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Theatre - Fin Du Moyen Âge
Theatre - Fin Du Moyen Âge
La sottie
Source : https://www.cairn.info/revue-poetique-2004-4-page-429.htm
Extrait d’une sottie
Citons, à titre d’illustration, le cri par lequel débute le Jeu du Prince des Sotz et de Mère
Sotte (1511) :
Source : https://www.cairn.info/revue-poetique-2004-4-page-429.htm
Fêtes - Carnaval
« les dates de représentation des sotties (celles, du
moins, qui se laissent repérer) coïncident avec cette
période de réjouissances populaires, collectives, qui est
celle du Carnaval : le Jeu du Prince des Sotz et de Mère
Sotte, pour prendre un exemple, a été joué le Mardi gras
de l’année 1512 . » (RUS, 2004)
“Carnavalisation” selon Bakhtine
« Grâce à Bakhtine, nous savons que le Carnaval implique un
renversement, c’est-à-dire un rabaissement du monde officiel, une
abolition de tous les rapports hiérarchiques, des privilèges, des règles et
tabous qui structurent la vie de tous les jours. (...) [Cependant] tout dans
l’univers carnavalesque est-il foncièrement ambivalent : tout tourne et
retourne dans une ronde effrénée, le haut et le bas, le sacré et le profane, la
vie et la mort, comme le beau temps et la pluie, l’été et l’hiver. Or, c’est
cette ambivalence, on l’oublie trop souvent, qui est le principe sous-jacent
à la vision carnavalesque du monde, « idéologie non officielle », au dire de
Bakhtine – et qui explique la joie, le rire de la foule en fête (...) » (RUS,
2004, p. 20)
RUS, Martijn. La sottie : une divina commedia. In: Revue Poétique, vol. 140, no. 4, 2004, pp. 429-
441.
La moralité
FO, Dario. Le Gai Savoir de l’acteur. (Traduit de l’italien par Valeria Tasca). Paris: L’Arche Éditeur,
1990.
La Farce
La farce
La farce
• La préférée du public car elle met en scène
l’homme du peuple aux prises avec ses tracas
quotidiens caricaturés et exagérés. Escrocs,
menteurs, voleurs, femmes volages, maris faibles,
belles-mères abusives, soldats brutaux, moines
paillards y sont moqués.
• Les farces se développent à partir de deux
traditions, celles des fabliaux (1) et des
mystères (2).
1) Les fabliaux sont des contes, caractérisés, en
général, par sa brièveté, sa grossièreté et sa volonté de
produire un effet comique.
Source: BERTHELOT, Anne ; CORNILLIAT, François. Littérature – textes et documents. Moyen Âge. Paris : Nathan, 1988.
p.148
« Toute la communauté participait à ce genre de
‘représentations’ : ainsi les forgerons, concernés par
la fabrication des clous qui fixent le Christ sur la
Croix, avaient droit à des petites scènes boufonnes à
l’intérieur de la scène liturgique. Ces farces, aux deux
sens du terme (d’origine du bas latin farsa, et du
verbe farcir : bourrer, remplir les interstices),
apaisaient la tension provoquée par le déroulement
des épisodes tragiques de la mise en croix. »
Source: BERTHELOT, Anne ; CORNILLIAT, François. Littérature – textes et documents. Moyen Âge. Paris
: Nathan, 1988. p.148
À partir, donc, de ces deux traditions (fabliaux et mystères), les
FARCES se développent : « petits textes d’abord, puis véritables
pièces de théâtres ancêtres des comédies modernes. (...) Rien de
sérieux dans la farce, aucune volonté d’édification du lecteur. Il
s’agit simplement de faire rire le public, qui n’est pas très
élaboré. »
Source: BERTHELOT, Anne ; CORNILLIAT, François. Littérature – textes et documents. Moyen Âge. Paris : Nathan, 1988.
p.155
David Vinckboons (1576-1629), Kermesse
Farce du Maître Pathelin