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LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


PRÉSENTATION DU COURS

Volume horaire: 50h

Type d’évaluation: QCM

Supports: papier, brochure et électronique

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


PLAN DU COURS

Partie I: Naissance de l’unité européenne

Partie II: Le conseil de l’Europe

A. le secrétariat du Conseil de l’Europe


B. les organes statutaires du Conseil de l’Europe
C. le congrès des pouvoirs locaux et régionaux de l’Europe (CPLRE)
D. les organisations internationales Non Gouvernementales (OING) et le Conseil
de l’Europe
E. le commissaire aux Droits de l’Homme
F. la convention de sauvegarde des Droit de l’Homme et des libertés
fondamentales en 1950 ( Convention européenne des Droits de l’Homme) et la
cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).

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PLAN DU COURS

Partie II: suite

G. Projets du Conseil de l’Europe


H. La charte sociale européenne
I. Le conseil de l’Europe en matière de prévention contre la torture
J. Le Conseil de l’Europe en matière culturelle
K. Le Conseil de l’Europe dans le domaine de l’éducation et, notamment, dans
l’enseignement supérieur
L. Les autres activités du conseil de l’Europe

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PLAN DU COURS

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Partie III: L’organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe
(OSCE)
signature

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A.

B. objectifs
C. organes de négociation et de décision
D. action

Partie IV: Naissance des trois communautés (exposé)


A. CECA
B. CEE – Euratom

Partie V: La coopération militaire


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PLAN DU COURS
Partie VI: La construction horizontale de l’Europe
A. La construction de l’Europe communautaire

B. la construction non communautaire

Partie VII: Le traité de Rome: établissement du marché commun


A. Signature

B. Entrée en vigueur

C. Objectif du traité

D. Moyens

Partie VIII: Acte unique: mise en place du marché unique


A. Signature

B. Entrée en vigueur

C. Objectifs

D. Moyens
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PLAN DU COURS
Partie IX: Traité de Maastricht ou traité de l’UE
A. signature
B. entrée en vigueur
C. contexte politique
D. objectifs
E. contenu

Partie X: Traité d’Amsterdam, Traité de Nice et CIG


A. Traité d’Amsterdam
B. Traité de Nice

Partie XI: Dernières modifications institutionnelles en cours


A. Le projet avorté de la Constitution pour l’Europe du 29 Octobre 2004
B. Le projet de Traité de Lisbonne
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PARTIE I: NAISSANCE DE L’UNITÉ
EUROPÉENNE

L’unité Européenne n’a pas été réalisé, du jour au lendemain, sa


mise en place a été progressive ; autrement dit elle a suivit plusieurs
étapes, depuis le début du XVème siècle jusqu’à la fin du XXème
siècle.

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PARTIE I: NAISSANCE DE L’UNITÉ
EUROPÉENNE
XIVème siècle XVIIème siècle

Organisation de la paix internationale par


Arbitrage assuré par une assemblée de arbitrage. Une assemblée permanente
délégués de princes au lieu du pape ou de siègera à Venise pour le maintien de la
l’empereur pour assurer la paix (Pierre paix et le développement des échanges
Dubois et George de Podebrady.*) économiques. Une force armée s’avère
nécessaire pour respecter les décisions.
(Emeric Crucé**)

Création d’une république très chrétienne


dirigé par un grand conseil. L’Europe
réorganisée en 15 Etats dont les délégués
sont charger d’arbitrer et de disposer de
forces armées.(Sully***)

Création d’une société des nations où les


litiges des puissances chrétiennes sera
réglé par les puissances chrétiennes non
concerné par les litiges c’est une sorte
d’arbitrage afin d’éviter la guerre. 9
(Grotius****)
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PARTIE I: NAISSANCE DE L’UNITÉ
EUROPÉENNE
XVIIème siècle XVIIIème siècle
Création d’une diète européenne composée Création d’un sénat européen disposant
des représentants des Etats européens. Les de compétences législatives et judiciaires
décisions seront prises à la majorité ( ¾) et afin de rendre la paix perpétuelle en
la diète sera doté d’une force armée afin de Europe. Ainsi que la mise en place d’un
sanctionner les infractions et faire respecter système de sécurité collective qui
les décisions. Réduction des dépenses garantirait l’existence des différents Etats
d’armement et développement du participants: armée commune. ( Abbé
commerce.(William Penn*) Saint-Pierre**)

Création d’une diète qui se contenterait


de suggérer les solutions aux problèmes
et prendre en considération la pression
internationale afin de rendre la paix
perpétuelle et universelle.(Jérémie
Bentham***)

Création d’une société des nations basé


sur un Etat de droit international c’est-à-
dire liant à la fois la démocratie et
l’internationalisme. Il s’agit d’une
alliance confédérative.(Emmanuel 10
Kant****)
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PARTIE I: NAISSANCE DE L’UNITÉ
EUROPÉENNE
XIXème siècle XXème siècle
Fondation de l’union paneuropéenne autrement dit
Rassembler les peuples de l’Europe en un le rassemblement de tous les Etats démocratiques
seul corps politique tout en préservant leur du continent en un groupement politique et
indépendance nationale. Et ceci en mettant économique international. La question de
en place des institutions communes.(comte l’Europe peut être résumé en deux mots:
de Saint-Simon*) unification ou écroulement.(Coudenhove-
Kalergi***)

Apparition de deux conception de le construction


Création des Etats-Unis de l’Europe. de l’Europe:
Les bombes seront remplacées par le  une simple coopération qui ménagerait la
vénérable arbitrage d’un Grand Sénat souveraineté étatique déjà existante
souverain.(Victor Hugo**)  un dépassement de la souveraineté par un
processus d’unification et d’intégration.(Charles
Zorgbibe****)

Réalisation d’une entente européenne dans le


cadre de la société des nations à travers une
organisation régionale européenne avec des
conférences périodiques et un secrétariat
permanent c’est une sorte d’imitation de l’union
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panaméricaine.(Edouard Herricot)

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PARTIE I: NAISSANCE DE L’UNITÉ
EUROPÉENNE
XXème siècle

Présentation d’un mémorandum sur La critique de la société des nations: elle


l’organisation d’un régime d’Union fédérale n’interdit pas véritablement le recours à la
européenne ayant comme but à LT guerre, elle est sans valeur réelle comme
l’établissement d’un marché commun. Cela instrument de paix. Proposition d’un Etat
n’a pas été concrétisé en raison de fédéral européen composé d’une assemblée
l’ambiguité des propositions et de la crise interparlementaire, un directoire des chefs
économique en Europe.(Aristide Briand et d’Etats et un ministère fédéral.(Heerford)
Gustav Stresemann*)

La préconisation de la mise en place d’une Remédier à l’anarchie européenne qui était


fédération supranationale au lieu de l’Etat- la source de deux conflits mondiaux par la
Nation.(Emmanuel Mounier**) création d’une union fédérale entre les
peuples européens.

Présentation d’un mémorandum sur l’Union Reconstitution de la famille européenne par


Fédérale européenne qui privilégie l’action la création des Etats-Unis d’Europe et ainsi
politique avant toute tentative de fournir à la famille une structure qui va lui
rapprochement des économies européennes. permettre d vivre t croitre en paix, en
(Alexis Léger***) 12
sécurité et en liberté.(Winston Churchill)

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Biographie des différents acteurs:
 Pierre Dubois: Légiste français, Pierre Dubois fit ses études à Paris, où il fut
sans doute l'élève de Thomas d'Aquin. Avocat des causes royales pour les
affaires ecclésiastiques dans le bailliage de Coutances, il fut, à ce titre, l'un
des innombrables hommes de loi chargés de rechercher, de défendre et
d'exalter à travers tout le royaume les droits du roi : il soutint Philippe le Bel
contre Boniface VIII.
 GEORGES DE PODEBRADY (1420-1471) roi de Bohême (1458-1471) :
Georges de Podebrady est un nationaliste tchèque. Son arrière-grand-père
avait repris l'usage de la langue slave dans sa famille, son père était le bras
droit de Jean Žižka, général des troupes hussites contre l'empereur
Sigismond, héritier du trône de Bohême(La Bohême est une région
historique d'Europe centrale, actuellement l'une des composantes de la
République tchèque).
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 Émeric Crucé: fils d'un ancien ligueur, Odin Crucé, est un moine français, des rares
éléments connus le concernant on peut le supposer d’origine modeste. Il enseigna
dans un collège parisien dans cette période qui suit les guerres de religion. Il publie en
1623 le Nouveau Cynée ou Discours d'Etat représentant les occasions et moyens
d‘établir une paix générale et la liberté de commerce pour tout le monde. Il tire ce titre
du nom de Cynée, conseiller de Pyrrhus, roi des Molosses (318-272 av. J.-C.) et qui
incarne l'homme politique prioritairement animé du désir de paix.
 Hugo Grotius : Avocat protestant hollandais, érudit et homme d'état,
Huig de Groot (1583-1645) dit Grotius, déploya tout au long d'une
existence quasi romanesque une activité intellectuelle incessante qui le
porta non seulement vers la philologie, l'historiographie, la théologie et
le droit mais encore vers les mathématiques et la poésie. Son œuvre
multiple, qui ignore le cloisonnement des disciplines, fait de Grotius
une figure emblématique de l'humanisme au Siècle d'Or. 14
 William Penn (14 octobre 1644 - 30 juillet 1718) est le fondateur de la Province de
Pennsylvanie, qui deviendra plus tard l'État américain de Pennsylvanie. William Penn
naît dans une famille anglaise des plus aisées
 Abbé Saint-Pierre: Né à Saint-Pierre-Église, en Normandie, le 18 février 1658.
Il était allié du maréchal de Villars et premier aumônier de la duchesse d’Orléans.
 Jérémy Bentham est né à Houndsditch, Londres le 15 février, 1748 dans une famille
de la grande bourgeoisie anglaise. Son père ainsi que son grand-père étaient des
avocats. Bentham a vécu pendant un temps de changements politique, économique et
sociale. Ces changements ont développés sa logique et sa pensée philosophique. Il
démontra de l’intérêt dans le domaine des affaires et du droit dès l’âge de trois ans. À
cet âge, il commença à étudier le latin et développa un intérêt profond dans l’histoire
de son pays natal, l’Angleterre.

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 Emmanuel Kant Né à Königsberg, en Prusse-Orientale, en 1724, Kant ne s'éloigna jamais
de cette ville. Fils d'un modeste artisan sellier d'origine écossaise et d'une mère dont la piété
devait marquer son enfance, il fut soutenu dans ses études par un oncle cordonnier. Au
collège, puis à l'université, il montra de sérieuses aptitudes pour les sciences, les
mathématiques et la philosophie.

 Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, né à Paris le 16 janvier 1675 et mort le


2 mars 1755, est un membre de la noblesse française, célèbre pour ses Mémoires qui
racontent par le menu la vie à la Cour aux temps du roi Louis XIV. Il était le fils de Claude
de Rouvroy, duc de Saint-Simon et de sa seconde femme, Charlotte de L'Aubespine.

 Poète, romancier, dramaturge, critique, Victor Hugo est, certes, un auteur d’une stature
incomparable et inégalée.

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 Né le 16 novembre 1894 à Tōkyō et mort le 27 juillet 1972 à Schruns (Autriche), le
comte Richard Nikolaus de Coudenhove-Kalergi est l'un des premiers à avoir proposé
un projet moderne d'Europe unie.
 Charles Zorgbibe: Juriste et historien des relations internationales . Professeur à
l'université Paris I-Panthéon-Sorbonne, Charles Zorgbibe y dirige le troisième cycle de
relations internationales-diplomatie. Il a été doyen de la faculté de droit de Paris-Sud,
puis recteur de l'académie d'Aix-Marseille. Il a dirigé la Fondation pour les études de
défense et rédigé, pour le ministère de la Défense, plusieurs rapports sur l'avenir de
l'Union européenne et des Nations unies.
 Édouard Herriot est Né à Troyes, le 5 juillet 1872.
Fils d’un officier d’infanterie, Édouard Herriot obtint une bourse pour préparer l’École
normale supérieure. Il y fut reçu en 1891, et obtint en 1893 son agrégation de lettres,
qui lui ouvrit les portes d’une brillante carrière d’universitaire.

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PARTIE II: LE CONSEIL
DE L’EUROPE
Définition, rôle et pays membres:
c’est une organisation intergouvernementale fondée en 1949. Elle est la doyenne des
organisations qui œuvrent en faveur de la construction européenne.

le but statutaire du Conseil de l’Europe est de réaliser une union étroite entre ses membres
« afin de sauvegarder et de promouvoir les idéaux et les principes qui sont leur patrimoine
commun et de favoriser leur progrès économique et social » par l’organisation de débats, la
conclusion d’accords et l’adoption d’une action commune. Sa compétence s’étend aux «
domaines économiques, social, culturel, scientifique, juridique et administratif ainsi que la
sauvegarde et le développement des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales ».

les Etats membres du Conseil de l’Europe sont attachés « aux valeurs spirituelles et
morales qui sont le patrimoine commun de leurs peuples et qui sont à l’origine des
principes de liberté individuelle, de liberté politique et de prééminence du droit sur lesquels
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se fonde toute démocratie véritable » (statut)
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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
Le Conseil de l’Europe regroupait à l’origine dix Etats membres et en compte à
présent quarante-sept.
 les pays fondateurs du Conseil de l’Europe sont: Belgique, Danemark, France,
Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays - bas, Royaume-Uni, Suède.
 les pays qui ont suivi (par ordre d’adhésion) sont: Grèce, Turquie, Islande,
Allemagne, Autriche, Chypre, Suisse, Malte, Portugal, Espagne, Liechtenstein,
Saint-Marin, Finlande, Hongrie, Pologne, Bulgarie, Estonie, Lituanie, Slovénie,
République tchèque, Slovaquie, Roumanie, Andorre, Lettonie, Albanie,
Moldavie, Macédoine, Ukraine, Russie, Croatie, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan,
Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monaco, Monténégro.
 les pays observateurs sont: Canada, Etats - unis, Japon, Mexique, Vatican(pays
observateurs au conseil des ministres) et Canada, Israël, Mexique( pays
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observateurs à l’Assemblée parlementaire).
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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
Les Composantes du conseil:
A. Le secrétariat du Conseil de l’Europe

Il est composé d’un secrétaire général, du secrétaire général adjoint et du


personnel nécessaire. Le statut du Conseil de l’Europe prévoit que le secrétaire
général et le secrétaire général adjoint sont nommés par l’assemblée
parlementaire sur recommandation du Comité des ministres.

le secrétariat est installé au siège du Conseil de l’Europe(strasbourg).

le secrétaire a un rôle essentiel de coordination entre les différentes instances du


Conseil de l’Europe. Il est responsable de l’activité du secrétariat devant le
Comité des ministres. Les fonctions des membres du secrétariat ont un caractère
exclusivement international. il fournit à l’assemblée parlementaire les services
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administratifs et autres dont elle peut avoir besoin.
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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
B. Les organes statuaires du Conseil de l’Europe

Le conseil de l’Europe est composé de deux organes statutaires: le comité des ministres
et l’Assemblée parlementaire représentant les forces politiques de ses Etats membres.

1. le comité des ministres du Conseil de l’Europe

Ce comité est composé des ministres des Affaires étrangères de tous les Etats membres
ou de leurs représentants permanents à Strasbourg.

Il est l’instance de décision du conseil de l’Europe. Il est gardien , avec l’assemblée


parlementaire, des valeurs qui fondent l’existence du Conseil de l’Europe.

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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
1. le comité des ministres du Conseil de l’Europe:
 Il arrête les grandes lignes de la politique et des activités de
l'Organisation. Il adopte les conventions européennes ;
 Il vote le budget ;
 Il décide de l'admission de nouveaux membres ;
 Il veille au respect des engagements des États membres pris dans le
cadre des conventions ;
 Il veille à l'exécution des arrêts rendus par la Cour européenne de droits
de l'homme.

Dans la pratique, la prise de décision se fait à l'unanimité, ce qui peut


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mener à la paralysie du système.
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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
1. le comité des ministres du Conseil de l’Europe:

De façon générale, le Comité des ministres adopte plusieurs types d’actes, plus ou
moins contraignants, allant de la simple recommandation aux autorités nationales,
aux traités ouverts à la signature des Etats.

A chaque session, la présidence est confiée pour 6 mois à un Etat membre, à tour de
rôle (dans l’ordre alphabétique anglais)

Le statut du Conseil de l’Europe oblige le Comité des ministres à adresser à


l’assemblée parlementaire, à chacune de ses sessions, des rapports sur son activité
(appelés « rapports statutaires »), avec la documentation appropriée.

Depuis 2000, l’information de l’Assemblée parlementaire se fait selon un rapport


d’activité, une communication écrite et une communication orale.
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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
2. L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe
Elle regroupe 636 membres (318 titulaires et 318 suppléants) issus des parlements
nationaux des Etats membres du Conseil de l’Europe. Sa première session date du
10 août 1949.
En tant que forum parlementaire international, elle a pour rôle de:
 contribuer à la préparation des pays candidats à l’adhésion
 soutenir l’évolution démocratique dans les pays déjà membres
 adopter des résolutions adressées aux Etats membres
 adopter des recommandations à destination du Comité des ministres
 adopter des directives relatives à ses propres activités
 tenir des réunions avec le Secrétaire général et la présidence
 mettre en place une dizaine de commissions
 organisation des conférences thématiques

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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
Aperçu historique de l'APCE
L'idée d'une Europe unie et d'un organisme représentatif de l'Europe dans son ensemble, habilité
à s'exprimer, et peut-être agir, en son nom, remonte au XIXe siècle, sinon même à une
époque plus éloignée. Ce n'est toutefois qu'au XXe siècle qu'elle prit une forme concrète, et
encore, seulement après que la Première Guerre mondiale en eut démontré la nécessité. D'une
manière générale, les protagonistes de ce que l'on appelle communément aujourd'hui l'«idée
européenne» se sont rangés en deux catégories : les uns préconisant une coopération et une
coordination de la politique des Etats européens sans exiger de ceux-ci des abandons de
souveraineté, les autres demandant une fédération de l'Europe.

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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
Aperçu historique de l'APCE

1930

Le plan «Briand» de 1930 offre un exemple de la première méthode : en fait, les propositions
présentées au nom du gouvernement français, telles qu'elles étaient formulées dans un
mémorandum sur «l'organisation d'un système d'Union fédérale européenne» ne tendaient pas à
autre chose qu'à la création d'une section européenne de la Société des Nations, groupant des
Membres unis par des liens sensiblement plus étroits. Les efforts du comte Richard Coudenhove-
Kalergi fournissent un exemple remarquable de la seconde méthode. Pendant et après la
Deuxième Guerre mondiale, l'idée européenne se fortifia considérablement et vit s'accroître le
nombre et l'autorité de ses partisans.

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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
Aperçu historique de l'APCE

1946

A deux reprises au cours de la guerre, Winston Churchill exprima publiquement


sa conviction que l'Europe, une fois les hostilités terminées, devait s'unir, et il
parla un jour expressément d'un Conseil de l'Europe. Le 19 septembre 1946,
dans son fameux discours de Zurich, il demandait qu'un terme soit mis à la
querelle entre la France et l'Allemagne et que les deux pays, rapprochés en une
alliance sincère, forment le noyau d'une sorte d'« Etats-Unis d'Europe ».
Il devait écrire plus tard: « Le conseil que j'adresse à l'Europe peut tenir en deux
mots : Unissez-vous ! »

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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
Aperçu historique de l'APCE

1947

Ces paroles trouvèrent un accueil enthousiaste auprès d'une large partie de l'audience. Aussitôt la guerre terminée, il
se créa un grand nombre de mouvements et d'organismes privés ayant pour but de promouvoir l'idée d'une Europe
unie et qui, dans certains cas, éveillaient l'intérêt de très larges couches de la population. En 1947, ces différents
groupements décidèrent de coordonner leurs activités et d'accroître leur efficacité en créant de concert un
mouvement central, qui devint le «Mouvement Européen». Une étape importante devait être franchie en 1948. En
mai, un congrès se tint à La Haye en vue d'examiner et de formuler des propositions visant la création d’un
organisme qui représenterait l'Europe démocratique. Ce congrès, qui réunit 800 personnes parmi lesquelles
figuraient des ministres, des parlementaires, des syndicalistes, des artistes, des journalistes, des économistes et
des représentants des professions libérales, se déclara partisan de la création d'une assemblée européenne et
préconisa différentes mesures tendant à harmoniser la politique des Etats européens du point de vue économique,
social et politique, le tout reposant sur la reconnaissance commune des droits de l'Homme.
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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
Aperçu historique de l'APCE:

1948

 A la même époque, l’idée de la création d’un organisme européen avait été reprise par les puissances
signataires du Traité de Bruxelles auxquelles M.Paul-Henri Spaak, alors Premier Ministre de Belgique, s’était
chargé de communiquer les résolutions adoptées par le Congrès de La Haye. Après quelques mois de
négociations entre les gouvernements sur le point de savoir si cet organisme aurait un caractère
exclusivement intergouvernemental ou serait plus conforme aux idées défendues par le Mouvement
Européen, une Conférence des Ambassadeurs présenta un plan tendant à la création d’une organisation
européenne d’un type nouveau, dans laquelle l’organe ministériel classique aurait pour contrepartie une
assemblée parlementaire.

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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
Aperçu historique de l'APCE:

1949

Le 5 mai 1949, les cinq gouvernements signataires du Traité de Bruxelles (Belgique, France,
Luxembourg, Pays-Bas et Royaume-Uni) et les gouvernements du Danemark, de l’Irlande, de
l’Italie, de la Norvège et de la Suède signèrent à Londres le Statut d’un nouvel organisme, le
Conseil de l'Europe. L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), qui a tenu sa
première session dès le 10 août 1949, peut être considérée comme la plus ancienne assemblée
parlementaire pluraliste internationale composée de députés élus démocratiquement. C'est l'un des
deux organes statutaires du Conseil de l'Europe, qui est doté d'un Comité des Ministres (composé
des ministres des Affaires étrangères se réunissant généralement au niveau de leurs délégués), et
d'une assemblée représentant les forces politiques de ses Etats membres.

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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
Aperçu historique de l'APCE

1950-2007

Le Conseil de l'Europe, qui regroupait à l'origine dix Etats membres et en compte à présent 47, a
pour but statutaire de réaliser une union plus étroite entre ses membres par l'organisation de
débats, la conclusion d'accords et l'adoption d'une action commune. Seuls les pays qui répondent
aux conditions d'adhésion, à savoir une démocratie pluraliste, la primauté du droit et le respect
des droits de l'homme, peuvent en devenir membres. C'est pourquoi certains pays n'ont pu entrer
dans l'Organisation qu'à une date ultérieure: le Portugal en 1976 et l'Espagne en 1977. La Grèce
a été obligée de se retirer du Conseil de l'Europe en 1970 pour quatre ans.

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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
Aperçu historique de l'APCE

1950-2007

 La Knesset d'Israël participe aux travaux de l'Assemblée comme observateur depuis 1957, le parlement du
Canada depuis mai 1997 et celui du Mexique depuis novembre 1999.

 Les Etats-Unis d'Amérique ont obtenu le statut d'observateur auprès du Conseil de l'Europe le 10 janvier
1996, le Canada le 29 mai 1996, le Japon le 21 novembre 1996 et le Mexique le 7 décembre 1999.

 Le processus de démocratisation en Europe centrale et orientale a abouti à l'adhésion de la Hongrie en


1990, la Pologne en 1991, la Bulgarie en 1992, et l'Estonie, la Lituanie, la Slovénie et la Roumanie en
1993. L'adhésion de la Tchécoslovaquie en 1991 a été remplacée par celles de la République tchèque et de
la Slovaquie en 1993.

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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
Aperçu historique de l'APCE

1950-2007

La Lettonie a adhéré au Conseil de l'Europe le 10 février 1995, la Moldova et l'Albanie le 13


juillet 1995, et l'Ukraine et l'ex-République yougoslave de Macédoine le 9 novembre 1995.
La Fédération de Russie a adhéré le 28 février 1996, la Croatie le 6 novembre 1996, la
Géorgie le 27 avril 1999, l'Arménie et l'Azerbaïdjan le 25 janvier 2001, Bosnie-
Herzégovine le 24 avril 2002 et Serbie - Monténégro le 3 avril 2003. Suite à la déclaration
de l’indépendance de la République du Monténégro le 3 juin 2006, et conformément à
l’article 60 de la Charte constitutionnelle de l’Union d’Etats de Serbie-Monténégro, la
République de Serbie continue d’assumer la qualité de membre de l’Union d’Etats au
Conseil de l’Europe. Le 11 mai 2007, le Monténégro est devenu le 47e Etat membre.
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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE

Processus d’adhésion au Conseil de l’Europe:
Il faut tout d’abord que le pays remplisse un certain nombre de conditions:
1) être une démocratie pluraliste( démocratie qui tolère plusieurs partis politiques)
2) assurer la primauté du droit
3) respecter les Droit de l’Homme
Ce processus d’adhésion commence généralement par une requête adressée au
Secrétaire général du Conseil de l’Europe qui la transmet au Comité des ministres
pour examen. Ce dernier consulte l’Assemblée parlementaire qui, à son tour, lance
une enquête pour savoir si le candidat satisfait aux conditions requises. Il est
désormais de règle de demander à tout nouveau candidat qu’il adhère aux principes de
la convention européenne des Droit de l’Homme. C’est en fonction de l’avis adopté
par l’Assemblée parlementaire que le Comité des ministres invite l’Etat en question à
devenir membre à part entière. 34

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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
 Processus d’adhésion au Conseil de l’Europe: Suite

Afin de faciliter le processus d’adhésion des pays d’Europe centrale et orientale,


l’Assemblée a institué en 1989 un statut d’invité spécial applicable à toutes les
assemblées législatives nationales des Etats européens non membres qui ont
ratifié ou adhéré à l’Acte finale d’Helsinki. Au sein de l’Assemblée et des
commissions, les invités spéciaux ont de nombreux droits (excepté au sein des
commissions de suivi, du règlement et de budget), hormis le droit de voter et de
se présenter aux élections.

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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
3. Le Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux de l’Europe
(CPLRE)
Le CPLRE a été établi en 1994, en qualité d’organe consultatif du Conseil de
l’Europe. Il a remplacé la Conférence des pouvoirs locaux et régionaux de l’Europe.
Le CPLRE est composé de représentants disposant d’un mandat électif au sein d’une
collectivité locale ou régionale élu. Chaque Etat membre a droit au CPLRE à un
nombre de sièges égal à celui qu’il compte à l’Assemblée parlementaire.
Le CPLRE est l’organe de représentation des collectivités locales et régionales. Il
adopte des recommandations et des avis, adressés à l’Assemblée parlementaire et/ ou
au comité des ministres, ainsi que des résolutions et autres textes afin d’informer ces
deux organes statutaires.
Le CPLRE exerce ses attributions avec le concours de la Chambre des pouvoirs
locaux, qui représente les autorités locales et la Chambre des régions, qui présente les
36
autorités régionales
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
PARTIE II: LE
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L’EUROPE
4. Les organisations Internationales Non Gouvernementales (OING)

Le conseil de l’Europe a accordé le statut consultatif (il donne droit à ses OING de donner
leurs avis, leurs conseils sur certaines matières sans que ces avis aient force de décision)
aux ONG internationales en 1952. ce sont environ 400 Organisations Internationale non
Gouvernementales qui ont bénéficié du statut consultatif jusqu’à nos jours.

En Novembre 2003, le statut consultatif des ONG internationales s’est transformé en statut
participatif. Ce changement permet de reconnaitre l’importance de ces ONG dans
l’élaboration des politiques de Conseil de l’Europe. Durant le même mois il ya eu une
résolution sur le statut partenariat entre le Conseil de l’Europe et les ONG nationales. Cette
résolution tient compte du rôle essentiel des ONG nationales dans le renforcement d’une
société démocratique et ouvertes dans tous les Etats membres et de leurs contributions à la
mise en œuvre du programme de travail du Conseil de l’Europe.
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16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


PARTIE II: LE
CONSEIL DE
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4. Les organisations Internationales Non Gouvernementales (OING): suite
Les implications du statut participatif:
 l’ implication des OING dotées du statut participatif dans la définition des politiques, des
programmes et des actions du Conseil de l’Europe
 l’octroi d’un statut d’observateur à la Commission de liaison et aux regroupements
thématiques des OING

La commission des liaison et les regroupements sectoriels:


 composition de la conférence OING
La conférence des OING est composée:
o du bureau: il assure la mise en œuvre des décisions de la Conférence des OING et de sa
Commission permanente
o de la commission permanente: elle a un rôle de consultation et de proposition envers la
conférence des OING et son bureau. Elle assure la coordination entre la conférence des
OING et ses Commissions et Groupes transversaux. Elle veille à la cohérence des travaux
de ces derniers ainsi qu’au respect des grandes orientations définies par la conférence. 38

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


PARTIE II: LE
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L’EUROPE

16/05/11
o Les Commissions et Groupes transversaux: ils ont pour but de faciliter la concertation des OING
par secteur d’intérêt, de présenter un interlocuteur commun à toutes les instances du Conseil de
l’Europe et d’exercer une participation plus efficace aux travaux des instances politiques.

Il existe 8 regroupement de Commissions et Groupes transversaux:

1) Commission permanente

2) Commission des Droits de l’Homme

3) Commission cohésion sociale et éradication de la pauvreté

4) Commission développement territorial durable

5) Commission culture, science et éducation

6) Commission société civile et démocratie

7) Groupe transversaux sur l’égalité entre les femmes et les hommes

8) Groupe transversaux sur l’Europe et les enjeux mondiaux 39

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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
5. Le commissaire au Droit de l’Homme
C’est une instance non judiciaire chargée de promouvoir l’éducation et la sensibilisation aux Droits de
l’Homme. Ses fonctions sont approuvées à Strasbourg en octobre 1997. au premier commissaire, M.
Alvaro Gil-Robles (octobre 1999-mars 2006) a succédé M. Thomas Hammarberg (depuis le 1er avril
2006).

Le commissaire été élu par l’Assemblée parlementaire parmi des candidats ressortissants d’un Etat
membre du Conseil de l’Europe et des experts reconnus des Droits de l’Homme. Il exerce un mandat de 6
ans.

la mission du Commissaire aux Droit de l’Homme consiste à la visite des pays, à donner des
recommandations visant à la sensibilisation aux Droits de l’Homme et à la coopération avec des structures
nationales des Droits de l’Homme.

Concernant les visites de pays, l’objectif est d’étudier la situation des Droits de l’Homme dans l’Etat
membre concerné. La visite donne lieu à des rapports. Ceux-ci contiennent une analyse des pratiques
exercées dans le pays et des recommandations précises sur les moyens susceptibles d’améliorer la
situation. Les rapports qui sont soumis au Comité des ministres et à l’Assemblée parlementaire, sont
ensuite à la disposition du grand public. Le commissaire évalue les progrès réalisés dans la mise en œuvre
40
des recommandations en effectuant ultérieurement une visite de suivi.
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
5. Le commissaire au Droit de l’Homme: suite
Concernant les recommandations, il s’agit de conseils et d’informations sur la protection des
Droits de l’Homme et la prévention de leur violation. L’organisation de séminaires et de
manifestations renforce la sensibilisation du public.

le commissaire a une marge de manœuvre importante, puisqu’il peut émettre des avis sur des
projets de loi ou des pratiques spécifiques, si les institutions nationales le lui demandent ou de
sa propre initiative.

Enfin, quant à la coopération avec les structures nationales de Droits de l’Homme, elle
concerne: les médiateurs nationaux, les instituts nationaux et d’autres structures de défense des
Droits de l’Homme, le Médiateur de l’Union européenne.

La particularité du Commissaire aux Droits de l’Homme est qu’il s’agit d’une institution non
judiciaire qui ne se saisit pas de plaintes individuelles. Toutefois, il peut rédiger des conclusions
et prendre des initiatives à caractère général fondées sur des requêtes individuelles.
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PARTIE II: LE
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6. La convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales de


1950 (convention européenne des Droits de l’Homme) et la cour européenne des Droits de
l’Homme ( CEDH)

La convention européenne des Droits de l’Homme est l’événement phare du Conseil de l’Europe.
Les Etats ont signé la convention à Rome le 4 novembre 1950. elle est entrée en vigueur en
septembre 1953. les parties signataires s’engagent à reconnaître les droits protégés à toute
personne relevant de leur juridiction. 14 protocoles ont été ajoutés à la Convention, le
quatorzième n’est pas encore entrée en vigueur.
 les Droits protégés sont:

1. le droit à la vie

2. l’interdiction de la torture

3. l’interdiction de l’esclavage et du travail forcé

4. le droit à la liberté et à la sureté 42

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


PARTIE II: LE
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6. La convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales
de 1950 (convention européenne des Droits de l’Homme) et la cour européenne des
Droits de l’Homme ( CEDH): suite
5. le droit à un procès équitable
6. pas de peine sans loi
7. le droit au respect de la vie privée et familiale
8. la liberté de pensée, de conscience et de religion
9. La liberté d’expression
10. La liberté de réunion et d’association
11. le droit au mariage
12. le droit à un recours effectif
13. l’interdiction de discrimination

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PARTIE II: LE
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L’EUROPE
Les droits protégés par les protocoles additionnels à la Convention européenne des Droits de
l’Homme sont:
 protocole n°1: protection de la propriété, droit à l’instruction, droit à des élections libres
 protocole n°4: interdiction de l’emprisonnement pour dette, liberté de circulation, interdiction
de l’expulsion de nationaux, interdiction des expulsions collectives d’étranger.
 protocole n°6: abolition de la peine de mort
 protocole n°7: garanties procédurales en cas d’expulsion d’étrangers, droit à un double degré
de juridiction en matière pénale, droit d’indemnisation en cas d’erreur judiciaire, droit à ne pas
être jugé ou puni deux fois, égalité entre époux.

 protocole n°11 a restructuré le mécanisme de contrôle afin de raccourcir la durée des


procédures et de renforcer le caractère judiciaire du système.

 protocole n°12: interdiction générale de la discrimination.


 protocole n°13: abolition de la peine de mort en toutes circonstances. 44

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PARTIE II: LE
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L’EUROPE
 Dispositif mis en place:

Le dispositif mis en place initialement en vue de garantir le respect par les Etats contractants de
leurs obligations était constitué par la Commission européenne des Droits de l’Homme, le
Comité des ministres du Conseil de l’Europe et la Cour européenne des Droits de l’Homme.

La commission recevait les requêtes alléguant une violation des Droits de l’Homme contenus
dans la Convention et statuait sur leur recevabilité. Ensuite, soit les parties arrivaient à un
règlement amiable soit la Commission saisissait la Cour.

a. Rôle de la Cour européenne des Droits de l’Homme:

Les anciennes Cour et Commission qui ne fonctionnaient qu’à temps partiel sont remplacées par
une Cour unique et permanente, à laquelle les requérants s’adressent désormais directement. La
Cour se prononce sur la recevabilité et le fond des requêtes.

Les requêtes sont individuelles ou étatiques. L’Etat défendeur doit exécuter l’arrêt de la Cour. Le
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Comité des ministres surveille son exécution.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


PARTIE II: LE
CONSEIL DE
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a. Rôle de la Cour européenne des Droits de l’Homme: suite

La Cour, instituée à Strasbourg, compte un nombre de juges égal à celui des Etats contractants. Les juges sont
élus pour 6 ans par l’Assemblée parlementaire du conseil de l’Europe et leur mandat est renouvelable tous les 3
ans pour la moitié d’entre eux.

b. Évolution du système

Depuis l’entrée en vigueur de la Convention, treize protocoles additionnels ont été adoptés et un quatorzième est
en cours de ratification. Certains protocoles ont ajoutés des droits et libertés à ceux déjà consacrés par la
Convention et d’autres concernent l’organisation des institutions mise en place par la Convention et la procédure
suivie devant eux. Le protocole n°2 a donné à la Cour le pouvoir de rendre des avis consultatifs.

à partir de 1980, l’augmentation croissante du nombre d’affaires portées devant la Cour a rendu de plus en plus
malaisée la tâche de maintenir la durée des procédures dans des limites acceptables. La Commission européenne
des Droits de l’Homme qui fonctionnait à l’époque avait enregistré 404 affaires en 1981 et 4750 en 1997
( dernière année pleine où fonctionna le mécanisme de contrôle initial ) . Le nombre de dossiers non enregistrés
ou provisoires ouverts par elle avait grimpé à plus de 12000. les chiffres pour la Cour reflétaient une situation
analogue: 7 affaires déférées en 1981 contre 119 en 1997.
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16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
b. Évolution du système: suite

Cette charge de travail croissante a donné lieu à un long débat sur la nécessité de réformer le
mécanisme de contrôle créé par la Convention. Le protocole n°11 a radicalement transformé ce
mécanisme en créant une Cour unique et siégeant à temps plein, à laquelle les particuliers
peuvent s’adresser directement.

Les préoccupations au sujet de la capacité de la Cour à traiter le volume croissant d’affaires ont
engendré des demandes de ressources supplémentaires et des spéculations sur la nécessité d’une
nouvelle réforme. C’est pourquoi, l’objectif du protocole n°14, adopté et ouvert à la signature en
2004, est de renforcer la capacité de la Cour à traiter les requêtes manifestement irrecevable ainsi
que les affaires recevables pouvant être tranchées selon une jurisprudence bien établie. À titre
indicatif, en 1995, il y a eu 11200 affaires introduites contre 50500 affaires en 2006.

en 1995, il y a eu 56 arrêts rendus contre 1560 en 2006. toutefois, la capacité de la Cour à traiter
des requêtes est en nette progression depuis 1999.
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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
b. Évolution du système: suite

Les 1560 arrêts rendus en 2006 représentent une augmentation de plus de 40% par rapport à 2005. à la fin
de 2007, 103000 affaires étaient en instance et fin 2008, 97300 requêtes attribuées étaient pendantes
devant la Cour.

lors du troisième Sommet du Conseil de l’Europe à Varsovie en mai 2005, les chefs d’Etats et de
gouvernements présents ont décidé de constituer un Groupe de Sages. Le Groupe est composé d’éminents
juristes et chargé d’étudier les mesures qui permettraient de préserver la viabilité du système. Il a remis
son rapport en décembre 2006. Il recommande, entre autres, l’assouplissement de la procédure de réforme
du mécanisme juridictionnel et l’établissement d’un nouveau mécanisme de filtrage judiciaire. Le Comité
directeur pour les Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe (CDDH) doit étudier et faire avancer les
différentes propositions formulées. Une réflexion sur les différentes propositions du Groupe est
actuellement en cours aux niveau national et européen.

à défaut de ratification du protocole 14 par la Russie, le Comité des ministres du Conseil de l’Europe a
adopté le 12 mai 2009 le protocole n°14 bis à la CEDH. Celui-ci vise à introduire des procédures
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additionnelles permettant à la Cour d’augmenter sa capacité à traiter les requêtes pendantes.

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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
7. Les projets du Conseil de l’Europe
Les projets élaborés au sein du Conseil de l’Europe, connus en tant que « projets transversaux »,
mobilisent les différents secteurs d’activité du Conseil de l’Europe. Nous pourrions évoquer ceux
concernant :
 la démocratie: qui a pour objectif de développer des standards européens communs qui
permettront à la fois aux Etats membres et à la société civile de mettre en œuvre des politiques
cohérentes visant à renforcer les institutions démocratiques de manière à ce qu’elles soient
encore plus représentatives, transparentes et accessibles à tous ainsi que d’encourager la
participation la plus large et la plus active des citoyens européens.
 la violence: qui vise à assister les preneurs de décision et l’ensemble des acteurs dans la mise en
œuvre de politiques globales de lutte contre la violence dans le respect des Droits de l’Homme et
de l’Etat de droit. D’une période d’activité de 3 ans ( 2002-2004), le projet a élaboré et diffusé
des recommandations, des orientations, des manuels, des exemples de bonne pratique, du
matériel de formation et d’autres instruments pratiques.
 les enfants: qui est mis en œuvre dans le prolongement du 3ème sommet des chefs d’Etats et de
gouvernement du Conseil de l’Europe ( Varsovie 2005), vise à aider l’ensemble des décideurs et
acteurs concernés à concevoir et mettre en œuvre des stratégies nationales de protection des
droits de l’enfant et de prévention de la violence à l’égard des enfants.
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PARTIE II: LE
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L’EUROPE

16/05/11
8. La charte sociale européenne
La charte sociale européenne a été adoptée à Turin en 1961, puis révisée en 1996. elle énonce des

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droits et libertés et établit un système de contrôle qui garantit leur respect par les Etats parties.
Elle garantit les droits sociaux et économiques de l’homme, comme le droit au logement, à la
santé, à l’éducation, à l’emploi, à la protection juridique et sociale, à la circulation des personnes,
à la non discrimination.

Le contrôle s’effectue par le biais d’un rapport soumis chaque année au comité européen des
droits sociaux. Le Comité, composé de 15 membres indépendants et impartiaux, élus pour 6 ans
par le Comité des ministres du Conseil de l’Europe, juge de la conformité des législations et des
pratiques nationales à la charte. Il publie chaque année des décisions appelées « conclusions ». Si
la non-conformité est constatée, l’Etat concerné va faire l’objet d’une recommandation en vue
d’amener les modifications appropriées.

le Comité européen des droits sociaux peut être saisi de recours alléguant de Violations de la
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charte, d’après une procédure de réclamations collectives introduite par un Protocole de 1998.
PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
9. Le conseil de l’Europe en matière de prévention et contre la torture:
L’article 3 de la Convention européenne des Droits de l’Homme énonce que « nul ne peut être
soumis à la torture ni à des peine ou traitements inhumains ou dégradants ». La Convention
européenne pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants
( adoptée par le Conseil de l’Europe en 1987 et entrée en vigueur en 1989) stipule, dans son
article 1er, que par le « moyens de visites, le Comité examine le traitement des personnes privées
de liberté en vue de renforcer, le cas échéant, leur protection contre la torture et les peines ou
traitements inhumains ou dégradants ». L’article fait référence au Comité européen pour la
prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT), dont les
membres, experts indépendants et impartiaux, sont élus pour 4 ans par le Comité des ministres du
Conseil de l’Europe.

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16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
9. Le conseil de l’Europe en matière de prévention et contre la torture: suite

Ce dernier peut également inviter tout Etat non membre du Conseil de l’Europe à
adhérer à la Convention européenne pour la prévention de la torture, à la suite de
l’entrée en vigueur du Protocole n°1 mars 2002.

un système non judiciaire est instauré, dont l’organisation repose sur des visites
effectuées par les experts du CPT des lieux de détention. Les constatations faites au
cours de la visite sur la manière dont les personnes privées de liberté sont traitées vont
servir de base aux recommandations formulées par le CPT, afin que l’Etat concerné
procède à des améliorations de son système. Les Etats ont un devoir de coopération
avec CPT. Les rapports de ce dernier restent confidentiels aussi longtemps que l’Etat
se conforme à ses recommandations.

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16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
10. Le Conseil de l’Europe en matière culturelle:
L’action du Conseil de l’Europe, comme il le proclame lui-même, vise dans ce domaine « à
favoriser la prise de conscience et la mise en valeur de cette identité que constitue la mosaïque
culturelle de notre continent, et à rechercher des réponses aux défis auxquels est confrontée la

Mlle BENARAFA Jihane


société européenne ».

Les membres du Conseil de l’Europe étaient conscients qu’il fallait non seulement conclure des
conventions culturelles bilatérales entre eux, mais encore adopter une politique d’action
commune visant à sauvegarder la culture européenne et à en encourager le développement.

dans ce but, ils ont conclu la Convention culturelle européenne en 1954, afin d’encourager
l’étude des langues, de l’histoire et de la civilisation des parties contractantes. Par ailleurs,
d’autres programmes de coopération culturelle visent la préservation et la valorisation du
patrimoine culturel européen ainsi que l’examen des politiques culturelles nationales
( informations sur les tendances récentes en matière de politique culturelle) du Conseil de
53
l’Europe.
16/05/11
PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
11. Le Conseil de l’Europe dans le domaine de l’éducation et notamment, dans
l’enseignement supérieur:
Les activités dans le domaine de l’éducation visent à trouver: un équilibre entre le besoin de
politiques et d’actions paneuropéennes dans les nombreux domaines de l’éducation et l’impératif
de concentrer les efforts du Conseil de l’Europe sur un nombre limité de domaine-clés.

1) Espace Européen de l’Enseignement Supérieur (EEES)

Dans le domaine de l’enseignement supérieur, la priorité a été donnée aux activités contribuant à:

o la création de l’EEES

o la reconnaissance de qualifications

o la réforme des systèmes éducatifs

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16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
11. Le Conseil de l’Europe dans le domaine de l’éducation et notamment,
dans l’enseignement supérieur:
1. Espace Européen de l’Enseignement Supérieur (EEES): suite

o l’amélioration de la gestion et de la protection du patrimoine des universités

o le développement de la citoyenneté et de la responsabilité civique au sein des établissements


d’enseignement

o l’examen du nouveau rôle de l’enseignant dans la société de communication

L’EEES se base sur les travaux du Processus de Bologne et des travaux des réunions
ministérielles:

Sorbonne (1998), Bologne ( 1999), Prague ( 2001), Berlin ( 2003), Bergen ( 2005), Londres
(2007), Louvain et Louvain-la-Neuve (2009).
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16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
2. Le Processus de Bologne:
Le Processus de Bologne constitue la plus vaste et la plus importante réforme de l’enseignement
supérieur en Europe depuis 1968. l’objectif ultime du processus est d’instaurer d’ici 2010 un
espace européen de l’enseignement supérieur dans lequel le personnel et les étudiants pourront se
déplacer aisément.

cet objectif général se reflète dans les six grands axes définis dans la déclaration de Bologne:

 un système de grades facilement « lisibles » et comparables, dont la mise en œuvre est facilitée
par le supplément au diplôme

 un système d’accumulation et de transfert des crédits

 la mobilité des étudiants, des enseignants, des chercheurs etc.

 la coopération en matière d’évaluation de qualité

 la promotion de la dimension européenne dans l’enseignement supérieur


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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
a. Contribution du Conseil de l’Europe au processus de Bologne:
Le Conseil de l’Europe contribue au processus de Bologne:
o en tant qu’observateur au sein des structures officielles du processus, c’est-à-dire
le groupe de suivi et le groupe préparatoire
o en tant que lien entre les pays adhérents au processus et les autres pays européens
qui peuvent tirer profit du processus mais n’en font pas encore partie
o en tant que plate-forme de discussion entre les ministères et les représentants
universitaires
o en tant qu’acteur important dans le domaine de la reconnaissance

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16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
b. Le Conseil de l’Europe et les conventions relevant du domaine de l’éducation:
• Convention européenne relative à l’équivalence des diplômes donnant accès aux établissements
universitaires, 11/12/1953
• Convention culturelle européenne, 19/12/1954
• Convention européenne sur la reconnaissance académique des qualifications universitaires,
14/12/1959
• Protocole additionnel à la Convention européenne relative à l’équivalence des diplôme donnant
accès aux établissements universitaires, 04/07/1964
• Conventions internationales sur la reconnaissance des études, des diplômes et des grades de
l’enseignement supérieur dans les Etats arabes et les Etats européens riverains de la
méditerranée , 17/12/1976;
• Convention sur la reconnaissance des études et des diplômes relatifs à l’enseignement supérieur
dans les Etats de la région Europe, 21/12/1979
• Convention européenne sur l’équivalence générale des périodes d’études universitaires,
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06/11/1990

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
b. Le Conseil de l’Europe et les conventions relevant du domaine de l’éducation:
suite

• convention sur la reconnaissance des qualifications relatives à l’enseignement


supérieur dans la région européenne, Lisbonne, 11/04/1997

Pour certaines de ces conventions, le Conseil de l’Europe travaille en étroite


coopération avec l’UNESCO. Par exemple, les deux organisations ont créé le
Réseau ENIC ( Réseau européen de centres nationaux d’information) sur la
reconnaissance et la mobilité universitaire, en vue de mettre en œuvre la Convention
de Lisbonne sur la reconnaissance des qualifications relatives à l’enseignement
supérieur, et d’élaborer une politique dans ce domaine.

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16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
12. Les autres activités du Conseil de l’Europe:
o dans le domaine de la bioéthique: les défis posés par l’évolution de la biologie et de
la médecine ont imposé une réflexion bioéthique à l’échelle européenne. Des normes
communes dans ce domaine sont ainsi devenues indispensables afin d’aider les Etats

Mlle BENARAFA Jihane


à se doter de législations ou à les développer.
o sur la question du clonage d’être humains: le premier et le seul texte juridique
international contraignant élaboré dans ce domaine est le protocole additionnel à la
convention sur les Droits de l’Homme et la biomédecine, portant interdiction du
clonage d’êtres humains
o la banque de développement social: la banque de développement du Conseil de
l’Europe ( CEB) est une institution financière intergouvernementale à vocation
sociale. Elle a été créé en 1956 en vertu d’un accord partiel du Conseil de l’Europe. 60

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PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
12. Les autres activités du Conseil de l’Europe : suite
o le Centre Nord-Sud: le Centre européen pour l’interdépendance et la solidarité mondiales a été créé à
Lisbonne dans le sillage de la campagne publique organisée en 1988 par le Conseil de l’Europe sur le
thème de l’interdépendance et de la solidarité Nord-Sud.
o dans le domaine des droits de l’enfant: le Conseil de l’Europe est la seule organisation
intergouvernementale européenne à laquelle ait été conféré un mandat explicite concernant l’action en
matière de droits et de protection de l’enfance.
o Eurimages: il s’agit du Fonds du Conseil de l’Europe pour l’aide à la coproduction, à la distribution
et à l’exploitation d’œuvres cinématographiques européennes.
o les journées européenne du patrimoine: elles permettent au grand public de visiter gratuitement des
monuments et des sites, en particulier ceux qui ne sont pas accessibles en temps normal.
o la questions des minorités: le Conseil de l’Europe considère la protection des minorités nationales
comme étant essentielles à la stabilité, la sécurité démocratique et la paix du continent. C’est pourquoi,
il intègre celle-ci dans la protection internationale des Droits de l’Homme.
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16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
12. Les autres activités du Conseil de l’Europe : suite
o La peine de mort : le protocole n°6 à la Convention européenne des Droits de l’Homme , adopté en 1983 et
rentrée en vigueur en 1985, abolit la peine de mort en temps de paix. Le Conseil de l’Europe estime que la
peine de mort ne peut plus être considérée comme une forme de sanction acceptable du point de vue des
Droits de l’Homme.
o Le racisme: le Conseil de l’Europe souligne que la lutte contre le racisme et l’intolérance est l’une de ses
raisons d’être. La Commission Européenne contre le racisme et l’intolérance a pour tâche principale d’évaluer
l’efficacité des mesures prises par les Etats pour lutter contre le racisme, la xénophobie*, l’antisémitisme** et
l’intolérance.

*La xénophobie est une hostilité systématique ou irrationnelle à l'égard d'une ou plusieurs personnes,
essentiellement motivée par leur nationalité, culture, genre, religion, idéologie, ou origine géographique elle
peut aussi être définie comme une « hostilité à ce qui est étranger ». La xénophobie peut se manifester par une
attitude allant d'un simple préjugé défavorable à des actions violentes.

** L’antisémitisme (originellement écrit antisémitisme) est le nom donné à la discrimination, l'hostilité ou les
préjugés à l'encontre des Juifs. Les manifestations de l'antisémitisme peuvent aller de la haine personnelle à
des persécutions populaires et violentes ou idéologiques et institutionnalisées
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16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


PARTIE II: LE
CONSEIL DE
L’EUROPE
12. Les autres activités du Conseil de l’Europe : suite
o Les réfugiés: le Conseil de l’Europe donne la définition du réfugié: il s’agit de la personne qui « craint , à juste titre, d’être persécuté du fait de sa race, de sa
religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques s’il retourne dans le pays dont il a la nationalité ou «
un apatride* » qui « se trouve hors du pays qui est sa résidence habituelle et ne veut pas y retourner par crainte de persécution ».

o La question du respect des engagements: tous les Etats membres du Conseil de l’Europe sont tenus de respecter leurs obligations aux termes du statut, de la
convention européenne des Droits de l’Homme et des autres conventions auxquelles ils font partie.

o Dans le domaine de la santé publique: le Conseil de l’Europe s’emploie à améliorer le niveau de protection sociale des consommateurs depuis plus de
trente ans.

o La toxicomanie: le Groupe Pompidou est le principal forum au niveau européen pour le développement d’une approche globale multidisciplinaire et
équilibrée des conséquences du trafic et de l’usage des drogues illicites.

* Le terme apatride, selon la convention de New York du 28 septembre 1954, s'applique « à toute personne qu'aucun État ne considère comme son
ressortissant par application de sa législation ».

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE III: ORGANISATION POUR LA
SÉCURITÉ ET LA COOPÉRATION EN
EUROPE (OSCE)
A. Signature
L’OSCE institutionnalise des décisions et instances antérieurs, notamment la
Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe ( CSCE), créée par l’Acte final
d’Helsinki en 1975, sur la base de la reconnaissance de l’intangibilité des frontières
héritées de la Seconde Guerre mondial. L’objectif était de favoriser le dialogue et la
négociation multilatérales entre l’Est et l’Ouest. À l’époque, 35 pays participaient –
tous les pays européens sauf l’Albanie, y compris les plus petits, plus les Etats-Unis et
le Canada.

En 1990, la CSCE a adopté la « Charte de Paris pour une nouvelle Europe », qui a
donné à la CSCE les moyens de répondre aux nouveaux défis de l’après-guerre froide
en la dotant d’instituions permanentes.

Le rôle de la CSCE avait pour vocation de s’accroître:

- contribution importante concernant la détente entre les deux blocs et le progrès des
Droits de l’Homme et des libertés dans les pays communistes.
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
64
PARTIE III: ORGANISATION POUR LA
SÉCURITÉ ET LA COOPÉRATION EN
EUROPE (OSCE)
A. Signature: suite

En 1994, la CSCE devient l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe.


L’OSCE a été élargie aux Républiques issues de l’ex-Union soviétique. Il regroupe 56 pays,
parmi lesquels l’ensemble des pays européens, les Etats-Unis et le Canada. Il s’agit de la
plus grande organisation régionale concernant les questions de sécurité.

B. Objectifs: constituer une communauté de valeurs en mettant en avant la démocratie


et le respect des droits de la personne en Europe:

- promouvoir la gestion pacifique des conflits entre les Etats membres, en


intervenant pour la prévention et la résolution des conflits

- développer la sécurité commune par la maîtrise des armements

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE III: ORGANISATION POUR LA
SÉCURITÉ ET LA COOPÉRATION EN
EUROPE (OSCE)
C. Organes de négociation et de décision
Tous les Etats membres de l’OSCE ont le même statut et les décisions sont prises de manière
consensuelle.
Le siège de l’Organisation se trouve à Vienne en Autriche. Elle possède également des bureaux et des
instituons à Copenhague, à Genève, à la Haye, à Prague et à Varsovie.
Le Conseil permanent est le principal organe permanent de l’OSCE chargé des consultations et de la
prise de décisions sur le plan politique.
Ses membres sont les représentants permanents des 56 Etats participants.
Le Conseil ministériel: il est la réunion annuelle des ministres des 56 Etats participants de la
OSCE.il permet d’adopter des décisions et de fournir des conseils et des orientations à l’Organisation.
Le président en exercice est le ministre des affaires étrangères du pays qui a la présidence et la
responsabilité générale de l’exécution .
Le secrétariat fournit un appui administratif et organisationnel à la présidence en vue d’atteindre les
objectifs de l’OSCE.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE III: ORGANISATION POUR LA
SÉCURITÉ ET LA COOPÉRATION EN
EUROPE (OSCE)
C. Organes de négociation et de décision: suite

L’Assemblée parlementaire, composé de plus de 300 membres, tient deux


sessions par an et adopte des résolutions dans les domaines de compétence de
l’OSCE. Elle permet l’implication des parlementaires dans les activités de
l’Organisation.

l’OSCE s’est dotée d’un certain nombre d’organismes: le Bureau des institutions
démocratiques et des Droits de l’Homme ( BIDDH), le Haut Commissaire pour
les minorités nationales (HCMN), le représentant de l’OSCE pour la liberté des
médias, le Forum de l’OSCE pour la coopération en matière de sécurité et le
coordinateur des activités économiques et environnementales.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE III: ORGANISATION POUR LA
SÉCURITÉ ET LA COOPÉRATION EN
EUROPE (OSCE)
D. Action
L’OSCE emploie environ 3000 personnes dans 18 missions et domaines d’activités en Europe du Sud-est, au
Caucase, en Europe de l’Est et en Asie Centrale. Le travail consiste à:

- faciliter les processus politiques

- prévenir les conflits

- promouvoir la société civile et l’Etat de droit

L’OSCE est à l’origine de traitée tels que le traité sur la réduction des forces conventionnelle en Europe.

A l’occasion du sommet d’Istanbul (novembre 1999), l’OSCE adopte une Charte de sécurité qui réaffirme les
principes et objectifs précédemment définis et élargit ses possibilités d’intervention. Trente pays ( dont les Etats-
Unis et la Russie) signent un accord de désarmement prévoyant une réduction de l’ordre de 10% de leurs
armements conventionnels et de leur troupes.

l’OSCE a été présente pendant les élections présidentielles en Afghanistan ( octobre 2004), ainsi que pendant
celles-ci en Ukraine ( Décembre 2004). Les observateurs de l’OSCE, ainsi que ceux d’autres organisations, ont
assuré une présence afin que des élections soient considérablement rapprochées des critères de l’OSCE et des
autres normes internationales définissant un scrutin libre et équitable.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE IV: NAISSANCE DES TROIS
COMMUNAUTÉS
A. Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA)
Jean Monnet et ses proches collaborateurs, Etienne Hirsh, Paul Reuter et Pierre Uri, ont
rédigé pendant les derniers jours d’avril 1950 une note de quelques feuillets qui contenait à
la fois l’exposé des motifs et le dispositif d’une proposition qui allait bouleverser tous les
schémas de la diplomatie classique. En confiant son document à Bernard Clappier, directeur
du cabinet de Robert Schuman, Jean Monnet savait que la décision du ministre pouvait
modifier le cours des événements. Ce document a été également confié au chancelier
Adenauer, qui a approuvé de tout cœur la proposition.

Muni du double accord des gouvernements français et allemand, Robert Schuman a rendu
publique sa déclaration au cours d’une conférence de presse tenue au salon de l’Horloge du
Quai d’Orsay. La France a proposé à l’Allemagne de s’associer, sur un pied d’égalité, au sein
d’une nouvelle entité d’abord chargée de gérer en commun le charbon et l’acier de deux
pays, mais aussi, plus largement, de poser la première pierre de la Fédération européenne ( «
cette proposition réalisera les premières assises concrètes d’une Fédération européenne
indispensable à la préservation de la paix »).

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


69
PARTIE IV: NAISSANCE DES TROIS
COMMUNAUTÉS
A. Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA): suite

La déclaration pose une série de principes. L’Europe se fera par des réalisations concrètes. Il
faut d’abord établir des « solidarités de fait »:

- L’opposition séculaire entre France et l’Allemagne doit être éliminée; la proposition doit
toucher principalement ces deux pays, mais elle est ouverte à toutes les autres nations
européennes qui en partagent les objectifs.

- l’action immédiate doit porter sur un point « limité mais décisif »: la production franco-
allemande du charbon et de l’acier, qui devra être placée sous une Haute Autorité commune.

- la Fusion de ces intérêts économiques contribuera au relèvement du niveau de vie et à


l’établissement d’une communauté économique.

- les décisions de la Haute Autorité lieront les pays qui y adhéreront; elle sera composée de
personnalités indépendantes sur une base paritaire; ses décisions seront exécutoires.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE IV: NAISSANCE DES TROIS
COMMUNAUTÉS

A. Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA): suite La


France convoque le 20 juin 1950, à Paris, une conférence intergouvernementale dont Jean
Monnet assume la présidence. Les trois pays du Benelux ont répondu à l’appel et se retrouvent,
ainsi, à la table des négociations. Les discussions ont permis d’affiner l’édifice envisagé.
L’indépendance et les pouvoirs de la Haute Autorité ne sont pas remis en question. À la demande
des Pays-Bas, un Conseil de ministres représentant les Etats, devant donner dans certains cas son
avis conforme, sera institué. Le dispositif sera complété par une Assemblée parlementaire et une
Cour de justice. Ce dispositif est à la base du système institutionnel de l’Union européenne
d’aujourd’hui.

Les négociations n’ont jamais perdu de vue qu’ils avaient le mandat politique de construire une
organisation totalement nouvelle dans ses objectifs et dans ses méthodes. Il était essentiel de ne
pas affaiblir l’institution en voie de création avec les défauts propres aux organisations
intergouvernementales classiques: exigences de l’unanimité, contributions financières nationales,
soumission de l’exécutif aux représentants des Etats nationaux …
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
71
PARTIE IV: NAISSANCE DES TROIS
COMMUNAUTÉS

A. Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA): suite


Le 18 avril 1951, le traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l’acier
(CECA) a été signé à Paris, conclu pour une durée de cinquante ans. Il a été ratifié par les six
Etats signataires ( Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas) et, le 10 août
1952, la Haute Autorité, présidée par Jean Monnet, s’est installée à Luxembourg.

le préambule du traité CECA contient toute la philosophie qui ne cesse d’inspirer les promoteurs
de la construction européenne:

- Considérant que la paix mondiale ne peut être sauvegardée que par des efforts créateurs à la
mesure des dangers qui les menacent;

- convaincus qu’une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation et indispensable


au maintien des relations pacifiques;

- conscients que l’Europe ne se construira que par des réalisations concrètes créant d’abord une
solidarité de fait, et par l’établissement de bases communes de développement économique.
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
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PARTIE IV: NAISSANCE DES TROIS
COMMUNAUTÉS
A. Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA): suite
- soucieux de concourir par l’expansion de leurs productions fondamentales au relèvement du niveau de
vie et au progrès des œuvres de paix;

- résolus à substituer aux rivalités séculaires une fusion de leurs intérêts essentiels, à fonder par
l’instauration d’une communauté économique les premières assises d’une communauté plus large et plus
profonde entre des peuples longtemps opposés par des divisions sanglantes, et à jeter les bases
d’institutions capables d’orienter un destin désormais partagé…

Les garanties attachées à la Haute Autorité de la CECA sont de trois ordres:

1) la nomination des membres: est effectuée d’un commun accord entre les gouvernements; il s’agit de
personnalités exerçant leur pouvoir de façon collégiale, qui ne peuvent recevoir d’instructions des Etats
membres.

2) l’indépendance financière: est concrétisée par le prélèvement de ressources propres, et non pas, comme
dans le cas des organisations intergouvernementales, par le versement de contributions nationales, qui
peuvent être remise en cause

3) La responsabilité de la Haute Autorité devant l’Assemblée exclusivement.


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Mlle BENARAFA Jihane 73
PARTIE IV: NAISSANCE DES TROIS
COMMUNAUTÉS
B. CEE-Euratom

À la suite de l’abandon du projet de la communauté européenne de défense (CED, projet rejeté


en 1954 par l’Assemblée nationale française), Jean Monnet va relancer le processus ( une fois le
réarmement allemand assuré par d’autres moyens). Après le charbon et l’acier, le moment était
venu de compléter la coopération dans un troisième domaine: l’énergie atomique à des fins
pacifiques. Il s’agissait d’un domaine qui nécessitait des investissements considérables de la part
de tous les Etats, vu l’accroissement de la demande d’énergie. Tous les Etats auraient la
possibilité d’y contribuer et d’en tirer les profits ultérieurement. L’Allemagne y participerai aussi
sous un contrôle commun.

Jean Monnet, président de la Haute Autorité jusqu’au 20 février 1955, déclare son intention de ne
pas reprendre ses fonctions « afin de pouvoir participer, dans une entière liberté d’action et de
parole, à la réalisation de l’unité européenne. Ce qui est en voie de réussir pour le charbon et
l’acier des six pays de notre Communauté, il faut poursuivre jusqu’à son aboutissement: les
Etats-Unis d’Europe… »
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
74
PARTIE IV: NAISSANCE DES TROIS
COMMUNAUTÉS
B. CEE-Euratom: suite
« aborder en ordre dispersé l’avenir atomique qui nous était promis, alors que nous étions en train de réussir au
prix de gros efforts le rassemblement d’anciennes structures fragmentées par les générations précédentes, eût
été insensé ».

Devant les réticences allemandes ( crainte d’appartenir à une Communauté atomique de caractère dirigiste,
préférence de coopération avec les Américains ou les Britanniques, plus avancés dans ce domaine), un accord
plus large devait être recherché, qui couvrirait un marché commun portant sur l’ensemble des produits
industriels. Les pays de Benelux, sous l’impulsion de Paul-Henri Spaak ( alors ministre des affaires étrangères
de Belgique), proposent l’instauration d’un véritable marché Commun qui engloberait d’autres produits. Ainsi,
les ministres des affaires étrangères des six pays de la CECA, réuni à Messine, en Sicile, le 1er juin 1955, se
mettent d’accord sur la nécessité de donner nouvel essor à la construction européenne, en privilégiant
l’intégration de nouveaux secteurs et l’intégration économique générale. La conférence de Messine a décidé
l’instauration d’un comité intergouvernemental assisté d’experts.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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Partie IV: Naissance des trois
communautés
B. CEE-Euratom: suite
Ce sera le Comité Spaak ( du nom de son président) qui mènera les négociations. Le rapport Spaak va être
approuvé par les ministres des Affaires étrangères des six à la conférence de Venise des 29 et 30 1956.

A partir de principes énoncés par le rapport, le comité a dû rédiger deux traités distincts, en conjuguant
approche sectorielle et globale. Les deux nouveaux traités vont être signés à Rome le 25 mars 1957:

1. traité créant la Communauté européenne d’énergie atomique (CEEA-Euratom)

2. traité créant la Communauté économique européenne (CEE)

Ces deux traités sont entrés en vigueur le 1er janvier 1958.

Les traités prévoyaient:

o un conseil des ministres: organe intergouvernemental qui détient l’essentiel des compétences

o une commission: qui constitue l’exécutif indépendant des gouvernements nationaux

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane 76


PARTIE IV: NAISSANCE DES TROIS
COMMUNAUTÉS

B. CEE-Euratom: suite
o l’Assemblée Parlementaire ( appelée Parlement Européen depuis 1962)

o la Cour de justice

Le traité de Bruxelles a fusionné le reste des institutions ( Conseil et Commission). Le siège provisoire de la
CEE et d’Euratom a été fixé à Bruxelles, tandis que celui de la CECA est resté à Luxembourg, siège
également de la cour de justice. Le secrétariat de l’Assemblée restait à Strasbourg.

Dans le cadre de la Communauté européenne de l’énergie atomique, l’objectif est de contribuer à la


formation et à la croissance d’une industrie nucléaire européenne ( par des incitations à l’investissement de
capitaux dans l’industrie nucléaire, par le développement des recherches etc.)

la mission assignée à la CEE est « par l’établissement d’un marché commun et par le rapprochement
progressif des politiques économiques des Etats membres, de promouvoir un développement harmonieux
des activités économiques dans l’ensemble de la Communauté, une expansion continue et équilibrée , une
stabilité accrue, un relèvement accéléré du niveau de vie et des relations plus étroites entre les Etats qu’elle
réunit ».

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE IV: NAISSANCE DES TROIS
COMMUNAUTÉS
B. CEE-Euratom: suite

L’action de la Communauté comporte libre circulation des marchandises, des


personnes, des services et des capitaux et l’instauration des politiques communes. Le
Marché commun est progressivement établi au cours d’une période de transition de 12
années. La période de transition est divisée en trois étapes, de quatre années chacune,
afin de poursuivre un ensemble d’actions.

ainsi le plan de Jean Monnet (inspirateur) et de Robert Schuman ( initiateur) a créé la


première institution supranationale européenne et a donné à l’Europe, ravagée par les
guerres, une nouvelle orientation.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE V: LA COOPÉRATION
MILITAIRE
Le 27 mai 1952, à Paris, l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-
Bas signent le traité instituant la Communauté européenne de défense ( CED).

Ils sont résolus à contribuer, en coopération avec les autres nations libres, et dans l’esprit de la
charte des Nations unies, au maintien de la paix, notamment en assurant contre toute agression la
défense de l’Europe occidentale, en étroite liaison avec les organismes ayant le même objet.

Ils considèrent que l’intégration aussi complète que possible, dans la mesure compatible avec les
nécessités militaires, des éléments humains et matériels que leur force de défense rassemblent au
sein d’une organisation européenne supranationale est le moyen le plus propre à permettre
d’atteindre ce but avec toute la rapidité et l’efficacité nécessaires.

Les six pays ont l’objectif d’instituer entre eux une Communauté européenne de défense, de
caractère supranationale, comportant les institutions communes, des forces armées communes et
un budget commun. Cette communauté aurait des objectifs purement défensifs.

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PARTIE V: LA COOPÉRATION
MILITAIRE
-En 1954, le projet de défense européenne (CED) est donc rejeté par le parlement français. Ce projet de CED fut le résultat d'une
exigence américaine, d'une réaction française et d'une proposition de synthèse formulée par Jean Monnet.

a. exigence américaine

 Elle résulte de l'entrée en guerre des troupes nord-coréennes en Corée du Sud, le 25 juin 1950. Les États-Unis, sous le
drapeau des Nations unies envoient aussitôt des troupes pour rétablir la situation en Corée. Les États-Unis et les États
d'Europe occidentale s'inquiètent de la possibilité d'une opération similaire en Allemagne. Selon les experts militaires
américains, les troupes d'occupation des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France ne pourraient pas résister à une
poussée venue de l'Est. D'autre part, le Pacte atlantique signé le 4 avril 1949, n'est pas encore opérationnel. Les États-Unis
réagissent immédiatement, en envoyant des renforts et du matériel en Allemagne, mais ils exigent une participation des
Allemands de l'Ouest à l'effort commun de défense, même si la RFA n'est pas membre de l'OTAN.

 La question du réarmement de l'Allemagne de l'Ouest avait été envisagée par les États-Unis, bien avant le début de la
guerre de Corée, puisqu'en janvier 1948, le général Ridgway déclare qu'il est impossible de s'opposer à une agression
russe sans la contribution de l'Allemagne.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE V: LA COOPÉRATION
MILITAIRE

a. exigence américaine: suite

Cependant, les États-Unis, avant le début de la guerre de Corée, prennent en compte le point de
vue des Européens, particulièrement celui des Français, hostiles à tout réarmement de
l'Allemagne. Le 8 mai 1950 (veille du « discours de l'horloge » de Robert Schuman), à Paris,
dans une conversation avec Robert Schuman, ministre des affaires étrangères, son homologue
américain le secrétaire d'État, Dean Acheson, affirmait que le moment de discuter de ce
réarmement n'est pas encore venu

Le mois suivant, avec le début de la guerre de Corée, la vision stratégique des États-Unis est
profondément modifiée. Engagés massivement en Asie, ils ne veulent pas, dans le même temps,
faire l'essentiel des efforts pour assurer la sécurité de l'Europe occidentale. Dans la mesure où les
Européens doivent accroître leurs effectifs, surtout si l'Europe occidentale doit être défendue le
plus à l'Est possible, près de l'Elbe, il faut un réarmement de l'Allemagne de l'Ouest; le plus
rapide possible.

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PARTIE V: LA COOPÉRATION
MILITAIRE
a. exigence américaine :suite

Alors qu'en mai 1950, les États-Unis prenaient en compte les objections de leur allié français, en septembre 1950,
ils exigent un réarmement rapide de l'Allemagne. A l'occasion d'une réunion de l'OTAN à New York du 10 au 16
septembre 1950, Dean Acheson, secrétaire au département d'État exprime clairement la volonté américaine : « Je
veux des Allemands en uniforme pour l'automne 1951. »

Harry Truman, président des États-Unis subordonne l'envoi des troupes américaines au réarmement de
l'Allemagne en septembre 1950, en contradiction avec les accords de Potsdam et les engagements pris lors de la
conclusion du Pacte atlantique.

Pour les États-Unis, l'heure n'est plus à l'attentisme, Washington envisage alors de faire entrer 10 ou 12 divisions
allemandes dans l'organisation du Pacte atlantique, en cours de formation. La majorité des 12 ministres des affaires
étrangères de pays membres de l'OTAN se rallie à la proposition américaine. Le Chancelier de la RFA, Konrad
Adenauer, avait pris position en faveur du réarmement de la RFA : dans un mémorandum adressé aux trois
puissances occupantes (États-Unis, Royaume-Uni, France) le 29 août 1950, il demande le renforcement des
troupes alliés stationnées en RFA et surtout la création d'une armée européenne avec participation allemande.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE V: LA COOPÉRATION
MILITAIRE
b. Réaction française

 Dans un premier temps à New-York, le 12 septembre 1950, le ministre français des Affaires étrangères s'oppose à
la proposition américaine de réarmement de l'Allemagne. Dean Acheson, appuyé par son homologue anglais
Bevin, reprennent les 13 et 14 septembre, la discussion avec Schuman, pour que la France renonce à son refus de
principe d'un réarmement allemand. Les pressions américaines et anglaises sont d'autant plus fortes qu'au sein du
conseil des ministres de l'alliance atlantique, seuls la Belgique et le Luxembourg soutiennent la position de la
France. Finalement, le 16 septembre, Schuman accepte le principe d'un réarmement de l'Allemagne à certaines
conditions. Les forces allemandes devaient être versées dans une organisation déjà existante de façon à être
solidement encadrées. L'idée d'une participation allemande était acceptée, mais Robert Schuman ne pouvait
prendre une décision prématurée sur ce problème].

 En quatre jours, la France était donc passée d'un refus du réarmement de l'Allemagne à l'acceptation d'une
discussion sur les conditions et le calendrier d'un réarmement de l'Allemagne.

 Washington pressée d'arriver à un accord, pousse la France à prendre une initiative pour proposer une solution,
avant la prochaine réunion de l'alliance atlantique, prévue le 28 octobre 1950.

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PARTIE V: LA COOPÉRATION
MILITAIRE
C. Proposition de synthèse
 Le 16 septembre 1950, le jour où Schuman cède aux exigences américaines, Jean Monnet lui
adresse une lettre dans laquelle il admet lui aussi le réarmement de la RFA, non pas sur une base
nationale, qui lui redonnerait sa pleine souveraineté, mais dans un cadre européen
supranational, une sorte de plan Schuman élargi.
 Jean Monnet fait un double constat. D'une part, il négocie depuis le 20 juin 1950, le traité qui doit
mettre en œuvre le plan Schuman (CECA). Il craint donc qu'une Allemagne réarmée et
pleinement souveraine ne devienne réticente à s'intégrer dans une communauté européenne
encore en gestation. D'autre part, Jean Monnet avait constaté que les États-Unis avaient approuvé
le projet d'une communauté européenne du charbon et de l'acier. Il en déduit donc qu'une formule
européenne de réarmement serait à la fois bien accueillie par les États-Unis et surtout permettrait
de franchir une étape décisive vers l'unité européenne, qui ne pouvait pas se faire sans une
réconciliation définitive entre Allemands et Français. Peu familier et connaisseur des questions
militaires, Jean Monnet voit surtout dans l'armée européenne le moyen d'accélérer l'intégration
européenne.
Mlle BENARAFA Jihane
16/05/11 84
PARTIE V: LA COOPÉRATION
MILITAIRE
C. Proposition de synthèse: suite
 Dans l'esprit de Jean Monnet, la CECA et la CED (Communauté européenne de défense) sont
structurellement complémentaires, dans la perspective de fondation d'un futur État européen. Le
projet de CED sera donc pour Jean Monnet, une transposition de la technique du plan Schuman
(charbon et acier) au domaine militaire, une nouvelle expérimentation de ce « fédéralisme partiel »,
qui est en voie de réussir en matière de charbon et d'acier]. L'idée d'une Europe fédérale préside en
effet à l'élaboration de ce projet de Jean Monnet. L'armée européenne viendrait ainsi remplacer les
armées nationales et les « soldats nationaux » existeraient uniquement sous le commandement d'un
ministre européen de la Défense. Ainsi on n'aurait pas réarmé directement l'Allemagne, mais on lui
fournirait des armes servant uniquement sous supervision européenne.
 Jean Monnet, aidé par quelques hommes qui travaillent avec lui à la mise en œuvre du plan
Schuman : Hirsch, Uri, Reuter, Clappier et Alphand, rédige le projet d'une armée européenne, qu'il
communique au président du conseil René Pleven.
 Adopté en conseil des ministres, le 8 octobre 1950, ce qui désormais s'appelle « plan Pleven » est en
fait, comme la CECA, un projet conçu et écrit par Jean Monnet

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE V: LA COOPÉRATION
MILITAIRE
Toutefois, les efforts concernant une coopération militaire continuent à être déployés.

-En 2003, l’Allemagne et la France ont célébré le 40ème anniversaire de la signature du Traité de l’Elysée, par
lequel les deux pays mettaient fin à une rivalité qui a conduit à deux guerres mondiales. Le Traité de l’Elysée a
été signé le 22 janvier1963 par le général De Gaulle et le chancelier Adenauer. L’Allemagne et la France
mettaient ainsi fin à une période de réconciliation pour entamer une période de collaboration étroite.

Le Traité de Maastricht a consacré « l’identité européenne de sécurité et de défense » et la nécessité « d’adopter


une politique étrangère et de sécurité commune ». Le 22 mai 1992, lors du 59ème sommet franco-allemand, l’idée
d’un corps commun franco-allemand, l’Eurocorps, est adoptée.

-En 1993, l’Eurocorps (Corps de réaction rapide européen) est créé. Il est basé à Strasbourg et comprend
initialement 40 000 soldats. Des forces armées belges, luxembourgeoises et espagnoles ont été intégrées à ce
corps. Des soldats d’Autriche, Canada, Italie, Pologne et Turquie y participent.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE V: LA COOPÉRATION
MILITAIRE

L’Eurocorps est un quartier général (QG) de forces terrestres de niveau corps d’armée. Constitué
d’un état-major et d’unités d’aide au commandement, il est capable de commander une force
allant jusqu’à 60000 hommes.

L’Eurocorps a été engagé à deux reprises dans les Balkans:

- au sein du QG de la force de stabilisation en Bosnie entre juin 1998 et juin 2000

- en tant que noyau du QG de la Kosovo force en 2000.

- récemment, il a armé QG de la Force Internationale d’Assistance à la Sécurité (FIAS) en


Afghanistan d’août 2004 à février 2005;

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PARTIE V: LA COOPÉRATION
MILITAIRE
Certaines définitions:
 OTAN: L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord ou Otan (en anglais : North Atlantic Treaty
Organisation ou NATO), parfois connue sous le nom d’Alliance Atlantique, est une organisation politico-militaire
qui rassemble de nombreux pays occidentaux. Elle a vu le jour le 4 avril 1949, suite à des négociations des cinq pays
européens signataires du traité de Bruxelles (Belgique, France, Luxembourg, Pays-Bas et Royaume-Uni) avec les
États-Unis, le Canada et cinq autres pays d’Europe occidentale invités à participer (Danemark, Italie, Islande,
Norvège et Portugal). L'Alliance avait pour vocation initiale d'assurer la sécurité de l'Occident au lendemain de la
Seconde Guerre mondiale, en prévenant d'éventuels soubresauts d'impérialisme allemand et en luttant contre les
ambitions de conquête de l'empire soviétique (militairement organisé dans le cadre du Pacte de Varsovie).

 RFA: L'Allemagne de l'Ouest (en allemand Westdeutschland) était le nom d'usage donné à la République fédérale
d'Allemagne, souvent abrégée en RFA (en allemand Bundesrepublik Deutschland ou BRD, parfois traduit de façon erronée par
République fédérale allemande), qui correspondait entre 1949 et 1990 à la partie occidentale de l'Allemagne. Cette
dénomination permettait de la distinguer de la partie orientale du pays appelée officiellement République démocratique
allemande abrégée en « RDA » (en allemand Deutsche Demokratische Republik ou DDR), ou de façon informelle « Allemagne
de l'Est ».

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE V: LA COOPÉRATION
MILITAIRE
Certaines définitions:
 Dean Gooderham Acheson (11 avril 1893; 12 octobre 1971) était un juriste et homme d'État américain.
Secrétaire d'État pendant l'administration Truman de 1949 à 1953, il joue un rôle central dans la définition de la
politique étrangère américaine durant la Guerre froide. Il agit décisivement en faveur d'une intervention en juin
1950 dans la Guerre de Corée. Il est à l´origine de la résolution 377 des Nations Unies, aussi appelée "Union pour
le maintien de la paix".
 Konrad Adenauer, né le 5 janvier 1876 à Cologne et mort le 19 avril 1967 à Rhöndorf, est un homme politique
allemand chrétien-démocrate. Il fut de 1949 à 1963 le premier chancelier fédéral (Le chancelier fédéral
(Bundeskanzler) est le chef de gouvernement de la République fédérale d’Allemagne en application de la Loi
fondamentale du 23 mai 1949) de la République fédérale d’Allemagne. Il est aussi considéré comme l'un des Pères
de l'Europe et l'un des promoteurs avec le général de Gaulle de la réconciliation franco-allemande.
 Jean-Baptiste Nicolas Robert Schuman, né le 29 juin 1886 à Luxembourg et mort le 4 septembre 1963 à Scy-
Chazelles (Moselle), était un homme d'État français et est considéré comme l'un des pères fondateurs de la
construction européenne.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


89
PARTIE VI: LA CONSTRUCTION
HORIZONTALE DE L’EUROPE
L’Europe communautaire s’est construite autour de six pays:

1. la Belgique

2. la France

3. l’Italie

4. le Luxembourg

5. les Pays-Bas

6. la République fédérale allemande

L’Europe a connu six élargissements depuis 1957 et différents approfondissements concrétisé par la
signature de différents traités et actes modifiant les traités de base de 1951 et 1957.

Le nombre d’Etats membres est passé de 6 à 27. Les 15 ont négocié et signé des accords économiques
avec d’autres Etats européens ne faisant pas partie de l’Europe communautaire tels que:

- Les Etats appartenant à l’AELE

- Les pays de l’Est

- certains Etats méditerranéens

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE VI: LA CONSTRUCTION
HORIZONTALE DE L’EUROPE
A. la construction de l’Europe communautaire

1. L’Europe communautaire: de 6 à 27

Les traités de base ( Traité de Paris de 1951 et Traité de Rome de 1957) sont négociés et
signés par six Etats. En application du Traité de Rome « tout Etat européen peut demander à
devenir membre de la Communauté ».

les textes d’adhésion comportent trois volets:

- acceptation du principe de l’acquis communautaire

- modification de la composition des institutions

- instauration de mesures transitoires

1er élargissement: Royaume-Uni, Irlande et Danemark ( l’Europe des 9)

D’un point de vue économique, ces trois Etats sont relativement homogènes, à l’exception de
l’Irlande qui est marquée par un développement faible.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


91
PARTIE VI: LA CONSTRUCTION
HORIZONTALE DE L’EUROPE
2ème élargissement: la Grèce ( l’Europe des 10)

Cette adhésion est spécifique par rapport à la situation géographique, économique et politique des Etats
membres:

- elle élargit pour la première fois l’Europe communautaire vers le Sud

- elle intègre un Etat à PIB très faible, ce qui accroît les disparités en matière de développement entre
les Etats membres.

- elle permet de renforcer la démocratie en Grèce

3ème élargissement: Espagne et Portugal ( l’Europe des 12)

Comme dans le cas de la Grèce:

- ces adhésions ne présentent pas que des avantages elles ont des conséquences géographiques,
économiques et politiques. En effet, la communauté s’agrandit une nouvelle fois vers le Sud. Elle
intègre à nouveau des Etats à faible PIB.

- elle permet à ces Etats d’asseoir leur démocratie

- ces adhésions impliquent un fonctionnement plus complexe des institutions

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


92
PARTIE VI: LA CONSTRUCTION
HORIZONTALE DE L’EUROPE
4ème élargissement: Autriche, Finlande et Suède ( l’Europe des 15)

L’adhésion de ces nouveaux Etats suscite moins de problème que les deux vagues précédentes.
En effet, à la différence des Etats méditerranéens, ils ont un niveau de développement élevé.
Cependant, les négociations posent alors plusieurs problèmes dans les domaines de l’agriculture
et de la protection de l’environnement. Dans ce dernier domaine, ces Etats ont élaboré une
réglementation plus contraignante.

5ème élargissement: Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République
Tchèque, Slovaquie, Slovénie ( l’Europe des 25 )

6ème élargissement: Bulgarie et Roumanie ( l’Europe des 27)

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


93
PARTIE VI: LA CONSTRUCTION
HORIZONTALE DE L’EUROPE

Des spécialistes ont abordé les questions du coût de l’élargissement. Contrairement à la


plupart des idées préconçues à cet égard, les coûts de l’élargissement sont moins importants
que prévus. Depuis le 1er janvier 2007, l’Union européenne utilise un nouvel instrument
financier financé par la Commission européenne : l’Instrument d’aide de pré adhésion
(IPA). Ce nouvel instrument remplace les anciens instruments d’aide tels que PHARE,
CARDS, ISPA et SAPARD. Il rassemble dans un cadre unique l’aide aux candidats et
potentiellement candidats. Les pays candidats (Croatie, ancienne République yougoslave de
Macédoine et Turquie) et les candidats potentiels ( Albanie, Bosnie-Herzégovine,
Monténégro et Kosovo) peuvent, ainsi, bénéficier d’un soutien financier au titre de ce
nouvel instrument qui, à partir de ses cinq volets ( aide à la transition et au renforcement
des institutions; la coopération transfrontalière; le développement régional; le
développement des ressources humaines, le développement rural) permet d’aider
efficacement chacun des pays concernés en fonction de leurs besoins et de leur évolution.
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
94
PARTIE VI: LA CONSTRUCTION
HORIZONTALE DE L’EUROPE
Evaluation du coût de l’élargissement aux nouveaux Etats membres pour le
budget communautaire ( engagements, milliards d’euros)
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2003/2013

Dépenses 3,3 4,3 5,0 5,8 6,5 7,4 8,3 5,8


agricoles

Dépense de 5,8 23,0 25,0 26,0 27,0 28,0 29,0 25,7


cohésion

Développe 2,1 2,2 2,3 2,5 3,0 3,1 3,2 2,6


ment rural

Autres 1,6 1,9 2,3 2,6 2,9 3,2 3,5 2,6

Total 29,0 31,4 34,6 36,9 39,4 41,7 44,0 36,7

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane 95


PARTIE VI: LA CONSTRUCTION
HORIZONTALE DE L’EUROPE
2. Les futurs élargissements

En avril 1987, une demande d’adhésion a été faite par la Turquie. Cette dernière est
problématique et divise l’opinion politique de tous les Etats membres. Peut elle répondre aux
conditions d’adhésion posées au sommet de Copenhague de 1993, telles qu’évoquées plus haut?

En octobre 2004, les discussions sur l’adhésion de la Turquie prennent un tournant majeur. Lors
du sommet européen qui se tient à Luxembourg en octobre 2005 les Etats membres s’entendent
sur l’ouverture des négociations d’adhésion de la Turquie. Les institutions communautaires et les
Etats membres demeurent très prudents, précisant bien que la Turquie doit faire de nombreux
efforts dans divers domaines et que l’ouverture des négociations ne signifie pas qu’elles
aboutissent. En effet l’ouverture des négociations de pré adhésion ne signifie pas pour autant que
la candidature turque soit acceptée. Pour la première fois dans la construction communautaire,
l’ouverture des négociations de pré adhésion pourrait ne pas aboutir à l’intégration d’un Etat dans
l’UE.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


96
PARTIE VI: LA CONSTRUCTION
HORIZONTALE DE L’EUROPE
2. Les futurs élargissements: suite
La Turquie pourrait intégrer l’UE en 2015. la candidature de la Turquie suscite tant
d’interrogations que le président Jacques Chirac s’est prononcé, début octobre 2004, en faveur
d’un référendum sur cette question qui consisterait à demander aux français ce qu’ils pensent de
cette candidature.

la décision du Président français est contestée au sein de l’UE par d’autres hommes politiques car
cette question est rarement tranchée par voie référendaire. D’autres Etats ont, comme la Turquie,
demandé à intégrer l’UE, mais bien plus tard. Lors du sommet de Thessalonique en juin 2003, la
question de l’adhésion des Etats de l’ex-Yougoslavie est débattue. Cinq Etats étaient au départ
concernés: la Macédoine, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, l’Albanie et la Serbie-Monténégro.
En raison de la division de ce dernier Etat en deux Etats indépendants, seule la Serbie a succédé
juridiquement à cet Etat. Le Monténégro a remis sa candidature officielle, à l’Union européenne, le
15 décembre 2008. ce nouvel élargissement est surtout défendu par la Grèce et l’Italie qui ont des
frontières communes avec ces Etats et qui souhaitent donc les intégrer à la zone de paix et de
stabilité que représente l’Union européenne.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane 97


PARTIE VI: LA CONSTRUCTION
HORIZONTALE DE L’EUROPE
2. Les futurs élargissements: suite

Certains Etats membres voudraient à l’opposé qu’une pause soit faite dans le processus
d’élargissement de l’Union européenne dans la mesure où l’intégration des douze nouveaux
Etats risque de susciter de nombreuses difficultés. La Commission européenne est, comme
l’Italie et la Grèce, en faveur de ces élargissements à venir. Son principe semble d’ores et déjà
acquis tant et si bien que seules ses modalités restent encore à discute. Pour cette raison, une
déclaration et un agenda ont été adoptés concernant les étapes de l’adhésion de ces cinq
nouveaux Etats. Parmi toutes ces demandes, seules la Macédoine, la Croatie et la Turquie ont
entamé des négociations en vue de leur adhésion.

l’adhésion de la Croatie à l’UE est celle qui sera probablement la plus rapide( à l’horizon
2010). Il s’agirait donc du deuxième Etat issu de l’ex-Yougoslavie à rejoindre l’UE, après la
Slovénie. Dans un rapport publié en avril 2004, le commissaire chargé des adhésions précise
que la Croatie remplit les critères politiques et économiques posés, comme vu précédemment,
à l’occasion du Sommet de Copenhague de 1993.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE VI: LA CONSTRUCTION
HORIZONTALE DE L’EUROPE
2. Les futurs élargissements: suite

La Commission a défini un accord de partenariat, qui ressemble à ceux passés avec les dix Etats
membres ayant intégré l’Union européenne en 2004. cet accord définit les réformes prioritaires à
effectuer pour l’Etat candidat concerné. Cet accord définit les réformes prioritaires à effectuer pour
l’Etat candidat concerné, à court et moyen terme. À l’occasion du sommet européen de Luxembourg
d’octobre 2005, les Etats membres se mettent d’accord sur l’ouverture des négociations d’adhésion de
la Croatie à l’UE. Celles-ci étaient suspendues à la condition que la Serbie coopère complètement avec
les autorités croates ont finalement accepté.

Le processus d’adhésion de la Croatie à l’Union européenne pourrait être freiné, voire suspendu par un
veto slovène. Un contentieux existe, en effet, entre la Croatie et la Slovénie à propos du tracé de leurs
frontières. Le sujet de discorde porte notamment sur le partage des eaux territoriales dans le Golfe de
Piran. La Slovénie accuse la Croatie d’avoir inclus dans « les documents fournis à l’UE des éléments
qui préjugent de la fixation des frontières terrestres et maritimes entre les deux pays »

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE VI: LA CONSTRUCTION
HORIZONTALE DE L’EUROPE
2. Les futurs élargissements: suite

Ce contentieux remonte à leur indépendance en 1991. le traité d’adhésion ne peut, en effet, être signé que
lorsqu’un accord sur tous les chapitres entre l’Union européenne et la Croatie sera conclu. La République
Tchèque qui a assuré la Présidence le premier semestre 2009 s’était dit déterminée à ne pas prendre partie.
La Commission, quant à elle, espère pouvoir achever les négociations techniques avec la Croatie avant la fin
de son mandat en novembre 2009, afin que le calendrier prévu ne soit pas remis en cause: fin des
négociations en 2009 et adhésion en 2010 ou 2011.

Lors du Conseil européen de Bruxelles de décembre 2006, la plupart des Etats s’interrogent sur les capacités
de l’UE à poursuivre en même temps une intégration de caractères économique, politique et institutionnel.
Ainsi, les grands débats sur les possibilités d’élargissement et d’approfondissement ressurgissent-ils: le
sentiment majoritaire est que les deux processus, l’approfondissement, c’est-à-dire un nouveau traité
( constitutionnel ) et l’élargissement, doivent être menés en parallèle, a indiqué le premier ministre
luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, à l’occasion de ce Conseil.

Il faut noter que l’occasion de ce même Conseil européen, les Etats membres ont décidé de geler certains
points des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE, en raison du refus de la Turquie d’autoriser le trafic
chypriote grec sur son territoire.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE VI: LA CONSTRUCTION
HORIZONTALE DE L’EUROPE
B. La construction non communautaire:

Les traités de Paris et de Rome ont incité d’autres Etats européens qui n’ont pas signé
ces traités à s’associer. Il s’agit d’une intégration moins poussée que celle mise en
place dans le Traité de Rome ( création d’une union douanière) puisque celle-ci
consiste à instituer une zone de libre-échange. Ces Etats associent au sein de l’AELE (
Association européenne de libre-échange ).

La plupart des Etats faisant partie de l’AELE intègrent par la suite la CEE, sauf
certains d’entre eux. Ces Etats n’ayant pas rejoint la CEE signent avec les Etats
membres des Communautés un accord appelé EEE ( Espace économique européen ),
créant ainsi une grande zone de libre-échange.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


101
PARTIE VI: LA CONSTRUCTION
HORIZONTALE DE L’EUROPE
Contenu de l’AELE:

L’AELE est une zone de libre-échange et non une union douanière. Dans une zone de
libre-échange, les Etats membres restent libres de déterminer les droits de douane sur
les importations en provenance d’Etats tiers , alors que dans une union douanière,
tous les Etats membres appliquent un tarif douanier et une politique commerciale
commune à l’égard des marchandises provenant des pays tiers. Il s’agit donc d’une
forme moins poussée d’intégration. Elle implique ainsi une absence de tarifs
douaniers vis-à-vis des Etats tiers.

L’AELE est limitée à certains produits ( industriels et agricoles transformés ) excluant


donc les produits agricoles de base et la pêche. Elle consiste en la suppression des
tarifs douaniers sur ces produits pour les échanges à l’intérieur de l’AELE. Les
dispositions sont par la suite étendues au commerce des produits maritimes et des
poissons. L’AELE est donc limitée à un petit nombre de domaines.
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
102
PARTIE VI: LA CONSTRUCTION
HORIZONTALE DE L’EUROPE
Zone de libre échange:

À l’intérieur de cette zone, les quatre libertés consacrées par le Traité de Rome s’appliquent. Les
marchandises, les services, les travailleurs, les capitaux peuvent donc y circuler librement. De
plus, les règles concernant ces quatre libertés trouvent également à s’appliquer: règles de
concurrence, des aides d’Etats, de protection du consommateur, etc. l’AELE constitue une zona
de libre-échange d’un caractère particulier.

Le traité de Rome signé le 25 mars 1957 et entrée en vigueur le 1er janvier 1958 institue la CEE et
la CEEA. Depuis, la construction communautaire se poursuit, mais elle est menacé à partir de
1970, et pendant une dizaine d’années, par diverses crises: crise du dollar et crise pétrolière.

La crise du dollar éclate brusquement en 1971. à cette date, le président américain NIXON
annonce que le dollar est dorénavant détaché de l’or. Ces crises créant de graves difficultés pour
la CEE, mais sont finalement surmontées ( mise en place du SME et d’une politique énergétique).

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


103
PARTIE VI: LA CONSTRUCTION
HORIZONTALE DE L’EUROPE

Zone de libre échange:

Ces crises imposent à la Communauté des efforts de réflexion sur son avenir et donnent
naissance à de nombreux travaux ( Livre blanc publié par la Commission en 1985 ).

Le résultat de toutes ces réflexions est la signature de l’Acte unique européen.

D’autres travaux conduisent à la constitution de conférences intergouvernementales qui


débouchent sur la signature du Traité de Maastricht, du Traité d’Amsterdam et du Traité de
Nice. Enfin, à l’ensemble de ces traités vient s’ajouter un projet de Constitution, finalement
abandonné et remplacé par le projet de Traité de Lisbonne.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ COMMUN

A. Signature
- Le traité de Rome a été signé le 25 mars 1957.
B. Entrée en vigueur
- le 1er janvier 1958
C. Objectifs du Traité
- article 2 du Traité de Rome + Préambule

Objectifs politiques Objectifs économiques


-Permettre des relations plus étroites -garantir la stabilité dans l’expansion
entre les Etats -permettre un relèvement du niveau
- Promouvoir la paix en Europe de vie et de l’emploi

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


105
PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ COMMUN
D. Moyens

Moyens

Mise en place Création d’un Création de


d’institutions marché commun politiques

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


106
PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ COMMUN

1. Institutions

Mise en place d’institutions

2. Mise en place d’un marché commun

o objectif

- Libéralisation des échanges

o outils

- Création d’une union douanière à travers la suppression des droits de douanes et mise en place
d’une politique commerciale et d’un tarif extérieur commun par rapport aux Etats tiers,
institués à échéance de 12 ans

- Élimination des restrictions quantitatives et des mesures d’effet équivalent

- libre circulation des personnes, et notamment des travailleurs salariés, des services et des
capitaux.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


107
PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ COMMUN
o bilan

- Suppression des droits de douane et mise en place du tarif douanier commun le 1er juillet 1968

- suppression des contingents

- suppression des entraves à la libre circulation des travailleurs dans la Communauté en juillet
1968

- conséquences: augmentation des échanges intracommunautaires, multipliés par six.

Mais la crise économique des années 1970-1980 conduit les Etats à adopter des mesures
protectionnistes qui vont ralentir l’aboutissement du marché commun :

- persistance de réglementations techniques définies par les Etats membres qui freinent la libre
circulation

- persistance de réglementations nationales freinant la libre circulation des services

- maintien du contrôle aux frontières pour les personnes et marchandises

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


108
PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ COMMUN
3. Élaboration de politiques

Diverses politiques sont prévues par le Traité de Rome. Elles ont pour but la
convergence des économies nationales des Etats membres. Elles permettent la mise en
place du marché commun. Ces politiques interviennent dans le domaine agricole
( politique agricole commune :PAC ), commercial ( politique commerciale commune :
PCC ) et de la concurrence ( politique de la concurrence ).

a. La politique agricole commune (PAC)

Il s’agit de la politique la plus ancienne, la plus intégrée et la plus importante des


politiques européennes.

La politique agricole commune est prévue dès l’origine dans le Traité de Rome, mais sa
mise en place voit le jour en 1962, dans une période de pénurie alimentaire. Elle relève
exclusivement de la compétence communautaire. C’est une politique dirigiste qui
favorise la mise en œuvre de la supranationalité. Cela signifie donc que les Etats ont
abandonné toute compétence dans ce domaine.
16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane
109
PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ COMMUN

Toutefois, avec le Traité de Lisbonne, l’agriculture n’est plus de la compétence exclusive de


la Communauté. En effet, l’article 4.2.d du Traité de Lisbonne reconnaît une compétence
partagée entre l’Union européenne et les Etats membres dans ce domaine. En outre,
l’agriculture est désormais soumise à la procédure de codécision, disposition qui donne le
pouvoir au Parlement d‘arrêter des actes conjointement avec le Conseil de l’Union.

Le traité de Rome énumère cinq objectifs prioritaires:

- Garantir la sécurité des approvisionnements

- Accroître la productivité de l’agriculture

- Assurer des prix raisonnables aux consommateurs

- Stabiliser les marchés

- Assurer un niveau de vie équitable à ceux qui travaillent dans l’agriculture

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ COMMUN
a. La politique agricole commune (PAC): suite

Les principes de la
PAC

Préférence
Solidarité
Unité du marché communautaire
financière
Elle implique une libre Elle implique
Elle implique un
circulation des produits l’obligation d’acheter en
soutien des prix par le
agricoles priorité dans un des
biais du FEOGA
Etats membres

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


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PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ COMMUN
a. La politique agricole commune (PAC): suite
Le PAC est financée jusqu’en 2007 par le fonds d’orientation et de garanties agricole ( FEOGA),
créé le 14 janvier 1962 et mis en place à partir de 1964.

Depuis le 1er janvier 2007, ce fonds est remplacé par le fonds européen agricole de garanties
( FEAGA) et le fonds européen agricole pour le développement rural ( FEADER ).

Le bilan est dans l’ensemble positif. Il permet notamment à la Communauté de devenir


autosuffisante et élève le revenu des agriculteurs. Cependant, le financement de la PAC est
devenu de plus en plus onéreux.

Plusieurs réformes sont élaborées.

La première est approuvée par le Conseil des ministres en 1992. les éléments de la réforme
reprennent les principes posés dès l’origine, mais elle contient des modifications originales. Elle
se présente sous trois volets:

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


112
PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ COMMUN
a. La politique agricole commune (PAC): suite

Abaissement des prix garantis pour permettre


leur alignement sur les cours mondiaux

Baisse des prix compensée par l’octroi d’aides


Réforme de 1992 directes aux agriculteurs

Protection de l’environnement encouragée par


des aides accordées aux agriculteurs

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


113
PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ
COMMUN
a. La politique agricole commune (PAC): suite
En vue de l’élargissement, une nouvelle réforme est adoptée en 1999, pour la période 2000-2006. la PAC
se dote en 1999 d’un 2ème pilier qui concerne le développement rural. Sur la base de l’ « Agenda 2000 »,
proposé par la Commission en 1997, elle confirme les modifications antérieurs et insiste sur la protection
du consommateur dans le domaine sanitaire.

Le débat sur le financement de la PAC est resté d’actualité pendant longtemps. L’Allemagne souhaite
réduire sa contribution au budget communautaire, et estime que la PAC coûte trop cher, car elle n’est pas
la première bénéficiaire de ses subventions, à l’opposé de la France. Cependant, ces deux Etats trouvent
un accord à l’occasion du sommet de Bruxelles d’octobre 2002. en revanche, le Royaume-Uni n’est pas
satisfait de ce dernier et à l’intention de renégocier prochainement le budget de la PAC. Enfin, signalons
que le financement de la PAC reste problématique en raison de l’élargissement à l’Est, et de l’effort
financier qui va en résulter.

Les négociations se poursuivent depuis la conclusion de l’accord franco-allemand. Finalement, les Etats
membres sont parvenus à un accord concernant la réforme de la PAC fin juin 2003, en parallèle au
sommet de Thessalonique. Il accentue le découplage des subventions accordées aux agriculteurs, qui sont
dorénavant séparées des quantités produites. Une partie de l’octroi des subventions dépend du respect de
l’environnement, des conditions sanitaires, etc.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


114
PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ
COMMUN
a. La politique agricole commune (PAC): suite

La réforme de la PAC alors sujet de discorde entre la France et le Royaume-Uni provoque de


nouvelles crispations entre ces deux Etats, notamment pendant la présidence britannique au
second semestre 2005. les tensions portent une fois de plus sur l’élaboration du budget de l’UE,
pour la période 2007-2013. les deux Etats s’affrontent alors sur la PAC, Londres dénonce son
coût excessif. De son côté, le président Chirac souhaitait que les britanniques fassent un effort sur
le rabais dont ils disposent depuis leur entrée dans les communautés. Un accord a été finalement
trouvé fin décembre 2005, Tony Blair accepta de réduire le rabais dont disposait son Etat. Les
nouveaux Etats membres furent soulagés car la participation supplémentaire des Britanniques au
budget de l’UE devait servir à alimenter la politique régionale, destinée à financer les régions les
plus pauvres de l’Union. La plupart virent dans cet accord une timide relance de la construction
communautaire, après les échecs liés à la ratification du Projet de Construction européenne.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


115
PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ
COMMUN
a. La politique agricole commune (PAC): suite

En 2008, la PAC continue d’être la première dépense d’investissements de l’Union européenne


puisqu’il représente 40,9% de la totalité de ses dépenses soit 54,7milliard d’euros. Cela
représente une augmentation de 0,6% par rapport au niveau de dépenses engagées dans ce même
domaine en 2006.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


116
PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ
COMMUN
Pour la période de 2007-2013, un effort particulier est fait en faveur du développement rural. En
effet, le FEADER participera à la réalisation de trois objectifs:

FEADER

Objectifs

Améliorer la compétitivité
Améliorer l’environnement Améliorer la qualité de
de l’agriculture et de la
et l’espace rural vie dans les zones rurales
sylviculture*

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


117
PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ
COMMUN
• La sylviculture est l'art et la science de cultiver les forêts. C'est l'une des disciplines de la foresterie. La
sylviculture a pour rôle de faire évoluer les forêts, en mettant à profit les facteurs écologiques et les
potentialités naturelles, afin d’optimiser durablement les produits et les services que l’homme peut en
attendre. Le sylviculteur veille principalement à la régénération, à la récolte et à l'éducation des forêts.

La politique agricole commune est, toujours aujourd’hui, un sujet de polémique qui fait souvent l’objet de
négociations houleuses entre les Etats membres dans la mesure où certains Etats la considèrent comme un
secteur clé, alors que d’autres la considèrent, plutôt, comme dépassée et surtout beaucoup trop onéreuse.

La crise provoquée par la brusque hausse des prix alimentaires et le changement climatique sont,
aujourd’hui au cœur des débats politiques et doivent conduire à une adaptation de la stratégie agricole.

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


118
PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ
COMMUN
a. La politique agricole commune (PAC): suite
La politique agricole commune doit, en effet, tenir compte, d’une part, de l’évolution des
attentes des citoyens européens en matière d’alimentation, de paysage et d’environnement et,
d’autre part de la demande alimentaire mondiale. Selon une équipe de chercheurs américains, le
réchauffement planétaire menace la moitié du globe d’une crise alimentaire- 50% de la
population de la terre soit 3milliards de personnes vivent, en effet, aujourd’hui dans des régions
tropicales ou subtropicales- et ces chercheurs préconisent, donc, de repenser le système agricole
dans son ensemble.

Lors de la réforme de 2003, les Etats membres ont prévu qu’un « bilan de santé de la PAC » soit
fait à mi-parcours avant 2013. les nouvelles dispositions de cet accord s’articulent autour de
deux axes majeurs:

16/05/11 Mlle BENARAFA Jihane


119
PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ
COMMUN
Nouvelles
dispositions

Confidentialités des aides


Découplage des aides octroyées

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PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ
COMMUN
b. La politique commerciale commune
 Objectifs
La politique commerciale commune a pour objectif :

 La défense des produits communautaires au détriment des productions en provenance des Etats tiers.

 L’ assise de la puissance commerciale de l’Europe.

 La négociation des accords avec les pays en développement, pour favoriser leur développement
économique.
 Fonctionnement
- La politique commerciale a recours à divers instrument. Le plus important d’entre eux est la mise en
place d’un tarif extérieur commun ( TEC ).

Il comporte un ensemble de droits de douane décidés en commun par les Etats et appliqués à tous les
produits en provenance de l’extérieur. Rappelons que la mise en place du TEC caractérise l’union
douanière et la différencie de la zone de libre-échange. Les droits de douane ainsi perçus alimentent le
budget communautaire. Les quotas et restrictions quantitatives sont déterminés dans le cadre de la
politique commerciale commune.
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PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ
COMMUN
b. La politique commerciale commune: suite
- La politique commerciale contient en outre des mesure anti-dumping. Le dumping consiste
notamment pour un Etat tiers à vendre moins cher sur un autre marché que le sien des produits
qui sont vendus à un prix supérieur sur son propre marché national.

- la politique commerciale commune comporte également des mesures de sauvegarde, permettant


d’appliquer des restrictions temporaires qui sont adoptées lorsqu’une industrie d’un Etat membre
ou de l’ensemble de la Communauté et en danger.

Enfin, c’est à la Commission européenne que sont dévolues les compétences pour effectuer les
propositions d’actes communautaires, selon la procédure de droit commun. En cas d’accords
commerciaux passés avec les Etats tiers, la Commission négocie sur autorisation du Conseil. Ce
dernier conclut ces accords à la majorité qualifiée.

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PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ
COMMUN
b. La politique commerciale commune: suite

En application de cette politique, la Communauté est amenée à conclure un volume considérable d’accords
d’association et de développement avec des pays tiers, notamment avec certains Etats d’Amérique latine
( MERCOSUR *), méditerranéens ( accord de Barcelone de 1995 ), et ACP ( Afrique, Caraïbe, Pacifique ).

* Mercado Comun del Sur


("Marché commun du Sud") Zone de libre-échange sud-américaine, créée en 1991, entre le Brésil, l'Argentine,
l'Uruguay, le Paraguay, la Bolivie et le Chili.
 Bilan

L’objectif assigné à la politique commerciale commune est atteint dans la mesure où cette politique est une des
plus efficaces. Elle fait de l’Europe une puissance commerciale à part entière, et permet de concurrencer les deux
autres pôles de la triade.

c. la politique de la concurrence

Différents articles sont consacrés à la préservation au sein de l’Europe communautaire de la libre concurrence,
corollaire à l’élaboration du marché commun. Ils réglementent les ententes et les aides accordés par les Etats aux
entreprises nationales et interdisent les abus de position dominante et les monopoles.

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PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ
COMMUN
c. La politique de la concurrence: suite

Ils sont complétés par un règlement communautaire de 1989 qui concerne spécifiquement les
concentrations d’entreprises. À titre d’exemple, Microsoft a été sanctionné par la Commission
européenne, en mars 2004, par une amende de 497 millions d’euros, ce qui représente la plus forte
amende jamais imposée par cette institution. La Commission a considéré que Microsoft avait abusé de
sa position dominante sur le marché des logiciels informatiques en imposant aux assembleurs
d’utiliser les logiciels de sa marque.

Les monopoles, quant à eux, disparaissent peu à peu, car ils sont contraires au droit communautaire
de la concurrence. Par exemple, le secteur énergétique français vient d’être libéralisé: dorénavant, les
entreprises privées peuvent s’adresser à un autre producteur qu’EDF ( société de production et de
distribution d’énergie électrique) pour s’approvisionner.

La signature du Traité de Rome enclenche un processus d’intégration, qui se trouve ralenti du fait de
la crise économique évoquée plus haut.

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PARTIE VII: LE TRAITÉ DE ROME:
ÉTABLISSEMENT DU MARCHÉ
COMMUN
c. La politique de la concurrence: suite

De nouvelles réflexions sont alors menées et favorisent l’émergence d’une nouvelle notion: le marché
intérieur. Elle est consacrée dans le livre blanc élaboré par la Commission européenne, sous l’égide de
Jacques Delors, en 1985. elle est reprise au Conseil européen de Milan de juin 1985.

Le livre blanc contient environ 300 mesures, qui sont, pour la plupart d’entre elles, adoptées sous la forme
de directives.

L’ensemble de ces travaux conduit à la révision du Traité de Rome, par un nouveau traité, appelé l’Acte
unique européen.

A la demande de la Commission, un rapport est élaboré sur la situation du marché commun. Il s’agir du
rapport Cecchini, présenté en mars 1988, ce rapport évalue les avantages du marché unique. Il met en
évidence que l’inachèvement du marché commun a un coût économique considérable désigné comme « coût
de la non Europe » et montre que la suppression des obstacles aux échanges, encore existants, a des impacts
positifs dans le domaine économique.

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PARTIE VIII: ACTE UNIQUE : MISE
EN PLACE DU MARCHÉ COMMUN
A. Signature
17 et 18 février 1986 à Luxembourg et à la Haye.
B. Entrée en vigueur
- 1er juillet 1987
 Objectifs
- Relance de l’activité communautaire par la réalisation d’un grand marché unique, au
plus tard le 1er janvier 1993, et par l’élaboration de nouvelles politiques.
 Moyens
Moyens

Aménagements Achèvement du Nouvelles


institutionnels marché intérieur politiques

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PARTIE VIII: ACTE UNIQUE : MISE
EN PLACE DU MARCHÉ COMMUN
1. Aménagements institutionnels

Conseil des Conseil Tribunal de 1ère


ministres Commission Parlement Européen instance

Vote à la majorité Pouvoir d’exécution Rôle étendu car le Institutionnalisation Création du tribunal
qualifiée étendu pour parlement est du Conseil européen de 1ère instance
les décisions dorénavant associé dont l’existence et la
relatives à la plus étroitement au composition
réalisation du pouvoir normatif officielles sont
marché intérieur grâce à la procédure consacrées par
de coopération. Avis l’Acte unique
conforme nécessaire
concernant
l’adhésion et
l’association de pays
tiers

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PARTIE VIII: ACTE UNIQUE : MISE
EN PLACE DU MARCHÉ COMMUN
2. Achèvement du marché unique

a. détermination des quatre libertés

4 libertés

Libre circulation Libre circulation Libre circulation Libre circulation


des M/ses des S/ces des personnes des capitaux

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PARTIE VIII: ACTE UNIQUE : MISE
EN PLACE DU MARCHÉ COMMUN
a. détermination des quatre libertés : suite
Le marché intérieur est « un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation
des marchandises, des services, des personnes et des capitaux est assurée.

il implique donc quatre libertés:


 Une libre circulation des marchandises et des services

Malgré la suppression des droits de douane en 1968, le marché ne fonctionne pas en raison de
l’importance de nombreuses barrières non tarifaires.

quatre séries de mesures sont alors prévues:

- Suppression des entraves techniques par le biais de l’harmonisation ( élaboration de normes


européennes ) et de la reconnaissance mutuelle, selon laquelle un Etat membre ne peut refuser
un bien d’un autre Etat , sauf pour des raisons de protection de santé publique ( ex.: la vache
folle ou la grippe aviaire )

- Suppression des obstacles douaniers: abandon des formalités douanières, fiscales et sanitaires à
la frontière
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PARTIE VIII: ACTE UNIQUE : MISE
EN PLACE DU MARCHÉ COMMUN
 Une libre circulation des marchandises et des services: suite

- Ouverture des marchés publics. Il s’agit de contrats spécifiques passés entre les Etats et les
entreprises.

- libre prestation ( la position laissée à une entreprise de proposer ses services à partir de son pays
d’origine ( banque, finance, transport ) et liberté d’établissement ( elle consiste à permettre à
l’entreprise de s’installer dans un Etat membre sans qu’elle subisse de discriminations.

- Pour être réalisées, ces mesures nécessitent une harmonisation concernant la connaissance des
diplômes et des qualifications.

- la libéralisation intervient donc dans divers secteurs: les banques, les assurances, les transports
aériens, l’électricité.

• une libre circulation des personnes

Les personne peuvent circuler librement dans l’UE depuis le 1er janvier 1993, même si cette
liberté existe pour les travailleurs depuis 1968.
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PARTIE VIII: ACTE UNIQUE : MISE
EN PLACE DU MARCHÉ COMMUN
• Une libre circulation des capitaux
- Elle prolonge la libre circulation des marchandises et la liberté d’établissement
- Elle reste pendant longtemps peu développée. Peu de directives sont adoptées et surtout certains
Etats comme le Danemark, la France, l’Italie et l’Irlande recours à des clauses de sauvegardes.
- Elle est effective depuis le 1er juillet 1990. elle s’insère dans la première étape de l’union
monétaire
- Elle repose sur l’abandon total du contrôle de changes
b. Conséquences attendues du marché
Conséquences microéconomiques Conséquences macroéconomiques

-Concurrence accrue entre les E/ses ( en -effet positif sur les grands équilibres:
terme d’innovation et de prix) croissance supplémentaire, baisse des
- marché potentiel élargi à 377 millions de prix, création d’emplois, et amélioration
consommateurs du solde extérieur
- recherche d’économies d’échelle ( par la
fusion, prises de participation, alliances)

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PARTIE VIII: ACTE UNIQUE : MISE
EN PLACE DU MARCHÉ COMMUN
Toutefois l’absence d’harmonisation fiscale et sociale peut conduire les entreprises à se délocaliser dans des Etats membres où
la fiscalité et les coûts salariaux sont moindres.

Les effets macroéconomiques du marché unique européen ( voir schéma )

c. Bilan sur l’application des dispositions de l’acte unique relatives aux quatre libertés

La plupart des dispositions concernant le marché unique prévues dans le livre blanc de 1985 sont adoptées grâce à la nouvelle
procédure d’adoption des textes à la majorité qualifiée.

toutefois, les Etats ont du retard dans la transposition des directives, ce qui demeure vrai à l’heure actuelle, comme le montre le
tableau ci-après. La commission réagit à ces manquements des Etats membres et impose un certain nombre de sanctions.

• L'innovation est un changement dans le processus de pensée visant à exécuter une action. Elle se distingue d'une invention ou
d'une découverte dans la mesure où elle s'inscrit dans une perspective applicative. « L’innovation est la capacité à créer de la
valeur en apportant quelque chose de nouveau dans le domaine considéré tout en s’assurant que l’appropriation de cette
nouveauté se fasse de manière optimale. »

• L'économie d'échelle est un moyen d'effectuer une épargne tout en augmentant la production et la vente. Théoriquement, on
peut dire qu'elle est constituée par tous les facteurs qui tendent à diminuer les coûts d'une production dont le volume s'accroît et
c'est une perspective d'avenir basée sur une bonne gestion de budget ainsi qu'une bonne prospection commerciale.

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PARTIE VIII: ACTE UNIQUE : MISE
EN PLACE DU MARCHÉ COMMUN

Les recours en manquement intentés par la commission européenne contre les 15 plus anciens Etats
membres (voir tableau 1)

• Fusion :Opération par laquelle une ou plusieurs sociétés se réunissent pour n’en former plus qu’une seule.
Elle peut résulter, soit de la création d’une société nouvelle, soit de l’absorption d’une société par une autre.
La fusion entraîne la dissolution sans liquidation des sociétés qui disparaissent et la transmission universelle
de leur patrimoine ( actif et passif ) aux sociétés bénéficiaires avec échange des actions des sociétés qui
disparaissent contre des actions des sociétés bénéficiaires.

• prise de participation: Acquisition d'une part significative du capital d'une société. Cette prise de
participation a vocation à rester durablement au sein du bilan de l'entreprise acheteuse. Il s'agit d'un achat
stratégique qui peut s'expliquer par la volonté de contrôler un concurrent ou encore d'aider un fournisseur
après des difficultés financières.

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PARTIE VIII: ACTE UNIQUE : MISE
EN PLACE DU MARCHÉ COMMUN
Le conseil européen des 8 et 9 mars 2007 rappelle, d’ailleurs, que « le bon fonctionnement du marché
intérieur est au cœur du programme de Lisbonne pour le croissance et l’emploi » et « que le bon
fonctionnement de celui-ci ne peut se faire sans une bonne transposition des directives par les Etats
membres ont accompli d’importants progrès par rapport à l’objectif de déficit de 1,5% fixé pour la
transposition* »; le conseil européen les engage à persévérer afin d’atteindre progressivement un objectif
de 1% d’ici 2009 au plus tard.

Afin de poursuivre les progrès dans le domaine de la transposition des directives dans le marché intérieur,
la Commission européenne diffuse chaque semestre un tableau de bord comparant les efforts des Etats
membres en matière de transposition et d’application du droit communautaire. Le tableau ci-après nous
renseigne sur le déficit de transposition pour les années 2007 et 2008.

* La transposition d’un texte communautaire est l’opération par laquelle un Etat membre procède à
l’adoption de toutes les mesures nécessaires à son incorporation dans le droit interne par le biais de norme
appropriée. Elle se fait souvent par le biais d’une loi.

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PARTIE VIII: ACTE UNIQUE : MISE
EN PLACE DU MARCHÉ COMMUN

Tableau d’affichage du marché intérieur ( déficit de transposition )

Nous pouvons, effectivement, remarquer en examinant ce tableau que les Etats membres ont réellement
accompli des progrès dans la transposition des directives relatives au marché intérieur, puisqu’en moyenne
seulement 1% des directives dont le délai de mise en œuvre est dépassé n’ont pas été transposées en droit
interne. Ce résultat respecte donc déjà l’objectif de 1% fixé par le Conseil européen de mars 2007, qui selon
les souhaits du Conseil doit être atteint d’ici 2009. 18 pays respectent déjà cet objectif. La Bulgarie a le
meilleur résultat et peut se féliciter d’avoir un déficit de transposition de 0%. Le Luxembourg, a certes fait
des efforts, si l’on compare avec les périodes précédentes mais affiche encore un déficit de transposition de
1,8%. Il en est de même pour le Portugal (1,9%). La République Tchèque détient le plus mauvais résultat
(2,5%). Pour permettre au marché intérieur de fonctionner dans de bonnes conditions et assurer une
concurrence saine entre les entreprises, la politique de concurrence prévue par le Traité de Rome est mise en
œuvre de manière stricte par la Commission, afin de contrôler les ententes, les abus de position dominante,
les concentrations d’entreprises et les aides publiques accordées par les Etats à leurs entreprises nationales.

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PARTIE VIII: ACTE UNIQUE : MISE
EN PLACE DU MARCHÉ COMMUN
3. Les nouvelles politiques introduites par l’Acte unique européen

De nouvelles politiques sont introduites par l’Acte unique européen. Elles concernent les
domaines de la recherche, de l’environnement, du développement technologique, la politique
régionale, le social.

L’Acte unique contient de nouvelles dispositions relatives à la coopération européenne en


matière de politique étrangère, qui ne font que reprendre des pratiques déjà existantes.

L’introduction d’une monnaie unique et la création d’une union monétaire constituent la suite
logique de l’instauration du marché commun. L’Europe monétaire est ébauchée lors du Conseil
européen de Hanovre en juin 1988. c’est à cette occasion qu’est décidée la création de l’union
monétaire, ce qui donne lieu à l’élaboration du rapport Delors ( alors président de la
Commission européenne). Il est adopté au Conseil européen de Madrid en juin 1989, à partir
duquel s’engagent des négociations aboutissant à la signature du Traité de Maastricht.

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
A. Signature
- Le 7 février 1992 à Maastricht

B. Entrée en vigueur
- Le 1er novembre 1993

C. Contexte politique
Le contexte politique international dans lequel le Traité de Maastricht est signé est marqué par
différents événements politiques importants :
- Effondrement du bloc soviétique
- chute du mur de Berlin
- guerre du golfe
- explosions sanglantes en Yougoslavie

En raison de ce contexte politique, la Communauté adopte des dispositions à l’occasion de différents


Conseils européens, qui provoquent l’organisation de deux conférences intergouvernementales ( le
15 décembre 1990 ). Ces dernières aboutissent à l’élaboration de deux traités, réunis en un seul signé
le 7 février 1992.
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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
 objectifs

Avec le traité de Maastricht, les objectifs économiques déterminés dans les traités précédents sont dépassés.

Le traité ajoute au volet économique un volet politique. L’architecture communautaire change radicalement de
visage: l’Union européenne est créée.

l’Union a pour objectifs de :

- Promouvoir le progrès économique et social ainsi qu’un niveau d’emploi élevé notamment par la création d’un
espace sans frontières intérieures, par le renforcement de la cohésion économique et sociale

- affirmer son identité sur la scène internationale

- renforcer la protection des droits et des intérêts des ressortissants des ses Etats membres

- maintenir et développer l’Union en tant qu’espace de liberté et de justice

- maintenir intégralement l’acquis communautaire et le développer

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
 contenu

Le traité de Maastricht est un ensemble de textes complexes, composé du traité lui-même,


complété par des protocoles et déclarations, dont certains concernent, par exemple, l’UEM
( statut du SEBC ou système européen de banques centrales, critères de convergence ) et la
politique sociale ( protocole social, conclu entre les Etats membres, à l’exception du Royaume-
Uni qui s’y oppose farouchement). Le traité intègre les communautés dans un premier pilier et en
élabore deux nouveaux. Le deuxième pilier concerne la politique étrangère et la sécurité
commune ( PESC ), ébauche ( Commencement) d’une défense commune européenne. Le
troisième consacre les mécanismes de coopération intergouvernementale dans les domaines de la
justice et des affaires intérieures ( JAI ).

Il existe une différence fondamentale entre le premier pilier et les deux autres.

Autant le premier consacre un niveau d’intégration élevé entre les Etats membres, autant les deux
autres consistent en des coopérations auxquelles les Etats membres ne participent que s’ils en ont
la volonté.
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PARTIE IX : TRAITÉ DE MAASTRICHT OU
TRAITÉ DE L’UE
1. Le premier pilier
Il est composé des trois communautés européennes ( CEE, CECA, CEEA ). La communauté européenne ( CE ) remplace la CEE avec des
compétences supranationales élargies.

Les compétences de la CE

 Les compétences de la Communauté européenne sont une « jauge » de la nature juridique exacte de cet édifice et de l’équilibre atteint entre
les Etats membres et les institutions communautaires (approche verticale). Depuis la disparition de la CECA en 2002, la communauté
européenne (CE) est, avec la Communauté européenne de l’énergie atomique, constitutive du premier pilier de l’Union européenne. Ses
compétences ne se limitent plus à l’économique (CEE) mais embrassent désormais une vingtaine de domaines dans lesquels la communauté a
vocation à intervenir (art.3 TCE) en fonction d’objectifs dépassant la seule réalisation d’un marché commun (libre circulation et libre
concurrence). Au fur et à mesure de l’évolution, l’équilibre entre le modèle supranational et le modèle intergouvernemental va être
profondément modifié, comme en témoigne l’état actuel des compétences transférées à la Communauté, qui sont exercées par le biais des
mécanismes d’harmonisation des législations nationales et des politiques communes. Les compétences peuvent être internes (la CE par rapport
aux Etats membres) ou externes (la CE dans l’ordre international).

 La Communauté européenne est au croisement des droits nationaux et un droit d’essence fédérale au travers d’une répartition flexible et
complexe des compétences Sa viabilité est assurée un exercice régulé des compétences tandis qu’une clarification est recherchée.

 Les compétences communautaires sont attribuées, de manière explicite ou implicite.

 La CE dispose de compétences explicites d’attribution, issues des Traités. Elle se nourrit des attributions opérées à son bénéfice, par

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
Les compétences de la CE: suite

 La CE dispose de compétences implicites, issues de la pratique communautaire. A l’instar des implied powers du droit fédéral
américain, la CJCE a reconnu des compétences implicites à la CE en admettant qu’en l’absence d’une attribution expresse
contenue dans les Traités, il soit possible que des réglementations communautaires soient prises pour permettre le respect des
principes et normes générales de ces traités. les Etats membres, des pouvoirs correspondant aux dispositions du Traité. La CJCE
mentionne des transferts de droit souverain, que les révisions du Traité ont progressivement étendu à de nouveaux modes d’action.

 Dans un Etat fédéral, les compétences sont dévolues en fonction des matières. Ce n’est pas le cas pour la CE, qui se voit attribuer
ses compétences en fonction des finalités des traités, avec une plus ou moins grande intensité selon le secteur concerné. Les Traités
spécifient également les actes juridiques qui permettent l’exercice de ces compétences (directive, règlement, décisions). Selon les
cas, la CE dispose de compétences de substitution aux compétences nationales, tandis que dans d’autres elle dispose de simples
compétences de coordination, elles-mêmes variables. L’intégration communautaire est progressive : la CE ne dispose d’une
plénitude de compétences qu’à l’issue d’une période transitoire prévue par le Traité, tandis que certaines compétences ne
deviennent exclusives qu’à partir du moment où elles sont effectivement exercées. Un effet de cliquet joue dans la mesure où une
fois exercées, ces compétences sont considérées comme irréversibles et non soumises à caducité (CJCE, Commission c.
République Française, 14 décembre 1971 à propos de l’agence d’approvisionnement de l’Euratom).

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
Les compétences de la CE: suite
 La CJCE fait application de l’effet utile, induit par les articles 2 et 3 TCE, qui lui permettent d’exercer un pouvoir normatif
conforme aux finalités du traité. Par exemple, l’arrêt CJCE, 31 mars 1971, Commission contre Conseil, (affaire AETR),
établit un parallélisme des compétences internes et externes de la Communauté en matière commerciale. Elle se fonde sur la
réalisation des objectifs du TCE (interprétation téléologique) mais peut exiger, pour admettre une compétence exclusive de
la Communauté, une habilitation minimale des Etats membres par le droit primaire ou le droit dérivé (avis du 18 novembre
1994, à propos de la compatibilité de l’OMC avec le TUE).

 La CE dispose de compétences flexibles. L’article 308 TCE prescrit que « si une action de la communauté apparaît
nécessaire, pour réaliser, dans le fonctionnement du marché commun, l’un des objets de la Communauté, sans que le présent
traité ait prévu les pouvoirs d’action requis à cet effet, le Conseil statuant à l’unanimité, sur proposition e la Commission et
après consultation de l’assemblée, prend les dispositions appropriées ». Le Conseil peut prendre appui sur l’article 2 TCE
qui fixe les objectifs de la communauté (à préciser) ou constater une insuffisance du CE (CJCE, Commission c/ Conseil, 26
mars 1987). Cette procédure ne doit pas se substituer à celle de la révision formelle du Traité (art.48 TUE ou procédures
simplifiées de l’art. 95 du Traité CECA et …du TCE : UEM, composition de la Commission, compétence du TPI..). Les
exemples d’utilisation de l’article 308 sont nombreux : UEM, politique régionale, politique de l’environnement,
mécanismes financiers correcteurs, relations avec les pays de l’Est). Le TECE a étendu cette « clause de flexibilité » à
l’ensemble des politiques communautaires, sous réserve de l’approbation du parlement européen.

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
Ce premier pilier repose sur le principe de subsidiarité*, en vertu duquel l’Union n’agit, sauf dans
les domaines relevant de sa compétence exclusive, que lorsque son action est plus efficace qu’une
action entreprise au niveau national, régional ou local. Les deux autres piliers, reposent en
revanche sur une base intergouvernementale. Ce qui signifie que les Etats conservent leur
souveraineté.

 * Le principe de subsidiarité est une maxime politique et sociale selon laquelle la responsabilité d'une action publique, lorsqu'elle est nécessaire, doit
être allouée à la plus petite entité capable de résoudre le problème d'elle-même. Il va de pair avec le principe de suppléance qui veut que quand les
problèmes excèdent les capacités d'une petite entité, l'échelon supérieur a alors le devoir de la soutenir, dans les limites du principe de subsidiarité.

 C'est donc le souci de veiller à ne pas faire à un niveau plus élevé ce qui peut l'être avec plus d'efficacité à une échelle plus faible, c'est-à-dire la
recherche du niveau pertinent d'action publique.

 La signification du mot latin d'origine (subsidiarii= troupe de réserve, subsidium= réserve / recours / appuis) reflète bien ce double mouvement, à la fois
de non-intervention (subsidiarité) et de capacité d'intervention (suppléance).

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
a. dispositions dans le domaine politique
 modifications institutionnelles
- Extension du pouvoir du parlement européen: la procédure de coopération introduite par l’Acte unique est
étendue à de nouveaux domaines ( UEM, transports, fonds social européen, formation, réseau transeuropéen
de communication, environnement…)
- introduction d’une nouvelle procédure décisionnelle: procédure de cohésion, qui renforce le pouvoir du
parlement.
- approbation par un vote de la nomination de l’ensemble de la Commission
- extension du contrôle du parlement sur le budget communautaire
- création du Comité des régions. C’est un organe consultatif du Conseil de l’UE et de la Commission. La
création de cette institution marque la volonté de l’UE d’accorder de l’importance aux collectivités régionales
et locales communautaires, qui peuvent ainsi défendre leurs intérêts et participer au processus d’intégration.

Le traité de Maastricht comporte enfin un certain nombre de nouvelles dispositions, renforçant le processus
d’intégration entre les Etats membres:
- Citoyenneté européenne
- adoption d’une monnaie unique, union économique et monétaire ( UEM )

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
 citoyenneté européenne

Il s’agit d’un concept novateur, consacré par l’article 8 du Traité de Maastricht: « est citoyen de
l’Union, toute personne ayant la nationalité d’un Etat membre ». Elle implique des droits consacrant
notamment une participation à la vie politique. La citoyenneté européenne comporte des
caractéristiques particulières dans la mesure où les Etats membres demeurent libre de définir la
citoyenneté de leurs nationaux, si bien qu’elle ne fait que la compléter et octroie des droits
supplémentaires aux citoyens européens.

Elle consacre les droits suivants:

- Droit de séjour et de circulation sur le territoire de chacun des Etats membres

- Droit de voter et d’être élu aux élections municipales et au parlement européen pour tout citoyen
résident dans un Etat dont il n’est pas le national.

- Droit de se réfugier auprès des représentations diplomatiques et consulaires de tout Etat membre de la
Communauté.

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
 Droit de pétition devant le parlement européen: Le droit de pétition est le droit accordé aux populations de faire
une demande directe au souverain ou au représentant de l'exécutif. Par extension, il est possible de faire une
pétition envers toute personne morale disposant d'un pouvoir.

Une pétition se présente le plus souvent sous la forme d'un ensemble de signatures au bas d'un texte. Ces
signatures sont généralement recueillies dans la rue par des volontaires.

 Droit de s’adresser au médiateur européen: La fonction de Médiateur européen a été créée par le traité sur l’Union
européenne (Maastricht, TUE 1992). Le Médiateur sert d’intermédiaire entre les citoyens et les autorités
européennes. Il est habilité à recevoir les plaintes des citoyens, des entreprises et des institutions de l’UE, et de
toute personne (physique ou morale) résidant ou domiciliée légalement ou ayant son siège social dans un État
membre, ainsi qu’à mener une enquête au sujet de ces plaintes. Le Médiateur est élu par le Parlement européen
pour un mandat renouvelable de cinq ans, qui correspond à la législature du Parlement. Nikiforos Diamandouros,
l’ancien Médiateur national de la Grèce, est devenu Médiateur européen en avril 2003. Il a été réélu à ce poste en
janvier 2005 pour un nouveau mandat de cinq ans.

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
b. Dispositions dans le domaine économique: la monnaie unique

L’instauration d’une monnaie unique au sein de l’Europe communautaire est le fruit d’un processus d’élaboration et
de réflexion qui a pris naissance bien avant la signature du traité de Maastricht. Il faut en effet remonter aux années
1970 pour que les propositions voient le jour en vue d’une indépendance monétaire de la CEE vis-à-vis des autres
blocs économiques.

Après la seconde guerre mondiale, les Etats vainqueurs prennent conscience que seule une intensification de leurs
échanges et une coopération internationale éviteraient un troisième conflit. Cela ne peut pas se faire sans la mise en
place d’un système monétaire international, et la signature d’accords internationaux portant à la fois sur les
échanges ( signature du GATT* en 1947) et le maintien de la paix ( création de l’ONU **en 1945 ).

*Le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) est un accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, à l’origine de
l’OMC en 1994.

**ONU: Organisation des Nations Unies, créée en 1945, en vue notamment de préserver la paix mondiale et de favoriser les
relations entre les Etats.

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
Le nouveau système monétaire international ( SMI ), quant à lui, voit le jour lors des accords de
Bretton Woods de juillet 1994. ces derniers répondent à la nécessité de créer un cadre monétaire
stable à l’échelle internationale. Ils posent de nouveaux principes:

- Un système de change fixe : chaque monnaie a sa parité définie en or ou en dollar

- le dollar est convertible en or au taux de 35 dollars l’once d’or

- les Etats s’engagent à intervenir lorsque la parité de leurs devises s’éloigne de plus ou moins 1%
de la parité fixée par rapport au dollar

- le fonctionnement du système repose sur la création d’un fonds, le fonds monétaire international
(FMI). Il s’agit d’un organisme qui collecte des fonds versés par les Etats, en fonction de leur
puissance économique, et qui permet d’assurer le financement de leur balance des paiements en
cas de déséquilibres passagers.

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
Le président NIXON supprime unilatéralement la convertibilité du dollar avec l’or août 1971. les accords
de Washington de décembre 1971élargissent les marges de fluctuation des monnaies avec le dollar à plus
ou moins 2,25% et le dollar est dévalué à 38 dollars l’once d’or.
A la suite des crises économiques et monétaires ( dévaluation du dollar ), un système de change flottant
s’impose dans les faits à partir de 1973. il est institutionnalisé en 1976 lors des accords de la Jamaïque.
Les accords de la Jamaïque s'appuient sur trois dispositions essentielles :
 l'abandon du système des taux de changes fixes et la légalisation du nouveau système de taux de change.
 le rôle de surveillance attribué au FMI.
 l'élimination du rôle de l'or au sein du Système monétaire international et place prépondérante accordée
aux Droits de tirage spéciaux (DTS).

dès la fin des années 1960, les six Etats fondateurs de la CEE présentent l’éclatement prochain du SMI.
En 1969, au sommet de La Haye, les six Etats de la CEE se donnent pour objectif l’union économique et
monétaire. Ils chargent alors Pierre Werner ( 1er ministre luxembourgeois ) d’examiner les grands traits
d’un système monétaire européen. En 1970, ses réflexions conduisent les Etats membres à conclure que
les crises monétaires ont des conséquences négatives dans la Communauté et qu’elles remettent en cause
l’intégration. Le rapport Werner est à l’origine du serpent monétaire ( accords de Bâle, du 10 avril 1972 ).
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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
 le serpent monétaire

Le serpent monétaire a pour objectifs de mettre en place un système de change ayant pour
vocations de limiter les variations des devises européennes entre elles. Selon ce système, il faut
d’une part, que l’écart entre deux monnaies européennes quelconque ne dépasse pas les 2,25%.
De ce fait, les banques centrales interviennent pour défendre cet écart, en achetant ou revendant
des devises européennes. d‘autre part, aucune monnaie européenne ne doit s’écarter de plus ou
moins 2,25% du dollar. Ainsi pour que le serpent reste dans le tunnel les autorités monétaires
doivent intervenir pour soutenir le dollar. Les banques centrales sont alors obligées d’acheter ou
vendre du dollar comme les devises européennes. Les monnaies participant à ce système flottent
donc entre elles. Tout en respectant le flottement par rapport au dollar. Pour coordonner l’activité
des banques centrales européennes est créé en 1972, le Fonds européen de coopération monétaire
(FECOM).

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
 le serpent monétaire: suite

le serpent monétaire connait des difficultés dans les années 1970. les banques centrales à monnaie faible
dépenses une grande partie de leurs réserves pour soutenir leurs monnaies . Après la crise pétrolière et la crise
du dollar, plusieurs monnaie quittent le serpent. En mars 1973, à la suite de la crise du SMI, mais conservent
entre eux une marge de fluctuation de 2,25%.

A partir de la fin de l’année 1973, les pays européens connaissent des difficultés économiques ( ralentissement
de la croissance, inflation ). En réponse à ces difficultés, chaque Etat adopte des politiques divergentes,
générant des tensions au sein du système. À partir de 1974, par exemple, la France, ne pouvait plus défendre le
franc, quitte le serpent monétaire, et le réintègre en 1975, pour en sortir définitivement en 1976, jusqu’à
l’entrée en vigueur du système monétaire européen. Même s’il constitue un échec, le serpent peut néanmoins
être considéré comme le point de départ de la construction monétaire. La France et l’Allemagne décident de
créer un nouveau système, plus indépendant du dollar. C’est donc Valéry Giscard d’Estaing ( président de la
République française) et Helmut Schmidt ( chancelier de la RFA ) qui sont à l’origine de ce nouveau système.

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
 La banque centrale d´un (ou plusieurs) État est une institution chargée par un pays (ou un
ensemble de pays dans le cas d´une zone monétaire comme la zone euro) de superviser la
création de monnaie par le système bancaire, ...
 Le taux de change ou parité est le prix relatif d'une monnaie par rapport à une autre. Un taux de
change eur/usd à 1.4500 signifie que un euro peut–être échangé contre 1.4500 dollars américains.
 Le taux de change flottant varie en permanence et est déterminé par l'offre et la demande
de chacune des deux monnaies sur le marché des changes (si la demande dépasse l'offre, le cours
augmente.
 Bâle: ville de suisse
 Une monnaie se dévalue, ou subit une dévaluation, lorsque son taux de change se déprécie par
rapport à une monnaie de référence, ou un panier de monnaie. Une dévaluation peut se produire
sans intervention des autorités monétaires (évolution « naturelle » des parités, on parle alors
souvent de dépréciation), ou bien être une décision de politique monétaire décidée par le
gouvernement dans le cadre d'un régime de change fixe.
 L'inflation est une baisse durable de la valeur de la monnaie qui se traduit par une hausse
globale du niveau général des prix. Il s'agit d'un phénomène persistant qui touche l'ensemble des
prix, auquel se superposent les variations sectorielles des prix.

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
 le système monétaire européen

Le Conseil européen de Brême en juillet 1978 permet la relance de cette construction monétaire.
Elle se concrétise par une résolution adoptée à l’occasion du sommet de Bruxelles, le 5 décembre
1978. le système monétaire européen est mis en place le 13 mars 1979. il vise à rétablir la
stabilité des relations de change, et à faire converger les économies européennes entre elles. Le
SME repose sur:

SME

Indicateurs de FECOM ( rôle


ECU divergences renforcé)

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
1er élément: l’ECU ( european currency unit)

C’est l’élément essentiel du SME.

Composition:
Il se définit comme un panier de monnaies. Sa valeur résulte de la pondération de l’ensemble des
monnaies européennes qui le composent. La quantité de chacune des devises présentes dans ce
panier est calculée en fonction de l’importance économique d’un Etat, elle-même évaluée en
fonction du PIB, du commerce extérieur, et du poids de l’Etat sur la scène monétaire. La
composition de l’ECU doit être révisée tous les 5 ans.

Rôle :
L’ECU joue un rôle d’unité de compte.(Une référence par rapport à laquelle se base la valeur des
paiements. Il s'agit d'une unité spécialement définie, plutôt que d'un moyen de paiement réel,
utilisée dans le cadre des paiements internationaux)

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
Mécanisme de change
À l’intérieur du SME, pour chaque monnaie y participant, est déterminé un cours pivot ajustable ou
taux central rattaché à l’ECU. L’ensemble de ces cours pivots permet de fixer des parités bilatérales
entre les différentes monnaies dans le cadre du SME. Ces parités peuvent fluctuer à plus ou moins
2,25% ( sauf dérogation de 6% pour certaines monnaies). Lorsqu’une monnaie atteint – 2,25% par
rapport à une autre , elle est à son cours plancher; lorsqu’elle atteint +2,25%, elle est à son cours
plafond. Le 1er août 1993, les marges de fluctuation sont, en raison de la crise, élargies à 15%.

2e élément: un indicateur de divergence. Il déclenche une procédure d’alerte permettant d’éviter que les
monnaies des Etats ne dépassent la marge autorisée. Dès qu’une monnaie voit sa valeur se modifier de
plus de 75% par rapport à la limite fixée, les banques centrales doivent intervenir pour la soutenir.

3e élément: les banques centrales ont l’obligation de donner au FECOM 20% de leurs réserves en or et
en devises. C’est sur cette base que sont émis les Ecus. Le FECOM alloue des crédits aux Etats pour
leur permettre de soutenir leurs monnaies.

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
 Le bilan du SME est controversé
Sur le plan de la stabilité des taux de change, objectif essentiel du SME, différents ajustements
apparaissent nécessaires. Les cours-pivots sont modifiés de nombreuses fois. Les crises à compter
des années 1990 ( réunification l’Allemagne, récession économique, crise monétaire de
septembre 1992 et août 1993) conduisent même les Etats à élargir leurs marges de fluctuation de
15%. Notons cependant que les monnaies appartenant au SME connaissent alors entre elles des
fluctuations plus faibles que celles des devises internationales, telles que le dollar ou le yen.
• le SME permet de favoriser les échanges intra-européen, et l’intégration.

Le SME, en donnant naissance à l’ECU, renforce l’idée de la nécessité de créer une monnaie
unique ( l’euro ). Les Etats désirant aller plus en avant dans cette construction s’engagent à
mettre en place une union économique et monétaire, dont la principale réalisation est une
monnaie unique, sous l’égide d’une banque centrale européenne (BCE). L’euro existe depuis de
1er janvier 1999. depuis cette date, les transactions financières et boursières se font en euros. La
monnaie unique ne circule véritablement que depuis le 1er janvier 2002, date depuis laquelle les
billets et les pièces de monnaie sont à la disposition du public.
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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
16 pays européens représentant près de 322 millions d’habitants font dorénavant partie de la zone euro au
1er janvier 2009, date à laquelle la Slovaquie a rejoint cette zone. À l’origine 11 pays ( Allemagne,
Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal ) optèrent
pour la monnaie unique. La Grèce a rejoint la zone euro en 2001, la Slovénie en 2007, Chypre et Malte en
2008 et la Slovaquie en 2009. trois Etats refusent d’adopter cette monnaie. Il s’agit du Danemark, du
Royaume-Uni et de la Suède ( en 1998, elle ne satisfait pas à tous les critères de convergence ). Au
Royaume-Uni et en Suède, le gouvernement est favorable à l’euro tandis que l’opinion publique est
nettement réservée. Les Suédois se sont prononcés par voie référendaire contre l’adoption de l’euro le 14
septembre 2003. pour mémoire rappelons que les Danois se sont déjà prononcés de manière négative par
référendum en septembre 2000 ( 53% contre ).

Les départements d’Outre mer ( Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion ), ainsi que Mayotte et Saint-
Pierre et Miquelon font partie de la zone euro. En outre, trois micro-Etats sont rattachés à cette zone. Il
s’agit de Monaco, Saint Marin et Andorre, les deux premiers ayant passé des accords respectivement avec
la France et l’Italie. Enfin, l’euro a également un cours légal au Monténégro et au Kosovo.

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE

Pour entrer dans la zone euro, les nouveaux Etats doivent faire preuve qu’ils respectent les critères
de convergence. Pour ce faire, la Slovénie, l’Estonie et la Lituanie ont adhéré au MCE II le 27
juin 2004, premier sas pour rentrer dans la zone euro. Ils ont été suivi par la Lettonie, Chypre et
Malte le 2 mai 2005 et enfin par la Slovaquie le 25 novembre 2005.

L e MCE II est un nouveau mécanisme de change qui succède depuis 1999 au SME, il a pour
objectif de maintenir la stabilité des taux de change entre l’euro et les monnaies ne participant
pas encore à la monnaie unique afin d’éviter des fluctuations de taux de change trop élevées qui
nuiraient aux transactions commerciales. Lorsqu’un pays n’a pas encore adopté l’euro, et
souhaite appartenir à ce système, un taux pivot par rapport à l’euro est déterminé pour sa
monnaie. Ce mécanisme permet une marge de fluctuation de plus ou moins 15% autour de ce
taux pivot. Avant l’adhésion des nouveaux membres, seuls le Danemark et la Grèce ont participé
au MCE II. Depuis l’adoption de l’euro par la Grèce le 1er janvier 2001, seul le Danemark, en tant
qu’ancien Etat membre continue d’y participer.

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
Les conditions d’admission dans la zone euro:

• le déficit de chacun des Etats membres ne doit pas dépasser 3% du PIB

• la dette publique des administrations publiques doit être inférieure à 60% du PIB

• le taux d’inflation ne doit pas dépasser de plus de 1,5% le taux d’inflation moyen
des trois Etats membres les moins inflationnistes

• le taux d’intérêt à LT ne doit pas excéder de plus de 2% le taux d’intérêt moyen dans
les trois pays ayant le taux d’inflation le plus faible

• la monnaie nationale de l’Etat membre doit s’être maintenue depuis au moins deux
ans au sein des marges de fluctuation du SME.

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE

La plupart des nouveaux entrants ont accompli des efforts considérables pour respecter les
critères de convergence imposés. Les dirigeants des Etats membres qui ont déjà rejoint la zone
euro s’en félicitent et mettent en avant les bienfaits économiques qu’apportera l’adoption de
l’euro, lequel attirera les investisseurs, stimulera la croissance et permettra la stabilité monétaire.

 A la demande de l’Allemagne, en 1996 lors du Conseil européen de Dublin, un Pacte de


stabilité et de croissance est approuvé. Il réaffirme l’obligation pour les Etats membres de ne pas
laisser « filer » leur déficit budgétaire, sauf dérogation. Le Pacte est entériné par les quinze lors
du sommet d’Amsterdam de 1997. début 2004, le non-respect du Pacte de stabilité par la France
et l’Allemagne – qui ont un déficit supérieur à 3% de leur PIB – provoque une polémique entre
les institutions communautaires ( Commission et Conseil Ecofin ) qui s’affrontent devant la
CJCE. La France a défendu, à diverses reprises, son budget devant la Commission, sans tenir
compte des règles imposées par le Pacte, ce qui traduit une volonté de réaffirmer le caractère
national de sa politique budgétaire.

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
• La Commission souhaite que le Conseil Ecofin adopte des sanctions contre l’Allemagne et la
France, or le Conseil décide de suspendre la procédure pour déficit excessif, et donc les
sanctions. La CJCE rend son arrêt le 13 juillet 2004; l’arrêt précise que « les conclusions du
conseil du 25 novembre 2003 adoptées à l’égard, respectivement, de la république française et
de la république fédérale d’Allemagne sont annulées en tant qu’elles contiennent une décision
de suspendre la procédure concernant les déficits excessifs et une décision modifiant les
recommandations adoptées précédemment par le Conseil. La Cour décide donc que par ses
conclusions le Conseil a violé la procédure pour déficits excessifs. L’arrêt aurait pu avoir pour
conséquence la reprise de la procédure contre les deux Etats concernés. Une réforme s’avère
donc indispensable « sous peine d’exposer l’euro à une grave crise de défiance sur les
marchés financiers internationaux », d’autant qu’en 2004, les autorités grecques révèlent que
leur précédent gouvernement a dissimulé l’importance du déficit de la Grèce depuis 2000 et
n’avait donc pas respecté les règles imposées par le Pacte de stabilité.

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PARTIE IX : TRAITÉ DE
MAASTRICHT OU TRAITÉ DE L’UE
Depuis le mois de juillet 2004, des consultations sont menées au sein de la Commission pour
réformer la procédure pour déficit excessif et, surtout, l’assouplir de telle sorte qu’un Etat ayant des
difficultés dues, par exemple, à la faiblesse de sa croissance, puisse laisser filer son déficit pour faire
face à cette situation.
 les négociations sur la réforme du Pacte aboutissent finalement à la conclusion d’un accord le 20
mars 2005. celui-ci prévoit un assouplissement notable des règles. Il permet aux Etats de dépasser la
limite des 3% du PIB s’ils consentent un effort important en matière de recherches et développement
ou accomplissent des réformes structurelles. Il autorise en outre, les Etats membres à invoquer des
circonstances exceptionnelles, telles que des périodes de récession, afin de ne pas être poursuivi dans
le cadre d’une procédure pour déficit excessif. Outre la mise en œuvre de la monnaie unique, le Traité
de Maastricht étend des compétences communautaires dans de nombreux domaines, tels que
l’éducation, la formation professionnelle, la culture, la santé publique, la protection des
consommateurs, les réseaux transeuropéens et la politique industrielle. Ces nouvelles politiques
instituées sont nécessaires pour permettre la mise en place réelle de l’union économique et monétaire.

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