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RAPPORT SUR LA POLITIQUE

MONETAIRE DANS L'UEMOA

Septembre 2012
RAPPORT SUR LA POLITIQUE MONÉTAIRE DANS L'UEMOA

Septembre 2012

Avenue Abdoulaye FADIGA Tél. : (221) 33 839 05 00 / Fax. (221) 33 823 93 35


BP 3108 – Dakar - Sénégal www.bceao.int
2

SOMMAIRE
Liste des graphiques et des tableaux 3
Liste des encadrés et des sigles 4
Communiqué de presse 5
Résumé 7
I - Conjoncture internationale 9
1.1 Activité économique 9
1.2 Cours des matières premières 10
1.3 Inflation 13
1.4. Conditions financières et prix des actifs 13
II – Orientation des principaux facteurs d'offre et de demande dans l'UEMOA 16
2.1 Facteurs d'offre 16
2.2 Facteurs de demande 19
2.3 Perspectives de croissance économique 21
III – Monnaie, conditions monétaires et marché financier 23
3.1 Conditions monétaires 23
3.2 Situation monétaire 31
3.3 Marché financier de l'UEMOA 38
IV – Inflation et compétitivité extérieure 40
4.1 Evolution récente de l'inflation 40
4.2. Suivi de la compétitivité extérieure 44
4.3 Hypothèses de projection de l'inflation 45
4.4 Prévisions d'inflation et risques potentiels 46

Annexes 49

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


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LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1.1 : Evolution du taux de croissance du PIB trimestriel des principaux pays
partenaires de l'UEMOA 10
Graphique 1.2 : Indices des prix des matières premières 11
Graphique 1.3 : Indices des prix des principaux produits de base alimentaires importés
par les pays de l'UEMOA 12
Graphique 1.4 : Evolution du taux de change euro/dollar 14
Graphique 2.1 : Evolution de la balance commerciale de l'UEMOA 20
Graphique 3.1 : Evolution de la liquidité bancaire 24
Graphique 3.2 : Taux moyen pondéré des appels d'offres, taux interbancaire moyen pondéré
à une semaine et position nette des banques vis-à-vis du dispositif des réserves
obligatoires 26
Graphique 3.3 : Evolution des taux du marché monétaire 27
Graphique 3.4 : Emissions prévues et tombées attendues des bons du Trésor 29
Graphique 3.5 : Taux interbancaires et taux débiteurs des banques de l'UEMOA 29
Graphique 3.6 : Taux débiteurs des banques selon l'objet du crédit 30
Graphique 3.7 : Taux créditeurs et taux débiteurs des banques de l'UEMOA 31
Graphique 3.8 : Evolution de la masse monétaire 32
Graphique 3.9 : Evolution de la circulation fiduciaire 33
Graphique 3.10 : Evolution des dépôts 33
Graphique 3.11 : Evolution des contreparties de la masse monétaire 34
Graphique 3.12 : Structure des avoirs extérieurs nets 35
Graphique 3.13 : Structure de la position nette des gouvernements dans l'UEMOA 36
Graphique 3.14 : Evolution des crédits à l'économie 36
Graphique 3.15 : Indicateurs de la BRVM 39
Graphique 4.1 : Inflation dans l'UEMOA 40
Graphique 4.2 : Projections de l'inflation dans l'UEMOA 47

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1.1 : Cours des matières premières exportées par les pays de l'UEMOA 12
Tableau 2.1 : Evolution de la production vivrière dans l'UEMOA 16
Tableau 2.2 : Evolution de la production des cultures d'exportation dans l'UEMOA 17
Tableau 2.3 : Evolution de l'Indice de la Production Industrielle (IPI) dans l'UEMOA 18
Tableau 2.4 : Indice du chiffre d'affaires (ICA) dans l'UEMOA 18
Tableau 2.5 : Opérations financières des Etats membres de l'UEMOA 19
Tableau 2.6 : Taux de croissance du PIB réel des Etats membres de l'UEMOA 21
Tableau 3.1 : Evolution des réserves constituées par les banques 23
Tableau 3.2 : Emissions sur le marché des titres publics 27
Tableau 3.3 : Taux d'intérêt moyen des bons du Trésor 28
Tableau 3.4 : Situation monétaire à fin juin 2012 31
Tableau 3.5 : Concours accordés par la BCEAO adossés aux titres publics 38
Tableau 4.1 : Taux d'inflation par pays dans l'UEMOA 41
Tableau 4.2 : Evolution des prix des céréales dans les pays de l'UEMOA 42
Tableau 4.3 : Evolution de l'inflation sous-jacente 42

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Tableau 4.4 : Contribution sectorielle à l'inflation dans l'UEMOA 43


Tableau 4.5 : Inflation selon l'origine géographique des produits 43
Tableau 4.6 : Evolution des prix des biens et services 44
Tableau 4.7 : Evolution du taux de change effectif réel selon les partenaires 44
Tableau 4.8 : Principales hypothèses de projection (scénario central) 46
Tableau 4.9 : Prévisions de l'inflation 47

LISTE DES ENCADRES

Encadré 1 : Évolution de la position structurelle de liquidité des banques au cours des


dernières années 24

LISTE DES SIGLES

CPM : Comité de Politique Monétaire


BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
PIB : Produit Intérieur Brut
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
FMI : Fonds Monétaire International
ICA : Indice du Chiffre d'Affaires
IPI Indice de la Production Industrielle
OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economiques
NYMEX : New York Mercantile Exchange
OIC : Organisation Internationale du Café
OICC : Organisation Internationale du Cacao
FED : Réserve Fédérale Américaine
BCE : Banque Centrale Européenne
IDE : Investissement Direct Etranger
BRVM : Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
INS : Institut National de la Statistique
FOB : Free on Board
EPIC : Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial

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COMMUNIQUE DE PRESSE

Réunion du Comité de Politique Monétaire de la BCEAO

Le Comité de Politique Monétaire de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest


(BCEAO) a tenu sa troisième réunion ordinaire de l'année 2012, le mercredi 5 septembre
2012, dans les locaux du Siège de la BCEAO à Dakar, en République du Sénégal, sous la
présidence de Monsieur Tiémoko Meyliet KONE, Gouverneur de la Banque Centrale, son
Président statutaire.

Le Comité a examiné la situation économique, financière et monétaire de l'Union Monétaire


Ouest Africaine (UMOA) à la lumière de l'évolution récente de la conjoncture internationale. En
particulier, il a analysé les facteurs de risque pouvant peser sur la stabilité des prix et sur les
perspectives de croissance économique dans l'Union.

Le Comité a noté la poursuite de la modération des tensions inflationnistes dans l'UMOA.


Ainsi, le taux d'inflation s'est situé à 1,5%, en glissement annuel, sur le deuxième trimestre
2012 après 2,5% au trimestre précédent.

Les perspectives à moyen terme indiquent que le taux d'inflation s'établirait à un niveau
compatible avec l'objectif de stabilité des prix dans l'Union. Il se situerait autour de 2,3%, en
glissement annuel, à moyen terme, sous l'hypothèse d'une campagne agricole 2012/2013
normale.

Analysant la conjoncture économique, les membres du Comité de Politique Monétaire ont


relevé que les indicateurs conjoncturels disponibles confirment le ralentissement de la
croissance économique mondiale en 2012, dans un contexte de tensions sur les marchés
financiers internationaux. Les prévisions disponibles tablent sur un taux de croissance de
l'Union de 5,3% en 2012.

Au niveau du marché monétaire, le Comité a constaté que la baisse de 25 points de base des
taux directeurs de la BCEAO, intervenue le 16 juin 2012, s'est répercutée sur les taux des
marchés monétaires. En effet, les taux d'intérêt sur le compartiment à une semaine du marché
interbancaire se sont inscrits en baisse, passant de 4,67% en moyenne en mars 2012 à 4,03%
en juillet 2012. En outre, il est observé une détente des taux d'intérêt des émissions de bons
du Trésor. A titre d'illustration, le taux moyen pondéré des émissions de bons du Trésor à
douze mois est passé de 6,26% au deuxième trimestre 2012 à 5,76% en juillet 2012.

Sur la base de ces analyses, le Comité de Politique Monétaire a décidé de maintenir


inchangés les taux directeurs à leurs niveaux actuels. Le taux d'intérêt minimum de
soumission aux opérations d'appels d'offres d'injection de liquidités et le taux d'intérêt du
guichet de prêt marginal restent respectivement fixés à 3,00% et 4,00%.

Le Comité a, en outre, décidé de maintenir inchangé le coefficient de réserves obligatoires


applicable aux banques à son niveau de 5% qui est en vigueur depuis le 16 mars 2012.

Les Etats membres sont, pour leur part, exhortés à poursuivre et renforcer les actions
structurelles déjà entreprises pour l'amélioration de l'offre agricole dans l'Union, afin de
contribuer à contenir la hausse des prix à court et moyen terme.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


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Fait à Dakar, le 5 septembre 2012

Le Président du Comité de Politique Monétaire

Tiémoko Meyliet KONE

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RESUME

La situation économique et financière à l'échelle mondiale s'est quelque peu dégradée au


deuxième trimestre 2012, après la légère amélioration notée sur les trois premiers mois de
l'année. Les perspectives de croissance se ressentent de l'affaiblissement progressif de la
demande mondiale et des inquiétudes renouvelées au sujet de la viabilité de dette souveraine
ainsi que de la santé des secteurs bancaires de certaines économies européennes.

L'économie américaine continue de croître, mais à un rythme un peu plus lent, tandis que
l'évolution de l'activité en Europe montre une nouvelle contraction. Par ailleurs, les données
récentes confirment un ralentissement sensible de la croissance dans les pays émergents,
notamment en Chine, la faiblesse de la demande dans les pays industrialisés pesant sur leurs
exportations. La décélération de l'activité économique mondiale se répercute sur les cours
mondiaux des principaux produits de base, qui connaissent, dans l'ensemble, un recul d'un
trimestre à l'autre. En outre, depuis avril 2012, la situation s'est de nouveau détériorée sur les
marchés monétaires et financiers. La réallocation des portefeuilles des investisseurs, sous-
tendue par une préférence plus marquée pour les actifs plus sûrs et liquides, a exercé une
pression à la hausse sur certaines monnaies, notamment le dollar des Etats-Unis et le yen.
Par contre, l'euro s'est fortement déprécié, de même que les monnaies d'un grand nombre de
pays émergents qui ont fait face à un retournement de tendance des flux de capitaux.

Ces évolutions ont amené le FMI à procéder en juillet 2012 à une révision des perspectives de
croissance de l'économie mondiale, tablant désormais sur des taux de croissance de 3,5% et
3,9% respectivement pour 2012 et 2013, soit une correction à la baisse de 0,1 point et de 0,2
point de pourcentage par rapport aux prévisions faites en avril 2012.

Dans l'Union, les indicateurs de conjoncture montrent une tendance globalement favorable de
l'inflation durant ces derniers mois. Au deuxième trimestre 2012, le taux d'inflation est ressorti
plus modéré que celui anticipé dans le Rapport précédent. En moyenne, le niveau général des
prix à la consommation a ainsi progressé de 1,5%, en glissement annuel, sur la période, soit
un rythme de progression plus faible que celui de 1,7% projeté précédemment et contre une
réalisation de 2,5% au terme des trois premiers mois de l'année.

La détérioration de la conjoncture internationale et la persistance d'un climat d'incertitudes,


notamment au plan sécuritaire, est de nature à affecter le rythme de reprise escomptée de la
croissance au sein de l'Union en 2012. Il est estimé à 5,3%, en deçà des prévisions initiales de
6,4%.

Les conditions monétaires au sein de l'Union sur la récente période portent l'empreinte de la
baisse de 25 points de base des taux directeurs de la BCEAO, qui a ramené le taux d'intérêt
minimum de soumission aux adjudications d'injections de liquidités de 3,25% à 3,00%, avec
pour date d'effet le 16 juin 2012. Globalement, cette mesure a induit une détente au niveau
des taux d'intérêt sur le marché monétaire dès la deuxième moitié du mois de juin, malgré la
persistance d'une incidence négative des facteurs autonomes sur la trésorerie des banques.
En effet, les taux moyens pondérés des appels d'offres d'injection de liquidités à une semaine
sont passés de 3,3582% en moyenne sur le premier trimestre 2012 à 3,3105% sur le second
trimestre, pour ressortir à 3,1291% en juillet 2012. Les taux d'intérêt moyens mensuels sur le
compartiment à une semaine du marché interbancaire se sont aussi inscrits en baisse,
passant de 4,6671% en mars 2012 à 3,9898% en juin avant de remonter légèrement à
4,0350% en juillet 2012. Il est également observé une détente des taux d'intérêt des émissions

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de bons du Trésor à la suite de la décision de baisse des taux directeurs de la BCEAO.

La capacité des banques à constituer les réserves obligatoires s'est améliorée au cours des
derniers mois. Ainsi, les déficits de constitution de réserves obligatoires se sont établis à 7,1
milliards et ont concerné sept (7) banques pour la période de constitution échéant au 15 juillet
2012 contre 15,0 milliards pour treize (13) banques pour la période échéant le 15 mars 2012.

L'évolution des agrégats monétaires est caractérisée, au deuxième trimestre 2012, par une
hausse de la masse monétaire, imputable à la progression des crédits à l'économie et à
l'accroissement des créances nettes du système bancaire sur les Gouvernements. Les avoirs
extérieurs nets des institutions monétaires se sont repliés de 417,2 milliards durant cette
période.

En glissement annuel, l'expansion de la masse monétaire reste modérée, en ressortant à


10,3% sur le deuxième trimestre 2012 contre 10,5% un trimestre plus tôt. Les crédits à
l'économie sont, pour leur part, en hausse de 14,3% en moyenne sur le deuxième trimestre
2012, en légère décélération en comparaison de la progression de 15,4% au trimestre
précédent. Les avoirs extérieurs bruts de la Banque Centrale assurent un taux de couverture
de l'émission monétaire de 106,6% à fin juin 2012 contre 109,5% à fin mars 2012.

Au 31 juillet 2012, le volume des refinancements accordés par la BCEAO aux banques et
adossés aux titres publics a représenté 15,0% des recettes fiscales de l'avant-dernier exercice
budgétaire, pour un plafond fixé à 35% maximum. Ce plafond est respecté par tous les Etats,
pris individuellement.

Les prévisions d'inflation tablent sur une hausse du niveau général des prix à la consommation
de 2,4%, en glissement annuel, au troisième trimestre 2012 et de 2,2% au quatrième trimestre.
Le taux d'inflation ressortirait ainsi en moyenne pour l'année 2012 à 2,1% contre une
estimation de 2,5% dans le précédent Rapport. Cette révision à la baisse des perspectives
d'inflation dans l'Union est attribuable aux tensions moins importantes que prévu sur les prix
des céréales locales, grâce aux mesures prises par la plupart des pays, notamment la vente
de céréales à prix modérés dans les pays sahéliens. Par ailleurs, la hausse des prix des
produits pétroliers attendue au deuxième trimestre 2012 ne s'est pas matérialisée dans la
plupart des pays, compte tenu de l'orientation baissière des cours du pétrole brut.

A l'horizon de huit trimestres, le taux d'inflation est projeté à 2,3% en glissement annuel, en
phase avec l'objectif de stabilité des prix dans l'Union. De même, le taux d'inflation moyen sur
la période ressortirait à 2,2%, sous l'hypothèse d'une campagne agricole 2012/2013 normale.

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I - Conjoncture internationale

1.1. Activité économique

Au cours du deuxième trimestre 2012, les Etats membres de l'UEMOA ont évolué dans un
environnement international empreint de nouveaux signes de faiblesse de l'économie
mondiale, après des résultats meilleurs que prévu au cours du premier trimestre 2012. Les
derniers mois ont été marqués par un nouveau rebondissement dans la crise en zone euro
imputable aux incertitudes politiques en Grèce et à la dégradation de la situation du secteur
bancaire en Espagne. Ainsi, dans la zone euro, après une stagnation du PIB réel au premier
trimestre 2012, le taux de croissance économique est ressorti négatif à 0,4%, en glissement
annuel. Aux Etats-Unis, le produit intérieur brut s'est accru, en volume, de 2,2% en glissement
annuel, après une hausse de 2,4% au premier trimestre 2012.

Le fléchissement de la croissance a concerné également les grands pays émergents tels que
l'Inde, la Chine et le Brésil, en liaison notamment avec la détérioration de la conjoncture
externe et la baisse de la demande intérieure. En Chine, la croissance du PIB est ressortie, en
glissement annuel, à 7,6% au deuxième trimestre 2012, inférieure d'un demi (1/2) point de
pourcentage aux performances du premier trimestre 2012.

Prenant en compte ces considérations, le FMI a procédé, en juillet 2012, à une révision à la
baisse des perspectives de croissance de l'économie mondiale établies trois mois plus tôt.
Cette Institution table désormais sur des taux de croissance de 3,5% et 3,9% respectivement
pour 2012 et 2013, soit une correction à la baisse de 0,1 point et de 0,2 point de pourcentage
par rapport aux prévisions faites en avril 2012.

Pour les pays industrialisés, le ralentissement de l'activité économique devrait se poursuivre


avec un taux de croissance prévu à 1,4% en 2012, contre des réalisations de 1,6% en 2011 et
3,2% en 2010. Cette faible cadence en 2012 serait imprimée par le recul de 0,3% du PIB de la
zone euro. Aux Etats-Unis, le taux de croissance de l'économie s'établirait à 2,0% en 2012
contre une estimation de 2,1% en avril 2012. Par contre, un rebond significatif de l'activité est
anticipé au Japon où il est attendu un taux de croissance de 2,4% en 2012 après une
contraction de 0,7% en 2011.

Les pays émergents et en développement seraient aussi affectés par le ralentissement de la


demande mondiale. Le FMI table sur un rythme de croissance de 5,6% en 2012 et 5,9% en
2013, soit une révision à la baisse de 0,1 point et de 0,2 point de pourcentage respectivement
par rapport aux prévisions effectuées en avril 2012. Le rythme d'expansion de l'Afrique
subsaharienne serait de l'ordre de 5,4% en 2012, soit une correction à la baisse de 0,1 point
de pourcentage par rapport au taux prévu en avril 2012.

Le volume du commerce mondial progresserait, selon le FMI, de 3,8% en 2012, en repli de 0,3
point de pourcentage par rapport à la prévision réalisée en avril. En 2011, le commerce
mondial de biens et services s'était accru de 5,9%.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


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Graphique 1.1 : Evolution du taux de croissance du PIB trimestriel des principaux


pays partenaires de l'UEMOA, en glissement annuel (en pourcentage)
10,0

8,0

6,0

4,0

2,0

0,0

-2,0

-4,0

-6,0
T1- T3- T1- T3- T1- T3- T1- T3- T1-
2008 2008 2009 2009 2010 2010 2011 2011 2012

États-Unis France Pays-Bas Nigeria Afrique du Sud

Sources : OCDE, National Bureau of Statistics (Nigeria), South Africa Reserve Bank (SARB)

Dans les principaux pays clients des Etats membres de l'Union 1, la cadence de l'activité
économique est restée atone. La France a enregistré une croissance économique de 0,3% en
glissement annuel au deuxième trimestre 2012, soit le même rythme de progression qu'au
premier trimestre 2012. Selon les données disponibles, le taux de croissance en Afrique du
Sud s'est établi à 2,1% au premier trimestre 2012, en recul de 0,5 point de pourcentage par
rapport au trimestre précédent. Le Nigeria a connu une progression du rythme de l'activité
économique de 6,2% au premier trimestre 2012, en retrait de 1,5 point de pourcentage par
rapport au trimestre précédent.

Au total, l'activité économique montre des signes de stagnation dans les pays industrialisés
dont les effets se traduisent par un ralentissement de la croissance dans les économies
émergentes. Selon le FMI, les risques d'une poursuite de la dégradation des perspectives de
croissance ne sont pas négligeables.

1.2. Cours des matières premières

Les cours mondiaux des principaux produits de base ont fléchi durant le deuxième trimestre
2012, en liaison avec la dégradation des perspectives de la demande mondiale.

1/ Principaux pays clients de l'Union : France, Afrique du Sud, Nigeria, Pays-Bas et Etats-Unis.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


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Graphique 1.2 : Indices des prix des matières premières (base 100=2005)

300

250

200

150

100

50
T2- T3- T4- T1- T2- T3- T4- T1- T2- T3- T4- T1- T2- T3- T4- T1- T2-
2008 2008 2008 2009 2009 2009 2009 2010 2010 2010 2010 2011 2011 2011 2011 2012 2012

Produits énergétiques
Indice des prix des matières permières agricoles
Indices des prix des métaux

Source : FMI

L'indice des prix des produits énergétiques, calculé par le FMI, a enregistré une baisse de
7,5% d'un trimestre à l'autre, en liaison avec le recul des prix du pétrole brut, du fait de
l'affaiblissement de la demande, dans un contexte d'inquiétude sur les perspectives de
l'économie mondiale et de constante augmentation de l'offre de produits pétroliers. L'indice
des prix des métaux a affiché sur le deuxième trimestre 2012 une baisse de 5,5% par rapport
au trimestre précédent. En revanche, celui des prix des matières premières agricoles s'est
légèrement accru de 0,5% au second trimestre 2012 après une progression d'un niveau
identique le trimestre précédent.

Après la hausse enregistrée le trimestre précédent, les cours mondiaux des principaux
produits de base exportés par les Etats membres de l'UEMOA, à l'exception du café, se sont
réorientés à la baisse au cours du deuxième trimestre 2012, en liaison avec le niveau élevé
des stocks et la stagnation de la demande mondiale.

Les cours du cacao, du coton, du caoutchouc, ainsi que ceux des huiles de palme et de
palmiste se sont repliés de 2,4%, 14,6%, 7,9%, 1,5% et 8,8% respectivement. La même
tendance est observée pour la noix de cajou, avec une baisse de 5,3% des prix mondiaux.

Les prix mondiaux du pétrole brut et de l'or se sont également inscrits en baisse
respectivement de 9,1% et 4,7%, en rapport avec le reflux de la demande consécutif à
l'appréciation du dollar vis-à-vis des autres devises. En effet, la consolidation de la monnaie
américaine renchérit les matières premières libellées en dollar comme le pétrole brut. De plus,
elle accroît les rendements sur les titres publics américains, réduisant ainsi le rôle de valeur
refuge que joue l'or dans les périodes d'incertitudes économiques.

En revanche, les cours du café se sont raffermis de 4,6%, en raison d'une insuffisance de
l'offre sur les marchés mondiaux.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


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Tableau 1.1 : Cours des matières premières exportées par les pays de l'UEMOA
(variation en pourcentage)

Variation T2-2012/T1-2012 Variation T2-2012/T2-2011


C oursmye PrixlbVaton PrixelésnT1-20/ PrixlbeésVatonT4-201 enT1-20/ Prix-201 libeés
T1-20 endolar sUS en dolarsUSFCA en FCA
P étrolebu (NYMEX) en$/baril) 103 9,73 12,7 7,9 1 2,5
C aférobust (OIC)en cents/livr) 98 3,17 5,9 -8,7 - 4,8
C aco(OIC C)(encts /livre) 106 -5,1 -2,7 -30, -2 7,0
C otn(NY2 èmeposit n)(ec ts/livre) 93 -1,53 1,3 -46, -4 4,0
H uiledpa me(n$/to nemétriqu e) 1 04 7,91 10,9 -1,4 - 7,
H uiledpa miste(n$ /tonemér ique) 1 36 9,03 1,9 -36, -3 3,6
C aoutch (enuroc nts) 287 4,69 7,5 -26,9 -2 5,4
N oixdecaj u(en$/to nemétriqu ) 1 50 -1,0 -8,75 -12,0 - 7,5
O r(en$/oc e) 1 690 0,38 3,1 2,1 2 7,3

Cours moyen
Prix libellés en Prix libellés Prix libellés en Prix libellés en
T2-2012 (*)
dollars US en FCFA dollars US FCFA
Pétrole brut (NYMEX) (en $/baril) 93,9 -9,1 -7,2 -9,0 2,0
Café robusta (OIC) (en cents/livre) 103,2 4,6 7,0 -12,9 -2,2
Cacao (OICC) (en cents/livre) 103,5 -2,4 -0,20 -25,7 -16,6
Coton (NY 2ème position) (en cents/livre) 79,6 -14,6 -12,9 -47,0 -40,6
Huile de palme (en $/tonne métrique) 1 087,4 -1,5 0,6 -5,1 6,4
Huile de palmiste (en $/tonne métrique) 1 243,2 -8,8 -6,9 -33,9 -26,0
Caoutchouc (en eurocents) 265,1 -7,9 -5,2 -20,7 -13,6
Noix de cajou (en $/tonne métrique) 1 089,6 -5,3 -1,2 -16,2 -3,8
Or (en $/once) 1 610,7 -4,7 -2,6 7,1 20,1
Sources : Reuters, Services Officiels des Etats membres de l'UEMOA

Les cours mondiaux des principaux produits alimentaires importés par les pays de l'UEMOA
ont enregistré des évolutions divergentes d'un trimestre à l'autre. Les indices des prix
internationaux du blé et du sucre se sont repliés de 3,6% et 11,8%, en liaison avec une
abondance de l'offre, tandis que ceux du riz se sont accrus de 8,3%. L'évolution des cours du
riz est liée aux incertitudes que suscitent les conditions climatiques dans certains grands pays
producteurs tel que l'Inde.

Graphique 1.3 : Indices des prix des principaux produits de base alimentaires importés
par les pays de l'UEMOA (base 100=2005)

350

300

250

200

150

100

50
T2- T3- T4- T1- T2- T3- T4- T1- T2- T3- T4- T1- T2- T3- T4- T1- T2-
2008 2008 2008 2009 2009 2009 2009 2010 2010 2010 2010 2011 2011 2011 2011 2012 2012

Blé Riz Sucre

Source : FMI

En glissement annuel, les prix des produits alimentaires affichent des évolutions contrastées.
En effet, les cours du blé et du sucre continuent de se replier, avec des taux de -20,7% et
-11,1% respectivement. Ceux du riz, en revanche, ont progressé de 18,8% après une hausse
de 6,1% enregistrée un trimestre plus tôt.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


13

En perspective, les contrats à terme 2 situent en moyenne les cours du baril de pétrole sur le
NYMEX à 89,6 dollars et 91,34 dollars respectivement aux troisième et quatrième trimestres
2012. Les cours de l'once d'or devraient rester stables. Ils s'établiraient à 1.610 et 1.621
dollars aux troisième et quatrième trimestres 2012, après un niveau de 1610,7 dollars au
deuxième trimestre. Les cours du coton devraient s'affaiblir, passant de 79,6 cents la livre au
deuxième trimestre 2012 à 71,54 cents la livre au quatrième trimestre 2012. En revanche, les
cours du cacao s'apprécieraient à 2.343 dollars la tonne métrique au quatrième trimestre 2012,
après un niveau de 2.282 dollars au deuxième trimestre 2012, en liaison avec les craintes des
marchés quant à l'impact de la réforme de la filière cacao en Côte d’Ivoire, premier producteur
mondial, sur le calendrier des livraisons.

1.3. Inflation

L'inflation a ralenti au niveau mondial au cours des derniers mois dans un contexte de baisse
des prix des matières premières, en particulier ceux des produits pétroliers. Dans la zone euro,
l'Indice des Prix à la Consommation Harmonisé (IPCH) a progressé de 2,4%, en glissement
annuel, à fin juin 2012, après 2,7% trois mois plus tôt. Aux Etats-Unis, le taux d'inflation en
glissement annuel s'est établi à 1,7% à fin juin 2012 contre 2,7% à fin mars 2012.

S'agissant des principaux pays fournisseurs de l'Union 3, en France, le taux d'inflation en


glissement annuel s'est replié à fin juin 2012 pour ressortir à 1,9% contre 2,3% à fin mars
2012. Au Nigeria, le niveau général des prix à la consommation a progressé de 12,9% à fin
juin 2012 après 12,1% trois mois plus tôt, en liaison essentiellement avec la réduction, par
l'Etat, de la subvention des prix des carburants. En Chine, l'inflation poursuit sa décélération,
en se situant à 2,2% à fin juin 2012 après une hausse du niveau général des prix de 3,6% à fin
mars 2012.

Pour 2012, le FMI maintient les perspectives d'une inflation mondiale plus modérée qu'en
2011, en liaison avec la dégradation de la conjoncture. Dans les pays avancés, le taux
d'inflation ressortirait à 2,0% contre 2,7% en 2011. Dans les pays émergents et en
développement, les dernières prévisions situent le taux d'inflation à 6,3% contre 7,2% en 2011.

1.4. Conditions financières et prix des actifs

Les turbulences sur les marchés financiers se sont intensifiées sur la récente période en
raison des incertitudes liées à la situation politique en Grèce (élections législatives) et à la
crise bancaire en Espagne, ainsi qu'au rythme de mise en œuvre des mesures indispensables
pour renforcer l'architecture de l'union monétaire en zone euro.

Dans ce contexte, les principaux indices boursiers se sont inscrits en baisse au deuxième
trimestre 2012. Dans la zone euro, l'indice EuroStoxx 50 a enregistré un repli de 8,6% après la
hausse de 6,9% observée à fin mars 2012. Aux Etats-Unis, les indices Dow Jones et Nasdaq
ont régressé de 2,5% et 5,1% après des gains de 8,1% et 18,7% le trimestre précédent. Au
Royaume-Uni, l'indice Footsie 100 a également enregistré une baisse de 3,4% après une
hausse de 3,5% le trimestre précédent. Au Japon, l'indice Nikkei 225 s'est replié de 10,7%.
Sur les marchés monétaires, une légère tension a été notée au niveau des conditions de prêts
interbancaires. Ainsi, le spread entre le taux d'intérêt à 3 mois et la moyenne des taux
journaliers anticipés sur 3 mois (indicateur de tension sur la confiance entre les banques pour
les prêts interbancaires) en zone euro est passé de 41,3 points de base (pdb) à 42,3 pdb entre

2/ Relevés le 30 juillet 2012


3/ La France, le Nigeria et la Chine sont les principaux pays fournisseurs de l'Union.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


14

fin mars 2012 et fin juin 2012. Toutefois, à fin juillet, une détente semble s'amorcer, le spread
s'étant situé à 33,4 pdb.
Sur les marchés obligataires européens, les taux de rendement ont enregistré des évolutions
divergentes sur la période. Les taux de rendement du titre d'Etat de référence à 10 ans de
l'Allemagne et de la France ont affiché un profil baissier, tandis que les incertitudes
persistantes sur la situation des pays comme la Grèce, l'Espagne et l'Italie se sont traduites
par une hausse des taux de rendements obligataires. Aux Etats-Unis, le taux de rendement
des obligations souveraines à 10 ans a poursuivi son orientation baissière.
Sur les marchés des changes, l'euro s'est déprécié au cours du deuxième trimestre 2012,
dans un contexte d’intensification des inquiétudes relatives à la situation budgétaire de
certains pays de la zone euro. La monnaie européenne s'est repliée face au dollar des Etats-
Unis en s'échangeant à 1,2526 dollar en moyenne en juin 2012 contre 1,3201 dollar en mars
2012 (-5,1%). Cette tendance baissière s'est poursuivie en juillet avec un taux moyen de
1,2288 dollar (-1,9% sur le mois).

Graphique 1.4 : Evolution du taux de change euro/dollar


(données mensuelles)

1,55

1,50

1,45

1,40

1,35

1,30

1,25

1,20

1,15
janv-10

janv-12
janv-11
avr-09

avr-10

avr-12
avr-11
juil-09

oct-09

juil-10

juil-11

juil-12
oct-10

oct-11

Source : BCE

Dans un contexte d'atténuation des pressions inflationnistes et d'incertitudes sur les


perspectives de croissance, les banques centrales des principaux pays industrialisés ont
maintenu l'orientation accommodante de leur politique monétaire. Ainsi, la BCE a procédé à la
baisse de ses taux directeurs de 25 points de base avec date d'effet le 11 juillet 2012. Elle a,
par ailleurs, pris des mesures supplémentaires destinées à améliorer l’accès du secteur
bancaire aux opérations de l’Eurosystème afin de continuer à soutenir la fourniture de crédits
aux ménages et aux sociétés non financières, en élargissant notamment la gamme de titres
éligibles à ses guichets de refinancement . En outre, la BCE a déclaré qu'elle envisagerait, si
les circonstances l'exigent, de réactiver et d'amplifier son programme de rachats de dette
souveraine sur les marchés secondaires.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


15

La Réserve Fédérale Américaine (FED) a, pour sa part, maintenu inchangée la fourchette


d'évolution du taux objectif des fonds fédéraux entre 0,00% et 0,25% et confirmé sa volonté de
garder le statu quo jusqu'à la fin de l'année 2014. Elle a également décidé de poursuivre
jusqu’à la fin de l’année 2012 son programme visant à allonger la durée moyenne des titres
qu’elle détient, par le remplacement des titres d'Etat de maturité inférieure ou égale à 3 ans
par des titres de maturité comprise entre 6 et 30 ans.

La plupart des banques centrales des pays émergents ont également poursuivi
l'assouplissement de leur politique monétaire entamé depuis le début de l'année 2012, dans
un contexte d'atténuation des tensions inflationnistes. La Banque Populaire de Chine a réduit,
le 7 juin 2012, ses taux de référence à un an de 25 points de base et abaissé, de nouveau, le
5 juillet 2012, le taux des dépôts de 25 points de base et celui des prêts de 31 points de base.
La Reserve Bank of India a abaissé, en avril 2012, de 50 points de base son principal taux
directeur pour le porter à 8,0%. Pour sa part, la Banque Centrale du Brésil a, de nouveau,
diminué, en juillet 2012, de 0,5 point de pourcentage son taux directeur, le ramenant à 8,00%,
après les réductions de 0,75 point et de 0,5 point de pourcentage intervenues respectivement
en avril et en mai 2012.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


16

II – Orientation des principaux facteurs d'offre et de demande dans l'UEMOA

2.1 Facteurs d'offre

2.1.1 – Activité dans le secteur agricole

La campagne agricole 2011/2012 a été caractérisée par des conditions pluviométriques


défavorables dans les pays du Sahel qui ont eu pour effet une baisse prononcée de la
production vivrière, en général et céréalière, en particulier.

Les dernières estimations effectuées par les Services officiels à fin juin 2012 situent la
production vivrière de la campagne agricole 2011/2012 à 40.872.364 tonnes, en diminution de
10,0% par rapport à la campagne 2010/2011 contre une précédente estimation de 12,7%
présentée dans le Rapport de juin 2012. Les pays de l'hinterland (Niger, Mali, Burkina) et le
Sénégal ont enregistré les plus fortes baisses, les récoltes accusant des replis de 27,7% au
Niger, 20,1% au Mali, 16,8% au Burkina et 13,6% au Sénégal. La diminution des récoltes de
mil et de sorgho a atteint 19,9% au cours de la campagne 2011/2012. Pour le maïs et le riz, les
baisses de production sont ressorties à 11,1% et 24,7% respectivement.

En revanche, la situation est ressortie globalement satisfaisante au Bénin, en Côte d'Ivoire, au


Togo et en Guinée-Bissau, où la production de tubercules et autres produits vivriers a
contribué à accroître les récoltes.

Tableau 2.1 : Evolution de la production vivrière dans l'UEMOA


(en tonnes)
(Estimations à fin juin 2012)
Moyenne des Variation (en %)
cinq
2010/2011 2011/2012*
2008/2009 2009/2010 précédentes
(1) (2) (2)/(1) (2)/(3)
campagnes
(3)
Céréales 19 468 881 19 002 837 22 306 365 18 008 590 18 758 236 -19,3 -4,0

Tubercules 16 946 432 15 983 046 15 596 534 16 184 649 15 716 771 3,8 3,0

Autres cultures 6 294 297 6 144 391 7 527 128 6 679 125 6 370 831 -11,3 4,8

Total 42 709 610 41 130 274 45 430 027 40 872 364 40 845 838 -10,0 0,1


Sources : Ministères de l'agriculture des Etats, calculs de la BCEAO
* Estimations

Au titre des cultures d'exportation, l'augmentation des prix aux producteurs, occasionnée par
le niveau relativement élevé des cours mondiaux en 2011, a favorisé le redressement de la
production de coton-graine de l’Union, dont l'ampleur est estimée à 38,3%, d'une campagne à
l'autre. Les performances les plus remarquables ont été enregistrées au Bénin, au Burkina et
au Mali, où les récoltes ont augmenté de 46,0%, 28,1% et 55,3% respectivement. Le volume
global de la production de coton-graine, chiffré à 1.285.346 tonnes, est supérieur de 11,9% à
la production moyenne des cinq campagnes précédentes.

La production de cacao est ressortie à 1.353.073 tonnes au cours de la campagne 2011/2012,


en diminution de 11,2% par rapport à la campagne précédente. La production de café a
également reculé de 60,9%, en ressortant à 41.514 tonnes. Ce faible niveau est imputable aux
perturbations survenues dans le processus de récolte durant la crise post-électorale en Côte
d'Ivoire. La production de noix de cajou a connu une progression de 22,9% pour s'établir à
740.995 tonnes. En Guinée-Bissau, elle a enregistré une augmentation de 33,8%.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


17

Tableau 2.2 : Evolution de la production des cultures d'exportation dans l'UEMOA


(en tonnes)
(Estimations à fin juin 2012)
Moyenne des
cinq Variation Variation
2010/2011 2011/2012 *
2008/2009 2009/2010 dernières (2)/(1) (2)/(3)
(1) (2)
campagnes (en %) (en %)
(3)
Cacao 1 236 130 1 255 355 1 523 046 1 353 073 1 351 824 -11,2 0,1
Café 76 744 156 375 106 259 41 514 111 792 -60,9 -62,9
Coton graine 1 334 893 1 068 031 929 325 1 285 346 1 148 849 38,3 11,9
Arachides 1 999 995 2 192 419 2 696 745 2 283 174 2 087 274 -15,3 9,4
Noix de cajou 488 671 535 652 603 138 740 995 555 911 22,9 33,3
Sources : Services nationaux de commercialisation, calculs de la BCEAO
* Estimations

Les récoltes arachidières ont, en revanche, été fortement affectées par la mauvaise
pluviométrie enregistrée dans les principaux pays producteurs de l'Union, notamment le
Sénégal. En volume, elles s'établiraient à 2.283.174 tonnes, en baisse de 15,3% d'une
campagne à l'autre.

Les informations disponibles sur le déroulement de la campagne 2012/2013 sont globalement


favorables dans l'ensemble de l'Union. En effet, comparativement à la campagne précédente,
les précipitations sont abondantes et bien réparties dans la plupart des régions. Il est
également observé une augmentation des superficies emblavées. Les semis ont été effectifs
et l'évolution des cultures paraît normale, même si le stade phénologique reste très varié d’une
région à une autre. Au plan de la situation phytosanitaire, le risque d'invasion acridienne le
long des frontières sud de l’Algérie et de la Libye est pour l’instant sous contrôle grâce aux
traitements effectués. Cependant, des préoccupations subsistent, eu égard à l'apparition
d'ennemis des cultures dans certaines localités du Sahel. En effet, il a été observé au Niger,
des attaques localisées dans plusieurs départements, de sauteriaux, de chenilles et d’insectes
floricoles sur les céréales, ainsi que celles de pucerons sur le niébé et l’arachide.

2.1.2 Activité dans les secteurs non agricoles

Les indicateurs disponibles témoignent de la poursuite de la bonne tenue de l'activité dans les
secteurs secondaire et tertiaire.

En glissement annuel, la production industrielle est ressortie en hausse de 3,0% au deuxième


trimestre 2012, après celle de 1,4% un trimestre plutôt. Cette performance globale est
attribuable notamment à l'activité dans la branche « électricité, gaz et eau » (+40,3%), en
liaison avec l'amélioration de l'offre d'électricité dans presque tous les pays, les unités
extractives (+2,5%) et manufacturières (+4,5%). La bonne orientation de l'indice dans la
branche extractive est liée notamment à la hausse de la production d'or au Mali et en Côte
d'Ivoire, d'uranium au Niger et de phosphates au Togo. S'agissant du secteur manufacturier, le
regain de dynamisme de la production industrielle est imputable à la cadence des unités de
transformation alimentaire dans la quasi-totalité des Etats membres de l'UEMOA.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


18

Tableau 2.3 : Evolution de l'Indice de la Production Industrielle (IPI) dans l'UEMOA


en variation par rapport à la même période de l'année précédente
(en pourcentage)

Branches 2010 T1-2011 T2-2011 T3-2011 T4-2011 2011 T1-2012 T2-2012


Production des activités extractives -3,7 -15,5 3,6 -5,2 -5,7 -6,0 8,2 2,5
dont Pétrole brut et gaz naturel -11,7 -7,1 0,2 -1,4 -9,5 -4,5 -6,1 -6,7
Industrie manufacturières -1,5 2,2 -3,6 4,4 -4,5 -0,4 -5,8 4,5
dont Produits alimentaires et boissons 1,3 -3,9 -3,5 -11,0 -2,1 -5,0 4,1 8,7
dont Textiles 11,9 -17,8 -64,0 -30,9 -13,3 -20,5 -11,3 -11,8
dont Produits pétroliers raffinés -19,7 49,4 -6,3 -0,6 -15,8 2,4 -10,1 -17,9
Electricité, gaz, eau 4,6 7,1 18,0 35,5 34,6 24,2 38,5 40,3
Indice Général -0,7 -1,7 0,9 6,8 1,2 1,6 1,4 3,0
Source : BCEAO

En moyenne sur les six premiers mois de l'année 2012, l'indice de la production industrielle a
enregistré une augmentation de 2,2% contre 0,7% à la même période de l'année précédente.

Au niveau du secteur tertiaire, le chiffre d'affaires dans le commerce reste relativement bien
orienté. En effet, au cours du deuxième trimestre 2012, l'indice a progressé de 19,9% par
rapport à la même période de l'année précédente. Ces performances notées dans l'ensemble
des secteurs d'activités, s'expliquent en partie par l'effet de rattrapage notamment en Côte
d'Ivoire où l'activité commerciale avait enregistré une baisse exceptionnelle au cours du
premier semestre 2011, du fait de la crise post-électorale. La hausse des prix des produits
pétroliers s'est, par ailleurs, traduite par un net accroissement du chiffre d'affaires dans ce
secteur, notamment au Bénin, au Burkina et en Guinée-Bissau.

Tableau 2.4 : Indice du chiffre d'affaires (ICA) dans l'UEMOA (glissement annuel)

Groupes de produits 2010 T1-2011 T2-2011 T3-2011 T4-2011 2011 T1-2012 T1-2012

Produits de l'alimentation 1,0 5,1 6,7 10,0 9,7 8,0 7,3 5,8

Produits de l'équipement de la personne 4,2 -6,5 -7,2 -6,9 21,6 0,2 35,1 37,3

dont textiles, habillements, articles chaussants et cuirs 4,2 -6,4 -7,0 -6,8 21,6 0,2 35,1 37,3

Automobiles, motocycles et pièces détachées -11,7 6,1 -2,3 1,3 12,5 4,7 17,3 27,5

Produits pétroliers 16,4 14,6 -1,6 10,3 13,3 9,0 26,6 29,4

Produits pharmaceutiques et cosmétiques 12,5 7,1 3,8 6,8 16,5 8,6 19,1 10,2

Indice général 7,6 10,4 -0,6 7,0 12,7 7,4 21,1 19,9
Source : BCEAO

En moyenne sur les six premiers mois de l'année 2012, l'indice du chiffre d'affaires du
commerce de détail a connu un accroissement de 20,5% contre 6,1% à la même période de
l'année précédente.

L'activité dans le secteur des BTP en variation annuelle a enregistré un recul au deuxième
trimestre 2012. Cette situation est en rapport avec le repli observé dans les mises en chantier
et les nouveaux contrats.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


19

2.2 – Facteurs de demande

2.2.1 – Finances publiques

L'exécution des opérations financières des Etats s'est soldée à fin juin 2012 par une
atténuation des déficits publics. Le déficit global, base engagements, hors dons, ressortirait à
258,5 milliards contre 322,2 milliards un an auparavant. L'excédent du solde budgétaire de
base se consoliderait à 256,3 milliards après 294,6 milliards enregistré un an plus tôt. Cette
situation est, pour une large part, imputable aux efforts de recouvrement des recettes fiscales.

Les recettes budgétaires totales des Etats membres de l'Union, estimées à 3.885,3 milliards à
fin juin 2012, enregistrent une augmentation de 467,6 milliards par rapport à la même période
de l'année dernière. Cette progression est notamment imputable à un meilleur recouvrement
des recettes fiscales à la faveur de la reprise des activités économiques en Côte d'Ivoire.

Les dépenses et prêts nets se sont accrus de 10,8%, en passant de 3.739,9 milliards à fin juin
2011 à 4.143,8 milliards à fin juin 2012. Cette situation s'explique par la hausse des dépenses
courantes, notamment les charges d'intérêt sur la dette publique et les transferts et
subventions qui ont enregistré respectivement une progression de 19,1% et 12,6%. Les
dépenses en capital se sont également accrues de 131,9 milliards dans les pays de l'Union,
en liaison avec la poursuite de l'exécution des investissements publics, notamment dans le
domaine des infrastructures.

Tableau 2.5 : Opérations financières des Etats membres de l'UEMOA


(en milliards de FCFA)
Écart (3) – (2)
Juin 2010 Juin 2011 Juin 2012
(1) (2) (3) (En m illiards )

Recettes totales 3073,9 3 417,7 3 885,3 467,6


dont recettes fiscales 2795,1 3 077,0 3 423,7 346,7
recettes non fiscales 254,1 321,1 390,1 69,0

Dons 275,5 284,1 307,0 22,9

Dépenses totales et prêts nets 3460,4 3 739,9 4 143,8 403,9


dont dépenses courantes 2408,8 2 614,5 2 959,3 344,8
masse salariale 1047,5 1 116,1 1 171,9 55,8
transferts et subventions 445 516,1 581,4 65,3
dépenses en capital 941,2 966,3 1 098,2 131,9
autres dépenses 0 47,6 71,8 24,2
prêts nets 110,4 111,5 14,4 -97,1

Solde global, base engagements, hors dons -386,5 -322,2 -258,5 63,7
Solde budgétaire de base 187,1 294,6 256,3 -38,3
Solde global, base caisse, y compris dons -23,3 -150,5 -17,1 133,4
Sources : Services nationaux, BCEAO

2.2.2 – Commerce extérieur

Le profil du commerce extérieur est ressorti peu favorable au cours du deuxième trimestre
2012, en liaison avec une hausse du volume des importations, qui malgré un recul des prix
des cours du pétrole et de certains produits alimentaires importés, affiche une progression en
valeur plus importante que celle des recettes d'exportations. Le déficit de la balance

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


20

commerciale de l'Union s'est creusé, en variation trimestrielle, de 38,2 milliards, en passant de


382,9 milliards au premier trimestre 2012 à 421,2 milliards au deuxième trimestre 2012,
imputable à une hausse de 204,2 milliards des importations en valeur FOB supérieure à celle
de 165,9 milliards des recettes d'exportations.

Les exportations sont ressorties en hausse de 6,1%, passant de 2.710,1 milliards au premier
trimestre 2012 à 2.876,0 milliards au deuxième trimestre 2012. Cette situation est attribuable à
l'augmentation en volume des ventes d'or (+39,7%), de noix de cajou (+34,3%), de café
(+10,8%), du coton (+0,5%), de produits pétroliers (+4,3%) et d'uranium (+3,0%). La tendance
haussière des quantités vendues à l'extérieur est, toutefois, atténuée par le repli général des
cours des principaux produits exportés, à l'exception du café (+7,0%). Les baisses des prix les
plus prononcées ont été observées au niveau du coton (-12,9%), du pétrole (-7,2%), du caoutchouc
(-5,2%) et de l'or (-2,6%).

Les importations sont estimées à 3.297,2 milliards en valeur FOB au deuxième trimestre 2012,
en hausse de 6,6% par rapport au trimestre précédent, sous l'effet de l'accroissement du
volume (+9,6%), modéré par la baisse des prix des principaux produits importés. La
progression des importations est essentiellement imputable aux produits alimentaires et
pétroliers ainsi qu'aux acquisitions de biens d'équipement liées à la réalisation
d'infrastructures. Cette situation est en phase avec l'accroissement des besoins en produits
alimentaires dans certains pays de l'Union, notamment ceux du Sahel qui ont connu un déficit
céréalier important et la reprise des activités économiques en Côte d'Ivoire. La hausse de la
facture des importations a, toutefois, été atténuée par le fléchissement des prix des principales
denrées alimentaires importées, à l'exception du café et du riz dont les prix ont affiché des hausses
en FCFA de 7,0% et 5,9% respectivement.

Graphique 2.1 : Evolution de la balance commerciale de l'UEMOA

4 000,0

3 000,0

2 000,0

1 000,0
(en milliards de FCFA)

0,0

-1 000,0

-2 000,0

-3 000,0

-4 000,0

-5 000,0
T1- T2- T3- T4- T1- T2- T3- T4- T1- T2-
2010 2010 2010 2010 2011 2011 2011 2011 2012 2012

Exportations Im portations Balance com m erciale

Source : BCEAO

Comparé au même trimestre de l'année précédente, le solde de la balance commerciale de


l'Union affiche une détérioration de 696,9 milliards, en raison d'une hausse des importations

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


21

(+29,0%) plus importante que celle des exportations (+1,6%). La forte progression des
importations traduit, d'une part, la reprise de l'activité en Côte d'Ivoire, qui a stimulé la
demande en produits pétroliers et en biens d'équipement et, d'autre part, la crise alimentaire
dans les pays du Sahel, qui a induit un accroissement des besoins d'approvisionnement à
l'étranger en biens de consommation courante.

S'agissant du taux de couverture des importations par les exportations, il s'est situé à 87,2% à
fin juin 2012, contre 87,6% à fin mars 2012 et 110,8% à fin juin 2011.

2.3 – Perspectives de croissance économique

Les indicateurs conjoncturels observés à fin juin 2012 semblent confirmer la reprise de
l'activité attendue pour 2012 après le net ralentissement intervenu en 2011. Les économies de
l'UEMOA devraient bénéficier des retombées positives de la normalisation de la situation
socio-politique en Côte d'Ivoire. Le taux de croissance de l'Union ressortirait à 5,3% en 2012,
soit le niveau retracé dans le précédent Rapport. Il intègre les évènements socio-politiques
survenus dans deux pays (Guinée-Bissau et Mali). La matérialisation de cette croissance reste
encore tributaire de la poursuite, par les Etats membres, de la mise en œuvre des actions
visant la consolidation de la paix et de la sécurité ainsi que des réformes structurelles pouvant
favoriser l'afflux des capitaux privés. Ces réformes concernent notamment, l'amélioration du
climat des affaires et la gouvernance, la réorganisation des filières agricoles, le
développement des infrastructures et l'assainissement des finances publiques.

Tableau 2.6 : Taux de croissance du PIB réel des Etats membres de l'UEMOA
(en pourcentage)
2010 2011 2012 2013
(estimation) (Prévision)
Bénin 2,6 3,5 3,5 4,5
Burkina 7,9 4,1 5,6 6,4
Côte d'Ivoire 2,4 -4,7 8,1 6,0
Guinée-Bissau 3,5 5,3 2,5 3,7
Mali 5,8 2,7 -1,2(*) 7,0(*)
Niger 8,0 2,3 11,3 6,5
Sénégal 4,1 2,6 3,9 4,4
Togo 4,0 4,8 5,6 5,6
(*)
Union 4,4 0,6 5,3 5,7(*)
Source : BCEAO
Estimation au 31 juillet 2012
(*) Chiffres en cours de révision

Les projections pour 2013 tablent sur une progression du PIB en volume à 5,7% en 2013,
soutenue par un net accroissement de la demande globale tirant profit du regain de
dynamisme des investissements et de la consommation des ménages. Ces prévisions
prennent appui sur l'hypothèse que l'amélioration de la sécurité dans les pays de l'Union
favoriserait une reprise des investissements privés, dans le sillage de la relance des
investissements publics.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


22

Les risques potentiels qui affecteraient les perspectives de croissance ont trait à des facteurs
tant internes qu'externes. Il sont relatifs notamment à :
– une diminution éventuelle des flux de capitaux extérieurs publics comme privés ;
– une exacerbation de l'insécurité au sein de certains pôles économiques de l'Union ;
– une persistance de la crise socio-politique au Mali et en Guinée-Bissau, qui affecterait
sensiblement les économies de ces pays et aurait des effets collatéraux importants dans
d'autres Etats membres de l'Union ;
– une mauvaise fin de campagne agricole 2012/2013 qui impacterait négativement la
production agricole et aggraverait l'insécurité alimentaire ;
– une nouvelle détérioration de la conjoncture économique internationale.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


23

III – Monnaie, conditions monétaires et marché financier


3.1 – Conditions monétaires
3.1.1 – Liquidité bancaire

L'évolution de la liquidité bancaire, mesurée par les soldes des comptes ordinaires et de
règlement des banques auprès de la Banque Centrale, sur le deuxième trimestre 2012 reste
marquée, comme lors des deux trimestres précédents, par une incidence négative des
facteurs autonomes4 sur la trésorerie des banques, atténuée par un apport supplémentaire de
ressources par la BCEAO. La liquidité est, en effet, ressortie en légère hausse de 8,2 milliards
durant le deuxième trimestre 2012, pour se situer à 1.157,5 milliards, résultant d'une baisse de
184,9 milliards de la position structurelle de liquidité des banques 5 et d'une hausse de 193,1
milliards des refinancements de la Banque Centrale. Les émissions nettes de transferts
initiées par les banques sur l'extérieur demeurent, à l'instar des deux trimestres précédents, le
principal facteur à l'origine de l'amenuisement de la position structurelle de liquidité des
banques.

En moyenne pour la période de constitution des réserves obligatoires allant du 16 mai au 15


juin 2012, la position structurelle de liquidité des banques est ressortie à 425,6 milliards contre
un niveau de 620,0 milliards pour la période échéant le 15 mars 2012, soit une dégradation de
252,8 milliards.

Tableau 3.1 : Evolution des réserves constituées par les banques (en milliards)
Moyenne journalière sur une période mensuelle
échéant le :
15 août- 15 déc- 15 mars- 15 juin- 15 juil
2011 2011 2012 2012 2012
Réserves constituées (A)
(a)
1 456,9 1 429,3 1 425,9 1 299,1 1 307,3
dont refinancement
456,9 626,9 805,9 873,5 940,1
de la BCEAO (b) (B)
Position structurelle de liquidité des
1 000,0 802,4 620,0 425,6 367,2
banques (C)=(A)-(B)
Réserves obligatoires des banques (D) 697,9 718,0 779,7 555,8 563,3
Excédent (+) ou besoin (-) de liquidités
302,1 84,4 -159,7 -130,2 -196,1
des banques (E)=(C)-(D)
Excédent (+) ou déficit (-) de
constitution des réserves obligatoires 759,0 711,3 646,2 743,3 744,0
(F)=(A)-(D)
(a) Soldes des comptes ordinaires, de règlement et titres admissibles en représentation des réserves
obligatoires
(b) Moyenne hebdomadaire des concours accordés aux banques
Source : BCEAO

En dépit de cette évolution, la liquidité globale des banques est demeurée excédentaire par
rapport aux réserves obligatoires à constituer, sur le deuxième trimestre 2012, du fait de
l'accroissement des concours accordés par la BCEAO et de la baisse de 7% à 5% du
coefficient des réserves obligatoires applicables aux banques intervenue le 16 mars 2012.
Pour un niveau de réserves requises de 555,8 milliards pour la période de constitution prenant

4/ Les facteurs autonomes de la liquidité bancaire représentent l'offre de monnaie indépendante des
interventions de la Banque Centrale. Il s'agit de la circulation fiduciaire, des opérations de l'Etat avec les
banques et des opérations de transfert.
5/ Trésorerie des banques influencée par les facteurs autonomes, ie la liquidité bancaire hors refinancement
de la BCEAO

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


24

fin le 15 juin 2012 contre 779,7 milliards trois mois plus tôt, les réserves effectivement
constituées, appréhendées notamment à travers le solde des comptes ordinaires et de
règlement des banques auprès de la Banque Centrale, se sont situées à 1.299,1 milliards. Les
réserves libres se sont établies à 743,3 milliards, soit 57,2% des réserves constituées, contre
646,2 milliards pour la période échue le 15 mars 2012, soit 45,3% des réserves constituées.
Les déficits de constitution de réserves obligatoires sont ressortis à 9,1 milliards et ont
concerné onze (11) banques contre 15,0 milliards et treize (13) banques trois mois plus tôt.

La liquidité bancaire s'est située à 1.172,1 milliards au 31 juillet 2012, en hausse de 14,6
milliards par rapport à fin juin 2012, en liaison avec une incidence positive des facteurs
autonomes de 62,2 milliards, qui a amené les banques à se désengager à hauteur de 47,6
milliards vis-à-vis de la BCEAO sur la période.

La capacité des banques à constituer les réserves obligatoires s'est améliorée. En effet, les
déficits de constitution de réserves obligatoires se sont fixés à 7,1 milliards et ont concerné
sept (7) banques au 15 juillet 2012.

Graphique 3.1 : Evolution de la liquidité bancaire (en milliards de FCFA)


(en milliards)

1 600

Courbe de tendance de
1 400
l'évolution de la liquidité
bancaire

1 200

1 000 Concours de la BCEAO


aux banques

800 Liquidité bancaire hors


interventions de la
Banque Centrale
600

Niveau des réserves


400 requises

200

0
avr-10 juil-10 oct-10 janv-11 avr-11 juil-11 oct-11 janv-12 avr-12 juil-12

Source : BCEAO

Encadré 1 : Évolution de la position structurelle de liquidité des banques au cours


des dernières années

L'analyse de la dynamique d'évolution de la position structurelle de liquidité des banques,


c'est-à-dire la liquidité bancaire hors interventions de la BCEAO, sur les dernières années
montre un profil saisonnier régulier jusqu'en 2011. En effet, l'évolution de la liquidité bancaire
est généralement caractérisée par une reconstitution entre avril et septembre, en liaison avec
l'encaissement des recettes d'exportation, suivie d'une baisse entre octobre et mars de
l'année suivante. Depuis le dernier trimestre de l'année 2011, ce cycle saisonnier semble être

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


25

perturbé. La baisse de la liquidité entre octobre 2011 et mars 2012 apparaît plus forte et la
reconstitution attendue à compter d'avril 2012 ne s'est pas encore réalisée.

L'évolution de la trésorerie des banques laisse apparaître également les effets temporaires
de trois « chocs » qui ont contribué à alimenter la liquidité bancaire dans l'Union au cours des
cinq dernières années.

Le premier a eu lieu au début de l'année 2007, en liaison avec des rentrées de ressources
extérieures exceptionnelles notamment au titre de la cession par l'Etat du Burkina d'une
partie du capital de la société de télécommunication nationale à un partenaire stratégique
pour un montant de 144,3 milliards et de la mise en œuvre du protocole d'accord de
dédommagement entre l'Etat ivoirien et la société responsable du déversement des déchets
toxiques en Côte d'Ivoire portant sur un montant de 95,0 milliards. L'utilisation des fonds pour
la réalisation des projets et dépenses auxquels ils étaient affectés a alimenté la liquidité
bancaire.

Le deuxième « choc », de loin le plus important, s'est produit en septembre-octobre 2009,


avec la mise en place par la BCEAO de concours adossés aux allocations de DTS pour un
montant global de 453,1 milliards. Le règlement progressif des arriérés de paiement
intérieurs en faveur des entreprises et autres fournisseurs de l'Etat sur la base de ces
ressources a contribué à augmenter de façon sensible la liquidité bancaire qui a atteint un pic
de 1.102,5 milliards, hors refinancements de la BCEAO, à fin août 2010.

Le dernier « choc » concerne les entrées de ressources exceptionnelles en faveur de la Côte


d'Ivoire à partir de mai 2011 en vue du financement des dépenses d'urgence de sortie de
crise. Il s'agit notamment de 60,8 milliards mobilisés essentiellement à la faveur de la
normalisation des relations financières de la Côte d'Ivoire avec les institutions de Bretton
Woods et à l'encaissement d'appuis budgétaires (432,0 milliards) de la part d'autres
partenaires bilatéraux et multilatéraux.

Graphique E.1 : Evolution de la position structurelle de liquidité


Position structurelle de Tendance (échelle de
1 200 la liquidité bancaire 150
gauche)
(échelle de gauche)

1 000 100

800 50
(en milliards)

600 0

400 -50

200 Coefficients -100


s ais onniers
(échelle de droite)
0 -150
mars- août- janv- juin- nov- avr- sept- févr- juil-09 déc- mai- oct- mars- août- janv- juin-
06 06 07 07 07 08 08 09 09 10 10 11 11 12 12

Source : BCEAO

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


26

3.1.2 – Evolution des taux d'intérêt du marché monétaire

Le Comité de Politique Monétaire a, lors de sa session de juin 2012, décidé de baisser les
taux directeurs de 25 points de base, ramenant le taux d'intérêt minimum de soumission aux
adjudications d'injections de liquidités de 3,25% à 3,00%. Cette mesure a induit une détente
au niveau des taux d'intérêt sur le marché monétaire dès la deuxième moitié du mois de juin.
En effet, les taux moyens pondérés des appels d'offres d'injection de liquidités à une semaine
sont passés de 3,3582% en moyenne sur le premier trimestre 2012 à 3,3105% sur le second
trimestre, pour ressortir à 3,1291% en juillet 2012. Le taux moyen mensuel du marché
monétaire6 est également ressorti en baisse, passant de 3,2736% à 3,2290% d'un trimestre à
l'autre. Il s'est établi à 3,0323% en juillet 2012.

Graphique 3.2 : Taux moyen pondéré des appels d'offres, taux interbancaire moyen
pondéré à une semaine et position nette des banques vis-à-vis du
dispositif des réserves obligatoires
900,0 6,00

800,0
5,00
700,0
4,00

(en pourcentage)
600,0
(en milliards)

500,0 3,00

400,0
2,00
300,0
1,00
200,0

100,0 0,00
T1- T3- T1- T3- T1- T3- T1- juil-
2009 2009 2010 2010 2011 2011 2012 12

Excédent net (échelle de gauche)


Taux interbancaire s ur le com partim ent à une s em aine
Taux m oyen pondéré des appels d'offres à une s em aine

Source : BCEAO

Les taux interbancaires à une semaine se sont tendus au cours du deuxième trimestre 2012
par rapport au trimestre précédent, en liaison avec la poursuite de l'amenuisement notable de
la trésorerie des banques hors refinancement de la BCEAO. Ils sont ressortis en moyenne
trimestrielle à 4,2401% contre 3,8796% au premier trimestre 2012.

La baisse du coefficient des réserves obligatoires à la mi-mars 2012 et celle des taux
directeurs à la mi-juin ont permis d'atténuer légèrement ces tensions sur la récente période.
Les taux d'intérêt moyens mensuels sur le compartiment interbancaire à une semaine se sont
ainsi inscrits en baisse, passant de 4,6671% en mars 2012 à 3,9898% en juin avant de
remonter légèrement à 4,0350% en juillet 2012.

6/ Le taux moyen mensuel du marché monétaire est calculé comme la moyenne mensuelle des taux
marginaux des opérations d'adjudication hebdomadaires pondérés par le nombre de jours courus de ces taux
durant le mois. Il est communiqué aux banques chaque mois et sert de base à la détermination du taux de
rémunération des dépôts à terme et des bons de caisse à moins d'un an.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


27

Ces taux ont évolué, notamment au cours du mois de juillet 2012, au voisinage de 4,00% qui
est le niveau du taux d'intérêt applicable aux ressources fournies sur le guichet de prêt
marginal par la BCEAO. Cette situation s'explique par le fait que les principaux emprunteurs
sur le marché interbancaire sont des banques qui ne disposent pas d'effets éligibles au
refinancement de la BCEAO.

Graphique 3.3 : Evolution des taux du marché monétaire


6,50 6,50
6,25 6,25
6,00 Taux inte r bancaire 6,00
à une s e m aine
5,75 5,75
5,50 5,50
5,25 5,25
(en pourcentage)

5,00 5,00
4,75 4,75
Taux du guiche t
4,50 de prê t m ar ginal 4,50
4,25 4,25
4,00 4,00
3,75 3,75
3,50 3,50
3,25 3,25
3,00 Taux m ar ginal de s Taux m inim um de 3,00
appe ls d'offre s à s oum is s ion aux
2,75 2,75
une s e m aine adjudications
2,50 2,50
mars-09

mars-10

mars-11

mars-12
sept-09

sept-10

sept-11
déc-09

déc-11
déc-08

déc-10
juin-09

juin-10

juin-11

juin-12
Source : BCEAO

Sur le guichet des appels d'offres à un mois, les taux moyens pondérés se sont détendus dans
le sillage de la baisse des taux directeurs, ressortant en moyenne sur le trimestre à 3,4062%
contre 3,4359% au premier trimestre 2012, pour s'établir à 3,2212% en juillet 2012.

3.1.3 – Marché des titres de la dette publique


Sur le compartiment des bons du Trésor, onze émissions par adjudication d'un montant global
de 260,1 milliards ont été effectuées au deuxième trimestre 2012, contre dix émissions d'un
montant total de 243,5 milliards durant le trimestre précédent. Ces opérations ont concerné le
Bénin (trois émissions d'un montant cumulé de 60,0 milliards sur douze mois), le Burkina
(deux émissions d'un montant global de 48 milliards sur trois mois), le Mali (une émission d'un
montant de 13,2 milliards sur six mois), le Niger (une émission d'un montant de 32,8 milliards
sur six mois), le Sénégal (trois émissions d'un montant total de 86,2 milliards dont deux sur
vingt-quatre mois et une sur douze mois) et le Togo (une émission de 20,0 milliards sur six
mois).

Tableau 3.2 : Emissions sur le marché des titres publics


T2-2010 T3-2010 T4-2010 T1-2011 T2-2011 T3-2011 T4-2011 T1-2012 T2-2012 T3-2012*

Bons 451,9 560,5 583,4 271,7 193,6 213,8 202,1 243,5 260,1 107,7

Obligations 74,7 122,5 89,0 26,9 194,5 498,0 146,9 159,4 6,3

Total 526,6 560,5 705,9 360,7 220,5 408,3 700,2 390,4 419,5 114,0

Source : BCEAO
(*) Données provisoires au 31 juillet 2012

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


28

L'encours des bons du Trésor est passé de 1.009,3 milliards à fin mars 2012 à 1.031,9
milliards à fin juin 2012, soit des émissions nettes de 22,6 milliards.

Le taux moyen pondéré des bons émis par les Trésors s'est établi à 5,72% contre 5,97% au
premier trimestre 2012. Cette baisse s'explique par le changement de la structure des
émissions en terme de maturité. En effet, la part des émissions à trois mois dont les taux sont
généralement faibles s'est accrue au détriment de la maturité à douze mois aux taux
traditionnellement élevés.
Tableau 3.3 : Taux d'intérêt moyen des bons du Trésor
T2-2010 T3-2010 T4-2010 T1-2011 T2-2011 T3-2011 T4-2011 T1-2012 T2-2012 T3-2012*
1 mois 5,07 4,83 5,12
3 mois 5,32 5,14 5,53 4,12 4,34 4,17 4,41 4,18 4,20
6 mois 5,34 6,13 5,67 5,02 5,10 4,98 5,16
9 mois 6,02
12 mois 5,52 6,40 5,51 5,92 6,65 6,00 5,35 6,23 6,26 5,76
24 mois 6,37 6,49 6,47 6,77
Source : BCEAO
(*) Données provisoires au 31 juillet 2012

En juillet 2012, le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Sénégal ont effectué des émissions à douze
mois pour un montant global de 107,7 milliards à un taux moyen de 5,76%.

Sur le compartiment obligataire, quatre émissions ont été effectuées pour un montant global
de 159,4 milliards durant le deuxième trimestre 2012. Ces opérations ont concerné :

• la Côte d'Ivoire pour une ligne d'un montant de 71,9 milliards sur trois ans au taux de
6,00%. Les titres ont été placés au pair par syndication ;

• le Sénégal pour deux lignes de montants respectifs de 29,4 milliards et 23,0 milliards.
Toutes les deux lignes sont d'une maturité de cinq ans au taux d'intérêt de 6,25%. Les
prix moyens pondérés de ces opérations sont ressortis respectivement à 93,13% et
91,93% de la valeur nominale des titres ;

• le Togo pour une ligne d'un montant de 35,0 milliards sur cinq ans au taux de 6,50%.
Le prix moyen pondéré s'est situé à 95,04% de la valeur nominale.

L'encours des obligations s'est élevé à 1.839,3 milliards à fin juin 2012, soit une hausse de
71,8 milliards par rapport à son niveau à fin mars 2012.

En juillet 2012, le Sénégal a émis des obligations d'un montant de 6,3 milliards sur trois (3)
ans au taux de 6,25%. Le prix moyen de l'opération est ressorti à 96,34% de la valeur
nominale.

En perspective, sur la base des programmes de mobilisation de ressources sur le marché de


la dette publique transmis par les Etats membres, il est attendu des émissions nettes de titres
publics d'un montant de 107,0 milliards pour le troisième trimestre 2012 et 22,1 milliards pour
le dernier trimestre 2012.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


29

Graphique 3.4 : Emissions prévues et tombées attendues


des bons du Trésor (en milliards)

200,0 1260,0

1240,0
150,0

1220,0
100,0
1200,0

50,0 1180,0

0,0 1160,0

1140,0
-50,0
1120,0

-100,0
1100,0

-150,0 1080,0
août-12 sept-12 oct-12 nov-12 déc-12

Emissions prévues Tombées attendues


Encours (échelle de droite) Emissions nettes mensuelles

Source : BCEAO

3.1.4 – Conditions de banque

Les résultats de l'enquête menée par la BCEAO sur les conditions de banque indiquent au
deuxième trimestre 2012 une poursuite de la détente des taux d'intérêt 7 débiteurs des
banques, amorcée depuis le quatrième trimestre 2011. En effet, les taux se sont inscrits en
baisse de 36 points de base d'un trimestre à l'autre pour se situer en moyenne à 7,83% au
deuxième trimestre 2012, après les baisses respectives de 34 points et 13 points de base
enregistrées au premier trimestre 2012 et au quatrième trimestre 2011.

Graphique 3.5 : Taux interbancaire et taux débiteurs des banques


de l'UEMOA (en pourcentage)
10,0

9,0

8,0

7,0

6,0

5,0

4,0

3,0
T1- T3- T1- T3- T1- T3- T1- T3- T1- T3- T1-
2007 2007 2008 2008 2009 2009 2010 2010 2011 2011 2012

Taux débiteurs Taux interbancaire

Source : BCEAO.

7 Hors charges et taxes

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


30

L'analyse des taux débiteurs selon l'objet économique du crédit montre que les taux appliqués
à tous les types de crédits, à l'exception des crédits à l'exportation, sont orientés à la baisse.
Ainsi, les taux sur les crédits d'équipement se sont repliés de 41 points de base, ceux sur les
concours à la consommation de 34 points et les taux sur les crédits de trésorerie de 43 points.
En revanche, ceux appliqués sur les crédits à l'exportation ont enregistré une hausse de 345
points de base.

Graphique 3.6 : Taux débiteurs des banques selon l'objet du crédit (en pourcentage)

14,0

13,0

12,0

11,0

10,0

9,0

8,0

7,0

6,0
T3- T1- T3- T1- T3- T1- T3- T1- T3- T1-
2007 2008 2008 2009 2009 2010 2010 2011 2011 2012

Habitation Equipement Consommation


Trésorerie Global Exportation

Source : BCEAO

L'analyse des taux débiteurs par catégorie de bénéficiaires indique une baisse relativement
faible des taux des crédits accordés aux entreprises privées du secteur productif, qui
représentent près de 60% des mises en place. En effet, ils se sont détendus de 3 points de
base d'un trimestre à l'autre, après la baisse de 38 points de base enregistrée le trimestre
précédent. Les taux auxquels ont été octroyés les crédits aux entreprises individuelles, qui
constituent 17,2% des crédits, se sont également inscrits en baisse de 90 points de base
contre une hausse de 9 points de base un trimestre plus tôt. Ceux sur les crédits aux sociétés
d'Etat et EPIC et aux assurances et caisses de retraite ont connu des baisses plus fortes, de
280 points et 220 points de base respectivement. En revanche, les taux sur les crédits à la
clientèle financière se sont accrus en moyenne de 49 points de base contre une baisse de 11
points de base au premier trimestre 2012.

Les taux créditeurs servis sur les dépôts de la clientèle ont poursuivi leur tendance baissière
entamée au troisième trimestre 2011. En moyenne, ils ressortent à 4,90% au deuxième
trimestre 2012 contre 5,05% un trimestre plus tôt. Cette évolution est liée au repli des taux sur
les avoirs de la clientèle financière (-111 points de base), des Etats et organismes assimilés
(-22 points de base), des sociétés d'Etat et EPIC (-22 points de base) et des entreprises
privées du secteur productif (-14 points de base). Cette baisse a été atténuée par la hausse
des taux appliqués aux dépôts des entreprises individuelles (+47 points de base), des
assurances et caisses de retraites (+9 points de base), des coopératives et groupements
villageois (+7 points de base) et des particuliers (+6 points de base).

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


31

La marge d'intérêt des banques, mesurée par la différence entre le taux d'intérêt moyen
appliqué aux nouvelles mises en place et le taux d'intérêt moyen des nouveaux dépôts à
terme, s'est légèrement repliée de 0,2 point pour se situer à 3,0 points de pourcentage au
deuxième trimestre 2012.

Graphique 3.7 : Taux créditeurs et taux débiteurs des banques


de l'UEMOA (en pourcentage)

10,0

9,0

8,0

7,0

6,0

5,0

4,0
T3- T1- T3- T1- T3- T1- T3- T1- T3- T1-
2007 2008 2008 2009 2009 2010 2010 2011 2011 2012

Taux créditeurs moyens (dépôts à terme) Taux débiteurs moyens

Source : BCEAO

3.2 – Situation monétaire

La situation monétaire de l'Union à fin juin 2012, comparée à celle à fin mars 2012, est
caractérisée par une hausse de la masse monétaire, induite par une progression du crédit
intérieur, les avoirs extérieurs nets ayant enregistré une baisse.

Tableau 3.4 : Situation monétaire à fin juin 2012


Encours à fin Encours à fin Encours à fin Variation sur le 2ème Variation en glissement
juin 2011 mars 2012 juin 2012 trimestre 2012 annuel à fin juin 2012
(En milliards) (En milliards) (En milliards) (En milliards) (En %) (En milliards) (En %)

Masse monétaire 12 683,0 13 592,4 13 904,4 312,0 2,3 1 221,4 9,6

Avoirs extérieurs nets 5 740,5 5 739,4 5 323,3 -416,0 -7,2 -417,2 -7,3

Crédit intérieur 9 080,2 10 293,2 10 833,0 539,8 5,2 1 752,8 19,3

PNG 1 979,3 2 528,5 2 674,9 146,5 5,8 695,6 35,1

Crédit à l'économie 7 100,9 7 764,7 8 158,0 393,3 5,1 1 057,2 14,9

Source : BCEAO

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


32

3.2.1. Masse monétaire et ses composantes

La décélération, en glissement annuel, de l'évolution de la masse monétaire observée depuis


le dernier trimestre 2010 s'est poursuivie durant le deuxième trimestre de l'année 2012. En
effet, le rythme annuel de progression de la liquidité globale est passé de 9,8% à fin m ars
2012 à 9,6% à fin juin 2012, après 11,0% en décembre 2011 et 13,3% en septembre 2011.
Cette évolution reflète la hausse de 2,3% de la masse monétaire enregistrée au cours du
deuxième trimestre 2012 contre une baisse de 0,5% observée durant le trimestre précédent.

En moyenne sur le deuxième trimestre 2012, la croissance de la masse monétaire est, en


glissement annuel, ressortie à 10,3% contre 10,5% un trimestre plus tôt. Cette évolution s'est
reflétée au niveau de la circulation fiduciaire et des dépôts.

Graphique 3.8 : Evolution de la masse monétaire en glissement annuel (en pourcentage)

20

18

16

14

12

10

4
déc-09

juin-10

déc-10

juin-11

déc-11

déc-12
juin-09

juin-12
sept-09

sept-10

sept-11

sept-12
mars-09

mars-10

mars-12
mars-11

Crois s ance annuelle de la m as s e m onétaire Prévis ion Tendance

Source : BCEAO

L'analyse par composante de la masse monétaire montre un retournement de tendance dans


l'évolution de la circulation fiduciaire, après la décélération observée depuis la fin de la crise
post-électorale en Côte d'Ivoire qui avait été suivie par un retour des billets et monnaies aux
guichets des banques. Le taux de croissance annuel de la monnaie fiduciaire est passé de
2,7% au premier trimestre 2012 à 5,8% au deuxième trimestre de l'année 2012, après 5,4% au
dernier trimestre de 2011.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


33

Graphique 3.9 : Evolution de la circulation fiduciaire (en pourcentage)

20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
févr-10

févr-11

févr-12

avr-12
avr-10

avr-11
août-10
août-09

août-11
déc-09

juin-10

déc-10

déc-11
juin-09

juin-11

oct-11

juin-12
oct-09

oct-10

Croissance annuelle de la circulation fiduciaire Tendance

Source : BCEAO

Les dépôts ont enregistré une décélération au cours du trimestre sous revue. Ils ont progressé,
en rythme annuel, de 11,7% au deuxième trimestre 2012 en moyenne contre 13,6% un
trimestre plus tôt. L'analyse des différentes composantes des dépôts montre la poursuite du
tassement du rythme de progression des dépôts à vue et du redressement des dépôts à
terme. Ainsi, l'encours des dépôts à terme a affiché une progression de 9,1% durant le
deuxième trimestre 2012, après une hausse de 8,7% un trimestre plus tôt. Quant aux dépôts à
vue, leur progression a été moins importante au deuxième trimestre 2012 (14,1%), comparée
à leur évolution au cours du trimestre précédent (18,2%).

Graphique 3.10 : Evolution des dépôts en glissement annuel (en pourcentage)

24
22
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
févr-11
févr-10

févr-12
avr-10

avr-11

avr-12
août-09

août-10

août-11
juin-09

juin-11
déc-09

juin-10

oct-10

déc-10

déc-11

juin-12
oct-09

oct-11

Dépôts Dépôts à vue Dépôts à term e

Source : BCEAO

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


34

3.2.2 – Contreparties de la masse monétaire

Du point de vue de ses composantes, la tendance de l'évolution de la masse monétaire a été


essentiellement imprimée par celle du crédit intérieur.

Graphique 3.11 : Evolution des contreparties de la masse monétaire (en pourcentage)

24,0
22,0
20,0
18,0
16,0
14,0
12,0
10,0
8,0
6,0
4,0
2,0
0,0
-2,0
-4,0
-6,0
août-09

août-10

août-11
juin-10

déc-10

juin-12
juin-09

oct-09

déc-09

avr-10

avr-11

juin-11

oct-11

déc-11

avr-12
oct-10
févr-10

févr-11

févr-12
Contribution de s avoirs e xtérie urs ne ts Contribution de la PNG
Contribution de s cré dits à l'é conom ie Mas s e m oné taire

Source : BCEAO

Avoirs extérieurs nets

Les avoirs extérieurs nets ont enregistré une baisse pour le troisième trimestre consécutif. Les
actifs extérieurs nets sont en repli significatif de 416,0 milliards sur le trimestre sous revue,
pour s'établir à 5.323,3 milliards à fin juin 2012, après la baisse de 81,1 milliards enregistrée
un trimestre plus tôt. A la même période de 2011, la position extérieure nette des institutions
monétaires avait augmenté de 367,6 milliards.

La baisse des avoirs extérieurs nets durant le deuxième trimestre 2012 est liée à celles des
actifs extérieurs nets de la Banque Centrale (-262,3 milliards) et de la position extérieure nette
des banques (-153,7 milliards).

La baisse des avoirs extérieurs nets de la Banque Centrale est principalement le fait des
sorties nettes de ressources via les transferts. En effet, le solde des transferts nets avec
l'extérieur, par le canal de la BCEAO, est ressorti négatif de 289,5 milliards après 165,6
milliards de sorties nettes le trimestre précédent. Les transferts nets initiés par les banques de
l'Union via la BCEAO se sont soldés par des sorties nettes de 301,1 milliards, justifiées
essentiellement par des demandes de couverture d'importations de produits pétroliers et de
produits alimentaires, ces deux motifs représentant près de 60% des transferts émis par les
banques depuis le début de l'année 2012.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


35

Graphique 3.12 : Structure des avoirs extérieurs nets (en milliards de FCFA)

7 000

6 000

5 000

4 000

3 000

2 000

1 000

-1 000
mars-10

mars-11

mars-12
sept-10

sept-11
juin-10

déc-10

juin-11

déc-11

juin-12
AEN Banque Centrale AEN Banques

Source : BCEAO

Sous l'influence de ces sorties, les avoirs extérieurs bruts de la BCEAO ont diminué de 148,1
milliards au cours du deuxième trimestre de l'année 2012, pour ressortir à 6.972,6 milliards à
fin juin 2012. Le taux de couverture de l'émission monétaire s'est établi à 106,6% contre
109,5% à fin mars 2012.

En glissement annuel, l'encours des avoirs extérieurs nets des institutions monétaires s'est
replié de 1,8% en moyenne sur le deuxième trimestre 2012 après une progression de 5,7%
durant le trimestre précédent.

Crédit intérieur

L'encours du crédit intérieur a augmenté de 5,2% au deuxième trimestre 2012 et de 19,5% sur
un an. L'évolution du crédit intérieur sur le deuxième trimestre de l'année porte l'empreinte de
la dégradation de la position nette des gouvernements et de la consolidation des crédits à
l'économie.

Position nette des gouvernements (PNG)

Entre mars 2012 et juin 2012, la position débitrice des gouvernements vis-à-vis des institutions
monétaires s'est détériorée de 146,5 milliards, sous l'effet de l'augmentation de 155,5 milliards
des concours bancaires aux Etats et de 68,4 milliards des tirages nets sur les ressources du
FMI. Les dégradations les plus importantes sont notées en Côte d'Ivoire (64,9 milliards), en
liaison avec la hausse des créances des banques et des tirages sur les ressources du FMI, au
Mali (59,8 milliards) et au Bénin (31,4 milliards), où il a été noté une contraction des dépôts
auprès de la BCEAO.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


36

Graphique 3.13 : Structure de la position nette des gouvernements dans l'UEMOA


(en milliards de FCFA)

3 000
2 700
2 400
2 100
1 800
1 500
1 200
900
600
300
0
-300

mars-11

mars-12
mars-10

juin-10

sept-10

déc-10

juin-11

sept-11

déc-11

juin-12
Banques Banque Centrale Autres

Source : BCEAO

En glissement annuel, la position nette des gouvernements s'est dégradée de 695,6 milliards,
en raison essentiellement de la hausse de 700,1 milliards des emprunts auprès des banques.

Les crédits à l'économie

L'encours des crédits à l'économie a enregistré une hausse saisonnière de 5,1% sur le
deuxième trimestre 2012, essentiellement portée par les concours à court terme, reflétant les
difficultés de trésorerie des entreprises qui induisent un recours plus important aux découverts
et aux facilités de trésorerie.

Graphique 3.14 : Evolution des crédits à l'économie en glissement annuel


(en pourcentage)

25

20

15

10

0
juin-09

déc-09

juin-10

déc-10

juin-11

déc-11

juin-12

déc-12
sept-09

sept-10

sept-11

sept-12
mars-11
mars-09

mars-10

mars-12

Crois s ance annuelle des crédits à l'économ ie Prévis ion Tendance

Source : BCEAO

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


37

Par pays, les progressions les plus importantes sont notées en Côte d'Ivoire (220,2 milliards),
au Sénégal (139,0 milliards) et au Niger (27,4 milliards). En revanche, des baisses sont
constatées au Mali (-20,0 milliards), au Bénin (-5,3 milliards) et au Burkina (-2,3 milliards).

En rythme annuel, la progression des concours bancaires s'est établie à 14,3% en moyenne
sur le deuxième trimestre 2012 après un niveau de 15,4% un trimestre plus tôt.

Les prévisions situent la croissance, en glissement annuel, des concours bancaires à 17% en
moyenne sur les troisième et quatrième trimestres 2012.

3.2.3. - Interventions de la Banque Centrale

Les interventions globales de la Banque Centrale se sont accrues de 189,2 milliards durant le
trimestre, en liaison avec la hausse de 194,1 milliards des refinancements en faveur des
banques et établissements financiers, atténuée par la baisse de 4,9 milliards des crédits aux
Trésors nationaux à la suite des remboursements des concours consolidés. Les concours de
la BCEAO se sont ainsi situés à 1.708,3 milliards au 30 juin 2012, avec 1.001,0 milliards au
titre des concours aux banques et établissements financiers et 707,3 milliards au titre des
concours aux Trésors. L'accroissement des concours accordés par la BCEAO aux banques
s'est poursuivi dans un contexte d'incidence négative des facteurs autonomes de la liquidité
(Cf. section 3.1.1).

En revanche, l'incidence positive des facteurs autonomes sur la liquidité des banques au cours
du mois de juillet 2012 a permis aux banques de se désengager à hauteur de 47,6 milliards
des guichets de la BCEAO, portant l'encours des concours de la Banque Centrale aux
banques à 951,3 milliards à fin juillet 2012. A cette date, le volume des refinancements
accordés par la BCEAO aux banques et adossés aux titres publics s'est élevé à 836,3 milliards
et a représenté 15,0% des recettes fiscales de l'avant-dernier exercice budgétaire (2010), pour
une norme de 35% maximum. Par pays, les concours adossés aux titres publics ressortent au
Bénin et au Togo respectivement à 24,2% et 20,4% des recettes fiscales de ces Etats. Ce ratio
est de 19,6% pour la Côte d'Ivoire et 12,3% pour le Sénégal. Ils sont plus faibles au Mali
(10,2%), au Burkina (7,0%) et au Niger (6,1%).

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


38

Tableau 3.5 : Concours accordés par la BCEAO adossés aux titres publics
(en milliards, sauf indications contraires)
Recettes Concours de la Concours accordés Plafond Marge
fiscales en BCEAO adossés en pourcentage statutaire disponible
2010 aux titres publics : des recettes (4)=(1)*0,35 (5)=(4)-(2)
(1) Situation au 31 fiscales (en %)
juillet 2012 (3)=(2)/(1)
(2)
Bénin 589,5 142,5 24,2 206,3 63,8

Burkina 581,4 40,8 7,0 203,5 162,7

Côte d'Ivoire 1 817,2 355,7 19,6 636,0 280,3

Guinée-Bissau 33,7 0,0 0,0 11,8 11,8

Mali 704,6 71,9 10,2 246,6 174,7

Niger 360,1 21,9 6,1 126,0 104,1

Sénégal 1 212,6 148,8 12,3 424,4 275,6

Togo 267,7 54,7 20,4 93,7 39,0

UEMOA 5 566,9 836,3 15,0 1 948,4 1 112,0


Source : BCEAO

3.3 – Marché financier de l'UEMOA

Les indices de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) se sont orientés à la
baisse après une hausse enregistrée le trimestre précédent, sous l'effet essentiellement de
l'évolution défavorable des cours des titres des entreprises opérant dans les secteurs des
services publics, de l'industrie et de l'agriculture. Ainsi, les indices BRVM10 et BRVM
composite ont enregistré des baisses de 7,37 points et 4,38 points pour se situer
respectivement à 169,72 points et 148,12 points à fin juin 2012, après des hausses de 18,60
points et 13,68 points un trimestre plus tôt.

La capitalisation boursière totale du marché s'est également repliée de 2,1%, passant de


4.281,7 milliards à fin mars 2012 à 4.190,0 milliards à fin juin 2012, contre une hausse de
10,5% observée le trimestre précédent. Cette évolution est liée à la baisse de 2,9% de la
capitalisation boursière du marché des actions, atténuée par la hausse de 1,1% de celle du
marché des obligations, en liaison avec l'introduction à la cote d'une nouvelle ligne obligataire.

Au 31 juillet 2012, l'indice BRVM10 est ressorti à 161,44 points, le BRVM Composite à 143,63
points et la capitalisation boursière à 4.146,17 milliards.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


39

Graphique 3.15 : Indicateurs de la BRVM

4 500 200

4 000
180
3 500

3 000 160
(en milliards)

2 500
140
2 000

1 500 120

1 000
100
500

0 80

mars-12
mars-09

mars-10

mars-11
sept-09

déc-09

juin-10

sept-10

déc-10

juin-11

sept-11

déc-11

juin-12
juin-09

C a p it a lis a t io n b o u rs iè re (é c h e lle d e g a u c h e ) B R V M 10 B R V M C o m p o s it e

Source : BRVM

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


40

IV – Inflation et compétitivité extérieure

4.1 – Evolution récente de l'inflation

L'inflation dans l'Union au deuxième trimestre 2012 est ressortie en décélération par rapport
au premier trimestre, se situant à un niveau plus faible qu'anticipé dans le Rapport précédent.
La moyenne des prix a ainsi progressé de 1,5%, en glissement annuel, sur le deuxième
trimestre 2012 pour un niveau projeté de 1,7%. Elle est en deçà de son niveau du trimestre
précédent d'un point de pourcentage. Cette orientation baissière de l'inflation résulte de la
diminution des prix des carburants au deuxième trimestre dans certains pays de l'Union, en
phase avec le repli des cours mondiaux du pétrole brut et de l'impact des mesures prises dans
les pays pour contenir la hausse des prix des céréales locales et importées. Elle s'explique
également par un effet de base dû à la forte hausse des prix en Côte d'Ivoire pendant la crise
post-électorale de 2011.

Le taux d'inflation dans l'UEMOA est passé de 2,5% à fin mars 2012 à 0,6% à fin avril 2012,
avant de remonter à 1,8% à fin mai 2012 et 2,1% à fin juin 2012.

Graphique 4.1 : Inflation en glissement annuel dans l'UEMOA (en pourcentage)

7,0

6,0

5,0

4,0

3,0

2,0

1,0

0,0

-1,0

-2,0
juil- oct- janv- avr- juil- oct- janv- avr- juil- oct- janv- avr-
09 09 10 10 10 10 11 11 11 11 12 12

Inflation Inflation sous-jacente

Sources : INS, BCEAO

Le taux d'inflation moyen calculé pour l'Union masque une forte disparité des taux entre les
pays membres. A fin juin 2012, les taux d'inflation les plus élevés sont observés au Bénin
(6,7%), au Mali (6,5%) et au Burkina (5,4%). Le taux d'inflation élevé au Bénin porte
l'empreinte des mesures de réduction de la subvention des prix des carburants au Nigeria. Au
Mali, les tensions sur les prix des produits alimentaires sont accentuées par l'impact de la crise
socio-politique. La hausse des prix au Burkina résulte des tensions sur les prix des céréales
locales, de l'ajustement à la hausse des prix des carburants en avril 2012 ainsi que du
renchérissement des services de transport imputable à cet ajustement.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


41

Tableau 4.1 : Taux d'inflation en glissement annuel par pays dans l'UEMOA
(en pourcentage)
Pays Juin. 2011 Mars. 2012 Avril. 2012 Mai. 2012 Juin. 2012
Bénin 1,7 7,4 6,4 7,1 6,7
Burkina 2,5 4,2 5,1 5,8 5,4
Côte d'Ivoire 4,6 0,6 -3,9 -1,2 1,0
Guinée-Bissau 7,2 2,2 1,9 1,7 1,9
Mali 2,7 6,6 7,2 8,2 6,5
Niger 2,3 0,1 0,9 2,4 -0,1
Sénégal 4,3 2,7 2,1 0,6 0,2
Togo 4,9 2,1 2,0 3,3 2,0
UEMOA 3,9 2,5 0,6 1,8 2,1
Sources : BCEAO, INS

Les taux d'inflation les plus bas sont enregistrés au Niger (-0,1%), au Sénégal (0,2%) et en
Côte d'Ivoire (1,0%). Au Niger, la baisse du niveau général des prix est induite par la
diminution des prix des carburants à la faveur du démarrage de la production nationale de
produits pétroliers. Elle résulte également du repli des prix des produits maraîchers (pomme
de terre, oignon, etc.), en rapport avec une offre excédentaire.

Au Sénégal, la hausse des prix a été contenue grâce à la diminution des prix des carburants et
du gaz. Dans ce pays, les mesures prises par le Gouvernement ont par ailleurs permis de
réduire le coût du riz importé (-5,3%) et du sucre (-5,0%).

En Côte d'Ivoire, le niveau faible du taux d'inflation résulte des mesures d'urgence prises par
les pouvoirs publics dans le cadre de la lutte contre la vie chère. Il s'agit notamment de la
réduction du prix du riz et du sucre à la faveur d'une concertation entre le Gouvernement et
des importateurs ainsi que des actions pour améliorer la fluidité du transport des
marchandises à l'intérieur du pays. Par ailleurs, le Gouvernement a décidé en août 2012 une
suspension des droits et taxes à l'importation de riz pour une période de 3 mois. La faiblesse
du taux d'inflation s'explique également par des effets de base, induits par le niveau
exceptionnellement élevé des prix en 2011, en rapport avec la crise post-électorale.

D'une manière générale, l'inflation dans l'Union a été influencée par l'impact baissier sur les
prix des mesures prises dans la plupart des Etats. Ces mesures ont trait notamment à la vente
de céréales à prix modérés, à la distribution gratuite de vivres dans les zones à forte insécurité
alimentaire et à la distribution de semences pour les cultures de contre-saison dans les pays
du Sahel.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


42

Tableau 4.2 : Evolution des prix des céréales dans les pays de l'UEMOA (*)
mars-12 avr-12 mai-12 juin-12 juil-12 juil-12 / juil-12 /
juin-12 juil-11
Maïs (prix du sac de 100 Kg*)

Bénin 24 800 24 100 25 800 24 100 23 300 -3,3% 11,0%


Burkina 21 963 23 100 22 700 23 300 23 300 0,0% 41,5%
Mali 20 667 23 300 23 500 24 000 24 000 0,0% 60,0%
Niger 21 667 22 000 22 000 22 000 22 167 0,8% 23,7%
Sénégal 25 000 25 000 25 000 25 000 25 000 0,0% 4,2%
Togo 21 000 21 400 22 700 22 200 21 700 -2,3% -0,7%

Petit mil (prix du sac de 100 Kg*)


Burkina 28 052 32 400 32 400 33 400 33 400 0,0% 50,5%
Mali 22 250 25 583 26 000 26 500 26 500 0,0% 76,7%
Niger 23 000 23 000 24 667 26 167 27 000 3,2% 42,1%
Sénégal 25 000 25 000 25 800 25 600 25 600 0,0% 2,4%
(*) Le prix du sac de 100 kg est estimé à partir de celui des unités de mesure locale (le bol au Bénin, le
yoruba au Burkina, etc.).
Source : BCEAO

Le taux d'inflation sous-jacente, mesuré par l'évolution de l'indice des prix hors produits frais et
énergie, est ressorti en glissement annuel à 2,4% à fin juin 2012, stable par rapport à son
niveau à fin mars 2012. Le niveau de l'inflation sous-jacente à fin juin reste impulsée par le
renchérissement des services et des produits alimentaires importés (huile, lait, etc.). La
hausse des prix des produits frais (+1,5%) et de l'énergie (0,5%) est de moindre ampleur que
celle de la composante sous-jacente. Ainsi, l'inflation sous-jacente est supérieure à l'inflation
observée.

Tableau 4.3 : Evolution de l'inflation sous-jacente (en pourcentage)


Pondération
Composantes juin-11 mars -12 avril-12 mai -12 juin -12
(en %)
Produits frais 16,6 8,8 2,3 -2,6 0,7 1,5
Variations Energie 7,5 5,7 1,5 -0,2 2,0 0,5
annuelles
(en %) Inflation sous-jacente 75,9 3,3 2,4 1,4 2,1 2,4
Inflation globale 100 3,9 2,5 0,6 1,8 2,1
Sources : INS, BCEAO

Analyse par principales composantes de l'inflation

Les composantes « Alimentation » et « Transport » restent les principales sources de la


hausse des prix à fin juin 2012. La fonction « Alimentation » a contribué à hauteur de 1,0 point
de pourcentage à la progression des prix, en rapport notamment avec l'augmentation, en
rythme annuel, des prix des céréales locales (mil, maïs, etc.) dans les pays sahéliens enclavés
(Burkina, Mali et Niger). Ainsi, en moyenne dans ces pays, le prix du sac de 100 kilogrammes
de mil est passé de 18.733 FCFA en juin 2011 à 28.689 FCFA en juin 2012, soit une hausse
de 53,1%.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


43

La rubrique « Transport » est la seconde source de la progression des prix, avec une
contribution de 0,4 point de pourcentage. En effet, en dépit de la baisse enregistrée dans
certains pays au cours du deuxième trimestre 2012, les prix moyens des carburants dans
l'Union sont restés supérieurs à leurs niveaux à la même période de 2011. En particulier,
l'augmentation des prix des produits pétroliers au Nigeria, à la suite de la diminution des
subventions, a induit un renchérissement des carburants vendus en vrac et des services de
transport au Bénin et au Togo. Au Burkina et au Mali, les prix des carburants qui étaient restés
stables au premier trimestre 2012 ont été ajustés à la hausse avec un décalage au second
trimestre 2012, en rapport avec les tensions sur les cours du pétrole brut observées au cours
des premiers mois de l'année.

Tableau 4.4 : Contribution sectorielle à l'inflation en glissement annuel dans l'UEMOA


(en points de pourcentage)
Principales fonctions juin- 11 mars -12 avril - 12 mai - 12 juin - 12
Produits alimentaires et boissons non alcoolisées 2,2 0,8 -0,5 0,5 1,0
Logement 0,4 0,3 0,0 0,2 0,2
Transport 0,4 0,6 0,5 0,5 0,4
Communication -0,3 -0,2 -0,1 -0,2 -0,1
Restaurants et Hôtels 0,6 0,5 0,2 0,4 0,3
Ensemble 3,9 2,5 0,6 1,8 2,1
Sources : INS, BCEAO

Analyse par origine géographique des produits

L'analyse de l'évolution de l'inflation selon l'origine géographique des biens et services montre
une hausse plus importante des prix des produits locaux (+2,3%) par rapport aux biens
importés (+1,6%). La progression des prix à fin juin 2012, pour les biens produits localement,
reste liée à l'augmentation des prix des denrées alimentaires, notamment des céréales, des
produits de la pêche, de la viande, ainsi que des combustibles solides et des tarifs de
restauration. La hausse des prix des biens importés résulte essentiellement du
renchérissement des carburants.

Les composantes « Produits locaux » et « Produits importés » ont contribué respectivement


pour 1,7 point et 0,4 point de pourcentage à l'inflation, en glissement annuel, à fin juin 2012.

Tableau 4.5 : Inflation selon l'origine géographique des produits

Pondération
Composantes juin- 11 mars - 12 avril-12 mai -12 juin -12
(en %)
Produits locaux 72,7 3,7 2,5 0,6 2,0 2,3
Variations
annuelles Produits importés 27,3 4,6 2,4 0,4 1,3 1,6
(en %)
Inflation globale 100 3,9 2,5 0,6 1,8 2,1
Contributions Produits locaux 72,7 2,7 1,8 0,5 1,4 1,7
(en points de
pourcentage) Produits importés 27,3 1,2 0,7 0,1 0,4 0,4
Sources : INS, BCEAO
Nature des produits (Biens ou services)

La décomposition de l'indice des prix selon la nature des produits montre que l'inflation à fin

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


44

juin 2012 est due à la fois au renchérissement des biens (+1,9%) et des services (+2,5%). La
hausse des prix des biens est liée notamment au renchérissement des carburants et des
produits alimentaires. Celle des services résulte de l'augmentation en rythme annuel des coûts
des transports, notamment au Bénin, au Burkina et au Togo et de la progression des frais de
restauration. Les prix des services et des biens ont contribué respectivement à hauteur de 1,0
point et 1,1 point de pourcentage à l'inflation en glissement annuel à fin juin 2012.
Tableau 4.6 : Evolution des prix des biens et services

Pondération
Composantes juin- 11 mars- 12 avril-12 mai-12 juin-12
(en %)
Biens 60,1 5,2 2,4 -0,4 1,4 1,9
Variations
annuelles Services 39,9 2,0 2,6 2,2 2,4 2,5
(en %)
Inflation globale 100 3,9 2,5 0,6 1,8 2,1
Contributions Biens 60,1 3,1 1,4 -0,3 0,9 1,1
(en points de
pourcentage) Services 39,9 0,8 1,1 0,9 0,9 1,0
Sources : INS, BCEAO.

4.2 Suivi de la compétitivité extérieure

En glissement annuel, l'Union a enregistré un gain de compétitivité au deuxième trimestre


2012, confirmant la tendance observée depuis le quatrième trimestre 2011. En effet, l'évolution
de la position concurrentielle de l'Union, appréciée à partir de l'indice du taux de change
effectif réel, indique une amélioration de la compétitivité de 4,4% par rapport à ses principaux
partenaires, après celle de 2,3% relevée au trimestre précédent.

Tableau 4.7 : Evolution du taux de change effectif réel selon les partenaires
(en pourcentage)
Années Variations trimestrielles Glissements annuels Cumul depuis 1994

1erT 1erT 2èmeT A fin


Fonctions 4èmeT 2èmeT 4èmeT A fin mars
2010 2011 2012 2012 2012 juin
2011 2012 (*) 2011 2012 (*)
(*) (*) (*) 2012 (*)
Partenaires
-1,6 1,3 -1,5 0,3 -0,7 -0,2 -1,0 -2,4 -19,0 -19,6
industrialisés
Pays de la zone euro -0,2 1,3 -1,0 0,7 -0,4 0,3 -0,1 -0,9 -18,8 -19,1
Partenaires environnants -15,3 -1,5 2,4 -4,0 -2,6 2,3 -4,4 -6,7 -56,1 -57,3
Pays asiatiques -13,1 -1,1 -1,6 -0,6 -2,6 -2,4 -4,6 -7,7 -31,4 -33,1
Pays UE25 -0,7 1,2 -1,2 0,5 -0,5 0,2 -0,4 -1,4 -19,8 -20,2
Pays émergents -14,2 -1,6 -1,4 -1,1 -2,8 -2,7 -4,4 -7,9 -29,8 -31,8
Pays africains de la zone
0,0 1,4 -1,3 1,0 0,4 0,3 -0,2 -1,2 -0,1 0,3
franc

Tous partenaires
-6,9 0,2 -0,9 -0,8 -1,5 -0,4 -2,3 -4,4 -28,5 -29,5
confondus

Source : BCEAO (*) Estimations (+) Appréciation du TCER ou perte de compétitivité


(-) Dépréciation du TCER ou gain de compétitivité

Le gain de compétitivité enregistré au cours du trimestre sous revue s'explique par un


différentiel d'inflation favorable à l'UEMOA de 2,8 points de pourcentage, conjugué à une
baisse de l'indice du taux de change effectif nominal de 1,6%. L'appréciation des monnaies
des partenaires reste imprimée par la remontée du dollar américain vis-à-vis de l'euro.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


45

L'amélioration de la position concurrentielle est observée par rapport à l'ensemble des


regroupements de partenaires. Le gain de compétitivité a atteint 7,9% à l'égard des Etats
émergents, 7,7% vis-à-vis des pays asiatiques, 6,7% vis-à-vis des partenaires environnants et
2,4% à l'égard des pays industrialisés. En particulier, l'Union a enregistré un gain de
compétitivité de 0,9% à l'égard de la zone euro.

Au deuxième trimestre 2012, en glissement annuel, tous les pays de l'Union ont enregistré un
gain de compétitivité, à l'exception du Burkina et du Mali. L'amélioration de la position
concurrentielle s'est située à 6,7% en Côte d'Ivoire, 4,8% au Niger, 3,8% au Sénégal et au
Togo, 1,4% au Bénin et 1,1% en Guinée-Bissau. La perte de compétitivité est de 2,0% au
Burkina et de 2,9% au Mali.

4.3 – Hypothèses de projection de l'inflation

Les perspectives d'évolution des prix reposent sur les hypothèses formulées sur
l'environnement international, notamment sur l'inflation importée, les cours mondiaux du
pétrole et des produits alimentaires 8, ainsi que sur le taux de change de l'euro vis-à-vis du
dollar et sur l'environnement interne, en particulier, l'évolution de la production céréalière.

Perspectives d'évolution de l'environnement international

Le rythme de croissance de la production mondiale devrait rester faible en 2012, en rapport


notamment avec les effets de la crise des dettes souveraines dans la zone euro et
l'aggravation du chômage dans les pays avancés. Les estimations du FMI, réalisées en juillet
2012, situent le taux de croissance de l'activité mondiale à 3,5% en 2012 contre 3,9% en 2011.
Dans la zone euro, la production se replierait de 0,3% en 2012 contre une hausse de 1,5% en
2011. L'activité mondiale devrait progresser de 3,9% en 2013 contre une précédente prévision
de 4,1%.

En rapport avec le ralentissement de l'activité, les perspectives d'évolution des cours du


pétrole brut en 2012 ont été révisées à la baisse par rapport à celles présentées dans le
Rapport de juin 2012. Ainsi, le scénario central repose sur un cours du pétrole brut (WTI) de
95 dollars en 2012 et de 92 dollars en 2013 contre des prévisions précédentes de 104 dollars
en 2012 et de 102 dollars en 2013.

Compte tenu des facteurs de risques (incertitudes liées à l'évolution de l'activité économique
mondiale, persistance des risques géopolitiques, phénomènes climatiques, etc.), deux autres
scénarii ont été retenus. Le scénario pessimiste correspond à un cours moyen du baril de
pétrole (WTI) à 100 dollars en 2012 et 105 dollars en 2013 et le scénario optimiste table sur un
cours moyen du baril de pétrole à 90 dollars en 2012 et 87 dollars en 2013.

En outre, les prévisions9 tablent sur une stabilité des cours des produits alimentaires importés
en 2012. Une hausse des cours, limitée à 5,0%, est projetée en 2013 dans le scénario central.
Le scénario pessimiste prévoit en revanche une progression des cours mondiaux des produits
alimentaires de 3% en 2012 et de 10% en 2013, tandis que le scénario optimiste suppose une
baisse de 5,0% des cours en 2012 et 2013.

8 Les prévisions des cours des matières premières sont construites sur les bases des prix issus des contrats à terme.
9 Les contrats à terme tablent sur une baisse des prix des produits alimentaires d'environ 7% en 2012. Toutefois, il a été
retenu une hypothèse de stabilité des cours des produits alimentaires importés par les pays le l'Union, compte tenu de
la hausse des cours du riz (principale importation alimentaire de la Zone) en 2012 et de la baisse prévue de la
production mondiale de blé.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


46

Les projections sont effectuées sur la base d'un taux de change euro/dollar prévu à 1,26 dollar
en 2012 et à 1,25 dollar en 2013 contre respectivement une prévision de 1,32 en 2012 et de
1,33 en 2013 dans le précédent Rapport.

L'inflation mondiale devrait rester faible sur le reste de l'année 2012 et en 2013, en raison de
la baisse de la demande conjuguée à un léger recul des cours des matières premières. En
particulier, la hausse du niveau général des prix en moyenne dans la zone euro, principal
partenaire commercial de l'Union, passerait de 2,7% en 2011 à 2,4% en 2012 et 1,8% en
2013.

Perspectives internes à l'Union

Au niveau interne, les hypothèses au niveau de la production céréalière restent les mêmes
que celles du précédent Rapport. Celle-ci est, en effet, projetée en hausse de l'ordre de 10%
au cours de la campagne agricole 2012/2013. Une progression de 15% est retenue pour tous
les pays sahéliens (Burkina, Mali, Niger, Sénégal) qui ont enregistré de fortes baisses de la
production céréalière en 2011/2012 (effet de rattrapage). Pour les autres pays, une hausse
tendancielle de 5% est retenue. Compte tenu des aléas agro-climatiques, deux scénarii ont été
adoptés autour de cette tendance de référence. Le scénario pessimiste table sur une baisse
de 5% de la production céréalière de la campagne agricole 2012/2013 dans tous les pays et le
scénario optimiste retient une progression de 20%.

Tableau 4.8 : Principales hypothèses de projection (scénario central)


2010 2011 2012 2013
Croissance économique mondiale (en %) 5,3 3,9 3,5 3,9
Cours moyen du pétrole brut (en dollar) 80,37 95,87 95 92
Taux de change euro contre dollar 1,33 1,39 1,26 1,23
Taux d'inflation en moyenne dans la zone euro 1,6% 2,7% 2,4% 1,8%
Croissance de la production céréalière dans
25,1 -16,0 10,0 5,0%
l'UEMOA (en %)
Sources : BCEAO, FMI, Bloomberg, BCE.

4.4 – Prévisions d'inflation et risques potentiels

Le taux d'inflation en glissement annuel est prévu à 2,4% à fin août 2012 et 2,3% à fin
septembre 2012 après 2,3% à fin juillet 2012. En moyenne sur le troisième trimestre 2012, la
progression des prix serait de 2,4% contre 1,5% au deuxième trimestre 2012. L'accélération
de l'inflation résulterait de la hausse des prix des céréales locales pendant la période de
soudure dans les pays sahéliens qui ont enregistré une baisse de la production céréalière au
cours de la campagne agricole 2011/2012 et du renchérissement des produits de la pêche au
Sénégal pendant la période d'hivernage. Le taux d'inflation en glissement annuel
redescendrait à 2,1% au quatrième trimestre 2012, sous l'hypothèse d'une campagne agricole
2012/2013 normale.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


47

Tableau 4.9 : Prévisions de l'inflation (en pourcentage)


2012 2013 2014 Moyenne

T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 2012 2013 8 trimestres

Scénario optimiste - 1,6 1,1 0,9 1,0 0,8 0,9 0,7 0,9 1,7 0,9 1,0
Taux
d'inflation Scénario central 1,5 2,4 2,2 1,8 2,4 2,4 2,1 2,1 2,3 2,1 2,2 2,2
(*)
Scénario pessimiste - 2,7 3,3 3,2 3,7 3,8 3,2 3,4 3,6 2,5 3,5 3,4
Sources : BCEAO, INS. (*) : Glissement annuel.

Le taux d'inflation en moyenne en 2012 dans l'UEMOA est projeté à 2,1% contre une prévision
de 2,5% dans le précédent Rapport. Cette révision à la baisse des perspectives d'inflation
dans l'Union est attribuable aux tensions moins importantes que prévu sur les prix des
céréales locales, grâce aux mesures prises par la plupart des pays, notamment la vente de
céréales à prix modérés dans les pays sahéliens. Par ailleurs, la hausse des prix des produits
pétroliers attendue au deuxième trimestre 2012 ne s'est pas matérialisée dans la plupart des
pays, compte tenu de l'orientation baissière des cours du pétrole brut.

A l'horizon de huit trimestres, le taux d'inflation est projeté à 2,3% en glissement annuel, en
phase avec l'objectif de stabilité des prix dans l'Union. Le taux d'inflation moyen sur cet horizon
ressortirait à 2,2%.

Graphique 4.2 Projections de l'inflation en glissement annuel dans l'UMOA


(en pourcentage)

6,0

5,0

4,0

3,0

2,0

1,0

0,0

-1,0

-2,0
T4- T2- T4- T2- T4- T2- T4- T2- T4- T2-
2009 2010 2010 2011 2011 2012 2012 2013 2013 2014

Réalisation Scénario Opt. Scénario Centrale Scénario Pess.

Sources : Instituts Nationaux de la Statistique, prévisions BCEAO.

Des risques tant haussiers que baissiers entourent les prévisions jugées probables (scénario
central) de l'inflation dans l'Union.

Les risques à la hausse sur l'évolution de l'inflation au cours des prochains mois sont relatifs
principalement au niveau de la production vivrière dans l'Union et au renchérissement des
produits alimentaires importés.

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


48

– Une nouvelle baisse de la production céréalière au cours de la campagne agricole


2012/2013, après celle observée l'année précédente, pourrait se traduire par une
flambée des prix des céréales locales ;
– Une hausse sensible des cours des produits alimentaires importés (blé, riz), en rapport
notamment avec la sècheresse observée aux Etats-Unis en juin et juillet 2012,
conjuguée à une poursuite de la remontée du dollar par rapport à l'euro impacterait la
trajectoire de l'inflation dans l'UEMOA.

Les risques à la baisse sont relatifs, à l'instar du Rapport précédent, à une dégradation plus
marquée de la conjoncture économique mondiale avec un effet baissier sur le prix des produits
pétroliers et sur les revenus (exportations et flux financiers publics et privés) dans l'Union, qui
pourrait affecter la consommation.

En outre, la poursuite et le renforcement des actions déjà entreprises par les Etats pour lutter
contre la vie chère pourraient contribuer à contenir la hausse des prix à court terme. En
particulier, une suspension pour une durée de trois mois des droits et taxes sur l'importation a
été décidée par le Gouvernement ivoirien en août 2012.

Au total, la balance des risques qui entourent le scénario central, en termes de prévision
d'inflation, apparait équilibrée.

========================

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


49

ANNEXES

Annexe A.1 : Révision des perspectives économiques de la Guinée-Bissau pour 2012


Tableau A.1 : Evolution récente des prix prorata temporis des carburants dans les Etats de l'Union
Tableau A.2 : Evolution des facteurs autonomes de la liquidité bancaire et des interventions de la
BCEAO
Tableau A.3 : Emissions de bons du Trésor réalisées sur les huit premiers mois de 2012
Tableau A.4 : Emissions d'obligations du Trésor réalisées sur les huit premiers mois de 2012
Tableaux A.5 : UMOA : Situation monétaire intégrée
Tableaux A.6 : UMOA : Situation résumée des banques
Tableaux A.7 : UMOA : Situation résumée de la Banque Centrale
Tableaux A.8 : UMOA : Base monétaire
Tableaux A.9 : UMOA : Position nette des gouvernements
Tableaux A.10 : UMOA : Interventions de la Banque Centrale
Tableaux A.11 : Bénin : Situation monétaire intégrée
Tableaux A.12 : Burkina : Situation monétaire intégrée
Tableaux A.13 : Côte d'Ivoire : Situation monétaire intégrée
Tableaux A.14 : Guinée-Bissau : Situation monétaire intégrée
Tableaux A.15 : Mali : Situation monétaire intégrée
Tableaux A.16 : Niger : Situation monétaire intégrée
Tableaux A.17 : Sénégal : Situation monétaire intégrée
Tableaux A.18 : Togo : Situation monétaire intégrée

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


50

Annexe A.1 : Révision des perspectives économiques de la Guinée-Bissau pour 2012

La Guinée-Bissau est entrée dans une phase de transition politique, après le coup d'Etat
militaire du 12 avril 2012 intervenu dans un contexte où le pays a initié depuis plusieurs
années, une série de réformes pour assainir les finances publiques, lever les contraintes qui
pèsent sur certains secteurs essentiels, notamment celui de l’énergie, et promouvoir l'initiative
privée. A fin décembre 2010, elle a atteint le point d'achèvement de l’initiative en faveur des
pays pauvres très endettés (PPTE) et bénéficié des mesures d’allègement de la dette
publique. En 2011, à la faveur d’une bonne campagne de commercialisation de la noix de
cajou, la Guinée-Bissau a atteint un taux de croissance du PIB réel de 5,3%. L’Etat comptait
poursuivre les réformes en 2012, dans le cadre du programme économique 2010-2012 conclu
avec le Fonds Monétaire International (FMI) et appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC).
Dans cette perspective, un taux de croissance du PIB réel de 4,5% a été initialement prévu
pour l'année 2012.

Il ressort des indicateurs de conjoncture récents que le dynamisme économique que laissait
présager la poursuite des réformes structurelles envisagées en 2012 a été négativement
affecté par le coup d'Etat militaire du 12 avril 2012. Cette crise a paralysé le fonctionnement
des structures publiques durant près d’un mois et induit un comportement d’attentisme auprès
des opérateurs économiques, notamment ceux du secteur bancaire. Elle a également perturbé
le bon déroulement de la campagne de commercialisation de la noix de cajou, principal produit
d'exportation du pays. La crise a, en outre, entraîné la suspension, par les partenaires
techniques et financiers, en particulier l’Union Européenne (UE), la Banque Mondiale et la
Banque Africaine de Développement (BAD), de leurs concours en appui à l’exécution de
certains projets d'investissement public.

Au regard de ces considérations, le Comité de cadrage macroéconomique de la Guinée-


Bissau, regroupant les représentants du Ministère des Finances, du Comité National de
Politique Economique (CNPE), de la Direction du Plan et de l’Institut National de Statistique a
procédé à l'actualisation des perspectives économiques du pays pour l’année 2012.

Il ressort de cette actualisation que la croissance économique en 2012 serait moins forte que
prévu. Le produit intérieur brut enregistrerait, en termes réels, une hausse à 2,5%, soit 2,0
points de pourcentage de moins que le taux initialement prévu. Trois principaux facteurs
expliquent cette révision à la baisse de la croissance :

– la diminution attendue des revenus tirés des exportations de noix de cajou. A fin juin
2012, le volume des exportations de noix de cajou se situe à 63.500 tonnes contre
114.463 tonnes à fin juin 2011, soit une baisse de 44,5%. Les prévisions des structures
officielles indiquent un volume d'exportation de 140.000 tonnes pour l'année 2012 contre
162.000 tonnes en 2011. Le prix moyen à l'exportation ressortirait à 1.100$ la tonne en
2012, soit 200$ de moins qu'en 2011 ;

– la suspension de l'exécution des projets d'investissement publics financés par certains


partenaires au développement, notamment l'Union Européenne, la Banque Mondiale et la
BAD ;

– la baisse de l'activité dans le sous-secteur des Bâtiments et Travaux Publics (BTP).

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


51

En outre, le secteur primaire enregistrerait une croissance réelle de 1,7% contre des
prévisions initiales de 4,3%, en raison principalement du recul de la production de noix de
cajou, qui contribue à hauteur de 30% en moyenne à la valeur ajoutée du secteur.

Au titre de l'inflation, les prévisions tablent sur une hausse du niveau général des prix de 3,2%
en 2012, en relation avec les tensions sur les prix de certains produits alimentaires et
énergétiques importés.

Les évènements du 12 avril 2012 ont considérablement affecté la situation des finances
publiques. Les appuis budgétaires attendus de certains partenaires au développement,
notamment la Banque Mondiale (3,2 milliards FCFA) et la BAD (3,0 milliards FCFA) pourraient
ne pas être obtenus en 2012. Les recettes cumulées sur les cinq premiers mois de 2012 ont
accusé une baisse de 11,1% par rapport à la même période de l'année 2011..
Comparativement aux prévisions annuelles initiales de 61,8 milliards, les recettes
enregistreraient un écart de 6,5 milliards, en ressortant à 55,3 milliards. En anticipation de
cette baisse des ressources, les Autorités ont ajusté le niveau des dépenses publiques, en
vue de contenir le déficit. Cet ajustement concerne les dépenses en capital revues à 30,8
milliards contre des prévisions de 43,6 milliards. Sur cette base, le déficit budgétaire, base
engagements, hors dons représenterait 6,8 points de pourcentage du PIB, en diminution de
1,6 point par rapport au niveau initialement prévu.

Le déficit du compte des transactions courantes se réduirait de 0,6 milliard, comparativement


aux prévisions initiales, dans un contexte de baisse des importations et de diminution des
investissements publics. Hors dons, le compte des transactions courantes représenterait 7,1
points de pourcentage du PIB contre 7,7 points initialement prévus. Le solde global de la
balance des paiements ressortirait à 3 milliards, en retrait de 5 milliards par rapport au niveau
prévu avant la crise.

La réalisation de ces nouvelles perspectives économiques en 2012 demeure tributaire de la


consolidation de la stabilité socio-politique.

Eu égard au poids relativement faible (1,3%) de la Guinée-Bissau dans l'économie régionale,


les révisions apportées au cadre macroéconomique de ce pays n'entraînent pas de
modifications importantes des perspectives économiques globales de l'Union.

======================

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


52

Tableau A.1 : Evolution récente des prix prorata temporis des carburants dans les Etats de l'Union
(En FCFA /litre, sauf indications contraires)
Glissement
juillet 12/juin 12
annuel en juillet
(en %)
juil-11 août-11 sept-11 oct-11 nov-11 déc-11 janv-12 févr-12 mars-12 avr-12 mai-12 juin-12 juil-12 2012 (en %)
Bénin
Essence super 565 585 570 570 570 570 570 570 581 601 601 590 560 -5,1 -0,9
Gazole 555 575 575 575 575 594 600 600 614 614 614 625 590 -5,6 6,3
Pétrole lampant 540 540 540 540 540 563 570 570 570 581 581 570 550 -3,5 1,9
Burkina
Essence super 682 682 682 682 682 682 682 682 682 730 732 730 730 0,0 7,1
Gazole 606 606 606 606 606 606 606 606 606 654 656 656 656 0,0 8,3
Pétrole lampant 480 480 480 480 480 480 480 480 480 528 530 530 530 0,0 10,4
Côte d'Ivoire
Essence super 774 774 774 774 774 774 774 774 774 774 774 774 774 0,0 0,0
Gazole 615 615 615 615 615 615 615 615 615 615 615 615 615 0,0 0,0
Pétrole lampant 544 544 544 544 544 544 544 544 544 544 544 544 544 0,0 0,0
Guinée Bissau
Essence super 790 790 790 790 790 790 790 790 790 790 790 790 790 0,0 0,0
Gazole 725 725 725 725 725 725 725 725 725 725 725 725 725 0,0 0,0
Mali
Essence super 670 670 670 670 695 695 695 695 695 695 702 705 705 0,0 5,2
Gazole 590 590 590 590 610 610 610 610 610 610 617 620 620 0,0 5,1
Pétrole lampant 495 495 495 495 510 510 510 510 510 510 517 520 520 0,0 5,1
Niger
Essence super 649 679 679 679 679 679 579 579 579 579 579 579 579 0,0 -10,8
Gazole 625 655 655 655 655 655 577 577 577 577 577 577 577 0,0 -7,7
Pétrole lampant 473 496 496 496 496 496 496 496 496 496 496 496 496 0,0 4,9
Sénégal
Essence super 838 870 868 890 864 860 855 850 850 850 850 850 847 -0,4 1,1
Gazole 755 779 777 798 810 825 815 798 798 798 798 798 760 -4,8 0,7
Togo
Essence super 581 595 595 595 595 595 595 595 595 595 595 595 595 0,0 2,4
Gazole 614 629 629 629 629 629 629 629 629 629 629 629 629 0,0 2,4
Pétrole lampant 479 490 490 490 490 490 490 490 490 490 490 490 490 0,0 2,4
Source : BCEAO

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


53

Tableau A.2 : Evolution des facteurs autonomes de la liquidité bancaire et des interventions de la BCEAO
(en milliards de FCFA)
Cumul 6 Cumul 6
Varations mensuelles des données de fin de mois janv-11 févr-11 mars-11 avr-11 mai-11 juin-11 janv-12 févr-12 mars-12 avr-12 mai-12 juin-12
mois 2011 mois 2012

Billets et Monnaies -7,4 -46,9 -25,5 37,5 -55,9 -23,0 -121,2 -74,3 57,0 -81,3 41,9 36,0 -29,0 -49,6

Position nette des gouvernements vis-à-vis de la BCEAO -1,6 147,3 -97,0 15,7 -255,9 24,0 -167,5 -57,3 0,0 -5,2 25,6 -7,6 31,7 -12,7

Avoirs extérieurs nets de la BCEAO 66,4 -108,6 -94,7 204,8 35,9 99,1 202,8 -31,3 -81,0 -80,1 -38,1 -14,9 -209,4 -454,8

Autres facteurs nets -25,3 -19,3 59,8 -57,0 76,2 -104,2 -69,8 -44,1 90,5 -197,3 118,5 -9,0 -32,9 -74,2

Position structurelle de liquidités des banques (1) 46,9 66,2 -106,4 126,0 -87,9 41,9 86,7 -58,4 -47,5 -201,4 64,2 -67,5 -181,6 -492,1

Réserves obligatoires (2) 15,9 4,3 30,5 -7,1 68,8 4,2 116,6 8,0 9,7 34,1 -234,1 0,1 24,9 -157,3

Excédent ou Besoin de liquidité 31,0 61,9 -136,9 133,1 -156,7 37,7 -29,9 -66,4 -57,2 -235,5 298,3 -67,6 -206,5 -334,8

Interventions de la BCEAO -66,6 -31,7 91,0 5,3 1,4 -2,3 -2,8 38,0 85,0 -39,5 10,8 19,4 162,8 276,6

Opérations d'adjudication sur le marché monétaire 23,4 -18,7 23,1 55,2 -7,1 17,6 93,5 38,2 58,5 -17,6 2,7 47,6 104,5 234,0

Guichet de prêt marginal -90,0 -13,0 67,9 -49,9 8,5 -19,8 -96,3 -0,2 26,5 -21,9 8,1 -28,2 58,3 42,6
(1) La position structurelle de liquidté des banques (PSLB) correspond à l'effet net des facteurs autonomes sur les trésoreries des banques. Elles est calculé comme suit :
PSLB=Avoirs extérieurs nets de la BCEAO+Position nette des gouvernements vis-à-vis de la BCEAO+Autres facteurs nets-Billets et Monnaie
(2) Les réserves obligatoires sont constituées en moyenne sur une période allant du 16 du mois m au 15 du mois m+1. A cet effet, l'excédent ou le besoin de liquidité présenté
dans ce tableau ne correspond pas strictement au besoin des banques pour le mois spécifié.
Source : BCEAO

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


54

Tableau A.3 : Emissions de bons du Trésor réalisées sur les huit premiers mois de 2012 (*)
(en milliards de FCFA, sauf indications contraires)
M ontant mis en M ontant Date Date T aux T aux Encours
M aturité Émetteur

adjudication retenu de valeur d'échéance marginal M oyen pondéré (millions FCFA)

- Trésor du Burkina 20 000 23 000


17 février 2012 17 mai 2012 4,4998% 4,1767% 23 000

3 mois - Trésor du Burkina 25 000 25 920


13 avril 2012 12 juillet 2012 4,4975% 4,2500% 25 920

- Trésor du Burkina 20 000 22 056


15 juin 2012 13 septembre 2012 4,2695% 4,1479% 22 056

- Trésor du Mali 20 000 21 000


23 février 2012 22 août 2012 5,4998% 4,9808% 21 000

- Trésor du Mali 12 000 13 150


13 juin 2012 11 décembre 2012 6,2500% 5,4576% 13 150
6 mois
- Trésor du Niger 25 000 32 823
29 mai 2012 26 novembre 2012 5,2000% 5,0695% 32 823

- Trésor du Togo 20 000 20 000


5 juin 2012 3 décembre 2012 5,4900% 5,1063% 20 000

- Trésor du Bénin 25 000 27 000


13 janvier 2012 10 janvier 2013 6,9000% 6,5220% 27 000

- Trésor du Bénin 20 000 20 000


24 février 2012 21 février 2013 6,7500% 6,2509% 20 000

- Trésor du Bénin 15 000 15 000


16 mars 2012 14 mars 2013 6,4989% 6,2358% 15 000

- Trésor du Bénin 25 000 25 000


20 avril 2012 18 avril 2013 6,7500% 6,3627% 25 000

- Trésor du Bénin 15 000 15 000


21 mai 2012 19 mai 2013 6,3000% 6,1624% 15 000

- Trésor du Bénin 20 000 20 000


8 juin 2012 6 juin 2013 6,2000% 6,0444% 20 000

- Trésor du Bénin 27 000 27 000


6 juillet 2012 4 juillet 2013 6,0000% 5,9732% 27 000

12 mois - Trésor du Bénin 27 000 27 000


3 août 2012 1 août 2013 5,9000% 5,6878% 27 000

- Trésor de Côte d'Ivoire 44 000 49 357


3 juillet 2012 2 juillet 2013 6,2500% 5,5831% 49 357

- Trésor du Sénégal 30 000 22 051


17 janvier 2012 14 janvier 2013 6,7500% 6,1806% 22 051

- Trésor du Sénégal 15 000 15 950


16 février 2012 13 février 2013 7,0000% 6,8525% 15 950

- Trésor du Sénégal 20 000 22 000


15 mars 2012 13 mars 2013 6,7500% 6,5957% 22 000

- Trésor du Sénégal 25 000 26 150


8 juin 2012 6 juin 2013 6,7500% 6,3979% 26 150

- Trésor du Sénégal 25 000 31 350


27 juillet 2012 25 juillet 2013 6,1000% 5,8464% 31 350

- Trésor du Mali 35 000 35 484


21 mars 2012 19 mars 2013 6,5000% 5,5384% 35 484

- Trésor de Côte d'Ivoire 40 000 42 000


28 mars 2012 25 mars 2014 7,1000% 6,4735% 42 000
24 mois - Trésor du Sénégal 25 000 34 259
13 avril 2012 10 avril 2014 7,2000% 6,8344% 34 259
- Trésor du Sénégal 30 000 25 778
11 mai 2012 8 mai 2014 7,2000% 6,6926% 25 778

Source : BCEAO
(*) Données au 10 août 2012

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


55

Tableau A.4 : Emissions d'obligations du Trésor réalisées sur les huit premiers mois de 2012 (*)
(en milliards de FCFA, sauf indications contraires)

Émetteur Montant mis en Montant Date Date Taux Prix Taux de


Maturité
adjudication retenu de valeur d'échéance d'émission Moyen pondéré rendement

- Trésor de Côte d'Ivoire 50 000 60 922 2 janvier 2012 2 janvier 2015 6,2500% 9 849 6,8141%

- Trésor de Côte d'Ivoire 60 000 71 945 23 mai 2012 23 mai 2015 6,0000% - -
3 ans
- Trésor du Sénégal 30 000 18 110 24 janvier 2012 24 janvier 2015 6,2500% 9 364 8,7530%

- Trésor du Sénégal 30 000 29 070 30 mars 2012 30 janvier 2015 6,2500% 9 679 7,4848%

- Trésor du Sénégal 25 000 6 252 13 juillet 2012 13 juillet 2015 6,2500% 9 634 7,6598%

- Trésor du Togo 30 000 13 074 30 janvier 2012 27 janvier 2017 6,5000% 9 765 -

- Trésor du Togo 30 000 35 000 19 juin 2012 18 juin 2017 6,5000% 9 504 -
5 ans
- Trésor de Côte d'Ivoire 25 000 25 756 7 mars 2012 7 mars 2017 6,0000% 10 000 -

- Trésor du Sénégal 25 000 29 392 25 mai 2012 25 mai 2017 6,2500% 9 313 7,9700%

- Trésor du Sénégal 30 000 23 013 29 juin 2012 29 juin 2017 6,2500% 9 123 8,7200%
Source : BCEAO
(*) Données au 10 août 2012

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


56

Tableau A.5 : UMOA : Situation monétaire intégrée


(en milliards de FCFA)
2009 2010 2011 2012

Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin

AVOIRS EXTERIEURS NETS 4 554,2 4 566,8 5 297,2 5 250,8 5 461,0 5 226,3 5 636,1 5 372,9 5 740,5 5 888,8 5 839,4 5 739,4 5 323,3

Banque centrale 4 601,1 4 635,5 5 171,8 5 074,6 5 328,6 5 284,0 5 554,6 5 417,7 5 757,4 5 947,1 5 903,9 5 711,5 5 449,1

Banques -46,9 -68,7 125,3 176,2 132,4 -57,7 81,5 -44,8 -16,9 -58,2 -64,5 27,9 -125,8

CREDIT INTERIEUR 6 523,5 6 736,9 7 251,8 7 277,4 7 513,7 8 054,3 8 715,3 9 066,6 9 080,1 9 341,0 10 144,1 10 293,2 10 833,0

Position nette des Gouvernements 853,2 897,0 1 136,0 1 498,3 1 465,2 1 692,2 1 906,5 2 289,0 1 979,3 2 190,9 2 330,4 2 528,5 2 674,9

Crédits à l'économie 5 670,3 5 839,9 6 115,8 5 991,2 6 048,6 6 362,1 6 808,8 6 777,7 7 100,9 7 150,1 7 813,7 7 764,7 8 158,0

Crédits de campagne 163,9 120,6 143,9 146,2 142,8 84,0 148,4 192,6 184,8 92,5 164,6 194,2 164,3
Crédits ordinaires 5 506,3 5 719,4 5 971,9 5 633,0 5 905,8 6 278,1 6 660,4 6 585,1 6 916,0 7 057,6 7 649,1 7 570,5 7 993,7

ACTIF = PASSIF 11 077,7 11 303,7 12 549,0 12 528,2 12 974,7 13 280,7 14 351,4 14 439,5 14 820,7 15 229,8 15 983,5 16 032,5 16 156,3

MASSE MONETAIRE 9 498,2 9 606,5 10 653,3 10 568,4 11 210,1 11 348,2 12 313,0 12 374,4 12 683,0 12 861,5 13 669,9 13 592,4 13 904,4

Circulation fiduciaire 2 574,8 2 569,4 3 118,2 2 967,1 2 992,3 2 971,0 3 557,4 3 447,0 3 396,9 3 231,5 3 675,8 3 546,1 3 593,2

Dépôts en CCP 53,8 48,4 59,9 58,8 46,8 27,8 28,3 30,1 19,1 35,2 32,4 33,4 33,7

Dépôts en CNE 55,8 55,8 59,0 59,0 63,3 67,2 69,0 73,7 76,1 79,4 79,4 79,4 79,4

Dépôts en Banque 6 813,9 6 933,0 7 416,1 7 483,5 8 107,7 8 282,2 8 658,3 8 823,6 9 190,8 9 515,4 9 882,3 9 933,6 10 198,1

Sociétés d'Etat et EPIC 666,0 673,7 748,6 711,5 855,4 778,1 829,3 821,6 959,9 1 049,9 1 040,1 1 073,0 1 160,2

A vue 425,8 401,4 470,6 421,6 533,9 473,9 524,4 512,9 632,8 722,7 718,7 725,9 788,5

A terme 240,2 272,3 278,0 289,8 321,5 304,2 304,9 308,6 327,0 327,1 321,4 347,1 371,7

Part. & Ent. privées 6 147,9 6 259,3 6 667,5 6 772,0 7 252,2 7 504,1 7 829,0 8 002,1 8 230,9 8 465,5 8 842,3 8 860,6 9 037,9

A vue 3 085,7 3 146,5 3 311,8 3 432,7 3 646,3 3 709,9 3 864,9 4 027,2 4 191,4 4 345,7 4 617,3 4 552,6 4 641,1

A terme 3 062,2 3 112,9 3 355,7 3 339,3 3 605,9 3 794,2 3 964,1 3 974,9 4 039,5 4 119,8 4 224,9 4 308,0 4 396,8

AUTRES POSTES NETS 1 579,5 1 697,2 1 895,7 1 959,7 1 764,6 1 932,5 2 038,5 2 065,1 2 137,7 2 368,3 2 313,6 2 440,1 2 251,9

- Crédits à ct terme (y/c campagne) 3 411,1 3 461,7 3 618,5 3 349,8 3 484,9 3 674,0 4 012,4 3 964,5 4 244,1 4 194,6 4 664,6 4 554,0 4 832,2

- Crédits à moyen & long terme 2 259,2 2 378,3 2 497,3 2 429,4 2 563,7 2 688,1 2 796,5 2 813,2 2 856,8 2 955,5 3 149,1 3 210,7 3 325,9
Source : BCEAO
(*) = données provisoires

Tableau A.6 : UMOA : Situation résumée des banques


(en milliards de FCFA)
2009 2010 2011 2012

Juin Sept Déc. Mars Juin Septembre Décembre Mars Juin Septembre Décembre Mars Juin

Avoirs Extérieurs Nets -46,9 -68,7 125,3 176,2 1 326,0 1 250,6 1 400,0 1 356,2 1 567,8 1 453,7 1 485,4 1 618,1 1 696,8

Avoirs extérieurs bruts 535,3 521,6 692,4 697,0 729,2 596,5 740,8 655,7 775,4 697,7 710,4 823,0 785,5

Engagements extérieurs 582,3 590,3 567,0 520,9 -596,8 -654,2 -659,3 -700,5 -792,4 -756,0 -775,0 -795,1 -911,3

Réserves 1 192,7 1 260,4 1 295,3 1 432,3 1 528,1 1 527,3 1 500,4 1 468,0 1 528,5 1 875,7 1 768,3 1 644,4 1 522,0

Créances sur les Etats 1 609,6 1 582,5 1 801,7 1 940,8 2 072,9 2 395,0 2 565,9 2 762,2 2 787,9 3 073,3 3 118,4 3 332,4 3 487,9

Crédits à l'économie 5 657,0 5 827,9 6 102,1 5 764,6 6 033,6 6 344,1 6 788,3 6 762,4 7 083,2 7 136,3 7 804,1 7 751,3 8 144,5

Crédits à court terme 3 397,8 3 449,7 3 604,8 3 335,2 3 470,0 3 656,0 3 991,8 3 949,2 4 226,5 4 180,8 4 655,0 4 540,6 4 818,6

Crédits de campagne 163,9 120,6 143,9 146,2 142,8 84,0 148,4 192,6 184,8 92,5 164,6 194,2 164,3

Crédits ordinaires 3 233,8 3 329,1 3 460,9 3 189,1 3 327,1 3 572,0 3 843,4 3 756,6 4 041,6 4 088,3 4 490,4 4 346,4 4 654,3

Crédits à moyen terme 2 054,0 2 173,4 2 251,4 2 226,5 2 348,3 2 450,0 2 552,6 2 566,9 2 613,6 2 698,5 2 892,2 2 946,8 3 052,9

Crédits à long terme 205,2 204,8 245,9 202,8 215,4 238,1 243,9 246,3 243,2 257,0 256,9 263,9 272,9

ACTIF = PASSIF 8 412,3 8 602,2 9 324,4 9 313,9 10 960,7 11 517,0 12 254,6 12 348,9 12 967,4 13 539,0 14 176,2 14 346,3 14 851,2

DEPOTS PART. & ENTREPRISES 6 577,1 6 715,9 7 177,0 7 255,6 7 816,4 8 015,7 8 384,3 8 565,5 8 855,9 9 122,1 9 505,9 9 556,7 9 809,5

Organismes publics 433,4 460,3 517,7 489,2 567,7 514,6 560,1 570,0 630,9 662,5 670,3 701,8 777,5

Particuliers & entreprises privées 6 143,7 6 255,6 6 659,3 6 766,4 7 248,7 7 501,0 7 824,1 7 995,6 8 225,0 8 459,7 8 835,6 8 854,9 9 032,0

Dépôts des Etats 958,0 989,1 1 130,2 1 065,5 1 173,2 1 260,9 1 317,2 1 194,5 1 297,7 1 425,4 1 467,0 1 416,8 1 469,2

Crédits de la Banque Centrale 233,4 255,4 315,1 241,3 197,1 178,0 406,9 406,5 407,9 493,5 685,7 753,3 934,4

Autres Postes Nets 643,9 641,9 702,0 751,5 1 774,0 2 062,4 2 146,3 2 182,3 2 405,8 2 497,9 2 517,6 2 619,4 2 638,1

dont : Fonds propres 1 167,5 1 190,8 1 242,8 1 236,0 1 351,3 1 405,7 1 467,6 1 499,9 1 593,1 1 621,6 1 654,6 1 691,7 1 745,3
Pertes 15,9 24,2 31,6 22,0 24,2 41,0 17,2 24,5 23,4 33,3 21,1 18,5 14,4
Source : BCEAO
(*) = données provisoires

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


57

Tableau A.7 : UMOA : Situation résumée de la Banque Centrale


(en milliards de FCFA)
2009 2010 2011 2012

Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc Mars Juin

Avoirs Extérieurs Nets 4 601,1 4 635,5 5 171,8 5 074,6 5 328,6 5 284,0 5 554,6 5 417,7 5 757,4 5 947,1 5 903,9 5 711,5 5 449,1
Avoirs extérieurs bruts 5 188,5 5 620,2 6 225,9 6 169,6 6 534,6 6 474,8 6 770,8 6 587,8 6 955,6 7 251,0 7 293,5 7 120,7 6 972,6
Engagements extérieurs 587,3 984,8 1 054,1 1 095,0 1 206,0 1 190,8 1 216,2 1 170,1 1 198,2 1 303,9 1 389,5 1 409,3 1 523,5
Créances sur les Etats 649,7 1 061,5 1 163,2 1 163,0 1 192,6 1 223,3 1 226,8 1 230,7 1 270,7 1 346,8 1 413,0 1 425,2 1 485,8
Créances sur les banques 232,8 254,6 333,2 245,6 207,3 193,5 425,0 417,8 422,3 498,3 722,3 805,8 998,9
Créances sur les Etablissements financiers 1,9 1,3 1,6 1,6 2,9 5,1 4,2 2,3 3,9 1,1 1,1 1,1 2,2

ACTIF = PASSIF 5 485,6 5 952,9 6 669,8 6 484,8 6 731,4 6 706,0 7 210,6 7 068,4 7 454,3 7 793,3 8 040,3 7 943,6 7 936,0

Circulation fiduciare 2 574,8 2 569,4 3 118,2 2 967,1 2 992,3 2 971,0 3 557,4 3 447,0 3 396,9 3 231,5 3 675,8 3 546,1 3 593,2
Dépôts des Etats (y c. encaisses) 546,3 851,5 805,5 645,0 725,3 747,3 649,9 600,2 863,2 905,7 837,3 912,8 931,3
Dépôts des banques (y c. encais.) 1 182,9 1 281,4 1 332,2 1 496,6 1 565,1 1 536,5 1 453,8 1 488,8 1 575,2 1 874,0 1 761,0 1 567,6 1 570,0
Autres dépôts 236,8 217,1 239,1 227,9 291,3 266,5 274,0 258,1 334,9 393,2 376,4 376,8 388,6
Autres Postes Nets 944,8 1 033,6 1 174,8 1 148,3 1 157,4 1 184,7 1 275,5 1 274,3 1 284,1 1 388,8 1 389,7 1 540,2 1 452,8

Source : BCEAO
(*) = données provisoires

Tableau A.8 : UMOA : Base monétaire


(en milliards de FCFA)
2009 2010 2011 2012

Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin

Base Monétaire 3 994,5 4 067,8 4 689,5 4 691,5 4 848,7 4 774,0 5 285,2 5 193,9 5 307,0 5 498,8 5 813,3 5 490,5 5 551,9

Circulation Fiduciaire 2 574,8 2 569,4 3 118,2 2 967,1 2 992,3 2 971,0 3 557,4 3 447,0 3 396,9 3 231,5 3 675,8 3 546,1 3 593,2

Réserves des banques 1 182,9 1 281,4 1 332,2 1 496,6 1 565,1 1 536,5 1 453,8 1 488,8 1 575,2 1 874,0 1 761,0 1 567,6 1 570,0

Autres Dépôts 236,8 217,1 239,1 227,9 291,3 266,5 274,0 258,1 334,9 393,2 376,4 376,8 388,6

Contreparties de la Base Monétaire 3 994,5 4 067,8 4 689,5 4 691,5 4 848,7 4 774,0 5 285,2 5 193,9 5 307,0 5 498,8 5 813,3 5 490,5 5 551,9

Avoirs Extérieurs Nets 4 601,1 4 635,5 5 171,8 5 074,6 5 328,6 5 284,0 5 554,6 5 417,7 5 757,4 5 947,1 5 903,9 5 711,5 5 449,1

Position Nette du Gouvernement 103,4 210,0 357,7 518,1 467,3 476,0 576,8 630,5 407,5 441,1 575,7 512,4 554,5

Concours aux Banques et Etablissements Financiers 234,7 255,9 334,8 247,1 210,2 198,7 429,2 420,1 426,2 499,4 723,3 806,9 1 001,0

Autres Postes Nets -944,8 -1 033,6 -1 174,8 -1 148,3 -1 157,4 -1 184,7 -1 275,5 -1 274,3 -1 284,1 -1 388,8 -1 389,7 -1 540,2 -1 452,8

Masse Monétaire 9 276,9 9 498,2 9 606,5 10 653,3 10 568,4 11 210,1 11 348,2 12 313,0 12 374,4 12 683,0 12 861,5 13 669,9 13 592,4

Multiplicateur 2,4 2,4 2,3 2,3 2,2 2,3 2,1 2,4 2,3 2,3 2,2 2,5 2,4

Source : BCEAO
(*) = données provisoires

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


58

Tableau A.9 : UMOA : Position nette des gouvernements


(en milliards de FCFA)
2009 2010 2011 2012

Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin

Billets et Monnaies 21,1 18,6 16,7 17,5 25,2 29,8 33,2 28,2 34,9 36,3 35,6 36,5 44,1

Dépôts à la Banque Centrale 525,2 832,8 788,8 627,5 700,1 717,5 616,8 572,0 828,3 869,4 801,7 876,3 887,2

Dépôts dans les banques 958,0 989,1 1 130,2 1 065,5 1 173,2 1 260,9 1 317,2 1 194,5 1 297,7 1 425,4 1 467,0 1 416,8 1 469,2

Obligations cautionnées 11,4 10,7 12,1 13,0 12,0 12,9 16,4 13,0 13,7 12,8 8,6 12,3 11,4

Total des créances 1 515,6 1 851,2 1 947,9 1 723,5 1 910,5 2 021,1 1 983,5 1 807,8 2 174,6 2 343,9 2 312,9 2 342,0 2 411,9

Concours de la Banque Centrale 264,7 675,0 709,8 705,7 701,6 693,3 689,2 685,0 716,7 722,0 717,8 712,3 707,3

Escompte OC 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Article 16 259,7 255,7 251,6 247,6 243,5 235,2 231,0 226,8 222,0 217,2 212,9 207,4 202,5

C.C.P. 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Concours adossés aux DTS et consolidations 5,1 419,3 458,1 458,1 458,1 458,1 458,1 458,1 494,7 504,8 504,8 504,8 504,8

Concours des banques 1 609,6 1 582,5 1 801,7 1 940,8 2 072,9 2 395,0 2 565,9 2 762,2 2 787,9 3 073,3 3 118,4 3 332,4 3 487,9

Dépôts en CCP des particuliers et entreprises 53,8 48,4 59,9 58,8 46,8 27,8 28,3 30,1 19,1 35,2 32,4 33,4 33,7

Dépôts en CNE 55,8 55,8 59,0 59,0 63,3 67,2 69,0 73,7 76,1 79,4 79,4 79,4 79,4

Concours du FMI 335,7 337,1 410,0 413,9 450,3 489,3 494,8 502,9 513,7 584,5 656,4 674,1 742,5

Autres concours 49,3 49,4 43,4 43,4 40,7 40,7 42,8 42,8 40,3 40,3 38,9 38,9 36,0

Total des dettes 2 368,9 2 748,2 3 083,9 3 221,7 3 375,7 3 713,3 3 890,0 4 096,7 4 153,9 4 534,7 4 643,2 4 870,5 5 086,8

POSITION NETTE 853,2 897,0 1 136,0 1 498,3 1 465,2 1 692,2 1 906,5 2 289,0 1 979,3 2 190,9 2 330,4 2 528,5 2 674,9
Source : BCEAO
(*) = données provisoires

Tableau A.10 : UMOA: Interventions de la Banque Centrale


(en milliards de FCFA)
2009 2010 2011 2012

Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin

Concours aux banques et établissements financiers 234,7 255,9 334,8 247,1 210,2 198,7 429,2 420,1 426,2 499,4 723,3 806,9 1 001,0
. Marché monétaire 190,3 181,2 304,5 214,7 184,7 183,6 300,0 325,9 391,6 454,5 661,8 740,9 895,7
. Pension 44,4 74,7 30,3 32,5 25,5 15,1 129,2 94,2 34,6 45,0 61,6 66,0 105,3
. Avances S/Titres d'Etat 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
. Consolidation 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
. Autres concours 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Concours aux Trésors 264,7 675,0 709,8 705,7 701,6 693,3 689,2 685,0 716,7 722,0 717,8 712,3 707,3
. Escompte Obligations cautionnées 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
. Découvert en compte courant 259,7 255,7 251,6 247,6 243,5 235,2 231,0 226,8 222,0 217,2 212,9 207,4 202,5
. Escompte d'Effets Publics (ART.15) 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
. Concours adossés aux DTS et consolidations 5,1 419,3 458,1 458,1 458,1 458,1 458,1 458,1 494,7 504,8 504,8 504,8 504,8
. CCP 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Interventions Totales 499,4 930,9 1 044,6 952,9 911,8 892,0 1 118,4 1 105,0 1 142,9 1 221,5 1 441,1 1 519,1 1 708,4

Source : BCEAO
(*) = données provisoires

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


59

Tableau A. 11: Bénin : Situation monétaire intégrée


(en milliards de FCFA)
2009 2010 2011 2012

Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin

AVOIRS EXTERIEURS NETS 665,7 646,1 665,5 645,9 632,0 651,8 655,8 728,6 740,7 720,5 735,4 717,0 785,8 820,7
Banque centrale 533,5 508,0 506,2 484,1 459,0 439,8 484,0 506,3 506,1 452,9 424,6 352,6 394,9 355,0
Banques 132,3 138,1 159,3 161,9 173,0 212,0 171,8 222,3 234,6 267,6 310,8 364,3 390,9 465,6
CREDIT INTERIEUR 496,3 535,7 578,2 599,3 581,9 612,2 591,9 592,3 619,8 654,2 706,8 747,7 651,1 677,2
Position nette des Gouvernements -134,5 -91,2 -78,0 -99,2 -89,7 -57,8 -122,3 -165,5 -117,3 -100,3 -63,1 -97,2 -190,7 -159,3
Crédits à l'économie 630,7 626,9 656,2 698,5 671,6 670,0 714,2 757,8 737,1 754,5 769,9 845,0 841,8 836,5
Crédits de campagne 19,6 12,9 0,0 13,3 15,0 0,4 0,6 16,1 17,4 6,7 4,6 20,4 19,6 3,8
Crédits ordinaires 611,1 614,0 656,2 685,2 656,6 669,6 713,5 741,7 719,7 747,9 765,2 824,5 822,2 832,6
ACTIF = PASSIF 1 162,0 1 181,7 1 243,7 1 245,3 1 213,9 1 264,0 1 247,7 1 320,8 1 360,5 1 374,7 1 442,2 1 464,7 1 437,0 1 497,9

MASSE MONETAIRE 1 116,2 1 156,0 1 187,2 1 188,9 1 179,8 1 212,9 1 195,8 1 274,7 1 312,7 1 324,0 1 349,4 1 377,7 1 356,3 1 434,0
Circulation fiduciaire 359,7 349,9 336,0 339,7 328,9 329,5 330,8 346,1 368,2 365,5 369,1 376,8 396,1 405,1
Dépôts en CCP 9,2 9,6 8,3 8,9 9,7 11,3 8,9 9,1 9,4 8,3 8,6 8,3 8,9 8,6
Dépôts en CNE 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Dépôts en Banque 747,3 796,4 842,8 840,4 841,3 872,1 856,1 919,5 935,1 950,2 971,6 992,6 951,3 1 020,3
Sociétés d'Etat et EPIC 82,7 91,8 93,3 101,0 89,3 108,8 86,4 93,8 102,7 112,7 108,1 107,8 111,1 138,2
A vue 33,3 40,7 38,2 43,1 34,3 39,0 38,3 45,2 48,7 48,1 37,8 46,5 46,1 43,0
A terme 49,4 51,2 55,1 58,0 55,0 69,8 48,0 48,6 54,0 64,6 70,3 61,3 65,0 95,1
Part. & Ent. privées 664,6 704,6 749,5 739,4 751,9 763,3 769,7 825,7 832,4 837,5 863,5 884,8 840,2 882,1
A vue 345,0 347,3 393,3 373,0 390,0 384,3 371,4 407,6 411,8 391,7 407,4 438,6 395,2 430,8
A terme 319,7 357,3 356,2 366,4 362,0 379,0 398,2 418,1 420,6 445,8 456,1 446,2 444,9 451,3
AUTRES POSTES NETS 45,8 25,8 56,5 56,3 34,1 51,1 51,9 46,1 47,8 50,7 92,8 87,0 80,7 63,9
- Crédits à ct terme (y/c campagne) 365,8 348,4 372,5 394,2 379,2 382,6 398,1 423,8 408,3 402,4 425,8 472,4 435,2 422,5
- Crédits à moyen & long terme 264,9 278,5 283,7 304,3 292,4 287,4 316,1 334,0 328,8 352,1 344,1 372,5 406,5 414,0
Source : BCEAO
(*) = données provisoires

Tableau A.12 : Burkina : Situation monétaire intégrée


(en milliards de FCFA)
2009 2010 2011 2012

Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin

AVOIRS EXTERIEURS NETS 411,5 491,4 516,9 563,5 564,9 633,0 659,5 647,5 594,2 575,6 659,8 681,5 643,2 752,2
Banque centrale 332,1 385,3 407,7 385,8 345,4 387,9 386,7 300,8 278,0 258,1 239,4 275,3 148,0 183,4
Banques 79,4 106,1 109,2 177,7 219,5 245,1 272,7 346,8 316,3 317,5 420,4 406,2 495,2 568,8
CREDIT INTERIEUR 606,6 593,3 586,4 642,6 707,0 690,1 664,1 787,3 863,2 907,7 863,4 943,7 999,3 965,4
Position nette des Gouvernements -61,9 -63,1 -93,0 -29,4 16,6 26,5 -57,7 16,7 29,9 71,9 2,5 -7,9 12,3 -19,3
Crédits à l'économie 668,5 656,4 679,5 672,1 690,5 663,6 721,8 770,6 833,2 835,8 860,9 951,6 987,0 984,7
Crédits de campagne 40,6 50,6 38,7 22,1 52,6 36,4 15,8 10,3 69,7 22,9 20,3 14,7 75,6 39,1
Crédits ordinaires 627,9 605,8 640,8 650,0 637,8 627,1 706,0 760,3 763,5 812,8 840,6 936,9 911,4 945,6
ACTIF = PASSIF 1 018,1 1 084,7 1 103,3 1 206,2 1 272,0 1 323,1 1 323,5 1 434,8 1 457,4 1 483,3 1 523,2 1 625,3 1 642,5 1 717,5

MASSE MONETAIRE 945,9 1 001,0 1 027,1 1 107,1 1 197,7 1 266,5 1 239,2 1 319,5 1 386,3 1 401,0 1 413,0 1 501,1 1 507,6 1 576,2
Circulation fiduciaire 222,2 238,8 249,8 251,8 228,4 191,1 186,1 215,1 194,3 181,6 171,1 189,6 129,5 169,5
Dépôts en CCP 4,8 4,6 4,6 5,5 5,5 3,3 3,5 3,9 4,4 3,3 7,7 5,5 5,5 5,5
Dépôts en CNE 54,9 55,8 55,8 59,0 59,0 63,3 67,2 69,0 72,6 76,1 79,4 79,4 79,4 79,4
Dépôts en Banque 664,0 701,8 716,9 790,9 904,8 1 008,8 982,4 1 031,5 1 115,0 1 140,0 1 154,8 1 226,7 1 293,2 1 321,8
Sociétés d'Etat et EPIC 99,8 107,8 109,3 116,5 132,8 149,2 130,3 138,6 157,5 175,0 156,3 157,0 192,3 186,0
A vue 28,2 29,7 21,2 29,8 36,3 51,0 25,6 27,0 52,7 54,8 47,0 40,3 74,9 70,6
A terme 71,6 78,1 88,1 86,7 96,5 98,2 104,7 111,6 104,9 120,2 109,4 116,7 117,4 115,4
Part. & Ent. privées 564,2 594,0 607,6 674,3 772,0 859,5 852,1 892,9 957,4 965,0 998,5 1 069,6 1 100,9 1 135,8
A vue 272,0 287,3 293,2 328,0 386,5 404,2 392,7 413,3 457,5 449,0 479,3 555,5 545,5 547,8
A terme 292,1 306,8 314,4 346,3 385,5 455,3 459,5 479,7 499,9 516,0 519,2 514,2 555,5 587,9
AUTRES POSTES NETS 72,1 83,8 76,3 99,0 74,3 56,6 84,3 115,3 71,2 82,3 110,1 124,2 134,9 141,3
- Crédits à ct terme (y/c campagne) 420,3 407,5 427,5 414,6 434,9 399,3 432,8 474,6 531,7 500,8 513,1 577,3 606,1 585,6
- Crédits à moyen & long terme 248,1 249,0 252,0 257,5 255,6 264,2 289,0 296,0 301,5 335,0 347,8 374,3 380,9 399,1
Source : BCEAO
(*) = données provisoires

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


60

Tableau A.13 : Cote d'Ivoire : Situation monétaire intégrée


(en milliards de FCFA)
2009 2010 2011 2012

Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin

AVOIRS EXTERIEURS NETS 1 007,0 893,2 699,8 1 149,2 1 231,7 1 213,8 1 143,0 1 385,4 1 245,1 1 660,6 1 742,9 1 812,9 1 776,0 1 531,4
Banque centrale 966,2 883,3 733,0 1 082,5 1 121,7 1 178,4 1 146,5 1 351,9 1 211,5 1 432,5 1 572,0 1 644,1 1 556,1 1 412,6
Banques 40,7 9,9 -33,2 66,7 109,9 35,5 -3,5 33,5 33,7 228,1 170,9 168,9 219,9 118,8
CREDIT INTERIEUR 2 039,5 2 056,2 2 267,7 2 506,4 2 442,0 2 436,0 2 644,6 2 836,3 2 792,0 2 636,8 2 491,2 2 874,8 2 795,3 3 080,4
Position nette des Gouvernements 400,8 442,8 561,8 621,9 682,7 657,7 753,1 788,3 916,6 687,2 721,9 822,7 877,9 942,8
Crédits à l'économie 1 638,7 1 613,4 1 705,9 1 884,5 1 759,3 1 778,3 1 891,5 2 048,0 1 875,4 1 949,6 1 769,4 2 052,1 1 917,4 2 137,5
Crédits de campagne 76,4 58,5 49,5 99,1 56,9 60,5 42,2 100,3 86,3 125,1 55,9 120,8 83,1 97,1
Crédits ordinaires 1 562,3 1 555,0 1 656,4 1 785,4 1 702,4 1 717,8 1 849,3 1 947,6 1 789,2 1 824,5 1 713,5 1 931,3 1 834,3 2 040,4
ACTIF = PASSIF 3 046,5 2 949,4 2 967,5 3 655,6 3 673,7 3 649,8 3 787,7 4 221,7 4 037,2 4 297,4 4 234,1 4 687,7 4 571,3 4 611,8

MASSE MONETAIRE 2 909,6 2 840,4 2 827,5 3 511,8 3 517,5 3 524,5 3 655,2 4 152,3 3 996,7 4 111,1 4 081,4 4 595,7 4 449,5 4 518,6
Circulation fiduciaire 996,3 885,9 888,4 1 343,2 1 227,2 1 192,7 1 203,5 1 638,2 1 503,2 1 394,6 1 273,4 1 555,3 1 421,6 1 399,3
Dépôts en CCP 10,8 17,8 13,8 22,1 20,3 17,9 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Dépôts en CNE 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Dépôts en Banque 1 902,5 1 936,7 1 925,4 2 146,4 2 270,0 2 313,9 2 451,7 2 514,1 2 493,4 2 716,4 2 808,0 3 040,4 3 027,9 3 119,4
Sociétés d'Etat et EPIC 65,5 70,3 73,0 71,0 81,5 94,2 80,4 85,6 68,0 72,9 125,3 140,8 150,7 180,3
A vue 34,8 40,3 43,2 39,9 47,4 55,3 37,0 49,2 28,7 30,3 83,2 100,0 106,5 147,2
A terme 30,7 30,0 29,7 31,1 34,0 38,9 43,5 36,4 39,3 42,6 42,0 40,9 44,2 33,1
Part. & Ent. privées 1 837,0 1 866,4 1 852,4 2 075,4 2 188,5 2 219,7 2 371,3 2 428,5 2 425,4 2 643,5 2 682,8 2 899,6 2 877,3 2 939,1
A vue 837,2 875,0 849,1 936,4 1 006,1 1 000,6 1 066,9 1 049,3 1 073,9 1 263,2 1 314,6 1 486,8 1 410,6 1 451,7
A terme 999,8 991,4 1 003,3 1 139,0 1 182,4 1 219,1 1 304,3 1 379,2 1 351,6 1 380,4 1 368,1 1 412,7 1 466,6 1 487,4
AUTRES POSTES NETS 136,9 109,0 140,0 143,8 156,2 125,3 132,5 69,4 40,5 186,3 152,7 92,0 121,7 93,1
- Crédits à ct terme (y/c campagne) 1 105,5 1 097,2 1 144,1 1 248,2 1 117,7 1 132,9 1 226,6 1 372,5 1 192,6 1 362,3 1 171,3 1 399,8 1 289,0 1 466,4
- Crédits à moyen & long terme 533,2 516,2 561,8 636,3 641,7 645,4 664,9 675,4 682,8 587,3 598,1 652,2 628,4 671,1
Source : BCEAO
(*) = données provisoires

Tableau A.14 : Guinée-Bissau : Situation monétaire intégrée


(en milliards de FCFA)
2009 2010 2011 2012

Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin

AVOIRS EXTERIEURS NETS 53,4 69,3 70,9 80,6 67,9 89,9 86,9 93,3 84,5 119,1 117,1 119,3 102,4 117,3
Banque centrale 41,4 60,6 57,8 61,4 51,0 74,9 65,4 64,4 60,9 99,6 92,7 95,4 73,4 90,3
Banques 12,0 8,7 13,1 19,2 16,8 14,9 21,4 28,9 23,7 19,5 24,4 23,9 29,0 27,0
CREDIT INTERIEUR 29,3 33,6 31,4 19,4 37,1 38,1 42,8 37,1 46,9 77,2 70,8 62,1 75,2 95,4
Position nette des Gouvernements 9,9 7,1 8,3 -2,7 11,6 7,8 11,4 3,0 15,6 7,1 12,6 8,0 21,0 22,3
Crédits à l'économie 19,4 26,5 23,1 22,1 25,4 30,3 31,4 34,0 31,3 70,0 58,2 54,1 54,2 73,1
Crédits de campagne 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,4 0,0 0,0 0,0 1,4
Crédits ordinaires 19,4 26,5 23,1 22,1 25,4 30,3 31,4 34,0 31,3 68,6 58,2 54,1 54,2 71,7
ACTIF = PASSIF 82,6 102,9 102,3 100,0 104,9 128,0 129,7 130,3 131,4 196,3 188,0 181,4 177,6 212,7

MASSE MONETAIRE 78,4 96,9 96,3 95,3 99,5 123,0 121,2 123,6 120,9 185,1 179,6 173,7 169,6 199,8
Circulation fiduciaire 45,3 60,7 55,0 56,3 54,0 73,0 65,9 64,1 56,7 100,6 88,8 85,9 77,1 102,8
Dépôts en CCP 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Dépôts en CNE 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Dépôts en Banque 33,0 36,2 41,2 39,0 45,5 49,9 55,3 59,5 64,2 84,5 90,8 87,8 92,4 97,0
Sociétés d'Etat et EPIC 0,4 0,7 3,4 2,0 3,4 0,6 3,6 4,8 1,5 6,3 15,3 15,9 15,3 16,1
A vue 0,4 0,7 3,4 2,0 3,1 0,6 3,1 4,8 0,2 4,7 12,2 12,4 12,6 13,3
A terme 0,0 0,0 0,0 0,0 0,3 0,0 0,6 0,0 1,3 1,6 3,1 3,5 2,7 2,8
Part. & Ent. privées 32,6 35,5 37,8 37,0 42,2 49,4 51,7 54,7 62,7 78,2 75,5 71,9 77,1 80,9
A vue 24,2 27,6 29,5 29,2 32,6 38,9 40,6 41,7 48,3 61,6 55,5 47,1 49,8 53,2
A terme 8,4 7,9 8,3 7,8 9,6 10,4 11,1 13,0 14,4 16,7 20,0 24,8 27,3 27,8
AUTRES POSTES NETS 4,2 6,0 6,0 4,7 5,4 5,0 8,5 6,7 10,5 11,1 8,3 7,7 8,0 12,9
- Crédits à ct terme (y/c campagne) 15,5 23,2 18,6 17,7 20,1 24,6 24,4 21,8 20,0 55,7 44,3 38,2 36,5 54,6
- Crédits à moyen & long terme 3,8 3,3 4,5 4,3 5,4 5,7 7,1 12,3 11,3 14,3 13,9 15,9 17,7 18,6
Source : BCEAO
(*) = données provisoires

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


61

Tableau A.15 : Mali : Situation monétaire intégrée


(en milliards de FCFA)
2009 2010 2011 2012

Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin

AVOIRS EXTERIEURS NETS 475,9 509,9 653,6 736,0 725,4 748,6 768,8 726,0 683,5 713,0 683,7 693,9 625,0 609,1
Banque centrale 438,8 465,3 630,0 638,3 606,5 599,1 616,7 552,2 536,7 548,7 553,7 584,9 514,5 455,4
Banques 37,1 44,6 23,6 97,7 118,8 149,6 152,1 173,8 146,8 164,4 130,0 109,0 110,5 153,7
CREDIT INTERIEUR 523,8 570,4 437,2 453,0 280,6 508,2 512,5 575,4 649,3 693,0 725,3 846,1 895,0 934,8
Position nette des Gouvernements -159,0 -140,2 -292,8 -287,7 -233,2 -239,5 -248,7 -270,1 -198,5 -190,6 -221,0 -203,2 -152,7 -92,9
Crédits à l'économie 682,8 710,6 730,0 740,7 725,9 747,7 761,2 845,5 847,8 883,6 946,2 1 049,3 1 047,7 1 027,7
Crédits de campagne 0,2 21,7 18,3 3,9 0,7 22,7 6,4 9,9 4,4 10,9 1,6 1,5 0,8 14,5
Crédits ordinaires 682,6 688,9 711,7 736,8 513,1 725,0 754,8 835,6 843,4 872,8 944,6 1 047,8 1 046,9 1 013,2
ACTIF = PASSIF 999,7 1 080,3 1 090,9 1 189,0 1 006,0 1 256,8 1 281,3 1 301,4 1 332,8 1 406,1 1 409,0 1 540,1 1 520,0 1 543,9

MASSE MONETAIRE 995,5 1 052,1 1 063,1 1 172,7 907,1 1 244,0 1 238,4 1 294,5 1 282,2 1 357,9 1 381,3 1 492,0 1 526,7 1 508,8
Circulation fiduciaire 281,5 302,5 280,7 304,6 304,3 336,1 318,2 314,5 311,2 350,6 341,1 415,4 473,1 483,5
Dépôts en CCP 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Dépôts en CNE 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Dépôts en Banque 714,0 749,6 782,4 868,2 602,8 907,9 920,3 980,0 970,9 1 007,3 1 040,2 1 076,6 1 053,5 1 025,4
Sociétés d'Etat et EPIC 64,1 56,1 59,8 80,6 40,8 67,6 70,9 97,2 93,2 95,4 99,5 121,3 96,8 108,2
A vue 46,3 38,6 39,1 60,5 33,4 47,3 52,3 72,5 64,2 64,7 68,6 91,1 61,4 68,2
A terme 17,7 17,5 20,7 20,1 7,3 20,3 18,6 24,7 29,0 30,7 31,0 30,2 35,4 40,0
Part. & Ent. privées 649,9 693,5 722,6 787,6 562,1 840,3 849,4 882,8 877,7 911,9 940,7 955,2 956,7 917,2
A vue 362,8 383,3 402,5 436,6 353,8 514,5 524,6 538,0 526,2 568,1 590,1 588,1 596,4 569,8
A terme 287,2 310,2 320,1 351,0 208,3 325,8 324,8 344,7 351,5 343,8 350,6 367,1 360,3 347,4
AUTRES POSTES NETS 4,2 28,2 27,7 16,3 98,9 12,9 42,8 6,9 50,7 48,1 27,6 48,1 -6,7 35,0
- Crédits à ct terme (y/c campagne) 432,1 455,6 454,2 470,8 326,3 468,7 462,6 518,7 504,6 523,2 582,5 670,4 662,3 646,4
- Crédits à moyen & long terme 250,6 255,0 275,8 269,9 187,6 278,9 298,6 326,8 343,2 360,5 363,7 378,9 385,4 381,3
Source : BCEAO
(*) = données provisoires

Tableau A.16 : Niger : Situation monétaire intégrée


(en milliards de FCFA)
2009 2010 2011 2012

Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin

AVOIRS EXTERIEURS NETS 252,8 248,9 212,1 193,8 172,8 252,1 250,7 292,9 287,1 255,6 238,8 263,5 277,4 347,7
Banque centrale 278,5 289,3 249,7 224,2 181,2 253,5 245,0 292,6 253,8 248,9 220,1 265,2 264,4 327,0
Banques -25,7 -40,4 -37,7 -30,4 -8,3 -1,4 5,7 0,3 33,3 6,7 18,7 -1,7 13,0 20,6
CREDIT INTERIEUR 196,4 222,0 269,7 311,3 324,4 287,6 303,7 351,2 376,6 406,2 415,6 418,4 452,7 433,0
Position nette des Gouvernements -96,8 -78,0 -41,6 0,4 18,5 -18,1 -16,4 4,1 17,8 33,3 20,1 15,8 37,3 -9,7
Crédits à l'économie 293,2 300,0 311,3 310,9 305,9 305,7 320,1 347,1 358,9 373,0 395,5 402,6 415,4 442,8
Crédits de campagne 0,6 0,4 0,0 0,6 0,7 0,4 0,1 1,2 1,2 0,8 0,1 1,0 1,4 1,2
Crédits ordinaires 292,5 299,6 311,2 310,3 305,2 305,3 320,0 345,9 357,7 372,1 395,4 401,6 414,0 441,6
ACTIF = PASSIF 449,2 470,8 481,8 505,1 497,2 539,7 554,4 644,1 663,8 661,8 654,4 681,9 730,1 780,7

MASSE MONETAIRE 415,4 455,4 460,1 473,1 463,7 502,5 507,2 576,0 581,7 592,0 586,6 611,2 655,6 707,8
Circulation fiduciaire 156,4 165,2 173,1 187,9 179,4 187,9 181,5 234,9 237,8 242,6 240,5 269,6 284,4 295,2
Dépôts en CCP 1,4 1,5 1,6 1,7 1,7 1,5 1,5 1,4 1,7 1,5 1,6 1,8 1,4 2,2
Dépôts en CNE 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Dépôts en Banque 257,7 288,8 285,4 283,5 282,6 313,0 324,2 339,8 342,2 347,9 344,4 339,9 369,8 410,3
Sociétés d'Etat et EPIC 23,9 23,3 18,9 20,0 20,5 23,2 28,5 27,8 28,5 22,6 23,5 28,7 36,7 38,9
A vue 14,8 14,4 9,8 10,5 10,5 13,1 17,2 17,2 17,7 11,2 11,9 16,5 24,3 26,0
A terme 9,1 8,9 9,1 9,5 10,1 10,0 11,3 10,6 10,7 11,3 11,6 12,2 12,4 12,9
Part. & Ent. privées 233,7 265,5 266,5 263,5 262,0 289,9 295,6 312,0 313,8 325,3 320,9 311,1 333,1 371,4
A vue 137,7 174,7 157,6 156,8 156,0 178,7 178,3 198,4 195,1 199,8 200,2 190,7 202,9 235,7
A terme 96,0 90,8 108,9 106,7 106,0 111,2 117,3 113,6 118,7 125,5 120,7 120,4 130,2 135,8
AUTRES POSTES NETS 33,7 15,4 21,7 31,9 33,5 37,2 47,2 68,1 82,1 69,8 67,8 70,7 74,5 72,9
- Crédits à ct terme (y/c campagne) 163,9 163,1 161,3 161,4 159,6 159,1 160,9 169,4 187,5 197,7 207,6 212,3 222,7 235,4
- Crédits à moyen & long terme 129,3 136,9 150,0 149,5 146,3 146,6 159,2 177,7 171,3 175,2 188,0 190,3 192,7 207,4
Source : BCEAO
(*) = données provisoires

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


62

Tableau A.17 : Sénégal : Situation monétaire intégrée


(en milliards de FCFA)
2009 2010 2011 2012

Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin

AVOIRS EXTERIEURS NETS 703,0 787,9 742,4 858,6 907,5 963,3 942,8 987,8 933,4 967,7 1 018,7 930,6 912,3 773,3
Banque centrale 576,5 690,2 628,7 725,3 737,4 745,3 693,0 734,5 747,6 878,5 912,6 726,2 749,2 687,9
Banques 126,5 97,7 113,7 133,2 170,1 218,0 249,9 253,4 185,8 89,3 106,1 204,5 163,1 85,4
CREDIT INTERIEUR 1 543,7 1 570,0 1 598,4 1 606,8 1 651,3 1 592,9 1 719,0 1 847,3 1 954,5 1 858,5 1 993,5 2 117,8 2 138,5 2 246,3
Position nette des Gouvernements 132,0 94,9 133,4 114,8 143,4 54,2 137,4 200,3 258,8 51,4 111,5 164,8 168,6 137,4
Crédits à l'économie 1 411,6 1 475,1 1 465,1 1 492,0 1 507,9 1 538,7 1 581,7 1 647,0 1 695,7 1 807,0 1 881,9 1 953,0 1 969,9 2 108,9
Crédits de campagne 20,4 19,9 14,0 4,9 20,3 22,3 18,8 10,5 13,6 17,1 9,9 6,3 13,6 7,1
Crédits ordinaires 1 391,2 1 455,2 1 451,1 1 487,1 1 487,6 1 516,4 1 562,9 1 636,5 1 682,1 1 790,0 1 872,0 1 946,7 1 956,3 2 101,8
ACTIF = PASSIF 2 246,7 2 358,0 2 340,8 2 465,4 2 558,8 2 556,2 2 661,9 2 835,2 2 887,9 2 826,2 3 012,1 3 048,4 3 050,8 3 019,6

MASSE MONETAIRE 2 019,7 2 110,3 2 126,8 2 234,6 2 291,0 2 337,3 2 399,2 2 540,8 2 611,5 2 571,1 2 700,4 2 718,7 2 752,2 2 752,7
Circulation fiduciaire 480,1 463,3 470,7 494,8 498,2 525,1 520,4 561,8 587,1 580,2 566,5 589,4 585,7 575,3
Dépôts en CCP 14,6 14,6 14,6 14,6 14,6 6,1 6,1 6,1 6,1 6,1 7,9 7,9 7,9 7,9
Dépôts en CNE 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Dépôts en Banque 1 524,9 1 632,4 1 641,4 1 725,2 1 778,2 1 806,1 1 872,8 1 972,9 2 018,4 1 984,8 2 126,0 2 121,4 2 158,6 2 169,5
Sociétés d'Etat et EPIC 54,5 50,7 62,7 82,1 83,9 83,8 81,1 72,2 87,0 116,1 127,6 67,6 77,8 92,1
A vue 33,5 32,3 28,3 43,9 31,6 32,1 34,4 34,1 48,0 82,6 98,5 43,8 40,4 54,5
A terme 21,0 18,4 34,5 38,2 52,3 51,7 46,7 38,1 39,0 33,5 29,1 23,8 37,4 37,6
Part. & Ent. privées 1 470,4 1 581,7 1 578,7 1 643,1 1 694,3 1 722,3 1 791,7 1 900,7 1 931,4 1 868,7 1 998,4 2 053,8 2 080,8 2 077,4
A vue 739,5 786,0 787,0 813,8 836,5 862,2 868,3 947,6 979,7 941,6 1 008,7 1 014,9 1 071,6 1 051,2
A terme 730,9 795,7 791,7 829,3 857,8 860,1 923,3 953,1 951,7 927,1 989,7 1 038,8 1 009,3 1 026,2
AUTRES POSTES NETS 227,0 247,6 214,1 230,8 267,8 218,9 262,7 294,4 276,4 255,1 311,7 329,7 298,6 266,9
- Crédits à ct terme (y/c campagne) 748,0 769,9 733,7 746,2 745,2 746,2 778,8 829,3 887,2 951,4 967,6 997,3 983,5 1 088,5
- Crédits à moyen & long terme 663,6 705,2 731,4 745,8 762,7 792,5 802,9 817,7 808,5 855,6 914,3 955,7 986,4 1 020,4
Source : BCEAO
(*) = données provisoires

Tableau A.18 : Togo : Situation monétaire intégrée


(en milliards de FCFA)
2009 2010 2011 2012

Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin Sept Déc. Mars Juin

AVOIRS EXTERIEURS NETS 214,3 216,8 254,3 241,2 268,8 281,6 242,2 259,5 318,3 315,7 252,3 291,1 257,1 231,1
Banque centrale 167,3 157,5 179,0 161,7 188,1 205,2 194,8 193,5 280,9 234,4 184,1 200,2 133,9 116,4
Banques 47,0 59,3 75,2 79,5 80,7 76,4 47,5 66,0 37,4 81,3 68,1 90,9 123,2 114,8
CREDIT INTERIEUR 351,7 340,9 347,3 407,2 434,4 436,1 479,8 497,5 516,2 510,4 570,0 605,0 650,4 651,6
Position nette des Gouvernements 92,5 79,6 78,4 112,2 129,6 121,8 130,0 138,8 117,8 83,1 102,0 98,9 119,1 104,7
Crédits à l'économie 259,2 261,3 268,9 295,0 304,8 314,3 349,8 358,8 398,3 427,3 468,1 506,0 531,3 546,9
Crédits de campagne 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Crédits ordinaires 259,2 261,3 268,9 295,0 304,8 314,3 349,8 358,7 398,3 427,3 468,1 506,0 531,3 546,8
ACTIF = PASSIF 566,0 557,7 601,6 648,5 703,2 717,8 722,0 757,0 834,5 826,2 822,3 896,1 907,5 882,7

MASSE MONETAIRE 538,3 533,5 560,9 616,7 667,6 680,7 695,8 717,0 781,4 768,3 769,7 831,3 816,3 822,7
Circulation fiduciaire 117,7 108,7 115,8 140,3 147,1 157,1 163,5 183,3 188,5 181,1 181,0 193,8 178,6 162,5
Dépôts en CCP 5,6 5,7 5,5 7,0 7,0 6,7 6,8 7,8 8,5 0,0 9,4 8,9 9,6 9,5
Dépôts en CNE 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Dépôts en Banque 415,0 419,1 439,5 469,4 513,5 516,9 525,5 525,9 584,5 587,2 579,4 628,6 628,0 650,8
Sociétés d'Etat et EPIC 60,0 54,2 51,7 54,8 52,8 53,1 46,1 49,6 46,3 39,4 49,7 65,7 62,3 70,4
A vue 23,0 18,1 16,6 20,3 18,5 20,5 15,1 14,6 15,7 16,9 19,2 32,9 29,7 35,5
A terme 37,0 36,1 35,1 34,5 34,3 32,6 30,9 35,0 30,5 22,5 30,6 32,8 32,6 34,8
Part. & Ent. privées 355,0 364,8 387,8 414,5 460,6 463,8 479,5 476,3 538,2 547,8 529,6 562,9 565,7 580,4
A vue 164,0 162,7 178,0 205,3 232,9 219,0 223,8 213,6 271,7 263,5 234,1 262,3 251,8 247,3
A terme 190,9 202,2 209,8 209,2 227,7 244,8 255,6 262,7 266,5 284,3 295,5 300,7 313,9 333,1
AUTRES POSTES NETS 27,7 24,2 40,7 31,8 35,6 37,1 26,2 40,0 53,0 57,9 52,6 64,8 91,3 60,0
- Crédits à ct terme (y/c campagne) 151,4 146,3 149,8 165,4 167,0 171,4 199,5 202,2 232,5 250,5 282,5 296,8 318,7 332,9
- Crédits à moyen & long terme 107,8 115,0 119,1 129,6 137,8 142,9 150,3 156,6 165,8 176,7 185,6 209,3 212,6 213,9
Source : BCEAO
(*) = données provisoires

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA - Septembre 2012


Avenue Abdoulaye Fadiga
BP 3108 - Dakar - Sénégal
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