Le normal et le Pathologique

Pr A Rahoui ep Sari
Psychiatre / Université Tlemcen
Objectifs :
A la fin du cours vous devriez être capable de :

 Définir le normal
 Définir le pathologique
Introduction
 La pathologie (du grec pathos, souffrance,
et logos, discours) c’est l’étude des maladies.

 Un sujet atteint de la maladie d’Alzheimer qu’il

souffre d’une « pathologie neuro-dégénérative ».
Introduction:
 La pathologie est ainsi une modification
qualitative et quantitative de l’état normal

 Si l’état pathologique est une variation de l’état

normal, l’exigence première est donc de connaître
la normalité
Normal
Normal = norma

du latin: équerre

L’équerre sert à tracer un angle droit

Intérêt de l’angle droit

Normal
 Dans les limites du normal, l’équilibre peut se
maintenir

________________N______________
Continuité entre le normal et le pathologique:

 Le pathologique se définit par un manque ou un

excès

P-________________N_______________P+

 Ce n’est pas un phénomène différent, inconnu.

 C’est une question de quantité.

Continuité entre le normal et le pathologique:

 La pathologie produit un déséquilibre qui dépasse

les limites du normal.
La normalité
 Normalité statistique

 Normalité idéale

 Normalité fonctionnelle

 Normalité subjective
Normalité Statistique
 Assimile le comportement normal à la fréquence

 Beaucoup de comportements se répartissent selon

une courbe de Gauss

 Critère utilisé en biologie car fonctionne bien

 Au moins pour toutes les normales biologiques

Courbe de Gauss ou de « cloches »
Normalité Statistique

 Glycémie normale 1 g/l

 Répartition théorique du QI dans la population

générale

 50% de la population a un QI normal !

Normalité Statistique
 Encore moins évident pour les comportements

 HYPERNORMAL ?
 ANORMAL ?
 NORMAL ?
 Normalité idéale sociale

 Critères élaborés par la société.

 Plus on se rapproche d'un critère idéal plus on est normal
et vice versa
 On est malade selon les critères de la société, de
l'opinion publique, des médias, des hommes politiques

Exemples:
 attitudes passives de soumission silencieuse

 certaines conduites suicidaires

 cas de la perversion
Normalité idéale
 Cette normalité est difficile à définir

 Débouche sur une idée sociale de la maladie,

l’idée de maladie dépendant de ce que l’on en a
appris de ses parents, son éducation, ses
lectures au détriment d’une approche scientifique
pure de la maladie
Normalité idéale Exemples

 Enfants trop sages amenés au psychiatre

 Enfants agités aussi

 L échec scolaire est un drame médicalisé

 Le licenciement, la dispute conjugale provoque un

malaise qui finit par être médicalisé
Normalité idéale
 Double demande

 L'individu demande à la société de supprimer ses

difficultés personnelles, qui jusqu’alors étaient
gérées par l’individus lui-même

 La société demande à la médecine de régler un

nombre croissant de situations pour lesquelles la
science médicale n’a pas toujours de solution à
apporter
Normalité fonctionnelle

 Se définit en miroir de la normalité idéale

 Se rapproche du fonctionnement optimum dune
personne
 si je ne suis pas à l’aise avec ce que je suis,
je suis pathologique
 Idéal individuel mais influencé par la société
 Mais ce critère n’est applicable que pour les
sujets non pathologiques
 Renvoie à la notion de conscience du trouble
Normalité subjective de l'évaluateur

 On a une représentation des limites de la normale

concernant toutes les conduites
 Ces représentations sont strictement individuelles
 On confronte l’individu avec notre propre
comportement
 Cette subjectivité est assez importante
 De plus chez chacun de nous la stabilité du
jugement est variable
Normalité subjective de l'évaluateur

 Le médecin est soumis dans sa pratique au poids de

sa subjectivité

 Le médecin tentera de ramener toute situation

subjective à une attitude scientifique

 Mais dans le domaine du comportement il a sa

propre subjectivité
Conclusion
 La normalité ne peut pas s’appréhender de façon
simple et univoque
 Elle est le résultat d’intrications culturelles,
sociologiques, statistiques et scientifiques
 Il existe un continuum entre le normal et le
pathologique
 Le travail du médecin est de repérer ce
glissement de l’un vers l’autre
Merci pour votre attention