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Fondements historiques,
théorie et pratique
Dangles
Professeur Eric Marié
de la Facullé de médecine traditio nnelle chinoise du Jiangx i
. ~
rects
• •
tnotse
Fondements historiques,
théorie et pratique
Editions Dangles
18, rue Lavoisier
45800 ST-JEAN-DE-BRAYE
1'\é en 1960 à ancy, le profe eur Eric Marié
'e [ pa ion né, dè 1' âge de 13 an , pour le
n1édecine traditionnelle . A 17 ans il découvrit
la médecine chinoi e qu ' il ne ce e d 'explorer
depui une vingtaine d'année .
Principalement fonné en Extrême Orient (Chine,
Taiwan, Japon .. . ), il a approfond i o n savoir
dan le cadre des univer ités et des hôpitaux chi-
nois mais également en uivant de maître tra-
ditionnels, auprè desq uel il a vécu au quoti-
dien, partageant 1' essence de leur ex périence.
Au delà de la médecine, il pratique in te n ément,
depui de no mbreu e année , di ver a peel de la culture orie ntale (peinture.
calligraphie, art martiaux ... ).
Docte ur en médecine chinoi e, péc iali é en médecine interne (Nei Ke), il e t,
depui juin 1992, profe eur à la Fac ulté de médecine traditionnelle chinoise du
Jiangxi (Ré publique popu laire de Chine), où iJ pa e une partie de chaque année,
donnant de cour ur de uj et pécifiq ue de la médecine chinoi e et tra-
vaillant à l'élaboration et à 1 adaptatio n de programme d 'en eignement pour
l'Europe. Il e t égalemen t directe ur de recherche en médecine interne à rhôpi-
tal uni ver itaire de Nanchang, où il con acre une partie de son temp à la pra-
tique clinique.
En Europe, il est P réside nt de la Fédératio n européenne de médecine chinoise
et il en eig ne dan plu ieur pay notam ment aux Pays-Bas ~ù il assure. e.n
tant que Director of Education Developrnent, la fo rmati on conttnue des ensei-
g nant~ de l 'Anglo-Dutch Institute of Oriental Medicine.
Il a fondé, en 1992, la revue Médecine chinoise et1nédecines orientales.
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Le profe seur Marié en eignant el examinant un patient
(Faculté de M.T.C. du Jiangxi- Hôpital uni' er\itai rc ùc anchang).
Avant-propo
A Chine su cite chez les Occidentaux des sentiments paradoxaux. Son expansion
démographique, son sy tème po litique et son développement écono mique inquiè-
- tent. En même temps, a lang ue, on histoire et sa cul ture exercent sur nous une fa -
cination indiscutable. Ce mélange d'attraction et de répulsion n'est pas étranger à ceux qui
s'intéressent à la médecine chin oise et il conduit parfois à des attitudes intellectuelles cari-
caturales. Certai ns ac upuncteurs parviennent à se persuader que nous n'avons plus rien à
apprendre des Chinois, que toute leur tradition a été rasée durant le dernières décennie et
qu'on connaît finalement mieux q u'eux-mêmes leur propre système médical. Pour d'autres,
il n'est pas possible de pénétrer J' essence de la médecine chino ise sans être Chinois, comme
s' il existait une sorte de prédisposition génétique incontournable. Ces deux points de vue
extrêmes ont beauco up nuit au développement de ce ystème médical en Europe.
J'ai eu J' opportun ité d 'enseigner à la fo is en Chine et en Europe. Cette double expérience
m'a conduit à considérer Jes modes de transmissio n de la médecine chin oise dans des
contextes très différents. Bien que les Chino is et les Occidentaux puissent tout aussi bien étu-
dier cette discipline, ils ne peuvent pas le faire de la même manière.
En Chine, l'enseignement est long, structuré, sy tématique. Les programmes sont uni-
fo rmisés et les enseig nants très spécialisés dans leur matière. Les étudi ants sont presque
exclusivement des j e unes gens to talem ent disponibles, mais de motivation variable et ayant
généralement, du fait même de le ur âge, une expérie nce humaine encore li mitée . Pour ces
jeunes Chinois, les études sont pratiquement gratuites mais Je conditions matérielles sou-
vent précaires. Enfi n, et ce n'est pas un moindre détail, il n'y a pas de barrière linguistique,
la grande majorité des textes class iques et modernes, livres et articles étant exclusivement
publiés en chinois.
En Europe, l'enseig nement de la médecine chinoise est, dans la plupart des cas, beaucoup
plus limité et variable quant à son contenu . U n'existe pas de standardisation des programmes
qui sont généraleme nt laissés à 1' appréciati on d 'enseig nants « po lyvalents» et souvent for-
més de façon plus approximati ve. On re ncontre des étudiants de toutes les générations, la
plupart d'entre e ux sont motivés mais peu disponibles car les études sont payantes puisqu'il
n'y a pas de soutie n des pou voirs publics. En revanche, les co nd itions matérielles et les
moyens pédagogiques sont nettement me illeurs à l'exception du fait essentiel que l'accès aux
sources littéraires chino ises est impossible pour ceux qui ne lisent pas cette langue.
11 découl e de cela que les Occidentau x ont souvent une réfl ex ion personnelle, une ouver-
ture d'esprit et un sens critique plus élabo rés, mais qu ' il leur manque presque toujours une
connaissance systématique et parfaitement structurée des fo ndements théoriques de la mé~c
cine chinoise. Or, à dé faut de cette architecture de base de la pensée médicale chinoase,
~ 'étude approfondie et la pratique c linique sont impossibles, de même qu'il est difficile de
JOuer au bridge, même modeste ment, sans connaître la règle du jeu dans son ensemble.
PRÉCIS DE ,\IÉDECI 'E CHINOISE
0
Introduction
1. Cf.. le rapport du député Paul Lan noye à Ja commission de 1' Environnement, de la Santé publique et de
la Protection des consommateurs du Parlement européen. Ce texte propose l'adoption d'un certain noJ!lbre ~e
me"ures en faveur.d'une pratique et d ' un enseignement rigoureux des médecines alternatives. La médecme chi·
nOJse Y occupe év1demmentla place qui lui revient.
PRIX/ OE \IEDECINE CHINOISE
toul cela que l'importance des médecines alter- ainsi que dans les . .
native , en général, et de la médecine chinoise c· h. unlversttés d'E
mec moise, on ensei , tat de m·
en p~culier, e t de_plu~ en plus évidente pour médecins hospitaliers d~~~~ la. fois, aux r:e-
le pubhc, pour la medectne conventionnelle et des fondées sur des 'texteseo~es et des me'thn.O-
pour le législateur. t h . mill , .
ec ntques d' investigat" enrures et d
de la science moderne elon ou de soin issuel)
2. Particularités de la médecine chinoise · ette app h es
re~ment paradoxale, de la . roc e, appa.
selgnement médicaux est pratdlque et de l'en.
La médecine chinoise, que l'on connaît fontl'. 'A l'
, l.nteret, ' etunla esaspe
originalité , .c_ts qui
finalement assez mal en France si ce n'est sous medecme chinoise. perennue de la
l' aspect très limité de l'acupuncture, mérite
une place très particulière au sein de l'éventail D' autre part, la médecine chin .
disparate des médecines alternatives. Nous champ d, application très étend Oise a un
allons voir pourquoi. pratiquée depuis longtemps e~d~~~ ~~e est
C'est la seule médecine qui ait une exis- grand pays du monde en terme de d' plus
tence continue, 9uant à ses fondements, depuis Phie·..
C 1 1· fe emogra-
e a Ul c?n e~e une expérience d'abord
plus de deux mtlle ans et qui soit aujourd'hui empmque, PUIS SCientifique unique Q 1
encore, en Chine, une médecine d' Etat. Ce autre systèr;te médical a pu e'xpérime~teru:a
double avantage, qu'elle ne partage avec aucun pharmacopee, par exemple, depuis aussi lano.
autre système médical, lui permet à la foi s te~ps et sur une aussi grande population ? Ce~
d'être toujours proche des conceptions philo- tam~s ~ubstances sont, en effet, référencées et
sophiques et énergétiques dont elle est issue quotidiennement utilisées depuis plus de deux
et de bénéficier, parallèlement, des avantages millénaires.
et des méthodes de validation de la science Enfin, la médecine chinoise est un système
moderne. Certaines disciplines, comme les complet et non une simple technique médicale
médecines tibétaines ou ayurvédiques, ont une aux applications limitées. En homéopathie, par
origine très ancienne et leur intérêt est indis- exemple, il n'existe pas de techniques d'obs-
cutable, mais elles ne sont pratiquées qu ' à une tétrique, de massage ou de ch_irurgie. Les dif- 1
- traver~ le monde que deux catégories d' hô- nombreux concepts de la M . T. C. (2J peuvent
aitauXmis en plac~ par des EtaLs: d~s hôpitaux être rapprochés de notions immunologiques,
~e médecine occ1denta.le conv~~t1onnelle ~t que les médecins orientaux avaient perçues
de hôpitaux de médectne lradtttonnelle : hl- sans bien sOr pouvoir en cerner les supports
noise. Cela permet de consta~er que la ~ede cytologiques ou biochimiques. Les concepts
cine chinoise a, com~e la medec1~e. occJden- d' Energie saine (Zheng Qi) et d' Energie per-
rale. J'expérience d un tatut off1 c1el et, en verse (Xie Qi) sont au centre de ces théories et,
même temps, comme la plupart des méd~cines de là, se sont développés de nombreux pro-
alternative , une approche plus humamste et tocoles thérapeutiques expérimentés depuis
plu globale de l'être humain, de la santé et de des siècles et dont on découvre ou redécouvre
la maladie. aujourd' hui des applications de grand intérêt.
En cancérologie, de nombreux travaux ont
3. Domaines d'application et recherche montré l' intérêt d'une association entre des
scientifique remèdes chinois soutenant l' énergie saine et
des traitements par chimiothérapie ou radio-
Comme nous l'avons dit, le champ d'inter- thérapie. Cette association diminue la fré-
vention de la médecine chinoise est extrême- quence de survenue d'effets secondaires du
ment étendu : de la pharmacopée à 1'acupunc- traitement anticancéreux ou autorise des doses
ture de la diététique à la chirurgie oculaire, supérieures. Les remèdes de M.T.C. perm~t
des ;.,assages à la gynécologie, de la médecine tent également de restaurer la fom1ule sangume
interne aux méthodes de réanimation ... En fait, après 1' effondrement de cause iatrogène.
on rencontre pratiquement les mêmes spécia- En infectiologie, les recherches et publi-
Jüés qu' en médecine occidentale, a~ec cepe~ cations révèlent l'intérêt de la M.T.C. ou de
dant un cloisonnement beaucoup mo ms contrlli-
ses applications dans de~ dom~ine.s comme le
~rnant et restrictif, du fait de l'approche plus paludisme (isolement, a parttr d une plante
~lobale de la maladie et de ses causes. Par connue pour ses propriétés analogues, d'un
0 0 A
actes et des prescriptions, parfois peu compa- En dermatologie, les de~m~toses atop~-
tibles, qu' on rencontre si fréquemment en allo- ques, comme eczémas ou urtl~a!r~s, en parti-
culier les cas chroniques ou. ~ecJdJvants, so~t
pathie.
sensibles au traitement traditiOnnel, en p~
De plus, le rapprochement, en Chi~e, d~ la
culier à certains remèdes de la pharmacopee.
médecine trad iti onnelle et de la medecme
occidentale a révélé un champ de recherche Il est impossible de donner une lis~e e~haus
immense dans de nombreux domaines. tive de tous les autres champs d'~pphcatJon ~e
1 M T C De très nombreuses etudes ont eté
Parmi les plus prometteurs, l'im~~nologie
mérite d' être citée. Sur le plan theonque, de
e~ s~nt ~é~lisées, avec toute la rigueur de la
Historique
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'PRÉCI DE .IIÉDECI NE C/1/NO/SE
rue spontanément, dan,s ~ou ~e a pe~ectio~.' à peuple les fondements de la médecine chinoise
un cenain moment de 1 h1sto1re. La these nmve et de l'acupuncture, particulièrement à travers
qui fait remonter son ori~ine au Ill~ ~i~énaire Je célèbre Huang D i Nei Jing (Classique Interne
av. J.-C., con idérant qu elle aura1t ete trans- de l'Empereur Jaune), également appelé Nei
mise dans on intégralité par des personnages Jing.
mythique, comme« l ' Emper~ur Jaune >~, ~éo: On a longtemps situé le règne de ces trois
rie longtemps établie en Occ1dent, ne res1ste a empereurs au TlJe millénaire av. J.-C. Aujour-
aucune analyse sérieuse et n'est plus soutenue d' hui , leur existence même est très discutée et
aujourd'hui par aucun sinologue. on considère généralement qu' ils représentent
n est certain que, malgré une très grande symboliquement différentes étapes dans l'évo-
cohérence théorique el philosophjque, la méde- lu tion des peuples qui sont à l' origine de la
cine chinoise s'est progressivement construite civilisation chinoise antique. D'ailleurs, d'autres
à travers les âges, s'enrichissant d'expériences empereurs« légendaires» sont cités dans le Shi
empiriques et s'affinant sans cesse sur le plan Ji (Mémoires historiques), rédigé par Si Ma
, . . . Qian vers le 1er s. av. J .-C.
theonq ue, sans pour autant reJeter ses anciens
•
acqUJs.
b) Epoque pré-impériale ou des Trois
Dynasties (San Dai)
D s'agit de la période comprenant les dynas-
2. Origine et développement de la ties Xia (2207- 1766 av. J.-C.), Shang (1765-
médecine chinoise 11 22 av. J.-C.) et Zhou (11 2 1-722 av. J.-C.).
a) Période légendaire On ne connaît pas précisément la façon dont
était pratiquée la médecine à cette époque, car
La tradition chinoise parle de trois empe- aucun texte aussi ancien n' a pu être conservé
reurs antiques qui seraient à l' origine des pre- j usqu' à nos jours. Seuls quelques instruments
rruers écrits inspirés sur la médecine, ainsi que (aiguilles d' acupuncture notamment) permet-
sur quelques autres disciplines corollaires : tent de savoir qu' il existait une médecine chi-
- Fu Xi, .inspirateur du célèbre Yi Jing (Livre noise primiti ve, il y a plus de trois mille ans.
des Mutations). De plus, un cettain nombre d' idéogrammes
- Shen Nong, auteur présumé du Shen médicaux anciens, gravés sur os ou sur cara-
Nong Ben Cao Jing (Traité de matière médi- pace de tortue, remontant au XIIIe s. av. J.-C.,
cale de Shen Nong) <3>, une des plus anciennes ont été découverts.
matières médicales qui nous soit parvenue, qui On considère que, dès le xxte s. av. J.-C.,
a,urai.t transmjs aux hommes les techniques de des connaissances empiriques sur la pathologie
1 agnculture et les bases de la pharmacopée. et la thérapeutique ont été accumulées dans les
- Huang Di, l' Empereur Jaune, référence sociétés chinoises primiti ves. Ce savoir empi-
fo~?amen~le dans la médecine chinoise, puis- riq ue va s'approfondir et se perfectionner jus-
gu li aura1t notamment communiqué à son qu' au vc s. av. J.-C .
. 3. Shen signifie notamment Esprit ou Dieu, Nong peut se traduire par paysan. laboureur ... On peut donc tra-
duJre le nom de cet empereur par « D ivi n L aboureur », ce qui correspond aux découvertes qu' on lui attribue.
17
--
P RECIS n E MÉDECINE CIIINOISE
0
f) Dynasties J in (Nord ) ( 111 5- 1234), étant que le Yang est souvent en excès et le
Song (Sud ) ( I 127- 1279) Yin en insuffisance, il suggéra comme prin-
et Yua n (1 277- L367) cipe directeur de son système thérapeutique
Cette période e r principalement marquée l'enrichissement du Yin et le contrôle du Feu.
par l'influence de quatre grands maître . cha- Il est le fondateur de 1' « Ecole de 1' entretien
cun ayant fondé un courant médical spécifique, du Yin » ( Yang Yin Pai).
issu de son interprétation de certains aspects du Ces quatre théories, différentes et complé-
Nei Jing et de son expérience clinique. mentaires, eurent une influence considérable
Liu Wan Su ( 1120- 1200) développa la sur le développement ultérieur de la médecine
chinoise.
théorie du Feu et de la Chaleur (H uo Re Li
Lun) qui repose sur le fai t que les Energies
g) Dynasties M ing ( 1368-1644)
Pathogènes se transforment toutes en Feu. Pri-
et Qing ( J 644- 1911 )
vilégiant J'emploi de remèdes de nature froide
(Han) ou fraîche (Liang), il fonda 1' «Ecole du Cette longue période fut marquée par l'ap-
Froid et du Frais» (H an Liang Pai). parition de plusieurs concepts importants.
Zhang Cong Zheng ( 1156-1228), considé- Le plus célèbre médecin des Ming est pro-
rant que l'attention doit être portée prioritaire- bablement Li Shi Zhen ( 1518-1593). Fils d' un
ment sur J'Energie Pathogène, plutôt que sur médecin accompli, il consacra trente années
l'Energie Saine du patient, cette dernière se de sa vie à rédiger, avec 1' aide de sa famille, le
restaurant naturellement dès que l' agent mor- traité de matière médicale le plus exhaustif de
bide est évacué, fonda l' «Ecole de l'Attaque et la littérature classique : le Ben Cao Gang Mu
de la Purgation » (Gong Xia Pai). Le trois (Compendium de la matière médicale). Cette
principales méthodes thérapeutiques préconi- œuvre colossale décrit 1 892 ingrédients,
sées par Zhang Cong Zheng sont la Sudorifi- contient plus de 1 000 illustrations et plus de
cation, la Yomification et la Purgation. 10000 formules. Elle est riche de nombreuses
Témoi n des nombreuses famines qu i informations sur la botanique, la pharmaco-
accompagnèrent la mongolisation, durant la pée, mais aussi la zoologie, la minéralogie et
dynastie Yuan , Li Dong Yuan (1180- 1252) 1'eth nomédecine, et sert encore de référence
concentra son approche de la pathologie sur aux pharmacologues modernes. Li Shi Zhen a
l'origine interne des maladies, particulièrement éga le ment rédigé une dizaine d'autres
sur l'affaiblissement de la Rate et de l' Esto- ouvrages, dont le célèbre traité sur les pouls :
mac. Son système est appelée « Ecole de la Bin Hu Mai Xue.
Tonification de la Terre» (Bu Tu Pai); il s' ap- Zhao Xian Ke approfondit le concept du
puie sur la tonification du Qi et du Yang de la Ming Men, qui complète la théorie des Organes
Rate (symboliquement reliée à la Terre), grâce et Entrailles.
à des ingrédients de saveur douce et de nature Ce sujet intéressa aussi Zhang Jing Yue
tiède.
( 1563-1640) qui, par ailleurs, rédigea le Lei
Zhu Dan Xi ( 1280-1358), intégrant les Jing, la plus importante compilation du N~i
conceptions de ses prédécesseurs à sa propre Jing, sous les Ming. Ses apports dans les domw-
a~al.yse et à son expérience, fut un grand spé- nes du diagnostic, de la médecine inte~e. de_la
C.: Jahste de médecine interne. Son point de vue gynécologie, de la pédiatrie et de la chtrurgte,
PRÉCI DE M ÉI)ECII E CHINOIS E
-..
sont présents dans son œuvre maîtres~e, le Jing caux, virent le jour, durant les décenn· .
Yi te Quan Slw (Œuvre intégrale de J mg Yue).
sui virent. tes qut
La plus importante sy nthèse sur !' acu- A partir. des
. an nées cinquante• le gouver-
puncture esl réalisée en 160 1 par Yang J1Zhou nement c h11101s essaya de favori ser la ,
. d coope-
( 1522- 1620) : Je Zhen Jiu Da Cheng (Gr.ande ration entre ces' d eux
. médecines
. · L'ensetgne-
·
compilation sur l'acupuncture et la moxJbus- menl de 1a me ecme chmoise fut réorga · ,
d'abord
.f
par l'intermédiaire
. .
~~e,
d' instituts Pnves
tion). qUI urent ensUite. nationalisés. Actuellemem,'
C'est à la fin des Ming el durant la dynas- ,
d ans c haque provmce, 1es etudes de médec·
tie des Qing que se développa l' « Ecole d~s ?cct' denta1e et de me, ' decme
· chinoise font l'ob-me
maladi es de la Chaleur » (Wen Bing Xue Pa1), Jet de cycles paralleles, de durée identique
marquant un tournant majeur dans l'étude de sanctionnées par des diplômes d' Etat. '
J'épidémiologie en Chine. Wu You Ke, Ye Tian L' Occident a découvert la médecine chi-
Shi, Wu Ju Tong, Xue Sheng Bai et Wang noise à partir du XVIe siècle, essentiellement
Meng Yin ont les principau x représentant de
par 1' intermédiaire des missionnaires jésuites.
cene lignée de praticiens qui ont introduit la Aux xviie et xvruesiècles, de nombreux ouvra-
notion de pénétration de la Chaleur à travers ges médicaux évoquent les techniques de dia-
Quatre Couches (Si Fen) et de 1' Humidité- gnostic et de traitement de l'Extrême-Orient.
Chaleur à travers les Trois Foyers (San Jiao ). Au Xlxc siècle, des médecins occidentaux com-
Un autre grand médecin de la dynastie mencent à pratiquer l'acupuncture, d'une façon
Qing est Wang Qing Ren ( 1768- 183 1). ll fut un em pirique, du fait de l'absence de sources
réfonnateur qui s'attacha à purifier la méde- théoriques. A partir de la fin du x1xesiècle. ce
cine chinoise des erreurs et opinions non fon- sont les diplomates qui jouent un rôle impor-
dées qu 'elle avait accumulées au cours des tant dans l' importation de cette discipline.
siècles. Il rédigea le Yi Lin Gai Cuo (Correction Celui dont l' influence fut la plus détenninante
des erreurs médicales) et développa une théo- est Georges Soulié de Morant qui, après avoir
rie nouvelle sur les Amas de Sang (Yu Xue). été consul de France en Chine, au début du
siècle, introduisit en France les premiers fon-
dements de cette technique. Son développe-
4. Epoque contemporaine ment fut ensuite assez anarchique, principale-
La révolution de 1911 marqua la fin de la ment pour plusieurs raisons :
dynastie Qing. En 1929, des Chi nois formés à - Absence de communication avec la Chin~.
la médecine occidentale demandèrent l'inter- - Intérêt exclusif pour l' acupunctu~e qut,
· h. ne
diction de la médecine traditionnelle chinoise. sortie du contexte de la médecme c mmse,
La réaction du public fut très forte et, à l' issue pouvait être comprise correctement. . , 's
d' un grand rassemblement, le 17 mars 1929, à - Conflits permanents entre les s?ct~t~
Shanghai, une pétition fut adressée au gou- d'acupunctu re : opposition d'idées, n~al~tes
vernement pour protester contre cette décision. entre les praticiens préalablement fonne~ a~a
La médeci ne chinoise fut réhabi litée et, depuis, médecine occidentale et les autres, conflitS e
le 17 mars est fêté comme le jour de la méde- personnes. . . . dT tes.
cine traditionnelle en Chine. Cependant, d' au- - Développement de théones e !r~n ·.
tres conflits, opposant ces deux systèmes médi- sans fondements traditionnels ni scienuhques.
2
HISTORIQ UE
faute de
,
références sérieuses et d'enseignants construit. Parallèlement, l' essor des échanges
competent . co mmerciau x avec 1' Extrê me-Orient rend
A la fin des années 1970, et au début des aujourd ' hui possible l' accès à la quasi totalité
années 1980. l'ouverture de la Chine populaire de la pharm acopée nécessaire à la pratique
•
permit à quelques Occidentaux, qu i n'avaient courante de la médecine chinoise.
pu se fom1er jusqu 'a lors que dans d'autres
pays d' Asie (Japon, Corée, Taïwan ... ). d'étu- Les tableaux qui suivent résument les per-
dier directement dans les universités chinoises. sonnages et œu vres qui ont marqué la méde-
Cela favorisa le développemenr d' un savoir cine chinoise; le choix des noms retenus com-
plus authentique et d'un enseignement mieux porte évidemment une part d' arbitraire.
TABLEAU 1 :
p · ·
rmc1pau
x auteurs et médecins historiques
Env. 500 av. J.-C. Bian Que Ne1 Jing N_ombre~x aspects du
Bian Que Qin Vue Ren Bian Que Wai Jing d1agnost1c et du traite-
ment. Pulsologie et
acupuncture.
Env. 205 (?)av. J.-C. M~thodologie : compi-
Chun Yu Yi Cang Gong lat1on et analyse
des cas cliniques.
Pulsologie.
150 (?)-219 (?) Shan Han la Bing Lun Traitement de la mala-
Zhang Zhong Jing Zhang Ji die en fonction de
l'analyse dialectique
des symptômes. réunis
en syndromes.
Pathologie des Six
Méridiens. Médecine
interne et gynécologie.
(?)-208 Chirurgie. anesthésie.
Hua Tuo Hua Fu
ou Hua Yuan Hua acupuncture. hydro-
thérapie et gymnas-
tique médicale.
24
fli STORIQUE
Zhu Zhen Heng 1280-1358 Dan Xi Zhi Fa Xin Yao, Fondateur de l'Ecole
Zhu Dan Xi Ge lhi Yu Lun de l'entretien du Yin.
XIIIe siècle Xiao Er Dou Zhen Pédiatre.
Chen Wen Zhong
Fang Lun,
Xiao Er Bing Yuan
Fang Lun
Hua Shou Hua Bai Ren 1304-1386 Shi Si Jing Fa Hui, Commentateur du Nan
Nan Jing Ben Yi Jing. Fit des apports
en diagnostic diffé-
rentiel. acupuncture
i et pharmacopée.
Wang Hao Gu Wan Jin Zhi ou XIIIesiècle Tang Ye Ben Cao Médecin et pharma-
Wang Hai Zang cologue, il préconisa
l'usage des toniques
au stade avancé des
maladies infectieuses.
pour relancer l'activité
métabolique.
Hu Si Hui
x1ve siècle Shan Zheng Yao Grand diététicien
mongol, cuisinier
impérial pendant
plus de dix ans.
Ni Wei De
x1ve siècle Yuan Ji Qi Wei Spécialiste en
ophtalmologie
Li Yan
Li Zhai Jian xv1e siècle Yi Xue Ru Men, Divers apports. dont
Xi Yi Gui Ge la classi ficatton des
formules de pharma·
capée en dix-huit
catégones
26
HISTORJQUE
Zhang Jie Bin Zhang Jing Yue 1563-1640 Lei Jing, Commentateur du Nei
Jing Yue Duan Shu Jing, fit divers apports
en médecine interne.
diagnostic. gynéco-
logie et pédiatrie.
insistant sur l'impor-
tance de la tonification
du Yang.
Wang Oing Ren Wang Xun Chen 1768-1831 Yi Lin Gai Cuo Réformateur du savmr
médical ancien. il
rectifia principalement
certaines erreurs en
0
anatomie.
28
H ISTORIQUE
TABLEAU 2.
Œuvres majeures
NanJing Classique des Inconnu. bien que l'ou- 1er ou ue s. av. J.-C. 81 difficultés du Nei
difficultés vrage ait été attribué Jing sont présentées
traditionnellement à sous forme de ques-
Bian Que tions et réponses.
Shen Nong Ben Matière médicale Inconnu. Attribué 1er s. av. J.-C. la plus ancienne
Cao Jing classique de Shen légendairement à matière médicale
" . , ..
Nong Shen Nong. empereur conservee JUSQU a nos
mythique jours. Elle recense
365 ingrédients, répar-
tis en trois catégories.
Shang Han la Traité sur le Froid Zhang Zhong Jing Début du 111° s. Ouvrage source
Bing Lun Nocif et sur diverses {disparu) dont furent
maladies tirés ultérieurement le
Shang Han Lun et le
Jin Kue Yao Lue Fang
Lun.
Shang Han Lun Traité du Froid Nocif Texte original de 111c siècle Diagnostic. différen-
Zhang Zhong Jing, ciation et traitement
réordonné par Wang par la pharmacopée,
Shu He des maladies des
Six Méridiens {Liu
Jing Bing).
Jin Kui Yao Lue Traité des Prescrip-
Fang Lun Texte original de Début du m~ s1ècle Diagnostic, différen-
tions de la Chambre Zhang Zhong Jing. ciation et traitement
Jaune réordonné par par la pharmacopée de
Wang Shu He diverses maladies de
médecine interne. de
gynécologie pnnc1pa·
lament.
PRÈC/.\ D6 M É/JEC!NE C/111 OISE
30
HISTO RIQUE
Ben Cao Bei Yao Synthèse de la Wang Ang 1694 Matière médicale
matière médicale simple mais impor-
tante. dans laquelle
470 ingrédients sont
principalement clas-
sés selon leur nature.
Contient plus de
400 illustrations.
Wen Yi Lun Traité sur les maladies Wu You Ke 1642 Ensemble de traités
épidémiques de la sur les ((maladies de
Chaleur la Cha leur)) (Wen
Wen Re Lun Traité sur les fièvres Ye lian Shi 1746 Bing). Ces ouvrages.
et les maladies ainsi que plusieurs
épidémiques autres de la dynastie
Wen Bing 7ïao Bian Oing, sont le point de
Analyse détaillée Wu Ju Tong 1798 départ d'une nouvelle
des maladies de
la Chaleur conception de l'étio-
logie des maladies.
Fu Oing Zhu Nu Ke Gynécologie et Fu Oing Zhu Complété au xvue siè- Ouvrage de référenc e
obstétrique de cie et publié en 1827 en gynécologie et
Fu Oing Zhu en obstétrique.
Yi long Jin Jian Le MirOir d'Or de 80 personnes 1742 Ouvrage général .
la médecine dirigées par incluant des extraits,
Wu Oian des révisions et des
corrections d'œuvre s
anténeures. redige
par ordre 1mpénal
32
HIS TORIQUE
TABLEAU 3:
Chronologie des dynasties
L'Homme
entre Ciel et Terre
35
Sages taoïstes contemplant l'em-
blème Tai Ji (Yin/Yang). Le pin ct
les grues sont des symboles de lor~
gévité, voi re d'immortalité, conse-
quences de l'harmonie parfaitt:
entre l ' homme ct l'univers.
CH APITRE il
L'homme et l'univers
médecine chinoise, on considère qu 'aucun grâce à l'acti vité coordonnée du Shen, du Jing
E N
phénomène vilaine peut être analysé en dehors
de son co/1/e:rte organique et universel. Cela signi-
et du Qi (voir chap. 111).
fie que les srm el/Ires et fonctions de l'être humain Par aiUeurs. les manifestations de certaines
constituent 1111 ensemble i11divisible et interactif, zones du corps reflètent la situation de celui-ci
et qu'il est lui-même 1111 élément de l'univers dont dans son ensemble. Par exemple, la langue per-
il ne peut être dissocié. C'est sur ces deux prin- met, dan une certaine mesure, de faire un dia-
cipes que repose la théorie de la globalité de l'être gnostic global du corps humain. Sur le plan
humain (Zheng Ti Guan Nian) . Par ailleurs, ce thérapeutique, on emploie l'acupuncture, la
chapitre décrit l'influence des facteurs temporel et
psychologique.
moxibustion ou le massage de certains points
pour obtenir des effets thérapeutiques sur l' en-
semble du corps ou sur des régions qui peuvent
1. Unité intrinsèque de l'organisme être anatomiquement éloignée de la zone sur
Laquelle on agit. Par exemple, des points loca-
Les différents éléments (viscères, tissus, lisés à l'extrémité des membres peuvent être
substrats ... ) sont inséparables et interactifs. La utilisés pour soigner des troubles viscéraux.
théorie du Yin/Yang explique le régulations
des fonctions physiologiques et les transfor- Cette conception de la physiologie met en
mations pathologiques. La théorie des Wu Xing évidence que les tis us et les viscères du corps
(Cinq Mou vements) expose la relation unifiée humain sont étroitement interdépendants; il
d' interdépendance et de restriction mutuelle est donc impossible de comprendre une patho-
entre les différents viscères. Ceux-ci sont divi- logie, d'élaborer un diagnostic ou de conce-
sés en Organes et Entrailles, comme cela sera voir un traitement, en dehor de cette repré-
explicité plus loin. Les Cinq Organes (Cœur, sentation globale de l'organisme.
Poumon, Rate, Foie et Reins), qui ne se défi-
nissent pas de la même façon en médecine 2. Unité de l'homme et de la nature
chinoise qu'en médecine occidentale, corres-
pondent à cinq systèmes physiologiques qui L'être humain est un microcosme en per-
. '
mtegrent et permettent de classer les organes manente adaptation au macrocosme universel :
«L'homme et 1'univers se corre.\pondem mufllel-
des sens, les tissus corporels, les orifices ...
/ement » est un adage courant en médecine chi-
Ces Organes sont reliés entre eux et com- noise. Cela signifie que, pour rester en bonne
~uniquent avec le reste du corps grâce au sys- santé, il est théoriquement indispensable d'être
teme des Méridiens et Vaisseaux (Jing Luo). Il parfaitement ajusté aux climats, aux saisons
se constitue ainsi un réseau complexe qui met et, d' une façon générale, à toutes les influences
en relation la surface et la profondeur, le haut du monde extérieur. Les modifications de l'en-
ct le bas, la gauche et la droite ... De plus, vironnement naturel auxquelles on ne peut
l'unité fonctionnelle de l'organisme se réalise s'adapter deviennent des énergies pathogènes.
PRrC/. nH ,lt ÉDECI NE c m NOI SE
=-
relies que Vent, Froid, Chaleur. Humiclité, Séche- « Le mouvement naturel du Q.1 est gern,..
• •
resse et Canicule. Les cycles et les transfor- nauon au pnntcmps, croissance en ét' , .. ,,,_
mations du Yin/Yang et de Cinq Mou veme~ts en aut?mne et conservation en hiver ·~· recolte
dans le macrocosme correspondent avec la clf- devratt adapter son activité à ce rn ' Homme
(Ling Slw, 44 ). ouvement>>
culation du Qi et avec l'activité de Organes
dan Je corps humain. Cycle mensuel
Si l'homme et la nature communiquent il « Quand la Lune est pleine la s ,
est évident qu'il s'agit d'une relation à double l' H f1 · ' ante de
~mm~ est b?r t ss~nte, le Sang est abondant
sens. Ainsi, l'e pèce humaine peut non seule-
ment s·adapter aux condi tions naturelles. mai.s ., 1 1
1
1es 10nct10ns to ogtques ont leur p1ei
f
.'
ne actt-
v,t~e1 , es musc : s sont mts et la peau est fenne .
éaalement intervenir acti vement sur celles-cL s 1 est ,attaque
Médecine et écologie sont deux émanaUons ] . par un Vent nocif [un facteur'
pathogene , 11 sera seulem.e nt atteint légère-
d'une même philosophie qui amène l'êtTe humain ment ; par contre, quand la Lune est vieill
à protéger, par le mêmes attitudes, sa santé et [Nouvelle Lune] , c'est ~' inverse, le Sang e~
son environnement. peu abondant, les fonctions sont déficientes
les muscles faibles et la peau relâchée ; s' il est
3. Importance du temps en médecine attaqué par un Vent nocif, 1' Homme souffrira
chinoise de maladies grave » (Ling Shu, 79).
Cycle quotidien
L'étude des influences de l'environnement
sur l'être humain accorde une importance par- « A l'aube le Yang Qi s' active, à midi il
ticulière au concept du temps. Les Chinois se culmine, au crépuscule il faiblit et les pores de
sont intéres és à ce qu'on appelle aujourd' hui la peau e refe1ment.
«chronobiologie» ou « chronothérapie » . L'as- «Beaucoup de patients ont 1'esprit clair tôt
tronomie et la cience du calendrier ont beau- le matin, tranquilles dans la journée, ils sont
coup influencé la médecine chinoise. Des théo- aggravés le soir et leur état empire dans la
ries anciennes reposant sur les concepts de Wu nuit » (Ling S!JU, 44).
Yun Liu Qi (Cinq Cycles et Six Energies cli-
matiques), de Tian Gen Di Zhi (Troncs célestes 4. Influence des facteurs
et Branches terrestres) ou de Zi Wu Liu Zhu psychologiques sur la santé
(règle Midi-Mi nuit) sont développées dans
plusieurs traités classiques. En médecine chi noise, la notion de globa-
Le Nei Jing, ptincipal ouvrage de référence lité inclut l'interdépendance entre les facteurs
en médecine chinoise, évoque en permanence psychologiques et physiques. Depuis l'époque
l' influence des différents cycles du Temps : antique, le traités médicaux ela siques ont
te nu compte de cette in flu ence. Ainsi, on
Cycle annuel : considère que Cinq Emotions (Wu Zhi) ou S~pt
«L' Homme relève du Ciel et de la Terre, il Sentiments (Qi Qing), selon la classificauon
est .en correspondance avec les jours et les uti lisée, peuvent être les causes internes des
mots» (Ling Shu, 79). pathologies. Ces sept modes émotionnels sont :
«La créat!on de l' Homme vient du Qi de la Joie, Colère, Soucis, Introspection, Tri stess~.
Terre et du Ctel et obéit à la loi des Quatre Sai- Frayeur et Peur. Cette théorie est dévcloppec
sons» (Su Wen, 25). dans le chapitre sur les causes des maladtes.
38
L'HOMME ET I.'UNIVERS
Mentionnons seulement ici quelques postulats - La relati on entre émotions et Organes est
fondamentaux : à double sens. Les pathologies organiques peu-
- Les modifïcations des émotions ont des vent provoqu er des perturbations émotion-
actions spécifïqucs sur les act ivirés fonction- nelles. « Le Vide de Qi du Cœur produit du
nelles er les mouvements du Qi. Par exemple. chag rin , la Pl é nitud e du Cœur provoque
la colère fair «monter » le Qi. la peur le fai t euphorie et rire sans fin » (Ling Slut, 8).
«descendre » ...
- Chaque facteur émotionnel est en rela- Toul cela montre clairement l' importance
tion avec un Organe qu' i1perturbe en priorité. que les Chinois ont accordée à cette notion de
Par exemple, l"excè de colère nuit au Foie. globalité. La médecine chinoise a donc pour
- Il exi re des relati ons de res tri ction objectif, au-del à de la guérison des maladies,
mutuelle au sein des différents facteurs émo- la resta uration d'un vaste équiUbre, au sein
tionnels. Par exemple, la tristes e re rreint la de l'organisme dans sa totalité, et par rapport
colère. la joie restreint la tristesse. à l'ensembl e de l' univers.
, .
.z
] 1
'- '
1
t'.. :'
Ti
~
1
----
- -
-
Sinogrammes (cf. chap. Ill) :
/ 1:
- --ou ~
ou
Concept de Shen.
,.,
. -
,.,
ou
Concept de Jing.
,,,
ou
Concept de Qi.
C HAPITRE III
1. Biulooic
b
·• étymo1og1qucrnclll
· <<étude de la vic».
41
. mCJ\ 1 Clf/\(}ISE
PRECIS J!f Ill -
ment très proche du Sang, comme le Hu 1,
•• rell·1oence. particulièrement ~
,
Ï'\csde ln e
1 . ' du Q 1.. Sa de, fitctence
. entrame une penIl est
plus et: · . . ; ~ aérer les situauons et a •. . t d e conservation, . e de,
de la vulnérab·l· a)
1
1
6 Shen, Qi et Jing (calligraphie
en style cursif de l'auteur).
CH APITRE IV
Yin/Yang
1. Définition
La théorie du Yin/Yang découle de celle du
Qi et en est le prolongen~ent ~irec~. Cepen-
Yin Yang
dant Yin el Yang ne ont nt des energtes, nt des
subs~ances, ni des éléments mythiques ou éso-
tériques. JI s'agit tout implement d' un critère Par extension, la lumière, la chaleur, l' activité,
de di vision et de ela sifïcation des objets des le jour, la progression sont des exemples de
phénomènes, dont l'intérêt est principalement caractères représentatifs du Yang, alors que
dialectique. Il marque l'apparition de la notion l'obscurité, le froid, l'inertie, la nuit, la régres-
de dualité issue du caractère unique de l' Ener- sion sont de la nature du Yin. Les textes clas-
gie; c'est le sens de l'expression du Lei Jing: siques de la médecine chinoise donnent de
«Yin/Yang, c'est l'unité qu i engendre la dua- nombreux exemples de classification des phé-
lité. » Cette notion de dualité est universelle nomènes et des objets, en fonction des critères
dans le monde manifesté. L' impermanence des du Yin/Yang.
phénomènes et leur transformation découlent
des perpétuels changements d'état du Qi. Celui- 2. Correspondances
ci peut se manifester sous une forme tour à
tour substantielle (comme dans la matière de Il est impossible de proposer une liste
l'organisme) ou énergétique (comme dans l'ac- exhaustive des objets d' application de la théo-
tivité fonctionnelle du corps). rie du Yin/Yang, puisque cette dialectique est
Etymologiquement, les caractères Yi n et universelle. Il ne sera fait mention que des élé-
Yang.so~~ tous deux composés du même radi- ments généraux permettant de mieux com-
c.al, sttue a gauche. li signifie << tertre » ou «col- prendre la nature de cette dualité, et des attri-
hne ~>. Pour Yang, la partie droite montre le butions particulières du Yin/Yang en médecine.
soletl, au-dessus de l'horizon, qui envoie ses
rayons sur l'adret. Pour Yin la partie droite
est composée de deux caractères : en haut le
caract'ere stgm
· ·fitant «maintenant »· en bas ' le
caractèr
d · · f'tant «nuages ». Yin
e stgnt ' évoque'
one le versant ombragé d'une colline (ubac).
45
, )ECINE CHINOISE
/'RFCIS DE MEl ,
Saisons
Température
Printemps. été
Tiède. chaud
Automne. hiver
Froid, frais
--
HYP
Ma
Humidité
Poids
Sec. desséché
léger
Humide. humecté
lourd
--
QOI
lnf
3
1
TABLEAU 5 : YinNang en médecine chinoise 1 d
YANG : YIN : a
YIN :
YANG :
Hypoact1vité fonctionnelle
Hyperactlvllé foncuonnelle
Hypoesthés1e
Hyperesthésie
. Hypothermie
Hyperthermie
Maladies chroniques
Maladies aiguës
Gonflement
Douleur
Tumeur
Inflammation
Maladies d'origine externe (Wai Gan) Maladies d'origine interne (Nei Shang)
Vide
Plénitude
Froid
Chaleur
Anabolisme
Catabolisme
Hypersomnie
Insomnie
Inappétence
Appétit
Constipation Diarrhée
Cr
Yang
Amplitude des 1
Equilibre • •- •- •- •- •- • vanauons
physiologiQUes
Réduclion physiologiQue
m1mmale -----------l Vide
, L'apparition des maladies et leur évolution Yang (activité fonctionnelle des Viscères. pro-
depend, de de~x fa~teurs qui s'opposent: duction de Chaleur ... ).
- L Energie ~a me du corps, Energie cor- Xie Qi, selon sa nature précise, peut être
recte (Zheng QI), facteur de résistance à la de nature Yin (Froid, Humidité .. .). de nature
malad1e.
Yang (Chaleur, Vent. .. ) ou, dans les cas com-
x·- L:Energie pathogène, Energie perverse plexes, comporter une combinaison des deux
( œ Q~), t~rme générique qui regroupe toutes aspects. Quoi qu' i1 en soit, pour une patho-
les categones de facteurs pathogènes.
logie donnée el à un moment précis, Xie Qi e~t
qi
S Zhen~ comprend des aspects Yin (Jing soit de prédominance Yin, soit de prédomi-
ang, LlqUJdes organiques ... ) et des aspect~ nance Yang.
50
YIN/YANG
Crotssance physiologtque
maximale ------- ----------- t Plénitude
Amplitude des
Equilibre ·- ·- ·- · variations
physiologiques
Réduction physiologique
minimale
Vide
Croissance physiologique
maximale --------·--··--·------·--·--.,.--.------------------------------t Plémtude
Amplitude des
Equilibre
·-· ·- ·-·-· - ·-·- ·-· variations
physiologiques
Réductton physiologtque
minimale -----1 ------------------l
Vide
51
PRÉCIS DE MÉDECI E CHINOISE
Yang
-----------t
Croissance physiologique
maximale ------------1 ------
Plénitude
0 Yin
Equilibre - • ·- ·- . - ·- •- •- •- •
Amplitude des
variations
Ji
physiologiques
Réduction phys1olog1Que osP
------
m1nimale ----------
----l Vide
des
Jail
c)'C
et.
Ne•
gtl
Ft
. 1· Il exi!,te un~ forme ancienne du caractère qui représente un carrefour, la croisée des chem!ns, ce qui ne
~~anquc P:.t\ de faarc penser aux quatre directions, quatre saisons ou quatre états du Yin/Yang qua, a.~soca~s au
entre, pmdui\Cnt le., Cinq Mouvements.
PRéCIS DE MÉDECINE CHINOISE
FEU
r Yang de Yang 1 FEU CINS'J
~
1 ~
~
1
1
1
1
1 EAU
EAU
-----
elima
CinQ
Yin de Ym CinQ
---
la io
Cine
4
TABLEAU 6:
Pond ances des Cinq Mouvements dans la nature
c orres
TABLEAU 7 :
Correspondances des Cinq Mouvements dans 1•homme
faiblesse des membres, troubles digestifs... ) la toux, avec parfois présence de sang dans les
peul être à l'origine du Vide de Qi du Poumon ex pectorations, une douleur brûlante le long
(e oufflement. dyspnée, voix faible ... ). Dans des côtes, la maladie est facilement aggravée
ce 2 enre de si tuation , il est nécessaire de ren- par les excès émotionnels ...
forëer la mère pour tonifier le fils.
- Le second, dO à la Plénitude, est appelé c) Applications au diagnostic et au
«la maladie du fils se retourne contre la mère» traitement des maladies
(Zi Bing Fan Mu ) ou « le fi ls pille le Qi de la La théorie des Cinq Mouvements est omni-
mère» (Zi Dao Mu Qi). Par exemple, lorsque présente dans les méthodes et dans la dialec-
Je Feu du Cœur (anxiété, agitation, délire, ulcé- tique du diagnostic. Les couleurs du teint, les
rations de la langue et de la bouche ... ) devient intonations de la voix, les différents types de
excessif, il provoque l'embrasement du Feu poul s, les modalités d' amélioration ou d' ag-
du Foie (céphalées, yeux rouges ... ). Ici, la plé- gravation des symptômes et tous les autres élé-
nitude du fils se retourne contre la mère. ments d' in vesti gati on peuvent être classés
selon les Cinq Mouvements.
b) Applications aux cycles Cheng et Wu
Sur le plan thérapeutique, cette théorie per-
Sur le plan pathologique, les cycles d'op- met de prévenir et de maîtriser l'évolution
pression (Cheng) et de révolte (Wu), qui ~ont d' une pathologie, par l'application aux Orga-
des perversions du cycle naturel de doffilna- nes et Entrailles de la connaissance des modes
tion (Ke), s'expriment dans de nombreux désé- relationnels qui ont été développés dans ce
quil ibres des fonctions organiques. Par exem- chapitre. De plus, qu' il s'agisse d'acupuncture
ple, lorsque le Foie, qui domine naturellement (certaines catégories de points sont directe-
la Rate, se met à l'opprimer (Cheng), on observe ment en relation avec les Cinq Mouvements),
une désorganisation des fonctions de diges- de diététique ou de pharmacopée (les natures
tion, des vertiges, des céphalées, de la suscep- et saveurs des ingrédients sont liées aux Cinq
tibilité, des troubles des règles ... Mouvements comme nous 1' avons vu précé-
Si le Feu du Foie en excès se révolte ( Wu) demment), c~tte théorie est cen~ale et in?Js-
contre le Poumon, celui-ci perd ses fonctions pensable pour comprendre et prauquer la méde-
de descente et de diffusion, ce qui entraîne de cine traditionnelle chinoise.
59
DEUXIEME PARTIE
Le corps humain ••
voies et demeures
des souffles
.._.: .... - ..
~---
1c
tl
c
l
j
A .rltéorie des Organes et Entrailles (Zang Fu) substrats essentiels (Jing, Qi, Sang,
si~1 e r. l es
L 11 est pas seulement une description des Vis-
cèrtJS, mais l'lit• constitue le fondement de l'orga-
L 1q u ~d esorganiques) ct de servir de support
phys1que aux Esprits Viscérau x (Shen , H 1111 ,
llisarioll l'ira le de l'être humain. Ses répercussions Po, Yi et Zhi). L' activité des Organes comprend
dépassent même le cadre d~ la physiologie puisque
les Orgtm t•s sont en relatton avec les différents é?~ l e m e n t un ense mbl e de fonctions spé-
aspects du psychisme. Clftq ues et de corres pondances qui seront
abordées ici dans l'ordre traditionnel. (( Les
On emploie habituellement le mot « Viscères»
comme terme générique pour désigner l'ensemble Cinq Organes stockent l' Energie essentielle et
des Organes et Entrailles, qui so11t e11.x-mêmes divi- n'évacuent pas. Pleins, ils ne peuvent pas se
sés en trois catégories : les Organes (Cœur; Rate, remplir » (Su We11, Il ).
Poumon, Foie et Reins), les Entrailles (Vésicule L' aspect anatomique ne sera pas développé,
biliaire, Estomac, Intestin grêle, Gros intestin, Ves- pour deux rai ons : la médecine occidentale
sie et Trois Foyers) et les Entrailles particulières
(Cen •eau. Moelles, Os, Vaisseaux, Vésicule biliaireiiJ moderne maîtri se ce point beaucoup mieux
et Utérus). que la médecine traditionnelle chinoi se~
d'autre part, les Vi cères, tels qu' ils sont pré-
sentés et utilisé dans le contexte de la méde-
1. Les Organes (Z ang) cine chinoise, correspondent à des réalités
essentiellement fonctionnelles qui ne sont pas
forcément rattachées aux structures organiques
que nous connaissons en Occident. Ainsi, ce
que nous nommons «Rate » en médecine chi-
noise est un ensemble de fonctions qui n'a pas
grand-chose à voir avec la rate, organe décrit
par la médecine occidentale.
Cette confusion sémantique existe du fait
que la même terminologie a été appliquée pour
désigner deux choses différentes.
Le caractère lang est composé de deux
parties : à gauche, le radical de la chair, des
ti ssus corpore ls, des viscères; la partie de
droite signifie «cacher, conserver, emmagasi-
ner, mettre en réserve ». Le mot lang désigne
les Organes dont les fonctions sont, notam-
ment, de produire et de conserver, d'emmaga-
1. La V6,icule biliaire relève de deux catégories, pour des raisons qui seront développées par la suite.
• D"" 1/l:,l')FCitVI~· CJIIN{)ISE
PRECIS "' 1 • •
- a) Le Cœur (Xin)
prime à travers les« Esprits viscéraux» (Sh
--
~
~~
. Hun, Po, Yi et Zhi), dont le Shen est l'éle' en,
De naiUrc Yang, il régit les f?ncuo~s de . u Cœur, qut' h'eberge le Shen dément
centraJD
réchauffement.?~ J'ensemble de 1 orgamsme. l'harmonie générale des Viscères. C'~st ppend de SI
•. é OUr-
Sa saison est 1 ete. qUOI 1 est compar au souverain, dans le S
1 loP{
~e11. u prol
Fonctions: alté
EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : vail
- Le Cœur gouverne le Sang et les Vais- . . perturbati~a-
rion du psychisme• (confusion, ns gèt
seaux (XinZhu Xu e M ai). Le.Cœur est le menta 1es... ) ou desorgamsatton de l' activ't• de
centre de la circulation, il consurue, avec : es viscérale (troubles di gestifs, endocrinie~ 8e dé
vais eaux, un réseau fermé dans lequel•.gr~ce sexuels ... ). ' cit
à son acti vité de propulsion, circule le ltqUJde
sanguin. 11 intervient également dans la for- Correspondances principales :
b
mation et la régénération du Sang, comm~ le - Dans les émotions : la joie (Xi).
mentionne le Lei Jing, dans lequel on peut lire: E N CAS DE DYSFONCTIONNEMENT: euphorie (
«Je Cœur enoendre le Sang » (Xin Sheng Xue). et rires continuels (Plénitude) ou tristesse, abat-
0
Ces deux aspects complémentaires relèvent tement (Vide). a
respecti vement du Qi du C~ur et ?u Sang du l
- Dans les Liquides: la sueur (H an). 1
Cœur. donr l'équilibre e t pnmordtal, permet- E N CAS DE DYSFONCT IONNEMENT : trans-
tant une pul ation régulière et une circulation piration rare (Vide de Sang), spontanée ou à la
harmonieu e qui se manifeste notamment dans moindre émotion (Vide de Qi), nocturne (Vide
r éclat du teint du vi age. de Yin) ou profuse et froide (Vide de Yang).
EN CAS DE DYSFONCTIONNEM ENT : insuffi-
sance du Sang (teint pâle ... ) ou mauvaise cir- - Dans les ti sus corporels : les Vrusseaux
culation (teint et langue violacés, précordial- (Mai).
gies... ). EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : troubles
de la circu lation sanguine.
- Le Cœur gouverne l'activité mentale et
spirituel le (XinZhu Shen Zhi). La significa- - Dans les manifestations cliniques visi-
tion du mot Shen a été donnée dans un cha- bles : le teint du visage (M ian).
pitre précédent. Ici, ce terme doit être entendu EN CAS DE DYSFONCTI ONNEMENT : teint pâle,
d'une part dans son sens le plus large, c'est-à- terne (Vide), rouge (Plénitude, Feu) ou pour-
dire la présence du Shen révélée par la vi talité pre, violacé (Stagnation).
qu i e t l'expression de la cohérence générale - Dans les «ou vertures somatiques» : la
des fonctions de l' organisme et, d'autre part, langue (Shi).
plus spécifiquement, dans l' aspect psycho- EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : langue
logique et spirituel. pâle ou mauve (Vide) ou ~o~r~re, violac.ée
Bien que les Chjnois aient découvert depujs (S tag nation); é locution dt fftc tl~, aphasteà
longtemps que le Cerveau joue le principal rôle langue raide (troubles neuropsychtques dus
sur le plan neuropsychique, le Cœur reste très la perturbation du Shen).
important car le Sang du Cœur, en irriguant le
Cerveau, est indispensable à 1' ac ti vi té men-
tale. De plus, le concept de Shen est ici en rela-
tion avec la conscience organisatrice qu i s'ex-
0RGt\ ES ET E NTRA ILLES
-
ANNEXE: /'En veloppe du Cœur ( Xin Bao), L'a~sociation de ces deux énergies s'accumule
arfois appelée« Péricarde», ou improprement dans ln poitrine, sous la forme de Zong Qi (cela
PMaître du Cœur », est constituée par le tissu sera expliqué par la suite). Cette énergie assure
(( urface el le réseau de .va1.ss~au~ qu1. enve-
de notamment la respiration ct le rythme cardia-
loppent le Cœur. Sa fo~cuon pnnc1pale est de que. Pur ailleurs, le Poumon gouverne la cir-
rotéger Je Cœur, en s mterposant ~ ~ en rece- culation de r Energie, il joue un rôle imponant
pant en premier l'auaque des énerg1cs patho- dans l'équilibre des mouvements de montée
vènes. Elle est comparable au mi nislrc chargé descente, intériorisation et extériorisation. De'
~e régler les affaires courantes ~fin de ne pas plus, son activité énergétique inOuence le mou-
déranger l'empereur. Dan la pratique, on a sa- vement du Sang et des Liquides organiques.
cie e dysfonclionnements à ceux du Cœur. EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : troubles
respiratoires, dyspnée, inconfon de la poitrine ;
b) Le Poumon (Fei) asthénie, voix faible et souffle coun.
On dit qu'il est le «Dais éclatant » (Hua - Le Poumon gouverne la diffusion, la des-
Gai) de Organe . Il est 1'Organe le plus élevé, cente et la purification (Fei Zhu Xuan Fa Su
anatomiquement<2>, et il assure, tel un bouclier, Jiang ). La fonction de diffusion s' applique
Ja protection de 1· organisme. A ce titre, i1 est notamment à différents aspects du Qi, à l'es-
sensible, recevant tou les agents pathogènes sence des aliments et aux Liquides organiques
externes, ce qui fait qu'il est concerné dans qu' il conduit jusqu'à la surface du corps, où
toutes les maladies infectieuses courantes (syn- il règle l'ouverture des pores de la peau. La
drome grippal, rhjno-pharyngite ... ). notion de descente concerne principalement le
Lorsqu 'une énergie perverse interne (Froid Qi et les Liquides organiques qui sont dirigés
ou Chaleur) provenant d' un autre Organe le vers les Reins qui les captent. La purification
touche, il est facilement affecté. n se comporte concerne particulièrement l'air rejeté au
comme le fusible des Viscères. Bien que sen- moment de l'expiration et l'élimination des
sible à tous les facteurs externes, il souffre impuretés des voies respiratoires.
particulièrement de la Sécheresse. Sa saison EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : le Qi du
est 1'automne. Poumon remonte à contre-courant (toux, asthme,
dyspnée), perturbations du métabolisme des
Fonctions: liquides et de la circulation du Qi et du Sang.
- Le Poumon gouverne le Qi (Fei Zhu Qi). - Le Poumon règle la circulation de la «Voie
Le mot Qi a ici deux significations : la première des Eaux » (Fei Tong Tiao Shui Dao). On dit
est 1~ Souf!1e, dans Je sens de 1' Energie respi- qu 'il est la Source supérieure de l'Eau. Grâc.e
rato1re, qUI est évidemment contrôlée par le à ses fonctions de diffusion, descente et pun-
Poumon, la seconde est 1'ensemble des Ener- fication, le Poumon, en relation avec la Rate et
gies du Corps. En effet, non seulement le Pou- les Reins principalement, participe au méta-
mon capte une partie de 1' Energie externe bolisme des Liquides organiques.
venant de l'air, mais il reçoit l'Energie des ali- EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : accumu-
ments, métabolisée par la Rate et l'Estomac. lation de Mucosités ou de Phlegmes, Œdèmes.
r.upé2·. En médecine traditionnelle chinoise, on parle du Poumon, Organe unique incluant les voies respiratoires
neure,, et non des poumons, selon les limites anatomiques de la médecine occidentale.
PRÉCIS IJE MÉDECINE Cl/INOISE
a
(x · 3. En médc_ci nc traditionnelle chinoise. on distingue deux sortes de salive : celle en relation avec la Rate
um), plu., flutdc, et celle en relation avec les Reins (Tuo). plus épaisse.
67
'fUXI. nE ,llf'DECINH ClfiNO/SE
posrérie~r)., prove~a?t d~ ·' '~ssence de la nour- Sang, défïcit immunitaire (des vieillards par
riture qur n a pas ete utrltsee pour couvrir les exemple). '
besoin,s de l ' org~~i sme. _o,~ peut donc di re que,
malgre leur ongmes drfferentes, le Jing inné - Les Reins gouvernent l' Eau et les Liqui-
et le Jing acquis sont interdépendants et tous de (Sh~ll _Z!w Slzui Ye ). Les Reins sont la
deux thé aurisés dans les Rein . Le Jing des Source tnfeneure ~e l' Eau. Ils participent au
Reins est utile à la maturation de fonctions trans~ort d~ la parue pure des Liquides qui va
sexuelles et au développement de la fécondité. nourn~ les t1ssus et transforment la partie trou-
Dfavori e également la croissance et le déve- ble qUI est excrétée par l'intermédiaire de la
loppement, de la naissance à l'âge adulte. Y~ss~ e. Par rapp?rt ?~ Poumon qui gère les
D'autre part, il contribue à la production Lt9L11des à 1 ~ penphene du corps et à la Rate
du Sang par l' intermédiaire de la moelle rouge qu 1 les extratt de 1' alimentation, les Reins sont
des os qui est un aspect du Ji ng. Enfin, le Jing r~spon ables de la_ pa~ie profonde de 1' orga-
des Reins intervient dans la con truction des msme, de la ~aponsat1 on des Liquides (par le
défenses immunitaires. Yang des Rems), de leur tran formation et de
leur excrétion.
D faut noter que le Qi des Reins est pro- ENCAS DE DYSFONCTIONNEMENT : œdèmes
duit à partir de la transformation du Jing des ~ligurie ou, au contraire, polyurie et pollakiu~
Reins, ces deux éléments étant interdépendants ne.
au point qu ' on parle parfois simplement de
Jing Qi (« Energie essentielle» ou « Essence - Les Reins gouvernent la réception du Qi
et E~ergie ») . ~ · est de cette combinaison que (Shen Zhu Na Qi). Ils attirent et recueillent le
sont tssus le Ym et le Yang des Reins. Le Yin Qi que le Poumon fait descendre vers eux. Cet
des Reins, ou Yin authentique (Zhen Yin), est ancrage du Qi permet à la respiration d'être
la source des Liquides Yin qui nourrissent et ample, harmonieuse et efficace. On dit que le
humidifient tout le corps. Le Yang des Reins, Poumon gouverne le Qi et que les Reins en
ou Yang originel (Yuan Yang), est associé au sont la racine.
Feu de Ming Men, ou Feu authentique (Zhen EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT: dyspnée,
!fuo). ~ans les Reins, le Yin et le Yang sont si asthme, essoufflement.
Interdependants et si proches de leur source Correspondances principales :
que l'épuisement de l'un atteint l'autre. C'est
- Dans les émotions : la peurHl (Kong).
le_ seul Organe pour lequel on parle commu-
nement de Vide de Yin et de Yang. EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : inconti-
EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : troubles nence d'urines ou de selles.
de la croissance et du développement, vieillis- - Dans les Liquides : la salive(5l (Tuo).
sement prématuré, diminution de 1'énergie EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : propen-
sexuelle, stérilité, troubles de la production du sion à cracher.
de 4 ~Bie~ yue la peur et_la frayeur aient de nombreux points communs et constituent toutes deux une source
un~ti urbt•.on J>?Ur.~ 'ac~•vité physiologique. leurs natures ne sont pas exactement identiques car la frayeur est
ce qui ~ua~~ a1gue qUI surprend, mai s ne fait pas participer directement la conscience ou l'imaginaire: c 'est
pr"f"nd tr< ~·~lorsqu.' on sursaute à cause d ' un bruit soudain . La peur. quant à elle, relève d'un sentiment plus
nuit aux Reff_r<)l, msécunté ... ). La frayeur affecte facilement le Cœur (augmentation du rythme cnrdiaque), la peur
ems.
S. V()ir note 3.
PRÉCIS DE MÉDECINE CHINOISE
- Dans les ti sus corporels : les os (Gu), Men représ~nte un aspect particulier de l'acti-
Je moelles (Sui) et le dentS 16' (Chi). ' f vité des Rems.
EN CAS DE DYSFONCTION~EMENT : de aut La fonctio~ princi~ale ~e.Ming Men est de
de croissance ou de restaurallon des os, dys- gérer Yuan Qt (Energte ongmelle), qui est le a) La
trophies osseuse ' retard de fe:meture ?e la vecteur indispensable à la formation des éner-
fontanelle, déchaussement el canes chroruques La
oies du corps, d'où l'empl oi de l'expression des En
des dents... ~ Feu de Ming M e.n » pour d~signer Yuan Qi. tes, el
- Dans les mani fe tati ons cliniques visibles: C'est pour cette ra1son que Mtng Men est sou- cepenl
les cheveux (Fa). . vent présenté comme le Yang des Reins. Mais tes P~
EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : cheveux Ming Men ne peut se li miter, selon certains stocke
secs,
, .
cassants, sans éclat, cheveux blancs, alo- auteu rs, à l'aspect Yang. Pour eux, Ming Men le «Ji
pecre. (Porte de Vie) signifie à la fois le Yang origi- un asJ
_ Dans les «ouvertures somatiques» : les nel (Yuan Yang) ou Yang authentique (Zhen et quJ
oreilles (Er) et les d eu ~ :in (E_r ~in) que sont Yang), appelé alors« Feu de Ming Men» (Ming transi
l'anus et J'ou verture gemto-un na1re. Men Huo) et le Yin originel (Yuan Yin) ou Yin
EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : acou- authentique (Zhen Yin), désigné par «Eau de
phènes, surdité, trouble,s ?e I.a miction, de la Ming Men » (Ming Men Zhi Shui).
-
reproduction ou de la defecation. et la
2. Les Entrailles (Fu) Xie. L
mats
avan
ANNEXE: «la Porte de la Vie » (Ming Men). .
JOUe
Le concept de Ming Men appara1t dans le Nan
Jing, mais il est principalement développé à
partir de la dynastie des Ming. C'est un Organe
dig~
et,
sans forme physique, dont la physiologie est
indiscutablement reliée aux Reins. Les maîtres
anciens
•
ne sont pas unan imes sur sa localisa- -
t10n.
d'
Selon le Nan Jing et ceux qui s'en sont ins- Le caractère Fu est composé de deux. par· SIOn,
•
6. Le surplus des moelles produit les os, le surplus des os produit les dents.
- ORGANES ET E N TRA ILLES
b) L'Estomac ( Wei)
pleines» (Su Wen, 1J).
Fonctions :
a) La Vésicule biliaire (Dan) - L'Estomac gouverne la réception et la
La Vésicule biliaire relève de la catégo~i e décomposition des aliments et des boissons
( Wei Zhu Shou Na Fu Slw Shui Gu). Après
des Eno-ailles (Fu) car, comme les autres Entrail- avoi r transité par la bouche et avoir Lraversé
1es, elle es t couplée· à un Organe (le Foie); l'œsophage, les aliments s' accumulent dans
pendant elle appartient ég·al ement aux Entnu·1 - l'E tornac où ils subissent une transformalion
~es Particu lières ( Qi Heng Zhi Fu) car elle physique et chimique, avant d'être évacués
~ocke un liquide pur - la bil~-qu '~n nom,m.e vers l' Intestin grêle.
le «lin a médian » (Zhong Jmg), qu elle regit EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : perte
un aspe~t psychologique (c~mme les ~rganes) d'appétit, sensation de réplétion, ralentisse-
et qu 'elle n'est pas une ~Ole de tr~nstt .ou de ment de la digestion, douleurs gastriques, éruc-
transformation des produ1ts de la d1gest10n. tations nauséabondes, régurgitations .. .
Fonctions: - L'Estomac gouverne le transport et la des-
_ La Vésicule biliaire gouverne le stockage cente ( Wei Zhu Ton g Jiang). Le mouvement
spécifique de 1' Estomac est la descente. Il
et la écrétion de la bile (Dan Zhu Cang Pai s'exerce sur la partie trouble des aliments qui
Xie Dan Zhi). La bile est produite par le Foie, poursuit son cheminement vers les Intestins.
mais c'est la Vésicule biliaire qu i l'accumule Cette action est complémentaire de celle de la
avant de l'évacuer vers l'In testin grêle. Elle Rate qui fait monter la partie pure des aliments.
joue un rôle essentiel dans la digestion. . EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : réplétion
EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : troubles et distension douloureuse de l' Estomac, Qi de
digestifs (dégoût pour la nourriture, diarrhée... ) , .
l' Estomac à contre-courant (nausees, vomls-
et. en cas d'Hu midité-Chaleur, ictère, bouche sements, éructations, régurgitations, hoquet),
amère. nausées et vomissements. constipation.
- La Vésicule biliaire gouverne la déter-
mination (Dan Zhu lue Dan). Elle nous permet c) L'Intestin grêle (Xiao Chang)
d'élaborer un jugement, de prendre une déci- Fonctions:
sion, sans être influencé par la peur ou la pres- - L' intestin grêle gouverne la réception et
sion psychologiq ue. De plus, elle permet à la transformation des matières (Xiao Chang
l'organisme de résister plus facilement au Zhu Shou Sheng He Hua Wu). Il recuei ~le les
développement de maladies psychosomati- substances issues de l'Estomac, p~ursmt l~ur
ques. transformation, aftn de permettre 1 extracuon
EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : sensibi- des nutriments.
lité aux chocs affectifs, indécision, timidité, EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : pe~ur
appréhension, insomnie ... bation du transit, douleurs abdominales, dmr-
rhées, selles molles ...
- L' Intestin grêle gouverne la sécrétio~ et
la séparati on du Clai~ et du Trou?J~ ~Xtao
Chang Zhu Mi Bie Qmg Zhuo). C est à son
71
Pfl.JiC/. DE .lfÉJ)ECit E C/11 OISE
Gros intestin et leur partie liquide vers la Ves- Trois Foyers est une synthèse de l'ensernbls sable!
des~
.
ste. des activi tés viscérales, les Organes et Entrai~
EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : se11 es
molles, lientériques (présence d'aliments indi-
les pouvant être répartis en fonction de l'ana-
tom ie des Trois Foyer : ~e~
gérés) et urines rares et peu abondantes. De o
- Le Foyer supérieur (Shang Jiao) réunit Dao
Cœur et Poumon. LI a la charge de la diffusion Foy
d) Le Gros intestin (Da Chang)
des flu ides et de 1'essence subtile des aliments
Fonction: de la propulsion et de la régulation du Qi e~ tion
•
- Le Gros intestin gouverne le transit des du Sang et de la circulation des Energies nour- pU!~
déchets (Da Chang Zhu Chuan Dao Zao Po). ricières ( Ying Qi et Wei Qi). me~
Sa fonction principale e t de transporter et On dit qu'il est «comme un brouillard » n.ss
d'évacuer les selle , ain i que de les assécher (Ru Wu ) (allusion à la vaporisation du Qi et tt on
en absorbant l'eau résiduelle. des Fluides) et qu' il régit la «réception » (Na) mte "
E N CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : troubles (allusion à la réception de l' essence des ali- hun
des selles (diarrhée, constipation), ténesme et ments).
douleurs abdominales .. . - Le Foyer médian (Zhong Jiao) réunit la 3.]
Rate et l' Estomac. 11 a la charge de la diges- (Q
e) La Vessie (Pang Guang) tion, de la transformation et du transport de
l' essence subtile des aliments et de la produc-
Fonction: tion du Qi et du Sang. ave
- La Vessie gouverne la réception et J' éli- On dit qu' il est «comme un marécage » les
mination de l' urine (Pang Guang Zhu). Elle (Ou) (allusion à la fonction de décomposition
est responsable du stockage et de l'évacuation des aliments par l' Estomac) et qu'il régit la
de la partie des Liquides oroaniques qui à la transformation (Hua) (allusion à la fonction
suite de l' action _mélabol iq~e de la Rat~, du de la Rate).
Pou~~n ,_ d:s R~m s e,t des Trois Foyers, est - Le Foyer inférieur (Xia Jiao) réu~it
de~tmee a etre evacuee. En relation avec les Reins, Vessie, Inte tin grêle et Gros inte~tm; a)
~e~n.s, son Q~ s'~x~rime à la fois dans la capa- généralement, on y situe également le Fme. li
Cite a contentr 1 unne et à l'expulser. a la charge de la séparation du Pur et du T~ou
EN CAS DE DYSFONCTIONNEM ENT : di vers ble, mais sa principale fonction est J'excrétJOn.
troubles de la miction. On dit qu' il est «comme un égout >> ,rpuJ
(allusion aux fonctions de drainage et d ev~
cuation des déchets) ct qu'il régit la sorue
= ORGANES ET E NTRA n LES
(Chu)
. )(allu ion à !"expulsion des selles et des Qing. Le Cerveau ré it l' · . ,
un ne . neurosensorielle E g , a~tiVlte_ mentale et
. Le ;rois ~oyer~ ~ont la v_o i~ de circula- en relation avec ie8~~edecme chmoise, il est
oon de l ~ner~1e Ongmelle qUJ stimule l'acti- médiaire des Es . 1 ~q Organes, par l' inter-
Po, Yi et Zhi pnts t~cér~_ux (Shen, Hun,
vüé physwl?g1que des Organes et Entrai iJes.
c ene foncuon est plus particulièrement en Cœur et l i _Plus parttcuherement avec le
logique e Ole, pour_son acti vité psycho-
relation avec ]a transfo~mation du Qi (Qi H ua). , et avec les Rems, pour son dévelo -
D"autre part,. les T~01s Foyers sont respon- pe~nt et ses fonctions physiologiques. P
sables de la ctrculatlün des fl uides par ta Voie ' ~,CAS DE .DYSFONCTIONNEMENT : erte de
des Eaux (Shui Da.o) : «Les Trois Foyers sont ~~c~tte ?ensonelle, troubles du compo~ement
l~tnutiOn de la force motrice, vertiges acou~
h
responsables des d1gues et des canaux ils oou-
vement 1? voie où circule 1' Eau» (Su 'wen: 8). p enes... '
De ce fa1t, le _ter~~ ~ Voi e des Eaux » (Shui
Dao) est parfots utlltse pour désigner les Trois b) Les Moelles (Sui)
Foyers.
Co~p?s.~es de la moelle osseuse, de la
. E~n, I.es ! ro.is Foyers go~ vernent la diges- moelle eptmere et des matières cérébrales, les
tt on, l assnnilat10n, le trans tt et l'excrétion ~oelles sont plutôt une substance qu'un Vis-
puisque, tout au long de ces étapes, les ali~ cere. Cep.endant, en M.T.C. on les classe parmi
ments sont véhiculés à travers les Trois Foyers. les Entra11les particulières.
Ils sont également responsables de la produc- Elles alimentent et entretiennent la matière
tion des différents Qi et constituent, dès la pre- cérébrale (le Cerveau est la Mer des Moelles)
mière respiration, l' usine énergétique de l'être et le squelette (les Os sont formés avec le sur-
humain. · plus des moelles). De plus, elles participent à
la production du Sang (il semble que les Chi-
3. Les Entrailles particulières nois connaissaient depuis longtemps le rôle
hématopoïétique de la moelle rouge des os).
(Qi Heng Zhi Fu) EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : tous les
A part la Vésicule biliaire qui a été étudiée troubles qui ont été énoncés à propos du Cer-
avec les Entrailles, du fait de son ambivalence, veau, faiblesse des lombes et des genoux, retard
les Entrailles particulières ont des points com- de croissance et de développement chez l'en-
muns avec les Entrailles (leur forme, souvent fant (croissance, fermeture de la fontanelle,
creuse) et avec les Organes (l' aptitude à stoc- éveil intellectuel... ), fragilité des os, anémie ...
ker le Yin et le Jing), mais n'ont pas de relation
Biao/L i (externe/i nterne) comme les autres c) Les Os (Gu)
Viscères qui sont tous couplés. L'anatomie du squelette était relativement
bien connue des Chinois, depuis l'Antiquité.
a) Le Cerveau (Nao) Comme il a été mentionné précédemment. les
Os sont le surplus des Moelles; il y a don~ une
Considéré comme « la Mer des Moelles », relation directe entre ces deux sortes de ttssus.
le Cerveau est formé de la réunion des Essen- Les Os ont trois fonctions principales : sup-
ces subtiles (Jing Wei ) de l'ensemble de l'or- porter le corps et protéger les Vi~cères. per-
ganisme. La connai ssance de ses fonctions mettre les mouvements et contemr la moelle
s'est surtout développée durant la dynastie
·--~·
PRÉCIS DE M ÉDECI E ClllNOISE
75
cendre les Liquides organiques vers les Reins, Foie (quand la Rate ne contient plus le San )
il élimine J' impur par le haut (expectoration); ictère et troubles hépatobiliaires (quand f'
Je Reins oouvement l'Eau, ils concentrent à fonctions déficientes de transformations et ~s
tra~sport ,de la ~~te produisent de 1' Humidit:.
0
1ïntérieur et font monter les Liquides orga-
niques réab orbés vers Je Poumon, ils élimi- puts de 1 Hutmdtté-Chaleur du Foie et de la
nent 1' impur par le bas, la Vessie (mi ctio~). Vésicule biliaire).
Cela permet indirectement de préserver le Ym, Foie et Reins :
le Métal engendrant l'Eau et l'Eau humidifiant
le Métal. Leur interacti on concerne le Jing et le
E CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : asthme, Sang, le Feu Ministre (Xiang Huo) et l'origine
dysp née, respirati on rapide et ~ uperfi ~iel~e commune de leu r Yin.
(trouble du Qi), œdèmes, mucosJtés, ohgune . Les Reins stock~nt le Jing qui sert à pro-
(staonation
o des Liquides organiques, . trans-
dUire le Sang; le F01e stocke le Sang qui peut
piration nocturne, toux sèche, aphorue! pom- compléter le Jing. Ainsi, on dit que le Jing et
mettes rouge , fébricules) (lésion du Ytn). le Sang ont une origine commune (l'e sence
des aliments).
Foie et Rate : Le Feu Mini tre (Xiang Huo) trouve prin-
Leur interaction concerne la circulation du cipalement son origine dans Ming Men, le Foie
Qi (au niveau digestif, notamment) et la physio- et les Reins, par opposition au Feu Empereur
logie du Sang. (Jun Hua), lié au Cœur. On peut donc dire que,
Le Foie favorise la digestion par ses fonc- comme ils recèlent tous deux le Feu Ministre,
tions de drai nage et de dispersion et en pro- Foie et Rei n ont la même source.
duisant la bile, ce qui aide le mouvement de la Le Yin des Rein peut engendrer le Yin
Rate. La Rate permet la digesti on en trans- du Foie; le Yin du Foie peut aider le Yin des
formant les aliments et en transportant leur Reins à se reconstituer. Comme leurs Yin ont
essence (notamment distribuée au Foie pour la même origine, on dit que Foie et Reins ont
produire la bile), ce qui favorise le mouvement la même source. Par ailleurs, les fonctions de
du Foie. Quand le drainage est efficace, le thé aurisation des Reins et de drai nage en vue
transport et la transformation sont faciles, la d' une li bre circulation du Foie s'opposent, se
Rate est forte; quand le transport et la trans- compensent et se complètent.
fonnation sont efficaces, le drai nage est faci le, EN CAS DE D YSFONCTIONNEMENT: faibles e
le Foie est à 1'aise. des tendons et des os, douleur et fatigue de
Le Foie stocke le Sang mais ne le produit lombes et des genoux, acouphène , troubles
pas, il le libère souplement à la demande de de la vision ...
l'organisme; la Rate produit le Sang mais ne le
stocke pas, elle le contient fermement dans les Rate et Reins :
.
vaJsseaux. Les Reins go uvern ent le Jin g inné ~ui
EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : troubles réchauffe et stimule la prod uction du lm~
digestifs et menstruels, irritabilité, oppression acq uis; la Rate gouverne le Jing acqui~ q~ t
des nancs et de la poitrine, syndrome pré- renforce, complète et entretient le }iiiR mm.:.
menstruel (dans le syndrome «dysharmonie Les Reins gouvernent l' Eau. leur Yan.g
du Foie et de la Rate»), métrorragies, saigne- assure la vaporisati on des Liquides orgam·
men ts continus conduisant au Vide de Sang du ques; la Rate gouverne le transport ct la trans-
76
ORGA NES ET E NTRA ILLES
•-
formation; son Yang peut contrôler 1'Eau et verne le transport cL la transformation des ali-
1•Humidilé. me~ts; l' E,stomac fait descendre le Trouble,
E CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : diarrhées cratntla Secheresse et aime I'Hum'd't'
, . 1 1 e, gou_
malinaJes. diarrhées lientériques, œdèmes, verne 1a receptiOn des aliments.
douleur el ensation de Froid de 1'abdomen . E~ CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : troubles
(dans Je syndrome« Vide de Yang de la Rate et digesllfs divers (diarrhées, ballonnements nau-
des Reins»). sées, vomissements ... ). '
b) Relation entre les Or ganes et Le Foie et la Vésicule biliaire (Bois) :
les Entrailles , A la différence du couple Rate/Estomac qui
Chaque Organe (Zang) est relié à une En- s .op~osen t ct se complètent, Foie et Vésicule
traWe (Fu), dans le cadre de la relation Sur- blltat re sont le prolongement 1' un de l'autre.
face/Profondeur (Biao/Li). Le couple Organe/ Le Foie sécrète la Bile, la Vésicule bi \jaire la
Enu·aiJie ainsi défi ni relève de la même nature, s~ocke; }e Foie ~éberge le Hun et gère la straté-
en terme de Cinq Mouvements. gte et 1 elaboratiOn de plans, la Vésicule biliaire
apporte le jugement et la détermination.
Le Cœur et l'Intestin grêle (Feu) : EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : ils ont
Le Feu du Cœur descend jusqu 'à l'Intestin souvent la même pathologie ; par exemple,
grêle pour stim uler son acti vité physiologique Humjdité-Chaleur du Foie et de la Vésicule
de transformation et d 'assimilation ; le Pur, biliaire (nausées, bouche amère ... ).
absorbé par l'Intestin grêle, monte jusqu'au Les Reins et la Vessie (Eau) :
Cœur et complète le Sang du Cœur.
E CAS DE DYSFONCflONNEMENT : l'excès Leur interaction concerne principalement
de Feu du Cœur peut léser 1'Intestin grêle (oli- les fonctions urinaires.
gurie, dysurie avec brûlure, urine rougeâtre ... ) EN CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : miction
et la Chaleur-Plénitude de l' Intestin grêle difficile ou incomplète, incontinence urinaire,
peut agresser le Cœur (ulcération de la langue, dysurie ...
anxiété, irri ta bil.ité ... ).
c) Relation entre les E ntrailles
Le Poumon et le Gros intestin (Métal) : Comme les Entrailles assurent principale-
La descente du Qi et des Liq uides orga- ment le transit des produits de la digestion,
niques du Poumon favorise le transit intestinal; leur interacti on concerne la réception, l' assi-
à l'i nverse, Je drainage opéré par le Gros intes- milation et l'excrétion, et les troubles qui sur-
tin favorise la régulation du Qi et des L iquides vjennent touchent directement ces fonctions.
organiques du Poumon. En médecine trad itionnelle chinoise, les
ENCAS DE DYSFONCTIONNEMENT : troubles syndromes complexes des Entrailles sont moins
respiratoires (asthme, dyspnée ... ) avec consti- nettement référencés que ceux des Organes.
pation.
f 1· V<,Jr 1 ouvra pc de l 'Académie de médecine traditionnelle chinoise ( Pék in ) : Préci.\ d 'ac llfH>IICI II rt' dtillot \1'
( :.d1t11m~o, JJanf•lc!i ).
79
- Du M ai (Vaisseau Gouverne )
econdaires qui dérivent d~ Méridie~ princib~ - Ren Mai (Vaisseau de Conceurt:
et con ti tuent un ré eau qut couvre 1 ensem - Chong Mai (Vaisseau des A~ ton).
du corp · ·fi · nt - Dai M ai (Vaisseau de la Ceintux).
Le Méridiens el leurs ~amt tc.auons so - Yin Qiao Mai (Vaisseau Yin qu~e).
le y tème de communicauon qut per~et la du Pied). s'élève
Ut
circulation du Qi el du Sang dans tout 1 orga-
- Yang Qiao Mai (Vaisseau Yang q · , , ,
nisme. du Pied). Ut s eleve
-Yin Wei Mai (Vaisseau de liaison d y
2. Organisation ~u sys_tème des - Yang Wei Mai (Vaisseau de lia·u tn).
ISOn du
Méridiens et ramdicatwns Y ang) .
On distingue les Méridiens (Jing M~i), les Yin Qiao Mai, Yang Qiao Mai, Yin We·1 M01.
ramifications ou collatéraux (Luo MQI) ~t le et Yang Wei Mai sont bilatéraux.
réseau annexe des Méridiens ligamentatres
Douze Méridiens distincts
(Jillg Jin) et zones cutanées (Pi Bu). (Shi Er Jing Bie) :
a) Méridiens (Jing Mai) . Co~p!és d~u x par deu~ •. s~lon le rappon
Btao!Lt, tls quittent les Mend1ens principaux
On les divise en douze méridiens princi- pour sui vre leur propre trajets, traversent les
paux, huit Méridiens particuliers et dou ze Viscère et rejoignent leur propre Méridien
Méridiens distincts. principal (s'ils ont Yang) ou le MéridienPrin-
Douze Méridiens principaux cipal Yang couplé (s' il sont Yin). Tis permet-
(Shi Er Zheng Jing) : tent d'assurer la communication avec des zones
Reliés aux Organes et Entrailles (dont ils du corps où les Méridiens pri ncipaux ne vont
portent les noms), ils consti tuent la principale pas.
voie de communication pour le Qi et le Sang.
La plupart des points (Xue) utilisés en acu- b) Ramifications ou collatéraux
puncture et moxibustion sont situés sur leurs
trajets. Ils constituent un réseau dense comprenant
les quinze collatéraux distincts et une quantité
Huit Méridiens particuliers importante et non définie de collatéraux super-
(Qi Jing Ba Mai): ficiels et de capillaires.
Ils contrôlent l'activité des Méridiens prin-
Les collatéraux distincts
cipaux, dont ils empruntent une partie du tra- (Bie Luo):
jet et auxq uels ils assurent certaines connec-
tions. Ils ne sont pas di rectement reliés aux IJ en existe un par Méridien principal, un
Organes et Entrailles et n'ont pas la structure pour le Ren Mai, un pour le Du Mai et un g~?
et les ramifications des Méridiens principaux. collatéral supplémentaire pour la ~ate. n den:
Seuls deux d'entre eux (Ren Mai et Du Mai) vent du Méridien principal et ctrculent d~ns
ont le~rs ~ropres poin~s: On dit qu' ils reçoi- sa proximité généralement plus superfictel-
' · le
vent 1 excedent des Mendiens principaux, un lement. Ils font également commumquer ·
peu comme des va<;es d'expansion. Ils se nom- Méridiens principaux couplés par le rapport
ment : Biao/Li.
M É R ID IE NS E T RAMIFICATI ONS
TABLEAU 8 :
Hiérarchie des Méridiens et ramifications
es (Yang)
(Jing Jin): Clarté du Yang) la partie ..;éd
•e~re (Yang Min '
~ ) ' 1ane (SI g.
Ce sont des zones tendino-musculaires, 1eune ~.ang et la partie posté . tao Yang.
situées sur le trajet des Méridiens principaux, Yang extrême). neure (Tai Yang.
dont la fonction e t d'assurer la cohésion du - Tous les Méridiens corres
système locomoteur. Ils peuvent être égale- ~ntrai Iles sont Yang; tous ceux tondant à des
ment la première barrière lors de la pénétration a des Organes sont Yin. orrespondants
de certaines Energies pathogènes. . - Selon leurs extrémités, les Mé . .
Les douze Zones cutanées dll Shou (de main) ou zu (de pied)~d•ens sont
(Shi Er Pi Bu):
. Exemple
· : le Méridien des Tro1s. Foye
Ce ont de zones superfïcielles de corres- qu1 passe par 1a zone externe ( Y. ) rs,
pondance avec les Méridi en principaux qui p_artie médiane (Shao Yang), du ~=~b dans l_a
expriment, par leur coloration, les éruptions qui neur (Shou) est appelé Shou Shao Ya~;.supe.
y apparaissent ou leur sensibilité, la nature de
la pathologie et le Méridien concerné. Elles ser- b) ~~~ de cir culation dans les
vent ~ssentiellement de complément au dia- Mendtens
gnostic. ca
D ' ~nefaçon générale, les Méridiens y
de ~am p~rten~ de_ la poitrine et vont vers 1~~ "E
3. Terminologie et classification mams_ ou Ils s u_mssent aux Méridiens Yang
de Mam. Ceux-ct partent des mains pour alle
vers la têt~ où i~s rencontrent les Méridien~
a) Principes généraux noms et
interrelations '
Yang de Pled qUJ partent de la tête pour aller
, Pour ~ommer les Méridiens, on utilise les vers les pieds où ils s' unissent aux Méridiens
regles suivantes : Yi.n de Pieds, lesquels remontent vers la poi-
- On distingue les zones externes du corps trme pour rencontrer les Méridiens Yin de
et ?es membres (Yang) et les zones internes Main, et ainsi de suite.
(Ym).
TABLEAU 9 :
Noms des Méridiens et interrelations
K2
M i1RIVIENS ET ~\ MlF/CATIONS
-
du Foie pénètre dans le Poumon justilïe que
l~rsqu~ le Feu du ~oie agresse le Poumon il y
ali des expe~torallons sanguinolentes, aggra-
vé~s proporuonnellement au déséquilibre du
F01e. De même, du rait que le Méridien du Pou-
m o~ p~sse ~ar le Gros intestin, certaines patho-
log•es lntestmales peuvent provoquer de la toux,
de la dyspnée ou de l'asthme. Ainsi• la trans-
• •
mtss•on des maladies peut-elle se faire depuis
Pied les zone superficielles vers les Viscères, ou
vice versa, par l'intermédiaire du système des
Méridiens.
4. Fonctions et applications des - La théorie des Méridiens est utile dan
Méridiens et ramifications le diagnostic. Elle permet d'expliquer certains
symptômes et de le intégrer dans un cadre cli-
a) Fonctions nique précis. Par exemple, comme le Méridien
- Les Méridiens ont un rôle de communi- du Foie pa e par les flanc et le côtes, on
cation entre Surface (Biao) et Profondeur (Li), rencontrera des ymptôme tels que douleur
Haut (Shang) et Bas (Xia). Organes (Zang) et de la poitrine et de flancs dan plusieurs syn-
Entrai lie (Fu). dromes du Foie. Le diagnostic en médecine
chinoise des céphalée se fait en partie par la
- Les Méridiens permettent la ci rculation
localisation de la zone de la tête qui est dou-
du Qi et du Sang et l'entretien et la nutrition
loureuse; par exemple, une douleur occipit~l.e
des Vi cères et des tissus corporels. irradi ant ver la nuque con-espond au Men-
- Les Méridiens permettent la transmission dien de la Vessie, alors qu' une douleur tem-
d' informations, d' impulsions et de stimuli porale ou pariétale est en relation avec le Méri-
divers entre toutes les parties de 1'organisme, dien de la Vésicule biliai re.
favorisant ainsi sa cohérence générale. - La théorie des Méridiens sert au traite-
- Les Méridiens assurent la régulation des ment des maladies. L'acupuncture, la moxi-
excès et des insuffisances, par un effet de com- busti on et Je massage notamment sont d.:s
pensations mutuelles, ce qui permet le main- techniques thérapeutiques qu~ ~eposen~ entte-
tient de l'équil ibre énergétique de l'organisme. rement sur la théorie des Méndtens. M~~~ en
phan-nacopée, la ~onn_ai ~ance des <~ Mendteni~
b) Applications destinataires », c est-a-dtre du troptsme p~
culier d' une substance permet de la chotstr et
- La théorie des Méridiens permet d'ex-
de J' associer à d' autres ingrédients, pour une
pliquer la phy~iologic et l' évolution des patho-
logie~. Par exemple, le fait que le Méridien efficacité optimale.
- • ··--· • ..L~. •
CHAPITRE VIII
= =:;::::::::----
•tE'DECINE CHINOI E
PRFCI. nE •'
-
a
L'excès d'extériorisa .
Le Jing, le Sang, le Li9u!des organiques et riorisation entraîne u~ton_ p~r rapport à l' inté-
Qi lui-même ont ounus a des mécanismes ( Qi Tuo) (transpiration« ec ;ppement du Qi >>
1 pro use, polyurie... ).
d~ r:ransformacion permanents. L'en ~rn ble des
'rabolismes dépend de cette fonction du Qi
e e) Düférentes sortes de Qi
m s'agisse de 1a prod uctJOn
qu'il . des substrats'
Selon son origine son d
viraux ou de r élimination des déchets. se zones d'action et' mo ~?~production,
E CAS DE DYSFONCTIONNEMENT : troubles ses propnetes 0 ct· ·
1e Q.I en plusieurs catégories : , n tvtse
de la digestion et de J' assi mi lation des ali-
ments, de la production du Qi, du Sang et des L'Energie Originelle ( Yuan Qi):
Liquides organiques ou de l'excrétion (sueur, . d.. d 1e Q'I 1e plus fondamental le plus
C'est
urines, selles). ~~nI ~~ u;J et _le plus impo~ant. Il es~ issu du
Ces cinq fonctions du Qi sont interdépen- g .mne, enuetenu par le Jmg acquis et formé
dantes et fondamen tales pour le maintien de au. mveau du ~oyer Inférieur, par les Reins et
la vie. M~ng Men. }3_Ien que sa qualité et sa quantité
SOient un hentage des ascendants l'entretien
de Ylwn Qi dépend du mode de vi~ qui peut en
d) Mouvements fondamentaux du Qi
assurer I_a pérennité ou provoquer son épuise-
Le Qi peut exprimer son dy nam isme de ment precoce.
multiples manières mais, fondamentalement Yuan Qi. ~ircule dans toutes les parties du
s_on mouve~en t s expnme dans quatre direc-
' 0 '
corps. Trad t.ttonnellement, on considère qu' il
~on_s: ~ontee (Sheng), descente (Jiang), exté- part des Rems ou de Ming Men, remonte en
n?nsatwn (Chu) et intériorisation (Ru). Le traversant les Trois Foyers, pénètre dans le
VJscères sont à l'origine de ce mouvements Méridien du Poumon, suit la circulation du Qi
0
====..-·-··
• utnECINE CHINOISE
PRÉCIS Dl: ,l
maturité er de vieillisse-
développe~en~/:nce ralentit ce développe-
men!. So~J m~u. ~sfonctionnelle des Viscères.
men! et 1acllVJ[e . .
. ~"ondamentale (Zong QT) ·
L'Energ•e ,, . .
0 rappelle parfois « EnergJe p~em~è~e » ,
~1 remière Energie acqUise a etre
car c ~ 1,la p tJ·r des Eneruie externes. Ses
ProdUite a parOnt l'Eneroie o
de 1' . (Q'
atr mg Q L-'
deux ourCes 0
•
. Pure ou Da Qi-Grande Energie ou
Energ1e . , J p _
Tian Qi-Energie du CJ~l), captee Pru: e ou .
t I 'Eneroie des aliments (Gu Qt ou Shut
mon, e o h' d
Gu), transportée par la R~te. La syn~ es~ e
ce deux Energies produtt Zong Qt, qut se
concentre au ni veau de la poitrine, dans le Dan
Zlwng (milieu de la poitrine). Elle émerge par
la gorge, d'une part, donnant de Ja force a la
voix: d'autre part, elle rejoint le Cœur et entre-
tient son rythme. Grâce aux fonctions de des-
cente du Poumon, elle va jusqu'au Foyer Infé-
rieur et complète la ré erve de Qi ituée dans
le Dan Tian (Champ de cinabre). Elle pénètre
ensuite, par le point Qi lie (30c point de l'Es-
tomac), dans Je Méridien de l'Estomac. Ainsi
on peut considérer le Dan Zhong comme la
mer supérieure du Qi et le Dan Tian comme sa
mer inférieure.
Les FONCTIONS PRINCIPALES de Zong Qi
c?ncernent la respiration et le rythme car-
?Jaque ~uxquels il apporte l'impulsion et dont
' 1:on~ole la régularité. Selon certaines inter-
pretatJ?ns, Zong Qi est également le précur-
seur d. une autre Energie appelée Zhen Qi
(En~rgJe Authentique). Les manuels chinois
~o ernes confondent Zhen Qi et Yuan Q .
Q ~pendant, plusieurs sources décrivent Zhe:;
1 comme une E · ·
?'
transformation de :~Je ~~sue u~e nouvelle
Qi. Zhen Q · . qt
g, par l act1on de Yuan
l serart 1a ventable Energie indi vi-
HH
De3 h DeS h De 7 h De 9 h De 11 h De 13 h De 15 h De 17 h
à9h à 11 h De 19 h De 21 h Oe23h
à5h à7h à 13 h à 15 h à 17 h à 19 h à 21 h De 1h
à 23 h à 1h à3 h
..
1 ..
Poumon Gros Vessie Estomac Rate Cœur Intestin Vessie Rein Du Cœur Trois Vésicule
intestin grêle (Maître) Foyers biliaire
1p 20 Gl
.,
1V
.,1E 21 Rte 1c 191G 1V 27 R 1 MC 23TF
.,1VB Sommet dP.
\ i
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Poum~ WOlin ne
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42 E 8MC 41 VB
1
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1
~ ., 1F f Coccyx j
11 p 1 Gl 45 E 1 Rte 9c 11G 67V 1R 9MC 1TF 44 VB
Poumon Gros Estomac Rate Cœur Intestin Vessie Rein Maître Trois Vésicule Foie
intestin grêle du Cœur Foyers biliaire
2• orteil Orteil . 1
2 Cette cx prc<,'> ion fait référence à l' uti l isation ancienne de la clepsydre (h 1 • .
oorr~ pcmd évtdcmmcnt a une mc.,urc de temps. On pourrait donc ln.duirc p<l>r n~c tl 1Cu ll ). Chii{JUt.' dt\'t'ttm
• · •• J· ., é · d
mmn littérale, cette propo<,tllon par c( uurant a prcmterc p n o c ».
• ta,.,,,
• li ' ''mp cmcnt m••" dt.·
~ ·-· ~-
E NERGIE, SANG ET LIQUIDE~ uJ\vAMQLt\
Enrrailies, bien que le rexre ne précise que de la Rate aux Reins. ce qu i fai t un cycle»
J'ordre des Organe . (Ling Situ, 76).
(<En circulant par J'intermédiaire du Zu On considère traditionnellement, qu'après
Slwo >'t·n (Méridi en de Reins), elle circule le dernier cycle nocturne, Wei Qi, en emprun-
dans le Cinq Organes ( Wu Zang) et les Six tant le trajet du Méridjen particulier Yang Qiao
En traille (Liu Fu)» (Ling Slw, 7l). Mai, revient jusqu'aux yeux dont elle déclen-
Dan le Organes, elle circule en suivant che l'ouverture (réveil). Une de fonctions de
l'ordre du cycle Ke. ce Méridien e t de donner une impulsion au
«Comme elle va pénétrer dan le Yin, elle Yang, ce qu i permet notamment de passer du
suit Je Zu Shao Yin (Méridien des Reins), jus- sommeil à l'état de veille.
qu'aux Reins. de Reins au Cœur, du Cœur au La circulation générale de Wei Qi est sy n-
Poumon, du Poumon au Foie, du Foie à la Rate, thétisée dans le schéma sui vant :
JOUR NUIT
(25 cycles commençant et se terminant (25 cycles commençant et se terminant
par le Zu Tai Yang) par les Reins)
Zu Yang Ming
Artère faciale Shou Yang Ming Rate Foie
Méridiens Yin
+
S1x Entrailles
(ordre non défini)
Par ailleurs, le Ling Shu mentionne une jours ; le dixième jour, il reparaît au niveau de
autre circulation de Wei Qi, qui concerne davan- la nuque.
tage les Méridiens particu liers : Wei Qi se La principa le fonction de Wei Qi est de
concentre au point Feng Fu (16e point du Du défendre 1'organisme contre l'agression des
Mai, situé à la nuque) et descend, à partir de la agents pathogènes externes. à partir de la ~ur
prenüère vertèbre dorsale, d'une vertèbre par face du corps, de les combattre ct de le~ repous-
jour; le vingt-deuxième jour, Wei Qi pénètre ser, le cas échéant. En contrôlant r ouverture ct
le Chong Mai, où il reste pendant neuf la fermeture des porcs de la JX'au ct dc!o. C!o.pu~es
---·- ..
Cf\1 " Cllli OISE
/'RI (J ' '!_F If/ /}/ ' •
Autres catégories de Qi :
Il arrive qu'on empJoie, en médecine chi-
noise, d'autres termes, moins fondamentaux,
pour désigner des aspects spécifiques du Qi.
Nous en citons quelques uns :
- Zang Qi désigne le Qi des Organes, néce -
saire à leur activité physiologique.
- Jing Qi est le Qi des Méridiens<3>. Alors qu 'on définit plusieurs catégories de Qi
- Zheng Qi est le terme générique pour qui se distinguent par leur origine, leur nature
désigner l'Energie saine de l'organisme, par et leur fonctions, on ne considère qu' une seule
opposition à Xie Qi. orte de Sang. Il est défini comme un liquide
- Xie Qi est le terme générique des Ener- rouge, très nutritif, qui circule dans des Vais-
gies pathogènes, par opposition à Zheng Qi. seaux dont on dit qu ' ils sont « la demeure du
Sang ». Lorsque le Sang reste dans ces Vais-
2. Le Sang (Xue) seaux, i1 peut jouer son rôle physiologique;
dès qu ' il s'échappe ou s'extravase, il perd ses
a) Définition et généralités fonctions.
. Le sin o~ ramm e Xue représente un vase
ntuel remp!J de Sang, utilisé à l'occasion d' une b) Production du Sang
c~rémonie d'offrande. A la différence du Qi , le Plusieurs éléments participent à la produc-
Sang est de nature objectivement matérielle. tion du Sang :
Jin : Ye :
Limpides. fluides. mobiles Denses. épais, visqueux
En superficie En profondeur
Yang Yin
En relation avec Wei Qi En relation avec Ying Qi
Nourrissent et humidifient la peau et les muscles. Lubri fient les articulations. nourrissent le
donnent de l'éclat aux poils et aux cheveux Cerveau. humidifient l'intérieur du corps
Sont diffusés dans les zones cutanée Circulent à l'intérieur du corps, baignent les
et sous-cutanée articulations et la cavité crânienne
Exemple : sébum Exemples : liquide céphalo-rachidien. synovie
On con idère que le Qi est le commandant en activanl la Voie des Eaux et en perm l
du Sang pour Jes rai ons sui vante : l'excrétion des fluides. e tant
- Le Qi peut produire le Sang (Qi Neng - Le Qi peut retenir les Liquides 0
Sheng Xue) en contrôJant les fonction de ·
mque , 1es L.1qut·des orgamques
· rga-~
peuvent entr
cran port et de transformation de l'essence sub- ner le. Qi (Qi Neng She Jin, ~i~ .N~ng Zai Q~\-.
tiJe de aliment , en métabolisant les Liquides Le Q1 est responsable de 1 ehmmation d
Liquides org,an~ques, n.ot~mment sous fo~~
organique , en produisant Ying Qi, en entre-
tenant le Jing et en permettant 1'acti vité physio- de ueur et d un ne, mms 11peut également le '
logique de Viscères. contrôler et les contenir dans l' organisme, afi~
- Le Qi peut mobiliser le Sang (Qi Neng d'éviter leur perte excessive. En s'échappant
Xing Xue) car il e t la force motrice de la cir- les Liquide organique peuvent entraîner \~
culation, en agissant par 1' intermédiaire de Qi avec eux; ainsi, une transpiration abondante
l'activité fonctionnelle du Cœur, du Poumon et une diarrhée et n' importe quelle autre déper~
du Foie. dition de fluide peuvent-elles entraîner une
- Le Qi peut retenir Je Sang (Qi Neng Slze diminution du Qi.
Xue) en l'empêchant de s'échapper des Vais-
seaux, notamment grâce à J'acti vité fonction- c) Sang et Liquides organiques
nelle de la Rate.
Le Sang et le Liquides organiques sont
On considère que le Sang est la mère du tous deux de la nature du Yin, leurs fonctions
Qi parce que Je Sang approvisionne les Qi de d' humidification et de nutrition sont complé-
tout 1'organisme en éléments nutritifs, rendant mentaire ; ils s' opposent au Qi mais se com-
possible J'ensemble de l'acti vité fonctionnelle. pensent mutuellement. Leur relation est essen-
D'autre part, le Sang ancre, amarre et véhicule tiellement d' ordre quantitatif, le Vide d' un
le Qi. aspect ayant pour conséquence, à terme, le
Vide de 1' autre. Dans les insuffisances du
b) Qi et Liquides organiques Yin dans les maladie de la Chaleur et dans
'
d'autres pathologies marquées par un excès de
La relation entre le Qi et les Liquide orga-
niques est un aspect du rapport Yin/Yang. Les Yang, Sang et Liquides organiques peuvent
rapports entre le Qi et les Liquides organiques être touché parallèlement.
sont très proches de ceux entre le Qi et le Sang : C'est pourquoi, on dit traditionnell~m~nt :
- Le Qi peut produire les Liquides orga- «En cas de saignement, pas de transptratt~n ;
niques (Qi Neng Sheng Jin). Le Qi contrôle en cas de transpiration, pas de Sang » (Lt.ng
toutes. les étapes du métabolisme des Liquides Shu, 18). Cela signifie à la fois qu'on a moms
orgamques. de Sang quand on transpire et moins de sueur
. -.Le Qi peut mobiliser (et transformer) les quand on a saigné et, d'autre part, qu'on ne
L1q u1?e~ organiques (Qi Neng Xing (Hua) Jin), doit pas appliquer la sudorification après .une
par l' mtermédiaire des fonctions des Viscères, hémorragie, ni la saignée après une sudauon.
TROISIEME PARTIE
Causes et
des maladies
97
CHAPITRE IX
Etiologie (Bing Yin)
.. des siècles. les praticiens de médecine
u,cou r.., d , d. 1 d. peuvent devenir patho è
A . ise
ttlfiO 011 1 a opte Lverses approc Les ta-
·
.c des causes des maladtes. Alors qu Ltllfta-
/etMIIefa Jltéorie du Yin/Yang sert de pivot la
à
,. . . suivantes : g nes pour les raisons
- Lorsqu'elles sont excessive ~
lentell~'hension de l'étiologie (dans le Nei Jing, leur saison (un Froid 0 Cs, _meme dans
comP'~ent) des conceptions plus élaborées ont mes, par exemple). u une ameute extrê-
notamn , , , . , , C Il .
P.rog
ressivement ete t;ztegrees. e e 9ue _not:'s "!tt- - ~orsqu'elles sont déplacées ar ra
aujourd'hui decoule du San Ym J1 Y1 Bmg aux satsons (une vague de fr ~ h P pport
~~ ~ Fang Lun, rédigé par Chen Wu Ze, sous la
011
d . atc eur en été ou
enstie des Song, en JJ 74. JI s'agit d'un système un a ouctssement brutal en hiver).
dvna .d. . 1 fi ~. ,
ie c/assi.fic~tion. qw IVtse es acteu.~·s p~ trrogenes ~ Il faut noter que ces conditions extérieures
t!1'() is caœgones de causes (San Ym) . meme_ extrêmes, ne peuvent être causes d~
en _Les causes externes (Wa1. y·m) ou aflemtes .
e:rtemes (Wai C?an), ~ssoc_iées direc;teJ~~nt ou. par
m al ~dt_e qu'à condition que l'organisme soit
analogie aux SIX Exces (LJU Yin) d ongme cft ma- affaJbl,t..ou déséquilibré. C'est donc préalable-
tique. . . m~nt l _et~t de I ~ En~rgie saine du corps (Zheng
_Les causes imernes (Ne1 Ym) ou blessures QL ) _
qm deterrrune a partir de quand les Liu Qi
imemes (Nei Shang), en relation avec les débor- devtennent des Liu Yin.
dements des Sept Sentiments (Qi Qing).
-Les causes ni externes ni internes (Bu Nei Le pathologies dues aux Six Excès ont des
Wai Yin ou Bu Nei Bu Wai Yin), qui correspondent caractéristiques communes :
à des facteurs pathogènes d'origines diverses, ne - Elles sont directement en relation avec
pOLII'ant êlre classées dans aucune des deu.r caté- les saisons, l'environnement et le mode de vie
0 0 '
00
ETIOI.O(,#~
102
ErtOl.()(,ll
temcnt hébergé et différents symp- ti~ nest perturbée (perte de 1' appétit, amai-
p lu rviennent, tels que : pa 1p1· tauons,
correc · a1ter- gnssement, di sten ion abdominale ... ).
tômes ~··euphorie et d e d épression ( rires et De plus, par effet secondaire, le Sang du
nance ., d Cœur peut être affaibli (insomnie, ou sommeil
pleurs). inqu•etu e ...
agité, palpitations... ).
b) La Colère (Nii)
_ La Colère est 1'~motion du Foie; 1' excès e) La Tristesse ( Bei)
e Colère nuit au Fo1e. . - La Tristesse est l'émotion du Poumon ~
d _ La Colère fait monter le Q1. ~Ile p~rturbe l'excès de Tristesse nuit au Poumon.
~011 etions de drainage el de d1spers1on du - La Tristesse diminue le Qi. Lorsque le
les_ 1 produit un Qi du Foie à contre-courant. Qi du Poumon est réduit, les fonctions respi-
Fo•e e . S 1·
ratoires sont altérées et l'Energie générale du
A
g) La F rayeur (Jing)
b) Les parasitoses (Ji Sheng Chong)
- La Frayeur est une émotion en relation Qu'il s'agisse d'ascaris (Hui Chong) d'
avec le Cœur ; l'excès de Frayeur nu it au r~~ ( Nao Chong), de trenia (Tao Cho~ ) ~xyu_
Cœurl21•
n 1mporte quel autre parasite la m..;.,..~ecg· u de
- La Frayeur agite le Qi. Lor que le Qi du · ' vu me chi
no1se a reco~nu depuis longtemps leur rôt-
Cœur e t agité, l'équilibre entre Eneroie et dans un certam nombre de maladies. B'1e e
. d' l'
Sang est rompu (palpitations, nervosité, i;som- 1,.mgest1on a 1ments souillés soit une nque
r: d
nie, confu ion mentale, essoufflement, éva- LOn amentale, on cons1·dère que le terraincause
nouissement. .. ). l' ~, 1_ement
, 'd . reste
pre omm.ant. Par exemple, l' Humi-
En plus de leur action spécifique, en cas dite-Chaleur favonse le développement d
d'excès, les Cinq Emotions peuvent se trans- paras1tes,· es
b'1en qu ' eIle ne les engendre pas direc-
fonner en Feu (Wu Zhi Hu.a Huo) et produire tement.
divers symptômes de Feu interne (irritabilité,
insomnie, bouche amère, hémoptysie ... ). c) Les boissons et l'alimentation
(Yin Shi)
3. Autres causes de maladies La nou rriture et la boisson sont indispen-
sables à la survie de l'espèce humaine. Elles
a) Les maladies épidémiques ( Yi Li) peuvent cependant devenir une cause de mala-
Ds'agit de maladies particulièrement conta- die dans trois situations :
gieuses dont Je mode de propagation et de - Lorsque les aliments sont quantitative-
transmission est facile et indépendant d'un ment inadaptés : une insuffisance entraîne, à
excès climatique particulier. Dès Je vue siècle, terme, un Vide de Qi et de Sang ainsi qu'un
eUes constituent une branche particulière dans déclin du Jing; des abus alimentaires produi-
la classification étiologique, mais c'est à par- sent différentes pathologies du système diges-
tir du xvuesiècle que leur natu re et leur traite- tif (stagnation de nourriture, Humidité trou-
ment sont approfondis. La variole (Tian H ua), ble ... ).
la rougeole (Ma Zhen), la scarlatine (wn H ou), - Lorsqu'on absorbe des substances impro-
la diphtérie (Bai Hou), le choléra (H uo wn) et pres à la consommation, qu' il s'agisse d' ali-
la peste (Wen Yi) sont des exemples de mala- ments dégradés, contaminés, irradiés ou de
dies entrant dans cette catégorie. substances toxiques par nature (champignons
Elles ont pour caractéristiques d'apparaître vénéneux, par exemple).
brutalement, de présenter des signes de toxicité - Lorsque le régime est déséquilibré, sur
élevée, d'évoluer facilement vers un stade cri- le plan de l'équilibre Yin/Yang, de la natu~e
tique, d'être très contagieuses, de dépendre de des aliments (froids ou chauds)<J>, de la pre-
divers facteurs liés à l'environ nement, à l'ali- dominance d' une saveur particulière, divers , '
mentation et aux conditions sociales. Ces mala- troubles peuvent surven~. C~aque ~av~ur pene-
dies sont, du point de vue de la médecine tre dans un Organe part1cuher : 1 ac1de v~ au
moderne, d'origine microbiologique. Foie, l'amer au Cœur ... L'équilibre fonction-
Ain i. on emploie fréquemment les expres- organiques. Par ailleurs, une alimentation tro
. ion « tran former les Mucosité » (Hua Tan ) riche, épicée et accompagnée d'une granl
ou << tran former les Stases» (Hua Yu). c,onso':l':lation d'a\cool., produi; facilement d~
1 Humtdtté-Chaleur qUt peut genérer ce genre
a) Mucosités (Tan), Glaires ( Yin) et de productions pathogènes. En fm, des penur-
Œdèmes (Shui Qi ou Shui Zhong) bations émotionnelles qui affectent les fonc-
tions du Foie, peuvent entraîner une Stagnation
Généralités : de Qi qui , d' une part ralentit la circulation des
Ces productions pathogènes proviennent Liquides organjques, et d'autre part génère du
d'un dérèglement du métabolisme des Liqui- Feu qui les concentre.
des organiques. On les divise en deux catégo-
ries, selon qu'elles ont une nature matérielle Caractéristiques pathologiques
objectivable, une forme (You Xing) ou qu'elles et sémiologiques :
.
ont sans forme ( Wu Xing). - Altération de la circulation du Qi et du
Les premières se manifestent sous forme Sang, pouvant engendrer paralysies, douleurs,
d'expectorations, de nodules, de brûlures abcès, nodosités ...
respiratoi res; elles sont donc perceptibles - Perturbation des mouvements de mon-
par les sens du praticien. Les secondes sont tée de descente, d'extériorisation et d' intério-
imperceptibles, mais produisent des symp- '
risation. Les perturbations que ces productions
tômes caractéristiques de ce genre de produc- pathogènes génèrent au niveau des Organes et
tions pathogènes; on les rencontre dans un cer- Entrailles altèrent les mouvements naturels du
tain nombre de maladies neurologiques, telles Qi, produisant de_ 1' oppressio~ thoracique, de
que l'épilepsie, ou psychiatriques, comme les la toux, des nausee , des vomtssements...
syndromes maniaques, les délires ... - Perturbation du métabolisme des Liqui-
Les Mucosités (Tan) sont épaisses et concen- des organiques. Elles-mêmes i s~ ues d'une
trées, les Glai res (Yin) sont plus fluides et les Stagnation des fluides, ces producuons. pa~o
Œdèmes (Shui Zhong) sont des accumulations gènes ralentissent la circulation des Lt~Uldes
d'eau. Tous trois proviennent d'une accumula- organ iques, ce qui produit .une réactlo~ en
tion de Liquides organiques; c'est leur concen- chaîne et entretient la production pathologtque.
tration plus ou moins importante qui les dis-
- Troubles neuropsychiques. En obstruant
tingue. En termes de classification, les Mucosités
sont définies en fonction de leur association les orifices du Cœur et en perturbant la m?n-
avec une Energie pathogène (Vent et Mucosi- tée du Yang Pur, les Mucosités et.le~ Glaues
tés, Chaleur et Mucosités, Froid et Mucosités, provoquent des vertiges, de la confus tOn men-
Humidité et Mucosités, Séchere se et Muco- tale, de l'épi lep ie ...
A
sités). Les Glaires sont classées en quatre caté- - Tendance à produire des sympt?mes
gories, selon leurs localisations (voir para- « bizarres», èomplexes, variables. Du fë~l~ que
graphe sui vant). ces facteurs pathogènes peuvent se mamtcste~
Dans leur formation, les principaux Vis- sous des formes très di verses ct toucher d.c
nombreuses parties de l •orgamsme,
· 1c~urs· mant-
• •.
cères concernés sont le Poumon, la Rate, les
Reins et les Trois Foyers car leur rôle est pré- festations cliniques sont variées ct complexes.
pondérant dans le métabolisme des Liquides parfois difficiles à interpréter.
- ETIOLOGIE
109
l'RH/ Of \IEDfTIM~ CHINOISE
de ang. Le Cœur, le Foie et la Rate ont, parmi . - P?uls fin (X_i). rugueux ~Se), noué (lie),
les Organe , ceux dom le dy fonctionnements mtermtttent (D01), tendu (X tan ) ou profond
peuvemle plu facilement entraîner des Stases (Chen), selon la nature précise de la pathologie
de Sang. et sa localisation.
Caractéristiques pathologiques Localisations et symptômes afférents :
et sémiologiques :
- Cœur : oppression thoracique, précordial-
- Douleurs pongitives (comme une piqûre), gie, palpitations, cyanose du visage, des lèvres
fixes,
. parfois sévères, aggravées par la pres- et des ongles; parfois, douleurs violentes irra-
SIOn . diant vers les membres supérieurs ou troubles 1
- Tuméfacti ons, sous forme de masses psychiatriques (syndrome maniaque).
fixes, qu i peuvent être internes ou superfi- - Poumon : douleurs thoraciques, hémo-
cielles; dans ce dernier cas, la peau est d' une ptysie.
couleur pourpre ou violacée qui évolue vers le - Estomac : gastralgie perforante, hémathé-
jaune avant de disparaître. mese.
'
Pathogénie et pathologie
E chapitre c01~1prend d~ux part!es Jn!~~dépe~z â~t ,faitusage pour attaquer ou se défendre
ou 1~ sens d' a~re~s~vité ; à droite, la présenc~
C dantes. Tout d abord,Jatsant swte a 1 etwlog1e,
résente les théories concernant L'apparition, La
11ap ifiestation des maladies (Fa Bing). Puis, il
du ~ad!c~l Yi, qu.l de Igne la ville, n'est pas très
' 1oppement, d ''evoLutwn clatre (diverses Interprétations des sinologues).
111
111rpose le processus de deve .
Le sens général d~ X!e est «dépravé, pervers,
~de transformation de ces pathologies (Bing Ji).
Ce/fe étude exi~e une _grqnde attention car elle corrompu, mauvms, mflux néfaste ... )) .
contient des no(fons theonques complexes dont la ~ondamental em ent, la maladie découle
maîtrise est indispensable à la pratique clinique. tOUJOU~~ de l' insuffisance de Zheng Qi etlou
de la PI esence et de la force relative de Xie Qi.
1. Apparition des maladies (Fa B ing) Tout tableau clinique (syndrome) correspond à
~n aspect P?rticul_ ier, dans le temps et dans
Toute Ja pathogénie repose sur la compré- 1 espace de 1 orgamsme, du conflit entre Zheng
hension des relations entre deux entités : Qi et Xie Qi.
- L'Energie saine (Zheng Qi), synthèse des a) L'apparition de la maladie en tant
Energies vitales qui assurent le fonctionnement que conflit entre Xie Qi et Zheng Qi
de J'organisme, J'équilibre du Yin/Yang et l' har-
monie de l'être humain avec son environne- L'insuffisance de Zheng Qi est la cause
ment. Le terme Zheng représente un (ou deux) interne et le fondement de
pied(s), dans une position droite et stable, face l'apparition des maladies:
à une ligne, avant un départ. Le sens général de La médecine chinoise, du fait de sa concep-
ce sinogramme est «droit, correct, régulier, tion globale de la santé, accorde une impor-
orthodoxe ... ». tance prépondérante à la notion de terrain. Si
-~'Energie pathogène (Xie Qi), parfois 1' organisme est fort et équilibré, les Energies
appelee « Energie perverse>> facteur de mor- pathogènes ne peuvent pas pénétrer ou pas pro-
bidité dont les diverses cau~es ont été abor- fondément. Dans le pire des cas, ces Energies
dées au chapitre précédent. Le terme Xie com- pathogènes seront rapidement et facilement
porte, à gauch~, l ~ ,radi cal Ya, qui désigne la éliminée , sans séquelles ni altérations pro-
dent, plus parttcullerement la canine, dont il
fondes de 1'organi me.
Au contraire, si Zheng Qi présente des fra-
gilités, par exemple si l' Energie défensive (Wei
Qi) n' est pas solide, l'organisme ne peut pas
résister à 1'attaque des facteurs pathogènes.
Ceux-ci, après leur pénétration dans le corps.
vont déséquilibrer le Yin/Yang. perturber les
fonctions des Viscères ct des Méridiens. C'est
Zheng Xie ainsi que naissent les maladies.
PRECIS DE MÉDh:CIN E Cil/NOISE
Par ai!leur , la forme que vont prendre les duira une pathologie de type Yin, alors que Je
pathologies est étroi tement liée à J'état de Feu se mani festera par un excès de Yang.
Zheng Qi: D'autre part, l' intensité de Xie Qi déter-
- Si Zl1eng Qi e t relativement fo11, les ymp- mi ne la gravité de la maladie.
tômes seront aigus et de courte durée, expri- Enfi n, Xie Qi, selon sa localisation, génère
mant l'intensité de la résistance et la violence des maladies différentes. Par exemple, la Cha-
du conflit entre l' Energie saine er l'Energie leur induit des pathologies différentes, selon
path ogène (fièvre. courbatures, céphalées, qu 'elle siège à la surface du corps (au niveau
absence de transpiration... ). ce qui correspond de Wei Qi) ou dans le Sang.
à un état de Plénitude.
- Si Z!Jeng Qi est relativement faible, les b) F acteurs influençant Zhellg Qi
symptômes évolueront progressivement vers - Constitution : une fragi lité congénitale
un état morbide chronique, exprimant le peu de ou constitutionnelle peut favoriser 1' apparition
résistance à l'Energie pathogène (fièvre modé- et 1'évolution des maladies. Les particularités
rée ou absence de tièvre. asthénie, symptômes du terrain sont un élément déterminant pour le
«traînant »ou cycliques ... ), ce qui correspond développement de telle ou telle Energie patho-
à un état de Vide. gène. Par exemple, une personne souffrant
- On peut également rencontrer des situa- d' un Vide de Rate est particulièrement sen-
tions complexes avec une faiblesse de Zheng sible à l' Humidité ; une personne obèse pré-
Qi et cependant une atteinte aiguë de la urface sente souvent des symptômes de Mucosités et
du corps par un agent pathogène. Dans ce cas, d'Humidi té. Cela fait qu ' une même maladie
Vide et Plénitude sont mêlés. peut se mani fester de façon très différente,
La présence de Xie Qi est un facteur selon les personnes.
déterminant dans l'apparition - Nutrition : dans le cadre de nombreuses
des maladies : maladies, l' alimentation peut être un facteur
Bien que Zheng Qi soit l'élément prépon- préventif ou, au contraire, un élément favori-
dérant, on doi t considérer l' importance de Xie sant. 1
Qi en tant que fac teur déclenchant. De plus, - Activité physique : le sum1enage aussi
certai ns agents pathogènes sont d' une inten- bien que l' inactivité pmtent atteinte à Zheng Qi.
sité telle qu' il est difficile d'y résister (radio-
activité, poisons violents, blessures par balle ... ), - E nvironnement : le mode de vie, le
même avec une bonne consti tulion. Face à ces contexte familial et social, le climat, sont autant
agressions, on ne peut préconiser qu' une alti- de facteurs pouvant influencer la qualité de
tude préventi ve. Dans un degré moindre, on Zheng Qi.
peut dire que tout agent pathogène exercera au - Psychisme : l'équ ilib re moral et 1~
moins une influence sur la nature de la mala- contrôle émotionnel permettent à Zhen~ Q1
die ou de la réaction de 1' organisme. de fonctionner avec efficacité. Les émotwns
En effet, il existe une relati on évidente perturbatrices, au contraire, sont des causes 1
maladie per i te sou une forme chron ique comme le Yin/Yang, ils sont relatifs l' un par
(Vide). Cependant, l'état de Vide ne fait pas rapport à 1' autre. De plus, les formes de Vide
forcément suite à une Plénitude. U peut exister et de Plénitude que nous avons abordées cor-
préalablement à toute pénétration d' age nt respondent à des situations simples. Lorsque la
pathogène. maladie persiste longtemps ou à la suite d'un
Si le pays envahi est extrêmement faible, traitement erroné, il peut y avoir une aug-
l'envahjsseur ne rencontre aucune résistance, mentation progressive de Xie Qi, à un certain
il n'y a pa de bataille, pas de front et la nation niveau de l'organisme, et une réduction de
conquise perd en peu de temps et sans bruit, Zheng Qi sur un autre plan. Dans ce cas, Plé-
son identité. De la même manière, si Xie Qi nitude et Vide sont associés dans un tableau
est très puissant et Zheng Qi comparativement clinique complexe.
très faible, celui-là pénètre jusqu'au cœur de Par exemple, une Chaleur-Plénitude d'ori-
l'organisme, sans ré istance de celui-ci, donc gine externe peut, après persistance dans l' or-
sans symptômes suffisamment stables pour ganisme, avo ir consumé les Liquides orga-
constituer un tableau clinique identifiable. niques qui sont alors en état de Vide. ll s' agit
Cette situation conduit à une mort brutale (trau- d'une combinaison de Plénitude et de Vide, le
matismes mortels, poisons violents ... ) face à Vide étant une conséquence de la Plénitude.
laquelle la médecine est impuissante. A l' opposé, une déficience de l' activité
fonctionnelle des Organes (Vide de Yang de
On peut résumer tout cela de la façon sui- Rate, par exemple) peut entraîner un ralentis-
vante: sement de la circulation et du métabolisme (des
- Xie Qi faible et Zheng Qi puissant : l'agent Liquides organiques, par exemple) et la for-
pathogène ne pénètre pas (réaction physio- mation de Stagnations (Mucosités, par exem-
logique). ple). Donc, il s'agit d' une combinaison de Vide
- Xie Qi puissant et Zheng Qi faible : évo- et de Plénitude, la Plénitude étant une consé-
lution très rapide vers la mort (évolution mor- quence du Vide.
telle).
Enfin, Plénitude et Vide peuvent se mani-
- Xie Qi puissant ou très puissant et Zheng
fester sous des formes trompeuses qui seront
Qi moins puissant : réaction pathologique étudiées dans la partie consacrée au diagnostic,
conduisant au tableau clinique de Plénitude. au chapitre des Huit Principes (Ba Gang):.
- Zheng Qi puissant ou très puissant et Xie «vraie Plénitude, Vide apparent » (Zhen Sfu
Qi moin s puissant : réaction physiologique Ji a Xu) et « vrai Vide, Plénitude apparente»
conduisant à une adaptation de l'organisme.
(Zhen Xu Jia Shi).
- Zheng Qi faible et Xie Qi très faib le :
réaction pathologique conduisant au tableau L'apogée et le déclin de Zlleng Qi .et de
clinique de Vide, sans complication. Xie Qi déterminent le pronostic
- Zheng Qi très faible et Xie Qi faible : des maladies :
réaction pathologique conduisant au tableau 11 a été expliqué que les concepts ~e Vide
clinique de Vide dans le cas d' une maladie et de Pl énitude, ainsi que les not.JOns de
chronique. réactions physiologiques et pathologtques ou
Nous venons de préciser les concepts de d'évolution mortelle, dépendaient total~men.t
Vide et de Plénitude. li faut cependant savoir des états relatifs de Zheng Qi ct de XIe QI.
que ceux-ci n'ont pas de caractère absolu, que D' une façon générale, quand Zlleng Qi rem-
114
PATIIOGÉNIE E.T P;\ T HOLOGIE.
-=
Xie Qi décline, la maladie évolue vers l'augmente) ou Yin (qui s'associe au Yin du
porteée~ on Quand Xie Qi J'emporte et Zheng cor~s et l 'augmen~e): L'excès de Yang génère
lacau, ns
J'ne ./a malad1.e é vo 1ue vers 1, aggrava-
Qi dec 1 • de. la Chaleur ~Pieru tude) qui affecte secon-
. voire la mort. daJr~rnent le Ym et entraîne son insuffisance
uor~e triomphe de Zhe~1g Qi signifie Je retour relatlv.e (ne pas confondre avec un Vide de Yin
, 'é 1 de « Yi n équarume, Yang secret». Le e~scntJel ). ~ excès de Yin génère du Froid (Plé-
a.1 rpalle de Xie Qi conduit à la séparation du mtu.d~) qu1a~ect~ secondairement te Yang et
rnomc du Yana, donc a' 1a ti111 des acuvtt
v· · · é Vlta-
·
1rn e o , . , , d. ent1 ame son msuffi sance relative.
Cela nous amene ma1ntenant a etu ter 1e
~~~cepl de perte de l'équ il ibre du Yin/Yang. Déclin d u Yin o u d u Yang
(Yin Yang Pian Slwai) :
b) Perte de J'éq uiJi br e du Yin/Yan g C'est un étal pathologique dû à 1' insuffi-
Il s'agit d'un état de r_upt~re du cycle ~a tu- s~nce d~ Yang (Yang Xu) ou à l' insuffisance de
rel de croissance el de decro1ssance du Ym et Ym ( Ym Xu ), dans le cadre d'un syndrome
du Yano, dans lequel chacun des aspects ne Yi~e. Le Vide de Yang correspond à une dimi-
contrôl~ plus l'autre, ce qui cond uit à une nutJ.on de. l 'acti~ité fonctionnelle, qui génère du
extension du déséqui libre au Qi et au Sang, Fr01d (V1de) du à la valorisation relative du
aux Organes et Entrailles, aux Méridiens et Yin. Le Vide de Yin correspond à une dimi-
Ramifications, aux Energies nourricière et nution du Jing, des Liquides organiques et du
défensive et aux quatre mouvements de 1'Ener- Sang, ce qui génère de la Chaleur (Vide) due
gie (montée, descente, extériorisation et inté- à la valorisation relative du Yang.
riorisation). Les déséquilibres du Yi n/Yang se Le Vide de Yang concerne principalement
manifestent sous cinq formes : les Reins (Feu de M ing M en) et la Rate, parfois
-Apogée du Yin ou du Yang (Yin Yang le Cœur. Le Vide de Yin concerne principale-
Pian Sheng). ment le Foie et les Reins, parfois le Poumon.
- Déclin du Yin ou du Yang (Yin Yang Pian
Shuai). Diminution r éciproque du Yin
et du Yang (Yin Yang Hu Sun):
- Diminution réciproque du Yin et du Yang
(Yin Yang Hu Sun). L'atteinte du Yin ou du Yang peut entraîner,
- Refoulement du Yin ou du Yang (Yin à tenne, une altération du développement de
Yang Ge lu). 1'autre aspect qui condui t à un Vide simultané
- Epuisement et dispari tion du Yin et du de Yin et de Yang (Yin Yang Liang Xu ).
Yang (Yin Yang Wang Shi). L' insuffisance de Yin (Liquides organiques,
- Transformation du Yin et du Yang (Yin par exemple) lèse le Yang car celui-ci se dis-
Yang Zhuan Hua). perse et se dissocie de celui-là qui ne peut plus
l' ancrer. L'insuffisance de Yang (Energie méta-
Apogée du Yin ou du Yang bolique) lèse le Yin car celui-ci ne peut plus
(Yin Yang Pian Sheng) : •
être produit, transformé et mobilisé par celui-
C'est un état pathologique dû à J'excès de là ...
r~ng (Yang Sheng) ou à l'excès de Yi n (Yin Dans les deux cas, le résultat final est un
. eng), dans le cadre d' un syndrome de Plé- Vide de Yin et de Yang des Reins, car cet Organe
nitude causé par 1 , , ·
gene ); . ~penetration d' un agent patho- est à l'origine du Yin véritable (Zhen Yin) et du
ang (q ui s associe au Yang du corps et Yang originel (Yuan Yang).
115
PRf'CI. DE JJÉDECit E CHINOIS E
oligurie, constipation (ou dysenterie chaude), Lorsque la Plénitude de Yang ~st ex,treme,
langue rouge avec enduit jaune. le Yang peut se transformer en Ym ; c, es~ ce
qu'on observe dans les sy ndro~es febnles
Epuisement et disparition du Yin et du sévères, brutalement suivis d'un effond~e~ent
Yang ( Yin Yang Wang Shi) : de la température corporelle avec refrOidts~e
Cette situation pathologique très critique ment des quatre membres, transpiration frotde
décou le de la perte d' un des deux aspects. et profuse.
La disparition du Yang correspond à une Lorsque la Plénitude de Yin est .e~.t~~m~~
perte brutale de Yang Qi, ce qui entraîne une le Yin peut se transformer en Yang' c est
perturbation ~évère des fonctions de 1'ensem- qu' on observe lorsqu'à la suite d' une attaque
ble de l'organi \ me. Cela peut être dû à une de Froid externe, apparaît une forte fièvre avc.'C
116
P ATHOGÉNI E ET PATI/OLOGII!.
tran piralion, soif. irri ta~i lité, langue rouge, tornac et des Intestins (diarrhée ininterrom-
enduit jaune el poul rap1de (Siwo). pue).
- i NVERS ION DES MOUVEMENTS DE MONTÉE
c) Perturbations des mouvements de ET DE DESCENTE : le Yang pur de la Rate des-
montée et de d escente, d ' intériorisa- cend au lieu de monter (diarrhées lientériques),
tion et d ' extériorisation le Qi de 1' Estomac monte à contre-courant
(hoquet, éructations, régurgitations, nausées et
Ces perrurbations sont parfois classées dans vomissements), le Feu du Cœur ne descend
les dysfonctionnements du Qi. Cependant, les plus mais monte et s'embrase (ulcérations de
mou vements de montée er de descente, d' in- la langue et de la bouche), le Qi du Poumon
tériorisation et d'extériorisation sont si impor- s'élève à contre-courant (toux, asthme, dys-
tants au sein de l'acti vité fonctionnelle des Vis- pnée), le Qi de la Vésicule biliaire s'élève à
cères, qu' ils méritent d'être étud iés à part. lls contre-courant (bouche amère, ictère), la fonc-
représentent un_asp~ct de l'acti vité de trans- tion de la Vessie est perturbée (anurie ou oli-
fonnation du Q1 (Qt Hua). gurie) ...
Perturbations des mouvements Perturbations des mouvements
de montée et de descente : d ' intériorisation et d'extériorisation:
La Rate et l'Estomac sont les deux Viscères Alors que la plupart des perturbations d' ori-
dont les mouvements complémentai res de gine interne (Nei Shang) affectent les mouve-
montée et de descente sont les plus importants ments de montée et de de cente, les maladies
et les plus fréq uemment perturbés; cependant, causées par les facteurs pathogènes externes
1'ensemble des Organes et EntraiJles est concerné (Wai Gan ) retentissent sur les mouvements
par ce phénomène. Voici quelques exemples d' intériorisation et d'extériorisation. Cela n'est
d'aJtérations des mouvements de montée et de cependant pas une règle absolue. D' une part,
descente: les atteintes externes peuvent également agir
- I NSUFFISANCE DE MONTÉE : Vide de Qi et
sur les mouvements de montée et de descente
de Yang de la Rate (prolapsus, diarrhées ou (par exemple, dans les symptômes aigus du
Poumon, avec toux, il y a altération de la fonc-
selJes molles, métrorragies), insuffisance de la
tion de descente). D'autre part, il y a une telle
fonction de montée du Foie, dont le Qi est blo-
intrication entre les mouvements de montée et
qué (oppression des fl ancs, dépression men-
de descente et les mouvements d' intériorisa-
tale).
tion et d'extériorisation qu'on ne peut pas tou-
- I NSUFFISANCE DE DESCENTE : la fo nction
jours séparer ces deux catégories de phéno-
de descente et de diffusion du Poumon est alté-
rée (essoufflement, oppression de la poitrine, mènes.
dyspnée, accumulation de Mucosités, Œdèmes), Les atteintes externes perturbent les mou-
le Gros intestin n'assure plus le transport des vements d' intériorisation et d'extériorisation
selles (constipation). lorsque 1' Energie pathogène, en, _att~q.uant la
- E XCÈS DE MONTÉE: le Qi , le Yang, le Feu surface, tend à pénétrer vers 1 mteneur du
ou le Vent du Foie font irruption vers le haut du corps, alors que 1' Energie saine tente de la
corps (céphalées, vertiges, acouphènes). repousser. La force relati ve de Xi~ Qi et de
- EXCE:.S DE DESCENTE : accélération des Zheng Qi et l'efficacité plus ou moms.grande
fonction~ de tran!,pOrt et de descente de l'Es- de Wei Qi (Energie défensive) détermment la
117
PRFCI ' Dli ,'1/liDECINE CHINOIS/~
â
18
PATH OGÉN I E ET PATHOWGIE
~. Dysfon ctio nnem ents complexes du d' une hém~>rragie, teint blê , .
des, transptration spontan , me, ex~re~utés froi-
Qi et du Sang ee, resptrattOn f .b
v· at le
Le rapport entre le Qi et le Sang est une ad~ d e Qi el d e San .
manifest~tion de !,"équilibre yin/Yang. La rup- . ( Qt Xue Liallg Xu) : g
ture de 1 harrnome entre Q1 et Sang peut se Son le Vide de Qi ch .
manife rer de différentes manières, chacun des de l'insuffisance de prodron~que est à l'origine
deux éléments pouvant compromettre l' autre f~ible~s~ du Sang altèr~c,~on ~u Sang, s~~t ta
par e pathologies. On retient globalement 1 humidification 1 .1 ~1. La nutntton
cin9 aspects. de ce dysfonctionnement : Stag- 1' a; t.iv_ité foncti~n:ef ;c~~=t~~c~~ Sang e~
1
nano~ de Q1 er Stas~s ~e Sang, le Qi ne peut Mendtens sont dér1c1 .entes. Les princ·
es et des
retemr le Sang, le Q1 s échappe à la suite d s~m~tome~ sont asthénie, essouffiemen~paux
A
- MUCO !TÉS OBSTRUANT LES MÉRIDIENS ET Œdèmes (Sizui Qi, Shui Yin ou Shui Zhon )
RAM IFICATIONS (Tan Zhu Jing Luo) : le Qj ne Les Œdèmes peuvent avoir des causes ex te~ ·
circule plus du fait de J'obstruction des Jing (Vent, Humidité) et des causes internes (Vi~s
Luo, et Ying Qi ainsi que Wei Qi ne sont plus de Yang de la Rate, Vide de Yang des Reins~
véhiculés. Les principaux ymptômes sont Les causes externes produisent des tableau·
nodules sous cutanés, goitres, engourdisse- de Plénitude et les causes internes des tableaux
ment des membres. de Vide. Cependant, il peut y avoir interférenc~
entre les causes externes et mternes. Par exem-
Glaires ( Yin). Elles sont classées en quatre ple, la persistance d' un Œdème de type Pléni- •
catégories comme nous l'avons vu précédem- tude peut affaiblir la Rate et les Reins et pro- Il'
ment: duire, à terme, un Œdème de type Vide. Par tc
- MUCOS ITÉS ET GLAIRES OU MUCOSITÉS aiUeurs, 1' accumulation d' Humidité pathooène s
FLUIDES (Tan Yin ) : du fait de l'insuffisance du peut se transformer en Hu midité-Chaleut 1
•
Yang du Foyer médian, les Liquides organi- - ŒDÈMES DE TYPE PLÉNITUDE : ils peuvent
ques stagnent et s'accumulent et parfois mon- être dus au Vent (apparition rapide, localisation
tent à contre-courant vers Je Cœur et le Pou- aux paupières, puis au visage et à l'ensemble
mon. Les principaux ymptômes sont appétit du corps), à l'Humidité (Œdèmes généralisés ,
diminué, borborygmes, clapotis dans 1'Esto- prenant le signe du godet) ou à l'Humidité-Cha-
mac, réplétion abdominale, plénitude de la poi- leur (Œdèmes généralisés, ans signe du godet).
trine et des flancs, patfois éblouissements et - ŒDÈMES DE TYPE VIDE: ils peuvent être
vertiges, palpitations et essoufflement. dus au Vide de Yang de la Rate (Œdèmes pro-
-GLAIRES SUSPENDUES (Xuan Yin): l'Eau gressifs, débutant aux membres inférieurs et
évoluant vers 1' abdomen, prenant le signe du
se répand dans les flancs obstruant les Jing Lo
godet), au Vide de Yang des Reins (Œdèmes
et perturbant les mouvements de montée et de
progressifs, évoluant vers 1' ensemble du corps,
descente. Les principaux symptômes sont dis-
prenant Je godet avec visage gonflé, blanc,
tension et plénitude de la poitrine et des flancs,
brillant).
douleur en toussant, respiration accélérée.
- GLAIRES RETENUES DANS LES BRONCHES 6. Perturbations de l'activité des
(Zizi Yin ): l'Eau accumulée remonte à contre-
Liquides organiques, dans leurs
courant et obstrue les bronches, s'opposant aux
mouvements de diffusion et de descente du
relations avec le Qi et le Sang
Poumon. Les principaux symptômes sont Comme nous l'avons déjà vu, le Qi, le Sang
oppression thoracique, toux, dyspnée, impos- et les Liquides organiques ont de nombreuses
sibilité de s'allonger, expectoration de Muco- intrications.
sités blanches et mousseuses.
- ARRÊT DES LIQUIDES ORGANIQUES ET OBS-
- GLArRES DÉBORDANTES (Yi Yin): le Pou- TRUCTION DU QI (Jin Ting Qi Zhu): l' accum~
mon et la Rate n'assurent plus leur fo nction lation de l'Eau, de J' Humidité ou des Mucosi-
de transport et de diffusion, et J' Eau s' accu- tés bloque la circulation du Qi . Par exemple.
~ule dans les membres. Les principaux symp- lorsque le Poumon est obstrué par l'Ea~ et les
tomes sont œdèmes, absence de transpiration, Glaires, son Qi stagne et s'accumule et tl perd
douleur et lourdeur du corps. ses fonctions de diffusion et de descente (plé-
P ATflOGÉ JE ET I'A'U IOt OGI L
1. Le" Cinq Cœurs ( Wu Xin) sont les paumes des mains, les plantes des pieds et le centre de la poitrine.
1.-or~que le patient ressent de la chaleur dan!. ces cinq zones, c'est un signe de Chaleur-Vide.
I ll
/'RI-X 1 DF ,\IEDECINE CHINOISE
124
PATHOGÉNIE ET PATHOLOGIE
nls diarrhée ...), d·une perte de Sang ou - L E DÉPASS EMENT DES CINQ EMOTIONS SE
dmeJing. d·une Chaleur pathogè ne qu1. b lesse le TRANSFOR M E EN F EU ( Wu Zhi Guo Ji H ua
y~n ou 'd'une. situation complexe d' Humidité H uo) : nous avons déjà vu, à propos des Sept
tllogène qUJ e transfonne en Sécheresse (les Sentiments, que les excès émotionnels pou-
Lp~Jq1eruidenormalement).
oroanique
à
accumulés
.
ne
.
peuvent cir-
Les pnnc1paux organes
vaient se transformer en Feu, en perturbant
l'équilibre du Yin/Yang, du Qi et du Sang et
cuncernés ont Je Poumon,
co • • 1' Estomac et le
A
des Viscères, particulièrement du Foie dont le
Gros intestin, et les pnnctpaux ymptomes ont Qi est facilement congestionné par les stimuli
écheresse et flétrissement de la peau, bouche, affectifs. Or, la Stagnation du Qi du Foie a ten-
s
gorge. lè •
ne~ et yeux secs.. vres gercees, consti-
. dance à produire de la Chaleur et du Feu.
pation. un ne concentrees ... - H YPERACfiVITÉ DU F EU DUE AU VIDE DE
Engendrement interne du Feu et de YIN (Yill Xu Huo Wang) : cette situation cor-
la Chaleur (Huo Re Nei Sheng): respond au Feu Vide. Du fait du Vide de Yin,
En pathologie, on parle de Feu interne ou le Yang n'est plus contrôlé et il produit du Feu,
de Chaleur interne lorsq u' il y a un excès de avec des symptômes particuliers tels que Cha-
Yang ou un Vide de Yin avec augmentation leur des «Cinq Cœurs», sensation de «cuisson
relative du Yang. Le Feu et la Chaleur sur- des os» (Gu Zheng ), transpiration nocturne,
viennent également à la suite d' une Stagna- fébricules, bouche et gorge sèches, pommettes
tion de Qi ou de Sang ou par la transforma- rouges ...
tion d'une perturbation émotionnelle.
- L' ENERGI E YANG, AYANT ATTEINT SON
8. Physiopathologie des Méridiens
APOGÉE, SE TRANSFORME EN F EU (Yang Qi Guo
De nombreuses maladies ont leur origine
Sheng Hua H uo): il s'agit d'une transforma- dans certaines perturbations des Méridiens et
tion du «Jeune Feu» (Shao H uo}, qui est ramifications. Les principaux processus physio-
physiologique, en un Feu Vigoureux (Zhuang pathologiques ont lié à l'augmentation et à la
Huo), qui est pathologique. Ce phénomène réduction du Qi et du Sang, à 1' insuffi sance ou
peut se produire lorsqu 'on consomme trop à 1' anarchie de leurs mouvements, et à leur
d'aliments échauffants ou qu'on absorbe régu- échappement.
lièrement, sans raison médicale, des toniques
du Yang. Apogée et déclin du Qi et du Sang des
- LA RÉTENTION D' E NERGIE PATHOGÈNE SE
Méridiens et ramifications (Jing Luo
De Qi Xue Pian Sheng Pian Shuai) :
TRANSFORME EN F EU (Xie Yu Hua Huo) : ce
concept a deux sens. Tout d' abord une Ener- La quantité de Qi et de Sang circulant dans
.
g1e pathogène parmi les Six Excès peut se
' les Méridiens et ramifications est un élément
transformer en Feu ou en Chaleur lorsqu 'elle essentiel de la physiologie, en relation directe
stagne. Ainsi, le Froid externe, s' il persiste avec l' hannonie de l'activité fonctionnelle des
dans l'organisme, peut se transmuter en Cha- Organes et Entrailles. Les syndromes de base
l~ur. D' autre part, l'accumulation de produc- des Méridiens sont définis à partir de l'insuf-
~•ons path~gènes (Mucosités, Stases de Sang), ftsance ou l'excès de Qi et de Sang. Uest impos-
~s stagnatiOns de Qi et de nourriture, les para- sible de décrire systématiquement les patho-
'>Jtes et tout ce qui a la faculté de s' agglomérer logies engendrées au sein de chaque Méridien
peuvent \e transformer en Feu. ' par ce type de déséquilibre. Les textes clas-
125
lU (1' nr MEDECI,\ E CHINOISE
tanée. En cas d'aggravation, due à l'échappe- - ÜBSTRUCTION PAR LES STASES DE SANG
ment du Yang, les membre deviennent gla- DU CŒUR (X in Xue Yl1 Zhu) : cela correspond
cés, la transpiration profuse, le pouls rugueux à un syndrome qu 'on appelle parfois «Bi du
(Se), ans force (Wu Li), noué (lie), intermittent Cœur et des Vai seaux ». Il s' agit d' une insuf-
(Dai) et parfois lent, parfois rapide. fi sance de la circulati on anguine dont les
Perturbations du Yin et causes peu vent être diverses (i nsuffisance du
du Sang du Cœur : Yang avec ob truction des Vaisseaux par le
Froid, obstruction des Vaisseaux par les Muco-
- INSUFFISANCE DU YIN DU CŒUR (Xin Yin
Bu Zu): cette situation de Vide de Yin est due sités troubles ... ).
à un affaiblissement progressif du Cœur, à une Les pri ncipaux symptômes sont oppression
blessure du Yin du Cœur à la suite d' une mala- de la poi trine et précordia lgie, parfois accom-
die ou à un défaut de nutrition du Cœur. Elle pagnés de palpitations, de froid des membres
peu.t faire suite à di fférents processus patho- avec un pouls caché (Fu); il y a parfois des
logiques, comme une attaque par les émotions transpirations profuses et, dans les cas sévères,
perturbatrices ou un Excès de Feu du Cœur et une perte de connaissance.
du Foie. Lorsque le Yin du Cœur est insuffi-
sant, le Y~ng n'est plus contrôlé, ce qui génère b) Perturbations du Yin/Yang, du Qi
un Feu V1de. Le psychisme devient instable le et du Sang du Poumon
. , ,
sommeil difficile et les répercussions sur' le Les perturbations du Yang ont mtegrees
Sang et sur les Liquides organiques sont inévi- aux déséqu ilibres de l' activité fo nctionnelle
tables. du Poumon et ne font pas l' objet d' une diffé-
- PERTE DU SANG DU CŒUR (Xin Xue Yu renciation pruticulière. Le Poumon n'a pa non
Sun): cette situation fait suite à une hémorra- plus de perturbati ons pécifiques du Sang.
128
Pm'S IOPATHOLOGIE DES 0UGA NES ET E NTRI\IU.ES
Elles sont rattachées ?u mo~ vement du Qi lors- Les principaux symptômes sont divers
u'il ·agit de proble~es lrés ~~ transport_du troubles respiratoires et des Mucosités et des
~ no el au Vi de de Ym lorsqu Il est quesuon Œdèmes, selon la forme spécifique que prend
d~n°~ffisance du Sang ou de. Liquide orga- la pathologie.
ni~ues. De ce fa_il, il n'exis~e que deux grandes - VI DE DE Q1 DU P OUMON (Fei Qi Xu): il
catégorie phys10patholog1ques : peut être une conséquence du mécanisme
Perturbations du Qi du Poumon : pathologique précédent, être dû à une cause
émotionnelle (la tristesse réduit le Qi) ou rele-
Le Poumon gouverne le Qi de l'ensemble ver d' une faiblesse constitutionnelle. En plus
du corps et ses perturbations concernent parti- des troubles respiratoires chroniques, il induit
culièrement ses fonctions de descente, de dif- un épuisement du Yang défensif (Wei Yang Xu
fusion, de purification et de rég~la~i on , avec Ruo ), avec transpiration spontanée.
certaines répercussions sur les Liquides orga-
niques. puisqu ' il e t la source _sup~ri eure, d_e Perturbations du Yin du Poumon :
J'Eau. Il existe également une Situabon speci- On distingue l' atteinte des Liquides Yin
fique de Vide de Qi du Poumon. (Yin Jin) et le Vide de Yin avec expansion du
- PERTURB ATION DES FONCTiONS DE DES- Feu ( Yin Xu Huo Wang). Cet état peut être
CENTE, DE DIFFUSION, DE PURIFICAT ION ET DE induit par la Sécheresse ou la Chaleur patho-
RÉGULATION DU Qr DU P OUMON (Fei Qi Xuan gène, l'accumulation interne de Mucosités et
Fa Su Jiang Shi Chang) : il s'agit d' une atteinte de Feu ou la transformation en Feu d' une émo-
des mouvements spécifiques du Qi du Pou- tion.
mon, le plus souvent générée par une Energie L'atteinte des Liquides organiques évolue
pathogène d'origine externe qui envahit le principalement vers une Sécheresse du Pou-
Poumon (bloquant ses fonctions de diffusion), mon qui , n'étant plus humidifié, perd l'équi-
par une accumulation de Mucosités troubles libre entre montée et descente. Les principaux
qui obstruent ses ramifications (Stagnation de symptômes sont toux sèche avec expectora-
Liquides organiques qui gène son rôle de puri- tions difficiles de Mucosités concentrées, de
fication et de communication avec les Reins) l' essoufflement et une Sécheresse des voies
ou par un Feu du Foie qui agresse le Poumon respiratoires.
(et qui, par son mouvement ascendant, s'op-
Le Feu Vide atteint facilement les Luo du
pose à la descente naturelle du Qi du Poumon).
Poumon, brûlant les Vaisseaux et agitant le
La régulation du Qi du Poumon est perturbée
Sang. Les principaux symptômes sont hémo-
dans les trois cas.
ptysie, Chaleur des «Cinq Cœurs», expect~
Les principales conséquences à long terme rations de Mucosités striées de Sang, transpi-
sont la dimi nution du Qi du Poumon, avec une ration nocturne. Dans les deux cas, le pouls
répercussion directe sur les capacités de pro- est fin (Xi) et rapide (Shuo), et la principale
t~ction de l' Energie défensive qui ne conso- évolution reste le Vide de Yin du Poumon ou
lide plus la surface du corps (Wei Biao Bu Gu), des Reins (Fei Shen Yin Xu).
et une évolution possible vers le Vide de Yin,
surtout lor\qu' il subit l'effet du Feu ou l'ab-
se~~e de Liquides organiques purs pour l' hu-
mJdJfier.
Plu-·cl.~ DE .11ÉDEC/,\ E CHINOISE
cette raison qu'en pathologie on parle de Vide est confondue avec le Vide de Yin de l' Esto- 3,,ec •
mac. Certains auteurs parlent cependant d'un yeU.\ 1
de Qi ou de Yang de la Rate, pratiquement
jamais (à part dans des situations très parti- « Feu caché de la Rate» qui découle de ce IIY 3
culières) de Vide de Yin ru de Vide de Sang. mécanisme pathologique. sang
ou d
Perturbations du Yang feu
et du Qi de la Rate : d) Perturbations du Yin/Yang, du Qi ea1
et du Sang du Foie rr:
Il s'agit d' une altération des fonctions de
transport, de transformation, de production du Le deux aspects fonctionnels principaux
Sang et d'une partie du métabolisme des Liqui- du Foie sont le drai nage/dispersion (Shu Xie)
des organiques. Le Vide de Yang de la Rate et le stockage du Sang (Cang Xue). Les prin-
provient le plus souvent d'un Vide de Yang cipales tendances pathologiques du Foie sont
des Reins, c'est pourquoi on emploie souvent 1' agitation et 1'irruption vers le haut. Le Qi et st
1'expression «Vide de Yang de la Rate et des le Yang du Foie sont toujours suffisants, sou- rr
Reins» (Pi Shen Yan g Xu). Le mouvement vent en excès, aJors que le Yin et le Sang du tl
ascendant est altéré et le Qi s'effondre. Lors- Foie sont fréquemment en Vide. s
que le Yang de la Rate décline, c'est souvent la 1
conséquence d'un déclin du Feu de Ming Men Perturbations du Qi
et cela génère un Froid du Foyer médian avec et du Yang du Foie :
des douleurs épigastriques et abdominales -STAGNATION ET «NOUURE» DU Q I DU F OIE
accompagnées d'une sensation de Froid et (Gan Qi Yt" lie): principalement causé par une
a_méliorées par la Chaleur, de diarrhées lienté- abondance d'émotions réprimées, particuliè-
nques. ou aqueuses et de divers signes d'accu- rement la colère, ce mécanisme pathologique
mulation de l'Eau et des Mucosi tés dans Je est l'expression de la perte des fonctions de
Foyer Médian. drainage et de dispersion du Foie. Bien qu'il
Perturbations du Yin de la Rate : concerne principalement Je Qi, les Mucosités
ou le Sang peuvent s'y associer.
., On ne ~etient ic.i qu 'une situation particu- Les principaux symptômes sont une dis-
h~re de VJ.de de Q1 et de Yin de la Rate. Le tension douloureuse des côtes, des dysménor-
VJde de QJ de la Rate réduit les fonc tions de rhées, des douleurs du bas-ventre ... La Rate et
transporte~ de transformation, et l'extraction et 1' Estomac subi ssent fac ilement les consé-
~frmeta,bolJsme des ~iquides organiques à par- quences de la Stagnation de Qi du Foie, ce qui
~e 1 essen~e subtile des ali ments sont per- produit des dysharmonics Foie-Rate ou Foie-
tur és. Les aiJments ne sont donc pas complè- Estomac.
P UYS IOI'I\T HOLOGIE DES ORGANES ET ENTRAILLES
(in~uflï. ance de production du Jing issu de d'une des causes que nous avons citées à pr
r aCtÎ\'ité fonc tionnelle de la Rate. qui est char- pos du Vide et de l'épuisement du J; 11°-
gée d'entretenir le Jing des Rein ). Lorsque le Yin des Reins. est insuffisant
. , il nge.
Par ai lleurs. le Vide de Jing est une consé- contrôle plus le Yang qut devtent anarchiqu
quence naturelle du vieillissement. des mala- ce qui produit d_es trou~les comme Chale~;
die chroniques, des excès sexuels et des gros- interne du~ au Vtde de Yt~ ( Yin Xu Nei Re) ou
e e répétées. L' insuffisance du Jing des Vide de Y1n avec expansiOn du Feu ( Yin Xt~
Reins a des conséquences sur le Cerveau et les H uo Wang). De plus, cela peut engendrer des
Moelles, sur les capacités neurosensorielles, formes de Sécheresse ou _de _Chaleur dues à
intellectuelles et motrices. J'atteinte du Sang et des Ltqutdes organiques.
. . "
Les pnnc1paux symptomes sont Chaleur
- M ANQUE DE SOLI DITÉ DU Qr DES R EINS
(Shen Qi Bu Gu): ce mécanjsme pathologique des Cinq Centres, sensation•
de cuisson des os•
•
qui survient souvent lorsque le Jing s'épuise pommettes rouges, transp1rat10n nocturne, lan-
gue rouge sans enduit, pouls fin (Xi) et rapide
(chez les personnes âgées, notamment), a pour
(Shuo).
principale conséq uence une perte de contrôle
des orifices inférieurs (sphincters) et ses prin- - i NSUFFISANCE DU Y ANG DES RELNS (She 11
cipaux symptôme ont urines claires et abon- Yang Bu Zu): il s'agit d' un déclin du Feu de
dante , mictions fréquentes avec difficulté à Ming Men, dont la cause ou les conséquences
retenir les urines, elles molles ou diarrhées peuvent être un Vide de Yang du Cœur ou de \a d
et, dans les cas ex trêmes, incontinence. la Rate. Les répercussions majeures sont la for- Ü01
Perturbations du Yin mation d'un Froid interne et les troubles du cel
et du Yang des Reins : métabol isme des Liquides organiques. pa
Les principaux symptômes sont des urines le
Le Yin et le Yang des Reins étant la Source
du Yin et du Yang de J'ensemble du corps,
claires et abondantes, des diarrhées liquides et c
lientériques, un refroid issement des membres,
leurs déséquilibres ont toujours pour ori gine
des Œdèmes et une faiblesse des lombes et des •
le Vide d'un des deux aspects. Compte tenu 1
genoux, avec sensation de froid dans la zone
de leur importance sur 1'ensemble de 1'orga- 1
nisme, leur dysharmonie va induire un désé- lombaire.
quilibre général entre Froid et Chaleur, calme
et agitation, mouvements de montée et de des- 2. Perturbation de l' activité fonction-
cente, d' intériorisati on et d' extéri orjsation. De nelle des Six Entrailles
plus, le Vide de Yin aura une répercussion sur
l'ensemble des Liquides organiques et le Vide ll s'agit de mécanismes pathologiques moins
de Yang sur l'ensemble des activités fonction- complexes que ceux des Organes, qui concer-
nelles. nent principalement les fonctions de digestion
et d'excrétion.
- VIDE ET ÉPUISEMENT DU YI N DES R EINS
(Sh~n Yin Ku i Xu) : ce mécani sme patho-
logique peut provenir d'u n Feu des Cinq
a) Perturbation des fonctions de la
Orga~es, de la transformation en Feu des Cinq
Vésicule biliaire
EmotiOns, de la transformation en Feu d' une La Vésicule biliaire a pour principales fon~
Chaleur pathogène, d'un Vide de Yin d' un lions de stocker la bile et de favoriser les acti-
Organe que les Reins doivent compenser ou vités de digestion, de transport ct de trans-
32
PHl'SI OJ>ATHOLOCIE DES ORGA NES ET E NTRAILLES
perturbée. on ob erve des douleurs abdomi- bles, incontinence urinaire ... ). Son rôle est
nale . de diarrhées et di vers troubles dioes- étroitement lié à l'acti vité des Reins de trans-
ù t . Ce pathologies de 1' intestin grêle ~ont formation du Qi.
étroitement liées avec celles de la Rate et de Les principales causes de perturbation de \a
l'E tornac. Vessie sont dues à une Plénitude d'Energie
Par ailleurs, la Chaleur du Cœur peut des- pathogène (Hu midité-Cha~eur, notamment) ou
cendre vers l' Intestin grêle et brûler les Liqui- à un Vide de Yang des Rems.
des organiques, avec des symptômes portant
principalement sur les voies urinaires (héma- t) P erturbation ~e l'acti~ité de trans-
turie, dysurie, brûlure de l' urètre), en plus des formation du Qa des Troas Foyers
signes de Feu du Cœ ur (ul cérati ons de la Les Trois Foyers sont la «Voie des Eaux >>
bouche et de la langue, Chaleur et oppression (Shui Dao) et le lieu de transformation du Qi
de la poitrine, anxiété ... ). (Qi Hua), c'est-à-dire qu' ils contrôlent les
mouvements de montée, de descente, d' inté-
d) Perturbation des fonctions du riorisation et d'extériorisation du Qi et des
Gros intestin Liquides organiques. Leur a~tivité, comme
leurs perturbations pathologtques, sont une
La principale fonction du Gros intestin est synthèse de ce que nous avons déjà ?éveloppé
l'évacuation des selles. Les mouvements de pour les différents Organes et Entrailles. Leur
descente du Poumon et de l'Estomac favori- rôle est déterminant dans tous les processus
sent l' activité du Gros intestin. Si ces deux pathologiques qui concernent le ~étab?lisme,
Viscères sont perturbés, s' il se développe une c'est-à-dire dans toutes les marufestat1ons de
Chaleur ou une Sécheresse interne quj lèse les déséquilibres de mouvements et des fonctions
liquides du Gros intestin, si un Vide de Yang de transfonnation du Qi.
perturbe les fonctio ns de transport \des
Liquides organiques, notamment) ou st un 3. Perturbation de l'activité fonction-
Vide de Qi inhibe le péristaltisme intestinal,
le Gros intestin ne peut plus jouer son rôle et nelle des Entrailles particulières
le patient souffre de constipation. a) Perturbation des fonctions du
En cas d'i ndigestion ou d' intoxication Cerveau
alimentaire, d' Humidité-Froid, d' Humidité- Le Cerveau est à la base de l'activité neu~o
Chaleur, d'effo ndremen t du Qi du Foyer sensorielle et psycho-spirituelle de l'être humam.
médian ou de manque de solidité du Qi des li est la Mer des Moelles (Sui Hai). Lorsque le
Reins, des diarrhées apparaissent. Jing des Reins est insuffisant, il ne peut pas
engendrer les Moelles, et le Cerveau est p~r
e) Perturbation des fonctions de la turbé dans son développement. Cela entrrune
Vessie des retards ou des insuffi sances intellec~ell~s
La principale fonction de la Vessie concerne chez les enfants et un déclin précoce de 1 acti-
J'évacuation de l' urine, ce qui explique que vité mentale et des fonctions motrices c~ez les
toutes ses pathologies soient, avant tout, carac- vieillards. Le Cerveau est étroitement hé aux
-. -
t~n sees p~ des troubles de la miction (oligu- Cinq Organes dont les activités fonctionnelles
ne, dysune, polyurie, hématurie, urines trou- participent à l'équilibre psychologique ct en
PHYSIOPATHOLOGIE DES ORGA NES ET E NTRAJLLES
men~-i~n~~R;e
1 ran Gui_provi~nt .du chapitre 1 du Su Wen. Il désigne une substance particulière, pas précisé-
ment de~ r~ l:s( àa médecm: ch moise ~noderne établit une relation avec les hormones), qui indu it le déclenche-
comme unegé ' 1~ puberte. ~on épUisement entraîne la ménopause. Ttan Gui est considéré, dans le Su \Vtll.
manat1on des Rems.
136
QUATRIEME PARTIE
Méthodes
de di ostie
«Regardant ce qui est sans forme, goûtant ce qui est sans saveur, dissertant
de ce qui est obscu1; ils [Les médecins] sont semblables aux Esprits. »
Su Wen, 26.
137
(1. m: 'ii:'DECI \ E CNIXOI E
=
die. ses perceptions et réa~t~ons, _l'aspect subjectif des symptômes, les mocJat;.
rés d'aggravation er d'amelwranon... . .,
, La !porion concerne surtout/es pouls, par11cuileremenr les pouls radia
-t.
(piliers dupadiagnostic énergétique} ; r l ' abd
. omen. 0 ~~ ne se conteme pas de cat.
ltt
culer la f réquence er La, régulante cardwqu~s grac~ au_x; pouls, _'"!Jis on en
apprécie aussi la qualite, la profondeur, la f onne er bten.d autres el~mems. Ils
donnent alors des renseignements très fins sur la maladte, sa Localtsation, ses
origines et son évolution.
Bien entendu, ces quatre phases ne sont pas séparées mais se chevauchent
au cours de la consultation. Par exemple, on observe la morphologie et le teint
tout en interrogeant le patient. . . . , .
Le praticien s'efforce ainsi de fatre un dtagnosttc prects et caractéristique
de l'état énergétique du malade. Par exemple, apprendre que Le malade est fié-
vreux est peu utile. Par contre, savoir que cette fièvre est peu élevée, survient
la nuit et s'accompagne de sueurs, d 'insomnie et de bouffées de chaleur, que le
patient a la bouche sèche mais ne désire pas vrairnent boire, par exemple, per-
met déjà de rattacher cela à un cadre nosologique précis, et c'est un élément
majeur pour établir le diagnostic.
·-' ...n
Aprellllt:a.
étape de l'examen
b
clinique
,
consisie
, , 1. Observation du S h en (W'ang Shen)
L .a uu'l'ser
11
1
sa
atient,
11ue pour
•
certames
o server
•
parties
d
1 aspect gene-
e son corps ~t
raid. Pde ses excrétas. On classe dans cette cate-
Le te rme Shen désigne à la foi s l'Esprit et
certafi/S · · est temom
, · au pre- l'expression de la vitalité générale de l'orga-
. 1 signes dont le prauc1en •
rusme.
g~ne /sre' qu'il a constatés de visu et non ce qui
11uer ueg • . d . ( .
, é bservépor le patient ou par es tters ce qut Globalement, on distingue trois situations
a et. , ode f'interrogatotre).. Le regar.d port é sw. 1e
rele• e , , , . cliniques, présentées dans le tableau suivant :
1 1
·e111 doit aller du p1us genera au p us spect-
pau n que le regan d nes ,arrete pas a la surfiace
A •
qu e.
fides Aifi 1 /' ., .
phénomènes: c ·~s~ non_ seu e;nent œt , mats
aussi l'esprit qm doll etre eduque.
TABLEAU 14:
Situations cliniques dues au Shen
Formes et couleurs Formes harmonieuses (pas Emaciation. teint terne. Teint terne avec pommettes
d'émaciation). teint rosé rouges.
avec de l'éclat.
Regard Vif et brillant. Fixe et éteint. Eteint. mais brusquement
brillant et exalté.
Attitude psychologique Conscience claire. Apathie. réactions lentes.
élocution distincte et paroles rares et peu claires.
discours cohérent. Alternance d'obnubilation et
d'excitation. de silence et
de discours exalté.
Respiration Régulière. Irrégulière.
Comportement alimentaire Bon appétit. alimentation Appétit diminué. pas de Alternance d'inappétence
équilibrée et régulière. goOt pour la nourriture. et de boulimie.
Diagnostic Abondance de Jing et de Oi. Epuisement du Jing, du Qi Séparation du Yin et du
Zheng Qi est solide. l'acti- et du Sang. faiblesse du Yang, au stade terminal de
vité fonctionnelle des lang Zheng Qi et altération du certaines maladies.
Fu conserve son équilibre. Shen. Pronostic très sévère
Pronostic favorable. Pronostic défavorable.
139
Bleu-vert (Qing):
2. Observation du teint du visage
(Tl'img 1\Jian c) Indique Froid (Han ), douleurs (Ton
ses de Sang (Yu Xue) et convulsions inf' ~la
«Le Qi er le Sang de 12 Méridiens ~t des (Jing Feng). Cette couleur révèle l'ob anli.les
365 ramification e répandent dans le vtsage
du Sang dans les Méridiens. struclion
er ses orifice >>(Ling Slw, 4). - Bleu pâle : accumulation de Fro·d 1
Y m a' 1,' ·t~ten
' ·e~ r d u corps, provoquant des etdou
de
Le reint peut varier en fonction des cln:nars,
de J'activité physique, de l'état psycholo~tque, 1eurs eptgastnques et abdominales. ·
de J'exposition au soleil et aux intempénes et, - Bleu grisâtre : Vide de Qi du Cœur .
bien entendu, selon la race. produi t une Stase de Sang. qu,
- Bleu violacé des lèvres, du visage d 1
a) Coloration normale base du nez et de 1'espace entre les so~r~l:
chez les enfants, en cas de fièvre : signes avant:
Il s'agit de la couleur du teint d' une per- coureurs de convulsions.
sonne en bonne santé. Celui-ci doit avoir de
- ~leu, d~ns ~ne_ pat~~logie de la Rate: la
J'éclat et reOéter un mélange subtil des cinq maJadte est dtffictle a guenr (Je Bois domine la
couleurs, révélant que le Qi, le Sang, les Liqui- Terre).
des organiques et l'activité fonctionnelle des
E~ gynécologie, un te.int bleu indique que
Organes et Entrailles sont en harmonie. le Fme attaque la Rate qut est faible; l'assimi- tndiql
On distingue la « couleur principale» (Zhu lation ali mentaire est insuffisante, il y a beau- ment du!
Se) et la «couleur in vitée » (Ke Se): coup de colère et les règles sont irrégulières. Qi (0110
le Qi et\
- La couleur principale est particulière à la Rouge (Ch i):
race et à 1' individu. Par exemple, pour les Chi- -BI~
nois elle est un mélange de jaune et de rouge, Indique la Chaleur (Re). La Chaleur fait Yang.
brillant et humide. Il est évident qu 'on ne peut venir le Sang vers le vi age en augmentant le - B\[
pas tirer les mêmes conclusions de l'examen débit des Vaisseaux sanguins. d'Energ
des couleurs du teint d' un Sénégalais, d'u n - Tout le visage rouge : Plénitude-Chaleur -Vi·
Scandinave et d'u n Indien d' Amérique. La due à un excès de Yang ou fièvre d'origine ta\ du Y
couleur principale est celle qui subsiste tout externe. -Te
au long de la vie. - Pom mettes rouges seulement : Chaleur- abdomi
Vide, généralement dan s les maladies chro- dans le:
. - La co.ul eur invitée correspond aux varia- •
rtainnombre
, . ie ui comprend notamment un ce
1· Les syndromes Bi (obstruction) sont une categone patholog q
de maladies rhumatismales. 141
r~:t 1 1)1.' \If Of:CINH Cil/NOISE
5 : Rate.
C~tte correspondance est basée sur la représentation d
3 Cmq Mouvements. avec la Terre au Centre. es
'...
2 (_:_) l
l
.. ..-:-:='A.
'------'
4
\
\
142
OBSERVATION
-""" _·-
roumé vers le haut ; tendance à remuer et se servation de la langue fait l'objet d'une étu
particulière, dans un autre paragraphe, comde
découvrir, cherche la frakheur. tenu de son importance. Pte
Tremblements:
JI apparais cnt ur les lèvres. les paupières, a) Observation de la tête, des cheveux
les mu cie de la face. les doigts et les orteils. et du cou
- Dans une maladie fébrile aiguë, de Plé- Tête:
nitude, ils indiquent l'agitation du Vent et pré-
cèdent parfois les convu l ions. L'examen de la tête consiste à observer 1
- Dans une maladie de Vide, ils indiquent modification de la forme et du maintien de~s
un Vide de Qi et de Sang (tremblements des tête qui est le lieu de convergence des Mér~
vieiliards, des personnes épuisées ... ). diens Yang, le siège du Cerveau, en relatio
avec les Reins (le Jing des Reins engendre le~
Autres signes neuro-musculaires :
Moelles et le Cerveau est la mer des Moelles).
- Spasmes, ti cs ou secousses des membres •
ne t . e dn tre l'.iri
r !> e t .la sclérotique . 1orsque
. \e
Ch eveux:
rcgar e!:.t ~ ~ • o n dit que les yeux. ont du SI .
clairsemés, sans éclat, q u i le pro nostic est favorable. tell,
Secs
Cheveu X • · •
- . Vide de Jing cl de Sang. . Lorsque les yeux. sont , . éteints • que 1a pupl' lle
chu~e~l/~pécie aiguë. par plaques : V td e d e est te rne ct que ses reactt~>ns à \a lumière sont
ui produit du Vent. lentes, lon,quc,. . la sclérottquc est troub\ e et \e
sang 6 hute des cheveux chez une personne to, ur d c 1 tns ma 1 défini • o. n dit que \es yeux
- alopécie précoce : C haleur du Sang n o nt pas de Shen ; la gué n son est difficile. La
·eune ou . présence du Shen est direc te m ent liée à \a qua-
J Vide des Retns.
ou ~ noter que la présence de cheveu x lité du Jing.
11 1au 1 ô • t a néces
sans autres sympt mes, n es p s A -
Coloration :
bl~ncsn.ent pathognom onique (e lle peut etre
srurer . .
d'origine hérédrtarrc). Sc LÉROTIQUE: «Lorsque le blanc de l' œil
est rouge, la maladie est dans le Cœur ~ lors-
Cou : qu' i1est blanc, elle est dans le Poumon; lors-
_ Goitre : Stagnat ion de Qi ~u .Foie ou qu' il est bleu-vert, elle est dans le Foie ; lors-
rétention de Mucosités ou combmatson des qu' il est jaune, elle est dans la Rate~ lorsqu' il
deux facteur . . est noir, elle est dans les Reins.»
_ Scrofule et nodules : Chaleu r tnlerne, Ling Shu, 74.
souvent due à un Vide de .Yi~ du Foie ~t des ENSEMBLE DE L'ŒlL:
Reins. qui consume les Lrqutdes orgaruques - Cantus rouges : Feu du Cœur.
et produit de Muco ités. - Cantus pâles : Vide de Sang.
- Sclérotique rouge : Feu du Poumon.
b) Observation des yeux - Sclérotique jaune : ictère, Plénitude interne
Localisation : d'Humidité-Chaleur.
- Ensemble de 1' œil rouge et gonflé : Vent-
Chaque Organe se manifeste au niveau Chaleur dans le Méridien du Foie.
d'une partie de l'œil : les paupières sont en - Yeux limpides : Froid (en cas de patho-
relation avec la Rate, l' iris avec le Foie, la
pupille avec les Reins, la sclérotique avec le logie).
- Yeux troubles, sales : Chaleur.
Poumon et les capillaires des cantus externes
- Paupières sombres et yeux rouges (comme
et internes avec le Cœur.
après une nuit sans sommeil): Vide de Yin ou
.«Le Jing des Os se manifeste dans la pupille,
leJmg des Tendons dans 1' iris, Je Jing du Sang de Yang des Reins.
dans les capillaires, le Jing du Qi dans la sclé- Forme et aspect :
rotique, Je Jing des chairs dans les paupières»
(Ling SIJU, 80). GONFLEMENT :
- Paupières et visage gonflés : Œdèmes.
Notion de «Shen des yeux» - Paupières rouges et gonflées : Chaleur
(Yan Shen): de la Rate.
~orsque les yeux ont de l'éclat que la - Paupières enflant progressivement, sans
~~~tlle est d ' u~ noir profond, qu~elle se rougeur : Vide de Qi de la Rate.
tracte et se dtJate
rapidement aux change- - Paupières inférieures gonflées, chez un
ments de luminosité, lorsqu'il y a un contraste vieillard : déclin du Qi des Reins.
145
PRI:Xl ' DE M ÉDECINE CH/NOl E
150
OBSERVATION
,
Autres exc r etas :
Cœur, la Rate et 1' Estomac : «La langue est le
La rran pi ration. les selles, les_ l eu c~rrhées bourgeon du Cœur », elle permet la reconnais-
rèole , pou vant rarement etre directe- ?an~e des saveurs qui innuencentl'appétit et,
el le ob e-ervée par le praticien, leur descrip-
ment . . d 1•. · mdi~ectement, les fonctions d'assimilation, en
. e r recueillie au cour e InterrogatOire.
oon relation. av~c la Rate; on considère que c·est la
« vaponsat1on » du Qi de 1' Estomac qui forme
l'endui t.
S. Observation de la langue
(1Wzng She) :-: ~a langue est parcourue par plusieurs
Mend1ens ou ramifications.
fJ s'agit sans doute de la partie la plus éla- - L'examen de la langue est rapide, facile
, de J'observation
bo ree . (:.1:~et c'est
•
un aspect essen- à réaliser (bien que son interprétation puisse
tiel du diagnostic diu crentie 1. être complexe, il n'exige pas de matériel sophis-
L'observation de la langue comprend l'exa- tiqué ni de techni ques élaborées) et il apporte
une grande richesse d' informations.
men de sa couleur, ~e sa fo.rme et ~e sa r:no?i- - Dans la sémiologie de la médecine chi-
Jité. On y associe 1' mspectron de 1 endutt lin- noise, quel que soit le système dialectique uti-
gual dont on analyse la coul eur et la texture. lisé, la langue et l'enduit font partie de la des-
cription de pratiquement tous les tableaux
a) Intérêt de l'obser vation de la la ngue cliniques ou syndromes (Zheng) qui détermj-
et de son enduit nent le diagnostic différentiel d' une affection.
_ Les tissus de la langue étant très vascu-
larisés, elle renseigne sur l'équilibre du Qi et b ) Localisation
du Sang. n existe plusieur topographies de la lan-
_ La langue est en relation avec les Organes gue. La plus courante est la suivante:
er Entrailles, plus particulièreme nt avec le
La langue
-·-·-·-·-·-·-·-·
Foyer médian
FoieNésicule biliaire
-·-·-·-·-·-·-·-·-
Foyer supérieur -----*7l-- - -- - - Poumon
....._~~------- Cœur
151
!f~R~ÉC~I~D~E~JI~É~D~E~a~,~E~C~H~IN~O~I~SE~·_._._._._._._._._._._____._._.=;=;=;._._~~
;;; ~-
"
café, lhé, wbac, betterave rouge, choux rouge, du Sang; en cas de maladie d'or· · .
Vide de Yin avec Feu extrême tgme Interne,
ju d'orange ... ) car elle modifient les cou- - Violacée, mauve ou bleuâtre an .
leurs naturelles de la langue et de l'enduit De sence de points violacés sur les bo;d . ~~s Pré.
plu , il faut avoir si le patient est ~o~s .traite- Sang; plus la couleur tire vers le ro~· tase de
ment ' certain médicaments (antJbtouques, . pre) et plus la langue est sèche plu g~1 (pour.
notamment) altérant également la colorauon. Chaleur plus elle est pâle et hu~id: 1Y a. de
Il es t parfois utile d' utiliser un abaisse- a de Froid à 1' origine de la Stase. ' Pus tl Y
lanaue ou une pince entourée de gaze pour net-
Forme:
toy:r 1a langue et observer 1' adhérence et la
nature de l'enduit. Pour une
. personne. en bonne santé, 1a 1an-
gue est b ten proporttonnée, lisse, souple
Il ne faut pas observer la langue pendant brillante. et
plus de trois ou quatre secondes de suite car,
lorsq u'elle est tirée hors de la bouche, sa colo- - « ~eu ne>? (Nen) •. souple, mince, de tex-
ration et son humidité changent rapidement. ture ume : V1de, Fro1d, maladie bénigne 0
Si nécessaire, il est préférable de demander au stade précoce des affections chroniques. u
patient de la tirer à nouveau, un peu plus tard. - <~ Vieill_e ~> (Lao), dure, terne, rugueuse,
Enfin, il faut savoir que 1' aspect de la langue racorme: Plemtude, Chaleur, stade avancé des
peut être influencé par la saison et le climat. maladies chroniques.
GROSSE LANGUE :
d) Le corps de la langue - Grosse large, gonflée : rétention d'Hu-
midité ou de Muco ités
Shen de la langue (She Shen) : - Pâle, large, brillante et humide: Vide de
- Le Shen de la langue est présent lors- Yang de la Rate et des Reins. -
qu 'elle est fraîche, florissante (Rong), c'est-à- - Rouge, large, avec enduit jaune et gras : de <
dire humide, brillante, avec une texture fine et Humidité-Chaleur de la Rate et de l'Estomac,
réguUère qui révèle que Zheng Qi et les sub- avec rétenti on de Mucosités troubles.
- Gonflée et violacée : signe de toxicité, de (
strats corporels sont abondants et harmonieux.
alcoolisme, chaleur toxique, poison qui per- du 1
- La langue perd son Shen lorsqu 'elle appa-
turbe la circul ati on sanguine ... por
raît flétrie (Ku), sèche, terne et sombre, signe
de!
d'épuisement du Yin et des Liquides organ.i- P ETITE LANGUE :
- Fine, mince et petite : Vide de Yin, de sla
q~es, de dysharmonie du Qi et du Sang et de
faiblesse de Zheng Qi. Sang et de Liquides organiques.
- Pâle et mince : Vide de Qi et de Sang.
Coloration : - Rouge, sèche et mince : Vide de Yin, Feu
Pour une personne en bonne santé, la cou- Vide.
leur naturelle est rose. POINTS SUR LA LANGUE :
- Pâle : Vide de Qi, de Sang ou de Yang. - Langue en framboise (Cao Mei She), de
- Rouge : Chaleur nombreuses papilles gonflées, souvent rouge ·
. - Ecarlate : Chaleur extrême ; en cas d'at- souvent concentrées à la pointe et au centre de
temte externe, pénétration de la Chaleur dans la langue : Chaleur florissante dans les cou~he
la couche de 1, Energie nourricière ou dans celle de 1' Energie nourricière et du Sang; SI les
152
..
_ c=:;-
OBSERVATI ON
- Rugueux et très sec (comme du sable) : - Humide : Froid interne extrême ou Vide
ChaJeur-Piénitude brutale qui consume rapi- de Yang.
dement les Liquides organiques sans avoir le - Noi r à la pointe sur une langue rouge :
temps de colorer l'enduit. Chaleur-Plénitude du Cœur (Feu du Cœur).
J AUNE : syndrome interne ou de Chaleur. - Pointe de la langue rouge et enduit noir à
- Jaune clair : Chaleur modérée. la racine : le Feu du Cœur blesse les Liquides
- Jaune clair, aqueux et plutôt mince : la organiques des Reins (Cœur et Reins ne com-
Chaleur n'a pas encore endommagé les Liqui- muniquent plus).
des organiques. Attention : ne pas confondre un enduit noir
- Jaune, mince: Vent-Chaleur, Chaleur en avec une coloration alimentaire ou une mycose.
superficie.
- Jaune clair, mince : Mucosités-Chaleur
dans la Rate et 1' Estomac. Texture:
- Jaune foncé : Chaleur plus sévère. Pour une personne en bonne santé, l'enduit
- Jaune brûlé, sec : Chaleur intense qui est fin , ni trop humide ni trop sec, ni trop glis-
endommage les Liquides organiques. sant ni trop rugueux.
- Evolution du blanc au jaune : la maladie
ENDUIT «FLOTTANT», «faux enduit», fra-
passe de la superficie (Biao) à l' interne (Li).
- Jaune et gras, collant : Mucosités dues à gile et facile à enlever (avec un abaisse-langue
l' Humidité-Chaleur. ou une gaze) : Froid-Vide, faiblesse du Qi de
- Jaune clair, gras et légèrement trouble : l' Estomac.
prépondérance de l' Humidité sur la Chaleur. ENDUIT «ENRACINÉ», << vrai enduit», adhé-
- Jaune noirâtre et très trouble : prépondé- rent, difficile à enlever: Chaleur-Plénitude, Qi
rance de la Chaleur sur l' Humidité. de l'Estomac suffi sant, encore vigoureux.
- Ja~ne sur un côté et blanc sur l' autre :
ENDUIT FIN (on peut percevoir le corps de ,
Stagnation de Qi du Foie qui se transforme en
Feu du Foie. la langue à travers l'enduit): bonne sante,
maladie superficielle ou bénigne.
. GRIS: syndrome interne de Froid (si l'en-
dUit est humide) ou de Chaleur (si l'enduit est ENDUlT ÉPAIS : maladie interne, syndrome
sec). de Plénitude.
. -. Humide : Mucosités et Stagnation des ENDUIT HUMIDE : Humidité, Froid OU
LtqUJdcs organiques.
rétention des Liquides organiques.
-
-
E.''DL1T E : Chaleur, Séchere e, Vide de
OBS ERVATION
•
CHAPITRE XIII
· que re l e va nt·
de Mucosité .
Voix éraillée avec bouche sèche : Vide
15
(vOIX, n~~eption sensorielle différente, l 'olfac - des Liquides organiques.
~·une pe!llégrée à celle étape d e l 'ex amen cli-
0011 est u Voix faible, aggravée en hiver et améliorée
nique. en été : Vide de Yang.
Voix forte en début de phrase et qui dimi-
1. Audition nue par la uite : le Vide prédomine sur la Plé-
• nitude, dan un yndrome complexe .
a) La voiX
ns'agit d'écouter à la foi s Je son et la cohé- Voix éteinte le patient e t trop faible pour
rence verbaJe. parler : évère déficience de Zong Qi.
Le Nei Jing décrit une corre pondance entre
Son de la voix : le différent type de on vocaux et le Cinq
Le Poumon e t le principaJ organe concerné. Mouvement <Il.
Les maladies correspondent à un yndrome de
Vide ou à une Plénitude elon le on émi Cohérence verbale :
par le patient. Le Cœur est le principal organe concerné,
Voix forte : syndromes de Plénitude et de car i1gouverne le Shell et la parole.
Chaleur. Logorrhée, irritabilité : Plénitude-Cha-
Voix faible : syndrome de Vide et de Froid. leur.
Aphonie : peut être de Vide ou de Pléni- Délire, dans une maladie fébrile : Cha-
tude. leur-Plénitude qui atteint l'Enveloppe du Cœur.
- Aphonie progressive : syndrome de Vide Elocution difficile, langue rigide, la pe~
lié à une affection chronique ; Vide des Liqui- sonne ne peut parler clairement : ~lalad&e
des organiques et. dans le~ formes plus sévères. cérébrale duc aux Mucosités-Vent qu& pertur-
Vide de Yin du Poumon et des Reins avec
bent le Cerveau.
épuisement des Liquide~ organique~ et altéra-
tion de leur mouvement. Voix très faible, paroles incohérent~ le
patient étant inconscient ou peu consc&enl :
- Aphonie hrutale : syndrome de Plénitude
dû a une atteinte externe par le Vent-Froid. le sévère Vide de Qi du Cœur.
c} Ttmx
( t'Sl une perl ur héri ion de~ fonct ion ~ de
de ec ru e, de diffu~JOn c l de puri fi cation
. .""'
-~-
-- -~-- --~
ltf ~artl{lllf 1 r lflll t t w11 fm me, Mmitmlt c c• qw t' \l Hill' 'm't' Ill, l' u/011! 1 r l u 1 1111111
d qm 1 OIJ\t lU, ti f Iles m ·cl cins l w111 \t mhlahlt•\ 011\ 1 'JUil\ (4)u u., ..6)
C H APITRE XlV
, !{l'ERROGttTOJRf:. esr une érape esse,_llielle de prendre des positions qui ne donnent pas for-
/examen clinique. _Tour d '~1bord. tl perme/ cément une idée réelle de ses symptômes. Par
L •
:1 0 brent
·r des ùrfiormartons qw ne peuvenr pas
ises par les a111res met, 1wc.fes d .tnvesn-
· .
exemple, plutôt que de dire: «Avez-vous bon
appétit ?», il vaut mieux demander: «Com-
err~ acq(~~~récédentsfamiliaux, mode de vie, his- ment est votre appétit ?» Ou encore, plutôt
. •·de ta malod.te... ) . 0 .a111re parr, L-1 ren-
gattOII que : «Avez-vous une sensation de douleur
tonque
• ,. r tes symptomes~ su · ;~ (dou1eur,
b~JeCII.JS
setgne· ·•ér11 d'amélioratwn . et d. aggravC(/1011,. sen- brûlante au ni veau pectoral lorsque vous tous-
JI/OdO1(1 •
· s diverses... ) que, par d. eJ:r.iflttwn,
.. seu[ fe
sez?», préférer : «Que ressentez-vous lorsque
'
rauon d d , . D e p1us, rous Les
• t est à même e ecnre.
vous toussez?» C'est seulement quand le
pnue
· es11 clinic.ïues 11 ,oppormssent
. pas fiorcement
, patient se révèle incapable de formuler une
stgntdantle court temps d '1111e consu1talion . ; t.1est réponse que l'on peut lui suggérer plusieurs
~~~ c nécessaire de ~ema11der ~u malade d'en
1
Jaire fe récit. Ell.fill, 1 mrerrogatmre est un moyen
hypothèses.
de conftnner ou d'~ifirn~er certaines perce'?tions
- Rester parfaitement neutre, sans induire
du praticien, au meme rare que les autres etapes les réponses ni donner le sentiment, au patient,
de ['examen clinique permettent de relativiser La qu' on est étonné, sceptique, rassuré, qu'on
description que le patient donne de sa maladie. approuve ou qu' on désapprouve ce qu' il dit.
Dans les chapitres 77 et 78 du Su Wen, on Ainsi, une formulation du type : «Vous ne
stigmatise la conduire des médecins qui préten- mangez pas trop gras, au moins?>> à l' adresse
dent Jaire un diagnostic sans interrogatoire. d' un patient obèse, n' apportera aucune infor-
L'ordre et le contenu des questions importantes mation fiable. On est mieux renseigné en lui
ont évolué au cours des siècles. Zhang Jing Yue,
sous les Ming, et Chen Xiu Yuan, sous les Qing, demandant : «Décri vez-moi votre régime ali-
ont affiné la méthode de l 'interrogatoire. De nos mentaire. »
jours, on se sert encore des grands principes - Demander de préciser toute réponse pou-
décrits par ces auteurs, avec quelques ad~pta vant donner lieu à plusieurs interprétations.
tions et des questions complémentaires inhé-
Par exemple, un patient qui déclare : «le mange
rentes à la vie moderne.
peu », peut signifier soit qu' il n' a pas d' appé-
tit, soit qu' il restreint son alimentation, pour
1. Principes généraux diverses raisons possibles.
Pour que l'interrogatoire soit efficace, il ne - Explorer, par des questions complémen-
s~ffit pas d'énoncer les questions, même judi- taires, toute réponse pouvant être vague ou
Cieuses. Certaines règles générales doivent être incertaine. Par exemple, on ne peut se conten-
,
respectees : ter de l'assertion d' un patient qui dirait : «le
suis de plus en plus faible.» Depuis quand ?
, ,- Eviter les questions « fermées», amenant Comment et quand s'en est-il rendu compte?
a repondre par oui ou par non. Elles autorisent Comment s'exprime cette faiblesse ? A-t-elle
pe.u de nuances, empêchent le patient de s'ex- des critères objectifs? ... De même, lorsqu'à
pnmer dans ses propres termes et 1' amènent à
161
PRÉCI DE M ÉDECINE CHIN OISE
l
la su it~ d' un trai tement, un patient déclare : an nexes. Il est plus facile d'établir un ct·
gnostic avec une diza1ne de signes sGrs et ~-
1
«Je. vms.beaucou.p mieux... rien n'a changé .. .
ou Je va1s de moJOs en moins bien... », il est .é
CIS ment
décnts
· qu ' avec une grande quant
pre-,
Pfl;ldent de reprendre Je différents symptômes de données peu significati ves. ne
qu1ont été décri ts précédemment, les uns après
les autres, avant de conclure. , - S'astreindre à un: vis~on sy.nthétique de
1 état du n:~Iade. La medecme chmoise impli-
- Ne pas confondre complainte et maladie. q~e un~ vtsto~ globale. Il est possible que cer-
L', une .et l'autre, ont autant d'importance et tams Signes n entrent pas dans le cadre d'un
necessJtent une ecoute attentive, mais elles ne tableau clinique; en revanche, il n'est pas pos-
peuvent être abordées de la même façon, bien sible de conclure au diagnostic d' un syndrome
qu'elles soient évidemment complémentaires. sans la présence des symptômes essentiels ou
La complainte du patient exprime un état de lorsque le patient décrit une manifestation cli-
malaise général qu i peut dépas er de très loin nique en contradiction fondamentale avec ce
le cadre de sa pathologie. Elle implique une syndrome. Lorsque des symptômes contradic-
stratégie psychologique et 1' induction de cer- toires et cependant certains coexistent, il faut
taines prises de conscience. La maladie, dans conclure à un syndrome complexe, qui n'est
son aspect plus strictement médical, exige un pas forcément un tableau clinique traditionnel.
diagnostic physiopathologique et un pronos- - L' interrogatoire présente des différences
tic précis. n ne faut donc pas faire d'amalgame selon qu' il est pratiqué en médecine interne, en
entre la situation psychologique, sociale, spi- dermatologie, en gynécologie, en pédiatrie...
rituelle du patient et l'évolution de sa patho- Il n'est cependant pas possible d'entrer ici dans
•
logie. D' un autre côté, une vision trop parcel- ces subtilités. \Ul'
laire est incompatible avec la pratique de la
médecine traditionnelle chinoise. La vie mo- 2. Questions générales
derne en Occident impose parfois de trouver
un compromis, afi n d'être à l'écoute des dif- Il s'agit, d' une part, de s' informer sur un
férents ni veaux de souffrance du patient, ce certai n nombre de données objectives, d'autre
qui fait que la pratique clinique, ici et mai nte- part de cerner le mode de vie du patient. (
nant, ne peut pas être strictement calquée sur Interrogatoire signalétique :
la façon dont elle s'exerce en Chine, par exem-
ple. Il comporte l' identité, le sexe, ~ 'âge, la
situation familiale 1' ac ti vi té professwnnelle,
- Trouver un équilibre entre un interroga- le lieu de résidenc~ et, éventuellement, l'ori-
toire trop dirigé, ne permettant pas de mettre en gine ethnique. En effet, certai nes maladies,sont
évidence l'ordre et les liens éventuels que le infl uencées par ces critères. Il est donc neces-
. . ,.
patient conço1t entre ses symptomes, et un saire de les connaître.
interrogatoire confus ne permettant pas d' éta-
Interrogatoire sur le mode de vie :
blir un diagnostic précis. JI est notamment
importan t de pri vilégier les signes caractéris- Il s'agit de connaître les habitudes alimen-
tiques, certai ns et exploitables selon la sémio- taires, la consommatiOn . d c certaines· ·suh- •
logie de la médecine chi noise. De plus, il faut stances (telles que café, ta?ac, al~ool.. ·>:. ~'~
saveur le!-! hiérarchiser afi n de distinguer les conditions de résidence (chmat, vlllc.ou (;Utes
syrnplôrne.., c..,..,cnti c h ct les informations pagne ... ), les rythmes (repas. sonunc•l " · ). ·
I NTERROGATOIR E
ou loisirs pratiqués, le cas échéant, le To~t cela doit ~ermcttrc d'appréhender \es
sport , 1e psychologique (ten ions familiales ~é~a~•smes phys•opathologiques qui sont à
conte"ofessionnelles, f rustrauon
· , d1·ffitcultes
' 1 ongme de la maladie actuelle.
ou P.r nnelles tendance à exprimer une émo-
reJauo .'
. n particulière.. ·).
(1 0
3. Questions spécifiques
Interrogatoire sur les a ntécéd ents : a) F roid et Chaleur
On aborde les antéc~dents per~on nels et
1'. 'lr'aux. En effet, certames maladres ont des Tl s'agit d' une étape très importante de \'in-
lamr ts génétiques et 1'1 esLutt'1e de sav01r terro~atoire, car elle permet d'appréhender \a
. s1 .
aspeCarenls souffren t de 1a meme patho1ogte.
A .Plénitude ou le Vide du Yin ou du Yang de
d es P part, les malad tes
D'autre · dont 1e pattent~
· l'organisme. Le Froid est un excès de Yin ou
pu
rir dans son passé permettent de mteux un Vide de Yang; la Chaleur est un excès de
ff
sounnaître son terra .rn et de sttuer
. Yang ou un Vide de Yin. «Quand le Yang
1a patho1ogte.
c~ruelle dans le contexte de la vie médicale du l'emporte, il y a de la Chaleur, quand le Yin
1' emporte, il y a du Froid» (Su Wen, 5).
: ujet. De plus, il est parfoi~ ~écessaire d~être
informé des traitements medtcaux ou chirur- Il existe quatre grandes modalités : ftèvre
!ricaux que le patient a subis dans son passé. avec crainte du Froid (Wu Han Fa Re), Froid
0
sans Chaleur (Dan Han Bu Re), Chaleur sans
Interrogatoire sur l' historique et Froid (Dan Re Bu Han) et alternance de Froid
le développement de la maladie : et de Chaleur (Ha11 Re Wang Lai).
Les principales questions à poser sont les La notion de Froid se manifeste clinique-
suivantes : ment par un refroidissement du corps et des
- Quand la maladie a-t-elle débuté ou, à extrémités, par une sensation subjecti ve de
défaut, quand a-t-elle été découverte (et qu'est- Froid, par des frissons, par une crainte du Froid
ce qui a permis de la découvri r)? ou par une aversion pour le Froid. Il faut dis-
- Quels ont été les premiers symptômes? tinguer la crainte du Froid (Wu Han) dans
- Les symptômes actuels sont-ils identi- laquelle le patient n'est pas a~é~ioré en s:
ques ou différents? réchauffant, et qui correspond generaleme~t a
- La cause objective de la maladie est-elle un Froid-Plénitude externe avec obstruction
connue? du Yang dans les couches superficielles du
- Quelles circonstances (accident, change- corps, et l' aversion pour le Froid (Wei Ha~), ou
ment de mode de vie ... ) ont précédé l'appari- intolérance au Froid, qui signifie que le su~e.t n~
tion de la maladie, le cas échéant ? supporte pas le Froid mais qu' il ~st,amehore
D'autre part, il faut savoir comment la mala- par la Chaleur et qui correspond ~eneralement
die a évolué depuis son apparition. S'est-elle à un Froid-Vide interne dû au Vtde de Yang.
intensifiée ou atténuée, certains symptômes Fièvre avec crainte du Froid
ont-ils été remplacés par d'autres? .. . (Wu Han Fa Re):
Enfin, il est important de connaître les trai- Ce symptôme est caractéristique de.s
tements qui ont été suivis, leurs conséquences, atteintes du Biao par le Froid .ou la c.haleur (tl
la façon dont ils ont été supportés par le patient s'agit souvent d' un Vent-Frmd ou dun Vent-
et ce qui a motivé leur intenuption, le ca~ échéant.
163
PRh:CI DE MEDECI NE CNJNOI SE
situation, l' hyperthermie est importante (tem- - Fièvre modérée avec temt pale, essouf-
pérature supérieure à 39 ° C). Il s'agit d'une fl ement, asthénie, appétit diminué : Vide de
Chaleur-Plénitude interne. Elle peut provenir Qi de la Rate.
, . , premier conlact. k
1. L' ll umidilé retient la Chaleur qui se diffuse mal jusqu 'à la peau. Ces~ pourquOI, au. ..
malade ne semble pas chaud lorsqu'on le Louche. La Chaleur esl dans les chmrs. pas dans 1<~ peau.
164
--;;;;;;~~--_._._._._.._._______________________________-!
IN~T
~E~
R~RO~(~;~
\ T~O~
I R~~
;<-
'è re modérée due au Vide de Yi n : le prédominance du F roid), syndrome
F 1
onr le memes q ue ceux d e la
1
- ,. e '
11
A
166
vouleurs au thorax: elles indiquent géné- -. D~uleur avec sensation de Froid local
n t de troubles du Poumon et du Cœur. améhltoree par_les applications chaudes : Froid
raie me
_ Douleur thorac!qu~ avec palp}tatio~ , pat ogène QU I attaque l'Estomac.
ement transptrauon spontanee : Ytde . : Douleur avec sensation de brûlure amé-
essou ftl · liore~ a~rès l'ingestion d'un peu de nou:nture
Q" du cœur. a~a.lgnssem.ent même ~n mangeant assez',
de _•Douleur thoracique aiguë et pongitive
(comme une piqûre) :. Stase de Sang du C~ur. SOif · _Fe~ de 1 Estomac qu1 s'accumule et blesse
les LiqUides organiques.
_ Douleur thoractque avec ex pectoration
- Douleur localisée, li xe et pongitive: Stase
de pus et de Sang : abcès _du Poumo_n. de Sang de l' Estomac.
_ Douleur el oppresston Lhorac1que avec -,Dou leur améliorée par une pression
irradiation vers _le dos, es~oufflem~nt_, toux pro- mod~rée et par les applications chaudes, avec
ductive el éméusante: Bt de la po1trme (Xwng vom1ssement de liquide clair et fluide : Vide
Bi) dû à un blocage du Yang du Cœur par les de Yang de l'Estomac (Froid-Vide du Foyer
.,
Mucosites. Médian).
_ Douleur thoracique avec expectoration
de Mucosilé jaunes et concentrées, parfois Douleurs dans l'abdomen :
striées de Sang : Mucosités-Chaleur du Pou- -Douleur améliorée par une pression modé-
rée et par les applications chaudes, avec selles
mon. molles et lientériques : Froid-Vide de la Rate
Douleurs dans les flancs : elles indiquent et de l'Estomac, altération des fonctions de
oénéralement de troub les du Foie et de La transport et de transformation.
0
Vésicule biliaire, parfois des affections de la - Douleur et distension du bas-ventre avec
Rate dont le grand Luo se répand dans poitrine difficultés urinaire : perturbation de la trans-
et flancs. formation du Qi de la Vessie.
- Douleur pongitive du bas-ventre : Stase
- Douleur avec sensation de distension et de Sang du Foyer inférieur.
irritabilité, tendance à se mettre en colère : - Douleur du bas-ventre avec sensation
Stagnation de Qi du Foie. de Froid, accompagnée de rétraction et tirail-
- Douleur avec sensation de brûlure, teint lement des organes génitaux : Froid dans le
et yeux rouges: accumulation du Feu du Foie. Méridien du Foie.
- Douleur avec sensation d'encombrement - Douleur avec sensation de torsion, sou-
et de distension, teint et yeux jaunes : Humi- vent accompagnée de démangeaison de l'anus:
dité-Chaleur du Foie et de la Vésicule bi liaire. accumulation de parasites intestinaux.
- Douleur localisée, fixe et pongitive: Stase
de Sang (parfois associée à Stagnation de Qi). Douleurs dans la zone lombaire : elles
indiquent généralement des troubles des Reins.
- Douleur avec sensation de plénitude et
- Douleur avec faiblesse des lombes et des
toux qui aggrave la douleur : Glaires suspen-
genoux : Vide (de Qi, de Yang, de Yin ou. de
dues (Xuan Yin).
Jing, selon les autres symptômes) des Rems.
. Douleurs dans l'épigastre: elles peuvent _ Douleur avec sensation de blocage et de
onenter vers le diagnostic des troubles sui- raideur, souvent accompagnée d' autre.s trou~
vants: le Feu du Foie attaque l'Estomac, Stase bles articulaires : syndrome d'obstruction (8 '
Zheng) pouvant se subdiviser, selon les autres
de Sang de l'Estomac.
167
PRECl DE Ml:.'-DECINE CHINOISE
ymptôme , en Bi du Froid, de l' Humidité ou vement : Vide de Yin du Foie et des Reins av
de la Chaleur. élévation du Ya~g; sy n~rome de Vide, so~~
- Douleur fixe, aggravée à la pression, fai- vent accompagne de verttges, yeux. secs, trou-
sant auvent uite à un traumatisme : Stase de bles de la vue, langu~ rouge, peu ou pas d'en-
Sang. duit, pouls fin et raptde.
Douleurs dans les membres: ce sont prin- Douleur dans l'oreille sans écoulement .
cipalement de douleurs musculaires, tendi- Stagnation de Qi. · ,
16H
I NTERROGATOIR E
- =-
Bouche: .- Grande soif, urines abondantes: diabète
(Xtao Ke).
On inten·oge surtout sur la présence des
.é tes aveurs dans la bouche. - Grande soif à la suite de transpirations
diff ren . . , abo~d an tes, de polyurie, de diarrhée ou de
_ Bouche amère : ~~~~·11 d r te-Cha l eur ~u v? mr sse~en t : épuisement des Liquides orga-
p01.ee 1 de Ja Vésicule b1lrrure ou Feu du Fore nrques qu r ont besoin d'être restaurés.
ui s·élève. , . ., . ,Soif av~c désir de boire de petites quan-
q _ Bouche sucree: Humrdrle-Chaleur de la
tites de bo1ssons chaudes, avec difficulté uri-
Rate._ Bouche alée : V'd1 e des Rems.
. naire : Stagnation d' Eau ou de Mucosités.
_ Bouche acide : Stagnation de nourriture Soif avec bouche sèche, sans désir d'ab-
dans J'Estomac ou Feu du Foie qui attaque sorber de grandes quantités de boissons : Cha-
J'Estomac. leur du Sang ou Stase de Sang.
_Bouche fade : Vide de Qi de la Rate et de Soif avec bouche pâteuse et sensation de
J'Estomac. réplétion dès qu'on a bu : Humidité-Chaleur.
_ In fection de la bouche (abcès, érup-
tion ... ) qui est rouge et douloureuse, avec soif
Appétit:
et aaitati on : Chaleur ou Humidité-Chaleur.
::. Infections de la bouche moi ns rouge, - Appétit diminué avec amaigrissement et
moins douloureuse, langue sans enduit, pouls asthénie: Vide de la Rate et de l'Estomac.
fin et rapide : Vide de Yin avec Feu Vide. - Nausées à la vue des aliments gras et
Langue:
riches : Humidité-Chaleur de la Rate et de l' Es-
tomac ou du Foie et de la Vésicule biliaire.
- Douleur sévère et rougeur de la langue, - Dégoût pour les aliments dont l' odeur
survenant rapidement, avec d' autres signes de même est insupportable, avec nausées et vomis-
Chaleur : Chaleur-Plénitude (Feu du Cœur). sements : Stagnation de nourriture dans 1' Es-
- Douleur plus chronique, moins sévère, tomac (indigestion par exemple).
avec des signes de Vide de Yin : Feu-Vide. - Appétit diminué avec oppression de la
- Perte de sensibilité de la langue : Vide poitrine, réplétion abdominale et sensation de
de Sang, Vide de Yin ou empoisonnement. lourdeur de la tête et du corps : Humidité qui
envahit la Rate; les fonctions de transport et de
e) Soif et appétit transformation sont perturbées.
- Faim canine, appétit insatiable avec amai-
Soif: grissement : Feu de l' Estomac.
. A.bsence de soif: Froid; pas d' aneinte des - Sensation de faim qui disparaît dès les
LtqUJdes organiques. premières bouchées: Vide de Yin de l'Estomac
avec Feu-Vide.
S~if .de grandes quantités de liquides : - Faim et gros appétit, ma~ s ~au.vais~
les Ltqutdes organiques sont lésés. digestion, selles molles et ass~mtlatJOn msut-
- Grande soif améliorée en buvant des bois- fisante : Estomac fort, Rate fatble .
sons f~aiches, avec fièvre élevée, teint rouge,
transptration abondante, pouls vaste : Chaleur- Les sensations de goOt dans la bouch~ sont
~nllude (dan~ la couche du Qi). étudiées au paragraphe «Organes scnsonels ».
RI c1 OF \ th>F.Cl \ E C H/NOl E
f) elle et urines
Urines:
Selles :
t' Polyurie : la quantité d'urine est au
Constipation : elle est 1'expression de dif-
ee. ~en.
férent troubles et peut se manifester sous site'~ UV~d·neds claires et abondantes, avec ftilo
fom1e de Sécheres e du Gros intestin, de dimi- · e e Yang.
t -
nution quanti tative des elles ou par des pério- - Urines abondantes, avec soif etama·1 .
de plus ou moins longues (au-delà d' une jour- sement: diabète (Xiao Ke) dû au Vide ct ~~
née) an selles. des Reins. e tn
- Constipation avec fièvre élevée pléni- Oli~rie : la quantité d' urine est diminuée
tude ~t_di tension douloureuse de l'abdomen, , -. Unne concentrée, rougeâtre : Chaleur~
en~~It Jaune et sec : Chaleur-Plénitude, parti- Plemtude.
~ulier~ment dans le Yang Ming (Estomac, Gros - Oligurie avec Œdèmes de surface : accu-
mte tm). mulation interne d' Eau et d' Humidité, due à la
- Constipation avec teint pâle, pouls pro- perte des fonctions de transport et de trans-
fond et lent, amélioration par les boissons formation du Poumon, de la Rate et des Reins.
chaudes : accumulation interne de Froid qui
bloque le Gros intestin et entrave la circula- Pollakiurie : mictions fréquentes.
tion des Liquides organiques. - Urine concentrée, rougeâtre, peu abon-
- Sel les sèches avec langue rouge sans dante, avec besoin urgent : généralement,
enduit, pouls fin et rapide : Vide de Yin et de Humidité-Chaleur qui stagne dans le Foyer
Liquides organiques du Gros intestin (Séche- Inférieur, perturbation des fonctions de drai-
resse-Vide du Gros intestin). nage et de transformation du Qi de la Vessie.
- Constipation des v.ieillards : Vide de Qi et - Urine claire, mictions urgentes, parfois
de Yin. goutte à goutte, le patient a du mal à se retenir:
Qi des Reins qui n'est pas solide (Shen Qi Bu
Diarrhée : la quantité des selles est aug- Gu).
mentée et elles sont généralement molles ou - Mictions fréquentes la nuit, urine claire et
liquides. abondante : Vide de Yang des Reins; se ren-
- Selles molles ou lientériques : Vide de contre fréquemment chez les vieillards.
Qi de la Rate qui n'assure plus sa fonction de
transport et de transformation. Dysurie: difficulté d'uriner.
- Selles liquides et lientériques, avec diar- - Mictions douloureuses (sensation de brû-
rhées matinales : Vide de Yang de la Rate et lure), l' urine s'écou le mal : syndrome L~n,
des Reins. Humidité-Chaleur accumulée dans la Ves te.
- Diarrhées avec selles jaunes et sensation - Mictions douloureuses (sensation de cou-
de brûlure à l'anus: Humidité-Chaleur du Gros pure), avec écoulement infectieux ~n dcho~s
intestin. de la mjction : Humidité-Chaleur toxtque, ure-
Alternance de diarrhée et de constipa- tri te infectieuse, blennorragie. .
- Douleur sourde après la miction : Ytdc de
tion, avec spasme5> de l'abdomen : Foie et Rate
en dy\ harmonie. Qi des Rei ns.
170
I NTERR OG \TOIRL
améliorée au moment de l ' appari tion des - Règle abondantes de couleur rouge vif.
règle : syndrome Plénitude, généralement Chaleur (souvent dans la couche du Sang). ·
Stagnation de Qi et Stase de Sang. - Règle abondantes, plus pâles, souvent
- Douleur sourde avec courbatures ou dou- en avance : Rate Vide qui ne peut contenir le
leurs lombaires, survenant pendant et après les Sang ou atteinte de Chang Mai et Ren Mai.
règles : syndrome Vide, généralement insuffi- Leucorrhées :
sance du Qi et du Sang ou Vide de Reins.
- Douleur du bas-ventre, avec ensation de On interroge sur la quantité, la couleur,
Froid, améliorée par les applications locales 1' odeur et la natu re des pertes vaginales.
chaudes : syndrome Froid, le Froid contracte - Blanchâtres, abondantes, fluides, peu
les Vaisseaux. odorantes : Froid, Humidité-Froid ou Vide de
la Rate qui ne peut assurer ses fonctions de
Aménorrhées, oligoménorrhées : absence tran port et de tran formation.
de règles (en dehors de la grossesse) ou règles - Jaunâtre , abondantes, relativement épais-
insuffisantes. se , d ' odeur forte, parfois accompagnées de
- Aménorrhée ponctuelle, avec oppression prurit : Humidité-Chaleur, Stagnation d'Hu-
douloureuse du bas-ventre, de la poitrine et midité qui e tran forme en Chaleur.
des flancs, initabilité : Sta<
0
mation ou « nouure» - Rougeâtre ou roses, légèrement nauséa-
du Qi du Foie. bonde : Stagnation de Qi du Foie qui se ~s
. - Aménorrhée avec douleur fixe et pongi- forme en Chaleur, laquelle blesse les Vals-
ttve du bas-ventre, survenant chez une patiente eaux.
CHAPITRE XV
Hc/11 Lun.
de troi end .
rotts : . Pied
p0° 1 Je point Ren Ying (9 E), sur la bt fur-
- sur .d t.
. de 1'artère caro tt e. \
car~~ la «bouche du pouce» ou Cun Kou,
l'artère radiale.
sur_ Sur Je point Fu Yang (59 V), sur 1' artère
péronière. . , , . , .
Dans cette méthode, Il a ete aJoute 1e pomt
Tai Xi (3 Rn), l.oc~i sé s_ur} 'artère t.ibial~ pos- à côté, en direction du pouce, et le « pied »
térieure. Le pnnctpe general c?nstste ~ exa- (Chi) ou «Coudée », de l'autre côté de la bar-
miner et à comparer les Energ!~s .de 1 Esto- rière, vers l'avant-bras. Comme il y a deux
mac, des Reins et des douze Mend1ens. Cette poignets, cela fait six emplacements, ou douze
technique n'est plus guère utilisée de nos jours. si l'on tient compte du fait que les pouls en
superficie et en profondeur ont des attributions
c) Pouls radiaux différentes.
La technique consistant à palper les pouls Correspondances et attributions
au niveau des poignets (artère radiale) est très de chaque emplacement :
ancienne et se rencontre dans de nombreux Selon les époques et les traités de référence,
systèmes médicaux traditionnels. En Chine, les correspondances entre les Viscères et les
elle fut décrite dans le Nei Jing, dans le Nan différents secteurs du pouls présentent des varia-
•
Jing et largement développée dans le Mai Jing twns.
de Wang Shu He. Elle s'est enrichie et préci- Il existe une correspondance fréquemment
sée au cours du temps, et reste aujourd'hui une utilisée en Occident, bien qu'elle ne soit citée
méthode de diagnostic essentielle en médecine par aucun des textes classiques de référence
chinoise. sur les pouls. ll semble qu'elle dérive d'une
Emplacements : interprétation imprécise de certains traités
On palpe les pouls au niveau de la « bouche anciens, adaptée par des Occidentaux pour leur
du pouce» (Cun Kou), sur l'artère radiale et pratique de l'acupuncture, différents auteurs
au niveau des poignets. On distingue trois sec- la reprenant les uns sur les autres. Cette cor-
tions : la «barrière » (Guan), au niveau de la respondance n'est pas utilisée en Chine et
styloïde radiale, le« pouce » (Cun), situé juste nous ne la citons qu'à titre d'information :
1
f~
TABLEAU 16 · b'
Correspondances entre les Viscère~ et les secteurs du pouls v
selon différentes sources ~il
~ \1
NeiJing NanJing Mai Jing
lille siècle}
BinHu Jing Yue Yi long Correspondance r.
Ma1Xue OuanShu Jin Jian moderne ~
11564} 11624} (1742} courante 1t
Cœur/ Cœur/ Cœur/ Cœur/ Cœur/ Cœur/
Pouce
Gauche Shanlhong Intestin
grêle
Intestin
grêle
Shanlhong Enveloppe
du Cœur
Cœur/
Shan Zhong Shanlhong ''.
Poumon/ Poumon/ Poumon/ Poumon/ Poumon/ Poumon/ Poumon/
Droite Centre de la Gros Gros Centre de la Shanlhong Centre
poitrine intestin intestin . . de la Centre de la
poitrine p01tnne poitrine
Foie/ Foie/ Foie/ Foie/ Foie/ Foie/ Foie/
Gauche Diaphragme Vésicule Vésicule Vésicule Vésicule Vésicule Vésicule
biliaire biliaire biliaire biliaire biliaire. biliaire.
Barrière Diaphragme Diaphragme
Droite Rate/ Rate/ Rate/ Rate/ Rate/ Rate/ Rate/
Estomac Estomac Estomac Estomac Estomac Estomac Estomac
Reins/ Reins/ Reins/ Reins/ Reins/ Reins/ Reins/
Gauche Abdomen Vessie Vessie Vessie. Vessie. Vessie. Bas-ventre
Intestin Gros Intestin
Pied grêle intestin grêle
Reins/ Reins/ Reins/ Reins/ Reins/ Reins/ Reins/
Abdomen Ming Men Trois Foyers Ming Men Ming Men Intestin Bas-ventre
Droite Gros Trois Foyers.
intestin Intestin
grêle
17(,
..
0
du patie nt S_elon le Z LA PAJ.r•An o
Slo n pe he ,, J ia t ·
y rmet d tng Y. N
ang, des E c Percevo·ao, ce nive
Cœur et du ~trailles et tr \'état de ~u de ?res.
oumon (l~Parrni \es ()a ?eau, du
p Ul ce qui e r&anes, du
La pressio r esser ~ st l'ang).
aux Os. On n est fone .
Chen Qu emploie les ·~Jusqu• aux. 'te
J ia Ling v(pression profeorrnes An (pren ~ons et
tao ce . nde) S sser)
percevoir \' é, n•veau de . e\on \e Zhou
d 0 tat d · press· - en
es . rganes lu es llssus prof•on perrnet de
des Reins (t~~t s pa~ticu\ière Onds, du l'in
ce qu, est 'Yin)ent du Foie e~
L Cher ch ·
. a pression n' er :
(Bu Qing Bu Zh est « ni \égère .
Xu n (ch~rch )ong). On emp\o~ n~ \ourde))
moyenne) Se~ ou Zhong Q\e es termes
niveau d . e ? n \e Zhen J ' Lu. (pression
e pre \On e ra tng Yao c
du Sang et de Ch~ rmet de percevo•.. ,: . e
. a1rs de \ u etat
entre Ym et Yan , a communi .
g, et de \a Rate et \'E canon
stomac
e) Durée de \a palpation .
E\le e lau minimum d' u .
gnet. l\ e l parfoi né ~e mmute par poi-
po ul . de deux co"' té ce s~tre de prendre \es
en meme lem fi
lc . comparer ou de . ps, a m de
pa lpé pour mi eux mreévmeom~ aup\ remier pouls
n er a percept·
urtout lorsqu'on déb ute. ton,
4. Pouls normaux
. Pour comprendre les altérations qui défl-
mssent les pouls pathologiques, i\ faut préa-
d) Paession lablement connaître les caractéristiques de
poul d'une personne saine.
La pre ion de doigt varie au cours de la
palpation. On di tingue troi étape : a) Equilibre général
•• ••
Elle t de 60 • 90
pour un adulte. utrd ·
pourvu de montre
naJent_la fréquence en fonction du nombre de
pu ballon pour chacune de leurs respirations. ri ère, pied), en surface comme en profonde
'a dr01te· com me à gauc he. Cela ne signif'ur,
Le rapport_corr~ct est de 4 ou 5 pulsations par pas qu'ils doivent être partout, ,identiques. ~ee
cycle respiratoire complet. La respiration de mouvement est pl us marque a gauche et la
réfé:e~ce était, bien sûr, celle du praticien (sup- forme_à droite, la ga~che éta~t de nature Yang,
po. e etre en bonne santé) et non celle du la drone de nature Ym (on dtt que « l'époux)) f
patient, comme on l'entend parfois. Ce point représenté par le côté gauche, doit domine~
e t précisé dans la littérature classique (Bin Hu « 1' épouse », représentée par le côté droit). Le
Mai Xue, de Li Shi Zhen, par exemple) et il est pouls est plus profond au pied qu'à la barrière
évident en pratique clinique. Aujourd' hui, tous et au pouce. Il y a davantage de forme en pro-
le praticiens chinois utilisent tout simplement fondeur qu'en surface.
leur montre.
Le pouls des jeunes enfants est naturelle- b) Adaptation aux saisons
ment plus rapide que celui des adultes : 120 à
Le Su Wen, au chapitre XV III , décrit l' in-
140 pulsations par minute pour les nourris-
fluence de chaque saison sur le pouls :
sons, 90 à 110 pulsations par minute pour les - Printemps : pouls tendu, «en corde».
enfants de 5 ou 6 ans. Les femmes ont, statis- - Eté : pouls ample, «en crochet» (vient
tiq uement, un pouls légèrement plus rapide avec force et ampleur et se relâche en partant,
que les hommes. Par ailleurs, il est bon de tenir comme une vague).
compte des autres facteurs, non pathologiques, - Eté prolongé (cinquième saison) : pouls
qui peuvent modifier le pouls naturel d' un souple, relâché.
patient. Par exemple, un sportif a un pouls natu- - Automne : pouls superficiel, flottant,
rellement plus lent. «comme un duvet » ou une «plume» (Mao).
Régularité : - Hiver : pouls profond et dur, «comme
•
Le pouls doit être régulier et tranquille, sans une p1erre >>.
interruptions ni ralentissements ni accéléra- Des chercheurs de l'Université de méde-
tions. Traditionnellement, on vérifie qu' il n' y cine de Shandong, après une étude systé~a
a pas de pauses sur au moins_ 50 pul s~tions, tique de l 13 1 tracés sphygmo-élec~?car?IO
considérant qu ' une interruptiOn expnme Je graphiques, ont démontré les modlf•cattons
déclin d'un Organe, deux interruptions de deux saisonnières des pouls chez des personnes en
Organes, et ainsi de suite. Il faut nuancer ce bonne santé. Les caractéristiques d~s pouls
point de vue issu de la littérature ancienne: en dans chaque saison étaient c?nfo~es a 1 ~ ?es-
clinique, on rencontre des patients dont les cription qu'en donne la medecme tradttiOn-
pouls présentent plus de cinq interruptions nelle chinoise.
pour 50 pulsations, bien que leurs Organes ne
soient pas en si mauvais état. Dans les temps c) Caractéristiques de chaque
anciens, certains troubles cardiaques étaient emplacement
fatals, alors que la technique moderne permet , ' d t montré les
de les contrôler sinon de les traiter. Les tableaux prece ents on . d ·s
. && ' placements c.
relations entre les dtuerents em , donne
Répartition juste :
Pouls et les Viscères. Chaqu~ O~ganc ·spond
' 1 t qui llll corn:.
Les pouls doivent être perceptibles à tous au pouls de ~ e_mp ~cem~n .. . .. 11 c uc r~~·oi ·
le\ ni veaux : aux trois segments (pouce, bar- une caracténstlque tdenuquc à cc 4
~ 1..1\ PAU 'A1'10N
,ent 1 en e rnent. Cela sign ifie que le pouls de expliquer le principe général d -
.'Js oouve . é d P?ndance; le chapitre XV tl\ d e cette corres-
qu r p· J~cemenr du ~o~e pr se~ te, ~ra nt t~ute
J'elfl
1
caractén tJques qu expn ment e n- 1 d autres s ubtilités sur ce ~Su Wen contient
·
poss tble ni uti le de dével
POtnt q ''1\ ,
. ~ n est pas
J'31l11ée.d~~
po ul au prin te mps. Il e n va de L b' . opper \Ct
a corn matson des intluenc . .
semble r rous le Organes : le po uls du Cœur e t v iscéra les s ur le s poul s es satsonnière~
méme P~~ celui de la Ra te est s~:>UpJe, c~Jui du . permet de
comm e nt d Olven t être le s pouls de savotr
·
esr amP r s uperficie l e t celu1 d es Re ms est e m p lacem ent dans chaque sais ch~quc
poumon ~fond. Cela est un résumé d esti né à synthétisé d a ns le tableau sui va~~~ ce qut est
dur et pr
TABLEAU 17:
Les pouls suivant les saisons
corde de harpe. Selon le Su Wen, les pouls vis- qui ont été cités précédemment, les pouls d~
céraux « purs» sont des signes de mort. Dans chaque patient, tout comme leur ~an?u~ ou leUJ
la pratique, on ne les rencontre que dans des tei nt, ont des caractéri sti que~ !ndtv:duelles,
. ' ..
situations patholog1ques tres cnttques. non pathognomoniques. Ces cnteres dependent
de la constitution (une personne de gra~d~
Shen: taille a des pouls plus longs, une personne o)be~u
Le Shen est la conscience organisatrice qui des pou l plus mous et plus profond ... , .
..
trajet péctf1que de l' art'ere (plu. ou motn _
permet la cohérence de l'acti vité organique. Il
est hébergé par le Cœur qui gouverne le Sang externe, à tel point que chez cert~me ~~ ~~~~ 11
d'a
Lorsque le Ym est blessé, diminué, la masse tible en surface.
liquidienne du Sang est souvent réduite, tandis
que le Yang des Vaisseaux apparaît propor- Lao (fixé):
tionnellement plus importan t. On rencontre - DESCRIPTION : profond, plein, large, lo~g,
donc un pouls dont le mouvement de surface tendu et fo rt, il donne l' impression d'être ~er
(Yang) est perceptible, mais qu i a peu de forme mement fi xé en profondeur. mms . ·1
1 1
d'fficde-
(Yin). ment perceptible en surface.
_ L-.:DICA:ION PATHO~OGIQUES : Plénitude
interne de Ym _et de Fro1d: hernie , tumeur DIMENSION
rnas e abdommale et autres accumulation~
internes. Duan (court) :
_ E XPLICATION : du fair de I' accumula ti - DESCRIPTION: il ne arv· .
de Yin er de Fr?id. 1'aspect Yang du Qi d~~ ecrions et ne se . P, lent pa aux tro1s
Vai eaux e l fruble et peu perceptible (peu de la barrière. perçott reellement bien qu'à
mouvement. surtout e~ urface), tandis que . - lNDICATIONS PATHOLOGIQ .
j'aspect Yin e t exces 1f (beaucoup de forme nons du Qi (Sta . ,. UES · perturba-
Vd ,. 1 gnanon s 11 est court et fon
surtou t en profondeur). Comme il s'a o-it d ' 1 e s 1 est court et faible). '
Pl " . d .:::> e
yndrome eruru e. le pouls est plein, tendu, . ~ EXPLICATION : lorsque la circulation du
large et long. Q 1 n es~ pas fluide (en cas de Stase de Sang de
s.ta_gnat:Ion de nourriture, de rétention de M~co
Fu. C2> (caché): ~t.tes ou ~utres), l'impulsion du pouts manque
- D ESCRIPTION : c 'e t le plus profond des exte~sJOn. Lor que le Qi ou le Yang ont
pouls. perceptible uniquement à une pression tt:0 P frubl_e po~ mobiliser le Sang, l' impu1-
très forte,jusq u_'au ni ~eau de l'os; il est éga- ston est Insuffisante. Dans le deux ca . le
lement fin et faible. C est un pouls difficile à pouls e t court.
percevoir. On le compare à un homme ou à un
animal qui se couche sur Je sol pour se di i- Chang (long) :
muJer ou en signe de soumi sion. -: DES~RI PTION :
la puL ation e t perçue au-
- l NDfCATlONS PATHOLOGJQU ES : Eneroie dela de 1 emplacement de doigt . le pouls
pathogène bloquée à 1' intérieur du cor~ , donne l' impre ion d'être long et droit.
syndrome lue (collap u , état de choc. yn- -iNDlCATlONS PATHOLOGIQUES: ' il est long
cope .. .), douleur évère. et ouple, il est phy iologique ( urtout chez un
-EXPLICATION: lor qu ' une Energie patho- ujet de grande taille), indiquant l'abondance
gène est b~oquée à 1'intérieur du corp , elle du Qi et du Sang. Cependant, ile t le plu ou-
peut produLre une ob truction du Qi de Vai - vent pathologique, notamment lor qu ' il e t
eau.x et rendre le poul profond et peu per- tendu. Il indique alor un syndrome de Pléni-
ceptible. Dan ce genre de ituation, il y a par- tude, plu particulièrementl'excè de Yang du
fol de douleur évère du fait de J'occlu ion Foie, la Chaleur interne, le Feu et le Muco i-
,
du Qi. Lor que la pre ion artérielle e t effon- te ...
- EXPLICATION : en ca de Plénitude, parti-
drée. dan les yndrome Jue on con tate ou-
vent un poul Fu. De étude. ont montré que culièrement si le Yang e t exces if. le Qi des
ce genre de poul apparai ait lor qu'à la uite Vai eaux est propul. é avec force.
d'une hémorragie la pres ion artérielle de - Hong (vaste) :
cendait en dessous de 60 mm de mercure.
_ D ESCRJP110N : le pouls a une gr&lllde ampli-
tude. il arrive avec force, se soulève comme
une vague puis se relâche.
. J J'tté
1 lion en pinyin !IOUla meme.
2 Il ne faut pas confondre fu (caché) avec Fu cnouanl). 81en que a trans ra
la car re et la prononciation sont différents.
-
RÉCI. DE .\ IÉT>ECINE CHINOISE
Je Froid a la particularité
BXPI..ICATION : - I ND ICATIONS PATHOLOGIQUES : déclin du
l-érer Je Yang, de ralentir les mouvements Qi des Organes; douleur dans les syndromes dus
d'aQ'· el du Sang et de produire des occlusions. au Vent; perturbations émotionnelles, plus parti-
dll l
culièrement la frayeur et la peur ; traumatismes.
R Y THME
- E XPLICATION : le Qi et le Sang des Vais-
ces pouls. qu ' ils soient rapides ou lents, seaux som interrompus dans leur circulation
du fait du déclin du Qi d'un ou de plusieurs
sonl irréguliers. Organes (le Qi des Organes est un des facteurs
Cu (précipité) : consti tu tifs des pouls). Parfois, l' insuffisance
_ D ESCRIPTION : rapide, avec des pauses de J'Energie originelle est en cause.
. éauJières. On peutie comparer à quelqu'un Les troubles émotionnels, les douleurs, les
Jff t: ~ de temps en traumatismes sont également des facteurs qui
de pressé. qUI. court mats .
s ' arrete
temp pour reprendre son souffle. peuvent altérer le fonctionnement d' un Organe
_ l DICATfONS PATHOLOGIQUES : Yang flo- et rendre celui-ci incapable d'apporter sa contri-
rissant, Chaleur-~l ~nüude, ~vec Stagnation bution naturelle à la formation du pouls.
(Qi, Sang, Mucosttes, nourn~re ... ) comme
dans les abcès ou les accumulations pathogènes FoRME
(occlusion intestinale, appendici te ... ); Vide
des Organes et Entrailles (dans ce cas, le pouls Hua (glissant) :
est précipité et vide). - DESCRIPTION: ce pouls donne une sensa-
-EXPLICATION : la Chaleur accélère le pouls, tion de grande fluidité, rou lant sous le doigt
Ja Stagnation perturbe son rythme et le rend «comme une boule» ou «des perles». TI bat
intermittent. tantôt à l'avant, tantôt à l'arrière de son empla-
Une déficience des Organes et Entrai lles cement normal, comme s' il glissait d' un côté
peut produire un Yang flottant et une discon- ou de 1'autre sous la pression des doigts. ndonne
tinuité entre le Ytn et le Yang, ce qui s'exprime l'impression que l'artère est« lubrifiée ». Il est
par un pouls accéléré et irrégulier. souvent vigoureux et certai ns auteurs le clas-
sent parmi les pouls rapides, car il est fréquem-
]ié (noué): ment un peu plus rapide que le pouls normal.
- DESCRJPTION : lent, avec des pauses irré- - INDICATIONS PATHOLOGIQUES : Mucosités;
gulières. Stagnation de nourriture; Chaleur-Plénitude.
- iNDICATIONS PATHOLOGIQUES : Stagnation Naturellement, le pouls est légèrement glis-
de Qi due à l'excès de Yin ; Stase de Sang due sant chez les personnes jeunes (abondance
aux Mucosités-Froid. ; masse abdominale avec d'Energies nourricière et défensive) et chez les
Stagnation de nourriture. femmes enceintes (abondance d'Energie et de
-EXPLICATION : l'excès de Yin altère le Sang), sans que ce soit un signe pathologique.
Yang, ce qui ralentit le pouls. Les différents - EXPLICATION : la fluidité et la légère accé-
types de Stagnation perturbent la régularité du lération de ce pouls sont dues à l'excès du fac-
flux sanguin. teur pathogène interne en même temps qu ·à
l'abondance du Qi et du Sang. Le pouls Hua
Dai (i ntermittent) : est le signe d' une faible viscosité du Sang.
- D?S~RIPTJON : pouls avec des pauses sur- d'une bonne élasticité des Vaisseaux, avec un
venant a mtervalles réguliers. aspect endovasculaire sans aspérité.
PRÉCIS OE MÉDECINE C ff/NOISE
3· Le chapitre 39 du Su Wen, spécialemcnL consacré aux douleurs considère que le Proid est la cauM! principale dl''
douleur... · ·• ·
116
LA PALP;\ TlON
Fu (superficiel) et Froid en superfi~ie dans un syndrome d'atteinte externe. Plénitude de la surface dans un
Jin (serré) syndrome du Ta1 Yang (Shang Han). douleurs et courbatures dues à un syndrome
d'obstruction (BI) d'origine externe.
Fu (superficiel) et Attei~t~. de I'En~rgie .défe~sive
par un Vent pathogène. dysharmonie des Energies
Huan (paisible) nournc1ere et defensive. V1de de la surface dans un syndrome du Tai Yang (Zhong Feng).
Fu (superficiel) et Vent-Cha leur. Chaleur en superficie.
Shuo (rapide)
Fu (superficiel) et Syndrome de surface avec formation de Mucosités. Mucosités-Vent d'origine externe.
Hua (glissant)
Chen (profond) et Froid interne. Vide de Yang de la Rate et de l'Estomac. accumulation interne de Froid et
Chi (lent) de Yin.
Xuan (tendu) et Stagnation de Qi du Foie qui se transforme en Feu. Humidité-Chaleur du Foie et de la
Shuo (rapide) Vésicule biliaire.
Hua (glissant) et Mucosités-Chaleur. Mucosités-Feu. Stagnation de nourriture et Chaleur interne.
Shuo (rapide)
Hong (vaste) et Chaleur florissante dans la couche du Oi. souvent à la suite d'une maladie fébrile
Shuo (rapide) d'origine externe.
Stagnation de Qi du Foie. accumulation interne de Glaires et d'Eau (Œdèmes .. ·).
Chen (profond) et
Xuan (tendu)
Stase de Sang. généralement due au Vide de Yang et au Froid qui ralentit la circulation.
Chen (profond) et
Se (rugueux)
Vide de Yin du Foie et des Reins. Stagnation de .Oi e~ Vide de Sang du Foie.
Xuan (tendu) et
Stagnation de Qi et Vide de la Rate (dysharmome FOie/Rate).
Xi (fin)
Chen (profond) et Vide de la Rate. Stagnation d'Eau et d'Humidité.
Huan (pai sible)
Chen (profond) et Xi (fin) Vide de Yin. Vide de Sang.
. . · dues au Feu et aux
Xuan (tendu). Hua (glissant) Feu du Foie associé à des Mucosités. perturbations mternes
et Shuo (rapide) Mucosités.
188
CINQUIEME PARTIE
•
1 ia nosttc
i érentie
PRÈS avoir recueilli des signes et des symptômes. w·âce at!.\ mét~wdes de
A diagnostic qui ont été exposées précédemment, tl e ·t necesswre. pour
établir un diagnostic précis, de les regrouper en tableaux cliniques cohérents.
par rapport à la dialectique de la médecine traditionnelle chinoise.
L'essence de la médecine chinoise et sa grande spécificité reposent sur
l'élaboration d'un double diagnostic: maladie (Bing) et syndrome (Zhcng).
Si on ne connaÎt que la maladie (Bing), il est impossible d'appliquer une
stratégie thérapeutique individualisée, car c'est du syndrome (Zheng) que
découle 1'élaboration générale du traitement. D'un autre côté, si on ne
connaÎt que le syndrome, il est impossible d'affiner la règle thérapeutique
générale en un traitement précis, spécifique et efficace. Cette subtilité, par-
ticulière à la médecine chinoise, est fo ndamentale.
L'identifi-cation précise des syndrornes (Zheng) est cependant prépmuh;-
rante car elle donne à la démarche thérapeutique sm1 orientation fonda-
mentale. Il est de même courant de considérer que la maÎtrise de.\ n··~le.\ qui
pemœttelll d'élaborer le traitement en fonction de la détermination du syn-
drome (Bian Zhcng Lun Zhi) définit la qualité du praticienetl 'authenticité
dl' \on art.
Si le dia~no\lic e.\1 fait conformément à ce\ rè~-:le.\, le praticù•Jl dt• mhlt•cine
trc~ditiomwllt• chinoi\e pourra élaborer tm traitement t•/ficacc qui, ,., é/i-
mmtmt ft• problt•mt• a/a racine, n 'a~:irafm\ w ulemcnt wrlt'.\ trrm/1/t'\ "l'fHI·
rnu ~ du ma/mit· mai\ wr la racilll' profondl ' dt• Hm dt ;.,àJuililnt•.
CH APIT RE XVI
Les Huit Principes (Ba Gang)
c) Syndrome complexes
• 2. Différenciation entre Froid et
Evolution d e la urface ver Chaleur (Han Re Bian Z heng)
la Profondeur:
Alor que Surface et Profond~ur co~cer
Une maladie évolue de la Surface ver ln
naient la locali ation de la maladte, ~rmd et
Profondeur (c'e. t généralement un igne d'ag-
Chaleur, expre ion principales du Ym et du
gravation). dans le ca. uivant :
Yang. permettent de déterminer sa na~re. Le
- Lorsque l'Energie pathogène e t pui - concept de Froid corre po~d à un.e atte_m~e par
. . ante. l'agent pathogène du Frmd (Frmd-Plerutude)
- Lorsque l'Energie défcn ive et. d'une ou à un Vide de Yang (Froid- Vi~e). Le c~ncept
façon generale. l'Energie . aine ont af~aiblie . de Chaleur corre pond à une attemte p~ l .agent
- Lor. que le patient a subi un rrauement pathogène de la Chaleur (Chaleu!-Plemtude)
inadt!quat (par e\emple. lorsqu ïl a été tonitïé ou à un Vide de Yang (Chaleur-Vtde).
ou purg~ ~1lor-.. quïl . . oullrait d'une Plénitude
En plus de: \ ndrome: simples de F~id et
dl' la urface qui rele' ait de la udorification).
de Chaleur. il e"\iste des syndromes 1111 t:'
Enllution de la Profondeur (Froid et Chaleur mélangés). des s) ~dro~c:.~
'Cf'\ la Surface : i"'u" de l'évolution d'un aspect v~rs l .~~tl~ c
ne maladie l:\ olue de la Profondeur' ers r
de ........ \nd rome . . trompeurs dan\ h.: '4UC: Il•
.. d' un aspe't ca' he 1a Pre~n"'c! ~ c ~·
~ urfn e ( • t gl:ncmlement un 'igne d' amé- parem:e
lie· taon). d. n les ens :suh anh : r autre.
LES HUIT PRJNCIPBS
avec enduit j'tune ct \ Cc, poul~o, profond (Chen ) quis) : al irnentati~m ir~suflïsuntc ou madaph: '
c t rapide (.\ /mo ). insuffisance rcsparatmrc.
194
L es H
diverses: surmenage, exces
' exuels.
perte . c) Sy ndromes co..... pl
- . hémorragJe ... •u exes
JJtldJC • ~
E nche vetrement
111
Symptômes : d .
et de la Plenttude.
' . u V•de
1
de ymptôme spécifique à l'as- Dans de nombreuses . ..
f.n P uerné. on ob erve souvent les signes on observe en même t Sltuattons cliniques
conc , . .
pe_c 1 . asthénie, dyspnee, transptrauon spon- ~ant du Vide et d'autre~~~s\ d~s _a~pects re\e~
uJ:anrsa.aravation générale à l'effort, au mou- tmportant de discerner l a ~ennude. l\ est
ranee. a=~mélioration à la pression (pour les as pects morbides est p _eque ,de ces deux
çemen~ notamment), teint blême, sans éclat, décider de la stratéoie t~~pond~rant, afm de
e. erapeuttque.
douieu <jeune ». tendre, peu ou pas d'enduit,
~ju~ide (Xu ), fin (Xi) ou faible (Ruo). Evolution de la Plénitude vers le Vide :
. ~?~que la maladie dure au-delà de sa hase
ru gue: ll y a fréquemment un épui emeni
b) Syndrome de Plénitude gres tf de l'Energie saine paru·cul" ' pro-
.1 · • terement
(Shi Zheng) st . e traltement
., a,été, inefficace voire errone.,
D une m.amere generale, le passage de l'aiou
La Pléni rude dépen,d de la nature de .1' E?er-
· pathogène en exces et de sa locah atton. au chrom.que e t une évolution de \a Plénitude
vers le Ytde.
!!le
Cependant comme 1.e c~ncept d e Pl emtu
' · de
implique qu~ J'Energie srune ~~ corps est uf- Evolution du Vide vers la Plénitude:
fi amment v1goureu e pour re tster, la plupart Ce phénomène 'ob erve principalement
de syndrome de Plénitude corre pondent à dans deux ca :
de maladies aiguë . - Lor qu'un patient affaibli subit l'attaque
Etiologie: d'une Energie pathogène externe virulente.
- Lor qu ·à la uite d' une situation de Vide.
Le cau es de la Plénitude ont : r activité fonctionnelle d'un ou de plusieurs
-La pénétration d'une Energie pathogène Vi cères e t ralentie. le métabolisme e t per-
d'origine externe. turbé et il e forme facilement des productions
-Une perturbation de l'activité fonction- pathogènes (Mucosités, par exemple). P_o~r les
nelJe des Vi cère qui entraîne un phénomène mêmec; raisons. des symptômes de Plemtude
de Stagnation, avec éventuellement de. pro- dus au ralentis ement du fonctionnement de
duction pathogènes (Muco ité\, Stase de l'organisme et à l'accumulation de ce~aines
Sang ... ). matières peuvent survenir chez .un pattent e~
A
état de Vide chronique (Stagnatton de noum-
ymptomes: ture. constipation ... ).
En plus des symptômcc.. spéci fique~ à l'a~ Syndromes trompeurs :
pect concerné, on ohserve c..ouvent le~ ~ignes
uivant : fièvre. sensations d'oppression. de - VIDE APPARENT, VRAIE PLÉ ITUDE: lors-
di ten ion et de plénitudè, agitation mentale. qu· un patient est en situati?n de grande Plém
loquacné ou délire verhal. re pi ration hruyante, tude. des symptômes de Vtde v.ont
con 11pat10n. douleur aggravée a la pression. du fait que l'obstruction ralenutle
1 n ue a\ec enduit épais, pouls plein (Shi). naturelles du corp · Pare emple, une
1 nt (Hua}, fon O't"Ju /1 ). tion de nourriture dan l' toiDIC
'ti:X~IS f)f.." "f."/)1-:C/.\"E CHINOISE
197
-
SlV
-tl
K
s du Qi, du Sang
et J. v:e Bian Zheng
es
(QiXue tn It
TABLEAU 19 :
Syndromes du Qi
TABLEAU 20:
Syndromes du Sang
Syndromes : Symptômes :
l angue : Pouls :
Vide de Sang Tein.t blême ou _jaune fané. lèv~es pâles.et sans éclat. Pâle
(XueXu) v~rt1ges. éblou1ssem~nts, palp1tat1ons. msomnie. engour- Fin et sans
d1ssements et fourmlll~me~ts des mains et des pieds. force
cycle menstruel allonge, ol1goménorrhée. aménorrhée.
/.
Stase de Fatigue. a~thénie. ess?~fflement, transpiration spontanée. Violet sombre •
Sang et douleurs f1xes et pong1t1ves aggravées par la pression. • Profond.
Vide de Qi avec des rugueux.
taches de sans force /
Stagnation
Stase de Vertiges. éblouissements, palpitations. insomnie. tumé- Pâle, avec
Sang et Fin et
factions. douleurs fixes aggravées par la pression. des points rugueux
Vide de Sang violacés '
Sang figé Douleurs soulagées par la Chaleur. corps et Pâle ou Profond, lent
Stase dans les membres Froids. violet sombre et rugueux
de Sang Vaisseaux
(Xue Yu) par le Froid
Douleurs améliorées par la fraîcheur. fièvre. hémorragies Rouge sombre Rapide
et tuméfactions. D'autres symptômes peuvent apparaître.
selon la localisation :
Sang et - Estomac et Intestins : délire verbal, agitation maniaque.
Chaleur se amnésie, douleur et gonflement de l'~bd~men. f!Jél~na et
nouent contraction du bas-ventre. sans dysune n1 co.n~t1pat1on .
- Utérus : distension du bas-ventre. ~e la po1tnne et des
flancs. alternance de Chaleur et de fnssons. arrê~ des
règles au milieu de la période menstruelle et délire verbal
durant la nuit.
Rouge. . Fin et rapide
Chaleur du Sang Oppression de la poitrine. agitation violente, bouche cramo1s1
sèche sans désir de boire. fièvre ou corps chaud. surtout
(Xue Re) durant la nuit, hémorragies diverses. exanthèmes fugaces.
règles en avance et abondantes. . Profond. lent
Pâle ou
Douleurs des membres. extrémités froides, aversion ~our bleuâtre. et rugueux
le Froid et amélioration ~ c~:~d~~~~~~~~~~~. ~:~les
If
Froid du Sang
(Xue Han) enduit blanc
ventre. peau mauve ou VIO a~e .
pourpre sombre. avec des caillots.
•
Il
TABLEAU 21 :
Syndromes complexes du Qi et du Sang
TABLEAU 22:
Syndromes des Liquides organ·
•ques
Syndromes : Symptômes :
Oéflcrence des Liquides l angue : Pouls :
Lèvres sèches et gercées. bouche sèche gor e · h .
organrques Rouge,
(Jin Ye Bu Zu) sèche Fin et rapide
Mucosités Verti.ge~. éblouissements. perte de connaissance br
Vent resprratro~ stertore~se. déviation de la bouche et dutale, Raide Tendu et
(Feng Tan) langue ratde, aphasre. hémiplégie. es veux. glissant
Mucosités Fièvre ~v.ec. agitation. toux avec expectoration de
Chaleur Mucosrtes jaunes .et ~paisses. douleur et encombrement Rouge avec Glissant et
(Re Tan) de la gorge, co~sttpatton ou selles dures. parfois enduit jaune rapide
syndrome manraque ou démence. et gras
Mucosités Craint~ ~u Fro_id. membres froids. expectoration de Langue pâle
Froid Mucosttes flutdes et blanches. incapacité à bouger les Profond et
(Han Tan) avec enduit lent
membres, douleurs térébrantes. blanc et gras
Mucosités Encombrement thoracique. sensation de masses dans la Large. gonflée, Mou et
Humidité poitrine. appétit diminué. nausées. expectoration facile avec enduit glissant
(Shi Tan) de Mucosités abondantes. sensation de lourdeur de la ' .
epars et gras
tête et du corps, lassitude.
Mucosités Expectoration difficile de Mucosités peu abondantes et Sèche Fin. glissant
Sécheresse concentrées ou agglutinées, parfois striées de sang. et rapide
Mucosttés (Zao Tan) Bouche et nez secs. gorge sèche et douloureuse.
selles sèches.
Enduit blanc Mou et
Mucosités Vertiges lourdeur de la tête, sensation de. distension de glissant
la poitri~e et de l'abdomen. nausées. vomrssements de et gras
troubles
obstruant le Mucosités.
Centre
(Tan Zhuo
Zhong Zhu) Enduit blanc Profond et
, t épaisses sensation
Mucosités Aménorrh~es. leu~orrhe~~ ~ao~~~~f~eeet de Plénitude au et gras
1 glissant
obstruant ~;~~~~eJ!T~~Jo~~~~~blouissements. palpitations.
l'Utérus
(Tan Zhu nausées. stérilité.
Bao Gong) Enduit blanc Glissant.
parfois tend u
. '
Mucosrtes Goitres •.nodu lestsou~;~~~:~~de~c~!~~~es. et gras
obstruant les engourdrssemen s e
Méridiens
et leurs
collatéraux
(Tan Zhu
Jmg Luo)
SYN DROMES DU QI, DU SANG ET DES LIQUIDES ORGANIQUES
TABLEAU 23 :
Syndromes du Cœur et de l'Intestin grêle
----
S)'NVROMES DES OuGANt:S ET ENTRAILLES
TABLEAU 24
Syndromes du Poumon et du Gros intestin
syndromes: Symptômes :
VtdB de Qi du Poumon Toux dyspnétque sans force. essoufflement rendant la parole difficile. vo1x faible.
{feiOiXu) asthénte. Mucos1tés fluides et abondantes. aggravation au mouvement et à
l'effort. teint pale ou blanc. parfois transp1rat1on spontanée, avers1on pour le Vent.
tendance aux syndromes grippaux. Langue pâle. enduit blanc. Pouls vide.
Vide de Yin du Poumon Toux sèche sans Mucosités ou Mucosités rares et concentrées. enrouement.
{fel YinXu} émaciation. bouche et gorge sèches. fièvre cyclique aggravée l'après-midi.
Chaleur des «Cinq Cœurs», pommettes rouges. transpiration nocturne.
Dans les cas sévères. expectoration de Mucosités mêlées de Sang.
langue rouge. sèche. Pouls fin et rapide.
Vent et Froid entravent le Poumon Toux avec expectoration de Mucos1tés fluides et blanches. nez bouché, rhtnorrhée
{feng Han Shu Fei} claire. crainte du Froid, fièvre légère. absence de transpiration
langue avec enduit blanc. Pouls superficiel et serré.
Frotd pathogèn~ logé dans le Poumon Toux. dyspnée. expectoration de Mucosités blanchâtres. corps et membres froids,
{Han Xie Ke Fei} absence de fièvre. Langue pâle. enduit blanc Pouls lent ou paisible.
Les Mucosités et l'Humidité Toux avec expectoration de Mucosités abondantes. blanches et collantes. dyspnée.
obstruent le Poumon oppression de la poitrine. respiration stertoreuse.
(Tan lhi Cu Fei) Langue pale, enduit blanc et gras. Pouls glissant.
Vent et Chaleur agressent le Poumon Toux avec expectoration de Mucosités jaunes et concentrées. rhmorrhées troubles
(feng Re Fan Fei) et jaunâtres. fièvre. légère crainte du Vent et du Froid, bouche sèche. gorge
douloureuse. Langue légèrement rouge, enduit fin et jaune.
Pouls superficiel et rapide.
La Chaleur pathogène obstrue Toux avec sensation de brûlure et expectoration de Mucosités jaunes. dyspnée.
le Poumon soif. agitation. dans les cas sévères. frémissement des ailes du nez. épistaxis.
(Re Xie Yang Fei) hémoptysie, expectoration de Mucosités purulentes. constipatiOn ou selles sèches.
urines rougeâtres et concentrées. Langue rouge, enduit jaune.
Pouls glissant et rapide.
La Sécheresse pathogène agresse Toux sèche sans Mucosités. ou Mucosités rares et collantes. difficiles à expectorer.
le Poumon nez et gorge secs. parfois fièvre avec crainte du Froid. douleur 9e la po1tnne.
(lao Xie Fan Fei) expectorations striées de Sang. Langue rouge. enduit blanc ou Jaune.
Pouls rapide. parfo1s fin.
Humidité Chaleur du Gros intestin Douleur abdominale. diarrhées avec mélange de pus et de Sang, ténes~e •.
(Da Chang Shi Re) parfois épreintes. brûlure de l'anus. urines rougeâtres et concent.rées. so1f. fièvre
avec crainte du Froid ou fièvre sans Froid Langue rouge. endu1t Jaune et gras.
Pouls glissant et rapide.
pimin~tion des Liquides du Gros Constipation. selles sèches et difficiles à évacuer. bouche et gorge. sèches.
tntestm (Da Chang Ye Kui) parfois vert1ges ou éblouissements Langue rouge et sèche. Pouls fm et rugueux
Diarrhée "glissante,, du Gros intestin Diarrhée continue. dans les cas sévères. prolapsus anal. doul~ur abdominale.
(Da Chang Hua Xie) amélioration par la Chaleur et la pression. Langue pâle. enduit blanc et glissant.
Pouls profond et faible
207
PRÉCI DE MÉIJECI NE CHINOI SE
TABLEAU 25 :
Syndromes de la Rate et de l'Estomac
208
SYNDROMES DES ORGANES ET E NTRMIJ..ES
TABLEAU 26 :
Syndromes du Foie et de la Vésicule biliaire
--
Syndromes :
Symptômes : ...
Douleur oppression et disten~ion de la poitrine. des flancs et d b -
Stagnation .et nourriture anxiété.' amélior~tion en soupirant .ample~ent.. irritabilité. les s~ntfs·ventre. dépre .._
du Qi du For~ transforment facilement en colère. parf_o1s <t 01du noyau de pru ments répriméSston.
{Gan Oi Yu Jte) dans la gorge). syndrome prémenstruel important. distension do~r (sensationd~ be
11
Vide de Yin du Foie Vertiges. éblouissements. acouphènes. yeux secs e~ u rugueux,, (sensation de sable)
{Gan YinXu) doul.eur brO !ante _de !a zone costale. Chaleur des u Cmq Cœurs,,. fi~vre ou fébricules ·
cycliques. tran~p1ra t10n spontanée. bouche et g?rge s.èches; parfo1s tremblements des
mains et des p1eds. Langue rouge, peu ou pas d endu1t. Pouls tendu. fin et rapide.
Elévation extrême du Vertiges. éb!ouissements. acouphè~e.s. c~~~alées ~ve_c dou_leur de .distension de la têteet
Yang du Foie des yeux. te mt rouge, yeux rouges, 1rntab11ite. palp1tat1ons. msomme ou sommeil agité par
{Gan Yang Shang Kang) de nombreux rêves. tremblements et spasmes musculaires. langue rouge.
Pouls tendu et fort (si ce syndrome est la conséquence d'une accumulation interne de Qi
ou de Feu); tendu. fin et rapide (si ce syndrome est la conséquence d'un Vide de Yin du
Foie et des Reins).
Le Yang du Vertiges. éblouissements. céphalées, tremblement et engourdissement des membres.
Foie se spasmes musculaires. difficul té d'élocution. démarche mal assurée. tendance aux
transforme hématomes; dans les formes sévères. déviation de la bouche et des yeux. hémiplégie.
en Vent aphasie. respiration stertoreuse due à la présence de Mucosités dans la gorge.
(Gan Yang Langue rouge, enduit blanc, parfois gras.
Hua Feng) Pouls tendu et fort.
Agitation La Chaleur
•
mterne Fi~vre élevée avec convulsions et perte de conscience. spasmes des membres. nu_que
extrême ra~de e~ dans les cas graves. opisthotonos. révulsion des yeux vers le haut. contractiOn des
du Vent engendre
du Foie mach01res. Langue rouge ou écarlate.
du Vent (Re Ji Pouls tendu et rapide.
(Gan Feng Sheng Feng)
Nei Dong)
Le Vide de Yin
agite le Vent S pasmes des membres. fièvre cyclique. Chaleur des <<Cinq Cœurs», bouche et gorge
seches. émaciation.
(YinXu
Dong Feng) ~angue_ rouge, peu ou pas d'enduit.
ouls fm et rapide.
210
SYNDROMES DES ORGANES ET E NTRAILLES
lll
PRÉCIS DE MÉDECINE CHINOISE
TABLEAU 27 :
Syndromes des Reins et de la Vessie
Syndromes : Symptômes :
Vide de Yang des Reins Oo~leur et .faiblesse ~e la zone lombair~ et des ~eno~x. aversion pour le Frai
(Shen Yang Xu) frOids, yerttg~s. ébloutssements. asthénte psychtque. tmpuissance chez l'homd, me~~r~~
par ~rotd de 1~té rus chez 1~ femme. teint pâle, ou sombre: parfois diarrhées~;~ st~nltte
conttnues ou dtarrhées mattnales. Œdèmes. distension et réplétion de l'abdom ténques
gonflement de tout le corps, palpitations. dyspnée. en.
Langue pâle, dilatée. enduit blanc et humide. Pouls profond et faible.
Vide de Yin des Reins Douleur_ et fa~blesse .de la zone lo~ba!re et des genoux. vertiges. éblouissements,
(Shen Yin Xu) ~couphenes_. msomnte ~u somme tl agtté par ~e nom~reux rêves. spermatorrhée chez
1homme. ohgoménorrhee. aménorrhée ou metrorragte chez la femme. émaciation fièvre
cyclique_ vespérale. transpirati?n nocturne. Chaleur de~<< Ci~q Cœurs,~, pommettes ;ouges,
gorge seche. Langue rouge, seche avec peu ou pas d endutt. Pouls fm et rapide.
Insuffisance du Jing Chez l'enfant. retard de croissance. de développement et de fermeture de la fontanelle ·
des Reins chez l'homme. stérilité, azoospermie. impuissance: chez la femme. aménorrhée ·
(Shen Jing Bu lu) progressive. stérilité: parfois problèmes de dentition. acouphènes. surdité, parésie ou
paralysie, surtout des membres inférieurs. asthénie intellectuelle. Pouls faible.
Courbatures et faiblesse de la zone lombaire et des genoux. asthénie mentale. teint pâle.
Le Qi des Reins urines claires. fréquentes et abondantes. incontinence, émission de quelques gouttes après
n'est pas ferme la miction, mictions fréquentes la nuit. chez l'homme. spermatorrhée ou éjaculation
(Shen Qi Bu Gu) précoce. chez la femme, leucorrhée claire et fluide. tendance aux avortements spontanés. ,-:
.-•
Langue pâle, enduit blanc. Pouls profond et faible.
Trois tableaux cliniques sont possibles : . . •. . .
Les Reins ne recueillent 1. Dyspnée. asthme. difficulté à l'inspiration, transptratton. spontanée, asthente. votx ta~ble.
plus le Qi faiblesse des lombes et des genoux. Langue pâle. endutt blanc. Pouls .profo~d et fatbl~.
(Shen Bu Na Qi) 2. Dyspnée sévère. transpiration ~r~ide à grosses gout!es. membres trotds. tetnt cyanose.
Langue mauve pâle. Pouls superftctel. grand. sans racme. , •
3. Essoufflement, souffle précipité. teint rouge, bouche et gorge seches. enervement.
Langue rouge. Pouls fin et rapide.
Dysurie, mictions urge~tes avec douleur brOian~e. ~!inejaune r~u9eâht~~~~~~~ a~~~~~~~s
Humidité-Chaleur distension et oppressiOn du bas-ventre: parf~t~ ft evre. lomba gte, .d ·
de la Vessie dans les urines, lithiase. Langue rouge, endUit Jaune et gras. Pouls rapt e.
(Pang Guang Shi Re)
TABLEAU 28
Syndromes complexes de s 0 rganes et Entrailles
Symptômes:
'Syndromes :
Enervement, msomnie. palpitations
la zone lombaire et des genoux . agitation. vertiges. acou hèn
. rouge. Pouls ti~~~rma!odrrhée. Chaleur des K~lnQ C~~ravebour.
cœur et Reins ne
cornrnuniquent pas sèches.
. .Langue rap1 e la1blesse
rs•. uche de
et gorge
(Xin Shen Bu )Jao)
Palp1tat10ns. msomnie ou sommeil agité
Vide du çœur et de la Rate s~ments. perte d~ mémoire, appétit dim\~~:c ~e nombreux rêves. vertiges, éblouis-
diarrhées. asthén1e physique et mentale tein~~s~rns~an abdommale. selles molles 0
(XinPi uang Xu)
spontanés. hémorragies diverses oligo~éno ~é e ou fané. parlo1s hématomes u
pale). Langue pale. enduit blanc. 'Pouls fin etrlaibT:.ou métrorragies tle sang est plutôt
PaiRitation. perte de mémoire insomnie ou somm ï .
Vide de Sang du Cœur vertiges. éblouissements, aco~phènes teint âl el agité, avec de nombreux rêves
et du Foie engourdissement et fourmillement des memgre;· ~~nf écl~~· yeu~ secs. vision alté;ée.
(Xin Gan Xue Xu) aménorrhée. Langue pâle, enduit blanc. Pouls fi~ et rar~~~ es. ohgoménorrhées voire
œdème du visage et des membres surtout des membres 'infé ~rgle, sl?mno ence, ollgune.
Palpitations. frayeur. aversion pour le Froid, membres froids léth 1 . .
Vide de Yang du Cœur
cyanosés . Langue mauve pa~, e ou VIO·' acee,
- neurs,
enduit blanc et glissant. evres
Pouls et ongles
profond . t'm, t'enu
et des Reins 1
(Xin Shen Yang Xu)
Palpitati.o~. dyspnée, ess?ufflement. a~wava~ion à l'effort et au mouvement, oppression
Vide de Qi du Cœur d~ la p01tnne•. expectoration de Mucos1tes flu1des et abondantes vertiges asthénie voix
et du Poumon faible, transp1rat10~ spontanée. Langue pâle, enduit blanc · · ·
(Xin Fei Qi Xu) Pouls profond et fa1ble. ou noué et intermittent.
T~ux i~cessante. ~ssou~lement, dyspnée. Mucosités blanchâtres. flu1des et abondantes.
Vide de Qi de la Rate d1gestmn l~nte, d1stens10n abdommale, selles molles ou diarrhées. voix faible. peu de
et du Poumon paroles. temt pâle ou blanc, dans les cas sévères. Œdèmes du visage et des chevilles.
(Pi Fei Qi Xu) Langue pâle. enduit blanc. Pouls fin et faible.
Teint blême. aversion pour le Froid, membres froids. refroidissement et douleur du
Vide de Yang de la Rate bas-ventre et de la zone lombaire. diarrhée voire dysenterie de selles claires et lientêriques
et des Reins survenant souvent à l'aube. oligurie, Œdème du visage et des membres; ascite, dans les
(Pi Shen Yang Xu) cas sévères. Langue pâle, dilatée. enduit blanc glissant. Pouls profond et lin.
Toux. peu ou pas de Mucosités. ou encore Mucosités mêlées de sang .. bouche et gorge
Vide de Yin du Poumon sèches. aphonie ou enrouement. émaciation. faiblesse de la zone lomba1re ~t d.es genoux.
et des Reins sensation de «cuisson des os 11, fièvre cyclique, p~mme~es rouges. transpJratJon
(Fei Shen Yin Xu) nocturne, spermatorrhée chez l'homme et r.ègles lrr.éguhères chez la lemme.
Langue rouge. peu ou pas d'enduit. Pouls fm et rap1de.
· · '\ · · d nombreux
Vertiges. éblouissements. acouphènes, ms~~me ou somm~l agite, avec e lombaire et
Vide de Yin du Foie rêves, bouche et gorge sèches. yeux secs. VISIOn altérée. faiblesse de la zonetrans iration
et des Reins des genoux Chaleur des «Cinq Cœurs'. douleur costale. pommettes rouges. P
(Gan Shen Yin Xu) nocturne, spermatorrhée chez l'homme et ~ligoménorrhée
chez la femme.
Langue rouge. peu ou pas d'enduit. Pouls fm et rap1de
213
PRÉCIS DE M ÉDECINE Cil/NOISE
Syndromes : Symptômes :
Déséquilibre du Foie Diste.nsio~ et répléti~n douloureuse de .la. poi~~i~e et des f~ancs. dépression. anxiété.
et de la Rate amélioration en soup1rant amplement. 1rntab1llte. les sentiments réprimés se
(Gan Pi Bu Tïaa) transforment facilement en colère. météorisme. borborygmes. douleur et distension
abdominale. diarrhées lientériques. parfois la douleur est soulagée après la diarrhée
Langue avec enduit blanc et gras. Pouls tendu, ou fin et tendu. ·
Oysharmonie du Foie On rencontre deux tableaux cliniques :
et de l'Estomac 1. La répression du Foie se transforme en Feu {Gan Yu Hua Hua):
(Gan Wei Bu He) di~tension et réplétio~ d~u.lour~.use de l'épi~astre et de.s flancs. éructations. régurgitations
ac1des. hoquet. pyros1s. 1rntab1llté. les sent1ments répnmés se transforment facilement en
colère. Langue rouge, enduit fin et jaune. Pouls tendu. parfois rapide.
2. Le Froid pathogène agresse à l'intérieur le Foie et l'Estomac
(Han Xie Nei Fan Gan Wei):
gastralgie paroxystique, aggravée par le froid et améliorée par les applications. les
aliments et les boissons chaudes. vomissements. corps et membres froids.
Langue pâle. enduit blanc et gras. Pouls profond. tendu. serré.
Le Feu du Foie agresse Douleur brûlante de la poitrine et des flancs, tendance à se mettre en colère facilement.
le Poumon vertiges. yeux rouges. bouche amère, toux caverneuse et douloureuse. avec expectorations
(Gan Hua Fan Fei) concentrées. jaunes. peu abondantes et. dans les cas sévères. mêlées de sang.
Langue rouge, enduit fin et jaune. Pouls tendu et rapide.
.....
CHAPITRE XIX
Pathogénie : Symptômes :
-
syndromes :
Attaque du Le Vent pathogène attaque la Fièvre ..cr~inte du Vent. céphalée.
Tai Yang par Surface (qui est en Vide) : transp1rat1on spontanée. Parfois
le Vent les Energies nourricière et rhinorrhée et état nauséeux
(Tai Yang défensive sont en dysharmonie. Langue avec enduit mince et blanc.
Syndrome du Pouls superticiel et paisible.
Méridien du Zhong Feng
Ta1 Yang Zheng)
(Tai Yang Bing Agression du Le Froid pathogène attaque la Fièvre, crainte du Froid. céphalée et
Jinglheng) Surface (qui est en Plénitude): douleur généralisée. courbatures.
Tai Yang par absence de transpiration. dyspnée.
le Fr01d le Yang défensif se bloque.
le Yin nourricier stagne. Langue avec enduit mince et blanc
(Tai Yang Pouls superficiel et serré.
Shang Han
Maladie du
Tai Yang Zheng)
Fièvre. crainte du Froid. transpi-
(Tai Yang Accumulation L'Energie pathogène de surface ration. soif. parfois vomisse.me_nt
Bing) d'Eau dans le ne se dissipe pas et se transforme après avoir bu. difficultés unna1res.
Tai Yang (Tai en Chaleur. suit le Méridien et Langue avec enduit bla~c .
Yang Shui Xu) pénètre dans l'Entra ille. L'activité Pouls superficiel, parto1s raptde.
de la Vessie et la fonction de
Syndrome de transformation du Qi (Qi Hua) sont
I'Entraille du perturbées les LiQUides organi-
Ta1 Yang ques ne so~t plus réparti_s. l'Eau
(Tai Yang Bing s'accumule dans la Vess1e.
Fu Zheng) Petit bassin contra~té, du.r et plein.
L'Energie pathogène de surface ne troubles mentaux. mcontlnence
Accumulation se dissipe pas et setr_ansforme en
de Sang dans Chaleur. suit le Ménd1en et pénè- unnaire.
Langue pourpre s~mbre. ou
le Tai Yang tre dans l'Entraille. La Chaleur présentant des pOints violacés. é
(Tai Yang concentre le Sang. Stase .de Sang Pouls profond et rugueux ou nou .
XueXu) et Chaleur se nouent e~ s accumu-
lent dans le Foyer lnféneur.
215
P Rh'CIS DE MÉDh:CINE CHINOISE
=
, 29 : Syndrome des six Méridiens (suite)
Pathogénie : Symptômes :
Syndromes :
Syndrome du Méridien du Chaleur externe qui a pénétré Fièvre ~le~ée. crainte de la Chaleur
Yang Ming dans la couche du Qi, Chaleur tr~nsp1rat1~n. abondante. grande ·
(Yang Ming Jing lheng) d'origine interne ou transformation ~o!f av.e~ des1r de boissons fraîches
en Chaleur d'une autre Energie 1rntab1hté. ·
pathogène venant de la Surface. Langue rouge, enduit jaune et sec
Dans tous les cas. il s'agit d'un Pouls vaste et grand. ·
Maladie du syndrome de Chaleur-Plénitude
Yang Ming interne.
(Yang Ming Syndrome de I'Entraille La Chaleur a pénétré dans Fièvre élevée. aggravée en fin
Bing) du Yang Ming l'Estomac et le Gros Intestin. d'après-midi, transpiration.
(Yang Ming Fu Zheng) asséchant les selles et perturbant constipation. plénitude abdominale
la circulation du Qi. douloureuse aggravée à la
pression. agitation et délire verbal.
Langue rouge, parfois épineuse.
enduit jaune et sec.
Pouls plein, profond et fort.
Maladie du Syndrome à moitié superficiel Les pathologies du Shao Yang Alternance de fièvre et de frissons.
Shao Yang et à moitié profond peuvent provenir de l'évolution plénitude douloureuse de la
(Shao Yang (Ban Biao Ban Li Zheng) d'une maladie du Tai Yang ou du poitrine et des flancs. gorge sèche.
Bing) Yang Ming ou bien d'une atteinte bouche amère, nausées et vomis-
directe du Shao Yang. Il s'agit sements. agitation. absence de
essentiellement d'une énergie faim et de soif, éblouissements.
pathogène de type Chaleur qui parfois vertiges.
stagne entre le Biao et le li. Langue uniformément recouverte
Comme aucune des deux Energies d'un enduit blanc (plus rarement
(Zheng Di et Xie Dt) qui s'affron- jaune) et fin. Pouls tendu.
tent ne parvient à dominer l'autre, 1
Vide et Plénitude alternent et le
conflit demeure entre les zones
superficielles et les parties
profondes de l'organisme.
Maladie du Syndrome de Vide interne. Les pathologies du Tai Yin peuvent Plénitude abdominale. vomis-
Tai Yin Froid et Humidité être causées par un Vide congé- sements, appétit diminué, absenc~
{Tai Yin Bing) {Li Xu Han Shi Zheng) nital de la Rate et de l'Estomac. de soif, diarrhée, douleur abdomi-
par des dommages du Foyer nale améliorée par la chaleur et la
médian à cause d'une alimen- pression et aggravée en cas de
tation incorrecte (trop de crudités. purgation.
de nourritures ou de boissons Langue large, pâle. indentée.
froides ... ) ou par la pénétration avec un enduit blanchâtre.
rapide d'un Vent Froid externe souvent épais et gras.
jusqu'au Tai Yin à cause d'une Pouls paisible. lent et profond.
faiblesse chronique de la Rate
(ce dernier cas est appelé cc atta-
que directe du Froid sur la Rate))).
Il peut également s'agir de mala-
216
SYN DROME DES S I X M É RIDIENS
Pathogénie : Symptômes :
syndromes : dies issues d'une transformation
qu1 sont la conséquence de traite-
ments inadéquats lorsque la
maladie réside dans un des trois
niveau du Yang.
Froid interne dO au Vide de Yang
- Syndrome de trans~ormation
en Froid du Shao Ym du Cœur et des Reins qui surv1ent
Extrémités froides. parfois glacées
sens~t10n de Froid .interne, grandé
(Shao Yin Han Hua Zheng) à un stade critique de maladies av~rs1on.pour le fr01d, transpiration
aiguës ou chroniques. Ce syn- fro1de. diarrhée, urines claires et
drome peut survenir parallèlement abondantes ou. au contraire
à une atteinte de la Surface ou oligurie. tendance à se recn)-
être la conséquence d'un épuise- queviller. somnolence. fatigue.
ment progressif du Yang. à la teint pâle.
suite d'une persistance du Froid Langue pâle. parfois gonflée.
du Foyer Médian (maladie du Tai raccourcie (protusion difficile)
Yin). L'ensemble des fonctions du avec enduit fin et blanc.
Maladie du Yang est épuisé. essentiellement Pouls ténu. fin. profond. voire
Shao Yin les activités de réchauffement. caché.
(Shao Yin de transformation des aliments et
Bmg) de métabolisme des liquides.
Syndrome de transformation Déclin du Yin véritable (Zhen Yin Agitation. insomnie. irritabilité
en Chaleur du Shao Yin Yi Xu) avec dissociation de l'Eau (parfois accompagnée d'une
(Shao Yin Re Hua Zheng) des Reins qui se concentre en bas sensation de Chaleur dans la
et du Feu du Cœur qui s'élève. poitrine).
On dit que Cœur et Reins ne com- Langue rouge et sèche. parfois
muniquent pas (Xin Shen Bu Jiao). présence d'un enduit fin. ténu.
Théoriquement. la cause peut être jaune et sec.
d'origine externe (évolution d'un Pouls fin et rapide
syndrome fébrile avec persistance
de Chaleur au niveau du Cœur) ou
interne (affaiblissement des Reins
qui ne contrôlent plus le Feu du
Cœur qui devient excessif).
Maladie du Syndrome d'intrication Intrication de Froid et de Chaleur. Amaigrissement, soif. l'Energie
Jue Ym désordonnée du Froid et au stade ultime de la maladie qui remonte violemment et assaille le
(Jue Yin de la Chaleur Cœur. douleur et chaleur au niveau
Bing) peut provenir d'un autre niveau qu1
(Han Re Jiao Guo Zheng) 1 , , • ,
EfiE co1égorie de syndromes, paifois appe- gemenr. JI exisre quarre syndromes correspon-
C iés "syndromes ~es . Q~1a1r~ Cou ches» dant à des étapes particulières de la pénétration
e sur le diagnosuc differentiel des mala- de la Chaleur pathogène, depuis le niveau le plus
rf.P0de la Tiédeur el de la Chaleur (Wen Re superficiel, celui de l 'Energie défensive, jusqu •au
~~e~). Elles 'es! développée à partir de la tltéo- plus profond, celui du Sang.
·'"ts " Sir Méridiens» dont elle esr un pro/on-
ne''~ ·
TABLEAU 30:
Syndrome des Quatre Couches
ll
DE ,IIÉDECINE CHINOISE
PRECI
foyer :
... ..
~~rieur
220
CHAPITRE XXI
ologie des Trois Foyers est intégrée alo_r~ que ceux des Quatre Couches sont lus
L ~ nosl"s théories du Wen Bing (maladies de
uOIIS ~ d ~ 'd ~ ~
Chaleur). Elle peut on~ e rre ~o ns.' . r;ree
specifi.ques des maladies de la Chaleur « p!,.e »
Par ailleurs, /~s. T_rois Foyers regroupant 1'en~
la 111
complément du dwgnost1c di.fferen- semble des , physiologiques des •r
. actlvlfes . , .
c_ot;~/0~1 les Quotre Couches. Cependant, les
vi.~Cere.~.
ce c hapm·e est a rapprocher de celui consacré
11e d es des Trois Foyers concernent davan- aux syndromes des Organes et Entrailles.
111
srn
· les maladies dues a' 1'H um1c.
ro · ~ Cl1a 1eur,
· 1lfe-
rage
TABLEAU 31 :
Syndrome des Trois Foyers
nt
fR ÈCI DE .\IÉDECINE CHINOISE
-•
31 : Syndrome des Trois Foyers (suite)
• Symptômes :
~
Viscère et méridien concernes
Foyer : Syndrome:
Fièvre. teint rouge. Chaleur dans la paume d .
Foie/lu Jue Yin de~ pi~ds. irradiant. dans les cas graves ver~sl mams et la plante ...
et Reins/lu Shao Yin ag1tatmn. bouche et langue sèches surdité e do~ desmains
Atteinte du Yin du Foie et des Parfoi~. spasmes des membres. paipitations ~~uls VIde et grand.
1
Reins (Gan Shen Yin Xu) psych1ques. langue rouge sombre. sans enduit~ entes. troubles
Ce syndrome est le plus fréquent
Inférieur Douleur .généralisée. Œdèmes des chevilles .
Rate/lu Tai Yin engourdlsseme~t ~es membres (inférieurs. s~~rés;e. paralysie ou
et Reins/lu Shao Yin Pouls mou et pa1s1ble. ou lent et faible. out · Langue pâle.
Vide de Yang de la Rate et des
Reins (Pi Shen Yang Xu)
Ce syndrome est le plus rare.
222
SIXIEME PARTIE
224
CHAPITRE XXII
Théories fondamental
de la thérapeutiq::
OUR bien appliquer les principes et méthodes
et les pe~~rb~tion~ du Qi qui ont pour consé-
P thérapeutiques de la médecine chinoise, il
est nécessaire de connaÎtre les postulats essen- quence d epUJ er 1 Energie saine et de fragT- 11
tiels qui sont à l'origine de toutes Les techniques ser 1'organ1sme.
de prévention er de traitement des maladies. La Au-~elà~ certaines pratiques spirituelles ont
plupart d~s concept~ ~éveloppés, cl_ans ce cha- pour ob~ectlf ?e transcender di vers aspects de
pitre so/11 tssus du Ne1Jmg ou ont ete retranscrits 1 ~ ph7s ~ol og1 e, pen~ettant à l'être humain
dans cet ouvrage à partir de sources encore plus d optimiser son fonct.JOnnement vital. Il s'agit
a11ciennes. Il s'agit donc de théories qui corwi-
tuentle noyau de l'art thérapeutique chinois. ~otamment ~es exerc1ces de Nei Gong (aspect
mterne du Qt Gong) ou de Nei Dan (alchimie
interne).
1. Prévention (Yu Fang)
Adaptation à l'environnement
La prévention comporte deux aspects : évi- et aux cycles naturels :
ter l'apparition de la maladie en agissant sur Cela fai t référence à plusieurs théories qui
l'organisme pour le maintenir en bonne santé, ont été développées précédemment, notam-
et prévenir 1'évolution de la pathologie lorsque ment dans le chapitre l'Homme er l 'Univers.
le patient est déjà malade. Par exemple, l'être humain doit nécessaire-
ment ajuster son activité en fonction des sai-
a) Prévenir la maladie avant qu'eUe sons. Dans le Han Slw, il est écrit : «Au prin-
n'apparaisse ( Wei Bing Xian Fang) temps, naissance (Sheng); en été, croissance
(Chang); en automne, collecte, rassemblement
Toute médecine traditionnelle s'intéresse (Shu); en hi ver, conservation, thésaurisation
d'abord à l'individu en bonne santé. La méde- ( Cang). » . . .
cine chinoise a une longue expérience de la Dans le Nei Jing, plusieurs chapitres InSIS-
prévention. Selon le Nei Jing, il existait déjà, tent sur la nécessité de s'accorder aux saisons.'
dans la haute antiquité, différents procédés des- particulièrement le chapitre Il du Su Wen qUI
tinés à préserver le corps des influences patho- expose le mode comportemental à adopter au
gènes et utilisés afi n d'augmenter la longévité, cours de chaq ue saison, par exemple.:
regroupés sous le terme générique Yang Sheng «Les trois mois du printemps expnment ~n
(entretenir la vie). renouvellement, J' Uni vers se rég~nère, les dJX
Contrôle psychique et mille êtres sont florissants. La nuu on se cou-
pratiques spirituelles : che à temps, Je matin on s~ lève tôt. On se
promène à J'extérieur, on JrusseAsa cheve~u~e
La médecine chinoise insiste beaucoup sur dénouée, librement. La vie doit e~re fa~onsee
les interrelations entre le psychisme et le corps. et appréciée, on ne doit pas ruer m rédm~e son
Le contrôle des émotions permet d'éviter le expression. Le Qi du Printemps consiste à
développement des maladies d'origine interne
225
, VE CHINOISE
rJRÉCIS DE MEDECII
Par exemple, le point Zu San Li (36e point d
. Sheng). S'opposer blesse
entretenir la vt; (Yangd 't des refroidissements Méridien de ~' Estomac). a. to~jours été répu~
F . t en eté pro ut pour son acuon de tomftcatlon générale d
le olte e :ssanc~m est réduite.»
car a cr01 l' organisme, à tel point qu'autrefois, il étaitd~
Equilibre entre activité et repos : coutume de se faire des moxas sur ce point
et l'équilibre entre les phases particulièrement si l'on ?e.vai~ traverser de~
L'alternance · n de régions dans lesquelles sevtssatent des épidé-
d'activité et de r~pos sont u,ne ~:pr:~~lOQi et mies. Certains préconisaient même d'éviter la
l'harmonie du Ym/Yang. D au p ' t compagnie de voyageurs n' ayant pas de cica-
San doivent être en constant m?uvemen ' trices (de moxas) sur l' emplacement de ces
alor; que le Jing et le Shen ont be.sot? de calme Ce\\e1
et de concentration. li ~s~ donc tndtspensab~e points. \~rt-n'e
de savoir équilibrer acttvtté et repos pour pre- D'autre part, de nombreux ingrédients ou ?~
~·
server la santé. La notion de mouvement ~am formules de la pharmacopée chinoise sont, Xi(lll& r
prend toute le .forme~ d' exe~cices phystques depuis longtemps, utilisés dans la prévention \u\ÏOU 1
qu' il faut savOir pratiquer d une façon pro- des maladies, en usage externe ou mterne. La \e\ll~
gressive et raisonnée, afin de renforcer le corps plante la plus célèbre est ~a~s doute le Re~1 ~an\e
et l'Energie. Shen, communément appele gmseng en Occi- froit
Lï nertie, qui s'oppose au mouvement et le dent, à propos duquel il est écrit, da~s le Sh~r~
del
compense, comprend la pratique de l' immo- Nong Ben Cao Jing (un des pl~s anciens tr:nte
bilité physique, du calme mental, de la conten- de matière médicale) : «Il clanfie la vue, deve-
e1
0~
tion des dé irs et de la concentration de l'esprit loppe l' intelligence, accroît la sagess~. Si ~·on e
ainsi que le respect des phases indispensables en absorbe à long terme, le corps devient leger er
0
du repos et du sommeil. et la vie s' allonge. »
t
Diététique et hygiène de vie :
b) Prévenir l'évolution de la patho-
Les relations entre l'alimentation et la santé
logie (Ji Bing Fang Bian)
sont évidentes dans tous les systèmes médi- ,
caux. La médecine chinoise, depuis son ori- On comprend facilement la notion.de pr~
gine, insiste sur l'équilibre diététique comme vention avant l'apparition de la mal~die, maiS
moyen de préserver l'organisme d' un grand il ne fa ut pas oublier qu'ell~ est egal~ment
nombre de maladies. li en est de même pour le importante lorsque la maladte se maru~este,
mode de vie: la sexualité, le travail intellectuel pour deux raisons principales : afin de frure u,n
ou physique, la façon de se vêtir ... Ces diffé- diagnostic précoce juste et suffi~~ent pre-
rents critères d' hygiène de vie déterminent cis qui permette d'élaborer immediatement un
l'état de santé; ils sont à ce titre étudiés au traitement efficace, et afin d'éviter les aggra-
chapitre sur l'étiologie. vations et les complications éventuelles.
Utilisation de techniques ou de Règle du diagnostic précoce
substances médicinales : (Zao Qi Zhen Fa) :
. Le massage, l'acupuncture et la moxibus- Les règles de l'apparition et de l' évol~tion
tJon peuvent être utilisés à des fin préventives. des maladies sont développées dans plusieurs
pas ~téL:d~roi~ls u,~cE~c (~l~cmg) c~t ~e ~ouvement naturel de l'été. Si le comportement, durant le printemps. n' u
qua . ~ne1 g1 c est alf:ubhe durant l' été.
226
THÉORIES FONDMofE.NTA LES
DE LA THÉRAPEUTIQUE
...
rraüé classique , notamm~nt dans le Nei Jing. Shou Ge (Chant de
longévité) :
. ..
s dix VIeillards à la grande
En clinique, on apprend a reconnaître à cer-
tains igne la nature de l'agent pathogène et le «Un jour, un vo .
niveau de profo ndeur qu' i1a attei nt dans J'or- .Agés de plus d~a~:~; crOIS~ dix v_ieillards.
ganisme; cela est mentionné dans les parties de plems de vigueur. ans, •ls étalent tous
cet ouvrage con acrées à la pathogénie et au Avec gravité et sincérité 1ï , .
•
diagnostic. clef de leur longévité. ' s enqun de la
Evolution et transformation . Le premier, touchant sa b b .
Je ne bois ni ne fume. ar e, dn: Jamais
de la maladie :
Le second, en souriant, poursuivit . Je f .
Cette théorie fait 1'objet de nombreux déve- une prom~~ade après chaque repas. . ats
loppements. Le Nei Jing don ne des règles de ~e trOJStème, en s' inclinant d' 1 . ' .
base. Par exemple, au chapitre v (Yin Yang Ying un reg•·me veg , étanen.
. ' ec ara . J a•
Xiang Da Lun), on peut li re, à propos de l'évo- ' _Le 9~a~ième, une canne à la main, dit .
lution des maladies qui n' ont pas été traitées à J aJ pre~ere ~archer plutôt qu'avoir un cha;
temps, leur transformation dans la saison sui- , .Le ~mqUJeme, retroussant ses manches .
van_te : « Lo_rsque en hi ver on est atteint par le J aJ tOUJ?u_r,s pris part aux travaux physiques:
Fr01d, au pnntemps on souffre ob li oatoirement Le SI~Jeme, prenant une posture « Yin
de mal~die fébri le; lorsque au printemps on ~ang », aJOUta : Je pratique chaque jour le Tai
est attetnt par le Vent, en été on souffre obli- JJ Quan.
gat~i~ement de d_iarrhées lientériques; lorsque L:e septième, frouant son gros nez, précisa :
en ete on est attetnt par la Chaleur, en automne Je lrusse me fenêtre ouvertes pour avoir !"air
on souffre obligatoirement de fièvres inter- frais.
mittentes; lorsque en automne on est atteint Le huitième, tirant sa courte barbe, déclara :
par l' Humidité, en hi ver, on souffre obligatoi- Je me couche tôt et me lève tôt.
Le neuvième, caressant ses joues rouges,
rement de toux.» dit : J' évite que le soleil ne me cause des brû-
, L~ Jin Kui Yao Lue, développant certaines
lures.
theones du Nei Jing, insiste sur la transmission Le di xième, lissant ses longs sourcils,
des maladies entre Organes : «Une maladie ajouta : Je me préserve de tous soucis.
du Foie peut se transmettre à la Rate, il faut Excellents sont les préceptes de ce dix
renforcer préventivement la Rate.» Le Shang vieillards; ils expliquent, un par un, rous les
Han Lun expose principalement les di vers secrets. • , 0 , 0 0
modes de transmission des maladies en fonc- En les appliquant avec smcente, vous JOUI-
tion des six Méridiens, les traités du Wen Bing rez sûrement d' une longue vie! >>
analysent la progression à travers les Quatre
Couches et les Trois Foyers ... 2. Traitement (Zhi Ze)
Pour conclure, il faut se souvenir que le a) Guérir les maladies en allant à leur
concept de prévention ne peut pas reposer sur racine (Zhi Bing Qiu Ben)
un seul facteur, mais qu' il est fondé sur une «Pour guérir les maladies. il faut aller jus-
combinaison complexe et toujours individuelle
de critères de préservation de la santé. Cela est qu 'à teur racine» (Su Wen, 5).
illustré par un poème chinois : Shi Sou Chang 221
' OECI E CJIINOISE
PRÉCIS DE M E •
Traitem ent de la racine (Zhi Ben) :
. ) signi lie la cause,
Le terme Ben (ract n~ saine en tant que 11 est basé sur l'étiologie et sur la nature
. e 1' Energte réelle de la maladie. L' ac~i?n est lente, pro-
l'aspect tnte~n · osition à Biao (bran-
critère esscnuel, par opp nprômes aux mani- gressive et durable. On utthse cette méthode
. rrespond aux syt ' durant les phases de rémission, en concentrant
che) qUI co . t ~, 1, Energie pathogène en
festarions externes e ' son action sur la consolidation de l' Energie
~· teur déclenchanl. , .
tant que acé . s'exprime principalement a sa me.
~elle ~e~~~ritères dans le choix théra- Traitem ent d es branches (Zhi Biao) : \
paru.r de qui sont décrits dans le chapitre 74 Il s'attaque aux symptômes aigus. L'action
peut1que, ·
du Su Wen : · t traire est rapide, mais ponctuelle. On est obli gé d'y
- Traitement régulier ou trruteme~ con . avoir recours en période de crise ou en cas
-Traitement de la Racine ou u·attement des d' urgence, lorsqu' i1 faut rapidement agir sur
Branche . 1' Energie pathogène.
Traitement régulier (Zheng Zhi) :
Ces traitements, bien qu' ils s'opposent,
Il corre pond à la démarche théra~eutique peuvent être utili és en alternance ou en com-
la plu fréquente, qui consis~e ~ tratter _une binaison, dan s le cadre d' une action théra-
maladie par une méthode qut s oppose a s_a peutique globale. d) Eq:
narure : le Froid en réchauffant le Vtde en tom- desO
fiant, la Stagnation en mobi li ant. .. b) Soutenir l'Energie saine ou (1iao
Traitement contraire (Fan Zhi): chasser l'Energie pathogène
(Fu Zheng Yu Qu Xie) L'
JI est contraire par rapport au traitement
régulier, pas par rapport à la nature de la mala-
cœur
Energie saine et Energie pathogène sont les p\up:
die à traiter, pui que, au contraire, il consiste à deux antagonistes présents dans tous les tableaux
prescrire des remèdes dont l'effet est analogue rétat
cliniques de la pathologie : e \j
à la nature des symptômes.
Par exemple, on peut utiliser des remèdes En cas de Plénitude, au stade précoce des \OUI
froids en cas de signes de Froid (Han Yin Han maladies, 1' Energie pathogène est abondante ~t
Yang), principalement lorsqu ' il s'agit d' un syn- 1' Energie sai ne est encore peu altérée. On uti- les
drome de Froid apparent, Chaleur réelle. Dans lise une méthode de dispersion pour chasser ta~
ce cas, malgré les symptômes froids, on vise la l'Energie pathogène et l' Energie saine se res- /Ill
Chaleur qui est la racine de la maladie. taure naturellement.
.De même, en cas de diatThée, alors que le Lorsque la maladie est chronique, l'Energie
~alternent r.égulier est re serrant et astringent, saine est faible et J'Energie pathogène n'est
tl faut parfots, au contraire, favoriser la diarrhée pas excessive. Il est essentiel de tonifier l'Ener-
avec des remèdes purgatifs, notamment lors- gie saine, l'Energie pathogène disparaîtra natu-
qu'on veut favoriser l'élimination d' un facteur rellement dans un second temps.
pathogène ou toxique. Enfin, lorsque, dans certains cas ~ritiques,
. De P_lus, le traitement contraire peut s'ap- 1' Energie saine est faible et l' Energte path?-
~hquer a la méthode d'absorption du remède gène puissante, il faut une double ~tratég!e
dchaud
~ ex~mple, boire à température froide un~
ecoctton dont. . les· ·mgréd.tents sont de nature
visant, en même temps, à renforcer 1. Energte
saine et à amoindrir et chasser l' Energte patho-
e et qut vtse à réchauffer un Froid interne. gène.
228
THÉORIES FONDAM"
~:.NTALES DE LA
. THÉRAPEUTIQUE.
229
------ - - - - - -
'
Préparation d'un remède chinois, d' après une illustration du Ben Cao Pin /lui Jing Ytw ( 1505).
230
CHAPITRE XXlll
Métho~e~ de traitement
et prescrtpttons classiques
oRSQUE le principe général du traitement est 1. Sudorification (Han Fa)
t
L déterminé, il est nécessaire de choisir une
nélhode t!Iérapeutique permet/an/ de l 'appli- Ce_tte méthode est utilisée pour éliminer les
~11er. Il exis1e différentes classifications des
méthodes de traitement. La plus classique est ~nergles pathogène par la transpiration dans
celle des Huit Méthodes (Ba Fa) : sudorification, e cadre des syndromes du Biao. Contre~indi
I'Omiftcation. purgation, harmonisation, calori- qu_ée ?ans la plupart des autres cas, elle repose
jicati~n _(ou réchau.ffe~n en t!· Cfa ri.(ication (ou pn nclpa~ement sur l' usage d' ingrédient de
rafrarclussement), tonificatron et reduction (ou saveur p~qua_n te. _Selon la façon dont elle est
dispersion). Pour chacune de ces méthodes, plu- ell'!ployee, ISOlee ou associée à d' autres
sieurs actions plus précises som exposées avec methodes, elle permet d'obteni r les actions
pour chacune d'elles. un exemple de f ormule d; thérapeutiques suivantes :
pharmacopée <1 ,.
Action : Formule(s) :
Lib~rer la Surface avec des ingrédients piquants Ma Huang Tang (A2-1 4). Décoction de t1ges d'éphèdre.
et tièdes(en cas de Vent-Froid avec Plénitude de
laSurface) :
Libér~r la Surface avec des ingrédients piquants Yin Oiao San(A3-1 ). Poudre de fleurs de chèvrefeuille
et fra1s (en cas de Vent-Chaleur) · et de forsythia
Libérer la_Surface et régulariser Energies nourricière Gui Zhi Tang (A2-1). Décoction de tiges de cannelle.
et défens1ve (en cas de Vent-Froid avec Vide
de la Surface) .
libérer la Surface et clarifier la Chaleur interne Da Oing Long Tang (A2-20). Grande décoction du
(en cas de Vent-Froid-Plénitude à la Surface et Dragon bleu.
Chaleur bloquée à l'intérieur) :
libérer la Surface du Vent-Froid éliminer l'Humidité Jiu Wei Oiang Hua Tang (A2-44). Décoction aux neuf
et clarifier la Chaleur interne : • saveurs à base de notoptéryg1um.
libérer la Surface du Vent-Froid et transformer Xiao Oing Long Tang(A2-21). Petite décoction du
les Glaires accumulées dans le Poumon : Dragon bleu.
1. Le~ formules mentionnées sont accompagnée~ d ' un code qui c~t issu du Grane/formulaire de plwmwcopét•
chinoi1e d ' Eric Marié. Ce lle ré fére nce est utilisée par la plupart des fournisseur. dans le domaine de la phar-
macopée chinoise. 11 est impos!>ible. compte tenu du ~olume que cel~ ex igerait de dévcl_oppcr. p<~u!· ~haqu~ for-
mule, la li~te de., ingrédients. le ~n<~de de prép~~uon, la posolog1e, etc. Pour obten1r ces precl\ lons. 11 est
con'>Cillé au lecteur de se reporter a 1 ouvrage prccllé.
231
, Cl E CHI OISE
PRÉCIS DE MEDE ::
-
a
Formule(s) :
Action :
Ma Huang Fu li Xi Xin Tang IA2-38). Décoction der
1 Surface du Vent-Froid en renforçant : d'éphèdre. d'aconit et d'asarum. tges
Libérer a
le Yang : Jia Jian Wei Rui Tang (A3-25). Décoction modifiée
Libérer la Surface et enrichir le Yin : de sceau de Salomon.
Ren Shen Bai p~ qan (A2-36). Poudre de ginseng pour
Libérer la Surface et tonifier le Oi : éliminer la toxtctte.
•
Xiang Su San IA2-23). Poudre de cyperus et de feuilles 1
Libérer le Biao et mobiliser le Oi : de perilla.
Sheng MaG~ Gen TangiA3-27). Décoction de cimicifuga
libérer la Surface du Vent-Chaleur et favori~~r la
et de puerana.
sortie des éruptions (au stade précoce des ft evres
éruptives) :
Action : Formule(s) :
Evacuer les accumulations de Mucosités thoraciques Gua Di San ID8-1 ). Poudre de pédoncules de melon.
et les Stagnations de nourriture :
Evacuer les accumulations de Mucosités et les Shen Lu Yin 108-5). Boisson de ginseng.
Stagnations de nourriture dans un syndrome Vide :
Evacuer l~s accumulations de Mucosités-Vent San Sheng San ID8·4). Décoction des Trois Sages.
(en cas d apoplexie. d'épilepsie. par obstruction):
232
M ÉTHODES DE TRAITEMENTS ET
PRESCRJP7'JONS CLASSIQUES
A
Acrion : Formule(s) :
Purger en refroidissant (e~ cas d'accumulation
de Chaleur dans les Entratlles) : ~~~~~i~~r~~ ~~g (Kl -1). Grande décoction pour
~aol C~engl Oi !ang (K1-2). Petite décoction pour
r gu anser e 01.
Tiao W~i Ch~ng Di Tang (84-16). Décoction pour
harmoniser 1Estomac et régulariser le Oi.
Purger en réchauffant (~n cas d'accumulation Da fjuang_ Fu li Tang (K2-1 ). Décoction de rhubarbe
de Froid dans les Entrailles) : et d acomt.
Purger en humidifiant _(en cas ~e ~onstipation Ma li_Ren Wan (K3-3). Pilule de semence de
chronique chez un patrent affa1bh) : canabts.
Purger les accumulations d'Eau (en cas de fluides Zhi Zao Tang (K4-1). Décoction des dix jujubes.
congestionnés dan~ la poitrine ou les flancs. chez
un patient de const1tut10n robuste'2l) :
Purger la Chaleur et soutenir l'Energie saine : Huang Long Tang (K1- 8). Décoction du Dragon jaune.
Purger la Chaleur et nourrir le Yin : Zeng Ye Cheng Di Tang (K1-5). Décoction pour produire
les Liquides et régulariser le Oi.
Purger le Froid et tonifier le Yang de la Rate : Wen Pi Tang (K2-2). Décoction pour tiédir la Rate.
Formule(s) :
Action :
Xiao Chai Hu Tang {12-1 ). Petite décoction de buplèvre
Harmoniser le Shao Yang :
Si Ni San (13-1). Poudre des Ouatr~ Inversions.
Harmoniser le Foie et la Rate : Xiao Yao San {13-3). Poudre de la Libre errance.
Action:
Formule(s) :
Clarifier laChaleur de la couche du Qi :
Bai Hu Tang 183-1 ). Décoction du Tigre blanc.
Clarif!e.r la Chaleur de la couche de 1'E .
nournc1ère : nerg1e Oing Ying Tang 185-1). Décoction pour clarifier l'Energie
nourricière.
Rafraîchir et mobiliser le Sang :
Xi Jiao Di Huang Tang (85-2). Décoction de corne de
rhinocéros met de rehmannia.
Clarifier la Chaleur et T . ..
e lmmer la tox1c1té : Huang Lian Jie Ou Tang 182-40). Décoction de coptis pour
éliminer la toxicité.
Pu Ji Xiao Du Yin 182-1). Boisson aux bienfaits universels
Drainer le Feu du Cœur : pour éliminer la Toxicité.
Dao Chi San 184-27). Poudre pour guider le Rouge.
"
• 3. La commerc1 .· l' ·
d autres ingréd' a l 'iallon de la corne d h. , .
on supprime • •~n ts comme Shui Niu J' c .r moccros ~st auJourd ' hui interdite en Chine. On la remplace par
ces '>Ub<;tanccs animale~ J~'f}f.orne de bufne), .a~cc une_dose ~inq à dix fois sup6rieure. A dc!faul,
234 ormule ou on ut1hsc des mgréd1ents végélaux à )a place.
MÉTHODES DE TRAITEMENTS
ET f>RESCRIPTIONS C' •s
...,.. SIQUES
-
A
Formu le{s):
Action :
aramer le Feu du Foie : Long Dan Xie Gan Tan (8
pour drainer le Foie. g 4-18). Décoction de gentiane
Clarifier le Feu du Poumon : Xie. Bai San (84-3). poudre pour drainer le Blanc
Clarifier la Chaleur des Intestins : Ba1 Tou Weng Tang (82_381 0 • . ·
Qin . . ecoctlon de pulsatilla
Clarifier la Chaleur de l'Estomac : X g .We~ San (84-12). Poudre pour clarifier l'Estomac
Clarifier la Chaleur de la Canicule : mJJaXtangRu Yin(81-14) 8 . • .
ré~emment augmentée. · Olsson d elsholtzia
Omg Shu Yi Di Tang (81-6) D• ·
Canicule et augmenter le èr ecoctlon pour clarifier la
1.
Clarifier la Chaleur-Vide : Oing Hao Bie Jia Tang (86 1) Dé .
carapace de tortue. · · coction d'Armoise et de
7. Tonification (Bu Fa) , Selon la ~~ç~n dont elle est employée, iso-
lee ou, assoc~ee a d ' a~tres méthode . eiJe per-
Cette mé~ode e?t utilisée dans tous Jes syn- met d obtei1J r les acuons thérapeutiques sui-
dromes de Vtde (Q t, Sang, Yin et Yang). vantes:
Action : Formule(s) :
Tonifier le Qi et renforcer la Rate : Si Jun li Tang (R-1 ). Décoction des Quatre gentilshommes.
Tonifier le Oi et relever l'effondrement : Bu Zhong Yi Qi Tang (R-4). Décoction pour tonifier le
Centre et augmenter le Qi.
Tonifier le Oi pour engendrer le Sang : Dang Gui Bu Xue Tang (V-3). Décoction d'angélique pour
tonifier le Sang.
Tonifier et régulariser le Sang : Si Wu Tang (S-1 ). Décoction des Quatre Ingrédients.
Tonifier et nourrir le Cœur et la Rate : Gui Pi Tang (V-4). Décoction pour restaurer la Rate.
Nourrir le Sang et calmer l'Esprit : Bai li Yang Xin Wan (0-3). Pilule de bio ta pour nourrir
le Cœur.
Ba Zhen Tang (V-1 ). Décoction des Huit Trésors.
Tonifier à la fois le Qi et le Sang :
Liu Wei Di Huang Wan(U-3). Pilule des Six Saveurs avec
Enr~chir le Yin en équilibrant et tonifiant les trois Yin
(Rems. Foie, Rate) : rehmannia.
Da Bu Yin Wan (U-13). Pilule de la Grande Tonification
Enrichir le Yin et abaisser le Feu (en cas de Feu Vide) :
du Yin.
Yi Gua Jian (U-17). Décoction de l'Enchaînement en série.
Enrichir le Yin et détendre le Foie :
Yang Yin Qing Fei Tang (P-7). Décoction pour nourrir le Yin
Enrichir le Yin et clarifier la Chaleur du Poumon : et clarifier le Poumon.
• DE MÉDECINE CHINOISE
PRÉCIS '
Formule(s) : ,
Action : A Yang (en cas d'excès
Da Ding Feng Zhu (N2-10). Grande Perle pour apaiser ,
•
. y· et controler e 1 le Vent.
Enrichrr le ln V t du Foie) :
deYang ou de en . .d . Yi Wei Tang (U-26). Décoction favorable à l'Estomac.
Tonifier l'Estomac et engendrer.les Ltqur es .
Jin Kui Shen DiWan (T-1). Pilule pour le Qi des Reins
.. ·Mr le Yang des Rerns : selon le Jin Kui Yao Lue. ·
Tonrfrer et tl 1
Sang Piao Xia San (Q-12). Poudre d'œufs de mante
lionrTrer les. Reins
. , .et contrôler
). l'urine religieuse.
(action anudruretrque ·
Si Shen Wan (Q-8). Pilule des Quatre Esprits.
Tonifrer et tiédir la Rate et les Reins. et arrêter
les diarrhées :
8. Dispersion ou réduction (Xiao Fa) Selon la façon dont elle est employée, iso-
lée ou associée à d'autres méthodes, elle per-
Cette méiliode est utilisée dans tous les syn- met d'obtenir les actions thérapeutiques sui-
dromes de Plénitude, de Stagnation et d' Amas. vantes :
Action : Formule(s) :
Mobiliser le Qi : Yue Ju Wan (J1-1). Pilule pour s'élever au-dessus
des contraintes.
Abaisser le Qi qui s'élève à contre·courant : Su li Jiang Qi Tang(D2-4). Décoction de fruits de périlla
pour faire descendre le Qi.
Ju Pi Zhu Ru Tang (J2-1). Décoction d'écorces de
mandarine et de bambous.
Drainer la Chaleur. mobiliser le Sang et éliminer Tao He Cheng Di Tang (F1-12). Décoction de noyaux de
lesStases :
pêche pour régulariser l'Energie.
Mobiliser le Qi et le Sang :
Xue Fu Zhu Yu Tang (F1 -2). Décoction qui chasse les Amas
de la demeure du Sang.
Tonifier le Qi et mobiliser le Sang :
Bu Yang Huang Wu Tang (F1-5). Décoction pour tonifier
le Yang et pour restaurer les Cinq.
Tiédir lesMérid.
(en cas d . lens et arrêter les saignements
Huang Tu Tang (G-1 0). Décoction de la Terre jaune.
de Yang ~esr~~na~~e:nts dus au Froid et au Vide
Rafraîchir le San
(en cas de sa· g et arrêter les saignements
lgnements dus à la Chaleur du Sang) . Si Sheng Wan {G-2). Pilule des Quatre ingrédients frais.
Arrê.ter les saignement . .
astnngente et rafraîch.s par une action à la fois
ISSante · Shi Hui San (G-1 ). Poudre des Dix cendres.
Réduire et ct· · ·
rsslper les Stagnations de nourriture :
Bao He Wan (11 -1). Pilule pour préserver l'harmonie.
236
M ÉTHODES DE TRAI TEMENTS ET PR
. . ESCR/J>Tf ONS ClASSIQUES
Formule(s) :
Action :
. . er les obstructions et transformer les Zhi Shi Xiao Pi Wan 111-23) Pilule d'
Otss~ulations (en cas d'Amas digestif avec éliminer les Plénitudes digestives. oranges amères pour
accu .
obstruction du Or) :
Assécher l'Humidité et transformer les Mucosités : Er Chen Tang (03-1). Décoction des Deux ingrédients
conservés.
Eliminer le Froid et transformer les Mucosités : Lin{/ Gan Wu Wej J{ang Xin Tang (D2-1). Décoction de
pana co~os, de reglisse. de schisandra. de gingembre
sec et d asarum.
Clarifier la Chaleur et transformer les Mucosités : Huang_ Lian ~e~ Dan Tang (D1 -21 ). Décoction qui tiédit
la Vésicule bll1a1re avec coptis.
Traiter le Vent et transformer les Mucosités : ~an x_;a Bf!i Zhu Tian Ma Tang (05-1 ). Décoction de
pmelha. d atractyle et de gastrodia.
Transformer l'Humidité avec des ingrédients Huo Xiang Sheng Qi San (L2-14). Poudre
aromatiques : d'agastache pour régulariser le Oi.
Clarifier la Chaleur et éliminer l'Humidité : Yin Chen Hao Tang (L3-33). Décoction d'armoise.
Drainer l'Humidité par une action diurétique : Wu Ling.San (L1-1). Poudre des Cinq ingrédients
avec pana cocos.
Tiédir ou transformer l'Eau et l'Humidité (en cas de Ling Gui Zhu Gan Tang (D2-5). Décoction de paria cocos.
Mucosités-Froid, de Phlegme et d'Humidité de tiges de cannelle, d'atractyle et de réglisse.
congestionnés) :
Chasser le Vent et éliminer l'Humidité : Oiang Huo Sheng Shi Tang (E-1 ). Déco~ti.on de
noctopterygium qui triomphe de I'Hum1d1té.
Eliminer les parasites (intestinaux) : Wu Mei Wan (W-1). Pilule de mume.
237
1
1
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Table des matières
. . . .
Pré~ ac e •
0 • 0 0 • 0
0 0 • 0 • • 0 • • • 0 • • 0 • • • • • • • 0 • • • • • 0
0 0 • • 0 • • • • • • • .. •
• • • 1 • • • 0 0 • •
9
ntro
•
ducuon . . . . . . . .,
0 0 • 0
. . . . . . ................. .
••••• 0 0 • • • • 0 0 ••••• 0 • 0 •••••
1 11
J. Des médecines altemativ~s en g.en~ral, et de la médecine chinoise en particulier . ll
2. Particularités de l.a m.édecme chinoise ............... . .................... . L2
3. Domaines d' apphcatwn et recherche scientJfique ......................... . 13
Chap I · Historique ................................... . 15
1. ·C~nsidérations préalables ..................... . ..... : : : : : : : : : : : : : : : : : 15
2. Origine et développement de la médecine chinoise ...................... . . L7
a) Période légendaire .................................... . ......... . 17
b) Epoque pré-impériale ou des Trois Dynasties (San Dai) ................. . 17
c) Epoque des Printemps et Automnes (ChunQiu) et des Royaumes
Combattants (Zhang Guo) ............................... . .......... . 18
3. Unification de l'Empire chinois ...... . ..................... . ......... . 18
a) Dynastie Qin .................................................. . 18
b) Dynastie Han ... . .............. . ............................... . 19
c) Des Trois Royaumes aux dynasties du Nord et du Sud .. . ............... . 19
d) Dynasties Sui et Tang . . .. . .... . ... . ... . .......... . .............. . 20
e) Dynastie Song du Nord ... . ........... . ..................... · · · · · · 20
t) Dynasties Jin (Nord), Song (Sud) et Yuan ............. . ..... · · · · · · · · · · 21
g) Dynasties Ming et Qing ........................... . . · · · · · · · · · · · · · · 21
4. Epoque contemporaine ..... . ................... · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 22
- Tableau 1 : Principaux auteurs et médecins historiques . .... . .. · · · · · · · · · · · · · · 24
- Tableau 2 : Œuvres majeures ............ .. ..... · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 29
33
- Tableau 3 : Chronologie des dynasties ....... . . · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
Première partie
L'Homme entre Ciel et Terre
37
Chap. II : L'homme et 1'univers ..... . .... · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 37
1. Unité intrinsèque de l'organisme ..... · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · : : : : : : : : : : : 37
2. Unité de l'homme et de la nature .... · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 38
3. Importance du temps en médecine chinoise · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 38
4. Influence des facteurs psychologiques sur la santé · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 41
Chap. Ill : Esprit, Essence et Soume · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · : : : : : : : : : : : : : : : 41
1. Concept de Shen .. . · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · •· ·• •· ·• •· •· • • • • .... . .. . .. . 43
2. Concept de Jing . . . · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · • • • • . . . . . .... . . 43
• • • •
3• Concept de Qi . · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · • • • .......·· 44
• • • • • •
4. Conclusion . ... · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
241
\IÉDECJNE CHINOISE
DRÉCI DE '
.nJYang ................. • • • • • • 0 • • • • • • • • • • • • 0
. . . . . . .. . 45
Chapitre I.V. =. YI . . . . . . ......................................... . 45
1. Déflnttlon . . . . . . . . . . . . . . . .......... ... ....... . 45
2. Correspondanc~bs : ... g. é~ér.aJ~s· d~ .Yi.niY~g .......... . ......... : : : : ·. ·. ·. : 46
Tableau 45 .; Yin/Yang
=Tableau Attn uuonen médec~ne.chdmoyt~en!Y
. . ........... ......... . ......... . 46
. . 'l , taires de la theone u 1 ang ......... ........ .... .... . 47
3· Pnnc 1pe e emen
a) Omnipré .
ence de la dua~ité Ym/Yang ········ ························ 47
47
b) Divisibilité infinie du Ym/Yang. · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
relationnels du Y1n!Yang · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 48 1
4. Les quatre mo des . ' 48
a) Opposition du Ytn et ~u Yang (Yi_n Yang Dut· L L') •••• •••••• ••••••••••• ••• ··
b) Interdépendance du Ym/Yan~ (Ytn Yang. Hu Gen) . ..... ..... . .. ... ...... . 49
c) Réduction et croissance du Ym/Yang ( Ytn Yang Xwo Zhang) ........ ..... . 49
d) Transformation du Yin et ?u Yang (Yin Yang Zhuan Hua) ............... . 49
5. Le Yi nfYano dans la pathologte ........................ . .............. . 50
6. Le Yin/Yang dans le diagnostic et le traitement de maladies ..... . ........ . . . 52
Chapitre V : Cinq Mouvements (Wu Xing) .............. . ................... . 53
l. Définition ...... . ................ . ............. . .. . ............... . 53
2. Caractéristiques des Cinq Mouvements .... . ............... . ....... .· ... . 54
3. Correspondances des Cinq Mouvements ........................ ........ . 54
- Tableau 6 : Correspondances des Cinq Mouvements dans la nature ........... . 55
- Tableau 7: Correspondances des Cinq Mouvements dans l' homme ........... . 55
4. Relations physiologique des Cinq Mouvements ............. . ......... . . . 56
a) Relation d'engendrement (Xiang Sheng) ........... ............. . . . .. . 56
b) Relation de domination (Xiang Ke) ............ . .................... . 56
5. Relations pathologiques des Cinq Mouvements ............. . ............ . 57
~) Relati.on d',oppression (X~ang Cheng) .... . ........... . .. . .... . . . . . . . .
57
) R~lat.lün d outrage des Cmq Mouvements (Xiang Wu) . . ....... . ..... ... . 57
6. Ap) pltca t~on~ médicales des Cinq Mouvements ...... ..... . ......... . . . . . . . 58
1
a PP tcattons aux cycles Sheng et Ke 58
b) Appl~ca~ons aux cycles Cheng et Wu · : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : 59
c) ApplicatiOns au diagnostic et au traitement des maladies ..... .. ......... . 59
Deuxième partie
. Le corps humain : voies et demeures des soumes
Chaf. t~sv6;g?:!a~:n~t) E~~~~i.l~es (Zang Fu)
1
........ . ..... . ..... .. . . ....... .
63
63
a) Le Cœur (Xin)- Fonction·s·~t·~~r~~; ·~~da·n·c· ... : . ·......... . ........... . 64
b) Le Poumon (Fei) _ F . P es pnnctpales . ........... . . . . 65
c) La Rate (Pi) _ Fonct' onctiOns et correspondances principales ............. .
d) Le Foie (Gan) _ Fo 1 0t~s et correspondances principales .. ..... . .. . . . . . . . . 66
e) Les Reins (Shen) ~c 1 0 ~ 5 et correspondances principales .... . ..... . . ... . 67
2. Les Entrailles (Fu ) - oncttons et correspondances principales . . . . ........ . . 68
70
a) L·a Vé stculc
· biliaire (Dan) ·:: :::::::···· ········· ······· .. ·· ··· ·····
... · · · ·
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 1 • • • •
71
242
--- ·- --- --
b) L'Etomac(~ei) ·.····························
c) L'Intestin grele (X tao Chang) .................. : : : · · · · · · · · · · · · · · · .. 7 l
d) Le Gros intestin (Da Chang) . . . . . . . . . . . . . . . . . . · · · · · · · · · · · · · · · .. 71
e) La Vessie (Pang Guang) ..................... ::: · · · · · · · · · · · · · · · · · · 72
t) Les Trois Foyers (San Jiao) . . . . . . . . . . . . . . . . . . · · · · · · · · · · · ...... . 72
3. Les Entrai lles particulières (Qi H eng Zhi Fu) ....... :: · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 72
Cerveau (Nao) . . . . . . . . . . . . . . . . · · · · · · · · · · · · · ...... . 73
a) Le 73
• • 0 • • • • • • • • •
c) L es 0 s (Gu) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
d) Les Vaisseaux (Mai) . . ........ . .................... · · · · · · · · · · · · · ·. 74
e) L'Ut~rus (Nu Zi Bao•. o~ Bao Gong, ou Bao Zang, ou Zi Gong: ~~·ziiz~·)· · · · 74
4. Les relat1ons entre les Y1sceres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . g ·· 74
a) Relation entre les Organes ........... . ......... : : : · · · · · · · · · · · · · · · · · 74
b) Relation entre les Organes et les Entrailles · · · · · · · · · · · · · · · · · 77 • • 0 • 0 • 0 • • • • • • • • • • • • 0 0 • • • • • • •
99
l . Les Six Excès LLU m · · ................... . ....... · · · · 100
a) Le uent (Feng) · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ......... . ... ·
v 1 • • • • • •
101 • • • 1
b) Le Froid (Han) · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · . . . .. . ......... .. . . .. · ·
c) La Canicule (Shu) · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · : ...... . .. . .. .. ........ .
101
d) L'Humidité (Shi) · · · · · · · · · · · · · · · . . . . . . . . . . ............. . . . 102
e) La Sécheresse (Zao) · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · . .... ... . 102
t) Le Feu (Huo) et laC~al~ur(Re) · · · · · · · · · · · · · · · · · ·: :::: ::: :: ........ . 103
2. Les Sept Sentiments (Qt Qmg) · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ..... .... . . 104
a) La Joie (Xi) .. . . · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 104
b) La Colère (Nii) .... .. .. · .... · .... .. · · · · · · .. · · · · · · · · · · .. .. · .... : : : 105
c) L'Accablement (You) ...... ·... . . : · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · • • • • • • • • • 105
d) La Nostalgie ou Pensée excesstve (St) ... .. . . · . · · · · · · · · · · · · · · · · · · : : : : : 105
e) La Tristesse (Bei) ... . .............. · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 105
t) La Peur (K ong ) ... . ........... . .... · · . · · · · · · · · · · · · · .... . .. . 105
• • • • • •
a) L' apparition de la maladie en tant que conf)j t entre Xie Qi et Zheng QI Ill o
0
•
0 0
•
b) Perte de !_'équili bre du Yin/Yang . .............. .'~'~8 lltat ) ... . . . ... . 113
c) Perturbations des mouvements de montée et de desce1ll ·d;.· · ·:·:· ·: · · · · ·. ll S
et d'extériorisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . e, mténonsatJOn
3. Dysfonctionnements du Qi et du Sang .. . .... : : : : : : · · · · · · · · · · · · · ....... . 117
a) Dys fonctionnements du Qi .... . .............. · · · · · · · · · · · · ........ . 118
b) Dysfonctionnements du Sang . .. . ......... . ... · · · · · · · · · · · · · · · · .... . 118
4. Dysfoncti~nnements .co~plexes du Qi et du Sang .... : : : : : : · · · · · · · · · · · · · · · 119
s. Les altérations des L1qU1des organiques . . . . . . . . . . . . ··············· 120
120
6. P~rturbations de l'activité des Liquides organiques, dans·!~~~; ~~~~ti~~~ ·a·v~~· · · · ·
le Q1 et le Sang ...... ................ ............. . 122
7. Mécanismes internes de production de la maladie ··················
• • • • • • • • • •
123
• 0 •
Chap. Xl : Phy~iopathol.ogie des Organes et Entrailles (Zang Fu Bing Ji) ........ . 127
1. Perturbatwns du Ym/Yang, du Qi et du Sang des Cinq Organes ............. . 127
a) Perturbations du Yin/Yang, du Qi et du Sang du Cœur . . ................ . 127
b) Perturbations du Yin/Yang, du Qi et du Sang du Poumon ................ . 128
c) Perturbations du Yin/Yang, du Qi et du Sang de la Rate ................. . 130
d) Perturbations du Yin/Yang, du Qi et du Sang du Foie . . ........ . ........ . 130
e) Perturbations du Yin/Yang, du Qi et du Sang des Reins ................ . . 131
2. Perturbation de 1'acti vité fonctionnelle des Six Entrai lles . .. ........ . ... . .. . 132
a) Perturbation des fonctions de la Vésicule biliaire . . .............. . ... .. . 132
b) Perturbation des fonctions de l'Estomac . .. . . .. . ... . . .. ......... . .. . . . 133
c) Perturbation des fonctions de l'Intestin grêle .... . .. . . .. . ...... · · · · · · · · 134
133
d) Perturbation des fonctions du Gros intestin ........... . .. . . · · · · · · · · · · · · 134
e) Perturbation des fonctions de la Vessie ............ · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 134
t) Perturbation de l' activité de transformation du Qi des Troi.~ Foyers · · · · · · · · · 134
3. Perturbation de l'activité fonctionnelle des Entrailles paruculleres · · · · · · · · · · · · 134
a) Perturbation des fonctions du Cerveau .... · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 135
b) Perturbation des fonctions des M?elles et des Os · · · · · · · · · · · · · : : : : : : : : : : 135
c) Perturbation des fonctions des Vrusseaux · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ....... . 135
d) Perturbation des fonctions de l'Utérus · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
Quatrième partie
Méthodes de diagnostic 139
139
Chap. Xll : Observation (Wang Zhen) · · · · · · .... : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : 139
l. Observation du Sh.en (W~n~ Shen) · · · · ·1;e~· ........................... · 140
14 . Situauons chmques dues aMu ~ S ) ................. . 140
- Tableau tan e · · · · · · · · ·
2. Observation· du teant
. · (WI
du vtsage ang .............................. . 140
a) Coloration normale . · · · · · · · · · · · · · · : ............. · · · · · · · · · · · · · · · · · · 141
b) Coloration pathologtque · · · · · · · : : : .. ... .. ...... · · ·: · · · .. · · · · · .. : : : 143
c) Localisations · · · · · ·. · · · ·d· · l·~~tirude (Wang Xin Xing Tm) · · · · · · · · · · ·
3. Observation de la morphologte et e
'RÉCIS DE MÉDECI E CHINOISE
-
a
6. Observation des Vaisseaux (Wang Luo Mai) . ..... . ......... . ............ . 149
a) .Localisation .. . ..... . ......... .. . . . ......... .. ................ . . 149
b) Méthode d'examen . .. ........ . .. . . ............................. . 149
'
c) Interpretatt .on . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
7. Observation des excrétas (Wang Pai Chu Wu) ........... . ................ . 150
8. Observation de la langue (Wang She) ... ... ..................... . .. . ... . 151
a) Intérêt de l'observation de la langue et de son enduit ........ . .......... . 151
b) Localisation. . ........ ...................................... . . . . . 151
c) Méthodes ........ . ... .. . ..... . ..................... ... .. .. .. . . . . . 151
d) Le corps de la langue .. . . . . .. . .... . ..... .. ... . ................... . 152
e) L'enduit lingual ........ . .. ........................ .. .. .. .. ..... . 154
Chap. Xlii : Audition et olfaction ( Wen Zhen) ......... .. ........... . .... . ... . 157
1. Audition .. • •
a) La voix . . . . . .• • • • • • • • •
• • •
. ................... .. ... ... . .. . . . . . . 157
• • • • •
157
b)) ~ruits respiratoir~~ .(d~~p~é~." ;iffl~~~~~: ~s·s~~ffi~~~n·t: ~~~p~~)· .: : : :: : :: :: 158
C 10UX
d) Hoque~ ~~ é~~t~ti~~~ · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 158
158
2. Olfaction (haleine, excréta~) · : : : : : : : : : : : : · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 159
Ch · ..............................
arp~I~i:p~t;~~~~:~~ire (Wen Zhen) .......... . ... . ..... . ..... . .. . . . .. . . . 161
2. Questions générales .. . ..... . ........... . ... . .... .. ........ . ... . . . . . . . 161
3· Questions spécifi ues. · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 162
.d q .... . .... .
)
a Frot et Chaleur ........ . · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 163
b) Transpiration .......... . ...... .. ... . ... .. . . .... . . .. . . 163
C) Douleurs .. .................... . 165
• • • · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
d) Organes sensoriel ...................... . ... .. . . .. . ... ........... . 166
• • • •
a) Guérir les mal d' .................... . .......... .... ... .. .. ... . 227
· a les en allant à leur racines (Zhi Bing Qiu Ben) .. . ... .. ... . 227
248
) S utenir l'Energie saine ou chasser l'Energie pathogène
b o x· J
~f~:~~r;~:~~f~~ r;t,~~ ·v~i Ô'ï·a~· zh~~g ·Yi~· Y~g) ·:::::::::::::::·..... 228
d) Equilibrer 1 acuv1te foncuonnelle des Organes et Entrailles · · · · · · 229
(Jiao Zheng Zang ~u Gong Neng~ .............................. .
e) Réguler les relatwns entre Je QI e~ le Sang (Ti~o L~ Qi Xue Guan Xi) . : : : : : · 229
f) se confonne! aux mome~ts, aux heu x et aux Situations humaines · 229
(Yin Shi, Yin Dl, Yin Ren Zlu Yi) ........... . ........ . • • • • • • • • • • • • • • •
229
Chap. XXIII : Méthodes de traitement et prescriptions classiques ···
1. Sudorification (Han Fa) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . · · · · · · · · · · · · · · · 231
2. uom1
"' ·ficat1'on (Tu Fa) . . . . . . . . . . . . . . . . . · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 23L
· · · · · · · · · · 232
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
3. Purgation (Xia Fa) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4. Harmonjsation (He Fa) ......................... : :: : : · · · · · · · · · · · · · · · · 232
5. Calorification ou réchauffement ( Wen Fa) ............... : : : : · · · · · · · · · · · · 233
6. Clarification ou rafraicrussement (Qing Fa) · · · · · · · · · · · · 234
7. Tonification (Bu Fa) ... . .............. : : : : : : : : : : · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 234
8. Dispersion ou réduction (Xiao Fa) ................. : : : : : : : · · · · · · · .. · · ..
235
236
• • • • • • • • • • • • •
l49
-- -- ~~--- -
d . h. .
•
. ~~d
P reels e me ec111e c 11101se
RJC 1\tl.ARJÉ, professeur à la Faculté d e médecine tra ditionnelle chi-
noise du Jiangxi (R épublique populaire d e Chine) et président de la
Fédération européenne d e méde c~ne chinoise, enseigne et pratique
cette discipline à la f<?is en Europe et en Chtne. Il nous présente ici un ouvrage
exhaustif, documenté, simplement exprimé, qui permet une approche tant
théorique que pratique d e la médecine t r aditionne lle chinoise dont les prin-
cipes r esp ectent la complexité et la globalité humaine .
A partir d e bases his toriques solides, et surtout d'une con ception d e l'unité et
de l'interaction entre l'organism e humain et son environnement terrestre et cos-
mique, entre p sychologie et physiologie, la m éd ecine traditionnelle cllinoise a
érigé un système rigoureux. Après un court his torique, Eric M a rié nous décrit
les fondements d e cette m édecine traditionnelle, la place de l'homme d an s
l'univers, les con cepts chinois de la santé e t d e la maladie, la circulation de
l'énergie et ses perturba tions, les causes et le d éveloppement des maladies, les
méthodes de diagnostic et termine par des modèles de traitements et de pres-
cription s classiques d e pha nnacopéè et de di ététique .
Que nous soyons néophyte ou praticien, cet ouvrage particulièrement complet
et pratique nou s touche, car il parle de l'Homme, d e sa complexité, de son équi-
li bre, de son évolu tion, avec respect, amour et poésie.
Collectio n
« Médicale et paramédicale »