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Le financement des TPE/PME via les plates-formes de

crowdfunding. l'accompagnement des porteurs de projet


par l'expert-comptable

DEMOURES-, Aude

Novembre 2014
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professionnelles, du droit social, du droit fiscal, du management et de l’économie et des
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Remerciements

Bibliotique tient à remercier l’auteur pour avoir autorisé la diffusion de son mémoire
d’expertise comptable. Il permet ainsi à la profession d’accéder à un fonds
documentaire inestimable par sa richesse et son caractère unique.

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L'utilisation de ce document est réservée à un usage strictement personnel. Toute


reproduction ou représentation, en tout ou partie, à d'autres fins sur un quelconque
support est interdite. Le non-respect de cette interdiction constitue une contrefaçon
pouvant engager la responsabilité civile et pénale du contrefacteur.

Remarques

Dans la mesure du possible, Bibliotique communique une version numérique identique


en tout point à l’exemplaire déposé par le candidat au diplôme d'expertise comptable.
Toutefois, si à la lecture de ce mémoire des éléments étaient amenés à manquer, nous
vous invitons à les demander à l'équipe de Bibliotique (accueil@bibliotique.com) qui
vous les communiquera dans la mesure du possible.
Note liminaire à l’attention des
examinateurs

Madame, Monsieur,

Pour tenir compte des récentes évolutions règlementaires en matière de


crowdfunding, j’ai apporté les modifications suivantes au plan initial :

- 1ère partie, 3ème chapitre, Section 3 : le paragraphe « Exemption au monopole


bancaire » est remplacé par « Règles applicables aux plateformes de prêts ».

- 1ère partie, 3ème chapitre, Section 3 : le paragraphe « Création du statut de


conseiller en investissements participatifs » est remplacé par « Règles
applicables aux plateformes d’investissements en fonds propres ».

- 1ère partie, 3ème chapitre, Section 3 : le paragraphe « Critiques des


propositions de lois annoncées » est supprimé.

D’autre part, lors de la demande d’agrément du sujet, l’examinateur a émis le souhait


que le nombre de chapitres par partie soit réduit à deux. J’y ai réfléchi mais cela m’a
semblé difficile sans complètement modifier le plan initial. J’ai donc pris la décision
de conserver mon plan initial de deux parties de quatre chapitres.

II
Remerciements

En préambule à ce mémoire, je souhaite adresser tous mes remerciements aux


personnes qui m’ont apporté leur aide et qui ont ainsi contribué à l’élaboration de ce
mémoire.

Tout d’abord, je tiens à remercier tous les responsables de plateformes qui ont
accepté de répondre à mes questions avec gentillesse. Tous se sont montrés très
intéressés par mon mémoire. Je remercie tout particulièrement Thierry Merquiol,
président fondateur de WISEED, et Michel Ivanovsky, co-fondateur de MIPISE, pour
leur disponibilité malgré un emploi du temps très chargé.

Je remercie également les porteurs de projet et les personnes qui ont répondu aux
questionnaires que je leur avais adressés.

Un grand merci à Monsieur Roland Bonnefond, mon « coach » mémoire, pour l’aide
et le temps qu’il a bien voulu me consacrer.

Enfin, j’adresse mes plus sincères remerciements à tous mes proches et amis qui
m’ont toujours soutenu et encouragé au cours de la réalisation de ce mémoire.

III
Table des matières

NOTE LIMINAIRE A L’ATTENTION DES EXAMINATEURS II

REMERCIEMENTS III

TABLE DES MATIERES IV

NOTE DE SYNTHESE 1

INTRODUCTION 3

1ERE PARTIE : LE CROWDFUNDING, UN NOUVEAU MODE DE FINANCEMENT


POUR LES ENTREPRISES 6

1er chapitre : Définition et caractéristiques du financement participatif 6


Section 1. Les différentes formes du financement participatif 7
1. Définition du financement participatif 7
2. Le crowdgiving ou don avec contrepartie 8
3. Le crowdlending : le Prêt avec ou sans intérêts 9
4. Le crowdinvesting ou la participation en fonds propres 10
Section 2. Enjeux économiques du financement participatif en France et dans
le monde 11
1. Origine du financement participatif 11
2. Les chiffres clés en France et dans le monde 12
3. Enjeux et perspectives économiques 14
Section 3. Les acteurs du secteur et leurs particularités 15
1. Les Plateformes de dons avec contreparties 15
2. Les Plateformes de prêts 16
3. Les Plateformes de financement en fonds propres 17

2ème chapitre : Comment la finance participative s’insère-t-elle dans la chaine


du financement? 19
Section 1- Etat des lieux des différents acteurs du financement 19
1. Le système bancaire traditionnel 19
2. Le capital risque 20

IV
3. Les business angels 21
Section 2- Intérêts et limites du financement participatif 22
1. Comparé au secteur de la finance traditionnelle 22
2. Comparé aux business angels et aux sociétés de capital risque 23
Section 3- Opportunités, complémentarités et synergies avec les acteurs
existants 25
1. L’effet de levier généré par le financement participatif 25
2. Des campagnes exemplaires 26

3ème chapitre : Cadre juridique des plateformes de crowdfunding 28


Section 1. Un cadre juridique inadapté 28
1. Règles applicables aux plateformes de crowdgiving 28
2. Règles applicables aux plateformes de crowdlending 29
3. Règles applicables aux plateformes de crowdinvesting 30
Section 2- Des efforts consentis dans certains pays. Exemple des USA, et de
l’Italie. 32
1. Le Jobs Act aux USA 32
2. En Italie 33
3. Et dans le reste de l’Europe ? 33
Section 3. Les propositions du gouvernement pour encadrer la finance
participative en France 34
1. Règles applicables aux plateformes de prêts 34
2. Règles applicables aux plateformes d’investissement en fonds propres 35

4ème chapitre : Enquête réalisée auprès des internautes, des porteurs de


projet, et des responsables de plateforme 37
Section 1 : Identification des motivations et des freins des internautes,
potentiels crowdfunders 37
1. Objectifs et méthodologie des enquêtes réalisées 37
2. Les enseignements généraux 38
3. Critères de sélection des projets à financer 39
Section 2 : Motivations et besoins d’accompagnement des porteurs de projet
40
1. Objectifs et méthodologie de l’enquête 40
2. Un financement d’amorçage et non exclusif 41
3. Des motivations autres que financières 41
4. Des porteurs de projet satisfaits de l’accompagnement proposé par les plateformes 42
5. Un accompagnement complémentaire de celui proposé par les experts-comptables 42

V
Section 3 : Les critères de sélection et l’offre des plateformes de financement
43
1. Une offre diversifiée et adaptée 43
2. Des critères de sélection très hétérogènes 43
3. La nécessaire collaboration avec les experts-comptables 44

DEUXIEME PARTIE - L’ACCOMPAGNEMENT DU PORTEUR DE PROJET PAR


L’EXPERT-COMPTABLE : CADRE DE LA MISSION ET OUTILS D’AIDE AU
CONSEIL 46

Chapitre 1 - Cadre de l’intervention d’un expert-comptable 47


Section 1 : L’acceptation de la mission 47
1. L’expert-comptable, partenaire privilégié de l’entreprise 47
2. Cadre de la mission 47
3. Lettre de mission 48
Section 2 : Exécution de la mission : les différentes étapes de la mission
d’accompagnement de l’expert-comptable, les spécificités du financement
participatif 49
1. Les étapes communes à l’ensemble des missions d’accompagnement en recherche de
financements 49
2. Les étapes spécifiques à la recherche d’un financement via une plateforme de dons avec
contrepartie 52
3. Les étapes spécifiques à la recherche d’un financement via une plateforme d’equity
crowdfunding 55
Section 3 : Les limites de l’intervention de l’expert-comptable 59
1. Une méconnaissance du secteur 59
2. Des compétences en communication limitées 59
3. Des compétences juridiques limitées 60

Chapitre 2 - Choix de la plateforme 61


Section 1 : Le choix d’une plateforme préexistante 61
1. Les critères liés au projet 61
2. Les critères liés aux acteurs 62
3. Elaboration d’un outil d’aide au choix de la plateforme 64
Section 2 : Mise en place d’une plateforme en marque blanche au sein de
l’entreprise 66
1. Avantages et inconvénients d’utiliser sa propre plateforme 66
2. Présentation des offres existantes 67

VI
Section 3 : Mise en place d’une plateforme de financement participatif au
sein du cabinet 69
1. La pratique du conseil en investissements financiers à titre accessoire 70
2. La possibilité de pratiquer des honoraires de succès 71
3. La responsabilité professionnelle et l’obligation d’assurance 72
4. Conclusions : avantages et inconvénients d’une plateforme en marque blanche au sein du
cabinet 72

Chapitre 3- Le montage juridique et financier : élaboration d’outils d’analyse et


d’aide à la décision 74
Section 1 : Analyser les chances de réussite du projet 74
1. Facteurs clés de réussite d’une collecte de fonds via une plateforme de financement
participatif 75
2. Mise en place de grilles d’évaluation des chances de réussite de la collecte de fonds 77
3. Mise en place d’une grille synthétique d’analyse financière du projet 79
Section 2 : Evaluer l’objectif de collecte 80
1. La règle à retenir : ni trop bas, ni trop haut 80
2. Evaluation de l’objectif pour une collecte sur une plateforme de don avec contrepartie 80
3. Evaluation de l’objectif pour une collecte sur une plateforme d’equity 82
Section 3 : Déterminer le calendrier de la collecte 85
1. Trouver le bon timing 85
2. Mise en place d’un rétroplanning 87
Section 3 : Définir des contreparties pertinentes 87
1. Les principes à respecter 87
2. Mise en place d’un outil d’aide au choix des contreparties 88
Section 4 : Choisir un statut juridique adapté 90
1. La SAS : un statut à la fois souple et contraignant 90
2. La SA : un statut classique et rassurant 92
3. Elaboration d’un outil d’aide au choix du statut juridique 92

Chapitre 4 : Les particularités comptables et fiscales des fonds collectés via


les plateformes de don avec contrepartie 94
Section 1 : Traitement comptable et fiscal des fonds collectés par les
porteurs de projet 94
1. Traduction comptable et fiscal des dons avec contrepartie 94
2. Traitement des opérations à la clôture de l’exercice 96
Section 2 : Traitement comptable et fiscal des fonds versés à des projets 97
1. La comptabilisation des fonds versés 97

VII
2. La déductibilité fiscale des fonds versés 99
3. Les avantages fiscaux 99

CONCLUSION 100

LISTE DES ABREVIATIONS 102

GLOSSAIRE DES TERMES ANGLO SAXONS 104

BIBLIOGRAPHIE 105

ANNEXES 118

VIII
Note de synthèse

La crise économique a entrainé la mise en œuvre d’une nouvelle règlementation plus


stricte de l’activité bancaire, dite « Bâle II », puis « Bâle III ». Ces nouvelles règles
prudentielles imposent aux banques de détenir davantage de fonds propres et des
actifs plus liquides. Cela a pour effet de limiter mécaniquement le volume des
nouveaux crédits accordés aux entreprises. Les TPE et PME sont les plus touchées,
et notamment celles en phase d’amorçage.

Face à la raréfaction des ressources disponibles, les entreprises font de plus en plus
appel à des sources de financement alternatives. Parmi elles, la finance
participative, appelé également crowdfunding, connaît un essor spectaculaire ces
dernières années.

« Face à la multiplicité des dispositifs de financement, l’expert-comptable doit être


capable d’identifier rapidement les offres les plus adaptées aux besoins de ses
clients»1. Or, la finance participative est un phénomène récent, encore relativement
ignoré de la profession. Il n’existe pas ou peu d’ouvrages spécialisés en la matière. A
ce jour, seuls des ouvrages très généraux sont disponibles sur le marché. Par
ailleurs, il existe de très nombreux articles en la matière, et les différentes
plateformes proposent de nombreuses sources d’information. Ce mémoire synthétise
l’information disponible utile pour l’expert-comptable et propose des outils d’aide au
conseil. Il constitue un guide du financement participatif pour l’expert-comptable.

La première partie du mémoire est consacrée à la présentation de la finance


participative et de son cadre règlementaire.

Après une description des différentes formes de la finance participative, nous traitons
de ses enjeux et perspectives économiques en France et dans le monde. Nous
présentons ensuite les différents acteurs du marché. Puis, nous tentons de réaliser
une étude comparative des différents acteurs du financement d’entreprise. Il s’agit

1
Joseph ZORGNOTTI, président du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables dans le
Guide des missions de l’expert-comptable en financement de l’entreprise édité en 2012.

1
d’analyser comment la finance participative s’insère dans la chaîne du financement,
quelle est sa place, et quelles sont les stratégies à adopter.

Il convient ensuite d’étudier le cadre juridique de la finance participative. Il s’agit d’un


sujet d’actualité puisque une ordonnance relative à la finance participative a été
adoptée le 30 mai 2014. Nous présentons les principales mesures de cette
ordonnance après avoir rappelé les règles qui s’appliquaient avant son adoption.

Enfin, nous analysons les réponses aux différents questionnaires adressés aux
internautes, aux porteurs de projet, et aux responsables de plateformes.

Dans la deuxième partie du mémoire, nous proposons une démarche structurée


d’accompagnement à la recherche de financements via une plateforme de
crowdfunding. Nous précisons dans un premier temps le cadre de la mission
contractuelle dans lequel l’expert-comptable peut intervenir. Puis, au fur et à mesure
du développement, des conseils et des outils sont mis à la disposition du
professionnel. Ces outils ont pour ambition de faciliter le travail d’accompagnement
de l’expert-comptable en répondant aux questions suivantes :
- Comment organiser la mission de l’expert-comptable ?
- Quelles sont les étapes de la mission ?
- Quelle plateforme choisir ?
- Comment évaluer les chances de réussite du projet ?
- Comment déterminer l’objectif de levée de fonds ?
- Quel est le calendrier à respecter ?
- Comment définir des contreparties pertinentes ?
- Et, enfin, quel statut juridique choisir ?

La deuxième partie s’achève sur l’analyse du traitement fiscal et comptable des


fonds collectés via les plateformes de dons avec contrepartie.

Tous les outils proposés sont disponibles sur le cédérom joint au mémoire. Ils sont
facilement accessibles depuis le fichier Powerpoint qui présente les différentes
étapes de la mission et les outils correspondants. Ils sont amenés à évoluer et à être
complétés en fonction de l’évolution de la législation et des spécificités du dossier.

2
Introduction

Les TPE et PME rencontrent de plus en plus de difficultés à financer leur activité à
travers les circuits traditionnels. Les banques sont tenues par les ratios internes et
prudentiels et limitent la prise de risque. Les TPE en phase d’amorçage sont les plus
touchées. Beaucoup de projets sont abandonnés faute de financements suffisants.
D’autres voient le jour mais en étant sous-capitalisés. Cela freine leur développement
et rend encore plus difficile l’accès au crédit bancaire. Selon le baromètre CGPME-
KPMG de mars 2013, 30% des entreprises françaises rencontrent des difficultés de
financement ou de trésorerie.

Face à ce constat, de nouvelles solutions de financement des entreprises se sont


développées. Parmi elles, le crowdfunding ou financement participatif a connu un
essor spectaculaire ces deux dernières années. Au premier semestre 2013, la
finance participative a généré 33 millions d’euros finançant ainsi 24 000 projets à
l’aide de 500 000 épargnants. Au cours du premier semestre 2014, les fonds
collectés par la finance participative ont doublé pour atteindre plus de 66 millions
d’euros. Un million de Français ont désormais participé au financement d’un projet en
crowdfunding. «En franchissant le cap du million de contributeurs, la finance
participative marque sa capacité à se démocratiser et à devenir une source de
financement crédible et pérenne de l’économie française», a indiqué Nicolas Lesur,
Président de l’association Financement Participatif France.

Les avantages de la finance participative sont nombreux. Pour l’épargnant, il s’agit


de participer à des projets porteurs de sens. Depuis la crise financière de 2008, les
épargnants souhaitent être acteurs de leurs investissements et trouver des
placements qui contribuent directement au développement économique et à la
création d’emploi en France.

Pour les entreprises, il s’agit d’une nouvelle source de financement peu coûteuse,
relativement rapide, permettant le plus souvent de tester son projet et de
communiquer gratuitement à son sujet.

3
De nombreuses plates-formes de financement participatif ont émergé en France et
dans le monde. La France compte, à ce jour, près d’une cinquantaine de sites actifs,
et ce nombre ne cesse d’augmenter. Parmi ces différents sites, il est difficile, pour un
non-initié, de faire un choix. En effet, le secteur du financement participatif regroupe
des activités aussi diverses que le don, le prêt ou l’investissement, dont les
problématiques respectives sont largement différentes. Les plates-formes se
différencient par leur positionnement, leurs cibles, leur politique de rémunération, ou
encore leurs critères de sélection. Il est indispensable de choisir la plateforme la plus
adaptée au projet, sous peine de faire échouer sa collecte de fonds.

La finance participative devient un acteur incontournable du financement des TPE en


phase d’amorçage. L’expert-comptable doit en tenir compte lorsqu’il conseille ses
clients en matière de financement. Lorsqu’un client décide de faire appel à la finance
participative, il a besoin d’être accompagné. L’expert-comptable, en tant que
partenaire privilégié de l’entreprise, doit être capable de répondre aux différentes
questions du chef d’entreprise, et de l’accompagner au mieux afin de maximiser ses
chances de réussite. Pour cela, une bonne connaissance du secteur de la finance
participative, de ses acteurs, de ses techniques et de la réglementation y afférente,
est indispensable.

L’objectif de ce mémoire est multiple :


Familiariser l’expert-comptable aux techniques du financement participatif ;
L’informer sur le cadre réglementaire du financement participatif en France ;
Structurer et organiser sa mission d’accompagnement des entreprises
souhaitant collecter des fonds via des plateformes de financements
participatifs ;
Savoir identifier les entreprises pouvant prétendre à ce type de financement ;
Mettre en place un outil permettant de sélectionner les plateformes les mieux
adaptées au projet ;
Proposer des outils facilitant le montage juridique et financier du projet ;
Préciser le traitement comptable et fiscal des opérations de financement
participatif.

4
Pour atteindre ces différents objectifs, le sujet est traité en deux parties et s’articule
de la manière suivante.

La première partie a pour objet la présentation du financement participatif, et


notamment :
ses différentes formes,
ses enjeux,
ses perspectives économiques,
ses avantages et ses contraintes,
ses acteurs,
sa place parmi le paysage du financement en France,
et enfin, son cadre réglementaire.

La première partie expose ensuite les résultats des enquêtes et des entretiens
réalisés auprès des internautes, des porteurs de projet, et des responsables de
plateformes.

A l’issue de cette partie, le lecteur aura une vision globale du financement participatif
en France. Il saura identifier, parmi sa clientèle, les entreprises susceptibles de faire
appel à ce type de financement.

La deuxième partie a pour ambition la mise en place d’outils permettant


d’accompagner au mieux le porteur de projet dans sa recherche de financements.
Elle présente les règles à connaître pour maximiser les chances de réussite d’une
collecte de fonds, et propose des outils originaux d’aide au choix de la plateforme et
facilitant le montage juridique et financier du projet.

La deuxième partie traite ensuite du traitement comptable et fiscal des opérations de


crowdfunding.

5
1ère partie : le crowdfunding, un nouveau
mode de financement pour les
entreprises

La finance participative fut popularisée en France en 2008 grâce au chanteur


Grégoire, produit par les internautes via la plateforme MyMajorCompany. Depuis, elle
connaît une croissance exponentielle. Pour beaucoup, le crowdfunding est réservé
aux projets artistiques et culturels. Or, les statistiques démontrent un intérêt croissant
des crowdfunders2 pour le financement d’entreprises. Le crowdfunding est-il devenu
un nouveau mode de financement pour les entreprises ? Quels sont ses
caractéristiques ? A quels types de projet s’adresse-t-il ? Quels sont les différents
modes de financement possible ? Comment le crowdfunding s’insère-t-il dans la
chaîne du financement d’entreprise ? Et enfin, quelle est la règlementation en
vigueur en France ?

Cette première partie a pour ambition de répondre à l’ensemble de ces questions.

1er chapitre : Définition et caractéristiques du financement


participatif

Il s’agit de dresser un état des lieux de la finance participative en France et dans le


monde. A l’issue de ce premier chapitre, le lecteur connaîtra l’origine de la finance
participative, ses différentes formes, ses acteurs, ses enjeux et perspectives
économiques.

2
Voir Glossaire des termes anglo saxons p. du mémoire

6
Section 1. Les différentes formes du financement participatif

1. Définition du financement participatif

Le crowdfunding ou financement participatif est un concept très récent. Le terme de


crowdfunding est cité pour la première fois en 2006 par Mickaël Sullivan, fondateur
de FundaVlog. Le grand public a commencé à l’utiliser quelques années plus tard
avec l’apparition de Kickstarter, première plateforme mondiale de don contre don. Il
vient littéralement de crowd : foule, et funding : financement. Le crowdfunding signifie
donc le financement par la foule.

Le crowdfunding ou financement participatif n’a pas de définition juridique. L’AMF


dans le “Guide du financement participatif à destination du grand public” propose la
définition suivante : “Le crowdfunding est un mécanisme qui permet de récolter des
fonds, généralement des petits montants, auprès d’un large public, en vue de
financer un projet créatif (musique, édition, film, etc.) ou entrepreneurial. Il fonctionne
le plus souvent via internet. Les opérations de crowdfunding peuvent être des
soutiens d’initiative de proximité ou des projets défendant certaines valeurs. Elles
diffèrent des méthodes de financement traditionnelles et intègrent souvent une forte
dimension affective.”

Le modèle du financement participatif fait intervenir trois acteurs :


- Le créateur à l’origine du projet. Il a une idée et cherche un soutien
financier pour la commercialiser.
- L’investisseur ou le contributeur. Il croit en la proposition de valeur
stratégique proposée et apporte son soutien financier au projet.
- La plateforme. Elle met en relation les créateurs et les investisseurs.

Le financement participatif peut prendre différentes formes :


1. Le don avec contrepartie. C’est la forme la plus originale, et la moins
contraignante sur le plan réglementaire. On l’appelle le crowdgiving.
2. Le prêt avec ou sans intérêts. Le prêt avec intérêts a beaucoup de succès
Outre-Atlantique, mais a du mal à décoller en France car soumis à
d’importantes contraintes règlementaires. On l’appelle le peer to peer
lending ou le crowdlending.

7
3. La participation aux fonds propres. C’est la forme la plus récente du
financement participatif. On l’appelle le crowdinvesting, ou encore l’equity
crowdfunding.

2. Le crowdgiving ou don avec contrepartie

• Principe : le porteur de projet propose aux contributeurs des contreparties


aux dons effectuées. La nature des contreparties varie en fonction du montant
du don effectué. Plus le don est important et plus la contrepartie est
intéressante. Dans la grande majorité des cas, les contreparties sont des
contreparties en nature, les contreparties en numéraire étant le plus souvent
interdites. Il peut s’agir tout simplement de pré-vendre le produit ou le service
proposé.

Exemple : un entrepreneur souhaite ouvrir un restaurant. Il a besoin de 5 000 € pour


boucler son plan de financement, et décide de faire appel au crowdfunding. Pour 20
€, il propose au généreux contributeur un menu dégustation. Pour 50 €, il offre un
atelier culinaire. Pour 300 €, le contributeur pourra organiser une soirée avec 20
convives dans le restaurant, privatisé pour l’occasion.

• Avantages :
La plateforme offre la possibilité de tester son projet. Pré-vendre un certain
nombre de produits est rassurant et montre l’intérêt suscité par le projet. A
l’inverse, l’échec de la collecte peut permettre à l’entrepreneur de se remettre
en question et d’apporter quelques modifications nécessaires à son projet. La
plateforme permet de communiquer gratuitement sur son projet. Une
campagne de crowdfunding est avant tout une opération de communication. Il
s’agit de mobiliser l’ensemble de son réseau et d’informer le plus grand
nombre sur son projet.

• Inconvénients :
Le montant des fonds collectés est relativement faible. Les collectes de fonds
dépassent rarement les 10 K€. Nous ne parlons pas d’optimisation fiscale, de
retour sur investissement ou de placement rémunérateur. Par conséquent, le

8
plus souvent, les principaux contributeurs sont les proches des porteurs de
projet. Ces derniers peinent à attirer un public plus important.

• Quelques chiffres3 :
o Le taux de réussite des collectes de fonds est de 59%.
o Le montant moyen collecté est de 3 478 K€.
o La contribution moyenne est de 52 €.
o 58% des porteurs de projet sont des particuliers. Ils agissent donc
avant la création de leur entreprise.
o 61% des projets présentés sont des projets culturels.
o Montant moyen de la commission : 5% pour la plateforme, plus 3% de
frais bancaires.

3. Le crowdlending : le Prêt avec ou sans intérêts

• Principe : les différents contributeurs octroient aux porteurs de projet un prêt


avec ou sans intérêts, que ces derniers doivent rembourser selon un
échéancier fixé à l’avance. Il existe deux types de plates-formes :
o Les plates-formes de prêts solidaires. Elles s’adressent essentiellement
à des projets situés dans des pays en voie de développement.
o Les plates-formes de prêts avec intérêts. Celles-ci sont peu
nombreuses et fonctionnent avec des systèmes très différents les uns
des autres. L’objectif est de contourner le monopole bancaire.

• Avantages :
o en moyenne, les campagnes de financement participatif fondées sur le
prêt atteignent leurs objectifs de financement deux fois plus vite que les
campagnes axées sur l’investissement ;
o le montant des fonds collectés est plus élevé que sur les plateformes
de don contre don. Sur certaines plateformes, il est possible
d’emprunter jusqu’à 250 000 euros. Le contributeur détient un réel
intérêt financier à investir dans le projet.

3 er
D’après le baromètre du crowdfunding en France du 1 semestre 2014 réalisé par l’association
Financement Participatif France.

9
• Inconvénients : ils sont essentiellement d’ordre réglementaire. Le monopole
bancaire restreint considérablement le développement des plateformes de
prêts avec intérêts. Les porteurs de projets disposent du prêt solidaire, mais
celui-ci est beaucoup moins attractif pour le contributeur.

• Quelques chiffres :4
o le montant moyen des prêts rémunérés accordés s’élève à 9 930 euros.
Cette moyenne tient compte des prêts à la consommation accordés aux
particuliers. Les prêts avec intérêts accordés aux entreprises françaises
sont en moyenne plus élevés.
o Le montant moyen des prêts solidaires accordés s’élève à 650 euros.
o La contribution moyenne s’élève à 6 581 euros pour les prêts
rémunérés, et à 88 euros pour les prêts solidaires.
o 64,6% des porteurs de projet sont des entreprises.
o Le taux de réussite des campagnes de prêts est de 98%

4. Le crowdinvesting ou la participation en fonds propres

• Principe : l’investisseur acquiert des titres de capital ou de créance émis par


la société à la recherche de fonds. Les plates-formes de crowdinvesting
mettent en relation les porteurs de projets et les investisseurs. Elles opèrent
une sélection importante des porteurs de projet afin de limiter la prise de
risque et se chargent de l’ensemble des formalités liées à l’opération. Ce type
de plate-forme s’adresse le plus souvent à des projets innovants à fort
potentiel de croissance dont les besoins en financement sont plus importants.

• Avantages :
o de tous les modèles de financement participatif, celui fondé sur les
capitaux propres génère en général la moyenne de fonds collectés la
plus élevé par campagne;
o les projets sélectionnés sont souvent ambitieux et les possibilités de
retour sur investissement permettent d’attirer des investisseurs plus
diversifiés;

4 er
D’après le baromètre du crowdfunding en France du 1 semestre 2014 réalisé par l’association
Financement Participatif France.

10
o l’investisseur participe à une véritable aventure entrepreneuriale, et
peut s’y investir. Il est actionnaire de la société et participe aux prises
de décisions, même si son pouvoir est limité puisqu’en général il détient
une toute petite partie du capital.

• Inconvénients :
o l’entrepreneur doit partager le capital avec les différents investisseurs ;
o au regard de la prise de risque, la sélection des projets par les plates-
formes est plus importante. De nombreux projets ne peuvent pas
prétendre à ce type de financement.

• Quelques chiffres : 5
o Le montant moyen des levées de fonds s’élève à 185 483 euros.
o La contribution moyenne s’élève à 2 036 euros.
o Le taux de réussite des levées de fonds est de 56%.

Section 2. Enjeux économiques du financement participatif en


France et dans le monde

1. Origine du financement participatif

Le principe de solliciter des fonds auprès d’un grand nombre à des fins spécifiques
n’est pas nouveau. L’Histoire regorge d’exemples de collectes de fonds auprès du
grand public. Citons trois de ces exemples :
• A la fin du 19ème siècle, les premières pages du New York World ont servi à
collecter les fonds nécessaires à la construction du piédestal de la Statue de
la liberté. 120 000 américains y ont participé.
• En 1958, le réalisateur John Cassavetes lança une collecte de fonds pour
financer son film lors d’une émission de radio. Le slogan utilisé : “Financez un
film qui vous ressemble”.
• En 2008 et en 2012, Barack Obama collecta plusieurs centaines de millions
de dollars auprès du grand public pour financer ses deux campagnes
électorales.

5 er
D’après le baromètre du crowdfunding en France du 1 semestre 2014 réalisé par l’association
Financement Participatif France.

11
Ce qui différencie les exemples précédents du financement participatif dans sa
version actuelle, c’est l’utilisation de plateformes dédiées sur Internet.

La première plateforme de
e financement participatif est apparue aux Etats-Unis
Etats au
début des années 2000. Il s’agit d’Artistshare dédié au financement d’artistes par les
internautes. Les premières plates-formes
plates formes de crowdfunding dédiées aux entreprises
apparaissent en 2006 et se développent
déve rapidement.

En France, c’est en 2008 que le financement participatif fait son apparition. Il fut
essentiellement popularisé par le succès du chanteur Grégoire financé par le grand
public via la plateforme MyMajorCompany. Les producteurs ont réalisé une plus-
value exceptionnelle et ont récupéré vingt fois la mise initiale.

2. Les chiffres clés en France et dans le monde

• Le financement participatif dans le monde :

Le financement participatif est présent dans le monde entier,, et plus précisément,


partout où Internet est disponible. L’Amérique du Nord et l’Europe représentent 95%
du marché.

Le
e financement participatif représentait 2,7 milliards de dollars en 2012, pour 813
plateformes recensées ou en cours de lancement6. La répartition par type de plate-
forme est la suivante :

Figure 1 : répartition du crowdfunding en 2012 dans le monde

6
Selon le cabinet d’études américain MASSOLUTION

12
La faible proportion d’equity crowdfunding est liée au fait que les États-Unis
États ne le
permettaient pas juridiquement. L’adoption du Jobs Act en 2013 va probablement
changer la donne.

L’entrepreneuriat n’aurait recueilli que 17% du total collecté par les plates-formes
plates de
financement participatif. La proportion importante de prêts à la consommation
accordés à des particuliers fausse les résultats.
résu

En 2013, on estime le poids du financement participatif à plus de 5 milliards de


dollars.

• Le financement participatif en France

En 2013, la finance participative a représenté 78,3 millions d’euros contre 27 millions


en 2012. 32 329 projets ont été financés par 651 000 contributeurs7. Au premier
semestre 2014, les fonds collectés ont doublé par rapport au premier semestre 2013
pour atteindre 66,4 millions d’euros.8

Les catégories de projets financés, tous types de plateformes confondus, sont


réparties de la manière suivante :

Figure 2 : répartition des projets financés sur les plateformes françaises

On constate la part importante de l’entrepreneuriat


l’entrepren riat qui représente 44% des projets
financés. Le crowdfunding, dédié à l’origine aux projets artistiques et culturels,
s’oriente de plus en plus vers le financement d’entreprise.

7
Baromètre 2013 du crowdfunding en France réalisé par Compinnov en partenariat
partenariat avec l’association
Financement Participatif France
8 er
Baromètre du crowdfunding en France du 1 semestre 2014 réalisé par l’association Financement
Participatif France.

13
Le prêt représente 56% des fonds collectés, le don 29%, et le financement en
capital, 15%.

On prévoit qu’en 2015, le financement participatif représentera 200 millions d’euros


en France, et 15 milliards d’euros dans le monde.

3. Enjeux et perspectives économiques

• Les facteurs de développement de la finance participative

1. L’accès inédit et peu couteux à l’information. Internet abolit les distances et


rend l’information disponible à tout moment. Le développement d’internet, sa
démocratisation, son utilisation facile et quasi-gratuite, ont permis l’émergence de
la finance participative.
2. Le souhait pour les épargnants de participer à des projets porteurs de sens.
L’épargne des français est abondante. Elle représente 3 600 milliards d’euros.
Cependant elle est relativement stérile pour notre économie. Elle est mal orientée
vers les petites et moyennes entreprises. Aujourd’hui, les épargnants souhaitent
investir une partie de leur épargne dans l’économie réelle plus porteuse de sens.
Le crowdfunding permet à chacun d’entre nous d’être un business angel.
3. La méfiance des entrepreneurs à l’égard des institutions financières. Les
TPE et PME ont de plus en plus de difficultés à financer leur activité à travers les
circuits traditionnels. Les banques, tenues par les ratios internes et prudentiels,
limitent la prise de risque. Nos PME sont donc souvent sous-capitalisées, ce qui
freine leur développement.

• Les facteurs clés de succès de la finance participative

1. Bonne sélection et accompagnement des projets. Lorsqu’un français


contribue au financement d’un projet via une plateforme de crowdfunding, il prend
un risque. Il prend le risque de ne jamais recevoir les contreparties promises, de
ne jamais être remboursé selon l’échéancier fixé, ou encore de perdre la totalité
de son investissement. Il est donc indispensable pour le développement de la
finance participative que la prise de risque soit limitée au maximum. Les
plateformes ne peuvent pas assurer seules l’accompagnement des porteurs de

14
projet. C’est pourquoi, les experts-comptables ont un rôle important à jouer dans
le développement de la finance participative.
2. Part importante de projets à fort impact économique et sociétal. Le
contributeur souhaite donner du sens à son épargne et aider des projets proches
de ses intérêts et de ses valeurs.
3. Evolution de la réglementation en faveur du crowdfunding. La réglementation
actuelle n’est pas adaptée au financement participatif, et bloque son essor.

Il est important que l’ensemble des parties prenantes concernées, et les experts-
comptables en font partie, prenne conscience des conditions du bon développement
de la finance participative, de ses enjeux, et de ses risques sous-jacents. Les
pouvoirs publics sont attentifs à la finance participative. La tenue à Bercy des
premières assises de la finance participative le 30 septembre 2013 et la nouvelle
réglementation annoncée par Fleur Pelerin le 14 février 2014 en témoignent.

Section 3. Les acteurs du secteur et leurs particularités

1. Les Plateformes de dons avec contreparties

Les plateformes de dons avec contreparties sont les plus nombreuses. On en


recense une quarantaine en France. Il y a deux types de plateformes :
• Les plateformes généralistes qui s’adressent à tous les secteurs d’activités.
Les plus importantes en France sont Ulule, MyMajorCompany, et
KissKissBankBank.
• Les plateformes spécialisées dans un secteur d’activité. Musique, littérature,
cinéma, documentaire, jeux vidéo, sport, environnement, création
d’entreprises, humanitaire ou social… tous les domaines sont concernés.

Ces plateformes sont accessibles à tous types de projet. La sélection y est faible,
ainsi que la prise de risque des contributeurs. Le principal risque est de ne pas
recevoir les contreparties promises, la livraison des contreparties n’étant pas garantie
par les plateformes.

15
Ces plateformes s’adressent le plus souvent à des petits projets, qui cherchent un
financement de l’ordre de quelques milliers d’euros. Mais, on a vu également certains
projets collecter plusieurs centaines de milliers d’euros, voire des millions de dollars.
• Sur Kickstarter, Pebble, la montre “intelligente”, a collecté 10,3 millions de
dollars.
• Sur Ulule, Noob, le film a collecté plus de 680 000 euros
• Sur KissKissBankBank, le projet The Eye of SeaOrbiter a collecté plus de
340 000 euros.

Ces plateformes se rémunèrent en prélevant une commission sur les fonds collectés.
Cette commission est de l’ordre de 8%, 5% pour la plateforme plus 3% de frais
bancaires.

2. Les Plateformes de prêts

Les plateformes de prêts permettent à des individus de placer leur épargne auprès
d’entreprises de toute taille. C’est le segment le plus important et le plus lucratif du
financement participatif. En France, il représente 48 millions d’euros, soit 61% des
collectes de fonds. Il existe deux types de plateformes de prêts :
• Les plateformes de prêts sans intérêts.
• Les plateformes de prêts avec intérêts. Ces dernières sont soumises à des
contraintes réglementaires importantes. Elles sont donc peu nombreuses. A
ce jour, on en recense trois en France. Ces trois plateformes fonctionnent
selon des systèmes très différents, présentés dans l’encadré ci-dessous.

Les montants collectés sur les plateformes de prêts varient de quelques centaines
d’euros sur les plateformes de prêts solidaires, à quelques centaines de milliers
d’euros sur les plateformes de prêts rémunérés.

La sélection des projets est généralement rigoureuse afin d’éviter le défaut de


remboursement. La plateforme ne garantit jamais le remboursement des fonds. Afin
de limiter la prise de risque des prêteurs, les plateformes conseillent de répartir leur
investissement sur plusieurs projets.

16
Spear : cette plateforme est une coopérative. Son principe est simple : un épargnant
souhaitant participer au financement d’un projet publié sur la plateforme, achète des
parts sociales de la coopérative et indique le projet bénéficiaire de son argent. Cet
argent est déposé dans une banque partenaire qui le reverse sous forme de prêt au
projet choisi par l’épargnant. Il s’agit là d’un prêt classique d’une banque vers une
entreprise. La décision finale d’octroi du prêt revient à la banque. Les fonds seront
versés quel que soit le montant des fonds collectés sur la plateforme. Mais, plus le
montant des fonds collectés est important, plus le taux d’intérêts pratiqué est faible.
Les avantages de Spear sont nombreux. Le porteur de projet est accompagné dans
la présentation de son dossier aux banques partenaires. Le prêt étant garanti par la
banque, l’épargnant ne prend aucun risque. Enfin, ce dernier peut choisir la
destination de son épargne, reçoit des intérêts et bénéficie de réductions fiscales.

Prêt d’Union : cette plateforme a été agréée “établissement de crédit prestataire de


service d’investissement” par l’ACP. C’est le premier établissement de crédit entre
particuliers. Les investisseurs financent directement les crédits à la consommation
des emprunteurs. Cette plateforme est réservée aux investisseurs professionnels et
ne garantit pas le remboursement des fonds prêtés.

Unilend : cette plateforme permet à des sociétés ayant plus de 3 ans d’existence de
contracter des prêts d’un montant maximum de 250 000 euros et d’une durée
maximum de 5 ans. Les prêteurs sont des particuliers ou des entreprises. Pour cela,
les sociétés emprunteuses émettent des bons de caisse. Il s’agit d’une
reconnaissance de dette portant intérêts. Ce système, complètement légal, permet
de contourner le monopole des établissements de crédit.

3. Les Plateformes de financement en fonds propres

Les plateformes de financement en fonds propres sont les plus récentes. En France,
elles représentent 10 millions d’euros, soit 13% des collectes de fonds. Il existe une
dizaine de plateformes actives en France.

17
Ces plateformes proposent à des individus d’investir dans le capital de sociétés
ayant fait l’objet d’une sélection rigoureuse. L’investissement se fait soit en direct,
soit au travers de sociétés holdings dédiées. L'intérêt des holdings dédiées est
multiple :
Côté investisseurs :
• Détenir ensemble une part significative du capital propice à la
représentativité ;
• Améliorer le droit d'information des investisseurs ;
• Pouvoir détenir un poste aux organes de gouvernance de la société et
ainsi y défendre les intérêts des investisseurs particuliers.
Côté entrepreneur :
• Faciliter l’entrée d’acteurs de second tour ;
• Simplifier les levées de fonds pour l'entrepreneur ;
• Alléger la gestion administrative et juridique des souscripteurs par
l'entrepreneur pendant la durée d'investissement. 9

Sont présents sur ces plateformes des projets innovants à fort potentiel de
croissance souhaitant lever entre 100 000 et 1 million d’euros de fonds. Ces
plateformes travaillent souvent en étroite collaboration avec les business angels et
interviennent en amont des sociétés de capital-risque.

La plateforme Wissed fut la première plateforme d’equity crowdfunding au monde.


Créée à Toulouse en 2009, elle a permis à 36 sociétés de recevoir 7,5 millions
d’euros. Depuis, elle compte une sortie positive avec un retour sur investissement de
45% et trois pertes. En 2013, la plateforme a reçu plus de mille dossiers. Elle en a
soumis cinquante au vote du public, et en a proposé quinze au financement. Au final,
seulement dix sociétés ont été financées pour un montant total de 3,6 millions
d’euros. En 2014, la plateforme déclare recevoir entre cinq et dix dossiers par jour.
Le taux de sélection y est très faible. L’entrepreneur doit s’appuyer sur les
compétences de son expert-comptable pour constituer le dossier qui sera soumis à
la plateforme, et mettre ainsi toutes les chances de son côté.

9
Crowdfunding et TPE-PME, PME FINANCE, novembre 2013, p.8

18
2ème chapitre : Comment la finance participative s’insère-t-
elle dans la chaine du financement?

Après une rapide présentation des acteurs traditionnels du financement


d’entreprises, il s’agit de réaliser une étude comparative entre la finance participative
et ces différents acteurs. Quels sont les intérêts et les limites de la finance
participative ? Quels sont les complémentarités, les opportunités et les synergies
possibles avec les acteurs existants ? Ce deuxième chapitre s’achèvera sur la
présentation de cas exemplaires quant à l’intégration du crowdfunding dans la
chaîne de financement des PME innovantes.

Section 1- Etat des lieux des différents acteurs du financement

1. Le système bancaire traditionnel

75% des entreprises françaises n’ont qu’un partenaire financier : leur banquier.
Pourtant, 37% des entreprises déclarent se restreindre dans leurs investissements et
leurs demandes aux banques en raison des difficultés d’accès au crédit10. En effet,
les banques sont soumises à des règles strictes qui limitent leur capacité
d’intervention. Les plus petites entreprises correspondant aux demandes de
financement les plus faibles (de 15.000€ à 50.000€) sont les moins bien servies par
les acteurs traditionnels. Les raisons invoquées sont les suivantes :
- Petite taille et rentabilité conséquente faible
- Entreprises nouvelles fragiles
- Secteur d’activité exclu par la gestion centralisée du risque
- Absence d’expertise sectorielle
- Ratio financier non conforme aux exigences

William Cunningham, PDG de Creative Investment Research, un cabinet d’analyse


économique basé à Washington déclare : « Les grandes institutions financières ont
abandonné ce domaine. Il est plus facile pour elles d’investir dans des dérivés de
crédit que d’investir dans les prêts aux petites entreprises. Avec la technologie qui

10
19ème baromètre sur le financement et l’accès au crédit des PME effectué par KPMG et la CGPME
en septembre 2013

19
permet de financer de nouvelles entreprises par crowdfunding… on change de
monde. C’est un multiplicateur de force, et il contribue à faire baisser les coûts de
financement : cela fait toute la différence ».

2. Le capital risque

L’industrie française du capital investissement est le deuxième marché européen. Au


premier semestre 2013, 412 sociétés ont reçu près d’un million d’euros de capitaux
risqueurs. 97 d’entre elles sont financées pour la première fois, soit moins d’un quart.
77% des 421 millions d'euros investis par le capital-risque français ont été attribués
à des entreprises ayant déjà réalisé au moins deux levées de fonds11.

A l'opposé, les investissements d’amorçage représentent seulement 5% du total des


fonds investis. Selon Christophe Chausson, président-fondateur de Chausson
Finance : « Les investissements d'amorçage sont au plus bas depuis dix ans. Les
investisseurs privilégient les sociétés les plus matures et celles qui se trouvent déjà
dans leurs portefeuilles. ». Les flux de financement sont majoritairement orientés
vers le capital transmission.

Depuis deux ans, les investisseurs français se détournent du capital risque. Les
mesures fiscales de ces dernières années n’incitent pas le contribuable à investir
dans les FCPI et FIP. En effet, la réduction d’impôt dont ils bénéficiaient est passée
de 25% à 22% en 2011, avant d’être de nouveau abaissée à 18% en 2012. En 2013,
les FCPI et FIP ont été intégrées dans le plafonnement global des niches fiscales qui
s’élève à 10 000 euros. D’autre part, les banques, pourvoyeurs de fonds historique
pour le capital-risque français, ont été découragées par la mise en place des accords
de Bâle III. Ceux-ci leur imposent de renforcer leurs fonds propres face à des actifs
jugés risqués. 12

11
Indicateur Chausson Finance
12
Pourquoi le capital risque français prend de moins en moins de…risques, LA TRIBUNE, Christine
LEJOUX, 27/03/2013.

20
3. Les business angels

Les business angels sont des particuliers fortunés qui investissent une partie de leur
patrimoine dans le capital de sociétés en création. La plupart de ces business angels
sont eux mêmes d’anciens entrepreneurs confirmés. Leur investissement est plus
qu’un placement : ils apportent également leur savoir-faire, et leur expérience de chef
d’entreprise. Leurs points forts sont :
● leur réseau de connaissance;
● leur connaissance du métier et du secteur d’activité;
● leurs exigences en matière d’outils de gestion.

Les critères d’investissement des business angels sont les suivants :


- Un secteur où le business angel a des compétences
- Un créneau innovant
- Une entreprise de croissance susceptible de doubler ou tripler son chiffre
d’affaires chaque année
- Une équipe solide et compétente

En France, les business angels sont peu nombreux. On compte prés de 350 000
individus qui seraient capables d’investir 100 000 euros au capital d’une société sans
s’exposer à plus de 5%. Pourtant, on recense seulement 4 124 business angels en
France, présents dans 84 réseaux différents. Le ticket moyen investi par un business
angel français est également très faible comparé aux business angels anglo-saxons :
16 000 euros pour un business angel français, contre 77 000 livres sterling pour un
business angel anglais, et 76 000 dollars pour un business angel américain13.

En 2012, les business angels français ont investi 40 millions d’euros dans 352
sociétés14.

13
Note d’analyse n°237 – septembre 2011 du Centre d’analyse stratégique, Business angels et
capital-risque en France : les enjeux fiscaux.
14
www.franceangels.org

21
Section 2- Intérêts et limites du financement participatif

1. Comparé au secteur de la finance traditionnelle

Il s’agit de comparer les prêts accordés par les banques aux fonds collectés sur les
plateformes de dons et de prêts.

Intérêts Limites

Dons avec contrepartie Communication gratuite et Projet financé par le réseau du


efficace porteur de projet.

Test grandeur nature Montant du financement limité.

Financement de secteurs Fonds imposables et assujettis à


boudés par les banques tels que la TVA.
la musique, le cinéma ou la
restauration. Coût des contreparties à
maitriser.
Financement du BFR.

Plateformes de prêts Ni garantie, ni caution Taux d’intérêt plus élevé que le


taux moyen pratiqué par les
Rapidité d’exécution (sous 15 banques pour des prêts
jours pour les plus rapides) professionnels.

Remboursement par anticipation Projet exposé sur les


sans frais plateformes de financement.
Pas de confidentialité possible.
Pas de domiciliation du compte
bancaire obligatoire. Montant du financement limité à
250 000 euros.
L’affectation des fonds n’a pas à
être justifié. Durée de remboursement de
l’emprunt limité à 5 ans.
Financement possible de
l’incorporel.

Taux pratiqués moins élevés


que celui d’un découvert ou d’un
crédit revolving.

Tableau 1 : comparaison des prêts accordés par les banques aux fonds collectés sur les
plateformes de dons et de prêts

22
Exemple : soit une société qui souhaite emprunter 50 000 euros pour financer son
développement commercial. Le taux effectif pratiqué au 4ème trimestre 2013 par les
établissements de crédits pour des prêts aux professionnels d’une durée supérieure
à 2 ans était de 3,62%. Le taux moyen du découvert est de 9,98%. Le taux moyen
pratiqué sur la plateforme Unilend est de 9%. Il convient de comparer les échéances
pour un prêt de 50 000 euros sur 5 ans qu’aura à honorer la société si elle s’adresse
à sa banque ou à Unilend.

Prêt bancaire : mensualités de 912,28 €


Prêt sur Unilend : mensualités de 1 037,92 €

On constate que le coût du prêt sur Unilend est plus élevé de 125 euros par mois.
C’est le prix à payer pour bénéficier des avantages cités plus haut, sachant qu’une
société aura des difficultés à faire financer son développement commercial par son
banquier.

La règlementation en matière de prêt rémunéré vient de changer. En effet,


l’ordonnance sur le financement participatif a ajouté une nouvelle dérogation au
monopole bancaire. Les personnes physiques sont autorisées à consentir des prêts
rémunérés à des personnes physiques ou morales par l’intermédiaire d’une
plateforme de financement participatif. Il faut donc s’attendre dans les prochains mois
à l’émergence de très nombreuses plateformes de prêt. Le tableau ci-dessus a été
réalisé en fonction des conditions actuelles des plateformes de prêt, peu
nombreuses à ce jour. L’arrivée de nouveaux concurrents sur le marché fera
certainement évoluer les conditions d’octroi des prêts sur ces plateformes.

2. Comparé aux business angels et aux sociétés de capital risque

Il s’agit ici de comparer les fonds apportés par les business angels et les sociétés de
capital-risque à ceux levés sur les plateformes d’equity crowdfunding.

23
Intérêts Limites

Business Angels Mise à disposition de leurs Réservé à un cercle fermé


expériences, compétences d’investisseurs fortunés.
stratégiques, et réseaux
relationnels. On parle des 3C : Délais moyen d’une levée de
Capital, Compétences, et fonds : 9 à 12 mois.
Contacts.
Immixtion dans la gestion plus
On pourrait parler des 4C en importante. Menaces sur la
ajoutant Confidentialité. gouvernance de la société.

Financement d’amorçage de
jeunes entreprises à fort
potentiel de croissance.

Equity crowdfunding Accès direct à de nombreux Assimilé à une offre au public de


investisseurs privés titres financiers : respect des
exemptions à l’établissement
Délais moyens d’une levée de d’un prospectus. Montant des
fonds : 6 à 8 semaines fonds levés limité.

Financement de l’equity gap : Présentation du projet et de


financement d’amorçage l’offre d’investissement sur les
compris entre 80 000 et 1 million plateformes internet. Accès au
d’euros grand public après inscription
sur la plateforme. Problème de
Nombreux petits actionnaires confidentialité.
individuels. Préservation de
l’équilibre de la gouvernance de Pour l’investisseur, prise de
la société. risque plus élevée : financement
d’amorçage le plus souvent.
Visibilité accrue auprès du grand
public et du monde financier

Sociétés de capital risque Intervention sur des levées de Peu de financement d’amorçage
fonds supérieures à 1 million : seulement 5% des fonds
d’euros. investis.

Prise de risque limitée. Pas de financement inférieur à 1


million d’euros.

Peu de financement dans les


secteurs de la haute
technologie.

Critères de retour sur


investissement beaucoup plus
élevés.

Immixion dans la gestion plus


importante. Menaces sur la
gouvernance de la société.

Tableau 2 : comparaisons des fonds apportés par les business angels et les sociétés de
capital-risque à ceux levés sur les plateformes d’equity crowdfunding

24
Section 3- Opportunités, complémentarités et synergies avec les
acteurs existants

Le financement participatif ne doit pas être considéré comme un substitut des


sources de financement plus traditionnelles. Chaque modèle financier s’adresse à
une clientèle et à des entreprises différentes et est utilisé à des fins diverses. Le plus
souvent, ces modèles sont complémentaires.

1. L’effet de levier généré par le financement participatif

Le financement participatif offre deux effets de leviers : un effet de levier marketing et


un effet de levier financier.

Effet de levier marketing


Le crowdfunding est une solution innovante pour expérimenter le marché. Il repose
sur l’intelligence de la foule, selon le postulat que “la foule chante toujours juste”. Il
permet à l’entrepreneur de faire un test grandeur nature en s’adressant directement
aux consommateurs. Il ne réussira sa collecte qu’à condition que le concept, le
produit ou le service proposé plaisent au plus grand nombre. C’est donc une manière
de réaliser une étude de marché à moindre coût.

Le crowdfunding permet également au porteur de projet de réaliser une campagne


de communication gratuite. En effet, si la collecte échoue, dans la grande majorité
des cas, la plateforme ne prélève aucun frais. Tout au long de la campagne, le
porteur de projet est très actif, et sollicite vivement sa communauté de soutien. Les
contributeurs au projet seront les futurs clients et les prescripteurs du produit ou
service proposés. La campagne de crowdfunding constitue une opportunité pour le
porteur de projet d’identifier ses clients, de mieux les connaître, et de se faire
connaître d’eux

Effet de levier financier


La réussite d’une collecte de fonds peut favoriser la recherche de sources
complémentaires de financement. En effet, il s’agit d’un gage de confiance pour les
autres acteurs du financement. Il peut être recommandé de réaliser une collecte de
fonds sur une plateforme de don contre don avant de faire une demander de crédit
bancaire. Avant d’envisager une levée de fonds auprès de business angels ou de

25
capitaux-risqueurs, il est possible de réaliser une campagne sur une plateforme
d’equity crowdfunding.

A l’inverse, certaines sociétés se rendent sur les plateformes de don contre don
après avoir obtenu leurs financements auprès d’acteurs traditionnels. C’est un moyen
pour eux de communiquer gratuitement sur le produit, et d’en pré-vendre un certain
nombre.

Le financement participatif ne s’oppose pas aux autres acteurs du financement. Ils se


complètent le plus souvent. Les plateformes d’equity crowdfunding collaborent avec
les business angels et les sociétés de capital-risque. Une collecte de fonds sur une
plateforme de don avec contrepartie peut compléter un emprunt bancaire. Cette
collecte permettra, entre autres, de financer ce que la banque refuse de financer, tel
que le besoin en fond de roulement.

La chaîne de financement d’une start-up


Les premiers fonds proviennent des apports des associés, d’un prêt bancaire, et/ou
de l’octroi d’aides publiques. Cela représente entre 100 000 € et 300 000 € et permet
de financer les premiers prototypes. Le capital d’amorçage provient des business
angels et des plateformes d’equity crowdfunding qui travaillent le plus souvent en
étroite collaboration. Les investissements compris entre 100 000 € et 1 million d’euros
permettent de financer le développement de la start-up. C’est lorsque la start-up est
en pleine croissance que le capital-risque intervient. Ce dernier offre souvent une
possibilité de sortie aux crowdfunders. Chaque maillon est indispensable au
financement des entreprises à fort potentiel de croissance.

2. Des campagnes exemplaires

Quelques réussites en matière de financement participatif sont présentées ci-


dessous.

● Buzcard
Buzcard est une start-up proposant des cartes de visite innovantes. La société a
réalisé une campagne de crowdfunding sur la plateforme d’equity Anaxago et a

26
réussi à lever 260 000 euros en 3 jours. Elle a ensuite réalisé une campagne sur une
plateforme de don avec contrepartie KissKissBankBank pour lancer son nouveau
concept. Elle a largement dépassé son objectif de 4 200 euros. L’objectif de
l’opération n’était pas de collecter des fonds mais de communiquer gratuitement sur
son nouveau produit.

● Antabio
Antabio est une start-up toulousaine spécialisée dans la découverte de nouveaux
antibiotiques. Cette société a réalisé une levée de fond sur la plateforme d’equity
Wiseed. Les parts des investisseurs en crowdfunding ont ensuite été rachetées par
un business angel fortuné. Ils ont ainsi réalisé une plus-value significative. La startup
a successivement reçu un prix de 4,7 M€ du Wellcome Trust et un financement de
0,7 M€ par BPI France.

● Exoes
Exoès est une start-up spécialisée dans la conversion de chaleur en électricité. Les
fonds d'investissement classiques ont refusé de financer le projet prétextant que le
temps de développement était trop long avant de gagner de l'argent. La start-up a
donc fait appel au crowdfunding pour réaliser une levée de fonds et financer sa
technologie. En deux mois, ils ont convaincu 50 investisseurs et ont récoltés ainsi
150 000 euros. Grâce à cette somme et aux 150.000 euros levés en parallèle auprès
de business angels, la société a pu poursuivre sa recherche et développement et
réaliser une seconde levée de fonds d’un million d’euros l'année suivante auprès
d'investisseurs locaux. Elle prépare une troisième levée de fonds pour 2014.

27
3ème chapitre : Cadre juridique des plateformes de
crowdfunding

Avant l’adoption de l’ordonnance n°2014-559 du 30 mai 2014, il n’existait pas de


cadre juridique spécifique à la finance participative. Le flou juridique limitait le
développement de la finance participative et provoquait la défiance du public à son
égard. Il était donc indispensable de mieux encadrer les plateformes de
crowdfunding, de réguler le secteur avec des règles claires et de doper le
financement des entreprises grâce à une hausse des plafonds d’investissement.
C’est après plusieurs mois de discussion avec les principaux acteurs du secteur que
le gouvernement adopta une ordonnance relative à la finance participative. D’autres
pays ont également adopté des mesures permettant de réguler la finance
participative en leur sein.

Section 1. Un cadre juridique inadapté

Il s’agit de présenter les règles applicables aux différentes plateformes avant


l’adoption de l’ordonnance n°2014-559 relative à la finance participative.

1. Règles applicables aux plateformes de crowdgiving

• Modalités d’exercice

Les porteurs de projet présentent leur projet sur une plateforme. Les internautes
intéressés par le projet font des promesses de dons. Si l’objectif de collecte fixé est
atteint, le porteur de projet reçoit l’argent minoré de la commission prélevée par la
plateforme. Dans le cas contraire, l’opération est annulée.

• Analyse juridique

Le plus souvent, la plateforme n’a pas accès aux fonds. Elle utilise un partenaire
bancaire pour la réception des fonds et leurs versements. Dans ce cas, elle agit
comme “apporteur d’affaires” et cette activité n’est pas régulée.

Si la plateforme encaisse des fonds pour le compte de tiers, elle doit obtenir l’un des
statuts suivant :

28
établissement de paiement : obtention d’un agrément délivré par l’ACP
agent de prestataire de service de paiement : enregistrement auprès de l’ACP
intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement :
immatriculation sur le registre unique tenu par l’ORIAS

2. Règles applicables aux plateformes de crowdlending

• Modalités d’exercice

La plateforme met en relation les prêteurs et les porteurs de projet. Il peut s’agir de
prêt avec ou sans intérêts. La plateforme peut récolter les fonds auprès du public et
les reverser au porteur de projet. Les fonds peuvent également être versés par les
prêteurs sur un compte ouvert auprès d’un établissement de crédit qui se chargera
du reversement au porteur de projet.

• Analyse juridique

Trois cas de figure se présentent:


1. La plateforme n’encaisse pas de fonds pour le compte de tiers et les prêts
accordés sont non rémunérés : activité libre, non régulée.
2. La plateforme encaisse des fonds pour le compte de tiers et les prêts
accordés sont non rémunérés. La plateforme doit avoir le statut
d’établissement de paiement, d’agent de prestataire de service de paiement,
ou d’intermédiaire en opération de banque et en services de paiement (voir ci-
dessus).
3. La plateforme encaisse des fonds pour le compte de tiers et les prêts
accordés sont rémunérés. La plateforme doit avoir le statut d’établissement de
crédit ou d’intermédiaire en opération de banque et en services de paiement.
En effet, l’activité de prêt est précisément définie et encadrée par le code
monétaire et financier à l’article L. 313-1 : « Constitue une opération de crédit
tout acte par lequel une personne agissant à titre onéreux met ou promet de
mettre des fonds à la disposition d’une autre personne ou prend dans l’intérêt
de celle-ci, un engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement ou
une garantie ». Pour pratiquer des opérations de crédit, il faut obtenir
l’agrément d’établissement de crédit délivré par l’ACP, qui exige notamment

29
un capital minimum important (entre 1 et 5,5 millions d’euros). Une plateforme
ne disposant pas d’un agrément en qualité d’établissement de crédit peut
exercer une activité de prêt avec intérêts, si et seulement si les crédits sont
accordés par l’établissement de crédit pour le compte duquel elle exerce son
activité. Elle devra alors avoir le statut d’IOBSP.

3. Règles applicables aux plateformes de crowdinvesting

• Modalités d’exercice

Les plateformes agissent en tant qu’intermédiaires entre les sociétés à la recherche


de financement et les investisseurs. Ainsi, elles fournissent un ou plusieurs services
d’investissement portant sur des instruments financiers :
Le placement non garanti : la plateforme recherche des souscripteurs pour le
compte du porteur de projet.
La réception-transmission d’ordre pour le compte de tiers (RTO) : la
plateforme reçoit des ordres de souscription de la part des investisseurs et les
transmets à un PSI pour centralisation
L’exécution d’ordre pour le compte de tiers : la plateforme conclut pour le
compte des investisseurs des accords d’achat ou de vente portant sur des
titres financiers.
Le système multilatéral de négociation (SMN) : selon l’article 424-1 du code
monétaire et financier, il s’agit d’un « système qui, sans avoir la qualité de
marché réglementé, assure la rencontre, en son sein et selon des règles non
discrétionnaires, de multiples intérêts acheteurs et vendeurs exprimés par des
tiers sur des instruments financiers, de manière à conclure des transactions
sur ces instruments. »
Le conseil en investissement : la plateforme fournit des recommandations
personnalisées à des tiers.

• Analyse juridique

En fonction des services d’investissement proposés, la plateforme devra opter pour


l’un des statuts suivants :

30
Prestataire de services d’investissement. Ce statut permet de fournir les
services suivants :
• Placement non garanti
• RTO
• Exécution d’ordres pour le compte de tiers
• Exploitation d’un SMN
• Conseil en investissement
Les prestataires de services d’investissement doivent obtenir un agrément
délivré par l’ACP. Des conditions de capital minimum sont exigées en fonction
des services proposés.
Agent lié. L’agent lié peut fournir les services de placement non garanti, de
RTO, et de conseil en investissement. Il doit être enregistré sur le registre
unique des intermédiaires de l’ORIAS.
Conseil en investissements financiers (CIF). Le CIF peut fournir uniquement le
service de conseil en investissement. Comme l’agent lié, il doit être enregistré
sur le registre unique des intermédiaires de l’ORIAS.

• L’offre au public de titres financiers

Le crowdfunding, permettant de collecter des fonds auprès d’un large public, est
susceptible de tomber dans le champ de l’offre au public de titres financiers et d’être
soumis à la réglementation s’y rapportant. Cette règlementation prévoit notamment la
publication d’un prospectus soumis au visa préalable de l’AMF. Les exemptions à
l’obligation de rédiger un prospectus sont les suivantes :
le montant total de l’offre, calculé sur une période de 12 mois, est inférieur à
100 000 euros ;
le montant total de l’offre, calculé sur une période de 12 mois, est compris
entre 100 000 euros et 5 millions d’euros et représente moins de 50 % du
capital de l’émetteur ;
l’offre consiste en un placement privé. Il en est ainsi lorsque :
• l’offre s’adresse exclusivement à des investisseurs qualifiés agissant
pour leur propre compte ;

31
• l’offre ne concerne qu’un cercle restreint d’investisseurs. En France, le
nombre de personnes à qui l’offre s’adresse (autres que des
investisseurs qualifiés) doit être de 150 maximum.

Il est important de préciser que ces exemptions concernent uniquement les sociétés
anonymes. A ce jour, les autres sociétés ne sont pas autorisées à faire appel public à
l’épargne. Cela pose un réel problème aux responsables de plateformes car la
grande majorité des start-up se crée sous la forme de SAS. La seule solution qui
s’offre aux SAS est de rester dans le cadre du placement privé qui n’est pas
considéré comme un appel public à l’épargne. C’est d’autant plus difficile que tout
l’intérêt du crowdfunding réside dans le fait d’être visible sur la plateforme et d’avoir
accès à un large panel d’investisseurs.

Section 2- Des efforts consentis dans certains pays. Exemple des


USA, et de l’Italie.

1. Le Jobs Act aux USA

La loi américaine interdisait aux entreprises de démarcher des investisseurs


particuliers non qualifiés. Le JobsAct autorise les levées de fonds jusqu’à 1 million de
dollars, à condition de passer par une plate-forme de crowdfunding. Jusqu’à 100 K$,
le CEO se porte garant des comptes. En revanche, l’entrepreneur doit faire appel à
un expert comptable pour valider ses comptes pour une levée de fonds comprise
entre 100 K$ et 500 K$. Pour une levée de fonds supérieure à 500 K$ il doit les
auditer et les publier.

La capacité de financement des investisseurs est plafonnée : 2% pour un revenu


inférieur à 40 K$, 5% pour un revenu compris entre 40 K$ et 100 K$, et 10% pour un
revenu supérieur à 100 K$.

Enfin, le JobsAct met fin à la loi des 500 actionnaires concernant les sociétés non
cotées. Le nombre maximum d’actionnaires d’une société non cotée pourrait passer
à 2000.

32
Si le JobsAct a été signé par Barack Obama en avril 2012, la législation ne rentrera
en vigueur qu’après la promulgation d’un règlement par la SEC. La version définitive
du règlement ne sera promulguée qu’en 2014.

2. En Italie

L’Italie devient le premier pays d’Europe à mettre en place une législation dédiée aux
plates-formes d’equity crowdfunding. Les startups sont autorisées à lever jusqu’à 5
millions d’euros auprès de particuliers. Toutefois, le champ d’intervention des
plateformes d’equity crowdfunding est limité aux startups innovantes et aux sociétés
exerçant une activité sociale à titre exclusif. Les sociétés financées doivent être
constituées depuis moins de 48 mois et avoir une valeur totale de production
inférieure à 5 millions d’euros. Elles doivent répondre à des critères bien précis en
termes d’investissements dans la recherche et développement et de qualification de
son effectif.

3. Et dans le reste de l’Europe ?

Les différents pays européens n’ont pas la même approche en matière de législation
bancaire et financière.

La directive prospectus n°2003/71 fixe le seuil maximum d’exemption à


l’établissement d’un prospectus à 5 millions d’euros. Les Etats membres peuvent
fixer un seuil d’un montant inférieur. On observe une grande diversité dans la fixation
du seuil. La France, la Belgique et l’Allemagne ont un seuil de 100 K€ tandis que la
Grande Bretagne et l’Italie l’ont fixé à 5 millions d’euros.

On observe également une diversité dans l’étendue du monopole bancaire. Dans de


nombreux pays, l’activité de prêteur n’est pas soumise à un agrément. L’Angleterre,
la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas ont une règlementation bancaire
beaucoup plus souple que la règlementation française.

De l’Italie aux pays nordiques, on observe un intérêt croissant des autorités locales
pour le crowdfunding. Même s’il reste très inégal selon les pays, le crowdfunding
européen se structure autour d’organismes transnationaux comme l’European
Crowdfunding Network (ECN). L’ECN est une association européenne qui rassemble
plus de 150 membres dans 12 pays.

33
Section 3. Les propositions du gouvernement pour encadrer la
finance participative en France

L’ordonnance n°2014-559 du 30 mai 2014 relative au financement participatif modifie


profondément le cadre juridique de la finance participative. Elle entrera en vigueur le
1er octobre 2014. Les règles applicables aux plateformes de dons avec contreparties
ont très peu changé. Elles ne seront donc pas abordées dans ce paragraphe. En
revanche, les règles applicables aux plateformes de prêts et aux plateformes
d’investissement en fonds propres ont été bouleversées. Elles sont résumées ci-
dessous.

1. Règles applicables aux plateformes de prêts

Assouplissement des conditions de prêt

L’ordonnance ajoute une nouvelle dérogation au monopole bancaire. Les personnes


physiques pourront consentir un prêt rémunéré à d’autres personnes physiques ou
morales pour financer un projet professionnel ou une formation. Le taux applicable à
ces prêts doit être de nature fixe et ne doit pas dépasser le taux maximum de l’usure.
Des plafonds seront fixés par voie règlementaire. On évoque les montants de 1 000
euros par prêteur par projet pour un emprunt total d’un million d’euros maximum.

La création du statut d’IFP

Le prêteur et l’emprunteur doivent avoir été mis en relation par un intermédiaire en


investissement participatif. Les IFP sont obligatoirement des personnes morales. Il
n’y a pas de capital minimum obligatoire. Les IFP doivent s’inscrire à l’ORIAS et
détenir une assurance responsabilité professionnelle. Ils sont soumis à des règles de
bonne conduite spécifiques et des obligations de transparence. Ils doivent,
notamment :
mettre le public en garde contre les risques liés à l’octroi d’un prêt ;
informer les porteurs de projet des risques liés à un endettement excessif ;
fournir des outils d’aide à la décision ;
indiquer la rémunération qu’ils perçoivent ;
proposer un contrat type ;
effectuer le suivi des opérations.

34
Les IFP ont par ailleurs accès au fichier bancaire des entreprises tenu par la Banque
de France. Ils pourront ainsi vérifier la solidité financière des entreprises qui
sollicitent un financement de leur projet.

2. Règles applicables aux plateformes d’investissement en fonds


propres

Assouplissement des conditions de souscription

L’ordonnance introduit une nouvelle exemption à l’établissement d’un prospectus


pour les offres de titres financiers réalisées par l’intermédiaire d’une plateforme de
financement participatif. Le seuil en deçà duquel l’opération ne constitue pas une
« offre au public » au sens de la règlementation européenne est relevé. Il sera fixé
ultérieurement par décret. Le seuil de 1 000 000 euros avait été annoncé par Fleur
Pellerin en janvier 2014.

Les SAS pourront bénéficier des conditions d’exemption de l’offre au public de titres
financiers. Elles devront pour cela respecter certaines exigences statutaires et
procéder à la désignation d’un commissaire aux comptes.

Enfin, le texte valide la possibilité de passer par une société holding pour rassembler
les investisseurs à condition que ces derniers disposent de « toutes les informations
nécessaires à l’appréciation de leur investissement ».

La création du statut de CIP

Les conseillers en investissements participatifs sont des « personnes morales


exerçant à titre de profession habituelle une activité de conseil en investissements
mentionnée au 5 de l’article L 321-1 portant sur des offres de titres de capital et de
titres de créances définies par décret. Cette activité est menée par le biais d’un site
Internet remplissant les caractéristiques fixées par le règlement général de l’Autorité
des marchés financiers ».15

Seules les personnes morales établies en France peuvent adopter le statut de CIP. Il
n’est pas exigé de capital minimum mais elles doivent justifier qu’elles disposent des

15
Article L.547-1-I du CMF

35
« moyens dédiés suffisants » et des « compétences professionnelles ». Les CIP
doivent s’inscrire à l’ORIAS et détenir une assurance responsabilité professionnelle.
Ils doivent adhérer à une association professionnelle qui les contrôle, et respecter
des règles de bonnes conduites.

36
4ème chapitre : Enquête réalisée auprès des internautes,
des porteurs de projet, et des responsables de plateforme

Dans le cadre du présent mémoire, différents questionnaires ont été administrés


auprès des internautes et des porteurs de projet. De nombreux responsables de
plateformes ont été interviewés. Ce chapitre analyse les réponses obtenues et
présente les enseignements généraux qui en découlent.

Section 1 : Identification des motivations et des freins des


internautes, potentiels crowdfunders

1. Objectifs et méthodologie des enquêtes réalisées

En octobre 2013, deux enquêtes similaires ont été réalisées en parallèle :

• Dans le cadre du présent mémoire, 54 personnes ont été interrogées. Parmi


elles, 26 sont des hommes, et 37 ont moins de 40 ans. 53% des personnes
interrogées ont déjà entendu parler du crowdfunding et 13% seulement ont
participé à une opération de crowdfunding.

• L’étude réalisée par le cabinet d’études marketing AdoctA. Les résultats de


l’étude se trouvent sur le site web : http://www.adocta.com/. 240 personnes
ont été interrogées. Le panel interrogé est constitué uniquement de personnes
ayant déjà participé à une opération de crowdfunding, ou ayant une intention
de le faire dans un avenir proche. Parmi les personnes interrogées, 51% sont
des femmes, et 94% ont moins de 50 ans.

Ces deux panels semblent relativement différents, quant à leur sensibilité face au
financement participatif, et pourtant, les résultats des deux études sont très proches.

Objectifs
Il s’agit d’analyser les réactions des individus vis-à-vis du crowdfunding, leurs
intentions d’utiliser ce système de financement comme un placement financier, leurs
motivations et leurs freins éventuels.

37
Méthodologie

Mémoire Etude ADOCTA

Outil Mails + Facebook Plateforme AdoctA .com


d’interrogation

Base interrogée Une cinquantaine Base AdoctA.com, 1011 personnes


de mails envoyés questionnées en ligne du Lundi 23 septembre
19h00 au Vendredi 4 octobre minuit
Diffusion du
questionnaire sur
Facebook

Taux de Taux de réponses 240 personnes, soit 24%, ont déclaré avoir
réponse estimé à 25% déjà investi via le Crowdfunding ou avoir
l’intention de le faire dans un avenir proche:
ils/elles constituent le panel interrogé.

Tableau 3 : méthodologie des enquêtes réalisées auprès des internautes

2. Les enseignements généraux

• Les modèles de financement préférés des internautes


Les modèles qui suscitent le plus d’intérêts sont le don contre don et l’actionnariat.
Le prêt, et en particulier le prêt solidaire, ont beaucoup moins de succès, puisque
seules 18% des personnes interrogées préfèrent ce modèle aux autres.

• Le montant investi
Le crowdfunding représente moins de 10% de leurs placements pour 91% des
crowdfunders intérrogés par la plateforme AdoctA. Plus de la moitié d’entre eux
investissent moins de 100 euros. Le crowdfunding reste encore un investissement
d’appoint et ne remplace pas les placements auprès des établissements bancaires.

38
• Les freins à l’investissement

Figure 3 : les freins à l’investissement des internautes

Le manque de transparence et la mauvaise définition de l’utilisation des fonds


collectés sont les premiers freins cités par les personnes interrogées. Le fait de ne
pas connaître la plateforme de financement et/ou le porteur de projet constitue
également une
ne barrière à l’investissement importante. Etrangement, le risque de
perte de l’investissement n’arrive qu’en cinquième position des freins cités par les
personnes interrogées. Il convient donc de bien choisir sa plateforme, de présenter
son projet de façon
n détaillée, et d’être précis sur l’utilisation des fonds collectés.

3. Critères de sélection des projets à financer

• Les types de projets


projet préférés du panel interrogé

Figure 4 : intention d’investissement par type de projet

Les projets dans les domaines du développement durable et de l’innovation


technologique récoltent 56% des intentions d’investissement. Les projets artistiques,
pourtant à l’origine du crowdfunding, représentent seulement 2% des envies de
financement. Cela montre que le crowdfunding a bien évolué depuis son apparition
en France en 2010.

39
• Les motivations et critères de sélection

Les principales motivations citées par les crowdfunders sont “aider un projet” et
“participer à un projet”. La défiscalisation n’est citée que dans 9% des cas, et seuls
12% déclarent le retour sur investissement comme une motivation. Le crowdfunding
est encore un placement “altruiste”. On y investit de faibles sommes qu’on est prêt à
perdre pour aider des projets à émerger.

Les principaux critères d’investissement cités sont les suivants :


• La qualité du projet
• Les compétences de l’équipe portant le projet
• Les contreparties proposées
D’autre part, le fait de connaître personnellement le porteur de projet est important
pour 77% des personnes interrogées.

Section 2 : Motivations et besoins d’accompagnement des porteurs


de projet

1. Objectifs et méthodologie de l’enquête

Objectifs : il s’agit de connaître les principales motivations des porteurs de projets


faisant appel au financement participatif, d’analyser leurs réactions face à
l’accompagnement dont ils ont bénéficié, et de connaître leurs besoins
d’accompagnement. Enfin, il était important de savoir s’ils étaient suivis par un
expert-comptable et si ce dernier les avait accompagnés dans leur campagne de
collecte de fonds.

Outils d’interrogation : ils sont constitués par les plateformes de dons contre dons,
et plus particulièrement les plateformes Kisskissbankbank, Ulule, Mymajorcompany,
et Bulbintown.

Base interrogée : il s’agit des porteurs de projets entrepreneuriaux ayant réussi leur
collecte ou en cours de collecte.

40
Taux de réponse : environ 200 questionnaires ont été envoyées via les plateformes
platefo
ou via facebook. 36 porteurs de projet ont répondu,
répondu, soit un taux de réponse d’environ
18%.

2. Un financement d’amorçage et non exclusif

Figure 5 : stade de développement auquel les entreprises


entre font appel à la finance participative
participati

58% des personnes interrogées ont fait appel au financement participatif avant la
création de leur entreprise, et 19% juste après. Seule une personne interrogée avait
fait appel au crowdfunding après 3 ans d’exercice. Il s’agit donc essentiellement d’un
financement d’amorçage.

Pour 69% des personnes interrogées, le financement participatif représente moins de


20% du total de leurs besoins en financement. Le financement participatif
participat vient donc
souvent compléter un apport personnel ou un prêt bancaire. 31% des personnes
interrogées ont contracté un prêt bancaire.

3. Des motivations autres que financières

Les principales motivations citées par les porteurs de projets sont les suivantes :
• Tester son projet auprès des internautes pour 76% des personnes interrogées
• Bénéficier d’une campagne de communication gratuite pour 70% des
personnes interrogées.

Seuls 24% d’entre eux se sont tournés vers le financement participatif parce qu’ils
n’avaient pas accès au crédit bancaire.

41
4. Des porteurs de projet satisfaits de l’accompagnement proposé
par les plateformes

49% des porteurs de projet interrogées ont été accompagnés avant la collecte, 31%
pendant, et seulement 6% après. 14% d’entre eux déclarent n’avoir été
accompagnés à aucun moment.

83% des personnes interrogées ont été satisfaits de cet accompagnement, soit la
quasi totalité des porteurs de projet accompagnés.

5. Un accompagnement complémentaire de celui proposé par les


experts-comptables

La plupart des plateformes proposent un accompagnement aux porteurs de projet


dans les domaines suivants :
• L’évaluation de l’objectif de collecte
• La détermination de la période de collecte et de la durée de la campagne
• La définition des contreparties proposées
• La communication autour des projets
• Les méthodes pour réussir sa campagne de collecte

D’après les témoignages recueillis, il semble que le terme d’“accompagnement” est


exagéré. Le terme de “Conseil” semblerait plus adapté. En effet, les plateformes, peu
ou pas rentables pour la plupart, n’ont pas beaucoup de temps à consacrer aux
porteurs de projet. Certains points, qui semblent pourtant très importants, ne sont
pas du tout ou très peu abordés par les plateformes de dons avec contrepartie :
• Le traitement fiscal et comptable des fonds collectés
• Le choix du statut juridique
• La viabilité économique et financière du projet
• L’élaboration du plan de financement.

Ces domaines sont de la compétence de l’expert-comptable. Or, 44% des porteurs


de projet interrogés ne sont pas suivi par un expert-comptable (puisque 58% n’ont
pas créé leur entreprise au moment de la collecte). Parmi les 56% restants, 36%
affirment que leur expert-comptable ne connaissait pas l’existence du financement
participatif, et 64% que sa connaissance du sujet était limité.

42
Section 3 : Les critères de sélection et l’offre des plateformes de
financement

1. Une offre diversifiée et adaptée

Les plateformes recensées en France sont très différentes les unes des autres.
Chacune a sa spécialité, son positionnement. L’offre proposée est diversifiée et
adaptée à chaque projet.

Les principaux critères de différenciation des plateformes sont les suivants :


- le type de financement proposé ;
- le secteur d’activité ;
- le stade de développement ;
- l’accompagnement proposé ;
- les frais de dossier et les commissions appliqués.

La grande majorité des projets peut lever des fonds sur une plateforme de
financement participatif. Il convient de bien choisir sa plateforme, de trouver celle qui
est la mieux adaptée au projet et aux besoins du porteur de projet. Ce point sera
étudié dans le deuxième chapitre de la deuxième partie de ce mémoire.

2. Des critères de sélection très hétérogènes

Les critères de sélection des projets dépendent du niveau de risque pris par le
contributeur.

Sur les plateformes de don contre don, le risque est faible. Les plateformes comptent
sur la réputation et la pression sociale pour garantir la livraison des contreparties.
Elles ne procèdent à aucune vérification, et ne sélectionnent pas les projets en
fonction de critères économiques et financiers. Tous les projets sont éligibles à partir
du moment où ils correspondent à l’esprit et à l’image de la plateforme.

Sur la plateforme Kisskissbankbank, parmi les 3 645 collectes réussies, seulement 2


projets n’ont pas respecté leurs engagements et livré les contreparties promises.

Sur les plateformes de financement en fonds propres, le risque pris par l’investisseur
est beaucoup plus élevé. La responsabilité de la plateforme est également plus
importante. En tant que conseillers en investissements financiers, elles sont

43
soumises à des règles de bonne conduite. Pourtant, ces plateformes ont parfois opté
pour des positionnements différents et n’ont pas toutes les mêmes critères de
sélection. Certaines privilégient la nature du projet, d’autres le retour sur
investissement. Certaines effectuent un audit comptable et financier approfondit et
des due diligences importantes, d’autres valorisent la société avec des méthodes
simples et rapides.

Particeep et Wiseed, deux plateformes, deux présidents, deux processus de


sélection très différents.

La plateforme Particeep est présidée par Steve Fogue, spécialiste des solutions
financières, ayant effectué toute sa carrière professionnelle au sein de grandes
banques. La plateforme est très sélective et ne retient que des projets pouvant offrir
une plus-value d’au moins 40%. La plateforme s’est dotée d’un comité d’experts,
composé de quarante experts en levée de fonds.

La plateforme Wiseed est présidée par Thierry Merquiol, ancien ingénieur et


directeur de l’incubateur Midi-Pyrénées. Selon ce dernier, “la foule chante toujours
juste” : si un projet est financé, c’est qu’il est viable. Après une première sélection, ce
sont donc les investisseurs inscrits sur la plateforme qui votent pour élire les projets à
financer.

3. La nécessaire collaboration avec les experts-comptables

Certaines plateformes proposent un accompagnement pré et post opération. Mais, la


plupart des plateformes ne possèdent pas en interne de compétences comptables,
fiscales, ou juridiques. D’autre part, elles sélectionnent les projets en fonction de
business plan qui ont été préalablement établis. Il est donc indispensable que les
porteurs de projet soient accompagnés en amont par leur expert-comptable.
L’accompagnement proposé par la plateforme est complémentaire de celui fourni par
l’expert-comptable.

44
De nombreuses plateformes démarchent les cabinets comptables pour en faire des
prescripteurs. En effet, l’expert-comptable participe souvent au choix des partenaires
financiers de l’entreprise. Il constitue donc un allié de choix pour les plateformes de
financement. Certaines plateformes travaillent en partenariat avec des cabinets
comptables. C’est le cas, par exemple, de la plateforme Particeep qui a conclu un
partenariat exclusif avec le cabinet Mazars.

Les experts-comptables font partie intégrante de l’écosystème du financement des


TPE et PME. Ils ont un rôle important à jouer dans le développement de la finance
participative. C’est en orientant leurs clients vers les plateformes de crowdfunding
qu’ils feront le succès de ce nouveau mode de financement. L’accompagnement du
porteur de projet par un expert-comptable est un gage de qualité pour la plateforme
et les contributeurs potentiels au projet.

45
Deuxième partie - L’accompagnement du
porteur de projet par l’expert-comptable
: cadre de la mission et outils d’aide au
conseil

Dans cette partie, il s’agit de présenter le cadre et les différentes étapes de la


mission d’accompagnement à la recherche de financements via une plateforme de
crowdfunding, et de fournir à l’expert-comptable des outils pratiques. Ces outils ont
pour objectif :
d’organiser la mission,
de faciliter le travail de l’expert-comptable,
d’automatiser la mission dans une optique de gain de temps et de rentabilité.

Tout au long de cette seconde partie, des cas pratiques d’utilisation de ces outils
sont présentés.

L’ensemble des outils proposés sont accessibles via un fichier PowerPoint, joint au
présent mémoire sur support cédérom. Cet outil, très simple d’utilisation, permet de
remplir l’ensemble des objectifs cités plus haut.

La mission principale de l’expert-comptable restant la tenue de la comptabilité, et


l’établissement des déclarations fiscales et des comptes annuels, il était
indispensable de présenter le traitement comptable et fiscal des opérations de
crowdfunding. C’est l’objectif du dernier chapitre de ce mémoire.

46
Chapitre 1 - Cadre de l’intervention d’un expert-comptable

L’essor de la finance participative s’accompagne de l’émergence de nombreux


consultants spécialisés. L’expert-comptable se distingue des autres interlocuteurs
par son approche pluridisciplinaire et sa capacité à accompagner le porteur de projet
dans la durée. La finance participative permet à l’expert-comptable de développer de
nouvelles missions, et d’apporter à son client une réelle valeur ajoutée.

Dans ce chapitre, il s’agit de présenter le rôle de l’expert-comptable et le cadre de la


mission d’accompagnement à la recherche de financements via une plateforme de
crowdfunding.

Section 1 : L’acceptation de la mission

1. L’expert-comptable, partenaire privilégié de l’entreprise

90% des entreprises de 1 à 19 salariés font appel à un expert-comptable16. Ce


dernier possède une connaissance approfondie de l’entreprise. Ses interventions ne
se limitent plus systématiquement à la sphère comptable. Aujourd’hui, l’expert-
comptable détient des compétences dans les domaines fiscaux, financiers, et
juridiques.

Le statut réglementé de la profession est un gage de qualité pour le client. L’expert-


comptable est soumis au secret professionnel et ne révélera rien du projet du client
sans son accord. Il est indépendant et choisira l’organisme de financement le plus
adapté au projet en toute objectivité. Enfin, il n’acceptera la mission proposée que s’il
détient les compétences nécessaires pour la réaliser.

L’expert-comptable est donc bien formé pour accompagner ses clients, avec éthique
et compétence, dans la recherche de financements.

2. Cadre de la mission
Le cadre de référence des missions du professionnel de l’expertise comptable
distingue trois grandes natures de missions17:

16
CSOEC 2012, Le marché de la profession comptable, p.7
17
Schéma général du référentiel normatif et déontologique de l’expert-comptable

47
les missions normalisées qui donnent lieu à une expression d’assurance
les missions normalisées qui ne donnent pas lieu à une expression
d’assurance
les autres missions et prestations non normalisées

La mission d’accompagnement à la recherche de financements fait partie des


missions sans assurance et plus précisément des “autres missions et prestations non
normalisées”. Elle se compose de différentes étapes qui peuvent être adaptées en
fonction du porteur de projet.

La mission d’accompagnement à la recherche de financements peut intervenir soit


lors d’une phase de développement, soit dès la création de l’entreprise. Dans ce
dernier cas, la mission s’inscrit dans le cadre plus global de la mission
d’accompagnement à la création d’entreprise. En effet, l’article 2 de l’ordonnance
n°45-2138 du 19 septembre 1945 modifié par l’ordonnance n°2004-279 du 25 mars
2004 indique que “l’expert-comptable peut aussi accompagner la création
d’entreprise sous tous ses aspects comptables ou à finalité économique et
financière”.

3. Lettre de mission

Selon l’article n°151 du décret n°2012-432 du 30 mars 2012, l’expert-comptable a


l’obligation d’établir une lettre de mission. La lettre de mission est un contrat qui
définit la mission ainsi que les droits et obligations de chaque partie. Elle doit préciser
très clairement les contours de la mission afin de limiter les obligations et la
responsabilité du professionnel.

La lettre de mission doit comporter les éléments suivants :


• une présentation du contexte général de l’entreprise
• la nature de la mission, et en particulier s’il s’agit d’une mission avec ou sans
assurance
• la durée de la mission
• les objectifs et le contexte de la mission
• les limites de la mission
• la nature, le calendrier et l’étendue des travaux à mettre en œuvre
• la répartition des tâches entre le client et l’expert-comptable

48
• les responsabilités respectives des parties prenantes
• la forme et le contenu du rapport de fin de mission
• les honoraires

La commission des normes professionnelles du Conseil supérieur de l’Ordre des


experts-comptables met à la disposition des professionnels de nombreux exemples
de lettres de mission conformes au Code de déontologie et au nouveau référentiel
normatif. Le lecteur trouvera dans l’annexe n°6 p.141 un exemple de lettre de
mission adaptée au cadre de ce mémoire. La lettre de mission proposée s’applique
précisément à la mission d’accompagnement à la recherche de financements via une
plate-forme de financement participatif. Si cette mission s’inscrit dans le cadre d’une
mission plus globale d’un accompagnement à la création d’entreprise, il conviendra
d’établir une lettre de mission selon l’exemple proposé par l’Ordre des experts-
comptables.

Si le client souhaite une mission d’examen des informations prévisionnelles avec


assurance, il est recommandé de signer une lettre de mission distincte selon
l’exemple proposé par l’Ordre des experts-comptables.

Section 2 : Exécution de la mission : les différentes étapes de la


mission d’accompagnement de l’expert-comptable, les spécificités
du financement participatif

1. Les étapes communes à l’ensemble des missions


d’accompagnement en recherche de financements

D’après le guide des missions de l’expert-comptable en financement de l’entreprise


édité par l’Ordre des experts-comptables en 2012, la mission d’accompagnement du
chef d’entreprise en recherche de financement peut s’exercer en dix étapes
distinctes.

49
Etapes de la Description Phase Mission
mission (Développement ou (Avec ou sans
création) assurance)

Avant la demande de financement

Etape 1 : Anticipation des Développement : Sans assurance


Identification des difficultés cette étape concerne
besoins et financières et des uniquement des
sensibilisation de besoins qui en entreprises déjà
l’entrepreneur. découlent. clientes du cabinet
Suivi budgétaire et
tableau de bord de
gestion.

Etape 2 : Fond de roulement Développement Sans assurance


Mise à niveau des positif.
fonds propres et du Proposer des
compte de résultat solutions pour
renforcer les fonds
propres si besoin.

Etape 3 : Description du Développement ou Sans assurance


Elaboration du projet et création. Le business (mission
business plan établissement des plan est le document d’établissement
documents indispensable à toute d’informations
prévisionnels recherche de financières
financements. prévisionnelles)
ou avec assurance
(mission d’examen
d’informations
financières
prévisionnelles : norme
3400)

50
Etapes de la Description Phase Mission
mission (Développement ou (Avec ou sans
création) assurance)

Etape 4 : Déterminer le Développement ou Sans assurance


Détermination mode de création.
précise du financement, la
financement et de durée appropriée,
son modèle juridique les garanties à
et fiscal. offrir, et l’outil
juridique optimum.

Etape 5: Préparation d’un Développement ou Sans assurance


Préparation du dossier structuré et création. Le dossier de
dossier de bien documenté présentation est
présentation et des fondamental quelle
pièces annexes que soit la demande
nécessaires. de financement.

Etape 6 : Choix des Développement ou Sans assurance


Sélection des organismes de création.
organismes de financement les
financement adaptés plus adaptés aux
besoins du chef
d’entreprise.

Pendant la demande de financement

Etape 7 : L’expert-comptable Développement ou Sans assurance


Accompagnement est l’interlocuteur création.
de l’entrepreneur naturel des
lors de la organismes
présentation financiers pour
toutes les
questions d’ordre
financier

51
Etapes de la Description Phase Mission
mission (Développement ou (Avec ou sans
création) assurance)

Etape 8 : Répondre aux Développement ou Sans assurance


Suivi de l’étude du questions d’ordre création. ou avec assurance si
dossier par financier. l’organisme financier
l’organisme financier Mise en place demande à l’expert-
éventuelle de comptable de donner
nouvelles son opinion sur les
conditions de informations
financement. financières
prévisionnelles.

Etape 9 : Dans le cadre Développement ou Audit contractuel :


Participation aux d’une levée de post-création. avec assurance
éventuelles due fonds. Avant la création de (mission normalisée qui
diligences Audit comptable et l’entreprise, une levée porte sur les comptes
juridique. de fonds n’est pas annuels)
Evaluation de envisageable. Evaluation de
l’entreprise. l’entreprise : sans
assurance

Etape 10 : Finalisation de la Développement ou Sans assurance


Assistance au mise en place du création
closing financement.
Relecture attentive
des contrats.

Tableau 4 : les étapes de la mission d’accompagnement à la recherche de financements

2. Les étapes spécifiques à la recherche d’un financement via une


plateforme de dons avec contrepartie

Il s’agit d’étudier les spécificités d’une recherche de financements via une plateforme
de dons avec contrepartie. Pour cela, il convient d’indiquer quelles sont les
différentes étapes à suivre et préciser pour chacune d’entre elles le travail à fournir

52
par le porteur de projet et le rôle de l’expert-comptable. Lorsque des outils d’aide à la
décision sont disponibles en annexe ou dans un chapitre de ce mémoire, cela est
précisé dans la dernière colonne du tableau.

Etapes Rôle du porteur de Rôle de l’expert- Outils


projet comptable

Etape 1 : Consulter son Sensibiliser Questionnaire et grille


Identification des expert-comptable en l’entrepreneur à la d’évaluation du projet.
besoins et cas de besoin de finance participative. Partie II, 3ème chapitre,
sensibilisation de financement. Identifier les projets section 1.
l’entrepreneur. susceptibles de faire Annexes n°12 à 14,
appel à la finance p.183 à 186.
participative.

Etape 2 : Communiquer sur Identifier les forces et Questionnaire et grille


Evaluation du son projet auprès de les faiblesses du d’évaluation du projet.
capital relationnel son entourage. porteur de projet Partie II, 3ème chapitre,
du porteur de projet Lister les section 1.
contributeurs Annexes n°12 à 14,
potentiels. p.183 à 186.
Elargir au maximum
son réseau sur
internet.

Etape 3 : Lister les Evaluer le coût des Outil d’aide à la


Définition des contreparties contreparties. définition des
contreparties à potentielles. Assister le porteur de contreparties. Partie II,
offrir Déterminer les projet à choisir les 3ème chapitre, section 3.
échéances de contreparties les plus Annexe n°23 p.195.
livraison. pertinentes.

Etape 4 : Fournir les Fixer l’objectif de Outil d’aide à la


Détermination de hypothèses de collecte ou vérifier sa détermination de
l’objectif de collecte travail. cohérence. l’objectif de collecte.
Partie II, 3ème chapitre,
section 2.
Annexe n°16 p.188.

53
Etapes Rôle du porteur de Rôle de l’expert- Outils
projet comptable

Etape 5 : Mise en place d’un Assister le porteur de Exemple de


Détermination de la rétro-planning. projet dans la mise en rétro-planning. Partie II,
durée de la collecte place d’un rétro- 3ème chapitre, section 4.
planning. Annexe n°20 p.192.

Etape 6 : Répondre aux Sélectionner une ou Outil d’aide au choix de


Sélection de la différents critères de plusieurs plateformes la plateforme. Partie II,
plateforme de sélection. adaptées au projet. 2ème chapitre, section1.
financement Choisir une Annexes n°9 et 10,
adaptée plateforme parmi la p.179 à 181
sélection de l’expert-
comptable.

Etape n°7 : Proposer son projet N/A Aller sur la plateforme


Présentation du à la plateforme sélectionnée pour
projet à la sélectionnée. prendre connaissance
plateforme Remplir le des informations
formulaire en ligne. demandées.

Etape n°8 : Réalisation de Mettre en relation le Certaines plateformes


Publication du vidéos et photos. porteur de projet avec proposent un
projet sur la Rédaction du texte des prestataires accompagnement en la
plateforme de présentation. spécialisés, s’il en matière. Si besoin, faire
connait. appel à un prestataire
spécialisé.

Etape n°9 : Prévoir une action Proposer un tableau Tableau de suivi des
Elaboration du plan de communication de bord. actions de
de communication par jour. communication.
Annexes n°30 et 31,
p.230 et 231.

54
Etapes Rôle du porteur de Rôle de l’expert- Outils
projet comptable

Etape n°10 : Remercier Proposer un tableau Tableau de suivi des


Réception des l’ensemble des de bord. contreparties. Partie II,
fonds et livraison contributeurs. Déclarer la TVA sur 3ème chapitre, section 3.
des contreparties Organiser la les fonds collectés. Annexes n°25 et 26,
livraison des p.197 et 198.
contreparties
promises.

Tableau 5 : les étapes de la mission d’accompagnement à la recherche de financements via


une plateforme de dons avec contrepartie

3. Les étapes spécifiques à la recherche d’un financement via une


plateforme d’equity crowdfunding

Il s’agit d’étudier quelles sont les spécificités d’une recherche de financement via une
plateforme de financement en fonds propres. Pour cela, il convient d’indiquer les
étapes à suivre et préciser pour chacune d’entre elles le travail à fournir par le
porteur de projet et le rôle de l’expert-comptable. Lorsque des outils d’aide à la
décision sont disponibles en annexe ou dans un chapitre de ce mémoire, cela est
précisé dans la dernière colonne du tableau.

Etapes Rôle du porteur de Rôle de l’expert- Outils


projet comptable

Etape 1 : Consulter son Sensibiliser Questionnaire et


Identification des expert-comptable en l’entrepreneur à la grille d’évaluation du
besoins et cas de besoin de finance participative. projet. Partie II, 3ème
sensibilisation de financement. Identifier les projets chapitre, section 1.
l’entrepreneur. susceptibles de faire Annexes n°12 à 14,
appel à la finance p.183 à 186.
participative.

55
Etapes Rôle du porteur de Rôle de l’expert- Outils
projet comptable

Etape 2 : Communiquer sur Identifier les forces et les Questionnaire et


Evaluation du son projet auprès de faiblesses du porteur de grille d’évaluation du
capital relationnel son entourage. projet projet. Partie II, 3ème
du porteur de Lister les chapitre, section 1.
projet contributeurs Annexes n°12 à 15,
potentiels. p.183 à 187.
Elargir au maximum
son réseau sur
internet (via les
réseaux sociaux).

Etape 3 : Fournir les Elaborer ou vérifier les Répartition des


Elaboration du hypothèses de tableaux chiffrés. Aide à tâches à déterminer
business plan travail. la détermination de avec le client.
Rédiger le business l’objectif de levée de Outil d’aide à la
plan. fonds. Eventuellement, détermination de
mission d’examen l’objectif de levée de
d’informations fonds. Partie II, 3ème
financières chapitre, section 2.
prévisionnelles Annexe n°18 p.190.

Etape 4 : Réunir les associés Rédiger le PV d’AGE La plupart des


Réalisation des en AGE pour Assister le client dans la plateformes exige la
formalités approuver rédaction du pacte consultation de l’AGE
juridiques l’augmentation de d’actionnaire. avant le lancement
capital et renoncer Si besoin, faire appel à de la campagne.
au DPS. un avocat spécialisé. Le pacte
Rédiger le pacte d’actionnaires peut
d’actionnaire. être rédigé
ultérieurement. Les
plateformes imposent
certaines clauses
(sorties et liquidités).
Annexe n°28 p.200

56
Etapes Rôle du porteur de Rôle de l’expert- Outils
projet comptable

Etape 5 : Réunir les Indiquer au porteur de Mémo documents.


Préparation du documents projet les documents Annexe n°29 p.229.
dossier de demandés. nécessaires à apporter.
présentation et des Réaliser les L’assister dans la
pièces annexes documents et réalisation de certains
nécessaires vidéos de documents, tels que le
présentation. résumé opérationnel
(voir ci-dessous).

Etape 6 : Répondre aux Sélectionner une ou Outil d’aide au choix


Sélection de la différents critères de plusieurs plateformes de la plateforme.
plateforme de sélection. adaptées au projet. Partie II, 2ème
financement Choisir une chapitre, section1.
adaptée plateforme parmi la Annexes n°9 et 10,
sélection de p.179 à 181
l’expert-comptable.

Etape n°7 : Proposer son projet Assister le porteur de Aller sur la


Présentation du à la plateforme projet dans le dépôt de plateforme
projet à la sélectionnée. sa demande en ligne. sélectionnée pour
plateforme Remplir le prendre
formulaire en ligne. connaissance des
informations
demandées

Etape n°8 : Participer aux Assister le porteur de Suite à ces due


Analyse et due réunions de travail projet lors des réunions diligences, la
diligences avec les de travail. Répondre aux plateforme accepte
responsables de la questions d’ordre ou refuse le
plateforme. financier. lancement de la
campagne.

57
Etapes Rôle du porteur de Rôle de l’expert- Outils
projet comptable

Etape n°9 : Prévoir une action Proposer un tableau de Tableau de suivi des
Elaboration du plan de communication bord. actions de
de communication par jour. communication.
Annexes n°30 et 31,
p.230 et 231.

Etape n°10 : Valider les Assister le porteur de Faire appel à un


Assistance au formalités projet dans la rédaction avocat spécialisé si
closing administratives. des formalités juridiques. besoin.
Modifier les statuts. Mise en place d’un
Rédiger le pacte reporting financier,
d’actionnaires. souvent exigé par la
plateforme.

Le résumé opérationnel, appelé également executive summary, doit comporter les


éléments suivants :
• Présentation de l’offre, et notamment, de son caractère innovant
• Description du marché
• Description de l’équipe
• Degré d’avancement de la société
• Stratégie
• Financement recherché

58
Section 3 : Les limites de l’intervention de l’expert-comptable

1. Une méconnaissance du secteur

Encore trop souvent, l’expert-comptable est considéré comme un professionnel de la


comptabilité uniquement. Certains porteurs de projet n’envisagent pas de se faire
conseiller par leur expert-comptable lors d’une collecte de fonds. L’enquête réalisée
auprès des porteurs de projet a révélé que les experts-comptables connaissaient peu
la finance participative.

Il s’agit d’un secteur récent dont l’évolution est très rapide. Une nouvelle
réglementation favorable à la finance participative se met en place. Elle permettra,
entre autres, de sécuriser les levées de fonds et de convaincre les plus réticents de
s’y intéresser. De nombreux acteurs émergent. Chaque jour, une nouvelle plateforme
fait son apparition. Afin de conseiller au mieux les clients, une veille documentaire est
donc indispensable. Pour cela, l’expert-comptable peut utiliser les réseaux sociaux.
Un groupe Google+ D4C finance est destiné à la finance participative. Les actualités
du secteur y sont publiées. L’expert-comptable peut également adhérer à
l’association Financement Participatif France dans le collège des personnalités
qualifiées. Enfin, il peut se rendre sur le site tousnosprojets.fr de BPI France sur
lequel sont référencées toutes les plateformes ayant adhéré à une charte de
déontologie.

2. Des compétences en communication limitées

Une opération de crowdfunding est avant tout un exercice de communication. Il faut


avoir le plus beau visuel, la meilleure vidéo, un texte de présentation accrocheur.
D’après un responsable de plateforme que j’ai interviewé, il faut être “fun et sexy”.
Evidemment, le ton utilisé doit dépendre de la plateforme choisie. Il faut adapter sa
communication au profil des contributeurs potentiels.

Pour maximiser ses chances de réussite, il est également indispensable de connaître


les réseaux sociaux et d’avoir des compétences en community management. En
effet, il faut jouer sans cesse avec les réseaux sociaux pour attirer le maximum de
contributeurs.

59
En général, l’expert-comptable n’a pas reçu de formation en communication, et il
n’est d’ailleurs pas le meilleur des communicants. Il peut donc paraître opportun de
nouer des partenariats avec des spécialistes de la communication sur internet afin
d’offrir au client une prestation globale et de qualité.

3. Des compétences juridiques limitées

Certaines levées de fonds nécessitent des compétences juridiques approfondies.


C’est le cas notamment des levées de fonds sur les plateformes d’equity
crowdfunding. Il s’agit de procéder aux formalités juridiques liées à l’augmentation du
capital, de rédiger un pacte d’actionnaires, ou encore des statuts de SA ou SAS.

Certains cabinets sont structurés avec un pôle juridique et peuvent donc réaliser ces
formalités en interne. Sinon, l’expert-comptable peut s’entourer d’un avocat
spécialisé pour l’assister dans ces formalités.

60
Chapitre 2 - Choix de la plateforme

La France compte, à ce jour, près d’une cinquantaine de sites actifs, et ce nombre


ne cesse d’augmenter. Parmi ces différents sites, il est difficile, pour un non-initié, de
faire un choix. Les plates-formes se différencient par leur positionnement, leurs
cibles, leur politique de rémunération, ou encore leurs critères de sélection. Il est
indispensable de choisir la plateforme la plus adaptée au projet, sous peine de faire
échouer sa collecte de fonds. Comment choisir au mieux sa plateforme de
financement ? Quels sont les principaux critères à retenir ?

Certains acteurs de la finance participative proposent un service de plateformes en


marque blanche. Chacun peut disposer de sa propre plateforme et y présenter les
projets qu’il souhaite. Ce chapitre présente les caractéristiques de ces plateformes
permettant ainsi à l’expert-comptable de conseiller au mieux son client en l’orientant
vers une plateforme préexistante ou vers l’acquisition d’une plateforme en interne.

Et si le cabinet se dotait de sa propre plateforme ? Est-ce possible sur les plans


règlementaire et déontologique ? Est-ce un choix judicieux pour le cabinet ? La
dernière section de ce chapitre vise à répondre à ces différentes questions.

Section 1 : Le choix d’une plateforme préexistante

L’objectif de cette section est de permettre au professionnel d’établir une liste


nominative des plateformes les mieux adaptées au projet et au financement
recherché.

1. Les critères liés au projet

Les critères à retenir pour le choix de la plateforme sont les suivants :

1.1 Le type de financement


La finance participative propose cinq types de financements différents :
• Le don sans contrepartie
• Le don avec contrepartie
• Le prêt solidaire
• Le prêt avec intérêts

61
• L’investissement en fonds propres

1.2 Le montant du financement recherché


Le montant moyen des fonds collectés par projet varie beaucoup d’une plateforme à
une autre. Il varie en fonction du type de plateforme, mais on trouve également de
grandes disparités à l’intérieur d’une même catégorie. En annexe, sont précisés pour
chaque plateforme référencée le montant minimum et le montant maximum du
financement proposé.

1.3 Le stade de développement


Sur certaines plateformes, le porteur de projet peut réaliser une campagne de
collecte de fonds avant même la création de son entreprise. D’autres exigent que la
société ait clôturé au moins trois exercices comptables. Là encore, nous observons
de grandes disparités entre les différentes plateformes.

1.4 Le secteur d’activité


Certaines plateformes sont généralistes tandis que d’autres interviennent dans des
domaines bien précis.

2. Les critères liés aux acteurs

Les critères ci-dessus ont permis de faire une première sélection de plateformes.
Parmi les plateformes sélectionnées, il conviendra de trouver la plateforme sur
laquelle les chances de réussite de la collecte sont les plus élevées. Pour cela, il faut
être attentif aux critères suivants :

1.1 Le montant des frais d’inscription


La majorité des plateformes offre les frais d’inscription mais certaines facturent des
frais forfaitaires quelle que soit l’issue de la collecte.

1.2 Le modèle économique de la plateforme et le montant des commissions


prélevées
Le modèle le plus courant est le prélèvement d’une commission exprimée en
pourcentage de la collecte de fonds, sous condition que celle-ci atteigne le montant
initialement fixé. Il s’agit du principe du “tout ou rien”. La majorité des plateformes
fonctionne selon ce principe, mais certaines versent les fonds collectés aux porteurs

62
de projet, qu’ils aient ou non atteint le but initialement fixé. La commission s’élève
entre 5 et 10% des fonds collectés.

1.3 La notoriété et l’ancienneté de la plateforme


Avec le développement rapide de la finance participative, régulièrement, de
nouvelles plateformes voient le jour. Le seuil de rentabilité étant difficile à atteindre,
beaucoup d’entre elles ne survivent pas très longtemps. Il est donc nécessaire de
choisir une plateforme solide ayant fait ses preuves pour rassurer le contributeur.
D’autre part, plus une plateforme est ancienne, plus, a priori, elle dispose d’un vivier
d’investisseurs important.

1.4 L’adhésion à une charte de déontologie


Les plateformes membres de l’association Financement Participatif France doivent
adhérer à un code de déontologie. Les plateformes partenaires de Bpifrance
s’engagent au respect des bonnes pratiques et de la règlementation. Il est donc
vivement conseillé de choisir une plateforme membre de l’association FPF et/ou
partenaire de Bpifrance. Il s’agit d’un gage de qualité.

1.5 Le positionnement de la plateforme


Certaines plateformes comme KissKissBankBank ciblent les jeunes qui ont grandi
avec le numérique. D’autres comme Unilend ou Particeep ciblent des individus qui
occupent une position élevée dans la hiérarchie socio-professionnelle. Il est
important de trouver la plateforme qui sera en adéquation avec le projet. Pour cela, il
convient que les futurs clients du projet et les contributeurs aient, a peu de choses
près, le même profil. Le contributeur doit se sentir concerné par le projet. Le projet
doit correspondre aux besoins ou aspirations du contributeur.

1.6 L’accompagnement proposé par la plateforme


Certaines plateformes proposent un accompagnement global avant, pendant, et
après la campagne de collecte. Cet accompagnement est facturé. D’autres se
contentent de mettre en relation le porteur de projet et les contributeurs potentiels. Le
porteur de projet doit donc choisir sa plateforme en fonction de ses besoins
d’accompagnement.

63
1.7 Le véhicule d’investissement
Ce critère concerne uniquement les plateformes d’investissement en fonds propres.
La participation au capital se fait soit en direct avec la nomination d’un collège
d’investisseurs, soit via la création d’une holding dédiée.

3. Elaboration d’un outil d’aide au choix de la plateforme

L’outil proposé permettra d’établir une liste nominative des plateformes adaptées au
projet. Dans un premier temps, il convient de renseigner la feuille de travail suivante :

A/ Critères liés au projet


Réponse
Type de financement recherché
Montant des fonds sollicités
Stade de développement du
projet
Secteur d'activité

B/ Critères liés au acteurs

Frais d'inscription (O/N/NS)


Modèle économique
Membre de l'association FPF
Partenaire de BPIFrance
Investissement
(Direct/Indirect/NA)

Le lecteur trouvera dans l’annexe n°9 p.179 et 180, une liste des plateformes de
crowdfunding référencées en France à ce jour établie sur Excel. Pour obtenir une
liste de plateformes adaptées au projet du client, il suffit de créer une requête sur
Excel en utilisant Microsoft Query. La procédure à suivre est la suivante:

→ Ouvrir un nouveau fichier Excel


→ Aller dans Données => Données externes => A partir d’autres sources =>
Microsoft Query
→ Sélectionner le fichier "Liste de plateformes" dans Excel files
→ Filtrer les données en indiquant les critères du porteur de projet
→ Trier les données par le nom de la plateforme

64
Le lecteur obtient ainsi une liste de plateformes correspondant aux principaux
critères du porteur de projet. Pour chaque plateforme sélectionnée, il faut ensuite
examiner attentivement ses autres caractéristiques et se demander si elles
correspondent au projet. Il conviendra de supprimer de la liste les plateformes non
adaptées. Enfin, pour chaque plateforme restante, il est vivement conseillé de visiter
leur site Internet afin de prendre connaissance des projets qui y sont présentés, de
l’image véhiculée, et de choisir la plateforme qui correspond le mieux au projet.

Exemple d’application :

La « SAS WIN » développe un site internet dédié aux étudiants français vivant à
l’étranger. Elle cherche des fonds pour financer le développement du site et lancer
sa campagne de communication autour du projet.

Intervenant en mission d’assistance à la recherche de fonds auprès de la société


WIN, un expert-comptable applique la démarche exposée dans le mémoire.

Dans un premier temps, il convient de renseigner la feuille de travail « Critères de


sélection d’une plateforme de financement ».

A/ Critères liés au projet


Réponse
Don avec
Type de financement recherché contrepartie
Montant des fonds sollicités 8 000 euros
Stade de développement du
projet Post-création
Secteur d'activité Internet

B/ Critères liés au acteurs

Frais d'inscription (O/N/NS) N


Modèle économique Tout ou rien
Membre de l'association FPF Oui
Partenaire de BPIFrance Oui
Investissement
(Direct/Indirect/NA) NA

65
Voici la requête à créer afin d’obtenir une liste de plateformes correspondant aux
critères de la société WIN :

→ Sélectionner l’ensemble des colonnes (sauf investissement)


→ Type de plateforme « égal à » Don avec contrepartie
→ Objectif minimum « inférieur ou égal à » 8000
→ Objectif maximum « supérieur ou égal à » 8000
→ Frais d’inscription « égal à » 0
→ Adhésion « égal à » Bpifrance et FPF

La société WIN obtient une sélection de sept plateformes dont le lecteur trouvera la
liste dans l’annexe n°11 p.182.

Parmi cette liste, un certain nombre de plateformes ne sont pas adaptées au projet
de la société WIN. Certaines plateformes sont spécialisées dans des secteurs
d’activité bien précis. Il convient de les retirer de la liste. Il reste deux plateformes.
Après avoir visité les sites internet de ces plateformes, la société WIN choisi de
s’adresser à la plateforme KissKissBankBank.

Section 2 : Mise en place d’une plateforme en marque blanche au


sein de l’entreprise

Certaines plateformes proposent un service de plateforme en marque blanche. Ce


service permet à chacun de bénéficier d’une plateforme de financement participatif
clé en main, totalement personnalisable, sans avoir à la développer et à gérer les
aspects techniques et règlementaires.

1. Avantages et inconvénients d’utiliser sa propre plateforme

Disposer de sa propre plateforme présente de nombreux avantages :


• Certaines entreprises ne souhaitent pas que leur projet apparaisse sur une
plateforme qui ne correspond pas à leur image de marque.
• Le porteur de projet peut personnaliser la plateforme, l’adapter à sa charte
graphique et contrôler son image de marque.
• Il ne subit pas la concurrence des autres projets. Seuls ses propres projets
sont présents sur la plateforme.

66
• Il définit ses propres règles et ses propres procédures.
• La plupart des prestataires de service en marque blanche facture un
abonnement, ainsi qu’une petite commission sur les flux, beaucoup plus faible
que la commission prélevée par les plateformes de financement. Dans le cas
d’un volume de flux important, il s’agit donc d’une solution beaucoup moins
onéreuse.

Lymo est une société de promotion immobilière qui dispose de sa propre plateforme
de financement participatif. Cette plateforme lui permet de financer à moindre coût
une partie de ses programmes immobiliers. Lymo se revendique comme le leader du
crowdfunding immobilier.

Lorsqu’une société souhaite disposer de sa propre plateforme, faire appel à un


service en marque blanche permet un gain de temps important, et ainsi, de se
concentrer sur son coeur de métier.

Néanmoins, ce service s’adresse aux porteurs de projet qui ont régulièrement des
projets à financer. En effet, il n’est pas utile de disposer de sa propre plateforme pour
financer un seul projet, sauf s’il s’agit d’un projet important pouvant rassembler de
nombreux contributeurs. Par exemple, le musée du Louvre a créé une plateforme
dédiée à la restauration de la Victoire de Samothrace et son escalier monumental. Il
a ainsi collecté plus d’un million d’euros. Créer une plateforme en marque blanche
représente un coût non négligeable qu’il est indispensable d’amortir avec le
financement de nombreux projets.

2. Présentation des offres existantes

Il convient de bien choisir le prestataire avec lequel l’entreprise va mettre en place


une marque blanche. En effet, le succès du service proposé va dépendre en partie
de cette collaboration. Nous allons présenter les caractéristiques des différentes
offres existantes.

Certains prestataires sont spécialisés dans l’offre de plateformes en marque blanche.


Il s’agit de Mipise, Capsens, et Easycrowd. D’autres proposent un service de
plateforme en marque blanche en complément de leur offre de financement. C’est le
cas des plateformes Anaxago et Particeep.

67
Tous proposent des services relativement similaires :
une plateforme personnalisable ;
des outils de communication tels qu’un module de questions/réponses, un
espace blog et actualités, un module de chat en ligne, ou encore l’animation
sur les réseaux sociaux ;
un back office permettant l’administration de la plateforme, la gestion des flux
et des inscriptions ;
une assistance juridique avec une veille règlementaire et l’aide à la rédaction
des conditions générales d’utilisation de la plateforme ;
la gestion des flux financiers en proposant un paiement sécurisé avec un
prestataire de paiement certifié

Types(s) de plateforme
Prestataire Clientèle Tarification
proposé(s)
Dons, prêts, et fonds • Entreprises Frais d’installation :
propres gratuit
• Associations
• Universités/écoles Abonnement mensuel :
• Collectivités locales Dons : 99 €/mois HT
Prêts : 499 €/mois HT
• Start-up Fonds propres :
• Porteur de projet de 899 €/mois HT
Mipise
création de
Commissions de
nouvelles paiement :
plateformes Carte bancaire : 1,57%
+ 0,27 € HT/transaction
Virement : 0,67% HT

1 mois d’essai gratuit


Dons, prêts et fonds • Grosses entreprises + Frais d’installation
propres
• Associations + Abonnement mensuel
• Porteur de projet de + Frais monétiques :
moins de 2% sur les
création de
flux
Capsens nouvelles
plateformes Le coût dépend des
fonctionnalités de la
• Acteurs
plateforme demandées.
institutionnels

68
Types(s) de plateforme
Prestataire Clientèle Tarification
proposé(s)
Dons, prêts et fonds • Grosses entreprises Pas de frais
propres d’installation et de
• Associations
création de la
• Porteur de projet de plateforme.
création de
nouvelles Abonnement mensuel
Easycrowd de 450 euros par mois
plateformes minimum ainsi qu’une
• Acteurs commission de 2% sur
institutionnels les flux (frais
monétiques).

Fonds propres Business Angels : outil Pas d’abonnement.


de management et de Commission de 10%
gestion de leur activité. sur les fonds levés.
Particeep
Objectif : créer un
réseau de plateformes
interconnectées.
Dons, prêts et fonds • Grosses entreprises Deux offres différentes :
propres Location de la
• Associations
plateforme. Frais
Ergonomie basée sur la • Porteur de projet de d’installation et
plateforme Anaxago, création de abonnement de 800
Anaxago plus adaptée aux nouvelles euros par mois. Pas de
plateformes de fonds durée minimum
propres. plateformes d’engagement.
• Acteurs Achat de la
institutionnels plateforme pour 18 000
euros.

Tableau 6 : comparaison des offres de plateformes en marque blanche

Section 3 : Mise en place d’une plateforme de financement


participatif au sein du cabinet

Lors des entretiens téléphoniques réalisés auprès des différents prestataires de


service en marque blanche, certains ont émis l’idée de vendre ce type de service aux
cabinets d’expertise-comptable. L’un des co-fondateurs de la plateforme Mipise est
diplômé d’expertise-comptable et occupe un poste de senior advisor chez Deloitte.
C’est donc tout naturellement que cette plateforme s’est adressée aux experts-

69
comptables. Il convient donc d’étudier la possibilité pour un cabinet de disposer
d’une plateforme de financement, sur les plans règlementaire et déontologique.

1. La pratique du conseil en investissements financiers à titre


accessoire

La mise en place d’une plateforme en marque blanche de don contre don et/ou de
prêts (le prêt rémunéré étant strictement encadré) est totalement libre et n’exige
aucune compétence spécifique ou formalité juridique particulière. Il n’en est pas de
même avec les plateformes d’investissement en fonds propres. Il convient au
minimum d’avoir le statut de conseiller en investissements financiers.

L’article L.541‐1 du Code monétaire et financier, qui définit l’activité de conseil en


investissements financiers précise que, ne sont pas soumis à ce statut, « les
personnes qui fournissent les services de conseil en investissement ou de réception
et de transmission d'ordres pour le compte de tiers, de manière accessoire et dans le
cadre d'une activité professionnelle non financière ou d'une activité
d'expert‐‐comptable, dans la mesure où celle‐ci est régie par des dispositions
législatives ou réglementaires ou par un Code de déontologie approuvé par
une autorité publique qui ne l'interdisent pas formellement » (g du 2° de l'article L.
531‐2).

Un expert-comptable peut donc fournir, de manière accessoire à son activité


principale, le service de conseil en investissements financiers sans adhérer à une
association professionnelle de CIF agréée par l’AMF. Cette activité peut être exercée
pour un client ou un non-client, particulier ou non. Néanmoins, dès lors que cette
activité devient principale, l’adhésion à une association de CIF est obligatoire.

L’expert-comptable peut également exercer l’activité d’intermédiaire en opérations de


banque et en services de paiement, à titre accessoire à une mission comptable
principale. Il est indispensable qu’il respecte les règles inhérentes à son statut et à sa
déontologie.

En revanche, un expert-comptable ne peut pas exercer les activités de démarcheur


bancaire et financier, et d’agent d’affaires.

70
2. La possibilité de pratiquer des honoraires de succès

La plupart des prestataires de service en marque blanche prélève une commission


sur les flux. Idéalement, le cabinet devrait refacturer cette commission à ses clients,
utilisateurs de la plateforme. Il s’agirait d’honoraires de succès, puisque exprimés en
pourcentage des fonds collectés, strictement encadrés par l’ordonnance du 19
septembre 1945.

D’après l’article 24 de l’ordonnance du 19 septembre 1945, les honoraires des


experts-comptables ne peuvent en aucun cas être calculés d’après les résultats
financiers obtenus par les clients. Cependant, une résolution adoptée le 12 octobre
2006 par le Parlement européen indique que : « les tarifs fixes et les minimaux
obligatoires, tout comme l’interdiction de négocier les honoraires en fonction du
résultat obtenu sont des éléments de nature à porter atteinte à la qualité du service
rendu aux citoyens consommateurs et à entraver la concurrence ». De même, la
section 240 du Code d’éthique de l’IFAC précise que les « honoraires subordonnés »
sont largement utilisés pour certains types de missions autres que des missions
d'assurance.

Certaines missions peuvent donc être rémunérées en partie par des honoraires de
succès, sous réserve de respecter les conditions suivantes :
• L’attribution d’honoraires de succès doit dépendre d’un évènement aléatoire et
indépendant de la seule volonté de l’expert-comptable ;
• Les honoraires de succès doivent être prévus dans la lettre de mission ;
• Leur mode de calcul doit être préalablement déterminé ;
• Les honoraires de succès ne peuvent constituer le seul mode de rémunération
du professionnel ;
• Les honoraires de succès ne doivent pas être excessifs par rapport au service
rendu.

Il semble donc possible de facturer une partie de la mission d’accompagnement à la


recherche de financements participatifs par des honoraires de succès.
L’accompagnement du porteur de projet peut être facturé par des honoraires de
diligences et l’utilisation de la plateforme de financement du cabinet, par des
honoraires de succès, exprimés en pourcentage des fonds collectés.

71
3. La responsabilité professionnelle et l’obligation d’assurance

L’article 17 de l’Ordonnance du 19 septembre 1945, modifié par la loi du 23 juillet


2010, rappelle que les professionnels de l’expertise comptable sont tenus de
souscrire un contrat d’assurance pour garantir la responsabilité civile qu’ils peuvent
encourir en raison de l’ensemble de leurs travaux et activités.

Si le professionnel exerce l’activité de conseil en investissements financiers, il doit


impérativement vérifier que son assurance responsabilité civile professionnelle
couvre bien cette nouvelle activité. De nombreuses compagnies d’assurance
couvrent cette activité si elle demeure accessoire.

D’après le cabinet Watine, spécialisé dans les assurances professionnelles, si


l’activité de conseil en investissements financiers représente moins de 10% des
honoraires, une clause spécifique sera insérée dans le contrat responsabilité civile
professionnelle existant. A l’inverse, si une partie plus significative des honoraires est
concernée, une police spécifique sera établie.

4. Conclusions : avantages et inconvénients d’une plateforme en


marque blanche au sein du cabinet

Disposer d’une plateforme de crowdfunding au sein du cabinet présente l’avantage


de proposer une offre globale aux clients. Pour les éventuels contributeurs au projet,
il s’agit d’un gage de qualité et de sécurité. En tant qu’interlocuteur privilégié des
entrepreneurs, l’expert-comptable est bien placé pour sélectionner des projets de
qualité développés par une équipe compétente.

Néanmoins, avoir sa propre plateforme représente un coût, et cela ne sera


financièrement avantageux pour le cabinet que s’il détient parmi sa clientèle, des
profils adaptés à la finance participative.

Détenir au sein du cabinet une plateforme d’investissements en fonds propres me


semble risqué. En effet, la règlementation du démarchage financier et du placement
non garanti en matière de financement participatif n’est pas encore très claire.
Proposer des dons avec contrepartie et des prêts solidaires ne pose aucun problème
sur le plan juridique. En revanche, il faut se poser la question de la responsabilité du

72
professionnel en cas de défaut du porteur de projet. Que se passe-t-il s’il ne livre pas
les contreparties promises ou ne rembourse pas les fonds prêtés? Il paraît
indispensable de se dégager de toute responsabilité dans les conditions générales
d’utilisation de la plateforme. Mais, l’image et la crédibilité du cabinet pourrait en
subir les conséquences.

D’autre part, l’expert-comptable a un devoir de conseil. Il semble difficile d’être à la


fois conseil et vendeur d’un produit. L’indépendance du professionnel pourrait être
remise en cause s’il préconise sa propre plateforme.

A ce jour, il semble compliqué et risqué pour les cabinets de disposer d’une


plateforme en interne. En revanche, à l’instar de la CCI Caen Normandie, l’Ordre des
experts-comptables pourrait se munir de sa propre plateforme de financement sur
laquelle seraient présentés des projets proposés par ses membres en créant un
fonds de garantie permettant d’assumer les manquements des porteurs de projet.

Initiée par la CCI Caen Normandie, Kiosk to invest est une plateforme de
financement participatif de type “equity based” qui s’adresse aux entreprises ayant
un besoin de financement compris entre 100 000 et 5 millions d’euros. La plateforme
accompagne le porteur de projet pendant toute la durée de la campagne de
financement et formalise cet accompagnement par la signature d’une lettre de
mission.

73
Chapitre 3- Le montage juridique et financier : élaboration
d’outils d’analyse et d’aide à la décision

L’objectif de ce chapitre est de fournir à l’expert-comptable des outils pratiques d’aide


au montage juridique et financier du projet. Deux types d’outils sont proposés :
Certains sont adaptés à la recherche d’un financement via une plateforme de
don avec contrepartie.
D’autres sont destinés aux porteurs de projet souhaitant augmenter leurs
fonds propres.
Quelques outils présentés sont mixtes et s’adressent à l’ensemble des porteurs de
projet.

L’accompagnement du porteur de projet à la recherche d’un financement via une


plateforme de prêt a été très peu abordé de manière délibérée. En effet, cette
mission ressemble beaucoup à la mission d’accompagnement à la recherche d’un
financement bancaire. Cette mission fait l’objet de nombreux mémoires. Des outils
sont déjà à la disposition de l’expert-comptable.

Section 1 : Analyser les chances de réussite du projet

L’objectif de cette première section est double. Dans un premier temps, il s’agit de
repérer les clients susceptibles de trouver des financements via les plateformes de
crowdfunding, et les conseiller à bon escient. Beaucoup ne connaissent pas
l’existence du financement participatif, ou le croient réservé aux projets artistiques et
culturels. L’expert-comptable apportera ainsi à son client un conseil à forte valeur
ajoutée. Les outils mis en place permettront au professionnel d’évaluer les chances
de réussite d’un porteur de projet qui souhaite se lancer dans une campagne de
financement participatif.

74
1. Facteurs clés de réussite d’une collecte de fonds via une
plateforme de financement participatif

Les facteurs clés de succès d’une campagne de crowdfunding, toutes plateformes


confondues, sont les suivants :

1.1 Avoir un projet à fort impact sociétal

Les projets plébiscités par les internautes, et sélectionnés par les plateformes sont
souvent des projets innovants ou ayant une finalité créative, artistique, solidaire ou
une portée citoyenne. Des commerces de proximité peuvent également lever des
fonds s’ils répondent à un réel besoin local. Le projet doit présenter une réelle valeur
ajoutée, et avoir un fort impact sociétal. Le contributeur doit se sentir concerné et
avoir envie d’aider le porteur de projet à réaliser son projet.

A priori, tous les projets sont éligibles au financement participatif. Mais, la réussite de
la collecte est conditionnée à l’existence d’un réel besoin.

Projets non recevables :

La création d’une épicerie de quartier dans lequel il existe déjà de


nombreuses épiceries similaires.
Une société de négoce souhaitant acquérir un nouveau véhicule.
Une société souhaitant simplement financer ses difficultés récurrentes de
trésorerie.

Projets recevables :

La création d’une épicerie dans un quartier, ou dans un village, dans lesquels


un réel besoin a été identifié.
La création d’une épicerie proposant des produits différents ou un service
supplémentaire.
Une boulangerie artisanale souhaitant changer son four à pain, devenu
obsolète.
Une librairie de quartier ayant de fidèles clients et souhaitant s’agrandir.

75
1.2 Mobiliser son entourage

Les premiers contributeurs au projet ne sont jamais des inconnus. Ces derniers
soutiennent en général des projets qui réussissent. L’effet de groupe réduit le niveau
de risque perçu et rend le projet plus attirant. Les vingt premiers pourcents de la
collecte sont les plus difficiles à atteindre.

D’après la plateforme Anaxago, il faut réunir dès le départ entre 30 et 40% de la


somme recherchée. D’après les statistiques de la plateforme Kisskissbankbank, 97%
des projets qui dépassent 41% de leur objectif réussissent leur collecte.

1.3 Communiquer

Il s’agit de susciter l’intérêt des internautes et d’être attractif, de rassurer le


contributeur en étant réactif.
• Il est nécessaire d’utiliser des supports adaptés. La réalisation d’une vidéo est
vivement conseillée.
• Il convient de mettre en place un plan de communication prévoyant au moins
une action par semaine : un post sur les réseaux sociaux, une parution dans
les médias, ou une actualité postée sur la plateforme.
• Il est indispensable de promouvoir activement sa campagne via les réseaux
sociaux et son site Internet.

71% des porteurs de projets ayant mené 15 actions de communication ou plus ont
réussi leur collecte. C’est également le cas de 52% des projets ayant communiqué
dans la presse et de 86% des projets communiquant régulièrement sur les réseaux
sociaux. En revanche, 100% des porteurs de projets ayant mené moins de 15 actions
de communication ont échoué. 18

1.4 Récompenser le contributeur

Le contributeur doit recevoir une contrepartie à sa participation financière. Il peut


s’agir :

18
BULB IN TOWN, “CROWDFUNDING, les clefs d’une campagne réussie”, informations recueillies
auprès de 101 projets.

76
• de contreparties en nature sur les plateformes de dons contre dons. Elles
doivent être attractives et originales
• de contreparties financières sur les plateformes de co-production. Le
contributeur reçoit un pourcentage des recettes réalisées.
• d’intérêts versés chaque mois sur les plateformes de prêt. Le taux doit être
plus élevé que celui proposé par un placement sans risque dans un
établissement bancaire.
• d’exonérations fiscales, de dividendes et de plus-value sur les plateformes
d’investissement. Seuls les projets à fort potentiel de croissance sont retenus.

Les campagnes basées sur la love money échouent pour 76% d’entre elles, contre
seulement 33% des campagnes basées sur le pré-achat.

2. Mise en place de grilles d’évaluation des chances de réussite de la


collecte de fonds

Dans un premier temps, l’expert-comptable doit prendre connaissance du projet et de


son équipe afin de vérifier qu’ils répondent bien aux critères exposés ci-dessus. Pour
cela, un questionnaire et une grille d’évaluation ont été élaborés. Ces outils
permettront à l’expert-comptable de connaître les points forts et les points faibles du
projet, et d’évaluer les chances de réussite de la collecte de fonds.

1er critère : avoir un projet à fort impact sociétal


1) Quel est votre projet?
2) Quelles sont les valeurs défendues par votre projet?
3) Le produit ou le service proposé répond-il à un besoin clairement identifié?
4) Quelle est la valeur ajoutée de votre projet?
5) Votre projet rentre-t-il dans une des catégories suivante :
→ Innovation
→ Solidarité
→ Environnement
→ Art et culture
→ Création
→ Commerce ou service de proximité

77
2ème critère : mobiliser l’entourage
1) Quelle est l’étendue de votre communauté?
2) Avez-vous une liste de contributeurs potentiels?
3) Connaissent-ils votre projet et sont-ils prêts à apporter une participation
financière?
4) Si oui, à quelle hauteur?

Il est conseillé de réunir dès le départ entre 20 et 30% de son besoin de


financement. Le porteur de projet doit établir une liste des membres de son réseau
en les classant de la manière suivante :
1. Contributeur certain, probable ou peu probable
2. Petit ou gros contributeur en précisant le montant de la contribution prévue

3ème critère : communiquer


1) Avez-vous, dans votre équipe, des compétences en communication?
2) Si non, souhaitez-vous faire appel à un prestataire externe?
3) Etes-vous présent sur les réseaux sociaux?
4) Les utilisez-vous régulièrement?
5) Avez-vous un site Internet?
6) Avez-vous élaboré un plan de communication?
7) Quels supports et canaux de communication allez- vous utiliser?

Réseaux sociaux les plus populaires : Facebook, Twitter, Viadeo, Linked, Google+,
Instagram.

4ème critère : récompenser


1) Pouvez-vous proposer des contreparties attrayantes à vos contributeurs?
2) Quel(s) type(s) de contreparties?
→ Contrepartie en nature
→ Contreparties financières
→ Taux d’intérêts
→ Exonérations fiscales
→ Retour sur investissement

Après avoir soumis le questionnaire au client, il convient d’évaluer les chances de


réussite de la collecte de fonds. Pour cela, il suffit d’attribuer une note comprise entre

78
1 et 10 à chaque critère indiqué dans un tableau que le lecteur trouvera dans
l’annexe n°14 p.186.

Analyse : le client doit obtenir au moins la moyenne dans chaque catégorie. S’il
n’obtient pas la moyenne, son projet aura peu de chances d’aboutir, et risque de ne
pas être sélectionné par la plateforme. Le porteur de projet devra donc tout mettre en
œuvre pour apporter les corrections adéquates.

3. Mise en place d’une grille synthétique d’analyse financière du


projet

L’analyse financière du projet sera différente si le porteur de projet fait appel à une
plateforme de prêt ou à une plateforme d’investissement en fonds propres. Il n’est
pas pertinent de réaliser un diagnostic financier approfondi pour les collectes de
fonds sur les plateformes de don contre don.

En effet, les objectifs des actionnaires et des prêteurs sont différents. Le prêteur
souhaite se prémunir contre le risque de défaut de remboursement des fonds prêtés.
Il convient donc de vérifier que l’entreprise possède les capacités financières pour
rembourser le montant des fonds sollicités. Pour cela, il s’agit d’être particulièrement
attentif aux ratios utilisés par les banques lors de l’examen d’une demande de
financement. Les responsables des plateformes de prêt sont souvent d’anciens
banquiers, et utilisent par conséquent les mêmes méthodes de sélection.

Ratio Calcul Valeur normative


Autonomie financière CAF/Emprunt et dettes assimilées > 7%
Solvabilité Capitaux propres/Total bilan > 20%
Couverture des intérêts EBE/Intérêts financiers >5
Endettement Emprunt et dettes assimilées/Capitaux < 50%
propres
Remboursement Remboursement annuel/CAF < 50%

Les actionnaires seront plus attentifs à la rentabilité de l’entreprise. L’objectif est de


trouver un placement rémunérateur. Investir dans une entreprise en phase
d’amorçage comporte des risques importants. La rémunération de l’investisseur doit
être proportionnelle au risque encouru. Après avoir décidé des conditions de
l’opération, il faudra s’intéresser aux ratios de rentabilité de l’entreprise, et les

79
comparer aux normes sectorielles. Il conviendra de calculer ces ratios sur cinq ans.
En effet, pour bénéficier des avantages fiscaux, la durée minimum de détention des
titres est de cinq ans.

Ratio Calcul

Profitabilité économique Résultat d’exploitation/Chiffre d’affaires


Rentabilité économique EBE/Capitaux investi
Rentabilité financière Résultat net/Capitaux propres
Autonomie financière CAF/Emprunt et dettes assimilées
Retour sur investissements (Gains de l’investissement – coût de
l’investissement)/Coût de l’investissement

Section 2 : Evaluer l’objectif de collecte

1. La règle à retenir : ni trop bas, ni trop haut

La plupart des plateformes fonctionnent avec la règle du tout ou rien. En d’autres


termes, afin que la campagne se traduise en levée de fonds, il faut atteindre l’objectif
fixé. Si l’objectif n’est pas atteint, la collecte échoue et les contributions sont
remboursées aux contributeurs. L’objectif doit donc être réalisable.

D’un autre côté, il est impératif de ne pas fixer un objectif trop bas. En effet, les fonds
collectés doivent permettre la réalisation du projet.

Il faut donc trouver le bon équilibre. Il s’agit de déterminer le minimum vital, en tenant
compte de l’ensemble des frais occasionnés par une campagne de crowdfunding.
Chaque type de plateforme possède ses spécificités.

2. Evaluation de l’objectif pour une collecte sur une plateforme de


don avec contrepartie

Le porteur de projet est soumis à une double contrainte.


1) Les besoins de financement du projet. Combien faut-il pour assurer la
faisabilité du projet?
2) La réalisation de l’objectif. Combien de personnes dois-je mobiliser pour
atteindre l’objectif fixé?

80
Afin de déterminer l’objectif de collecte, il est indispensable de tenir compte de
l’ensemble des frais occasionnés par la campagne de crowdfunding. Un projet dont
le minimum vital est de 10000 euros devra fixer son objectif plus haut afin d’avoir
10000 euros nets à investir dans le projet.

Les frais à inclure dans le plan de financement sont les suivants :


• Le coût de revient des contreparties ;
• Les éventuels frais d’expédition des contreparties ;
• La commission de la plateforme ;
• Les frais de communication ;
• La TVA, trop souvent oubliée par les porteurs de projet. En effet, les dons
avec contreparties sont assimilés à des préventes, et sont donc assujettis à la
TVA.

Une fois l’objectif de collecte fixé, il faut vérifier si celui-ci est réalisable. Pour cela, il
suffit de calculer le nombre de personnes à mobiliser et de le comparer au réseau
disponible. D’après les statistiques, chaque visite sur la page du projet rapporte un
euro de contribution.

Toutes plateformes confondues, la contribution moyenne s’élève à environ 50 euros.


Pour un objectif de collecte de 5 000 euros, il faut donc mobiliser une centaine de
contributeurs. Le troisième cercle est difficilement atteignable sur les plateformes de
don avec contrepartie. Il s’agit donc d’évaluer le nombre de personnes faisant partie
du premier cercle susceptibles de participer au projet. Ces personnes doivent réunir
au minimum 50% de l’objectif fixé.

Si l’objectif fixé ne paraît pas réalisable, deux options s’offrent au porteur de projet.

1) Conserver cet objectif de collecte puisque la faisabilité du projet en découle. Si


le projet est bon, que les contreparties proposées sont intéressantes et que la
communication autour du projet est efficace, la collecte peut être un succès.
2) Fixer un objectif réalisable, tout en sachant qu’il faudra, quoi qu’il arrive,
assurer la livraison des contreparties. C’est l’image même du porteur de projet
qui est en jeu.

81
Cas pratique :
La société WIN a besoin de 5 000 euros pour financer le développement de son site
internet. Les associés fondateurs de la start-up évaluent la taille de leur premier
cercle à une centaine d’individus.

Pour évaluer l’objectif de collecte, il faut tenir compte des éléments suivants :
• La TVA au taux de 20%.
• La commission de la plateforme estimée à 8%.
• Le coût des contreparties estimé à 10% du montant de la collecte.
• Les frais d’expédition des contreparties estimés à 10% du coût des
contreparties, soit 1% du montant de la collecte.
• Les frais de communication estimés à 5% du montant de la collecte.

Soit X, le montant à collecter pour obtenir 5 000 euros de financement net. Nous
avons: X - 0.2X/1.2 - 0.1X - 0.01X - 0.08X – 0,05X = 5 000 €

Nous trouvons : X = 8 427 €

Cette formule a été généralisée dans l’outil présenté dans l’annexe n°16 p.188. Il
suffit de renseigner les différents paramètres et le montant net à obtenir pour
connaître le montant de l’objectif de collecte à fixer.

3. Evaluation de l’objectif pour une collecte sur une plateforme


d’equity

Pour fixer l’objectif de collecte sur une plateforme de financement en fonds propres, il
faut être attentif aux paramètres suivants :
1. les besoins en financement de l’entreprise ;
2. la valorisation de l’entreprise ;
3. le pourcentage du capital que les actionnaires sont prêts à céder ;
4. les contraintes réglementaires ;
5. la commission de la plateforme ;
6. la réalisation de l’objectif de collecte.

82
Les besoins en financement

Les plateformes d’equity fonctionnent selon le principe du tout ou rien avec une
logique un peu différente des plateformes de dons contre dons. Un seuil de
déclenchement est défini en amont. Autrement dit, la levée de fonds est validée dès
qu’un pourcentage de l’objectif fixé est atteint. En général, ce pourcentage se situe
entre 50% et 80%.

La valorisation de l’entreprise

Lors d’une campagne de financement en fonds propres, il est indispensable de


procéder à l’évaluation de la société. En général, c’est la plateforme qui s’en charge,
mais le porteur de projet peut fournir préalablement un rapport de valorisation
effectué par son expert-comptable. En l’absence de données historiques, ce sont les
méthodes liées aux flux et aux comparables qui sont appliquées. Pour l’évaluation
des sociétés en phase d’amorçage, ces méthodes se heurtent au manque de fiabilité
des prévisions de chiffres d’affaires et de rentabilité. Par conséquent, les plateformes
pondèrent systématiquement les résultats obtenus, et visent une rémunération
minimale relativement élevée pour les investisseurs.

Le pourcentage du capital que les actionnaires sont prêts à céder

Les levées de fonds sur les plateformes d’equity crowdfunding sont minoritaires. Sur
la plupart des plateformes, le pourcentage du capital à céder doit être inférieur à
20%. En fonction du financement recherché et de l’évaluation de la société, la
plateforme détermine le pourcentage du capital à céder. Si celui-ci dépasse 20%, le
projet ne sera pas sélectionné.

Les contraintes règlementaires

En cas d’appel public à l’épargne, il existe des exemptions à l’établissement d’un


prospectus. Les levées de fonds sur les plateformes d’equity crowdfunding doivent
respecter au moins l’une de ces exemptions. Il existe donc des contraintes sur le
montant de la levée de fonds, ou le nombre d’investisseurs.

83
La commission de la plateforme

Les plateformes prélèvent un pourcentage de la levée de fonds. Ce pourcentage se


situe entre 5% et 10%. Les montants levés étant élevés, il est important d’en tenir
compte lorsqu’on fixe l’objectif de collecte.

La réalisation de l’objectif de collecte

Il est conseillé que les membres de la communauté du porteur de projet réunissent


entre 30% et 40% du besoin en financement. Il faut donc identifier sa cible, effectuer
une liste d’investisseurs potentiels, et déterminer pour chacun d’entre eux, le montant
qu’ils seraient prêts à investir.

Cas pratique :

La société DEC est une SAS au capital de 60 000 euros, divisé en 6 000 actions de
10 euros, immatriculée en 2012. Elle conçoit un produit innovant et souhaite lever
des fonds pour financer son développement industriel et sa commercialisation.

Intervenant en mission d’assistance à la recherche de fonds auprès de la société


DEC, un expert-comptable applique la démarche présentée ci-après.

Préalablement, la feuille de travail « Paramètres de financement de la société DEC »


est renseignée.

Financement recherché 150 000 euros


Valorisation de la société 750 000 euros
% du capital à céder 20%
Commission de la plateforme 8%
Investisseurs potentiels 50 000 euros
Seuil de déclenchement 80%

Tableau 7 : paramètres de financement de la société DEC

Soit X, l’objectif à fixer. Les contraintes ci-dessus peuvent être traduites par les
inéquations suivantes :

1) X – X*8% > 150 000


2) X/(X+750 000) < 20%
3) X*30% < 50 000

84
Les résultats de ces trois inéquations sont les suivants :

1) X > 163 043


2) X < 187 500
3) X < 166 667

Pour respecter l’ensemble des contraintes du financement, l’objectif de levée de


fonds doit être fixé entre 163 000 euros et 167 000 euros. En pratique, l’objectif de
levée de fonds sera fixé à 200 000 euros avec un seuil de déclenchement à 80%.
Ainsi, la levée de fonds sera validée si, et seulement si, les intentions
d’investissement atteignent 160 000 euros.

Section 3 : Déterminer le calendrier de la collecte

1. Trouver le bon timing

• La durée de la collecte
La durée de la collecte de fonds doit être déterminée dès le départ. Toutes les
plateformes indiquent une durée maximale pour la collecte des fonds. Souvent, cette
durée maximale s’élève à quatre-vingt dix jours. Une fois la collecte lancée, le
porteur de projet ne pourra plus modifier sa durée. Il est donc nécessaire de trouver
la durée optimale.

Si la durée est trop courte, le porteur de projet n’arrivera pas à atteindre son objectif
de collecte. Néanmoins, la réussite d’une collecte de fonds n’est pas proportionnelle
à sa durée. En général, les campagnes enregistrent des pics d’activités au début et à
la fin de celles-ci. Il est nécessaire de communiquer sur son projet tout au long de la
campagne de collecte. Quand cette dernière est trop longue, les porteurs de projet
peuvent s’épuiser ou se décourager. D’autre part, le “buzz” créé autour du projet
retombe vite. Une campagne courte est une campagne dynamique et rythmée.
D’après les plateformes de dons avec contrepartie, plus la campagne est courte, plus
la communauté du porteur de projet se mobilise.

La durée de la collecte de fonds doit être en adéquation avec l’objectif fixé. La


plateforme KissKissBankBank conseille les durées suivantes :

85
Objectif fixé Durée de la collecte

0 € à 500 € 7 à 15 jours

500 € à 1 000 € 15 à 30 jours

1 000 € à 2 500 € 30 à 40 jours

2 500 € à 5 000 € 40 à 60 jours

Plus de 5 000 € 60 à 90 jours

Tableau 8 : durée de la campagne en fonction de l’objectif de collecte fixé

• Avant la collecte
Il est nécessaire de préparer la collecte avant son lancement. Il s’agit de concevoir le
texte et la vidéo du projet, de déterminer la stratégie d’approche de sa communauté,
de réaliser un plan de communication. Ces préparatifs sont essentiels et vont
conditionner la réussite de la campagne. Le porteur de projet ne doit pas les
négliger.

• Après la collecte
En cas de réussite de la collecte, les fonds sont transférés sur le compte du porteur
de projet. En fonction des plateformes, le transfert peut intervenir immédiatement ou
plusieurs semaines après la fin de la campagne. Le porteur de projet doit donc être
attentif à ce point.

Le porteur de projet doit ensuite respecter les engagements pris auprès des
contributeurs. Il convient de réaliser le projet, d’informer régulièrement les
contributeurs sur son état d’avancement, et, le cas échéant, de livrer les
contreparties promises.

• La période de la collecte
La période de l’année pendant laquelle se déroule la collecte de fonds est un facteur
important. Il faut tenir compte des paramètres suivants :
• les contraintes inhérentes au projet;
• la disponibilité des contributeurs potentiels.

86
2. Mise en place d’un rétroplanning

L’objectif est de reprendre chacune des étapes de la mission, décrites dans le


premier chapitre de cette partie, et de les situer par rapport au début de la campagne
de collecte. Il convient de mettre en place deux modèles de rétroplannings différents.
L’un pour les collectes réalisées sur les plateformes de don avec contrepartie, et
l’autre pour les collectes réalisées sur les plateformes d’investissement en fonds
propres. Ces modèles sont présentés dans les annexes n°20 et 21 p.192 et 193.

Cas pratique:
La SARL ABC est spécialisée dans la restauration. Elle souhaite ouvrir un nouvel
établissement en septembre 2014. Le plan de financement fait apparaître un besoin
de fonds complémentaire estimé à 10 000 euros. En janvier 2014, la société ABC fait
appel à son expert-comptable afin qu’il l’accompagne dans la recherche de fonds via
une plateforme de dons avec contrepartie. La mission prévoit une assistance dans la
mise en place du rétroplanning.

Les fonds collectés doivent être disponibles au plus tard fin août 2014. Compte tenu
du montant des fonds à collecter, la durée de la campagne est fixée à 90 jours. Le
porteur de projet souhaite que la campagne de collecte de fonds soit terminée avant
début juillet 2014. En effet, de nombreux contributeurs potentiels seront en congés
pendant la période estivale, et ne seront donc pas disponibles pour contribuer au
projet. D’autre part, le porteur de projet prévoit d’effectuer des travaux dans son
restaurant pendant les mois d’été, et ne sera donc disponible pour animer la
campagne de collecte de fonds. Afin de se préparer au mieux, le porteur de projet
décide de démarrer sa campagne début avril 2014.

Le lecteur trouvera le rétroplanning réalisé pour ce projet dans l’annexe n°22 p.194.

Section 3 : Définir des contreparties pertinentes

1. Les principes à respecter

La rédaction des contreparties ne doit pas être négligée par les porteurs de projet.
C’est souvent ce qui va inciter l’internaute à apporter sa contribution au projet. Il est

87
donc important de connaître les grands principes à respecter lors de la rédaction des
contreparties.

1. Les contreparties doivent être attractives et, si possible, personnalisées


2. Il convient de mettre en place une échelle de contreparties en commençant
par le plus petit don possible. Tout le monde doit recevoir une contrepartie à
sa contribution, si petite soit-elle.
3. La contrepartie à 20 euros est la plus importante de toutes. Il s’agit d’y être
particulièrement attentif.
4. Si besoin, il est possible de limiter le nombre de contreparties disponibles.
5. Le coût des contreparties doit être évalué et intégré dans le plan de
financement.
6. Les frais de livraison des contreparties doivent être évalués et intégrés dans le
plan de financement.
7. Il convient de privilégier les contreparties peu onéreuses.
8. Il est vivement conseillé de s’inspirer des projets qui ont réussi leur collecte.

2. Mise en place d’un outil d’aide au choix des contreparties

La procédure à suivre pour choisir les contreparties à offrir comporte quatre étapes.

1ère étape : lister l’ensemble des contreparties possibles. Le porteur de projet peut
demander à son entourage ce qu’il souhaiterait recevoir en échange de sa
contribution.

2ème étape : évaluer la faisabilité technique de chacune de ces contreparties. Le


cas échéant, déterminer le nombre maximum de contreparties disponibles.

3ème étape : évaluer le coût de chacune de ces contreparties. Les contreparties ne


doivent pas être trop couteuses. Elles ne devraient pas dépasser 25% de la
contribution reçue en échange.

4ème étape : déterminer pour quel montant ces contreparties seront offertes au
contributeur.

Il est indispensable d’intégrer le coût des contreparties et les frais associés dans le
plan de financement du projet. Il ne s’agit pas d’un exercice facile puisqu’il est
impossible de déterminer à l’avance quelles contreparties seront choisies par les

88
contributeurs. Il convient d’évaluer le coût des contreparties en pourcentage de la
contribution reçue en échange. Pour cela, le porteur de projet pourra utiliser le
tableau présenté dans l’annexe n°23 p.195.

Application au cas pratique :

La SARL ABC propose les contreparties listées dans le tableau ci-dessous. La


société souhaite valider avec son expert-comptable le coût de ces contreparties, et
déterminer ainsi leur faisabilité économique.

Valeur du don Contrepartie offerte


10 Invitation à la soirée d’inauguration
20 Invitation à la soirée d’inauguration +
un verre de vin et un assortiment de tapas
pour deux personnes
50 Invitation à la soirée d’inauguration+
une invitation à venir diner pour deux
personnes
75 Invitation à la soirée d’inauguration+
un cours de cuisine avec le chef pour deux
personnes
100 La contrepartie précédente+
une dégustation de nos grands vins pour
deux personnes
250 La contrepartie précédente+
une bouteille de vin offerte à chaque repas
toute l’année
500 Un cours de cuisine avec le chef + une
dégustation de nos grands vins pour dix
personnes dans le restaurant privatisé pour
l’occasion + une bouteille de vin offerte à
chaque repas toute l’année.
1000 Un apéritif dinatoire pour cinquante
personnes dans le restaurant privatisé pour
l’occasion.
Contrepartie limité à cinq personnes
Tableau 9 : liste des contreparties offertes par le restaurant ABC

89
Le tableau « Coût des contreparties » est renseigné. Le coût de certaines
contreparties dépasse les 25% du montant des fonds collectés préconisés. Il s’agit
des contreparties à 50 €, 250 €, et 500 €. La SARL ABC peut prendre la décision de
les remplacer par des contreparties moins onéreuses.

Section 4 : Choisir un statut juridique adapté

Le statut du porteur de projet a peu d’importance pour réaliser une collecte de fonds
sur une plateforme de don contre don ou de prêt. Seules les associations sont
éligibles sur les plateformes de dons sans contrepartie. Elles ont en effet les seules à
pouvoir recevoir des dons.

En revanche, le choix du statut juridique a une grande importance lorsqu’il s’agit de


lever des fonds sur une plateforme d’investissement en fonds propres. En effet, les
levées de fonds sur ces plateformes peuvent être assimilées à une offre au public de
titres financiers. De nombreuses sociétés n’ont pas la possibilité d’offrir leurs titres au
public. L’objectif de cette partie est donc d’indiquer quels sont les statuts éligibles sur
ce type de plateforme, et de déterminer les avantages et inconvénients de chacun
d’entre eux.

1. La SAS : un statut à la fois souple et contraignant

La SAS représente la forme juridique la plus répandue des jeunes entreprises de


croissance. En effet, la SAS présente de nombreux avantages pour le créateur
d’entreprise :
elle peut être constituée avec un seul associé, personne physique ou morale;
il n’y a pas de capital minimum obligatoire;
la nomination d’un commissaire aux comptes est facultative sauf dans certains
cas précis définis par la loi;
les règles d’organisation et de fonctionnement de la société sont librement
fixées dans les statuts (sous réserve de respecter les quelques dispositions
prévues par la loi);
il s’agit d’une structure évolutive facilitant le partenariat.

Cependant, la SAS présente un inconvénient de taille lorsqu’il s’agit de lever des


fonds sur une plateforme de financement participatif. D’après l’article 262-3, “La

90
société par actions simplifiée ne peut faire publiquement appel à l’épargne”. Elle ne
peut donc pas bénéficier des conditions d’exemptions de l’OPTF énoncées dans
l’article L 411-2 du Code monétaire et financier : “Ne constitue pas une offre au
public au sens de l'article L. 411-1 l'offre qui porte sur des titres financiers
mentionnés au 1 ou au 2 du I de l'article L. 211-1, lorsqu'elle porte sur des titres que
l'émetteur est autorisé à offrir au public et…”

Par conséquent, la SAS ne peut réaliser de souscriptions que dans un cercle fermé
d’investisseurs. L’offre de titre financiers doit s’adresser exclusivement à des
investisseurs qualifiés, ou à moins de 150 investisseurs, sous réserve qu’ils agissent
pour leur propre compte. Cette condition est difficile à respecter lorsque l’offre est
publiée sur un site Internet, et accessible à tous.

Conditions d’exemptions actuelles des SAS :

Moins de 150 personnes Plus de 150 personnes


Plus de 5 M€ Interdit
Entre 100 K€ et 5 M€ Interdit
Placement privé
Moins de 100 K€

L’ordonnance n°2014-559 du 30 mai 2014 relative au financement participatif modifie


l’article L 411-2 du Code monétaire et financier, et permet ainsi aux SAS de
bénéficier des conditions d’exemptions de l’OPTF, sous certaines conditions :

l’offre doit être réalisée par l’intermédiaire d’un prestataire de services


d’investissement ou d’un conseiller en investissement participatif au moyen de
son site Internet;
la SAS doit respecter certaines exigences statutaires. Elle doit notamment
adopter les règles de quorum et de majorité prévues pour les SA, et respecter
la proportion entre les droits de vote et le capital détenu;
enfin, la SAS devra procéder à la désignation d’un commissaire aux comptes
pour certifier ses comptes.

Ces exigences visent à protéger les actionnaires minoritaires. Certaines d’entre elles
peuvent être difficiles à mettre en œuvre après une levée de fonds sur une
plateforme de financement participatif. C’est le cas notamment du respect des

91
conditions de quorum lorsqu’une centaine d’investisseurs entre au capital de la
société. Il faudra privilégier les investissements indirects, par l’intermédiaire d’une
holding.

2. La SA : un statut classique et rassurant

La SA est une forme juridique beaucoup moins répandue que la SAS chez les jeunes
entreprises. En effet, elle présente certaines contraintes à la création d’entreprise :
sept actionnaires au minimum, capital minimum de 37 000 euros, nécessité de
recourir à un commissaire aux comptes, fonctionnement lourd et couteux.

La SA est une structure adaptée aux projets de grande envergure nécessitant des
capitaux importants. Elle est perçue par les investisseurs et les banquiers comme un
gage de sécurité. D’autre part, c’est la seule structure qui puisse faire appel publique
à l’épargne. A ce jour, seule la SA peut bénéficier des conditions d’exemptions de
l’OPTF énoncées dans l’article L 411-2 du Code monétaire et financier. C’est donc
en théorie un statut obligatoire pour tout porteur de projet qui souhaite lever des
fonds sur les plateformes de financement en fonds propres. L’ordonnance n°2014-
559 du 30 mai 2014 relative au financement participatif, applicable au 1er octobre
2014, permettra aux porteurs de projet d’avoir le choix entre la SA et la SAS.

Conditions d’exemptions actuelles des SA :

Moins de 150 personnes Plus de 150 personnes


Plus de 5 M€ Appel public à l'épargne (prospectus)
Hors appel public si
Entre 100 K€ et 5 M€ participation minoritaire
Moins de 100 K€ Placement privé Hors appel public

3. Elaboration d’un outil d’aide au choix du statut juridique

Le lecteur trouvera dans l’annexe n°27 p.199 un arbre de décision permettant


d’accompagner au mieux le porteur de projet dans le choix d’un statut juridique.

Le choix d’un statut juridique va dépendre du choix de la plateforme, et en particulier


du type de financement recherché.

92
a) Plateformes de dons sans contrepartie

Seules les associations sont autorisées à recevoir des donations. Le porteur de


projet devra donc opter pour le statut associatif.

Les particuliers ont également la possibilité de recevoir des donations. Néanmoins,


lorsque le contributeur est un tiers, c'est-à-dire n’est pas un membre de la famille, les
dons perçus sont taxés à 60% par l’administration fiscale. Ce régime défavorable est
donc à éviter absolument.

b) Plateformes de dons avec contrepartie

Tous les statuts juridiques sont éligibles sur les plateformes de don avec
contrepartie. Le porteur de projet a la possibilité de réaliser sa collecte avant même
son immatriculation. Si la collecte échoue, il pourra abandonner le projet sans aucun
frais. Si la collecte réussie, il pourra s’immatriculer. Le choix du statut juridique
dépendra des caractéristiques du projet et des attentes du porteur de projet.

c) Plateformes de prêts

Tous les porteurs de projet, quel que soit leur statut juridique, peuvent effectuer des
demandes de prêts sur des plateformes de financement. Certaines plateformes
exigent que le porteur de projet soit immatriculé, d’autres acceptent les particuliers.
En général, les plateformes de demandent pas de garanties personnelles aux
dirigeants. Il est donc conseillé d’opter pour un statut de société qui protège les biens
du dirigeant.

d) Plateforme d’investissement en fonds propres

Le porteur de projet devra obligatoirement être immatriculé avant de proposer son


projet à la plateforme. A partir du 1er octobre 2014, il pourra choisir entre les statuts
de SA et SAS. La SA est un statut rassurant pour les investisseurs, mais qui exige un
nombre minimum de sept actionnaires et un capital minimum de 37 000 euros. La
SAS devra respecter certaines conditions, et perdra ainsi de sa flexibilité. Mais elle
reste une structure de prédilection pour les porteurs de projet, surtout si les
conditions pour constituer une SA ne sont pas remplies.

93
Chapitre 4 : Les particularités comptables et fiscales des
fonds collectés via les plateformes de don avec
contrepartie

Ce chapitre traite des particularités comptables et fiscales des fonds collectés et


versés via les plateformes de dons avec contrepartie. Il s’agit d’un mode de
financement relativement nouveau dont beaucoup ignorent le traitement comptable
et fiscal. Le traitement comptable et fiscal des fonds collectés via les autres types de
plateformes n’est pas abordé dans ce chapitre car il ne présente aucune originalité.

Section 1 : Traitement comptable et fiscal des fonds collectés par


les porteurs de projet

1. Traduction comptable et fiscal des dons avec contrepartie

Traduction comptable

Les porteurs de projet fournissent aux contributeurs des contreparties en nature. Ces
contreparties peuvent être des biens matériels ou des prestations de services. Le
plus souvent, les porteurs de projet pré-vendent un bien ou un service qu’ils
produisent. En fonction de la nature des contreparties offertes, les dons perçus ont
soit la nature de produits d’exploitation, soit la nature de produits exceptionnels.

Le PCG distingue les produits d’exploitation, les produits financiers, et les produits
exceptionnels. Selon l’article 434-2 du PCG, un produit d’exploitation est un produit
qui se rapporte à l’exploitation normale et courante de l’activité. Parmi les produits
d’exploitation, le chiffre d’affaires est constitué par les ventes de marchandises et la
production vendue de biens et services et s’entend du montant des affaires réalisées
avec les tiers dans l’exercice de l’activité professionnelle normale et courante de
l’entreprise. Les produits exceptionnels sont les produits hors gestion courante de
l’entreprise.

Si les contreparties offertes entrent dans le cadre de l’activité normale et courante de


l’entreprise, les dons perçus en échange doivent être considérés comme des

94
produits d’exploitation. Le plus souvent, ils seront comptabilisés dans un compte 70
et entreront dans la composition du chiffre d’affaires.

Exemple : les dons supérieurs à 20 euros perçus par le restaurant ABC constituent
du chiffre d’affaires.

Si les contreparties offertes n’entrent pas dans le cadre de l’activité normale et


courante de l’entreprise, les dons perçus en échange doivent être considérés comme
des produits exceptionnels. Ce cas sera beaucoup moins fréquent puisque les
porteurs de projet offrent en général les biens et les services qu’ils produisent.

Exemple : les dons de 10 euros perçus par le restaurant ABC pourront être
comptabilisés en produits exceptionnels. La soirée d’inauguration est un évènement
exceptionnel, dont l’entrée est gratuite mais uniquement sur invitation.

Il est possible que le porteur de projet reçoive à la fois des dons à enregistrer en
produits d’exploitation et des dons à enregistrer en produits exceptionnels. Afin de
faciliter la saisie comptable des opérations, il est donc important de tenir un tableau
de suivi détaillé des dons perçus par nature de contrepartie.

Conséquences fiscales

Selon l’article 256, I du CGI, sont soumises à la TVA les livraisons de biens et les
prestations de services effectuées à titre onéreux par un assujetti agissant en tant
que tel.

La livraison de contreparties dans le cadre d’une collecte de fonds sur une


plateforme de crowdfunding répond à cette définition. Par conséquent, l’ensemble
des fonds perçus doivent donner lieu à application de la TVA dès lors que le porteur
de projet y est assujetti.

Les fonds perçus sont des revenus imposables à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt
sur les sociétés. Si la contrepartie offerte est symbolique comparée au montant du
don perçu en échange, il n’est pas possible de considérer qu’il s’agit d’un don
exonéré d’impôt. En effet, une entreprise a, par nature une activité commerciale à but
lucratif, et l’ensemble de ses revenus sont soumis aux impôts commerciaux. Le code
général des impôts ne fait pas de distinction entre les ventes de marchandises et les
dons.

95
2. Traitement des opérations à la clôture de l’exercice

Si une opération de collecte de fonds sur une plateforme de dons avec contrepartie
est à cheval sur deux exercices, faut-il à la clôture de l’exercice comptabiliser les
fonds collectés à la date de clôture même s’ils n’ont pas été perçus par l’entreprise ?

Un produit est comptabilisé dans le résultat de l’exercice s’il est :


→ réalisé, c’est-à-dire qu’il est certain à la fois dans son principe et son montant,
→ et acquis à l’exercice.

Les produits probables mais pas certains à la date de clôture de l’exercice ne


peuvent pas être comptabilisés. Les produits probables à la clôture d’un exercice, et
rendus certains par des évènements survenus entre la date de clôture et la date
d’arrêté des comptes, ne peuvent être constatés à la clôture dudit exercice. En effet,
ces produits ne sont pas acquis à la date de clôture.

Pour déterminer si les fonds collectés à la date de clôture de l’exercice doivent être
ou non comptabilisés au titre dudit exercice, il convient de distinguer les cas
suivants :

Les fonds sont collectés selon le principe du « tout ou rien »

Les fonds seront versés au porteur de projet uniquement si l’objectif initialement fixé
est atteint.

Si l’objectif de collecte n’est pas atteint à la date de clôture de l’exercice, les fonds
collectés ne sont pas certains et ne doivent pas être comptabilisés au titre dudit
exercice. Il en est de même si l’objectif est atteint entre la date de clôture et la date
d’arrêté des comptes.

En revanche, si l’objectif de collecte est atteint à la date de clôture de l’exercice, les


fonds collectés sont certains même s’ils seront versés postérieurement à la date
clôture. Il convient alors de comptabiliser les fonds collectés à la date de clôture de
l’exercice dans un compte de produits à recevoir.

Exemple : Une société clôture ses comptes au 31 décembre 2014. Elle démarre une
campagne de collecte de fonds sur une plateforme de dons avec contrepartie le 1er
novembre 2014. La campagne dure trois mois et se termine le 31 janvier 2015. Au 31

96
décembre 2014, la société a collecté 8 000 euros. Au 15 janvier 2015, elle a collecté
10 000 euros. La date d’arrêté des comptes se situe au 15 février 2015.

Si l’objectif de collecte initialement fixé est de 10 000 euros, la société ne devra pas
comptabiliser de produits à recevoir au 31 décembre 2014.

Si l’objectif de collecte initialement fixé est de 5 000 euros, la société devra


comptabiliser 8 000 euros de produits à recevoir au 31 décembre 2014.

Les fonds sont collectés selon le principe du « mérite »

Les fonds seront versés au porteur de projet dans tous les cas, même si l’objectif de
collecte initialement fixé n’est pas atteint.

Les fonds collectés à la date de clôture de l’exercice sont certains dans leur principe
et leur montant, et acquis à l’exercice. Ils doivent donc être comptabilisés en produits
à recevoir au titre dudit exercice.

Exemple : quel que soit l’objectif de collecte initialement fixé, la société doit
comptabiliser 8 000 euros de produits à recevoir.

Section 2 : Traitement comptable et fiscal des fonds versés à des


projets

1. La comptabilisation des fonds versés

Il s’agit de déterminer :
→ A quel moment le don doit être comptabilisé en charge ?
→ Dans quel compte de charge le don doit-être comptabilisé ?

A quel moment le don doit être comptabilisé en charge ?

Les fonds affectés à un projet constituent une charge pour l’entreprise lorsqu’il est
certain qu’ils seront effectivement versés au porteur de projet. Lors du versement des
fonds, il convient de distinguer les cas suivants :

97
Les fonds sont collectés selon le principe du « tout ou rien »

Les fonds versés ne constituent pas une charge pour l’entreprise tant que le projet
n’a pas atteint son objectif. En effet, en cas d’échec du financement, le porteur de
projet ne recevra pas les fonds engagés qui seront remboursés au contributeur. Par
conséquent, tant que le projet n’a pas abouti, il convient d’enregistrer les fonds
versés dans un compte 467 : « Débiteurs divers ».

Lorsque le projet atteint son objectif de collecte, les fonds versés doivent être
comptabilisés dans un compte de charges.

Les fonds sont collectés selon le principe du « mérite »

Les fonds versés sont directement comptabilisés dans un compte de charge.

La collecte de fonds s’effectue sur deux exercices

Selon le PCG (art. 313-5), « le résultat tient compte des risques et pertes ayant pris
naissance au cours de l'exercice ou d'un exercice antérieur (c'est-à-dire ayant un lien
direct prépondérant avec une situation existant à la clôture) même s'ils sont connus
entre la date de clôture de l'exercice et la date d'arrêté des comptes ».

Si l’objectif de collecte est atteint entre la date de clôture de l’exercice et la date


d’arrêté des comptes, l’entreprise doit comptabiliser les fonds versés à la date de
clôture dans un compte de « charges à payer ».

Dans quel compte de charge le don doit-être comptabilisé ?

Le compte de charges à imputer dépend de la nature de la contrepartie des fonds


versés. Si la contrepartie est symbolique et présente une disproportion importante
avec les fonds versés, la charge correspondante a la nature d’un don. Si ce type de
don n’est pas récurrent et n’est pas directement lié à l’exploitation habituelle de
l’entreprise, il s’agit d’une charge exceptionnelle à inscrire au compte 6713 « Dons,
libéralités ». Si ce type de don présente un caractère courant, il doit être comptabilisé
dans le compte 6238 « Divers (pourboires, dons courants… ».

Si la contrepartie des fonds versés n’a pas de caractère symbolique, la charge


correspondante a la nature d’un achat de bien ou de prestation de service, à inscrire
dans le compte de charge correspondant.

98
2. La déductibilité fiscale des fonds versés

Pour être admis en déduction des bénéfices imposables, les frais engagés doivent
remplir les trois conditions suivantes.
1. Ils doivent se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise, ce qui
conduit à distinguer frais généraux et coût d'acquisition des immobilisations.
2. Ils doivent être exposés dans l'intérêt de l'exploitation, autrement dit se
rattacher à une gestion normale.
3. Ils doivent être régulièrement comptabilisés en tant que tels et appuyés de
pièces justificatives suffisantes. Il sera donc nécessaire de demander une
facture au bénéficiaire du financement.

Si l’entreprise bénéficiaire du financement est assujettie à la TVA, la facture émise


devra faire apparaître la TVA calculée sur la valeur du don TTC. Le contributeur
assujetti pourra alors déduire la TVA sur le don versé.

3. Les avantages fiscaux

Les dons versés à un projet peuvent générer une économie d’impôt pour les
donateurs, si les conditions suivantes sont réunies :

1. le bénéficiaire du don doit être une association d’intérêt général ayant une
gestion désintéressée ;
2. le versement effectué doit avoir la nature d’un don. Pour cela, la contrepartie
proposée doit être symbolique et présenter une disproportion importante avec
les fonds versés. Afin d’éviter que la réduction d’impôt soit remise en cause
par l’administration fiscale, il est vivement conseillé de ne pas demander de
contrepartie au don effectué.
3. L’association bénéficiaire du don doit émettre un reçu fiscal. Il s’agit du
formulaire cerfa n°11580*03.

Le montant de la réduction d’impôt est égal à 60% des versements effectués, dans la
limite d’un plafond de cinq pour mille du chiffre d’affaires hors taxes. Les excédents
sont reportés sur les cinq exercices suivants et ouvrent droit à la réduction d’impôt
dans les mêmes conditions. La charge constatée en comptabilité doit être réintégrée
sur le plan fiscal, compte tenu qu’elle donne droit à une réduction d’impôt.

99
Conclusion

Le crowdfunding devient un acteur incontournable du financement d’entreprise. Il


s’agit d’un complément et/ou d’une alternative aux circuits de financements
traditionnels. Il a connu ces dernières années un essor considérable. En effet, faire
appel au crowdfunding présente de nombreux avantages :
Financer ce que les banques et les sociétés de capital-risque refusent de
financer : le BFR, la R&D, les actifs incorporels, et l’amorçage, sans caution,
ni garantie.
Communiquer gratuitement sur son projet.
Valider une idée et un marché potentiel.
Accroître sa crédibilité et trouver des financements complémentaires.

Toutefois, convaincre les internautes de contribuer à un projet n’est pas facile. 1200
projets sont en cours de campagne et seuls 47% des projets de plus de 5000€
aboutissent19. Les entreprises vont entendre de plus en plus parler de financement
participatif et imaginer qu'il s'agit de la solution miracle. Sans les conseils d'un
professionnel compétent peu de demandes vont aboutir : plate forme non adaptée,
objectifs mal définis, communication non préparée, contreparties peu
séduisantes,..etc..

Par sa formation généraliste, l’expert-comptable apparaît comme un interlocuteur de


choix pour accompagner le porteur de projet. Le Conseil Supérieur de l'Ordre des
experts-comptables a effectué une enquête "Le marché de la profession comptable
CSO Septembre 2012". Un échantillon de 600 TPE a été consulté sur le thème
suivant : selon vous quelles sont les prestations qu'un cabinet d'expertise comptable
devrait proposer ? La négociation de crédit avec les banques représente 76% des
demandes contre 67% en 2011. Il s'agit d'un besoin important des chefs d'entreprise.
Le financement participatif peut présenter une réponse à cette demande. L'expert-
comptable initié au crowfunding peut aider ces chefs d'entreprise à réussir leur
campagne de levée de fonds. Les professionnels doivent communiquer sur leur
savoir faire en la matière, proposer ces missions dès le premier contact avec un

19
Article LES ECHOS « Les 5 étapes clés d’une levée de fonds en crowdfunding », 01/08/2014.

100
créateur. Grâce aux outils présentés dans ce mémoire, l’expert-comptable peut
assister le porteur de projet dans les domaines suivants :
la sélection d’une plateforme de financement,
la détermination de l’objectif de collecte,
la définition de contreparties pertinentes,
la planification de la collecte ;
et enfin, le choix d’un statut juridique.

Jusqu’à présent, les experts-comptables ne s’étaient pas beaucoup intéressés au


crowdfunding. En effet, le flou juridique ne leur permettait pas d’accomplir leur
mission en toute sécurité, avec éthique et compétence. Depuis la récente adoption
de l’ordonnance n°2014-559, on constate un intérêt croissant de la profession pour le
financement participatif. En témoigne, l’organisation le 11 septembre 2014 à
Toulouse par la CCEF en partenariat avec l’Ordre des experts-comptables d’une
conférence intitulée “Crowdfunding : rêve ou réalité”. Il est probable que des
conférences similaires s’organisent dans la France entière.

La récente reforme du crowdfunding va certainement bouleverser son paysage en


France. De nombreuses nouvelles plateformes vont émerger, et particulièrement
dans le domaine du prêt. Ce mémoire est le premier mémoire d’expertise comptable
sur le thème de la finance participative, et certainement pas le dernier. Les acteurs
du secteur, ses techniques et ses problématiques vont évoluer. Ce mémoire aura
besoin d’une mise à jour. Quel sera le poids du crowdfunding dans le financement
des entreprises françaises? Sous quelles formes les entreprises pourront-elles se
financer? Quels seront les critères de sélection des plateformes? Quel sera le rôle
des experts comptables? Comment accompagner au mieux le porteur de projet?

101
Liste des abréviations

ACP Autorité de contrôle prudentiel

AMF Autorité des marchés financiers

BFR Besoin en fonds de roulement

BPI Banque publique d’investissement

CAF Capacité d’autofinancement

CCEF Compagnie des Conseils et Experts Financiers

CCI Chambre de commerce et d’industrie

CEO Chief executive officer

CGI Code général des impôts

CIF Conseiller en investissements financiers

CIP Conseiller en investissements participatifs

CSOEC Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables

DPS Droit préférentiel de souscription

EBE Excédent brut d’exploitation

ECN European Crowdfunding Network

FCPI Fonds commun de placement dans l’innovation

FIP Fonds d’investissement de proximité

FPF Financement Participatif France

IFAC International Federation of Accountants

IFP Intermédiaire en financement participatif

102
IOBSP Intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement

OPTF Offre au public de titres financiers

ORIAS Organisme pour le registre des intermédiaires en assurance

PCG Plan comptable général

PDG Président directeur général

PME Petite(s) et moyenne(s) entreprise(s)

PV Procès verbal

RTO Réception transmission d’ordres pour le compte de tiers

SA Société anonyme

SAS Société par actions simplifiées

SEC Securities and exchange commission

SMN Système multilatéral de négociation

TPE Très petites entreprises

TTC Toutes taxes comprises

TVA Taxe sur la valeur ajoutée

103
Glossaire des termes anglo saxons

Business angel Particulier investissant ses propres fonds dans le capital


de sociétés en développement.

Business plan Plan d’affaires. Document présentant le projet de


l’entreprise.

Crowdfunder Particulier ou entreprise accordant une contribution


financière à un projet via une plateforme de crowdfunding.

Crowdfunding Finance participative. Vient de crowd : la foule, et funding :


financement. Il s’agit donc du financement par la foule.

Crowdgiving Forme de crowdfunding : dons avec contreparties

Crowdinvesting Forme de crowdfunding : investissement en fonds propres

Crowdlending Forme de crowdfunding : prêts avec ou sans intérêts

Closing Montage juridique et financier intervenant à la fin d’une


levée de fonds sur une plateforme d’equity crowdfunding.

Due diligence Ensemble de vérifications effectuées par une plateforme


d’equity crowdfunding lors de la phase de sélection du
projet.

Equity crowdfunding Voir crowdinvesting

Equity gap Trou de financement ou vallée de la mort. Problématique


du financement de l’amorçage des entreprises entre
l’investissement des Business Angels et des crowdfunders
et celui du capital risque. Il est généralement compris
entre 100 K€ et 1 million d’euros.

Executive summary Résumé synthétique du plan d’affaires positionné au


début de celui-ci.

104
BIBLIOGRAPHIE

1) Textes officiels

Articles L 411-1 et L 411-2 du Code Monétaire et financier relatif à l’appel au public


de titres financiers

Article 211-2 du règlement général de l’AMF relatif aux exemptions à l’obligation de


rédiger un prospectus.

Ordonnance n°2014-559 du 30 mai 2014 relative au financement participatif

2) Ouvrages

BOUCHE Geneviève, Des business angels au crowdfunding, pourquoi et comment


fiabiliser la création des startups, Publications Club Jade, 2013, 69 p.

IZUKA Marianne, Crowdfunding : “Les rouages du financement participatif”,


Edubanque éditions, octobre 2013, 190 p.

RICORDEAU Vincent, Crowdfunding : le financement participatif bouscule


l’économie ! Pour libérer la créativité, FYP éditions, juin 2013, 96 p.

STEINBERG Scott, The Crowdfunding Bible, Read.me, 2013, 80 p.

3) Articles

BELOT Laure, La santé fait appel à la foule, Le Monde, 7 mai 2014.

CAFE DE LA BOURSE, interview de Nicolas SERES, co-fondateur de WISEED, 9


décembre 2013.

105
COHEN-HADDAD Bernard, Financement : non, le crowdfunding n’est pas un gadget,
La Tribune, 8 avril 2013.

COLAS DES FRANCS Ophélie, Crowdfunfing avec Buld in Town, financez votre
commerce près de chez vous, Les Echos, 30 avril 2014.

COLAS DES FRANCS Ophélie, Les 5 étapes clés d’une levée de fonds en
crowdfunding, Les Echos, 1er août 2014.

DE VAUPLANE Hubert, Financement participatif : le projet d’ordonnance dévoilé,


Altenatives Economiques, 27 avril 2014.

DEMARIA Cyril, Rentrèe de l’equity crowdfunding, L’AGEFI, 9 septembre 2013.

DESRENTES Arnaud, Témoignage d’entrepreneur : “J’ai levé des fonds grâce au


crowdfunding”, Le Journal des Entreprises, 21 novembre 2013.

DRIF Anne, L'Etat encadre strictement la finance participative, LesEchos.fr, 6


octobre 2013.

GABORIEAU Philippe, Le projet de loi sur la finance participative est-il vraiment une
révolution?, LesEchos.fr, 6 octobre 2013.

JAUNAY André, Crowdfunding : la loi et les autres conditions d’une révolution,


LesEchos.fr, 9 octobre 2013.

L’AGEFI ACTIFS, Crowdfunding et levée de fonds et pour l’amorçage, 18 avril 2014.

L’EXPANSION, Le capital-investissement français va mal, très mal, 10 avril 2013

LECLAIR Guillaume, “Crowdfunding” : peut-on raisonnablement être associé


avec...la foule?, La Semaine Juridique Entreprises et Affaires, n°51-52, 19 décembre
2013

106
LEDERER Edouard, Les grands fonds s’invitent dans la finance participative, Les
Echos, 13 juillet 2014.

LEJEUNE Léa, La grogne du crowdfunding à la française, Libération, 15 novembre


2013.

LEJOUX Christine, Pourquoi le capital-risque français prend de moins en moins de...


risques, La Tribune, 27 mars 2013.

LE NOUVEL ECONOMISTE, Business angels, super angels, crowdfunding. L’ère


des entrepreneurs investisseurs, n°1597, 26 janvier 2012, pp. 69-70

LESUEUR Julien, CONREAUX Pierre, Crowdfunding : quels avantages pour un


entrepreneur ?, L’Express, 25 octobre 2012.

PARISTECH REVIEW, Crowdfunding : et si on parlait des risques, cet article a été


originellement publié le 8 mai 2013 dans Knowledge@Wharton sous le titre « As
Crowdfunding Grows, the Rewards Increase – but So Do the Risks ».

RISTERUCCI Fabien, L’émergence de la finance participative pour un nouveau


modèle de croissance en France, LesEchos.fr, 28 mai 2013.

RISTERUCCI Fabien, Les 10 commandements du Crowdfunding, LesEchos.fr, 22


avril 2014.

WATINE Jean-Luc, RC Pro : Experts-comptables et CIF, quelle assurance ?,


SOSLEADER.fr, 27 novembre 2011.

107
5) Mémoires

• Mémoires d’expertise-comptable :

BOUILLAUD Alice, La responsabilité de l’expert-comptable dans sa mission


d’accompagnement à la création d’entreprise : mise en place d’une démarche
structurée pour une meilleure prévention des risques, session mai 2013, 184 pages.

JARRY Nicolas, Contribution de l’expert-comptable au financement des start-up par


le capital risque, session novembre 2011, 158 pages.

MARTIN Nicolas, Comment l’expert-comptable peut-il accompagner une entreprise à


fort potentiel de croissance dans sa recherche de financement?, session novembre
2001, 149 pages.

• Mémoire de Master droit, économie et gestion :

CUBY Marie-Caroline, Développement durable et crowdfunding : pourquoi et


comment les projets de développement durable peuvent-ils tirer bénéfice du
crowdfunding?, septembre 2013, 119 pages.

6) Enquêtes et publications

AdoctA, Etude “Crowdfunding”, octobre 2013, 15 p.

AEC (Agence des initiatives économiques), Le financement participatif, une


alternative à la levée de fonds traditionnelle, juillet 2013, 29 p.

AFIP (Association française de l’investissement participatif), Favoriser le


développement du financement participatif, Réponse à la consultation publique
proposée le 30 septembre 2013, 55 p.

AMF (Autorité des marchés financiers) (mai 2013), Guide du financement participatif
à destination du grand public, 2 p.

108
AMF (Autorité des marchés financiers) (mai 2013), Guide du financement participatif
à destination des plates-formes et des porteurs de projet, 13 p.

CCSF (Comité consultatif du secteur financier), Avis du Comité consultatif du secteur


financier relatif au financement participatif (crowdfunding), 14 avril 2014, 2 p.

CENTRE D’ANALYSE STRATEGIQUE, Business angels et capital-risque en France


: les enjeux fiscaux, La Note d’analyse n°237, septembre 2011, 11 p.

COM’COM, Le crowdfunding dans les entreprises des secteurs culture&média : est-il


en passe de devenir le nouveau mode de financement de la culture ?, Eric
HAINAUT, mai 2014, 22p.

COMPINNOV, Baromètre 1er semestre 2014 du Crowdfunding en France, juillet


2014.

CROISSANCE PLUS (2013), Quelles nouvelles sources de financement pour les


entreprises ?, 40 p.

FINPART (Association Financement Participatif France) (2013), Livre Blanc Finance


Participative Plaidoyer et propositions pour un nouveau cadre réglementaire, 66 p.

FONDATION CONCORDE (décembre 2011), Faciliter l’accompagnement et le


financement des TPE et de l’entreprenariat, une priorité pour les territoires et
l’emploi, 58 p.

GUILLAUME Nicolas (octobre 2013), Réponse sur la consultation publique sur le


cadre pour accompagner le développement du financement participatif, 17 p.

KRAMER LEVIN (septembre 2013), Le financement participatif : législation


américaine et européenne, 8p.

109
OEC (Ordre des experts-comptables) (2012), Guide des missions de l’expert-
comptable en financement de l’entreprise, 205 p.

ORESS (Observatoire régional de l’économie sociale et solidaire), Etude


expérimentale d’une plate-forme de financement participatif en région Poitou
Charente, 8 p.

PME FINANCE (novembre 2013), Crowdfunding et TPE-PME, Réflexions sur la


consultation de place, 19 p.

SERVICES ECONOMIQUES TD, Le financement participatif : coup de pouce pour


les jeunes entreprises, 29 janvier 2014, 15 p.

7) Radio/Vidéo/Télévision

BFM BUSINESS, Retour sur le projet de loi sur la finance participative, 7 octobre
2013, http://www.youtube.com/watch?v=-MpBK7Yjpt8

FRANCE 3 LIMOUSIN, reportage sur la finance participative, 8 novembre 2013


http://www.youtube.com/watch?v=1_V6yIdbktY

FRANCE INFO, Le crowdfunding à la recherche d’un cadre juridique, 27 mai 2013


http://www.franceinfo.fr/economie/le-plus-france-info/le-crowdfunding-ou-economie-2-
0-j-aime-donc-je-finance-1002347-2013-05-27

FRANCE INTER, Le crowdfunding, premier mode de financement des start-up, 15


novembre 2013, http://www.youtube.com/watch?v=RU-A8r8CLkA

LES ECHOS TV, Café digital - Interview de Joachim DUPONT, co-fondateur


d’ANAXAGO, 18 octobre 2013
http://videos.lesechos.fr/news/cafe-digital/j-dupont-anaxago-on-peut-se-feliciter-la-
france-est-pionniere-en-matiere-de-crowdfunding-
2744338498001.html?rubriqueURL=cafe-digital&videoURL=j-dupont-anaxago-on-

110
peut-se-feliciter-la-france-est-pionniere-en-matiere-de-
crowdfunding&videoID=2744338498001

8) Sites Internet

AFEXIOS, plate-forme d’investissement, http://afexios.com/, consulté en octobre


2013.

ANAXAGO, plate-forme d’investissement, https://www.anaxago.com/, consulté en


septembre 2013.

ARIZUKA, plateforme de dons avec contrepartie, www.arizuka.com, consulté en avril


2014.

ASSOCIATION FINANCEMENT PARTICIPATIF FRANCE,


http://financeparticipative.org/, consulté entre septembre 2013 et décembre 2013

BABYLOAN, plateforme de prêt solidaire, www.babyloan.org, consulté en avril 2014.

BANKABLE PROJECT, plateforme d’investissement, www.bankable-projects.com,


consulté en avril 2014.

BIBLIOCRATIE, plateforme de dons avec contrepartie, www.bibliocratie.com,


consulté en avril 2014.

BLOG DE NICOLAS GUILLAUME, http://nicolasguillaume.fr/, consulté entre


septembre 2013 et décembre 2013.

BLUE BEES, plateforme de prêt, www.bluebees.fr, consulté en avril 2014.

BUBL IN TOWN, plate-forme de dons avec contrepartie, http://www.bulbintown.com/,


consulté en septembre 2013.

111
BUTINIZZ, plateforme de dons avec contrepartie, www.butinizz.fr, consulté en avril
2014.

CAPSENS, http://www.capsens.eu/, consulté en mai 2014.

CHAUSSON FINANCE, http://www.chaussonfinance.com/indicateur/indicateur.htm,


consulté en décembre 2013.

COWFUNDING, plateforme de dons avec contrepartie, www.cowfunding.fr, consulté


en avril 2014.

CULTURE TIME, plateforme de mécénat, www.culture-time.com, consulté en avril


2014.

DA VINCI CROWD, plateforme de mécénat, www.davincicrowd.com, consulté en


avril 2014.

EASYCROWD, solution de crowdfunding en marque blanche,


http://www.easycrowd.net/, consulté en décembre 2013.

ECOBOLE, plateforme de dons avec contrepartie, www.ecobole.com, consulté en


avril 2014.

EDUKLAB, plateforme de dons avec contrepartie, www.eduklab.com, consulté en


avril 2014.

ETHIK ANGELS, plate-forme d’investissement, www.ethik-angels.org, consulté en


avril 2014.

FANSFUNDING, plateforme de dons avec contrepartie, www.fansfunding.com,


consulté en avril 2014.

112
FINANCE UTILE, plate-forme d’investissement, www.financeutile.com, consulté en
avril 2014.

FONDATIO, plateforme de dons avec contrepartie et investissement,


www.fondatio.com, consulté en avril 2014.

HAPPY CAPITAL, plate-forme d’investissement, http://www.happy-capital.com/,


consulté en septembre 2013.

HELLOMERCI, plate-forme de prêt sans intérêt, https://www.hellomerci.com/fr,


consulté en septembre 2013.

HELLOASSO, plateforme de dons sans contrepartie, www.helloasso.com, consulté


en avril 2014.

IAM LA MODE, plateforme de dons avec contrepartie, www.iamlamode.com,


consulté en avril 2014.

KIOSK TO INVEST, plateforme d’investissement, www.kiosktoinvest.com, consulté


en avril 2014.

KISSKISSBANKBANK, plate-forme de dons avec contrepartie,


http://www.kisskissbankbank.com/, consulté en septembre 2013.

LA FABRIQUE A INNOVATIONS, plateforme de dons avec contrepartie,


www.lafabriqueainnovations.com, consulté en avril 2014.

LUMO, plateforme d’investissement, www.lumo-france.com, consulté en avril 2014.

MA MICRO EPARGNE, plateforme de dons avec ou sans contrepartie, www.ma-


micro-epargne.com, consulté en avril 2014.

MIPISE, solution de crowdfunding intégré,


http://www.mipise.com/fr/pages/index.html, consulté en septembre 2013.

113
MOVIES ANGELS, plateforme de dons avec contrepartie, www.movies-angels.com,
consulté en avril 2014.

MUSIC INVEST, plateforme de dons avec contrepartie, www.music-invest.com,


consulté en avril 2014.

MYMAJORCOMPANY, plate-forme de dons avec contrepartie,


http://www.mymajorcompany.com/, consulté en septembre 2013.

MYWITTY GAMES, plate-forme de dons avec contrepartie, www.mywittygames.com,


consulté en avril 2014.
MY NEW START-UP, plate-forme de dons avec contrepartie et d’investissement,
www.mynewstartup.com, consulté en avril 2014.

MY WIN PME, plate-forme d’investissement, www.mywinpme.com, consulté en avril


2014.

NOTRE PETITE ENTREPRISE, plate-forme de dons avec contrepartie,


http://notrepetiteentreprise.com/, consulté en novembre 2013.

OOCTO, plateforme de dons avec contrepartie, www.oocto.com, consulté en avril


2014.

PARTICEEP, plate-forme d’investissement, http://www.particeep.com/, consulté en


septembre 2013.

PICK&BOOST, plateforme de dons avec contrepartie, www.pickandboost.com,


consulté en avril 2014.

POC-POC, plateforme de dons avec contrepartie, www.pocpoc.re, consulté en avril


2014.

114
PROARTI, plateforme de dons avec contrepartie, www.proarti.fr, consulté en avril
2014.

RESERVOIR FUNDS, plateforme de dons avec contrepartie,


http://www.reservoirfunds.com/, consulté en décembre 2013.

ROOKIZ, plateforme de dons avec contrepartie, www.rookiz.com, consulté en avril


2014.

SANDAWE, plateforme de dons avec contrepartie, www.sandawe.com, consulté en


avril 2014.

SMART ANGELS, plate-forme d’investissement, www.smartangels.fr, consulté en


avril 2014.

SPEAR, plate-forme d’épargne solidaire, http://www.spear.fr/, consulté en septembre


2013.

TOUSCOPROD, plate-forme de dons avec contrepartie, www.touscoprod.com,


consulté en avril 2014.

TOUSNOSPROJETS.FR, interface de BPI FRANCE sur la finance participative,


http://tousnosprojets.bpifrance.fr/, consulté en octobre 2013.

ULULE, plate-forme de dons avec contrepartie, http://fr.ulule.com/, consulté en


septembre 2013.

UNILEND, plateforme de prêt avec intérêts, https://www.unilend.fr/, consulté en


décembre 2013.

UNITED DONATIONS, plateforme de dons sans contrepartie,


www.uniteddonations.co, consulté en avril 2014.

115
WEDOGOOD, plate-forme d’investissement, www.wedogood.co, consulté en avril
2014.

WELLFUDR, plate-forme de dons avec contrepartie, www.wellfundr.com, consulté en


avril 2014.

WISEED, plate-forme d’investissement, https://www.wiseed.com/fr, consulté en


septembre 2013

Z’ENTREPRENDRE, réseau de mise en relation entrepreneurs/investisseurs,


http://www.zentreprendre.com/, consulté en décembre 2013.

9) Entretiens et conférences

Les assises de la finance participative, sous le haut patronage de Fleur Pellerin,


Ministre déléguée aux PME, à l’innovation et à l’économie numérique, Ministère du
redressement productif, le 30 septembre 2013.

Entretien le 23 octobre 2013 avec Michel IVANOVSKY, co-fondateur de MIPISE.

Entretien le 30 octobre 2013 avec Steve FOGUE, co-fondateur de PARTICEEP

Entretien le 4 novembre 2013 avec Charles BABINET, Project specialist,


Kisskissbankbank

Entretien le 13 novembre 2013 avec Yann LEJEUNE, co-fondateur d’AFEXIOS

Entretien le 18 novembre 2013 avec Thierry MERQUIOL, président et co-fondateur


de WISEED

Entretien le 26 févier 2014 avec Ladislas De La Morinerie, responsable de la relation


clients chez UNILEND.

116
Rencontres investisseurs-entrepreneurs organisée par la plateforme WISEED le 9
avril 2014.

Entretien le 4 juin 2014 avec Fabrice CARREGA, directeur général de Easycrowd.

Entretien le 4 juin 2014 avec François DESROZIERS, associé fondateur de


CAPSENS et SPEAR.

Entretien le 11 juin 2014 avec Michel IVANOVSKY, co-fondateur de MIPISE.

1er rendez-vous du crowdfunding en Midi-Pyrénées, matinée d’information organisée


par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toulouse le 24 juin 2014.

Entretien le 24 juin 2014 avec Maître Bastien Bernard, avocat spécialisé dans le
crowdfunding, cabinet ASKESIS.

117
Annexes

Annexe Intitulé Page


1 Questionnaire à destination des internautes p.120 à 123
2 Réponses au des internautes au questionnaire p.124 à 134
3 Etude AdoctA sur le crowdfunding p.135 à 149
4 Questionnaire à destination des porteurs de projet p.150 à 152
5 Réponses des porteurs de projet au questionnaire p.153 à 160
6 Modèle de lettre de mission d’accompagnement de p.161 à 176
l’expert-comptable à la recherche de fonds via une
plateforme de financements participatifs

7 Programme de travail de la mission d’accompagnement p.177


du porteur de projet souhaitant collecter des fonds sur
une plateforme de dons avec contrepartie

8 Programme de travail de la mission d’accompagnement p.178


du porteur de projet souhaitant collecter des fonds sur
une plateforme d’investissement en fonds propres

9 Liste des plateformes de financement participatif p.179 à 180


référencées en France
10 Outil d’aide au choix de la plateforme de financement p.181
11 Cas pratique « SAS WIN » : sélection de la plateforme p.182
de financement
12 Liste et classement des contributeurs potentiels p.183
13 Questionnaire d’analyse des chances de réussite du p.184 à 185
projet
14 Grille d’évaluation du projet p.186
15 Grille d’analyse financière du projet p.187
16 Outil d’aide à la détermination de l’objectif de collecte sur p.188
une plateforme de dons avec contrepartie
17 Cas pratique « SAS WIN » : détermination de l’objectif de p.189
collecte

118
Annexe Intitulé Page
18 Outil d’aide à la détermination de l’objectif de levée de p.190
fonds sur une plateforme d’investissement en fonds
propres
19 Cas pratique « SAS DEC » : détermination de l’objectif p.191
de levée de fonds
20 Modèle de rétroplanning pour une campagne sur une p.192
plateforme de dons avec contrepartie
21 Modèle de rétroplanning pour une campagne sur une p.193
plateforme d’investissement en fonds propres
22 Cas pratique « SARL ABC » : exemple de rétroplanning p.194
23 Modèle de tableau de calcul du coût prévisionnel des p.195
contreparties
24 Cas pratique « SARL ABC » : évaluation du coût des p.196
contreparties
25 Modèle de tableau de calcul du coût réel des p.197
contreparties
26 Modèle de tableau de suivi de la livraison des p.198
contreparties
27 Outil d’aide au choix du statut juridique p.199
28 Exemple de pacte d’actionnaires p.200 à 228
29 Mémo documents p.229
30 Modèle de plan de communication p.230
31 Modèle de tableau de suivi des actions de p.231
communication

119
Questionnaire à destination des internautes https://docs.google.com/forms/d/1ko9ZDXk6V-jfZBH4o05PsKl8aBLK...

Questionnaire à destination des internautes


Concept importé des Etats Unis, le financement participatif ou crowdfunding - littéralement financement
par la foule - est une alternative aux financements traditionnels. Il permet le financement de projet de
toutes sortes par une multitude de contributeurs volontaires, via des plateformes Internet. Le
financement participatif peut prendre différentes formes : don contre contreparties, prêt avec ou sans
intérêts, participation au capital de la société financée. Cette étude a pour but d'étudier les attentes et
les appréhensions des internautes qui souhaiteraient contribuer financièrement à un projet via une
plateforme de crowdfunding.

1. Quel age avez-vous?


Une seule réponse possible.

Moins de 25 ans
Entre 25 et 40 ans
Entre 41 et 60 ans
Plus de 60 ans

2. Vous êtes?
Une seule réponse possible.

Un homme
Une femme

3. Catégorie socio-professionnelle :
Une seule réponse possible.

Etudiant
Cadre
Profession libérale
Chef d'entreprise
Demandeur d'emploi
Employé
Agriculteur
Retraité
Fonctionnaire
Autre

4. Avez vous déjà entendu parler du crowdfunding?


Une seule réponse possible.

Oui
Non

120

1 sur 4 27/07/2014 16:50


Questionnaire à destination des internautes https://docs.google.com/forms/d/1ko9ZDXk6V-jfZBH4o05PsKl8aBLK...

5. Avez vous déjà participer au financement d'un projet via une plateforme de crowdfunding?
Une seule réponse possible.

Oui
Non

6. Si oui, sous quelle(s) forme(s)?


Plusieurs réponses possibles.

Don avec contrepartie


Prêt
Participation au capital

7. Si non, à l'avenir, souhaiteriez vous contribuer financièrement à un projet via une plateforme
de crowdfunding?
Une seule réponse possible.

Certainement
Probablement
Ne sais pas
Probablement pas
Certainement pas

8. Pour quel type de projet seriez vous prêt à apporter une contribution financière?
Une seule réponse possible par ligne.

Beaucoup Moyen Un peu Pas du tout


Social et solidaire
Artistique et culturel
Entrepreneurial
Environmental

9. Sous quelle(s) forme(s) souhaiteriez vous contribuer à un projet?


Une seule réponse possible par ligne.

Oui Peut-être Non


Don avec contrepartie
Prêt avec intérêts
Prêt sans intérêt
Participation au capital

121

2 sur 4 27/07/2014 16:50


Questionnaire à destination des internautes https://docs.google.com/forms/d/1ko9ZDXk6V-jfZBH4o05PsKl8aBLK...

10. Quelles seraient vos motivations pour participer au financement d'un projet via une
plateforme de crowdfunding?
Une seule réponse possible par ligne.

Primordial Important Secondaire Pas important


Je connais personnellement le
porteur de projet (ami, famille,
collègue)
Le projet se trouve près de chez
moi
Le projet a une dimension sociale
et solidaire
Le projet est innovant
Je peux bénéficier d'une réduction
d'impôt
Les contreparties proposées
m'intéressent
Il s'agit d'un placement
rémunérateur (taux d'intérêt,
dividendes)
Le retour sur investissement est
prometteur
Je peux devenir actionnaire d'une
start-up
Le projet a un impact positif sur
l'environnement
Le projet est tout simplement
génial

11. En échange de quelle(s) contrepartie(s) seriez vous prêt à participer financièrement à un


projet qui vous plait?
Plusieurs réponses possibles.

Acquisition du produit
Reconnaissance
Goodies (t-shirt, poster)
Possibilité de participer à un événement lié au projet
Possibilité de participer personnellement au projet

Autre :

122

3 sur 4 27/07/2014 16:50


Questionnaire à destination des internautes https://docs.google.com/forms/d/1ko9ZDXk6V-jfZBH4o05PsKl8aBLK...

12. Quelles seraient vos éventuelles barrières à l'utilisation d'une plateforme de financement
participatif?
Plusieurs réponses possibles.

Je ne connaîs pas le porteur de projet


Je ne connais pas la plateforme de financement
Je risque de perdre mon investissement
Le projet manque de transparence
L'utilisation des fonds collectés est mal définie
Il n'y a pas de réduction d'impôts possible
La contrepartie liée à ma contribution ne m'intéresse pas
Il n'y a pas de retour sur investissement
Il y a un risque que le projet n'aboutisse pas
Je n'effectue pas de paiement sur Internet
Autre :

13. Si vous aviez un projet à financer, pourriez vous faire appel à une plateforme de financement
participatif?
Plusieurs réponses possibles.

Certainement
Probablement
Ne sais pas
Probablement pas
Certainement pas

14. Avez vous des remarques à formuler?

Fourni par

123

4 sur 4 27/07/2014 16:50


Questionnaire à destination des internautes - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1ko9ZDXk6V-jfZBH4o05PsKl8aBLK...

Aude DEMOURES
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Résumé

Quel age avez-vous?

Moins de 25 ans 1 2%
Entre 25 et 40 ans 36 72 %
Entre 41 et 60 ans 9 18 %
Plus de 60 ans 4 8%

Vous êtes?
Un homme 26 52 %
Une femme 24 48 %

Catégorie socio-professionnelle :

Etudiant 2 4%
124

1 sur 11 27/07/2014 16:54


Questionnaire à destination des internautes - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1ko9ZDXk6V-jfZBH4o05PsKl8aBLK...

Cadre 18 35 %
Profession libérale 1 2%
Chef d'entreprise 5 10 %
Demandeur d'emploi 4 8%
Employé 10 20 %
Agriculteur 0 0%
Retraité 4 8%
Fonctionnaire 5 10 %
Autre 2 4%

Avez vous déjà entendu parler du crowdfunding?


Oui 26 53 %
Non 23 47 %

Avez vous déjà participer au financement d'un projet via une plateforme de
crowdfunding?
Oui 7 13 %
Non 46 87 %

Si oui, sous quelle(s) forme(s)?

Don avec contrepartie 5 83 %


Prêt 0 0%
Participation au capital 1 17 %

125

2 sur 11 27/07/2014 16:54


Questionnaire à destination des internautes - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1ko9ZDXk6V-jfZBH4o05PsKl8aBLK...

Si non, à l'avenir, souhaiteriez vous contribuer financièrement à un projet


via une plateforme de crowdfunding?

Certainement 4 8%
Probablement 9 19 %
Ne sais pas 29 60 %
Probablement pas 4 8%
Certainement pas 2 4%

Social et solidaire [Pour quel type de projet seriez vous prêt à apporter une
contribution financière?]
Beaucoup 19 39 %
Moyen 17 35 %
Un peu 10 20 %
Pas du tout 3 6%

Artistique et culturel [Pour quel type de projet seriez vous prêt à apporter
une contribution financière?]
Beaucoup 9 20 %
Moyen 19 42 %
Un peu 14 31 %
Pas du tout 3 7%

Entrepreneurial [Pour quel type de projet seriez vous prêt à apporter une
contribution financière?]

126

3 sur 11 27/07/2014 16:54


Questionnaire à destination des internautes - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1ko9ZDXk6V-jfZBH4o05PsKl8aBLK...

Beaucoup 10 22 %
Moyen 20 43 %
Un peu 9 20 %
Pas du tout 7 15 %

Environmental [Pour quel type de projet seriez vous prêt à apporter une
contribution financière?]
Beaucoup 13 30 %
Moyen 18 41 %
Un peu 11 25 %
Pas du tout 2 5%

Don avec contrepartie [Sous quelle(s) forme(s) souhaiteriez vous


contribuer à un projet?]
Oui 23 51 %
Peut-être 20 44 %
Non 2 4%

Prêt avec intérêts [Sous quelle(s) forme(s) souhaiteriez vous contribuer à


un projet?]
Oui 15 35 %
Peut-être 14 33 %
Non 14 33 %

Prêt sans intérêt [Sous quelle(s) forme(s) souhaiteriez vous contribuer à un


projet?]
Oui 6 13 %
Peut-être 23 51 %
Non 16 36 %

127

4 sur 11 27/07/2014 16:54


Questionnaire à destination des internautes - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1ko9ZDXk6V-jfZBH4o05PsKl8aBLK...

Participation au capital [Sous quelle(s) forme(s) souhaiteriez vous


contribuer à un projet?]
Oui 21 48 %
Peut-être 20 45 %
Non 3 7%

Je connais personnellement le porteur de projet (ami, famille, collègue)


[Quelles seraient vos motivations pour participer au financement d'un
projet via une plateforme de crowdfunding?]

Primordial 13 28 %
Important 23 49 %
Secondaire 9 19 %
Pas important 2 4%

Le projet se trouve près de chez moi [Quelles seraient vos motivations pour
participer au financement d'un projet via une plateforme de crowdfunding?]

Primordial 2 4%
Important 18 40 %
Secondaire 17 38 %
Pas important 8 18 %

Le projet a une dimension sociale et solidaire [Quelles seraient vos


motivations pour participer au financement d'un projet via une plateforme
de crowdfunding?] 128

5 sur 11 27/07/2014 16:54


Questionnaire à destination des internautes - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1ko9ZDXk6V-jfZBH4o05PsKl8aBLK...

Primordial 11 23 %
Important 17 35 %
Secondaire 16 33 %
Pas important 4 8%

Le projet est innovant [Quelles seraient vos motivations pour participer au


financement d'un projet via une plateforme de crowdfunding?]

Primordial 9 20 %
Important 27 59 %
Secondaire 8 17 %
Pas important 2 4%

Je peux bénéficier d'une réduction d'impôt [Quelles seraient vos


motivations pour participer au financement d'un projet via une plateforme
de crowdfunding?]

Primordial 2 4%
Important 18 39 %
Secondaire 17 37 %
129

6 sur 11 27/07/2014 16:54


Questionnaire à destination des internautes - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1ko9ZDXk6V-jfZBH4o05PsKl8aBLK...

Pas important 9 20 %

Les contreparties proposées m'intéressent [Quelles seraient vos


motivations pour participer au financement d'un projet via une plateforme
de crowdfunding?]

Primordial 7 15 %
Important 24 52 %
Secondaire 11 24 %
Pas important 4 9%

Il s'agit d'un placement rémunérateur (taux d'intérêt, dividendes) [Quelles


seraient vos motivations pour participer au financement d'un projet via une
plateforme de crowdfunding?]

Primordial 2 4%
Important 19 41 %
Secondaire 13 28 %
Pas important 12 26 %

Le retour sur investissement est prometteur [Quelles seraient vos


motivations pour participer au financement d'un projet via une plateforme
de crowdfunding?]

130

7 sur 11 27/07/2014 16:54


Questionnaire à destination des internautes - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1ko9ZDXk6V-jfZBH4o05PsKl8aBLK...

Primordial 3 6%
Important 22 47 %
Secondaire 17 36 %
Pas important 5 11 %

Je peux devenir actionnaire d'une start-up [Quelles seraient vos


motivations pour participer au financement d'un projet via une plateforme
de crowdfunding?]

Primordial 2 4%
Important 10 22 %
Secondaire 20 44 %
Pas important 13 29 %

Le projet a un impact positif sur l'environnement [Quelles seraient vos


motivations pour participer au financement d'un projet via une plateforme
de crowdfunding?]

Primordial 6 14 %
Important 20 45 %
131

8 sur 11 27/07/2014 16:54


Questionnaire à destination des internautes - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1ko9ZDXk6V-jfZBH4o05PsKl8aBLK...

Secondaire 17 39 %
Pas important 1 2%

Le projet est tout simplement génial [Quelles seraient vos motivations pour
participer au financement d'un projet via une plateforme de crowdfunding?]

Primordial 18 38 %
Important 18 38 %
Secondaire 10 21 %
Pas important 2 4%

En échange de quelle(s) contrepartie(s) seriez vous prêt à participer


financièrement à un projet qui vous plait?

Acquisition du produit 26 24 %
Reconnaissance 16 15 %
Goodies (t-shirt, poster) 10 9%
Possibilité de participer à un événement lié au projet 26 24 %
Possibilité de participer personnellement au projet 26 24 %
Autre 3 3%

Quelles seraient vos éventuelles barrières à l'utilisation d'une plateforme


de financement participatif?

132

9 sur 11 27/07/2014 16:54


Questionnaire à destination des internautes - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1ko9ZDXk6V-jfZBH4o05PsKl8aBLK...

Je ne connaîs pas le porteur de projet 29 13 %


Je ne connais pas la plateforme de financement 32 15 %
Je risque de perdre mon investissement 22 10 %
Le projet manque de transparence 40 18 %
L'utilisation des fonds collectés est mal définie 40 18 %
Il n'y a pas de réduction d'impôts possible 5 2%
La contrepartie liée à ma contribution ne m'intéresse pas 17 8%
Il n'y a pas de retour sur investissement 11 5%
Il y a un risque que le projet n'aboutisse pas 18 8%
Je n'effectue pas de paiement sur Internet 1 0%
Autre 5 2%

Si vous aviez un projet à financer, pourriez vous faire appel à une


plateforme de financement participatif?

Certainement 10 20 %
Probablement 9 18 %
133

10 sur 11 27/07/2014 16:54


Questionnaire à destination des internautes - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1ko9ZDXk6V-jfZBH4o05PsKl8aBLK...

Ne sais pas 25 50 %
Probablement pas 4 8%
Certainement pas 2 4%

Avez vous des remarques à formuler?


Le projet a financer lucratif ou non doit avant tout être un coup de coeur. Il faut absolument que
les risques éventuels soient connus. Bon courage Amélie. SSSSsssssssssss Ce qu'on ne
connaît pas fait peur. Je n'aurais pas confiance Bon courage Aude Nous ne faisons aucun
achat via internet : PAS CONFIANCE., donc pas de versement via des plateformes internet. Il
y a 2 types de réponses bien distinctes : social et solidaire : je n'attends rien en retour, je
souhaite seulement de la transparence ou Entrepreurial.... Je crois dans le projet de qq que je
connais et souhaite sa réussite. si le phénomène s'étend trop les investisseurs seront
découragés par tant de sollicitations Pas spécialement. Il serait dommage de ne pas
privilégier les structures ayant bénéficiées de fonds par le crowdfunding aux vues de l’intérêt
qu’elles auraient suscités chez les citoyens. Avec un statut fiscal particulier par exemple : tva
réduite et un taux d’imposition qui diminue plus le nombre de mécènes augmente.Un bon moyen
pour les Français de récupérer une part de la politique économique de leur pays. Mais le
crowdfunding est il une alternative à notre modèle économique? ou simplement le moyen d'y
faire participer les pauvres par la force de leur nombre Vive le crowdfunding Je viens de
réaliser moi-même un mémoire sur le développement durable et le crowdfunding (6 à 7 mois de
travail). Si vous le souhaitez, nous pourrons échanger après ma soutenance (29 octobre) et je
pourrai vous adresser mon mémoire à condition toutefois que vous m'adressiez le vôtre en
retour. Cordialement. Marika Cuby

Nombre de réponses quotidiennes

134

11 sur 11 27/07/2014 16:54




 
  

  


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Trois modèles principaux de crowdfunding d'entreprises sont possibles. Lequel préférez-vous?

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140
    

Si vous n’avez pas encore investit via le crowdfunding, quels ont été jusqu'ici les freins qui vous ont
empêché de faire le pas ? (plusieurs réponses possibles)

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Quel serait le montant moyen de vos participations à des logiques de crowdfunfing d'entreprises ?

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141
    

Quelles ont été ou seraient pour vous les motivations essentielles d'un investissement en mode
"Crowdfunding" ? (plusieurs réponses possibles)

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142
    

Dans quels types de projets aimeriez-vous investir (ou avez-vous investit) ?

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Si vous investissez dans une société via le crowdfunfing, allez-vous en faire la promotion ? En devenir un
ambassadeur acharné ?

 
   

 
143
    

Souhaitez-vous jouer un rôle actif pour la société dans laquelle vous investissez ?

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Au delà de votre argent, qu'êtes-vous prêt à apporter à la société que vous financez ?

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Sur ce type d'investissement, la perte en capital peut être totale. Acceptez-vous pleinement ce risque ?

 
   

 
144
    

Vous préférez investir dans... ?

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Quelles sont les 3 principaux éléments qui vont fonder votre décision d'investir ? (plusieurs réponses
possibles)

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145
    

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Quel modèle d'investissement préférez-vous ?

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Les Frais : quel modèle de plateforme de crowdfunding préférez-vous ?

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146
    

Le flou juridique en France autour du crowdfunding est-il un frein à vos investissements ?

Dernière question ! Pensez-vous que toutes les plateformes de crowdfunfing devraient utiliser les
services d'AdoctA pour valider les études de marché des projets présentés ?

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149
Questionnaire à destination des porteurs de projet https://docs.google.com/forms/d/1w8K1b2NQbQQLMgY_cRVi3p6Xy-...

Questionnaire à destination des porteurs de projet


Bonjour,
Vous participez à une collecte de fonds sur une plateforme de financement participatif. Dans le cadre
de mon mémoire, j'ai besoin de connaître vos motivations et vos besoins d'accompagnement.
Répondre à ce questionnaire ne vous prendra que quelques minutes et me sera très précieux pour la
rédaction de mon mémoire. Je vous précise que toutes les questions sont facultatives et que toutes les
réponses sont anonymes. Un grand merci!

1. Quelles ont été vos principales motivations pour vous adresser à une plateforme de
financement participatif?
Une seule réponse possible par ligne.

Primordial Important Secondaire Négligeable


La banque refusait de financer la
totalité de mon projet
Je bénéficie d'une campagne de
communication gratuite et efficace
Je ne souhaitais pas faire appel
au crédit bancaire
Le concept du financement
participatif me plait
Je peux tester mon produit ou
mon concept auprès des
internautes
Le financement participatif est un
tremplin pour obtenir d'autres
financements

2. A quel moment avez vous fait appel au financement participatif?


Une seule réponse possible.

Avant la création de mon entreprise


Juste après la création de mon entreprise
Au cours des 3 premières années
Après 3 ans d'exercice

3. Ce financement vient-il compléter un crédit bancaire?


Une seule réponse possible.

Oui
Non

150

1 sur 3 27/07/2014 16:59


Questionnaire à destination des porteurs de projet https://docs.google.com/forms/d/1w8K1b2NQbQQLMgY_cRVi3p6Xy-...

4. Quel part représente le financement participatif parmi le total de vos besoins en


financement?
Une seule réponse possible.

Moins de 10%
Entre 10 et 20%
Entre 20 et 50%
Entre 50 et 75%
Plus de 75%
100%

5. Avez vous été accompagné par la plateforme de financement participatif?


Plusieurs réponses possible
Plusieurs réponses possibles.

Non à aucun moment


Oui avant la collecte
Oui pendant la collecte
Oui après la collecte

6. Avez vous été satisfait de cet accompagnement?


Une seule réponse possible.

Très satisfait
Satisfait
Peu satisfait
Pas du tout satisfait

7. Dans quel domaine avez vous reçu un accompagnement de la plateforme?


Une seule réponse possible par ligne.

Beaucoup Un peu Pas du tout


Elaboration du plan de
financement
Evaluation de l'objectif de collecte
Détermination de la période de
collecte
Détermination de la durée de la
campagne
Définition des contreparties
proposées
Choix d'un statut juridique
Traitement fiscal des fonds
collectés
Traitement comptable des fonds
collectés
Etude de la viabilité économique
et financière du projet
La communication autour du
projet
Les méthodes pour réussir sa
campagne de collecte

151

2 sur 3 27/07/2014 16:59


Questionnaire à destination des porteurs de projet https://docs.google.com/forms/d/1w8K1b2NQbQQLMgY_cRVi3p6Xy-...

8. Dans quel(s) domaine(s) auriez vous souhaité avoir un accompagnement plus important?
Plusieurs réponses possibles
Plusieurs réponses possibles.

Elaboration du plan de financement


Evaluation de l'objectif de collecte
Détermination de la période de collecte
Les méthodes pour réussir sa campagne de collecte
Détermination de la durée de la campagne
Définition des contreparties proposées
Choix d'un statut juridique
Traitement fiscal des fonds collectés
Traitement comptable des fonds collectés
Etude de la viabilité économique et financière du projet
La communication autour du projet
Choix de la plateforme

Autre :

9. Etes vous accompagné par un expert comptable?


Une seule réponse possible.

Oui
Non

10. Si oui, connaissait-il l'existence du financement participatif?


Une seule réponse possible.

Oui c'est lui qui m'en a parlé


Oui mais sa connaissance du sujet était limité
Non pas du tout

Fourni par

152

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Questionnaire à destination des porteurs de projet - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1w8K1b2NQbQQLMgY_cRVi3p6Xy-...

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Résumé

La banque refusait de financer la totalité de mon projet [Quelles ont été vos
principales motivations pour vous adresser à une plateforme de
financement participatif?]

Primordial 4 12 %
Important 4 12 %
Secondaire 10 30 %
Négligeable 15 45 %

Je bénéficie d'une campagne de communication gratuite et efficace


[Quelles ont été vos principales motivations pour vous adresser à une
plateforme de financement participatif?]

Primordial 9 26 %
Important 15 44 %
Secondaire 8 24 %
Négligeable 2 6%

Je ne souhaitais pas faire appel au crédit bancaire [Quelles ont été vos
principales motivations pour vous adresser à une plateforme de
153

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Questionnaire à destination des porteurs de projet - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1w8K1b2NQbQQLMgY_cRVi3p6Xy-...

financement participatif?]
Primordial 9 26 %
Important 9 26 %
Secondaire 8 24 %
Négligeable 8 24 %

Le concept du financement participatif me plait [Quelles ont été vos


principales motivations pour vous adresser à une plateforme de
financement participatif?]

Primordial 20 56 %
Important 15 42 %
Secondaire 0 0%
Négligeable 1 3%

Je peux tester mon produit ou mon concept auprès des internautes


[Quelles ont été vos principales motivations pour vous adresser à une
plateforme de financement participatif?]

Primordial 17 50 %
Important 9 26 %
Secondaire 6 18 %
Négligeable 2 6%

Le financement participatif est un tremplin pour obtenir d'autres


154

2 sur 8 27/07/2014 17:01


Questionnaire à destination des porteurs de projet - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1w8K1b2NQbQQLMgY_cRVi3p6Xy-...

financements [Quelles ont été vos principales motivations pour vous


adresser à une plateforme de financement participatif?]

Primordial 9 26 %
Important 6 18 %
Secondaire 16 47 %
Négligeable 3 9%

A quel moment avez vous fait appel au financement participatif?

Avant la création de mon entreprise 21 58 %


Juste après la création de mon entreprise 7 19 %
Au cours des 3 premières années 7 19 %
Après 3 ans d'exercice 1 3%

Ce financement vient-il compléter un crédit bancaire?


Oui 11 31 %
Non 24 69 %

Quel part représente le financement participatif parmi le total de vos


besoins en financement?

155

3 sur 8 27/07/2014 17:01


Questionnaire à destination des porteurs de projet - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1w8K1b2NQbQQLMgY_cRVi3p6Xy-...

Moins de 10% 13 39 %
Entre 10 et 20% 10 30 %
Entre 20 et 50% 3 9%
Entre 50 et 75% 0 0%
Plus de 75% 3 9%
100% 4 12 %

Avez vous été accompagné par la plateforme de financement participatif?

Non à aucun moment 7 14 %


Oui avant la collecte 25 49 %
Oui pendant la collecte 16 31 %
Oui après la collecte 3 6%

Avez vous été satisfait de cet accompagnement?

Très satisfait 10 28 %
Satisfait 20 56 %
Peu satisfait 4 11 %
156

4 sur 8 27/07/2014 17:01


Questionnaire à destination des porteurs de projet - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1w8K1b2NQbQQLMgY_cRVi3p6Xy-...

Pas du tout satisfait 2 6%

Elaboration du plan de financement [Dans quel domaine avez vous reçu un


accompagnement de la plateforme?]
Beaucoup 4 11 %
Un peu 6 17 %
Pas du tout 25 71 %

Evaluation de l'objectif de collecte [Dans quel domaine avez vous reçu un


accompagnement de la plateforme?]
Beaucoup 10 29 %
Un peu 12 35 %
Pas du tout 12 35 %

Détermination de la période de collecte [Dans quel domaine avez vous reçu


un accompagnement de la plateforme?]
Beaucoup 9 26 %
Un peu 15 43 %
Pas du tout 11 31 %

Détermination de la durée de la campagne [Dans quel domaine avez vous


reçu un accompagnement de la plateforme?]
Beaucoup 11 32 %
Un peu 14 41 %
Pas du tout 9 26 %

Définition des contreparties proposées [Dans quel domaine avez vous reçu
un accompagnement de la plateforme?]

157

5 sur 8 27/07/2014 17:01


Questionnaire à destination des porteurs de projet - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1w8K1b2NQbQQLMgY_cRVi3p6Xy-...

Beaucoup 8 23 %
Un peu 18 51 %
Pas du tout 9 26 %

Choix d'un statut juridique [Dans quel domaine avez vous reçu un
accompagnement de la plateforme?]
Beaucoup 0 0%
Un peu 1 3%
Pas du tout 33 97 %

Traitement fiscal des fonds collectés [Dans quel domaine avez vous reçu
un accompagnement de la plateforme?]
Beaucoup 0 0%
Un peu 5 15 %
Pas du tout 29 85 %

Traitement comptable des fonds collectés [Dans quel domaine avez vous
reçu un accompagnement de la plateforme?]
Beaucoup 1 3%
Un peu 3 9%
Pas du tout 30 88 %

Etude de la viabilité économique et financière du projet [Dans quel domaine


avez vous reçu un accompagnement de la plateforme?]
Beaucoup 3 9%
Un peu 3 9%
Pas du tout 27 82 %

La communication autour du projet [Dans quel domaine avez vous reçu un


158

6 sur 8 27/07/2014 17:01


Questionnaire à destination des porteurs de projet - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1w8K1b2NQbQQLMgY_cRVi3p6Xy-...

accompagnement de la plateforme?]
Beaucoup 6 18 %
Un peu 17 50 %
Pas du tout 11 32 %

Les méthodes pour réussir sa campagne de collecte [Dans quel domaine


avez vous reçu un accompagnement de la plateforme?]
Beaucoup 14 41 %
Un peu 12 35 %
Pas du tout 8 24 %

Dans quel(s) domaine(s) auriez vous souhaité avoir un accompagnement


plus important?

Elaboration du plan de financement 0 0%


Evaluation de l'objectif de collecte 4 7%
Détermination de la période de collecte 6 10 %
Les méthodes pour réussir sa campagne de collecte 9 15 %
Détermination de la durée de la campagne 4 7%
159

7 sur 8 27/07/2014 17:01


Questionnaire à destination des porteurs de projet - Google Forms https://docs.google.com/forms/d/1w8K1b2NQbQQLMgY_cRVi3p6Xy-...

Définition des contreparties proposées 6 10 %


Choix d'un statut juridique 1 2%
Traitement fiscal des fonds collectés 7 11 %
Traitement comptable des fonds collectés 3 5%
Etude de la viabilité économique et financière du projet 2 3%
La communication autour du projet 14 23 %
Choix de la plateforme 3 5%
Autre 2 3%

Etes vous accompagné par un expert comptable?


Oui 20 56 %
Non 16 44 %

Si oui, connaissait-il l'existence du financement participatif?

Oui c'est lui qui m'en a parlé 0 0%


Oui mais sa connaissance du sujet était limité 16 64 %
Non pas du tout 9 36 %

Nombre de réponses quotidiennes

160

8 sur 8 27/07/2014 17:01


Annexe 6 : Modèle de lettre de mission d’accompagnement de l’expert-comptable
à la recherche de fonds via une plateforme de financements participatifs

Informations à fournir obligatoirement au client (loi du 23 juillet 2010 Art L 111-2) :


- Nom de la structure d’exercice professionnel ou de l’expert-comptable, statut et forme juridique,
adresse géographique, coordonnées permettant d’entrer en contact rapidement et de
communiquer directement avec le cabinet ou l’expert-comptable ;
- Numéro d’inscription au registre du commerce et des sociétés ;
- Nom de l’ordre auprès duquel la structure d’exercice professionnel est inscrite ;
- Numéro individuel d’identification à la TVA.

Madame, Monsieur,

Nous vous remercions de la confiance que vous nous avez témoignée lors de notre
dernier entretien en envisageant de nous confier en qualité d’expert-comptable une
mission d’accompagnement à la recherche de financements dans le cadre (de la
création ou du développement) de votre activité.

La présente lettre de mission est un contrat établi afin de se conformer aux dispositions
de l’article 151 du Code de déontologie intégré dans le décret du 30 mars 2012 relatif à
l‘exercice de l’activité d’expertise-comptable. Elle a pour objet de vous confirmer par
écrit les termes et les objectifs de notre prestation tels que nous les avons fixés lors
(indiquer la date du dernier entretien sur ce sujet) ainsi que la nature et les limites de
celle-ci.

1. VOTRE PROJET

Dans ce paragraphe, l’expert-comptable reprend les caractéristiques du projet concerné


par la demande de financement comme par exemple :
- Nature juridique de l’entité;
- Activité(s) principale(s) et/ou accessoire(s);
- Moyens matériels et humains nécessaires;

161
- Volumes annuels d’activité;
- Prévisions budgétaires ;
- Organisation administrative
- Etc.

2. NOTRE MISSION

La mission que vous envisagez de nous confier sera effectuée dans le respect des
textes légaux et réglementaires applicables aux professionnels de l’expertise comptable
que nous sommes tenus de respecter.

2.1. Durée de la mission

Notre mission débutera dès que la présente lettre de mission aura été signée par vous
et que nous aurons recueilli les documents nécessaires, en particulier ceux prévus au
paragraphe 6 des conditions générales figurant en annexe.

Cette mission durera le temps de la collecte de fonds effectuée sur la plateforme de


financement participatif. Elle pourra être complétée par des missions complémentaires
que vous voudrez bien nous confier pour atteindre vos objectifs.

2.2. Nature et objectif de la mission

Cette mission conduira normalement à la réalisation d’une campagne de collecte de


fonds sur une plateforme de financement participatif.

Nous vous précisons qu’il s’agit d’une mission d’accompagnement à la recherche de


financements ne conduisant pas à l’expression d’assurance.

Cette mission n’a pas pour objectif de déceler des erreurs, des actes illégaux ou autres
irrégularités pouvant avoir lieu dans le cadre de votre projet.

162
2.3. Nature et limites des travaux à mettre en œuvre

Nos travaux consisteront à vous accompagner dans la recherche de financements via


une plateforme de financements participatifs.

Selon vos souhaits, nous effectuerons les travaux sélectionnés dans le tableau ci-
dessous :

Plateforme de dons avec contrepartie :

Etapes Cabinet Client N/A

Etape 1 : analyse des chances de réussite du projet

Etape 2 : détermination de l’objectif de collecte

Etape 3 : définition des contreparties à offrir

Etape 4 : détermination de la durée de la collecte

Etape 5 : sélection de la plateforme de financement adaptée

Etape 6 : assistance à la présentation du projet à la


plateforme

Etape 7 : élaboration du plan de communication

Etape 8 : formalités juridiques


- rédaction des statuts
- immatriculation de l’entreprise

Etape 9 : réception des fonds et livraison des contreparties

163
Plateforme d’investissement en fonds propres :

Etapes Cabinet Client N/A

Etape 1 : analyse des chances de réussite du projet

Etape 2 : rédaction du business plan


- élaboration du dossier économique et financier
- uniquement les documents prévisionnels

Etape 4 : formalités juridiques


- rédaction des statuts
- immatriculation de l’entreprise
- rédaction des formalités juridiques liées à
l’augmentation de capital
- rédaction du pacte d’actionnaires

Etape 5 : assistance à la préparation du dossier de


présentation et des pièces annexes nécessaires

Etape 6 : sélection de la plateforme de financement adaptée

Etape 7 : assistance à la présentation du projet à la


plateforme

Etape 8 : accompagnement lors de la phase de due diligence

Etape 9 : élaboration du plan de communication

Etape 10 : assistance au closing

Les limites de notre mission

Nous vous informons qu’en application de nos règles professionnelles, nous ne


sommes tenus qu’à une obligation de moyens. En conséquence nous ne pouvons nous
engager sur la réussite de votre projet de financement, et notre responsabilité ne
saurait être engagée pour les décisions prises par vous dans le cadre de votre rôle de
chef d’entreprise.

164
Pour les prévisions budgétaires (informations financières prévisionnelles) fournies dans
le dossier économique et financier, nous nous permettons d’attirer votre attention sur le
fait que vous resterez responsable à l’égard des tiers de l’exhaustivité, de la fiabilité et
de l’exactitude des informations comptables et financières concourant à l’élaboration de
ces informations financières prévisionnelles.

Pour la mission de participation à l’établissement des informations financières


prévisionnelles (prévisions budgétaires), nos travaux consisteront essentiellement à :
- rassembler les hypothèses établies par vos soins pour les prendre en compte
dans l’établissement des comptes prévisionnels ;
- effectuer une traduction chiffrée des hypothèses ;
- présenter cette traduction comptable sous la forme des documents requis par la
plateforme ;
- effectuer un examen critique portant sur la cohérence des hypothèses
communiquées (au regard des données issues d’entreprises du même secteur
d’activité et analyse et explication des variations significatives, etc.).

Cette mission pourra être complétée d’une mission d’examen de ces prévisions
financières aboutissant à l’expression d’une opinion sur ces dernières.

2.4. Exécution et déroulement de la mission

Notre mission sera exécutée sous la direction de …………, expert-comptable, et de


……………………, assistant expérimenté d’encadrement, qui pourront se faire assister
par d'autres assistants de notre structure.

Nous comptons sur votre coopération et sur celle de vos associé(e /es) et de vos
collaborateurs (trices) pour nous communiquer les informations et les documents
nécessaires pour réaliser notre mission dans de bonnes conditions :

(Lister la nature des informations et des documents nécessaires à la mise


en œuvre de la prestation)

165
A l’issue de nos travaux, nous établirons un rapport à votre attention décrivant les
travaux réalisés, nos constats et nos recommandations.

2.5. Prestations complémentaires (le cas échéant)

Vous avez souhaité également qu’en complément de cette mission, nous assurions les
prestations suivantes :

(Description d’autres prestations complémentaires,…)

2.6. Modalités relationnelles

Nos relations seront réglées sur le plan juridique tant par les termes de cette lettre que
par les conditions générales établies par notre profession afin de réaliser cette
prestation dans des conditions optimales (voir annexe 1).

Tout aménagement devant éventuellement être apporté aux prestations définies ci-
dessus sera préalablement arrêté d'un commun accord et fera l’objet d’un avenant à la
présente lettre de mission.

2.7. Obligations d’identification

(Paragraphe à intégrer uniquement lorsque les informations et les documents requis en


matière d’identification relatés au paragraphe 6 des conditions générales jointes ne sont
pas en possession du professionnel de l’expertise comptable)

Dans le cadre des obligations qui nous incombent en application des dispositions du
Code monétaire et financier relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le
financement du terrorisme, nous vous informons qu’à la date de la présente les
informations et les documents requis en matière d’identification et relatés au
paragraphe 6 des conditions générales jointes à la présente ne nous sont pas parvenus
et que leur obtention est une condition suspensive pour la mise en œuvre de la
prestation que vous souhaitez nous confier.

166
2.8. Honoraires

Nos honoraires ont été fixés forfaitairement à un montant de ………€.

(Les modalités de facturation des honoraires forfaitaires peuvent être reproduites au


niveau de ce paragraphe)

Les frais de déplacement et les débours éventuels vous seront facturés en sus de nos
honoraires.

Nous vous serions obligés de bien vouloir nous retourner un exemplaire de la présente
et des annexes jointes qui font partie intégrante de la lettre de mission, revêtues d’un
paraphe sur chacune des pages et de votre signature sur la dernière page.

Nous vous prions de croire …

Le professionnel de l’expertise comptable/Le représentant légal

Le client

167
ANNEXE A LA LETTRE DE MISSION

EXEMPLE DE CONDITIONS GENERALES A JOINDRE A LA LETTRE DE MISSION

(à adapter au cas particulier)

1- DOMAINE D’APPLICATION

Les présentes conditions sont applicables aux conventions portant sur les missions
conclues entre le cabinet … dénommé le professionnel de l’expertise comptable et son
client ou adhérent.

2- DEFINITION DE LA MISSION

Les travaux incombant au professionnel de l’expertise comptable sont détaillés dans la


lettre de mission et ses annexes et sont strictement limités à son contenu.

Toute mission ou prestation complémentaire devra faire l’objet d’une information


préalable du client ou de l’adhérent afin que celui-ci soit en mesure de manifester son
accord.

3- RESILIATION DE LA MISSION

En cas de résiliation au cours d’un exercice comptable, et sauf faute grave imputable au
professionnel de l’expertise comptable, le client ou l’adhérent devra verser à ce dernier

168
les honoraires dus pour le travail déjà effectué, majorés d’une indemnité
conventionnelle égale à 25 % des honoraires annuels convenus pour l’exercice en
cours ou de la dernière année d’honoraires en cas de montant incertain. Cette
indemnité est destinée à compenser le préjudice subi par le professionnel de l’expertise
comptable à raison de l’inclusion du dossier du client ou de l’adhérent dans sa charge
de travail de l’année en cours.
En cas de manquement du client ou de l’adhérent à l’une de ses
obligations, le professionnel de l’expertise comptable aura la faculté de suspendre sa
mission en informant ce dernier par tout moyen écrit ou de mettre fin à sa mission après
envoi d’une lettre recommandée demeurée sans effet.

4- SUSPENSION DE LA MISSION

Lorsque la mission est suspendue pour cause de force majeure ou défaut de paiement
des honoraires, les délais de remise des travaux sont prolongés pour une durée égale à
celle de la suspension susvisée.
Pendant la période de suspension éventuelle, toutes les dispositions du contrat
demeurent applicables.

5- OBLIGATIONS DU PROFESSIONNEL DE L’EXPERTISE COMPTABLE

Le professionnel de l’expertise comptable effectue la mission qui lui est confiée


conformément aux dispositions du Code de déontologie des professionnels de
l’expertise comptable intégré au décret du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité
de l’expertise comptable, de la norme de « maîtrise de la qualité », de la norme « anti-
blanchiment » élaborée en application des dispositions du Code monétaire et financier
et le cas échéant de la norme professionnelle de travail spécifique à la mission
considérée. Il contracte, en raison de cette mission, une obligation de moyens.

Le professionnel de l’expertise comptable peut se faire assister par les collaborateurs


de son choix. Le nom du collaborateur principal chargé du dossier est indiqué au client
ou à l’adhérent.

169
A l’achèvement de sa mission, le professionnel de l’expertise comptable restitue les
documents que lui a confiés le client ou l’adhérent pour l’exécution de la mission.

Le professionnel de l’expertise comptable est tenu à la fois :

- au secret professionnel dans les conditions prévues à l’article 226-13 du Code pénal ;

- à une obligation de discrétion, distincte de l’obligation précédente, quant aux


informations recueillies et à la diffusion des documents qu’il a établis. Ces derniers sont
adressés au client ou à l’adhérent, à l’exclusion de tout envoi à un tiers, sauf demande
du client. Les documents établis par le professionnel de l’expertise comptable seront en
conséquence adressés au client, à l’exclusion de tout envoi direct à un tiers et
exception faite des transmissions aux administrations fiscales et sociales et OGA).

6- OBLIGATIONS DU CLIENT OU DE L’ADHERENT

Le client ou l’adhérent s’interdit tout acte de nature à porter atteinte à l’indépendance du


professionnel de l’expertise comptable ou de ses collaborateurs.

Ceci s’applique particulièrement aux offres faites à des collaborateurs d’exécuter des
missions pour leur propre compte ou de devenir salarié du client ou de l’adhérent.

Le client s’engage :

A fournir au professionnel de l’expertise comptable préalablement au


commencement de la mission, les informations et documents d’identification
requis en application des dispositions visées aux articles L 561-1 et suivants du
Code monétaire et financier, à savoir :

Dans le cadre de l’obligation d’identification du client ou de l’adhérent:

170
- si le client ou l’adhérent est une personne physique, obtention d’un
document d’identité officiel en cours de validité comportant sa photographie ;
- si le client ou l’adhérent est une personne morale, tout acte ou extrait de
registre officiel datant de moins de trois mois constatant la dénomination, la
forme juridique, l’adresse du siège social, l’identité des associés et dirigeants
et la composition et la répartition du capital.

Dans le cadre de l’obligation d’identification du bénéficiaire effectif, s’il


apparait qu’une personne physique remplit les conditions pour être qualifiée
de bénéficiaire effectif:

les éléments d’identification de cette personne.

A mettre à la disposition du professionnel de l’expertise comptable, dans les


délais convenus, l’ensemble des documents et informations nécessaires à
l’exécution de la mission ;

(Le cas échéant) A réaliser les travaux lui incombant conformément aux
dispositions prévues dans le tableau de répartition des obligations respectives ;

A respecter les procédures mises en place pour la réalisation de la mission et


notamment le planning d’intervention du professionnel de l’expertise comptable
figurant dans la lettre de mission ;

A porter à la connaissance du professionnel de l’expertise comptable les faits


nouveaux ou exceptionnels. Il lui signale également les engagements
susceptibles d’affecter les résultats ou la situation patrimoniale de l’entité ;

A confirmer par écrit, si le professionnel de l’expertise comptable le lui demande,


que les documents, renseignements et explications fournis sont exhaustifs et

171
reflètent fidèlement la situation patrimoniale de l’entité ;

A vérifier que les états et documents produits par le professionnel de l’expertise


comptable sont conformes aux demandes exprimées et aux informations
fournies par lui-même et à informer sans retard le professionnel de tout
manquement ou erreur.

Le client ou l’adhérent reste responsable de la bonne application de la législation et des


règlements en vigueur ; le professionnel de l’expertise comptable ne peut être
considéré comme se substituant aux obligations du client du fait de cette mission.

Conformément aux prescriptions légales, le client ou l’adhérent doit prendre toutes les
mesures nécessaires pour conserver les pièces justificatives et, d’une façon générale,
l’ensemble des documents produits par le professionnel de l’expertise comptable
pendant les délais de conservation requis par la loi ou le règlement.

Dès lors que des traitements sont assurés sur le système informatique du client ou de
l’adhérent, ce dernier devra assurer la sauvegarde et l’archivage des données et des
traitements informatisés pour en garantir la conservation, l’inviolabilité et la lecture
ultérieure.

D’une façon générale, le client ou l’adhérent doit par ailleurs prendre toutes les mesures
nécessaires pour assurer la protection de son système informatique.

7- HONORAIRES

Le professionnel de l’expertise comptable reçoit du client ou de l’adhérent des


honoraires librement convenus qui sont exclusifs de toute autre rémunération, même
indirecte. Il est remboursé de ses frais de déplacement et débours.

Des provisions sur honoraires peuvent être demandées périodiquement.

172
Les conditions de règlement des honoraires sont les suivantes :

Les honoraires sont payés à leur date d’échéance ; en cas de paiement anticipé, aucun
escompte n’est accordé ; en cas de retard de paiement, des pénalités de retard sont
exigibles le jour suivant la date de règlement figurant sur la facture ; sauf disposition
contraire qui ne peut toutefois fixer un taux d’intérêt de ces pénalités inférieur à trois fois
le taux d’intérêt légal, le taux d’intérêt sera égal à celui appliqué par la Banque Centrale
Européenne à son opération de refinancement la plus récente majoré de 10 points de
pourcentage. Les pénalités de retard sont exigibles sans qu’un rappel soit nécessaire.
Une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement d’un montant de 40 euros est
également exigible de plein droit en cas de retard de paiement. Lorsque les frais de
recouvrement exposés sont supérieurs au montant de cette indemnité forfaitaire, une
indemnisation complémentaire peut être réclamée sur justificatifs.

Toute contestation d’une facture devra être faite dès réception et motivée ; ladite
contestation ne pourra justifier le non-paiement des autres prestations non contestées y
compris celles incluses dans la même facture.

Le non-paiement des honoraires pourra, après rappel par lettre recommandée avec
accusé de réception, entraîner la suspension des travaux ou mettre fin à la mission.

En cas de changement de modalités de facturation, une information préalable sera


donnée au client ou à l’adhérent.

En cas de rupture du contrat par l’une ou l’autre des parties, une assistance pour
réaliser le transfert du dossier dans l’entreprise ou à un nouveau prestataire pourra être
effectuée à la demande du client ou de l’adhérent sur la base d’un devis préalablement
accepté.

173
En cas d’usage du droit de rétention prévu à l’article 168 du Code de déontologie
intégré au décret du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l‘activité d’expertise comptable,
le président du Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables sera informé.

8- RESPONSABILITE CIVILE

En application de l’article 2254 modifié du Code civil, la responsabilité civile du


professionnel de l’expertise comptable ne peut être mise en jeu que sur une période
contractuellement définie à … à compter des événements ayant causé un préjudice à
l’entreprise.

Tout événement susceptible d’avoir des conséquences notamment en matière de


responsabilité doit être porté sans délai par le client ou par l’adhérent à la connaissance
du professionnel de l’expertise comptable.

La responsabilité civile professionnelle du professionnel de l’expertise comptable est


couverte par un contrat d’assurance souscrit auprès de la compagnie ………. (ne pas
mentionner le nom du courtier ou de l’agent d’assurance mais de la compagnie
d’assurance) située (indiquer l’adresse). La couverture géographique de cette
assurance porte sur le monde entier (à adapter en fonction du contrat d’assurance).

La responsabilité du professionnel de l’expertise comptable ne peut notamment être


engagée dans l’hypothèse où le préjudice subi par le client ou par l’adhérent est une
conséquence :
d’une information erronée ou d’une faute ou négligence commise par le client ou
par l’adhérent ou par ses salariés,
du retard ou de la carence du client ou de l’adhérent à fournir une information
nécessaire au professionnel de l’expertise comptable,

174
des fautes commises par des tiers intervenant chez le client ou chez l’adhérent.

9- DIFFERENDS

Les litiges qui pourraient éventuellement survenir entre le professionnel de l’expertise


comptable et son client ou son adhérent seront portés, avant toute action judiciaire,
devant le président du Conseil Régional de l’Ordre compétent ou son représentant aux
fins de conciliation.

10- DROIT APPLICABLE ET ATTRIBUTION DE COMPETENCE

Ce contrat de mission sera régi et interprété selon le droit français.

« TOUS LES LITIGES AUXQUELS LE CONTRAT POURRA DONNER LIEU,


NOTAMMENT AU SUJET DE SA VALIDITE, DE SON INTERPRETATION, DE SON
EXECUTION ET DE SA REALISATION, SERONT SOUMIS AUX TRIBUNAUX DE
[NOM DE LA VILLE]. »

11- ACCEPTATION DES CONDITIONS GENERALES D’INTERVENTION

Le client ou l’adhérent reconnaît avoir reçu, pris connaissance et accepté les présentes
conditions générales d’intervention.

Fait à …………………… le ………………….,

En deux exemplaires originaux, dont un remis au client ou à l’adhérent.

Signatures

175
Le professionnel de l’expertise comptable/Le représentant légal

Le client / L’adhérent

176
Annexe 7 : Programme de travail de la mission d’accompagnement du porteur de projet souhaitant
collecter des fonds sur une plateforme de dons avec contrepartie

 
  
      
 

 
    

 
 


 
 


 


 
  
 

      
      

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Annexe 8 : Programme de travail de la mission d’accompagnement du porteur de projet souhaitant
collecter des fonds sur une plateforme d’investissement en fonds propres

 
  
      
 

 
    
 

 
 
 
 

  

  



  
 
   
   
  

 
 


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Annexe 9 : Liste des plateformes de financement participatif référencées en France

         


  
  
              
 


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Annexe 10 : Outil d'aide au choix de la plateforme de financement

 
   
  



  



    

   

  
 
 



   



    
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181
Annexe 11 : Sélection de la plateforme de financement pour la "SAS WIN"

 

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Annexe 12 : Liste et classement des contributeurs potentiels

  
   
 


     



     

183
Annexe 13 : Questionnaire d’analyse du projet et du porteur de projet

1er critère : avoir un projet à fort impact sociétal :

1) Quel est votre projet?

2) Quelles sont les valeurs défendues par votre projet?

3) Le produit ou le service proposé répond-il à un besoin clairement identifié?

4) Quelle est la valeur ajoutée de votre projet?

5) Votre projet rentre-t-il dans une des catégories suivante :


→ Innovation
→ Solidarité
→ Environnement
→ Art et culture
→ Création
→ Commerce ou service de proximité

2ème critère : mobiliser l’entourage

1) Quelle est l’étendue de votre communauté?

2) Avez-vous une liste de contributeurs potentiels?

3) Connaissent-ils votre projet et sont-ils prêts à y apporter une participation


financière?

4) Si oui, à quelle hauteur?

184
3ème critère : communiquer

1) Avez-vous, dans votre équipe, des compétences en communication?

2) Si non, souhaitez-vous faire appel à un prestataire externe?

3) Etes-vous présent sur les réseaux sociaux?

4) Les utilisez-vous régulièrement?

5) Avez-vous un site Internet?

6) Avez-vous élaboré un plan de communication?

7) Quels supports et canaux de communication allez vous utiliser?

4ème critère : récompenser

1) Pouvez-vous proposer des contreparties attrayantes à vos contributeurs?

2) Quel(s) type(s) de contreparties?


→ Contrepartie en nature
→ Contreparties financières
→ Taux d’intérêts
→ Exonérations fiscales
→ Retour sur investissement

185
Annexe 14 : Grille d'évaluation du projet

 




 

 
 


 

   



 
  


 

 




 

 
 
   
   
 
 
 
 





 
 
  


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Annexe 15 : Analyse financière du projet

 





  

 
  

 


 


 




      
 




 

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contrepartie

 

 
 
        
 
    
    
 
       
  
     

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Annexe 18 : Outil d’aide à la détermination de l’objectif de levée de
fonds sur une plateforme d’investissement en fonds propres

 
 

 

 
 


    
      

   

 

  

 
   
 
      
     

       



        
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190
Annexe 19 : Cas pratique « SAS DEC » : détermination de l’objectif
de levée de fonds

 
 

 

 
 
  

      
      

   
 
    

  

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Annexe 20 : Modèle de rétroplanning pour une campagne sur une plateforme de dons avec contrepartie


    
  

          
 
  
 
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Annexe 21 : Modèle de rétroplanning pour une campagne sur une plateforme d’investissement en fonds propres


    
  

          
 
  
 
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Annexe 22 : Cas pratique « SARL ABC » : exemple de rétroplanning

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194
Annexe 23 : Modèle de tableau de calcul du coût prévisionnel des contreparties

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195
Annexe 24 : Cas pratique « SARL ABC » : évaluation du coût des contreparties

  
      
 
  

        
   
  
        
 
   
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Annexe 25 : Modèle de tableau de calcul du coût réel des contreparties

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197
Annexe 26 : Modèle de tableau de suivi de la livraison des contreparties

   

  
 
 
 

  

198
Annexe 27 : Outil d’aide au choix du statut juridique

Don sans
Association
contrepartie

  


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Don avec  

Tous statuts  

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199
Annexe 28 : Exemple de pacte d’actionnaires

LORS D’UNE ENTREE D’UN INVESTISSEUR DANS LE CAPITAL

Entre :

PRENOM NOM, DATE DE NAISSANCE, LIEU DE NAISSANCE, ADRESSE DE


DOMICILIATION, NATIONALITE ou NOM DE LA SOCIETE, FORME JURIDIQUE,
CAPITAL SOCIAL, ADRESSE DE DOMICILIATION, RCS, PRENOM NOM ET
TITRE DU REPRESENTANT

ci-après dénommés collectivement les "FONDATEURS" et individuellement le


"FONDATEUR"

D'une part

Et :

PRENOM NOM, DATE DE NAISSANCE, LIEU DE NAISSANCE, ADRESSE DE


DOMICILIATION, NATIONALITE ou NOM DE LA SOCIETE, FORME JURIDIQUE,
CAPITAL SOCIAL, ADRESSE DE DOMICILIATION, RCS, PRENOM NOM ET
TITRE DU REPRESENTANT

ci-après dénommés collectivement les "INVESTISSEURS" et individuellement l’


"INVESTISSEUR"

D'autre part

Les FONDATEURS et les INVESTISSEURS seront ci-après collectivement


dénommés les "PARTIES" et individuellement "PARTIE"

EN PRESENCE DE :

La SOCIETE NOM DE LA SOCIETE, Société Anonyme au capital de CAPITAL


SOCIAL Euros domiciliée ADRESSE DU SIEGE SOCIAL, immatriculée au Registre
du Commerce et des Sociétés de VILLE sous le numéro NUMERO RCS, dûment
représentée aux fins des présentes par PRENOM NOM en sa qualité de Président,

200
intervient au présent PACTE d’associés pour accepter le bénéfice des droits qui lui
sont consentis aux termes des présentes.

Ci-après dénommée la "SOCIETE"

IL EST AU PREALABLE EXPOSE CE QUI SUIT :

Les FONDATEURS sont actionnaires de la SOCIETE qui a pour objet : OBJET


SOCIAL TEL QUE DEFINI DANS LES STATUTS DE LA SOCIETE.

Les Investisseurs déclarent bien connaître cette activité.

A la date des présentes, le capital de la SOCIETE est réparti comme indiqué en


Annexe 1.

Les PARTIES ont exprimé leur volonté de contribuer le plus efficacement possible au
développement de la SOCIETE et sont donc convenues d'organiser par le présent
PACTE leurs relations.

Le présent PACTE entrera en vigueur le jour de sa signature.

EN CONSEQUENCE DE QUOI, IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT :

ARTICLE 1 - DEFINITIONS

Dans le présent Pacte d’Actionnaires, ci-après dénommé le "PACTE", les mots et


expressions suivants ont le sens qui leur est attribué ci-dessous :

ACTIONS :

Les Actions émises ou à émettre par la SOCIETE en représentation de son capital et


les droits attachés à celles-ci.

PACTE :

Le présent PACTE d’Actionnaires qui serait éventuellement modifié par avenant


signé par chacune des PARTIES.

201
DIRIGEANTS

Président du Conseil d’Administration, Président du Directoire ; de manière générale


le représentant légal de la SOCIETE.

TIERS :

Toute personne physique ou morale non signataire ou n’ayant pas adhéré aux
présentes.

TRANSFERT :

Toute opération à titre gratuit ou onéreux entraînant un transfert de propriété


d’Actions ou autres Valeurs Mobilières pour quelque cause que ce soit.

VALEURS MOBILIERES :

- les Actions,
- tous titres autres que les Actions,
- les certificats d’investissement,
- toutes valeurs mobilières donnant accès immédiatement ou à terme à une
partie du capital de la SOCIETE,
- le droit de souscription attaché aux Actions et valeurs mobilières visées ci-
dessus, en cas d’émission d’actions, de certificat d’investissement ou de
valeurs mobilières, donnant accès immédiatement ou à terme à une partie du
capital,
- et plus généralement toute autre valeur mobilière émise par la SOCIETE visée
au chapitre V de la loi du 24 juillet 1966 sur les sociétés commerciales.

ARTICLE 2 - OBJET DU PACTE - ACTIVITE DE LA SOCIETE

L’objet du PACTE est de définir les droits et obligations des PARTIES notamment au
regard des Actions et les termes et conditions qu’elles acceptent de respecter
pendant sa durée en vue de la poursuite de leurs objectifs communs à travers la
SOCIETE.

202
ARTICLE 3 - DECLARATIONS

Chaque PARTIE au PACTE déclare et garantit qu’elle a la capacité de signer et


d’exécuter le PACTE, et le cas échéant que la signature et l’exécution du PACTE ont
été valablement autorisées par ses organes compétents.

De convention expresse entre les PARTIES les stipulations du présent PACTE


d'Actionnaires prévaudront sur celles des statuts de la SOCIETE en cas de
contradiction.

ARTICLE 4 - CLAUSES RELATIVES AU TRANSFERT D’ACTIONS ET DE


VALEURS MOBILIERES

4 -1 DROIT DE PREEMPTION ET CLAUSE D’AGREMENT

4-1-1

Le Transfert d'Actions est libre entre les PARTIES.

Tout Transfert d’Actions à des tiers est subordonné à l’exercice, dans les conditions
ci-après, du droit de préemption suivant.

Les opérations de donation, apport, échange, fusion, scission portant sur les Actions
ne sont pas soumises aux droits de préemption, mais aux agréments prévus par les
statuts, sous réserve que les nouveaux actionnaires se conforment au présent
PACTE.

4-1-2

Le Cédant doit notifier son projet de cession au Dirigeant de la SOCIETE par lettre
recommandée avec demande d’avis de réception ; il doit indiquer le nom et le
domicile ou la dénomination sociale et le siège du Cessionnaire, le nombre d’Actions
dont la cession est envisagée, le prix de cession et les principales conditions de la
cession. Cette notification vaut offre de cession au profit de toutes les PARTIES. Le
projet de cession doit également être accompagné d'un courrier d'engagement

203
irrévocable d'achat des Actions signé par le Cessionnaire initial comportant le
nombre de titres et le prix par Action.

Dans les huit (8) jours de cette notification, le Dirigeant de la SOCIETE porte à la
connaissance de toutes les PARTIES, par lettre recommandée avec demande d’avis
de réception, le projet de cession en reproduisant l’ensemble des indications portées
dans la notification du Cédant et en rappelant les dispositions du présent article et
notamment les conditions de forme et de délai régissant l’exercice du droit de
préemption.

4-1-3

Toutes les PARTIES bénéficient d’un droit de préemption sur les Actions au prix
convenu entre le Cédant et le Cessionnaire.

Les PARTIES qui désirent exercer leur droit de préemption, doivent le notifier au
Dirigeant de la SOCIETE par fax ou par e-mail, confirmé par lettre recommandée
avec demande d’avis de réception dans les huit (8) jours ouvrés de la notification
visée ci-dessus, en indiquant le nombre d’Actions qu’ils souhaitent acquérir.

A défaut, elles sont réputées y avoir définitivement renoncé pour la cession en


cause.

4-1-4

Dans les trente (30) jours de la notification visée ci-dessus à l’article 4-1-2, le
Dirigeant de la SOCIETE ou son mandataire procède au décompte des droits de
préemption exercés.

Si les droits de préemption sont exercés pour la totalité des Actions offertes, le
Dirigeant de la SOCIETE établit une liste des actionnaires avec l’indication du
nombre des Actions préemptées pour chacun d’eux (étant précisé qu’au cas où les
demandes de préemption dépasseraient le nombre d’Actions proposées, celles-ci
seraient réparties entre les actionnaires préempteurs au prorata du nombre d'Actions
qu'ils détiennent respectivement et dans la limite de leur demande). Le Dirigeant de

204
la SOCIETE le notifie par lettre recommandée avec accusé de réception, sans délai,
au Cédant et à toutes les PARTIES.

Le Cédant devra adresser à la SOCIETE, dans les quinze (15) jours de cette
notification, les ordres de mouvement portant sur la cession des Actions préemptées
; l’inscription au compte des PARTIES ayant exercé leur droit de préemption sera
effectuée dès réception desdits ordres de mouvement.

De leur côté, chacune des PARTIES ayant exercé son droit de préemption devra
adresser à la SOCIETE un chèque de banque à l’ordre du Cédant, représentant le
prix des Actions préemptées.

Le prix de cession est envoyé au Cédant dès réception des actes de cession ou
ordres de mouvement dûment signés et dès réception des chèques de banque des
PARTIES ayant exercé leur droit de préemption.

Si les PARTIES ayant exercé leur droit de préemption n’envoient pas leur chèque de
banque sous huit (8) jours à compter de la réception de la lettre recommandée avec
demande d’avis de réception, leur droit de préemption devient nul.

4-1-5

A défaut d’exercice de leur droit de préemption sur la totalité des Actions proposées,
la proportion non préemptée de la cession pourra être réalisée aux conditions ci-
après définies.

4-1-6

Dans le délai de 30 jours ouvrés à compter de la notification du projet de cession


prévu à l'article 4-1-2, le Conseil d'Administration est tenu de notifier au Cédant s’il
accepte ou refuse la cession projetée.

A défaut de notification par le Conseil d'Administration dans ledit délai, l’agrément est
réputé acquis.

La décision n’a pas à être motivée. Elle est notifiée dès son prononcé au Cédant
éventuel par lettre recommandée avec demande d’avis de réception.

205
4-1-7

Si l’agrément est refusé, le Cédant peut, dans les huit (8) jours de la notification de
refus qui lui est faite, signifier par lettre recommandée avec demande d’avis de
réception, adressée au Dirigeant de la SOCIETE, qu’il renonce à son projet de
cession.

Si le Cédant ne renonce pas à céder ses titres, les Actions devront être achetées par
la SOCIETE. Le Dirigeant de la SOCIETE consulte alors les PARTIES, à l’effet de
statuer par décision extraordinaire sur le rachat des Actions par la SOCIETE au prix
proposé par le Cessionnaire.

La SOCIETE sera tenue d’annuler les Actions rachetées, ou de les céder dans les
huit (8) mois suivant leur rachat.

4-1-8

Le droit d’agrément prévu au présent article s’applique à toute cession ou mutation à


un tiers, à titre onéreux ou gratuit, alors même que la cession aurait lieu, par voie
d’adjudication publique, en vertu d’une décision judiciaire. Ces dispositions sont
également applicables en cas d’apport en numéraire, d’apport partiel d’actif, de
fusion ou de scission.

Elles s’appliquent également, en cas d’augmentation de capital, à la cession des


droits d’attribution ou de souscription, comme aux renonciations de droits de
souscription en faveur de tiers bénéficiaires dénommés.

4-1-9

Toute cession effectuée en violation des procédures de préemption et d’agrément


prévues au présent article est nulle.

4 - 1 - 10

En cas d'exercice du droit de préemption, le prix d'achat au Cédant des Actions


achetées sera le prix convenu entre le Cédant et le Cessionnaire en cas de vente
des Actions cédées.

206
Dans les autres cas et, notamment en cas de donation, d'échange, d'apport, de
fusion ou de scission ou d'une forme combinée de ces modes de transfert de
propriété, le prix d'achat sera le prix offert de bonne foi par le Cédant, ou en cas de
désaccord, fixé par un expert désigné à la demande de la ou des PARTIES
contestataires par ordonnance du Président du Tribunal de commerce, statuant en la
forme des référés et sans recours possible conformément aux dispositions de l'article
1843-4 du Code civil.

Toute contestation aura pour effet de rendre caduc tout exercice du droit de
préemption qui aurait été notifié par une autre PARTIE, préalablement à la
notification par la SOCIETE aux autres PARTIES du rapport d'expert.

Les autres PARTIES pourront alors exercer leur droit de préemption au prix fixé par
l'expert dans les quinze (15) jours de la notification de son rapport.

4 - 2 SORTIE CONJOINTE :

4 -2 -1

Dans l’hypothèse où une ou plusieurs PARTIES (ci-après dénommée(s) le(s)


Cédant(s)), détenant plus de 50%, du capital de la SOCIETE, envisagerai(en)t le
Transfert de l’intégralité de leurs Actions et Valeurs Mobilières à un Tiers (ci-après
dénommé le "Cessionnaire") et à défaut d’exercice du droit de préemption ci-dessus,
le Cédant devra obtenir l'accord irrévocable du Cessionnaire sur l'achat de
l’ensemble des Actions et Valeurs Mobilières des autres PARTIES (ci-après
dénommées le(s) "Bénéficiaire(s)") selon les mêmes modalités et aux mêmes
conditions de prix que celles offertes par le Cessionnaire au Cédant.

Il en sera de même si à l'issue d'un Transfert d'Actions, même par préemption, un


minoritaire viendrait à détenir plus de 50% du capital. Ce minoritaire devra s'engager
en devenant majoritaire sur l'achat de l'ensemble des Actions et Valeurs Mobilières
des autres PARTIES selon les mêmes modalités et aux mêmes conditions de prix
que celles offertes par le Cessionnaire au Cédant.

207
4 -2 -2

Le Cédant devra en conséquence, préalablement à tout engagement de sa part en


vue du Transfert de l’ensemble de ses Actions et Valeurs Mobilières, obtenir
l’engagement irrévocable du Cessionnaire que celui-ci offrira aux Bénéficiaires la
possibilité de se porter acquéreur, s’ils le souhaitent, de l’ensemble de leurs Actions
et Valeurs Mobilières aux mêmes conditions et selon les mêmes termes que ceux
offerts par le Cessionnaire au Cédant.

4 -2-3

En conséquence le Cédant devra notifier aux PARTIES, en même temps que la


notification prévue à l'article 4.1.2. du PACTE, que le projet de cession aura pour
effet de conférer, par transfert de propriété, au Cessionnaire plus de 50% du Capital
de la SOCIETE.

Les Bénéficiaires disposeront d’un délai de vingt-cinq (25) jours à compter de la


notification du Cédant pour notifier, par lettre recommandée avec accusé de
réception au Cessionnaire et au Dirigeant de la SOCIETE, s’ils souhaitent céder
toutes leurs Actions et Valeurs Mobilières en application des dispositions du présent
article.

4 -2-4

En cas d'exercice du droit de sortie conjointe par un Bénéficiaire, le prix de cession


sera égal à celui consenti et accepté par le Cédant.

4-2-5

En cas d'exercice du droit de sortie conjointe par un Bénéficiaire, il sera procédé à la


cession de ses Actions et Valeurs Mobilières dans le délai visé dans le projet de
transfert notifié ou, si rien n'est prévu à cet effet, dans un délai de quinze (15) jours à
compter de la date de l'expiration du délai de vingt-cinq (25) jours indiqué au présent
article 4-2-3.

208
4-2-6

A l'effet de s'assurer du rachat par le Cessionnaire des Actions et Valeurs Mobilières


des Bénéficiaires et de leur paiement dans ce délai, le Cédant ne transférera la
propriété des Actions Cédées et ne percevra leur prix qu'à la condition que
simultanément, le Cessionnaire se voit transférer la propriété et s'acquitte du prix de
cession des Actions et Valeurs Mobilières des Bénéficiaires par chèque de banque.

4-2-7

Si, en contravention avec les dispositions qui précèdent, le Cessionnaire procédait à


l'acquisition des Actions du Cédant mais n'achetait pas les Actions et Valeurs
Mobilières des Bénéficiaires, le Cédant serait tenu de se porter lui même acquéreur
de la totalité des Actions et Valeurs Mobilières des Bénéficiaires dans un délai de
huit (8) jours à compter de l'expiration du délai imparti au présent article 4-2-5 au
Cessionnaire pour se voir transférer les Actions et Valeurs Mobilières des
Bénéficiaires.

4.3 DROIT DE SORTIE PRIORITAIRE DES INVESTISSEURS

Dans le cas d’une cession par les FONDATEURS à un Tiers de tout ou partie de
leurs Actions, les INVESTISSEURS auront la faculté, alternative au droit de
préemption, de se substituer au Cédant pour céder tout ou partie de leurs Actions.

La procédure décrite à l’article 4-1 ci-dessus sera applicable tant en ce qui concerne
les délais que la notification.

4.4 "Rachat clause"

Cette clause a pour objet de permettre à l'investisseur de renégocier à la hausse son


niveau de participation initial si une nouvelle levée de fonds intervenue
postérieurement à leur entrée au capital était réalisée sur la base d'une valorisation
inférieure. Ce type de clause protège ainsi l'investisseur contre une valorisation
excessive de la société lors de son investissement initial. On l'a vu fleurir après que
les investisseurs aient tiré les enseignements de l'effondrement des marchés des

209
NTIC et que les levées de fonds successives étaient réalisées sur la base de
valorisations très inférieures aux levées initiales.

En pratique, cet engagement prend la forme de l'émission de bons de souscriptions


autonomes (BSA) au bénéfice des investisseurs leur permettant de souscrire à de
nouvelles actions à un prix tel que le coût total de leur investissement (participation
initiale plus nouvelle souscription) leur confère un niveau de participation calculé sur
la dernière valorisation de la société et non pas sur celle retenue lors de leur entrée
au capital. C'est en quelque sorte une "clause de relution".

ARTICLE 5 - PROMESSE DE VENTE ET D’ACHAT

5.1 Contenu de la promesse

Il est également convenu que dès lors qu’un Tiers, agissant seul ou de concert au
sens de l’article 356-1-3 de la loi n° 66-356 du 24 juillet 1966, le "Bénéficiaire"
viendrait à faire une offre (ci-après l’"Offre") portant sur 100 % du capital de la
SOCIETE et que des PARTIES représentant plus de quatre-vingt dix pour cent
(90%) des Actions de la SOCIETE, souhaiteraient accepter l’Offre, chaque PARTIE
(ci-après dénommées collectivement les "Promettants" et individuellement un
"Promettant") qui n’aurait pas exercé son droit de préemption à cette occasion et
qui détiendrait alors des Actions de la SOCIETE devrait les céder au Bénéficiaire, au
même prix par Action.

A cet effet, le Promettant consent au Bénéficiaire la présente promesse irrévocable


de vente (la "Promesse").

Il est convenu entre les PARTIES que la présente promesse n'engage les
Promettants que pour autant que l'Offre soit faite à des conditions de prix par Action
supérieures ou égales à celles retenues lors de la dernière augmentation de capital
de la SOCIETE réalisée au jour de l'Offre.

210
5-2

Tout Bénéficiaire devra lever la Promesse en application de l’article 5-1


conformément au § 5.3 ci-après.

5-3

Le Bénéficiaire devra notifier à chaque Promettant sa décision de lever la Promesse


dans un délai d’un mois à compter du jour où la condition définie à l’article 5-1 ci-
dessus sera remplie. Il devra en outre notifier les termes de l’Offre acceptée, ainsi
que l’accord écrit des PARTIES représentant plus de 90% des Actions détenues par
les PARTIES.

5-4

Un Bénéficiaire ne pourra lever la Promesse que pour la totalité des Actions encore
détenues par chacun des Promettants, et ce en une seule fois. En cas de pluralité de
Bénéficiaires, ils devront s’accorder sur la répartition des Actions cédées entre eux.

5-5 Fixation du prix d’exercice de la promesse

Chaque PARTIE s’engage à transférer la propriété de ses Actions conformément aux


termes de l’Offre qui lui aura été notifiée et notamment au même prix par Action que
celui versé pour les Actions des PARTIES représentant plus de 90% du capital sauf
en cas de fixation du prix des Actions par expert.

5-6

Si la présente Promesse est levée dans les termes et délais prévus par l’article 5-3
ci-dessus, le Transfert des Actions et le paiement du prix de vente interviendront au
plus tard quinze (15) jours après la date à laquelle la levée de la Promesse aura été
effectuée par le Bénéficiaire.

5-7

Le Transfert sera réalisé par la délivrance :

211
(i) au Promettant, en cas de vente, d’un chèque de banque d’un montant égal
au prix d’achat des Actions ou, dans les autres cas, de la contrepartie des Actions
prévue dans l’Offre ;

(ii) à chaque Bénéficiaire d’un ordre de mouvement donnant à la SOCIETE ordre


de procéder au Transfert des Actions, au bénéfice de chaque Bénéficiaire, dûment
rempli et signé.

ARTICLE 6 - ETENDUE ET MODALITES DES DROITS DE PREEMPTION, DE


SORTIE CONJOINTE ET DE LA PROMESSE

6-1

Les droits de préemption, d’agrément, de sortie conjointe et la promesse prévus aux


articles 4 et 5 s’appliqueront non seulement aux Actions mais également à toutes les
Valeurs Mobilières.

6-2

Pour la mise en œuvre des droits de préemption, de sortie conjointe, de la promesse,


le prix des Valeurs Mobilières autres que des Actions sera déterminé catégorie de
Valeurs Mobilières par catégorie de Valeurs Mobilières.

6-3

Les PARTIES s’engagent à inscrire toutes les Valeurs Mobilières qu’elles détiennent
ou détiendront en comptes nominatifs purs pendant la durée du PACTE.

212
ARTICLE 7 - ANTI-DILUTION - MODIFICATIONS DU CAPITAL

7 -1

7 -1-1

Chaque PARTIE bénéficiera du droit permanent de maintenir sa participation dans le


capital de la SOCIETE à la quote-part de ce capital que représentent les Actions
qu’elle détient et qui figure à l’Annexe 1 du PACTE, à l’occasion de toute
augmentation de capital de la SOCIETE immédiate ou différée ou de toute opération
d’émission de Valeurs Mobilières pouvant entraîner sa dilution.

7 -1-2

En conséquence, les PARTIES s’engagent à ce que chacune d’elle soit mise en


mesure de souscrire à l’augmentation de capital, en proportion de la quotité d’Actions
qu’elle détient dans le capital de la SOCIETE préalablement à cette augmentation de
capital.

Ainsi pour le cas où, à l'occasion d'une émission de titres donnant vocation
immédiatement ou à terme à une quote-part du capital, l'assemblée générale aurait
supprimé le droit préférentiel de souscription des actionnaires, le groupe majoritaire
s'engage à maintenir le pourcentage de capital détenu par les minoritaires tel qu'il
figure à l'Annexe 1, en leur cédant le nombre d'actions nécessaire pour un prix égal
au prix d'émission des nouveaux titres. Cette cession pourra être réalisée au plus
tard dans les huit (8) jours suivant l'expiration du délai de souscription des nouveaux
titres.

7 -2

Le droit des PARTIES défini à l’article 7.1 ci-dessus ne jouera pas dans le cas soit
d'une émission de bons de souscription de parts de créateurs d'entreprise réservé
aux salariés, soit d'une émission d'options de souscription réservées aux salariés,
soit d'une émission d'actions au profit des salariés de la SOCIETE ayant adhéré à un
plan d'épargne entreprise dans la limite d'un montant maximum de 10 % du capital
social de la SOCIETE à la date de signature des présentes, tel qu'il est indiqué à

213
l'Annexe 1 et dans la mesure où ces émissions seraient réservées exclusivement
aux personnes détenant moins de 10% du capital de la SOCIETE et sous réserve de
leur adhésion au PACTE.

7 -3

7 -3-1

Il est convenu entre les PARTIES que la méthode de valorisation et la valorisation de


la SOCIETE retenues pour toutes les opérations d’augmentation de capital ou de
toute opération d’émission de Valeurs Mobilières pouvant entraîner la dilution de la
participation des PARTIES dans la SOCIETE seront conformes aux dispositions de
l’article 7-3-2 ci-dessous.

7-3-2

Les méthodes de valorisation de la SOCIETE retenues (principalement mais non


exclusivement valorisation par les comparables et méthode du "discounted-
cashflow") devront s’appuyer sur un plan d’affaires et des comptes prévisionnels
étayés et argumentés, et tiendront compte notamment des éléments suivants :

- Qualité des hommes /femmes "clés",


- Qualité des actionnaires,
- Nombre et qualité des partenariats,
- Nombre et qualité des clients,
- Perspectives et opportunités de développement,
- Valorisation de la marque,
- Chiffre d’affaires généré par chacune des activités de la structure,
- Excédent Brut d’Exploitation,
- Résultat Net avant Impôts,
- CAF - Capacité d’autofinancement, ou MBA – Marge brute d’autofinancement,
- Evaluation de sociétés comparables.

214
ARTICLE 8 - CAPITAL

Lorsqu’en application des dispositions du PACTE, il est nécessaire de calculer un


pourcentage ou une fraction du capital de la SOCIETE, le pourcentage ou la fraction
sera calculé par rapport à un capital pleinement dilué, c’est-à-dire en supposant
entièrement exercés les droits d’accès à terme au capital des Valeurs Mobilières
autres que les Actions et/ou les options de souscription d’Actions ou les bons de
souscription de parts de créateurs d’entreprises.

ARTICLE 9 - INFORMATION DES ACTIONNAIRES

Droit d’information : Le Dirigeant de la SOCIETE soumettra au Conseil


d’Administration pour approbation les budgets annuels prévisionnels de la SOCIETE
au plus tard deux mois avant le terme de l’exercice précédent.

Le Conseil d’Administration se réunira au moins une fois par trimestre.

ARTICLE 10 - DIRECTION DE LA SOCIETE

Le Dirigeant de la SOCIETE ne pourra accomplir les actes suivants sans


l'autorisation préalable du Conseil d'Administration statuant à l'unanimité si le Conseil
ne comporte que trois membres et à la majorité des 2/3 des membres présents ou
représentés si le Conseil comporte plus de trois membres :

- octroi de garanties, sûretés ou nantissements,


- acquisition ou cession d'actifs de la SOCIETE d'une valeur supérieure à
200000 Euros,
- toute prise de participation et toute création de filiales, d'établissement ou de
succursales et plus généralement toute opération de croissance externe
quelle qu’en soit la forme (achat d'actifs, de fonds de commerce, location-
gérance, etc.…),
- toute proposition d'introduction de la SOCIETE sur un marché financier,

215
- tout endettement bancaire contracté par la SOCIETE d'un montant supérieur à
20 000 Euros,
- tout endettement auprès d'un actionnaire d'un montant supérieur à 20 000
Euros,
- tout investissement de la SOCIETE d'un montant supérieur à 20 000 Euros,
- toute décision de création de Valeurs Mobilières,
- l’approbation du budget annuel,
- toute opération impliquant un engagement annuel supérieur à 40 000 Euros,
- la conclusion de tout contrat de travail comportant une rémunération annuelle
brute supérieure à 40 000 Euros.

ARTICLE 11 - DROIT A L’INFORMATION DES INVESTISSEURS

11.1. Les FONDATEURS se portent fort de la transmission aux INVESTISSEURS,


sur une base mensuelle et avant la fin du mois suivant le mois de référence, d’une
copie des tableaux de bord de la SOCIETE avec ses commentaires sur l’activité
comprenant au minimum les informations suivantes : le chiffre d’affaires, les charges,
l’effectif, le trafic sur le site Internet et les éléments de comparaison avec le budget
prévisionnel.

11.2. Par ailleurs, une situation comptable semestrielle au 30 juin de chaque année
sera transmise aux INVESTISSEURS.

11.3. Dans le courant du dernier trimestre de l’exercice, un budget prévisionnel


détaillé pour l’exercice suivant sera transmis aux INVESTISSEURS.

11.4. Les FONDATEURS se portent fort de la réponse dans un délai raisonnable, ne


pouvant en tout état de cause excéder un (1) mois, à toutes demandes
d’informations de nature comptable, économique ou financière émises par les
INVESTISSEURS.

11.5. Les FONDATEURS se portent fort de l’organisation de quatre (4) réunions de


travail au minimum par an avec les INVESTISSEURS (ou toute personne mandatée
ou invitée par ces derniers) permettant de faire le point de l’activité de la SOCIETE.

216
11.6. Les INVESTISSEURS pourront procéder, à leurs frais, directement ou par
l’intermédiaire de tout cabinet ou expert de son choix, à l’audit des comptes annuels
de la SOCIETE, nonobstant les diligences effectuées par les commissaires aux
comptes.

11.7. Dans le cadre de cet audit, les INVESTISSEURS et leurs conseils auront accès
à toutes informations comptables, juridiques, fiscales, sociales, économiques et
financières de la SOCIETE sur simple demande auprès du Dirigeant de la SOCIETE.

11.8 En revanche, l’audit ne pourra en aucun cas concerner les logiciels, progiciels et
autres bases de données, et, plus généralement, tout ce qui est protégé au titre de la
propriété intellectuelle auxquels les INVESTISSEURS n’auront pas accès.

ARTICLE 12 - CLAUSE D’EXCLUSIVITÉ

12.1. Pendant toute la durée de leur contrat de travail et/ou de leur fonction de
mandataire social dans la SOCIETE, les FONDATEURS ne pourront détenir de
participations supérieures à 5 % du capital ou des droits de vote dans toute autre
SOCIETE, et de toute participation dans des sociétés civiles immobilières, sauf
accord préalable et écrit des INVESTISSEURS, à l’exception de participations qui
auront été déclarées aux INVESTISSEURS préalablement à leur entrée dans le
capital de la SOCIETE.

12.2. De même pendant toute la durée de leur contrat de travail et/ou de leur fonction
de mandataire social dans la SOCIETE, les FONDATEURS consacreront l’intégralité
de leur activité professionnelle au profit de la SOCIETE et ils exerceront toutes
diligences requises à l’accomplissement de leurs fonctions.

217
ARTICLE 13 - PARTICIPATION AUX AUTRES OPERATIONS CAPITALISTIQUES
DES FONDATEURS

Dans le cas où l’un des FONDATEURS souhaiterait détenir une participation dans
une SOCIETE dont l’activité est connexe ou complémentaire à l’activité de la
SOCIETE, il s’engage à présenter à cette dernière les INVESTISSEURS afin qu’ils
puissent proposer également de participer au capital de cette SOCIETE.

ARTICLE 14 - DROIT DE VENTE OU D’ACHAT

14.1. Dans l’hypothèse où la SOCIETE n’aurait pas été cédée ou introduite en


bourse au plus tard le JOURS/MOIS/ANNEE, les INVESTISSEURS pourront notifier
aux FONDATEURS une valorisation de la SOCIETE ainsi que des modalités de
Transfert des Actions en cause et devront, alors, proposer aux FONDATEURS (i)
soit de céder leur participation aux mêmes prix et conditions que ceux notifiés par les
INVESTISSEURS (ii) soit d’acquérir celles des INVESTISSEURS aux mêmes prix et
conditions.

14.2. Dans un délai de trois (3) mois à compter de la notification par les
INVESTISSEURS de leur proposition de rachat ou de cession, le ou les
FONDATEURS devront (i) soit céder leur participation (ii) soit acquérir celle des
INVESTISSEURS aux prix et conditions notifiés.

14.3. Les FONDATEURS auront la possibilité de se substituer un autre acquéreur de


leur choix pour acquérir la participation des INVESTISSEURS dans les mêmes
conditions de délai, de prix et de paiement.

14.4. Le présent article constitue un engagement réciproque, ferme et irrévocable


d’achat et de vente des Actions.

14.5. Le transfert de propriété des Actions ainsi cédées ou acquises est


subordonnée à la signature du ou des ordres de mouvement correspondant et du
paiement du prix par chèque de banque.

218
ARTICLE 15 - DROIT DE PREFERENCE AUX AUGMENTATIONS DE CAPITAL
FUTURES

15.1. L’Investissement des INVESTISSEURS ayant comme condition essentielle et


déterminante leur participation au développement général de la SOCIETE, il est
convenu que celui-ci disposera d’un droit de préférence par rapport à tout autre
investisseur, pour tout concours financier offert par ce dernier à la SOCIETE ou
qu’elle solliciterait de celui-ci.

15.2. Par concours financier, il est entendu toute opération visant à la souscription ou
l’acquisition d’une quelconque manière par un investisseur ou par un tout autre
actionnaire, de Valeurs Mobilières de la SOCIETE donnant droit de façon différée ou
non à l’attribution de Valeurs Mobilières représentant une quotité de capital de la
SOCIETE, à l’exclusion de toute opération de nature industrielle et commerciale.

15.3. Sauf unanimité des PARTIES, celles-ci s’engagent à ne proposer ni à voter


aucune augmentation de capital comportant la suppression ou la limitation de leur
droit de souscription.

ARTICLE 16 - MANDATAIRE

16.1. Afin de garantir l’exercice des droits que se consentent mutuellement les
PARTIES et pour conférer au PACTE sa pleine efficacité, les PARTIES conviennent
de désigner de façon conjointe et irrévocable la SOCIETE en qualité de mandataire
commun chargé de la gestion du PACTE (le "Mandataire"). La SOCIETE,
représentée par son Dirigeant, intervient spécialement aux présentes pour accepter
ce mandat d’intérêt commun, dans les termes ci-après.

16.2. En sa qualité de gestionnaire du PACTE, spécialement mandaté par les


PARTIES pour la durée du PACTE, le Mandataire :

(i) sera seul habilité à traiter et, le cas échéant, exécuter les ordres de
mouvement relatifs aux Valeurs Mobilières émanant des PARTIES.

219
(ii) sera tenu de vérifier la régularité de ces demandes d’ordres de mouvement
au regard des engagements contenus dans le PACTE.

(iii) devra veiller à ce que les comptes d’actionnaires ouverts par la SOCIETE
mentionnent les restrictions dont les Valeurs Mobilières appartenant aux PARTIES
sont grevées en application du PACTE.

(iv) ne devra donner instruction à la SOCIETE d’enregistrer un ordre de


mouvement qu’après s’être assuré que les procédures prévues au PACTE ont été
respectées et que l’exécution de l’ordre de mouvement peut être menée à bien.

(v) recueillera les adhésions au PACTE ainsi qu’il est prévu à l’article 23 ci-
après.

(vi) recueillera par tous moyens les décisions des PARTIES ayant pour objet le
changement, la modification ou la renonciation à l’une quelconque des dispositions
du PACTE et procédera, le cas échéant, aux modifications du PACTE.

16.3. Le présent mandat portera sur la gestion de toutes les Valeurs Mobilières
appartenant aux PARTIES.

ARTICLE 17 - INTRODUCTION EN BOURSE

En cas de cotation des titres de la SOCIETE sur un marché réglementé de valeurs


mobilières, les PARTIES conviennent de préparer conjointement la venue sur le
marché boursier et à cet effet de se concerter préalablement en vue de déterminer
entre elles les conditions de l’opération et le nombre de titres existants qu’elles
seraient respectivement disposées à mettre sur le marché.

220
ARTICLE 18 – DUREE ET RESILIATION ANTICIPEE :

18.-1

Le présent PACTE prend effet à compter de sa signature et s’imposera aux


soussignés tant qu’ils demeureront propriétaires de tout ou partie des titres qui en
sont l’objet ; il expirera à l’issue d’un délai de 10 ans à compter de la signature des
présentes.

18.-2

Toutefois, il prendra fin de plein droit à compter du jour où les actions de la SOCIETE
seront inscrites à la cote d’un marché réglementé de valeurs mobilières.

ARTICLE 19 – CLAUSE DE NON CONCURRENCE

19-1

L’engagement des "Hommes ou Femmes Clés", tels qu’ils sont définis à l’article 19-2
ci-après, et des FONDATEURS consiste à ne pas, sur le territoire de l’Union
Européenne :

(i) tant qu’ils auront la qualité d’Homme Clé ou de Femme Clé, et

(ii) dans un délai de un (1) an à compter de la fin du présent PACTE pour


quelque cause que ce soit, ou, si cette date lui est antérieure, de la date à laquelle ils
ou elles cesseront d’avoir la qualité d’Homme ou Femme Clé,

(iii) à occuper un poste d’administrateur, mandataire social, employé ou


consultant dans une autre société directement ou indirectement concurrente de la
SOCIETE dont il est précisé que l'activité est : OBJET SOCIAL DE LA SOCIETE
TEL QUE DECRIT DANS LES STATUTS DE LA SOCIETE, sauf accord préalable
des INVESTISSEURS.

221
Tout Homme ou Femme Clé s’engage, pendant la durée de son mandat social et/ou
de son contrat de travail à consacrer tout son temps professionnel à la SOCIETE.

19-2

Pour les besoins du PACTE, est un Homme ou une Femme Clé toute personne dont
le nom figure à l’Annexe 2 du PACTE ou ainsi désignée par le Conseil
d’Administration de la SOCIETE. Le Conseil pourra également consentir des
exceptions à l’article 19-1 ci-dessus ou décider que la protection de la SOCIETE qui
s’attache à cette qualité n’est plus requise et, en conséquence, mettre fin à la
qualification d’Homme ou Femme Clé.

ARTICLE 20 - PROPRIETE INTELLECTUELLE

20-1

Sous réserve des dispositions de l’article 20-2 du PACTE, la SOCIETE possèdera


directement un droit absolu, valable, soit à travers la propriété ou la copropriété
directe, soit à travers une licence, sur l’utilisation de tous les noms de domaines et de
tous les droits de propriété littéraire et artistique ou industrielle, notamment logiciels,
dessins ou modèles, brevets, savoir-faire, marques, noms commerciaux (les "Droits
de Propriété Industrielle") qu’elle créera ou utilisera dans le cadre de son exploitation
courante ou qui lui seront nécessaires pour le développement de ses activités.

La SOCIETE est notamment titulaire de la marque XXXX n° XXXXXX déposée le


JOUR/MOIS/ANNEE auprès de l'Institut National de la Propriété Intellectuelle ainsi
que du site et du nom de domaine XXXXX.

La cession de la marque XXXX et du nom de domaine XXXXX au profit de la


SOCIETE sont intervenues par acte sous seing privé en date du XXXXXX, et pour la
marque, publiée au Registre National des Marques le XXXXX.

222
20-2

Les PARTIES feront leurs meilleurs efforts pour que chaque salarié de la SOCIETE
souscrive un engagement au titre duquel ce salarié transfère à la SOCIETE
l’intégralité des Droits de Propriété Intellectuelle afférents aux travaux qu’il effectue
dans le domaine d’activité de la SOCIETE tel que défini au préambule du présent
PACTE, étant entendu que tout dépôt de brevet résultant de l’activité de la SOCIETE
sera fait au nom de la SOCIETE, le cas échéant en copropriété dans la mesure où
un Tiers aura participé à la conception dudit brevet.

ARTICLE 21 - CONFIDENTIALITÉ

21-1

Chacune des PARTIES s’engage à considérer comme strictement confidentiels et à


ne pas divulguer, céder ou transférer à un Tiers, tous documents et informations
qu’elle pourra acquérir ou auxquels elle aura eu accès dans le cadre de ses relations
avec la SOCIETE ou de ses responsabilités dans la SOCIETE et concernant, en
particulier, l’activité, les produits, les clients, la stratégie, le développement, les
accords commerciaux ou de partenariat et la situation financière de la SOCIETE ou
de ses filiales à moins :

(i) que la SOCIETE n’ait donné préalablement son consentement à cet


égard,

(ii) que la loi ou les règlements applicables ne l’exigent,

(iii) qu’il ne s’agisse de divulgations faites à un administrateur, cadre,


salarié ou

conseil professionnel d’une PARTIE, mais seulement en vue de l’exécution par cette
PARTIE de ses engagements et obligations ou de l’exercice de ses droits résultant
de sa participation dans la SOCIETE et si l’administrateur, le cadre, le salarié ou le
conseil professionnel susvisé s’engage préalablement à respecter le même
engagement de confidentialité, ce dont cette PARTIE se portera fort.

223
21-2

Ne sont toutefois pas tenues pour confidentielles les informations :

- tombées ou qui tomberont dans le domaine public du fait de tiers et sans


négligence de la part de la PARTIE ayant divulgué l’information,
- dont une PARTIE a eu ou aura connaissance sans violation du présent
engagement de confidentialité.

ARTICLE 22 - MODIFICATION DU PACTE

Le présent PACTE ne pourra être modifié que par accord écrit signé par chacune
des PARTIES.

ARTICLE 23 - ADHESION

Chacune des PARTIES souhaitant procéder à un transfert de titres au profit d'un


Tiers au PACTE devra faire en sorte que préalablement à un audit du transfert, le
Cessionnaire ait adhéré sans réserve au PACTE, en vertu d'un écrit notifié aux
PARTIES.

A défaut pour le Tiers d’avoir adhéré au PACTE dans un délai de dix (10) jours à
compter de la réalisation du Transfert, le Cédant devra verser aux autres PARTIES
une indemnité égale au prix des Actions Cédées, telle que notifiée par lui ou établie
par expert, selon le cas. L’indemnité sera partagée par les PARTIES en proportion
de leur pourcentage du capital détenu par chacune d’elles.

Pour la mise en œuvre du présent article, les PARTIES donnent à la SOCIETE


mandat irrévocable pour recueillir l'adhésion du Tiers en leur nom et pour leur
compte.

224
En conséquence, la simple signature par la SOCIETE d'un exemplaire du PACTE
également signée par ledit Tiers vaudra signature par l'ensemble des PARTIES.
Ledit Tiers deviendra de ce fait partie au PACTE.

La SOCIETE aura également tous pouvoirs pour modifier le PACTE afin d'y inclure le
nom du Tiers.

Une copie du PACTE modifié sera alors notifiée à chacune des PARTIES par la
SOCIETE.

ARTICLE 24 - LOI APPLICABLE ET JURIDICTION

24-1

Le PACTE est pour sa validité, son interprétation et son exécution, soumis à la loi
française.

24-2

Tous litiges auxquels pourrait donner lieu le PACTE et ses Annexes, ou qui pourront
en être la suite et conséquence et qui n’auront pas été réglés à l’amiable, seront
soumis à la compétence exclusive du Tribunal de Commerce de VILLE.

ARTICLE 25 - DISPOSITIONS GENERALES :

25 -1

Les présentes conventions s’appliquent à tous les signataires, à leurs héritiers et


ayants droits, successeurs et cessionnaires.

25 -2

La nullité de l’une ou de plusieurs clauses du présent PACTE n’entraînera pas la


nullité de l’ensemble du PACTE.

225
25 -3

Les PARTIES conviennent que les dispositions stipulées en Préambule ainsi que les
annexes font partie intégrante du PACTE.

25 -4

Les PARTIES s’engagent à communiquer, à signer et à délivrer toutes informations


et tous documents nécessaires, ainsi qu’à passer tous actes ou prendre toutes
décisions qui pourraient être nécessaires à l’exécution du PACTE et en particulier
apporter aux statuts de la SOCIETE toutes modifications appropriées afin d’y refléter
les dispositions du présent PACTE.

Fait à VILLE

Le JOUR/MOIS/ANNEE

En X exemplaires originaux

XXXXXX XXXXXX

XXXXXX XXXXXX

XXXXXX XXXXXX

226
Liste des Annexes

Annexe 1 : Répartition du capital.

Annexe 2 : Liste des Hommes et Femmes Clés.

227
ANNEXE 1 : Répartition du capital

Actionnaires Nombre d’actions Pourcentage de


participation

ANNEXE 2 : Liste des Hommes et Femmes Clés

Est un Homme ou une Femme Clé de la SOCIETE pour les besoins du PACTE :

- XXXXX
- XXXXX
- XXXXX

228
Annexe 29 : Mémo documents

Date
Etabli par d'établissement Classé (O/N)
Documents de présentation
Résumé opérationnel
Business Plan
CV des dirigeants
Présentation powerpoint
Vidéo de présentation
Site Internet
Documents financiers
Liasses fiscales des derniers exercices
Rapport de valorisation
Prévisionnel sur 3 ans
Documents juridiques
K-BIS
Statuts
PV d'AGE
Pacte d'actionnaires

Ces documents peuvent être fournis ultérieurement ou réalisés avec la plateforme

229
Annexe 30 : Modèle de plan de communication


           
     
 
 
 
            
 





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230
Annexe 31 : Modèle de tableau de suivi des actions de communication


  

 
                     
















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