (850 000 tonnes en 2012) se développe. Les
principales zones de production sont Skikda, Guelma et El Tarf.
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Chapitre 01 : Généralités sur les cultures maraichères
1.3.3. L’oignon
La production d’oignons, a plus que triplé en 10 ans et atteint 1 183 268 tonnes en 2012. Elle est
particulièrement importante à Mascara (200 000 tonnes), à Tiaret (174 000 tonnes), à Boumerdes
(140 000 tonnes), à Skikda (109 000 tonnes). L’oignon est le principal légume exporté par l’Algérie
(1,5 Millions EUR en 2012 et 3 Millions EUR en 2011).
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Chapitre 01 : Généralités sur les cultures maraichères
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Chapitre 02 : production des plants en pépinière
2.1. Définition :
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Chapitre 02 : production des plants en pépinière
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Chapitre 02 : production des plants en pépinière
B. Asexuée (végétative) : c’est la production des plantes à partir d’un organe ou une partie
d’organe végétatif d’une plante.
2.5.1. Le semis
Le semis est une opération qui consiste à mettre les graines en terre en vue de les faire
germer, toutefois on distingue deux types et plusieurs types :
2.5.1.1. Le semis en place
Destiné à produire les plants qui assurent leur cycle végétatif à l’emplacement même où la
graine a été déposée. Cependant ce mode de semis ne s’applique qu’à des espèces dont la
germination en plein terre n’est pas difficile et à celle qui ne supportent pas la transplantation
notamment la carotte, le navet, le radis, l’haricot, …etc.
2.5.1.2. Le semis en pépinière :
Utiliser généralement pour la production des plants destinés à la plantation soit sous abri ou
en plein champs. (On emploie aussi ce mode de semis lorsqu’on a affaire à des graines
précieuses ou très exigeantes de soins particuliers et que l‘on préfère utiliser le terrain d’une
façon maximale ; dans ces deux modes de semis on distingue grosso-modo trois méthodes de
semis :
A) Le semis à la volée
C’est un semis dans lequel les graines sont dispersées aléatoirement et d’une manière
uniforme que possible et les graines sont enterrées par ratissage et plombage.
-Les inconvénients : Il n’économise pas la semence- Il rend difficile les travaux d’entretiens.
- Les avantages : La rapidité d’exécution
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Chapitre 02 : production des plants en pépinière
B) Le semis en ligne
C’est une opération qui consiste à mettre les gaines dans les sillons traces à l’aide d’un outil et
qui sont espaces d’une distance variable selon les espèces, la profondeur est en fonction de la
grosseur des graines et l’état physique du sol.
-Les avantages
-Levée homogène- Facilité des soins ultérieurs- Economie de semences- Possibilité de
mécanisation
C) Le semis en poquet
IL consiste à confectionner des trous plus ou moins espaces et dans chaque trou on dépose 3
à 4 graines ; cette méthode de semis est utilisée généralement pour les espèces à graines assez
grosses et qui demandent des écartements importants ; cette méthode de semis présente les
mêmes avantages que la deuxième. (Adopter pour les cucurbitacées, petit pois, fève.)
2.5.2. Caractéristiques des semences
1) La pureté spécifique (p.s) : elle s’exprime en pourcentage, en poids et parfois en nombre
de semences pures. Les impuretés étant formées par des substances étrangères comme les
graines de sable, gaines mutilées (cassées) ne pouvant pas germées, graines de mauvaises
herbes ou d’autres espèces.
2) La faculté germinative : les graines perdent avec les années leurs aptitudes, leur longévité
est variable d’une part avec les espèces et d’autres part selon les conditions de récolte et de
conservation.
La faculté germinative d’un lot de semence se définit par le nombre de gaines germant sur
100 unités et capable de produire en plein terre des plantules viables et saines.
La faculté germinative et la pureté spécifique sont généralement combinées sous forme d’un
seul paramètre s’appel : valeur culturale et définie comme suite :
V C = F G * P S/ 100
EXEMPLE : Lot1 : FG =90% PS=80% donc VC=72%
Lot2 : FG =75% PS=96% donc VC=72%
3) Pureté variétale : la pureté variétale est exprimée par le nombre de semences d’une espèce
rapportes à1000 et appartiennent bien à la variété considérable (nb/1000)
4) Calibre : les graines de petit calibre en regard avec la grosseur normale des semences d’une
espèce assure généralement une mauvaise germination et donne des plantes plus sensibles aux
mauvaises conditions car elles sont pauvres en éléments de réserve.
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Chapitre 02 : production des plants en pépinière
5) Etat sanitaire : les semences peuvent contenir des germes des maladies et de ce fait elles
doivent être désinfecté, la désinfection peut se faire au niveau du producteur de semences et
aussi au niveau de maraîcher, ces traitements se font soit par trempage soit par poudrage
humide.
6) Adaptation à la région de la culture : les espèces légumières sont sensibles au milieu ; c’est
pourquoi il est nécessaire de se procurer des semences provenant des cultures assurées
dans un climat sensiblement identique à celui dans lequel elles doivent être semé.
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Chapitre 02 : production des plants en pépinière
2.7.1.2. L’irrigation
L’irrigation des plants à racines nues se fait généralement par submersion ou par goutte à goutte.
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Chapitre 02 : production des plants en pépinière
2.7.1.3. L’endurcissement
2.7.1.4. Le repiquage
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Chapitre 02 : production des plants en pépinière
2.7.1.5. Maladies
2.7.1.4.Ravageurs
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Chapitre 02 : production des plants en pépinière
b-Tourbe
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Chapitre 02 : production des plants en pépinière
c- Compost
B- Critères techniques
2.7.2.3. Le semis
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Chapitre 02 : production des plants en pépinière
2.7.2.4. L’irrigation
Tableau 04 : Nombre de jours nécessaire pour l’obtention des plants maraichers en mottes
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Chapitre 02 : production des plants en pépinière
c- Critères morphologiques
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Chapitre 02 : production des plants en pépinière
d- Désordres nutritionnels
Les symptomes de quelques carences minérales sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 05 : Symptomes de quelques carences minérales
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Chapitre 02 : production des plants en pépinière
Conclusion et révision
* Exercice 1: Un agriculteur a deux parcelles de pH et EC différents. La parcelle P1 est
caractérisée par un pH de sol de 5,5 et une conductimétrie EC de 3 mmhos/cm et P2
caractérisée par un pH de sol de 8,5 et une EC de 0,3 mmhos/cm. Quelles sont les cultures
maraîchères adaptées à chaque parcelle ?
* Réponse: Pour P1: le sol est acide et salin; les cultures adaptées sont les suivantes: pomme
de terre; patate douce, pastèque, asperge, tomate, choux et fenouil de florence.
Pour P2: le sol est alcalin et non salin; les cultures adaptées sont les suivantes: melon, laitue,
fraisier, artichaut, haricot vert et concombre.
* Exercice 3: Un producteur a cultivé deux variétés d’oignon sur 2 parcelles différentes. Une
variété a donné des hampes florales et des graines au lieu des bulbes (V1) et l’autre variété
(V2) a donné de l’herbe sans former de bulbe. Il a tout perdu puisqu’il s’attend à la production
des bulbes. Que s’est-il passé ?
* Réponse: V1 a été semée à une date très précoce (Août, par exemple, dans une région à
climat continental). Le froid de l’hiver a vernalisé les bulbes qui ont monté à graines en
utilisant leurs réserves. Les bulbes se sont donc vidés et les graines produites ne sont pas
satisfaisantes puisqu’elles sont formées sans contrôle variétal (mélange génétique).
La variété V2 est une variété de longue photopériode critique; elle est sans doute importée
d’un pays du Nord. Cette photopériode critique dépasse 16 heures de lumière. Il faut une
durée de jour de plus de 16 h pour obtenir des bulbes. Or, au Maroc, le maximum de jour en
été est de 15 h. La plante ne formera jamais de bulbe !
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Chapitre 02 : production des plants en pépinière
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Chapitre 03 : Cultures protégées
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Chapitre 03 : Cultures protégées
Exemple : Il s’agit d’une serre de dimensions (50 x 8 x 3,5m), de superficie de 400 m2. La
serre a une structure métallique recouverte de film plastique en polyéthylène, d’épaisseur 180
micron-mètres et d’un poids spécifique de 165 g/m2. Son coefficient de transmission du
rayonnement solaire (visible et infrarouge) est estimé à 89% alors que celui de l’infrarouge ré-
émis par le sol est de 65%, d’où l’effet de serre. La température de service du matériau
plastique est comprise entre – 40°C et +70°C et peut servir pendant 3 ans. Sa largeur de 12 m
nécessite pour couvrir la serre, une surface de film de 500 m2 d’un poids de 83 kg. En
considérant le prix de 210 DA/kg, la couverture d’une serre revient à 25 000 DA. La
charpente métallique en acier galvanisé, constituée en arceaux, permet une durée de vie allant
de 15 à 20 ans. Son prix de revient unitaire est estimé à 80 000 DA.
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Chapitre 03 : Cultures protégées
c-Système d’alarme
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Chapitre 03 : Cultures protégées
160 jours.
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Chapitre 03 : Cultures protégées
3.2.5.3. Sol
La tomate tolère des PH variant entre 4,5 et 8,2, elle est considérée comme une plante assez
tolérante aux sels.
Les doses mortelles de NaCI sont
g NaCI par kg de terre sèche.
g NaCI par litre de solution de sol
La tomate peut convenir à toutes les textures, allant des sols argileux aux sables dunaires à
condition que les travaux du sol soient effectués convenablement.
3.2.5.3. Eau
Les besoins en eau de la tomate se situent entre 4000 et 5000 m3/Ha.
Cependant, 3 phases physiologiques correspondant à des besoins en eau différents sont à
distinguer :
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Chapitre 03 : Cultures protégées
De la plantation à la 1re floraison : phase de croissance lente, les besoins en eau sont peu
élevés.
De la floraison à la maturation : phase de croissance rapide, les besoins en eau sont élevés.
En fin de récolte : phase de vieillissement les besoins en eau sont réduits.
3.2.5.3.1. Estimation des besoins en au sous abri (serre)
La méthode d’estimation de l’évapotranspiration potentielle sous abri est basée sur la formule
suivante : ETP serre= Rg x t avec t = (0.67 x Kp)/L Où
3.2.5.4. Fertilisation
On admet que la production d'une tonne de tomate requiert environ : 2,2 à 2,7 kg d'azote, 0,7 à
0,9 kg de phosphate 3 à 3,9 kg de potasse 0,5 à 1 kg de magnésium.
Pour un rendement de 90 tonnes/Ha, les besoins de la tomate sont de l'ordre de 250 unités
d'azote, 70 unités de phosphate, 430 unités de potasse et 75 unités de magnésium.
3.2.5.2. La pollinisation
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Chapitre 03 : Cultures protégées
3.2.6.2. Plantation :
Après la préparation du sol :
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Chapitre 03 : Cultures protégées
Supprimer tous les bourgeons axillaires issus de l'aisselle des feuilles dès qu'ils auront atteint la
grosseur d'un crayon
Sectionner le bourgeon terminal après une ou deux feuilles au-dessous du bouquet que l'on
juge suffisant pour arrêter la culture (7 à 10 bouquets pour les variétés à croissance
indéterminée).
Si d’autres rameaux porteurs de fruits commencent à se développer, pincez-les pour les
enlever afin de stimuler la plante à produire un nombre limité de tomates de bonne qualité
plutôt qu’une abondance de fruits de qualité médiocre qui mûrissent tardivement.
Il est important de pincer les gourmands. L’on élimine les petites pousses latérales pour ne
laisser qu’une tige principale. Les grappes de fruits pousseront le long de cette tige principale. Le
fait de tailler les gourmands améliore la qualité et la taille des fruits.
- L’effeuillage
Il faut enlever les feuilles anciennes, jaunies ou malades des pieds de tomate. Ceci permet de
réprimer le développement et la propagation des maladies. Faites attention au moment de
tailler les plantes. Il est très facile de propager une maladie avec les mains ou les outils que vous
utilisez, il faudra donc éviter les pieds contaminés. Nettoyez régulièrement vos outils. Le mieux
est d’effectuer la taille dans la matinée d’un jour ensoleillé pour permettre aux blessures de
sécher rapidement. Il est conseillé de brûler ou d’enterrer les feuilles contaminées afin d’éviter
des infections de maladies.
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Chapitre 03 : Cultures protégées
Les tuteurs devront mesurer au moins 1,5 m de long, parce qu’il faudra les enfoncer 40 à 50 cm
dans le sol. Les tuteurs que l’on utilise plusieurs fois doivent être lavés auparavant avec un
produit désinfectant afin de tuer tous les microbes qui pourraient s’y attacher.
3.2.6.5. Aération :
permettra d'éliminer les excès d'humidité et de chaleur, qui favorisent le développement des
maladies cryptogamiques.
Aération par écartement des bâches : Ce type d'aération est insuffisant en période de grandes
chaleurs qu'il convient de compléter par enlèvement d'une bâche sur trois.
3.2.6.6. L’irrigation
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Chapitre 03 : Cultures protégées
À la goutte à goutte : faire des apports quotidiens, en sol léger et tous les 2 à 3 jours en sol
lourd.
3.2.6.7. Fertilisation
Apporter la fumure d'entretien comme l'indique le tableau ci-dessous juste avant une irrigation.
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Chapitre 03 : Cultures protégées
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Chapitre 03 : Cultures protégées
b-Maladies virales
La mosaïque et la déformation des feuilles sont les deux principaux symptômes des maladies virales
de la tomate.
Actuellement on ne dispose pas de substances chimiques permettant de guérir les maladies d'origine
virale.
Seule la sélection sanitaire, suivie de méthodes prophylactiques ainsi que l'utilisation des variétés
résistantes sont utilisées. Les mesures à prendre consistent à lutter contre le vecteur (puceron) par
pulvérisation d'insecticides. Tels que Karate - Décis - Lannate.
C-Principaux parasites
a-Nématodes
Présence de nombreuses nodosités (gales)- Les plantes atteintes se développent mal.
Il existe plusieurs espèces dont :
-Moyens de lutte
Utiliser des variétés résistantes - Désinfecter le sol avec un nématicide avant plantation
- Alterner les cultures.
b- Mineuses
Provoquent des galeries sinueuses entre les épidermes. En cas de forte attaque tout le feuillage peut
se dessécher.
Les espèces responsables sont : Lirionyza bru- niae L. stridata L. trifoli Les noctuelles provoquent, la
perforation des folioles, trous sur fruits, provoquant leur maturation prématurée, cavité dans les
fruits.
L'espèce la plus fréquente est : Heliothes , armigera
- Moyens de lutte
Pulvériser un insecticide spécifique et respecter la dose prescrite.
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Chapitre 03 : Cultures protégées
c- Les acariens
Provoquent un blocage de la végétation, des petites ponctuations jaunes sur folioles; présence de
nombreuses toiles soyeuses, plages luisantes sur tiges, folioles de couleur vert bronze, dessèchement
et chute des folioles et des feuilles.
- Moyens de lutte :
- Nettoyer à fond les serres entre deux cultures - Utiliser un acaricide spécifique.
d- Les pucerons
Provoquent l'enroulement des feuilles, la crispation des jeunes folioles, un arrêt de croissance, et la
production de miellat se couvrant de fuma- gine. Ils sont favorisés par les températures élevées et
une faible humidité.
Moyens de lutte
iliser
e- Aleurode
Production de miellat se couvrant de fumagine. Traiter avec un insecticide spécifique
f- Liste de produits phytosanitaire
-Insecticide /acaricide
-Nématicide
g- Lutte biologique
Le fait de lutter contre un insecte ravageur par le biais de ses ennemis naturels est appelé lutte
biologique. Les ennemis naturels peuvent être des oiseaux, des araignées, d’autres insectes et même
des moisissures et des bactéries.
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Chapitre 03 : Cultures protégées
- Solution au savon
Il s’agit là d’un bon remède contre les pucerons et les thrips.
Application : Dissoudre 30 cm3 de savon liquide dans 5 litres d’eau en secouant. Avant de traiter la
culture, tester la solution sur un pied individuel. Si la concentration de la solution est trop forte, des
brûlures (taches) apparaîtront sur la plante. Il faudra alors diluer davantage la solution.
- Urine de vache
Ceci s’est avéré effectif pour lutter contre les pucerons, les acariens, les thrips et d’autres insectes,
ainsi que contre les virus mosaïque et les moisissures.
Application : Garder l’urine au soleil pendant deux semaines. Il faudra diluer l’urine 6 fois avant
d’appliquer un traitement. Tester d’abord sur les feuilles et les fruits, et diluer davantage au
nécessaire. Lorsque l’on effectue un second traitement après 1 ou 2 semaines, l’effet sera meilleur.
Ceci peut servir de mesure préventive.
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Chapitre 03 : Cultures protégées
-Il faut déposer les tomates doucement dans le contenant et ne pas les jeter ou les faire tomber.
- Les contenants doivent être des sacs propres en filet de nylon, des seaux en plastique, des
cageots en bois ou en plastique.
- Il ne faut jamais remplir de trop les contenants à la récolte.
- Les petits contenants pour la cueillette doivent être vidés dans des contenants plus grands dans
le champ. Ces derniers doivent être larges, peu profonds et superposables pour éviter les
surcharges.
- Les grands contenants doivent être maintenus propres et à l’ombre.
a- Le moment de la récolte
La récolte s’étendra sur environ un mois, en fonction du climat, des maladies et du cultivar.
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Chapitre 03 : Cultures protégées
Il est également bon d’observer le mûrissage des tomates. Le stade de mûrissage au moment de
la récolte affectera la composition du fruit et la qualité de la tomate. Les tomates accumulent les
acides, les sucres et l’acide ascorbique au cours du mûrissage sur la plante. Les tomates mûries
dans le champ ou dans la serre ont une meilleure saveur et qualité globale que celles qui ont
mûri une fois cueillies. C’est pourquoi il est important de comprendre les stades de mûrissage.
L’on peut donner à la main d’oeuvre qui assure la cueillette un simple répertoire de couleurs
pour les tomates rouges pour les aider à assimiler cela.
- Stade de mûrissage vert : la surface du fruit est entièrement verte. Le ton du vert peut varier
de clair à foncé.
- Stade de mûrissage brisant : la couleur brise de vert à jaune fauve, rose ou rouge sur moins de
10 % de la peau de la tomate.
- Stade de mûrissage virant : entre 10% et 30% de la peau de la tomate n’est pas verte. Elle est
jaune fauve, rose ou rouge.
- Stade de mûrissage rose : entre 30% et 60% de la peau de la tomate n’est pas verte. La couleur
est rose ou rouge.
- Stade de mûrissage rouge clair : entre 60% et 90% de la peau de la tomate n’est pas verte. La
couleur est rouge rosâtre ou rouge
- Stade de mûrissage rouge : 90% de la peau de la tomate n’est pas verte. La couleur est rouge.
-Le calibrage
Le calibrage consiste simplement en la répartition des tomates en catégories uniformes en
fonction de certaines caractéristiques physiques et qualitatives qui ont une importance
économique. L’opération implique une identification, une classification et une séparation.
Le calibrage présente des avantages :
- L’uniformité est un des premiers aspects que les acheteurs apprécient. L’aspect vient avant
l’arôme et la saveur.
- Différents clients recherchent différentes qualités de tomates.
- Le fait d’établir des normes aura pour conséquence que le client fasse confiance au produit, et,
ce qui est plus important, au producteur.
- Le conditionnement
Un emballage est pratique pour la manutention, le transport et l’entreposage des tomates. Il
offre une protection contre les pathogènes, les prédateurs naturels, les pertes d’humidité, les
températures, l’écrasement, ainsi que contre la déformation des tomates du point de vue
esthétique.
Les tomates vertes matures peuvent être entassées les unes sur les autres dans un emballage,
puisqu’elles sont fermes. Dans tous les cas, il est bon d’utiliser un rembourrage de protection au
fond des emballages et entre deux couches de tomates.
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Chapitre 03 : Cultures protégées
-L’entreposage
Dans le cas où les tomates sont vendues fraîches pour la consommation directe, les périodes
d’entreposage doivent être très courtes. Dans le cas où les tomates sont transformées, par
exemple en purée ou en jus de tomate, ou lorsqu’elles ont été séchées ou conservées au
vinaigre, la période d’entreposage peut durer plusieurs mois voire quelques années.
Souvent, l’entreposage a lieu lorsque le produit est en transit vers la destination finale.
Au niveau des marchés d’exportation, il y a des grands containers utilisés pour le transit qui
sont équipés de chambres froides et d’unités de traitement à l’éthylène.
Les tomates sont sensibles à la réfrigération. Une réfrigération excessive peut avoir comme
conséquence l’arrêt du processus de mûrissage, les tomates ne développeront pas entièrement
leur couleur et leur saveur. La couleur sera irrégulière, le fruit pourra se ramollir
prématurément, la couleur des pépins pourra tourner au brun et la décomposition se fera plus
rapidement.
Normalement les tomates souffrent des températures qui descendent au-dessous de 10°C si
elles s’y trouvent pendant plus de 2 semaines ou au-dessous de 5°C si elles s’y trouvent pendant
plus de 6 ou 8 jours.
Tableau : Frais de culture de tomate s/serre (goutte à goutte) (400 m2) rdt : 1000 qx/ha (en 2010)
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Chapitre 03 : Cultures protégées
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