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16/05/11
Partie III: L’organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe
(OSCE)
signature
B. objectifs
C. organes de négociation et de décision
D. action
B. Entrée en vigueur
C. Objectif du traité
D. Moyens
B. Entrée en vigueur
C. Objectifs
D. Moyens
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Poète, romancier, dramaturge, critique, Victor Hugo est, certes, un auteur d’une stature
incomparable et inégalée.
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le but statutaire du Conseil de l’Europe est de réaliser une union étroite entre ses membres
« afin de sauvegarder et de promouvoir les idéaux et les principes qui sont leur patrimoine
commun et de favoriser leur progrès économique et social » par l’organisation de débats, la
conclusion d’accords et l’adoption d’une action commune. Sa compétence s’étend aux «
domaines économiques, social, culturel, scientifique, juridique et administratif ainsi que la
sauvegarde et le développement des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales ».
les Etats membres du Conseil de l’Europe sont attachés « aux valeurs spirituelles et
morales qui sont le patrimoine commun de leurs peuples et qui sont à l’origine des
principes de liberté individuelle, de liberté politique et de prééminence du droit sur lesquels
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se fonde toute démocratie véritable » (statut)
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
Le Conseil de l’Europe regroupait à l’origine dix Etats membres et en compte à
présent quarante-sept.
les pays fondateurs du Conseil de l’Europe sont: Belgique, Danemark, France,
Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays - bas, Royaume-Uni, Suède.
les pays qui ont suivi (par ordre d’adhésion) sont: Grèce, Turquie, Islande,
Allemagne, Autriche, Chypre, Suisse, Malte, Portugal, Espagne, Liechtenstein,
Saint-Marin, Finlande, Hongrie, Pologne, Bulgarie, Estonie, Lituanie, Slovénie,
République tchèque, Slovaquie, Roumanie, Andorre, Lettonie, Albanie,
Moldavie, Macédoine, Ukraine, Russie, Croatie, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan,
Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monaco, Monténégro.
les pays observateurs sont: Canada, Etats - unis, Japon, Mexique, Vatican(pays
observateurs au conseil des ministres) et Canada, Israël, Mexique( pays
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observateurs à l’Assemblée parlementaire).
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
Les Composantes du conseil:
A. Le secrétariat du Conseil de l’Europe
Le conseil de l’Europe est composé de deux organes statutaires: le comité des ministres
et l’Assemblée parlementaire représentant les forces politiques de ses Etats membres.
Ce comité est composé des ministres des Affaires étrangères de tous les Etats membres
ou de leurs représentants permanents à Strasbourg.
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De façon générale, le Comité des ministres adopte plusieurs types d’actes, plus ou
moins contraignants, allant de la simple recommandation aux autorités nationales,
aux traités ouverts à la signature des Etats.
A chaque session, la présidence est confiée pour 6 mois à un Etat membre, à tour de
rôle (dans l’ordre alphabétique anglais)
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1930
Le plan «Briand» de 1930 offre un exemple de la première méthode : en fait, les propositions
présentées au nom du gouvernement français, telles qu'elles étaient formulées dans un
mémorandum sur «l'organisation d'un système d'Union fédérale européenne» ne tendaient pas à
autre chose qu'à la création d'une section européenne de la Société des Nations, groupant des
Membres unis par des liens sensiblement plus étroits. Les efforts du comte Richard Coudenhove-
Kalergi fournissent un exemple remarquable de la seconde méthode. Pendant et après la
Deuxième Guerre mondiale, l'idée européenne se fortifia considérablement et vit s'accroître le
nombre et l'autorité de ses partisans.
1946
1947
Ces paroles trouvèrent un accueil enthousiaste auprès d'une large partie de l'audience. Aussitôt la guerre terminée, il
se créa un grand nombre de mouvements et d'organismes privés ayant pour but de promouvoir l'idée d'une Europe
unie et qui, dans certains cas, éveillaient l'intérêt de très larges couches de la population. En 1947, ces différents
groupements décidèrent de coordonner leurs activités et d'accroître leur efficacité en créant de concert un
mouvement central, qui devint le «Mouvement Européen». Une étape importante devait être franchie en 1948. En
mai, un congrès se tint à La Haye en vue d'examiner et de formuler des propositions visant la création d’un
organisme qui représenterait l'Europe démocratique. Ce congrès, qui réunit 800 personnes parmi lesquelles
figuraient des ministres, des parlementaires, des syndicalistes, des artistes, des journalistes, des économistes et
des représentants des professions libérales, se déclara partisan de la création d'une assemblée européenne et
préconisa différentes mesures tendant à harmoniser la politique des Etats européens du point de vue économique,
social et politique, le tout reposant sur la reconnaissance commune des droits de l'Homme.
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Mlle BENARAFA Jihane 28
PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
Aperçu historique de l'APCE:
1948
A la même époque, l’idée de la création d’un organisme européen avait été reprise par les puissances
signataires du Traité de Bruxelles auxquelles M.Paul-Henri Spaak, alors Premier Ministre de Belgique, s’était
chargé de communiquer les résolutions adoptées par le Congrès de La Haye. Après quelques mois de
négociations entre les gouvernements sur le point de savoir si cet organisme aurait un caractère
exclusivement intergouvernemental ou serait plus conforme aux idées défendues par le Mouvement
Européen, une Conférence des Ambassadeurs présenta un plan tendant à la création d’une organisation
européenne d’un type nouveau, dans laquelle l’organe ministériel classique aurait pour contrepartie une
assemblée parlementaire.
1949
Le 5 mai 1949, les cinq gouvernements signataires du Traité de Bruxelles (Belgique, France,
Luxembourg, Pays-Bas et Royaume-Uni) et les gouvernements du Danemark, de l’Irlande, de
l’Italie, de la Norvège et de la Suède signèrent à Londres le Statut d’un nouvel organisme, le
Conseil de l'Europe. L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), qui a tenu sa
première session dès le 10 août 1949, peut être considérée comme la plus ancienne assemblée
parlementaire pluraliste internationale composée de députés élus démocratiquement. C'est l'un des
deux organes statutaires du Conseil de l'Europe, qui est doté d'un Comité des Ministres (composé
des ministres des Affaires étrangères se réunissant généralement au niveau de leurs délégués), et
d'une assemblée représentant les forces politiques de ses Etats membres.
1950-2007
Le Conseil de l'Europe, qui regroupait à l'origine dix Etats membres et en compte à présent 47, a
pour but statutaire de réaliser une union plus étroite entre ses membres par l'organisation de
débats, la conclusion d'accords et l'adoption d'une action commune. Seuls les pays qui répondent
aux conditions d'adhésion, à savoir une démocratie pluraliste, la primauté du droit et le respect
des droits de l'homme, peuvent en devenir membres. C'est pourquoi certains pays n'ont pu entrer
dans l'Organisation qu'à une date ultérieure: le Portugal en 1976 et l'Espagne en 1977. La Grèce
a été obligée de se retirer du Conseil de l'Europe en 1970 pour quatre ans.
1950-2007
La Knesset d'Israël participe aux travaux de l'Assemblée comme observateur depuis 1957, le parlement du
Canada depuis mai 1997 et celui du Mexique depuis novembre 1999.
Les Etats-Unis d'Amérique ont obtenu le statut d'observateur auprès du Conseil de l'Europe le 10 janvier
1996, le Canada le 29 mai 1996, le Japon le 21 novembre 1996 et le Mexique le 7 décembre 1999.
1950-2007
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Le conseil de l’Europe a accordé le statut consultatif (il donne droit à ses OING de donner
leurs avis, leurs conseils sur certaines matières sans que ces avis aient force de décision)
aux ONG internationales en 1952. ce sont environ 400 Organisations Internationale non
Gouvernementales qui ont bénéficié du statut consultatif jusqu’à nos jours.
En Novembre 2003, le statut consultatif des ONG internationales s’est transformé en statut
participatif. Ce changement permet de reconnaitre l’importance de ces ONG dans
l’élaboration des politiques de Conseil de l’Europe. Durant le même mois il ya eu une
résolution sur le statut partenariat entre le Conseil de l’Europe et les ONG nationales. Cette
résolution tient compte du rôle essentiel des ONG nationales dans le renforcement d’une
société démocratique et ouvertes dans tous les Etats membres et de leurs contributions à la
mise en œuvre du programme de travail du Conseil de l’Europe.
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o Les Commissions et Groupes transversaux: ils ont pour but de faciliter la concertation des OING
par secteur d’intérêt, de présenter un interlocuteur commun à toutes les instances du Conseil de
l’Europe et d’exercer une participation plus efficace aux travaux des instances politiques.
1) Commission permanente
Le commissaire été élu par l’Assemblée parlementaire parmi des candidats ressortissants d’un Etat
membre du Conseil de l’Europe et des experts reconnus des Droits de l’Homme. Il exerce un mandat de 6
ans.
la mission du Commissaire aux Droit de l’Homme consiste à la visite des pays, à donner des
recommandations visant à la sensibilisation aux Droits de l’Homme et à la coopération avec des structures
nationales des Droits de l’Homme.
Concernant les visites de pays, l’objectif est d’étudier la situation des Droits de l’Homme dans l’Etat
membre concerné. La visite donne lieu à des rapports. Ceux-ci contiennent une analyse des pratiques
exercées dans le pays et des recommandations précises sur les moyens susceptibles d’améliorer la
situation. Les rapports qui sont soumis au Comité des ministres et à l’Assemblée parlementaire, sont
ensuite à la disposition du grand public. Le commissaire évalue les progrès réalisés dans la mise en œuvre
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des recommandations en effectuant ultérieurement une visite de suivi.
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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
5. Le commissaire au Droit de l’Homme: suite
Concernant les recommandations, il s’agit de conseils et d’informations sur la protection des
Droits de l’Homme et la prévention de leur violation. L’organisation de séminaires et de
manifestations renforce la sensibilisation du public.
le commissaire a une marge de manœuvre importante, puisqu’il peut émettre des avis sur des
projets de loi ou des pratiques spécifiques, si les institutions nationales le lui demandent ou de
sa propre initiative.
Enfin, quant à la coopération avec les structures nationales de Droits de l’Homme, elle
concerne: les médiateurs nationaux, les instituts nationaux et d’autres structures de défense des
Droits de l’Homme, le Médiateur de l’Union européenne.
La particularité du Commissaire aux Droits de l’Homme est qu’il s’agit d’une institution non
judiciaire qui ne se saisit pas de plaintes individuelles. Toutefois, il peut rédiger des conclusions
et prendre des initiatives à caractère général fondées sur des requêtes individuelles.
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La convention européenne des Droits de l’Homme est l’événement phare du Conseil de l’Europe.
Les Etats ont signé la convention à Rome le 4 novembre 1950. elle est entrée en vigueur en
septembre 1953. les parties signataires s’engagent à reconnaître les droits protégés à toute
personne relevant de leur juridiction. 14 protocoles ont été ajoutés à la Convention, le
quatorzième n’est pas encore entrée en vigueur.
les Droits protégés sont:
1. le droit à la vie
2. l’interdiction de la torture
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Le dispositif mis en place initialement en vue de garantir le respect par les Etats contractants de
leurs obligations était constitué par la Commission européenne des Droits de l’Homme, le
Comité des ministres du Conseil de l’Europe et la Cour européenne des Droits de l’Homme.
La commission recevait les requêtes alléguant une violation des Droits de l’Homme contenus
dans la Convention et statuait sur leur recevabilité. Ensuite, soit les parties arrivaient à un
règlement amiable soit la Commission saisissait la Cour.
Les anciennes Cour et Commission qui ne fonctionnaient qu’à temps partiel sont remplacées par
une Cour unique et permanente, à laquelle les requérants s’adressent désormais directement. La
Cour se prononce sur la recevabilité et le fond des requêtes.
Les requêtes sont individuelles ou étatiques. L’Etat défendeur doit exécuter l’arrêt de la Cour. Le
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Comité des ministres surveille son exécution.
La Cour, instituée à Strasbourg, compte un nombre de juges égal à celui des Etats contractants. Les juges sont
élus pour 6 ans par l’Assemblée parlementaire du conseil de l’Europe et leur mandat est renouvelable tous les 3
ans pour la moitié d’entre eux.
b. Évolution du système
Depuis l’entrée en vigueur de la Convention, treize protocoles additionnels ont été adoptés et un quatorzième est
en cours de ratification. Certains protocoles ont ajoutés des droits et libertés à ceux déjà consacrés par la
Convention et d’autres concernent l’organisation des institutions mise en place par la Convention et la procédure
suivie devant eux. Le protocole n°2 a donné à la Cour le pouvoir de rendre des avis consultatifs.
à partir de 1980, l’augmentation croissante du nombre d’affaires portées devant la Cour a rendu de plus en plus
malaisée la tâche de maintenir la durée des procédures dans des limites acceptables. La Commission européenne
des Droits de l’Homme qui fonctionnait à l’époque avait enregistré 404 affaires en 1981 et 4750 en 1997
( dernière année pleine où fonctionna le mécanisme de contrôle initial ) . Le nombre de dossiers non enregistrés
ou provisoires ouverts par elle avait grimpé à plus de 12000. les chiffres pour la Cour reflétaient une situation
analogue: 7 affaires déférées en 1981 contre 119 en 1997.
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Cette charge de travail croissante a donné lieu à un long débat sur la nécessité de réformer le
mécanisme de contrôle créé par la Convention. Le protocole n°11 a radicalement transformé ce
mécanisme en créant une Cour unique et siégeant à temps plein, à laquelle les particuliers
peuvent s’adresser directement.
Les préoccupations au sujet de la capacité de la Cour à traiter le volume croissant d’affaires ont
engendré des demandes de ressources supplémentaires et des spéculations sur la nécessité d’une
nouvelle réforme. C’est pourquoi, l’objectif du protocole n°14, adopté et ouvert à la signature en
2004, est de renforcer la capacité de la Cour à traiter les requêtes manifestement irrecevable ainsi
que les affaires recevables pouvant être tranchées selon une jurisprudence bien établie. À titre
indicatif, en 1995, il y a eu 11200 affaires introduites contre 50500 affaires en 2006.
en 1995, il y a eu 56 arrêts rendus contre 1560 en 2006. toutefois, la capacité de la Cour à traiter
des requêtes est en nette progression depuis 1999.
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Les 1560 arrêts rendus en 2006 représentent une augmentation de plus de 40% par rapport à 2005. à la fin
de 2007, 103000 affaires étaient en instance et fin 2008, 97300 requêtes attribuées étaient pendantes
devant la Cour.
lors du troisième Sommet du Conseil de l’Europe à Varsovie en mai 2005, les chefs d’Etats et de
gouvernements présents ont décidé de constituer un Groupe de Sages. Le Groupe est composé d’éminents
juristes et chargé d’étudier les mesures qui permettraient de préserver la viabilité du système. Il a remis
son rapport en décembre 2006. Il recommande, entre autres, l’assouplissement de la procédure de réforme
du mécanisme juridictionnel et l’établissement d’un nouveau mécanisme de filtrage judiciaire. Le Comité
directeur pour les Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe (CDDH) doit étudier et faire avancer les
différentes propositions formulées. Une réflexion sur les différentes propositions du Groupe est
actuellement en cours aux niveau national et européen.
à défaut de ratification du protocole 14 par la Russie, le Comité des ministres du Conseil de l’Europe a
adopté le 12 mai 2009 le protocole n°14 bis à la CEDH. Celui-ci vise à introduire des procédures
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additionnelles permettant à la Cour d’augmenter sa capacité à traiter les requêtes pendantes.
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8. La charte sociale européenne
La charte sociale européenne a été adoptée à Turin en 1961, puis révisée en 1996. elle énonce des
Le contrôle s’effectue par le biais d’un rapport soumis chaque année au comité européen des
droits sociaux. Le Comité, composé de 15 membres indépendants et impartiaux, élus pour 6 ans
par le Comité des ministres du Conseil de l’Europe, juge de la conformité des législations et des
pratiques nationales à la charte. Il publie chaque année des décisions appelées « conclusions ». Si
la non-conformité est constatée, l’Etat concerné va faire l’objet d’une recommandation en vue
d’amener les modifications appropriées.
le Comité européen des droits sociaux peut être saisi de recours alléguant de Violations de la
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charte, d’après une procédure de réclamations collectives introduite par un Protocole de 1998.
PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
9. Le conseil de l’Europe en matière de prévention et contre la torture:
L’article 3 de la Convention européenne des Droits de l’Homme énonce que « nul ne peut être
soumis à la torture ni à des peine ou traitements inhumains ou dégradants ». La Convention
européenne pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants
( adoptée par le Conseil de l’Europe en 1987 et entrée en vigueur en 1989) stipule, dans son
article 1er, que par le « moyens de visites, le Comité examine le traitement des personnes privées
de liberté en vue de renforcer, le cas échéant, leur protection contre la torture et les peines ou
traitements inhumains ou dégradants ». L’article fait référence au Comité européen pour la
prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT), dont les
membres, experts indépendants et impartiaux, sont élus pour 4 ans par le Comité des ministres du
Conseil de l’Europe.
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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
9. Le conseil de l’Europe en matière de prévention et contre la torture: suite
Ce dernier peut également inviter tout Etat non membre du Conseil de l’Europe à
adhérer à la Convention européenne pour la prévention de la torture, à la suite de
l’entrée en vigueur du Protocole n°1 mars 2002.
un système non judiciaire est instauré, dont l’organisation repose sur des visites
effectuées par les experts du CPT des lieux de détention. Les constatations faites au
cours de la visite sur la manière dont les personnes privées de liberté sont traitées vont
servir de base aux recommandations formulées par le CPT, afin que l’Etat concerné
procède à des améliorations de son système. Les Etats ont un devoir de coopération
avec CPT. Les rapports de ce dernier restent confidentiels aussi longtemps que l’Etat
se conforme à ses recommandations.
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Les membres du Conseil de l’Europe étaient conscients qu’il fallait non seulement conclure des
conventions culturelles bilatérales entre eux, mais encore adopter une politique d’action
commune visant à sauvegarder la culture européenne et à en encourager le développement.
dans ce but, ils ont conclu la Convention culturelle européenne en 1954, afin d’encourager
l’étude des langues, de l’histoire et de la civilisation des parties contractantes. Par ailleurs,
d’autres programmes de coopération culturelle visent la préservation et la valorisation du
patrimoine culturel européen ainsi que l’examen des politiques culturelles nationales
( informations sur les tendances récentes en matière de politique culturelle) du Conseil de
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l’Europe.
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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
11. Le Conseil de l’Europe dans le domaine de l’éducation et notamment, dans
l’enseignement supérieur:
Les activités dans le domaine de l’éducation visent à trouver: un équilibre entre le besoin de
politiques et d’actions paneuropéennes dans les nombreux domaines de l’éducation et l’impératif
de concentrer les efforts du Conseil de l’Europe sur un nombre limité de domaine-clés.
Dans le domaine de l’enseignement supérieur, la priorité a été donnée aux activités contribuant à:
o la création de l’EEES
o la reconnaissance de qualifications
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L’EEES se base sur les travaux du Processus de Bologne et des travaux des réunions
ministérielles:
Sorbonne (1998), Bologne ( 1999), Prague ( 2001), Berlin ( 2003), Bergen ( 2005), Londres
(2007), Louvain et Louvain-la-Neuve (2009).
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cet objectif général se reflète dans les six grands axes définis dans la déclaration de Bologne:
un système de grades facilement « lisibles » et comparables, dont la mise en œuvre est facilitée
par le supplément au diplôme
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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
b. Le Conseil de l’Europe et les conventions relevant du domaine de l’éducation:
• Convention européenne relative à l’équivalence des diplômes donnant accès aux établissements
universitaires, 11/12/1953
• Convention culturelle européenne, 19/12/1954
• Convention européenne sur la reconnaissance académique des qualifications universitaires,
14/12/1959
• Protocole additionnel à la Convention européenne relative à l’équivalence des diplôme donnant
accès aux établissements universitaires, 04/07/1964
• Conventions internationales sur la reconnaissance des études, des diplômes et des grades de
l’enseignement supérieur dans les Etats arabes et les Etats européens riverains de la
méditerranée , 17/12/1976;
• Convention sur la reconnaissance des études et des diplômes relatifs à l’enseignement supérieur
dans les Etats de la région Europe, 21/12/1979
• Convention européenne sur l’équivalence générale des périodes d’études universitaires,
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06/11/1990
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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
12. Les autres activités du Conseil de l’Europe : suite
o le Centre Nord-Sud: le Centre européen pour l’interdépendance et la solidarité mondiales a été créé à
Lisbonne dans le sillage de la campagne publique organisée en 1988 par le Conseil de l’Europe sur le
thème de l’interdépendance et de la solidarité Nord-Sud.
o dans le domaine des droits de l’enfant: le Conseil de l’Europe est la seule organisation
intergouvernementale européenne à laquelle ait été conféré un mandat explicite concernant l’action en
matière de droits et de protection de l’enfance.
o Eurimages: il s’agit du Fonds du Conseil de l’Europe pour l’aide à la coproduction, à la distribution
et à l’exploitation d’œuvres cinématographiques européennes.
o les journées européenne du patrimoine: elles permettent au grand public de visiter gratuitement des
monuments et des sites, en particulier ceux qui ne sont pas accessibles en temps normal.
o la questions des minorités: le Conseil de l’Europe considère la protection des minorités nationales
comme étant essentielles à la stabilité, la sécurité démocratique et la paix du continent. C’est pourquoi,
il intègre celle-ci dans la protection internationale des Droits de l’Homme.
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*La xénophobie est une hostilité systématique ou irrationnelle à l'égard d'une ou plusieurs personnes,
essentiellement motivée par leur nationalité, culture, genre, religion, idéologie, ou origine géographique elle
peut aussi être définie comme une « hostilité à ce qui est étranger ». La xénophobie peut se manifester par une
attitude allant d'un simple préjugé défavorable à des actions violentes.
** L’antisémitisme (originellement écrit antisémitisme) est le nom donné à la discrimination, l'hostilité ou les
préjugés à l'encontre des Juifs. Les manifestations de l'antisémitisme peuvent aller de la haine personnelle à
des persécutions populaires et violentes ou idéologiques et institutionnalisées
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o La question du respect des engagements: tous les Etats membres du Conseil de l’Europe sont tenus de respecter leurs obligations aux termes du statut, de la
convention européenne des Droits de l’Homme et des autres conventions auxquelles ils font partie.
o Dans le domaine de la santé publique: le Conseil de l’Europe s’emploie à améliorer le niveau de protection sociale des consommateurs depuis plus de
trente ans.
o La toxicomanie: le Groupe Pompidou est le principal forum au niveau européen pour le développement d’une approche globale multidisciplinaire et
équilibrée des conséquences du trafic et de l’usage des drogues illicites.
* Le terme apatride, selon la convention de New York du 28 septembre 1954, s'applique « à toute personne qu'aucun État ne considère comme son
ressortissant par application de sa législation ».
En 1990, la CSCE a adopté la « Charte de Paris pour une nouvelle Europe », qui a
donné à la CSCE les moyens de répondre aux nouveaux défis de l’après-guerre froide
en la dotant d’instituions permanentes.
- contribution importante concernant la détente entre les deux blocs et le progrès des
Droits de l’Homme et des libertés dans les pays communistes.
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PARTIE III: ORGANISATION POUR LA
SÉCURITÉ ET LA COOPÉRATION EN
EUROPE (OSCE)
A. Signature: suite
l’OSCE s’est dotée d’un certain nombre d’organismes: le Bureau des institutions
démocratiques et des Droits de l’Homme ( BIDDH), le Haut Commissaire pour
les minorités nationales (HCMN), le représentant de l’OSCE pour la liberté des
médias, le Forum de l’OSCE pour la coopération en matière de sécurité et le
coordinateur des activités économiques et environnementales.
L’OSCE est à l’origine de traitée tels que le traité sur la réduction des forces conventionnelle en Europe.
A l’occasion du sommet d’Istanbul (novembre 1999), l’OSCE adopte une Charte de sécurité qui réaffirme les
principes et objectifs précédemment définis et élargit ses possibilités d’intervention. Trente pays ( dont les Etats-
Unis et la Russie) signent un accord de désarmement prévoyant une réduction de l’ordre de 10% de leurs
armements conventionnels et de leur troupes.
l’OSCE a été présente pendant les élections présidentielles en Afghanistan ( octobre 2004), ainsi que pendant
celles-ci en Ukraine ( Décembre 2004). Les observateurs de l’OSCE, ainsi que ceux d’autres organisations, ont
assuré une présence afin que des élections soient considérablement rapprochées des critères de l’OSCE et des
autres normes internationales définissant un scrutin libre et équitable.
Muni du double accord des gouvernements français et allemand, Robert Schuman a rendu
publique sa déclaration au cours d’une conférence de presse tenue au salon de l’Horloge du
Quai d’Orsay. La France a proposé à l’Allemagne de s’associer, sur un pied d’égalité, au sein
d’une nouvelle entité d’abord chargée de gérer en commun le charbon et l’acier de deux
pays, mais aussi, plus largement, de poser la première pierre de la Fédération européenne ( «
cette proposition réalisera les premières assises concrètes d’une Fédération européenne
indispensable à la préservation de la paix »).
La déclaration pose une série de principes. L’Europe se fera par des réalisations concrètes. Il
faut d’abord établir des « solidarités de fait »:
- L’opposition séculaire entre France et l’Allemagne doit être éliminée; la proposition doit
toucher principalement ces deux pays, mais elle est ouverte à toutes les autres nations
européennes qui en partagent les objectifs.
- l’action immédiate doit porter sur un point « limité mais décisif »: la production franco-
allemande du charbon et de l’acier, qui devra être placée sous une Haute Autorité commune.
- les décisions de la Haute Autorité lieront les pays qui y adhéreront; elle sera composée de
personnalités indépendantes sur une base paritaire; ses décisions seront exécutoires.
Les négociations n’ont jamais perdu de vue qu’ils avaient le mandat politique de construire une
organisation totalement nouvelle dans ses objectifs et dans ses méthodes. Il était essentiel de ne
pas affaiblir l’institution en voie de création avec les défauts propres aux organisations
intergouvernementales classiques: exigences de l’unanimité, contributions financières nationales,
soumission de l’exécutif aux représentants des Etats nationaux …
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PARTIE IV: NAISSANCE DES TROIS
COMMUNAUTÉS
le préambule du traité CECA contient toute la philosophie qui ne cesse d’inspirer les promoteurs
de la construction européenne:
- Considérant que la paix mondiale ne peut être sauvegardée que par des efforts créateurs à la
mesure des dangers qui les menacent;
- conscients que l’Europe ne se construira que par des réalisations concrètes créant d’abord une
solidarité de fait, et par l’établissement de bases communes de développement économique.
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PARTIE IV: NAISSANCE DES TROIS
COMMUNAUTÉS
A. Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA): suite
- soucieux de concourir par l’expansion de leurs productions fondamentales au relèvement du niveau de
vie et au progrès des œuvres de paix;
- résolus à substituer aux rivalités séculaires une fusion de leurs intérêts essentiels, à fonder par
l’instauration d’une communauté économique les premières assises d’une communauté plus large et plus
profonde entre des peuples longtemps opposés par des divisions sanglantes, et à jeter les bases
d’institutions capables d’orienter un destin désormais partagé…
1) la nomination des membres: est effectuée d’un commun accord entre les gouvernements; il s’agit de
personnalités exerçant leur pouvoir de façon collégiale, qui ne peuvent recevoir d’instructions des Etats
membres.
2) l’indépendance financière: est concrétisée par le prélèvement de ressources propres, et non pas, comme
dans le cas des organisations intergouvernementales, par le versement de contributions nationales, qui
peuvent être remise en cause
Jean Monnet, président de la Haute Autorité jusqu’au 20 février 1955, déclare son intention de ne
pas reprendre ses fonctions « afin de pouvoir participer, dans une entière liberté d’action et de
parole, à la réalisation de l’unité européenne. Ce qui est en voie de réussir pour le charbon et
l’acier des six pays de notre Communauté, il faut poursuivre jusqu’à son aboutissement: les
Etats-Unis d’Europe… »
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
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PARTIE IV: NAISSANCE DES TROIS
COMMUNAUTÉS
B. CEE-Euratom: suite
« aborder en ordre dispersé l’avenir atomique qui nous était promis, alors que nous étions en train de réussir au
prix de gros efforts le rassemblement d’anciennes structures fragmentées par les générations précédentes, eût
été insensé ».
Devant les réticences allemandes ( crainte d’appartenir à une Communauté atomique de caractère dirigiste,
préférence de coopération avec les Américains ou les Britanniques, plus avancés dans ce domaine), un accord
plus large devait être recherché, qui couvrirait un marché commun portant sur l’ensemble des produits
industriels. Les pays de Benelux, sous l’impulsion de Paul-Henri Spaak ( alors ministre des affaires étrangères
de Belgique), proposent l’instauration d’un véritable marché Commun qui engloberait d’autres produits. Ainsi,
les ministres des affaires étrangères des six pays de la CECA, réuni à Messine, en Sicile, le 1er juin 1955, se
mettent d’accord sur la nécessité de donner nouvel essor à la construction européenne, en privilégiant
l’intégration de nouveaux secteurs et l’intégration économique générale. La conférence de Messine a décidé
l’instauration d’un comité intergouvernemental assisté d’experts.
A partir de principes énoncés par le rapport, le comité a dû rédiger deux traités distincts, en conjuguant
approche sectorielle et globale. Les deux nouveaux traités vont être signés à Rome le 25 mars 1957:
o un conseil des ministres: organe intergouvernemental qui détient l’essentiel des compétences
B. CEE-Euratom: suite
o l’Assemblée Parlementaire ( appelée Parlement Européen depuis 1962)
o la Cour de justice
Le traité de Bruxelles a fusionné le reste des institutions ( Conseil et Commission). Le siège provisoire de la
CEE et d’Euratom a été fixé à Bruxelles, tandis que celui de la CECA est resté à Luxembourg, siège
également de la cour de justice. Le secrétariat de l’Assemblée restait à Strasbourg.
la mission assignée à la CEE est « par l’établissement d’un marché commun et par le rapprochement
progressif des politiques économiques des Etats membres, de promouvoir un développement harmonieux
des activités économiques dans l’ensemble de la Communauté, une expansion continue et équilibrée , une
stabilité accrue, un relèvement accéléré du niveau de vie et des relations plus étroites entre les Etats qu’elle
réunit ».
Ils sont résolus à contribuer, en coopération avec les autres nations libres, et dans l’esprit de la
charte des Nations unies, au maintien de la paix, notamment en assurant contre toute agression la
défense de l’Europe occidentale, en étroite liaison avec les organismes ayant le même objet.
Ils considèrent que l’intégration aussi complète que possible, dans la mesure compatible avec les
nécessités militaires, des éléments humains et matériels que leur force de défense rassemblent au
sein d’une organisation européenne supranationale est le moyen le plus propre à permettre
d’atteindre ce but avec toute la rapidité et l’efficacité nécessaires.
Les six pays ont l’objectif d’instituer entre eux une Communauté européenne de défense, de
caractère supranationale, comportant les institutions communes, des forces armées communes et
un budget commun. Cette communauté aurait des objectifs purement défensifs.
a. exigence américaine
Elle résulte de l'entrée en guerre des troupes nord-coréennes en Corée du Sud, le 25 juin 1950. Les États-Unis, sous le
drapeau des Nations unies envoient aussitôt des troupes pour rétablir la situation en Corée. Les États-Unis et les États
d'Europe occidentale s'inquiètent de la possibilité d'une opération similaire en Allemagne. Selon les experts militaires
américains, les troupes d'occupation des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France ne pourraient pas résister à une
poussée venue de l'Est. D'autre part, le Pacte atlantique signé le 4 avril 1949, n'est pas encore opérationnel. Les États-Unis
réagissent immédiatement, en envoyant des renforts et du matériel en Allemagne, mais ils exigent une participation des
Allemands de l'Ouest à l'effort commun de défense, même si la RFA n'est pas membre de l'OTAN.
La question du réarmement de l'Allemagne de l'Ouest avait été envisagée par les États-Unis, bien avant le début de la
guerre de Corée, puisqu'en janvier 1948, le général Ridgway déclare qu'il est impossible de s'opposer à une agression
russe sans la contribution de l'Allemagne.
Cependant, les États-Unis, avant le début de la guerre de Corée, prennent en compte le point de
vue des Européens, particulièrement celui des Français, hostiles à tout réarmement de
l'Allemagne. Le 8 mai 1950 (veille du « discours de l'horloge » de Robert Schuman), à Paris,
dans une conversation avec Robert Schuman, ministre des affaires étrangères, son homologue
américain le secrétaire d'État, Dean Acheson, affirmait que le moment de discuter de ce
réarmement n'est pas encore venu
Le mois suivant, avec le début de la guerre de Corée, la vision stratégique des États-Unis est
profondément modifiée. Engagés massivement en Asie, ils ne veulent pas, dans le même temps,
faire l'essentiel des efforts pour assurer la sécurité de l'Europe occidentale. Dans la mesure où les
Européens doivent accroître leurs effectifs, surtout si l'Europe occidentale doit être défendue le
plus à l'Est possible, près de l'Elbe, il faut un réarmement de l'Allemagne de l'Ouest; le plus
rapide possible.
Alors qu'en mai 1950, les États-Unis prenaient en compte les objections de leur allié français, en septembre 1950,
ils exigent un réarmement rapide de l'Allemagne. A l'occasion d'une réunion de l'OTAN à New York du 10 au 16
septembre 1950, Dean Acheson, secrétaire au département d'État exprime clairement la volonté américaine : « Je
veux des Allemands en uniforme pour l'automne 1951. »
Harry Truman, président des États-Unis subordonne l'envoi des troupes américaines au réarmement de
l'Allemagne en septembre 1950, en contradiction avec les accords de Potsdam et les engagements pris lors de la
conclusion du Pacte atlantique.
Pour les États-Unis, l'heure n'est plus à l'attentisme, Washington envisage alors de faire entrer 10 ou 12 divisions
allemandes dans l'organisation du Pacte atlantique, en cours de formation. La majorité des 12 ministres des affaires
étrangères de pays membres de l'OTAN se rallie à la proposition américaine. Le Chancelier de la RFA, Konrad
Adenauer, avait pris position en faveur du réarmement de la RFA : dans un mémorandum adressé aux trois
puissances occupantes (États-Unis, Royaume-Uni, France) le 29 août 1950, il demande le renforcement des
troupes alliés stationnées en RFA et surtout la création d'une armée européenne avec participation allemande.
Dans un premier temps à New-York, le 12 septembre 1950, le ministre français des Affaires étrangères s'oppose à
la proposition américaine de réarmement de l'Allemagne. Dean Acheson, appuyé par son homologue anglais
Bevin, reprennent les 13 et 14 septembre, la discussion avec Schuman, pour que la France renonce à son refus de
principe d'un réarmement allemand. Les pressions américaines et anglaises sont d'autant plus fortes qu'au sein du
conseil des ministres de l'alliance atlantique, seuls la Belgique et le Luxembourg soutiennent la position de la
France. Finalement, le 16 septembre, Schuman accepte le principe d'un réarmement de l'Allemagne à certaines
conditions. Les forces allemandes devaient être versées dans une organisation déjà existante de façon à être
solidement encadrées. L'idée d'une participation allemande était acceptée, mais Robert Schuman ne pouvait
prendre une décision prématurée sur ce problème].
En quatre jours, la France était donc passée d'un refus du réarmement de l'Allemagne à l'acceptation d'une
discussion sur les conditions et le calendrier d'un réarmement de l'Allemagne.
Washington pressée d'arriver à un accord, pousse la France à prendre une initiative pour proposer une solution,
avant la prochaine réunion de l'alliance atlantique, prévue le 28 octobre 1950.
-En 2003, l’Allemagne et la France ont célébré le 40ème anniversaire de la signature du Traité de l’Elysée, par
lequel les deux pays mettaient fin à une rivalité qui a conduit à deux guerres mondiales. Le Traité de l’Elysée a
été signé le 22 janvier1963 par le général De Gaulle et le chancelier Adenauer. L’Allemagne et la France
mettaient ainsi fin à une période de réconciliation pour entamer une période de collaboration étroite.
-En 1993, l’Eurocorps (Corps de réaction rapide européen) est créé. Il est basé à Strasbourg et comprend
initialement 40 000 soldats. Des forces armées belges, luxembourgeoises et espagnoles ont été intégrées à ce
corps. Des soldats d’Autriche, Canada, Italie, Pologne et Turquie y participent.
L’Eurocorps est un quartier général (QG) de forces terrestres de niveau corps d’armée. Constitué
d’un état-major et d’unités d’aide au commandement, il est capable de commander une force
allant jusqu’à 60000 hommes.
RFA: L'Allemagne de l'Ouest (en allemand Westdeutschland) était le nom d'usage donné à la République fédérale
d'Allemagne, souvent abrégée en RFA (en allemand Bundesrepublik Deutschland ou BRD, parfois traduit de façon erronée par
République fédérale allemande), qui correspondait entre 1949 et 1990 à la partie occidentale de l'Allemagne. Cette
dénomination permettait de la distinguer de la partie orientale du pays appelée officiellement République démocratique
allemande abrégée en « RDA » (en allemand Deutsche Demokratische Republik ou DDR), ou de façon informelle « Allemagne
de l'Est ».
1. la Belgique
2. la France
3. l’Italie
4. le Luxembourg
5. les Pays-Bas
L’Europe a connu six élargissements depuis 1957 et différents approfondissements concrétisé par la
signature de différents traités et actes modifiant les traités de base de 1951 et 1957.
Le nombre d’Etats membres est passé de 6 à 27. Les 15 ont négocié et signé des accords économiques
avec d’autres Etats européens ne faisant pas partie de l’Europe communautaire tels que:
1. L’Europe communautaire: de 6 à 27
Les traités de base ( Traité de Paris de 1951 et Traité de Rome de 1957) sont négociés et
signés par six Etats. En application du Traité de Rome « tout Etat européen peut demander à
devenir membre de la Communauté ».
D’un point de vue économique, ces trois Etats sont relativement homogènes, à l’exception de
l’Irlande qui est marquée par un développement faible.
Cette adhésion est spécifique par rapport à la situation géographique, économique et politique des Etats
membres:
- elle intègre un Etat à PIB très faible, ce qui accroît les disparités en matière de développement entre
les Etats membres.
- ces adhésions ne présentent pas que des avantages elles ont des conséquences géographiques,
économiques et politiques. En effet, la communauté s’agrandit une nouvelle fois vers le Sud. Elle
intègre à nouveau des Etats à faible PIB.
L’adhésion de ces nouveaux Etats suscite moins de problème que les deux vagues précédentes.
En effet, à la différence des Etats méditerranéens, ils ont un niveau de développement élevé.
Cependant, les négociations posent alors plusieurs problèmes dans les domaines de l’agriculture
et de la protection de l’environnement. Dans ce dernier domaine, ces Etats ont élaboré une
réglementation plus contraignante.
5ème élargissement: Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République
Tchèque, Slovaquie, Slovénie ( l’Europe des 25 )
En avril 1987, une demande d’adhésion a été faite par la Turquie. Cette dernière est
problématique et divise l’opinion politique de tous les Etats membres. Peut elle répondre aux
conditions d’adhésion posées au sommet de Copenhague de 1993, telles qu’évoquées plus haut?
En octobre 2004, les discussions sur l’adhésion de la Turquie prennent un tournant majeur. Lors
du sommet européen qui se tient à Luxembourg en octobre 2005 les Etats membres s’entendent
sur l’ouverture des négociations d’adhésion de la Turquie. Les institutions communautaires et les
Etats membres demeurent très prudents, précisant bien que la Turquie doit faire de nombreux
efforts dans divers domaines et que l’ouverture des négociations ne signifie pas qu’elles
aboutissent. En effet l’ouverture des négociations de pré adhésion ne signifie pas pour autant que
la candidature turque soit acceptée. Pour la première fois dans la construction communautaire,
l’ouverture des négociations de pré adhésion pourrait ne pas aboutir à l’intégration d’un Etat dans
l’UE.
la décision du Président français est contestée au sein de l’UE par d’autres hommes politiques car
cette question est rarement tranchée par voie référendaire. D’autres Etats ont, comme la Turquie,
demandé à intégrer l’UE, mais bien plus tard. Lors du sommet de Thessalonique en juin 2003, la
question de l’adhésion des Etats de l’ex-Yougoslavie est débattue. Cinq Etats étaient au départ
concernés: la Macédoine, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, l’Albanie et la Serbie-Monténégro.
En raison de la division de ce dernier Etat en deux Etats indépendants, seule la Serbie a succédé
juridiquement à cet Etat. Le Monténégro a remis sa candidature officielle, à l’Union européenne, le
15 décembre 2008. ce nouvel élargissement est surtout défendu par la Grèce et l’Italie qui ont des
frontières communes avec ces Etats et qui souhaitent donc les intégrer à la zone de paix et de
stabilité que représente l’Union européenne.
Certains Etats membres voudraient à l’opposé qu’une pause soit faite dans le processus
d’élargissement de l’Union européenne dans la mesure où l’intégration des douze nouveaux
Etats risque de susciter de nombreuses difficultés. La Commission européenne est, comme
l’Italie et la Grèce, en faveur de ces élargissements à venir. Son principe semble d’ores et déjà
acquis tant et si bien que seules ses modalités restent encore à discute. Pour cette raison, une
déclaration et un agenda ont été adoptés concernant les étapes de l’adhésion de ces cinq
nouveaux Etats. Parmi toutes ces demandes, seules la Macédoine, la Croatie et la Turquie ont
entamé des négociations en vue de leur adhésion.
l’adhésion de la Croatie à l’UE est celle qui sera probablement la plus rapide( à l’horizon
2010). Il s’agirait donc du deuxième Etat issu de l’ex-Yougoslavie à rejoindre l’UE, après la
Slovénie. Dans un rapport publié en avril 2004, le commissaire chargé des adhésions précise
que la Croatie remplit les critères politiques et économiques posés, comme vu précédemment,
à l’occasion du Sommet de Copenhague de 1993.
La Commission a défini un accord de partenariat, qui ressemble à ceux passés avec les dix Etats
membres ayant intégré l’Union européenne en 2004. cet accord définit les réformes prioritaires à
effectuer pour l’Etat candidat concerné. Cet accord définit les réformes prioritaires à effectuer pour
l’Etat candidat concerné, à court et moyen terme. À l’occasion du sommet européen de Luxembourg
d’octobre 2005, les Etats membres se mettent d’accord sur l’ouverture des négociations d’adhésion de
la Croatie à l’UE. Celles-ci étaient suspendues à la condition que la Serbie coopère complètement avec
les autorités croates ont finalement accepté.
Le processus d’adhésion de la Croatie à l’Union européenne pourrait être freiné, voire suspendu par un
veto slovène. Un contentieux existe, en effet, entre la Croatie et la Slovénie à propos du tracé de leurs
frontières. Le sujet de discorde porte notamment sur le partage des eaux territoriales dans le Golfe de
Piran. La Slovénie accuse la Croatie d’avoir inclus dans « les documents fournis à l’UE des éléments
qui préjugent de la fixation des frontières terrestres et maritimes entre les deux pays »
Ce contentieux remonte à leur indépendance en 1991. le traité d’adhésion ne peut, en effet, être signé que
lorsqu’un accord sur tous les chapitres entre l’Union européenne et la Croatie sera conclu. La République
Tchèque qui a assuré la Présidence le premier semestre 2009 s’était dit déterminée à ne pas prendre partie.
La Commission, quant à elle, espère pouvoir achever les négociations techniques avec la Croatie avant la fin
de son mandat en novembre 2009, afin que le calendrier prévu ne soit pas remis en cause: fin des
négociations en 2009 et adhésion en 2010 ou 2011.
Lors du Conseil européen de Bruxelles de décembre 2006, la plupart des Etats s’interrogent sur les capacités
de l’UE à poursuivre en même temps une intégration de caractères économique, politique et institutionnel.
Ainsi, les grands débats sur les possibilités d’élargissement et d’approfondissement ressurgissent-ils: le
sentiment majoritaire est que les deux processus, l’approfondissement, c’est-à-dire un nouveau traité
( constitutionnel ) et l’élargissement, doivent être menés en parallèle, a indiqué le premier ministre
luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, à l’occasion de ce Conseil.
Il faut noter que l’occasion de ce même Conseil européen, les Etats membres ont décidé de geler certains
points des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE, en raison du refus de la Turquie d’autoriser le trafic
chypriote grec sur son territoire.
Les traités de Paris et de Rome ont incité d’autres Etats européens qui n’ont pas signé
ces traités à s’associer. Il s’agit d’une intégration moins poussée que celle mise en
place dans le Traité de Rome ( création d’une union douanière) puisque celle-ci
consiste à instituer une zone de libre-échange. Ces Etats associent au sein de l’AELE (
Association européenne de libre-échange ).
La plupart des Etats faisant partie de l’AELE intègrent par la suite la CEE, sauf
certains d’entre eux. Ces Etats n’ayant pas rejoint la CEE signent avec les Etats
membres des Communautés un accord appelé EEE ( Espace économique européen ),
créant ainsi une grande zone de libre-échange.
L’AELE est une zone de libre-échange et non une union douanière. Dans une zone de
libre-échange, les Etats membres restent libres de déterminer les droits de douane sur
les importations en provenance d’Etats tiers , alors que dans une union douanière,
tous les Etats membres appliquent un tarif douanier et une politique commerciale
commune à l’égard des marchandises provenant des pays tiers. Il s’agit donc d’une
forme moins poussée d’intégration. Elle implique ainsi une absence de tarifs
douaniers vis-à-vis des Etats tiers.
À l’intérieur de cette zone, les quatre libertés consacrées par le Traité de Rome s’appliquent. Les
marchandises, les services, les travailleurs, les capitaux peuvent donc y circuler librement. De
plus, les règles concernant ces quatre libertés trouvent également à s’appliquer: règles de
concurrence, des aides d’Etats, de protection du consommateur, etc. l’AELE constitue une zona
de libre-échange d’un caractère particulier.
Le traité de Rome signé le 25 mars 1957 et entrée en vigueur le 1er janvier 1958 institue la CEE et
la CEEA. Depuis, la construction communautaire se poursuit, mais elle est menacé à partir de
1970, et pendant une dizaine d’années, par diverses crises: crise du dollar et crise pétrolière.
La crise du dollar éclate brusquement en 1971. à cette date, le président américain NIXON
annonce que le dollar est dorénavant détaché de l’or. Ces crises créant de graves difficultés pour
la CEE, mais sont finalement surmontées ( mise en place du SME et d’une politique énergétique).
Ces crises imposent à la Communauté des efforts de réflexion sur son avenir et donnent
naissance à de nombreux travaux ( Livre blanc publié par la Commission en 1985 ).
A. Signature
- Le traité de Rome a été signé le 25 mars 1957.
B. Entrée en vigueur
- le 1er janvier 1958
C. Objectifs du Traité
- article 2 du Traité de Rome + Préambule
Moyens
1. Institutions
o objectif
o outils
- Création d’une union douanière à travers la suppression des droits de douanes et mise en place
d’une politique commerciale et d’un tarif extérieur commun par rapport aux Etats tiers,
institués à échéance de 12 ans
- libre circulation des personnes, et notamment des travailleurs salariés, des services et des
capitaux.
- Suppression des droits de douane et mise en place du tarif douanier commun le 1er juillet 1968
- suppression des entraves à la libre circulation des travailleurs dans la Communauté en juillet
1968
Mais la crise économique des années 1970-1980 conduit les Etats à adopter des mesures
protectionnistes qui vont ralentir l’aboutissement du marché commun :
- persistance de réglementations techniques définies par les Etats membres qui freinent la libre
circulation
Diverses politiques sont prévues par le Traité de Rome. Elles ont pour but la
convergence des économies nationales des Etats membres. Elles permettent la mise en
place du marché commun. Ces politiques interviennent dans le domaine agricole
( politique agricole commune :PAC ), commercial ( politique commerciale commune :
PCC ) et de la concurrence ( politique de la concurrence ).
La politique agricole commune est prévue dès l’origine dans le Traité de Rome, mais sa
mise en place voit le jour en 1962, dans une période de pénurie alimentaire. Elle relève
exclusivement de la compétence communautaire. C’est une politique dirigiste qui
favorise la mise en œuvre de la supranationalité. Cela signifie donc que les Etats ont
abandonné toute compétence dans ce domaine.
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
109
PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ COMMUN
Les principes de la
PAC
Préférence
Solidarité
Unité du marché communautaire
financière
Elle implique une libre Elle implique
Elle implique un
circulation des produits l’obligation d’acheter en
soutien des prix par le
agricoles priorité dans un des
biais du FEOGA
Etats membres
Depuis le 1er janvier 2007, ce fonds est remplacé par le fonds européen agricole de garanties
( FEAGA) et le fonds européen agricole pour le développement rural ( FEADER ).
La première est approuvée par le Conseil des ministres en 1992. les éléments de la réforme
reprennent les principes posés dès l’origine, mais elle contient des modifications originales. Elle
se présente sous trois volets:
Le débat sur le financement de la PAC est resté d’actualité pendant longtemps. L’Allemagne souhaite
réduire sa contribution au budget communautaire, et estime que la PAC coûte trop cher, car elle n’est pas
la première bénéficiaire de ses subventions, à l’opposé de la France. Cependant, ces deux Etats trouvent
un accord à l’occasion du sommet de Bruxelles d’octobre 2002. en revanche, le Royaume-Uni n’est pas
satisfait de ce dernier et à l’intention de renégocier prochainement le budget de la PAC. Enfin, signalons
que le financement de la PAC reste problématique en raison de l’élargissement à l’Est, et de l’effort
financier qui va en résulter.
Les négociations se poursuivent depuis la conclusion de l’accord franco-allemand. Finalement, les Etats
membres sont parvenus à un accord concernant la réforme de la PAC fin juin 2003, en parallèle au
sommet de Thessalonique. Il accentue le découplage des subventions accordées aux agriculteurs, qui sont
dorénavant séparées des quantités produites. Une partie de l’octroi des subventions dépend du respect de
l’environnement, des conditions sanitaires, etc.
FEADER
Objectifs
Améliorer la compétitivité
Améliorer l’environnement Améliorer la qualité de
de l’agriculture et de la
et l’espace rural vie dans les zones rurales
sylviculture*
La politique agricole commune est, toujours aujourd’hui, un sujet de polémique qui fait souvent l’objet de
négociations houleuses entre les Etats membres dans la mesure où certains Etats la considèrent comme un
secteur clé, alors que d’autres la considèrent, plutôt, comme dépassée et surtout beaucoup trop onéreuse.
La crise provoquée par la brusque hausse des prix alimentaires et le changement climatique sont,
aujourd’hui au cœur des débats politiques et doivent conduire à une adaptation de la stratégie agricole.
Lors de la réforme de 2003, les Etats membres ont prévu qu’un « bilan de santé de la PAC » soit
fait à mi-parcours avant 2013. les nouvelles dispositions de cet accord s’articulent autour de
deux axes majeurs:
La défense des produits communautaires au détriment des productions en provenance des Etats tiers.
La négociation des accords avec les pays en développement, pour favoriser leur développement
économique.
Fonctionnement
- La politique commerciale a recours à divers instrument. Le plus important d’entre eux est la mise en
place d’un tarif extérieur commun ( TEC ).
Il comporte un ensemble de droits de douane décidés en commun par les Etats et appliqués à tous les
produits en provenance de l’extérieur. Rappelons que la mise en place du TEC caractérise l’union
douanière et la différencie de la zone de libre-échange. Les droits de douane ainsi perçus alimentent le
budget communautaire. Les quotas et restrictions quantitatives sont déterminés dans le cadre de la
politique commerciale commune.
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
121
PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ
COMMUN
b. La politique commerciale commune: suite
- La politique commerciale contient en outre des mesure anti-dumping. Le dumping consiste
notamment pour un Etat tiers à vendre moins cher sur un autre marché que le sien des produits
qui sont vendus à un prix supérieur sur son propre marché national.
Enfin, c’est à la Commission européenne que sont dévolues les compétences pour effectuer les
propositions d’actes communautaires, selon la procédure de droit commun. En cas d’accords
commerciaux passés avec les Etats tiers, la Commission négocie sur autorisation du Conseil. Ce
dernier conclut ces accords à la majorité qualifiée.
En application de cette politique, la Communauté est amenée à conclure un volume considérable d’accords
d’association et de développement avec des pays tiers, notamment avec certains Etats d’Amérique latine
( MERCOSUR *), méditerranéens ( accord de Barcelone de 1995 ), et ACP ( Afrique, Caraïbe, Pacifique ).
L’objectif assigné à la politique commerciale commune est atteint dans la mesure où cette politique est une des
plus efficaces. Elle fait de l’Europe une puissance commerciale à part entière, et permet de concurrencer les deux
autres pôles de la triade.
c. la politique de la concurrence
Différents articles sont consacrés à la préservation au sein de l’Europe communautaire de la libre concurrence,
corollaire à l’élaboration du marché commun. Ils réglementent les ententes et les aides accordés par les Etats aux
entreprises nationales et interdisent les abus de position dominante et les monopoles.
Ils sont complétés par un règlement communautaire de 1989 qui concerne spécifiquement les
concentrations d’entreprises. À titre d’exemple, Microsoft a été sanctionné par la Commission
européenne, en mars 2004, par une amende de 497 millions d’euros, ce qui représente la plus forte
amende jamais imposée par cette institution. La Commission a considéré que Microsoft avait abusé de
sa position dominante sur le marché des logiciels informatiques en imposant aux assembleurs
d’utiliser les logiciels de sa marque.
Les monopoles, quant à eux, disparaissent peu à peu, car ils sont contraires au droit communautaire
de la concurrence. Par exemple, le secteur énergétique français vient d’être libéralisé: dorénavant, les
entreprises privées peuvent s’adresser à un autre producteur qu’EDF ( société de production et de
distribution d’énergie électrique) pour s’approvisionner.
La signature du Traité de Rome enclenche un processus d’intégration, qui se trouve ralenti du fait de
la crise économique évoquée plus haut.
De nouvelles réflexions sont alors menées et favorisent l’émergence d’une nouvelle notion: le marché
intérieur. Elle est consacrée dans le livre blanc élaboré par la Commission européenne, sous l’égide de
Jacques Delors, en 1985. elle est reprise au Conseil européen de Milan de juin 1985.
Le livre blanc contient environ 300 mesures, qui sont, pour la plupart d’entre elles, adoptées sous la forme
de directives.
L’ensemble de ces travaux conduit à la révision du Traité de Rome, par un nouveau traité, appelé l’Acte
unique européen.
A la demande de la Commission, un rapport est élaboré sur la situation du marché commun. Il s’agir du
rapport Cecchini, présenté en mars 1988, ce rapport évalue les avantages du marché unique. Il met en
évidence que l’inachèvement du marché commun a un coût économique considérable désigné comme « coût
de la non Europe » et montre que la suppression des obstacles aux échanges, encore existants, a des impacts
positifs dans le domaine économique.
Vote à la majorité Pouvoir d’exécution Rôle étendu car le Institutionnalisation Création du tribunal
qualifiée étendu pour parlement est du Conseil européen de 1ère instance
les décisions dorénavant associé dont l’existence et la
relatives à la plus étroitement au composition
réalisation du pouvoir normatif officielles sont
marché intérieur grâce à la procédure consacrées par
de coopération. Avis l’Acte unique
conforme nécessaire
concernant
l’adhésion et
l’association de pays
tiers
4 libertés
Malgré la suppression des droits de douane en 1968, le marché ne fonctionne pas en raison de
l’importance de nombreuses barrières non tarifaires.
- Suppression des obstacles douaniers: abandon des formalités douanières, fiscales et sanitaires à
la frontière
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
129
PARTIE VIII: ACTE UNIQUE : MISE
EN PLACE DU MARCHÉ COMMUN
Une libre circulation des marchandises et des services: suite
- Ouverture des marchés publics. Il s’agit de contrats spécifiques passés entre les Etats et les
entreprises.
- libre prestation ( la position laissée à une entreprise de proposer ses services à partir de son pays
d’origine ( banque, finance, transport ) et liberté d’établissement ( elle consiste à permettre à
l’entreprise de s’installer dans un Etat membre sans qu’elle subisse de discriminations.
- Pour être réalisées, ces mesures nécessitent une harmonisation concernant la connaissance des
diplômes et des qualifications.
- la libéralisation intervient donc dans divers secteurs: les banques, les assurances, les transports
aériens, l’électricité.
Les personne peuvent circuler librement dans l’UE depuis le 1er janvier 1993, même si cette
liberté existe pour les travailleurs depuis 1968.
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
130
PARTIE VIII: ACTE UNIQUE : MISE
EN PLACE DU MARCHÉ COMMUN
• Une libre circulation des capitaux
- Elle prolonge la libre circulation des marchandises et la liberté d’établissement
- Elle reste pendant longtemps peu développée. Peu de directives sont adoptées et surtout certains
Etats comme le Danemark, la France, l’Italie et l’Irlande recours à des clauses de sauvegardes.
- Elle est effective depuis le 1er juillet 1990. elle s’insère dans la première étape de l’union
monétaire
- Elle repose sur l’abandon total du contrôle de changes
b. Conséquences attendues du marché
Conséquences microéconomiques Conséquences macroéconomiques
-Concurrence accrue entre les E/ses ( en -effet positif sur les grands équilibres:
terme d’innovation et de prix) croissance supplémentaire, baisse des
- marché potentiel élargi à 377 millions de prix, création d’emplois, et amélioration
consommateurs du solde extérieur
- recherche d’économies d’échelle ( par la
fusion, prises de participation, alliances)
c. Bilan sur l’application des dispositions de l’acte unique relatives aux quatre libertés
La plupart des dispositions concernant le marché unique prévues dans le livre blanc de 1985 sont adoptées grâce à la nouvelle
procédure d’adoption des textes à la majorité qualifiée.
toutefois, les Etats ont du retard dans la transposition des directives, ce qui demeure vrai à l’heure actuelle, comme le montre le
tableau ci-après. La commission réagit à ces manquements des Etats membres et impose un certain nombre de sanctions.
• L'innovation est un changement dans le processus de pensée visant à exécuter une action. Elle se distingue d'une invention ou
d'une découverte dans la mesure où elle s'inscrit dans une perspective applicative. « L’innovation est la capacité à créer de la
valeur en apportant quelque chose de nouveau dans le domaine considéré tout en s’assurant que l’appropriation de cette
nouveauté se fasse de manière optimale. »
• L'économie d'échelle est un moyen d'effectuer une épargne tout en augmentant la production et la vente. Théoriquement, on
peut dire qu'elle est constituée par tous les facteurs qui tendent à diminuer les coûts d'une production dont le volume s'accroît et
c'est une perspective d'avenir basée sur une bonne gestion de budget ainsi qu'une bonne prospection commerciale.
Les recours en manquement intentés par la commission européenne contre les 15 plus anciens Etats
membres (voir tableau 1)
• Fusion :Opération par laquelle une ou plusieurs sociétés se réunissent pour n’en former plus qu’une seule.
Elle peut résulter, soit de la création d’une société nouvelle, soit de l’absorption d’une société par une autre.
La fusion entraîne la dissolution sans liquidation des sociétés qui disparaissent et la transmission universelle
de leur patrimoine ( actif et passif ) aux sociétés bénéficiaires avec échange des actions des sociétés qui
disparaissent contre des actions des sociétés bénéficiaires.
• prise de participation: Acquisition d'une part significative du capital d'une société. Cette prise de
participation a vocation à rester durablement au sein du bilan de l'entreprise acheteuse. Il s'agit d'un achat
stratégique qui peut s'expliquer par la volonté de contrôler un concurrent ou encore d'aider un fournisseur
après des difficultés financières.
Afin de poursuivre les progrès dans le domaine de la transposition des directives dans le marché intérieur,
la Commission européenne diffuse chaque semestre un tableau de bord comparant les efforts des Etats
membres en matière de transposition et d’application du droit communautaire. Le tableau ci-après nous
renseigne sur le déficit de transposition pour les années 2007 et 2008.
* La transposition d’un texte communautaire est l’opération par laquelle un Etat membre procède à
l’adoption de toutes les mesures nécessaires à son incorporation dans le droit interne par le biais de norme
appropriée. Elle se fait souvent par le biais d’une loi.
Nous pouvons, effectivement, remarquer en examinant ce tableau que les Etats membres ont réellement
accompli des progrès dans la transposition des directives relatives au marché intérieur, puisqu’en moyenne
seulement 1% des directives dont le délai de mise en œuvre est dépassé n’ont pas été transposées en droit
interne. Ce résultat respecte donc déjà l’objectif de 1% fixé par le Conseil européen de mars 2007, qui selon
les souhaits du Conseil doit être atteint d’ici 2009. 18 pays respectent déjà cet objectif. La Bulgarie a le
meilleur résultat et peut se féliciter d’avoir un déficit de transposition de 0%. Le Luxembourg, a certes fait
des efforts, si l’on compare avec les périodes précédentes mais affiche encore un déficit de transposition de
1,8%. Il en est de même pour le Portugal (1,9%). La République Tchèque détient le plus mauvais résultat
(2,5%). Pour permettre au marché intérieur de fonctionner dans de bonnes conditions et assurer une
concurrence saine entre les entreprises, la politique de concurrence prévue par le Traité de Rome est mise en
œuvre de manière stricte par la Commission, afin de contrôler les ententes, les abus de position dominante,
les concentrations d’entreprises et les aides publiques accordées par les Etats à leurs entreprises nationales.
De nouvelles politiques sont introduites par l’Acte unique européen. Elles concernent les
domaines de la recherche, de l’environnement, du développement technologique, la politique
régionale, le social.
L’introduction d’une monnaie unique et la création d’une union monétaire constituent la suite
logique de l’instauration du marché commun. L’Europe monétaire est ébauchée lors du Conseil
européen de Hanovre en juin 1988. c’est à cette occasion qu’est décidée la création de l’union
monétaire, ce qui donne lieu à l’élaboration du rapport Delors ( alors président de la
Commission européenne). Il est adopté au Conseil européen de Madrid en juin 1989, à partir
duquel s’engagent des négociations aboutissant à la signature du Traité de Maastricht.
B. Entrée en vigueur
- Le 1er novembre 1993
C. Contexte politique
Le contexte politique international dans lequel le Traité de Maastricht est signé est marqué par
différents événements politiques importants :
- Effondrement du bloc soviétique
- chute du mur de Berlin
- guerre du golfe
- explosions sanglantes en Yougoslavie
Avec le traité de Maastricht, les objectifs économiques déterminés dans les traités précédents sont dépassés.
Le traité ajoute au volet économique un volet politique. L’architecture communautaire change radicalement de
visage: l’Union européenne est créée.
- Promouvoir le progrès économique et social ainsi qu’un niveau d’emploi élevé notamment par la création d’un
espace sans frontières intérieures, par le renforcement de la cohésion économique et sociale
- renforcer la protection des droits et des intérêts des ressortissants des ses Etats membres
Il existe une différence fondamentale entre le premier pilier et les deux autres.
Autant le premier consacre un niveau d’intégration élevé entre les Etats membres, autant les deux
autres consistent en des coopérations auxquelles les Etats membres ne participent que s’ils en ont
la volonté.
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
139
PARTIE IX : TRAITÉ DE MAASTRICHT OU
TRAITÉ DE L’UE
1. Le premier pilier
Il est composé des trois communautés européennes ( CEE, CECA, CEEA ). La communauté européenne ( CE ) remplace la CEE avec des
compétences supranationales élargies.
Les compétences de la CE
Les compétences de la Communauté européenne sont une « jauge » de la nature juridique exacte de cet édifice et de l’équilibre atteint entre
les Etats membres et les institutions communautaires (approche verticale). Depuis la disparition de la CECA en 2002, la communauté
européenne (CE) est, avec la Communauté européenne de l’énergie atomique, constitutive du premier pilier de l’Union européenne. Ses
compétences ne se limitent plus à l’économique (CEE) mais embrassent désormais une vingtaine de domaines dans lesquels la communauté a
vocation à intervenir (art.3 TCE) en fonction d’objectifs dépassant la seule réalisation d’un marché commun (libre circulation et libre
concurrence). Au fur et à mesure de l’évolution, l’équilibre entre le modèle supranational et le modèle intergouvernemental va être
profondément modifié, comme en témoigne l’état actuel des compétences transférées à la Communauté, qui sont exercées par le biais des
mécanismes d’harmonisation des législations nationales et des politiques communes. Les compétences peuvent être internes (la CE par rapport
aux Etats membres) ou externes (la CE dans l’ordre international).
La Communauté européenne est au croisement des droits nationaux et un droit d’essence fédérale au travers d’une répartition flexible et
complexe des compétences Sa viabilité est assurée un exercice régulé des compétences tandis qu’une clarification est recherchée.
La CE dispose de compétences explicites d’attribution, issues des Traités. Elle se nourrit des attributions opérées à son bénéfice, par
La CE dispose de compétences implicites, issues de la pratique communautaire. A l’instar des implied powers du droit fédéral
américain, la CJCE a reconnu des compétences implicites à la CE en admettant qu’en l’absence d’une attribution expresse
contenue dans les Traités, il soit possible que des réglementations communautaires soient prises pour permettre le respect des
principes et normes générales de ces traités. les Etats membres, des pouvoirs correspondant aux dispositions du Traité. La CJCE
mentionne des transferts de droit souverain, que les révisions du Traité ont progressivement étendu à de nouveaux modes d’action.
Dans un Etat fédéral, les compétences sont dévolues en fonction des matières. Ce n’est pas le cas pour la CE, qui se voit attribuer
ses compétences en fonction des finalités des traités, avec une plus ou moins grande intensité selon le secteur concerné. Les Traités
spécifient également les actes juridiques qui permettent l’exercice de ces compétences (directive, règlement, décisions). Selon les
cas, la CE dispose de compétences de substitution aux compétences nationales, tandis que dans d’autres elle dispose de simples
compétences de coordination, elles-mêmes variables. L’intégration communautaire est progressive : la CE ne dispose d’une
plénitude de compétences qu’à l’issue d’une période transitoire prévue par le Traité, tandis que certaines compétences ne
deviennent exclusives qu’à partir du moment où elles sont effectivement exercées. Un effet de cliquet joue dans la mesure où une
fois exercées, ces compétences sont considérées comme irréversibles et non soumises à caducité (CJCE, Commission c.
République Française, 14 décembre 1971 à propos de l’agence d’approvisionnement de l’Euratom).
La CE dispose de compétences flexibles. L’article 308 TCE prescrit que « si une action de la communauté apparaît
nécessaire, pour réaliser, dans le fonctionnement du marché commun, l’un des objets de la Communauté, sans que le présent
traité ait prévu les pouvoirs d’action requis à cet effet, le Conseil statuant à l’unanimité, sur proposition e la Commission et
après consultation de l’assemblée, prend les dispositions appropriées ». Le Conseil peut prendre appui sur l’article 2 TCE
qui fixe les objectifs de la communauté (à préciser) ou constater une insuffisance du CE (CJCE, Commission c/ Conseil, 26
mars 1987). Cette procédure ne doit pas se substituer à celle de la révision formelle du Traité (art.48 TUE ou procédures
simplifiées de l’art. 95 du Traité CECA et …du TCE : UEM, composition de la Commission, compétence du TPI..). Les
exemples d’utilisation de l’article 308 sont nombreux : UEM, politique régionale, politique de l’environnement,
mécanismes financiers correcteurs, relations avec les pays de l’Est). Le TECE a étendu cette « clause de flexibilité » à
l’ensemble des politiques communautaires, sous réserve de l’approbation du parlement européen.
* Le principe de subsidiarité est une maxime politique et sociale selon laquelle la responsabilité d'une action publique, lorsqu'elle est nécessaire, doit
être allouée à la plus petite entité capable de résoudre le problème d'elle-même. Il va de pair avec le principe de suppléance qui veut que quand les
problèmes excèdent les capacités d'une petite entité, l'échelon supérieur a alors le devoir de la soutenir, dans les limites du principe de subsidiarité.
C'est donc le souci de veiller à ne pas faire à un niveau plus élevé ce qui peut l'être avec plus d'efficacité à une échelle plus faible, c'est-à-dire la
recherche du niveau pertinent d'action publique.
La signification du mot latin d'origine (subsidiarii= troupe de réserve, subsidium= réserve / recours / appuis) reflète bien ce double mouvement, à la fois
de non-intervention (subsidiarité) et de capacité d'intervention (suppléance).
Le traité de Maastricht comporte enfin un certain nombre de nouvelles dispositions, renforçant le processus
d’intégration entre les Etats membres:
- Citoyenneté européenne
- adoption d’une monnaie unique, union économique et monétaire ( UEM )
Il s’agit d’un concept novateur, consacré par l’article 8 du Traité de Maastricht: « est citoyen de
l’Union, toute personne ayant la nationalité d’un Etat membre ». Elle implique des droits consacrant
notamment une participation à la vie politique. La citoyenneté européenne comporte des
caractéristiques particulières dans la mesure où les Etats membres demeurent libre de définir la
citoyenneté de leurs nationaux, si bien qu’elle ne fait que la compléter et octroie des droits
supplémentaires aux citoyens européens.
- Droit de voter et d’être élu aux élections municipales et au parlement européen pour tout citoyen
résident dans un Etat dont il n’est pas le national.
- Droit de se réfugier auprès des représentations diplomatiques et consulaires de tout Etat membre de la
Communauté.
Une pétition se présente le plus souvent sous la forme d'un ensemble de signatures au bas d'un texte. Ces
signatures sont généralement recueillies dans la rue par des volontaires.
Droit de s’adresser au médiateur européen: La fonction de Médiateur européen a été créée par le traité sur l’Union
européenne (Maastricht, TUE 1992). Le Médiateur sert d’intermédiaire entre les citoyens et les autorités
européennes. Il est habilité à recevoir les plaintes des citoyens, des entreprises et des institutions de l’UE, et de
toute personne (physique ou morale) résidant ou domiciliée légalement ou ayant son siège social dans un État
membre, ainsi qu’à mener une enquête au sujet de ces plaintes. Le Médiateur est élu par le Parlement européen
pour un mandat renouvelable de cinq ans, qui correspond à la législature du Parlement. Nikiforos Diamandouros,
l’ancien Médiateur national de la Grèce, est devenu Médiateur européen en avril 2003. Il a été réélu à ce poste en
janvier 2005 pour un nouveau mandat de cinq ans.
L’instauration d’une monnaie unique au sein de l’Europe communautaire est le fruit d’un processus d’élaboration et
de réflexion qui a pris naissance bien avant la signature du traité de Maastricht. Il faut en effet remonter aux années
1970 pour que les propositions voient le jour en vue d’une indépendance monétaire de la CEE vis-à-vis des autres
blocs économiques.
Après la seconde guerre mondiale, les Etats vainqueurs prennent conscience que seule une intensification de leurs
échanges et une coopération internationale éviteraient un troisième conflit. Cela ne peut pas se faire sans la mise en
place d’un système monétaire international, et la signature d’accords internationaux portant à la fois sur les
échanges ( signature du GATT* en 1947) et le maintien de la paix ( création de l’ONU **en 1945 ).
*Le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) est un accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, à l’origine de
l’OMC en 1994.
**ONU: Organisation des Nations Unies, créée en 1945, en vue notamment de préserver la paix mondiale et de favoriser les
relations entre les Etats.
- les Etats s’engagent à intervenir lorsque la parité de leurs devises s’éloigne de plus ou moins 1%
de la parité fixée par rapport au dollar
- le fonctionnement du système repose sur la création d’un fonds, le fonds monétaire international
(FMI). Il s’agit d’un organisme qui collecte des fonds versés par les Etats, en fonction de leur
puissance économique, et qui permet d’assurer le financement de leur balance des paiements en
cas de déséquilibres passagers.
dès la fin des années 1960, les six Etats fondateurs de la CEE présentent l’éclatement prochain du SMI.
En 1969, au sommet de La Haye, les six Etats de la CEE se donnent pour objectif l’union économique et
monétaire. Ils chargent alors Pierre Werner ( 1er ministre luxembourgeois ) d’examiner les grands traits
d’un système monétaire européen. En 1970, ses réflexions conduisent les Etats membres à conclure que
les crises monétaires ont des conséquences négatives dans la Communauté et qu’elles remettent en cause
l’intégration. Le rapport Werner est à l’origine du serpent monétaire ( accords de Bâle, du 10 avril 1972 ).
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
149
PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
le serpent monétaire
Le serpent monétaire a pour objectifs de mettre en place un système de change ayant pour
vocations de limiter les variations des devises européennes entre elles. Selon ce système, il faut
d’une part, que l’écart entre deux monnaies européennes quelconque ne dépasse pas les 2,25%.
De ce fait, les banques centrales interviennent pour défendre cet écart, en achetant ou revendant
des devises européennes. d‘autre part, aucune monnaie européenne ne doit s’écarter de plus ou
moins 2,25% du dollar. Ainsi pour que le serpent reste dans le tunnel les autorités monétaires
doivent intervenir pour soutenir le dollar. Les banques centrales sont alors obligées d’acheter ou
vendre du dollar comme les devises européennes. Les monnaies participant à ce système flottent
donc entre elles. Tout en respectant le flottement par rapport au dollar. Pour coordonner l’activité
des banques centrales européennes est créé en 1972, le Fonds européen de coopération monétaire
(FECOM).
le serpent monétaire connait des difficultés dans les années 1970. les banques centrales à monnaie faible
dépenses une grande partie de leurs réserves pour soutenir leurs monnaies . Après la crise pétrolière et la crise
du dollar, plusieurs monnaie quittent le serpent. En mars 1973, à la suite de la crise du SMI, mais conservent
entre eux une marge de fluctuation de 2,25%.
A partir de la fin de l’année 1973, les pays européens connaissent des difficultés économiques ( ralentissement
de la croissance, inflation ). En réponse à ces difficultés, chaque Etat adopte des politiques divergentes,
générant des tensions au sein du système. À partir de 1974, par exemple, la France, ne pouvait plus défendre le
franc, quitte le serpent monétaire, et le réintègre en 1975, pour en sortir définitivement en 1976, jusqu’à
l’entrée en vigueur du système monétaire européen. Même s’il constitue un échec, le serpent peut néanmoins
être considéré comme le point de départ de la construction monétaire. La France et l’Allemagne décident de
créer un nouveau système, plus indépendant du dollar. C’est donc Valéry Giscard d’Estaing ( président de la
République française) et Helmut Schmidt ( chancelier de la RFA ) qui sont à l’origine de ce nouveau système.
Le Conseil européen de Brême en juillet 1978 permet la relance de cette construction monétaire.
Elle se concrétise par une résolution adoptée à l’occasion du sommet de Bruxelles, le 5 décembre
1978. le système monétaire européen est mis en place le 13 mars 1979. il vise à rétablir la
stabilité des relations de change, et à faire converger les économies européennes entre elles. Le
SME repose sur:
SME
Composition:
Il se définit comme un panier de monnaies. Sa valeur résulte de la pondération de l’ensemble des
monnaies européennes qui le composent. La quantité de chacune des devises présentes dans ce
panier est calculée en fonction de l’importance économique d’un Etat, elle-même évaluée en
fonction du PIB, du commerce extérieur, et du poids de l’Etat sur la scène monétaire. La
composition de l’ECU doit être révisée tous les 5 ans.
Rôle :
L’ECU joue un rôle d’unité de compte.(Une référence par rapport à laquelle se base la valeur des
paiements. Il s'agit d'une unité spécialement définie, plutôt que d'un moyen de paiement réel,
utilisée dans le cadre des paiements internationaux)
2e élément: un indicateur de divergence. Il déclenche une procédure d’alerte permettant d’éviter que les
monnaies des Etats ne dépassent la marge autorisée. Dès qu’une monnaie voit sa valeur se modifier de
plus de 75% par rapport à la limite fixée, les banques centrales doivent intervenir pour la soutenir.
3e élément: les banques centrales ont l’obligation de donner au FECOM 20% de leurs réserves en or et
en devises. C’est sur cette base que sont émis les Ecus. Le FECOM alloue des crédits aux Etats pour
leur permettre de soutenir leurs monnaies.
Le SME, en donnant naissance à l’ECU, renforce l’idée de la nécessité de créer une monnaie
unique ( l’euro ). Les Etats désirant aller plus en avant dans cette construction s’engagent à
mettre en place une union économique et monétaire, dont la principale réalisation est une
monnaie unique, sous l’égide d’une banque centrale européenne (BCE). L’euro existe depuis de
1er janvier 1999. depuis cette date, les transactions financières et boursières se font en euros. La
monnaie unique ne circule véritablement que depuis le 1er janvier 2002, date depuis laquelle les
billets et les pièces de monnaie sont à la disposition du public.
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
156
PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
16 pays européens représentant près de 322 millions d’habitants font dorénavant partie de la zone euro au
1er janvier 2009, date à laquelle la Slovaquie a rejoint cette zone. À l’origine 11 pays ( Allemagne,
Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal ) optèrent
pour la monnaie unique. La Grèce a rejoint la zone euro en 2001, la Slovénie en 2007, Chypre et Malte en
2008 et la Slovaquie en 2009. trois Etats refusent d’adopter cette monnaie. Il s’agit du Danemark, du
Royaume-Uni et de la Suède ( en 1998, elle ne satisfait pas à tous les critères de convergence ). Au
Royaume-Uni et en Suède, le gouvernement est favorable à l’euro tandis que l’opinion publique est
nettement réservée. Les Suédois se sont prononcés par voie référendaire contre l’adoption de l’euro le 14
septembre 2003. pour mémoire rappelons que les Danois se sont déjà prononcés de manière négative par
référendum en septembre 2000 ( 53% contre ).
Les départements d’Outre mer ( Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion ), ainsi que Mayotte et Saint-
Pierre et Miquelon font partie de la zone euro. En outre, trois micro-Etats sont rattachés à cette zone. Il
s’agit de Monaco, Saint Marin et Andorre, les deux premiers ayant passé des accords respectivement avec
la France et l’Italie. Enfin, l’euro a également un cours légal au Monténégro et au Kosovo.
Pour entrer dans la zone euro, les nouveaux Etats doivent faire preuve qu’ils respectent les critères
de convergence. Pour ce faire, la Slovénie, l’Estonie et la Lituanie ont adhéré au MCE II le 27
juin 2004, premier sas pour rentrer dans la zone euro. Ils ont été suivi par la Lettonie, Chypre et
Malte le 2 mai 2005 et enfin par la Slovaquie le 25 novembre 2005.
L e MCE II est un nouveau mécanisme de change qui succède depuis 1999 au SME, il a pour
objectif de maintenir la stabilité des taux de change entre l’euro et les monnaies ne participant
pas encore à la monnaie unique afin d’éviter des fluctuations de taux de change trop élevées qui
nuiraient aux transactions commerciales. Lorsqu’un pays n’a pas encore adopté l’euro, et
souhaite appartenir à ce système, un taux pivot par rapport à l’euro est déterminé pour sa
monnaie. Ce mécanisme permet une marge de fluctuation de plus ou moins 15% autour de ce
taux pivot. Avant l’adhésion des nouveaux membres, seuls le Danemark et la Grèce ont participé
au MCE II. Depuis l’adoption de l’euro par la Grèce le 1er janvier 2001, seul le Danemark, en tant
qu’ancien Etat membre continue d’y participer.
• la dette publique des administrations publiques doit être inférieure à 60% du PIB
• le taux d’inflation ne doit pas dépasser de plus de 1,5% le taux d’inflation moyen
des trois Etats membres les moins inflationnistes
• le taux d’intérêt à LT ne doit pas excéder de plus de 2% le taux d’intérêt moyen dans
les trois pays ayant le taux d’inflation le plus faible
• la monnaie nationale de l’Etat membre doit s’être maintenue depuis au moins deux
ans au sein des marges de fluctuation du SME.
La plupart des nouveaux entrants ont accompli des efforts considérables pour respecter les
critères de convergence imposés. Les dirigeants des Etats membres qui ont déjà rejoint la zone
euro s’en félicitent et mettent en avant les bienfaits économiques qu’apportera l’adoption de
l’euro, lequel attirera les investisseurs, stimulera la croissance et permettra la stabilité monétaire.