Vous êtes sur la page 1sur 8

GÉOGRAPHIE THÈME 2 :

territoires, populations et
développement : quels défis ?
Exposés

Mathieu Boyer, Tara Seraf 2nd E


Les modalités du développement en Inde
Comment concilier accroissement démographique et développement en Inde ?

2ème axe : Des inégalités à toutes les échelles.


Introduction

• L’Inde, état d’Asie méridional, considéré comme pays émergent, connaît différentes modalités
de développement. Le développement d’un pays pouvant se définir comme étant la transition
d’une société rurale à une société citadine, d’une économie agricole à une économie urbaine ou
d’une population pauvre à une population majoritairement de moyenne classe, il peut être
intéressant d’étudier les inégalités que l’on peut trouver à l’échelle du pays et d’essayer de
comprendre comment l’Inde peut concilier accroissement démographique, comme vu dans
l’étude de cas précédente et développement ?
1) Caractériser les
inégalités urbaines
en Inde (doc. 6 et 8)
Le document 6, représente une carte de l’Inde décrivant l’IDH, l’indice de
développement humain du pays en 2017. On peut observer que celui-ci est
reparti de manière inégale à l’échelle des régions : en effet, le Sud de l’Inde
bénéficie d’un IDH se situant entre 0,70 et jusqu’à plus de 0,75 et le Nord
entre 0,65 et 0,75; tandis que le centre du pays oscille entre 0,60 et 0,70 et,
certaines régions comme Madhya Pradesh ou Bihar ont un indice inférieur
à 0,60. Sachant qu’un IDH est considéré comme élevé lorsqu’il est
supérieur à 0,70 et faible quand il est inférieur à 0,55; cela démontre bien
l’hétérogénéité de développement entre les différents territoires indiens
partagés entres ceux du Sud et du Nord urbanisés, possédant les métropoles
attractives tels que Bengaluru, Mumbai et Delhi, et les régions du centre,
principalement rurales.
Le document 8, est une photographie de la plus grande mégapole indienne,
Mumbai comptant 18,4 millions d’habitants, et plus précisément du
bidonville de la gare ferroviaire de Bandra Est en 2018. On remarque le
contraste frappant entre, à droite, la gare ferroviaire et les bâtiments à
l’arrière nouvellement créés, semblant être coûteux et avoir bénéficiés d’un
savoir-faire technique moderne, et, à gauche, le bidonville et ses
habitations fragiles, vétustes, bâties sans fondations. Cela marque encore
les inégalités à l’échelle même de la ville en Inde, où se côtoie pointe de
l’avancée architectural et technologique et grande précarité. Mumbai
comptant par ailleurs le 2e plus grand bidonville d’Asie, au cœur de son
agglomération, nommé Dharavi.
2) Décrivez les disparités
de développement en Inde
(doc.
Les disparités 6,8 etmesurables
de développement 10) grâce à l’IDH
en Inde sont marquées entre zones urbaines et zones rurales.
Les espaces Sud et Nord concentrant les principales
mégapoles sont significativement plus développés que le
reste du pays, et ses espaces à majorité ruraux. En effet, « le
géant démographique d’Asie du Sud connaît une
urbanisation impressionnante » d’après le document 10.
Mais, toujours selon le même document, extrait de l’AFP,
« deux indiens sur trois » vivent en zones rurales, qui
« restent encore le berceau de la majeure partie » du 1,34
milliard d’habitants du pays. De plus, l’agriculture
représente « environ 15% du PIB mais emploie la moitié de
la population active ». Ainsi, cette moitié de population
rencontre des difficultés à suivre la croissance du
développement que peuvent connaître les espaces urbanisés.
Néanmoins, on remarque que cette croissance rapide des
zones urbanisés engendre des contrastes au sein même des
mégapoles partagées entre bidonville et architecture
moderne comme nous le représente le document 8.
3) Expliquez pourquoi les
inégalités sont présentes à
toutes les échelles (doc. 6 à
8)
Les inégalités en Inde, sont comme nous avons pu le constater,
présentes à plusieurs échelles :
- entre les régions, les villes et les campagnes où le développement
obtenu par l’IDH est divisé entre Sud, Nord et centre du pays et entre
zones urbanisés et rurales,
- mais également entre quartiers, où se présentent des contrastes des plus
marqués, entre bidonville et bâtiment aisé d’un pan à l’autre d’un
boulevard. En outre, ces inégalités sont aussi visibles à l’échelle des
habitants eux-mêmes. En effet, comme nous le développe l’extrait de
l’article de Shannah Mehidi : « L’Inde « manque » de 63 millions de
femmes » du journal Le Figaro, il existe des inégalités des genre,
inégalités principalement culturelles car les femmes sont
« traditionnellement considérées comme un poids financier important
du fait de la dot dont les parents doivent s’acquitter lors du mariage ».
Le fils, l’homme est ainsi préféré, encore aujourd’hui, une préférence
étant « largement répandue dans le pays ». Ainsi, les femmes
connaissent des disparités en matière de soins, d’alimentation, d’accès à
l’emploi et à l’éducation, nuisant donc à leur espérance de vie. Par
conséquent, malgré le fait que la croissance économique est « évaluée à
7%, apporte une amélioration constante des conditions de vies des
Indiens, la population féminine n’en bénéficie que partiellement ».
4) Quelles sont les réponses
du gouvernement indien
pour réduire les inégalités ?
(doc. 9 et 10)
Pour réduire les inégalités, le gouvernement indien
présente différentes réponses : d’après le document 9, il
a prévu une politique de transformations urbaines
appelée « Urban Renaissance », menée par le ministère
du logement et des affaires urbaines de 2014 à 2018
visant à améliorer l’assainissement de l’eau, les
transports urbains, les logements sociaux, la formation
professionnelle, la conservation du patrimoine, la
rénovation urbaine ainsi que des projets de smart cities,
des villes à la pointe de la technologie.
Cela vise à réduire les inégalités en mettant « l’accent
sur les zones rurales », réformant les infrastructures de
ces zones pour les développer. Il s’agit selon le
gouvernement indien qui a levé un budget annuel pour
l’exercice 2018-2019, de veiller ainsi à la bonne
croissance des « sections vulnérables de [ses] sociétés
pour tirer [les] régions sous-développées ». Ce budget
qui veut voir s’accroître une série d’initiatives « visant
différents secteurs agricoles » s’élèverait à 14 340
milliards de roupies » soit 180 milliards d’euros.
Question de synthèse : expliquez comment l’Inde peut
concilier accroissement démographique et développement.

•Pour finir, malgré que l’Inde soit un pays connaissant un fort accroissement démographique, le
plaçant au 2ème rang mondial des pays concentrant la plus grande population, il peut tout de
même concilier cela avec développement. Même si le pays connaît des inégalités à toutes ses
échelles, il propose des solutions à long terme pour développer les régions ayant un IDH des
plus faibles, voulant urbaniser les zones encore rurales où règne une grande précarité et, dans les
mégapoles, aérer l’espace où la population, forte s’entasse. Le développement d’un pays devant
répondre aux axes suivant : économique, démocratique et sociétal, il reste encore un long
chemin à parcourir au pays membre des BRICS pour atteindre un niveau de développement
stable.

Vous aimerez peut-être aussi