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Bilan Lipidique-S3-21
Bilan Lipidique-S3-21
LIPOPROTEINES
BILAN LIPIDIQUE
VOLET N°1
RAPPELS SUR LES LIPIDES
GENERALITES-1
Les différents lipides :
Les lipides ou corps gras de l’organisme sont nombreux et variés.
Schématiquement, on peut distinguer :
Les lipides élémentaires :
les acides gras : ils constituent un «carburant» directement
utilisable par les cellules pour leurs besoins énergétiques ;
Les stérols, avec au premier rang le cholestérol, indispensables aux
cellules .
Les lipides simples
Représentés surtout par les triglycérides (3 acides gras fixés à une
molécule de sucre : le glycérol) : ils constituent une réserve
énergétique.
Les lipides complexes ou lipides de structures
Phospholipides constituant les membranes cellulaires, ou des
structures encore plus complexes dans les tissus nobles (système
nerveux central).
GENERALITES-2
Métabolisme des lipides : (Voir cours LIPIDE - Biochimie structurale)
Le métabolisme lipidique de l’organisme est complexe (schéma1)
Les acides gras et les triglycérides
Représentent les réserves énergétiques de l’organisme, ils sont apportés par
l’alimentation :
Après leur absorption dans l’intestin, les acides gras et les triglycérides
peuvent être captés par les cellules musculaires pour leurs besoins
énergétiques lors d’efforts ou stockés dans les cellules adipeuses
(constitution de réserve). A défaut, ils rejoignent le foie.
Au niveau hépatique : le foie est l’organe central du métabolisme des lipides
o Le foie capte les lipides circulants provenant de l’alimentation et de la
libération des triglycérides par les cellules adipeuses. Il fabrique également
des acides gras à partir des sucres ou de l’alcool.
o Le foie dégrade les graisses pour ses propres besoins d’énergie et peut
former des corps cétoniques servant d’aliment aux tissus nobles (cerveau).
o Le foie libère les acides gras qui seront captés par les cellules musculaires
et adipeuses.
Il existe ainsi un véritable cycle lipidique en fonction des apports et des
besoins énergétiques.
GENERALITES-3
Le Cholestérol
Le cholestérol est une substance indispensable aux cellules. Il est un
constituant essentiel de chaque membrane cellulaire : il participe à la
formation de certaines hormones (surrénaliennes et sexuelles) , des
sels biliaires et à la synthèse de la vitamine D.
o Au niveau de l’intestin : seule une fraction de 25% du cholestérol
alimentaire est absorbée par la cellule intestinale et rejoindra la
circulation sanguine. Cette fraction représente le cholestérol
exogène. Le reste du cholestérol est excrété dans le tube digestif
et éliminé dans les selles.
o Au niveau hépatique : le foie est l’organe essentiel du métabolisme :
- Captation et recyclage du cholestérol circulant ;
- Synthèse possible du cholestérol. Cette fraction « fabriquée » dans
le foie s’appelle le cholestérol endogène et représente 75% du
cholestérol total. Les traitements hypocholestérolémiants freinent
cette synthèse.
Schéma 1
GENERALITES-4
Le Cholestérol
- Sécrétion du cholestérol :
*Dans la bile : il s’agit d’une élimination par la formation des sels
biliaires avec un risque de précipitation si le cholestérol est en excès
(formation de calcul dans la vésicule biliaire : lithiase biliaire) ;
*Dans le sang : mise en circulation par la formation des lipoprotéines.
Variations
Hypocholestérolémie : lors d’une insuffisance hépatique
Hypercholestérolémie : elle peut être :
-Secondaire à une hypothyroïdie ou une cirrhose hépatique
-Primitive : cas le plus fréquent (l’interprétation est fonction du reste
du bilan lipidique)
DOSAGE DU CHOLESTÉROL HDL
Elle s’effectue après élimination des autres fractions lipoprotéiques à
savoir ; chylomicrons, LDL et VLDL.
Méthode par précipitation (SFBC)
Consiste à précipiter les lipoprotéines contenant l’apolipoprotéine B
(chylomicrons, LDL et VLDL) par le mélange phosphotungstate de
sodium/chlorure de magnésium ; après centrifugation pendant 10 min à
5000g , on récupère le surnageant qui contient les HDL et on y dose le
cholestérol.
Inconvénient : ces techniques de précipitation sont semi-automatisée et
que les phases manuelles de précipitations-centrifugation augmentent
l’imprécision des dosages.
Les TG interfèrent sur cette précipitation
Valeurs normales
Taux normaux chez l’homme > à 1,10 mmol/l ou > à 0,45 g/l
Taux normaux chez la femme > à 1,30 mmol/l ou > à 0,50 g/l
Le rapport CT/CHDL est utilisé comme facteur de risque
cardiovasculaire et doit être inférieur à 4,9 chez l’homme et 4,2
chez la femme.
DOSAGE DU CHOLESTÉROL LDL
Il est difficile à pratiquer et le dosage par précipitation sélective des LDL
est peu utilisé (ultracentrifugation ; calcul ; dosage direct)
Méthode de calcul
Ce sont les méthodes actuellement utilisées pour la détermination du CLDL en
particulier par la formule de Friedewald. Cependant, leur reproductibilité
n’est pas très bonne car elles font appel à des résultats d’autres dosages et
à des approximations.
Intérêt du dosage
Les apolipoprotéines représentent la partie protéique des particules qui
contiennent et transportent les lipides dans le sang. L'apolipoprotéine A1
est principalement située dans les particules contenant le cholestérol
HDL (fraction protectrice du cholestérol). L'apolipoprotéine B se trouve
dans les particules contenant le cholestérol LDL, VLDL et les
chylomicrons. Le risque de maladie cardiovasculaire augmente lorsque le
taux d'apolipoprotéine A1 diminue et le taux d'apolipoprotéine B
augmente.
DOSAGE APOLIPOPROTÉINES SÉRIQUES
Valeurs normales
Apolipoprotéine A1 :
Homme : 1.20 - 1.60 g/l
Femme : 1.30 - 2.10 g/l
Apolipoprotéine B :
Homme : 0.50 - 1.30 g/l
Femme : 0.50 - 1.20 g/l
Apolipoprotéine A1
Augmente en cas d'alcool, de grossesse
Diminue dans les hyperlipoprotéinémies (voir bilan lipidique) dans
diabète, hyperthyroïdie, anémie par carence en fer, atteinte
rénale, atteinte du foie.