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P. Agati - N. Mattera DEUG TI « IUT + STS Mecanique appliquée Resistance des matériaux Mécanique des fluides Thermodynamique DUNOD CHEZ LE MEME EDITEUR Mécanique Mécanique du solide, P. Agati, Y. Brémont et G. Delville. Liaisons et mécanismes, P. Agati et M. Rosseto. Technologie Construction mécanique. Transmission de puissance. 1. Principes, F. Esnault. Construction mécanique. Transmission de puissance. 2. Applications mécaniques, F. Esnault. Construction mécanique. 3, Transmission de puissance par liens flexibles, F. Esnault, Electronique Théorie du signal et composants, F. Manneville et J. Esquieu. Systemes bouclés linéaires de communication et de filtrage, F. Manneville et J. Esquieu Informatique ‘Transmissions et réseaux, S. Lohier et D. Présent. Ce pictogramme mérite une bxptice- ments d'anseignament supérieur, prow tion. Son objet est dalerter le lecteur quant une baisse bnutle des achats de sur fa menoce que reptésenie pau: livres ¢ de revues, au point aue le possi ‘orenir de Feri. porcsice bilié mime pour les outs de ment dans le domaine deed: (DANGER) créer ces ceurces nouvelles et | tion technique ¢* universtare, de les fore édiler correctenant le developement massif du £1 aujourd hui menacée phetocapillage. Nous rappelons done que le Code de lo oropriétt inte toute reproduction, partielle ov lecivolle ce ler wilt 1992 {MBOIOANE) toicle, ce io présento pubiice inverdit en effet exprassément la tion est interdite sans autariso- pretccopie 6 vsage collect sans auto’: tion du Centra Frangais d exaioitotion du sotion des eyants droit. Or, cetie pra- droit de copie (CFC. 3 rue Houtelevile fique s'est geréraliste dons tes etablisse 75006 Faris © DUNOD, Paris, 1996 ISBN 2 10 0032178 © Bordas, Paris, 1990pour la 1% édition “Toxde représontation ou reproduction intgrale u partie fae sane Je consortement de Tuseur ou da 908 «tyes dr ou ayant# cause ect lt selon fe Code do a propriss intellociuollo (it L 122-4) t canathve une cortrelagon réprnie pa fe Code pénal » Sevles sont auforsdes (At L_ 122-5) lee copies ov reproduction strcement reaorvbes usage privé du copste stron deuinges & uns ubhoation collective, ait! que fs analyses ot courtes ations Jotfies parle caracie crigue, pédgogiwe ou diniormation de lasuwre & Inquate sles sont incorperées, sous rhservo,tatelois, dv reapect des dapostions dep ales L 122-10 aL 122-12-du mbene Code, relative Ala repeoduction par reprographie. Avant-Propos Ala suite du cours de Mécanique du solide de P. Agati, Y. Brémont et G. Delville, il était normal de réunir dans un méme ouvrage l'ensemble de la Mécanique appliquée, nécessaire aussi bien aux étudiants de BTS que ceux d‘TUT. © Lapremiére partie de ce livre concerne la Résistance des Matériaux. Les connaissances acquises en terminale y sont approfondies et complétées, notamment par des notions d’élasticité plane. Le chapitre 10 concerne la mise en euvre de logiciels de Résistance des Matériaux et leur utilisation a travers trois exemples simples. © La deuxiéme partie concerne la mécanique des fluides et la thermodynamique appliquées. Les automatismes hydrauliques ou pneumatiques sont suffisamment utilisés industriellement pour qu’un technicien, quelle que soit sa spécialité en ait quelques notions. Nous avons cherché a éviter les developpements mathématiques trop abondants et pas toujours correctement maitrisés 4 ce niveau. Nous avons par contre insisté trés largement sur les applications industrielles : Dimensionnement et commande des vérins ; fonctionnement des compresseurs, etc. ¢ De nombreux exercices, tous avec réponse permettront aux étudiants de tester l'avancement de leurs connaissances. ¢ Nous serons trés honorés de recevoir les critiques et les suggestions, aussi bien de nos collégues que des étudiants qui auront utilisé cet ouvrage. Sommaire PREMIERE PARTIE MODELISATION, RESISTANCE DES MATERIAUX, NOTIONS D’ELASTICITE Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre 10. een ar ee ye Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison Axes principaux d’une section Notion de contrainte. Loi de Hooke Extension compression Cisaillement simple Torsion simple Flexion plane simple Sollicitations composées Le flambage Utilisation de logiciels en résistance des matériaux. DEUXIEME PARTIE HYDRAULIQUE ET THERMODYNAMIQUE APPLIQUEES Chapitre 1. Chapitre 2. Chapitre 3. Mécanique des fluides, rappels d’hydrostatiques, écoulement des fluides réels Notion de quantité de chaleur. Principe de ’équivalence Transformations thermodynamiques. Principe de Carnot. Applications tre partie — . oe - MODELISATION. RESISTANCE DES MATERIAUX NOTIONS D’ELASTICITE co de liaison modélisation des liaisons et des actions mécaniques Une liaison mécanique entre deux piéces (ou deux groupes de piéces) est un ensemble de dispositions constructives permettant 4 ces deux piéces d’avoir l'une par rapport a l'autre, certaines libertés de mouvement et de permettre la transmission de certains efforts. Nous savons que pour réaliser une liaison, au sens cinémati- que, il est en général nécessaire d’associer un certain nombre de liaisons mécaniques élémentaires. Nous savons également, nous l’avons vu en technologie, que pour réaliser une liaison, plusieurs solutions, c’est-a-dire plusieurs syste- mes de liaisons mécaniques élémentaires sont possibles. 1.4. REMARQUE PRELIMINAIRE La poutre dont on étudie la résistance ou la déforma- tion est en contact avec le milieu extérieur. Ce contact peut se réaliser de différentes fagons : exem- ple: soudure, roulement a billes, emmanchement forcé, clavetage etc... Il convient d’analyser correcte- ment chaque contact en vue d’en donner un modéle qui, tout en étant simple, ne s’éloigne pas trop de la réalité. Notons qu’en résistance des matériaux, le calcul des contraintes et des déformations n’a de sens que si on place la coupure fictive assez loin des forces concen- trees. ‘Natons également qu’en résistance des matériaux, le principe de calcul des déformations exchut Ja possibi- lité de modéliser une action mécanique répartie par les éléments de réduction d’un torseur. Suivant le but poursuivi, il est donc évident que la modélisation des actions mécaniques de liaison pren- dra une forme différente et il faudra faire preuve de discernement avant d’entreprendre ce travail. 1.2. DIFFERENTS TYPES DE CONTACT Dans ce paragraphe, les deux solides en contact sont supposés indéformables, La géométrie des contacts ne peut se décrire facile- ment qu’en utilisant un repére local associé au contact. Pour chaque cas particulier, ce repére R(A, ¥, ¥, 7) sera défini trés clairement. Notons que & n'est lié a aucun des deux solides en présence. Le choix de R va dépendre des caractéristiques géométriques du contact : — Vorigine A de R est le centre géométrique du contact. Quand les deux surfaces de contact ont un centre de symétrie, ce point sera le centre 4 du repére local associé. — La base locale associée est en général construite 4 partir d'un vecteur unitaire ¥ qui constitue le vecteur caractéristique du contact de la liaison. ¥ sera tov- jours porté par la normale au plan tangent commun ‘ou par I'axe de symétrie de la liaison. —Notons que la base B(X, 3, orthonormée directe. — Si une seconde direction privilégi¢e existe, nor- male a %, elle sera repérée par ¥. 2) sera toujours Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison 1.2.1. Contact ponctuel Deux solides 1 et 2 sont en contact au point A siils sont indéformables et si en A, et quel que soit le plan de coupe passant par A, ils ont un rayon de courbure différent, Soit P(A, ¥, Z) le plan tangent commun en A et (A, %) la nofmale en A a ce plan P (fig. 1.1) Notons qu’au contact en “1 2 A, effort de contact de 1 sur 2 noté A(1 + 2) s'exerce nécessairement au seul point 4. Un tel contact est une vision purement théor que puisque cet effort provo- querait une pression de contact théoriquement infi- nie et donc un écrasement local autour du point 4, qui doit nécessairement conduire considérer une surface de contact finie, méme si celle-ci est trés petite, 1.2.2. Contact linéique On se fimitera 4 deux types de ligne de contact — contact linéique rectiligne (fig. 1.2) — contact linéique circulaire (fig. 1.3). Contact linéique rectiligne (5) est la génératrice de contact Avest le milieu de la ligne de contact. (4, 2) est la normale au plan tangent commun (4, ¥) est Paxe porté par la génératrice (5). dx ba Fig. 1.2. 4 Contact linéique circulaire On se limitera géométriquement au cas du contact d'une bille sphérique de centre O dans une gorge cylindrique droite de méme rayon. Lare de cerefe de contact appartient au plan normal en O 4 l’axe de la gorge. A est confondu avec le centre O de la bille. (A, X) est porté par ’axe de la gorge cylindrique. L’are de cercle de contact appartient au plan (A, ¥, 2). Notons que l’effort de contact de 1-+2 est dans les deux cas réparti sur la «ligne de contact». La modélisation ne peut se faire que si l'on connait la densité linéique de force et la fagon dont elle est répartie. Comme dans le cas du contact ponctuel, un contact linéique est une vision purement théorique puisqu’il engendrerait un écrasement local autour de la ligne de contact. 1.2.3. Contact surfacique Si nous supposons qu’autour du point A, il existe pour les solides 1 et 2 deux surfaces S; et S, qui ont la méme forme géométrique et qui coincident parfaite- ment, alors on peut dire que le contact 1-2 est surfacique (fig. 1.4). Pratiquement, ces surfaces de contact ont une forme qui peut étre générée par des outils : — surfaces planes ; — surfaces cylindriques ou coniques de révolution ; — surfaces sphériques ; — surfaces hélicoidales (filets). La définition du repére associé & ces contacts obéit a la régle énoncée au paragraphe 1.2. Lreffort de contact de 1 + 2 est réparti sur la surface de contact (S) (fig. 1.4). ® Sy et S Fig. 1.4. Au point P € S, notons df (1 + 2)l’effort élémentaire de contact qui s’exerce sur la surface élémentaire ds qui entoure P : sa +2) =?) est la densité surfacique de force au point P lorsque ds +0. S'il est possible de connaitre dans R(A, ¥, J, 7) les composaates de 5(1 +2) en tout point P € S, alors la modélisation de action mécanique de contact est possible. Notons qu’en général, un cas de contact surfacique ne peut se modéliser que si |. +2)|] = Cte ou répartie linéairement et si la surface de contact (S) présente des axes ou des plans de symétrie. 9 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 2.1. DEFINITION D’UNE LIAISON PARFAITE ‘Une Sinison parfaite est une liaison telle que : — les possibilités de mouvement relatif sont obte- nues 4 partir de surfaces de contact, geométrique- ment parfaites, qui ont entre elles un jeu de fonctionnement supposé nul, —le contact de ces surfaces est supposé sans adhérence. Une liaison parfaite est done une liaison théorique, tant du point de vue géométrique que du point de ‘wae de Ia nature physique du contact. 2.2. NOTION DE DEGRES DE LIBERTE Considérons deux piéces 1 et 2 liées, sans que soit précisée la nature de cette liaison. Soit (A, X, JZ) le repre local associé A cette liaison (voir paragra- phe 1.2). Nous pouvons dans % définir les possibilités de mouvement relatif de 1/2 (ou de 2/1) de la fagon suivante (fig. 1.5). Fig. 1.5. © T, définit une liberté de mouvement de translation @axe (4, 2) de 1/2 et réciproquement de 2/1. © R, définit une liberté de mouvement de rotation daxe (A, ¥) de 1/2 et réciproquement de 2/1. © De la méme fagon on définit: 7,, T., Ry R,. Définition Le nombre de degrés de liberté d’une liaison est le nombre des mouvements relatifs indépendants que la liaison autorise entre les deux piéces considérées, Ce nombre est au plus égal a six. 10 Nota : Quant le nombre de degrés de liberté est égal a zéro, les deux piéces sont en liaison compléte ; on dit liaison d'encastrement. Quand le nombre de degrés de liberté est égal a six, les deux piéces n'ont aucune liaison ; on dit : liaison libre (ce cas ne sera pas étudié). 2.3. PARAMETRAGE DES LIAISONS Si Ton veut analyser plus finement les mouvements, ou les possibilités de mouvement, de l'une des piéces constituant la liaison par rapport a l'autre, il faut pouvoir repérer la position de cette piéce par rapport au repére local associé R. Si 1 est la piéce dont on se préoccupe, on associe 4 1 un repére ,(B, %), 3, Z;) et l'on définit la position relative de ty par rapport 4 2. ‘Ry, est définl_par son origine B et par sa base (%1, 31, 7). Dans le cas général, on montre que la position relative de ®, par rapport 4 R dépend de six paramétres qui sont ~ les trois coordonnées dans & de l’origine B, — les trois angles appelés « angles d’Euler» qui permettent d’orienter la base de A, pat rapport 4 la base de A. Les liaisons que nous allons étudier sont des liaisons dites simples, pour lesquelles beaucoup de ces para- métres de configuration sont nuls. Nous traiterons done ce probléme uniquement sur les cas particuliers. Iya II liaisons usuelles entre solides (cette liste n'est évidemment pas limitative). La définition de celles-ci a fait Pobjet de normes : NF E04-015 et ISO 3952. Pont chaque modéle de liaison qui est une référence théorique, nous donnerons : — la définition ; — la forme des surfaces de liaison ; — le paramétrage ; — la schématisation ; — le torseur d’action mécanique de liaison ; — les cas particuliers de symétrie. 3.1. LIAISON ENCASTREMENT Définition Considérons un repére ® associé 4 la liaison des solides 1 et 2. On appelle liaison encastrement 1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans R sont nuls, Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison Forme des surfaces de liaison Les surfaces de tiaison sont quelconques. (1-02) Fig. 1.6. Paramétrage Le repére local associé (A, ¥, y, 7) n’a pas de position particuliére, toutefois, quand il y a (et c'est le cas le plus souvent) une section plane de liaison (S), on choisit A au centre de cette surface et (4, 2) perpendiculaire 4 (S). Schématisation normalisée © Plane (fig. 1.7 a). © Perspective (fig. 1.7 6). mL Lo * Siln'y a pas dambiguité (b) oe Fig. 1.7. Torseur d’action mécanique de liaison Lensemble des 7(1 2), voir figure 1.6, est quel- conque. Les densités surfaciques 5a +2) -G0—») ne sont, en général, pas connues. On peut exprimer en A les éléments de réduction du torseur d'action mécanique de liaison : {8(+2)} = | AC 2) . M401 +2) Dans (4, %, 7, 2) on peut écrire : X(142) L(1+2) {6(1+2)} = {¥(1+2) M(1 +2) Z1+2) N(+2)} an Le torseur d'action mécanique de liaison en A comporte donc six inconnues algébriques dans 2. Notons que la connaissance de ces six inconnues nous renseigne en rien sur la répartition de la densité surfacique 6(1 + 2). La forme particuligre de ce torseur est conservée en tout point de espace. Cas particulier Si le plan (4, %, 3), par exemple, est plan de symétrie aussi bien pour les surfaces de liaison que pour le systgme des forces extérieures appliquées 2, alors les d/(1 +2) sont réparties symétriquement par rapport 4 ce plan et: A(1 +2) est paralléle ace plan (A, ¥, 7) Mi, (1 2)est porté par (A, Z). Alors, dans le repére local R(A, ¥, ¥, 7) on obtient pour les composantes du torseur d'action mécanique de liaison : X(1+2) 0 {6(1+2)} = {| ¥(1+2) 0 alo NQ+2 Jane La forme particuliére de ce torseur n’est conservée que pour tout point € (4, ¥, 7). 3.2. LIAISON PIVOT Définition Considérons un repére ® associé a la liaison des solides 1 et 2. On appelle liaison pivot 1-2 toute liaison dont le degré de liberté dans 2 est: R, (fig. 1.8). Fig. 1.8. Exemple de surfaces de liaison directe Soient deux surfaces de révolution, non cylindriques en contact. Le repére local R(A, ¥, y, 2) associé 4 : 1 Modélisation, résistance des _matériaux, notions d’élasticité cette liaison 1-2 est tel que (4, £) soit confondu avec axe de révolution de ces surfaces (fig. 1.9). z af(1+2) Y y@ X Paramétrage Supposons que RK soit 4z lig 41; définissons R, 22 ie A 2 tel que son origine soit confondue avec A et que a F Yo (fig. 1.10). Lrangle a orienté @ = (3, ¥2) per- A @x ¥ met de définir la position de R,/K et donc de 2/1. Fig. 1.10. Schématisation normalisée © Plane (fig. 1.1] a). @ Perspective (fig. 1.11 b). (a) =+ (e) Fig. 1.11. Torseur d’action mécanique de liaison Les df(1 +2) sont sécantes avec l’axe (A, ¥) ot 4%, voir figure 1.9; leur moment par rapport a: {A, %) est donc nul, Par conséquent, la résultante A(1 +2) est quelconque et le moment résultant en A, M,(1 +2) est perpendiculaire a ¥ (6-42) = | AN 2) | avec (1-2) 1% 4 (4, 2) Dans R(A, ¥, 7. 7) on peut écrire: X(1>2) 0 {B22 {¥G42) M2) : 4(Z032) N(42)Jann Le torseur d'action mécanique de liaison en 4 comporte done § inconnues algébriques dans R. La forme particuliére de ce torseur est conservée en tout point de (A, x). 12 Cas particulier Si le plan (4, 3, 2), voir figure 1.9, est plan de symétrie aussi bien pour les surfaces de liaison que pour le sysime des forces extérieures appliquées 4 2, alors les d/(1 +2) sont réparties symétriquement par rapport a ce plan et AQ 42) 4% MQ +2) =6 Alors, dans le repére local (A, %, 3, 7) on obtient pour les composantes du torseur d’action mécanique de liaison-: 0 8 ¥(1+2) | Zi+2) 0 {B(1-+2)} = 4 .#) La forme particuliére de ce torseur n'est conservée qu’au point 4. 3.3. LIAISON GLISSIERE Considérons un repére ® associé a la liaison des solides 1 et 2. On appelle liaison glissére 1-2 toute liaison dont le degre de liberté dans A est: T, (fig. 1.12). I A vy, x Fig. 1.12. Exemple de surfaces de liaison directe + Soient deux surfaces cylindriques, non de révolution, en contact. (Surfaces engendrées par une droite hz }. 4 |i, +2) Dans (A, X, ¥, 7) on peut écrire: X(142) L(1+2) {6(1+2)} = | 4 ¥(1+2) M(—+2) Z+2) N(1+2) avec X(1-+2) =k.L(1-+2). Compte tenu de la relation entre X¥(1 +2) et L(1 +2), ce torseur de liaison en A comporte cing inconnues algébriques indépendantes dans R. La forme particuliére de ce torseur est conservée en tout point de (4, ¥). z 3.5. LIAISON PIVOT GLISSANT Définition Considérons un repére ® associé & Ia liaison des solides 1 et 2. On appelle liaison pivot glissant 1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans Rsont T,et R, (fg. 1.20). Fig. 1.20. Exemple de surfaces de liaison directe Soient deux surfaces cylindriques de révolution en contact. Le repére local R(A, X, y, 7) associé A cette liaison 1-2 est tel que : L’axe (A, ¥) est porté par l'axe de ces surfaces (fig. 1.21). zh Fig. 1.21. Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison Paramétrage Supposons que & soit lié a 1 ; définissons R, lié a 2 tel que son origine B € (A, £) et que X) = ¥ (fig. 1.22). Soit a l’angle orienté: a = (¥, ¥2). Liabscisse xp de Vorigine B de R, et langle a sites de définir la position de R,/R et donc de a Fig. 1.22. Schématisation normalisée © Plane (fig. 1.23 a). © Perspective (fig. 1.23 b). (a) (6) Fig. 1.23. Torseur d’action mécanique de liaison En tout point P de Ig surface de contact (voir fig. 1.21) te support de df (1 + 2) coupe perpendicu- lairement I'axe (4, 2). Par conséquent, la résultante A(1 2) est perpendiculaire a ¥ et le moment résultant en A: M,(1 +2) a une composante nulle suivant X. (8(142)) = {ze M42) A(142) 1% My 42) 1%. avec Dans R(A, X, ¥, 7) on peut écrire : 0 0 {6(1+2)} = | ¥U+2) MU +2) : 4(Z042) N(142)J ene Le torseur d'action mécanique de liaison en 4 comporte donc 4 inconnues algébriques dans R. La forme particuliére de ce torseur est conservée pour tout point de (4, ¥). Cas particulier Si le plan (4, ¥, 7) (voir fig. 1.21) est plan de symétrie aussi bien pour les surfaces de liaison que pour le systéme des forces extérieures appliquées 4 2, alors A(1 — 2) est paralléle a ce plan et M,(1 2) est nul. A(l+2) 1% M132) <6 Dans le repére local (A, %, 7, 2) on obtient pour les composantes du torseur d’action mécanique de liaison : 0 0 {6(1+2)}= {¥(1+2) 0 Z042) olann La forme particuliére de ce torscur n'est conservée qu’au point 4. LIAISON SPHERIQUE A DOIGT Considérons un repére ® associé a Ia liaison des solids 1 et 2. On appelle liston sphériqne 1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans Rsont: Ret R, (fg. 1.24). Fig. 1.24. Exemple de surfaces de liaison Soient deux surfaces sphériques de méme centre O et de méme rayon. Complétons la sphére pleine 1 par un ergot cylindrique radial et la sphére creuse 2 par une rainure complémentaire dont le plan moyen contient le centre O (fig. 1.25). 15 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Fig. 1.25. y Paramétrage Soit R(A, ¥, 7, Z) le repére local associé a la liaison 1-2. Soit R,(A, X,. ¥\, 7,) le repére lié a 1. Soit R3(A, %p, Fy, Z) le repare lié a 2. Les origines 4 de ces trois repéres sont confondues avec les centres O des surfaces sphériques de liaison. Posons X;=X et J,=Jy (fig. 1.26). Les deux angles orientés a, = (F,3,)_ et a2 = (Z, 7,) permettent de definir les positions relati- ves de la fagon suivante : a, = (F,F,) AX, =X donne la position de R,/R. ay = (2, 2)) et Fy =F donne la position de R2/R. Done a), a; avec X, =X et ¥, = y permettent de _définir Ja position de R,/R, et done de 2/1. eh be RX 4 z : e © a 2 % a A 7 aa sca © Ye a ay nr YW n Fig. 1.26. Schématisation normalisée Plane et perspective (fig. 1.27) Fig. 1.27. Torseur d’action mécanique de liaison Soit G(1 — 2) le torseur associé la liaison sphérique 4 doigt 1-2. Exprimons ses éléments de réduction en A, centre de la liaison : (Bl +2) = {a2 } 4 {My 2) 16 Compte tenu des degrés de liberté en rotation R, et R,, le moment résultant en A: Af,(1 2) est porté par (4, 7). Dans (A, ¥, 3, 2) on peut écrire : X(1+2) 0 YU+2) 0 {G(1+2)} = Z(1+2) NC +2)) ws, 4 Le torseur d'action mécanique de liaison en A comporte donc 4 inconnues algébriques dans R. La forme particuliére de ce torseur n'est conservée qu’au point 4. 3.7. LIAISON APPUI PLAN Considérons un repére ® associ ‘solides 1 et 2. On appelle toute liaison dont les degrés de liberté dans Rsont: Ry T, et T, (fg. 1.28). y, Fig. 1.28. Exemple de surfaces de liaison directe Soient deux surfaces planes en contact. Le repére local R(A, ¥, ¥, 7) associé a cette liaison 1-2 est tel que (4, X) soit perpendiculaire au plan de contact (7) (fig. 1.29). xh . df(132) Fig. 1.29. Paramétrage Supposons que R soit lié 4 1 ; définissons R, lié A 2 tel que son origine Be (A, j,Z) et que X= (fig. 1.30). Les coordonnées yg et zy de, Vorigine B dans R ainsi que angle orienté a = (j, Fy) permettent de définir la position de R,/R et done de 2/1. Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison Fig. 1.30. Schématisation normalisée Plane (fig. 1.31 a). © Perspective (fig. 1.31 6) . ke oS 7 7 (b) Fig. 1.31. Torseur d’action mécanique de liaison En tout point P de la surface plane de liaison (voir fig. 1.29), Af(1 +2) est paralléle 4 (4, %). Par conséquent, la résultante A(1-+2) est paralléle a (A, %) et le moment résultant en A: M,(1 +2) est perpendiculaire 4 (4, ¥). (6(1+2)) = ae M,(1 32) avec AC 4208 : M,(1 2) 4 (A, ¥) Dans (A, X, y, 7) on peut écrire : X(1+2)0 {G(1+2)} = 40 M(1 +2) «lo N( +2) Le torseur d'action mécanique de liaison en A comporte done 3 inconnues algébriques dans 2. La forme particuliére de ce torseur est conservée pour tout point de l’espace. Cas particulier Si le plan (A, %, 7) est plan de symétrie, aussi bien pour les surfaces de liaison que pour le systéme des fonometéroures appliquées 2 (voir fig. 1.29), alors les df(1—+2) sont réparties symétriquement par rapport a ce plan et le moment résultant en A: M4(\ +2) est porté par (4, 3) et: A(1 +2) M, (1 + 2) porté par (A, 3). Dans le repére local (A, ¥, j, 7) on obtient pour les composantes du torseur d'action mécanique de liaison : X(142) 0 {B(1+42)} = {0 wa-| : alo 0 G2 Il existe un point J particulier du plan (7) pour Iequel (1 + 2) = La forme particuligre de ce torseur est conservée pour tout point de (A, ¥, 7). 3.8. LIAISON SPHERIQUE (OU ROTULE) Définition Considérons un repére associé a Ia m_ des solides 1 et 2. On appelle liaison sphérique 1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans Rsont: RK, Ret R, (fig. 1.32). zh lo. Fig. 1.32. Exemple de surfaces de liaison directe Soient deux surfaces sphériques de méme centre © et de méme rayon. L’origine A du repére local R(A, ¥, §, 7) associé A la liaison est confondue avec le centre O de la sphére de contact (fig. 1.33). Fig. 1.33. 17 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Paramétrage Le paramétrage de cette liaison fait intervenir les trois paramétres indépendants, W, @, @ qui sont les angles d’Euler. Nous n’aurons pas les utiliser dans le cadre de cet ouvrage. Fig. 1.34. Schématisation normalisée Plane et perspective (fig. 1.34). Torseur d’action mécanique de liaison En tout point P_de la surface sphérique de liaison, (voir fig. 1.33), Tf(1_— 2) passe par A. Par consé- quent la résultante A(1 2) est quelconque et le moment résultant en A: M,(1-+2) est nul. {B(1-+2)} = ee | 4 |M,0 32) avec MQ +2)=6. Dans &(A, X, ¥, 7) on peut écrire : X(142) 0 {6(1+2)} = | ¥(1+2) | IF) Z(1+2) 0 Le torseur d'action mécanique de liaison en A comporte donc 3 inconnues algébriques dans 2. La forme particuliére de ce torseur n’est conservée qu’au point A. Cas particulier Si le plan (A, ¥, 3) est plan de symétrie, aussi bien pour les surfaces de liaison que pour le systéme des forces extérieures appliquées 4 2, alors les d/(1 + 2) sont réparties symétriquement par rapport 4 ce plan et la résultante A(1 — 2) est paralléle a (A, ¥, 7). AQ 4242. Dans le repére local (A, ¥, ¥, 7) on obtient pour Jes composantes du torseur d’action mécanique de liaison : X(142) 0 | xn {6(1+2)} = [po=3 0 ao 0 3.9. LIAISON LINEIQUE RECTILIGNE Définition Considérons un repére associé a Ia liaison des solides 1 et 2. On appelle liaison lingique rectiligne 18 1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans Resont RR, T, et T, (fig. 1-35). xh aloe Fig. 1.35. Exemple de surfaces de liaison directe Soient deux surfaces en contact suivant une droite (4) qui reste située dans un plan tangent commun (7). Par exemple: contact théorique entre une surface cylindrique et une surface plane (fig. 1.36). Lrorigine du repére & est au milieu du segment de contact appartenant a (A). (A, £) est perpendiculaire & (3). (A, §) est porté par (4). Paramétrage Supposons que & soit lié 4.1 ; définissons R, lié a 2 tel que son origine B € (A, j, 2). Une rotation d’angle orienté a, = (¥, 3) autour de (B, 2) permet de définir (B, ¥,) € (ar). Une rotation d’angle orienté @, = (£,2,) autour de (B, 7) permet de définir 2, (fig. 1.37). xh Fig. 1.97. Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison Les coordonnées ys, zp de lorigine B dans & ainsi que les deux angles orientés a, et a, permettent de définir la position de Ry par rapport’ R et donc de 2/1. Notons que la position de la génératrice de contact est donnée par (B, 72). Schématisation normalisée © Plane (fig. 1.38 a). © Perspective (fig. 1.38 b). se 8 (b) Fig. 1.38. Torseur d’action mécanique de liaison En tout point P du_gsegment de contact porté par (4), (voir fig. 1.36), df (I + 2) est située dans le plan (4, 8, 3) et est paralléle a (4, ¥). Par conséquent, la résultante A(1 +2) est paralléle 4 (4, ¥) et le moment résultant en A: M4(1-+2) est porté par (4, 7). (6( +2)} = {2-2 4 (a, +2) AL 24% ‘M,,(1 +2) porté par (A, 7). avec Dans &(4, ¥, 7, 2) on peut écrire : X(1+2) 0 {6(142)} = { 0 | : 40 N(1+2)} @32) Le torseur d’action mécanique de liaison en 4 comporte donc 2 inconnues algébriques dans 2. La forme particuliére de ce torseur est conservée pour tout point de (A, ¥, 3). Cas particulier Si le plan (4, %, 2) est plan de symétrie, aussi bien pour les surfaces de liaison que pour le systéme des forces extérieures appliquées 4 2 (voir fig. 1.36), alors M,(1 +2) est nul et: A(1 +22 M1 42)=6. Dans le repére local R(A, ¥, y', 7) on obtient pour les composantes du torseur d'action mécanique de liaison : X(142) 0 {B(1~+2)} = ie | : 4 (0 OJ GK La forme particuliére de ce torseur n’est conservée que pour tout point de (4, %). 3.10. LIAISON LINEIQUE CIRCULAIRE (OU LINEAIRE ANNULAIRE) Defi Considérons un repére associé i la liaison des solides 1 et 2. On appelle mm Hinéique circulaire 1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans Rsont: TR, R, et R, (fig. 1.39). jon Fig. 1.39. Exemple de surfaces de liaison directe Soient deux surfaces en contact suivant un arc de cercle. Par exemple, une surface cylindrique de révolution et une sphere de méme rayon dont fe centre décrit 'axe du cylindre (fig. 1.40). Lorigine A du repére & est le centre de la sphére et (A, 3) est porté par l'axe du cylindre. 19 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Paramétrage Supposons que R soit lié a 1, définissons R, lié A 2. Lorigine B de ‘R, appartient 4 (4, ¥) donc Fabscisse xg de B dans & est un parameétre. Les trois autres paramétres qui définissent l’orientation de R2/R sont les trois angles d’Euler ¥, 8, @. Nous n’aurons pas a les utiliser. Schématisation normalisée © Plane (fig. 1.41 a). © Perspective (fig. 1.41 b). (o) 6 i Fig. 1.41 Torseur d’action mécanique de liaison En tout poipt P de arc de cercle de contact, (voir fig. 1.40), df(1 +2) passe par le centre A et est perpendiculaire 4 (A, X). Par conséquent la résul- tante A(1 +2) est perpendiculaire a (A, %) et le moment résultant en 4: M,(1 + 2) est nul. {8(1+2)) = lacey 4 M,(1 +2) — Ads 245 | M4142) =6 Dans (A, ¥, J, 2) on peut écrire : {B(1 + 2)} = 4 0 0 YU+2) 0 Z1+2) Of Le torseur d'action mécanique de liaison en A, comporte donc 2 inconnues algébriques dans ‘R. La forme particuliére de ce torseur n’est conservée que pour le point A. : 3.11. LIAISON PONCTUELLE Définition : a x Considérons un repére associé a la cal, liaison des solides 1 et 2, On appelle liai- son ponctuelle 1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans = R_—_—sont 7 RyRy TR, et Te y y (fig. 1.42). Fig. 1.42. 20 Exemple de surfaces de liaison directe Soient deux surfaces qui admettent, théoriquement un seul point commun A et un plan tangent commun (a) au point de contact A. Par exemple, une bille sur un plan. Lorigine du repére associé & est le point de contact A et (A,X) est la normale en A au plan (77) (fig. 1.43). yi Fig. 1.43. Paramétrage Supposons que R soit lié a 1, définissons ‘R, lig A 2. Lrorigine B de R; appartient au plan de contact (A, ¥, 2). Les coordonnées yy et zy de B dans AR sont des paramétres. Les trois autres paramétres qui définissent Porientation de R,/R sont les trois angles d’Euler: ¥,0,¢ ; nous n’aurons pas a les utiliser. Schématisation normalisée © Plane (fig. 1.44 a) © Perspective (fig. 1.44 b) “> @ (o) 7 Fig. 1.44. Torseur d’action mécanique de liaison La force de contact de 1 sur 2 est localisée en A et, le contact se faisant sans adhérence, cette force est perpendiculaire a (x). {61 +2)} = oe \ 4 (M440 32) AC +2)4% My +2) =0. Dans &(A, x, ¥, 7) on peut écrire: X(1+2) 0 {8(1 +2)} = ( 4 4\0 0) « Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison Le torseur d'action mécanique de liaison en A comporte donc une seule inconnue algébrique dans = La forme particuliére de ce torseur est conservée pour tout point de (A, X). 4. MODELISATION DE © QUELQUES LIAISONS 4.44. 1% cas: VP e241) 46 (fig. 1.46) SS df(152) 4.1. RAPPEL DES LOIS DE COULOMB SUR LE FROTTEMENT ET L’ADHERENCE Considérons deux solides 1 et 2 en contact suivant une certaine,surface (s), un point P de la surface de contact et df(1 + 2) la force élémentaire de contact en P qu’exerce I sur 2. Nous admettons I’existence en P d'un plan tangent commun (7) défini par sa normale (P, #) (fig. 1.45). Fig. 1.45. Défii — En P on dit qu’il y a adhérence s'il n’y a pas de mouvement relatif au point de contact entre 1 et 2, alors: V(P € 2/1) = 0. —En P on dit qu'il y a frottement s'il y a mouvement relatif au point de contact entre 1 et 2, alors: V(P € 2/1) # 0. — V(P € 2/1) est appelé vecteur vitesse de glisse- ment de 2 sur 1 au point P. REMARQUE IMPORTANTE V(P € 2/1) est appelé improprement « vecteur » vitesse ; en fait il s'agit du représentant d'origine P du vecteur V(P € 2/1) tel que [P. V(P € 2/1)). Dans la suite de l'ouvrage, on se conformera @ un usage trés répandu et on continuera a désigner la vitesse du point P appartenant & 2 par rapport a 1 par le vecteur V(P € 2/1). Liétude que nous allons faire suppose que le support et le sens du vecteur vitesse de glissement de 2/1 en P est connu, Ce vecteur est dans le plan @), Fig. 1.46. Wy a glissement relatif de 2 sur 1 en P. Alors,le support de la force élémentaire de contact, [P. df +2)] appartient au plan [P, 7, VCP © 2/1)]; ce support est incliné de langle @ par rapport 4 la normale (P, 7) au plan (77), du c6té opposé 4 F(P € 2/1) d’ou: (12). (Pp 2/1) <0 Nota: Le produit scalaire est négatif quand Vangle a = (PF (P 2/1), F042] est compris entre m /2 et 7. Ici: @ =$+ ¢. Langle g caractérise Ja nature du contact en P des solides 1 et 2; il ne dépend que de la nature des matériaux et de ’état des deux surfaces en contact. Définition est appelé facteur de frottement. Densités normale et tangentielle. Pression locale de contact Effectuons la projection du vecteur densité de force (1 +2) sur la normale (P, 7) au plan (zr) et sur le plan (7) lui-méme; soit (P,7) axe qui est le support de cette projection dans (a) (fig. 1.47). n Byelt2) See(12) Fig. 1.47. 21 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Définitions &,,p(1 +2) est appelée : densité normale de force ea P. 5,.p(1->2) est appelée: densité tangentielle de force en P. |a.2a => est appelée: pression locale de contact en P. Conséquence de la loi de Coulomb Quand deux solides glissent T'up sur autre, le support de la force de contact df(1-+2) en P se trouve sur la surface d’un cone de sommet P d’axe (P,i) de demi angle au sommet g tel que tan g = f'5 8 cone est appelé cine de frottement ex P (fig. 1.48). 7” V (Pe 21) Byp(1-12) Fig. 1.48, L’angle ¢ est appelé angle de frottement. Notons alors que : 6, pa 2)|| =F a +2)]) 4.1.2. 2° cas: V(P 6 2A) =6 (fig. 1.49) Il y a alors adhérence de 2 sur 1 en P. Alors,le support de la force élémentaire de contact [P, d7(1+2)] fait avec T'axe (P, i) un angle 6 inconnu mais tel que: b2)} = N(l+2)) a 4 4 Repére local associé R(A, ¥, J, Z) Tel que: (4, X) = normale au plan tangent commun au contact. (A, ¥) = porté par la droite de contact (4) (4, %, 2) = plan de symétrie de la liaison et des forces appliquées. Hypothéses Le facteur de frottement f = tang est connu. On peut supposer que toutes les forces élémentaires de contact [P, df (1 —>2)} se raménent dans le plan de symétrie et sont done modélisables par une force unique A(1 +2) appliquée en A (fig. 1.54). Dans le mouvement relatif de 2/1, supposons connus les vecteurs vitesse de glissement des points P € (A). Ceux-ci sont tels que : V(P © 2/1) paralléle a 7. Force de contact A(1 +2) est inclinge par rapport 4 la normale (4, 3) de Pangle ¢ en sens contraire de 7(P € 2/1). Le torseur d'action de liaison {G(1 + 2)} se définit alors par : (oda = [40—2) M,(142)=6 D(A € 2/1). A 42) <9 I : : toa: (Ny Aiea oDk On peut donc exprimer dans R(4, ¥, j,7) les composantes des éléments de réduction en A du torseur {G(1+2)} : Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de li X12) 0 {81 +2)} = {a ‘| 4(Z032) OJann V(Ae 2/1). A(1 +2) <0 -f si V(Ae2/).7>0 20 +2) 2 X02) af siV(Ae2/).7<0. 5. mopéusation ve ACTION MECANIQUE oe PESANTEUR 5.1. CHAMP DE PESANTEUR Cest Faction mécanique a distance, exercée par la Terre T sur un systéme matériel S. On a une perception visible de ce phénoméne en abandonnant un solide 4 une certaine distance du sol : il tombe. Si Ton fractionne ce solide en un certain nombre d’éléments (ou fragments) et qu’on abandonne ceux- ci a une certaine distance du sol, on voit qu’ils tombent de la méme maniére et ceci, quelle que soit la petitesse de ces fragments. On peut donc affirmer que I'action mécanique de pesanteur est répartie sur toutes les particules élémen- taires S, de S. 5.2. CENTRE DE GRAVITE D’UN SOLIDE INDEFORMABLE S Soit un solide (S) et un petit élément de (S) situé autour du point Wf, Notons # l'action mécanique @émentaire de pesanteur exercée par la Terre sur ce petit élément (fig. 1.55). s ae B Fig. 1.55. Supposons que (‘) soit constitué de n petits éléments. Nous noterons B = ¥ fi, le poids de (S). i On appelle centre de gravité du solide indéformable (S) le barycentre G de tous les éléments (M, ||j'|| ) qui constituent (S). Il se définit par conséquent par: i 3 By AM = [P| AC @ Notons que si le point 4 est pris en G, la relation (1) prend la forme simplifiée (2) : yal GM = 6 @ , Sur un espace restreint, on peut admettre que l’action de la Terre, cest-a-dire le champ de pesanteur, est uniforme ; on admettra alors que le centre de gravité et le centre de masse sont confondus. On les désignera indistinctement par G. 5.3. PROPRIETE DU CHAMP DE PESANTEUR Considérons les éléments de réduction en un point A quelconque du torseur {G(T'-+ S)}, associé aux actions mécaniques de la pesanteur sur le solide (S): RITsS) = oF =F {G(T S)} = : : ¥ 4M 0p) T 4 |M,(T>S) = Si nous avions choisi le centre de réduction du torseur {G(T S)} au centre de gravité G, nous aurions obtenu : 25 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 5.4, MODELISATION DU CHAMP DE PESANTEUR D’UNE POUTRE 5.4.1. Rappel d’hypothéses (fig. 1.56) La poutre est homogéne, rectiligne, horizontale et posséde une section constante. yh 1 Be Fig. 1.56. L’action de la pésanteur peut alors se modéliser par une charge uniformément répartie telle que, sur une longueur élémentaire dx de la ligne moyenne Op = 5 (pes +1) dx avec ||5 (pes +1)]|] = Cre. 5 (pes + 1) est une densité linéique de force que les constructeurs de profilés indiquent dans leur catalo- gue sous la forme : (« poids au matre linéaire »), Cette densité lingique s’exprime en newton par millimétre (par exemple) : S(pes+1)=- [Spes 1) F Fig. 1.56). 5.4.2. Modélisation Cas particulier de la résistance des matériaux En résistance des matériaux, la répartition des forces extérieures appliquées 4 la poutre conditionne les déformations locales et globales de celle-ci. On comprend bien par exemple que si une toiture supportant deux tonnes de neige de fagon uniformé- ment répartie (densité surfacique de force constante) résiste a cette charge, il est bien plus improbable qu'elle résiste de la méme fagon a une charge de deux tonnes localisée en son milieu ! Quand une charge répartie s’exerce sur une poutre, dont on cherche a calculer les contraintes ou les déformations, il n’est pas possible de considérer le torseur associé 4 cette charge et d’en prendre les éléments de réduction en un point quelconque. Notons cependant que dans étude statique préli naire au cours de laquelle la poutre est supposée indéformable. et qui conduit seulement 4 l'étude de Péquilibre de celle-ci, une charge répartie pourra continuer & se modéliser par un glisseur. BRIDE HYDRAULIQUE La figure 1.57 représente une bride hydraulique pour montage d’usinage. On donne la nomenclature de cet ensemble. Fig. 1.57a. 26 Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison x Fonction principale La bride permet d’exercer un effort de bridage sur une piéee P a usiner, ceci en vue de la rendre solidaire temporairement d'une table de machine- outil. L’organe moteur permettant d’assurer la force de bridage est un vérin hydraulique ; corps 1, piston 19, 4 rappel automatique par le ressort extension 20. Fonction secondaire Dans le but d’effectuer un changement rapide de la piéce P aprés usinage, espace autour de celle- ci peut étre dégagé par rotation de 90 degrés de la bride 12. Le pied de positionnement 9 et les deux trous réalisés 4 90 degrés dans Ja piéce 2 permet- tent d’assurer cette fonction. But de Vétude Analyser les différentes liaisons rencontrées dans ce mécanisme; schématiser celui-ci ct étudier quelques torseurs d'action mécanique de liaison. Hypotheses Certaines piéces ayant une fonction annexe ne “ sont pas prises en compte dans notre étude: 9, Fig. 1.57. 11... Rep | .Nb Désignation Matiére Observations iat Varin hydraulique (corps) Power Jacks-5000 daN i. 1 Semelle aya Rondelle plate MI0U Normalisée aed Vis CHC-M10-30 Normalisée Longueur réduite 4 12 Saal Chape 6 i Rondelle ressort ondulée Cribo-@ 18 ile) Rondeile plate Hors norme salt Eerou spécial MI8 Hors norme oe lee Pied de positionnement 1 | 1 Ressort cylindrique hélicoidal Vanel C-080-100-0320-A_ mf Vis CB-M6-20 Normalisée Longueur réduite 4 16 128 Bride 138 Pion 4] it Vis a téte hexagonale bombée Hors norme syd Ecrou Hm-14 Normalisé 16 | 2 ‘Anneau élastique 7102-18 Truare « E »-7102-18 ee ‘Axe 1 | 2 Rondelle plate Z18U ‘Normalisée io | 1 Piston de vérin 20 [1 Ressort de traction Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité On décide de regrouper en «classes d’équiva- fence » les piéces qui n'ont aucun mouvement relatif les unes par rapport aux autres. (Les piéces élastiques ne peuvent entres dans une telle classifi- cation.) On rencontre ainsi : Classe @ : (1, 2,3, 4) Classe B : (5, 7,8, 16, 17, 18) Classe y : (12, 13, 14, 15) Classe 8: (19) Classe P : (piéce a brider) QUESTION 1 Identifier les liaisons suivantes et donner dans le repére défini sur la figure 1.57 les degrés de liberté qu’elles permettent : (@-B); (@-8); B-y); (y-8); (y-P). Donner le schéma spacial du mécanisme. REPONSE Liaison (a ~ 8): liaison pivot d’axe (4, %); degré de liberté: R,. liaison pivot glissant d’axe GB, %); degrés de liberté: Ry T, Notons que si on admet, et c'est plausible, que le ressort 20 supprime 1a liberté en rotation alors (a —8) est une liaison glissiére d’axe (B, %). Liaison (a -8): Liaison (B ~ ): liaison pivot d'axe (C, 7); degré de liberté: R.. Liaison (y — 6): liaison ponctuelle de normale , X) 5 degrés de liberté: R, Ry, Ty, R., T.- Liaison (y — P: liaison ponctuelle de normale E, %)5 dogrés de liberté: R, Ry, Ty, Ra Ty Schématisation spaciale du mécanisme (fig. 1.58). Fig. 1.58. 28 Hypothése pour l’étude des liaisons Le plan (A, ¥, ¥) est un plan de symétrie, pour la géométrie des liaisons et pour les forces extérieu- res. QUESTION 2 La liaison (a adhérence. Ecrire en A le torseur d'action mécanique de liaison ; caractériser la résultante A(a — B ) et le moment M,(a — ). Ecrire en A et dans &(A, x, ¥, 7) les composantes algébriques de la résultante et du moment. Indiquer ensemble des points M(x, y,z) pour lesquels ia forme particuliére du torseur {B(a +B )} est conservée, —B) est supposée parfaite et sans REPONSE (a ~ 8 )est une liaison pivot sans adhérence d’axe (4, X) done, avec notre hypothése de symétrie : (6(« +B) = ier | iia +B) A(a +B) L2 M,(a ~ B) porté par (A, zy tels que Dans R(A, X, ¥, 2): (€la +B)} = X(a +B) 0 Y(a+B) 0 | a 0 N(a@ +B)) &5,7) 4 Soit M(x, y, 2) un point queleonque, effectuons la réduction du torseur {G(a@ +8 )} en Myla +B) = Myla +B) + oo +B). Soit : {B(a +8)} = X(a+B) 2¥(a +B) = {¥(a5B) alo avec T= N(a +B) —x¥(a +B) +yX(a +8). Pour que la forme particuliére écrite en (1) soit conservée, il faut et il suffit que quels que soient X(a +B) et ¥(@ +B) on ait z =0. La forme particuliése de {G(a + B)} est donc conservée pour tout point M appartenant au plan de symétrie (A, X, 9 Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison QUESTION 3 La liaison (a —6) peut étre considérée, nous Yavons vu a la question 1 comme une liaison slissire @axe (B, x). Supposons que cette liaison une liaison réelle avec frottement de facteur tang. Ecrire en B le torseur d'action mécanique de liaison ; caractériser 1a résultante B(a — 6) et le moment My(a — 6). Ecrire en B et dans &(B, X, ¥, 7) les. composantes algébriques de Ia résultante et du moment. Indiquer Vensemble des points M(x, yz) pour Tesquels la forme particuligre du torseur {B(a -6)} est conservée. REPONSE (@ ~6) est ume liaison glissiére réelle d’axe @, x). Done avec notre hypothése de symétrie et en fin de serrage : (6(a + 8)) = {ge} Myla +5) Bla +6)12 telsque |” 7 Mg(a — 6) porté par (B, 7) Dans &(B, x, y, 7) {6(a +6)} = X(a +5) 0 Y(a +5) 0 @Q 0 N(a@ +8)} 632) 8 Soit M(x, y, z) un point quelconque, effectuons la réduction du torseur {G(a@ +8)} en M. Myla » 8) = My(a +5) + MBn Bla +8) soit {Bla +5)} = X(a+6) 2z¥(a +6) = (¥(a+5) -2X¥(a +8) ulo T GI avec T =N(a-+8)-x¥(a +5) +yX(a +8) Pour que 1a forme particuliére écrite en (2) soit conservée, il faut et il suffit que quels que soient X(a +8) et ¥(a +8) on ait z =0. La forme particuligre de {6(a + 3)} est donc conservée pour tout point M appartenant au plan de symétrie (A, %, 7). QUESTION 4 La liaison (B — 7) est supposée parfaite et sans adhérence. Ecrire en C le torseur daction mécanique de liaison ; caractériser la résultante C(B + y ) et le moment M,(B + y ). Ecrire en C et dans &(C, ¥, ¥, Z) les composantes algébriques de a résultante et du moment. Indiquer Tensemble des points M(x, ¥,z) pour lesquels Ia forme particuligre du torseur {6B y)} est conservée, REPONSE (6 +7) est une liaison pivot sans adhérence daxe (C,#). Done avec notre hypothése de symétrie : (BB+) = eae c (M(B >) E(B ay) 12 tels que : M(B +7) =6 Dans R(C, ¥, ¥, 7): X(B+7) 0 {G(B >y)} = re | . B) clo Oj; aa Soit M(x, y,z) un point quelconque ; effectuons Ja réduction du torseur {G(6 + y)} en M: M(B +7) = Mc(B +7) + ME n E(B + 7) soit dans (%, ¥, 7) {G(B +7)} = X(B sy) 2¥(B >) Y¥(Boy) -zX(B>7) 0 -x¥(B +7) +yX(B +7). Pour que la forme particuliére écrite en (3) soit conservée il faut et il suffit que quels que soient XB, > yet ¥(B +7) onait: x =Oety=Oet z= La forme particuliére de {G(B8 + y)} n’est donc conservée qu’au seul point C. QUESTION 5 La liaison (6 — y) est supposée parfaite et sans adhérence. Ecrire en D le torseur d’action mécanique de liaison ; caractériser la résultante D(6 = y ) et le moment M,(6 + y )- 29 Modéli: Eerire en D et dans 8(D, X, ¥, Z) les composantes algébriques de la résultante et du moment. Indiquer ensemble des points M(x, ,2) pour lesquels Ia forme _particuliére torseur {8(5 + )} est conservée. REPONSE (6 ~ 7) est une liaison ponctuelle sans adhérence de normale (D, 2). Donc avec notre hypothése de symeétrie : (8(5 +7)} = eae ity(8 +7) Boy) 15 tdsque | : Mp6 +7) =6 lion, résistance des matériaux, notions d’élasticité Dans R(D, ¥, ¥, 7): X(5+7) 0 {B(5 +7)} = ( | a) lo oJ axa Soit M(x, y, z) un point quelconque ; effectuons la réduction du torseut {G(5 + y)} en M: Mb +7) = My(8 + 7) + MB D(5 + 7) {6(5 +7)} = X(6 +7) 0 ~2X(6 +7) ; a WX(B >) |. 32) Pour que la forme particuliére écrite en (4) soit conservée il faut et il suffit que quel que soit X(5 + 7) on ait: y =O et 2=0. La forme particuliére de (6(5 + ae est done conservée en tout point M« (D, ). EXERCICES AVEC REPONSES (1) Manchon de dilatation Fonction ‘Transmettre une certaine puissance entre deux arbres en prolongement en laissant une possibilité de déplacement relatif axial pour compenser Ja dilatation (fig. 1.59). Fig. 1.59. ‘Réalisation Le plateau 1 posséde deux crabots et se trouve en liaison encastrement avec l'arbre 2. Le plateau 3 posséde deux crabots et se trouve en liaison encastrement avec Y'arbre 4. La douille 5 a pour réle d’assurer la coaxialité des deux arbres et s¢ trouve emmanchée 4 force dans un alésage du plateau 1, Hypothése Le plan (A, %, 3) est un plan de symétrie pour les formes des piéces 1, 3 et 5, mais pas pour les forces qui leur sont appliquées. Les liaisons étudiées sont parfaites et sans adhérence. QUESTIONS 1° Etudier Ia liaison 1-3, ‘Analyser les degrés de liberté. Nature de Ia liaison. pression du torseur {(1-+3)} en A dans RA, % J, 2). 2° Etudier Ia liaison mécanique élémentaire 5-3, ‘Analyser les degrés de lberté. Nature de Ia liaison, Expression du torseur {6(5-+3)} en A dans BA, % J, 2). REPONSES 1° (1-3): glissiére daxe (4, %) 0 Ld. +3) {BL +3)) = fas Mi +3) 4(z043) Nd53)fasn Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison 2° (5-3): Pivot glissant d’axe (4, %) 0 0 {B(S43)} = {¥(543) M(S43) : 4 (2643) NG6+3)J arn [2] Porte-balais pour moteur 4 courant continu La figure 1.60 représente un porte balais utilisé sur un moteur électrique 4 courant continu équipant certaines locomotives de la SNCF. Les balais 2 en graphite sont maintenus au contact du collecteur 9 par un systéme de basculeur 4 et la pression de contact est assurée par I'intermédiaire d'un ressort § et d'une lame élastique 8. Les balais 2 sont fractionnés en vue d’assurer un contact balai-collecteur satisfaisant ; ils ont une section droite rectangulaire. Bypothases La liaison balais 2-collecteur 9 est modélisée par une liaison plane réelle de normale (4, 2). La liaison balais 2-lame élastique 8 est modélisée par une liaison pivot glissant parfaite sans adhérence d'axe (2). Le plan (4, %, #) est un plan de symétrie pour toutes les liaisons et pour toutes les forces appliquées. QUESTIONS 1° Pour chacune des liaisons suivantes : (3)3 @3); 9): GT); G4) définir les degrés de liberté et Ia nature de Ia linison. 2° Schématiser le mécanisme en utilisant Ia représenta- tion plane normalisée. 3° La liaison (3-2) est réelle, avec adhérence ; définir en ‘A et dans (A, x ¥, 2) les composantes des éléments de réduction du torseur {%(3+2)}, dans Phypothése od : V(A€ 2). <0. REPONSES 1 (1-3) (2:3) (2-9) G7) G4): x {(3-+2)} = Liberté nulle : liaison Liberté T, : glissigre d'axe (A. 3. Liberté Ri, Ty T, Liberté Rr: Pivot d Liberté R, : Pivot d'axe (B. 2) X(3+2) 0 ¥G+2) 0 0 es [3] Joint de cardan-glaenzer spicer Un joint de cardan réalise une double articulation cylindrique 4 axes concourants et perpendiculaires (fig. 1.61) Les pigces 1 et 3 ont sensiblement la méme forme: (chape). La piéce 2 est appelée croisillon et comporte essentielle- ment quatre portées cylindriques 4 90 degrés équipées de cages a aiguilles. Hypothases Le repére Ry(O, %» Jy 2) est lié au croisillon 2. La liaison 1-2 est une liaison pivot d’axe (0, %). La liaison 2-3 est une liaison pivot d’axe (0, j; Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité ; eh ACA i il RY i J Zz! es S 2 1 t ° Q _ 4 i” A i yey Fig. 1.61. QUESTIONS 4 y Plateau rt 1° Etudier Ia liaison 1-3 et indiquer pour celle-ci : doutt ae — Nes degrés de liberté, lag nature de la liaison, Donner le schéma spacial normalisé de la liaison 1-3. 7 5 Dooney ‘eke spl somo Gu mtatne Ge romptisoge constitué par les liaisons (1-2) et (2-3). a REPONSE Iv Ry et Ry: Liaison sphérique 4 doiet. 4) Machine de Conditionnement La figure 1.62 représente une partie d’une machine de conditionnement de produit liquide. Cette partie concerne la chaine cinématique dont I'effecteur est le piateau support d’outillage de remplissage et de bou- | chage 8. L 290 Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison Cette chaine cinématique comprend essentiellement : — Un réducteur, entrainé par un moteur, (non repré- senté) qui provoque la rotation de l'arbre 1. Cet arbre 1 est en liaison pivot d’axe (O, %) avec le bati 0. — Sur arbre 1, un exentrique 2 est en liaison encastre- ment par V'intermédiaire de la clavette 9. Lrexcentricité est ¢ = OA. — Une bielle 3 (fig. 1.63) est en liaison pivot d’axe (B, %) avec arbre 4 porte-plateau et également en liaison pivot glissant d’axe (A, %) avec lexcentrique 2, Fig. 1.63. — Larbre porte plateau 4 est en liaison pivot glissant axe (C, 5) avec la piéce 5 en liaison encastrement avec Ie bati O. On obtient ainsi depuis 'arbre de sortie du réducteur la transformation du mouvement circulaire uniforme de 1 en mouvement de translation rectiligne alternatif du plateau 8. La figure 1.63 représente la coupe du dispositif par son plan de symétrie vertical (O, 3, 3) Le plan (0, 5, 2) est également un plan de symétrie pour les forces extéricures appliquées. Données numériques : e=O0A=2mm; R= AB=47,3mm Masse a soulever : flacons +8 +4: m= 4kg. Le centre de gravité de cette masse est défini par BG = 158 mm. On prendra g = 10 m/s’. ‘On donne dans la position de la figure 1.63 : 0 = 30" et BC = 90mm Le mouvement est lent et on pourra négliger les effets de Tinertie. QUESTIONS T’ Donner une représentation spa mécanisme en indiquant clairement : — Le repére de définition des Uaisons (O, %, 7, 2). — Les pices principales : 0, 1, 2, 3, 4. — Les centres de liaisons : O, A, B,C. 2° On définit le paramétre 6 = (Z, Z) et on étudie Ia liaison parfaite sans adhérence (2-3). Donner dans 2(O, x, ¥, 2) les composantes des éléments de réduction en A puis en O du torseur (2 -+3)}. 3 On étudie Ia lisison parfaite sans adhérence (3-4). Donner dans &(O, x, 7, 2) les composantes des éléments de réduction en B puis en O du torseur {6(3-+4)}. normalise du 4° On étudie Ia Tisison parfaite sans adhérence (0-4). Donner dans %(O, %, ¥, 2) les composantes des éléments de réduetion en C puis en B du torseur {%(0 + 4)). 5° Dans le but de calculer, pour position de la figure 1.63, c’est-a-dire pour @ = 30°, le couple fourni par l'arbre moteur 1, on étudiera successivement : — Véquilibre strict du systéme {flacons +844}; — Véquilibre strict de 3 ; Calculer Mj,(2 +3), puis Mo,(1 + 2). REPONSES 0 0 2 {B(2+3)} = fre» °} 4 (2243) 0) azn {6(243)} = ( oo’) ¥(2+3) 0 . o[z2+3) 0 ann 0 0 3 (CG+4)} = ress oh a ann 2344) 0 0 54,3 Z(3 + 4) {BG+4)} = 1¥G+4) 0 | : o|zG+4) 0 aan 0 L(O+4) 4 (60044)} = 40 0 c(z@+4) 0 hoon {6(044)} = 0 L(O+4) +90 Z(0 +4) 0 oO ‘ »|ZO@+4) 0 BR 5° Mo,(2 + 3) = Mo,(1 + 2) = - 955,7(N mm). 33 1.1. DEFINITION (fg. 2.1) g Le moment statique W(O, x) de la surface plane (S) par rapport axe (O, X) de son plan est défini par la relatio fowl o s woo, ¥) Le moment statique de (S) par rapport a axe (O, ¥) s*écrit alors : WO, 3) = fe : Unités : longueur en métres, surface en metres carrés, W(O, ¥) en métres cubes. Nota : Le moment statique peut étre positif, négatif ou nul. 1.2. PROPRIETE DU CENTRE DE SURFACE G DE (S) (ig. 2.2) D'aprés la définition du centre de surface, on peut écrire: [] Ox a- 00s axes principaux ci d’une section En projection sur (O, %) on obtient : [[ponves= wo. |) s En projection sur (O, j) on obtient : { xds = xq S= WO, F) Ns 2.1. DEFINITION (fg. 2.3) Le moment quadratique 1(O, %) de la surface plane (S) par rapport 4 P'axe (O, X) de son plan est défini par Ia relation : 10,9 | yds i) s Le moment quadratique de (S) par rapport a axe (O, 3) stécrit : [| x Ns Unités : longueur en métres, surface en metres carrés, 1(O, X) en (m’), Nota: Un moment quadratique est toujours positif. 100, 2.2. PROPRIETE (fic. 23) ‘Le moment quadratique I(O, ¥) de la surface (S) par rapport & Paxe (O, x) de son plan est égal au moment quadratique I(G, x) de (S) par rapport | i Paxe (G, X) augmenté du produit de Paire de la | surface par le carré de la distance des axes 1(O, %) =1(G,%)+Sd |.) On peut écrire de méme : I(O, ¥) = 1(G, 3) + Sa? PLANE oe RAPPORT A UN POINT DE SON PLAN 3.1. DEFINITION (fe. 2.4) Le moment quadratique polaire J, de la surface plane (S) par rapport au point O de son plan est défini par la relation : Iy= flere : qa Unités : longueur en (m), surface en (m*), Jy en (m‘). Fig. 2.4. Axes principaux d'une section Not positif. Le moment quadratique d’une surface plane (S) par rapport 4 un axe (O, 2) perpendiculaire a son plan est égal au moment quadratique polaire de (S) par rapport au point O oi laxe coupe le plan. Un moment quadratique polaire est toujours 3.2. PROPRIETE Le moment quadratique polaire dune surface plane (S) par rapport & un point de son plan est égal a la somme des moments quadratiques par rapport 4 deux axes rectangulaires de son plan passant par ce point 1(0,%)+1(O,¥) | + @ 4. moments auapratiques A CONNAITRE (0 est en G) lox Tor Jo bh? ee - aa Dr eth) @ 2 = 12 12 6 xd* nd* nd* oF a 3 ® (ps as) | Z~t—a) | Zee ger -“) | go-ay yo a) Nota: Tous les constructeurs de profilés donnent les moments quadratiques des sections de ceux-ci dans leurs catalogues. L’unité employée est généralement le em‘ 35 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 5. moment proouir 1(0, x 7) DE LA SURFACE PLANE (S) PAR RAPPORT AUX AXES (O, %) ET (0, ¥) DE SON PLAN 5.1. DEFINITION (ji. 2.3) Le moment produit 1(O, x, 7) de la surface plane _ (S) par rapport aux axes (O, %) et (O, 7) de son plan est défini par la relation : F 1(0,%, 7)= I xyds w@ s Unit en (m‘). longueur en (m), surface en (m2), 1(O, X. F?) 5.2. CAS PARTICULIER (fig. 2.5) Si les axes (O, ¥) et (O, #) sont orthogonaux et si Pun d’eux est axe de symétrie de (S), on obtient alors Fig. 2.5. 5.3. PROPRIETE (fic. 2.6) On considére 1a surface plane (S) et les axes (O, ¥, 3) et (G,%,,¥,) de son plan tels que X,=Xet y=. On peut écrire que: OM = OG + GM Pol: xx tm et V=VG ti (0, %, 3) = I Ge + x)O6 + yd ds s (0, %, 7) = I vo reds + | XG yi ds s s ee ee sree J, avec f. Xo Ve ds = XG Ve [[o-s205 I, sonide=e ff yids =0 carGe (G, jy) f nvadr= ve ff xds=0 carGe (G, %) s s [J 24-1. 8.70 : dou 1(O, %, 9) = WG, Xi 1) + $6 Yo» ° x Fig. 2.6. g Le moment produit 1(O, X, 7) de 1a surface plane + (S) par rapport au repére (0, %, 7) de son plan est égal au moment produit 1(G, X, ¥) de la surface plane (S) par rapport au repére (G, ¥, 7) de son plan augmenté du produit de aire S de la surface par les coordonnées de son centre de surface G 1(O, %, ¥) =1(G, ¥, 9) + Sxeyg |. @ 5.4. CONSEQUENCE (jc. 2.7) Siles axes (G, X) et (G, 7) sont situés dans le plan de la surface plane (S) et sont orthogonaux et si 'un des axes est axe de symétrie de (S), le moment produit 1(O, %, 9) a pour valeur : 1(0, 8, ¥) =Sxg yg |- @) Fig. 2.7 On considére une surface plane (S) et deux systémes daxes (O, x, ¥) et (O, X, Y) de son plan tels que (fig. 2.8) : Yae. Supposons que les moments quadratiques /(O, ¥) et 1(O, ¥) et le moment produit 7(O, X, ¥) soient connus. : | On se propose de déterminer 1(0, ¥), 1(0, ¥) et 2%) Par définition on peut écrire que : (0, X) = ff Yds; 1(0, Py = fi X?ds; s s 1(0, X, n-[] XY ds. s Ecrivons les relations de changement de base F=cosp¥-sing¥ et F=sing¥+cosey OM =x%+ yy = XX 4 YY OM = x(cos ¢¥ — sin 9 F) + y(sin pX +cos @¥) = XX + Y¥ dou X=xcosg+ysing et Y=ycosg—xsing. Le moment quadratique 1(O, ¥) s‘écrit : 1(0, »={] (cos ¢ — xsin p )? ds s 1(0, X) = jf y'cos? p ds + f x?sin? g ds s s ~ [[ 2750 ¢ 0089 as s Axes principaux d'une section 1(0, ¥) = 1(0, %) cos? p + 1(O, §) sin? e -@) -1(0, %, 3) sin2 9 En fonction de langle 2 ¢ on obtient : 1(0, 2) + 1(O, ¥) 2 _ MC ee -1(0, %, F)sin2 9 1(0, X) = cos2e |. Q) Le moment quadratique 1(O, ¥) s’écrit 1(0, ¥) = I (xcos ¢ +ysin 9? ds s 1(0, ¥) = ff x cos? g ds + f y? sin? g ds s s + f 2xy sin @ cos g ds s 1(O, ¥) = 1(0, ¥) cos? + 1(O, ¥) sin? @ ae -@ +1 (0, %, 9) sin2e En fonction de l'angle 2 ¢ on obtient : 10, #) = LO40.5) _ 10,3) ~ 100, 3) 2 +1(O, 2,3) sin2 9 cos2ge |. @ Le moment produit (0, ¥, ¥) s’écrit 1(0, ¥, ¥) : f Cone pate) Gee ade s 1(0, ¥, ¥) = f xy cos g ds — f xy sin’ p ds s s + [[ psn e cos» as s = [f Psi © cos a. iS En fonction de l'angle 2 ¢ on obtient ; 1(O, 2) - 1(0, 3) 2 +1(0, 2,9) cos2¢. 1(0, ¥, ¥#) = Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité Regroupons les résultats précédents sous la forme la plus utilisée : to soy a ee DOD cos 26 -1(0, %, 3) sin2@ @ 10, Fy = MOTO) TOD) NOD) 53.9 4 1(0, %, F)sin2¢ @ 10, X, ¥) = DATO) sin g 4+1(0, 2,7) cos2.@ ©) Soient (O, x, 7) et (0, ¥, ¥) deux systémes d’axes concourants situés dans le pian de la surface plane (S) et tels que (3, ¥) = y (fig. 2.19). Nous avons vu (relations (2) et (4) paragraphe 6) que 1(O, X) et (0, ¥) varient en fonction de angle ¢. Les valeurs extrémes Zug, et Imin Sot obtenues pout : aro, X) : a(O, ¥) a ae A partir de la relation (2) paragraphe 6 on obtient : a1(0, X) Ie = 7 UO, 8) ~1(0, FY] sin 2 @ -21(0, %, 3) cos2e =0 =21(0, 3,3) fee nee w 1(0, ¥) —1(0, ¥) La relation (1) définit deux valeurs de g: 9; et atk. ar(0, ¥) A partir de la relation =0 on obtient la méme relation (1). _ Il existe donc deux axes rectangulaires (O, X) et (O, ¥) passant par O pour lesquels le moment quadratique de (S) est maximal pour l'un et minimal pour l'autre. 7.1. DEFINITIONS Les deux axes rectangulaires passant par O et E situés dans le plan de la surface plane (5) pour Jesquels le moment quadratique de (S) est maximal pour Pun et minimal pour autre sont appelés axes principaux en O de a surface (5). Les axes principaux au centre de surface G de (S) sont appelés axes centraux. 38 7.2, PROPRIETE Si (O, ¥) et (O, ¥) sont les axes principaux en O de Ja surface plane (S), la relation (1) du paragraphe 7 est vérifiée ; dans ce cas la relation de définition du moment produit /(O, ¥, ¥) (relation (5) du paragra- phe 6) permet d’éctire que : 1(O, X,Y) =0. Réciproquement, si 1(0, ¥, ¥) = 0, les axes (0, ¥) et (O, ¥) sont axes principaux de (S), dow te théoréme : Les axes rectangulaires (O, X) et (O, Y) situés dans le plan de la surface plane (S) sont les axes principaux en O si et seulement si le moment produit 1(O, X, ¥) est nul 1(0, X, ¥) = 0 = (0, X) et (0, ¥) sont les axes principaux en O. Dans le repere (O, ¥, ¥), en remplagant dans la relation (2) paragraphe 6, I(O, %, j}) par sa valeur définie par la relation (1) paragraphe 7 on obtient : 10, % = 12 ee) 3) + LOD HOD oosrg 4 228] soit 10, %) 12 Dae, BY 1(0, %)- 1(0, ¥) te colle Exprimons cos 2 en fonction de 1(O, X), 1(O, #) et 10, %, 3): La relation (1) paragraphe 7 s'écrit i 41(0, %,F UO, x tan’2 On peut écrire que 1 1+tan?2¢ 1 41(0, %, 5 {1(0, 2) - 10, FP cos*2 gp = 1+ UO, %) - 10, ¥)P cos?2 g = [1(0, %) - 1(0, ¥)P + 41(0, ¥, ¥P dou ee + UO, ¥) -1(0, IY) (100, ¥) - 100, YP +4100, ; En portant chacune des deux valeurs possibles de cos 2 g dans l’expression de 1(O, X) déterminée ci- dessus on obtient les formules encadrées ci-dessous. Nota: On retrouve les mémes valeurs a partir de 10, ¥) 1(O, %) + 1(0, 2 7 10, DANO. BD coo UO, #)-1(0, VU, 2) - 10, PP +41(0, % #Y. 2 Pp )P+47(0, % ¥P W 1 cas On connait 1(O, X), 1(O, ¥) et 1(O, %, ¥) Pune section (S) par rapport aux axes rectangulaires (O, % F) et on recherche les directions principales (O, X) et (O, ¥) ainsi que Ipay €t nin COPreSpon- dants. ae 1O.x) |! -H(O,xy) Fig. 2.9. Dans le repére (0, %, 37) portons en abscisse les moments quadratiques et en ordonnées les moments produits changés de signe (fig. 2.9). Sur Vaxe (O, 2) construisons : OF =1(0, x) OE = 1(0, 7) oe) (J est le milieu de HE). On obtient alors : gH = 1 anaes 2», Parallélement 4 (O, j*) construisons le point A tel que: HA = -1(0, %, 3). ‘Nous remarquons alors que (fig. 2.9) : 1(0, %, ¥) (0, ¥)-1(0, ¥) tan (JH, JA) = = Dvaprés Ia relation (1) paragraphe 7 on en déduit que: (JH, Ta) =2¢, | avec (Ox OX =¢). Construisons le cercle de centre J et de rayon R=JA. Ce cercle est appelé cercle de MBhr. Soient C et D les intersections du cercle de Mohr avec Paxe (0, %) tels que OD > OC. 39 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité On remarque alors que : R= Vit + HA? = 3 (0, £)+1(0, 3 OC =OF-R= 7 Diaprés les relations (1) paragraphe 8, on en déduit que: = OD et nin = Sur le cercle de Mohr Vangle 2g, est défini par: avec (OX, OX) = ¢,, (Git, TA) =2¢, dou les directions principales : (0%, OY) = @,+7. (0%,0X)=9, et 5 NOx) y (Oxy) >» pee ) Oxy) Fig. 2.10. Lrangle ¢ est orienté : Le sens positif sur le cercle de Mohr est défini par (OX, Oj) = _ [1(0, #) - 10, ¥)P +41(0, %, ¥* OD = OF+R= AEC 5 VINO, 8-110, IP +410, BFF Vv (0, 3) —1(0, HYP +4100, BF x FY. La_ figure 2.10 représente le caso I(O, ¥) > 1(O, 2). Sur cette figure on note : OR, TA) = JE, TB) =2). 2° cas Dans une section (5) on connait les directions principales (O, X, ¥) ainsi que I(O, X) = Ing, et 1(O, ¥) = Ipig et on recherche pour les axes (O, %, 7) définis par vse les valeurs de /(O, ¥), I(O, ¥) et I(O, Xx, ¥). Nota: Ce deuxiéme cas se rencontre lorsque Pun des axes (0, ¥) ou (0, ¥) est axe de symétrie de la section, Les relations (2), (4) et (5) du paragraphe 6 permet- tent d’exprimer /(O, ¥), 1(O, ¥) et (0, X,¥) a condition de: ~— permuter la désignation des axes: ¥o4¥ et Jo; — décrire que (¥, 2) = @ — décrire que 1(0, ¥, ¥) On obtient : 110, 2) oO BHO A 109-107), =. 10, ¥)+1(0, ¥) 1(0, X)-1(0, ¥ 1(0, 3) = eee °Q (0, %) 110.7) (Ce) Soe ) Sur l'axe (O, ¥) construisons (fig. 2.11) OD =1(0, ¥) = Inu OC =1(0, ¥) = Tain 1(0, ¥) + 1(0, ¥) oe (Vest le milieu de CD). oF Fig. 2.11. Construisons le cercle de centre J et de rayon 1(0, X) -1(0, ¥) Boge fies LCT e) & 2 Ce cercle est le cercle de Mohr. Construisons le point A(x) sur le cercle de Mohr tel que: (CB, CA) = 9 Soit H la projection orthogonale de A sur (0, ¥). Soit E le symétrique de H par rapport a J. Sur la figure 2.1] on remarque que : JH = Roos29 1(0, ¥)- 10, ¥) Se co 5 s2e OH = 0J+JH 1(0, ¥)+1(0, ¥) ees 1(0, ¥) = 1(0, ¥) ee cos 2 @ OE =07+JE 1(0, ¥)+1(0, ¥) z _10, 2) - 100, a HA = Rsin2¢ 1(0, ¥)-1(0, ¥) a sin 2 @. Axes principaux d'une section D’aprés les relations (1), (2) et (3) paragraphe 9 on en déduit que : 1(O, %) = OF, 1(O, ¥) = OF, 1(O, %, ) = HA. La figure 2.12 représente la section d'une corniére. On se propose de déterminer la position des axes principaux et la valeur des moments quadratiques maximal et minimal relatifs 4 cette section. oO QUESTION 1 Déterminer le centre de surface G de Ia section S. Fig. 2.12. REPONSE On peut décomposer ta section S en deux surfaces Set Sy: S, = 140 x 20 = 2 800 mm? S, = 60x20 = 1200 mm? S-=5S,+S, =4000mm’. Les coordonnées de G, et G, dans (O, %, 7) sont: Le centre de surface G de S est défini par la relation OG 8 = %,, 0G, 5,. Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité En projection sur x on obtient : Xo, Si + X02 Sz _ 10 x 2 800 + 50 x 1200 ee xg = 2mm. En projection sur y on obtient : _ Pa Si + ¥orS2 _ 70 x 2800 +10 x 1200 Ye = ¥ a On Jo= Stmm. QUESTION 2 Pour 1a section ($) déterminer les moments quadratiques KG, % et CG, F) et le moment produit 1(G, % ¥). REPONSE On désigne par /,(G, %) et 1,(G, %) les moments quadrati- ques de S, et S; par rapport 4 axe (G, %). On peut écrire que: IG, 8) = 1G, 8) + 1G, ®. La relation (2) paragraphe 2 permet d’écrire IMG, 8) = 1G, 8) + S,a3 IMG, 8) xe +2800 x (10 — 527° 1\G, 3) = $480 533,3 mmé 1G, = & xe 1200 x (52 — 10)? IAG, 3) = 2156 800 mm* HG, 2) WG, D= 5.480 533,3 + 2156 800 637 333,3 mm *. De la méme fagon on définit 1G, 3) TG. 3) + LAG, 3) + La relation (2) paragraphe 2 permet décrire : IAG, 5) = 1 (Gy 3) +S, at . 1G, 5) eae + 2800 x (22 ~ 10) 1G, §) = 496 533,3 mm* 2 1G, 5) = 72 1 200 x (50 - 229" 1(G, 3) = 4300 800 mm* fou: HG, 3) WG, I) = 965 333,3 + 1 300 800 797 333,3 mm *. On désigne par 7)(G, % 5) et 11(G, % #) les moments produits de S, et S, par rapport aux axes (G, ¥, §). On peut écrire que UG, 3 5) = 1G, % 5) + AG, % 3) a> La relation (2) paragraphe 5 permet d’écrire NG, % 5) = 1G % I) + 8, Xe, Ye, 1,(G, % 3) = 0 + 2 800(10 ~ 22)(70 — 52) 1,(G, %, 3) = ~ 604 800 mm* IG, 8, 3) = LG» 8, 3) + 3X05 V0 1G, + 1 200(50 — 22)¢10 — 52) IAG, 3%, 3) = — 1.411 200 mm* fou: 1(G, %, 3) = — 604 800 — 1.411 200 1G, % 3) = — 2.016000 mm*. QUESTION 3 Déterminer par Ia méthode algébrique 1a position des axes Principaux au centre de surface G de Ia section (S) et la valeur des moments quadratiques maximal et mi pondants. REPONSE Les directions principales au centre de surface G de la section (S) sont définies 4 partir de la relation (1) paragra- phe 7, d’ou: tan2 gp = 2G ED 1G 9-1. 3) __=2(~2016 000) eee oriss= oss dou: % X) = 17,31" et ¢, = (% ¥) = 107,31" id Les moments quadratiques maximal et minimal au centre de surface G de la section (S) sont définis par les relations (1) paragraphe 8, Pou: _ UG, %) + 1G, §) max > SUG 9-16, PHATE, BF I + On obtient : Igy, = 8265 664.7 mm* UG, 3) + 1G, 5) z -£ JUG DTG, PHANG RIP. Taig = 1169 001,9 mm*, QUESTION 4 Déterminer par la méthode graphique de Méhr Ia position des axes principaux au centre de surface G de la section (S) et Ia valeur des moments quadratiques maximal et minimal correspondants. REPONSE Dans le repére (G, %, #) et en fonction de léchelle choisie sur l'axe (G, %) on porte (fig. 2.13) : On obtient GH = 1(G, %) = 7637 333 mm* GE = 1G, 3) = 1797333 mm! Fig. 2.13. Axes principaux d'une section On note J Je miticu de EH. Parallélement 4 (G, 3) on porte: HA = -1(G, %, §) = 2016 000 mm* On trace le cercle de Mohr de centre J et de rayon JA. Ce cercle coupe axe (G, #) en C et D. On trace CA et on mesure (CD, CA) = 9, ~ 175° ‘On construit (G, X) paralléle 4 CA puis (G, ¥) tel que H=2 HEN=F Sur Paxe (G, 2) on mesure : GD = Igy, ~ 8:28.10 § tom 4 GE = Ty, ~ 118.106 mms. EXERCICES AVEC REPONSES [1] te figure 2.14 représente la modélisation de la section d'une cornitre 60 x 60 x6 NF A45-009, QUESTIONS 1° Déterminer les coordonnées, dans le repére (O, % ¥), du centre de surface G de Ia section, 2° Déterminer les moments quadratiques 1(G, %), A(G, ¥) et le moment produit 1(G, ¥, 7). 3 Déterminer par Ia méthode algébrique Ia position des correspondants. 4° Déterminer par la méthode graphique de Mohr la position des axes principaux au centre de surface G de Ia section et la valeur des moments quadratiques ‘maximal et minimal correspondants. REPONSES Vo xg = 17,21 mm; yg = 17,21 mm 2 1(G, ) = 233 285,68 mm* 1(G, 5) = 233 285,68 mm’; 1G, % 3) = — 138 126,32 mm‘, Fe = BN =45 3 = & Y= 135. Tmo = 1G, X) Trin = 1G, ¥) 371 412 mm*; 95 159,36 mm* [2] ia figure 2.15 représente la modélisation de la section d'une corniére 90 x 70x 8 NF Ad5-009. QUESTIONS 1° Déterminer les coordonnées, dans le repére (O, % ¥), du centre de surface G de la section. 43 Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité 2° Déterminer les moments quadratiques1(G, %), 1(G, §) et le moment produit 1(G, % j). 3° Determiner par la méthode slgébrique la position des ‘axes principaux au centre de surface G de \a section et Ia valeur des moments quadratiques maximal et minimal correspondants. 4° Déterminer par Ia méthode graphique de Mihr Ia position des axes principaux au centre de surface G de Ia section et Ia valeur des moments quadratiques ‘maximal et minimal correspondants. REPONSES 1 xg = 18,276 mm 5 yg = 28,276 mm. 2 -1(G, %) = 982 328,49 mm*; 1(G, §) = 522 488,49 mm‘; 1G, %, 3) = — 421 436,84 m4 3 (% ¥) = @, = 30,69 ; (x, 1) = 9 = 120,69" ; 1G, ©) = Tuy = 1 232 483,7 mm‘ ; UG, 9) = Tig = 272 333,27 mm* Bla figure 2.16 représente un profilé d’aluminium de secl ion droite (S)., O est le centre de symétrie de (5). Les cotes sont exprimées en millimétre. QUESTIONS 1° Déterminer les moments quadratiques 1(O, 3) et 1(O, ¥) et le moment produit 1(O, % ¥) de la section droite (S). Déterminer Ia position du centre de surface G de (s). 2 Déterminer par Ia méthode algébrique la position des axes principaux au centre de surface G de Ia section droite (S) et la valeur des moments quadratiques maximal ‘et minimal correspondants. 3° Déterminer par Ia méthode graphique de Mohr la Position des axes principaux au centre de surface G de Ia section droite (S) et Ia valeur des moments quadratiques maximal et minimal correspondants. REPONSES 1° 1(O, 3) = 9 698 130 mm‘; 10, Ko, ¥) = 3 628 672,5 mm* 3) = 4517 640 mm*, Le centre de surface G est situé au centre de symétrie O de (5). 2 (GE, GX) = — 28,06 degrés ; (Gz, GY) = 61,94 degrés. WG, X) = Iggy = 12.105 703 men’ ; TG, Y) = Tying = 4 221099,5 mm’, [a] figure 2.17 représente la section droite (S) d'un Be rate, QUESTIONS 1° Déterminer le repére (O, %, 7) les coordonnées du centre de surface G de la section (S). 2 Déterminer es moments quadratiques 1(G, 3), I(G, ¥) et le moment produit 1(G, % ¥). 3° Déterminer par la méthode algébrique Ja position des axes principaux au centre de surface G de (S) et la valeur des moments quadratiques maximal et minimal corres- pondants, 4 Déterminer par In méthode graphique de Mohr Ia position des axes principaux au centre de surface G de (S) et la valeur des moments quadratiques maximal et minimal correspondants. REPONSES Ir xq = 29,885 mm; yg = 26,552 mm. 2 -1(G, %) = 1042 347.8 mm*; 1(G, 3) = 1310 827,8 mm‘; 1G, % 3) = ~ 938. 270,83 mm‘, 3 (%X) =e =- 38s (WN) = gy = 52 1G, X) = Ipaq = 621 830,32 mmé ; WG, ¥) = Tpyyy = 1.731: 345,3 mm’ 44 notion de contrainte co loi de Hooke Un systéme matériel est une quantité de matiére, homogéne ou non, dont la masse reste constante pendant son étude ; i! peut donc, de facon conventionnelle, étre constitué par une portion de solide. Dans un solide, il est nécessaire d’admettre !’existence d’un systéme de forces internes de cohésion ; actions intermolécu- faires, qui permettent entre autres a celui-ci de conserver sa forme propre. En résistance des matériaux, nous serons amenés trés souvent a effectuer une coupure fictive d’un solide donné (E) par un plan (P) (fig. 3.2). Ce pian divise le solide en deux parties et on peut par exemple considérer comme systéme matériel la partie (E,) de (E). ue SLeMeNTs DE jRepuction DES EFFORTS COHESION DANS UNE SECTION DROITE 1.1. DEFINITIONS. REPERAGE DE LA COUPURE Considérons une poutre (E) et rappelons les principa- les définitions qui concernent celle-ci ‘On appelle poutre (fig. 3.1) un sotide engendré par une surface plane (S) dont le centre de surface G décrit une courbe plane appelée ligne moyenne. Fibre ou “A moyenne Section droite. — La ligne moyenne est droite ou son rayon de courbure est grand par rapport aux dimensions de la section. — La section droite (S) de centre de surface G est constante ou varie progressivement. — La poutre a une grande longueur par rapport aux dimensions transversales. Fig. 3.1. La poutre posséde un plan de symétrie. — Les points disposés de fagon identique sur les sections droites jouissent de certaines propriétés communes ; on dit qu’ils appartiennent A des fibres. — La ligne moyenne ou fibre moyenne posséde des propriétés particuliéres. Supposons provisoirement que la poutre (£) ait une ligne moyenne droite (fig. 3.2). Yo er © e) ' 1 A ~ — Ro) 5|G-----4 --7 (Ro) , Sp X 20 Fig. 3.2. Soit Ro(A, Xo Ho Zp) um repére lié a la poutre, Ce repére est choisi tel que (A, ¥9) soit porté par la ligne moyenne. Ce repére (Ro) appelé repére de position est utilis — pour l'étude de équilibre de (£) et fa détermina- tion des actions mécaniques extérieures qu’elle sup- porte ; — pour repérer la section droite (S) de (E) dans laquelle nous analyserons les contraintes. Dans (Ro): AG = x. %,. 45 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Notons également que: (£) désigne la poutre, (E) désigne le milieu extérieur a la poutre, c’est-d- dire essentiellement es piéces mécaniques de liaison, de celle-ci avec le reste du mécanisme. La coupure fictive par le plan (P) qui définit la section (S) de centre de surface G, partage la poutre {E) en deux troncons (E\) et (£). On convient de déplacer le plan de coupure (P) d'une extrémité a autre de la poutre et toujours dans le méme sens. I en résulte que le volume d’un des troncons augmente et que celui de lautre diminue. ‘On appellera (E,) Je troncon dont le yolume croit. 1.2. ETUDE DE L’EQUILIBRE DE LA POUTRE (&) (E) est soumise en général a: — des actions & distance ; ex. : son poids ; — des actions de contact ; ex. : actions mécaniques des liaisons avec le milieu extérieur. L'ensemble des actions mécaniques de (Z) sur (E), qu'il s‘agisse de forces concentrées ou réparties, ponetuelles, linéiques ou surfaciques sera désigné par: : Torseur des forces extérieures de (E) sur (E) et noté: {8(E> )} . ‘équilibre de (E) se traduira done par: {8 — E)} @ En tout point, et en particulier en A, origine de (Rp), la relation (1) entraine que : = . Q) M,(E +E) =6 | RE+E) =6 ot: R(E+E) désigne la résultante des actions mécaniques extérieures de (E) + (E) et M,(E + E) désigne le moment résultant en A des actions mécani- ques extérieures de (E) + (E). 1.3. ETUDE DE L’EQUILIBRE DU TRONGON (E,) (fig. 3.3) Le trongon (£,) de la poutre (£) est soumis 4 un systéme de forces extérieures qui comprend : — les actions mécaniques du miliew extérieur (E) sur (E,), par exemple: pesanteur, actions de liaison, 46 ete. Notons {B(E— E,)} le torseur associé & ces actions ; —les actions mécaniques que (E,) exerce sur (E,) 4 travers la section (S). Ces actions mécaniques, inconnues a priori, sont des forces, extérieures pour (E,), mais intérieures pour la poutre (E). La connais- sance de oes forces de cohésion et leur répartition & travers (S) constituent l'un des buts poursuivis en résistance des matériaux. Notons {8..,} le torseur associé a ces actions. Fig. 3.3, — L’équilibre de (£)) se traduit par : B( E)} + {Boon} Considérons les éléments de réduction en G de ces deux torseurs : REE) GESED= |. 8 ae one R (Ban) = clit Dans le but de simplifier Vécriture des équations que nous rencontrerons ultérieurement, _nous conviendrons de désigner seulement par R et Mg les éléments de réduction 4 torseur des forces de cohésion dans la poutre, que le troncon (E) exerce sur (E,) & travers la section droite (S). B et Mg sont des fonctions de Vabscisse x du centre de surface G de (S). La relation (3) entraine alors que : RE+E,)+R =6 Mg(E + E,) + Mg =8 Par conséquent, exprimons les éléments de réduction en G du torseur des forces de cohésion. (4) REMARQUE La poutre (E) étant considérée comme l'ensemble | des deux trongons (E,) et (E), la relation (1) ci- dessus entraine que: {S(E+E)} + {BE £,} = {0}. Soit en G RE+«£,) + RE+E) 56 M(B E,) + Mg(E E,) = 6. Par conséquent, les éléments de réduction en G du torseur des forces de cohésion pourront également stexprimer par : 6) Pour effectuer les calculs pratiques de R et de Mg on pourra done utiliser, soit les relations (4), soit les relations (5). Le choix dépendra uniquement de expression plus ou moins compliquée des éléments de réduction en G de {(E+£,)} ou de {BE £;)}. 2.1. DEFINITION DU REPERE LOCAL LIE A LA SECTION DROITE (S) Considérons le troncon (£,) de la poutre (£) et soit Ro(A, Xo Ho, Zo) le repére lié a celle-ci (fig. 3.4). Fig. 3.4. Nous avons vu que G, centre de surface de la section droite (S) était repéré par son abscisse x dans (Kp): AG = x. Xp Notion de contrainte ioi de Hooke Considérons le repére R(G, X, ¥, 7) lié a (S) tel que (G, %) soit confondu avec la normale extérieure en G a (5). Normale extérieure signifie, perpendiculaire en G & (S) orientée vers Vextérieur de la matiére de (E,). (G, ¥, 2) définit par conséquent le plan (P) de la section droite (S). Chaque fois que cela sera possible, et dans le but Wéviter des changements de base, nous choisirons (Ry) paralléle & (R) et ces deux repéres seront toujours directs. Ce repére 2(G, X, ¥, 7) lié a la section droite (S) sera appelé : repére de definition : des solicitations. 2.2, ETUDE DES COMPOSANTES ALGEBRIQUES DANS (8) DES ELEMENTS DE REDUCTION DE {Bcon}- Supposons connus, d’aprés les relations (4) ou (5) du paragraphe 1.3, les éléments de réduction en G du torseur des forces de cohésion de (Ey) sur (E,) a travers la section droite (S) (fig. 3.5). R Nota: R et Mz sont des fonctions de labscisse x de G- Définitions © Effort normal WV: c’est ta projection de R sur la normale extérieure (G, ¥). © Effort tranchant T: c'est ta projection de R sur le plan de la section droite (G, ¥, Z). | © Moment de torsion M,: cest la projection de Mg sur la normale extérieure (G, %). © Moment de flexion M;: c’est la projection de ; Mg sur le plan de la section droite (G, J, Z). Par conséquent : ie +, Sm 1 ga 47 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Notons que 7 = T,. }'+T; My = My,.¥ +My, Par conséquent : RaN.k4T,.947,.7 a) Mg =M,.%+My,.¥+My,.2 1, Ty, To. My My, et My, sont les composantes ie de R et Mg dans (R). Ce sont des fonctions de Vabscisse x du centre de surface G de (S). 2.3. APPLICATION Une unite dusinage est équipée d'une tte multibroche. La figure 3.6 représente 4 échelle réduite une de ces broches et plus particuligrement la commande et le guidage de Varbre porte-mandrin 1. Unités utilisées: longueurs en métres, forces en newtons. Cet arbre recoit la puissance par wn engrenage 2-3 A denture droite. Les actions de liaison de (3 + 2) sont modélisables en D par le torseur (6(3 + 2)} : {BG +2)} = Bo | > tel que dans le repére Ro o 0 (66 +2} = {\ 3| D {= 200 0} (Fo %) unités ; newtons et métres. © Les actions mécaniques de la liaison 4 + 1 sont modélisa- bles en 4 par le torseur {(6(4—1)} dai) {G44 1)} = {aan} tel que dans le repére Mg: 625-24 {G441)} = o 0 alo 0 Jeorerw (ces efforts sont les efforts réciproques des efforts de coupe). © L’arbre 1 est guidé en rotation dans le carter 0 par Vintermédiaire de deux roulements a billes : $ en C :12BC02 6 en B:\SBE32 Le choix de ces roulements et le type de montage utilisé ont permis de modéliser les actions de liaison par les torseurs : {G5 1)} et (B64 1)} pi asap = fEE=P} tel que dans ‘Ry: o 0 {B(5 + 1)} -85 0 © | 240 0} Goro %0 {6(6 + 1)} Be—0) . 1» [Mo(6 +1) SSD Ee ee Cea Rp aaa 48 Notion de contrainte loi de Hooke Fig. 3.7 tel que dans Ry: 625 0 {G(6 + 1)} = 2012 2 |-40 0,075 } co.7070 unités : newtons et métres. On donne a la figure 3.7 le schéma de 1, la modélisation de son guidage et les cotes. QUESTION Définir le torseur des forces de cohésion dans les sections droites de 1 entre O et A et construire les dingrammes des composantes algébriques des éléments de réduction en G des efforts de cohésion dans 1. REPONSE Considérons une section droite (S) de 1 et soit G Wabscisse v diuns (*Ry) le centre de surface de (S). Considé- rons le repére R(G, %, F, 2) de définition des sollicitations et soit (E}) le trongon de 1 compris entre O et G. Etude de la zone OC: 0 0,975 ic B A 0,075 o7;++ OO ° : i -40 f-- Fig. 3.8 La figure 3.8 donne les diagrammes des composantes algé- briques N, 7,, T,, M, M,, et M,. fonctions de I'abscisse x de G. 2.4. RELATIONS ENTRE EFFORT TRANCHANT ET MOMENT DE FLEXION Soit une poutre rectiligne supportant des charges concentrées quelconques ainsi qu'une charge unifor- mément répartie définie par son coefficient de charge (fig. 3.9). Nous choisissons p = Cte pour la simpli- cité des calculs, ce qui ne change rien au résultat. Yo. % Pp Fig. 3.9. Exprimons en G, centre de surface d'une section droite, les éléments de réduction du torseur des forces de cohésion. {Goon} . Cad = 1a = Gc Mg 50 Considérons une seconde section droite de centre de surface G’ distant de Ax de G et donnons les nouveaux éléments de réduction en G' du torseur des forces de cohésion. Notons avant cela, qu'entre G et G nous n’appliquons aucune charge concentrée. R= R-paxe {Gon} = = as = = 2 c lig. = Mg + TE nbs PON s Exprimons R= N.%+T7,.$+T,.2. Notons que : SF - 2 Big = He — Ihe = FE Rs POO ze Soit : — 2 Big = T,.AxF—T, ax 7 + POO Q) On peut également exprimer la variation du moment IM: aMg = 4M,.¥+AM, 3+ AM ZG) D’aprés les relations (2) et (3), et aprés projection sur les axes du repére lié a la section, R(G, X, ¥, 7): 2 Si Ax tend vers zéro, le terme pay est un infiniment petit du second ordre que nous pouvons négliger. A la limite, et en employant Pécriture différentielle : dM, — T, tl ae 5 @ Nota: Si nous n’avions pas choisi un coefficient de charge p= cte, Je résultat aurait été identique, le terme p(x): ae pouvant également étre négligé. Les efforts de cohésion, dont on connait les éléments de réduction en G, sont des actions mécaniques que le trongon (E,) de (E) exerce sur (E;) 4 travers fa section droite fictive (5). La loi de répartition dans (S) de ces efforts élémentaires est inconnue. Notons BF Vaction mécanique élémentaire au point M et AS Vélément de surface entourant ce point. Soit la normale extérieure en M au plan de la section (S) orientée positivement vers l'extérieur de la matiére de (E,) (fig. 3.10) a. af (Ca ” Fig. 3.10. 3.1. DEFINITION § On appelle vecteur contrainte en M, relativement & la surface éémentaire AS, orientée par la normale extérieure ii, le vecteur noté C(M, if) tel que: SIS} — 7 E(M, i) = limite 94 = as a Notion de contrainte loi de Hooke 3.2. UNITE La dimension d'une contrainte est le quotient de Punité de force par 'unité de surface : {C] = [F]. (Ly? Dans le systéme légal, cette unité est fe pascal : 1Pa=1N/m. On utilisera le plus souvent son multiple : le méga- pascal 1 MPa = 10°Pa = 1 N/mm’. On rappelle que 1 MPa ~ 10 bar. 3.3. EXPRESSION DES ELEMENTS DE REDUCTION EN G DU TORSEUR DES FORCES DE COHESION Diaprés la relation de définition (1) de Ja contrainte C(M, f) on peut écrire : af = C(M,#).ds. On peut done exprimer {G.s4} = Sm 6 et dans la section droite $ écrire que? R= J EM, i). aS Ns) Mc | GH» CUM, it) ds (8) (voir fig. 3.10) 3.4. CONTRAINTE NORMALE o ET CONTRAINTE TANGENTIELLE 7 Nous noterons, relation (1) que la contrainte est une grandeur vectorielle. Sa direction est généralement différente de celle de la normale extérieure orientée fA la facette AS (fig. 3.11). f On appelle contrainte normale & Ia projection de C(M, #) sur ia normale extérieure ‘On appelle contrainte tangentielle 7 la projection de C(M, i) sur le plan de la facette AS. 51 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Fig. 3.11. Supposons (fig. 3.11) que?’ désignede vecteur unitaire de la direction sur laquelle est projetée 7. On peut alors écrire : C(M,ii)so 47. t ) @ et 7 sont alors les composantes algébriques de la contrainte C(M,#) dans le repére (M, fi, 7) Propriété En statique, nous avons mis en évidence le théoréme des actions réciproques. Si Lexerce sur 2 en A un effort noté A(1 + 2), alors réciproquement, 2 exerce sur 1 en A un effort note A(2 +1). Ces deux efforts sont tels que : 4042) 2-451). En résistance des matériaux on peut écire en M centre de la facette orientée par i (voir fig. 3.10): OF (Ey + Ey) = E(M, @) ds. On écrirait de la méme fagon en M centre de la facette orientée par ~ #: GFE, + E,) = E(M, - #) ds Si nous appliquons le théoréme des actions récipro- ques : Gf (Ey > Ey) = - T(E, +E) soit en simplifiant par dS: E(M, @) ou bien. Ec, - a) C(M, - i) = - EM, 7) @) 52 3.5. RECIPROCITE DES CONTRAINTES TANGENTIELLES. THEOREME DE CAUCHY Dans une poutre sollicitée de fagon quelconque, considérons un prisme droit élémentaire de centre M, (fig. 3.12). -n, -— Fig. 3.12. Les facettes de ce prisme droit sont rectangulaires et on définit pour chacune @elles un centre et un vecteur unitaire de normale extérieure. Exemple : facette de centre M, de normale i, de surface dS, = di, x di. Sidi, diz, dl; tendent vers zéro, on peut écrire: COM, iy) = CM, 1) (My, - #) = E(M, - 7,) et d'aprés la relation (3) ci-dessus : (mM, ~ a) = - EM, i.) Considérons les éléments de réduction en M du torseur {B; cox} des forces de cohésion qui s’exercent sur la facette de centre M, : the, E(M, fi.) ds {Gr con} = : f MM,» C(M, ii) ds as, On peut éorire les six torseurs de la méme fagon. © Le prisme de centre M est en équilibre, on peut done écrire que la somme en M des six torseurs de cohésion qui s'exercent sur les six facettes est un torseur nul. = (5. {Brecon} + {Bren} + Ecrivons seulement l’équation des moments en grou- pant deux a deux les termes relatifs aux facettes oppostes ; en effet : ds; = ds} fi (M4, n E(M, a) ds + MM, a E(M, - #)) ds] 4 +++ 0 (termes) soit d’aprés a relation (3) : q (Mt, C(M, ii) ds — AM, » C(M, 7.) ds] 4s, + = 5 (termes) on peut mettre C(M, i) en facteur : f WAM, » COM, fy) ds 4 as, G termes) Considérons la projection des trois vecteurs de cette somme sur i, par exemple : [],, Pr Cosa 99. ry +f] (HEM » GM, ify) ds). iy dS, «ff (EM, » CU, wy) ds). tty = 0. as Utilisons la propriété de permutation du produit mixte : (WM, (M, iy) ds, #3) =, Wat, COM, #,) ds) On peut done écrire : f) (a 0 MiMt,) . CM) ds 5 + ff (it, n THM) . CUM, fy) ds as, + f (is Mj). CM, its) ds = 0 5 Les trois produits vectorieis s’expriment simplement : ayn MM, = dl, it, fin MyM, = — dla, Fyn MM, = 9 Done: | dl, ds C(M, ay). it 4s, ~ [fae eoeaya =o Notion de contrainte loi de Hooke Dans les facettes de surface dS| et dS;, Jes contraintes E(M, ii,) et C(M, #3) sont constantes E(M, fy) « {] dl, ds as) — E(M, iy). aff di, ds =0. dS) On peut en désignant par dV le volume du prisme élémentaire écrire que : fi di, ds = ff di, ds = dV 4s, 5, et done: ou que: Cette relation traduit le théoréme de Cauchy. En un point Af d’une poutre, si on considére deux facettes perpendiculaires dont les sections sont orientées par les normales extérieures i; et fi, auxquelles correspondent les _contraintes C(M, i) et E(M, 2), la projection de C(M, #,) sur Hi, est égale a Ja projection de C(M, fi) sur a. Notons que ces contraintes tangentielles doivent étre disposées symétriquement par rapport a l'aréte des facettes (fig. 3.13). Fig. 3.13, Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité LIMITES DE L’ETUDE L’élasticité plane concerne théoriquement les corps a deux dimensions ; plaques minces soumises 4 des forces extérieures situées dans leur plan. Ce cas limite peut étre étendu a des corps dont les déformations s‘effectuent parallélement 4 un plan. Soit (O, ¥, }*) ce plan. On congoit que les contraintes et les déformations en M(x, y, z) sont indépendantes de z. L’étude se fait alors sur un corps d’épaisseur unité suivant 2 (fig. 3.14) Fig. 3.14. 4.2. EXPRESSION DE LA CONTRAINTE EN FONCTION DE L’ORIENTATION DE LA FACETTE Considérons un prisme droit (£) dont la section est un triangle rectangle élémentaire et dont ’épaisseur parallélement 4 (O, 2) vaut Punité (fig. 3.15) Fig. 3.15. Les trois facettes S, S,, S, sont infiniment petites et on voit que : S,=Seos@ et S,=Ssing. Soit M le centre de surface de la facette S orientée par la normale 7. Exprimons la contrainte C(M, i) en fonction de langle g orientant la facette et des contraintes C(M, - ¥) et C(M, — ##) sur les deux facettes perpendiculaires. Soit (E) le prisme en équilibre. Traduisons cet équilibre par: {BE + Ey} = {0}. Soit pour la résultante : E(M, #) S + ECM, — 2) 8, +€(M,-5)S,=0. (1) Convention de signe pour les contraintes Nous allons adopter pour les contraintes normales et tangentielles une convention d’indice et de signe qui permet de respecter le théoréme de Cauchy (fig. 3.16). by Fig. 3.16. Sur les deux facettes perpendiculaires au point M, construisons les deux contraintes C(M,%) et E(M, ¥#), X et # orientent les deux facettes. On peut écrire : E(M, 3) = Fy Fy avec pour convention d'indice : 1 indice = le vecteur unitaire de la normale exté- rieure a la facette. 2 indice = le vecteur unitaire de axe sur lequel est projetée la contrainte. Pour les contraintes normales, tes deux indices sont toujours identiques, on n’en met qu’un seul. sont toujours différents. 7,, signifie : contrainte tan- gentielle relative a la facette orientée par ¥ (premier indice) et projetée sur ¥ (2° indice). On écrira done (fig. 3.15) CUM, ~Z)= FH Tig Is De méme : CM, ~ J) = 0, F +7 ke Draprés le théoréme de Cauchy : coer Nous avons vu au paragraphe 3.4 et d’apris le théoréme des actions réciproques que Cc, - #) = - EM, a). On pourra done écrire : CM, - x, - E(M, 8) = = (0 8+ FF) et donc pour l’équation (1) ci-dessus : (on + tL) SH (0% + Ty 3) Sy = (a, P+ 7,,%)S,=0. Projetons les vecteurs de cette équation sur les axes Ret ¥ de (Ro) en remarquant que : = cos p¥+sin gy Tf =-singX+cos oF 5S, = Scos @ 5S, =Ssing. On obtient alors : @) eae eee 0 2, Sin ¢ +7,,00S p ~ 74,008 p - 7, sing = Pour calculer ¢, et 7, composantes, dans le repére R = (M, i, 1) lig A la facette (S), de la contrainte C(M, 7), on peut résoudre le systéme (2). Notons qu'il est commode d’utiliser les lignes trigonométri- ques de Parc 2g, Posons 7). = ie Ty Exprimons C(M, #) dans (R): Notion de contrainte oi de Hooke 4.3. DIRECTIONS PRINCIPALES ET CONTRAINTES PRINCIPALES Une contrainte est dite principale lorsque sa direction est normale au plan de la facette. Sur la figure 3.15, la condition pour que C(M, #) soit contrainte principale est que 7,,=0. Cette condition permet de définir Pangle g pour qu'il en soit ainsi. Soit g, cette valeur particuliére de g. D’aprés (3) : 4) L’équation (4) donne les deux directions principales perpendiculaires @, et 9) + ; Ces deux dire: ns, définissent le repére principal R, = (M,¥, ¥) tel que: 9, = (%, X). Calcul des contraintes principales Remplagons sin 2g et cos 2g en fonction de leur valeur dans les expressions (3) et en fonction de (4) : 2 cos’ 2g, = ——-—— 1 T+ tan?2 9, 2 tan’ 2 p sin?2.@,=——*"_ = + tan? 2 ¢; On trouve successivement : O40, 1 7; ; tzV ono, t4ari, Onto, 1 eye 5 ~zV Groh tary On montre également que vy et oy sont les extre- mums de la fonction @, ; pour cela il sufit d'écrire G que ie = 0, ce qui donne tan2 g, = ° ox ) Tay o,-o, C(M, ii) dans (R) cos2y +7 ysin2y 2etrycos2e. @ 55 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 4.4. CONSTRUCTIONS GRAPHIQUES DE MOHR Deux problémes se posent successivement ; pour chacun d’eux, nous indiquerons : le procédé de calcul ; Ia construction graphique qui conduit plus rapidement au résultat. 4.4.1. Premier probleme Dans un repére initial qui n'a en général rien de particulier Rp = (M,%,)) on connait état de contrainte o,, a, et 7, Déterminer les directions principales et les contraintes principales. Procédé de calcul Diaprés les relations (3), (4) et (5) ci-dessus, on trouve : tan29,= e1=(,¥). R, = (M, X, ¥) est le repére en M des directions principales, Les contraintes principales oy et oy s’expriment alors par : oto, 1 y= A 45 Vor oP 44 Op+o, 1 eye 5 Pax (o.-0,P +475, Construction de Mohr (fig. 3.17) Sur (M, ¥) construisons MP =0,; On aura donc: OP = Parallélement (M, j°) construisons PS On remarque alors que : 27 y eee tan) o done: POS =2¢,. D'ou le repére principal en M: ®, = (M,X, ¥). Dautre part, construisons le cercle de Méhr de centre O et de rayon R = OS: Tae ae | (232s soit R= 3V@-2 Soit AB le diamétre du cercle de Méhr pris sur (M, %). On temarque que: MA=MO+R, MB=MO-R, Vo. o +47 oy Vo.- oP +4 racy 4.4.2. Deuxieme probleme Supposons maintenant qu’au point M on connaisse les contraintes principales oy et oy; par définition on sait que 7yy=0. Déterminer pour une facette orientée par # tel que (X, i) = @ les contraintes a, et 74, correspondantes. Procédé de calcul Utilisons les relations (3) pour exprimer C(M, #) dans le repére R = (M, i, t). Les contraintes connues sont alors oy et @ yet l’'angle g vaut alors (X, #) = 9. Exprimons G(M, i) dans (R): © Contrainte tangentielle maximale D'aprés les relations (6), |7,,| est maximale quand sin2. =1 soit pour ¢ = 7, alors : ee [alan = | 257 Construction du cercle de Méhr Notons a priori que dans les relations (5): oy > oy. Sur I’axe principal (M, X) construisons (fig. 3.18) : Mace MBG a Gusc de 2 MO = i Fig. 3.18. Le cercle de centre O et de diamétre AB a un rayon égal a ox- Fy R Fi Soit en M une facette orientée par ff tel que (4,77) = 9. Construisons par B la paralléle a i et soit C son intersection, avec le cercle de Méhr. Soit H la projection de C sur (M, X). Calculons 17H: MH = MO + OH oytoy oy-oy -“ cos2@ =0,. Caleulons HC : oy-o HC = z * sin2@ =-Ty- Le cercle de Méhr permet de lire directement : o, = MH =e. Tn Notion de contrainte loi de Hooke Notons sur la figure 3.18 que sur (M, X) les contrain- tes normales o sont algébriques et que sur (M, ¥) on lit les contraintes tangentielles (changées de signe). 4.5. APPLICATION Dans un repére initial Ro = (M, X, ¥}) on connait les valeurs des contraintes normales et tangentielles sur les facettes orientées par X et F (voir fig. 3.15). On donne: ¢,=1, o,=1, 7 =2. Nota: Ces valeurs ont éé choisies dans le but de simplifier les calculs. QUESTION 1 Soit en M une facette orientée par ii tel que (% fi) = ¢. Exprimer la contrainte C(M, fi) par ses composantes 7, et Ty dans le repére associé R = (M, ii, f). REPONSE D’aprés les relations (3) E(M, A) | T= 1+ 2sin2 ye (R) | ty = 2c0s2¢ QUESTION 2 Déterminer le repére R, = (M, X, ¥) des directions principa- les et calculer les contraintes principales ox et oy. REPONSE Draprés la relation (4) tan2g,=00, donc Qe F+km es Directions principzies e= Contraintes principales 3 Dvaprés les relations (5) : ie i oye QUESTION 3 Calculer la contrainte C(M, i) pour une facette orientée par i tel que (X, =es-5- REPONSE D'aprés les relations (6): CM, A) (n= 1b (8) Yr 22 QUESTION 4 Retrouvons le résultat précédent en utilisant la construction graphique de Mohr. 57 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité REPONSE (fig. 3.19) Le repére ®, = (M, X, ¥) est connu ainsi que les contrain- tes principales correspondantes. Sur axe (M, ¥) construisons : WA =0y=3 mi X(A,) On mesure : Conclusion Cet exercice montre qu’a partir de a connaissance des contraintes sur deux facettes perpendiculaires, on peut déterminer graphiquement la contrainte sur une facette quelconque. 4.6. REPARTITION DES CONTRAINTES. ELLIPSE DE LAME Supposons connues les directions principales R, = (M, X, ¥) ainsi que les contraintes principales correspondantes oy et oy. Considérons une facette centrée en M et orientée par A tel que (X, #) = ¢. Les relations (6) du paragraphe 4.4 permettent d’écrire les composantes de la contrainte C(M, #) dans le repére & lié a la facette: R = (M, if, 7) Exprimons C(M, #) dans (R): Oyt oy Oy- oy Og e052 6 ” [iar ty =~ ~S—* sin 2 @ Nous allons effectuer un changement de base et exprimer les composantes de C(M, i") dans le repére principal , = (M, X, ¥) (fig. 3.20). 58 Pour cela posons : @ = cose X+sing¥ T =-sinpX¥ +008 oY. Dans R, C(M, f) s’écrit : EMA) = 0,84 tye Dans R,, C(M, i) s’écrit E(M, A) = (o, 008 @ — T, Sin @) X + (0, 8in g + Ty, Cos p) ¥. Soit d’aprés (7) et aprés simplifications : oyoosgX+aysng¥ |. (8) Recherchons dans Ie plan, le lieu de V'extrémité du vecteur G(M, ii). 7 Ses coordonnées dans ®, = (M, X, ¥) sont : Gamay [X78 # Y=oysing. Eliminons le paramétre en écrivant que : cos? » + sin? g = 1 soit ae S445 9) age 9) Cette équation est Téquation de ellipse de Lamé dont les axes sont portés par les axes du repére principal (fig. 3.21). Ellipse de Lamé. 5.1. RAPPEL DE RESULTATS EXPERIMENTAUX Dans un solide a l'état naturel, c’est-A-dire ne suppor- tant aucune charge on admet que les contraintes et les déformations sont nulles. Pour les matériaux tels que aciers, fontes, alliages... Jes métaux en général et a condition de rester dans le domaine élastique, nous admettrons que les contrain- tes sont proportionnelles aux déformations unitaires. 5.2. ETUDE DES DEFORMATIONS LIEES A L’EXISTENCE D’UNE CONTRAINTE NORMALE o, Considérons une plaque rectangulaire de faible épais- seur soumise 4 une extension selon une direction principale de contrainte (fig. 3.22) On observe dans la direction principale ¥ un allonge- ment et dans la direction principale perpendiculaire J une contraction. On note : contrainte normale principale (en MPa) ; allongement relatif suivant ¥ (sans unité) ; E = module de Young (en MPa); , = contraction suivant ¥ (ou raccourcissement) (sans unité) ; v = coefficient de Poisson. Suivant les materiaux 0,1 < » <0,5. Pour les aciers on prend généra- lement v = 0,3. Notion de contrainte loi de Hooke 5.3. EXTENSION ET COMPRESSION SUIVANT DEUX DIRECTIONS PERPENDICULAIRES Considérons une plaque rectangulaire soumise a des actions mécaniques réparties sur ses 4 faces perpendi- culaires au plan de la figure 3.23. ei cys F, A = ee | s DiS Me Fig. 3.23. Sur la face ($1) de centre A, les actions mécaniques extérieures se réduisent 4 un glisseur {%,} tel que: Fy = {Bi} = fo) avec F,- FF, x. «(6 De la méme facon, sur les trois autres faces : Fr . c+ {Emenee -F, {83} = cle | -#, fF. Le repére (O, %, 7) est un repére principal et les contraintes @, et o', sont des contraintes principales. Les déformations unitaires suivant ¥ et ¥ s’expriment par ¢, et &, D’aprés le principe de superposition, la déformation globale est due, d’une part a l'effort normal d’exten- sion N, suivant ¥ d’autre part 4 I’effort normal de compression N; suivant 3 Me |Ali a=- fA. © Exprimons les déformations ¢,, et ¢,, dues a Ny: suivant: e) y= suivant: 61, = 59 Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité ¢ Exprimons les déformations ¢), et 2, dues 4 at = vy suivant jf: €2,=2 7 69,5 —Vegy =v 2. suivant X: = © Appliquons le principe de superposition pour écrire les déformations totales suivant X et suivant 7: suivant suivant Regroupons les résultats concernant Jes déforma- tions : £(.-¥e,) tee,-vey) A partir de ces relations, exprimons les contraintes : 5.4. ETAT DE CISAILLEMENT PUR Nous avons vu av paragraphe 4.4.2 (relations 6) qu’en @asticité plane les contraintes normales et tangentielles relatives 4 une facette oreintée par a tel que (X,i) = s‘expriment dans le repére R= (M, ii, 1) par; Exprimons C(M, 7) dans (R): ay et oy sont les contraintes principales. Placons-nous dans le cas trés particulier ot ay = ~ oy pour cela, considérons une plaque rectan- gulaire tendue suivant X¥ et comprimée suivant 60 ¥; (0, %, %) étant alors le repére principal (fig. 3.24). Fig. 3.24. Supposons que les contraintes principales suivant ¥ et suivant ¥ soient telles que oy = - oy. Les relations (2) ci-dessus s’écrivent alors dans le repére R = (O, #7): @) Notons que pour une facette orientée par fi, tel que (Xi) =@ et pour les valeurs particuliéres = gae7: 4 oa=0 et [ul = lox! La construction graphique de Mahr permet de visuali- ser ce cas trés particulier. Pour @; = + 5 par exem- ple, (fig. 3.25). Fig. 3.25. Construisons sur ’axe (M, X) du repére principal : MA =o MB 20y=-cy a oy MO =—_— [ fe et le cercle de Mohr de diamétre AB et de rayon oy-o R= — acy. Alors, pour la facette orientée par # tel que Gi) =9)-45: : tas CO) (5 _aH=0 = (2) {- yt - HC m- oy De la méme fagon, pour la facette perpendiculaire orientée par 7’ tel que (X, #") = 9) = — Cum, 7”) oy = (er=-2) [thy toe! Sia Pintérieur de la plaque nous isolons un carré @émentaire ABCD de centre O, dont les facettes sont inclinges 45" par rapport au repére principal, celui-ci est en équilibre sous la seule action d’efforts de cohésion tangentiels. Le carré ABCD se déforme et devient le losange A'B'C'D' (fig. 3.26). Fig. 3.26. Létat de contrainte trés particulier examiné ici est appelé état de cisaillement pur. Examinons la déformation de cisaillement pur dans le carré ABCD. Visualisons cette déformation en super- posant les deux figures du carré, avant et aprés déformation. Faisons coincider pour cela les ctés CD et C'D' (fig. 3.27). BB AW Fig. 3.27. La déformation relative s'exprime par y = ADA’. Daprés la loi de Hooke relative aux contraintes tangentielles 7: 1=Gy Notion de contrainte loi de Hooke Exprimons le module d’élasticité transversale (ou module de Coulomb) en fonction du module d’élasti- longitudinale £ (ou module de Young). Nous venons de voir que: oy=-oy= Désignons par a les cOtés du carré et du losange. Il existe entre la déformation relative des diagonales et angle y une relation que nous allons établir. Soit ey la déformation relative suivant ¥ Fusnetury). D’autre part : AA! = ay, A'A" m AA‘ C08 45" : soit : A'AY way S2 @) or ee =ey, donc A’A” =eyaV2.(4) En égalant (3) et (4): Nous avons vu que: é et ex= E(t). y=2ey. En éliminant 7, yet ey: E On Tae) 5.5. LOl DE HOOKE GENERALISEE EN ELASTICITE PLANE Regroupons les relations obtenues entre les contrain- tes et les déformations relatives. Expression des déformations relatives : Flo. ¥e,) @ Expression des contraintes : E 3 (et Vey) (e,+ vex) 6) 7=Gy. Notons que les relations ci-dessus sont vraies, pour les axes principaux ainsi que pour des axes quelcon- ques. 61 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 5.6. PRINCIPE DE SUPERPOSITION DES EFFETS DES FORCES Si m systémes de forces extérieures indépendants provoquent séparément des déformations élastiques et des contraintes, leur application simultanée (a condition de rester dans le domaine élastique) provoquera des déformations élastiques et des contraintes qui seront les sommes géométriques des déformations et des contraintes prises séparément. Nous nous limiterons a cet énoncé, conséquence des démonstrations précédentes. Nous utiliserons trés souvent ce résultat. 5.7. APPLICATION Un état plan de contrainte est défini par les contrain- tes principales oy et oy exprimées en mégapascal : oy=300, a y=-100 QUESTION 1 Calculer les composantes normales et tangenticlles de Ia contrainte en M sur une facette otientée par Ia normale fi telle que: (Xa) = 9. Dans les deux 1 = 60", normale ii, ; 22-30", normale a, REPONSE D’aprés les relations (6) du paragraphe 4.4, on peut calculer les composants de C(M, #) dans le repére R = (M, fi, €)lié a la facette lorsqu’on connait les contraintes principales. Pour (X, i) = @; = 60": opt oy ayy Zz cos 2 @) ox~oy 5 sin2e, avec oy = 300 (MPa); ay = obtient : 100 (MPa); ¢, = 60°, on EM, fi) fe 4 = —173,2 (MPa) et pour (, = 92 =- 30: Eon ay {7 00RD 4, 7 ta = 173.2 (MPa). 62 QUESTION 2 Retrouver les résultats de In question précédente en utilisant Ia construction graphique de Mohr. REPONSE (fig. 3.28) © Pour ¢, = (X, f,) = 60° Construisons sur (M, ¥): x = 300 (MPa) oy = — 100 (MPa) ort oy MA MB MO > = 100 (MPa) . Construisons: ZBC) = ¢, = 60° et H, projection de C, sur ¥: On mesure : 173,2 (MPa). my = 200 (MPa) = 173,2 (MPa) QUESTION 3 Donner Ia représentation sur deux facettes orientées par 4 et fi, des deux contraintes C(M, ii) et C(M, i) ainsi que ‘ewrs projections dans le repére ié & chaque facette. Vérifier le théoréme de Caucl REPONSE (fig. 3.29) COM, thy). fly = ~ Ty), = 173,2 (MPa). C(M, Ay). T meq = 173,2 (MPa) Fig. 3.29. 5.8. NOTIONS D’EXTENSOMETRIE Lorsqu’une pidce mécanique est sollicitée de fagon complexe, aucune mesure ne permet de déterminer les contraintes dans le matériau; par contre, il est toujours possible 4 Paide de dispositifs amplificateurs appropriés de mesurer dans telle ou telle direction de la surface extérieure de la piéce, les déformations linéaires (extension ou compression). Ces dispositifs sont des jauges de contrainte ou plus précisément des extensométres 4 fils résistants. Le principe en est que la variation relative de résistance R est proportion- nelle 4 la variation relative de sa longueur : AR R Dans une direction définie par ¥ Soit un point M de la surface extérieure non chargée de la piece et soit (M,Z) la normale extérieure a la surface, (M,Z) est’ une direction principale : (M, 2) = (M, Z). Sur une telle surface, non chargée, il est possible de coller des extensométres et de faire une étude plane des contraintes a la surface. Les paramétres qu'il faut déterminer sont : Langle y des directions principales ; les contraintes principales vy et oy. Pour déterminer ces trois inconnues (9, 7 yo y) il est nécessaire d’avoir trois mesures suivant trois directions connues et d’exploiter les résultats. On utilise industriellement des «rosettes». Une «rosette» est un ensemble de trois extensométres dont les directions de mesure sont définies. On rencontre ainsi des rosettes 4 120° ou des rosettes a 45° par exemple (fig. 3.30). Supposons qu’une rosette & 45° soit collée a la surface dune piéce et que la lecture du résultat d’extensomé- trie dans les directions (M,X); (M,¥); (Mi) donne ¢,, & €, A partir de ces trois résultats de mesure nous devons déterminer : les directions princi- Notion de contrainte loi de Hooke pales : (M, X, ¥) telles que (¥, ¥) = ¢, les contrain- tes principales vy et oy. ESM I (a) (6) Fig. 3.30. Définissons les angles des directions de la rosette (fig. 3.31). zy Nous avons vu qu'une contrainte normale o, peut s’exprimer en fonction des contraintes principales oy, oy et de Pangle g = (X, X) Oyt+ Oy oy-oy 3 cos2e. 6) © Pour la direction (M, #) avec angle ¢ +5, on notera en tenant compte que . cos 2(o +5 =—cos2g: yt oy oy-oy ee) © Pour la direction (M, i) avec l'angle ¢ + - on notera en tenant compte que 7 : cos 2(o +E ) =—sin2p: yt oy Oy~oy oy = ERO NOt sin2e. — ®) 63 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Les relations contrainte-déformations (loi de Hooke) permettent d’écrire : (e+ vey)s (e,+¥e,). (ex + vey); 3 (ey + vey). Dans les équations (6), (7) et (8) ci-dessus, rempla- gons oo, ay e& oy en fonction des relations ci-dessus. On obtient : eytey ey-e eo 3 eee (9) eytey ey~ey Sy tes26 19 eytey by—ey . 7 . al 7 x sinze. Cy) Les équations (9), (10) et (11) ci-dessus constituent un systéme de trois équations 4 trois inconnues (#, & xy &y)- En additionnant membre a membre (9) et (10) on remarque que: ete eyteys puis en soustrayant membre & membre (9) et (10) on Temarque que : fe, &, = (ey — ey) cos 2g. Ces deux remarques permettent de simplifier grande- ment les calculs. Les résultats de ceux-ci sont : Aujourd’hui, un programme de calcul existe pour résoudre ces problémes, mieux, le calculateur est le plus souvent couplé & ta chaine de mesure et donne directement le résultat. 64 6.1. CONDITIONS THEORIQUES DE RESISTANCE La résistance des matériaux permet, aprés avoir pris en compte un certain nombre d’hypotheses simplifica- trices de calculer les contraintes nominales maximales Gyax OU Tmax qUe peuvent subir les piéces, tout en restant dans le domaine des déformations élastiques. Critére de Rankine La contrainte normale o en tout point du matériau doit étre inférieure ou égale a la contrainte limite élastique 4 Textension o, (ou A la compression, lorsque c’est le cas et que celles-ci sont différentes) : Critére de Guest La contrainte tangentielle ren tout point du matériau doit étre inférieure ou égale a la contrainte limite élastique au glissement 7,, déterminée par Pessai de torsion <7, 6.2. COEFFICIENT DE SECURITE Pour tenir compte d’un certain nombre d’incertitu- des ; incertitudes relatives 4 la composition réelle du matériau, ses propriétés mécaniques, la confor- mité de la forme de la pice avec les hypotheses de la résistance des matériaux, ou méme aux états de surface de la piéce ainsi qu’a son vieillissement ; les concepteurs sont conduits adopter un certain coeffi- cient de sécurité s qui s’exprime par : ©, et 7, sont appelées contraintes pratiques alors que ov et 7, sont les limites élastiques. Ea construction mécanique: 1,2 1) 7, ‘max nominale k désigne alors le facteur théorique de concentration de contrainte. Précisons que ce facteur théorique ou coefficient, ne peut s’appliquer que si les charges sont statiques et si Oma ete Teste plus faible que la limite dlastique. Notons également que pour une méme piéce, présentant Je méme accident de section, k est différent suivant le type de sollicitation que supporte Ja piéce, Nous en prendrons un exemple (fig. 3.32). Fig. 3.32 Connaissant pour une forme donnée et une sollicita- tion donnée le coefficient de concentration de contraine k, on écrira, pour une contrainte normale par exemple : rpax rtelle = KO max Notion de contrainte loi de Hooke Pour une pice travaillant en extension d D || 04 0,5 0,6 0,7 08 r 7 Ol 23 | 26 | 29 | ai | 33 oz | ie | 2 225) 24. | 26 OS 4 is | rie | 2 1 2) | a is | te Pour une piéce travaillant en flexion d D |i 04 0,5 0,6 0,7 08 r 7 O1 ff 19] 21 ma | 26 | 3 02 jf 155} 1,7 19 | 21 | 23 oS || 13 | 135 | 15 | 16 | 18 1 Te) 13 | a | 5 Pour une pice travaillant en torsion d Di 04 0,5 0,6 0,7 08 r 7 on || 1s 16 | 175) 2 23 02 |) 13 14 | ous | 165} 185 05 |] 105s. | 1252 e135 | 1 i i tis |i |i Nota : Les trois tableaux ci-dessus ne sont donnés qu’a titre d’exemple. [I existe des procédés de calcul, des abaques, etc. Tout bureau d’études doit posséder cette documentation. 6.5. RESISTANCE A LA FATIGUE OU ENDURANCE Nous savons que les essais statiques (extension, torsion, etc.) permettent de définir deux zones de déformation pour un matéri — la zone élastique qui permet la définition de la limite élastique (¢, ou 7,); o, max nominale: la zone plastique qui permet la définition de la limite de rupture (7, ou 7,). Modélisation, résistance des _matériaux, notions d’élasticité Supposons qu'une piéce mécanique supporte des sollicitations variables provoquant des contraintes périodiques (extension-compression alternées_ par exemple). On peut montrer expérimentalement, 4 condition que I'amplitude, la fréquence et le nombre de sollicitations périodiques soient suffisants, que la rupture de la piéce intervient bien avant la limite statique de rupture et méme que la limite statique délasticité. Un certain nombre d’essais caractéristiques ont été définis : — essai de flexion plane ; — essai de flexion rotative ; — essai de torsion ; — essais divers sous contraintes combinées. Dans tous ces essais, trois paramétres sont pris en compte : — amplitude de la déformation ; — fréquence d'application des charges ; — nombre de sollicitation (nombre de cycles). EXEMPLE Essai d’endurance sous amplitude constante. Courbe de Wahler (fig. 3.33) 4 (MPa) + Acier XC 10 350; 300: > oD pies + 250: = N ae 10° | 10° 107 10® (nombre de ' W cycles} Fig. 3.33. Citons ici Pessai le plus simple Une éprouvette a section circulaire est soumise a des cycles d'efforts périodiques, d’amplitude et de fréquence constan- tes et on note fe nombre de cycles N provoquant la rupture. Sur la courbe de Wahler on peut distinguer deux zones. Zone I dite «zone de fatigue » oli la rupture est atteinte aprés un nombre limité de cycles. Exemple: Pour une sollicitation périodique contrainte maximale ¢ = 300 MPa, la rupture se produit (avec une probabilité correcte) a N = 2x 10° cycles. Zone MI dite «zone d’endurance illimitée » ou la rupture nest pas atteinte avant un nombre trés élevé de cycle, 10" le plus souvent. Dans de nombreux cas on peut tracer une asymptote a la courbe de Wéhler. Cette asymptote permet alors de connai- tre la limite d'endurance op. Suivant le matériau essayé, le passage de la zone! A la zone II est plus ou moins marqué. Exemples : — pour aluminium, la courbe de Wobler ne présente pas de coude marqué et on ne distingue pas toujours une asymptote ; — pour Tacier, la courbe de Wohler présente un coude trés marqué et 'asymptote est trés visible dés 10° ou 10” cycles. Présentons quelques résultats expérimentaux qui permettent de calculer @» en fonction des caractéristiques des maté- riaux. Pour les aciers : op = 0,400,+0,250, — (Rogers) oy = 0320, + 121 (Brand) avec: @, = limite d’élasticité (MPa) ¢, = limite de rupture (MPa) oy = limite de fatigue (MPa). Condition de résistance a la fatigue Dans les conditions données d’amplitude, de {ré- quence, de nombre de cycles : Cmax = 7D Notion de contrainte loi de Hooke EXERCICES AVEC REPONSES Une poutre droite 1 est modéliste & la figure 3.34 ar sa ligne moyenne 4B. 1 est encastrée en B dans un bati 2, elle supporte en A une action mécanique extérieure de 3-1 modélisable en A par un torseur {G(3—+1)) tel que: {6351} = fe 7) avec A(3-+ 1) = 200 ¥- 8005. 1 est également soumise 4 son poids, modélisé par une densité linéique de force § telle que: 6 = — 2005 Unités : newtons et métres. QUESTIONS 1° Exprimer en G défini par son abscisse x, les composan- tes du torseur des forces de cohésion dans R(G, % J, 2). 2° Exprimer en B tes composantes du torseur d’encastre- ment (6(2-+1)) dans R(B, % ¥, 2). REPONSES M,=0 + 1M, =0 My, = — 800 x — 100.x? 0 = 2000 2 }Un arbre de machine 1 est modélisé a la figure 3.35 par sa ligne moyenne AB. —200 0 2 {B(241)} = { 1200 0 | ’ ¢ Fig. 3.35. 1 est guidé en rotation par deux roulements que l'on peut modéliser en et B par deux liaisons : — en A: liaison 2-1, sphérique de centre A — en B: liaison 3-1, lingique circulaire d'axe (B, 3); en C, Marbre supporte une action mécanique exté- rieure modélisable par un torseur (G(4 + 1)} tel que: Fah 4 {Bl a of avec C(4-+1) = — 100 3+ 600 § - 502. Unités : newtons et métres. QUESTIONS 1° Calculer dans (i, ¥, Z) les composantes des torseurs @action mécanique associés aux liaisons 2-1 et 3-1. 2° Pour une section droite repérée par son centre de surface G tel que AG = 1,5 % exprimer les composantes dans (%, ¥, Z) du torseur des forces de cohésion. REPONSES 100 0 Vr {6241} = { 360 0 al 30 ofes Oo 0 {6341} = 240 0 sl 2 ofasn M= 0 a M,,=—10 3] Un ressort est modélisable par sa ligne moyenne qui ala forme d'un cercle de rayon R. Ce cercle est ouvert en 4, B. En A et B, ce resgort supporte deux actions mécaniques radiates F et —F (fig. 3.36). QUESTIONS 1° Soit une section droite (S,) de centre G, qui définit le repére &, = (Gy % Fy 4,). Exprimer dans Mt, les compo- santes du torseur des actions de cohésion dans (5,). 67 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 2 Soit une section droite (S,) de centre G, qui définit le repére R= (Gy, % Fy, %). Exprimer dans %, les compo- santes du torsear des actions de cohésion dans (S,). 3° Dans quelle section droite a-t-on théoriquement une sollicitation de cisaillement simple? REPONSES V Baahoy 3° Dans une section droite diamétralement opposée a Pouverture 4, B. [Bon connate an repate initial y= (Mf, % #) et Pétat plan de contrainte en M défini par 0, -30 60, oy (MPa), QUESTIONS 1° Déterminer les directions principales (M, X, ¥) telles que: (% X) = #13 (% ¥) = ¢, et les contraintes princi- pales correspondantes:o, et oy. 2° Déterminer Tes composantes_ dans le _repére R= (M, i, ) de la contrainte C(M, fi) définie par aa — par le caleut ; — par la construction graphique de Mohr. 3° Don REPONSES = 2815: @, 61,85". «7, = 76 (MPa); 0, ~ 4 (MPa), Ves 40 (MPa) ; 7,4, = — 36 (MPa). Y ae Te # [Bune ptaque rectitigne de section constante est sollicitée en extension pure par une action mécanique Provoquant un état de contrainte uniaxial dans chaque section droite (S). Soit oy cette contrainte principale (fig. 3.37). Fig. 3.37. QUESTIONS 1° En un point M quelconque, soit une facette orientée par (M, i) et le repire & = (M, i, ¢) correspondant. £8 posant (X, #) =, exprimer les composantes o, et Ty de C(M, fi). 2° Calculer 1a valeur particuliére de angle @ pour que la contrainte tangentielle |7,,{ soit maximale (e<% ): Pour cette valeur de y, calculer o, et — par le calcul ; — par la construction graphique de Mohr. ¥ Exprimer C(M, i) telle que (X, 8) =e quelconque dans 8, = (M, X, ¥) et en déduire que quel que soit e, E(M, A) est ps x REPONSES 5 ox V o,= FC +0082) Ge numérique de exemple de la rosette a 45 développée dans le paragraphe 5.8. ‘On donne les résultats de la lecture des extensométres (graduations en mm) €, = 100 x 10%, &, = 40x 10%, c= 20 x 10-5, On donne: vy =0,3 et B= 2x 10° MPa. QUESTIONS Calculer Pangle gy = (X, 3) définissant les directions rincipales. Calculer les contraintes principales oy et oy REPONSES @ = 29,52", oy = 289,7 MPa, oy = 110.3 MPa. — extension compression Ces deux sollicitations simples sont distinctes et un certain nombre de matériaux ont un comportement différent en extension et en compression (par exemple, la fonte grise Ft20 a pour contrainte limite élastique en extension 20 MPa et pour contrainte limite élastique en compression 150 MPa). Cependant dans les deux cas nous arriverons aux mémes relations de contraintes et de déformations. Dans un grand nombre d’applications l'une de ces sollicitations sur une pice entraine l'autre sollicitaton sur la piéce qui assure la liaison (immobilisation de deux pigces par vis, boulons ou goujons). Dans le repére (G, X,¥,7) lié 2 la section, extension et compression se différencieront par le signe de effort normal : N>0_ extension N <0 compression . 1... exrension simpte. 1.1. DEFINITION On dit qu'une poutre (£) travaille en extension simple quand les torseurs associés aux actions mécaniques de liaison, auxquelles sont soumises chacune de ses extrémités, se réduisent au centre de surface de ses sections extrémes 4 une résultante axiale qui tend a Vallonger (fig. 4.0). Limite de rétude, | (b) z ~ Fig. 4.4 On notera : {801 4B)) = a0 als {B(2 4 E)} = fen) ra) et, puisque la poutre (£) est un équilibre 4a >£)| = |2e>2)]]. . ELEMENTS DE REDUCTION EN G DU TORSEUR DES FORCES DE COHESION Effectuons une section droite (S) de la poutre (E) et repérons Ie centre de surface G de cette section droite par son abscisse x dans Ro(A, Xo Yo, Za) le & la poutre. Considérons le repére R(G, X, ¥,Z) de définition des sollicitations (fig. 4.2). xX Fig. 4.2. La poutre est soumise a [extension simple si le torseur des efforts de cohésion (Ban) = (é| «| Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité est tel que {% My = par conséquent : {nw #0 T, =0; T, =0 1.3. HYPOTHESE Dans la plupart des applications, de l'extension (et de la compression) le poids de la poutre peut étre négligé. Quand cela n’est plus possible, deux cas peuvent se produire : —la fibre moyenne de la poutre, repérée le plus souvent par l’axe (A, Xo) est verticale ; nous traite- Tons ce cas au paragraphe 3.4; — la fibre moyenne (A, %)) n’est pas verticale, la poutre est alors soumise a une solicitation composée @extension-flexion ; nous traiterons ce cas au chapi- tre 8. 1.4. HYPOTHESE DE BARRE DE SAINT-VENANT Les résultats de la résistance des matériaux ne s’appliquent valablement qu’a une certaine dis- tance de la région d’application des charges concen- trées. En tout état de cause, et pour I’étude des contraintes, seule une zone éloignée des perturbations causées par les charges concentrées sera prise en considération (fig. 4.16). 1.5. DEFORMATIONS Rappel de ’hypothése de Navier et Bernoulli Les sections planes, normales aux fibres avant déformation, demeurent planes et normales aux fibres aprés. Cette hypothése, fondamentale pour la résistance des matériaux élémentaire, est trés bien vérifi¢e par les mesures de laboratoire dans les sollicitations simples, donc en extension. Si Pallongement Ax est le méme pour tous les points une section droite (5), il s’ensuit que I'allongement unitaire ©, ="% est te méme en tout point de x (S). 70 Dvaprés la loi de Hooke, 7, = E.«,, il est alors évident que les contraintes ‘normales’ a, sont les mémes en tout point de Ia section droite (S). Nous avons vu au chapitre 3 que la déformation unitaire d’extension e, n’est pas la seule et que dans le plan d'une section droite il existe une contraction notée ¢, telle que : — ve, (Vj € section droite) v est le coefficient ie Poisson (pour les métaux, y ~ 0,3), En général, dans les calculs de résistance ou de déformation, on néglige la variation de la section droite. 1.6. CONTRAINTE DANS UNE SECTION DROITE (S) Considérons une section droite (S), de centre de surface G, d'une poutre tendue. Etudions l’équilibre du trongon (£,) (fig. 4.3) x Xo Fig. 4.3. Les actions mécaniques extérieures 4 (£) sont modélisées par les deux torseurs : Torseur des actions de liaison 1— E que nous avons déja analysé au paragraphe 1.1. (61+ 5)} = |i —)) 4 Torseur des actions de cobésion que (E,) exerce sur (E,) a travers (S) (.n) = {i |. oli] L’équilibre de (£,) entraine que : {Boon} + (BC + E)} = {5} soit: {Gen} =— {6(1>E)} et par conséquent (relation 4 du paragraphe 1.3 du chapitre 3): R=- 40-4) Mg = Par conséquent, dans R(G, ¥, F, 7) N= |40>2)]. Nous savons par ailleurs que (fig. 4.3) : R= J ds. a) (s) D’aprés Thypothése de Navier et Bernoulli: (o = Cte dans S) et en projetant les vecteurs de la relation (1) sur (G, ¥): N= oS. Nous écrirons done : wl En extension: N >0, o >0. Unités : N en newton, S en mm’, o en MPa. 1.7. CONTRAINTE DANS UNE SECTION OBLIQUE (jg. 4.4) L’axe de la poutre est une direction principale. Dans une poutre soumise 4 une sollicitation simple d’exten- sion, seule la contrainte principale y est non nulle. Done quels que soient ¥ et Z du plan de la section drite! oy >0, cy =0, a7 = 0. Fig. 4.4. Effectuons une section oblique (s) orientée par sa normale extérieure (G, #7) et soit (X, #) = 9. Soit M un point quelconque de (5). Exprimons la contrainte C(M,i#) dans \e repére R(M, 7,1). Nous avons vu au chapitre 3 paragraphe 4.4.2, rela- tions 6. oxtey exer E(M, iy) = Zt 0082 (R) ox- oy, Ty = -— 5 sin2 9 = avec ici oy ox 4 Ea, ay| C= +0082) (R) oy ty sin 29. Extension compression © Calel de |p]... & 17 atl max | ° Alors | est maximale quand cos 2g =1 soit pour al nag = Px Rappelons que oy est la contrainte principale. [7] est maximale quand |sin2.| = 1, soit pour °. alors : UPeel max = He" Montrons que G(M, i7) est paralléle 4 ¥ quelque soit ¢ Dans & on peut écrire que: EM, fi) = ot tye os eX +sin gp ¥ avec: i =-sing¥+cos oF par conséquent : A ox, Sy E(M, fl) = (1 + c08 2 ¢ Y(cos eX + sin ¢ ¥) 2 @(-sin eX + cos g¥) soit: C(M, i) = 7 x cos eX. Conséquence I n'y a extension pure que pour les sections normales 4 la direction des forces extérieures (o est maxi pour ¢ = 0). Pour toute autre section, il existe en tout point Me (S) une contrainte tangentielle. Celle-ci est maximale en valeur absolue pour = 45°. 1.8. CONDITION DE RESISTANCE Compte tenu de I'existence éventuelle d’un coefficient de concentration de contrainte k et si on adopte un coefficient de sécurité s, la condition de résistance pour une contrainte normale d’extension peut s’écrire : 71 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 1.9. RELATION ENTRE L’ALLONGEMENT AL ET L’EFFORT NORMAL N 2.2. ELEMENTS DE REDUCTION EN G DU TORSEUR DES FORCES DE COHESION D’aprés la loi de Hooke oy = Ee y N a avec oy=% et c= St, on peut eerie: AL on : NL soit AL=aS En extension: ¢y>0, N>0, AL>0. : L Nota: Liéeriture ey = = suppose que 'allongement est également réparti sur toute la longueur de la poutre. _2. compression SIMPLE 2.1. DEFINITION On dit qu'une poutre (E) travaille en compression simple quand les torseurs associés aux actions mécaniques de liaison, auxquelles sont soumises = chacune de ses extrémités, se réduisent au centre de surface de ses sections extrémes & une résultante axiale qui tend a Ja raccourcir (fig. 4.5). On notera: (61+ E)} = ze 410 (62.4)} = [fe-»| : BLO et, puisque la poutre (£) est en équilibre : 40 >2)]] = |Ba+2y| . 72 Effectuons une section droite (S) de la poutre (E).et repérons le centre de surface G de cette section droite par son abscisse x dans Ro(A. Xp. Fos Zo) lié A la poutre. Considérons le repére R(G, X, 3, 7) de définition des sollicitations (fig. 4.6) a Fig. 46. La poutre est soumise a la compression simple si le torseur des efforts de cohésion (Gan) = (I o |Me R Mg Par conséquent : est tel que: | 2.3. HYPOTHESES La longueur L de la poutre doit étre inférieure 4 5 a & fois la dimension transversale la plus faible a: L<8a. La section de la poutre ne doit pas présenter une dimension trop petite a par rapport 4 la plus grande b: a2)l, 46 Torseur des actions de cohésion que (E>) exerce sur (E,) a travers (S): (Sea) = {é |. lit L’équilibre de (£,) entraine que {Boon} + {61 + B)} = 0} {Beon} = — {B(1 + E)} et par conséquent (relation 4 du paragraphe 1.3 du chapitre 3) : R= Soit dans R(G, ¥, ¥, 7): soit: A(L+E) N=-|4Q£)|. Nous savons par ailleurs que : = I. ads. ql) D'aprés I'hypothése de Navier et Bernoulli: (o = Cte dans S) et en projetant les vecteurs de la relation (I) sur (G, ¥): N= oS. Nous écrirons done : [-F] En compression: N <0, 7 <0, Unité: N en newton, S en mm’, ¢ en MPa. 2.5. CONTRAINTE DANS UNE SECTION OBLIQUE (jig. 4.8) L’axe de la poutre est une direction principale. Dans une poutre soumise 4 une sollicitation simple de compression, seule la contrainte principale oy est non nulle. Done, quels que soient ¥ et Z du plan de la section droite : oy<0, Effectuons une section oblique (S) orientée par sa normale extérieure (G, 7) et soit (X, 7) = ¢. Soit M un point quelconque de (S). Exprimons la contrainte C(M, i) dans le repére R(M, fi, ¢). Nous avons vu au chapitre 3, paragraphe 4.4.2, rela- tions 6 ; _Oxeoy Oxo COGN) |e sree 8 (R) Greene rm =~ SY in? g Avec ici oy = 0 ox Eu, a) | =z (1 +cos2@) (R) : o Tn =-sfsin2¢ 73 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité © Caleul de Jory]. et |7ae] |o,| est maximale quand cos? =1 soit pour oe Alors Vnlmax = 1exl- Rappelons que oy est la contrainte principale Ir] est maximale quand |sin2 | = 1 soit pour 7 - lexl 1 - alors al gax = 3 Conséquence Il n'y a compression pure que pour les sections normiales 4 la direction des forces extérieures (|| est maxi pour ¢ = 0). Pour toute autre section, il existe en tout point M € (S) une contrainte tangen- tielle; celle-ci est maximale en valeur absolue pour @ = 45". 2.6. CONDITION DE RESISTANCE Compte tenu de Pexistence éventuelle d’un coefficient de concentration de contrainte k et si on adopte un coefficient de sécurité s, la condition de résistance Pour une contrainte normale de compression peut sécrire : [mex] = Fp TNT 3 avec: [Oma] = K+ et oy 2.7. RELATION ENTRE LE RACCOURCISSEMENT AL ET L’EFFORT NORMAL N Draprés la loi de Hooke oy = Ee y. avec 7 an et an 5 aN On peut éerire: soit En compression: cy <0, N<0, AL <0. Nota : Léeriture ey = 9 suppose que le raccourcis- sement est également réparti sur toute la longueur de la poutre. 74 3.1. ENVELOPPES MINCES Une enveloppe mince est un organe capable de contenir un fluide sous pression et dont I’épaisseur est faible par rapport aux autres dimensions (tubes utilisés dans les transmissions hydrauliques, réservoirs de gaz comprimé etc...). Nous noterons p la pression effective et nous suppose- Tons Que P = Pig, ~ Pex» 1a pression extérieure est le plus souvent’ a pression —_atmosphérique Po =0,1 MPa. Hypothése Nous ne considérerons que le cas d’enveloppes possé- dant un plan de symétrie, (cylindre) ou un centre de symétrie, (sphere). Cette hypothése permet en effet d’admettre que la répartition des contraintes normales dans lenveloppe est uniforme. Cas d’une enyeloppe cylindrique Soit un réservoir cylindrique (E) de diamétre inté- rieur d, de longueur / et d’épaisseur e. Soit p la pression effective. Effectuons une coupure fictive par un plan de symé- trie. Soit R(G, ¥, 7.2) le repre de définition des sollici- tations. Soit 5 laire de la section fictive: 5 = 2 el. Soit (S’) la surface intérieure du demi réservoir (E)) (fig. 4.9). Fig. 4.9. Chaque siisface élémentaire dS’ de (S') est soumise & une force de pression df perpendiculaire en M a la paroi, telle que: a7] =p-as" Le torseur des forces extérieures agissant sur (E,) s’exprime par: {B(fluide + £,)} = R(fluide + E,) -{j GF “6 G |M,(fuide + E,) = f GM n af cs) Le torseur des actions de cohésion qui s’exercent sur (S) s’exprime par ; {Ben} = (4 6M, lc Léquilibre du demi-réservoir (£,) entraine que : a --{[ a (sy e ii =~ ff GM nT ws) Compte tenu des symeétries de (£,) et donc de (S') par rapport aux plans (G, X, ¥) et (G, X, 7), les composantes algébriques des éléments de réduction en G du torseur des forces de cohésion se réduisent a: N=p ff dS' cos a (sy =0 avec a = (-¥, df). On remarque que dS’ cosa est la projection de ds’ sur le plan (G, ¥', 2), par conséquent : f dS’ cosa =! xd. > L'effort normal s’exprime alors par : N=pld. N étant positif, le réservoir subit une sollicitation extension telle que : o-% avec § = 2el et donc: lone oot Cas d’une enveloppe sphérique (fig. 4.10) Chaque surface élémentaire dS’ de (S') est soumise 4 une force de pression df perpendiculaire en M a fa paroi telle que : IF =p. as". Extension compression YAR) (8) Fig. 4.10. Le torseur des forces extérieures agissant sur (£;) s‘exprime par: {G(fluide + £,)} = R(uide E,) = j GF Le torseur des actions de cohésion qui s‘exercent sur (S) s‘exprime par : {Ean} = i |. « \ite L’équilibre du demi-réservoir (£,) entraine que: R --|{ GF Mg =- i) GM ndf = 6 (vecteurs colinéaires). (s) Compte tenu des symétries de (E,) et donc de (S') par rapport aux plans (G, X, ¥)) et (G, ¥, 2), les composantes algébriques des éléments de réduction en G du torseur des forces de cohésion se réduisent a: avec a = (- ¥, df). On remarque que dS’ cosa est la projection de dS" sur le plan (G, ¥, 7), par conséquent : 2 f 88’ cos @ = 2H (sy) 4 75 Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité Leeffort normal s'exptime alors par : ad Nepe. N étant positif, le réservoir subit une solicitation d'extension telle que : o=% avec Sm mde et donc : o pa de 3.2. CONTRAINTES D’INCURVATION DANS LES LIENS FLEXIBLES Considérons une courroie a section rectangulaire, de section S=axb, qui «chausse» une poulie de rayon R. Soit T la tension du brin tendu et tla tension du brin mou (fig. 4.11). Dans sa partie rectiligne, [effort normal maximal dans la courroie vaut : Ne |f]=7 et la contrainte normale d’extension correspondante s'exprime par : a=X soit oeF aS: abe i Fig. 4,11. Fig. 4.12. Dans sa partie courbe, outre Pallongement 4 4 la sollicitation d’extension précédente, la courroie subit une déformation d’incurvation que nous allons analy- ser seule (fig. 4.12). Considérons un arc de courroie intercepté par 'angle au centre d8. Supposons que les fibres moyennes de la courroie maient pas changé de longueur. Soit IJV une de ces fibres. Les fibres telles que KL se sont. allongées alors que les fibres telles que MN se sont raccourcies. 76 D’aprés la loi de Hooke pour les fibres KL tendues : o, = Ee, peut sécrire: 02 = so avec Al_ KL-13 7 reg Ecrivons que : = (Ra§ ) 40, KL= (R+a)d0, Ea alors : aE La contrainte totale d’extension s’exprime alors par : o=0,4+0, soit : R+a Notons que pour les courroies épaisses « chaussant » une poulie de faible diamétre, la contrainte d’incurva- tion , peut étre plus grande que 7). Les construc- teurs de courroie préviennent cela en imposant pour une courroie donnée un diamétre minimum de poulie. 3.3. SYSTEMES HYPERSTATIQUES EN EXTENSION-COMPRESSION Lorsqu’un boulon (ou tout autre organe de liaison par serrage axial) assemble plusieurs piéces en exercant un effort de serrage, on peut dire intuitivement que le boulon est tendu alors que les piéces qu'il serre sont comprimées. Nous allons modéliser ce probléme et montrer que Peffort de serrage ne peut pas étre calculé sans faire appel 4 la loi de Hooke (fig. 4.13) @ nominal id) pas section de noyau : 5; * module de young : Pour le boulon 1: Les deux pigces serfées par le boulon seront modéli- sées par deux tubes 2 et 3 dans lequel passe le boulon. section :S; Tube 2: | ongueur ths module de young : Ey section 25 Tube 3: fongueur ie module de young : Ey Lors du serrage, et a partir du moment od l’écrou entre en contact avec le tube supérieur, on effectue une fraction Zz de tour pour réaliser le serrage. Exprimer I'effort de serrage F des piéces 2 et 3 en fonction de k. Considérons le systéme en position serrée et étudions séparément léquilibre de chaque élément 1, 2, 3. Equilibre de bouton L (fig. 4./4) : 1 est en équilibre sous l'action de deux systémes d’actions mécani- ques de liaison que lon peut modéliser respectivement en A et C par deux glisseurs {6(3 + 1)} et {G(2—1)} dont les résultan- tes sont directement opposées. [46>] = J€e>n]. 0 Fig. 4.14, Equilibre du tube 2 (fig. 4.15): 2 est en équilibre sous T'action de deux systémes actions mécaniques de liaison que l'on peut modé! ser respectivement en C et B par deux glisseurs {BCI + 2)} et (G(3 + 2)} dont les résultantes sont directement opposées. ea +2] = |2G+2)|. @) Fig. 4.15. Extension compression Equilibre du tube 3 (fig. 4.16): 3 est en équilibre sous action de deux systémes d’actions mécaniques de liaison que l'on peut modéli- ser respectivement en 4 et B par deux glisseurs {G(I + 3)} et (G(2+3)} dont les résultantes sont directement opposées. 4a >3)] = |2@>3)])- @) Fig. 4.16. ywations (1), (2), (3) ne permet pas la résolution et si nous exprimons les efforts normaux algébriques N,, N,N; dans les pices 1, 2, 3 une étude trés simple nous permet d’écrire : Nja-N,o—Ny [t=O extension N, <0 compression Nj <0 compression Ces efforts normaux sont donc égaux en valeur absolue mais nous ne les connaissons pas. Etude des déformations du systéme 1, Ly 1; désignent les longueurs avant serrage donc : f=l,+l; @ 1, 1, 14 désignent les longueurs aprés serrage donc: Hash. () Exprimons les variations de longueur : © Pour le boulon 1: avant serrage ; longueur /). En effectuant E tour décrou, la longueur utile initiale du boulon devient : (4 -2 ): c'est cette derniére qui s'allonge pour devenir {' done al, = (: © (al, > 0: allongement). Pour le tube 2: avant serrage, longueur [> aprés serrage, longueur /f done For o (Al, <0; raccourcissement). © Pour Ie tube 3: avant serrage, longueur /; aprés serrage, longueur 1? done als= 15-15 @) (Al <0; raccourcissement). Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité © Exprimons Ia loi de Hooke pour les trois piéces © Pour le tube: oy = Eye Mg Al, avec o)=— et e;=—. 1-5 ‘ae 1k (Notons encore que lallongement du boulon n’inter- vient que sur la longueur: 1, —2. ) woh) Done h=—py 0) 15 © Pour le tube 2: 6) = Ey 82 ee avec a,— yet eae Nol, donc Al, = ES: (10) 2S © Pour le tube 3: 03 = E383 ee N3l- done aa=Ee ay 35 © A pattir des trois équations (6), (7), (8) calculons Aly = (Alp + Als): Al, ~ (Al, + Aly) = =U - G+ - th (CI) aa daprés (4) et (5), les quantités entre [] du second membre sont nulles, donc : Al, ~ (Al + Al) (12) _ © A partir des trois équations (9), (10), (LI) effec tuons le méme calcul : Al, - (Aly + Als) = (13) Sachant que (N, = — N= ~ N3) nous pouvons, en comparant les relations (12) et (13), écrire que : P Mi(4-E) mite mit 7 Bushee oS; (Rss) Dans cette derniére équation, une seule inconnue N, que l'on peut done caleuler. Notons que d’aprés 78 l'étude statique initiale l'effort de serrage F est égal a BS ES, ES; 3.4. POUTRE A_AXE VERTICAL SOUMISE A SON PROPRE POIDS Considérons par exemple un pilier vertical de hauteur 1 dont le matériau a pour poids volumique 7. Ce pilier supporte 4 son extrémité supérieure une charge que l'on peut modéliser en A par un glisseur iy dont la résultante F est verticale: = | FI % a (fig. 4.17). (sola 7 W% Fig. 4.17. Considérons une section droite (S) d’abscisse x de ce pilier. A quelle loi S(x) doit-elle obéir pour que la contrainte normale en tout point du pilier soit égale en valeur absolue a la contrainte pratique en compres: sion o,, du matériaw? On pose: |o| = ope a une section droite (S) A'abscisse x dans Ro(A, Xop Fos 70): — Soit R(G, % 3,7) le repére de définition des sollicitations relatif au trongon (£;). — S(x) définit la fonction, aire de la section droite du pilier, fonction de x que lon recherche. —Soit P le poids du trongon (£;) du pilier et V son volume. — Le torseur des efforts de cohésion dans la section (S) sexprime par : {Bon} = | @ —Exprimons R dans &(G, ¥, 7,2) en posant: Pl =ev: N=-[|Fl+oV). Ce pilier est donc soumis 4 une sollicitation de compression dont la contrainte o (fonction de 4) stexprime par: @ = ita ea done Jo] =o, =+ soit S= FI + ov w Dans cette relation (1), S est fonction de x et V également. On notera plutét: a, S(x) = [Fl] + 7). Différentions cette expression op 4S = 0 dV. Ecrivons expression qui permet de définir l’élément de volume dV : dV =Sdx edone: opdS=aSdx soit: SF =F 7 ax. Intégrons les termes de cette relation : LnS=™ x44. Q) Calcul de la constante d’intégration 4 Pour x = 0, si on désigne par S la surface au sommet du pilier : Ln S = 4. La relation (2) s’écrira alors : o ope La x, soit:| S(x) aly Une telle section est dite le plus souvent « d’égale résistance » en compression, il serait plus juste de dire «d’égale contrainte ». Bien entendu, peu de constructions obéissent rigoureusement cette loi mais toutes s’en rapprochent plus ou moins en utilisant des formes en trone de céne (hautes chemi- nées) ou en tronc de pyramide (piles de ponts et de viaducs)... EXERCICES AVEC REPONSES [pens un moteur diésel, la bielle est soumise 4 un effort maximal de compression a chaque tour Faygx = 60 x 10° N. La fréquence moyenne d’application de cette charge est 2.400 tr/min, ‘Compt tenu de la nature périodique de la charge, un calcul simple permet de savoir que la durée des 10 cycles nécessaire a la détermination de la limite de fatigue par la courbe de Wohler est de 695 heures environ, ce qui est peu pour la durée de vie d'un moteur. On choisit done pour la construction des bielles un acier spécial a haute résistance a la fatigue : 14NC 11; o¢ = 835 MPa; 1080 MPa; op = 604 MPa. QUESTIONS 1° Quelle doit étre i bielle ? 2° Le corps de bielle est modélisé par un prisme de section $= 160mm? et de longueur J = 320mm. Le module de Young de Vacier est E = 2.10° MPa. Quel est le raccourcissement maxi du corps de bielle ? Nota: Nous verrons au chapitre 9 que cette bielle se calcule au flambage. REPONSES ‘S = 100 mn. 2 A! = 0,6 mm. section minimale du corps de [B] une transmission de puissance entre deux arbres paralléles est assurée par un systéme de deux poulies et une courroie plate. Poulie motrice : d, = 90 mm. Poulie réceptrice : d, = 125 mm. Courroie plate : épaisseur e = 4 mm, largeur = 35 mm. Hypothéses — La contrainte pratique d’extension dans la courroie est a, = 6 MPa. — Lé facteur d'adhérence au contact poulie-coutroie est f = 053, ~ La contrainte d'incurvation est négligée. — Lvangle d’enroulement sur chaque poulie sera pris égal i a = m radians. — On connait la relation classique entre les tensions du bin tendu (7) et du brin mou (1) de la courroie T=te™ Ainsi,aue, expression de la tension intiale de pose h-=-> — On se place dans le cas ov la courroie supporte un effort maximal d’extension correspondant 4 la contrainte Gece QUESTIONS 1° Caleuler tes tensions T et ¢ des deux brins de Ia courroie. X Calculer In tension initiale de pose 3° Calculer te couple maximal transmissible au niveau de poulie motrice. 79 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité REPONSES 1. T= 840N, ¢ = 327,3N. 2 Ty = 583,65. 3° M, = 23 Nm. La partie utile d'une éprouvette pour essai de traction est un cylindre de section droite 5, = 100 mm? et de longueur /y = 100 mm. Lieffort maximal d’extension permettant de déterminer la contrainte limite elastique est F, = 32 000 N. On donne pour Vacier utilisé: le coefficient de Poisson : y = 0,3 ainsi que le module de Young E = 2. 10° MPa. QUESTIONS 1° Quelle est fa Alastique o, de cet acier. 7 Aw cours de Pessai, quelle est la valeur maximale atteinte pour les contraintes tangentielles ? Pour quelle orientation de la facette ? 3° Quelle erreur relative commet-on sur expression de ja limite lastique lorsqu’on néglige Ia contraction de Ia section droite ? REPONSES 1" 0, = 320 MPa. 2 [nl aan * 160 MPa, @ = =f. Ag, 0,017 % (tout a fait négligeable). Alc. réservoir d'épaisseur ¢ faible devant les autres fimensions contient de l'air comprimé a Ia pression effective p. Ce reservoir a la forme générale d'un cylindre de diamétre extérieur d et de tongueur 1. Les deux extrémités du réservoir sont deux calottes sphéri- ques de méme épaisseur e. Considérons un point M de la surface cylindrique extérieure. On admettra sans démonstration que [état de contrainte est Je méme en tout point M de la surface extéricure du cylindre et que les directions principales des contraintes en M sont (fig. 4.18) (M, X) tangente au cercle de section droite en M; (M, ¥) paralléle a Yaxe du réservoir en M; (M, Z) rayon du cylindre en M. On admet que la contrainte principale o, est nulle. En fait elle est petite par rapport a oy et oy. QUESTIONS 1° Donner expression des contraintes principales oy et oy. 2 Donner expression dans le _ repre _ principal (M,X,¥) dune contrainte C(M, ii) telle que (& fi) = @ avec (@, Z) =F. 2 3° Donner expression de 1a contrainte tangentielle maxi male. Pour quelle valeur de g est-elle obtenue? 4° Application numérique relative aux questions précé- denies. On prendra: es Smm, d= 150mm, T= 220 mm, p= 20 MPa. REPONSES +g Pt gwd es eee [ 2 EUMA) = 0,008 eX + oysin oF. 24 pour ¢ == Ital = £2 pour ¢ = oy = 300 MPa ; oy = 150 MPA, | Ty |g, = 75 MPA res de méme section S, construites dans le méme matériau de module de Young E sont suspendues 4 un bati supposé indéformable. Hypothases (fig. 4.19) P Fig. 4.19, Les liaisons en A, B, C, O sont des liaisons pivot sans adhérence d’axe 2. Le poids des barres est négligé. On donne « = 30° En O, on suspend une masse de poids P. N,, Ny N; désignent Peffort normal dans les barres. QUESTIONS 1° Etudier équilibre de axe O et montrer que le systéme est hyperstatique, 2° Exprimer ta relation entre les allongements des trois barres. On négligera Ia variation de a. 3° Exprimer les efforts normaux dans les barres. 4 On donne: $= 100mm?, || Pl| = 6000N, a = 30°. Calculer les contraintes é'extension dans les trois barres. REPONSES 1 Systeme de 4 résultantes coplanaires et concourantes en O, 3 forces inconnues pour 2 équations algébriques dequilibre. 80 — 2 Aly = Al; Al, cos @ Poosa T42cos* a” Pour @ = 30°: Ny = y= : Ms a3 7 443 4 9, = 0; = 19,57 MPa; 0 = 26,09 MPa. [6] un fil en acier de longueur / = AB et de section est lié en A et BA deux piéces fixes par deux liaisons pivot parfaites. On suspend au milieu J du fil une masse de poids P et le fil prend la configuration élastique AUB. Soit E le module de Young de lacier constituant le fil. ‘Hypotheses (fig. 4.20) Le poids du fil est nésligé. Il n’y a pas de tension initiale de pose YN ANH Les déformations sont supposées petites et on écrira tana~a; sinawa; cosa 7 (a radians). QUESTIONS 1° Exprimer effort normal d’extension dans le fil en fonction de P et de a. 2° ExpimerFatongenet relat 2 au ten fonction - ‘ oe n 3° Bxpimer Pallongenest clit AE dv en fonction de Veffort normal N. 4° Dans le résultat de la 2* question on peut négliger @” par rapport 4 2. Exprimer II’ =a en fonction de P. 5° Application numérique E=2.10° MPa; S=4,9 mm 320mm; P = 200N; REPONSES 4-3 (as) 5S a= 942mm; a ~ 59x 10-> rad; 173 x 10-* mm; N = 1695 N, 7 81 a) cisaillement simple Dans le cas particulier d’une poutre droite tendue et compri- mée suivant ses directions principales X et Y et telle que ay = —@y, Nous avons vu au chapitre 3, paragraphe 5.4 que pour toutes les sections de normale fi telle que (X, 4) = + + la contrainte en un point quelconque est telle que: o,=0 et Irae] = loxl « ay est constant pour une poutre tendue, il en résulte que T 4 @St constant en tout point d’une telle section. 1.4. ETAT DE CISAILLEMENT PUR Dans une section (S) de normale i (fig. 5.1) Vétat de cisaillement pur est caractérisé en tout point de cette section par une contrainte normale nulle et une répartition uniforme de la contrainte tangen- tielle o, YMe (S) { Ty = Cte” Fig. 5.1 REMARQUES La definition du cisaillement simple s‘applique a une section droite donnée (S) de la poutre et non & Vensemble de cette poutre. La ligne moyenne de la poutre peut ne pas étre rectiligne. La section droite (S) peut avoir une forme quelcon- que. La solicitation de cisaillement simple est pratique- ment irréalisable expérimentalement, on peut cependant s'en rapprocher dans certains cas. 2.1. ACTION D’UNE CISAILLE (fig. 3.2) 1.2. CISAILLEMENT SIMPLE Une section droite (S) d’un solide (E) est sollicitée au cisaillement simple si la réduction au centre de surface G de (S) du torseur des forces de cohésion {Bea} = | | tte a= 82 Fig. 5.2. Sous I’action des deux résultantes F et - F exercées par les deux couteaux de la cisaille, la poutre (E) tend a se séparer en deux troncons (E,) et (E2) glissant l'un par rapport a l'autre dans le plan de la section droite (S). 2.2. AXES D'ARTICULATION (fi. 5.3) 3.1. MODELISATION (fe. 5.6) L’tude expérimentale est réalisée avec une poutre de section rectangulaire parfaitement encastrée, sur laquelle on applique un effort variable F uniformé- ment réparti et situé dans une section droite ($’) une distance trés petite Ax de la section d’encastre- ment (5). (a) Fig. 53, (b) Dans le cas de la figure 5.3.a, il y a une seule section (S) sollicitée au cisaillement. Dans le cas de la figure 5.3.b, il y a deux sections (S) et (S’) sollicitées au cisaillement. Dans les deux cas le moment sésultant Mg du torseur de cohésion {%G,o,} n’est pas nul. Le calcul au cisaillement des sections (S) et (S") n'est donc qu'une premiére approximation, Dans la prati- que ce calcul n’intervient que pour une vérification de résistance. Ce sont les conditions de matage (piéces fixes) et de graissage (piéces mobiles) qui vont déterminer les dimensions d’une clavette ou d’un axe articulation, d’ou par exemple la possibilité d’évider un axe de piston pour réduise Vinertie des piéces en mouvement. 2.3. RIVETS (jg. 5.4) La section ($) du rivet est principalement sollicitée au cisaillement. Le moment résultant MM, du torseur de cohésion {B..,} n’est pas nul, il en résulte une flexion du rivet (fig. 5.5) dans le cas de glissement des téles et s'il existe un jeu entre le rivet et son logement. En projection dans le repére = (G, X, 3, Z) lig dla section ($) on obtient : N=0 T,= Fi T,=0 soit 0 0 (Bont = ff) F 0 e (0) clo. = fF ajar 83 Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité Pour que cette modélisation soit conforme a la définition de sollicitation au cisaillement de la section (S), il est nécessaire que Ax soit nul, ce qui n’est pas possible. On peut par contre réaliser I’essai avec un ‘Ax trés petit, alors on peut négliger M,, ~ 0. 3.2. RESULTATS DE L’ESSAI Au cours de essai, la section droite (S") (fig. 5.8) glisse transversalement de Ay par rapport a (S). On admet que ce glissement se fait sans déformation interne de (S) et (S'). La courbe enregistrée (fig. 5.9) au cours de essai donne la relation entre l'intensité de la force F et te glissement transversal Ay de la section (S’) par rapport a (S). Fig. 5.9. Sur la courbe figure 5.9 on distingue deux zones —la zone OA des déformations élastiques ou domaine élastique ; — la zone ABC des déformations permanentes ou domaine plastique. Dans la zone des déformations élastiques il y a proportionnalité entre le glissement transversal Ay et effort de cisaillement ||F'| {Fl =kay. g4 La valeur de k varie avec les dimensions de ’éprou- vette. On constate qu’avec : Ay en abscisse, le rapport 2 appelé_glissement relatif ou déviation y en un point de la section droite (sans unité) ; te rapport 171 — en ordonnées, appelé effort unitaire de cisaillement (en MPa). Nous obtenons des courbes identiques qui ne dépen- dent que du matériau de 'éprouvette. On note: a G est le module d’élasticité transversale ou module de Coulomb. Y= i est Je glissement relatif ou déviation. Unités : ||F || (en newton) ; S (en millimetre carré); Ay et Ax (en millimétre) ; G (en mégapascal). Donnons les valeurs moyennes de G pour certains matériaux : Aluminium 28 000 MPa ASI3 ; AU4G: 32.000 MPa Fontes : 40 000 MPa Cuivre : 48 000 MPa 80 000 MPa 160 000 MPa 5.1. CONTRAINTE MOYENNE DE CISAILLEMENT Considérons léquilibre du trongon (E,) (fig. 5.10). Fig. 5.10. Ro = (A, Xp, Jos Zo) est le repére lig a la poutre. R= (G_¥,F,2) est le repére lig A la section (Ss). Nous avons vu au paragraphe 3./ ci-dessus que la réduction du torseur des efforts de cohésion au centre de surface G de la section (S) sexprime par 0 0 {Bon} = fF I 0 elo | Fl] ax] GF Soit df Veffort de cohésion que (E,) exerce sur (E,) en un point M de la section (S). Sion admet que Axest trés petit et qu’en conséquence M, = 0 on se trouve alors dans les conditions du cisaillement sim- ple. Dans ce cas théorique nous admettrons que les efforts de cohésion df sont uniformément répartis dans la section (S) et paralléles 4 7. On en déduit que : ee dy = et Cut, 2) = La r,,3. Si TF est uniformément réparti dans (5) il en résulte que 7,, est uniformément répartie dans la section droite (S). Cette hypothése n’étant qu’approximative et pour éviter toute confusion avec la vraie valeur de la contrainte tangentielle en un point M de (S), nous noterons : w REMARQUE Si la direction de T est quelconque dans (S): T=T,+T.2 IT] = / T+ 72. dot &.2. CONDITION DE RESISTANCE En utilisant la courbe, figure 5.9 de Venregistrement de T'essai de cisaillement on détermine la charge limite élastique F, et on en déduit la contrainte tangentielle moyenne limite élastique 7, ul (2) De la méme fagon on détermine la charge maximale Fag, et la contrainte tangentielle moyenne de rupture Te 5 @) 5.3. CONTRAINTE PRATIQUE DE CISAILLEMENT Elle est définie par : 7 . = “ 5 est un coefficient de sécurit Si l'utilisateur n’a pas la possibilité de réaliser un essai de cisaillement pour déterminer 7,, il est possible Putiliser les valeurs approximatives suivantes en fonction du type de matériau : ‘Acier doux ; (7, < 270 MPa) Alliages d’aluminium 1 Aciers mi-durs : (320 = 7, = 500 MPa) 0,7 Aciers durs : (a, = 600 MPa) Fontes 4, = 0,8 0 5.4. CONDITION DE RESISTANCE AU CISAILLEMENT La condition de résistance au cisaillement écrit : Fax = Tp Dans la plupart des cas Tx est difficile A déterminer, on se contente donc le plus souvent de l’expression approchée : Toy = Tp soit < IT) $ ©) Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité La figure 5.11 représente axe d’articulation 4 qui dans un compresseur assure la liaison pivot d’axe (A, X) entre le piston 1 et la bielle 2 par lintermé- diaire du coussinet 3 oral’ sa G fe) Kia ee Ze 42 = 5 eee pee ERK Fig. 5.11. Le plan (A, 3, 2) est un plan de symétrie pour le mécanisme et pour les charges qui lui sont appliquées. Le diamétre du piston est D = 56 mm et la pression. effective maximale qui s’exerce sur le piston est P; = 0,7 MPa (= 7 bar) lorsque l’axe de la bielle est confondu avec celui du piston. Le but poursuivi est le calcul du diamétre de l’axe 4. Le principe de ce calcul est le suivant — détermination directe des dimensions de V'axe 4 d’aprés la condition de graissage (la condition de non matage étant moins contraignante ne sera pas prise en compte). La pression admissible au contact 3-4 est : Py =4MPa; — verification des dimensions trouvées ci-dessus en calculant la contrainte moyenne de cisaillement dans axe. Le matériau de celui-ci est de l'acier doux XC18 pour lequel o, = 265 MPa. QUESTION 1 Déterminer les éléments de réduction en A du torseur des actions mécaniques {&(3 + 4)}. REPONSE On considére l'équilibre de l'ensemble E = {1,4}. © L’action de pression des gaz sur le piston | est modélisable en A par le glisseur : a (eel al Mm =6 tel que dans (%, j, 2) A(gaz +1) = — ||A(gaz 1) ¥ 2 Awaz +1) |) =) 8 0.7% 2H 21724, dou: 0 0 0 0 {B(gaz + 1)} = {- 1724 ot ann © Si on néglige les actions dynamiques sur la bielle 2 celle-ci est en équilibre sous action de deux glisseurs dont les résultantes ont pour support I’axe de la bielle. On en déduit ‘que dans la position de la figure, le torseur des actions de contact du coussinet 3 sur I'axe 4 est modélisable en A par un glisseur : {63 44)} = a tel que dans (4, ¥, 2) A 0 0 0 {83+4)} = {¥G+4) 0 alo ojarnn © La liaison du piston 1 aver le cylindre 0 est modélisable par une liaison pivot glissant sans adhérence. L’action du cylindre sur le piston est done modélisable en 4 par le torseur : X41) LO+1) {GO>1)} = 40 0 4|z@+1) NO+1) Lréquilibre de B= {1,4} se traduit par: {G(gaz + 1)} + {G3+4)} + (604 1)} = {3} ce qui permet décrire en A et dans (%, j, 2): X41) =0 -17244YG44) =0 ZO+1)=0 LOI) = N@-+1)=0 doa YB +4) =1724 (N) soit oo {BB44)} = $1724 0 alo o}c QUESTION 2 En admettant que la pression moyenne sur le coussinet 3 a pour expression : F Prey = 7g et en adoptant pour la largeur J du coussinet Ia valeur I= 14d déterminer le diamétre extérieur d de axe 4 en fonction de Ia pression au graissage entre 3 et 4. REPONSE Lrexpression de la pression moyenne entre 3 et 4 permet Wécrire A(3+4) | a I 146-4) 1724 soit 4" I abe "Via @=175mm. QUESTION 3 ‘On se propose dt vérifier Paxe 4 de diamétre d = 17,5 mm au cisaillement simple. On adopte pour cette construction un coefficient de sécurité s = 5. REPONSE La contrainte moyenne de cisaillement dans une section (S) a pour expression : ir 3 ® Vey’ Ly a deux sections (S) et (S") sollicitées au cisaillement. Pour chacune d’elles 'effort tranchant a pour valeur AGB+4 iy = L4G 29 124 gon la relation (1) s’écrit 862 x4 7 = 3:58 MPa. Utnoy| = SEES = 3,58 MPa La contrainte pratique au cisaillement a pour expression Pour I'acier doux XC18 on peut admettre que 7, = 0,5 0, dou: OS Oe _ 05 x 265 5 = 26,5 MPa ‘noy| est trés inférieur 4 7,, on peut donc admettre sans calcul plus précis que I'axe 4 est largement vérifié au cisaillement simple QUESTION 4 Compte tenu de 1a trés faible contrainte tangentielle moyenne dans la section (S) on décide d’évider Paxe 4. Dans une premiére approche on néglige le moment de flexion 'M,, dans les sections (S) et (S*) qui dans cette hypothése sont sollicitées uniquement au cisaillement. On choisit un coefficient de sécurité diamétre intérieur d, de Paxe 4. =. Déterminer le REPONSE La contrainte tangentielle limite élastique 7, de l'acier doux XC18 a pour valeur approximative : 7, =0,5 0, = 0,5 x 265 = 132,5 MPa. ‘On en déduit la contrainte pratique de cisaillement dans les sections (S) et (S’) 1828 _ 26,5 MPa. soit soiZl ? 2 gd) atl peda I fe. | fis BE d,=<_|d’ oe Vrs eames d, < 16,2 mm. QUESTION 5 En fonction du résultat du 4° la rigidité de Paxe 4 vous parait- elle convenable ? conclusion. REPONSE L’épaisseur de axe 4 est trés faible d-d, 17,5 16,2 e pital = 0,65 mm ‘Nous savons que le moment de flexion My, dans les sections (S) et (S’) n’est pas nul. Il en résulte une déformation en flexion de axe 4, Tl faudra donc augmenter épaisseur de axe 4 ot en déterminer le diamétre intérieur par un calcul de rigidité en flexion. A priori un diamétre intérieur d, convenable, ce qui correspond un pour Paxe 4, En conclusion de cette étude, dans Ie cas d'un axe d’articula- tion avec mouvement relatif au contact de I'axe, la condition de graissage est prépondérante par rapport a celle de résistance au cisaillement. 2,5 mm. semble plus ppaisseur e ~ 2,5 mm 87 Modélisation, résistance des _matériaux, notions d’élasti EXERCICES AVEC SOLUTIONS La figure 5.12 représente la liaison pivot de la barre Tavec le support 2 par Pintermédiaire de axe 3. L’axe 3 E28 pour est cn acier 1. = 125 MPa. Iequel_ o, = 250 MPa et N ZZ == KZ a6 222; ? Fig. 6.12, L’effort maximal sur 1 est || F'|| = 3 000 N. Pour cette construction on adopte un coefficient de sécurité s = 2,5. QUESTION Déterminer effort rranchant dans Ia section de Vaxe 3 sollicitée au cisaillement et le diamétre d de cet axe. REPONSE |T| =3000N; d=8,74mm. [2] a figure 5.13 représente la section dun arbre Gylindrique en acier XC18 pour lequel o, = 265 MPa. Le couple transmis par cet arbre a° pour valeur ‘M = 65 Nm. Un calcul préalable de résistance a permis de déterminer le diamétre d = 32 mm de ect arbre. 19. i to, la J | Jos : Fig, 5.13. On se propose de déterminer la longucur d'une clavette paralléle, forme B (a bout plat), de section 10x 8 destinge ‘a liaison en rotation de cet arbre avec une poulic. Cette clavette est en acicr E24 pour leque! @, = 215 MPa et 7, = 108 MPa. On adopte un coeffi- cient de sécurité s = 3. La pression maximale admissible au matage sur Ie flanc AB du contact poulic-clavette est supposée uniforme et a pour valeur p = 30 MPa. On donne AB = 4mm. On admet que la résultante F des actions de contact sur le flanc de la clavette est perpendiculaire 4 Ia surface de contact et que son support est situé 4 la distance $ de Vaxe de arbre 1. QUESTIONS 1° Déterminer Ia norme de F. 2° A partir de Ia condition de non-matage du flanc de la clavette, déterminer Ia longueur minimale J de celle-ci. 3° Verifier ta longueur de ta clavette & partir de la condition de résistance au cisaillement de celle-ci. REPONSES 1 Fl] = 4.062,5N. 2° 1 = 33,85 mm. 3 J = 11,28 mm. 3) La figure 5.14 représente un plancher 3 en appui plan parfait sur une plaque 2 en acier. Cette plaque est soudée sur un poteau I en tube d’acier de diameétre extérieur d = 300mm. La liaison 1-2 est obtenue par deux cordons de soudure continus de largeur 6 mm. L’action du plancher 3 sur la plaque 2 est modélisable en A par un glisseur d’axe (4, %) tel que AG +2)]] = 6x 108N QUESTIONS 1° Déterminer a surface de Ia section sollicitée au cisaillement pour Vensemble des deux cordons de sou- dure. 2° Déterminer Ia contrainte moyenne de cisaillement dans chaque cordon de soudure. REPONSES 1 5 = 11 309,7 mm? 2° tay = 5,3 MPa. 88 [4] Pour protéger la chaine cinématique d'une machine on utilise au niveau de la liaison des arbres 1 et 2 (fig. 5.15) un dispositif de sécurité qui comprend un manchon 3 et deux goupilles 4 ct 5. Fig. 5.16. Le diamétre des arbres 1 et 2 est de 20 mm. On fixe la valeur maximale du moment du couple a transmettre 4 |] 4c + 2) || = 60 Nm. Les goupilles 4 et § ont le méme diamétre d, elles sont en acier A33 pour lequel 7, = 330 MPa et 7, = 150 MPa. QUESTIONS 1° Déterminer effort tranchamt |7| dans les sections sollicitées au cisaillement. 2 Déterminer te diamétre d des goupilles. REPONSES 1 |T| =3000N, 2 d= 5mm [B]a sigure 5.16 représente en coupe la liaison pivot du levier oscillant 5 avec le bati d’une presse pneumati- que. Cette liaison pivot est obtenue a partir de axe 13 et des paliers 14 et 15 liés au bati 0. ZZA zeae On se propose de déterminer le diamétre d de axe 13. La figure 5.16 b précise le repére R = (D, %, 5, 2) lié a Paxe 13. Unités : longueur en millimatres, force en newton. Les actions mécaniques sur I'axe 13 des paliers 14 et 15 et du levier oscillant 5 sont modélisables respectivement en A, B, C par les glisseurs : {6(14-413)) = [404~ Of tel que: A(144 13) = - 3 6007 {(6(1S = 13)} = fe lo tel que: B(1S + 13) = — 3 6005 {(G(S + 13)} = | clo tel que: €(5 + 13) = 7 200. La figure 5.16 a montre d’une part que 'axe 13 présente deux sections ($;) et (S,) sollicitées au cisaillement et d’autre part qu'un graissage est prévu pour la liaison pivot $-13 entre les sections (S,) et (S;). La pression admissible de graissage a pour valeur p= 15 MPa L’axe 13 est en acier XC18 pour lequel «7, = 265 MPa et 7, = 150MPa. On adopte un coefficient de sécurité QUESTIONS 1° Déterminer le diamétre d de Paxe 13 & partir de Ia condition de graissage. 2 Déterminer 7, et vérifier Taxe 13 a partir de Ia condition de résistance au cisaillement. Fig. 5.16. 89 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité REPONSES Vi d= 15mm. ry 5OMPa; 7 ysirenne = 20,37 MPa. On peut done admettre sans calculer Tpyy QUE Tagg <7 [Blows pepe suse ue ponte pour [Ecouper des disques de diamétre d et d’épaissour e dans une t6le en acier 10F 1 pour lequel 7, = 200 MPa. On utilise un poingon de diamétre d en ‘acier 20NC6 pour lequel «, = 980 MPa. On adopte pour Ie poingon un coefficient de sécurité 5 = 2,45. Le poingon exerce sur la tdle un effort tranchant maximal de valeur |T'| = 4000 N. QUESTIONS 1° A partir de la condition de résistance a la compression du poincon et de In condition de cisaillement de la t6le, déterminer Ia relation littérale liant d et e. 2° Dans ces conditions déterminer V’épaisseur maximale de la t6le et le diamétre d du plus petit disque qu’on peut pol 3° Quelle est Pépaisseur découper des disques de REPONSES ers d= 2° d=3,57mm; e<1,78 mm, 3° e< 0,636 mm. 90 co torsion simple 1.1. DEFINITION Considérons un solide E et une section droite (S) de centre de surface G (fig. 6.1). Soit R(G, ¥, ¥, Z) le repére de définition des sollici- tations lié a la section (S). aX eo Fig. 6.1, La section droite (S) de E est sollicitée en torsion simple si dans R les éléments de réduction du torseur de cohésion s’expriment par : {Bea} R =5 ¢ Mg = M,#) 3.2) 1.2. HYPOTHESES SUR LE SOLIDE — Le solide est un cylindre de révolution. — Le poids du solide est négligé. — La surface du cylindre est parfaitement polie. 1.3. ETUDE DE CAS Un arbre cylindrique de révolution (fig. 6.2) est sollicité en torsion simple dans toutes ‘ses sections droites (S) lorsqu’il est soumis a ses deux extrémités 4 des liaisons dont les torseurs associés se réduisent a deux torseurs couples opposés. Les moments de ceux- Gi sont paralléles a V'axe du cylindre. (6,} = I et o (MG, J« ligne moyenne » Fig. 6.2. MG, et Mg, ont pour support la ligne moyenne et sont tels que : 2.1. ESSA\ DE TORSION SIMPLE Le solide de forme cylindrique de révolution est parfaitement encastré 4 son extrémité gauche suivant la section droite (S,) de centre de surface G, (fig. 6.3). Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité On trace avant I'essai une génératrice MM, du cylindre. On applique a Textrémité droite de ta poutre sur la section (S,) de centre de surface G, un systéme d’actions mécaniques de liaison modé- lisable en G, par un torseur couple : (6) = (| wove i, [ea (MG, On fait croitre ||4%,,|| a partir de zéro et on mesure les déformations de la poutre. On constate que : — toute section plane et normale a l’axe du cylindre reste plane et normale a I’axe ; — la distance entre deux sections droites données reste sensiblement constante ; — le déplacement d’une section droite (S) est uni- quement une rotation d’angle a autour de son axe et cette rotation est proportionnelle 4 sa distance x 4 la section encastrée (S,): @ = kx. a) La génératrice MyM se déforme donc suivant une hélice M,M3. Lorsque ||i%q,|| croit, un dispositit ‘enregistreur permet de mesurer a. La figure 6.4 represente Venregistrement d’un essai de torsion simple. La courbe obtenue est semblable & celle de lenregistrement de l'essai d’extension. Fig. 6.4. Noia : Pour alléger les écritures nous désignerons par Mg, la norme du vecteur Mg, © Dans la zone OA pour laquelle Mc, M, la déformation devient plus importante et en partie permanente. L’essai se termine en B par la rupture de léprouvette 92 2.2. ANGLE UNITAIRE DE TORSION Définition Dans Ia zone des déformations élastiques, on appelle angle unit de torsion, 1a déformation angulaire relative @ entre deux sections distantes / de unite de longueur : @ = | Q) Unités : « en radians, x en millimétres, @ en rad/rom. D’aprés la relation (1) on note que @ = Cte. Dans la zone OA des déformations élastiques (fig. 6.4), on peut écrire que: Mg, =A@ soit Mg, = AOx. @) 3. ETUDE DES CONTRAINTES 3.1. EFFORT DE COHESION DANS UNE SECTION DROITE La théorie de Pélasticité permet de démontrer que dans un plan de section droite (S) les forces de cohésion df sont dans le plan de la section droite et normales au rayon GM (fig. 6.5). On en déduit qu’en tout point M de (S) la contrainte normale est nulle 0 Soit M(X, ¥',, 7,) le repére direct tel que ¥ est la normale_,extérieure 4 (S) et tel que = _ GM (fig. 6.5). Dans le repére M(x, ¥;, 2;) on peut écrire que : C(M, ®) = Tuy | ty, est la composante algébrique sur Z, du vecteur r contrainte C(M, %). p zy : 7 aT Par définition: €(M, 2) = on en déduit que: 4 3.2. Lol DE HOOKE Si nous considérons (fig. 6.6) un petit élément de longueur Ax d’une fibre avant et aprés déformation, on constate que celui-ci a subi une déviation 7 4, tout 2 fait comparable a celle que nous avons observé dans étude du cisaillement simple. La loi de Hooke pour les contraintes tangentielles s’exprime par : tunGry 6) G est le module d’élasticité transversale ou module de Coulomb. Fig. 6.6. Unités: ty en mégapascals, G en mégapascals, yy en radians. 3.3. REPARTITION DES CONTRAINTES DANS UNE SECTION DROITE (S) Considérons une section droite (S) distante de xde (S,) (fig. 6.7). Soit M, un point de (S) situé dla distance p de G. Aprés déformation M, vient en M tel que (Gil, GM) = « et HM, MM) = 5. Torsion simple Fig. 6.7. L’effort de cohésion en M a pour expression : GT =7,,,d8.2,. Dans la zone des déformations élastiques, yy est trés petit d’oa : arc My M = ap =Y¥yXx- La déviation yy, sexprime alors par : rua

750 tr/min) on doit limiter les déformations de torsion de l'arbre pour éviter les vibrations importantes et surtout pour Aloigner les fréquences critiques de rotation de la 94 fréquence d'utilisation. Pour assuret une rigidité convenable de la transmission, on impose une limite & Vangle unitaire de torsion : OSG iimie | ®& On adopte généralement : imine = 9.5" /m soit mie = 045 X 1% 10°? rad/mm . 5.1. EXPRESSION DE LA CONTRAINTE DE TORSION EN FONCTION DE M, Nous avons vu au paragraphe 3.3 que dans une section droite, la contrainte en un point M situé 4 la distance p de la fibre neutre s'exprime par la relation : Tee, = GOP. Nous avons vu au paragraphe 4.1 que le moment de torsion M, au centre de surface G d’une section droite Sexprime par la relation: M, = G81. En éliminant langle unitaire de torsion @ entre ces deux expressions on obtient : M, my = 7XP | a ty Dans cette relation (1): Fan 0st algébrique (74 = Ta, - 215 M, est algébrique (Mf, = M,¥); p est positif (distance entre G et M); Io est Positif. Unités: M, en Nmm, Jy en mm*; p en mm, gq, en MPa. Dans certains cas M, n’est pas constant tout le long de la poutre (arbre soumis a trois torseurs couples). Désignons par | M,|,,,, le moment de torsion maximal dans Ja poutre. Désignons par v la valeur maximale de p (dans le cas de notre étude v = R, rayon de arbre cylindrique de révolution), La contrainte maximale de torsion s‘exprime alors par: Ta (7) Umités > |r 225] ya, @® MPa, |M,|,,,, 1 Nam, [, en mm‘, ven mm. Q) [72 laws Nota: Dans le cas de notre étude, la section droite est circulaire de diamétre d. Le rapport ( z ) quelque- fois appelé module de torsion a pour expression 5.2. CONDITION THEORIQUE DE RESISTANCE A LA TORSION Contrainte limite élastique 7, Cest la contrainte correspondant au point M, (fig. 64) qui limite dans essai de torsion simple 1a plage des déformations élastiques : M, ' ( ; ) U Nota : Cette contrainte limite élastique est sensible- ment la méme que celle trouvée lors de Pessai de cisaillement, Contrainte limite pratique 7, Cest le rapport de la contrainte limite élastique par un certain coefficient de sécurité s: 8) Le coefficient s dépend du type de construction realisée. Condition de résistance Elle s’exprime par la relation @ Torsion simple 5.3. CONDITION REELLE DE RESISTANCE A LA TORSION Validité de Phypothése initiale sur le solide Les relations précédentes ont été établies dans le cas @une poutre cylindrique de section circulaire cons- tante, Dans la réalité, pour transmettre un couple il est nécessaite de monter sur l'arbre, des poulies, des roues dentées, etc. La liaison en rotation de ces organes de transmission du couple est obtenue généralement par l'intermé- diaire de clavettes, de cannelures ou de goupilles. La liaison axiale de ces organes de transmission du couple, les conditions d’usinage des portées cylindri- ques pour ces organes et pour les paliers de guidage en rotation de Yarbre, nécessitent des dégagements et épaulements divers. Pour toutes ces raisons la section de arbre n’est pas constante tout le long de arbre. Concentration de contraintes Les variations de section dues aux rainures de clavet- tes, €paulements, etc., provoquent localement des concentrations de coniraintes. La contrainte théori- que doit donc étre multipliée par ie coefficient kde concentration de contrainte qui dépend essentiel- lement des proportions et du type de variation de la section. Exemples — Variation de diamétre pour épaulement et congé (fig. 6.9). Fig. 6.9. Fig. 6.10. ric | 08 | 03 | 02 | Ot Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité Condition réelle de résistance a la torsion Elle s’exprime alors par : a © k est le coefficient de concentration de contrainte de torsion, déterminé par Yusage de tableaux ou @abaques appropriés. 5.4. CAS PARTICULIER DES MATERIAUX POUR LESQUELS o,0. 96 L’état de cisaillement pur suivant les axes (M, ¥) et (M, ¥) permet d’écrire que (chapitre 3, paragra- phe 5.4) > lox| = leyl- La construction graphique de Mohr (chapitre 3, para- graphe 4.4.2) permet d’évaluer 7,;, aU point M. Sur axe (M, X) on porte (fig. 6.13) MA =ocy ave ay<0 MB =oy=-or. Le cercle de Mahr est le cercle de diamétre 4B. On trace (B, ¥) tel que (¥, %) = 45°. (B, %) coupe le cercle de Mohr en C. Soit H la projection de C sur (M, ¥). On en déduit que : HC 2-7 Sur la figure 6.13 on voit que : |B] = |oy|. En un point M de la surface extérieure du cylindre état de contrainte est donc tel que: [lion = 11 exenion* Dans le cas de la fonte on sait que: Tr > Orextension * Il s’ensuit que si Yon exerce une torsion jusqu’a Ja rupture, celle-ci est due en un point M de la périphérie 4 la sollicitation d’extension suivant la direction (M, ¥), doi apparition d’une fissure au point M suivant une hélice incline 45° par rapport aux genératrices du cylindre. Dans le cas de la fonte il faut done choisir pour la contrainte pratique r, de torsion la valeur correspon- dant 4 @, extension qui est inférieure 4 r, cisaille- ment. 6. systeme HYPERSTATIQUE EN TORSION . = On considére une barre de torsion 1 en acier, constituée par un cylindre de révolution de diamétre d= 20mm encastré a ses extrémités A et B dans deux supports fixes 2 et 3 supposés indéformables (fig. 6.14). z c Fig. 6.14. ene Une tige rigide CD perpendiculaire 4 AB permet par une liaison rotule 6-1 d'exercer en D une force F perpendiculaire 4 CD et située dans le plan de section droite passant par C. E et H sont les centres de deux roulements a billes dont I’angle de rotulage est suffisant pour assimiler ces deux liaisons & deux liaisons linéiques circulaires. E et H sont disposés symétriquement & la distance a de C. On note: R = (4, X, ¥, 2). On donne: AC =!, = 0,30m; CB=1,=0,40m; d= 20mm; CD =b =0,20m; EC = CH =a=0,02m; \|F| = 500N; G = 8.10 MPa. Torsion simple On constate que a est faible par rapport a J, et Jo, donc la sollicitation de flexion de arbre AB est négligeable devant celle de torsion. Sion ne retient que Ia sollicitation de torsion, on peut modéliser les actions mécaniques qui agissent sur 1 de la fagon suivante : 6 {6241)} = - | tase dae: My = M,% «|i, (63-D}= 44, } tel que dans R: My = Myx tel que dans &: E — 2502 {8541} tel que dans & { (B4+1)} = { { — 2502 SS {86+ 1)} Ac ‘On se propose de déterminer Wi, et Thy Exprimons tous ces torseurs au point C : | tel que dans mewn= {9 |; gas = [*}, {8241} el {6341} otal oe {6441} = 2 ; ¢ |CEs-£ aa {B(S+1)} = 2. aoe B641 fe Ay (wo = fog, g Le principe fondamental de la statique permet d’écrire en ay £,TBrF-8. @ La relation (1) ne comporte pas d'inconnue. Ecrivons dans (4, %, J; 2) les équations de projection relati- ves & (2) MEM syzy-0. @ L’équation (3) comporte deux inconnues 17, et My. Le systéme de forces est donc hyperstatique d’ordre 1 On obtient une deuxiéme équation a partir de Mtude des déformations. Soit a, la déformation angulaire de la section C par rapport a la section A. Soit a, la déformation angulaire de la section C par rapport a ja section B. Entre les sections fixes 4 et B on obtient : 0 ata, 97

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