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CPTE G2 Droit UOB
CPTE G2 Droit UOB
INTRODUCTION
Le cours de comptabilité générale tel qu’inscrit au programme en deuxième année de Licence (LMD)
à la faculté de droit, poursuit comme objectif de doter les étudiants, qui s’orienteront dans les
professions judiciaires classiques (avocat ou juge), le métier de juriste d’entreprise ou la fonction
publique, les compétences nécessaires leur permettant de lire, comprendre et interpréter une
information financière dans l’exercice de leur profession/métier/fonction...
Pour atteindre cet objectif, nous avons subdivisé le cours en 5 chapitres qui s’enchainent comme
suit :
Pour réunir les contenus ci hauts, nous avons parcourus 3 grands documents. Il s’agit :
‐ L’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière OHADA tel que
révisé en 2017 ;
‐ MUTABAZI, N., et al, (2014) Système comptable OHADA, Tome 1, Edition de l’UCB
‐ Fayel, A., et Pernot, D., (2004), Comptabilité générale de l’entreprise, 14e éd., Dunod, Paris
‐
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Avec le temps, cette technique a dû s’adapter aux exigences de l’environnement économique. Mais,
jusqu’au moyen âge chaque opération ne donnait lieu qu’à une seule écriture, soit dans la colonne des
recettes, soit dans celle des dépenses.
L’histoire de la comptabilité s’est progressivement forgée au cours des siècles dans la mesure où
certaines découvertes ont prouvé que l’usage des comptes et la pratique de la comptabilité étaient
connus dans certaines régions du monde (Italie, Egypte, Mésopotamie), sans pour autant en déduire
qu’il s’agissait de pratiques courantes de ces époques.
Mais, jusqu’au 13èmesiècle, la pratique comptable se résumait en la tenue de comptes individuels sans
relations directes entre eux.
La fin du Moyen- Age fut marquée par une grande expansion des échanges commerciaux et par le
développement de la pratique du crédit. Les négociants et banquiers, notamment italiens, avaient des
partenaires économiques dans toute l’Europe. C’est à partir de cette époque, et par évolutions
successives, que naîtra la comptabilité à partie double avec le livre de LUCA PACIOLI intitulé « LA
SUMMA DE ARITHMETICA, GEOMETRICA, PROPORTIONI ET PROPORTIONALITA »
publié en 1494.
L’ouvrage de LUCA PACIOLI expose les notions fondamentales de la comptabilité portant sur :
‐ le commerce et les livres de commerce : leur contenu, leur tenue et leur authentification ;
‐ l’inventaire ;
‐ les règles à observer pour la bonne tenue des comptes et des livres ;
‐ l’enregistrement des opérations au comptant et à terme, ainsi que les règlements par virement
bancaire ;
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‐ Capital
‐ Caisse
‐ Banque
‐ Débiteurs
‐ Créanciers
‐ Fortune personnelle mobilière
‐ Profits et pertes
‐ Dépenses de ménage.
JAN YMPYN, commerçant originaire des Pays-Bas, poursuivant l’œuvre de PACIOLI, publia un
ouvrage sur la Comptabilité à partie double en 1543. Cet ouvrage, traduit en plusieurs langues, a
permis de mieux vulgariser la comptabilité.
Parmi les autres auteurs, il sied de retenir les noms de PIERRE DE SAVONNE et BERTRAND
FRANCOIS BARREME. Le premier publia en 1567 le livre intitulé « Instruction et manière de tenir
les livres de raison ou des comptes par parties doubles ». Le second a écrit en 1682 « Le livre des
comptes faits » et « Le traité des parties doubles » parus en 1721.
Ce faisant, du 15ème au 18ème siècle, les traités de comptabilité se sont multipliés consacrant les
différentes évolutions qui ont eu lieu au cours de cette période.
Dans le même temps, des tentatives de détermination de la classification rationnelle des comptes se
sont succédées. Toutefois, c’est vers 1915 que la première classification rationnelle des comptes
d’actif et de passif sera réalisée. Cette innovation majeure était le précurseur des changements qui
devraient se réaliser par la suite notamment avec la mise en place du premier Plan Comptable français
qui vit le jour officiellement en 1947.
En République Démocratique du Congo, depuis l’époque coloniale jusqu’en 1976, la comptabilité des
entreprises était tenue conformément au Plan Comptable Belge dit « Plan Blairon ». De juillet 1976
au 31 décembre 2013, les dispositions légales se rapportant à la normalisation comptable, dans notre
pays, ont conduit à l’application obligatoire, par les opérateurs économiques, du Plan Comptable
Général Congolais dans la tenue de leurs comptabilités et la production des états financiers annuels.
Avec l’adhésion de notre pays au traité de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit
des Affaires (OHADA en sigle) en 2010, l’Acte Uniforme portant Organisation et harmonisation des
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comptabilités des entreprises sises dans l’espace OHADA, est entré en vigueur le 12/09/ 2012 en RD
Congo. A partir de cette date, les entreprises ont l’obligation de tenir leurs comptabilités
conformément aux dispositions du Système Comptable OHADA.
Depuis janvier 2017, l’Acte uniforme 2000 a été révisé et promulgué le 15 févier 2017 dans un numéro
spécial du Journal officiel de l’OHADA sous l’intitulé « Acte uniforme relatif au droit comptable et à
l’information financière & Système comptable Ohada », AUDCIF-OHADA.
Le contenu de cet ouvrage intègre les révisions apportées par l’Acte uniforme révisé, son application
par le Plan Comptable Général Ohada (PCGO).
1.1.2. Définition de la comptabilité
On peut définir la comptabilité comme suit :
‐ Mesurer les performances réalisées par l’entité au terme d’une période donnée ;
‐ Le contrôle et l’analyse des performances par la détermination des écarts entre les prévisions
et les réalisations.
1.1.3.5. La comptabilité publique
C’est la comptabilité opérationnelle de l’Etat et des services publics. Elle permet de comptabiliser les
recettes réalisées et les dépenses effectuées par l’Etat conformément aux dispositions légales relatives
aux finances publiques. Elle permet aussi d’enregistrer les mouvements relatifs aux actifs (matières,
immobilisations, créances, …) et dettes de l’Etat.
1.1.4. Objectifs de la comptabilité
La comptabilité poursuit six finalités essentielles qu’on peut résumer à travers le schéma suivant :
Constituer un instrument de
régulation sociale
Fournir un moyen
de preuve dans la
vie des affaires.
Fournir un outil
d’aide à la décision
Finalités de la
comptabilité
Mesurer la Fournir une
richesse créée base pour le
par l’entreprise diagnostic
et contrôler sa économique et
répartition financier
En effet, les données fiables fournies par la comptabilité permettent de réduire l’incertitude des
décideurs, dirigeants de l’entité et partenaires (bailleurs, banques, fournisseurs, Etat, associés…).
‐ les droits des associés ou actionnaires de percevoir leurs dividendes au terme de l’exercice
comptable ;
‐ les droits de l’Etat et autres Collectivités de percevoir leurs rémunérations liées au travail
presté ;
‐ les droits des organismes sociaux de percevoir les cotisations prévues par les dispositions
légales et réglementaires (cotisations C.N.S.S, I.N.P.P).
En effet, l’enjeu de la comptabilité a conduit le législateur à protéger les intérêts de l’ensemble des
tiers en imposant aux entreprises, au-delà de la présentation des comptes de synthèse, la
publication d’informations sur leur situation financière. Ainsi, toute personne, associée ou non
peut obtenir communication de certaines informations ; soit au siège de l’entreprise, soit au greffe
du Tribunal de commerce. Aussi, pour informer les salariés, les chefs d’entreprise doivent remettre
au comité d’entreprise, lorsqu’il existe, les états financiers, le rapport d’activité de l’entreprise, les
comptes prévisionnels, les documents comptables.
- L’entreprise produit
Cela veut dire qu’elle crée ou transforme des biens ou des services susceptibles de satisfaire les besoins
des consommateurs (entreprise, ménages, administrations publiques, etc.)
Les biens et services produits sont destinés à être vendus. Le prix se fixe sur le marché avec la
confrontation contradictoire de l’offre et de la demande.
- L’entreprise est indépendante financièrement
L’entreprise est aussi caractérisée par son indépendance au double plan financier et juridique.
Autrement dit, elle produit et vend sous sa propre responsabilité. C’est de cette indépendance que
l’entreprise doit être considérée comme une personne morale distincte des personnes physiques qui
lui ont apporté les capitaux, à savoir les propriétaires appelés associés ou actionnaires.
- Le bénéfice
Rôle social : l’entreprise procure de l’emploi à la communauté, paie les impôts à l’Etat qui
à son tour construit des écoles, des hôpitaux, des routes, etc.
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Rôle financier : l’entreprise est une chaine financière dans le circuit économique. De ce
fait, pour jouer son rôle, elle doit disposer des moyens. Elle crée la richesse et la fait
circuler en termes monétaires entre plusieurs agents économiques. On dit qu’elle crée de
la valeur ajoutée qu’elle distribue ensuite à tous les agents qui ont apporté différents
facteurs de production (la terre, le travail, l’argent ou ressources financières, les
équipements ...).
- la nature juridique,
- le secteur d’activité et
Il s’agit d’une entreprise qui appartient à un seul individu. Exemple : les Ets LABEAUTE, la
Boulangerie ALPHA, etc.
L’entreprise sociétaire, couramment appelée la société, appartient à plusieurs personnes qu’on appelle
associés ou actionnaires.
Bien qu’il soit dit que la société est constituée par au moins deux personnes, il convient de signaler
que le droit des sociétés OHADA reconnait une société créée à l’initiative d’une seule personne. Une
telle société s’appelle « Société Unipersonnelle ».
La société peut adopter l’une des formes juridiques suivantes : Société en Noms Collectifs (SNC),
Société en Commandite Simple (SCS), Société à Responsabilité Limitée (SARL), Société Anonyme
(SA), Société par Actions Simplifiée (SAS).
La SNC et la SCS forment le groupe de sociétés des personnes ; la SA et la SAS forment le groupe de
sociétés des capitaux ; tandis que la SARL entre dans le groupe de sociétés mixtes.
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Il existe une règlementation dans l’espace Ohada sur les formes des sociétés (cfr Acte Uniforme
relative aux Droits des Sociétés Commerciales et du Groupement d’Intérêt Économique “AUDSC &
GIE)
Les entreprises publiques ou semi-publiques
Celles-ci appartiennent en totalité ou en partie à l’Etat ou à une collectivité publique. Elles sont de
trois types :
a) Les sociétés commerciales et industrielles où l’Etat est encore le seul propriétaire du capital.
Exemple : la REGIDESO, la SNEL, la SONAS, etc.
b) Les entreprises d’économie mixte : on y rencontre à la fois des capitaux publics et des capitaux
privés. Exemple : la Sucrerie de KILIBA, la MIBA.
c) Les établissements publics : ce sont des entreprises non commerciales, rendant des services non
marchands, et dans lesquelles l’Etat est le seul propriétaire du capital.
Exemple : l’Office des Routes, l’Office des Voiries et Drainages (OVD), l’INPP, l’Office Congolais
de Contrôle (OCC).
Les entreprises industrielles : ce sont celles qui transforment les matières premières en
produits finis ou semi – finis avant de les mettre sur le marché. C’est le cas des huileries, des
savonneries, des brasseries, etc. A titre exemplatif, on peut citer : la BRALIMA, La
CIMENTERIE DE LUKALA, la PHARMAKINA, etc.
Les entreprises commerciales : ce sont celles qui achètent et revendent les marchandises
en l’état, c’est – à – dire, sans transformation ou avec une légère modification. C’est le cas
notamment des entreprises de distribution.
Les entreprises des services : c’est le cas des entreprises de transport, les banques, les sociétés
d’assurance, les hôtels, etc.
Les entreprises agricoles : l’activité est tournée essentiellement vers l’exploitation de la terre,
c’est – à – dire, l’agriculture et l’élevage.
2.1. Notions
Si l’on se place dans l’esprit d’un individu qui veut commencer le commerce dans un secteur bien
déterminé, il y a lieu d’affirmer que sa première préoccupation sera de rechercher des fonds nécessaires
pour la concrétisation de son projet. Pour trouver ces fonds, deux solutions se présentent à lui :
‐ L’utilisation de ses propres moyens : les fonds qu’il décidera d’injecter dans ses activités
constitueront le capital de son entreprise ;
‐ Le recours aux partenaires externes.
Ici, deux cas peuvent aussi se présenter :
Il peut contacter d’autres personnes avec lesquelles il va constituer l’entreprise. Ces personnes sont
appelées les associés ou actionnaires. Par le simple fait d’avoir contribué à la constitution du capital,
elles deviennent copropriétaires de l’entreprise durant toute son existence et leurs mises constituent
une partie du capital.
Il peut en plus, contacter des entreprises spécialisées dans l’octroi de crédits (les banques, les
Institutions de microfinance et les COOPEC) et même des personnes privées. Ces partenaires lui
prêteront des fonds pour un certain temps : quelques mois, 1 an, 2 ans, 3 ans, 4 ans, 5 ans, etc. Le
montant qu’ils auront à mettre à la disposition de l’entreprise ne constitue pas le capital mais des dettes
étant donné que l’entreprise sera obligée de le rembourser dans les délais convenus au niveau du
contrat de prêt. Ce délai s’appelle aussi échéance.
Tous ces fonds que l’entrepreneur aura à réunir pour la création de son entreprise constituent des
ressources financières. Au fil du temps, l’entreprise sera obligée d’utiliser les ressources mises à sa
disposition. L’usage qui en sera fait constitue des emplois.
2.2. Exemple
Monsieur CHAKS a évalué au début du mois de janvier N à 20.000.000 les fonds nécessaires pour le
début de ses activités commerciales qu’il veut entreprendre dans la ville de Bukavu. Il a pu réunir
14.000.000 en puisant dans son propre patrimoine et 6.000.000 par emprunt obtenu auprès de la
RAWBANK remboursable dans 4 ans. Il décide d’utiliser ces 20.000.000 comme suit : achat d’un
immeuble (bâtiment commercial) de 2.500.000, un véhicule de 3.000.000 et garde le reste dans son
compte bancaire ouvert à la RAWBANK.
Réflexion
Les ressources de l’entreprise sont de 20.000.000 dont 14.000.000 de capital initial et 6.000.000 des
dettes à long terme.
Les emplois ou les usages que BOENDE a fait de ces ressources sont :
‐ Achat d’un bâtiment commercial d’une valeur de 2.500.000
EMPLOIS RESSOURCES
Bâtiment 2 500 000 Capital 14000000
Matériel 3 000 000 Emprunt à LT 6000000
Banques 14 500 000
20 000 000 20 000 000
Si le 20/1/N, BOENDE décidait de retirer 4.000.000 en banque pour acheter des marchandises pour la
moitié de cette somme et garder le reste en caisse, son bilan se présentera comme suit :
EMPLOIS RESSOURCES
Bâtiment 2.500.000 Capital 14.000.000
Matériel 3.000.000 Emprunt à LT 6.000.000
Marchandises 2.000.000
Banque 10.500.000
Caisse 2.000.000
20.000.000 20.000.000
Si par la suite, le 1/2/N BOENDE décidait de vendre au comptant (paiement par voie bancaire) la
moitié des marchandises en magasin au prix de 2.000.000, on constatera qu’il y aura un résultat positif.
Prix de vente 2.000.000
Coût d’achat (1/2 de 2000.000) -1.000.000
Résultat 1000.000
Le tableau « Emplois-Ressources » devra encore être modifié, tenant compte du fait :
EMPLOIS RESSOURCES
23 Bâtiment 2.500.000 10 Capital 14. 000.000
Dans l’hypothèse que le reste des marchandises existant en stocks est vendu le 14/02/N au prix de
1.500.000 payable dans 2 mois, son bilan va prendre l’image suivante :
EMPLOIS RESSOURCES
23 Bâtiment 2.500.000 10 Capital 14.000.000
24 Matériel 3.000.000 13 Résultat 1.500.000
41 Clients 1.500.000 16Emprunt 6.000.000
52 Banques 12.500.000
57 Caisse 2.000.000
21.500.000 21.500.000
Le 8/3 constatant l’épuisement du stock des marchandises, CHAKS achète à crédit auprès du
fournisseur MBUSA des marchandises pour 6.000.000 payables dans 3 mois. Ce crédit obtenu
constitue une ressource pour autant qu’il lui a permis de financer l’achat des marchandises ; d’où :
EMPLOIS RESSOURCES
23 Bâtiment 2.500.000 10 Capital 14.000.000
24 Matériel 3.000.000 13 Résultat 1.500.000
31Marchandises 6.000.000 16 Emprunt LT 6.000.000
41Clients 1.500.000 40 Fournisseurs 6.000.000
52Banques 12.500.000
57Caisse 2.000.000
TOTAL 27.500.000 TOTAL 27.500.000
2.3.1. Définition
Le patrimoine d’une entreprise peut se définir comme étant l’ensemble des biens et des dettes de cette
entreprise. L’ensemble des biens et des dettes d’une entreprise peut être consigné dans un tableau
appelé « bilan ». Le bilan est un document de synthèse présentant la situation économique et
financière de l’entreprise au cours d’une période donnée (généralement une année). C’est donc une
photographie de l’entreprise à une date donnée.
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‐ La première partie du tableau (côté gauche) est appelée Actif. A l’actif, on note l’utilisation
qui a été faite des ressources, c’est – à – dire, les emplois ;
‐ La deuxième partie du tableau (côté droit) est appelée Passif. On y met les ressources de
l’entreprise.
Cette présentation se fait sous forme d’une égalité entre les emplois (Actif) et les ressources (Passif),
ce qui nous conduit au schéma ci-dessous qui illustre la signification économique du bilan.
𝑨𝒄𝒕𝒊𝒇 𝑷𝒂𝒔𝒔𝒊𝒇
𝑬𝒎𝒑𝒍𝒐𝒊𝒔 𝑹𝒆𝒔𝒔𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆𝒔
𝑨𝒗𝒐𝒊𝒓𝒔 𝑫𝒆𝒕𝒆𝒆𝒔
ACTIF PASSIF
I. ACTIF IMMOBILISE I.RESSOURCES DURABLES
Immobilisations incorporelles Capitaux propres
Immobilisations corporelles Dettes financières
Immobilisations financiers
II.ACTIF CIRCULANT II.PASSIF CIRCULANT
Stocks Dettes à court terme
Créances
II.TRESORERIE-ACTIF III.TRESORERIE-PASSIF
Les éléments de l’actif et du passif sont subdivisés de façon à grouper ensemble les éléments de même
nature. Ils sont donc classés par groupes homogène qu’on appelle « les masses bilantaires ». On y
dénombre trois à l’actif (actif immobilisé, actif circulant et la trésorerie-Actif) et trois au passif (les
Ressources durables, le Passif circulant et la trésorerie- Passif).
EXERCICES
Reprendre les exemples de Monsieur BOENDE et présenter tous les bilans selon le SYSCOHADA
2.5. Variations des postes du bilan
‐ D’une part : augmentation des emprunts auprès des établissements financiers pour 500.000 ;
‐ D’autre part : augmentation de la valeur des immobilisations pour 500.000
Paiement de 80.000 par la banque à notre fournisseur :
‐ D’une part : diminution de la valeur de notre compte en banque pour 80.000 ;
‐ D’autre part : diminution de la dette fournisseur pour le même montant.
Vente à crédit de marchandises à notre client Kasongo pour un montant de 120.000. Ces marchandises
avaient coûté 90.000 :
‐ D’une part : diminution du stock des marchandises et donc augmentation de la charge
(déstockage) de 90.000 ;
‐ D’autre part : augmentation du chiffre d’affaires pour 120.000, augmentation des créances
clients pour 120.000 et du résultat pour 30.000
Encaissement des créances en espèces chez les clients : 80.000 :
‐ D’une part : augmentation des espèces en caisse pour 80.000 ;
‐ D’autre part : diminution des créances clients pour 80.000
De ces différents exemples traduisant les flux pouvant se passer dans une entreprise, nous retenons
que : « toute opération économique entraine au moins deux conséquences simultanées d’un même
montant » ; c’est le principe de comptabilité à partie double.
2.5.2. Modifications des postes du bilan
Au regard de bilans successifs de monsieur BOENDE, on constate que chaque opération qui
s’effectue au sein d’une entreprise a un impact sur le poste du bilan. Si alors au cours d’une journée
l’entreprise doit réaliser 60 opérations, il s’ensuit qu’il faudra alors établir pour une journée 60 bilans
successifs, ce qui du reste n’est pas possible et, est fastidieux pour une journée. Pour pallier à cette
difficulté des modifications (augmentation et diminution) intervenues dans les postes du bilan, on
utilise le tableau de modification des postes du bilan.
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Exemple :
Voici le bilan de la société MUHAMU au 1/01/2022
ACTIF
23 Bâtiment 120.000 120.000
245 Matériel 60.000 2.000(g) 62.000
31Marchandises 40.000 6.000 (b) 5000 © 9.000 (d) 42.000
41 Clients 25.000 12.500(a) 12.500
5.000© 22.000 (e)
52 Banques 26.000 12.500(a) 12.000 (d) 22.000(f) 1.500
57 Caisse 5.000 2.000 (g) 100(h) 250 (i) 2.650
PASSIF
10 Capital 160.000 160.000
16 Emprunts 56.000 56.000
40 Fournisseur 60.000 6.000 (b) 22.000 (e) 22.000(f) 22.000
Le calcul du résultat par la formule de gestion s’effectue dans un tableau regroupant à droite les
produits d’exploitation et à gauche les charges d’exploitation. Ce tableau est appelé, Compte de
résultat d’exploitation
Les produits d’exploitation constituent l’avantage procuré par l’activité de l’entreprise (recettes issues
des ventes des marchandises, des produits finis, etc.) alors que les charges d’exploitation sont le coût
de l’activité de l’entreprise (coût d’achat des marchandises vendues, salaires payés aux travailleurs,
impôts et taxes, le transport, le coût des matières et fournitures, etc.).
Partant de l’exemple ci-haut, on peut dégager d’un côté les produits et de l’autre côté les charges.
Produits : recettes issues de la vente des marchandises 12.000 (d)
Sachant que ces marchandises nous ont coûté 9.000 (d), ce qui est une charge, on peut dès lors conclure
qu’on a gagné (bénéfice réalisé) 3.000.
Il y a eu aussi d’autres charges comme : le paiement de la facture de la SNEL pour 250 et la perte d’un
billet de 100.
En reprenant dans le compte de résultat d’exploitation les produits et les charges, on a la situation
suivante :
CHARGES PRODUITS
Lorsque le résultat est positif, on le met du côté charges dans le compte de résultat d’exploitation, pour
équilibrer le compte, alors que, lorsque le résultat est négatif, on le met du côté produit pour équilibrer
le compte.
NB : Les produits d’une entreprise ne viennent pas seulement de la vente des marchandises, des
produits finis, des services etc. Ils peuvent aussi provenir des recettes issues de la location d’un
bâtiment, des dons et legs obtenus de l’Etat et autres organisations publiques ou privées, etc.
3.1. LE COMPTE
3.1.1. Définition
Le compte donne une présentation chronologique des augmentations ou des diminutions (traduites en
valeur monétaire) qui ont affecté un élément du patrimoine.
Tout comme le bilan, le compte est un tableau à double entrée (côté gauche et droit).
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Le côté gauche enregistre les emplois et, est appelé « Débit (D) » alors que le côté droit enregistre les
ressources, et est appelé « Crédit (C) ».
Il est courant d’étendre ces appellations débit et crédit respectivement aux emplois et aux ressources
de tous les comptes (caisse, banque, produits, charges, etc.). Cette extension manque de logique, mais
elle présente l’avantage pratique d’uniformiser la façon dont on désigne le côté gauche (débit) et le
côté droit (crédit) de tous les comptes sans exceptions.
Soit un bilan :
ACTIF PASSIF
Postes Montants Postes Montants
22Terrain 25000 10Capital 30000
23 Bâtiment 8000 13Résultat 1800
31Marchandises 8500 40 Fournisseurs 9700
Total 41500 Total 41500
Pour permettre à l’entreprise de suivre les mouvements qui affectent chaque élément (poste) de ce
bilan, nous ouvrons et tenons un compte pour chaque élément concerné. Chaque compte va porter le
nom de l’élément pour lequel il est ouvert.
Classiquement, le compte prend la forme d’un grand T. En pratique dans les entreprises, on rencontre
plusieurs modèles de compte.
Ainsi, partant, du bilan précédent, on aura les différents comptes suivants :
ACTIF PASSIF
D 22 terrains C D 10 capital C
25000 30000
D 23 Bâtiment C D 13 Résultat C
8000 1800
D 31 Marchandises C D 40 fournisseurs C
85000 9700
3.1.2. Terminologie
Débit, c’est le côté gauche d’un compte (la partie gauche) ;
Débiter un compte, c’est inscrire le montant au débit de ce compte ;
Crédit, c’est le côté droit du compte (la partie droite) ;
Créditer un compte, c’est inscrire le montant au crédit de ce compte ;
L’imputation comptable est une opération qui consiste à porter ou à enregistrer un montant au débit
ou au crédit d’un compte ;
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Le solde d’un compte est la différence entre le total des sommes se trouvant au débit et le total des
sommes se trouvant au crédit d’un compte ;
Arrêter un compte, c’est le fermer, le clôturer, l’équilibrer, le balancer, etc. ;
Le compte est soldé lorsque le total des sommes au débit est égal au total des sommes au crédit ;
Le solde est débiteur lorsque le total des sommes au débit est supérieur au total des sommes au crédit ;
Le solde est créditeur lorsque le total des sommes au débit est inférieur au total des sommes au crédit ;
Rouvrir un compte (ouvrir à nouveau un compte), c’est porter le solde débiteur ancien au débit du
compte ou le solde créditeur ancien au crédit du compte, mais à une nouvelle date.
3.1.3. Classification des comptes
Les comptes prescrits par le Système Comptable OHADA sont repartis en 9 classes, numérotées de 1
à 9.
Comptes de bilan:
Classe 1 : comptes des ressources durables (capitaux propres et dettes financières)
Classe 2 : comptes d’actif immobilisé
Classe 3 : comptes de stocks
Classe 4 : comptes de tiers
Classe 5 : comptes de trésorerie
Comptes de gestion
Classe 6 : comptes de charges des activités ordinaires
Classe 7 : comptes de produits des activités ordinaires
Classe 8 : comptes des autres charges et des autres produits
Solution
Classiquement, le compte caisse se présente comme suit :
D Compte 57 Caisse C
11000 15000
19000 2000
28000 12000
3000
26000(SD)
22
58000 58000
Dans la pratique, chaque côté du compte peut comporter plusieurs colonnes. Dans ce cas, le compte
caisse se présente comme ci-après :
Débit 57 Caisse Crédit
100.000 100.000
23
30.000 30.000
1500 1500
+ ou - ? Réponses :
6053 Fournitures non stockables CH = +
57 Caisse A = -
Donc : 6053 Fournitures non stockables CH + : donc D ;
57 Caisse A- : donc C
D 6053Fournitures C D 57 caisse C
250 250
50 50
Cas 6. Achat des marchandises : 30.000 dont le 1/3 est payable à crédit et le reste par chèque.
a. Quels comptes ? Réponses : 601 Achats de marchandises, 40 fournisseurs et 52 Banques
b. Nature ? Réponse : 601 Achats des marchandises =CH ; 40Fournisseurs = P ; 52 Banques =A
c. +ou- ? Réponse : 601 Achats marchandises =CH+ donc D ; 40 Fournisseurs=P+ donc C ; 52
Banques =A- donc C
Article
D 601 Achats Mses C D 401Fournisseurs C
30.000 10.000
D 52 Banques C
20.000
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Vente commerciale
a. En ce qui concerne les achats, il y a lieu de rappeler que les marchandises sont achetées au prix
d’achat. On doit y ajouter les frais accessoires d’achat, tels que les frais de transports sur achat,
assurances sur achat, frais de dédouanement, les frais de manutention, etc.
Le Prix d’achat + les frais accessoires d’achat constituent le coût d’achat. C’est à ce coût d’achat que
les marchandises entrent en magasin. Et c’est donc le coût d’achat qui est porté au débit du compte
« 31 marchandises » au moment de la mise en magasin des marchandises achetées.
En Système Comptable OHADA, l’achat des marchandises est une opération qui se fait en deux
étapes :
Pour l’achat proprement- dit, on doit débiter le compte « 601 achat des marchandises » par le crédit
du compte « 40 fournisseurs » ou « 52 banque » ou alors « 57 caisse ». Les frais accessoires d’achat
sont par contre enregistrés au débit d’un compte des charges par nature correspondant par le crédit du
compte « 52 Banques » ou « 57 caisse ».
Lors de la mise en magasin des marchandises, on débitera le compte « 31 marchandises » par le crédit
du compte « 6031 variations des stocks de marchandises ».
b. En ce qui concerne la comptabilité des ventes, il y a lieu de considérer que :
Les marchandises en stocks diminuent. Puisqu’elles y sont stockées au coût d’achat, il faut les faire
sortir du magasin (dépôt) à ce coût d’achat. On doit donc créditer le compte « 31 marchandises » par
le débit du compte « 6031 variation des stocks des marchandises » ;
Les créances sur client (ou la recette en caisse ou en banque) constituent le prix de vente ou le chiffre
d’affaires. Il faut donc débiter le compte « 41 clients » ou « 52 banque » ou « 57 caisse » par le crédit
du compte « 701 vente des marchandises ».
Exemples :
a. Nous achetons à crédit des marchandises au prix d’achat de 10.000. Frais de transport sur achat
payés cash : 400
1°) Achat des marchandises et paiement des frais de transport sur achat
601Achat marchand. 40Fournisseurs
10.000 10.000
(1)
(2)
Les opérations (1) et (2) concernent l’achat des marchandises.
(1) Se rapporte à l’achat proprement-dit et (2) au paiement des frais accessoires d’achat (les frais de
transport). Les charges totales engagées à l’achat sont de 10.400 dont prix d’achat de 10.000 et frais
de transport de 400.
2°) Mise en magasin des marchandises au coût d’achat, c’est-à-dire, au Prix d’achat + Frais accessoires
d’achat
31 Marchandises 6031 Variation des stocks Mses
10.400 10.400
b. Nous vendons la moitié de ces marchandises (5200) à crédit au prix de vente de 6000.
1°) sortie des marchandises au coût d’achat
31 Marchandises 6031 Variat. Stocks mses
10.400 5.200 5200 10.400
Il y aura, en effet :
a. Rentrée en magasin des marchandises au coût d’achat ;
b. Diminution de stocks vendus au coût d’achat ;
c. Diminution des ventes au prix de vente ;
d. Diminution de créances, au prix de vente.
Supposons que dans l’exemple précédent, le client retourne des marchandises non conformes à sa
commande. Coût d’achat du lot retourné 520, prix de vente : 600
c) Nous décidons d’accorder au client une remise de 100. Cette remise va simplement diminuer la
créance client et le montant des ventes au prix de vente, donc, le chiffre d’affaires.
41 clients 701 Ventes marchandises
9000 100 100 9000
EXERCICE
Au débit et au crédit de quels comptes enregistrez-vous les opérations ci-après :
1. Achat à crédit des marchandises pour 600 à MANDEVU, sur facture n°1204
2. Versement de 300 en espèces par le client LUKANGILA, sur quittance n°326
3. Achat d’un bâtiment pour 300.000 à MAYINDU par remise d’un chèque bancaire
4. Achat au comptant des fournitures du bureau 1.160
5. Payé 200 par caisse pour frais de publicité
6. Le total des salaires du mois de juillet s’élève à 128.000, payé par caisse 90.000 et le reste par
banque
7. Payé prime d’assurance pour immeuble par virement bancaire 200
8. Un commerçant apporte à la création d’une entreprise : en espèces 130.000 et en banque 90.000
9. Vente des marchandises à crédit pour 12.000, coût d’achat 10.000
10. Vente des marchandises au comptant par chèque à 9.000, coût d’achat 9.500
11. Payé en espèces frais de transport sur achat des marchandises à 3.000
12. Payé loyer du magasin en espèces pour 1.500
13. Vous payez, en espèces, un acompte de 1000 à un fournisseur des marchandises
14. L’extrait bancaire n°39 de ce jour me dit que la banque m’accorde des intérêts de 150.
15. Vous effectuez un retrait de fonds, par chèque : 1.000, en approvisionnement de la caisse.
16. Un client vous paie 280 par chèque en règlement de sa dette.
29
17. Vente au comptant en espèces des marchandises : 326 (coût d’achat 300)
18. Achat à crédit des marchandises au fournisseur LELO pour 3.000
19. Renvoie de 1/10 des marchandises achetées chez le fournisseur LELO
20. Vente de la moitié des marchandises restantes de l’achat sous n°18. Prix de vente : 3300, moitié
comptant caisse, moitié comptant par chèque bancaire.
Un système comptable est un ensemble organisé des données permettant l’enregistrement des faits
comptables. Il doit donc permettre à l’entreprise d’effectuer de manière la plus efficace possible
l’enregistrement chronologique et exhaustif des opérations réalisées.
4.1. Fondement
La technique comptable s’appuie sur l’organisation interne de l’entreprise. En effet, les services de la
comptabilité sont en relation avec les autres services de l’entreprise, tantôt comme fournisseurs
d’informations (bilan, compte de résultat, etc.), tantôt comme demandeurs d’informations leur
permettant d’exécuter les tâches comptables.
Dans une telle conception, la pièce comptable ou document commercial constitue l’élément de base
de tout enregistrement comptable. Ce faisant, toute écriture comptable (enregistrement) doit être
justifiée par une pièce comptable ou document commercial. Ces documents sont :
Soit d’origine interne : ils sont établis par l’entreprise elle-même ; c’est le cas par exemple de souche
de chèque bancaire, facture de vente, livre de paye, déclaration fiscale.
30
Soit d’origine externe : ils sont donc adressés à l’entreprise par des tiers ; c’est le cas des factures
d’achat, avis de débit et crédit de la banque, etc.
4.2. Les Livres Comptables
Dans le système comptable classique, le rôle du comptable consiste à établir les comptes à partir de
l’information consignée sur la pièce comptable. Ainsi, chaque opération comptable est d’abord
enregistrée dans un journal tenu de façon quotidienne. Ce dernier contient l’analyse comptable de
chaque opération. A partir du livre journal, les mouvements sont ensuite reportés dans les comptes de
l’entreprise dont l’ensemble forme le GRAND-LIVRE. Celui-ci est également tenu au jour le jour. A
partir du grand-livre, on établit périodiquement la balance générale des comptes.
Ainsi, l’article 19 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière rend
obligatoire la tenue des 4 documents comptables. Il s’agit :
‐ Le livre journal appelé journal ;
‐ Le grand-livre (ensemble des comptes ouverts au sein de la comptabilité d’une entreprise) ;
‐ La balance générale des comptes : elle permet la vérification car elle récapitule tous les
comptes du grand-livre ;
‐ Le livre d’inventaire.
4.2.1. LE JOURNAL
Le livre journal plus connu sous le nom du journal est un document (registre) dans lequel sont
enregistrées quotidiennement et chronologiquement toutes les opérations commerciales de
l’entreprise.
La tenue du journal permet :
Le journal est composé d’articles. En principe à chaque opération doit correspondre un article.
Cependant, dans certains cas, un article peut concerner plusieurs opérations. Un article du journal
comprend obligatoirement :
- La date de l’opération,
- Les numéros et les intitulés des comptes crédités et débités,
- Les sommes portées au débit et au crédit,
- Le libellé : c’est une brève explication de l’opération. Le numéro du document ou un calcul peut
servir de libellé.
Un article du journal peut être simple ou composé. Il est simple lorsqu’un seul compte est débité et
un seul autre crédité. Il est dit composé quand on enregistre un compte dans le débit et deux ou
plusieurs comptes dans le crédit ou inversement.
Concrètement, le journal a la forme suivante :
31
Montant
N°cpte Nom du cpte crédité crédité
(Libellé de
l'opération)
A la fin de chaque page du journal, on totalise les montants des colonnes débit et crédit pour s’assurer
que l’égalité fondamentale (D=C) est bien respectée étant donné que les opérations sont analysées en
respectant le principe de la comptabilité à partie double. C’est pour ce motif qu’on dit que le journal
fournit le contrôle arithmétique de la comptabilité.
Lorsque deux ou plusieurs opérations se rapportent à une même date, on écrit la date pour la première
opération, et pour les autres, on met « dito » en abrégé « d° »
L’article 20 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et l’information financière insiste que le
journal doit être tenu sans blanc ni altération d’aucune sorte. Le livre journal (Journal) et les documents
qui lui servent de supports, c’est – à – dire, les pièces justificatives doivent être conservés pendant 10
ans.
A la fin d’une page, le total débit et crédit est souligné de deux traits et la mention à reporter est
obligatoire au bas de la page, à la page suivante sur la 1ère ligne, sera inscrite la mention Report et cette
mention sera suivie des totaux reportés.
Lorsque l’opération à inscrire dans le journal est la situation de l’ouverture ; les comptes d’actif seront
débités et ceux du passif seront crédités avec comme libellé (ouverture ou reprise de l’activité).
Exemple 1. Soit une entreprise qui commence les activités au 01.01. N avec : bâtiment 250.000,
banques 140.000, matériel 130.000, marchandises 250.000, caisse 55.000, fournisseurs 325.000.
Présentez le bilan et le journal s’y rapportant.
BILAN au 01.01.N
ACTIF PASSIF
23 Bâtiment 250.000 10 Capital 500.000
24 Matériel 130.000 40 Fournisseurs 325.000
31 Marchandises 250.000
52 Banques 140.000
57 Caisse 55.000
825.000 825.000
Journal
D C 01.01. N D C
23 Bâtiment 250.000
24 Matériel 130.000
32
31 Marchandises 250.000
52 Banques 140.000
57 Caisse 55.000
10 Capital 500.000
40 Fournisseurs 325.000
Exemple : L’entreprise CIRHUZA a réalisé les opérations suivantes au cours du mois de mars N.
Le 05/03 : Achat des marchandises à crédit 120.000
Le 10/03 : Vente de 2/3 des marchandises du 05/03 à 200.000 dont la moitié payable au comptant par
caisse et le reste à terme.
Le 11/03 : Versement d’espèces en banque 50.000
Le 12/03 : Achat des marchandises à crédit 125.000
Le 15/03 : Règlement du client en espèces : 100.000
Le 15/03 : Paiement salaires des travailleurs par banque : 20.000
Travail à faire : Journalisez ces opérations
JOURNAL
05.03
601 Achat des marchandises 120.000
40 Fournisseurs 120.000
Facture n°
d°
31 Marchandises 120.000
6031 Variation des stocks des marchandises 120.000
Mise en stocks des mses
10.03
6031 Variation des stocks des marchandises 80.000
31 Marchandises 80.000
Sortie s/Fiche de stocks
d°
41 Clients 100.000
57 Caisses 100.000
33
4.2.2. LE GRAND-LIVRE
Le grand livre est composé de tous les comptes utilisés par l’entreprise au cours d’un exercice
comptable donné.
Exemple
L’entreprise CIRHUZA a réalisé les opérations suivantes au cours du mois de mars N.
Le 05/03 : Achat des marchandises à crédit 120.000
Le 10/03 : Vente de 2/3 des marchandises du 05/03 à 200.000 dont la moitié payable au comptant par
caisse et le reste à terme.
Le 11/03 : Versement d’espèces en banque 50.000
Le 12/03 : Achat des marchandises à crédit 125.000
Le 15/03 : Règlement du client en espèces : 100.000
Le 15/03 : Paiement salaires des travailleurs par banque : 20.000
34
(SC)
125000 125000 125000 165000 (SD) 165000 125000
D 41 C D 57 C D 52 C D 701 C
(SC)
100000 100000 100000 50000 50000 20000 200000 200000
D 66 C
20000 20000
35
EXERCICE
1. Présentez le journal d’une entreprise dont les premières opérations se résument comme suit :
a. Avoir initial : Mobilier 32.000, matériel 45.000, en caisse 123.000
b. Achat à crédit d’un matériel de transport, 18.000, facture n°123
c. Achat marchandises pour 24.000, moitié comptant, moitié à un mois, sa facture porte le numéro 194/N
d. Règlement de l’achat du matériel de transport par chèque n°651
3. Présentez le journal de cette entreprise. Transposez ensuite les articles du journal dans le grand-livre.
Le 01.08 : Versé dans ma caisse pour commencer mon commerce : 150.000
Le 03.08 : Déposé à la banque 50.000, pour ouverture de compte bancaire, l’argent vient de la caisse, frais
d’ouverture de compte : 150, frais de carnet de chèques : 25
Le 04.08 : Achat au comptant en espèces d’un bâtiment commercial à 23.500 et du matériel pour 11.500.
Le 10.08 : Achat à crédit des marchandises pour 15.000, fournisseur PEMBA
Le 11.08 : Règlement facture d’électricité en espèces : 200
Le 13.08 : Emprunté 5.000, viré ce montant à mon compte bancaire, remboursement dans 2 ans.
Le 15.08 : Achat des marchandises au comptant d’une valeur de 6.000 payées par chèque n°001
Le 16.08 : Vendu des marchandises pour 7.500 (coût d’achat 5.000), le client MATONGE me remet un
chèque de 3.000 et le reste à crédit)
Le 20.08 : Paiement salaire des ouvriers : 3.000, la pièce justificative sera la feuille de paie du mois d’août.
Le 25.08 : Retiré de la banque (m/chèque n°003, bénéficiaire moi-même) :8.000 et je verse ce même
montant en caisse.
Le 29.08 : Le client MATONGE paie en espèces 4.500(voir le 16.08)
4. Présentez le journal de cette entreprise. Transposez en suite les articles du journal dans les comptes du
grand-livre
Le 02.01 : Je commence mon commerce avec en caisse 50.000, en banque 110.000, bâtiment de 140.000
Le 03.01 : J’achète des fournitures de bureau pour 250
Le 05.01 : J’achète au comptant des marchandises pour 12.000, le fournisseur est CHACHU, sa facture
porte le n°870
Le 06.01 : Je verse 20.000 à mon compte courant à la RAWBANK, frais d’ouverture de compte 150, frais
de carnet de chèques : 25
Le 07.01 : Je vends des marchandises à MUMBA, payables à un mois, pour 3.800, coût d’achat 2.600
Le 13.01 : J’achète un ordinateur de bureau pour 2.900 que je paie par chèque tiré sur la RAWBANK,
mon chèque n°003/B
Le 16.01 : Je paie la prime d’assurance à la SONAS 3.550, leur police n°633
Le 22.01 : Je vends des marchandises, au comptant pour 3.000, dont coût d’achat 2.700
Le 26.01 : Je paie déplacement taxi : 70
5. Présentez le journal de cette entreprise. Transposez ensuite les articles du journal dans le compte du
grand-livre.
36
Le 06.5 : Acheté un terrain, payable dans 6 mois : 316.000, fournisseurs KAPWE, sa fact. N°1, acte
notarial : 335/SK/84
Le 07.05 : Acheté au comptant des marchandises pour 10.000 à DELVON, sa note n°71
Le 08.05 : Vendu la moitié des marchandises précédentes au prix de vente de 3.000, à crédit, au client
LUYANDO, ma facture n°170
Le 12.05 : Emprunté une somme de 5.000 à la TMB remboursable dans 3 mois (ici, comme c’est un
emprunt à CT, il faut utiliser le compte 56)
Le 19.05 : Payé loyer de 2.000 par chèque
6. on demande le bilan, le journal et le grand-livre de l’entreprise que vous dirigez et dont les opérations
du mois de juin sont les suivantes :
Le 01. 06 : Vous commencez votre commerce avec 250.000 en espèces, 300.000 en banque, un bâtiment
de 150.000, un mobilier estimé à 15.000.
Le 02.06 : Vous achetez au comptant, fournisseur SANGARA, des marchandises pour 50.000
Le 03.06 : On vous a volé pour 500 des marchandises
Le 03.06 : vous vendez au client NKWALE pour 10.000 de marchandises, dont coût d’achat 9.500
Le 06.06 : vous achetez des marchandises, à crédit, pour 15.000, fournisseur KABALA
08.06 : Vous vendez des marchandises, à crédit à KIAZI, pour 20.000 dont coût d’achat 15.000
09.06 : Vous achetez un mobilier pour 10.000, vous payez comptant par chèque
12.06 : Achat des fournitures de bureau (12.500), essence (1.100) et paiement facture REGIDESO (880) :
le tout par un ordre de virement multiple donné à votre banque
13.06 : Vous vendez des marchandises à GHONDA, à crédit, pour 15.000 dont coût d’achat 15.500
14.06 : GHONDA vous remet un billet à ordre de 5.000, en règlement de sa dette
15.06 : Vous versez 6.000 à la RAWBANK pour ouverture d’un compte, frais d’ouverture de compte 150,
frais de carnet de chèques : 25
16.06 : Vous vendez au comptant pour 40.000 des marchandises, dont coût d’achat 30.000
17.06 : Vous donnez ordre à la RWABANK de virer 1.000 au fournisseur NJILI pour achat de 3 tables de
bureau
18.06 : Achat à crédit, d’une voiture de service 445.000
4.3.3. LA BALANCE
Pour mieux orienter la gestion, le comptable doit établir de façon périodique (généralement chaque fin du
mois), un document qui donne la synthèse des renseignements sur la vie de l’entreprise à travers les
différents comptes : C’est la balance.
La balance de vérification est un tableau périodique dans lequel sont groupés tous les comptes du grand-
livre d’une entreprise avec pour chaque compte le total du débit et crédit ainsi que les totaux des soldes
débiteurs et créditeurs.
La balance joue les rôles suivants :
‐ D’autre part, un tableau de synthèse des comptes du grand-livre qui donne une indication sur la
situation de tous les comptes qui y figurent.
37
Les formes des balances diffèrent d’une entreprise à l’autre. Cependant, on distingue :
a. La balance par soldes ou balance à 2 colonnes
TOTAUX
NB : Il s’agit ici des soldes à la date d’établissement de la balance.
b. Balance à 4 colonnes
SOMMES SOLDES
Nom des
N°Comptes comptes Débits Crédits Débits Crédits
TOTAUX
Les sommes sont celles portées dans le compte depuis le début de la période (y compris les soldes à
nouveau)
c. Balance à 6 colonnes
SOLDES SOLDES DE
D'OUVERTURE MOUVEMENTS CLOTURE
Nom des
N°Cptes comptes Débiteurs Créditeurs Débiteurs Créditeurs Débiteurs Créditeurs
Tautaux
d. Balance à 8 colonnes
38
TOTAUX
‐ Egalités des totaux des mouvements débiteurs et créditeurs de la balance avec la colonne débit et
la colonne crédit du journal.
Si ces égalités ne sont pas vérifiées, cela signifie qu’il y a eu erreur dans un ou plusieurs enregistrements
(non-respect de la partie double…). « Malheureusement », la balance ne permet que de vérifier les erreurs
d’ordre arithmétique et pas toutes les erreurs.
Il est recommandé d’établir au moins une balance par mois et de façon obligatoire le 31/12 de chaque
année.
Exemple
Sur base de l’exemple de l’entreprise CIRHUZA, nous pouvons établir la balance.
Pour faire la balance, il faut avoir le journal et le grand livre. Pour notre exemple, nous avons déjà, le
journal et le grand-livre, ce qui nous permet d’établir les différentes sortes de balances auxquelles nous
avons fait allusion :
1°) Balance à 2 Colonnes
SOLDES
N° Compte Intitulés D C
31 Marchandises 165.000
401 Fournisseurs - 245.000
52 Banques 30.000 -
57 Caisse 150.000 -
601 Achat des marchandises 245.000 -
39
SOMMES SOLDES
N° Cptes Intitulés des comptes D C D C
31 Marchandises 245.000 80.000 165.000
401 Fournisseurs 245.000 245.000
41 Clients 100.000 100.000
52 Banques 50.000 20.000 30.000
57 Caisse 200.000 50.000 150.000
601 Achat des marchandises 245.000 245.000
Variation des stocks
6031 marchandises 80.000 245.000 165.000
66 Charges de personnel 20.000 20.000
701 Ventes des marchandises 200.000 200.000
TOTAL
940.000 940.000 610.000 610.000
NB : Pour établir la balance à 6 colonnes comme celle à 8 colonnes, on doit préalablement avoir les
situations initiales des comptes concernés, c’est-à-dire, les soldes au début de la période.
EXERCICES
1. Le 01.06 : Monsieur PALUKU crée une entreprise commerciale en apportant 5.000.000 déposés à la
banque et 1.000.000 dans la caisse. Il a effectué les opérations suivantes au cours du mois de juin :
04/06 : Achat des marchandises à crédit (facture 42) : 426.900
05/06 : Achat en espèces des papiers et d’enveloppes (facture 87) : 41.600
06/06 : Paiement par chèque n°940 du loyer commercial : 262.000
11/06 : Achat des marchandises par chèques n°941 (facture 2532) : 513.100
12/06 : Vente de marchandises du 11/06 :
- A crédit (facture n°78) : 208.700
- Au comptant en espèces : 116.200
- Au comptant par chèque : 243.900
13/06 : Paiement en espèces du lavage des vitres du local : 4.400
15/06 : Achat d’une voiture pour l’entreprise par banque : 57.400
17/06 : Paiement par chèque n°943 de la prime d’assurance incendie : 176.000
19/06 : Vente des marchandises à crédit : 164.900, coût d’achat 120.000
20/06 : Vente des marchandises à crédit au client LENGWE à 100.000, coût d’achat 80.000
25/06 : Achat des marchandises à crédit : 284.600
Travail à faire :
1. Enregistrez dans le journal les opérations ci-dessus
2. Enregistrez- les dans le grand-livre
40
Le 28.01 : Paiement frais de publicité par chèque 600 à la société ROI JAJA
On demande :
1. Le journal
2. Le grand-livre
3. Le Compte « 52 Banque » (tracé complet)
4. La balance de vérification
5. Le résultat (par les deux formules)
5.1. Définition
La TVA est un impôt qui frappe les dépenses relatives aux produits et aux services consommés à l’intérieur
d’un territoire donné. La TVA est supportée par le consommateur final. L’entreprise ne fait que collecter
cette taxe pour le compte de l’Etat.
5.2. Mécanismes de la TVA
Pour comprendre ce mécanisme, prenons l’exemple suivant :
Phase 1 : j’achète des matières premières et fournitures liées à crédit pour 2000. Je dois payer une TVA
de 16%
Dans ce cas, le Prix d’achat hors TVA (PA HTVA) = 2000
La TVA à payer à la suite de l’achat des matières premières et fournitures liées est de : 2000 x 16%= 320
Le prix d’achat des matières premières et fournitures liées y compris la TVA (PATVAC)=
2000+320=2320.
PATVAC (prix d’achat TVA Comprise) = 2320. Veut dire que la facture que je dois payer au fournisseur
est de 2000 plus la TVA. Cette TVA payée à l’occasion d’une opération d’achat s’appelle TVA déductible
ou récupérable.
Phase 2 : A la suite de la transformation des matières premières et fournitures liées, j’obtiens des produits
finis que je décide de vendre à SIFA au prix de 2.500.
Prix de vente Produits finis fabriqués : 2.500. A l’occasion de cette vente, le client doit payer les produits
à 2.500 et une TVA de 16% du prix de vente soit 400.
Dans ce cas, le prix de vente hors TVA (PVHTVA)= 2.500 et la TVA = 400. Le PV TVA Comprise (PV
TVAC) = 2.900.
La TVA payée par le client à la suite de la vente des produits finis ou des marchandises ou de prestation
des services s’appelle TVA collectée ou facturée.
TVA facturée ou TVA collectée concerne la vente des marchandises, des Produits finis ou des services.
Le jour du versement à l’Etat de cette TVA que j’ai facturée au client :
42
• Je dois d’abord, récupérer la TVA que j’avais payée lorsque j’ai acheté les Matières premières et
fournitures liées (TVA récupérables ou déductibles) de 320 ;
• Et payer le reste à l’Etat.
C’est –à-dire que la TVA que je dois payer à l’Etat (TVA due) est égale à la TVA que j’ai perçue lorsque
j’ai vendu les produits finis ou les marchandises ou les services au client (400) moins la TVA que j’ai
payée lorsque j’ai acheté les matières et fournitures liées au vendeur, TVA déductible ou TVA récupérable
(320).
Ainsi, 𝑇𝑉𝐴 𝑑𝑢𝑒 à 𝑝𝑎𝑦𝑒𝑟 à 𝑙’𝐸𝑡𝑎𝑡 𝑇𝑉𝐴 𝑓𝑎𝑐𝑡𝑢𝑟é𝑒 – 𝑇𝑉𝐴 𝑅é𝑐𝑢𝑝é𝑟𝑎𝑏𝑙𝑒.
NB : lorsque la TVA facturée est inférieure à la TVA récupérable, on parle du crédit TVA ; c’est donc
l’Etat qui doit à l’opérateur économique.
5.4. Base légale
C’est l’ordonnance-loi n°10/001 du 20 août 2010 modifiée par l’Ordonnance-loi n° 13/007 du 23 février
2013 et la Loi de Finances n° 14/002 du 31 Janvier 2014 qui a institué la TVA en RDC en remplacement
de l’ICA (Impôt sur le chiffre d’affaires). C’est cette loi qui énumère toutes les opérations /activités
assujetties à la TVA et donne même les différentes opérations /activités exonérées de la TVA.
5.5. Comptabilisation de la TVA
Avant de parler de la comptabilisation de la TVA, il s’avère nécessaire d’être informé sur les taux applicables en
RDC pour cet impôt indirect qui est considéré aujourd’hui comme la principale source des recettes budgétaires
de beaucoup d’Etats du monde : trois taux sont appliqués, à savoir :
Exemple1.
- Le 02.05. N : Achat à crédit des marchandises 900, TVA 16%
- Le 07.05. N : Vente de la totalité des marchandises du 02.05.n à 1000, TVA 16%
D C 02.05. n
Facture n°
d°
31 Marchandises 900
(Mise en magasin)
07.05. n
Facture n°
44
d°
31 Marchandises 900
Le jour de la régularisation de la TVA (déclaration et paiement à la DGI), on doit calculer la TVA due à
l’Etat et puis on comptabilise l’opération.
TVA due ou à payer = TVA facturée- TVA récupérable.
Pour notre exemple, la TVA due est de : 160-144=56
D C 15.05. n D C
Déclaration TVA
Déclaration TVA
d°
52 Banques 56
Paiement TVA
02.05. n
Facture n°
d°
31 Marchandises 900
(Mise en magasin)
07.05. n
Facture n°
d°
31 Marchandises 450
15.05. n
Déclaration TVA
46
Déclaration TVA
D 444 C
144 96
SD: 48
144 144
Conclusion : comme le compte 444 a un solde débiteur, cela veut dire que c’est l’Etat qui nous doit, d’où
« crédit TVA ».
En effet, Le crédit de TVA dégagé au cours d’un mois est à imputer sur la déclaration du mois suivant ou
sur les déclarations des mois suivants jusqu’à épuisement.
Ce crédit ne peut pas être cédé. Cependant, le crédit de TVA n’est remboursable que pour : les entreprises
exportatrices ; les entreprises en cessation d’activités ; les entreprises ayant perdu la qualité
d’assujetties, les entreprises qui réalisent les investissements lourds et dont les projets sont agréés
au régime général du Code des investissements, dépassent un montant équivalent à 200.000 USD.
5.6. Seuil d’assujettissement
Pour qu’une entreprise soit assujettie à la TVA, l’Ordonnance-loi instituant la TVA stipule qu’elle doit
réaliser un chiffre d’affaires annuel de 50.000.000 de francs congolais. Ce seuil fut porté à 80.000.000 de
francs congolais par l’Arrêté Ministériel N°037/CAB/MIN/FINANCES/2011 du 11 août 2011 portant
modification du seuil d’assujettissement à la TVA.
Attention : lorsque le chiffre d’affaires réalisé par un assujetti devient inférieur au seuil de 80.000.000FC,
celui-ci conserve sa qualité les deux années qui suivent celle de la constatation de la diminution du chiffre
d’affaires.