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Université Mostefa Benboulaid (Batna2)/ Institut d’hygiène et sécurité industrielle

Département de sécurité Industrielle


Mod.: Sécurité des procédés II (Risques mécaniques)
Année: 2021-2022

Partie II:

- Risques liés à la manutention et levage


- Risques pression,
- Fiabilité (mécanique) des machines.

Réalisé par Mr TITOUNA.


Partie I: Risques liés à la manutention et levage.

I. Manutention et levage:

1.1. Manutention: Il existe essentiellement deux types de manutention, à savoir:


• La manutention manuelle (musculaire),
• La manutention mécanique (engins)

1.1.1. Manutention manuelle: Toute activité nécessitant recours à la force musculaire (humaine) pour
soulever, abaisser, transporter, déplacer ou retenir 1 objet (ou 1 masse),.

1.1.2. Manutention mécanique: C’est l’action de soutenir 1 charge, de la manipuler et de la transporter d’un
lieu à un autre, en toute sécurité, Ce type de manutention fait appel à l’utilisation d’appareils de levage et de
transport, à savoir: palans,
• grues,
• chariots automoteur à conducteur porté,
• Transpalette
• …

1.2 Levage: C’est l’action de manutention pour soulever et déplacer les charges de lourde portée à l’aide
d’équipements de levage. Les moyens utilisés dans l’action de levage se résument essentiellement dans les
appareils de levage:
• ponts roulants.
• portiques,
• grues,
• treuils,
• ,,,,

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1.3. Exemples d’appareils de levage, et de manutention :

Article Exemple Article Exemple

Transport au sol (énergie manuelle, électrique ou thermique)

Chariot Transpalette
élévateur élévateur

Transports aériens (énergie mécanique, électrique) - appareils et accessoires de levage et


manutention

Pont roulant
(suspendu) Palan
Palan à
levier à
chaine

Treuil Moufle

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Article Exemple Article Exemple

Transport au sol (énergie manuelle, électrique ou thermique)

Portique Grue Grue à tour


GME

Accessoires de levage (ACC)

Elingue s Crochets
(1 à 2 brins) (accessoires
d’élingage)

Palonnier Pince
(Palonnier fixe en (Pince lève-tuyaux)
H)

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1.4. Risques liés à la manutention et levage:
Risques Causes principales

Risques liés au levage et manutention mécanique


- Décrochage de la charge (glissement charge élinguée en panier,
glissement charge manutentionnée par pince à grume ou pince à tôle,
Chute de la charge charge-élingue, élingue-crochet),
- Rupture élingue (élingue en textile par heurt au passage d’aretes vives,
non respect CMU-élingue pondérée, mauvais choix du mode et angles
d’élingage) ou bien rupture d’accéssoires d’élingage (anneau de
levage,).
Chute d’1 partie d’1 - Cas de rondins ou tuyaux non liés d’1 élingage en panier.
charge fractionnée
Basculement de la - Mauvais alignement du centre de gravité de la charge,
charge - Utilisation d’ 1 support de charge inadapté (stabilité d’1 palonnier),
- Utilisation inadaptée d’1 élingue (crochet libre d’élingue multibrins)
Coincement des - Posture d’élingage non adaptée,
membres supérieurs - Mauvaise communication entre élingueur et conducteur d’appareil.
Ecrasement (*) ou Déplacement de la charge dans un environnement encombré (personnes
choc de la victime cibles; conducteur, élingueur, personne guidant charge, Personne non
(charge – obstacle) impliquée dans l’opération de levage).
Ruine ou chute de - Mauvais entretien de l’appareil,
l’engin de levage - Utilisation inappropriée (exple défaut maitrise trajectoire charge…).
Chute d’élingueur de - Non respect des principes généraux du travail en hauteur
hauteur

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Risques Causes principales

Risques liés à la manutention manuelle (soulèvement, transport, ou dépose de charge)


- Ignorance, négligence, manque d’expérience.
- non-respect des consignes de manœuvres et de sécurité (posture, …),
Accidents de travail - manipulation des charges importantes en terme de volumes et poids
(piqures, coupure, (exple: H de 18 à 45 ans : 30 kg / F de 18 à 45 ans : 15 kg),
chute de charge …) - manque de visibilité (présence fumée, poussière, éclairage insuffisant,
vapeur...),
- chute de charge par la suite d’un mauvais équilibre, ou ruptures
d’élingues (usées ou faibles).

Maladies - lumbago, hernie ou pincement discal,


professionnelles - usure prématurée des disques intervertébraux.

1.5 Charge maximale d’utilisation (C.M.U) d’élingue simple:

La CMU, marquée sur l’équipement (et sur notice du fabricant), dépend de plusieurs paramètres; à savoir:
• Type du matériau (chaine, câbles, textiles, …),
• Nbre de brins,
• Modes d’élingage (panier, bagué, …). Et angles d’utilisation,
• Type de chargement (symétrique ou asymétrique)*.

CMU (charge symétrique),

(*) Une répartition égale de la charge implique un élingage symétrique.


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Tab.: CMU des élingues câbles à âmes textile de catégorie 6 x19 ou 6 x 36 avec
terminaison à boucles manchonnées.

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1.6. Quelques consignes de prévention:
Position du centre de
Risque de gravité de la charge
glissement-
basculement

Risque de
relâchement

RQ/ points d’accrochage


de l’élingue doivent se
situer au dessus du
Accrochage centre de gravité
de la charge (stabilité de la charge
levée).
Utilisation des
élingues appropriées

Risque de
relâchement

a) β<45°
• élingues à 02 brins), il faut vérifier que
H>D/2;
• Élingue de 3 et 4 brins, il faut vérifier
que sur chaque brin H>0,7 x L
b) β<60°,
• il faut vérifier que H>L/2;

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BON MAUVAIS

GAGNER EN HAUTEUR

Utilisations de palonnier

BON MAUVAIS

Types de manilles et leurs utilisations


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Partie II: Risques pression

2.1. Equipements et appareils sous pression (ESP/ASP):

 Les ESP désignent l’ensemble des récipients, des tuyauteries, des accessoires de sécurité, et accessoires
sous pression. Les éléments attachés aux parties sous pression, tels que les brides, les piquages, les
raccords, …; sont considérés le cas échéant comme faisant partie des ESP.
 Les ASP (appelés aussi ensembles) désignent plusieurs équipements sous pression assemblés par un
fabricant pout former un tout intégré et fonctionnel. Ces appareils peuvent être destinés à la production,
l’emmagasinage (sous Ps (adm) > 0.5 bar); des vapeurs ou gaz comprimés, liquéfiés ou dissous.

2.2 Classification des Equipements et appareils sous pression:


2.2.1 Equipements sous pression (ESP): On peut classer les équipements sous pression essentiellement en
quatre catégories, comme: (1) Récipients, (2) Tuyauterie, (3) Accessoires de sécurité, et
(4) Accessoires sous pression.
Articles Définition

Enveloppe conçue et construite pour contenir des fluides sous pression, y compris les
Récipient éléments qui y sont directement attachés, jusqu’au dispositifs prévus pour le raccordement
avec d’autres équipements.
Composants de canalisation et tuyaux raccordés et intégrés dans un système sous pression.
Tuyauterie C’est aussi l’ensemble des accessoires de tuyauteries (coudes, les joints d’expansions, les
flexibles), et aussi les échangeurs thermiques composés de tuyaux.

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Articles Définition

Accessoires Ce sont les dispositifs destinés à la protection des ESP-ASP contre les dépassements des
de sécurité limites admissibles (càd contre les surpressions): Soupape de sureté, disque de rupture,
commutateur actionnés par la pression, par la température, ou par le niveau de fluide.
Accessoires Ce sont des dispositifs jouant un rôle opérationnel comme:
sous pression - Instruments de mesure (exp. manomètre, débitmètre),
- Vanne, robinet, régulateurs de pression, jauge de niveau à parois transparentes.

2.2.2 Appareils (ou installations) sous pression: Les appareils sous pression peuvent être classés
principalement en deux catégories, à savoir:
- fixes (exp. chaudière à eau, à vapeur, ou à l’huile thermique),
- mobiles ou transportables (exp. Bouteilles à gaz, compresseur d’air ,…).

Articles Définition

Appareils sous Un système de chauffage central a pour but d’offrir une température souhaitée dans
pression fixe une enceinte (locaux, maisons; …); sachant que cette dernière peut être modifiée
(système de volontairement par moyen d’accessoires spécifiques.
chauffage )
Appareils sous Le compresseur d’air a pour mission de comprimer l’air ambiant afin de le stocker en
pression mobile la plus grande quantité possible dans un espace aussi réduit que possible.
(compresseur
d’air)

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12
Compresseur d’air automatique
pour lavage de voiture

Compresseur d’air (HP) à étages


pour remplissage de bouteilles
13
2.3 Nomenclature des ESP/ASP:

Compresseur Chaudière
----- ----

14
A
2.4. Calcul d’enveloppe (paroi mince): Cuve de stockage de gaz
z
2.4.1 Etat de contrainte (partie hémisphérique):
y Pi
En appliquant la fondamentale de la statique, à une x
hémisphère, nous obtenons: L
A
A-A
e σy σx
2.4.2 Etat de contrainte (partie cylindrique):
Pi
R Pi
σy
σx
2.4.3 Détermination d’épaisseur de la cuve: σ1 > σ2 > σ3, d’où on aura: σt > σl > 0.

a) Critère de tressa: «Il ya écoulement (ou déformation plastique), si σ1 - σ3 ≥ Rp » , avec (Rp: résistance
pratique tolérée). or σ3 = σr = 0 et σ1 = σt → σt ≥ Re/s avec (Re: limite d’élasticité du matériau et s :
coefficient de sécurité). D’où :

b) Critère de von mises: «Il ya écoulement (ou déformation plastique), si ».


D’où :

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2.5 Exigences de sécurité pour les ESP-ASP:

 Les ESP-ASP sont conçus, fabriqués, contrôlés, et le cas échéant équipés et installés (par les
professionnels), de façon à garantir leurs sécurités pendant la mise en service, et ceci
conformément aux instructions du fabricant.
 Le rôle du fabriquant est alors de:
- supprimer (ou réduire) les risques autant que possible,
- appliquer les mesures de protection adéquates contre les risques ne pouvant pas être
supprimés,
- Informer le cas échéant, les utilisateurs des risques résiduels et indiquer la prise de mesures
spéciales.
Exigences de sécurité des ESP-ASP

conception fabrication matériaux

résistance
accessoires de sécurité
appropriée
et sous pression procédés de instructions
fabrication de service
manutention et du contre dépassements
fonctionnement des limites admissibles marquage et vérification
moyens étiquetage finale
d’inspection
purge et corrosion et autres
attaques chimiques examen examen des
ventilation
finale dispositifs de sécurité
essais non
usure préparation destructifs traitements épreuve
remplissage des composants thermiques
et vidange
assemblages traçabilité
permanents
16
16
2.6 Contrôle des ESP-ASP: Pour maintenir en parfaite état de fonctionnement les EPS, avec un
minimum de risque majeur, quelques étapes de contrôle sont à considérer:

•Visites (intérieure, extérieure) : examen visuel de la paroi (extérieure et/ou intérieure),


accompagné parfois de mesures d’épaisseurs en utilisant appareils ultra son. Ces visites doivent être
effectuées par un personnel qualifié.

•Epreuve: remplir l’appareil d’un fluide (liquide) coloré et faire monter sa pression jusqu’à une
pression nettement supérieur e à la pression pour laquelle cet appareil a été calculée; et voir par la suite
s’il résiste, ne fuit pas , et ne se déforme pas.

Rq/ La périodicité de ces opérations change d’un type d’équipement (ou appareil) à un autre.

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Partie III: Fiabilité mécanique de machines.

3.1. Rappel sur la fiabilité:

3.1.1 Définition: Au sens mathématique, la fiabilité est mesurée par la probabilité que le dispositif accomplisse
une fonction, requise, dans des conditions données, et pendant un temps donné [NF EEN 13301].

3.1.2 Principaux types de fiabilité:


fiabilité prévisionnelle (phase de conception)
Fiabilité fiabilité estimée ou expérimentale (phase de fabrication et validation = phase d’éssai)
fiabilité opérationnelle (phase d’exploitation en usine)

3.1.3 Paramètres de la fiabilité :


paramètre définition expression mathématique

C’est la probabilité de fonctionnement continu


Fiabilité: R(t) d’une entité (ou dispositif) , pendant l’intervalle de
temps [0, t].

Fonction de C’est la probabilité de défaillance d’une entité (ou


répartition : F(t) dispositif) ou la probabilité complémentaire à 1 de
la fiabilité R(t).

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paramètre définition expression mathématique

Taux de C’est la probabilité conditionnelle d’avoir une


défaillance défaillance dans l’intervalle de temps [t, t+∆t];
instantané: λ (t) sachant qu’il n’ya pas eu de défaillance dans
l’intervalle de temps [0, t].
Densité de C’est la densité de probabilité de bon
probabilité de fonctionnement d’une entité (ou dispositif).
durée de vie: f(t)

3.2 La Fiabilité en mécanique:


L’évaluation de la fiabilité d’une machine pour l’industriel est primordiale, car un arrêt total de n’importe
quel équipement industriel en fonctionnement sur une ligne de production, provoque à lui seul plusieurs
formes de pertes, à savoir:
- perte de temps (maintenance),
- perte en production (qte produite, couts de production, …),
- perte de l’image de marque (crédibilité) auprès des clients de l’entreprise.

D’où l’interet de l’évaluation et l’amélioration de la fiabilité des produits (en mécanique) au cours des
phases de conception, de fabrication et d’exploitation .

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3.2.1 Distribution de la durée de vie (ou courbe de survie): La courbe de survie, relative aux
composants mécaniques, montre essentiellement l’existence de 02 périodes, à savoir:

• Période (I): (ou période de mortalité infantile), définie par une très courte durée de vie du produit
mécanique, et décrite par une décroissance progressive du taux de défaillance; ceci est du à une
amélioration des caractéristiques internes (des défauts) et des interfaces; notamment par un rodage
préalable des pièces mécaniques. Cependant, il n’est pas souhaitable de tester les composants
mécaniques durant cette période de leur vie.

• Période (II): (ou période de vieillissement), recouvrant la majeure partie de la vie du produit
mécanique (vie utile), et caractérisée par une augmentation progressive du taux de défaillance. Durant
cette phase; les pièces mécaniques sont soumises à des phénomènes de vieillissement (ou
d’altération) multiples, à savoir: corrosion, fluage, fatigue, usure, et finalement rupture. Par ailleurs,
les calculs de fiabilité pour les composants mécaniques se font durant cette phase de leur vie.

λ (t) Période (I) Période (II)

β <1 β >1

: composants mécaniques
β=1
: composants électroniques

mortalité infantile vieillissement (maturité mécanique)

Temps (h)
o
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3.2.2 Loi de weibull:

• La loi (ou distribution) de weibull est souvent utilisée dans le domaine de l’analyse de la durée de vie
d’une entité (ou dispositif). Elle permet de représenter une infinité de lois de probabilité. Elle permet
en outre un bon ajustement d’une grande variété de problèmes de durée de vie.

• L’expression mathématique de cette loi recouvre toute une famille de lois, c’est le cas d’ailleurs de la
loi exponentielle (β = 1) et de la loi normale (β = 3). La loi de weibull est donnée par la formule
suivante:

β: paramètre de forme du modèle (mode et taux de défaillance),


─ 1.5 < β < 2.5 (fatigue),
─ 3 < β < 4 (usure). R(t)
𝞰 : paramètre d’échelle (ordre de grandeur de durée de vie), β = 0.5 β=4
γ : paramètre de décalage ou de position (souvent = zéro),
─ < 0, probabilité de défaillance déjà présente au moment
de l’installation du système,
─ = 0, probabilité de défaillance sera présente dès la mise β=1
en service du système,
─ > 0, probabilité de défaillance dès les 1ères utilisations
Temps (t)
du système est nulle.

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Fonction de répartition

• Pour les modes de dégradations observées au niveau des composants mécaniques (usure, fatigue,
corrosion…), le taux de défaillance (constant) ne convient pas, et le modèle de weibull assure à
lui la bonne représentation.

Taux de défaillance

Densité de probabilité

Temps moyen de bon fonctionnement

• Pour la détermination des paramètres de la loi (β, η), on utilise le papier de weibull pour lire
graphiquement ces paramètres:

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Papier weibull

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