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La pragmatique des actes de langage chez: John .L .

Austin
« Quand dire ,C’est faire »

Réalisé par: -Soumaya Hachchad


-Noura El Korchi
-Omar Kriaiche
Encadré par: -Ms.Allmnouar Ali
Introduction:
La pragmatique, est une
branche de la linguistique spécialisée dans
l’étude de l’usage du langage. Issue
principalement des travaux de J. L. Austin et de
J. R. Searle en philosophie du langage, la
pragmatique est le domaine le plus récent de
la recherche linguistique.
La pragmatique linguistique est l’étude du
sens des énoncés en contexte. Elle décrit la
fonction de l’acte de langage accompli par
l’énoncé. Aussi s’est développée à partir de
la théorie des actes de langage.
Cette théorie montre que la fonction du
langage n’est pas essentiellement de
décrire le monde mais aussi d’accomplir
des actions.
1-Les actes de langage:
En énonçant une phrase dans une situation
donnée, le locuteur ne transmet pas
uniquement des messages et ne
représente pas seulement la réalité à la
pensée. Mais il peut également accomplir
des actes à valeur sociale et
institutionnelle, ses actes sont définis par
la relation qui s’établit entre le locuteur et
l’auditeur.
2- « Quand dire, c’est faire »
Selon la pragmatique, le langage ne se réduit pas à un
simple code visant à exprimer la pensée et à échanger des
informations. Il est également le siège où s’accomplissent
des actes qui visent à modifier la réalité. Par exemple,
lorsque le juge d’un tribunal déclare La séance est ouverte,
il accomplit un véritable acte de parole, qui consiste à
ouvrir la séance (la séance n’est réputée ouverte qu’à la
suite de cette formule).
À côté de ces actes de parole qui, pour
s’accomplir, nécessitent un contexte social
approprié, il existe toute une série d’actes, dits
« ordinaires », que le langage accomplit sans
exiger des conditions aussi spécifiques. Ainsi, en
proférant Je t’ordonne de te taire ou Quelle
heure est-il ?, j’accomplis, par le fait même de
dire, des actes réels (ordre, question), qui
prétendent influer sur mon interlocuteur en
l’amenant à faire ou à dire quelque chose.
3-Performatif vs constatif

C’est le philosophe anglais J. L. Austin qui,


le premier, a introduit la notion d’acte de
langage. Au départ, Austin distingue deux
types d’énoncés affirmatifs :
— les constatifs, qui décrivent le monde, et
peuvent, par conséquent, recevoir la
sanction vrai / faux :
(1) La Terre est ronde.
— les performatifs, qui ne décrivent rien
(et ne peuvent donc pas recevoir une
valeur de vérité), mais accomplissent une
action :

(2) Je te promets de venir.


4-Performatif explicite vs performatif implicite
Au cours de sa réflexion, Austin s’est aperçu qu’à côté des performatifs explicites
comme (2), il existe des performatifs implicites. Un énoncé comme (3) :
(3) Je viendrai.
peut être compris comme une promesse, qui ne se distingue alors de (2) que par
le caractère implicite de l’acte de promesse accompli.
Parallèlement, proférer (1), ce n’est pas
simplement rapporter un fait, mais aussi
affirmer la réalité de ce fait. Or,
l’affirmation est aussi une action qui
engage la responsabilité du locuteur.
L’énoncé (1) est en effet comparable à (4) :

(4) J’affirme que la terre est ronde.


Cela signifie que les énoncés constatifs
accomplissent également des actes de
langage. La distinction entre performatif et
constatif n’étant plus aussi tranchée, Austin
se propose de l’abandonner en profit d’une
théorie générale des actes de langage.
5-Les types d’actes de langage:

Austin introduit dans une conférence


nommée « QUAND DIRE, C’est faire »
la distinction en trois sortes d’actes:
-l’acte locutoire ou acte de dire quelque chose.
-l’acte illocutoire ou acte effectué en disant quelque chose. Austin distingue
cinq grandes classes de cet acte:
-Les verdictifs
-Les exercitifs
-Les promissifs
-Les comportatifs
-Les expositifs

-l’acte perlocutoire ou acte effectué


par le fait de dire quelque chose.
Conclusion:
La notion d’acte de langage est une notion centrale qui a donné naissance à la
pragmatique. Depuis J. L. Austin, elle n’a pas cessé de susciter relectures et commentaires,
à la fois chez les philosophes du langage (notamment J. R. Searle, disciple d’Austin), et chez
certains linguistes, parmi lesquels il convient de citer Émile Benveniste et Oswald Ducrot.
La mort d’Austin l’a empêché de
poursuivre ses travaux et le
développement de la théorie des actes
de langage a été poursuivi par la suite
par John Searle.
Merci pour votre attention

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