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LES OPERATIONS DE

MAINTENANCE

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J-M R. D-BTP 2006
Présentation
Généralités
La maintenance préventive
La maintenance curative
Diagramme d’Ishikawa
Tableau causes-effets
Organigramme
AMDEC

Norme AFNOR X 60 - 010

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Présentation

Définition de la maintenance :

Ensemble des actions destinées à maintenir ou rétablir une


entité dans un état spécifié ou en mesure d’assurer un service
déterminé (norme - NF X 60 - 010 ).

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Généralités

Toute opération de maintenance se déroule selon le schéma suivant :

DEMANDE D’INTERVENTION

ANALYSE DE LA DEMANDE

PREPARATION DE L’INTERVENTION

INTERVENTION

RAPPORT D’INTERVENTION

ANALYSE DE L’INTERVENTION

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Généralités

DEMANDE D’INTERVENTION

L’intervention est demandée par le client, par le hiérarchique ou à


l’initiative de l’intervenant lui-même.
La demande est formulée à l’intervenant oralement (en face à face ou par
téléphone) ou par écrit (note, courrier, e-mail).
L’intervenant doit essayer de clarifier au maximum la demande (qui,
quoi, où, quand, comment, pourquoi ?…).
L’intervenant doit donner une réponse à la demande pour suite à donner
(« je m’en occupe, je transmets, je suis dans l’impossibilité de
répondre… »).

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Généralités

ANALYSE DE LA DEMANDE

Repérage du cadre de la demande (sous contrat, hors contrat, en régie…).


Analyse des moyens et des organisations à mettre en œuvre pour réaliser
l’intervention (urgence et priorité de l’intervention, procédure, outillages,
matière d’œuvre, pièces détachées, compétences requises, aide ou appui
nécessaire, temps prévu d’intervention…).
Analyse de la faisabilité (disponibilités, pièces détachées, contraintes
diverses…).
Analyse des risques, des responsabilités, de la réglementation.

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Généralités

PREPARATION DE L’INTERVENTION

« Mise au point » avec le client et l’entreprise.


« Mise au point » avec les autres intervenants.
Préparation des outillages de mesure et d’exécution.
Préparation des pièces détachées.
Préparation de la matière d’œuvre.
Préparation des documentations et des notices techniques.
Préparation des documents administratifs.

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Généralités

INTERVENTION

L’intervention doit, autant que possible, être réalisée au moment prévu,


complètement, sans interruption et selon les procédures prévues.
Prise de contact avec le client (écouter, prendre en compte les
particularités, rassurer).
Repérage des espaces d’intervention.
Préparation des espaces d’intervention.
Réalisation des travaux.
Contrôle du fonctionnement et des sécurités.
Restitution des installations et des espaces.
Compte-rendu verbal d’intervention au client (échange, explications…).

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Généralités

RAPPORT D’INTERVENTION

Le rapport d’intervention mentionne :


- les noms de l’entreprise, de l’intervenant et du client,
- la date et le lieu de l’intervention,
- le cadre de l’intervention (sous ou hors contrat),
- la nature de l’intervention,
- la procédure d’intervention utilisée,
- les pièces détachées et la matière d’œuvre utilisées,
- le temps réel d’intervention.
Il comprend généralement trois folios (client, intervenant, entreprise).
Ce document servira de « mémoire » pour chacun d’eux. Il est donc
important que toutes les rubriques soient correctement renseignées.
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Généralités

ANALYSE DE L’INTERVENTION

Analyse critique et systématique de l’écart entre la prévision et la réalisation :


- mise en évidence des points forts,
- analyse, pour correction, des points faibles.
Prise en compte des résultats d’analyse pour la préparation des interventions
futures afin d’en améliorer :
- l’organisation (information, logistique…),
- les procédures,
- les outillages à utiliser,
- les matériels.

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Généralités

REMARQUE

La réalisation des travaux ( mise en service, réglage, dépannage, réparation…)


ne représente qu’une partie des opérations de maintenance.
L’organisation, la préparation et l’analyse de chaque intervention nécessitent
souvent autant de temps que la réalisation de l’intervention par elle-même.
Plus ces points auront été sérieusement réalisés, plus l’intervention sera rapide
et efficace.
Il faut des jours d’analyse et de préparation pour pouvoir changer les quatre
roues et faire le plein d’une formule 1 en moins de 10 secondes !

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Maintenance préventive

Si l’on n’a pas la chance d’avoir à intervenir sur une installation neuve, la
première chose à réaliser sur une installation existante sera :

REMETTRE EN ETAT AVANT DE MAINTENIR EN ETAT

Ceci peut se faire en quatre pas :


1er pas : METTRE DE L’ORDRE
2ème pas : NETTOYER LES MACHINES
3éme pas : REVISSER TOUS LES ASSEMBLAGES VISSES
4éme pas : REVISER TOUS LES SYSTEMES DE LUBRIFICATION

Ceci n’est pas une opération de reconstruction mais permettra de repérer et de


traiter les anomalies. Généralement le taux de défaillance diminue très vite suite
à ces simples opérations.
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Maintenance préventive

1er pas : METTRE DE L’ORDRE

Pour cette opération, pas besoin d’arrêter la production, seulement quelques


questions à se poser :
Que peut-on éliminer ?
Tout ce qui n’est pas indispensable, mais attention, jeter doit être un geste
réfléchi (trier les produits à débarrasser).
Que doit-on garder près des machines ?
Outils, documents indispensables, pièces détachées, produits…
Comment va-t-on ranger ?
Rangements appropriés et sécurisants pour les solvants, pour l’outillage…

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Maintenance préventive

2ème pas : NETTOYER LES MACHINES

Cette opération est importante pour les machines et pour les intervenants.
Le nettoyage permet une inspection visuelle de l’ensemble de la machine et
permettra à l’intervenant de repérer :
les cassures, les fêlures, les points de rouilles, les tâches d’huile, les fuites…
les défauts de pièces (vis, protection, capots, plaques signalétiques…)
les éléments inconnus (voyant, détecteur, fil déconnecté…).

Une machine propre sera plus facile à inspecter, l’intervenant aura plus de
plaisir à l’entretenir et en prendra donc davantage soin.

Maintenir c’est aussi maintenir propre !


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Maintenance préventive

3éme pas : REVISSER TOUS LES ASSEMBLAGES VISSES


Une machine ne peut faire son travail que si l’ensemble de ses mécanismes
fonctionne correctement. Pour réaliser des fonctions précises, les différents
composants sont souvent assemblés entre eux par vissage, mais…

Le vice de la vis c’est qu’elle se dévisse sans vous aviser !

Le cercle vicieux du dévissage

Vibrations Fonctionnement
Dévissage Jeux de plus en plus
Usures
dégradé

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Maintenance préventive

3éme pas : REVISSER TOUS LES ASSEMBLAGES VISSES

Il faudra contrôler et si besoin resserrer :


tout ce qui risque de vibrer,
capots, portes, hublots…
tous les supports de mécanismes,
fixation des moteurs, des détecteurs…
tout ce qui est réglable,
tendeurs de courroies, butées mécaniques, cames…
toutes les connexions électriques.
dans les armoires, sur les machines et les appareils…

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Maintenance préventive

4éme pas : REVISER TOUS LES SYSTEMES DE LUBRIFICATION

Ceci permettra de faire un « point zéro lubrification ». Car on ne sait pas si les
vidanges ont été faites au bon moment, dans de bonnes conditions et avec les
bons lubrifiants. Il faudra donc :
- déterminer les marques et types des lubrifiants en fonction des mécanismes,
- vidanger, rincer si nécessaire, et faire les pleins en huile comme en graisse.

Ces opérations se feront dans de bonnes conditions car les machines sont
propres ainsi que les huileurs et les graisseurs.

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Maintenance préventive

Une défaillance, une panne n’est que l’aboutissement d’une série de


dégradations.

MAINTENIR EN BON ETAT C’EST D’ABORD ELIMINER


LES DEGRADATIONS.

Il y a deux types de dégradations :


LES DEGRADATIONS IMPOSEES,
dues à des circonstances dont une personne est responsable :
mauvaise utilisation, maintenance insuffisante ou maladroite…

LES DEGRADATIONS NATURELLES,


dues à des phénomènes dont la nature est responsable :
usure des matériaux, oxydation…
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Maintenance préventive

LES DEGRADATIONS IMPOSEES

Un technicien peut être très compétent, très consciencieux, sans pour autant être
à l’abri de fautes d’utilisation ou de fautes de maintenance !
Tâches inhabituelles, trop de confiance en soi, fatigue, stress…et c’est la faille !
Il faut de la RIGUEUR : les opérations de conduite, comme les opérations de
maintenance doivent être d’une extrême qualité, et d’une qualité constante quels
que soient, les intervenants, leurs conditions de travail ou le jour de l’année !
Une seule solution :
des modes opératoires rédigés et expérimentés en équipe,
des modes opératoires respectés par tous et toujours.

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Maintenance préventive

LES DEGRADATIONS NATURELLES

Elles doivent être surveillées, il vaut mieux voir venir que subir !
Il faut de la VIGILANCE : chercher à savoir comment se manifestent ces
dégradations, les évaluer ou les mesurer, puis intervenir lorsque leurs
manifestations deviennent des signes avant-coureurs d’une défaillance.

Pour « capter » les différentes manifestations de ces dégradations, on peut


utiliser nos sens (vue, ouïe, odorat, toucher) ou se servir d’appareils de mesure.

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Maintenance curative

« PATHOLOGIE »

Tout comme en médecine, la « pathologie » de la maintenance consistera à


repérer et à analyser clairement les relations causes-effets.

Ceci permettra :
- d’améliorer la maintenance préventive en connaissant les causes de défaillance,
- d’améliorer la maintenance curative en pouvant lier rapidement des effets
constatés à des causes de défaillance.

Pour repérer les relations « causes-effets », on utilisera :


des diagrammes, des tableaux, des organigrammes.

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Diagramme d’Ishikawa

Ce diagramme est un outil qui permet d’identifier rationnellement les causes


possibles d’un effet constaté et donc de déterminer les moyens pour y remédier.
Cet outil se présente sous la forme d’arêtes de poisson classant les catégories (ou
familles) de causes inventoriées selon la loi des 5 M.

M1 M2 M3
Matière Main d’œuvre Matériel

causes

Effet

M4 M5
Méthode Milieu

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Diagramme d’Ishikawa
M1 M2 M3
Matière Main d’œuvre Matériel
causes

Effet

M4 M5
Méthode Milieu

Les causes possibles sont inventoriées, par famille, lors de « brainstorming »


(remue-méninge).
Matière : causes ayant pour origine les supports techniques et les produits utilisés,
matières premières, consommables…

Main d’œuvre : problèmes de compétence, d’organisation, de management.


Matériel : causes relatives aux machines, aux équipements, au gros outillage, et
moyens concernés.

Méthode : procédures ou modes opératoires utilisés.


Milieu : environnement physique (lumière, bruit, poussière, signalétique), ambiance de
travail, contacts avec l’extérieur…
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Tableau causes-effets

Clapet d’aspiration non


C1 étanche

Tuyauterie d’aspiration
C2 mal isolée

Débit de détente trop


C3
EFFETS important

Cloison de séparation
de défaillance C4 défectueuse

constatés sur C5
Clapet de bipasse
défectueux
une machine
Débit de détente
C6 insuffisant

C1 C2 C3 C4 C5 C6
X
Température
Trop élevée E1 X X
aspiration Trop basse E2 X CAUSES
possibles
Température Trop élevée E3 X X X X X
refoulement Trop basse E4 X 24
Tableau causes-effets

Si l’on constate, par C1


Clapet d’aspiration non
étanche
exemple une température
d’aspiration trop basse, c’est C2
Tuyauterie d’aspiration
mal isolée
sûrement dû à un débit de
détente trop important. Débit de détente trop
C3 important

Cloison de séparation
C4 défectueuse

Clapet de bipasse
C5 défectueux

Débit de détente
C6 insuffisant

C1 C2 C3 C4 C5 C6
X
Température
Trop élevée E1 X X
aspiration Trop basse E2 X
Température Trop élevée E3 X X X X X
refoulement Trop basse E4 X 25
Tableau causes-effets

Si l’on indique les fréquences C1


Clapet d’aspiration non
étanche
d’apparition.
Tuyauterie d’aspiration
C2 mal isolée
On peut dire que si l’effet E1
Débit de détente trop
se manifeste, la cause C5 est C3 important
la plus probable.
Cloison de séparation
C4 défectueuse
On peut aussi constater que Clapet de bipasse
C5
la cause C5 est celle qui défectueux
provoque le plus de Débit de détente
C6 insuffisant
défaillances.
C1 C2 C3 C4 C5 C6

Température
Trop élevée E1 1 9 4
aspiration Trop basse E2 7
Température Trop élevée E3 2 4 3 2 1
refoulement Trop basse E4 2 26
Tableau causes-effets
remède

Clapet d’aspiration non


C1 étanche
Si l’on veut diminuer les Tuyauterie d’aspiration
temps de réparation, on peut C2 mal isolée
ajouter une colonne Débit de détente trop
C3
« remèdes »… important

Cloison de séparation
C4 défectueuse
Où l’on note ce qu’il convient
de faire pour éliminer la C5
Clapet de bipasse
défectueux
cause de la défaillance
Débit de détente
C6 insuffisant

C1 C2 C3 C4 C5 C6

Température
Trop élevée E1 1 9 4
aspiration Trop basse E2 7
Température Trop élevée E3 2 4 3 2 1
refoulement Trop basse E4 2 27
Organigramme

L’organigramme permet de retrouver, à partir d’un effet constaté, la cause de la


défaillance et d’y remédier.
Effet constaté

Les losanges proposent des tests Question oui


ou des contrôles à effectuer. Action 1
1

non
En fonction des résultats des
tests, les rectangles proposent des
non
actions à réaliser. Question
Action 2
2

L’utilisateur est guidé tout au oui

long de la recherche… il lui


suffit de suivre STRICTEMENT non
Question
Action 3
la démarche proposée. 3

oui
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AMDEC

Analyse des
Modes de

A.M.D.E.C. = Défaillance, de leurs


Effets, et de leur
Criticité.

Cette analyse se fait en groupe de travail et le résultat s’inscrit dans un tableau.

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AMDEC

AMDEC Système : Sous Système :


Eléments Défaillances Criticité
Décisions de
désignation fonction modes causes effets Détection F G D I maintenance

Dans ces colonnes, on inscrit le Ici, on inscrit tout ce qui


nom et la fonction de tous les caractérise les défaillances de
éléments qui constituent la partie ces éléments.
de machine que l’on analyse.

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AMDEC

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Norme AFNOR X 60 – 010 1/2

Maintenance

Préventive Corrective

systématique diagnostic

conditionnelle dépannage

prédictive modification

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Norme AFNOR X 60 – 010 2/2

Niveaux de maintenance
OBJECTIFS OPERATEURS MOYENS
Reconstruction Constructeur Définis par le
V Rénovation Reconstructeur constructeur

Révisions Equipe d ’encadrement Atelier - out. spécialisé


IV Réparation moyenne technique spécialisée Doc. complète

Diagnostic des pannes et


Technicien Outillage spécifique
III échange standard d’éléments complexes
Réparations mineures spécialiste Doc. partielle détaillée

Dépannage par échange standard Technicien moyen-


II Maintenance préventive mineure nement qualifié
Outillage portable

Réglages simples
I Echanges d ’éléments consommables
Exploitant (utilisateur) Pas d ’outillage

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