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Phase de compensation (contrepartie centrale) :

C’est la phase de compensation multilatérale. On est au stade où transactions ont été


conclus. Il y a un nombre très importants de transactions conclu entre multiples
acheteurs et vendeurs. Dans l’absolu, faudrait que chaque acheteur verse prix et que
chaque vendeur livre titres. Les ordres sont produits sur marché par un intermédiaire
qui va produire ordres de plusieurs de ses clients (acheteurs et vendeurs). Au lieu de
traiter chaque transaction, demanderait un nombre de mouvements très importants. On
simplifie en faisant masse de tout. Chambre de compensation se base sur ce que chacun
doit livrer ou recevoir et va faire masse de cela pour simplifier partir des positions
ouvertes des participants (transactions qui n’a pas encore été exécuté), elle va calculer
les soldes nets qui doivent être payé et/ou livrés => fonction de simplification du
dénouement des opérations. Fonction aussi de sécurisation du dénouement c’est à dire
qu’elle surveille les positions de participation. Pour ceux qui ont réalisés opérations à
terme, fait appels de marge. On verse une petite partie de la somme au départ pour
limiter le risque. Elle veille à bonne exécution règlements et livraisons et en cas de
défaillance, elle prend mesures nécessaires et peut notamment appliquer sanctions aux
opérateurs défaillants (liquidation d’office des positions par exemple opérateur a pris
position à terme s’est engagé à acheter tel quantité de tel titre, si n’a pas constitué la
marge, sa position va être clôturée pour que l’évolution du cours ne vienne pas creuser
sa dette). C’est elle qui transmet les instructions de règlement et de livraison au système
de règlement-livraison. Les chambres de compensation sont réglementées au niveau
européen depuis le règlement EMIR. Derrière terme de contrepartie centrale, idée est
que pour sécuriser processus, lutter contre le risque de défaillance, chambre de
compensation se porte contrepartie (acheteur en face du vendeur et vendeur en face de
l’acheteur). Elle se porte contrepartie de tous les opérateurs. Permet d’isoler situation
de chacun.

Phase de règlement-livraison (système de règlement de titres) :


Terme de système de règlement-livraison, plutôt appellation du droit français.
Règlement européen de 2014 parle plutôt de règlement de titres. Ce système est celui
qui va assurer règlement du prix et livraison de titres. Il est géré par dépositaire central
de titres (CSD). Principes qui gouvernent système de livraison-titres :
 Vise à assurer normalisation des délais de dénouement. En France, le délai était
de J+3. Depuis le règlement européen 2014, il a été ramené à J+2
 Simultanéité du paiement et de la livraison des titres : vise à éradiquer le risque
de contrepartie qui est risque de défaillance du cocontractant. Système va vérifier
que celui qui doit payer a les espèces sur son compte on peut obtenir crédit et
que le vendeur va livrer titres.
 Irrévocabilité du dénouement : une fois que les ordres, instructions de paiement
et livraison ont été émises et a fortiori exécutés, ne doivent pas pouvoir être
remises en cause. Irrévocabilité est assurée par la loi et notamment en cas de
procédure collective, d’insolvabilité de l’un des participants.
CHAPITRE 4 : LES INSTRUMENTS FINANCIERS

Notion essentielle du droit des marchés financiers puisque c’est à partir de cette notion
que sont définies les services d’investissements. Tous ces services portent sur les
instruments financiers. C’est aussi à partir de cette notion que sont définis les marchés
financiers. Cette notion permet de déterminer quels sont les produits et opérations
soumises à la réglementation du droit financier. Notion d’instruments financiers nous
vient du droit européen avec la dernière directive de 1993. Auparavant, le droit
financier parlait de valeurs mobilières.

Catégorie cadre c’est à dire que la loi procède à une énumération en commençant par
nous dire que les instruments financiers sont les titres financiers et contrats financiers
puis précise ce que recouvre chacune de ces catégories. Distinction des titres d’un coté
et contrats de l’autre : précisé formellement dans le code monétaire et financier par une
ordonnance du 8 janvier 2009. Il y a une différence de nature entre les deux notions.

Section 1 : Les titres financiers

Dans le code monétaire et financier, notion de titres financiers a remplacé celle de


valeurs mobilières. La catégorie des valeurs mobilières, on la trouve encore dans code
de commerce car plutôt une notion de droit des sociétés.

Notion de titres financiers est plutôt une notion de droit financier et de droit des biens
car sont des biens particuliers. Le code monétaire et financier distingue 3 catégories de
titres financiers (article L211-1 du Code monétaire et financier qui énumère
instruments financiers) :
 Les titres de capital
 Les titres de créances
 Les parts et actions d’organismes de placements collectifs

Le code monétaire et financier pose ensuite certain nombre de règles communes.

1er paragraphe – Les principaux titres financiers

On va se concentrer sur titres de capital et titres de créances ici en laissant de côté la


3ème catégorie car pan à part du droit financier. Législateur a progressivement libéraliser
règles en la matière en permettant de créer sortes de titres hybrides, à mi-chemin entre
les titres capital et titres de créances.

A. Les titres de capital

Modèle de titres de capital c’est l’action. Code monétaire et financier dispose que titres
financiers émis par les sociétés par action comprennent les actions et les autres titres
qui donnent ou peuvent donner accès au capital ou au droit de vote. Distinction entre
actions ordinaires et actions de préférence.

1. Les actions ordinaires :

Distinction entre actions nominatives et actions au porteur.


Avant que titres soient représentés par inscription en compte, l’action au porteur était
représentée par un titre papier. Propriétaire de l’action était celui qui avait en main le
titre papier => permettait de vendre facilement.

Les actions nominatives étaient enregistrées dans un registre tenu par la société. En
cas de cession de transfert d’action, ça impose de tenir au courant la société qui va
modifier le registre en conséquence. Elles supposaient une formalité pour leur
transfert : fallait passer par société émettrice. Société émettre connaissait alors son
composition de son capital.

Evolution
Tout cela a évolué sans pour autant être bouleversé lors de la dématérialisation des
valeurs mobilières opérée en 1981 sachant que la France a été parmi les premiers pays à
dématérialiser. L’UE l’a fait en 2014. Depuis 1981 doivent être enregistrées en compte.
La distinction entre actions nominatives et au porteur a été maintenue et tient aux
modalités de l’inscription au compte. L’action nominative est inscrite dans un compte
tenu par la société émettrice (qui connaît donc ses actionnaires comme auparavant)
tandis que les actions au porteur sont inscrites dans un compte tenu par un
intermédiaire habilité (donc la société émettrice ne connaît pas forcément ses
actionnaire). Aujourd’hui, la différence entre les deux consiste en la personne qui tient le
compte.

2. Les actions de préférence :

Elles sont relativement récentes, créées par une ordonnance du 24 Juin 2004. Le régime
a été modifié par la suite dans le sens d’une simplification afin de permettre d’adapter
ces actions aux attentes des investisseurs. Elles sont régies par le code de commerce qui
prévoit qu’on peut créer des actions de préférence avec ou sans droit de vote assortis de
droits particuliers de toute nature à titre temporaire ou permanent. Ces droits
particuliers peuvent être très variés : droits financiers (ex. dividende majoré ou réduit),
prérogatives non financiers comme le droit de vote (droit de vote double ou action sans
droit de vote). Principe de liberté imposé. Toutefois, certaines limites :
- L’une qui tient à l’ordre public sociétaire qu’on ne peut pas aménager. Exemple :
tout associé a le droit de participer à l’AG (assister ≠ voter)
- L’une qui tient à l’ordre public financier. Exemple : principe de transparence qui
implique un accès indifférencié à l’information financière de sorte qu’un
actionnaire ne peut pas bénéficier d’une information privilégiée. Exemple 2 : On
ne peut pas porter atteinte à la libre négociabilité des actions. Donc si l’action de
préférence a été émise par une société cotée, on ne peut pas prévoir une clause
d’agrément.

B. Les titres de créances :

Ils représentent un droit de créance sur une personne morale sachant. Exception : un
fond commun de titrisation. C’est une catégorie très large qui comporte des titres
nommés mais également des titres innommés. Les titres nommés correspondent aux
titres régis par la loi (ex : obligations). Les titres innommés ne sont pas régis par la loi
mais par la pratique (ex : les titres dérivés).
Ordonnance de 2014 a posé un principe de liberté dans l’émission des titres de créances
(on peut également parler de titres obligataires) : les sociétés cotées peuvent émettre
toute valeur mobilière représentative d’ordre de créance dans les conditions prévus par
le code ou par les statuts.

A la différence des titres de capital, les titres de créances peuvent avoir deux finalités
différentes :
- finalité de financement
- finalité de couverture et de spéculation

1. Les titres de financement :

C’est la fonction principale et historiquement la fonction première. Ces titres constituent


une forme de prêt consenti à l’émetteur. Les titres avec une finalité de financement sont
des titres nommés.

Les obligations sont des titres négociables qui dans une même émission confèrent les
mêmes droits de créance pour une même valeur nominale. Les personnes émettrices
qui peuvent avoir recours à des emprunts obligataires sont assez nombreuses et sont
principalement les sociétés (généralement les sociétés par action mais également la
SARL) mais aussi les associations, les collectivités locales, l’Etat. Ordonnance du 10 mai
2017 est venue assouplir sous quelques points le régime d’émission des emprunts
obligataires.
- Droits financiers/pécuniaires : droit au remboursement du capital, droit au
versement d’un intérêt (liberté de fixation des intérêts car la règle de l’usure ne
s’applique pas ici)
- Droits politiques : droit à l’information mais différent de l’actionnaire car il ne va
pas voter en assemblé. Les obligataires sont regroupés dans la masse des
obligataires qui est là pour défendre les intérêts des obligataires. Les obligataires
ont un droit de vote mais à l’intérieur de la masse (donc pas de vote individuel en
assemblée).

Subordination
L’émetteur peut structurer les obligations par un mécanisme de subordination. On parle
alors de financement mezzanine. On va différencier les créanciers seniors (remboursés
en premier) et les créanciers juniors (créanciers subordonnés cad remboursement
subordonné au remboursement de la dette senior. Contrepartie : rémunération plus
élevée). Cette hiérarchisation porte atteinte au principe de l’égalité. Cette
hiérarchisation peut être prévue par la loi ou par un contrat. Dans certains cas, c’est la
loi elle même qui suppose la hiérarchisation comme dans le cas de titres participatifs.
Intérêt ? Créer des titres à mi-chemin entre les titres de capital et les titres de créances.
Ces titres participatifs vont permettre de compléter les apports en fond propre mais en
évitant la dilution du capital car ce ne sont pas des titres de capital. Cette subordination
prévue par la loi est très efficace puisqu’elle s’applique même dans le cas d’une
procédure collective. Dans d’autres cas, la subordination peut être conventionnelle dans
ce cas elle s’appuie sur une convention entre les parties et qui fixe un ordre de paiement
entre eux. Pour que ca soit efficace, le débiteur s’interdit de payer les créanciers juniors
avant les créanciers seniors. Les créanciers juniors s’engagent à reverser aux créanciers
seniors les sommes qui auraient pu leur être versées en violation du principe de
subordination.

2. Les titres de couverture et de spéculation : Les titres dérivés

Les titres dérivés sont reconnus implicitement par le législateur puisqu’il a consacré un
principe de liberté d’émission. Mais comme ce ne sont pas des titres nommés, leur
régime n’est pas déterminé par la loi mais le contrat d’émission. Il en existe un très
grand nombre. Exemple les warrants financiers : une personne qui contre le versement
de prime, obtient le droit d’option qui lui permet d’acheter ou de vendre un actif sous
jacent ou de percevoir la différence entre le cours à l’échéance et le cours fixé dans le
contrat d’émission. C’est un mécanisme très proche des actions.

Certificat de valeur garantie : visent à se protéger contre la dévalorisation d’un actif sous
jacent (action ou obligation) pendant une période donnée. Si le sous-jacent perd de sa
valeur par rapport à ce que l’émetteur avait prévu alors l’émetteur doit verser une
somme d’argent au titulaire du certificat de valeur garantie. Créée pour apaiser les
craintes de l’actionnaire de la société cible.

C. Les titres composés :

Le législateur avait prévu différentes catégories de titres composés. Principe de liberté


d’émission depuis 2004 puisque les sociétés par action peuvent émettre des valeurs
mobilières donnant accès au droit du capital ou droit à l’attribution de titres de
créances. Exemples : obligations convertibles en action (pourront être converties en
action de la société émettrice ou action d’une société du même groupe), obligations à
bon de souscription d’action, obligations convertibles ou échangeables en actions
nouvelles ou existantes (OCA).
Les porteurs de titres composés sont regroupés dans une asse qui va protéger leurs
intérêts et le cas échéant il y aura une masse pour chaque catégorie de titres composés.

2ème paragraphe - Le régime des titres financiers :


Trois règles qu’ils ont en commun :
-
-
- Manière dont ils sont transmis

A. L’émission :

Les titres financiers résultent d’une émission collective qui est réalisée par un émetteur
et qui repose sur un contrat. Lorsque l’emetteur décide d’émettre …
Une phrase manque ici
Contrat qui se fait entre l’investisseur et la société => Une phrase manque ici
L’offre de contrat sera soit un contrat de sociétés pour les sociétés de capital soit un
contrat de prêt pour les titres de créances. L’émetteur doit être autorisé par la loi à
émettre des titres financiers. L’émission a donc un caractère collectif. Il existe une
exception : les titres de créances négociables. Tous les titres émis dans le cadre de la
même émission présentent les même caractéristiques notamment les même droits aux
investisseurs. C’est pourquoi, juridiquement, ces titres sont fongibles (équivalents,
interchangeables).

B. Représentation par inscription en compte :

C’est une caractéristique essentielle des titres financiers qui les distingue des contrats
financiers. Le principe est posé à l’article L qui suppose que les titres financiers émis en
territoire français régis par la législation française sont inscrits dans un compte titre
tenu par un émetteur soit par un intermédiaire habilité. C’est donc l’inscription en
compte qui va permettre d’établir la propriété du titre. Lorsque le compte est tenu par
un intermédiaire, on l’appelle le teneur de compte conservateur. Son rôle est de tenir le
compte de titre qui permet de savoir qui sont les propriétaires des titres. Son rôle
consiste aussi à conserver les titres et à traiter les événements qui interviennent dans la
vie de ces titres (encaisser les dividendes, etc.). En pratique, pour les titres côtés dans un
marché réglementé, ils sont admis aux généralisations d’un dépositaire central.
Dans certains cas, la société émettrice doit connaître l’identité de l’actionnaire. Le
législateur a créé une procédure d’identification des détenteurs des titres. Il est
important de protéger les titulaires de comptes contre le risque de perte, de disparition
de leurs titres. Le code monétaire et financier prévoit que le teneur de compte
conservateur doit sauvegarder les droits des titulaires de compte sur les titres financiers
inscrits sur le compte. Il doit les sauvegarder c’est à dire qu’il ne peut pas utiliser les
titres pour son propre compte sauf sous certaines conditions et notamment avec
l’accord express de son client. L’autre risque c’est que le compte soit mal tenu donc autre
condition : ségrégation des titres (il faut bien tenir séparés les titres des différents
clients). Les titres sont représentés par une inscription aux comptes ce qui facilite leur
transfert (virement).

C. La transmission par virement de compte à compte

Cela renvoi au caractère négociable des titres et la négociabilité juridiquement s’oppose


à la cessibilité. Si une créance est simplement cessible cela signifie que pour la transférer
il faudra accomplir des formalités notamment pour rendre la créance imposable au tiers.
Il y a une règle qui peut dire que « nul ne peut transférer à autrui plus de droits qu’il n’en
a lui même » c’est à dire que lé débiteur pourra opposer à son nouveau créancier les
arguments qu’il aurait pu opposer à son créancier initial pour refuser de payer. Sur les
marchés financiers, on peut pas s’accommoder ces règles là d’ou la règle : les titres
financiers ne sont pas cessibles mais négociables. Donc pas de formalité d’opposabilité,
le titre est simplement un transfert de compte à compte et on ne peut pas opposer les
exceptions c’est à dire que « nul ne peut revendiquer un titre financier dont la propriété
a été acquise de bonne foi par le titulaire compte titre dans lequel les titres sont
inscrits »

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