G uide d’achat

CONTRÔLE DE PROCESS

Les petits contrôleurs

de process
▼
Entre quelques régulateurs de tableau, un petit
système dédié, un automate programmable
(API) ou un système numérique de contrôle-
commande (SNCC), il n’est pas toujours facile de
choisir. Car tous sont capables de répondre aux
besoins des applications de régulation de taille
moyenne. Souvent, ce qui fait la différence, ce
sont la culture et les habitudes de l’entreprise…

Q
uelques dizaines de boucles de
régulation, quelques dizaines
d’entrées/sorties analogiques
et Tout-Ou-Rien : voilà un type
d’application archi-classique,
que l’on trouve un peu partout
et qui est mis en œuvre depuis plusieurs
Honeywell

décennies. Et pourtant, plus ça va, moins il est

évident de trouver la solution au besoin. Ce
n’est pas que les solutions manquent, c’est Régulateurs de tableau,systèmes numériques de contrôle-commande (SNCC) ,automates programmables industriels (API) :il existe des
qu’il y en a trop! Constructeurs de régula- solutions bien établies pour apporter une réponse aux petites applications mixant des fonctions de régulation et d’automatismes.On trouve
teurs de tableau, constructeurs de SNCC (Sys- également sur le marché des petits systèmes dédiés répondant bien à ce type d’applications,qui se caractérisent par une grande homogénéité
et une grande simplicité d’utilisation,réalisant en quelque sorte la synthèse entre les SNCC et les régulateurs de tableau.
tèmes Numériques de Contrôle Comman-
de), constructeurs d’API
Aller à l’essentiel (Automates Program- simple de régulation… Certains ont même complexe, l’API doté de quelques fonctions
mables Industriels), plusieurs réponses. Dans le tableau, vous trou- de régulation ou le SNCC s’imposent. Entre
 Entre les régulateurs de constructeurs d’en- verez quelques exemples de fournisseurs spé- ces deux extrêmes, on trouve des applica-
tableau et les gros SNCC, il trées/sorties intelli- cialisés en régulation et ayant à la fois une tions pouvant justifier de faire des pana-
existe d’autres solutions
gentes, etc. : posez la offre en régulateurs de tableau et petits SNCC. chages, en associant par exemple des régu-
 Les petits systèmes spé-
cialisés et les automates se
question à qui vous vou- Aujourd’hui, pour la plupart des applica- lateurs de tableau (pour la partie régulation)
trouvent face à face lez, impossible de trou- tions, il n’y a plus de réel problème tech- à des automates programmables (pour la par-
 Tous apportent une solu-
ver celui qui va dire nique à résoudre.Alors que choisir? tie séquentielle), éventuellement chapeautés
tion technique viable non! De fait, sur un plan Beaucoup de choses dépendent en fait de la par un superviseur.
 La culture des entreprises purement technique, culture de l’industriel et du contexte de l’ap- L’exemple du four tunnel est à ce titre édi-
dicte souvent les choix tous ont une réponse plication. En théorie, dans les applications les fiant. S’il n’y a que de la régulation, pas de
pour répondre à un pro- plus simples, le régulateur de tableau est sans problème, quelques régulateurs de tableau
blème relativement concurrence. Lorsque l’application est plus judicieusement placés sur la longueur du

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 Guide d’achat
Le régulateur Architectures basées sur des régulateurs
associé à un SNCC
Entre régulateurs de tableau,
automates programmables et
systèmes numériques de
contrôle commande, le choix
n’est pas toujours simple. Les
industriels qui font appel à un
système de type automate ou
système de contrôle-com-
mande hésitent à totalement
abandonner les régulateurs.
C’est ainsi par exemple que
pour ne pas être à la merci
d’une panne de l’automate
programmable, ils confieront
des boucles de sécurité à un
régulateur. D’autres laisseront
un régulateur local pour don-
ner une bonne visibilité à
l’opérateur posté.

four feront l’affaire. Si dans un deuxième

temps, il faut automatiser le cheminement
des objets, ouvrir et fermer des volets, il y a
de bonnes chances qu’il faille ajouter un petit
API. Si par contre tout est prévu (régulation
et automatismes) dès le départ, il est vrai-
semblable qu’un SNCC ou un API avec régu-
lation sera plus aisé à justifier.
Les régulateurs de tableau
résistent bien
En pratique, le choix d’une solution se fait
beaucoup en tenant compte de l’existant.
« Dans nos propositions suite à un appel d’offres, nous
commençons par regarder le parc de l’industriel.Quand on
nous demande par exemple d’ajouter quelques boucles de
régulation à une installation existante basée sur des régu-
lateurs de tableau, il est évident que nous allons ajouter
quelques régulateurs même si l’application comporte
50 boucles », souligne Christine Villars, res-
ponsable “produits” régulateurs, indicateurs
et enregistreurs de ABB. Si l’application était
à construire ex nihilo, la société préconiserait
plutôt une solution basée sur un petit SNCC.
Et dans, ce domaine, la société ne manque
pas de ressources, avec notamment ses
“vieux” Micro DCI et Freelance 2000 ou son
tout récent AC800 dans la nouvelle gamme
Industrial IT.
A condition que l’industriel accepte une solu-
tion intégrée. Car s’il était équipé en régula-
teurs, il ne passera pas “comme ça” d’une
culture de régulateurs de tableau à une cul-
TC

ture de SNCC, autrement dit d’une culture Sur certains petits systèmes,les fonctions de régulation sont assurées par des modules individuels qui gèrent également les entrées/sorties.
d’instrumentiste à une culture de systèmes. La défaillance d’un de ces modules n’entraîne pas un arrêt complet du système.

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Architectures intégrées
Pour éviter les ruptures trop brutales, cer-
tains optent pour des solutions hybrides. « On
trouve pas mal d’industriels qui préfèrent découper leurs
applications en lots et confier les différents lots à des spé-
cialistes », observe Thierry Lorioux, p.-d.g. de
MCC. En quelque sorte, un découpage par
métiers : un lot “régulation” pour les ins-
trumentistes, un lot “automates” pour les
automaticiens et un lot “supervision” pour
les spécialistes de l’informatique industriel-
le. Un intégrateur se charge ensuite de fédé-
rer le tout. Jean-Pierre Dejouet, chef de pro-
duits pour l’instrumentation de process chez
Siemens rencontre ce type de situation, mais
estime que les industriels ont quand même
intérêt à rechercher des solutions homo-
gènes : « En faisant un découpage par lots,les industriels
font jouer la concurrence,en particulier au niveau des prix.
Mais,à l’arrivée,une telle approche se révèle souvent plus
onéreuse car les coûts de développement sont plus élevés
que ceux d’une solution où les différents éléments vien-
70
Eurotherm Automation
nent du même fournisseur. En
outre,avec une solution homo-
gène,l’industriel a de meilleures
chances d’avoir une application
qui marche rapidement et il sait
vers qui se retourner en cas de
problème ».
En fait, la culture et les
traditions n’expliquent
pas à elles seules la bon-
ne résistance des régula-
teurs de tableau face aux
API et SNCC. Ils ont leurs
propres arguments à fai-
re valoir, y compris dans
les applications relative-
ment complexes. « Cer-
taines applications doivent être
développées et installées dans un
temps record. Et pour ça, le
régulateur de tableau est une
bonne solution », estime
Mme Villars (ABB).
A côté de cela, il y a pas
mal d’applications où il
n’est pas intéressant
d’avoir une conduite centralisée. Sur beau-
coup de process, les boucles de régulation
ne sont pas interdépendantes et elles pilo-
tent des équipements locaux bien identifiés,
largement autonomes. Dans ce cas-là, l’opé-
rateur associé à ces équipements se satisfait
très bien de son régulateur local, avec ses
possibilités de paramétrage et d’affichage. Si
l’application est un peu plus complexe, il
peut utiliser des régulateurs multiboucle où
plusieurs régulateurs mono-boucles com-
muniquant entre eux via les entrées/sorties.
Si les régulateurs de tableau résistent, c’est
aussi parce qu’ils deviennent de plus en plus
puissants. Ils peuvent exécuter aussi bien des
fonctions de régulation que des automa-
tismes séquentiels. Les dernières générations
sont dotées de fonctions sophistiquées per-
mettant par exemple de changer l’ordre de
priorité des boucles en fonction de l’évolu-
tion du procédé. Elles permettent de mettre
Un méga-régulateur de tableau,
doublé d’un système d’enregistre-
ment et d’archivage des données et
d’un superviseur digne de ce nom
(avec un écran de grande taille) :
les petits systèmes de contrôle
commande arrivent à cumuler les
fonctions de base d’un SNCC
dans un encombrement réduit.
en œuvre des stratégies de régulation relati-
vement complexes. Cela dit, cette complexi-
té trouve vite ses limites. Les régulateurs de
tableau les plus grands ont un format de
72x144 mm. Cela offre pas mal de possibi-
lités au niveau de l’électronique mais la sur-
face de l’écran reste limitée et il est impossible
de visualiser simultanément et en détail le
comportement de plusieurs boucles de régu-
lation. C’est la raison pour laquelle les
constructeurs ne cherchent pas à trop aug-
menter le nombre de boucles par régulateur,
même si la technique le leur permet.
Tous les régulateurs de tableau sont com-
municants et disposent d’une interface
numérique de type Modbus ou Profibus per-
mettant de les raccorder sur un PC de super-
vision. Un début vers les SNCC? Pas si sûr.
« Les industriels se servent surtout de la supervision pour
remonter des informations afin par exemple de faire de
l’archivage et des bilans de production. Mais pratique-
ment jamais pour faire de la conduite.S’il y a un régla-
ge à faire, ils préfèrent le faire au niveau de la face avant
du régulateur », constate Mme Villars. Du coup,
les régulateurs avec face avant “aveugle” (sans
écrans ni boutons) ne sont guère prisés. Les
superviseurs sont également utilisés pour
télécharger une configuration dans un régu-
lateur tombé en panne, donc à des fins de
maintenance. Pour répondre à ces besoins,
les fournisseurs de régulateurs de tableau ont
ajouté des superviseurs à leur offre.
Des équipements intermédiaires
Les fournisseurs de régulateurs de tableau
ont depuis longtemps pris conscience que
pour les applications un peu complexes, ils
auront de plus en plus de mal à convaincre
les industriels d’utiliser des régulateurs indi-
viduels plutôt que des automates ou des
SNCC. Alors ils développent des petits sys-
tèmes dans lesquels ils mettent leur savoir-
faire acquis dans les régulateurs.
Dans ce registre, le système mTron de Jumo
illustre bien cette évolution. Les régulateurs
se présentent sous la forme de modules auto-
nomes, sans face avant, reliés entre eux par un
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bus de terrain Lon. Ces régulateurs peuvent
travailler en autonome, même en l’absence de
supervision. La programmation se fait très
simplement avec un logiciel graphique, com-
me pour un régulateur de tableau.
Autre exemple significatif, l’UMC 800 d’Ho-
neywell, avec ses boucles de régulation, ses
36 E/S analogiques et ses 66 E/S TOR. L’ar-
chitecture est différente, mais le même sou-
ci de simplicité prévaut. Ce système a été
développé par la division instrumentation de
Les petits SNCC
Fournisseur
ABB
Tél. : 0164472000 - Fax : 0164972016
Eurotherm Automation
Tél. : 0478664500 - Fax : 0478352490
Honeywell
Tél. : 0160198000 - Fax : 0160198173
Jumo Régulation
Tél. : 0387375300 - Fax : 0387742092
MCC
Tél. : 0254214414 - Fax : 0254031769
TC
Tél. : 0478432725 - Fax : 0478432762
Omron
Tél. : 0149747000 - Fax : 0148760930
Siemens
Tél. : 0149223100 - Fax : 0149223818
Yokogawa
Tél. : 0139261000 - Fax : 0139261030
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Guide d’achat
la société américaine, donc celle qui propo- positionné pour les applications de taille
se les régulateurs de tableau. On y retrouve moyenne. Il associe une interface opérateur,
toute la simplicité d’utilisation des régula- des fonctions de régulation, de programma-
teurs de tableau, avec des blocs de fonction teur de consignes et d’enregistrement des
et des vues d’écran pré-paramétrés, que l’uti- données et alarmes. Il est en quelque sorte
lisateur agence à sa guise. Les fours, les un condensé des trois spécialités de la socié-
enceintes climatiques, les réacteurs chimiques, té : les régulateurs de tableau, les enregistreurs
les extrudeuses sont quelques-unes des appli- et les SNCC. Le système peut recevoir piloter
cations typiques visées par ce matériel. des entrées/sorties déportées intelligentes.
Le T800 de la famille εSuite d’Eurotherm Auto- Chez TC, le SRMini a également été conçu
mation est également un système clairement avec une idée de simplicité d’utilisation. On
Spécialités en régulation Petits systèmes
Régulateurs, SNCC Le catalogue de la société est largement marqué par
la politique de croissance externe menée il y a quelques années.
Son offre en petits systèmes déjà conséquente s’est enrichie
récemment avec les contrôleurs AC800 de la gamme
Industrial IT.
Régulateurs de tableau Ce spécialiste de la régulation offre depuis longtemps des systèmes taillés
SNCC pour les applications de taille moyenne. Dans ce registre, la société a
introduit le T800 qui est un minisystème compact assurant des fonctions de
régulation, de programmateur de profils de consigne, d’acquisition
de données et d’interface homme-machine.
Régulateurs de tableau ● UMC 800 avec jusqu’à 16 boucles PID, 24 entrées analogiques et 96 E/S
Gros SNCC Tout-Ou-Rien. Terminal opérateur séparé. Fonctions et applicatifs
pré-paramétrés.
● Plantscape, fruit d’une coopération avec Rockwell Automation et que l’on
retrouve chez ce dernier sous le nom de ProcessLogix. Base matérielle
de Rockwell, logiciels de Honeywell. Châssis de base disponible en 5 tailles,
avec 4 à 17 emplacements. Entrées/sorties locales ou déportées.
Régulateurs de tableau En plus de ses régulateurs de tableau, la société avait une offre en
petits systèmes. Celle-ci s’est enrichie récemment avec la gamme mTron
qui comprend notamment des petits régulateurs aveugles très compacts,
montables sur rail Din et raccordés sur un bus de terrain Lon.
La programmation se fait à l’aide d’un logiciel graphique très convivial.
Les habitués des régulateurs de tableau ne seront pas dépaysés.
Régulateurs de tableau Ce spécialiste de la régulation de tableau arrive sur le marché des systèmes.
Pour l’instant, le RAGtime est avant tout un système d’acquisition de données
analogiques et tout ou rien connectables sur bus de terrain Modbus
ou Profibus. Un contrôleur, annoncé pour les prochains mois, en fera un
système de contrôle-commande autonome.
Régulateurs de tableau SR Mini, système de régulation multi-voies, avec 20 à 320 boucles de
régulation, 1 à 320 entrées. Possibilité de constituer des architectures
avec jusqu’à 16 châssis de 1 à 10 modules chacun. Châssis très modulaire,
très compact (modules de 96x24x100 mm). Les régulations sont délocalisées
au niveau de chacun des modules
Régulateurs de tableau La société est avec Siemens (et à notre connaissance) la seule à avoir à la fois
une offre en régulateurs de tableau et en automates programmables.
Ces derniers sont dotés de fonctions de régulation.
Régulateurs de tableau Avec la gamme Teleperm, la société a été un acteur majeur dans le domaine
SNCC des systèmes de contrôle de process. Elle a mis par la suite l’accent
sur les automates mais revient en force dans du process avec son système
PCS7, un véritable SNCC, modulaire. La société se renforce également dans
l’instrumentation de process.
Régulateurs de tableau Vient d’annoncer Stardom, SNCC pour applications de taille moyenne,
Gros SNCC tous types de procédés, pouvant être dispersées géographiquement
(large recours aux technologies Internet). Deux types de contrôleurs,
vec possibilité de déports des entrées/sorties. Le plus petit (FCJ) incorpore
8 E/S analogiques et 32 E/S TOR. L’autre (FCN) peut recevoir 10 modules d’E/S
en local et piloter des châssis d’E/S externes.
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Guide d’achat
fermés, où les fonctions de “conduite” et
d’archivage des données étaient essentielles.
Une offre étendue Les SNCC étaient capables de réaliser des
Lorsque l’on a affaire à une application de régulation de taille moyenne, il y fonctions de régulation très évoluées mais
a plusieurs solutions techniques possibles. Entre les régulateurs, les petits avaient une moindre réputation pour les opé-
systèmes spécialisés, les automates et les systèmes numériques de contrôle rations séquentielles. Les contrôleurs de pro-
commande, ce n’est pas les choix qui manquent. Dans notre tableau, faute cess intégrés n’étaient pas prévus pour tra-
de place, nous avons listé les fournisseurs qui ont plusieurs solutions à pro- vailler de façon autonome, il fallait qu’ils
poser. Nous n’avons pas détaillé les produits concernés, par manque de pla- soient connectés à un poste de conduite.
ce là aussi, mais aussi parce que ce n’est pas d’un grand secours lors d’un Pour les automates programmables, c’était
choix : il y a toutes les chances que les systèmes proposés par les uns et les
un peu l’inverse. Les contrôleurs ont toujours
autres aient les caractéristiques désirées (s’agissant d’applications de taille
moyenne). Très souvent, le prix sera un argument décisif.
été autonomes. La supervision n’est arrivée
Lors d’un appel d’offres, il faut bien entendu “ratisser” bien au-delà de ce que relativement récemment et même
qu’indique notre tableau. Il faut bien sûr consulter les fabricants de régula- aujourd’hui, elle ne sert pas à proprement
teurs de tableau, spécialistes de la régulation par excellence. Il faut aussi parler à faire de la conduite (il n’y a pas
consulter les fabricants d’automates programmables. Tous sans exception d’opérateur posté en permanence). Les auto-
proposent des fonctions de régulation sur leurs produits. Certains, comme mates font de la régulation pratiquement
Rockwell Automation ou Schneider Electric (à travers Modicon), qui ne sont depuis leurs débuts mais leur domaine de
pas dans nos tableaux, ont une longue expérience dans le domaine. Et les prédilection, ce sont les automatismes
petits ne doivent pas être ignorés. C’est ainsi par exemple que le Suisse SAIA séquentiels.
a toujours affiché sa différence dans sa capacité à proposer des petits auto- Aujourd’hui, les API et les SNCC ont pas mal
mates dotés de fonctions de régulation.
de points communs. Sur le plan du matériel
et de l’architecture, c’est du pareil au même.
Les superviseurs sont désormais présents dans
toutes les applications basées sur des auto-
Il faut un début à tout ! Ce système est
mates, avec notamment une mission de sui-
dédié à l’acquisition de données de process.
Il se verra bientôt doté d’un contrôleur avec vi et d’archivage des données du process à
les logiciels ad hoc,ce qui en fera un systè- des fins de traçabilité. Il y a quelques années,
me autonome pour les petites applications ces superviseurs étaient fournis par des édi-
de process. teurs indépendants, il n’y avait pas de base
de données unique (contrairement aux
SNCC), ce qui obligeait à déclarer deux fois
les entités du process. Un travail fastidieux
avec des risques d’erreurs. Aujourd’hui, cet
inconvénient est en voie de disparition. La
plupart des fournisseurs d’automates pro-
posent en effet une solution intégrée com-
MCC

plète. Et si ce n’est pas le cas et que l’on veut

y retrouve un peu la philosophie des régu-
lateurs de tableau, en ce sens que chaque
boucle est gérée par un module indépen-
dant. Le système est prévu pour gérer de 20
à 320 boucles de régulation. Il comprend
jusqu’à 16 stations interconnectées par une
liaison RS485. Chaque station comprend un
module maître et jusqu’à 10 modules auxi-
liaires. Ces derniers assurent la connexion
avec les capteurs et intègrent les fonctions de
régulations. Le module maître conserve en
mémoire les paramètres de configuration
des différents modulaires auxiliaires qui lui
sont raccordés. En cas de remplacement de
l’un d’eux pour cause de panne, le téléchar-
gement de la configuration est immédiat.
Il existe bien d’autres petits systèmes de
régulation (voir tableau). La plupart
comporte des contrôleurs (dans lesquels
sont exécutées les fonctions de régula-
tion et d’automatismes) auxquels sont
raccordées des stations d’entrées/sorties.
L’univers du contrôle de process reste large-
ment divisé en deux. On trouve d’un côté
les automates programmables pour les pro-
cédés manufacturiers et de l’autre les sys-
tèmes numériques de contrôle-commande
pour les procédés continus. Ces deux caté-
gories de matériels se retrouvent face face
dans les procédés batchs, qui associent sou-
vent des opérations de régulation avec des
opérations séquentielles.
API ou SNCC ?
Les SNCC comme les API sont modulaires
afin de coller au plus près des besoins. Cette
modularité est également très pratique
lorsque l’on prévoit d’automatiser progres-
sivement une installation.
Pendant longtemps, les SNCC ont été des sys-
tèmes très intégrés, souvent très puissants,
réservés aux applications de grande taille,
marier un automate X avec un superviseurY,
l’avènement du standard OPC simplifie gran-
dement la vie.
« Les automates peuvent faire de l’acquisition de mesures
et de la régulation. Mais les spécialistes traditionnels de
la régulation ont toujours une longueur d’avance sur les
constructeurs d’automates. Par exemple, les cartes d’ac-
quisition incorporent les dernières générations de conver-
tisseurs delta-sigma.En termes de régulation,ils offrent de
nombreuses fonctions spécialisées clés en mains,qu’il suf-
fit de paramétrer. Leurs systèmes sont prévus aussi pour
mettre en œuvre des stratégies de démarrage,avec pas mal
de séquentiel », estime Jean-François Vasta, chef
des ventes pour la partie régulation à Euro-
therm Automation.
Alors, entre API et SNCC, que choisir ? En
définitive, le choix se fait en fonction de la
complexité de la régulation mais aussi de
tout ce qu’il y a autour, en terme d’acquisi-
tion, de la stratégie de contrôle, d’automa-
tismes séquentiels.
Jean-François Peyrucat

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