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Plan blanc

Chapitre 4
La chaine médicale de secours
Chapitre 4 : Plan blanc des catastrophes (chaine médicale de
secours)
I.Le contexte
Une catastrophe est une perturbation grave du fonctionnement d’une societé qui
cause, sur une grande échelle des pertes en vies humaines, la perte des biens ou
des pertes dans l’environnement, a un degré qui depasse les capacités normales de
la societé affectée pour faire face en recourant uniquement à ses propres
ressources. La médecine de catastrophe est la forme d’exercice de la médecine la
plus appropriée pour répondre d’une façon cohérente et adaptée à la situation de
destruction que subit un groupe social aprés un évenement catastrophique.
L’histoire a toujours connu ce risque, les catastrophes ont au cours des siécles
existés et existeront toujours. Ni la nature, ni les hommes ne pourront les éviter.
Quel que soit le drame devant lequel se trouvent des sauveteurs, la médecine de
catastrophe ne s’improvise pas ; devant une situation ineluctable, ils doivent se
préparer à en subir les conséquences, tout en essayant de les limiter. Dire et
expliquer ce qu’est et doit être la médecine de catastrophe et quelles seront ses
caractéristiques c’est limiter son cadre d’action, fixer ses objectifs et ses limites,
ses droits comme ses devoirs.
Le nombre de catastrophes, d’origine naturelle et humaine, a aug
ces derniéres decennies dans des proportions importantes. Le r
annuel de la croix rouge et du croissant rouge pour l’année 2006 m
que les societés nationales ont du faire face é 420 catastrophes ou
différentes, soit une augmentation respective de 22% et 47%
comparaison en 2005 et 2003 (Federation international des societés
Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, 2006).
Dans ce contexte, un grand interêt est porté à la médeci
catastrophe et plus particuliérement l’organisation des soins en sit
d’exception qui s’étend du lieu sinistre jusqu’aux infrastru
hospitaliées qui assureront la prise en charge médicale définitive.
Cette filiére d’urgence ressent aujourd’hui de plus en plus le besoin
développement d’outils d’aide à la decision dans le but d’anticip
par voie de conséquence de s’organiser au mieux afin de sau
maximum de vies humaines avec les moyens sanitaires disponibles.
Les champs d’application et mode d’exercice de la médecine de catastrophe
sont:
-Une médecine d’urgence et de terrain : qui offre le spectacle de l’exercice d’une
médecine éfficace, sur le site même de l’accident ou dans les structures provisoires
transportées, amenagées au plus prés de la zone de l’accident
- Une médecine d’adaptation de ces techniques : qui doivent allier la rigueur
dans l’indication et l’execution.
- Une médecine globale car elle integre tous les aspects de la prise en charge
médicale : somatique mais aussi comportementale et psychique. Elle
nécessite la presence de spécialités multiples : chirurgie, anesthesie,
reanimation, hygiene, psychologie, psychiatrie et secourisme ;
- Une médecine d’équipe et de masse : car elle doit tenir compte du nombre de
victimes, de leurs diversités mais aussi des conditions précaires d’exercice.
-Enfin c’est aussi une médecine dependant d’imperatifs extramédicaux et de
doctrines. La médecine de catastrophe n’est pas la médecine d’urgence habituelle,
elle exige des techniques spécifiques et par conséquent la formation de specialistes.
Il faut savoir prendre des décisions d’une portée considérable dans un contexte de
crise ou les installations sanitaires font trop souvent défaut. Pour cela il faut
d’exceptionne et de qualités de dévouement, de sang froid, des methods et de
travail d’équipes.
II. LA CHAINE MEDICALE DE SECOURS
2.1. Situation d’exception
Une situation d’exception ou une catastrophe est définie comme étant une grave perturbation
d’une societé, causant des pertes en vies humaines et en biens au point que la societe sinistree ne
peut y faire face en recourant a ses seules ressources disponibles. La commission d’étude pour le
plan catastrophe majeure reunie a Brignole en 1983 a defini une catastrophe comme etant un «
Evenement destructeur constituant une atteinte grave pour la population et l’environnement et
entrainant une disproportion entre les besoins et les moyens ».
Il est rare qu’une semaine se passe sans que les médias ne présentent un reportage sur une
catastrophe ayant pour conséquences, mort et destruction, catastrophe qui fréquemment efface
des années de programme de développement, ralentit encore davantage le rythme dejà lent des
ameliorations dans les pays du tiers monde, gaspille de précieuses ressources . Une catastrophe,
qu’elle resulte d’un fléau naturel ou d’une cause accidentelle, se caracterise par sa survenue
brutale et imprevisible, par un afflux massif de victimes et par un débordement rapide des
structures médicates immédiatement disponibles [.
Les secours supposent une organisation préalable à la fois matérielle et administrative, comme
dans la plupart des pays « industrialisés ou en voie de developpement ”, qu’il s’agisse
d’accidents individuels ou collectifs, cette organisation existe et repose sur l’application d’un
certain nombre de textes administratifs. Chaque pays, de part sa culture, ses moyens, sa
structure, son environnement géographique et politique, ses propres risques particuliers,
développe une strategie de secours. Il en est de même en ce qui concerne la médecine de
catastrophe (qui est un concept relativement recent). Cette strategie ou plan est declenche
immediatement en cas de catastrophe, et englobe les services de santé, les services de protection
2-2- Historique
«. Definition de la notion d’urgence selon HIPPOCRATE (460-377 avant J .C.).
L’empire Romain fut le premier a disposé d’une organisation permanente de lutte contre
l’incendie, divisée en cohorts d’environ 1000 hommes et pour lesquels étaient rattachés 28
médecins (premier exemple de service de santé dans le milieu des secours) .
En 1792, M. LARREY ( grand théoricien de la logistique de l’avant et Médecin des Armées de
l’empire ) imagine le principe d’ambulances volantes constituées d’une équipe de chirurgiens,
infirmiers, se portant au devant des moribonds pour les prodiguer des soins d’urgence et les
conditionnés en vue d’une évacuation vers l’arriére.
En 1871, les oeuvres des ambulances urbaines de l’hopital Saint-louis crée la premiére
structure d’assistance médicale d’urgence pour les civils dans laquelle se tiennent prêt à
intervenir des médecins et infirmiers avec des voitures hippomobiles. Ce projet sera abandonné
en 1907.
En 1953, le decret n° 53170 du 07 mars structure l’organisation du service Medicale de santé
des centres de secours.
Le 27- 28 septembre 1976 se tenait à GENEVE, la premiére réunion de travail de la societé
internationale de médecine de catastrophe (SIMC). La majorité des medecins est habituée à la
pathologie de l’individu et non à celle des masses de blessés : la conduite du triage, du
traitement, de la surveillance et de l’évacuation des blessés dans des circonstances cruellement
hors de toutes normes habituelles peuvent se faire dans des conditions et des régles
inhabituelles.
2
2-3- Causes et consequences
-3-1-Causes : Pendant longtemps, le rapport de cause à effet entre catastrophe et
développement social et économique fut ignoré, les ministéres du plan et des
finances, comme d’autres planificateurs du développement ne se préoccupaient pas
des catastrophes. Au mieux les planificateurs du developpement esperaient que les
catastrophes ne se produiraient pas,
et que si cela devait arriver, se seraient les opérateurs de secours des pays , donateurs
et des organisations d’entre aide qui en prendraient soin le plus éfficacement.
Les programmes de développement ne furent pas évalués dans la perspective d’ une
catastrophe, ni dans la perspective des effets d’une catastrophe sur un programme de
développement, ni sur la question de savoir si les programmes de développement
allaient accroitre les effets destructeurs potentiels d’une catastrophe.
Par exemple les projets conçus pour multiplier les occasions d’emploi et par
conséquent de revenu, en géneral encouragent un accroissement de la population.
Des personnes à bas revenus vont probablement chercher à s’installer dans des
zones jusque-la evitées : sur les flancs de la colline, ou des plaines sujettes à des
inondations. Le cout des secours et de l’assistance aprés un glissement de terrain ou
une inondation peut facilement dépasser ce que l’economie a gagné en emplois
supplementaires.
De même que des projets de développement peuvent produire des conséquences
Consequences : Ce sont les conséquences de l’évenement, tant au pla
2-3-2-
humain que materiel qui definissent réellement la catastrophe.
On peut considerer trois sortes d’effets :
- les effets sur l’environnement
- les effets sur les populations
- l’interaction des conséquences materielles et humaines
Consequences matérielles : les conséquences matérielles doivent être envisagée
au plan des déteriorations et déstructions des constructions ou l’on peut distinguer :
- Les habitations • les immeubles • Les grands ensembles caracterisés à la foi
par leur surface au sol, leur hauteur et leur mode de construction
- Les constructions et locaux à usage administratif et/ ou collectif. Ce sont de
batiments publics ou privés qui servent pour l’ensemble de la population résidan
dans l’agglomeration dont : • les batiments publics, • les centres d’hébergement,
les batiments ou sont stockés les produits de premiére necessité ( magasin
d’alimentation, pharmacie).
- Les batiments à usage collectif : Ce sont ceux qui sont utilisés pour les rassemblements habituels de population
(lieux de culte, thêatre, cinema, stades)
- Les établissements industriels : De moyenne ou grande importance, ils peuvent se differencier en fonction de la
nature des travaux qui y sont effectués. Les résultantes de ces destructions vont varier en fonction du type
d’évenement ; on peut citer entre autres :
.►Les tremblements de terre : Dont l’importance des dégats varie avec l’intensité de la secousse sismique classsée
selon l’echelle de Richter ou l’echelle de Mercali, le type d’habitat et le type de construction.
► Les mouvements de terrain : Autres que ceux provoqués par les tremblements de terres, ils peuvent être
^également meurtriers (glissements de terrains, avalanches... )
►Les inondations : qui s’inscrivent pour la plupart dans le cadre des catastrophes naturelles soit directes (pluie, raz de
marée, tempêtes), soit indirectes par ruptures de digues ou éffondrement de barrage, eux - mêmes provoqués par la
mise en jeu des élements naturels.
►Les catastrophes naturelles liées aux vents : les mouvements de l’air et les perturbations atmosphériques
representent sur toute la surface du globe un risque de catastrophe naturelle non negligeable
►Les incendies : qui peuvent être classés en plusieurs categories en fonction des lieux de survenue ! On peut
proposer cinq types de sinistres, qu’ils soient d’origine accidentelle ou volontaire.
- les incendies de locaux d’habitation : d’origine le plus souvent accidentelle( fuite de gaz, court-circuit electrique,
foyers mal proteges ...)
• Les incendies dans les etablissements industriels.
• Les incendies dans les etablissements publics.
• Les incendies des moyens de transport ;
• Les incendies forestiers.
►Les catastrophes liées au trafic : suivant le mode transport et le lieu de survenue, le mécanisme declenchant
( déraillement, naufrage, chute, incendie, collision, explosion), l’origine du sinistre (volontaire, accidentelle, liée aux
forces de la nature).
:
-

Conséquences humaines : Pour une communauté humaine, l’évenement vecu en


tant que catastrophe doit être aussi analysé et interpreté non seulement au plan des
dégats materiels mais également des individus eux - mêmes, de leur integrité
somatique et psychique et de leur nouvelle condition d’existence. Les
conséquences humaines résultent essentiellement d’une part, de l’accident ou du
phénomene initial ; qu’il soit artificiel, naturel ou provoqué ,
- d’autre part, des transformations de l’environnement materiel immediat induites
part l’évenement. Au plan pratique, les membres d’une communaute soumise à un
evenement dommageable peuvent se scinder en deux categories : les sujets
impliqués et les victimes.
les sujets impliqués : ce ne sont pas des victimes au sens lesionnel du terme, ils
representent la part de la population impliquée dans l’évenement au niveau
materiel et affectif.
- L’implication matérielle s’explique par la detérioration ou la destruction de
tout ce qui est proprieté et cadre de vie de l’individu ( maisons, mobilier,
reserve de vétements et d’aliment ), moyens de transport, betail, animaux
domestiques, etc.)
Ces sujets deviennent trés vulnéables par la disparition plus ou moins
complete des moyens de subsistance.
- L’implication affective est liée d’une part au choc affectif provoqué par la
catastrophe, à la destruction des biens, à l’insecurité mais aussi à la mort ou
la disparition des parents, des proches et des amis.
Les victimes : lors d’un évenement dommageable pour une communauté,
l’existence de victimes represente la justification principale de la mise en
place d’une organisation de secours.
Dans le cadre de cette organisation de secours et de soins, les victimes
peuvent être classées suivant differents critéres tels que la répartition
géographique ( dispersion dans l’espace), la localisation et la situation par
rapport au site de l’accident, le nombre, l’état lesionnel, l’age, le sexe, la
nationalité d’origine.
-2-4- Classification des catastrophes
L’analyse des différentes conséquences d’un évenement consideré comme étant
une catastrophe, permet une classification qui tient compte de plusieurs
paramétres.
2-4-1 - Suivant les effets sur la communautée : On peut avoir :
- Des catastrophes simples : ce type de catastrophe est representé par tous les
accidents technologiques à portee limitée, les accidents industriels, du trafic sous
toutes leurs formes, les attentats contre les moyens de transport et les installations.
- Des catastrophes complexes : cela se constate dans toutes les catastrophes et
les cataclysmes naturels de grande intensité et trés etendus : seismes, raz de marée,
cyclones, tornades, etc.

Catastrophes de survenue rapide : • naturelles, extremes ou violentes, •


artificielles, provoquees, • artificielles par conflit arme, attentats,
-Catastrophes d’installation plus longues : • maladies épidemiques, •famine,
malnutrition, • intoxication sub- aigue et chronique par pollution alimentaire.
- 2-4-3- Suivant la durée du facteur déclenchant : Ce sont les cas ou le
phénomene initial est trés court de l’ordre de quelques secondes a quelques
minutes, ou que le phénomene destructeur persiste dans le temps pendant plusieurs
heures :
2-4-4- Suivant la duree du sauvetage : Elle rend compte de l’etendue et de
l’ampleur de la catastrophe, mais aussi de l’importance des moyens mis en
oeuvre et de leur rapidité à s’engager. On peut alors les classer en plusieurs
categories :
- Catastrophes courtes, moins de 6 heures,
- Catastrophes de duree moyenne, de 6 a 24 heures,
- Catastrophes longues, plus de 24 heures.
2-4-5- Suivant l’etendue géographique : Arbitrairement, il a été proposé de
distinguer en terme d’etendue géographique des catastrophes dont les
conséquences matérielles et humaines peuvent s’inscrire dans un cercle de
dimension variable. On peut alors considerer des zones dont le rayon s’etend de
0 a plus de 100 km :
- Rayon inferieur à 1 km,
- Rayon de 1 km a 100 km, - Rayon supérieur à 100 km,
2-4-6- Suivant la région : Le lieu de survenue est également à prendre en
consideration aussi bien pour la preparation et la nature des dégats materiels
que pour la répartition des victimes qui est fonction de la densité de la
population .On peut proposer :
- Les regions rurales à faible densité d’habitation et de population,
- Les regions urbaines
2-4-7- Suivant le nombre de victimes Plusieurs categories par rapport au nombre de victimes :
- Catastrophes moderees : nombre de victimes compris entre 25 et 99
- Catastrophes moyennes : nombre de victimes oscillant entre 100 et 999 dont 50 - 250 sujets hospitalises,
- Catastrophes majeures : comprend toutes les situations ou il y a plus de 1000 victimes dont plus de 250 doivent etre hospitalisees.
Cette classification ne tient pas compte de la gravité initiale des lésions des victimes et surtout des circonstances de survenue.
2-4-8- Suivant la pathologie
- Traumatismes cranio-cérebraux ;
- Traumatismes maxillo-faciaux ;
- Traumatismes et lésions ORL ;
- Traumatismes et lésions oculaires ;
- Traumatismes du cou ;
- Traumatismes thoraciques ;
- Intoxication par gaz, vapeur, aerosols ;
- Irradiation et syndrome d’ensevelissement ;
- Traumatismes par effet de souffle ;
- Lesions de rachis ;
- Plaies des parties molles ;
- Traumatismes osteo-articulaires ;
- Lesions de la main ; - Brulures thermiques ;
- Intoxication collectives par toxiques de guere ;
- Noyades;
- Lesions dues au froid...
2-4-9- Suivant les facilités d’evacuation : Elle doit prendre en compte un certain nombre de critéres
deja évoqués tels que le lieux de survenue, l’étendue, la localisation géographique, la gravité et le nombre
de victimes.
En fonction des circonstances, des lieux de survenu et des facteurs déclenchants, plusieurs classifications
ont pu être proposées parmi lesquelles : celle de Favre (l’homme et les catastrophes 1962). Plus
recemment celle de CROCQ a également été proposée qui se présente comme suit
- Catastrophes naturelles : • géologiques • climatiques • bacteriologiques • animales
- Catastrophes technologiques et accidentelles • incendies^ inondations • écroulement d’habitation •
explosion
- Catastrophes de guerre : bombardement.......
- Catastrophes de societés • emeutes déstructrices • paniques dans un stade ou un lieu public • famines •
terrorisme civil • prise d’otage.

2-4- Quelques cas de catastrophes :


L’Algerie demeure encore vulnerable face aux risques majeurs à savoir les catastrophes naturelles et
technologiques en dépit de la recurrence des drames vé cus durant ces deux dernieres decennies
-Seisme de Chlef : 10octobre 1980 de magnitude 7 et intensité IX, 5 000 morts et 9 000 blessés
-Seisme de Boumerdes: 21 mai 2013 de magnitude 6.8et intensite X, 2 266 morts, 10 261 blessés
-Inondations de Bab el Oued Alger : 10 novembre 2001, des pertes humaines considerables qui s’elevent à plus de 800
morts et 150 disparus et des pertes materielles évaluées à plus de 30 milliards de DA (selon la source officielle) sans occulter
le terrible choc psychologique subi par toute la population algéroise
-Inondations de la vallée de Beni-Mzab a Ghardaia : 1 octobre 2008, Les services de la Protection civile ont effectué
4.212 interventions, dont 736 operations de sauvetage et 333 d’assistance médicale. I iIs ont enregistré 43 decés
dont 15 femmes, quatre personnes disparues et 83 blessés, selon le bilan définitif arreté par cette institution. Les
mêmes services ont également enregistré 24.073 habitations touchées par les inondations, dont 12.380 ont été
classées vert-2, 5.353 orange-3, 2797 orange-4 et 3.543 rouge-5. Le bilan indique aussi que dix salles de soins,
quatre polycliniques, une unité hospitaliére de santé.
-2-5- Planification de la preparation contre les catastrophes
Le concept de preparation contre les catastrophes est clair et simple Son objectif : est d’assurer qu’en cas de catastrophe des
systémes, de procédures et ressources appropriées sont en place pour assister ceux qui sont affectés par la catastrophe et pour
les mettre en état de s’aider eux mêmes. Son but : est de minimiser les effets négatifs d’un aléa en prenant des mesures pour
que l’organisation et la mise place d’une réponse d’urgence à la suite d’une catastrophe soient appropriées et éfficaces.
Les composantes de la preparation contre les catastrophes : De faqon générate, il en existe neuf majeures. Elles representent
un cadre pour le développement d’une strategie de préparation contre les catastrophes nationales. Ce sont :
- révaluation de la vulnerabilité
- la planification
- le cadre institutionnel
- le systéme d’information
- les ressources
- le systéme d’alerte
- le meécanisme de réponse
- l’éducation et la formation publiques
- l’entrainement
♦ L’evaluation de la vulnerabilité : l’analyse de la vulnerabilité est un processus continu, dynamique, par
lequel des individus ou des organisations évaluent les aléas et les risques auxquels il faut faire face, et
determinent ce qu’ils desirent faire a ce sujet, le cas échéant une evaluation de la vulnerabilité inclut aussi les
moyens de collecte des données structurées, visant une comprehension du niveau des ménaces potentielles
des besoins, et des ressources disponibles immediatement.
♦La planification: planifier la préparation, c’est obtenir des accords de personnes ou d’agences, accords
spécifiant qui fournira les services, en situation d’urgence, afin d’assurer une réponse éfficace et coordonnée.
♦ Le cadre institutionnel : une coordination de la préparation contre les catastrophes et du systéme de
réponse est une condition essentielle pour le succés d’un plan de préparation contre les catastrophes. Il
n’existe pas de maniére standardisée d’assurer une coordination éfficace. Chaque conception va dépendre des
traditions et de la structure gouvernementale du pays examiné.
♦ Les systémes d’information : un critére majeur de l’éfficacite d’un plan est l’etablissement d’un systéme
assurant une coordination de toutes ces différentes contributions.
♦Les ressources : les élements requis pour répondre à une situation de catastrophe d’urgence vont clairement
dépendre des types d’aléas prévus par le plan. De telles demandes devraient être exprimées explicitement et
devraient couvrir tous les secteurs de la mise en oeuvre des secours aprés la catastrophe.
♦Les systemes d’alerte : dans la plupart des cas de catastrophes soudaines, un systéme d’alerte peut sauver
de nombreuses vies. En donnant à une population vulnérable un avertissement adéquat concernant une
catastrophe imminente, cette population peut soit échapper à l’évenement, soit prendre les precautions visant
à reduire les dangers.
♦Les mécanismes de réponse: le test ultime du plan est son éfficacité à repondre aux alertes et à l’impact
des catastrophes.
♦Sensibilisation et formation du public : elles peuvent prendre plusieurs formes : - une sensibilisation
publique dans les écoles - des cours de formation spéciaux - une formation publique par les moyens de
communication de masse ( television, radio ....) - des programmes orientés vers l’exterieur, pour lesquels des
travailleurs sociaux basés dans la communaute ou dans les villages sont chargés de présenter une
information adéquate et sont entrainés aux tâches qu’ils devront accomplir pendant la catastrophe.
♦L’ entrainement : la répetition du plan va insister sur les points deja présents dans d’autres programmes de
formation distincts, elles vont aussi tester le systéme dans son ensemble. Elle ne manquera pas de reléver des
lacunes qui sans cela pourraient êre ignorés.
Tout ceci aboutit à l’elaboration d’un plan de secours, qui sera mis en marche au moment de la catastrophe.
Un plan doit : - Avoir un objectif ( ou un groupe d’objectifs ) clair ; - Refleter une séquence cohérente
d’activité de maniére logique et claire ; - Assigner des tâches et des responsabilités spécifiques ; - Integrer
activités, taches et responsabilités dans un projet permettant de réaliser l’objectif global, ou le groupe
d’objectifs
III.
ORGANISATION DU PLAN BLANC ET DE LA CHAINE MEDICALE
Les principes d’organisation reposent sur la mise en place la plus rapide possible d’une structure
de commandement, de soins et de régulation médicale en coordination avec les autres services
publics. La doctrine médicale s’appuie sur le principe suivant : toute victime doit être vue
médicalement, categorisée en fonction de la gravité de sa pathologie, identifiée, stabilisée, soignée
pour permettre son évacuaion vers un établissement de soins au plateau technique adapté à son
état. La chaine medicale des secours est sous l’autorité d’un directeur des secours medicaux
(DSM) préalablement designé par le wali. Ce DSM est l’adjoint du commandant des operations
de secours (COS), officier superieur chef du service départemental d’incendie et de secours
( protection civile en Algerie) , sous l’autorité du directeur opérationnel des secours (DOS) : le
wali .
1. L'organisation sur le terrain
Les principales missions des premiéres équipes médicales envoyées sur le terrain reposent sur
Révaluation, le renseignement et le début de mise en place de la chaine médicale.
La médicalisation au plus prés des victimes ne s’effectue qu’en l’absence de risques résiduels et si
le nombre d’équipes médicales est suffisant pour que la chaine fonctionne. Elle n’est donc pas
systématique et la présence médicale se limite parfois à un seul medecin qui indique les priorités
d’évacuation par les équipes de sapeurs-pompiers et secouristes.
Pour que toute victime soit médicalement vue, trieé, traitee et orientée, il est
nécessaire de mettre en place une structure médicate vers laquelle convergent les victimes : c’est le poste
médical avance (PMA). Dans ce veritable centre de soins de l’avant, la categorisation s’effectue selon la
gravité de la pathologie :
• urgence absolue (UA) : traitement en moins de 6 heures ;
• urgence relative (UR) : traitement pouvant être differé.
Pour permettre une prise en charge adaptée et éviter la saturation du PMA, il est nécessaire de prévoir une zone
d’accueil des impliqués (présents à proximité de la catastrophe mais non blessés somatiquement) et des
traumatises psychiques immediatement decelés (un impliqué peut être un traumatise psychique qui s’ignore).
La présence d’un medecin y est indispensable pour affirmer l’absence réelle de lésions physiques qui auraient
pu passe inaperçues. La cellule d’urgences medico-psychologiques declenchée par le SAMU (CUMP) assure la
prise en charge des victimes traumatisées psychiques, si possible à distance du lieu du sinistre.
Les informations médicales, la catégorisation ainsi que Identification (avec un numéro et une fiche
d’identification) de la victime sont indiquées sur la « fiche médicale de l’avant » qui correspond à un dossier
médical spécifique aux situations exceptionnelles. Les soins sont effectués dans les zones reservées à cet effet.
Des que le patient est mis en condition pour permettre son evacuation vers un centre de soins public ou privé,
un contact est pris avec la régulation medicale du SAMU départemental. Le medecin chargé des évacuations,
en lien avec le médecin régulateur hospitalier, va :
• orienter le patient en fonction de la pathologie et des disponibilités d’accueil ;
• choisir le vecteur de transport et décider d’une é ventuelle médicalisation.
A chaque maillon de cette chaine, le partenariat avec la protection civile est indispensable ainsi que la mise en
place d’un perimetre de securité par les forces de l’ordre. Lors de situations exceptionnelles avec un risque de
contamination chimique, une chaine de decontamination, à laquelle peuvent participer les équipes SMUR
(entrainées et dotées d’équipements spécifiques), doit être mise en place pour protéger les établissements de
soins de tout risque de contamination.
La régulation medicate du SAMU
Pour assumer sa mission de régulation, le SAMU :
centralise les informations sanitaires immédiates relatives à la catastrophe ; envoie sur le terrain les équipes
médicales et le materiel sanitaire disponibles (avec les précautions et protections qui s’imposent face à un risque)
♦recense :
► les personnels et les moyens sanitaires pouvant être necessaires sur le terrain
► les vecteurs de transports sanitaires ;
► les moyens des associations de secourisme ;les lits d’hospitalisation, les blocs opératoires susceptibles
d’accueillir des victimes dans
►les établissements de soins publics et privés
♦organise :
► l’envoi des renforts en liaison avec le directeur des secours medicaux (DSM) et le commandant des
opérations de secours (COS) ;
► les évacuations en liaison avec le medecin qui en est responsable sur le terrain ;
► d’eventuels transferts inter-établissements dans le cadre d’un déclenchement de plan blanc avec évacuation
de l’hopital ;
► déclenche la cellule d’urgences medico- psychologique ;
♦informe :
► les é tablissements d’accueil des victimes ;
►la cellule de crise (si plan blanc declenché) ;
► les autorités à leur demande ;
► gére la relève des personnels engagés sur le terrain et en régulation médicale dans le cadre d’un évenement
qui s’inscrit dans la durée.
Dans ces circonstances, lors de l’alerte, et en fonction de l’ampleur du sinistre et en attendant le message
d’ambiance de la premiere équipe, le medecin du SAMU doit être en mesure de décider du niveau d’application
des procedures du SAMU prévues en pareil cas. Ces procedures doivent avoir été préalablement redigées et sont
connues de toute l’équipe de regulation médicale. En general, dés que la notion d’évenement exceptionnel est
evoquée, le médecin régulateur :
• verifie l’information ;
• envoie les moyens prédeterminés ;
• Alerte le médecin chef de service et/ou le médecin d’astreinte ;

• Maintient les personnels en place et fait rappeler le personnel nécessaire selon les procedures
(chaine d’alerte, «bips»); fait recenser les lits d’hospitalisation disponibles dans la zone
géographique concernée
• Met en alerte les SAMU limitrophes.
La connaissance rapide des possibilites d’accueil facilite l’orientation des victimes vers une
structure adaptée.

La cellule d’urgences medico-psychologiques


Un évenement à caractére exceptionnel peut toucher sur un plan psychique, de maniére plus ou
moins aigue, l’ensemble de la population. Cette atteinte peut concerner non seulement les victimes
directes et indirectes, dont les familles, mais aussi le personnel des établissements de santé. Une
prise en charge spécifique, adaptée aux besoins de chacun, doit être mise en place précocement, y
compris en préhospitalier, sur les lieux de l’évenement. Elle doit se poursuivre tant que necessaire,
sur le terrain et/ou en milieu hospitalier.
Des relais preexistants, specialisés en psycho-traumatisme, sont indiqués en fin de mission et signalés
ulterieurement pour la prise en charge differée et chronique. Les lieux d’accueil et de consultations
réunissent autant que possible des conditions de confort et de confidentialité. Les locaux de
consultations sont à differencier des lieux d’accueil. Une attention particuliére est portée aux enfants
quant a leur accueil, leur prise en charge specialisée et leur garde éventuelle. Les victimes directes
doivent être prises en charge dans des lieux separés
De ceux des familles et du personnel soignant. Ces lieux d’accueil et de prise en charge se situent dans
l’ideal à proximite des services (dont les urgences), , et à distance des médias. Les professionnels de la
CUMP, qui font partie integrante des SAMU, collaborent avec l’ensemble des partenaires: SMUR,
protection civile -, secouristes formes au soutien socio-psychologique (sous la coordination du
psychiatre reférent ou regional responsable, association d’aide aux victimes. Il est recommandé de
refuser les offres spontanées de soutien psychologique provenant de personnes mal identifiées et à la
formation incertaine : cela évite de compliquer la coordination et peut limiter une victimisation induite
par l’intrusion de sectes.
L’activite de la CUMP comprend :
• un accueil empathique non spécifique ;
• une évaluation psychopathologique : établissement d’un diagnostic,
recherche de facteurs de vulnerabilité et predictifs de survenue d’un é tat de stress post-traumatique ;
• une possible prise en charge médicamenteuse et/ou psychotherapeutique (debriefing à utiliser avec
précaution) ;
• des conseils simples (hygiene de vie, sollicitation du soutien familial /amical...) ;
• une information simple sur la possibilité de survenue de troubles psychiques
• une prévention du risque de l’exploitation de l’état de fragilité psychologique lié a l’évenement (sectes,
pseudo-psychotherapeutes) ;
• une orientation : surveillance, hospitalisation, suivi specialisé et/ou association d’aide aux victimes,
services sociaux ;
• la délivrance d’un certificat médical de traumatisme psychique.
La CUMP a pour but de soulager les victimes, de les informer et de les orienter.
Elle ne pretend pas, actuellement, prévenir la survenue des états de stress post-traumatiques.
Par contre, elle peut dépister les victimes à risque et les adresser
précocement aux relais specialisés.
LE FLUX DE VICTIMES
Au début d’une catastrophe, la cinétique des flux de victimes varie selon la nature de l’évenement. Dans le cas d’une
catastrophe chimique ou radiologique, les victimes peuvent être amenées a se rendre spontanément et dans des délais
extremement courts dans n’importe quelle structure de soins. Dans d’autres situations, notamment en cas de
contamination biologique ou d’inondations, la cinétique peut être retardée ou progressive. Afin de faire face à ces flux, le
dispositif devra être en mesure de :
• permettre au SAMU de disposer d’une information sur les capacités d’accueil hospitaliéres immediates ;
• solliciter les moyens de la zone de défense au bon moment ; presérver les établissements d’une contamination
intempestive et donc leur capacité à demeurer operationnels au regard du rôle qui leur aura été assigné dans le cadre du
plan blanc elargi s’assurer que tous les acteurs connaissent les procedures de prise en charge pour les différents risques ;
• orienter les personnes vers les structures adaptées dans un contexte d’incertitude sur leur état de contamination.
• L’orientation peut aussi être faite selon la nature de leurs lesions et du plateau du soin.
Concretement, cela signifie que :
Chaque établissement de santé integre dans son plan blanc une reflexion spécifique sur ce sujet afin d’etre en mesure de
s’organiser en conséquence le jour venu ; le plan blanc élargi explicite précisement le role de chaque type d’etablissement
et prévoit les procédures d’information des professionnels de santé et de la population sur la conduite a tenir .

’ORGANISATION DES MOYENS DE TRANSPORT SANITAIRES


Cette organisation est compatible avec la réalisation de deux objectifs :
• permettre au SAMU d’assurer l’évacuation des victimes, dans les conditions requises par leur état, pendant toute la
phase aigue, vers les établissements concernés ;
• permettre aux établissements de santé d’organiser leur montée en puissance en assurant le transfert des patients
couchés vers les structures de dégagement.
Concretement cette organisation nécessite au préalable :

de mener une réflexion sur les conditions et les modalités de gestion d’une évacuation éfficace en
s’interrogeant sur les points suivants :
- auprés de quel établissement et pour quels types de patients ;
- quelle communication entre les établissements « adresseur » et receveur ;
- avec quels moyens de transport ;
• de réaliser un état des lieux des moyens en transport sanitaires publics et privés et resérver des quotas
envisagés pour les uns et les autres. Le plan blanc elargi definit les modalités de mise à disposition d’un
eventuel quota d’ambulances ou de vehicules ad hoc auprés des SAMU alertes par la Direction regionale
de la santé qui traite cette information.
La réactivite du dispositif
Le plan blanc elargi doit integrer les dispositions qui permettent de garantir une bonne réactivité du
dispositif. Celle-ci repose sur de nombreux élements
• une connaissance préalable par l’ensemble des acteurs du dispositif (établissements de santé, autorités
sanitaires, SAMU, professionnels de santé ..) et de leur rôle dans chacune des situations. La rédaction et
Integration d’une fiche synthétique pour chaque type d’acteurs et rappelant les dispositions immediates à
prendre peuvent constituer une réponse ;
• un partage et une appropriation préalables des outils utilisés lors de la gestion de la crise :
- la grille de suivi des capacités disponibles dans les specialités cibles,
- la grille de suivi des capacités d’évacuation,
- la cohérence des moyens de communication entre les différents intervenants
• des moyens materiels adaptés ;
• la capacité des autorités sanitaires à alerter l’ensemble des établissements de santé dans des délais
courts (moyens de communication prédeterminés et « securisés », messages types préalablement redigés,
fichiers mis a jour)
• la mise en place de plans de formations spécifiques au plan blanc s’adressant non seulement aux
personnels hospitaliers mais aussi aux personnels des services deconcentrés de l’Etat, aux professionnels
de santé liberaux, en lien avec la zone de défense. ;
• la réalisation d’exercices cibles selon un programme annuel préalablement défini dans le plan blanc
élargi ;
♦ Les risques specifiques: nucleaire, radiologique, biologique et chimique

Depuis plusieurs années, les établissements de santé ont entrepris une réflexion dynamique sur la
prise en charge tres spécifique liée au traitement d’eventuelles victimes d’accidents nucleaires,
radiologiques, biologiques ou chimiques (NRBC). Certaines motivations se sont exprimées le plus
souvent en raison de la proximité d’un site industriel à risques. Depuis, des évenements
dramatiques accidentels de grande ampleur sont venus confirmer l’interêt de travailler sur cette
problématique. La menace réelle d’une attaque terroriste chimique, biologique ou nucleaire est
venue
Renforcer l’idee qu’il est urgent de se préparer de façon a être efficace quels que soient le
moment et le lieu ou elle se produit. Des évenements tels que ceux de Tokyo (terrorisme), Bhopal
(risque industriel) mettant en cause des toxiques chimiques prouvent l’importance d’une réflexion
et d’une préparation de l’ensemble des établissements et des SAMU- SMUR à la gestion de ces
risques.
Les plans blancs élaborés par les établissements de santé pour un accueil de victimes en nombre
massif ou pour un accident interne sont assortis d’annexes NRBC de faqon à faire face a un afflux
de victimes potentiellement contaminées. Tous les établissements peuvent être concernés et doivent
Il est desormais obligatoire de faire figurer des annexes nucléaires, radiologique,
biologique et chimique aux plans blancs pour gérer ces accueils de victimes trés
spécifiques. Tous les établissements de santé ne peuvent accueillir, ce type de victimes
et le plan blanc élargi devra prévoir le role de chaque établissement public, privé,
specialisé ou non, et son niveau de préparation. Il sera parfois difficile de connaitre
avec certitude l’agent en cause au moment de l’alerte. L’eventualité d’une action
terroriste impose une vigilance toute particuliére. Tous les mélanges sont possibles avec
des agents radio nucleaires ou avec des agents chimiques ou biologiques. Les attaques
peuvent être simultanées dans divers sites. La volonté de désorganiser les structures de
soins peut être un objectif d’actions terroristes. En attendant l’identification précise des
agents en cause (qui peut necessiter quelques heures pour les agents chimiques), les
établissements de santé doivent être prêts a assurer leur protection et celle de leurs
personnels.
►Le nucleaire et le radiologique
L’elaboration des annexes nucl^éaire et radiologique a de nombreux points communs avec celle de
l’annexe chimique.. Le risque radio nucléaire a la particularité de pouvoir être identifié immediatement
grace à des detecteurs spécifiques dont peuvent se doter les établissements et SAMU / SMUR. Les
procedures de décontamination sont simples et similaires à celles d’une decontamination chimique.
Les tenues de protection sont moins contraignantes. La décontamination ne prime pas sur le traitement
urgent. L’urgence vitale peut etre opérée sans decontamination préalable au bloc opératoire à condition de
protéger le circuit d’accueil par du vinyle et de protéger le personnel du bloc opératoire.
► Le biologique
Les risques biologiques, qu’ils soient à l’origine d’un acte malveillant ou d’une épidemie, imposent
l’elaboration d’un plan d’accueil spécifique. Ces risques ne sont pas étrangers au milieu soignant. Les
procédures reposent essentiellement sur des mesures d’hygiéne et de prevention de contamination inter-
humaine. L’alerte pour ce type d’évenement ne suivra pas la logique habituelle des accidents
catastrophiques. C’est le croisement d’informations transmises par les médecins géneralistes, les services
d’urgences et les DASS qui permettra la réaction adaptée. L’alerte est ici de type veille sanitaire. L’acte
malveillant semble en effet plus difficile à identifier d’emblée. Le plan Pandemie grippale est un exemple.
Le risque de transmission inter-humaine doit être detecté dés que possible et faire l’objet d’une veille
international. L’accueil hospitalier doit être preparé . Les secteurs doivent être clairement identifiés
avec des lits spécifiques d’hospitalisation et de réanimation. La prise en charge pédiatrique
doit etre specifiée également. Le personnel formé et immunisé est repertorié. La logistique
pharmaceutique est preparée : stocks d’antibiotiques, d’antiviraux, de vaccins. Les
procédures de vaccination du personnel sont prévues.
Les items qui composent les fiches de recommandations doivent faire mention des
personnes ressources (infectiologues), des laboratoires, des protocoles et procedures, des
lieux d’hospitalisation dediés, des circuits patients, des circuits de transferts et des instances
à prevenir.
Les procedures mises en place lors de l’epidemie de SRAS et Coronavirus 19 ont montre
l’interêt d’une information scientifique centralisée au niveau national, validée
quotidiennement et relayée au réseau sanitaire par les SAMU départementaux. Les
procédures coordonnées par le SAMU ont permis d’etablir des circuits courts pour les
transferts des patients directement vers les services specialisés (hopitaux réferents et
établissements cibles) ou services d’urgences preparés .
En tant que de besoin, une cellule d’expertise d’appui en lien avec le SAMU départemental
peut apporter des conseils aux particuliers ou aux professionnels.
Le risque biologique est particulier car il peut s’installer dans le temps et affecter également
le personnel soignant en cas de contagiosité , fragilisant ainsi le systéme de soins dans son
ensemble.
► Le chimique
La prise en charge de ces victimes doit se faire avec des conditions de securité maximale.
Leur décontamination débute des la phase préhospitaliére. Cependant, les victimes validés,
non decontaminées sur site, vont se rendre spontanément vers les établissements
environnants. A la phase initiale, les données sur le ou les toxiques en cause peuvent
manquer, il faut donc envisager une décontamination pour un grand nombre de victimes
jusqu’a ce que le produit puisse etre identifié de fapon certaine. La securité commence par
la mise en protection des établissements d’accueil et de leer personnel. Il faut identifier des
circuits précis et separés qui dirigent toutes les victimes vers une structure de
Dans la mesure du possible, les victimes sont orientées vers l’établissement reférent ou d’autres
établissements repertoriés qui disposent d’unités de décontamination. L’accueil sera qualifié d’inopinée
pour les autres établissements. Des mesures d’accueil spécifique doivent y être preparées. Chaque
établissement doit évaluer son mode de réponse, sensibiliser l’ensemble du personnel et former les
personnels en interface (services d’urgences, reanimation). Des équipes formées pourront venir renforcer
ces établissements aprés demande au SAMU de zone.

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