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Exemples d’études de cas

Sujet : La pauvreté peut être élevée dans des pays à forte croissance économique

Préparation

Type de sujet : discussion

Les termes clés du libellé du sujet sont pauvreté et croissance avec des qualificatifs-déclinaisons, élevé
pour la pauvreté et forte pour la croissance et un connecteur dans des pays- « certains », ciblage.
Définitions : la pauvreté c’est l’état d’une personne qui ne dispose pas de ressources nécessaires à une
vie décente. La pauvreté renvoie au revenu (ligne de pauvreté/revenu minimum vital), à la
consommation et au bien-être (satisfaction des besoins essentiels). Dans les pays on distingue les
populations démunies/pauvres ou vulnérables et les populations aisées/riches, entre les pays on
distingue les pays riches et les pays pauvres en fonction du niveau de leur PIB ou de leur PIB par tête ;
la croissance économique c’est l’augmentation du PIB d’un pays sur une période donnée,
généralement l’année. Elle suppose une bonne organisation de la production et la circulation des biens
et services et se traduit par une distribution de revenu.

Mobilisation des connaissances : théories des inégalités et de la pauvreté, de la croissance : les ressorts
et la nature de la croissance, de la répartition des revenus, stratégie de réduction de la pauvreté, l’aide
au développement et l’efficacité des politiques de développement, les théories du développement et du
sous-développement, le piège-cercle vicieux de la pauvreté-poverty trap

Questionnement: 1-le revenu est un déterminant de la pauvreté ; 2-la croissance qui contribue au
revenu peut réduire la pauvreté ; 3-la croissance qui fournit les biens et services à la société contribue
à réduire la pauvreté ; 3-la répartition inégale des revenus pourrait expliquer la pauvreté différentiée ;
4-les inégalités dans les échanges entre pays pourraient expliquer la pauvreté de certains pays-DTE et
croissance appauvrissante ; 5-la nature/les sources de la croissance pourrait expliquer la pauvreté
différentiée ; 6-le faible niveau d’éducation pourrait expliquer la pauvreté ; 6-la corruption dans
certains pays pourrait expliquer la pauvreté malgré la croissance ; 8-une croissance démographique
plus forte que la croissance économique peut contribuer à l’augmentation de la pauvreté.
8 questions ==Pourquoi une forte croissance peut s’avérer insuffisante pour freiner la pauvreté ?

Introduction

Le phénomène de la pauvreté est poignant de nos jours : de nombreux pays voient une frange de plus
en plus importante de leurs populations plongée dans le dénuement et la misère. Selon la Banque
Mondiale qui définit la ligne de pauvreté par le niveau de revenu journalier de 1$ 1987 (environ 2 $
aujourd’hui), 1,28 milliard d’individus vivaient en dessous de ce seuil en 1990, soit 24% de la
population mondiale. En 2015, la part de la population mondiale vivant dans la pauvreté a baissé pour
s’établir à 10%, ce qui représente environ 736 millions de personnes. En un quart de siècle, plus de
1,1 milliard de personnes ont vu leur niveau de vie s’améliorer suffisamment pour sortir de la
pauvreté. Cette tendance pourrait s’expliquer par la croissance économique soutenue observée au
cours de ces décennies. Ceci semble conforme à l’opinion de la plupart des économistes selon laquelle
une forte croissance devrait conduire à une réduction de la pauvreté.

Toutefois, la tendance à la baisse de la pauvreté a été très inégale, plus de la moitié des pauvres de la
planète vivaient en Afrique subsaharienne en 2015, le taux moyen de pauvreté dans cette région n’a
varié que de 1,5 à 12,4 %, avec environ 41% de la population vivant en dessous du seuil international
de pauvreté. Et ceci, malgré de bonnes performances en termes de croissance, le taux de croissance
économique de l’Afrique subsaharienne était de 5% en moyenne entre 2010 et 2014. L’on est donc en
droit de s’interroger sur les liens entre la croissance économique et la réduction de la pauvreté. En
d’autres termes, une forte croissance conduit-elle toujours à une réduction de la pauvreté ?
Annonce du plan comparatif en 2 parties :
I- La croissance économique une conditions nécessaires de la réduction de la pauvreté et de
II- Une croissance économique forte peut cohabiter avec une pauvreté élevée
Développement
I- Contribution de la croissance économique à la réduction de la pauvreté
- La croissance économique, création de richesses et la génération de revenu
- Revenu et satisfaction des besoins-théories de la consommation
- Pôles/régionalisation de la création de richesses : sources de la croissance et répartition de
revenus (primaire, secondaire et transferts) et régionalisation de la pauvreté (régions riches
régions pauvres)
II- Les facteurs explicatifs d’une croissance économique sans réduction de la pauvreté
- Mauvaise répartition des revenus-inégalité dans la répartition des revenus (coefficient de
GINI) : fortes sorties de ressources : rapatriement des bénéfices et des revenus
- Faiblesse/détérioration des TDE (faibles prix des produits exportés et prix des produits
importés élevés): Emmanuel Arghiri, 1969, Jedish Bhagawati, 1958
- Dynamique démographique : un croît démographique plus rapide que la croissance
économique : famille élargie et solidarités, nombre de dépendants par actif (au moins 10 en
Afrique), croît démographique (nombre moyen d’enfants par femme et par foyer), instabilité
politique et conflits, corruption, etc.. PNB/H: Kuznet, 1955, Sen, 2000, etc., enquêtes revenus

Conclusion

La croissance économique contribue à réduire la pauvreté à travers les revenus distribués et les biens
et services fournis. Toutefois, une forte croissance peut ne pas suffire à freiner la hausse de la pauvreté
pour les raisons suivantes : la répartition inégale des richesses, la corruption et la mauvaise
gouvernance, les inégalités internationales telles que la DTE et un croît démographique peuvent en
limiter la portée. De même, un faible niveau d’éducation ne permet pas aux population de saisir les
opportunités économiques. Néanmoins, la croissance économique demeure le moyen le plus efficace
pour réduire la pauvreté en y adjoignant des politiques sociales à même de corriger ces freins. Au
total, la croissance est une condition nécessaire mais non suffisante de la réduction de la pauvreté.

Des données et quelques références :

Ils étaient 1,15 milliard en 1992. Si l’on choisit, comme indicateur de la pauvreté, le nombre de
personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour, les chiffres deviennent 2,72 milliards en 1990 et
encore davantage (2,77 milliards) en 1999. Le seuil international de pauvreté est fixé à 1,90 dollar par
personne et par jour, sur la base des taux de conversion 2011 en parité de pouvoir d’achat (PPA).

Evolution de la pauvreté en Afrique : 278 millions de pauvres en 1990, 413 millions en 2015 (x1,5).
Sur 28 pays les plus pauvres au monde 27 se trouvent en Afrique et le taux moyen de la proportion de
pauvres est de 41% contre une moyenne mondiale de 13%. Il y a donc un réel problème de pauvreté en
Afrique. C’est le seul continent sur lequel la pauvreté augmente alors que la croissance économique
est au RDV, même avec des taux faibles. Cette situation s’explique par des taux de croissance plus
faibles, des problèmes dus aux conflits et à la fragilité des institutions et une incapacité à tirer parti de
la croissance pour réduire la pauvreté.

IDH : indice synthétique du niveau de développement :

Amartya Sen, Repenser l’inégalité, Seuil, 2000

Albert Tévoédjè, La pauvreté, richesse des peuples (coll. Développement et civilisations). Paris,
Éditions Économie et Humanisme - Éditions Ouvrières, 1978.
S. Kuznets, Economic growth and income inequality, 1955: impact de la population sur la distribution
des richesses

Corrado Gini et le coefficient de Gini: Le coefficient de Gini, ou indice de Gini, est une mesure
statistique permettant de rendre compte de la répartition d'une variable (salaire, revenus, patrimoine)
au sein d'une population. Il mesure le niveau d'inégalité de la répartition d'une variable dans la
population.

Ce coefficient est par exemple utilisé pour mesurer l'inégalité des revenus dans un pays 1. Il a été
développé par le statisticien italien Corrado Gini. Le coefficient de Gini est un nombre variant de 0 à
1, où 0 signifie l'égalité parfaite et 1 signifie une inégalité parfaite (une seule personne dispose de tous
les revenus et toutes les autres n'ont aucun revenu).

Bhagwati, Jagdish. 1958. "Immiserizing Growth: A Geometrical Note, "Review of Economic Studies
25, (June), pp. 201-205.

Arghiri Emmanuel, L'Échange inégal, Maspero, collection "Economie et Socialisme"1969, Paris

P. Giordano and V. Florez, 2007. Assessing the Trade and Poverty Nexus in Latin America. IADB

Sujet : Analyse économique des migrations actuelles de l’Afrique vers l’Europe.

Type de sujet : analyse

Termes clés : analyse économique et migrations avec un connecteur « des »

Définitions et identification des concepts

Le sujet a des indications temporelles (actuelle) et spatiale (entre l’Afrique et l’Europe)

Mobilisation des connaissances ?

Questionnement et problématique ?

Le plan ? un plan analytique en 3 parties

Introduction

Les migrations intercontinentales sont de tradition ancienne (Afrique-Europe et vice versa, Europe-
Amérique, Afrique-Amérique et vice versa, etc.). L‘actualité montre des images d’africains fuyant
leurs pays au mépris du danger de la traversée du désert, des conditions de transit en Afrique du nord,
y. c. les trafics d’êtres humains, les naufrages d’embarcations de fortune pendant la traversée ou même
à l’arrivée et l’errance sans fin dans les pays d’accueil. Les raisons de cette accélération des migrations
de l’Afrique vers l’Europe sont : sécuritaires-en provenance des pays ou zones de conflits, politiques-
échapper à la répression de régimes dictatoriaux, ou économiques-échapper à la misère ou espérer un
mieux-être.

D’après les Nations unies, en 2017, le monde comptait 258 millions de migrants internationaux, c-à-d
des personnes installées dans un pays différent de leur pays d’origine (environ 3,4% de la population
mondiale). Leur nombre est passé de 220 à 248 millions entre 2010 et 2015 (+2,4% par an en
moyenne). La motivation de l’essentiel des migrations est principalement économique. Les réfugiés
(raisons politiques et sécuritaires), estimés à 25,9 millions en 2016, représentent seulement 10% des
migrants internationaux. Les migrations actuelles de l’Afrique vers l’Europe n’échappent pas à cette
dynamique. Toutefois, les spécificités du continent devraient se refléter dans l’analyse économique de
ces mouvements. Pourquoi se sont-ils accélérés ces dernières décennies ? Quel impact dans les pays
d’accueil et l’Afrique du fait de ces migrations ? Est-il possible de freiner ces migrations ?

Annonce du plan : en 3 parties

I- Les motivations économiques des migrations : mobilité du facteur travail et recherche


d’un mieux-être
- travail qualifié : immigration choisie
- travail non qualifié: immigration illégale et travail clandestin
- profiter d’opportunités économiques et sociale plus amples : pouvoir d’achat et qualité des
services publics
- des flux inverses de migrants de l’Europe vers l’Afrique existent : habituels et marqués avec la
crise dans les pays d’Europe du sud-Portugal en Angola et au Mozambique, d’Espagne en
Guinée Equatoriale, etc.
II- Impact des migrations :
- marché du travail du pays d’accueil : accroissement de l’offre de travail-exacerbation du
chômage, pressions sur les services sociaux. Montée des nationalismes et des partis
populistes
- consommation et paiement d’impôts dans les pays d’accueil
- dynamique démographique : lutte contre le vieillissement de la population dans les pays
d’accueil
- fuite des cerveaux des pays africains
- rapatriement de fonds (diasporas) et contribution au développement des pays d’origine :
exemple de la BDP du Sénégal : transferts des migrants 645 milliards en 2012 et 689 en 2013,
IDE et APD se sont monté respectivement à 608 et 512,5 milliards au cours des mêmes années
III- Que faire pour stopper ou rationaliser les migrations de l’Afrique vers l’Europe : proposer
des accords formels, mettre en place des dispositifs d’informations, améliorer la situation
économique, sécuritaire et politique dans les pays d’origine, impliquer leurs ambassades
dans les pays d’accueil…

Conclusion

Les migrations en provenance de l’Afrique vers l’Europe s’expliquent principalement par des motifs
économiques. Ces dernières permettent de combler le déficit d’offre de travail non qualifié dans les
pays d’accueil mais concourent aussi à l’accroissement du chômage affectent dans ces derniers tout en
privant les pays d’origine de main d’œuvre dans de nombreux secteurs.

Les politique de restriction des migrations et d’incitations au retour dans les pays européens se
heurtent aux besoins spécifiques de leurs économies et à la détermination des migrants. Il importe de
travailler sur ces 2 volets, un meilleur ciblage de l’accueil des migrants et la création de plus
d’opportunités économiques dans les pays d’origine pour rationaliser les migrations de l’Afrique vers
les pays européens.

Quelques références

Les mouvements des travailleurs renforcent cette tendance: dans la foulée des investissements
internationaux (les investisseurs réservent certains postes clé à des travailleurs expatriés ou exigent des
qualifications pour certains postes impossibles à trouver localement), tandis que dans les pays
développés certains postes de travail non qualifié (ou extrêmement qualifié) ne peuvent être pourvus.
Exemple de la chine exporte des usines mais aussi de la MO y.c. peu qualifiée (substitute de la
MO locale des pays de destination)

Pour répondre à ces besoins les pays engagent une politique d’immigration: codifiée-le cas des
travailleurs détachés en Europe, d’immigration choisie/ou facilitée aux USA et au RU et d’attraction
de travailleurs qualifiés au Canada. Ou au cas par cas immigration en général en Europe (devenu un
fonds de commerce politique pour les formations politiques d’extrême droite en Europe et aux USA).
Les migrations sont devenues un enjeux important aujourd’hui (activités du HCR et de l’OMI).

D’après les Nations unies, en 2017, le monde comptait 258 millions de migrants internationaux, c’est-
à-dire des personnes installées dans un pays différent de leur pays d’origine (environ 3,4% de la
population mondiale). Leur nombre progresse, il est ainsi passé de 220 à 248 millions entre 2010 et
2015 (+2,4% par an en moyenne).

Mais, le problème c’est plus leur concentration sur un nombre limité de continents: En 2017, l’Asie et
l’Europe sont les deux continents qui rassemblent le plus de migrants internationaux sur leur sol,
respectivement 80 et 78 millions, soit 61 % des migrants. L’Amérique du Nord occupe la troisième
position avec 58 millions de migrants internationaux sur son sol.

La motivation de l’essentiel des migrations est plutôt économique. Les réfugiés (raisons politiques et
sécuritaires), estimés à 25,9 millions en 2016, représentent seulement 10 % des migrants
internationaux (la plupart de ces derniers, 82,5%, vivent dans des pays en développement.

Hélène Pellerin (2011), De la migration à la mobilité : changement de paradigme dans la gestion


migratoire. Le cas du Canada, vol. 27 - n°2 | 2011
Résumé: Cet article suggère que l’on assiste à l’émergence d’un paradigme de la mobilité, caractérisé
par une vision de la migration et de son insertion dans l’économie des pays industrialisés mettant
l’accent sur la circulation du capital humain, la présence accrue du privé dans la gestion migratoire et
un discours dominant de la mobilité axé sur la recherche de plus grande productivité. Ce paradigme
émergeant se substituerait au paradigme de la production des années d’après-guerre. Le cas de la
gestion migratoire au Canada est étudié pour explorer les implications de cette transformation.

Bhagwati Jagdish (2003), Borders beyond Control, Foreign Affairs, Jan-Feb., pp. 98-104.

Adepoju Aderanti (2006), Placing international migration in the context of the 3D’s: Demography,
Development and Democracy, International Migration, 44 (4), pp. 3-13.

Borjas George (1989) Economic Theory and International Migration, International Migration Review,
23 (3), pp. 457-485.

O.C.D.E. (2002) La mobilité internationale des travailleurs hautement qualifiés, L’Observateur,


Juillet, 7 p.

Les politiques de développement sont aussi des politiques économiques.

Les politiques économiques

Les politiques économiques sont les actions/décisions économiques de l’Etat-en tant qu’agent
économique et en tant que puissance publique-dépositaire de l’autorité publique et garant de l’intérêt
général. On peut aussi les définir comme l'ensemble des moyens mis en œuvre par l'Etat pour atteindre
les objectifs qu'il s'est fixés dans le but d'améliorer la situation économique générale du pays. Elles
recouvrent plusieurs domaines, qui vont du cadre institutionnel et règlémentaire aux mesures
économiques proprement dites. Au niveau de ces dernières on retient 3 domaines d’intervention
traditionnelle de l’Etat: i) le budget et les finances publiques; ii) Les politiques monétaires et de
change; iii) Les politiques commerciales.
Le carré magique de Kaldor et le policy mix traduisent l’interaction entre ces différents domaines en
vue du résultat le meilleur.

- Le carré magique de Kaldor

Le carré magique est une représentation graphique des quatre grands objectifs de la politique
économique conjoncturelle d'un pays que sont: i) la croissance économique ; ii) le plein emploi des
facteurs de production; iii) l'équilibre extérieur de la balance commerciale; iv) la stabilité des prix.

C'est en rejoignant les quatre points, qu'on obtient un quadrilatère qualifié de carré magique et qui
représente une situation économique favorable. Ce carré est qualifié de « magique » car irréalisable.
Dans la réalité, il est très difficile d'atteindre simultanément les quatre objectifs de la politique
budgétaire : une forte croissance avec un faible chômage, une faible inflation et une balance
commerciale équilibrée. En fait, plus la surface du quadrilatère correspondant aux statistiques d'un
pays à une période s'éloigne de la surface idéale du carré magique, plus la situation se détériore.

Depuis les années 1990, les économistes ont décidé d'ajouter un 5e élément, faisant apparaître un
pentagone : la soutenabilité de la dette, qui ne se réduit pas aux simples critères de convergence
(déficit budgétaire inférieur à 3 % du PIB et dette publique inférieure à 60 % du PIB).

Implications: À partir de ce carré se dégagent deux relations importantes en macroéconomie:

 La relation entre l’inflation et le chômage (courbe de Phillips). Si le taux de chômage est


faible, le taux d'inflation sera élevé et vice-versa.
 La relation entre la croissance économique et le chômage. Invariablement, plus la croissance
est forte et plus le chômage baisse (loi d'Okun).

Cependant, ces relations ne sont pas stables au cours du temps et peuvent connaître des variations.

- Le policy mix

En macroéconomie, policy-mix ou le dosage macroéconomique en français, désigne l’« art » de


combiner de manière optimale, en fonction de la position dans le cycle économique, les principaux
moyens d’action de la politique économique: notamment la politique budgétaire et la politique
monétaire.
La modélisation économique de cette relation a été développée par le modèle IS-LM (Hicks). Elle est
étudiée par la synthèse néoclassique, et fait intervenir des mécanismes keynésiens.

Deux règles majeures à portée normative éclairent le policy-mix : i) Celle de Jan Tinbergen dite Règle
de Tinbergen : il doit y avoir autant d'instruments de la politique économique qu'il y a d'objectifs (par
exemple les objectifs du carré magique) ; ii) Celle de Robert Mundell dite Règle de Mundell:
l'affectation d'un instrument à son objectif est fonction de son efficacité relative (principe d'efficacité
comparative). Cela correspond à son « triangle des incompatibilités ». Le principe stipule qu’en
économie ouverte il est impossible d’avoir i) un régime de change fixe; ii) disposer d’une politique
monétaire autonome, c'est-à-dire fixer les taux d’intérêt à court terme; iii) et avoir une parfaite liberté
de circulation des capitaux. En revanche, si l’un de ces objectifs est abandonné, les deux autres
deviennent réalisables.

Avinash Dixit, The Making of Economic Policy, MIT Press, 1996

Agnès Bénassy-Quéré, Benoît Cœuré, Pierre Jacquet et Jean Pisany-Ferry, Politique économique, De

Boeck, coll. « Ouvertures économiques », 2012, 3e éd. (1re éd. 2004)

Chauvet Christophe, Politique économique, Paris, Dunod, 2016

Olivia Montel-Dumont (dir.), La politique économique et ses instruments, coll. Les Notices, 2e éd.
2010, La Documentation française

Cahiers français, 1998, Les politiques économiques, La Documentation française

Jean-Marc Daniel, La Politique économique, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? »,
2012

Branson William, Macroeconomic theory and policy, various editions

Sujet : Peut-on assurer son bien être sans travailler dans les sociétés contemporaines ?

Préparation :

Type de sujet : discussion

Termes clés : bien-être et travailler avec un connecteur assurer sans

Définitions : bien-être : satisfaction des besoins essentiel. Objectif et subjectif (ressenti, un sentiment
de plénitude-suffisance au bonheur). Le B-E est lié à la consommation et à l’utilité des bien. , ;
renvoient aux concepts : travail et revenu, satisfaction des besoins, travail et revenu, autres moyens
disponibles pour assurer son bien-être : autre ressources (dons, héritage, prise en charges, transferts
sociaux, épargne et investissements, prêts et emprunts) et les facteurs non économiques (utilité sociale,
statut et considération, autonomie et sentiment de liberté, réseaux de relations sociales-socialisation,
etc.).

Le sujet n’a aucune indication spatiale mais il y a une indication temporelle.

Mobilisation des connaissance :


Questionnement et problématique

Le plan

Proposition d’Introduction

Le bien-être, entendu comme l’atteinte d’un niveau de satisfaction, d’aisance et de confort souhaité,
est la finalité de toute organisation de communautés humaines. Le travail qui est une
application/utilisation consciente de la force et de l’énergie humaine pour produire des biens ou des
revenus, en a été de tout le temps le principal moyen. Mais, avec l’évolution des sociétés humaines,
caractérisées aujourd’hui par les avancées technologiques et l’ouverture croissante des économies
depuis la fin du 18ème siècle, le travail devient un luxe, le chômage devenant une réalité de plus en plus
présente. Dès lors on est en droit de s’interroger pour savoir si le travail demeure le seul moyen de
satisfaction des besoins des hommes, en d’autres termes peut assurer son bien être sans travailler ?

Pour répondre à cette interrogation, nous exposerons d’abord le fait qu’il est possible d’assurer son
bien être sans travailler dans les sociétés modernes, puis le fait que le travail est une indispensable au
bien-être.

Proposition de développement

Partie 1: On peut assurer le bien-être sans travailler : - dons et solidarités


individuelles/communautaires, y.c. héritages et prise en charge; -solidarités institutionnelles
(allocations familiales, sécurité sociale, assurance chômage, pensions, RSA-minimas sociaux, etc.); -
choix intertemporels (épargne/investissements, prêts/emprunts, cotisation retraite/pensions, etc.) ; -
générosité de la nature et bien illimité, altruisme et utilité sociale, etc.. Illustration la demande
incompressible dans la fonction de consommation macroéconomique. Mais, de nombreuses
insuffisances dont la dépendance d’autrui, la limite dans les choix (quantité et qualité),
impossible/difficile dans la durée, faible considération et rang social, etc..

Partie 2: le travail est indispensable au bien-être: -principale sources de revenu en vue de la


consommation-illustration les théories de la consommation micro (effet revenu) et macro (demande
solvable/effective); -autonomie et plus grande diversité des choix de consommation; -valorise et assure
un rang et une considération sociale; -utilité socio-économique ; -le travail est nécessaire à la
production des biens et services indispensables au bien-être de tous. Illustration la pyramide des
besoins.

Conclusion

Il est possible d’assurer son bien-être sans travailler (en utilisant les ressources autres que celles tirées
du travail courant, en se contentant de peu-la nature ou en investissant dans les relations sociales)

Mais, il y a des limites à cette modalité : limitation (quantitative et qualitative) dans les choix,
dépendance d’autrui, non durabilité. Le travail est une meilleure option, en plus d’être une nécessité
pour la production des biens et services dont la disponibilité est indispensable à la satisfaction du bien-
être.

L’on n’a pas toujours le choix entre travailler ou ne pas travailler. Peut-être qu’une interrogation plus
pertinente serait d’examiner comment les hommes peuvent s’ajuster à l’absence ou à l’insuffisance de
travail dans nos sociétés actuelles.

Des données, exemples d’illustration et quelques références


La croissance mondiale, l’évolution et la peur du chômage, la progression de la pauvreté dans le
monde, les politiques de redistribution et de réduction de la pauvreté des Etats, des entreprises, des
organisations internationales, des communautés locales, des ONGs, etc..

Théories micro et macro de la consommation ; le marché de l’emploi, le travail et la répartition des


revenus : les néoclassiques, Keynes et Marx ; les théories des choix inter temporels : épargne et
investissement, la théorie du revenu permanent et du cycle : Milton Friedman et Modigliani ; la théorie
de la hiérarchie des besoins de Maslow ; l’économie sociale et les théories de la redistribution, etc..

Sujet : La consommation dépend-elle uniquement du revenu ?

Sujet de type discussion

Termes clés : consommation et revenu. Connecteur « dépend » avec une déclinaison uniquement-
exclusivité

Définitions : la consommation : utilisation des biens et services pour satisfaire les besoins. On en
déduit les concept d’utilité et de fonction d’utilité-micro (y compris le rôle des préférences), et la
fonction de consommation macroéconomique (C = Co + cY). Elle est liée au bien-être et à la
pauvreté ; le revenu : c’est la contrepartie de la contribution à la création des richesses (exemples du
salaire-travailleurs, du profit-entreprises, intérêt-propriétaires de capitaux, la rente-propriétaires
fonciers, etc.). On peut ventiler les revenus en revenus salariaux et les revenus non salariaux, en
revenus courants et revenus du patrimoine. Ces termes clés du sujet et le connecteur renvoient aux
relations entre le revenu et la consommation (microéconomie-effet revenu et macroéconomie-la
demande effective/solvable, la propension à consommer et la consommation incompressible), ainsi
qu’aux différentes affectations du revenu.

Nous avons affaire à un sujet sans indication temporelle et spatiale.

Mobilisation des connaissances : Les 2 termes clés-consommation et revenu- renvoient aux théories
de la consommation en lien avec les revenus (micro-effet revenu du programme optimal du
consommateur, le rôle des préférences dans la fonction d’utilité, la fonction de consommation
macroéconomique-la demande effective/solvable, la propension à consommer et la consommation
incompressible). La consommation-satisfaction des besoins renvoie également à la loi d’Engel-étude
empirique et à la hiérarchie des besoins de Maslow. Les 2 termes clés du sujet renvoient enfin aux
théories de l’affectation du revenu et du comportement intertemporel des agents économiques
(épargne/désépargne, investissement, endettement/remboursement des prêts, etc.). Ces éléments
peuvent être rattachés à l’hypothèse du revenu permanent de M Friedman et au cycle de vie de
Modigliani.

Questionnement et problématique : 1-la consommation dépend du revenu (l’effet revenu); 2-la


consommation dépend des prix des biens et services (l’effet prix avec 2 biens : Max de U(X,Y) SC :
R=PxX+PyY) ; 3-la consommation dépend des préférences des agents économique (fonction
d’utilité) ; 4-la disponibilité des biens et services affecte leur consommation; 5-l’affectation des
revenus influence la consommation ; 6-le comportement intertemporel des agents économique affecte
leur consommation (épargne/désépargne, crédit à la consommation/remboursement des prêts,
investissement, etc.) ; 7-la nature des biens influence leur consommation ; 8-il existe une
consommation non liée au revenu ; 9-l’âge et le genre impacte la consommation ; 10-le temps impacte
la consommation.

De 10 questions ==2 questions : la consommation dépend du revenu ; et les autres déterminants de


la consommation. Question : Le revenu est-il le seul déterminant de la consommation ? Le traitement
se fera en 3 temps : la consommation dépend du revenu ; les autres déterminants de la consommation ;
3) le revenu est le déterminant le plus important de la consommation.

Plan de rédaction détaillé

Introduction

La consommation est importante car c’est à travers elle que les individus satisfont leurs besoins en vue
d’un bien-être. Pour y parvenir ils doivent disposer des revenus/ressources nécessaires. La Banque
Mondiale définit d’ailleurs un niveau de revenu, 1 $US 1987 par jour par personne pour déterminer le
seuil de pauvreté, établissant ainsi un lien entre la consommation et les revenus.

Dès lors, on peut s’interroger pour savoir si le revenu est l’unique déterminant de la consommation.
Pour répondre à cette préoccupation, en nous appuyant sur les théories de la consommation et de
l’affectation du revenu, ainsi que des études empiriques, nous montrerons dans un premier temps que
la consommation dépend du revenu, puis examinerons dans un deuxième temps les autres
déterminants de la consommation, pour conclure en indiquant que le revenu demeure le facteur le plus
important de la consommation.

Développement en 3 parties :

I- La consommation dépend du revenu : C = f(R)

Introduction

Au plan micro (théories néoclassiques): programme optimal du consommateur: Max U = U(X1, X2, ..,
Xi) SCB: R = P1*X1 + P2*X2 + …+Pi*Xi. L’effet revenu: quand R augmente les quantités
demandées/consommées des biens Xi augmentent. Le consommateur recherche un bien-être tout en
satisfaisant ses besoins physiologiques et psychologiques.

Au plan macro (théories keynésiennes): la fonction de consommation: C = Co + c*Y, où Y est le


revenu et 0<c<1, la propension marginale à consommer. Le revenu Y est l’expression de la demande
qui peut être satisfaite-demande solvable ou effective différente de la demande notionnelle ou
nominale. c = ∆C/∆Y, mesure l’impact d’un accroissement du revenu sur la consommation. C’est la
proportion de l’accroissement du revenu qui est consommée.

Les limites de l’effet revenu et introduction de l’existence d’autres déterminants de la consommation :


la loi d’Engel, la diversité de la consommation et l’impact des préférences et de la nature des biens (les
biens inférieurs : Dxinf(R-) ; Co et c<1 dans la fonction de consommation macroéconomique. D’autres
facteurs affectent la consommation.

II- Les autres déterminants de la consommation : C = f(R,Vi)

Les consommations non liées au revenu : la première expression est la consommation


incompressible dans la fonction de consommation macroéconomique. Il existe d’autres facteurs qui
affectent la consommation.

Les prix-effet prix et la nature des biens (la présence des prix dans la contrainte budgétaire des
consommateurs). Les niveaux absolu et relatif des prix affectent la demande et la consommation des
biens. Exception des biens de consommation essentielle-basic needs ou biens de Giffen: la demande
ne diminue avec la hausse des prix.
Les quantités ou la disponibilité des biens (la présence des quantités dans la contrainte budgétaire des
consommateurs): il importe que les biens soient disponibles pour rendre possible leur consommation

Les ressources autres que le revenu : dons, transferts, crédit, etc.

Le comportement inter temporel des agents économiques : épargne-report de consommation, tandis


que désépargne-rappel de revenus passés-accroit la consommation, crédit à la consommation-
anticipation de revenus futurs-accroit la consommation, tandis remboursement des
prêts-correction/ajustement revenus déjà consommés/diminution de la consommation. Illustration
par l’hypothèse de revenu permanent de Milton Friedman et la théorie du cycle de vie de
Modigliani.

Les préférences des agents économiques (voir la fonction d’utilité): références culturelles,
habitudes de consommations, impact du marketing et de la mode, etc.

III- Le revenu demeure le facteur le plus important de la consommation

Pour la plupart des agents économiques le revenus la principale sources de ressources en vue de la
consommation.

Le comportement intertemporel des agents économiques est déterminé par le revenu : l’épargne,
qui est un décalage de la consommation, provient du revenu, le crédit à la consommation est une
anticipation de la consommation des revenus futurs.

A un niveau très élevé du revenu les agents économique deviennent insensibles aux prix, seules
leurs préférences et la disponibilité des biens priment (plein effet revenu). Recherche des
consommations exclusives (les biens de luxe et les biens et services exceptionnels/uniques ou en
quantités très limitées).

Conclusion

Bien qu’étant un facteur explicatif important, le revenu n’est pas le seul déterminant de la
consommation. Il existe d’autres déterminants de la consommation, liés notamment aux préférences
des agents économiques, y compris l’influence du markéting et la tendance à la surconsommation, la
nature des biens, et le comportement inter temporel des agents économiques. Toutefois, le revenu
demeure le facteur de plus déterminant de la consommation des agents économiques. Ceci nous
semble une interrogation plus pertinente.

Des études empiriques et quelques références

Engel's Law, Diet Diversity, and the Quality of Food Consumption, American Journal of Agricultural

Economics, Vol. 100, Issue 1, pp. 1-22, 2018

Microéconomie : le programme optimal du consommateur

Macroéconomie : la fonction de consommation

Villieu P. (2000), Macroéconomie, l’investissement, la Découverte, collection Repère

Villieu P. (2002), Macroéconomie, Consommation et épargne, la Découverte, collection Repère


Milton Friedmamn : l’hypothèse du revenu permanent

Franco Modigliani : la théorie du cycle de vie

Abraham Maslow: la théorie de la pyramides des besoins: Abraham Maslow, « A Theory of Human
Motivation », Psychological Review, no 50, 1943, p.370-396

Denis Colombi, Où va l'argent des pauvres, Payot et Rivages, 2020, chap. 2 (« De folles
dépenses ? »), Pauvreté ostentatoire pp.101-103
Les sujets possibles :

1) La consommation ne dépend-elle que du revenu ?

2) Analyser les liens entre la production et la consommation

3) La pauvreté peut être élevée dans des pays à forte croissance économique ?

4) Analyse économique des migrations actuelles de l'Afrique vers l'Europe

5) En quoi la théorie keynésienne constitue-t-elle une lecture intéressante de la crise


financière de 2008 ?

6) Le chômage ne peut être éliminé dans le cadre du système capitaliste

7) L’inflation d’origine monétaire

9) Le salaire résulte-t-il uniquement de la confrontation de l’offre et de la demande de


travail ?

10) Peut-on assurer son bien être sans travailler dans les sociétés contemporaines ?
Références bibliographiques

Références bibliographiques spécifiques :


Julien REYSZ (2012), Méthodologie de la dissertation en SES ;
Mark BLAUG (1994), La méthodologie économique ;
Nathalie Etchart-Vincent, Caroline Horny (2008), La dissertation d’économie générale aux concours
de l’enseignement (et autres examens et concours) : Théorie et pratiques ;
Thibault Darcillon-Centre d’Economie de la Sorbonne (CES), Université Paris I Panthéon-Sorbonne,
Méthodologie de la dissertation économique, Théories économiques comparées - L2.

Références bibliographiques générales


Serge Sur, « Relations internationales », 3éme édition, Paris, Montchrestien, 2003.

Paul Samuelson et William Nordhaus. Économie. Economica, 18ème édition, 2005.

Jean-Didier. Lecaillon, Jean-Marie Lepage, Economie contemporaine, De Boeck, 4e édition, 2013.

Jacquemin, A., Tulkens, H. et P. Mercier « Fondements de l’économie politique », Bruxelles 2001.

Jean Boncoeur et Hervé Thouément. Histoire des idées économiques (2 volumes). Armand
Colin, 2004.

Raymond Barre, Economie politique, tomes 1 et 2, P.U.F.

Henri Guitton, Economie politique, Tomes 1 et 2, Dalloz.

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